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 money on my mind;

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Anonymous
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Ce message a été posté Dim 4 Mai - 4:24


money on my mind;
jihyunxnaohito.
« J’t’en prie, il faut que tu rentres. Ce connard est encore malade. » je fixe l’obscurité devant moi, chacun des mots qu’il emploie m’enrageant un peu plus. Je n’ai pas envie d’y aller. Même pas envie de me bouger le cul pour sortir de chez moi. Mais j’ai besoin d’argent et je sais qu’il n’aura même pas besoin de tenter de me convaincre. « J’t’en donne plus que la moitié si tu me dépannes ce soir, okay ? Okay Nao ? » je grommèle quelques mots puis accepte la proposition. Un vendredi soir, il me donne plus de la moitié de mes profits ? D’accord, c’est payant, dans ce cas. C’est payant, mais c’est risqué. Je ne peux plus me permettre ce genre de vie. Et si on me voyait faire ce genre de trucs, si on me reconnaissait ? Bon, allez. C’est pas comme si j’étais vraiment connu, au fond. C’est comme ça que j’essaie de me convaincre, du moins, tout n’est pas perdu. J’enfile quelques vêtements et file rapidement vers le club, sans même prendre la peine de tenter de faire démarrer cette vieille caisse toute pourrie qui ne me serre de toute façon plus à rien, et rabat la capuche de mon pull sur ma tête. Mais qu’est-ce que j’ferais pas pour une poignée d’argent, hein ? Parfois, je regrette presque cette époque. J’avais l’impression d’être riche, parfois. C’est dingue, les femmes, quand même. Un petit verre de champagne dans le nez et voilà que la future mariée vide le contenu de son sac à main dans l’espoir de voir un inconnu retirer un morceau de vêtement sur le ton d’une musique ridiculement rythmée. La classe. Les hommes n’étaient pas aussi généreux, beaucoup plus dérangeant quant à eux, mais les femmes, elles, elles étaient jolies parfois. Je secoue la tête lorsque j’arrive sur une des rues achalandées de Tokyo, jetant un vague coup d’œil aux gens qui s’y trouvent, prêt à faire la fête toute la nuit et s’intoxiquer jusqu’à en vomir aux petites heures du matin. Ils ont tous l’air un peu pathétique, mais au moins, ils sont riches. Ou aisés, disons, et c’est suffisant pour que je les envies. Tout ça secrètement, évidemment. L’argent n’achète pas le bonheur, non, mais il permet de dormir dans un matelas de luxe et de manger trois fois par jour. Ma langue claque contre mon palais avec agacement et je secoue une fois de plus la tête, mon regard se posant vers l’enseigne un peu reclus des autres du club que je connais tant, tentant de retirer toute pensée négative de mon crâne. Certes, je suis épuisé, je suis pauvre, tout ça, mais au moins, je ne rampe pas le long d’une ruelle en quémandant un peu de pognon pour ma prochaine seringue. C’est toujours ça.

Au moment où je m’apprête à accélérer le pas, cependant, j’aperçois une silhouette familière. Un peu trop familière, d’ailleurs. Je m’arrête net, mes yeux s’écarquillant et mes poings se resserrant au fond de mes poches. « oh merde. » je le savais; je le savais trop bien. Mais encore une fois, je n’ai pas suivi mon instinct. Quel con, je pense, mortifié, mes yeux passant dudit club à Jihyun, puis de Jihyun au club. Je peux courir comme un idiot et espérer qu’il ne me capte pas pour faire ma nuit et ramasser cet argent dont j’ai – vraiment – besoin, ou alors reculer, m’enfuir, faire comme si de rien n’était et garder mon petit secret en sécurité. Mais la question ne s’impose plus lorsque mon regard croise vaguement le sien. Est-ce qu’il m’a remarqué ? « merde merde merde. » je marmonne puis me retourne vivement, pressant le pas et… fonçant tout droit sur un inconnu. hé le môme, qu’est-ce que tu fous ? tu cherches le trouble ? « mais dégage connard, le passage t’appartient pas ! » ouais, il ne lui appartient peut-être pas, mais en l’occurrence, il fait bien dix kilos de plus que moi et il n’a même pas besoin d’écarter les bras pour me le bloquer. D’accord, un autre chemin. Je me retourne à nouveau et croise définitivement le regard curieux du plus vieux. Mes épaules s’affaissent. J’abandonne. Quel mensonge est le plus plausible, maintenant, pour expliquer ma présence ici ?





Anonymous
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Ce message a été posté Dim 4 Mai - 5:24


money on my mind;
jihyunxnaohito.
Shinjuku, vendredi soir, un paquet d’argent liquide en poche et un sourire plaqué au visage, ça vous dit quelque chose ? Le week-end commence, je peux faire la grasse matinée demain matin et je n’ai pas l’emmerde d’un réveil strident pour ajouter au futur mal de tête que je vais me taper après une nuit de folie comme je les connais trop bien. Enfin, c’est ce que je me disais ce matin, en me levant avec la joie du gamin qui sait qu’il va pouvoir aller jour avec ses copains après l’école, mais au fond, comme tout ne se passe généralement jamais comme prévu un vendredi, mon espoir n’a pas fait long feu. J’ai des études dignes des travaux d’hercule à me farcir pendant ma fin de semaine pourtant bien méritée et un bouquin dont j’ai oublié le nom à lire avant lundi, forcément. C’est balot, je me dis, mais en même temps je ne devrais pas être surpris. Ça fait en réalité un bon moment que je n’ai pas fait la fête comme un étudiant normal, mais j’ignore un peu ce que le mot normalité signifie, lorsqu’on étudie à cette école. Mes oreilles sifflent quand j’entend les autres discuter de leurs projets pour leur week-end, projet scolaire, je précise, et j’ai envie de leur balancer mon manuel d’histoire de l’art au visage. Moi, j’ai envie de m’amuser, de sortir dans les bars et de me gaver de tellement d’alcool que mon nom sera un mystère pour les autres comme pour moi entre minuit ce soir et midi demain, quand je vais me lever avec la plus belle gueule de bois du siècle. Et quand mon cellulaire vibre alors que je traverse la porte de ma classe, j’ai comme l’impression que mon rêve va devenir réalité, et je ne m’en plains pas, même si je soupire avec un soupçon de déception envers moi-même en fixant la pile de papiers qui menace de s’écrouler de mes bras à tout moment. c’est seulement une fois arrivé à ma voiture, que j’ai récupéré spécialement en vue d’un week-end agité, que je prend le message laissé par une amie -bon d’accord, une connaissance rapprochée, je n’ai pas vraiment beaucoup d’amis que je considère comme tel-. Elle a visiblement la même chose que moi en tête puisque le message s’annonce simple et clair. “shinjuku, ce soir, ramène ta belle gueule.” je sais que je n’ai pas besoin de répondre, elle me connait suffisamment pour savoir que si je répond, c’est généralement pour refuser. Le temps passe plutôt vite entre mon entrée dans la voiture et mon arrivée chez moi, et après un souper léger et beaucoup trop de temps de préparation pour un homme normal, je suis reparti, en bus cette fois. Je suis un peu tête en l’air mais pas con, quand même. Pas question que je touche à cette voiture avant dimanche, au moins. J’ai déjà eut un accident et je n’étais même pas en état d’ébriété, alors vaut mieux éviter de tenter ma chance. Il fait déjà noir quand j’arrive, mais ce n’est pas plus mal. Ça veut dire que les bars et les clubs sont ouverts, et je n’ai qu’à choisir, et peut-être à trouver les autres, mais ça, c’est facultatif. Honnêtement, c’est aussi facile se faire des “amis” dans un bar que à l’école, voir plus facile, alors seul ou non, je n’ai aucune chance de m’ennuyer ou de rester dans mon coin. Je texte donc vaguement ma position à la charmante demoiselle qui a prit soin de m’inviter, et je me dirige vers les endroits les plus populaires, pas mal certain de les retrouver dans ce coin-là. Mais, surprenament, très surprenament, ce n’est pas eux que je trouve en premier.

Il fait noir, les lumières sont un peu trop crues, alors je n’en suis pas certain au premier coup d’oeil mais... je ne suis pas fou. Il y a un mineur sur les rues du soir, et il n’a pas l’air d’être là par hasard. Je crois capter son regard mais il se détourne aussitôt, et mes yeux se plissent. Ce n’est pas normal, c’est pratiquement inquiétant. Naohito n’essaierait pas de m’éviter, parce qu’il essaie clairement de le faire, à moins qu’il ait une très bonne raison. Déjà que sa présence est suspecte, son comportement l’est encore plus, maintenant. Je ne sais pas quel dieu a décidé de m’aider à percer ce mystère, mais le gamin se fait arrêter dans sa tentative de fuite. Va savoir pourquoi, il s’énerve contre ce type qui doit faire au moins deux fois sa largeur et j’hausse un sourcil à cette réaction vive et un peu insensée. Heureusement il ne pousse pas trop, son choix se réduisant à se retourner vers moi, et nos regards se croisent définitivement cette fois. Je peux dire sans me tromper que je dois avoir l’air assez intrigué, parce que je le suis et je ne vois pas pourquoi je le cacherais. Tout dans son comportement laisse à penser qu’il n’est pas là pour des raisons totalement innocentes, vu son dédain de ma présence. Le petiot n’a pas l’air d’être particulièrement content de s’être fait reconnaître ce soir, et je veux savoir pourquoi. « Tu t’es perdu, ou quoi ? » je lance à la volée en me rapprochant, gardant un regard alerte sur le gaillard qui me jète un oeil mauvais avant de nous contourner et de continuer son chemin, et ma main se pose sur l’épaule du gamin pour ne pas qu’il en profite pour fuir la situation comme il a l’air de vouloir le faire. « C’est pas vraiment de ton âge ici. » Comme s’il avait vraiment besoin que je lui dise, ce petit détail fait probablement parti des raisons pour lesquelles il ne veut pas être reconnu ici. À savoir pourquoi il est là, par contre... c’est ce que moi je cherche à savoir.





Anonymous
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Ce message a été posté Dim 4 Mai - 20:23


money on my mind;
jihyunxnaohito.
Je l’observe s’approcher sans dire un mot. De toute façon, qu’est-ce que je suis censé dire, exactement ? Oh, hé mon pote, tout baigne ? J’étais juste de passage, ouais ouais. Bien sûr, comme s’il allait me croire, de toute façon. Puis il m’avait clairement vu… et clairement vu mon jeu, alors autant le jouer correctement, ce foutu jeu. Peut-être inventer un mensonge à deux balles en espérant que mon ancien gérant ne vienne pas me chercher lui-même sur la rue et tout gâcher. « je… » je commence ma phrase mais m’arrête, observant un point sous son menton, refusant pour le moment d’observer son visage – tout particulièrement ses yeux par peur de me trahir moi-même. J’humecte alors mes lèvres, nerveux, et observe ce qui se déroule autour de moi. Mes mains retrouvent mes poches et je tente d’avoir un air un peu plus décontracté. Au rythme où ça va, c’est la police qui va s’arrêter parce qu’ils vont croire qu’on fait un deal de drogue, ouais. Un long soupir s’échappe d’entre mes lèvres et je secoue la tête, les yeux fermés. « j’avais juste envie de sortir un peu, d’accord ? c’est même pas ce que tu crois. je viens rejoindre des amis, tu sais bien que je peux pas entrer dans un club. » je grimace, et tente de donner un sens à ce que je dis. Oui, je viens voir des amis, mais ce n’est pas dans l’intention d’aller au club, voyons. Je ne bois pas, alors c’est évident… après un moment, j’attrape son bras et le tire au rebord d’une ruelle. Pas question de s’y aventurer, mais pas non plus question de rester au beau milieu de la foule trop longtemps. Qui sait ce qu’il pourrait arriver; et je n’ai pas de chances dans la vie, alors autant ne pas prendre celles que je n’ai pas.

« écoute, je suis pressé et je… j’ai pas vraiment le temps de te parler maintenant. » j’explique, me rapprochant un peu du plus vieux et baissant le ton, comme si je lui confiais un secret. J’aurais pu lui dire, il y avait de cela bien longtemps, d’ailleurs, mais maintenant, j’avais juste l’impression qu’il était trop tard. Ce mensonge avait tellement duré que le dire maintenant était un suicide mental. Et amical, aussi. Il m’en voudrait tellement qu’il aurait du mal à me le pardonner. D’une parce qu’il n’approuverait pas mes choix, comme d’habitude, comme si c’était moi qui faisais toujours les choix, et d’une autre part parce que je lui ai caché et que c’est blessant de cacher de telles informations à des gens que l’on considère comme… comme nos meilleurs amis. C’était toujours un peu étrange pour moi de le dire comme ça, mais lui et yuwei étaient tous deux mes meilleurs amis, et je n’arrivais pourtant pas à m’imaginer sans ces deux idiots. « mon pote a besoin de moi pour rentrer à la maison et je viens le chercher, c’est tout. » j’explique, tentant de rendre mon mensonge le plus plausible possible et d’expliquer mon empressement à le quitter, tout comme ma nervosité que j’ai du mal à camoufler. De toute évidence, il me connait, alors je devais jouer avec ça et l’ignorer aurait été plus qu’idiot.





Anonymous
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Ce message a été posté Mar 6 Mai - 3:10


money on my mind;
jihyunxnaohito.
Définitivement louche. C’était la seule chose qui me passe par la tête alors qu’il continue de parler, et honnêtement, je ne l’écoute plus tant que ça. J’ai juste l’impression que si je le travaille un peu, juste un peu, il va flancher et me dire un truc que j’ai pas du tout envie d’entendre. Le gosse ne boit pas, alors je ne sais vraiment pas ce qu’il fait dans le coin, vraiment, et ça m’inquiète. Et s’il a des emmerdes ? Je serais con de le laisser seul alors que je sais pertinament que ses excuses ne sont que ça, des excuses. Je fronce les sourcils et m’appuie contre le mur d’une épaule, et peut-être que la dernière raison qu’il m’offre m’aurait convaincu, si tout le reste n’avait pas déjà été dit. Sérieusement, ça concordait à peine, ces conneries. Il sort pour se balader, juste pour rejoindre des amis, mais il a pas le temps, parce qu’en vrai son ami qu’il vient rejoindre a absolument besoin de lui pour rentrer au bercail. Allons bon. Je ne sais pas si c’est moi qui hallucine ou s’il essaie vraiment de me baratiner, mais je n’aime pas ça. Moi qui croyais être une personne de confiance à ses yeux, je commence à me demander si je ne me trompe pas sur toute la ligne, mais pire encore, si je ne me trompe vraiment pas, ce qu’il me cache doit être assez terrible pour qu’il refuse de m’en parler. Ou peut-être que j’ai seulement un délire paranoïaque et que rien n’est en train de se passer et qu’il sait simplement qu’il ne devrait pas être ici. Je pince les lèvres et secoue la tête avec un mouvement de main dérisoire, environ convaincu de ne pas être totalement fou. J’agrippe la manche de son hoodie pour être certain qu’il ne bouge pas de là tant que je n’ai pas de réponses claires et véridiques, mes sourcils froncés et je sais qu’il sait que je suis sérieux. « Si tu veux me sortir des bobards, songe à l’ordre dans lequel tu vas me les balancer avant, histoire que ça se suive. » mon ton est bas, presque menaçant. Je n’ai pas envie qu’il me prenne à la légère, pas maintenant.

Je l’attire un peu plus près, pas trop, je n’ai pas envie qu’on se fasse des idées tout autour, mais je ne veux pas avoir à lever le ton pour qu’il m’entende, et les gens sont bruyants autour de nous. Et pour une raison que j’ignore toujours, il est pressé. Vraiment pressé. Et ça, j’ai cru que comprendre que ce n’était pas un mensonge, et je compte bien découvrir l’endroit qu’il tente d’atteindre si désespérément, au point de me mentir en plein visage comme ça. « Et si maintenant on reprenait du début et que tu m’expliquais pourquoi tu essaies autant de m’éviter et de déguerpir ? » Je sais que je ne devrais pas trop insister, si naohito a quelque chose en tête, il est peu probable que j’arrive à le persuader de faire autrement, même si ce qu’il fait est totalement stupide. Mais il a un don incomparable pour se foutre dans des situations pas possibles, et c’est devenu une habitude pour moi de m’inquiéter pour des broutilles, et décoder la gravité d’un problème est devenu comme une seconde nature. C’est ce qui se passe quand on passe un deux ans et demi à essayer de faire en sorte que deux gamins incorrigibles ne s’en sortent pas trop mal malgré les situations difficiles qu’ils provoquent. Au moins, cette fois, je suis là avant que le pire soit passé, si j’ai bien compris, mais à savoir si c’est une bonne nouvelle ou pas, ça reste à savoir. « Tu as l’air pressé, alors je te conseille de ne pas étirer ton temps avec moi en me racontant n’importe quoi encore. »


Anonymous
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Ce message a été posté Mar 6 Mai - 21:29


money on my mind;
jihyunxnaohito.
« lâche-moi… » je lui balance à la gueule sans réfléchir, énervé. Qu’est-ce que j’ai fait pour mériter ça, au juste ? Deux putains de gamins, ces deux-là, finalement. Ils ne me lâchaient pas tant qu’ils n’arrivaient pas à bout de ce qu’ils voulaient. Il voulait entendre une réponse satisfaisante, un truc outrant, un truc scandaleux, et il ne me lâcherait pas tant que je ne la lui offrirais pas. Et après ça, il me réprimanderait, cracherait encore sur ma vie misérable et mes choix peu raisonnables. Je le connaissais trop bien.  C’était parce que ‘je comptais pour lui’, mais finalement, qu’est-ce qu’il savait lui de ce qui était bien ou non pour moi ? Avait-il seulement une fois dans sa vie, une seule seconde dans sa putain de vie de grand luxe, subit le manque ? Savait-il seulement ce que c’était que de se demander tous les jours si on arrivera à manger le lendemain, ou même le soir ? J'en doute. J’en doute fortement, et il ne comprendrait jamais, de toute façon. Il serait bien capable de me dire qu’il y a d’autres options dans la vie et que j’aurais pu me forcer pour trouver un bon boulot aussi, non ? J’inspire lentement et ferme les yeux. D’accord, je m’énerve à nouveau. Dans le vide, oui, j’admets que je m’énerve dans le vide. Mais je sais très bien comment ça se passera. Je le sais trop bien. Alors… « pourquoi parler putain. » je lui grogne ces quelques mots au visage avant de lever la main en signe d’abandon, puis je me dirige vers le club sans dire un mot de plus. Qu’il me suive s’il veut sa réponse ou qu’il reste là, peu importe. Il ne comprendrait pas tout de suite, penserait probablement que je veux lui avouer mon homosexualité ou quelque chose dans le genre, puis il comprendrait éventuellement. Enfin… il comprendrait ce que je suis en train de faire, sans en comprendre l’essence réelle, finalement. Je pousse la porte, frustré, ne faisant même pas attention à vérifier qu’elle reste ouverte derrière moi pour le plus vieux. J’attrape le garde (qui flirte encore avec une de nos futures clientes, au passage) par l’épaule et lui fait faire volte-face. « « si y’a un mec qui rentre derrière moi, laisse-le passer. rah, oui, enrique, je suis en retard, je sais, j’arrive. » je me retourne alors et aperçois le jeune homme qui rentre derrière, un peu en retard sur moi, mais quand même; comme je me doutais, il m’a suivi.

« « ouais, c’est lui. assied-le pas trop près de la scène, s’teuplait. » puis je lui jette un dernier regard, hochant négativement la tête, comme si je le blâmais d’avoir détruit quelque chose. Bah, pour être totalement honnête, oui. J’avais plutôt l’impression qu’il me forçait à détruire quelque chose entre nous. Je ne savais pas exactement ce que c’était, mais j’avais l’impression que ça ne serait plus pareil entre nous, pour au moins un petit moment. Je soupire et me dirige vers l’arrière-scène, levant la main dans les airs. Ne t’inquiètes pas, tu seras satisfait. Pour être scandaleux, ça l’est. pensais-je alors que je disparaissais à nouveau pour aller me changer.





Anonymous
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Ce message a été posté Jeu 8 Mai - 1:28


money on my mind;
jihyunxnaohito.
Je peux sentir à quel point je l’insupporte au moment présent, et je dois admettre que ça fait un peu mal de se faire repousser à ce point, de me faire rejeter comme si j’étais un intrus dans sa vie, ce que je suis probablement, en ce moment. Intrus dans une vie que je ne connaissais pas de lui. Je ne devrais sans doute pas pousser la chose plus loin, le laisser partir sans un mot et oublier ce qui c’est passé ce soir, pour son propre confort, et sans doute pour ma santé mentale, aussi. Mais plus il me repousse, plus je me rapproche, plus j’ai envie de savoir, parce que ça ne peut vouloir dire qu’une chose; son secret doit être assez contre mes valeurs s’il se bat à ce point pour que je dégage et que je le laisse vaquer à ses occupations suspicieuses. Et quand il se détourne de moi avec quelques mots hargneux, je le suis des yeux sans trop comprendre, et je me mord la lèvre. Le suivre, rester, partir, attendre. Si j’attend trop longtemps, je risque de perdre la maigre chance qu’il vient de m’offrir de découvrir ce qu’il cache, mais si j’y vais, je dois m’attendre à voir quelque chose qui ne plaira sans doute pas. Et je ne suis pas certain d’être sur une ligne de no-judgment avec lui, pas dans ce genre d’endroit, mais pourtant, il a sans doute plus besoin que je ne juge pas de ce que je vais voir, plutôt que de faire l’inverse. Mes pieds décident à ma place et je marche déjà vers la porte, que je passe sans hésiter, ce que j’aurais peut-être du faire. Je n’ai même pas le temps de le rejoindre qu’un mec un peu trop baraqué pour mon confort personnel me saisit par l’épaule, pas de manière menaçante mais assez pour que je sois intimidé, et me dirige vers le fond de la salle, un peu plus à l’écart. Une chaise seule, avec une petite table, et je m’y retrouve assit avant même d’avoir réaliser ce qu’il se passe. Naohito a déjà disparu et je me retrouve livré à moi-même, dans cet endroit qui me dérange déjà sans que je ne comprenne vraiment pourquoi. La chaise est confortable, un peu inclinée sans l’être trop, mais je ne peux pas relaxer. J’appuie mes coudes sur la table et fixe ce qui me semble être le bouncer de l’endroit pendant un moment, nerveux, avant de réaliser qu’il m’ignore, désormais. Il a fait ce qu’il avait à faire, et maintenant il se fiche de moi. Tant mieux, ce gars me fait un peu peur...mais j’imagine que c’est le but.

Mes yeux se tournent vers la salle et mon malaise prend un nouveau tournant. Il y a une scène, assez grande, qui fait la largeur de la pièce dans laquelle je me trouve -un bar ? Non, pas exactement...- et qui s’allonge entre les tables. Et les clients... ou devrais-je dire les clientes. La gente féminine est définitivement présente ici, et c’est peu dire, à par le barman et le bouncer, je suis le seul homme dans la salle. Et c’est maintenant que je regrette de ne pas avoir hésiter, sur le pas de la porte, d’avoir regarder un peu plus haut pour voir le nom de l’établissement. Ça m’aurait peut-être fournit une petite explication, et c’est con de ma part de ne pas y avoir songé plus tôt... mais bon, il est trop tard, si je pose un pied hors de cette place je suis pas mal certain de ne plus pouvoir y accéder de nouveau. Je soupire et appuie ma joue contre une de mes mains, le regard vaguant ça et là dans la foule de jeunes -ou pas très jeunes- femmes rassemblées qui discutent avec excitation d’une chose que je ne comprend pas. Je suis juste assez près pour les entendre rires, mais juste assez loin pour ne pas capter leurs paroles. C’est agaçant. Mes oreilles bourdonnent un moment, avant que je réalise qu’une musique a commencé à jouer, un peu en douceur, dans le fond. Les lumières se tamisent et je crois que je commence à paniquer juste un peu. Mais qu’est-ce que je fiche ici ? Quelques jeunes femmes me fixent et me pointent du doigts, mais l’obscurité grandissante les cache lentement. Je n’ai pas vraiment le temps de craindre que le noir ne m’enveloppe complètement, parce que des spots s’allument pour éclairer la scène. Je sursaute quand un pan de mur tourne sur lui-même, et ma surprise ne fait que grandir quand je réalise que c’est bien naohito qui est sur scène. Okay. Rien de très surprenant. Il s’est changé, okay, mais quoi. La musique est plus forte, rythmée, et il commence à bouger. À danser. ah. Si c’est que ça... non, ça ne peut pas être que ça, et c’est le problème. Il n’essaierait pas de cacher ça, quand même, ce n’est pas comme si je ne savais pas qu’il dansait. Mon cerveau bouillonne, et une idée germe à l’arrière de mon esprit, dans la partie illogique, sans doute, parce que c’est impossible, ahah, ça ne peut pas être ça. La musique s’arrête, la lumière s’étteind, léger moment de panique, mais ça se rallume assez vite. Il est dos au public, sur la scène, et une nouvelle chanson résonne dans les hauts-parleurs. Son visage se tourne à moitié et je peux le voir de profil... il a un petit sourire que je lui connais comme étant “sourire de connard” et sa veste descend légèrement sur ses épaules, et mon sang se glace. « Putain... » C'est impossible.


Anonymous
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Ce message a été posté Jeu 15 Mai - 15:47


money on my mind;
jihyunxnaohito.
Mon cœur bat à tout rompre. C’était en premier lieu de la frustration et maintenant, je ne savais plus trop ce que c’était, exactement. J’étais à la fois énervé, à la fois stressé, et une partie de moi avait envie de s’enfuir et l’autre de rester sur cette scène pour le choquer. Dans quelle intention exactement ? J’en savais trop rien. Ça ne m’amènerait jamais rien de bon, franchement, et pourtant, j’étais frustré et j’avais envie de lui foutre une claque au visage. C’était un peu ma façon de le faire, finalement. La première partie s’était bien passée et je ne lui avais même pas jeté un regard. Je ne le ferais pas, non plus, puisque le faire serait probablement ma mort. Il fallait juste que je l’oublie pour les prochaines quatre minutes, et tout se passerait bien. Comme à l’habitude… les lumières se referment et les premières notes d’une nouvelle chanson résonnent dans la pièce, une lumière plus tamisée se figeant sur moi, comme un spot light. Je prends alors une profonde inspiration, discrètement, et débute mon numéro, tournant lentement la tête alors que la veste tombe avec la même lenteur sur mes épaules, puis se bloque peu après. Je m’arrête l’espace d’une seconde puis la redresse sur mes épaules, me tournant lentement pour marcher vers l’avant, lançant des regards ici et là. Bien, je ne le vois pas, et c’est parfait comme ça. Ce grand idiot a donc fait exactement ce que je lui demandais. Je lance un clin d’œil à une jeune femme – pas la plus jolie, mais la plus souriante, en tous cas – et me dirige vers le tout devant de la scène. Et là commence mon petit show. Rien de bien différent qu’à l’usuel; je bouge ici et là, fait du charme à mademoiselle ici et revient vers elle, ramasse le plus de billets possibles – sachant qu’ils ne sont pas tous pour moi – et me retrouve en sous-vêtements.

Pas tellement différent de l’habitude, sauf à un détail près; normalement, je suis inquiet de voir la tronche du plus vieux se ramener dans ce bar. Je n’avais aucune raison particulière de croire qu’il pouvait fréquenter ce genre d’endroits, mais un malheureux accident pouvait toujours arriver… si ce n’était pas une de ses amies qui le traînait ici parce que, ma foi, ses amies féminines m’effrayaient, parfois. Il n’était pas rare que yuwei vienne y assister – au premier rang, même – mais celle-là ne faisait que ça pour… m’encourager. Ouais, je sais, c’est pas trop ce qu’on attend des ‘amis’ en général, mais la petite n’avait pas vraiment les mêmes habitudes ou la même façon de penser que le commun des mortels. Bientôt, la lumière s’éteint à nouveau et moi, je disparais comme un voleur avec mes quelques centaines de billets amassés, me faufilant derrière la scène où mon ex-patron me donne une bonne tape sur l’épaule. ‘Je comprends pas pourquoi t’es parti ! Tu deviendrais une célébrité d’envergure mon petit Nao ! Et à ton âge, imagine !’ et blablabla. J’attrape les quelques billets qu’il me rend – c’est pas la richesse mais c’est suffisant pour que je me nourrisse encore quelques jours avant de recevoir ma prochaine paie – les fourre dans une poche de mes jeans et me cache sous une capuche, comme à mon habitude. Et mon cœur accélère, encore et encore, merde… j’ai l’impression que je vais être malade – la nausée me prend à nouveau.

« avant de dire quoi que ce soit, tu vas me suivre à l'extérieur. »  je lance ces quelques mots au plus vieux, trop embarrassé pour même tenter de voir l’expression affichée sur son visage. C’est probablement du dégoût. De la terreur – bon, pas littéralement, mais il doit être effrayé à l’idée que j’aie ce genre d’emploi, même si à temps partiel. Ou alors il doit être sur le point de me foutre une bonne baffe, et pour ça je ne répliquerai même pas. Il y avait toujours eu cette petite règle non-écrite entre nous deux – tu peux me frapper, mais je ne te touche pas. De toute évidence, si j’osais poser la main sur lui un jour, c’était que j’étais cinglé. Il n’était pas faible, mais il ne pratiquait pas le combat, lui. Je secoue la tête et me dirige en vitesse vers la sortie, n’attendant même pas de voir s’il me suit. Trop tard pour regarder derrière. Sérieusement, je sais déjà que ça ne peut que mal se terminer, alors à quoi bon retarder ? Je m’appuie contre un mur, la tête basse, attendant qu’il se pointe le nez hors du club.






Anonymous
Invité
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Ce message a été posté Mer 21 Mai - 6:05


money on my mind;
jihyunxnaohito.
Je n’ai jamais été particulièrement choqué dans ma vie, pour être tout à fait honnête. J’admet avoir déjà eut des anniversaires surprises, et non je ne m’y attendais pas, mais ce n’était pas vraiment un choc, quand même. Et quand j’ai vu un film pour adulte la première fois, je n’ai pas été troublé ou perturbé par ce que je voyais à l’écran, pas tant que ça. Je ne suis pas quelqu’un qui se sent chamboulé si facilement, dans la vie, et j’aime me prétendre un peu indifférent face à ce qui peut surprendre et déranger. Mais cette fois c’est clairement différent, et pour cause; voir mon meilleur ami se mettre pratiquement à nu devant mes yeux et ceux d’une cinquantaine de femmes, jeunes ou pas, c’est quand même beaucoup plus que de voir des inconnus le faire. C’est comme si on m’avait arraché une vérité absolue et qu’on l’avait immolé devant mes yeux. Pas que j’aie déjà cru à l’innocence de mon ami, ni au fait qu’il était parfait, mais ça, ça c’était autre chose. C’est la première chose que j’ai éprouvé en le voyant; le choc. Puis l’outrage. Honnêtement, il est tout juste sortit de l’adolescence, il n’est même pas majeur, et il fait ça comme si... comme si ça faisait des années qu’il le fait. Et c’est sans doute le cas. Et j’ai envie d’égorger chaque personne qui l’encourage et lui jète de l’argent dans cette pièce, chaque femme qui pose les yeux sur ce garçon qui n’est même pas encore adulte. Je suis déboussolé, je dois l’admettre, fâché, sans doute, confus, ça c’est sûr. En gros, j’en reviens pas. Je ne peux juste pas. Je ne peux pas accepter ça, et je suis accroché à mon portable à deux mains, mes jointures blanchies par la force que je leur impose. Je devrais appeller les flics. Sa présence ici est illégale, innaceptable, et pourtant je ne m’y résigne pas. En même temps, le portier -pour lui donner un terme plus agréable- me jète un oeil de temps à autre et semble comprendre que je ne trouve pas le spectacle particulièrement agréable, comparé aux autres. Dur d’apprécier quand c’est votre meilleur ami, mineur, qui se dandine sur scène -okay, dandiner n’est pas vraiment le mot, on peut dire que pour un strip-teaser, il a la classe et il sait bouger le gosse – hors propos, hors propos, je m’égare- en enlevant ses vêtements couche par couche jusqu’à se retrouver en sous-vêtement.

Je me rend à peine compte qu’il a quitté la scène, mes yeux vagues et je sors de ma rêverie éveillée quand il passe à côté de moi, totalement habillé, encore heureux sinon j’aurais probablement hurlé, et me murmure de me taire jusqu’à ce qu’on soit dehors. Il n’a pas l’air particulièrement fier de son coup, en fait, et j’ai presque honte de moi d’avoir cherché à savoir. Parfois, il y a des choses qu’on aurait préféré ignorer, après avoir sû de quoi il s’agissait. Mais cette fois je sais, et je ne peux pas revenir en arrière. Il a beau me dire d’attendre d’être dehors avant de dire quoi que ce soit, je ne sais vraiment pas quoi lui dire. Que c’est mal ? Que je ne veux plus qu’il vienne ici ? Qu’est-ce qu’il en a à faire de mon opinion ? Je ne crois pas que ce que je pourrais lui dire change quoi que ce soit. Je sais que je vais parler dans le vide. Je me lève quand même pour le suivre, mes yeux ancrés sur son dos jusqu’à ce qu’on soit dehors, enfournant mes mains dans les poches de mon jeans, mal à l’aise et à fleur de peau. Ça ne devrait pas être si difficile pour moi de lui hurler à la gueule à quel point c’est ridiculement dangereux pour lui de faire ça, que s’il se fait prendre il risque d’être renvoyé de l’école, mais je crois qu’il y a déjà pensé. Il n’est pas stupide, enfin, pas autant qu’on le croit aux premiers abords. Je me masse les tempes avec une grimace, pris au dépourvu maintenant. Je ne sais pas quoi faire. Je ne sais pas quoi penser. Je déteste quand tout est complètement hors de mon contrôle, et la seule chose qui est entre mes mains en ce moment, la seule décision qui me revient, c’est comment je peux réagir à cette situation, et ça me rend malade de savoir que c’est tout ce que je peux faire. « Je... » J’essaie, vraiment, mais qu’est-ce qu’on peut dire dans une situation pareille ? Merci pour le show ? Tu n’as pas peur de te faire surprendre par quelqu’un de l’école ? Pourquoi tu ne m’en as jamais parlé avant ? Ne soit pas stupide, jihyun, ce n’est pas comme si c’était quelque chose à dire dans une discussion commune. “ah oui, hier soir j’ai fais un strip-tease devant plus de 100 personnes, le club était vraiment bondé !” bien sûr, totalement logique. Ce n’est pas comme si je ne lui cachais rien non plus. D’ailleurs je me demande bien s’il aurait accepté ma présence dans ce club s’il savait... « T’es vraiment prêt à prendre ce genre de risque pour un peu de pognon ? » okay, mal joué. Vraiment mal joué. Ça été plus fort que moi, mais j’aurais dû me retenir. c’est la question la plus stupide du lot, probablement, et je m’attend réellement à recevoir un poing dans la gueule pour avoir eut cette réaction et avoir osé le questionner de manière aussi sèche et impolie.


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Ce message a été posté Mer 21 Mai - 19:41


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jihyunxnaohito.
Un rictus s’était affiché sur son visage. Sous la nitescence des réverbères de shinjuku, il se sentait nu et à découvert. Il aurait préféré rentrer chez lui directement et ne plus lui en parler, concocter une potion pour lui faire oublier ce qu’il avait vu ce soir mais, voilà… il n’était ni sorcier, ni jésus, et il ne pouvait rien y faire, alors, en l’occurrence, il devait le supporter.  Supporter… c’était un grand mot, tout de même. Mais c’était la situation, qu’il devait supporter. Maintenant qu’il avait été humilié, le plus vieux n’en avait pas eu assez, il se devait, évidemment, de lui poser la question la plus évidente qu’il aurait pu lui poser. Pour un peu de pognon, avait-il même précisé, et cette fois, c’en était assez; le plus jeune des deux se mit à rire, se décolla du mur et écarta les bras. Pour un peu de pognon. est-ce qu’il réalisait simplement la valeur de ces mots ? Qu’est-ce que c’était, pour lui, un peu de fric ? 30 000 yen, c’était un peu de fric, pour lui ? une poignée de monnaie ? Pour Nao, ça représentait la moitié d’un loyer. « et tu veux que je fasse quoi ? que je devienne babysitter, peut-être ? parce que j’suis denver le dernier dinosaure, aussi ! » lui cracha-t-il au visage, élevant le ton, son agacement tel qu’il n’arrivait même plus à se préoccuper des gens passant dans la rue. Qu’ils entendent, qu’ils le jugent, s’ils le voulaient, de toute façon, il n’avait plus rien à donner et il n’avait rien au fond de lui. Il n’avait que ce goût amer et récurrent, cette envie de foutre le camps et de tout arrêter, parce que même s’il faisait de son mieux pour faire cohabiter survie et futur, qu’il faisait des pieds et des mains pour des gens qui ne lui étaient même pas reconnaissant, on trouvait le moyen de venir le juger dans ses affaires et de lui dire quoi faire. Oh, il ne l’avait pas encore fait, mais regardez ses yeux, là. Regardez sa façon d’agir, son fil de pensée était tellement évident qu’il pouvait presque le voir défiler en écran haute définition au-dessus de sa tête. « ce que tu considères être un peu de fric, ça me permet de vivre. » poursuivit-il, sentant ses poings se resserrer de chaque côté de son corps. Il n’allait pas le frapper, si ? Il était incapable de frapper jihyun, jihyun connaissait ses limites, il savait comment le calmer, ça ne tarderait pas, il n’avait qu’à dire un mot – lequel, il n’en savait rien – et tout retomberait. Mais sans savoir pourquoi, le plus jeune se sentait blessé, humilié, insulté alors qu’il ne lui avait presque rien dit encore. « je peux pas passer ma vie à ramener 4000 ¥ tous les deux soirs sans savoir si je devrai me passer de pognon pour les quatre prochains jours ou non, tu comprends ça ? » il hurlait, maintenant. Il devenait fou, il ne savait plus ce qu’il disait… il était perdu. Il sentit le sang lui monter au visage, sa vision s’embrouiller et son ouïe… il n’entendait plus rien qu’un bourdonnement continu dans ses oreilles. Le brouaha continu des rues de tokyo se dissipait. Est-ce qu’il s’évanouissait ? non, il allait faire une crise encore, tout simplement. Son poing rencontra la première chose qu’il put atteindre et par chance, ce fut un mur. La douleur explosa dans ses jointures, jusqu’à son poignet, puis remonta jusqu’à son coude pour finalement se loger dans son épaule. Assez, il devait foutre le camp.

Comme à l’habitude, il était perdu. Il reprenait conscience et ne comprenait rien. Où était-il, pourquoi était-il ici ? Il avait piqué une crise de colère, encore. Ça, il le savait, il n’y avait aucun doute. Il se rappelait vaguement avoir frappé un mur, puis plus rien. Il était essoufflé et tous les membres de son corps étaient douloureux, ses deux poings saignaient et il était en sueur. Mais qu’est-ce qu’il était ridicule, bon dieu… il se haïssait un peu plus à chaque fois. Comment avait-il pu penser que c’était la bonne solution, que de le lui dire ? garder le secret aurait été cent fois mieux que de finir la soirée comme ça. Quelle heure était-il ? et où était jihyun, surtout. Il espérait simplement qu’il ne l’avait pas frappé. Qu’il ne lui avait rien fait, tout court. Il s’était enfuit, mais pourquoi ? ça, c’était plutôt inquiétant. À bout de souffle et épuisé, il se laissa retomber contre un mur, observant la ruelle inconnue dans laquelle il s’était réfugié. Bientôt, sa tête retomba entre ses mains et ses doigts se serrèrent si fort contre sa tignasse qu’une plainte douloureuse mourut au fond de sa gorge. Ses jointures, son crâne, il n’arrivait pas à dire ce qui lui faisait le plus mal. Je suis un putain de monstre, pensa-t-il, se laissant sombrer dans la panique, n’osant même pas attraper son portable pour tenter de contacter le plus vieux. Trop honte, de toute façon.





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Ce message a été posté Jeu 22 Mai - 4:00


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jihyunxnaohito.
Pour une fois dans sa vie, il avait vu la fumée avant le feu, et aussi aveugle pouvait-il parfois paraître, il avait tout de même réussit à deviner, en gros du moins, la réaction qu’allait avoir Nao à sa petite déclaration qui n’avait rien de particulièrement sympathique. Bon, peut-être qu’il n’avait pas vraiment penser à ce qu’il ferait ensuite, et se faire hurler à la tête n’était pas réellement dans ses plans, et il en était resté un peu bouche bée sur le coup. Les gens commençaient à tourner la tête et à s’arrêter, mais l’explosion ne tarda pas à arriver et, dans une violence peu refrénée, le plus jeune donna un coup dans le mur, et il put voir avec une certaine sorte d’horreur la peau s’écorcher à vif et le sang perler sur les jointures abîmées de celui qu’il considérait comme son meilleur ami. À ce moment, peu lui importait ce qu’il avait découvert en cette soirée, et il se fichait complètement de la colère et l’incompréhension qui tiraillait son esprit, parce que le plus important se trouvait directement devant ses yeux. Il était visiblement de nouveau dans un état proche de la transe, ne semblant pas se rendre compte de l’état de sa main, et il pouvait sentir la fureur s’échapper par ses pores de peau. D’autres sentiments semblaient brûler en lui, mais il ne pouvait pas tous les déchiffrer, et de toute façon, le gamin s’était mis à courir trop rapidement pour qu’il prenne le temps de bien saisir la situation qu’il n’avait décidément plus en main -bien qu’il ne l’ait jamais eut, depuis sa rencontre hasardeuse avec lui dans la rue jusqu’à cette soudaine explosion de rage comme il avait souvent vu auparavant, mais jamais contre lui, ou du moins, jamais aussi forte contre lui. Mais son état de stupeur ne fut pas long, et heureusement, parce que le fuyard disparaissait déjà pratiquement de sa vue, sa silhouette rapide s’éloignant en zigzagant maladroitement entre les passants abasourdis. Ses jambes, heureusement animées de leur propre pensée, avancèrent à sa suite sans attendre plus longtemps, et bien vite il put ralentir un peu la cadence de sa propre course effrénée pour suivre le dangereux jeune homme d’un peu plus loin, prudent cette fois. Il savait très bien qu’il ne se contrôlait pas, ses poings frappant à répétition contre les murs les plus près, les panneaux de circulation, tout ce qui se trouvait à distance idéale pour un bon coup se retrouvait cible de sa colère. Après un bon moment, beaucoup trop long à son goût, la course s’arrêta dans une ruelle, et il s’appuya contre le mur à l’intersection, reprenant son souffle depuis trop longtemps perdu, jetant un œil discret au coin pour s’assurer qu’il n’avait pas disparu pour une raison obscure. Mais non, il était toujours là, appuyé lui aussi contre le mur, et il pouvait voir d’ici, malgré la noirceur, le sang qui tâchait ses poings, surtout au niveau des jointures. Avec un soupir, il observa les alentours, notant la présence toute proche d’un petit marché ouvert 24h -un konbini, s’il se souvenait bien du terme qu’on lui avait apprit à son arrivée-. Il savait très bien ce qu’on y vendait, et savait aussi bien qu’il trouverait ce qu’il voulait. Mais d’abord, il devait ramener le garçon paniqué là-bas, s’il voulait s’en occuper proprement.

Il n’hésita pas, sachant très bien qu’après ses crises, le plus jeune était généralement paniqué, et parfois un peu amorphe sur les bords. Il ne lui laissa pas vraiment le temps de réaliser sa présence et l’agrippa plutôt durement par le devant de son pull, le décollant du mur pour le tirer vers lui. Il n’avait pas besoin de parler, pas pour le moment. Lâchant son haut pour attraper son biceps, il le tira avec lui hors de la ruelle. Il n’était pas question qu’il reste trop longtemps dans un tel endroit, qui savait ce qui pouvait se cacher là-dedans. Et si nao n’était pas en état pour se battre, jihyun lui-même serait bien mal pris, ne sachant pas se battre même si c’était une question de survie. Quoi que... allez savoir. Il n’avait jamais essayé. Tout de même, il le força à le suivre jusqu’à l’asseoir sur le banc se trouvant juste à l’avant du dépanneur, le poussant sèchement et hésitant un moment devant lui, la tête penchée en l’observant. Il n’allait pas lui faire la morale, pas encore, mais il fallait bien trouver un moyen pour que le gamin ne fuit pas. Quoi qu’il était peu probable qu’il le fasse, après tout ça. Il n’était pas stupide, quand même. Soupirant, il secoua la tête et enfouit ses mains dans les poches de son jeans, s’assurant qu’il avait toujours son porte-feuille. « Ne bouge surtout pas. » Il aurait bien ajouté une menace, mais c’était inutile face à lui. Même s’il jurait de lui faire la peau, c’était purement impossible, alors il ne fit que lui jeter un regard d’avertissement avant d’ouvrir la porte et de faire le tour du petit marché, situant rapidement ce dont il avait besoin et jetant l’argent sur le comptoir avec quelque chose ressemblant à du dédain. Non pas qu’il soit arrogant face au commis qui le servait, il s’agissait plutôt des billets en eux-mêmes qui l’énervait à ce moment. C’était stupide, mais il sentait que ces foutus morceaux de papier était la cause principale de la situation présente. Mais c’était faux, ce n’était pas l’argent le problème, c’était lui. Enfin, si nao n’avait pas eut besoin d’argent... mais c’était une autre histoire, une qu’il ne pourrait jamais régler. Sortant en lançant un remerciement pour le jeune homme qui s’était montré patient avec lui et sa mauvaise humeur, il balança le sac à côté du gamin et s’accroupit devant lui, se balançant légèrement sur ses talons. « Montre moi ça. » Il attrapa un de ses poignets sans délicatesse pour attirer son bras vers lui, fouillant dans le sac de sa main libre pour attraper les boules de coton et le désinfectant qu’il avait déniché. Pas de très haute qualité, mais ça ferait l’affaire pour le moment. « Tu vas me trouver débile de dire ça, mais je préférerais que tu me frappes plutôt que tu t’affliges ça. » Il secoua la tête, trempant un coton dans le produit médical pour commencer à nettoyer la main écorchée qu’il avait ramené près de son visage, n’osant même plus le regarder en face. Il se sentait coupable de son état... après tout, c’était lui qui avait provoqué cette crise.


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Ce message a été posté Jeu 22 Mai - 5:19


money on my mind;
jihyunxnaohito.
Il avait du mal à supporter son poids. C’était comme si, soudainement, tous ses muscles étaient trop faibles pour le supporter, pour supporter le plus petit des mouvements. La douleur était faible au premier abord, mais plus les secondes passaient, plus l’adrénaline se dissipait, et plus il sentait le sang couler dans ses veines, son cœur battre dans ses tempes, et chaque battement de cœur lui semblait douloureux. Un martyr. Ses doigts devenaient douloureux et ses jointures pulsaient au même rythme que ce maudit cœur. Comment s’était-il retrouvé là, encore ? ça lui reviendrait, bien plus tard. Parfois, il voyait un endroit, et ça lui revenait en tête alors qu’il n’avait plus besoin de remettre en ordre le puzzle. Parfois, il y rêvait, et d’autres fois, il oubliait simplement. Son souffle se bloqua brutalement lorsqu’une main vint l’agripper, et dans son état toujours un peu paniqué – la descente de l’adrénaline – il avait serré les poings. Ce simple geste lui avait causé une grimace, et il avait lâché prise avant même de voir qui était son adversaire. En réalité, ce n’était pas un adversaire. Lorsqu’il aperçut les traits familiers du plus vieux, sa tête retomba mollement vers l’avant, la honte reprenant le dessus. Qu’allait-il bien pouvoir lui dire, maintenant ? L’avait-il suivi jusqu’ici ? Cette idée lui tordait les tripes, l’envoyait valser dans un monde d’embarras encore plus profond que ce qu’il avait même pu imaginer. Mais il n’eut pas le temps de placer un mot, de toute façon – est-ce qu’il en aurait placé un même s’il en avait eu la chance ? sans broncher, il s’était laissé faire, l’aîné trainant sa carcasse jusqu’au banc, son corps retombant lourdement. ne bouge surtout pas. Il avait attendu qu’il disparaisse pour sourire, un sourire ironique, un rictus. Où voulait-il qu’il aille ? Il n’allait pas rentrer chez lui pour se faire harceler par son idiot de frère, se faire poser des questions encore et encore et l’inquiéter. Il préférait encore passer la nuit dehors et prétendre qu’il avait fêté avec des amis ou bien qu’il avait dormi chez une demoiselle, un truc dans le genre. En ce qui concernait ses blessures, il s’en fichait un peu. Il pouvait toujours raconter des mensonges le lendemain, mais pour le coup, là, ça lui semblait impossible. Lorsqu’il vit le coréen revenir vers lui, il redressa la tête, fuyant son regard mais l’observant tout de même faire, suivant son mouvement et tournant la tête vers le sac posé sur le banc à ses côtés. Puis il en sorti des cotons, de quoi désinfecter ses plaies. Il aurait dût s’en douter. Sur le coup, il pensa à le repousser et lui dire qu’il n’avait pas à faire ça, mais il n’en fit rien, le laissant faire, une grimace douloureuse s’installant sur son visage.

« que je te frappe ?  » répéta-t-il au travers d’un haut le cœur. Pas qu’il allait être malade, mais ça picotait, et vu son état, sa tolérance habituelle à la douleur semblait s’être évaporée, tout comme sa frustration d’un peu plus tôt. En même temps, si c’était sa seule façon d’évacuer les sentiments un peu trop violents et négatifs sur les bords, autant que ça fonctionne, c’était toujours ça. « arrête ça. mieux vaut mille fois que je m’éclate les mains contre un mur que de t’envoyer à l’hôpital.  » poursuivit-il, n’osant même pas imaginer le tableau. Le frapper, lui ? Ils savaient tous deux qu’il ne contrôlait pas sa force, et ce qu’il venait de se produire en était bien la preuve. Il n’y avait pas été de main morte. Il ne voulait même pas imaginer les dégâts que ça aurait fait si ce poing-là avait atterrit dans la gueule du plus vieux. Plus de mâchoire. Et le bain de sang, alors… un soupir lui échappant, il s’appuya au dossier, sa tête partant vers l’arrière et ses yeux se fermant. « j’vais pas crever, laisse tomber, ça va sécher et c’est bon. » expliqua-t-il finalement, sa dernière envie étant de rester sur ce banc inconfortable et d’y passer les prochaines minutes. Ce n’était pas la première fois, après tout, et jihyun n’avait pas été là – et ne serait pas là – à toutes les fois qu’il se blessait.





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Ce message a été posté Jeu 22 Mai - 6:32


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jihyunxnaohito.
Un soupir agacé s’était échappé de ses lèvres dès qu’il avait ouvert la bouche, sachant très bien que chaque mot qu’il émettrait n’améliorerait pas son humeur le moindrement. Il le laissa pourtant lâcher ses conneries, enfin, pour lui ça en était, et fit claquer sa langue contre son palais dans un geste d’irritation, levant les yeux vers son visage seulement pour lui jeter un regard mécontent, ignorant totalement ses dernières paroles, tirant à lui son autre main pour entreprendre le même traitement, balançant le coton usé dans la poubelle à côté et en prenant un nouveau pour désinfecter ses plaies. Il savait très bien que le gamin se fichait complètement de ce que ses mains avaient subies, et que ce n’était qu’une fois parmi tant d’autres, mais les autres fois n’étaient pas causé par sa propre connerie, et il ne pouvait pas s’occuper de lui comme il le faisait lorsqu’il n’était pas au courant de ce qu’il se passait. Pour une fois, il savait, et en plus, il se sentait mal pour lui, alors il abusait un peu de sa léthargie pour pouvoir faire comme il l’entendait. Cet idiot ne voulait pas de son aide ? Soit. Mais il allait quand même le faire, même si c’était par pur égoïsme. Il secoua la tête légèrement et termina de désinfecter les plaies, fouillant de nouveau dans le sac pour en sortir un rouleau de gaze, commençant à panser ses jointures avant qu’il ne puisse réagir et protester de nouveau.  « Tu as cogné des trucs que j’oserais même pas toucher avec des gants, et tu crois sérieusement que je vais “laisser sécher et c’est bon” ? » Il grommelait plus qu’il ne parlait, secouant la tête de nouveau et relâchant la main pansée pour attraper l’autre solidement, y enroulant le pansement protecteur. Il n’avait pas vraiment envie de s’étaler sur ses milles et un regrets, sur le fait qu’il se sentait coupable. De toute façon, il ne lui proposait pas son aide. Il le faisait simplement, bon gré mal gré.

Après s’être assuré que tout tenait bon et que les mouvements de ses doigts n’étaient pas trop entravés par la gaze, il se releva, époussetant ses genoux même s’il ne les avait pas déposés au sol. Habitude, disons. Il pensa un instant à balancer le sac aux poubelles, sachant très bien que sa propre pharmacie était déjà bien remplie, mais après une seconde à fixer le plus jeune, il se promit de plutôt offrir le reste à Iko pour que ce dernier ait toujours de quoi soigner son frère sous la main.  « Si tu m’éclatais la gueule, moi, je me laisserais soigner, au moins. » Enfonçant sa main dans sa poche, il ramassa son portable et envoya rapidement quelques messages, les premiers à ses amis pour ne pas qu’ils s’inquiètent, spécifiant qu’il avait un imprévu et qu’il ne pouvait pas venir. Ce qui n’était d’ailleurs pas faux, s’il y pensait bien. Même si cet imprévu s’avérait être un adolescent colérique qui lui cachait des choses plutôt... importantes. Puis un autre au frère dudit adolescent, pour ne pas qu’il s’inquiète non plus. Et pour lui dire que son abruti de frangin ne reviendrait sans doute pas de la nuit, et qu’il s’occupait de lui. Rangeant son portable de nouveau, il reprit la parole, sa calme mais encore un peu froide. « J’ai dit à Iko que tu ne rentrais pas cette nuit. Tu peux te lever ? On rentre. » Il ne lui laissait pas vraiment le choix. Il voyait très bien qu’il ne se sentait pas particulièrement à son aise, et il pouvait presque voir la tension dans ses muscles. Il avait sans doute besoin d’un bain chaud et d’un matelas confortable pour dormir, et il savait que le garçon appréciait tout particulièrement dormir dans son lit pour la simple et bonne raison qu’il adorait le confort dudit meuble.

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Ce message a été posté Dim 25 Mai - 17:24


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jihyunxnaohito.
Une envie de soupirer lui était venue dès l’instant où il avait parlé de ‘cogner’ des ‘trucs’ qu’il n’oserait ‘même pas toucher avec ses mains’. Pour le coup, c’était une des choses les plus superficielles qu’il n’avait jamais entendue de sa vie. Comment pouvait-il dire ça sérieusement ? Ça devait être une blague. Grimaçant, il secoua la tête et ignora tout simplement le commentaire, baissant la tête. Tellement superficiel, comme façon de penser. Alors il devait lui taper sur la gueule juste pour ne pas être sale ou il ne savait trop quoi ? Et même s’il ‘laissait sécher et c’est bon’, qu’est-ce que ça pouvait bien lui faire ? Ce n’était pas la première, et ça ne serait certainement pas la dernière fois qu’il s’attaquait à ce genre d’objets qui semblaient franchement le dégoûter. Un nouveau soupir lui échappa mais, trop fatigué de sa dernière petite aventure, il ne fit rien, le laissant attraper ses mains et les bander sans dire un mot ni faire un geste. Après un moment, il pu l’observer épousseter ses genoux et ne pu s’empêcher de rouler les yeux. Quelqu’un pouvait-il lui expliquer pourquoi il s’était lié d’amitié avec un garçon comme lui, déjà ? Ils venaient de deux univers totalement à l’opposé, littéralement, et savoir pourquoi le garçon lui soutirait tant d’affection, c’était hors de ses capacités. Franchement, non, il ne comprenait pas. Malgré tout, il se redressa après son dernier commentaire, observant ses mains et tentant de bouger les doigts un minimum. Douloureux, très douloureux, mais il ferait avec ça. De toute façon, d’ici la fin de la nuit, il était presque sûr de s’être déjà débarrassé de ces maudits gazes pour une simple et bonne raison : ça l’encombrait, et il n’en avait pas besoin. Il lui lança un dernier regard avant de glisser ses mains dans ses poches. « tu te laisserais soigner parce que t’es vulnérable. » lui cracha-t-il plus qu’il ne lui répondit, lui emboîtant le pas et se dirigeant vers la ruelle la plus proche à nouveau. Il préférait toujours utiliser ces raccourcis; pas tellement recommandés, mais beaucoup plus rapide, et en connaissant le coin on arrivait plutôt rapidement à quelques pas de la maison du plus vieux.

Pourquoi lui avoir craché ça au visage, exactement ? Il n’en savait rien; ses émotions semblaient passer du vert au rouge en l’espace de quelques secondes. Un roller-coaster émotionnel, carrément. Il ne savait pas s’il lui en voulait d’avoir parlé ainsi alors qu’il le jugeait tout simplement incapable de comprendre sa situation, ou s’il appréciait le fait qu’il n’ait rien dit de plus et ait pris le temps de se préoccuper de lui – de le soigner, même. Mais il n’avait pas besoin de ça, et il n’allait pas en mourir; c’était totalement superficiel. Son corps s’en remettrait de lui-même et dans trois jours, il n’en entendrait plus parler. Alors au final, à quoi bon ? C’était purement esthétique, dans sa tête. Les cicatrices disparaîtraient plus vite, il y avait moins de chance d’infection, et blablabla, ouais, voilà, c’était purement esthétique parce qu’en fait, il n’y avait que peu de chance que ça devienne mortel ou qu’il perde un membre pour ça et ils le savaient tous les deux. Ou alors il l’espérait. Mais c’était un comportement typiquement riche. Il souffrait, et alors ? Ce n’était pas plus pire que ça. Il bouillait un peu au fond de lui, mais il savait qu’il devait se stabiliser. Une bonne douche, une sieste aussi, peut-être, et tout irait un peu mieux. Faut dire que dormir si peu, c’était jamais très bon à ce niveau-là. Peu importe… au bout d’un moment, le plus jeune tourna la tête, observant par-dessus son épaule alors qu’il arrivait au niveau de la maison du plus vieux. Il était plus lent que lui, mais pour le coup, il ne savait pas si jihyun avait fait exprès de marcher un peu derrière ou si c’était vraiment une histoire de rapidité; probablement avait-il compris qu’il devait le laisser respirer un peu, après tout. Il était riche et superficiel, comme tous les autres, mais il n’était pas chiant. Enfin… pas tout le temps, disons. C’était un bon ami, ça, il ne pouvait pas le nier, il ne comprenait simplement pas la vie comme il la voyait et l’entendait. Au bout d’un moment à fixer ses pieds, il pu l’entendre se rapprocher mais ne redressa pas la tête, pinçant juste les lèvres. « t’es sûr que t’as envie de me supporter cette nuit ? non parce que, au pire, je marche jusque chez moi et puis voilà… » fit-il, jouant nerveusement avec le contenu de ses poches. Plus le temps passait, plus il avait l’impression d’avoir des pensées qui n’avaient pas lieu d’être. Jihyun avait toujours été là pour lui et malgré son cas, il ne s’était jamais éloignée en le jugeant comme étant juste un pauvre gosse de la rue qui n’en vaut pas la peine. N’était-il pas temps qu’il en fasse de même lui aussi ? Passer par-dessus les préjugés, pour une fois ? Il secoua la tête, confus. Définitivement… il était trop fatigué. Des questions lui brûlaient soudainement les lèvres mais il se contenta d’attendre, n’en disant pas un mot, fixant le vide.





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Ce message a été posté Dim 1 Juin - 0:25


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jihyunxnaohito.
Il était assez difficile pour lui de garder la bouche close quand le plus jeune lui répondit de cette manière qui le rendait absolument fou de rage, le manque de respect flagrant et son animosité persistante malgré tout ce qu’il tentait pour se racheter auprès de lui. Il n’avait pas de chance à ce niveau, et un manque de compréhension assez grand vis-à-vis de ce qu’il devait faire ou ne pas faire pour ne pas s’attirer les foudres de l’impertinent jeune homme. Ils vivaient dans des mondes totalement différents, et leur vision des choses ne se croisait pas du tout, en aucun point, et c’est probablement ce qui énervait autant l’un que l’autre, chacun de leur côté. Mais cela ne les avait jamais arrêté pourtant, cette division, et pourtant il la ressentait un peu trop fortement en cette soirée, et son coeur se tordait un peu devant son incapacité à régler les choses convenablement. Pire, il lui semblait que la barrière s’était soudainement agrandie entre lui et l’autre, et cette fosse lui paraissait maintenant infranchissable. Il avait commis une erreur, à quelque part, et il ne savait pas si c’était sa manière de réagir qui causait le plus de problème, ou si c’était juste lui, au fond. Il n’avait jamais vraiment tenté de lui démontrer l’inquiétude qui le rongeait en tout temps lorsqu’il agissait comme ci ou comme ça, ignorant ses propres élans de protection, et peut-être que c’était cet instinct qui, au fond, énervait réellement le plus jeune. Comme s’il n’avait pas vraiment l’autorisation de lui démontrer ce genre de chose. Il valait sans doute mieux pour lui de continuer à simplement suivre le plus jeune des yeux en s’arrachant les cheveux à chaque soir et en se rongeant les ongles quand il savait pertinemment qu’il sortait la nuit pour aller trafiquer il-ne-savait-quoi un peu partout dans les quartiers moins sécuritaires de la ville. Bien que désormais il avait une idée de ses activités, ou du moins en partie, puisqu’il était plutôt certain que ce n’était pas la seule chose qu’il faisait sous le couvert du soir, bien au courant de ses joutes plutôt violentes avec d’autres petites frappes. Il n’avait jamais songé à lui en parler, à lui faire savoir qu’il était au courant, parce que ce n’était pas tellement un secret tout compte fait, juste un sujet qu’ils évitaient tous les deux pour ne pas que cela tourne au vinaigre. Il n’avait jamais réalisé que cela énerverait son cadet à ce point, par contre.

Il laissa le silence peser sur leurs épaules jusqu’à ce qu’ils arrivent à son appartement, déverrouillant la porte sans un mot et le laissant passer, l’air sombre mais indiquant clairement qu’il ne souhaitait pas son départ. Ou plutôt qu’il exigeait sa présence, en fait, mais ce n’était pas vraiment le plus important. Il referma la porte rapidement et tourna le loquet, restant face à la porte quelques secondes pour essayer de clarifier son esprit, soupirant silencieusement avant de se retourner vers lui, les épaules basses et l’air un peu las. La soirée l’avait drainé, et il n’avait plus tellement envie de discuter, ni pour s’excuser, ni pour s’expliquer, ni pour répliquer. Il n’avait pas l’habitude d’accepter d’être traité ainsi, ni par lui, ni par personne, mais cette fois, il en avait marre. Il ne pensait pas pouvoir supporter une minute de plus à se faire insulter, à se faire repousser. Il rejoignit sa chambre sans croiser son regard, ouvrant la porte et s’arrêtant sur le seuil pour se retourner vers lui. Il pointa simplement la porte de sa chambre d’invité, secouant la tête légèrement en soupirant de nouveau, marmonnant quelques mots pour le garçon avant de fermer la porte de sa propre chambre derrière son dos. « Tes vêtements sont dans le bureau, comme d’habitude...bonne nuit. »


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