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 {terminé} sometimes you've got to cross the line.

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Ce message a été posté Mar 6 Mai - 4:38

sometimes you've got to cross the line;
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L’horloge me nargue déjà depuis une bonne dizaine de minutes. Tout ce que j’entends, c’est son tic tac incessant. Ses foutus aiguilles qui tournent sans cesse en rond, un peu comme ma tête en ce moment. Mais qu’est-ce que je fous, au juste ? j’ai des espèces de pulsions qui me traversent sans cesse. Oui, j’ai un problème de colère. Ça a toujours été comme ça, mais généralement, il y a toujours un élément déclencheur à mes rages, mes dites crises de colère. Je pose mes pieds sur le bureau et ma main se crispe sur la canette de red bull, ma dernière au passage, et c’est après l’avoir terminée que je la froisse comme un bout de papier et la balance en direction de l’horloge. Comme si ça pouvait m’aider ; comme si cette dernière allait briser juste parce que je lui balance un truc. Psychose, carrément. Un grognement m’échappe et je me redresse vivement. Quelle heure est-il ? Cette horloge fait bien tic-tac depuis toute à l’heure, mais elle n’est même pas capable de me donner l’heure juste. Ses aiguilles tournent au ralenti depuis des années, déjà. Tiens, un peu comme moi, là.

« putain, faut que j’sorte, j’deviens cinglé. » je secoue la tête négativement et attrape un vieux hoodie trop grand, noir histoire de me fondre à l’obscurité, rabattant la capuche sur ma tête et la laissant retomber jusqu’à la moitié de mon nez. J’observe l’heure sur mon portable démodé. C’est l’heure. J’avais bien essayé de me promettre de rester chez moi, ce soir, mais tant pis. Je ne reste pas une seconde de plus dans ma prison puante et m’échappe par la ruelle derrière chez moi, suivant un chemin que je connais si bien que j’aurais pu le faire les yeux fermés. Seulement, voilà, il faut toujours rester aux aguets, et avec raison. Au bout d’un moment, je redresse la tête et remet en place ladite capuche, empruntant un nouveau chemin pour me rendre vers chuo. J’admets, j’ai porté une attention toute particulière au gamin au courant des dernières semaines histoire d’avoir une bonne idée d’où il se trouvait en tout temps. Généralement, il s’échappait de chez lui en douce vers ces heure-là et partait je n’sais trop où. Et au fond, c’était ça, mon élément déclencheur.

Alors comme ça, le gosse aimait vivre dangereusement. Il avait trop d’énergie à dépenser, ou je n’sais trop quoi, mais il aimait bien chercher le trouble pour tout ce que j’en savais, et rien ne me disait qu’il ne finirait pas à moitié découpé au fin fond d’une ruelle après s’être fait agresser sexuellement. Bon, j’exagérais, on dirait, mais rien à foutre. Il avait une belle gueule, il savait probablement mieux se défendre que bien d’autres tokyoïtes, mais j’étais tout de même convaincu que ses talents en boxe et en arts martiaux n’étaient pas infaillibles face à une jolie bande de lourdeaux armés jusqu’aux os. Au bout d’un moment, je l’aperçois quitter sa résidence et je plisse les yeux. Bien évidemment, que je savais ce qu’il se passerait. Mais maintenant… « bah bravo, nao… et maintenant quoi, tu le suis ? » je l’observai un moment avant de grimacer, me plaignant mentalement. C’était ridicule et pourtant, je ressentais le besoin irrépressible de le suivre, peu importe où il irait. Il me tuerait s’il me voyait. Je glisse mes mains dans mes poches et reprend un pas rapide, tentant de rester à l’écart et me faire discret, mais ici, les lumières de la ville ne sont pas très discrètes. Agacé, je claque ma langue contre mon palais. Ridicule. Mais qui j’étais, au juste ? Sherlock Holmes ? C’était clair qu’il allait me repérer, de toute façon. Pas grave, j’avais mis les bonnes baskets pour courir vite. Faith in humanity.

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Ce message a été posté Mar 6 Mai - 8:43

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Des occasions comme celles-ci, je m'en passerai largement. Si la semaine j'ai la chance de crécher dans un campus avec deux colocataires super chiant, le reste du temps, je devais aller chez moi. à Chuo. Chez mon père. Sans mon père. Paye ta logique, quand même. Il ne pouvait plus me voir à cause de son divorce avec cette femme et c'est moi qui payais les pots cassés en jouant les fantomes. Encore, comme je disais, la semaine ça passe et c'est cool. Mais quand les cours se terminent et qu'il faut retourner chez soi, ça devient un enfer. Pour l'heure, mon père travaillait encore à l'hopital, sûrement sur un cas grave ou pas. Je m'en moquais un peu, en réalité. La seule fois où j'ai mit les pieds sur son lieu de travail, c'était pour un poignet foulé -et non cassé- et ce n'est même pas lui qui est venu me soigner. Preuve qu'il me déteste sans raison et que j'encaisse sans l'ouvrir. Ce soir encore, il rentrerait tard, mais moi, je me tirerais de là avant. à tourner en rond dans le salon comme un lion en cage, j'en perdais toute ma patience. Si j'attendais encore quelques minutes, j'allais soit devenir fou, soit tomber sur lui par inadvertance. Autant fuir le navire avant qu'il ne coule, non? Sans même un mot pour justifier mon absence, j'enfilais mes timberland et un bonnet avant de quitter l'appartement.

C'est toujours ainsi, depuis plus d'un an maintenant. Il a suffit qu'il me dise une fois de ne pas réapparaître devant lui, pour le fuir comme la peste. Pourquoi mon coeur se serre quand j'y pense ? C'est stupide, puéril de sa part et si naïf de la mienne. Je m'attends à quoi ? Qu'il remarque mes efforts à l'école et me félicite ? Qu'il soit fier que je me décide à suivre sa branche et me considère de nouveau comme son fils ? Ouais, je me fais un monde.. Je lâche un long soupir en réajustant mon bonnet correctement sur ma tignasse emmêlée. Le seul truc clément ici, c'est le temps. Ni trop froid, ni trop chaud. Pas de pluie, juste un ciel qui se couvre de noirceur. L'instant que je préfère, celui où je peux errer dans les rues sans me soucier de rien, celui où je joue les aimants pour m'attirer des ennuies. Insouciant, je l'admet, mais qu'est-ce que je m'en branle. Je vais pas m'enfermer dans ma chambre jusqu'au lendemain en écoutant mon père vadrouiller dans l'appartement. Hors de question. Il peut toujours se gratter pour que j'imite un rat ou un animal quelconque obéissant et à sa place. Je sentais déjà la colère m'envenimer, couler lentement dans mes veines, jusqu'à remonter dans mon cerveau. C'était injuste, comme ce que je comptais faire ce soir et tout les autres soirs en douce.

Pas à Chuo. Pas aussi proche de mon père ou de son lieu de travail. Pas aussi proche d'un moyen pour sauver mes futurs oppresseurs. Oui, je programme déjà la merde dans laquelle je risque encore de me foutre. Mais ils n'arrivent pas à me faire mal. Ils m'aident juste à décharger cette rage, à assouvir cette pulsion. Alors je me dirigeais vers le métro, sans capter la présence qui me suivait depuis que j'avais quitté mon appartement. Pour le moment, je suis occupé à choisir mon prochain arrêt. Shinjuku. Quartier chaud, love hotel, sûrement des gens bourrés et à l'ouest. Bah, c'est mieux qu'un quartier trop calme sans personne. La trame arrive rapidement après quelques courtes minutes d'attentes et je grimpe à l'intérieur, me calant dans le fond pour ne pas être dérangé. Jusque là, il est encore invisible à mes yeux. Jusqu'à que ces derniers se posent sur les vitres sales du wagon et que son image s'y reflète. Oh oui, je le reconnais. Oh oui, je sais qui il est. Naohito. Pourquoi est-il là ? Il sort aussi à cette heure là ? à moins qu'il cherche aussi les ennuies comme moi ? Peut-être que... Nan, je n'irai pas le provoquer juste par plaisir. Il doit sûrement tracer la route, et moi, j'ai la mienne. Pensée naïve quand on ignore l'idée de son vis-à-vis.

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Ce message a été posté Mar 6 Mai - 23:40

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Mon pouls semble accélérer à chaque pas que je fais. Mais c’est quoi le problème, exactement ? J’en sais rien. Peur de sa réaction ? Mais qu’est-ce que ça peut me foutre, au final ? Je sais déjà qu’il ne sera pas content de réaliser que je le suis, et c’est pas comme si je craignais qu’on se batte, puisque c’était ce qu’on faisait tout le temps. Mais une sorte d’adrénaline coule dans mes veines, et j’ai envie de l’attraper par la nuque et lui donner une leçon. Cette dernière envie me semble un peu plus usuelle, même si cela aurait pu paraître étrange. Après un moment à marcher sans but visible, je réalise qu’on se dirige vers un métro. Soit. Je le suis, sans m’arrêter une seconde pour tenter de deviner où ses pas m’amèneront, totalement concentré sur la présence du gamin marchant innocemment devant moi. Un pas, deux pas… qu’est-ce que j’lui ferais la peau. Trois pas, quatre pas… non, pas la peau, pas exactement la peau, mais j’lui foutrais une bonne claque au visage, à cet insouciant adolescent.  J’humecte mes lèvres alors que je pose un premier pied dans le wagon et redresse la tête vers lui, lentement. Je m’appuie contre un mur, le cherche du regard, puis le trouve. Un peu trop bien, d’ailleurs. Mon regard croise le sien et je le fixe un moment avant de m’en détourner, feignant de ne pas l’avoir remarqué ou bien de l’ignorer. D’accord, maintenant serait un bon moment pour réfléchir. Il est clair que je ne passe plus inaperçu et faire comme si de rien n’était alors que nos regards se sont clairement croisés et que, maintenant, il sait très bien que je suis dans les parages, ça ne fait aucun sens. Je patiente un moment, réfléchissant à un moyen de l’aborder, puis me décolle tranquillement du mur, les mains dans mes poches. Lorsque je lève le regard, c’est pour l’observer directement, cette fois.

« hé. qu'est-ce que tu fous encore dehors à cette heure-là, percy ? » j’avais voulu que mon ton soit détaché, ou neutre à la limite, mais il y avait une pointe d’irritation dans mes mots. Le simple fait que j’utilise son prénom d’une telle façon en disait long. Certes, nous n’avions jamais eu une relation des plus usuelles; les marques de respect étaient plutôt démodées, entre nous deux, mais je savais que j’abusais un peu avec la familiarité, du moins pour le moment. Je n’avais aucun contrôle sur lui, encore moins le droit de le réprimander ou de me sentir irrité à l’idée qu’il sorte à de telles heures. Au fond, je n’arrivais même pas à décrire ce que je ressentais exactement. De l’inquiétude, mixée à un genre d’étrange sentiment de possessivité sur le gamin, et ajoutez-y une pincée de curiosité. Tant qu’à faire le psychopathe, autant le faire jusqu’au bout, hein. Pourquoi pas. Je m’assoie près de lui, sans directement me mettre à ses côtés, et appuie mes coudes sur mes cuisses. Je penche la tête un peu et observe son visage.

« t’as toujours pas trouvé de gros dur pour te violer, ça te chicotte ? » je le provoque un peu, tout comme j’ai la franche impression qu’il cherche à provoquer un accident de ce genre. Je lui adresse alors un sourire, clairement ironique et en contradiction avec ce que je viens de lui dire. Comme pour l’irriter. Comme si je venais de lui raconter une bonne blague. Mon pote, j’te cause de viol et c’est plutôt marrant ma foi, tu trouves pas ? « attends, j’ai compris. ça t’excite, non ? dis-moi, t’as beaucoup de fantasmes dans le genre, ou bien ? » j’exagère peut-être un peu, là. Mais il est jeune, il est en forme, et il est seul. Eh bah; rêve idéal pour ce vieux pervers d’une cinquantaine d’année à la recherche de chair fraiche. Surtout qu’au japon, dans ces quartiers-ci, j’ai malheureusement pas tort de croire que ça cours les rues, ce genre de types. Finalement, je me mets à l’aise sur mon siège et me laisse glisser contre le dossier, l’observant attentivement. Peu importe ce qu’il en dira… si moi je me considère comme un gamin, lui n’en est pas moins.

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Ce message a été posté Mer 7 Mai - 8:23

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Son reflet me donnait cette drôle d'impression que ma nuit ne serait pas si moche et ennuyante. J'ignore même pourquoi, alors que je préférerais me dire que ce gars me tape littéralement sur le système. Pourquoi me suivre ? Si c'est vraiment ce qu'il faisait à l'instant. Après tout, il y a plusieurs wagons dans ce train, pourquoi choisir le même que le miens ? Stop, le destin, c'est pour les débiles. Le hasard, c'est juste un prétexte pour excuser les choses. à mes yeux, ce  n'est ni l'un, ni l'autre. Mes yeux se détournent de cette foutue vitre dégueulasse pour les déposer sur sa silhouette à quelques pas de moi. Il serait si aisé de franchir la distance pour le plaquer contre son mur, lui retourner un peu le cerveau pour savoir la raison de sa présence. Quoi ? Il veut se battre ? Ce n'est pas comme si nous n'avions pas l'habitude de le faire à chaque nouvelle rencontre. Mais là, sérieux, il cherche avant même que je m'y sois préparé. Les secondes s'écoulent lentement et il ne fait rien de mauvais pour m'énerver, du moins, jusqu'à se décoller de son appuie. Nos regards s'accrochent directement, sans discrétion, comme si une étincelle nous reliait. J'aurais presque envie de la défoncer, sa belle gueule, mais soyons poli en disant qu'une petite baffe serait plus politiquement correcte.

« Qu'est-ce que ça peut t'foutre, naohito ? » à peu de chose près et j'allais écorcher son prénom avec un accent mi-coréen et mi-anglais. Le début de colère ou l'accumulation d'agacement change un peu trop ma façon de parler. Et puis, j'avais tout simplement horreur de cette politesse à laquelle les Japonais se référaient pour vivre avec son prochain. Comme si j'allais l'appeler par son nom de famille ou ajouter un "hyung". Que dalle, ce serait bien trop beau alors qu'il détestait prononcer mon prénom. Je présume, plutôt. Ce gars là m'embrouille tellement par moment. Autant ne pas me cacher derrière ma mauvaise fois, je ne le hais pas non plus. Ou pas par pur plaisir.. Alors pourquoi je lui lance des éclairs par les yeux ? Mon regard se détourne rapidement de lui, tandis que ce dernier s'installe assez près de moi. Trop près pour l'entendre, le sentir et y faire attention. Non, dans ce genre de moment, je désirerai plutôt qu'il ne soit pas là. Surtout pas assis à quelques malheureux sièges de moi, les coudes appuyés sur ses cuisses et la tête penchée dans ma direction pour m'observer. Je roule des yeux, portant mon attention vers les fenêtres sans paysage.

« Pourquoi, tu te proposes ? Enfin, on peut pas dire que t'es l'allure du gros dur. » Je me moque un peu, me retenant d'ajouter "vu ta taille" qui serait sûrement déclancheur de coups. D'ailleurs, d'où il me causait de viol comme si c'était amusant ? Il ferait quoi si ça m'arrivait en vrai ? Une danse de la pluie pour célébrer ses bonnes paroles digne d'un avertissement dissimulé par l'ironie ? Je le vois bien son sourire, celui qui me fait perdre le miens. Ouais, il fut là un temps, quand je lui ai répondu par simple provocation, mais maintenant, il s'est effacé. Excité ? Fantasme ? Il cherche vraiment à embrasser le sol ? Je serrais les poings, contrôlant difficilement ma jauge de patience. il me saoul, clairement. « T'cherches vraiment à te faire taper dessus ? » Le menaçais-je en lui jetant un regard froid, puis je pouffe légèrement. Okay, il cherche. « Oh mais, t'es loin du compte ~ C'est même pas un fantasme, ça. Une.. comment tu dis dans ta langue.. broutille ? » Terminais-je en coréen, me doutant qu'il ne comprendrait sûrement pas. finalement, je décollais mes fesses de mon siège pour me poster devant lui, la mine mauvaise. « Arrête de me suivre. Si tu veux de l'occupation, va te trouver une autre victime. Ou future victime. » Ma voix n'était plus si taquine ou légèrement tremblante. Elle était tranchante et dure. La voix du haut-parleur annonça "Shinjuku" à mon plus grand bonheur et avant que les portes ne s'ouvrent, j'abattis violemment mon pied sur le siège de Naohito, juste entre ses jambes. Il se met à l'aise, qu'il assume. « Me pourris pas ces seuls moments où j'me sens bien, Nao. » Il n'avait pas le droit de tout foutre en l'air en me collant aux basques. Le train s'immobilisa et je me jetais presque sur une porte pour l'ouvrir en vitesse et quitter ce wagon de malheur. Si j'espérais qu'il cesse de me suivre ? Autant rêver, ce gars est têtu.  

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Ce message a été posté Mer 7 Mai - 15:16

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Au départ, un faible rire s'était échappé d'entre mes lèvres. Il pouvait bien parler de gros dur, mais en l'occurrence, là, c'était lui qui jouait les gros durs. Il me cherchait des noises avant même d'avoir compris que si j'étais là, ce soir, c'était pas pour qu'on se tape dessus jusqu'à battre en retraite. Je voulais bien lui foutre un coup de pied au derrière, mais c'était un peu plus figuratif, cette fois. Certes, c'était vrai qu'il m'énervait, mais au final, si je me retrouvais dans ses plates-bandes cette fois, c'était réellement parce que je m'inquiétais en un sens. C'était plutôt rare que ça arrivait, franchement, mais au final, j'imagine que percy était l'une des rare personnes, justement, à qui je n'avais pas envie de voir arriver du mal. L'expliquer, j'y arrivais pas tellement, mais c'était vraiment pas ça l'important. L'important, c'est sa façon de me répondre à l'heure actuelle. Je ferme les yeux une seconde et inspire doucement, tentant de contrôler ce qui bouille au fond de mon estomac. Ce truc, toujours en ébullition, c'était ma colère continuelle. Un truc qu'il m'aurait fallut soigner; mais quand on est pauvre, y'a pas grand choix, franchement parlant. Ma seule thérapie se trouvait actuellement sous mon nez, et je tentais justement de ne pas y avoir accès. Basiquement, j'étais venu ici pour attraper le gosse, le surveiller un peu, et le ramener chez lui si la situation ne me plaisait pas. Qui a dit que ça serait facile ? Je savais déjà d'avance que ça ne le serait pas. Le plus jeune était un bon partenaire de combat et si maintenant je connaissais sa façon de combattre, il connaissait également la mienne. Ce n'était ni un avantage pour moi, ni une bonne chose de savoir que même si j'arrivais à le maîtriser une seconde, probablement arriverait-il à retourner la chance de son côté la seconde d'après. J'était petit, certes, mais j'avais du mal à croire qu'il était plus fort que moi, si simplement on lui enlevait ses bonnes tactiques et sa technique. Mais ce n'était pas un jeu et je ne pouvais pas tricher. Alors d'une seconde à l'autre, je me retrouvais avec une douleur lancinante au bas du ventre et un gamin qui s'enfuyait. Une grimace en disait long, imprimée sur mon visage, mais je m'attarderais à savoir si j'étais toujours stérile une fois que je l'aurais rattrapé.

« putain, c'était bas ça, connard. » pas d'une, pas deux, je me redresse et met de côté ma fierté et la douleur. La douleur, à la limite, c'est un truc que je peux supporter. Le laisser fuir dès le premier instant, par contre, c'est un truc que je refuse de supporter. Alors je quitte mon siège et me lance à sa poursuite avant même de le voir disparaître derrière les portes. Ma main s'agrippe à ses vêtements et je le tire violemment vers moi, jusqu'à pouvoir le coller contre le train toujours en gare pour les vingt prochaines secondes. « idiot. » que je marmonne tout près de son visage, mâchoire serrée et poing fermé contre son torse. Je m'attends bien sûr à ce qu'il me foute un autre coup de pied, un crochet, ou bien même qu'il me crache au visage puisqu'on y est, mais j'ne peux rien y faire et ma plus grande réussite actuelle, c'est de ne toujours pas lui avoir foutu un coup pour lui rendre la pareille. « hé, écoute moi deux secondes. j'suis pas là pour qu'on se tape dessus encore. » et j'aurais presque envie de lui donner une leçon. Presque, puisqu'après tout, il me provoquait jusqu'à la dernière goutte. Mais c'était moralement impensable que de lui faire payer les mots qu'il venait d'employer à mon égard. Il me traitait de violeur ? Quel barge. Je n'avais rien d'un violeur, mais c'était presque tentant de lui faire une frousse histoire qu'il comprenne que je ne parlais pas dans le vide. L'alarme résonne dans la station et je le décolle du wagon, sans le lâcher, le train s'éclipsant à haute vitesse à quelques centimètres de son dos. Je n'avais pas l'intention de le jeter sur le rail, mais au moins, il n'avait plus de soutiens sans le train pour l'appuyer.

« j'ai pas envie de te décevoir, mais je connais ce quartier mieux que tu ne connais ta jolie maison. alors va te cacher, enfuis-toi si tu veux faire le lâche, mais je te retrouverai peu importe où tu te caches. » sur ces mots, je relâche ses vêtements et grimace à nouveau. Il n'y a pas été de main morte - ou devrais-je dire pied - et même si j'avais été capable de le faire, je n'aurais physiquement pas été capable de le violer pour les quinze prochaines minutes au minimum. Pensée complètement dérangée, au passage. « tu veux savoir qu'est-ce que ça me fout, petite tête ? ça ne t'as jamais traversé l'esprit que j'ai p'têtre pas envie de devoir repêcher ton cadavre dans une ruelle près de chez moi ? » et que j'ai pas tellement envie que tu trouves un autre partenaire de combat, mais ça, il n'avait pas besoin de le savoir. Penser comme ça, c'était un peu honteux, dans ma situation.

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Ce message a été posté Mer 7 Mai - 22:14

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La plus part des instants passés avec lui se résumaient à des bagarres ou à des prises de bec. Comment pouvais-je me douter que cette fois-ci, il pensait à autre chose que la violence à laquelle nous étions si habitué ? Pour moi, si Naohito se pointait en face à face, c'était justement pour se taper dessus. Inquiétude ? Bonne action ? Que dalle, je n'y pensais pas ou ne voulais pas y croire. Comment, ou plutôt, pourquoi s'en ferait-il pour moi ? Qu'étais-je à ses yeux pour qu'il me poursuive comme un petit chien de garde ? Que craignait-il qu'il m'arrive ? Viol ? Passage à tabac ? ... Mort ? Autant ne pas aller aussi loin, c'est impossible que je crève. Je sais me défendre, je connais énormément de chose sur les combats ou même l'auto-défense. Il me croyait faible face au "gros dur" qu'il s'imaginait. Ceci dit, peut-être n'avait-il pas tord. Un jour, je tomberais sur plus fort, plus costaud, plus féroce. Mais ça, ce sera un jour, pas aujourd'hui, dans longtemps, voir même jamais. Alors pourquoi insister en imaginant le pire ? Je m'enfonce vraiment dans l'idée que le malheur n'arrive qu'aux autres, et c'est sûrement cela qui me perdra. En attendant, je voulais juste partir à la première occasion et j'en profitais pour me débarrasser de ce pot de colle. Pied dans l'entrejambe, sans ménagement, puis un retrait stratégique à la première seconde où le train s'immobilise. Si j'y croyais ? Non, vraiment pas. Fallait même se préparer au pire avec lui. Course poursuite dans le métro ou dans les rues, allez savoir. Mais sa tête ne cesserait pas de quitter mon esprit ce soir.

Une chance pour lui que je me sois carapaté avant qu'il me traite de connard, sinon j'aurais rapidement fait demi-tour pour le castrer à vie. Un truc bouillonnait en moi, vrillant mes tympans, agitant le sang dans mes veines jusqu'à mes tempes. L'adrénaline. Le brun n'avait pas attendu une seconde pour me courir après et me saisir par mes vêtements. Mince, pensais-je en me sentant partir vers l'arrière. Si j'avais été plus rapide et moins gêné par la lenteur des portes à s'ouvrirent.. L'impact de mon dos contre la paroi froide du train m'arrachait un couinement de surprise. Il était dingue! Ce truc allait décoller d'un instant à l'autre! Mon coeur en palpitait d'angoisse, à la simple idée que le véhicule m'emporte avec lui par accident. Idiot ? à cette distance et avec sa main sur mon torse, il devait sentir ses maudits battements qui rythmaient mon organisme. Traître d'organe. Même si mon expression se voulait indifférente, lui, à l'intérieur, prouvait le contraire. Le stress, ou même une certaine crainte que cela tourne mal. Oh oui, je lui aurai bien craché au visage, ou même mordu la joue, mais je n'en fis rien. « Ah bon ? » Que dire de plus ? Il ne cherchait pas la bagarre ? étonnant. L'alarme me ramène à moi, mes paupières s'écarquillant lentement sous l'idée qu'il me laisse là. Sauf que, et heureusement pour moi, Nao me détacha de l'appareil qui fila en vitesse dans mon dos. à quelques centimètres de mon dos. Une tornade. Je me retenais de faire l'huître en me recroquevillant sur moi-même, haïssant le vent ou l'air qui venait brutalement de s'engouffrer dans mes vêtements.

Que répondre à cet... ce... C'était quoi au juste ? Une menace ? Un avertissement ? Un simple conseil ? Merde, il se prend pour qui ? Ou quoi ? « T'es quoi au juste ? Un traqueur ? » Manquerait plus que le fusil et je songerais à avoir peur. Son emprise sur moi relâché, je remerciais les dieux de m'avoir doté d'un bon équilibre pour rester sur mes deux jambes. Pourquoi il s'acharnait à parler ? C'était quoi son problème ? Là, j'étais paumé. « T'as peur de quoi ? Seulement que cela arrive près de chez toi ? Je peux toujours m'éloigner de ton quartier pour t'éviter ce soucis. » à croire que je ne pigeais pas son message. Croyais-je seulement que Nao soit capable de s'inquiéter de mon sort ? « Tu t'attends à quoi ? Que je rentre chez moi et aille gentiment me coucher ? Désolé, ça ne va pas se passer comme ça. J'irai là-bas que tu me l'interdise, me le déconseille ou me suive. » et j'étais catégorique avec mon choix. De toute, je ne pouvais pas rentrer chez moi tant que mon père était là et bien éveillé. « Tu crois vraiment que je suis capable de mourir ? ça n'a jamais été le cas jusqu'à aujourd'hui et ça ne le sera jamais. » ça n'arrive qu'aux autres. Pas à moi. J'haussais les épaules, avançant de quelques pas jusqu'à ce que nos épaules s'entrechoquent, puis j'essayais à nouveau de partir sans me retourner.

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Ce message a été posté Jeu 8 Mai - 4:59

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Au moins, je peux dire que ça s’est passé mieux que je croyais que ça ne se passerait. J’ai bien vu l’envie au fond de son regard, mais il ne m’a pas craché au visage, et c’est l’important. Je l’écoute parler un moment, sans dire un mot, me questionnant à présent; mais quel genre de vie peut faire croire à un gamin que c’est correct de courir les rues à ces heure-là, que c’est totalement, carrément impossible que ce genre de risques – qui étaient bien réels, ma foi – se réalisent ? Malgré tout, je l’observe me quitter sans me retourner, serrant les poings le long de mon corps. Il m’énerve. Pourquoi est-ce que je m’acharne à tenter de veiller sur lui alors qu’il n’en a absolument rien à foutre et qu’il est juste trop inconscient pour réaliser que la chance n’est pas toujours avec nous ? Et pourtant… pourtant, je me retourne quand même et lui emboîte le pas, écrasant mon orgueil de plein pied. Je ne sais pas ce qui me rattache à lui comme ça, mais c’est mon instinct qui parle, et comme à l’habitude, je n’ai pas tendance à m’arrêter pour réfléchir. De toute façon, actuellement, je n’ai pas vraiment le temps de réfléchir. Il me glisserait entre les doigts avant même que je tente de le faire.

« attends… » je lui lance, accélérant le pas pour tenter de le rattraper. Mais ça ne semble pas tellement fonctionner, et je ne suis pas étonné que ça ne fonctionne pas. Est-ce qu’il prend même la peine de m’entendre, m’écouter parler ? j’en doute également. La colère monte à nouveau en moi, en flèche, trop rapidement, et je sais trop bien ce qu’il se passe chaque fois que ça m’arrive. Je perds le contrôle, généralement, et même si mes intentions étaient bonnes au départ, le gamin commence vraiment à me faire sortir de mes gonds. Il va me rendre complètement cinglé, je jure. Rapidement, mon pas rapide devient une course, et je le rattrape. J’avais imaginé toute sorte de scénarios en l’espace d’une seconde et trois quart, mais ils me filent eux aussi entre les doigts et je ne sais déjà plus comment agir. J’aurais pu l’attraper à nouveau par ses vêtements et le coller au mur, ou bien lui foutre un coup sur l’épaule histoire qu’il repose son attention sur moi, ou… je ne sais pas, pleins de trucs me traversaient l’esprit à cet instant, mais j’imagine que je perdais justement mes esprits et que je ne savais soudainement plus comment réagir avec lui. Mais qu’est-ce qu’il lui prend, bon sang ? mais qu’est-ce qu’il me prend ? Avant même que je ne le réalise, nous prenons le chemin de la sortie et une panique m’envahit. Pas le genre de panique incontrôlable, non, mais c’est l’idée que nous nous retrouvions à l’extérieur et que ça me semblait tellement plus facile de perdre ce pauvre con maintenant qu’à l’intérieur. Je l’attrape donc par l’épaule et tente de l’immobiliser, même si je sais que ce geste nous mène très certainement tout droit à une bataille. Si c’est ce dont il a besoin, si c’est ce qu’il me faut pour arriver à lui faire entendre raison, alors tant pis.

« mais merde qu’est-ce que tu me fais chier, percy. » mon ton s’élève et je me fiche royalement des oreilles pouvant m’entendre autour. En fait, j’les emmerde profondémment, un peu comme le plus jeune. Je tente de le tirer brusquement vers l’arrière mais échoue un peu dans mon empressement de lui faire entendre ce que je veux qu’il comprenne, le brusquant plus qu’autre chose. Au final, je hurle son prénom et m’arrête. « PERCY PUTAIN. » je me sens déjà essoufflé, mais ça n’a rien à voir avec ma condition physique. Sa façon de penser m’énerve tellement que j’ai du mal à y voir clair. « arrête ça. j’vais perdre patience. si c’est ça que tu cherches alors viens, casse-moi la gueule maintenant, et t’auras la paix. »

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Ce message a été posté Jeu 8 Mai - 11:59

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Non, vraiment. Je n'avais pas besoin d'un petit toutou pour me suivre partout où j'allais. Ma conscience me suffisait assez pour savoir que c'était dangereux - mais pas au point de mourir- et que ce serait mieux d'éviter les ennuies. Mais elle, justement, je pouvais l'ignorer comme bon me semble sans être trop dérangé. Alors qu'avec Naohito, ça semblait plus dur de faire abstraction de sa présence, mais aussi de sa voix. à peine je filais comme un voleur, qu'il m’emboîtait le pas. Qu'est-ce qu'il cherche, à la fin ? Je ne lui dois rien, non ? Si ? J'ai fait quelque chose pour qu'il veille à ce point me surveiller ? Bon sang, je pige vraiment plus rien! Ce mec me prend les nerfs comme pas possible et si je m'écoutais, je serais déjà face à lui pour lui coller mon poing dans la figure. Seulement les nerfs. Juste à cause de cela. Que j'accélère le rythme ou tente la fuite, le japonais trouvait le moyen de continuer à me suivre, et il continuerait encore longtemps. Alors, je fais quoi ? Je met de côté ma fierté pour l'écouter ? Je ne pense pas que cela soit une si bonne idée..

Rien à foutre qu'il me suive. Rien à foutre qu'il me dise d'attendre. Je fais ma sourde oreille en pressant le pas, espérant qu'il change d'avis et fasse demi-tour. L'espoir fait vivre, d'après le dicton. Mais Nao ne se résume pas à une foutue expression idiote. Lui, il en a que faire, il continue simplement à progresser dans ma direction. Si seulement j'avais le don de téléportation, pour m'enfuir très, très loin, de lui.  Faut-il déjà que je parvienne à quitter ce maudit métro sans qu'il ne réussisse à me mettre la main dessus. Pour le moment, j'avais encore ma chance, bien que les couloirs me paraissait de plus en plus long. Limite sans fin. Ils se jouaient de moi, eux aussi ? Ils allaient se retourner contre moi en la faveur de Nao ? Merde, je deviens dingue d'imaginer une chose impossible. Alors pourquoi ça m'énerve de ne pas trouver plus rapidement la sortie. Je voulais juste partir, m'évader de cet endroit où je savais que mon poursuivant avait toute ses chances pour me rattraper. Comme prévu, et à mon grand malheur, je venais de voir juste. En une dernière fraction de seconde, alors que la sortie m'ouvrait ses bras, le brun se saisit de mon épaule et me força à m'immobiliser. Si proche de mon but, si proche de tout. Son geste ne fait que me renfrogner et m'irriter, mon bras en suspent tremblant lentement de colère. ça va exploser et je ne donne pas cher de lui, s'il persiste.

« C'est toi qui me fait chier! » Hurlais-je à une seconde d’intervalle. Mon coeur battait à tout rompre, sûrement à cause des sentiments qui se bousculaient en moi. Je ne comprenais pas son entêtement à me suivre ou à me parler. Je ne comprenais même pas qu'il ne m'ait pas encore collé une baigne depuis le temps. Au lieu de ça, il tentait de me faire revenir en arrière, manquant de me faire perdre mon équilibre. Je voyais rouge, le repoussant brusquement pour me libérer de son emprise et être libre à nouveau. Néanmoins, je restais planté là, au milieu. Quoi ? Pourquoi je ne partais pas ? Pourquoi j'en profitais pas pour prendre mes jambes à mon cou ? Il venait de hurler et mon cerveau s'était bloqué comme un petit soldat sous l'ordre de son chef. Aish. Mes dents torturaient ma lèvre inférieure, pendant que je l'écoutais parler. Lui casser la gueule ? C'est seulement ça qu'il cherche ? « Wae ? » Merde, c'était pas le bon mot.. « Pour.. Pourquoi tu fais ça ? Tu veux seulement que je te tape dessus ? Je ne cherche pas à... Te casser la gueule. » Je répétais mot pour mot ce qu'il venait de me dire, avec la même prononciation. Mon rythme cardiaque jouait les formules 1, soulevant mon torse à chaque inspiration. Il m'énervait vraiment. Sans prévenir, je me rapprochais de lui, saisissant un morceau de son haut entre mes doigts. Il était là, à porté de main, juste  en face de moi. Une pression contre son corps et je le plaquais contre le mur, mon poing levé. « Je n'aurais qu'à faire un mouvement pour te défoncer ta gueule. » Ce serait si simple et rapide. Un seul mouvement. Ce même mouvement qui partit d'un coup, dans le mur, à quelques centimètres de son visage. Un frisson remontait de mes phalanges endoloris jusqu'à mon épaule en passant par mon coude. Je m'en moquais de la douleur. « what is your problem to follow me ? Tu veux me faire la leçon ? Me prévenir du danger ? ça n'a jamais été le cas jusqu'à aujourd'hui. Alors pourquoi maintenant ? » Mes doigts se serraient davantage contre le tissu, mon bras toujours tendu à côté de sa tête.

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Ce message a été posté Jeu 8 Mai - 16:09

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Voilà, ça c’était fait. Ce n’était pas ce que j’espérais de lui au départ, mais au moins, il s’était arrêté. Et il s’était mis à hurler, comme moi. L’entendre hurler comme ça me soulageait à un point presque incompréhensible. Mes poumons s’étaient soudainement remplis d’air et mon cœur, même s’il battait rapidement, me semblait un tantinet moins douloureux lorsqu’il tapait presque violemment contre ma cage thoracique. Bientôt, je me retrouvai collé – non, plaqué – au mur, sa main au collet et son poing menaçant de me frapper d’un moment à l’autre. S’il devait me démonter la mâchoire pour mieux se sentir et m’écouter par la suite alors soit, qu’il le fasse, j’étais prêt à le subir si seulement ça pouvait me sauver du temps avec lui. Et même, le simple fait qu’il reste avec moi, c’était déjà suffisant. Il pouvait en faire à sa tête et ne pas m’écouter, m’envoyer balader s’il en avait envie, mais au moins, comme ça, je savais exactement où il se trouvait. La force de son coup me fit sursauter, au point où j’en fermai les yeux, une douloureuse grimace au visage à l’idée du choc qu’il venait de subir ou même de ses jointures qu’il venait possiblement de démolir. Je lui laisse encore une fois le temps de parler, de poser ses questions, et n’en sélectionne que ce qui me semble pertinent. Au final, je ne sais trop quoi lui répondre. Les temps changent ? C’était un peu cliché comme réponse, pour ne pas dire que c’était même poussé. Je pince les lèvres et attrape son poignet, mes doigts se serrant autour de ce dernier mais pourtant, je ne tente même pas de l’écarter ou de lui faire lâcher prise. Je m’accroche simplement à son poignet, comme si je préférais encore qu’il m’étrangle que de le voir s’enfuir une fois de plus.

« c’est pas uniquement pour que tu me défonces la gueule, non. » c’est un départ. Je redresse la tête un peu, tentant tout de même de retrouver l’oxygène qui semble à nouveau avoir quitté mes poumons sous le choc de mon dos rencontrant le mur et son poing fermé devant moi. Je suis nerveux, c’est certain; je ne tente même pas de l’en empêcher et je suis en position de faiblesse. Si c’était ma gueule qu’il avait visé avec ce poing plutôt que le mur, je savais déjà que j’étais bon pour l’hôpital et une bonne commotion cérébrale, et ça, c’était dans le meilleur des scénarios, celui où il ne m’avait pas carrément éclaté le crâne contre ce foutu mur. « mais si c’est ce dont tu as besoin, alors je préfère quand même mille fois plutôt qu’une que tu me défigures plutôt que d’aller traîner avec d’autres mecs louches. » je devrais la fermer. J’aurais plutôt dut lui expliquer que oui, c’était ce que je voulais, que j’avais envie de me battre avec lui sans cesse et que je cherchais le trouble ce soir, plutôt que de lui exposer des trucs que je ne comprenais même pas. Mais j’ai toujours été idiot et mauvais menteur alors finalement, qu’est-ce que ça pouvait changer ? Que ce soit de cette façon ou d’une autre, j’avais tout de même l’impression d’être dans la merde.

« et qu’est-ce que tu veux que je réponde, de toute façon ? j’suis pas resté fixé sur notre première rencontre ou bataille. » je grogne, fronce les sourcils, et lâche son poignet. Ma main attrape sa nuque et je presse contre sa tête, le forçant à la pencher pour qu’il soit plus près encore, son front presque contre le mien. Ce n’est que de la confrontation. Ma main est presque possessive sur sa nuque. Tu me tiens, mais je te tiens aussi. « t’en as peut-être rien à foutre, mais même si ça me plait bien de t’affronter quand j’en ai besoin, t’es pas uniquement qu’une belle gueule à taper pour moi. » je laisse mes mots en suspens. Je ne sais pas exactement ce que ça veut dire moi-même, alors je me vois mal tenter de lui expliquer. Tout ce que je sais, c’est qu’effectivement, il y a une légère pointe de jalousie qui se forme au creux de mon ventre lorsque je le vois si amical avec d’autres et que je réalise qu’il n’y a jamais rien eu de plus que des coups entre nous deux. C’est stupide, j’ai l’impression d’agir comme une pauvre femme sentimentale, mais j’imagine que ça fait partie de moi.

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Ce message a été posté Jeu 8 Mai - 18:09

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Ce n'est pas l'envie qui me manquait, à cet instant où je le planquais contre ce mur. L'envie de me défouler sur lui, d'évacuer ce stress qu'il a réussit à m'apporter en me courant après. L'envie d'abattre mon poing sur son visage, de le marquer, de l'abîmer. Une simple envie de décharger mes batteries pour ne plus sentir ce coeur partir au quart d'tour. Mais si j'osais le faire, si j'écoutais la petite voix dans ma tête.. Je le regretterai. Plutôt que de lui faire injustement du mal, je m'en faisais à moi-même. Ainsi, ma jauge de haine diminua légèrement et mon envie de l'assassiner sur place s'envola. Par contre, la douleur, elle, je l'avais un peu oublié. Celle-ci qui remontait dans mon bras toujours tendu, à la limite de tomber en miette tellement j'avais mit de la force dans mon coup. Le mur, lui, il n'avait rien. C'est juste mes os et ma peau qui ont dû subir le choc, rien d'autre. Quelle importance. Nao m'avait sous la main maintenant, dans tout les sens du terme. Avec ma colère, je n'ai même pas eu le temps de savourer sa réaction, sa surprise. Au lieu de ça, je me focalisais davantage sur ses doigts enlaçant mon poignet endoloris. quoi ? Il voulait me retenir ? Il ne faisait rien pour se venger, rien du tout. Cela me laissait plus perplexe que je ne le pensais. Sûrement ahuri, même.

Oh ? Qu'il éclaire un peu ma lanterne. Pourquoi donc, dans ce cas ?  Suis-je le seul débile à s'enfermer dans le même monde comme si rien ne pouvait changer ? Revenir les mêmes scènes inlassablement sans voir de modification. à dire vrai, je crois plutôt que je n'ai et n'aurais jamais imaginé un quelconque changement entre lui et moi. De l'amitié ? De la confiance ? Ou un autre truc dans le genre ? J'en sais rien. Je me borne à croire que nous sommes utiles l'un pour l'autre, seulement en étant partenaire de combat. Et si cela change ? J'en oubliais mon poing toujours serré et collé au mur, mon regard légèrement perdu dans le vague.  à croire que Nao venait de disparaître et que  j'étais seul au monde. Sa voix me ramenait à moi, mes yeux se reposant aussitôt sur son visage. Hein? C'était quoi cette réplique ? « Qu'est-ce que ça peut te foutre si je... » Si je quoi ? Si je traîne avec d'autres mecs louches ? Mais il n'est pas le seul avec qui je me bat, pourtant. « Tu n'es pas le seul avec qui je me bat, hein. » L'informais-je, même si lui, je faisais en sorte qu'il soit toujours capable de se relever après. Les autres, rien à secouer. Ils pouvaient aller à  l'hosto ou non, ça ne changerait pas ma vie. Mais lui, lui, c'est une autre histoire.

Qu'il traduise, merde! C'était quoi ces grands discours digne d'un poète, alors que ses mots m'échappaient. Il n'était pas resté fixé sur notre première rencontre ou bataille. ça veut dire quoi, ça ? Bravo, Nao, t'as réussis à me troubler. Quoique, il n'avait pas terminé. à peine lâchait-il mon poignet en me donnant des faux espoirs, que sa main s'accrocha à ma nuque. Il foutait quoi là ?! Mes yeux s'écarquillèrent, tandis que mon coeur loupait un ou plusieurs battements. J'ai cru que... Je croyais qu'il allait ... Je suis vraiment stupide. Pas qu'une belle gueule à taper ? Pour le coup, mes barrières venaient de s'effriter et commençaient lentement à tomber en morceau. Que voulait-il dire par là ? Je ne pouvais pas rester si proche de lui, à cette distance, après une telle phrase. Sans violence, je me dégageai comme je pu de son emprise et reculais de quelques pas. Mon air indifférent et colérique ressemblait plus à la mine d'un chaton perdu. « Pourquoi tu dis ça ? » Non, pire! Fallait que je calme les battements de mon coeur et l'hilarité qui pointait le bout de son nez. Même ma conscience se moquait de moi. « Merde, mec! J'ai cru que tu allais me galocher! Fais plus jamais ça, putain.. » Ouais, sans gêne. J'avais pas honte d'avoir imaginé un tel scénario. Mais à part ça, mes doigts me rappelaient à l'ordre et je lâchai un juron. « Tu test ton jeu d'acteur ou quoi ? On dirait que tu me fais une déclaration d'amour, sérieux. T'as pas le bégin pour moi, j'espère ? » à mon avis, il ne m'a jamais entendu parler autant en l'espace de quelques courtes secondes. Et en japonais, entièrement. Bon, au moins, point positif, je ne fuyais pas.

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Ce message a été posté Ven 9 Mai - 7:12

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Au départ, je n’avais pas tellement compris sa réaction. C’était à peine s’il ne s’était pas mis à balbutier, tiens. J’aurais presque pu croire qu’il rougissait. La violence qu’il appliquait dans ses mots, dans sa gestuelle et ce depuis le moment où il m’avait remarqué semblait s’être dissipée. Mais le problème, c’était que je n’arrivais pas à savoir si c’était réellement positif ou non. Son visage en disait long, mais j’étais confus. Pas autant que lui, visiblement, à en croire la gueule qu’il tirait. Je n’avais pu m’empêcher, cette fois, d’hausser un sourcil. Qu’est-ce qu’il lui prenait, soudainement ? Qu’est-ce que j’avais bien pu dire… ou bien faire pour qu’il se mette dans un tel état ? J’avais d’abord été irrité lorsqu’il avait tenu à préciser que je n’étais pas le seul mec avec qui il se battait, puisque c’était exactement une des raisons pour lesquelles le voir sortir ce soir – encore une fois – m’énervait, mais maintenant, c’était bien au-dessus de moi, tout ça. En fait, là, il s’écartait. Et son geste n’était ni brusque, ni violent, juste aussi confus que ma tête en ce moment. Il m’observait avec de grands yeux, comme s’il s’attendait à ce que je lui explique quelque chose qu’il n’arrivait absolument pas à comprendre, comme s’il avait, soudainement, totalement perdu le nord. Puis finalement, il se mit à parler, rapidement, et en japonais même, et tout s’éclairait. Comme première réaction, j’étais resté bouche-bée, carrément. Je me sentis le fixer sans dire un mot, les yeux très légèrement écarquillé. J’étais sur le cul, on pouvait le dire. Si je m’attendais à ça… est-ce qu’il croyait vraiment que j’étais comme ça ? Au bout d’un moment, je clignai des yeux et entrouvrit les lèvres pour parler, mais aucun son ne voulut s’échapper de ma gorge, mes cordes vocales s’étaient temporairement arrêtées de fonctionner. C’était une blague, non ? Vu la gueule qu’il tapait, encore une fois… ça n’avait rien d’une blague. Alors j’éclatai de rire, soudainement, à défaut de savoir quoi lui répondre ou de trouver les bons mots pour m’expliquer. C’était tellement marrant que j’avais déjà mal au ventre et aux côtes. Je me poussai du mur pour poser une main sur mon dit ventre et lui faire un signe négatif de la main.

« putain, c’est une blague, percy, c’est ça ? tu peux pas vraiment être sérieux… » je réussis enfin à placer quelques mots, respirant un bon coup et secouant négativement la tête. C’était ironique, puisque je n’avais jamais même de ma sainte vie touché un homme. Je ne me voyais pas encore faire ça, d’ailleurs. Pas que je n’étais pas ouvert, forcément, si ça arrivait, eh bien soit, ça arrivait. Mais pour le moment, j’avais pas tellement l’impression que c’était… dans ma palette, on va dire. En attendant, j’étais un mec plutôt tactile, et si je ne l’avais pas tellement remarqué moi-même, jihyun s’était empressé de me le faire remarquer au début de notre relation. J’avais besoin de toucher et de sentir, sans trop savoir pourquoi. Ce n’était pas que j’étais câlin… mais c’était tout naturel de poser ma main peu importe où elle atterrissait sur mon vis-à-vis lorsque j’étais en tête à tête avec ledit vis-à-vis. En l’occurrence, là, il s’agissait de percy. même si sa réaction m’avait semblée plutôt… plutôt intense, disons, au moins je pouvais dire que ça avait eut le mérite de changer son attitude du tout au tout. Et pour ma part, ce soudain éclat de rire n’avait fait que faire redescendre la pression montante en moi. J’hochai une fois de plus la tête, mais cette fois, c’était pour lui répondre. « j’suis très mauvais acteur, mon pauvre. et oh, pour le moment, de ce que j’en sais, j’suis pas encore de ce côté-là. » fis-je, haussant un sourcil amusé. Je passai une main au travers de mes cheveux et soupirai, m’approchant de lui tranquillement, tout doucement, comme s’il s’agissait justement d’un pauvre chaton abandonné et terrifié. Autant ne pas trop l’enfoncer dans ce sujet-là. « tu m’laisses regarder ta main ? promis, j’essaierai pas de la glisser dans mon pantalon. » oops, c’était un peu trop tentant, j’avoue.

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Ce message a été posté Ven 9 Mai - 12:09

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Il aurait pu me dire qu'un astéroïde allait s'écraser sur le Japon, que ceci ne m'aurait pas plus choqué que le fond de ma pensée. Non mais, il m'est passé quoi par la tête pour oser avoir de telles idées ? Y a un soucis chez moi, pas possible autrement. Au départ, je voulais le frapper, l'empêcher de me suivre, puis quand il a réussis à m'avoir sous la main, je voulais extérioriser ma colère. Sauf que là, c'était le pompon du ridicule, la cerise sur le gâteau. Ma réaction devait être si minable, si... Ouais, les mots n'existent même pas pour traduire ô combien c'est pitoyable. Mais excusez moi. Voir un Naohito différent de la normale, à la limite de l'hystérie pour mon comportement fuyard et ma fausse indifférence... ça perturbe beaucoup, beaucoup trop. Si au départ je n'avais pas saisis sa façon d'agir avec moi, je me suis vite mit en tête que la situation devenait pire que louche. à commencé par sa main dans ma nuque et nos visages à quelques centimètres l'un de l'autre. Excusez moi encore, mais ça porte au doute! Alors oui, je m'éloigne en vitesse en tirant une tête de merlan frit ou de poisson hors du bocal. Les yeux grand ouvert comme des soucoupes, le cerveau en arrêt, le coeur en suspens. Puis c'est partit pour scène digne d'un Shakespeare. Comme si lui, Naohito, pouvait avoir des vus sur moi. à part des gros pervers ou des pédophile, qui voudrait de moi ? Sérieux. Je sais bien que je n’emporte pour rien et que je m'imagine n'importe quoi... Et merde, je rougis maintenant.

Enfonce le couteau dans la plaie. Je me sens déjà assez idiot en ayant ouvert ma bouche sans réfléchir, alors pas de moquerie. Par pitié! Ce débile riait. Il éclatait littéralement de rire, plié en deux. Bon sang, donnez moi un trou de souris, que j'aille me cacher dedans. Pas être sérieux ? Mais oui, je me bidonne aussi. Grosse truffe, va. évidemment que j'étais sérieux, vu ma tête d'six pieds d'long. En même temps, je n'avais pas réfléchi sur ses préférences ou même s'il était hétéro, bi ou homo. Faut pas que j'oublie que les autres ne sont pas comme moi, bien que je n'ai jamais rien tenté de déplacé avec un mec. J'aime juste pas les relations avec les filles.. Bref! Je voulais juste qu'il arrête de rire et de se payer ma tête que je sois aussi rouge qu'une tomate et dans la possibilité de le tuer. Sans soucis, je le traîne jusqu'au premier quai et le balance sur les rails. Confirmation, il n'était pas gay. Pourquoi ai-je pensé le contraire ? Parce que je le suis ? Merde, la gêne commence à pointer le bout de son nez. Je veux pas être plus ridicule encore. « ravi de le savoir... » Maugréais-je tout bas avec amertume. Il s'éclatait, l'enfoiré. Son rapprochement me fit reculer d'un pas, automatiquement, avant que je me stoppe à nouveau et le laisse avancer. Il ne me voulait pas de mal, apparemment.. Mais je voulais vraiment lui en coller une! « C'est sûr que si m'sieur préfère les moules plutôt que les concombres... Et puis, si tu oses, tu peux lui dire adieu. » Mon regard se baissa jusqu'à son entrejambe -que j'avais déjà malmené dans le wagon- puis il revient vers son visage, noir et intense. Résigné, je soulevais ma main blessée et le laissait faire ce qu'il voulait. M'en fou, tant qu'il ne cherche pas à la foutre dans son calbute, comme il dit. « N'en profite pas pour la réduire en charpie, j'en ai encore besoin. » Pour me battre, hein.  « Et tu comptes me foutre la paix ou tu vas t'assurer que je rentre sagement chez moi ? » Non parce que, je n'avais pas changé d'avis pour Sinjuku.

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Ce message a été posté Ven 16 Mai - 0:05

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Au moins, ouais, au moins, il n’avait pas reculé lorsque je m’étais approché. Outre le fait qu’il ne semblait pas particulièrement amusé de ma réaction, c’était plutôt positif pour ma part. j’attrapai son poignet, observant ses jointures et grimaçant. « la vache, t’y as pas été de main morte. » à croire qu’il avait tenté de se casser la main exprès. Mon pouce se presse à la base de son poignet et remonte lentement vers ses doigts, prudent, tentant justement de vérifier s’il ne s’est rien cassé et jusqu’où je peux aller avant qu’il ne souffre. Au passage, je remarque qu’il saigne un peu – mais fallait s’y attendre, après avoir balancé son poing dans un mur de briques, génie. J’ignore comme je peux ses derniers mots, mais sa dernière question me fait lever la tête et j’hausse un sourcil. Encore une fois, je me demande s’il est vraiment sérieux. Non mais ce gamin continuerait de se battre avec 3 membres en moins, pour le peu qu’il lui en reste toujours un valide. « tu comptes vraiment aller chercher la merde dans les rues ce soir ? » je lui demande simplement, tentant de garder un ton neutre même si ma seule envie, actuellement, c’est de l’attraper tandis qu’il est immobile et de le ramener jusque chez lui en le trainant par les oreilles. Et de l’attacher à son lit, accessoirement, mais vu sa réaction précédente, il croirait probablement que c’est pour tourner de la pornographie juvénile, là.

« parce que sérieux... » j’avais comme première intention de faire attention mais, maintenant, ce n’est plus trop ça. Pas maintenant qu’il parle de poursuivre son affaire, non. Je fais peut-être un caprice, je pourrais le suivre et surveiller de loin, faire en sorte qu’il ne m’aperçoive pas mais non, ce n’est pas suffisant. Je ne veux pas le voir avec d’autres mecs que moi et pour une raison que je ne connais pas, ça m’irrite au point de… presser sur la jointure qui me semble être la plus mal en point, sans le ménager, et sans le relâcher non plus, mon autre main à présent agrippée à son poignet pour ne pas qu’il recule. Je m’attends bien à ce qu’il me frappe ou qu’il me crache au visage, mais pour ne pas faire changement, je préfère qu’on se batte ici tous les deux plutôt que de le laisser partir. Si au moins j’ai une chance de l’en empêcher, autant la saisir maintenant même si je vais en souffrir… disons-le, très bientôt et très certainement. Je lève la tête et le fixe tout droit dans les yeux, haussant un sourcil, allant même jusqu’à lui adresser un mince sourire, presque imperceptible. « ça te fait pas un tantinet mal, tout ça ? » je presse encore un peu plus fort pour la route, comme pour lui montrer de quoi exactement je parle – et comme s’il ne le savait pas déjà – avant de poursuivre, les lèvres pincées en coin, tout ça comme si je lui adressais quelques mots de compassion. Foutaise, foutaise. « j’pense pas que tu fasses peur à bien des gens, là, avec trois jointures cassées, mon p’tit. » je retrousse les lèvres et maintenant, c’est un air faussement attristé qui vient prendre place sur mon visage. « t’arrivera même pas à le branler, s’il veut te violer. » je me tais, finalement, mais pas sans un léger ricanement. Il va tellement me tuer.


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Ce message a été posté Ven 16 Mai - 1:06

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C'est plutôt ma main qui était morte, mais je n'allais pas commenter sa remarque et passer pour un débile. Non, je gardais simplement le silence en attendant qu'il joue les toubib. Comme si j'avais besoin d'un mec haut comme trois pommes pour me dire cela, ou juste pour m'enquiquiner. En attendant, je ne ressentais pas de grande douleur dans ma main, pour l'instant. Je me contentais simplement d'hausser un sourcil en tirant une moue ennuyeuse. Constat, docteur ? Pouvais-je, oui ou non, partir d'ici sans qu'il continue son petit jeu du chien-chien ? Au vu de sa question, j'en doutais fortement. Qu'ai-je fait aux dieux pour mériter cela ? Je sais pas. Le métro aurait pu percuter une vache, des grêlons auraient pu tomber sur la ville, mais non, je me coltine mister nao. « ça te pose un problème, peut-être ? » Je lui répond un peu froidement, relevant mon regard noir vers son visage pour qu'il saisisse ô combien il m'importunait. à part "aller chercher la merde", comme il dit si bien, que puis-je faire de plus ? Me tourner les pouces dans la tram de retour ? L'inviter à manger un morceau au mcdo du coin ? Ou peut-être faire un tour dans des boutiques nocturnes ? Il s'attend vraiment à obtenir mon salut à ce que je fasse demi-tour ? Sérieusement, non.

Avec un peu de chance, Nao aurait relâché ma main en constatant que ce n'était pas grand chose -de mon point de vue, j'ai connu pire- et j'aurai tracé la route. Sauf que, non. Il pressa ses doigts sur celui qui me démangeait le plus, me forçant à serrer des dents et à plisser des yeux. Il me faisait mal, l'enfoiré. Pourtant, je ne voulais rien laisser paraître, prenant sur moi comme à chaque fois que j'encaisse un coup. Une bonne inspiration me trahit, mon souffle coupé par la douleur qui se propulse jusqu'à mon poignet prisonnier de sa seconde main. Aucune échappatoire. Je ne peux ni reculer, ni fuir, ni faire un geste. Quoique, il ne me retient pas totalement. Patience, percy. Les yeux dans les yeux, la lueur dans mes pupilles sombres devaient en dire bien long sur mes envies de meurtre. Calme. Inspire un bon coup, et relâche doucement la pression. Il se foutait de ma gueule, en plus! « Tu parles, This is nothing at all. » or not. évidemment que j'avais  un "tantinet mal", bien que mon expression reste la même. Neutre. Froide. Comme si je voulais faire peur. Je n'avais pas besoin de ressembler à un gorille en rûte pour me battre, non plus. Mes sourcils se fronçaient lentement, pendant que mes doigts se desserraient. « Va te faire. » Lui crachais-je méchamment, peu amusé. Il y croit dur comme fer à son histoire de viol, ce malade. Il me saoul. c'est clair et net. Qu'il me tienne ou pas le poignet, je pouvais toujours agir. Sans prévenir, je fis un pas en avant, me servant de mon second pied pour lui faire un croche-patte. Je profitais de sa légère perte d'équilibre pour saisir son poignet à mon tour et lui tordre à l'aide de mon pouce, lui faisant lâcher prise et bloquant son bras dans son dos. Changeant ainsi sa position et lui faisant embrasser ce cher mur en béton. Avec un peu de motivation, il ne serait pas dur pour lui de se libérer, surtout que ma seconde main me faisait souffrir le martyr. « Tu tiens tant à c'que je rencontre un pervers, ou quoi ? Pas besoin des deux mains pour maîtriser quelqu'un, la preuve. » Certes, je le retenais fermement d'une main, mais l'autre pendait le long de mon corps, changeant doucement de couleur.

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Ce message a été posté Ven 16 Mai - 1:54

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Une plainte douloureuse s’était échappée du fond de ma gorge avant même que je n’ai le temps de la contrôler, ou même d’y penser. Mon visage avait rencontré le mur si brusquement – et soudainement – que je n’avais eu le temps de ressentir la douleur qu’après avoir ressenti le choc du mur rencontrant ma poitrine. Souffle coupé, grimace, yeux fermés, puis je réalisai enfin qu’un liquide visqueux – et chaud – coulait le long de ma joue. Et c’est là que la douleur entrait en jeu; putain, ce gamin faisait des miracles. Comment avait-il réussit à me faire saigner de la joue, en me plaquant au mur et ce avec une seule main valide ? Voilà que la colère remontait en moi et je grognai contre ce foutu mur, prenant une grande inspiration, mes poumons douloureux du précédent choc.  « ta gueule. » avais-je répondu instinctivement, sans me soucier de la stupidité d’une telle réponse sur le coup. Non mais j’avais rien de mieux à répondre que ça ? Je réfléchis un bon moment avant de faire quoi que ce soit, décollant mon visage de la brique comme possible et considérant mes options. Il ne me tenait qu’à une main, et ce n’était pas si difficile de m’en défaire, au final. C’était de savoir comment le maîtriser sans qu’il me foute un autre coup aux couilles, le plus compliqué, surtout.

« je tiens… » je me coupai dans ma lancée, me dégageant de son emprise d’un mouvement brusque du bras et attrapant sa main qui pendait mollement dans le vide. C’est un départ, pensai-je, avant de me tourner vivement pour attraper sa nuque, cette fois, répétant un peu le même mouvement que lui un peu plus tôt, quoiqu’un peu plus brusque aussi. Je le fis se tourner dos à moi et mon pied se butta violemment derrière son genou, tombant avec lui dans sa chute et atterrissant au bas de son dos.  « je tiens à… » non, toujours pas. Ma main sur sa nuque monta un peu plus haut, attrapant ses cheveux pour lui faire redresser le haut du corps. Franchement, ce n’était pas le genre de lieux dans lequel on se battait normalement; si quelqu’un passait par là, je savais que nous étions cuits et bons pour une bonne nuit derrière les barreaux. Et est-ce que j’avais l’argent pour payer cette caution ? Non, absolument pas. Après avoir posé une main au milieu de son dos et m’être assuré qu’il n’allait pas trop bouger, je me penchai vers lui, venant poser mon visage tout près du siens pour parler contre son oreille, ne prenant toutefois pas la peine de murmurer pour faire attention à son ouïe.

« je tiens à ce que tu restes avec moi, putain, percy. » ça, c’était fait. Je lui demandais pas un rendez-vous romantique, non ? Je lui demandais juste de rester avec moi et de ne pas faire de conneries. Mais ma patience s’effritait, et j’étais sur le point de juste lui foutre un poing dans la gueule et foutre le camp. Qu’est-ce qui me forçait à rester là, finalement ? J’avais aucune raison de lui courir après et d’insister s’il ne voulait rien savoir de moi, de toute évidence. Qu’est-ce que je faisais ici, donc, à part m’humilier aux yeux d’un gamin qui n’était même pas reconnaissant et ne voulait même pas savoir pourquoi j’me retrouvais ici ? Le sang commençait à affluer dans mes tempes, mon regard s’embrouillait et mes muscles se tendaient de plus en plus. D’une seconde à l’autre et la suivante, je m’étais frustré, puis calmé, et plus elle revenait, plus je me sentais sur le point d’exploser. Sans réfléchir, je lâchai ma prise sur sa nuque et martelai son dos de coups, oubliant momentanément avec qui j’étais.  

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Ce message a été posté Ven 16 Mai - 2:31

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J'en avais eu ma claque de ses réflexions à deux yens, le plaquant brutalement contre le mur sans me soucier des dégâts. Depuis tout à l'heure, je joue des poings et n'obtient que de la douleur. Autant la sienne, que la mienne. Mais je ne me focalise même plus sur cette chose qui me broie la main, mais plus sur les battements de mon coeur accélérés par ma prise de contrôle sur le brun. à chaque fois, cet organe pulse et me fait battre le sang dans mes tempes.  Pourquoi suis-je tellement sur les nerfs quand il pointe le bout de son nez ? Je ne me comprends même pas, à vouloir autant le blesser. Son "ta gueule" me ferait presque plaisir, en voyant son désavantage flagrant contre moi. Une satisfaction non dissimulée, du moins, jusqu'à ce revirement de situation. Merde, avec tout ça, j'en oubliais mon handicape et le fait qu'il puisse aussi retourner la situation à mon désavantage. Foutu hasard, auquel je ne préfère même pas y croire.

Un geste brusque et je perdais le contrôle sur Nao, ainsi que mon avantage. L'instant suivant, ma main blessée se retrouvait prisonnière de ses doigts, m'arrachant un gémissement de douleur, tandis que je pivotais brusquement sur moi-même. ça n'en finissait pas. Nao voudrait sûrement sa revanche sur mes mauvaises intentions. Son coup de pied dans mon genou me fit perdre complètement l'équilibre et je glissais jusqu'au sol sans rien contrôler. Aucune prise, aucun moyen de m'en sortir. je le sentais derrière moi, me tenant toujours la nuque comme pour m'empêcher de riposter. J'étais bloqué, à sa merci. Mince, où avais-je foiré pour être dans cette position, quasiment au sol ? Sa main remontait dans mes cheveux, les saisissant et tirant dessus pour ramener ma tête avec. ça faisait mal. Je fermais les paupières en essayant de gérer la souffrance, toujours incapable de bouger avec cette foutue main dans le milieu de ma colonne. Comme un poisson prisonnier d'un filet. Sans chance de pouvoir s'en sortir. Comparaison de merde, j'vous jure. Son souffle dans le creux de mon oreille m'arrachait un frisson, mon cerveau carburant à du milles à l'heure.

Quoi ? C'était quoi ça ? J'ouvrais rapidement les yeux, incrédule. Il voulait que je... Quoi ? Pourquoi ? Je ne comprenais vraiment plus rien. Ai-je déjà compris quelque chose à cela, d'abord ? Pourquoi il se fait chier avec moi ? Je ne pige pas... Ai-je de la valeur pour qu'il vienne jusque là ? qui suis-je à ses yeux ? Encore trop de question sans aucune réponse. ça me fruste de trop et je ne sais même plus si mes pensées sont cohérentes ou irrationnelles. Bordel, je voudrais être loin d'ici... Loin de lui... Loin de... Le premier coup partit, quelque part dans mon dos. Je ne sais pas trop où, à dire vrai. Cela m'avait coupé le souffle, mes dents se serrant au maximum à chaque nouveau coup qui partait. Deux, trois, quatre. Peut-être d'autre, j'en sais trop rien. Mais je sentais une énième douleur prendre forme dans mes côtes, m'arrachant des gémissements. Je ne voulais pas le supplier d'arrêter. Je crois même que je n'avais pas la force de le faire. Mon torse percutant la surface bétonnée du métro dans un son mate. Je capitule, il a gagné cette fois-ci. Je n'arrivais même pas à reprendre mon souffle, me pliant en deux en gardant la bouche ouverte. Merde, il abuse. « Aah... Ao... » J'écorchais son prénom, entendant des cris un peu plus loin. Un fou, ou quelqu'un de raisonnable, venait de contacter les flics ? Bof, j'ai même pas envie d'écouter ce qu'il se passe, personnellement. L'esprit un peu à l'ouest et la cervelle embrumée par des songes débiles et éphémères. Je ne le comprends plus.

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Ce message a été posté Ven 16 Mai - 3:46

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Mon contrôle m’échappait au fil des secondes. Je n’entendais plus rien, rien qu’un bourdonnement dans mes oreilles, le sang qui coulait trop rapidement dans mes veines. Suffisait que mon cœur pompe un peu plus rapidement et je tombais dans les pommes, probablement. Alors pourquoi pas maintenant, en fait ? En y repensant bien, j’aurais préféré. Mais ma conscience m’avait quitté déjà et ma seule satisfaction se retrouvait sous moi, mes poings martelant le dos du gamin jusqu’à ne plus sentir les muscles endoloris de mes avant-bras. Qu’est-ce qui me prenait, pourquoi maintenant ? Je ne comptais plus les coups, jusqu’à perdre le rythme, ralentissant la cadence, ma vision me revenant lentement… « … FOU ! LÂCHE-LE ! TU… » je secoue la tête, mon poing s’arrêtant contre son dos une dernière fois et mes yeux s’écarquillant un peu. Grande inspiration, l’impression que j’ai retenu mon souffle tout au long – c’est probablement le cas. « … LE TUER ! » on me pousse et je roule sur le côté. Je secoue à nouveau la tête, confus. Un inconnu est penché au-dessus du gamin, et le bourdonnement est toujours très fort dans mes oreilles. « … hôpital, maintenant ! » je… quoi ? Je ferme les yeux une seconde et lorsque je les ouvre à nouveau, la nausée me prend, je comprends, je retombe un peu brusquement sur terre et j’aperçois le visage du plus jeune. « merde… merde. Percy... » je reste immobile un instant avant de me ruer vers l’inconnu et le repousser, attrapant le plus jeune par le collet. Il est pâle, sale, et… immobile. Je dirais même mou, il ne bouge plus. Non, c’est pas possible, je peux pas avoir tué le gamin. Je penche la tête et colle mon oreille contre sa poitrine. Son cœur bat et ses poumons… sont fonctionnels, difficilement, mais ils le sont. « pousse-toi ! » l’inconnu me repousse à nouveau et attrape le gamin, l’entraînant dans sa voiture, et même si je tente de l’en empêcher, il fout tout de même le camp avec percy. Non, non, non. Pas possible… je me retourne et tout autour, une petite bande de gens effrayés me regardent. « il est où, l’hôpital ? » personne ne répond. J’hausse le ton, m’approchant même d’un des inconnus pour lui cracher les mots au visage. « putain, il est où l’hôpital ? réponds ! »





Voilà comment je me suis retrouvé à courir comme un débile à minuit pile, à traverser le centre-ville au complet à pieds pour trouver un foutu hôpital. Lieu où je n’allais jamais, au passage. Jamais je n’avais eu les moyens de payer les frais; avec les années, la pauvreté, on apprend à se débrouiller nous-même. Et si on se casse un bras, alors on espère que tout ira pour le mieux. En revanche, je ne sais pas trop si j’aurais réellement pu faire quelque chose pour le plus jeune à ce niveau-là; et je comprenais très bien pourquoi l’inconnu avait tenu à me tenir loin de lui, mais il n’était pas question que je reste là à me poser des questions. C’était ma faute, de toute façon. Lorsque je passai les portes de l’hôpital, je me rendis à l’accueil, poussant quelques personnes sur mon passage. « percy, avez-vous… oh merde… » je pose une main contre mes côtes, essoufflé, mes poumons douloureux et tente de poursuivre. «  reçu un patient… qui se nomme percy ? » et là, je réalise que je connais même pas le nom du gosse. Ça se trouve, c’est même pas son vrai prénom. Non, assez les scénarios catastrophe. L’infirmière me fixe, l’air perplexe, puis hoche la tête. Négatif. « … un gamin, de cette… ouais, cette taille environ. roux, et… inconscient ? » elle fronce les sourcils. Puis fouille dans ses feuilles. « il est moche. » grommelais-je, sans raisons, en fait. Enfin, si, je savais. Je suis frustré, humilié, au bout du rouleau, et j’en passe, le gamin m’énerve et je ne comprends pas la moitié de ce qu’il se passe dans ma tête. Elle me lance un regard exaspéré avant de me poser quelques questions sur ledit gamin, et par je ne sais quel miracle, je réussis à obtenir une entrée vers sa chambre.

« oh percy... qu’est-ce que j’ai fait… » je soupire en refermant la porte derrière moi, attrapant les notes du médecin posées à ses côtés. Je ne comprends pas la moitié des termes employés sur cette feuille, mais j’arrive au moins à lire ça : trois côtes brisées. « c’est vraiment moi qui t’a fait ça… » je repose les notes et lève la tête vers lui, observant son masque respiratoire. « un peu plus, et vous lui perforiez un poumon. il va survivre. il est inconscient, et c’est tant mieux pour lui. » le médecin me jette un regard sévère mais s’éclipse, et je comprends qu’il ne va rien dire. Nouveau soupir et je me laisse tomber sur la chaise aux côtés du lit, me préparant à attendre quelques heures avant qu’il ne se réveille. Et, éventuellement, au bout de la deuxième heure, j’appuie ma tête contre mes bras, sur le lit, et… m’assoupis. Il se réveillera, bientôt. Bientôt, sûrement. Peut-être.   

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Ce message a été posté Ven 16 Mai - 4:26

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Je sais plus trop ce qu'il se passait dans ma tête à ce moment-là, alors que je sentais vaguement ses poings marteler mon dos ou qu'importe l'endroit qu'il visait ou non. J'avais juste mal. Très mal. De plus en plus mal. L'air parvenait difficilement dans mes poumons, ma respiration en grève et ma conscience se faisant la malle. Bon dieu. Je vais crever ? Là, dans un métro pourri de Tokyo ? Je connais même pas bien cette ville pour mourir maintenant. Et mon père, que va-t-il dire si je crève ? Pleura-t-il au moins ? Pourquoi je pense à ça alors que mon esprit se ferme peu à peu à la réalité qui m'entours ? Nao pète sa durite, il a lâché son fusible... Et c'est ma faute. Je l'ai poussé à bout, rejeté carrément et... Un peu brusqué. Je suis vraiment con quand je m'y met. Plutôt qu'écouter, compatir et rentrer bredouille. Non, je le force à lâcher prise et perdre patience. Malgré cela, je ne voulais pas le supplier et perdre davantage ma fierté. Quoique là, elle est aussi inexistence que la conscience de Nao, faut l'avouer. Et la mienne. Cette dernière me plongeant dans un noir d'encre. Un état qui ressemble fortement au sommeil, sans rêve, sans rien. Juste du noir. Il n'y a pas des regards insistants, il n'y a pas des cris bruyants. Seulement un putain de néant. même la douleur ne parvient pas de ce côté-ci, comme si elle était banni de cet endroit où rien ne se passe. On dirait que je délire, mais en fait, je ressens absolument rien. Ni l'inconnu qui me touche, qui me bouscule, ni Nao qui cherche à entendre mon coeur, ni l'autre qui revient pour m'embarquer. Ouais que dalle. Bref, je crois que je suis dans les vapes.

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Dormir. On ne peut pas vraiment appeler ça dormir. Il ne s'est rien passé pendant un long moment, il me semble. Me suis-je réveillé entre temps ? Aucune idée, j'en sais rien. Je ne me suis jamais senti aussi perdu qu'aujourd'hui, même en étant encore inconscient. Et ce sera la même en ouvrant les yeux. Un long, très long sommeil, sans qu'un truc vienne m'embêter ou me perturber. Dans le fond, j'aurais préféré rêvé comme si quelqu'un avait eu la gentillesse de lancer un film pour m'occuper. Pourtant, l'état d'inconscience passe sans même qu'on s'en rende compte. On tombe dans les pommes sans le voir et cela, jusqu'à revenir sur terre. C'est un peu le même cas qui m'arrive. Sauf que ce n'est pas tendre comme dans les séries à la grey's anatomie où le dude ouvre tranquillement les yeux, ou c'est moi qui réagit très mal plutôt. J'ignore la raison de ma panique, mais à peine ma conscience réinstallée et la sensation d'air revenu, que l'angoisse se mêlait à la scène. Mes paupières s'ouvrirent d'un coup, cette impression d'étouffer me prenant aux tripes. Le coeur battant, mes pupilles agressées par la clarté de la pièce et ce truc sur mon visage... ça me gênait. Je n'arrivais pas à gérer entre l'air qui passait dedans et mes poumons qui en réclamaient en même temps. Le gros bordel. Ce fut encore pire quand je tentais de lever un bras, mes membres engourdis et endoloris. Ah oui... Ma main... Quelques images me revenaient en mémoire et je grimaçais. Bon sang, comment j'en étais arrivé là ? Je voulais me débarrasser de Nao et... Nao ?

Mes yeux fatigués se posèrent sur une silhouette à mes côtés. C'était qui ? Nao ? Brun comme cela... ça ne pouvait être que cet idiot. Qu'est-ce qu'il foutait là ? Impossible de me souvenir la raison de sa présence... Le choc, peut-être. Le mauvais réveil, peut-être. Oh, et puis, je m'en fou. Je veux qu'il se réveille! « N...Ao.. » Tentais-je vainement, la bouche pâteuse. C'est ma voix ? Ce masque me dérange. Je soupir, jetant un coup d'oeil au reste de la pièce, puis je reviens sur lui. Il dort, sérieux ? Dans une tentative désespérée de le voir bouger, je retentais de soulever mon bras valide, mais une nouvelle douleur me prit aux côtes, m'arrachant un faible gémissement. J'ai mal. C'est insupportable comme ça me tire de partout. Dans le meilleur des cas, autant arrêter mes mouvements inutiles et m'immobiliser au mieux. Je refermais mes yeux, serrant encore les dents pour ne pas penser à la morphine qui perdait de son efficacité. à me voir, je dormais encore. Mais j'avais enfin conscience des choses qui m'entouraient et me stressaient. Le bruit des pas sur le carrelage, les voix qui résonnent dans les couloirs, la respiration du brun pas très loin de moi, mon coeur qui bat fortement dans ma poitrine, même des patients qui toussent ou se plaignent dans les chambres voisines. J'ai horreur de cela. Pas l'hôpital, mais d'y être comme impuissant.

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Ce message a été posté Ven 16 Mai - 7:15

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Je cours, sans arrêt. Ça ne s’arrête pas. Je cherche un truc, mais je ne sais pas exactement ce que je cherche. Je sais juste que c’est inatteignable, et que j’ai mal partout, mais que je ne dois pas m’arrêter… j’ouvre les yeux, le gamin dort toujours. Je ferme les yeux et je continue de courir. En somme, c’est pas un sommeil très reposant, je dois l’avouer. Mais c’est plutôt difficile de dormir dans cette position, à demi assis, et en prime lorsqu’on attend qu’un idiot se réveille. Idiot, idiot… c’est pas lui l’idiot, en fait, c’est moi. Si c’était pas de moi, il serait pas dans ce lit, quelque part entre le monde réel et son état d’inconscience. Les heures s’écoulent et j’ai l’impression qu’elles ne passent pas. Par la fenêtre, par moments, j’aperçois la lune…  puis un moment, j’ouvre les yeux, et c’est le soleil qui me brûle la rétine. J’enfouis ma tête au creux de mes bras et ferme les yeux une fois de plus, espérant le voir ouvrir les yeux la prochaine fois que les miens s’ouvriront. Au mieux de mes attentes, ce n’est pas le cas; non, c’est plutôt lui qui me réveille. J’entends sa voix marmonner mon prénom, ou du moins tenter de le prononcer, mais je ne me réveille pas sur le coup. Ses plaintes se mélangent à mon rêve actuel et pendant un instant, je ne comprends, une fois de plus, pas ce qu’il se passe. Et finalement je sursaute, redressant la tête soudainement, le fixant tout bêtement.

Oh, ses yeux sont ouverts… il s’est enfin réveillé. Et je le fixe, en silence, comme si je m’attendais à ce qu’il dise quelque chose ou qu’il me frappe pour ce que je lui ai fait subir la nuit passée. C’est idiot de ma part – ou peut-être que ce sont de faux espoirs, en fait – puisque je sais très bien qu’il n’est même pas en état de bouger le bras. Tout comme il me le prouve en geignant de douleur, là. Je pince les lèvres et pose ma main sur son bas, l’empêchant de bouger, mes doigts délicats sur son corps en contraste avec la veille. La veille, la veille… j’ai l’impression que ça ne date que d’il y a quinze minutes. En fait, j’ai un gros blanc de mémoire. Je ne me rappelle pas de tout, du moment où j’ai commencé à le marteler de mes poings à mon réveil dans cette chambre. Peu agréable, au passage. Mais qui aime se retrouver coincé entre les 4 murs d’une chambre d’hôpital ? En tous cas, une chose sûre, je suis certain que le plus jeune aurait préféré ne pas s’y retrouver. Mal à l’aise,je baisse le regard, n’osant pas le regarder directement.

« hé… » c’est le premier son que j’arrive à former. Je ne suis pas médecin et je ne suis personne pour en décider mais, pour le coup, j’aimerais bien lui retirer ce ridicule masque. Il me donne l’impression qu’il est mourant. Je relâche son bras et m’étire dans ma chaise, m’écartant un peu du lit, mal à l’aise. Fixant le vide, je parle enfin, après plusieurs – longues – secondes de silence. « j’avais pensé à une tonne de choses à te dire quand tu te réveillerais…. mais j’ai tout oublié. » je lui avoue, franchement, l’air désolé. Il y a bien une chose qui est plus importante que toutes les autres, mais je ne sais pas comment le lui adresser. Ou, du moins, je ne sais pas comment le lui adresser de façon à ce que mes mots comptent sincèrement et qu’il comprenne à quel point je me sens – et j’ai été – stupide de lui faire subir ma colère. « je… désolé… » lèvres pincées à nouveau, je regarde l’horloge. Presque neuf heure du matin. Les médecins ne tarderont pas à venir vérifier son état, je pense, alors je sais que j’ai très peu de temps devant moi. Quelques minutes, tout au plus. « j’ai été vraiment con cette nuit... » c’est tout ce que je trouve à dire ? je grimace, déçu de ma propre performance. J’ai vraiment pas de talent. Si au moins j’avais de quoi payer sa visite chez le médecin ou, je sais pas, lui acheter un truc pour me faire pardonner… non mais pour qui j’me prends ? J’en sais rien, je sais tout simplement pas comment réagir.

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Ce message a été posté Ven 16 Mai - 12:01

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Cette lumière va me rendre aveugle, j'en suis certains. Les rayons du soleil s'infiltrent trop facilement dans cette chambre sans rideau et dont les volets électriques sont à moitié fermés. Je bats plusieurs fois des cils, tentant de chasser cette impression désagréable qui me grille la rétine. Bon sang, si je pouvais me lever et fermer complètement ces volets, histoire de garder un minimum ma vision. Faut que je me sorte de là, avant d'avoir des problèmes... Quel genre de problème, d'ailleurs ? C'est un hôpital. Avec une chance sur cinq, c'est celui où travaille mon père et je donnerais n'importe quoi pour pas être dans le siens. Finalement, je détourne mon attention de cette fenêtre et de mes pensées pour la reporter sur le corps somnolant à moitié sur mon lit. Apparemment, j'ai réussis à le faire immerger et ses pupilles sont fixés sur moi sans que je ne trouve quoi dire. J'ai l'air de quoi dans cet état ? Mais lui alors... Il s'est vu ? Il a vu sa joue éraflée ? ça prouve que nous nous sommes encore battu, et que j'ai ma pars de responsabilité dans cette bagarre. Sa main m'empêche de continuer mes tentatives désespérées de bouger, et j'abandonne bien vite cette idée. Ses yeux se détache des miens, s'abaissant dans un signe de honte -ou je l’interprète ainsi-, me faisant doucement grogner. Pourquoi il était comme ça ? Mal à l'aise, dérouté, ou que sais-je de pire pour ma conscience de gamin. Il a quelque chose à se reprocher, et je n'aime vraiment pas cela.

C'est impossible pour moi de regarder ailleurs que sa silhouette se redressant et s'étirant en s'éloignant doucement du lit. Il s'éloigne... C'est tout ce que je constate à l'heure actuelle de mon réveil. J'immerge à peine dans la réalité, comprenant peu à peu la situation. Pourquoi des tonnes de choses ? Je le regarde avec incompréhension, les sourcils légèrement froncés et les lèvres pincées sous ce masque incommodant. Désolé. Il est désolé ? Il s'excuse de quoi a u jus- « Oh, c'est toi qui... » Plus limpide, je ne pouvais pas. Le reste de la bagarre me revenait entièrement en tête. Ce moment où il a retourné la situation contre moi, jusqu'à l'instant où ses poings s'abattaient brutalement contre mon corps. Oui, c'était bien lui le fautif de ma présence dans cet endroit. Alors pourquoi n'avais-je pas envie de lui tordre le cou ? La fatigue, sûrement. Ou ma part des choses, comme je le pensais plus tôt. Il se traite de con. Il s'avoue à lui-même son erreur. Mais je ne parviens pas à en être totalement d'accord. « Fermes-là... » Ce n'était pas sympa mais il m'agaçait avec son regard fuyant et ses excuses qui ne lui vont pas.. Oui, Nao n'est pas fait pour cela.

Retrouvant l'usage de mon corps, je relève les yeux pour voir une poignée pendre au-dessus de ma tête. Il suffit que je lève mon bras et l'attrape. Finalement, ce n'était pas si difficile de faire un mouvement, bien qu'il m'arrache une grimace douloureuse. ça tire encore. Ma respiration se fait plus lourde et bruyante dans le masque, mais je réussis avec brio à me mettre assis. Non sans souffrance, mais au moins, je suis dans une autre position. La morphine ne fait définitivement plus effet et je m'en rends compte en actionnant encore mon bras pour virer ce masque, le laissant pendre dans le vide. Un bien fou, n'empêche. « Pourquoi... Tu en fais autant ? ... Je suis pas mort... » Heureusement pour lui, j'imagine pas le pire si j'y avais laissé mon dernier souffle. Reprenant correctement ma respiration, je me calais au mieux contre l'unique coussin inconfortable en lâchant une autre plainte. C'était quoi au juste cette douleur lancinante dans mes côtes ? Elles étaient cassés ? « J'en veux pas de tes excuses.. Putain... » Commençais-je avec mal, me doutant qu'il comprendrait pas de suite. « Arrête... Arrête de t'en vouloir... Je t'ai provoqué et tu as... » Il a ? J'en sais trop rien en fait. Il est devenu dingue, au point de ne plus se contrôler. C'est bien la première fois que je le vois ainsi, si furieux et violent à la fois. Mon dieu, je l'ai vraiment poussé trop loin, cette fois. J'avoue mon erreur idiote d'avoir été si borné, mais je ne le dirais pas à voix haute. Pour le peu de fierté qu'il me reste, autant la conserver un peu. « Pourquoi... Tu es resté ? Pourquoi... Pour... » Oh, ça fait mal. Je sentais mon souffle s'emballer, mon torse se soulevant pour se bloquer. Je supporte pas ce genre de douleur, pas si forte. Dans l'action, ma main cherchait celle de Nao, comme si ma conscience repartait et que je voulais une bouée. Quelque chose à quoi me raccrocher à ce moment précis.

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Ce message a été posté Ven 16 Mai - 16:11

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Il est juste incapable d’accepter l’idée que je suis ici parce que je me soucis de lui. Du moins, c’est l’impression qu’il me donne lorsqu’il refuse littéralement mes excuses, et j’aurais presque envie de frapper mon poing contre le lit si seulement il n’était pas justement dans cet état. Et que ce n’était pas de ma faute. Il pouvait bien dire ce qu’il voulait, mais finalement, c’était tout de même moi qui avait un problème et qui n’avait ni les moyens, ni la motivation de m’en occuper. Ça, il ne le savait pas. En réalité, si l’inconnu n’avait pas été là, je ne sais même pas si j’aurais réussi à m’arrêter. Et si je m’étais arrêté, peut-être aurait-il été trop tard. Comme le médecin me l’avait dit la veille; un peu plus, et je lui perforais un poumon. Un peu plus, et c’était l’hémorragie interne. Ouais, un peu plus, et je le tuais vraiment. Il ne comprenait peut-être simplement pas la gravité de la situation. Il ne comprenait certainement pas, non plus, que si je continuais de ressentir ce genre de trucs négatifs en sa présence, ça serait juste impossible pour moi de rester près de lui. Bon, forcément, il devait s’en ficher royalement, lui. Mais moi, je ne m’en fichais pas. Il pouvait probablement se passer de moi, et facilement en plus, mais pour une raison m’étant toujours inconnue, j’avais du mal à m’imaginer ne plus jamais le revoir et même l’éviter. Les lèvres pincées, je l’écoutai toutefois parler, jusqu’à ce qu’il rencontre un mur et il était justement là, le problème. « et j’ai juste quoi, percy ? » je lui demande, du tac au tac. Justement, j’ai juste quoi ? Je baisse le regard vers sa main et constate, avec surprise, qu’il semble chercher la mienne. C’est pas possible, la drogue doit encore couler dans ses veines ou quelque chose dans le genre. Le masque d’oxygène doit l’étourdir. Malgré tout, je glisse tout de même ma main vers la sienne et l’attrape entre mes doigts, sans serrer pour ne pas lui faire mal. Il a l’air pâle et faible, à s’en demander s’il arrive même à supporter le contact de ma peau touchant la sienne.

« j’ai juste pété un plomb. » je poursuis comme ça. Autant être franc. Je sais pas à quoi j’ai pensé, mais j’ai perdu les pédales. En fait, je pensais juste pas, puisque visiblement, dans ces moments-là, ma conscience me quitte. Je redresse finalement la tête vers son visage, lui lançant un regard un peu moins furtif, un peu moins honteux maintenant que je lui ai fait mes excuses – et ce, même s’il les a refusées. « j’ai un problème, c’est tout… c’est entièrement ma faute. » parce que je sais que je devrais me retirer, je sais quand mes limites s’approchent et je sais quand ma patience s’effrite. Je peux le sentir, mais je suis borné et je n’ai pas fait attention, comme à peu près à toutes les fois que j’ai fait une crise. Je sais que j’ai un problème, mais je ne sais pas exactement de quoi il s’agit. Pas envie de me rendre en psychiatrie et me faire dire que je suis fou, ou bien devoir me coltiner un psychologue pour les cinq prochaines années qui va me rabattre sur la gueule le fait que je manque d’une figure maternelle ou je ne sais quoi encore. Je préfère encore m’attacher à mon lit et ne plus en bouger que de devoir subir cette humiliation, franchement. Puis le gosse me pose la question. Pourquoi… ouais, pourquoi je suis resté, en fait ? Pourquoi j’ai attendu si désespérément qu’il ouvre les yeux, pourquoi j’ai tellement attendu pour entendre sa voix ? J’aurais pu juste m’assurer qu’il était bien rentré à l’hôpital et qu’il était entre bonnes mains. J’aurais pu lui laisser une note pour lui dire que je m’excuse. Mais non, plutôt, j’étais resté là toute la nuit à me péter le dos dans une position peu confortable. Je pince les lèvres et réfléchis, le regard dans le vide un moment, haussant finalement les épaules. « j’en sais rien. » au moins, on peut pas dire que je mens. Je soupire et pose mon regard vers sa main, réfléchissant un long moment avant de compléter ma réponse. « je fais pas confiance aux médecins, s’ils t’enlèvent un rein, je saurai qui tuer pour le ravoir au moins. » et je lui adresse un petit sourire. C’était une façon un peu tordue de lui dire que je tenais à lui… un peu. Je crois.  

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Ce message a été posté Ven 16 Mai - 18:34

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Il a fait quoi au juste. Il a fait ce qu'il devait faire, non ? J'ai dû le mériter pour subir sa colère et son manque de patience. Après tout, qui pouvait savoir le déroulement de ma soirée si Nao n'aurait pas été là ? Il le disait bien, pourtant. Un violeur. Un fou. Un gars plus fort ou plus débile que moi. à Shinjuku, il aurait pu m'arriver bien pire. J'aurais pu finir dans le coin d'une ruelle, laissé pour mort après avoir davantage souffert. Et puis... C'était Nao. Ce n'était pas inconnu sans foi, ni loi, qui se serait barré à la moindre occas', et sans prévenir les urgences. Certes, le plomb de Nao avait cédé et il a fallut l'un d'une tierce personne, mais qu'importe. Puisqu'il était là, dans cette chambre, à s'assurer que j'aille bien et que j'écoute ses excuses. Les accepter, c'est une autre affaire. Il y a beaucoup trop de "si je" que je me demandais si moi-même je ne devais pas courber un peu l'échine pour lui demander pardon. Au final, je reviens au même point d'incompréhension, cherchant simplement à saisir sa main en sentant la douleur revenir. Dans le fond, je ne voulais pas qu'il me laisse. Surtout pas ici, seul. Sentir la chaleur de sa main dans la main me réconforte légèrement, comme si mon cerveau acceptait le fait que je sois toujours vivant et bien présent. Je n'allais pas tourner de l'oeil, ni m'endormir. Ma conscience se focalisait tellement sur ce simple contact que restait bien éveillé et attentif. Oubliant un instant que j'avais des côtés brisées et une main bandée.

« Qui est normal... De toute façon... » Soufflais-je avec effort en plongeant mon regard dans le siens. Il se dit fou, causeur de trouble, ou qu'importe son soucis. Bien d'autre semblait dans son cas, et bien d'autre faisait pire. Que devrais-je dire pour ma défense, alors que je cherche sans arrêt les ennuies ? Que ce soit de la bagarre ou autre... Suis-je normal de vouloir me blesser ou ressentir ce sentiment, cette adrénaline ? Je dois manquer d'une case, ou deux. Mais je m'en soucis pas, dans mon cas. J'ai même oublié de m'en inquiéter, avec les autres petits trucs qui font de moi ce que je suis. Malgré tout ça, je ne pige pas qu'il en fasse autant et j'en viens à être curieux. Des pourquoi, encore et toujours. Et une réponse à laquelle je devais m'y attendre. Il n'en sait rien. Personne ne sait, c'est dingue. Je croyais la discussion close en voyant son regard dérivé à nouveau, mais il lâcha un truc si absurde que j'en fis les gros yeux. M'enlever un rein ? Ils pouvaient faire ça ? Sérieusement. Nao avait des idées tordus. Le coin de mes lèvres s'étiraient lentement, puis un pouffement s'échappait de ma bouche, un début maladroit de rire me prenant sans que je puisse le contrôler. D'accord, il a de l'humour, faut l'admettre. Ou je dois être trop fatiguer pour en rire alors que ça me tue de l'intérieur. Je ricane, je grimace, je soupir, je geins, puis je me remet à ricaner doucement. « T'es nul... Franchement ... » J'inspirai au mieux sans m'arracher mes dernières côtes et le regardait un long moment. Fallait que je dise quelque chose avant qu'il ne s'en aille ou ne disparaisse d'un coup. à cette pensée, mes mains se serrèrent autour des siens. « J'ne suis pas stupide... C'est moi qui t'ai mit dans cet état de colère... J'aurais dû.. chai pas... t'écouter ? » Allez, fais un effort, Percy. J'admette que j'aurais dû l'écouter et ne pas vouloir insister. Je ne serais pas aller à Shinjuku, et puis c'est tout. « Tu veux parler problème ? ... J'en ai un gros... Avec ce truc qui brille là-bas... » Lui dis-je en montrant le soleil se refléter sur une surface métallique. ça attire trop mon attention, ça me perturbe même. Suffirait que Nao est une chaîne en or, et adieu. Mais revenons en à nous moutons. « à qui fais-tu confiance, dans ce cas ? » Si même les médecins ne lui inspiraient rien de bon, alors qui le pouvait ?

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Ce message a été posté Ven 16 Mai - 21:36

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J’avais presque été surpris de l’entendre rire comme ça – mais ça n’avait rien à voir avec une mauvaise surprise. Mes poumons semblaient s’être enfin rempli d’air et mon sourire s’était  élargi. Deux gamins, carrément, mais l’entendre rire et le voir sourire comme ça me faisait un bien inexplicable. Et je m’étais mis à rire, aussi, doucement, hochant la tête négativement. Qu’est-ce qu’il m’énervait, mais qu’est-ce qu’il m’énervait. Comment pouvait-il arriver à rire dans une telle situation ?  C’était incompréhensible. Ce devait être le stress et la tension qui redescendaient, finalement. Sa longue « sieste » avait dut lui faire du bien- même si maintenant, il ne devait pas se sentir très en forme – et même si ça n’avait pas été très reposant, j’avais tout de même réussi à dormir un peu et faire de l’ordre dans ma tête. Au bout d’un moment, il me pointa un truc – un truc qui brillait avec la lumière du soleil. Pourquoi il me montrait ça ? Aucune idée. Perplexe, je fixai le truc qu’il me pointait, les yeux plissés à présent parce que j’en avais mal aux yeux, à force. Puis je clignai et tournai la tête à nouveau vers lui, sans oser lui poser trop de questions. Il avait donc un problème avec les trucs qui… brillaient ? J’en savais trop rien, je lui poserai plus de questions une prochaine fois. Dans tous les cas, j’étais plutôt convaincu que ça ne pouvait pas être pire que les folies meurtrières qui me prenaient ici et là. Généralement, il était vraiment préférable que je ne me retrouve pas en présence d’une autre personne, lorsque ça m’arrivait. Malheureusement, là, c’était percy qui l’avait subi. Certes, il avait sa part de responsabilité dans l’affaire, mais il n’avait rien fait de différemment à l’usuel… donc au final, j’en prenais tout de même la responsabilité, quoi qu’il en dise. Avec un peu de chance, il me laisserait peut-être l’aider. Ou en tous cas… du mieux possible, parce que je n’avais pas grand-chose à offrir, et je préférais qu’il ne le découvre pas, ça. Puis finalement, le plus jeune me posa une question… à qui fais-tu confiance, dans ce cas ? et ce fut le blanc total dans ma tête.

Est-ce que j’avais déjà fait confiance à quelqu’un, dans ma vie ? J’avais pour mon dire que l’humain n’est pas une personne de confiance. On peut bien faire des pieds et des mains pour tenter de plaire à une personne, mais au final, tout ce qui compte, c’est nous-même et non pas les autres. L’humain est une personne égoïste et sans conscience, point. Alors pourquoi devrais-je faire confiance à des gens sous prétexte qu’ils portent un uniforme blanc ? J’avais du mal à me faire confiance à moi-même, parfois. J’haussai les épaules et tournai la tête vers percy, observant l’air perplexe qu’il avait au visage. Puis j’entrouvris les lèvres, sur le point de lui répondre, mais dès que je tentai de former un mot, la porte s’ouvrit derrière moi et la présence du médecin se fit sentir. Sauvé par le médecin, on va dire. Je lui adressai un petit sourire, comme pour lui dire que tout allait bien se passer, puis je lâchai ses mains et me tournai vers le médecin. « ah, mais il est réveillé… monsieur… euh… monsieur. les visites seront fermées pour monsieur percy jusqu’à ce soir, je vous prierais de quitter la chambre. » j’affichai alors une moue mais hochai tout de même la tête, me penchant vers lui pour lui murmurer quelques mots. « n’oublie pas que tes dents sont toujours fonctionnelles, si jamais t’es en détresse. » je lui ébouriffai les cheveux et lui glissai un papier dans la main, sur lequel on pouvait lire une note, accompagnée d’un numéro. « je pense que tu risques d’avoir besoin de mon aide, surtout si tu veux être discret avec tes parents… promis, je dirai rien à personne. » je lui fis un dernier signe de la main et bientôt, je disparaissais derrière la porte. Ah… je sens que ça va être une longue semaine.   

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