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 It's okay to be gay ~ • |

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Anonymous
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Ce message a été posté Mer 9 Déc - 18:35





Je peinerais presque à croire que je suis en train d’embrasser mon meilleur ami avec tant de passion et d’envie. Quelques instants plus tôt, il me demandait si j’avais déjà pensé à tenter avec un homme, si je m’étais déjà demandé ce que cela fait, et je lui ai évidemment répondu non. Maintenant, je me retrouve à couvrir sur corps de baiser, à sentir mon cœur qui bat toujours aussi fort alors que je tente vainement de le calmer. C’est tout simplement fou, incroyable, je ne sais même pas comment je pourrai le regarder dans les yeux à nouveau s’il décide soudainement que ce n’est que l’expérience d’une fois. Je crois que je l’aime vraiment, que c’est plus que du désir que je ressens en cet instant. Je suis tellement fou de lui que je ferais n’importe quoi pour lui plaire, pour le garder à mes côtés. Absolument n’importe quoi.




Anonymous
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Ce message a été posté Mer 9 Déc - 19:49






Le professeur peinait à reprendre sa respiration, un sourire idiot, heureux, étirant ses lèvres alors que sa tête semblait être dans les nuages.

Ses bras vinrent s’entourer autour de la taille de son amant, sa jambe se positionnant aussi des siennes avant d’aller nicher son visage dans le creux de son cou, s’enivrant de ce parfum qui lui chatouillait suavement les narines. Un doux rire s’échappa de ses lèvres sans qu’il n’ose vraiment répliquer quoi que ce soit, par peur de briser ce moment... Mais, peu à peu, sa vision se troubla, le noir le gagnant doucement avant que, plusieurs secondes plus tard, cette obscurité soit remplacé par de la lumière.

Quelque peu dans les vapes, le garçon se frotta légèrement les paupières afin de se réveiller, essayant de comprendre ce qu’il se passait, revenir à la réalité. Une étrange chaleur l’obligea à ouvrir pleinement ses prunelles avant d’arquer un sourcil en voyant ces bras qui l’encerclait et la tête de son meilleur ami qui dormait encore. Par pur réflex, Roy détailla son corps puis celui de son camarade, constatant qu’il portait entièrement ses vêtements et que lui aussi. La télévision était encore allumée, la publicité qui défilait tandis que deux coupes vides se trouvaient sur la table de salon. Peu à peu les images lui revenaient en tête, l’obligeant à écarquiller les yeux. Bordel. Il avait vraiment bu trop de vin ce soir. Il n’avait qu’en même pas rêvé de ça, si ? Faire un rêve érotique avec son meilleur ami... C’était tellement bizarre, glauque et ça l’en écoeurait presque. Le pire était probablement le fait qu’il semblait avoir aimé cela. Plus encore. Sans parler d’un détail qui tournoyait sans arrêt dans son esprit... Pourquoi est-ce qu’il était si niais ? Les rôles auraient normalement dû être inversé. Depuis quand c’était lui la femme du couple ? Tu sais Roy que c’est ce genre de réflexion qui porte à confusion dans votre relation.

Les sourcils froncés, intrigué, il avait dévisagé son camarade qui se réveillait. Il ne remarqua même pas son air surpris, ne songeant même pas au fait que s’il avait rêvé, Ryû n’était pas censé le savoir. Pourtant, il n’avait pas réfléchi que s’appuyant sur ses épaules, il l’obligea à s’allonger sur le canapé, le chevauchant de tout son être avant de noyer son regard sévère dans le sien.

- Je peux savoir pourquoi c’est moi qui me fait dominer ?! L’interrogea-t-il, apparemment, outré d’un tel détail.

Tout être humain normal aurait été choqué, se serait interrogé sur le rêve qu’il venait de faire, tentant vainement de se convaincre que ce n’était qu’un rêve, que ça n’avait pas lieu d’être. Mais non, Monsieur Kasahara lui s’inquiétait sur un tout autre sujet. C’était à se demander s’il était vraiment con ou s’il le faisait exprès.


Anonymous
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Ce message a été posté Mer 9 Déc - 20:31






Ma respiration erratique se mêle à la sienne alors que je me serre contre mon meilleur ami, le désir que j’éprouve pour lui a cédé sa place à la tendresse alors que je glisse mes bras dans son dos pour l’enlacer. Je suis comme apaisé, je joue distraitement avec une mèche de ses cheveux, la tête posée contre son épaule alors que j’essaie de reprendre mon souffle et, sans avoir sommeil, l’obscurité s’empare de moi.

Quand j’y vois de nouveau clair, je suis à moitié blotti contre Roy. Entièrement vêtus. Safe. Je peine à ouvrir totalement les yeux, relativement fatigué, mais je ne peux m’empêcher de me demander pourquoi j’ai fait un rêve pareil, pourquoi je me tiens à lui. Avec un peu de chance, je n’ai pas parlé dans mon sommeil. Bordel de merde, j’espère que non. J’ai cependant à peine le temps de lui poser une question à ce sujet que sa question me frappe et me fait écarquiller les yeux. J’ai parlé en rêvant, c’est ça ? Et puis c’était quoi ce rêve, d’abord ? Et on ne dira rien au sujet de la position dans laquelle on se trouve maintenant, hein. Je réponds quoi ? N’importe quoi, allez. Au pire.

« À cause de la longueur de tes cheveux, sans doute. Je t’ai toujours dit que ça te donnait l’air féminin.  » Bah bien, on a tout suivi. Ahahah je m’efforce de sourire mais, pour le coup, je vous avoue que je me sens un peu embêté. Incroyable. «  J’ai parlé dans mon sommeil ? J’ai fait un rêve trop louche t’sais. »

Je lui explique ? Je lui explique pas ? Vous imaginez comment je pourrais dire à mon meilleur ami qu’il passait sur l’autre rive dans mes rêves. Sûrement pas. J’ai vraiment beaucoup de mal à imaginer la chose, à vrai dire, et encore plus de difficulté à m’expliquer comment j’en suis venu à faire un rêve pareil. Je veux dire… Bordel de merde, je me suis tapé Roy, quand même ! Je veux bien que je dise souvent que je l’aime, que je l’épouserais s’il était une femme, mais j’aurais jamais pensé que ça irait jusqu’à faire un rêve pareil. Après tout, je suis pas gay, hein ? Non, je suis pas gay. C’est pas possible. Pas bi non plus. J’arrive pas à me l’expliquer. Qui aurait cru que j’aurais un jour peur de ma propre sexualité, hein ?


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Ce message a été posté Mer 9 Déc - 21:15




Certes, il aurait du se préoccuper d’autre chose comme de la position dans laquelle ils se trouvaient et qu’après un tel rêve, n’importe qui aurait considéré ça comme louche mais ça avait été plus fort que lui. Roy était réellement choqué, non pas de ce qu’ils avaient pu faire dans l’imaginaire mais du fait que c’était lui qui avait été en dessous. C’était complètement insensé. Ryû était plus dépendant que lui, ça valait de soit donc ce rêve était injuste. Quitte à faire un rêve érotique, il aurait au moins pu être réaliste. Coucher avec son meilleur ami était choquant, jamais il ne pourrait l’imaginer le faire en vrai mais au bout du compte, parmi eux deux, Roy était assurément le plus atteint. Ce n’était qu’un rêve donc il n’y avait pas de quoi s’en tracasser pendant des heures. Cela ne signifiait pas qu’il était obligatoirement gay ou amoureux de son camarade. En général, ce qu’on voit pendant notre sommeil, ce sont liés à des détails auxquels on aurait été marqué avant de s’endormir. Enfin en vérité le professeur n’avait juste pas envie de se tracasser pour cela, c’était Ryû, cela ne devrait même pas être étonnant. D’où le fait que lui était outré que les rôles aient pu être inversés, ça n’avait aucun sens et il n’avait se retenir qu’il avait frappé le garçon amicalement à sa réplique.

- La coupe de cheveux n’a rien à voir là-dedans !

Il n’aurait jamais accepté d’être celui qui passe à la casserole, cheveux courts, longs ou même rasés. C’était dans sa personnalité et le Roy du rêve était beaucoup trop niais, beaucoup trop soumis à son goût. Peut-être que d’un certain point de vue, cela reflétait les sentiments qu’il éprouvait pour son meilleur ami, le fait qu’il ferait tellement de choses pour lui et que pour rien au monde il ne souhaitait le perdre. Peut-être oui seulement non, ça n’expliquait pas cela parce que jamais il irait donner son corps pour cette raison là. Il le traiterait de fou et l’emmènerait certainement voir un psy pour lui rafraîchir quelque peu les neurones. Bien qu’en cet instant précis, il était assurément celui qui avait le plus besoin de consulter.

- Oh ? Toi aussi ? Ajouta-t-il, étonné d’apprendre qu’il n’était pas le seul à avoir fait un rêve bizarre,  s’asseyant ensuite sur le ventre du jeune homme.

Aucune gêne, aucune pudeur, ce type n’était réellement pas normal.

- J’ai rêvé qu’on s’aimait. C’était bizarre en y repensant mais le plus bizarre c’est que c’était toi qui dominait ! Enchérit l’enseignant, ayant du mal à se remettre de ce détail avant de désigner sa personne, Ca aurait dû être moi !

Son ton était toujours sévère, outré alors que ses sourcils se fronçaient de plus bel. Maintenant qu’il y réfléchissait, Roy se demandait quand même comment il avait pu en être attiré physiquement. A présent qu’il le regardait dans les yeux, il n’avait pas l’impression de vaciller ni d’être chamboulé par son soit disant regard de braise. C’était juste... Normal.


Anonymous
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Ce message a été posté Jeu 10 Déc - 17:03





J’ai beau essayer de comprendre pour quelles raisons obscures j’en suis venu à rêver de ce type de relation avec Roy, mais je dois avouer que ça me chamboule un peu. Mon meilleur ami et moi dans un lit, passe encore, mais faire des choses pareilles ensemble. C’est juste profondément perturbant. Si je n’avais jamais commis la bêtise d’embrasser un homme en soirée après avoir bu trop d’alcool, je crois que je me sentirais moins embêté à l’idée d’avoir fait un tel rêve. On ne peut pas changer ce qui est, je ne peux que faire avec et espérer qu’il ne me prendra pas pour quelqu’un de trop bizarre si je viens à lui en parler plus précisément. Parce que je suis intimement convaincu qu’on va y venir, et plus rapidement qu’on peut l’imaginer. Un rire m’échappe d’ailleurs lorsqu’il reprend au sujet de ses cheveux alors que je viens de le charrier. Rire qui devient un peu plus embêté alors que je passe un peu la main sur mon front, essayant de ne pas le regarder directement, de peur qu’il confirme que j’ai parlé dans mon sommeil. Sérieusement, je crois qu’il faudrait que je consulte un psy, un jour.

« Ah ? » Mon regard sur fixe sur lui. Je crois que je suis un peu trop surpris pour le cacher là. « Ouais bah,  là, c’est toi. »

On précise que je suis en train de me demander ce qu’il fout sur mon ventre comme ça ? Nous sommes vraiment proches, oui, mais je crois que les restes de ma nuit me donnent l’impression que tout, absolument tout est louche ce matin. Je ris un peu à nouveau alors que je regarde sur le côté.

«  Je crois qu’on a fait le même rêve. T’imagines la connexion ? »  Je devrais arrêter de ricaner. « Rassure-moi, tu te poses pas des questions pareilles en vrai, hein ? »

Pour être honnête, je doute d’être capable de le juger si c’est le cas. Des années passées sur internet, à arpenter des forums et des sites en tout genre, m’ont largement ouvert l’esprit à ce niveau. Certes, il me reste une légère réticence lorsque je vois certaines personnes,  mais je pense laisser passer beaucoup plus de choses que d’autres pour ce qui est des sujets sensibles. Cela ne m’empêche pourtant pas d’être embêté à l’idée que Roy puisse avoir des pensées pareilles, surtout qu’il a l’air plus choqué par le sens dans lequel les choses se sont passées que par le contenu du rêve en lui-même. Oui, parce qu’à sa place je serais quand même perturbé d’avoir tâté du joystick de mon meilleur pote. D’ailleurs, je ne peux pas m’empêcher de rire un peu à cette pensée, la trouvant profondément absurde. Dans le fond, je sais qu’une pensée pareille ne me viendrait jamais. Ces dérapages en soirée n’étaient que de simples problèmes dus à l’alcool, rien de plus. Il faut que je cesse de me prendre la tête pour ce genre de conneries.


Anonymous
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Ce message a été posté Jeu 10 Déc - 18:07




Probablement qu’il devrait voir un psy’ mais si lui-même n’avait pas conscience d’être bizarre, il ne voyait pas pourquoi il aurait tant besoin de consulter. Bien sûr que ça le choquait, n’importe quel homme serait choqué à sa place. Se faire dominer, c’était toute une histoire, particulièrement par son meilleur ami. Coucher avec aussi d’ailleurs mais ce n’était qu’un rêve, Roy ne s’en tracassait pas. C’était glauque certes mais pas au point qu’il en fasse tout un plat. Il ne se cachait pas devant Ryû, il ne s’en était jamais caché et savait très bien que cela ne l’étonnerait pas s’il se réveillait blotti contre lui. Ca avait même déjà du arriver par le passé lorsqu’il n’allait pas bien et qu’il avait besoin de réconfort. Ils étaient proches donc non aussi étrange que cela puisse paraître, le professeur ne s’en formalisait pas. Au contraire, il trouvait cela même plutôt drôle. Abruti jusqu’au bout, que voulez vous ? Il ne voyait pas pourquoi les choses changeraient... Il ne s’était jamais gêné devant son camarade puis ils étaient un peu gay au fond à se demander en mariage constamment et s’appeler avec de jolis petits noms. Ce genre de choses serait arrivé tôt ou tard.

Hors, Ryû marquait un point. Ils avaient quand même une sacré connexion pour rêver de la même chose, le même jour. Qui savait, peut-être que quelqu’un avait réellement mis quelque chose dans leur vin. Ne répondant pas, le jeune homme avait souri et haussé les épaules sans se reculer du corps de son meilleur ami pour autant. Il était bien là puis c’était plutôt confortable. La question qui suivit par contre le fit rire doucement alors qu’il avait l’impression que son vis-à-vis se tourmentait plus que lui à cause de ce rêve et leur imagination débordante. Est-ce qu’il était mal à l’aise ? Cela ne devrait pas l’amuser autant mais rares étaient les fois où Roy avait l’occasion de le voir aussi perturbé, il ne pouvait qu’en sourire. Et bien sûr qu’il se posait plein de questions parce qu’il était idiot, qu’il était curieux et que ça l’intriguait. Il avait envie de savoir maintenant.

- Bah si ! Déclara l’enseignant naturellement, On est ami depuis longtemps maintenant, t’es mon mari un peu, c’est pas ce genre de rêve qui va me choquer. C’est vrai que c’est bizarre mais bon quitte à faire un rêve comme ça, je l’aurais voulu réaliste ! Depuis quand je suis si niais ? Si ça avait été en vrai, jamais tu ne m’aurais touché comme ça.

En gros, il aurait eu le total contrôle de la situation et ce peu importait que cela soit une première fois ou non. Cet individu n’était clairement pas normal mais il semblait le prendre plutôt bien et même l’assumait amplement.

- Après qu’est-ce que ça fait ? Je sais pas trop... Si faut c’est bien. Tu l’as déjà fait ?

Tu sais Roy, la dernière fois que t’as posé cette question, ça s’est terminé dans un lit - après avoir testé le tapis du salon et la douche de la salle de bain, certes. Et il était réellement sérieux dans sa question bien que son ton reflétait toute sa curiosité sur le sujet. On n’en faisait pas deux des comme lui après tout.


Anonymous
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Ce message a été posté Jeu 10 Déc - 19:51





J’ignore pourquoi je me prends la tête pour un simple rêve. L’inconscient est vraiment quelque chose de mystérieux, à la base, et je ne devrais pas essayer de trouver une once de cohérence dans ce dont on a rêvé, mais je ne peux pas m’en empêcher. Il paraît que l’homme cherche toujours à trouver de la logique dans ce qui lui arrive. Bah dans mon cas, j’ai un peu de mal. Ça me perturbe juste énormément. Enfin, je sais que j’ai tendance à sauter sur tout ce qui bouge, mais jusqu’à aujourd’hui je n’ai jamais dépassé une certaine limite. Je vais arrêter de me poser de telles questions, hein, il risque de me prendre pour le dernier des fous, putain.

« Non, clair, je t’aurais jamais touché comme ça. » Rétorqué-je en riant. « Ça me viendrait même pas à l’idée. »

En plus ce n’est pas comme si j’avais été passif dans ce rêve, au contraire. Je crois que c’est ce qui me choque le plus dans cette histoire ; jamais je n’aurais osé me comporter d’une telle façon envers Roy, je n’y aurais même jamais pensé, en vérité. Coucher avec mon meilleur ami. Franchement. Faut que je me tire cette bêtise de l’esprit, mais il paraît que ce genre de rêves vous restent en tête pendant longtemps. Imaginez si j’y pense la prochaine fois que je couche avec une femme. Génial. Je crois que je suis bien parti pour me faire des réflexions du genre pendant quelques jours maintenant. Traumatisé je vous dis.

Mes yeux se plantent sur mon meilleur ami lorsqu’il me pose une question qui, en l’occurrence, me semble un peu trop familière pour qu’elle ne m’arrache pas un léger ricanement. Je crois que ça me rend vraiment nerveux. En plus, si je me suis bien abstenu de lui expliquer un truc, c’est que j’ai peu de souvenirs d’une soirée où j’ai fini totalement ivre et cherché à embrasser un gamin à tout prix.

« Je sais pas, je préfère pas me poser la question. » J’esquive son regard en riant un peu. « J’ai déjà embrassé un mec quand j’étais bourré. C’est pas bien différent d’une femme, haha. »

Et arrête de rire comme un imbécile. Je suis vraiment le dernier des cons, en fait. Au moins, j’arrive à le regarder en face même s’il me demande pourquoi il était aussi « niais ». C’est le principal. Imaginez l’état dans lequel je serais si on avait été dans ce putain de rêve et que le moindre contact visuel nous avait mis profondément mal à l’aise. Là non, c’est vraiment l’incompréhension qui m’empêche de me comporter normalement. J’espère qu’il ne va pas trouver ça trop bizarre. Après, il pourrait me comprendre un peu aussi. J’étais bourré le jour où j’ai embrassé ce mec chelou, je sais même plus quand c’était. J’me rappelle juste que j’étais vraiment insistant et que ça a fini dans son lit. Le reste aucune idée. De toute façon, je préfère les poitrines, hein, qu’on se le dise.

« Bon, tu te lèves ? »


Anonymous
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Ce message a été posté Jeu 10 Déc - 20:25




Etait-ce lui ou bien Ryû lui donnait la sérieuse impression d’être mal à l’aise ? Il n’était quand même pas inquiet de ce qu’ils avaient pu faire dans leur inconscient ? Ca ne devrait pas l’amuser autant, ce n’était pas bien de se moquer mais qu’est-ce qu’il y pouvait lui s’il supportait plus facilement les choses que les autres ? Jamais il n’avait imaginé couché avec son meilleur ami un jour - en soit, il ne l’avait pas fait - ni avec aucun autre gars d’ailleurs. Une telle idée ne lui aurait jamais traversé l’esprit seulement ça ne le choquait pas tant que ça. Il n’était pas en mesure d’expliquer pourquoi il prenait si bien la chose - c’était le cas de le dire tient ! - juste qu’il ne s’en formalisait pas, que si ça avait du arriver et bien c’était ainsi. On ne contrôle pas toujours ses sentiments, ni ses actes et encore moins ses rêves. Cela ne signifiait rien à ses yeux, ils avaient juste bu un verre de trop, regardé un film qui devait être bizarre puis ils étaient déjà très proches à la base donc ce n’était pas surprenant. Et pourtant, c’était Roy le plus sage habituellement mais être sage ne signifiait pas obligatoirement coincé. Il avait un esprit très ouvert donc non, à nouveau, cela ne l’embarrassait pas. Ca le rendait même plus curieux que ce qu’il ne l’avait jamais été sur le sujet jusqu’à aujourd’hui.

C’était vrai après tout, on ne se posait jamais les questions existentielles sur les relations sexuelles puis arrive un truc et voilà qu’on commençait à s’y interroger. Qui savait... Peut-être que le faire avec un homme n’était pas si différent d’une femme. Enfin cela dépendait dans quelle position on se trouvait évidemment mais peut-être que ça valait le coup d’essayer genre comme ça, juste pour voir. Idiot. On ne pouvait guère lui reprocher d’en être intrigué seulement toute personne normal aurait, en général, essayé d’effacer ce mauvais moment de son esprit. Pas de l’aggraver.

Hochant la tête aux paroles de son camarade, sans jamais le quitter du regard bien que ce dernier semblait le fuir, le professeur réfléchissait encore. Il n’avait pas le souvenir d’avoir déjà embrassé un autre garçon, même pour plaisanter, même pas ivre. Quand on disait qu’il était sage... Enfin, jusqu’à aujourd’hui, il l’avait toujours été. Les bras croisés, pensifs et les sourcils plissés, il essayait d’imaginer mais un nouveau détail le cogna de plein fouet puis sans écouter la demande de son meilleur ami, il le frappa soudainement sur le torse.

- Eh !! T’as embrassé un autre gars et c’était même pas moi !! S’exclama-t-il, outré, Je croyais que j’étais l’homme de ta vie.

Sa bouche s’était entrouverte dans un « o », faussement choqué de cette découverte.

- T’as aimé ? C’était comment ?

Non, cet homme n’avait aucune limite, il voulait réellement tout savoir. Ne se relevant pas, il appuya ses mains sur le corps de son camarade afin de se rapprocher un peu plus et de le contempler dans les yeux.

- Il va falloir remédier à ça ! Je vais finir par t’embrasser tu sais ? T’es vraiment un connard.


C’était lui son mari non mais, pas un autre !  



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Ce message a été posté Jeu 10 Déc - 21:10





Si j’avais su que j’allais faire un rêve aussi bizarre, je me serais abstenu de m’endormir, croyez-moi ! Pas que c’était désagréable, en vérité j’avais l’air d’aimer ça dans mon rêve, hein, mais… Non, je trouve juste ça terriblement glauque, surtout avec mon meilleur ami. C’est pas parce que j’ai des problèmes sentimentaux plus grands que l’antarctique que je dois commencer à m’imaginer fondre dans les bras de Roy. Imaginez la catastrophe, des années de convictions réduites à néant en l’espace d’une nuit. Ça sonne un peu nympho, à force.

Heureusement, la réalité est différente, même si Roy a l’air de me trouver particulièrement confortable puisqu’il n’a pas la bonne idée de suivre mon conseil et de se lever, histoire que je puisse faire pareil, parce que je commence à en avoir un peu marre d’être allongé dans ce canapé à me poser des questions stupides sur les raisons qui ont pu me pousser à faire un tel rêve. Inutile, stupide. Reste qu’il n’a pas l’air choqué pour que cela, lui, et ça m’amuserait presque. C’est peut-être moi qui suis bizarre, en fait. Genre, je devrais pas me poser de questions.

Et c’est qu’il n’a rien de mieux à faire que me frapper, cet idiot ! La brutalité de Roy est sans limite. D’un autre côté, je peux le comprendre ; j’ai toujours dit qu’il était l’homme de ma vie et j’ai osé embrasser un autre homme avant lui. L’horreur quoi. En vérité ça me ferait plus rire qu’autre chose si ce n’était pas lié à l’alcool qui me pose un sérieux problème et pour lequel je suis contraint de faire de grands efforts.

« Tu l’es, tu l’es. Le seul et l’unique. » Oui, enfin, maintenant ça fait bizarre de dire un truc pareil, Ryû. « Je t’ai dit, c’était pas bien différent d’une femme. » Mon regard soutient le sien durant quelques secondes et un rire me vient, vraiment ? Quel idiot. « Ose faire ça et je t’en colle une. »

S’il est maso, je suis mal barré, mais j’ose espérer que non, hein. Je suis encore en train d’avoir des propos bizarres envers mon meilleur ami. On va calmer l’inconscient et arrêter de se demander pourquoi j’ai fait un rêve aussi bizarre. Sans doute à cause du vin qu’on a bu hier, parce qu’il était fort bon et que quelqu’un avait dû mettre une substance bizarre dedans. Heureusement que j’ai pas dit à Roy que ce type m’avait tripoté aussi, ça serait quand même louche.

« Tu m’aimes toujours, même si je l’ai fait hein ? »

Fait quoi ? Bah embrasser un autre homme, évidemment. Oui, ok, c’est pas explicite. Mais c’est pas bien grave, j’imagine qu’il aura compris de quoi je parle, hein. Sur le coup je me sens terriblement con à essayer de plaisanter alors que je me demande vraiment ce qu’il s’est passé, que j’espère ne pas avoir parlé dans mon sommeil, même si j’ai bien compris qu’on avait rêvé de la même chose.

« Si ça tombe c’est un signe. On doit renier les femmes et aller vivre au Pérou toi et moi. »

L’humour, les amis. La clé de tous les maux.


Anonymous
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Ce message a été posté Jeu 10 Déc - 21:46




Le seul, l’unique, Roy n’y croyait même plus. Il lui disait toujours ça mais c’était vers les autres que Ryû se tournait à chaque fois et c’était méchant ! En soit, pas vraiment puisque ce n’était pas parce qu’ils ne s’embrassaient pas que leur lien était moins fort que celui des autres. Le secret de leur relation était là-dedans néanmoins le professeur ne pouvait s’en empêcher, il aimait plaisanter et faire comme si c’était dramatique d’apprendre que son meilleur ami l’avait « trompé ». Au fond, ça le surprenait quand même de savoir qu’il avait eu une expérience avec un autre homme et qu’il ne lui en ait pas parlé non plus. Peut-être que Ryû avait eu peur qu’il le juge, qu’il le fuit pour ça et bien à croire qu’un tel problème n’était pas arrivé puisque plutôt que de prendre ses jambes à son coup, le voilà assis confortablement sur lui à le menacer de l’embrasser. En soit, il était curieux sur le sujet également, il aimerait savoir si c’était réellement pas si différent qu’avec une femme. La bouche d’un homme est quand même plus grande puis est-ce que cela serait avec autant de douceur ? Son camarade ne pouvait pas comprendre sa curiosité car après tout, il avait déjà testé lui.

« Le seul, l’unique » Avait répété l’enseignant en fronçant les sourcils, amusé en vérité, « Ce sont des belles paroles, je veux des actes ! »

Le rire qu’il échappa après était la preuve de sa bêtise bien que ses yeux s’étaient plissés quand Ryû déclara vouloir lui en « coller une ». Ca, par contre, c’était cruel. Il ne l’avait jamais menacé jusque là et qu’il ne se voile pas la face, il ne l’effrayait pas ! Roy n’avait pas bougé, le fixant toujours de ses yeux noisettes avant qu’une esquisse égaye son visage et qu’il ne put résister de répondre un « Toujours » à la réplique de son vis-à-vis. Autant s’il était niais dans le rêve, autant certains de ses sentiments étaient réels. Il n’avait pas envie de le perdre et serait assurément plus rien si son meilleur ami choisissait volontairement de sortir de son existence. Donc oui, il continuerait de l’aimer et ce, peu importait ce qu’il faisait parce qu’il était précieux à ses yeux, qu’il était tout à la fois : son ami, son frère, son confident et probablement un peu son amant aussi.

- Peut-être qui sait ! Surtout que franchement ça sonne à l’évidence qu’on est fait l’un pour l’autre toi et moi.


Au moins lui, il l’assumait. Incapable de se retenir qu’il rigola de plus bel avant de se replacer comme il y a quelques instants, son visage penché au-dessus du sien tandis qu’il prenait appuie sur son torse.

- Dit, t’oserais vraiment me frapper ? L’interrogea-t-il sans le quitter du regard, Tu lèverais la main sur ton homme ? Je suis choqué.

Faussement choqué. Sinon pourquoi Roy se serait-il approché un peu plus avec ce sourire en coin au bord des lèvres ? N’importe qui lui dirait d’arrêter ses bêtises et peut-être même son meilleur ami en premier seulement voilà, il ne lui avait pas laissé le temps de riposter, de dire quoi que ce soit et oui, il l’avait embrassé. Le con.



Anonymous
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Ce message a été posté Jeu 10 Déc - 22:18





Je réprime une nouvelle salve d’interrogations alors que Roy semble déterminé à ne pas bouger. Je suis confortable à ce point, qu’il semble avoir du mal à se dégager de moi ? Non, parce qu’il a l’air de trouver la place parfaite, vu sa réticence à bouger. Une chance qu’il ne soit pas lourd, je serais littéralement écrasé autrement.

« Des actes ? Mais je t’ai promis l’abstinence !  » Bien sûr, l’abstinence. C’est pour ça que je couche à droite à gauche ? Clair qu’avec lui, je m’abstiens. « C’est ça la vérité, j’ai tellement envie de toi en vrai que j’en rêve même maintenant. »

Evidemment. Je crois que je devrais passer professionnel dans l’art de raconter des âneries. Franchement, le jour où je serai abstinent, le monde ne tournera plus rond. D’un autre côté, il faut bien conserver un peu d’humour vu la situation, non ? Je ne peux pas m’empêcher de rire un peu après ces quelques paroles que je trouve profondément stupide, juste avant de prendre un air rassuré, lorsqu’il me dit qu’il m’aimera toujours. Bien. Au moins je ne vais pas perdre mon meilleur ami pour avoir osé le « tromper » avec un autre homme. Quelle chance !  Un jour je serai moins con, mais il a l’air d’être encore loin, hein.

« T’as vu ça ?  » Oui, bien sûr. « On aurait une belle famille. Juste toi et moi. »

Ouais, parce deux hommes ne peuvent pas faire d’enfants. Cet imbécile aurait du être une femme. Je ris encore un peu, jusqu’à le voir se pencher vers moi à nouveau. Mon regard se pose dans le sien et je fronce légèrement les sourcils. C’est quoi cette question ? Ok Roy, tout à fait normal. Je pose mes mains sur son torse pour le pousser à reculer. J’vous jure que si c’était quelqu’un d’autre, ce mec serait déjà par terre en train de pleurer sa race. Bordel de merde. Je l’éloigne de moi et plante mes yeux dans les siens à nouveaux. Pourtant, je ne dis rien durant quelques secondes. Ce con me connaît trop bien, il sait que je ne peux rien lui dire, même s’il agit comme le dernier des imbéciles. Au lieu de lui en mettre une comme je l’ai dit un peu plus tôt, je finis par ricaner légèrement, levant les yeux au ciel.

« T’as vraiment aucune limites, hein ?  » Je le pousse un peu dans l’espoir qu’il se redresse. « Maintenant que t’as eu l’honneur de m’embrasser, laisse-moi me lever, sinon j’te fais tomber. » Un silence s’installe. « Et j’le ferai vraiment, ça. »

Et il aura mal aux fesses parce qu’il sera tombé sur le sol de son salon, tristesse. Enfin, on va éviter de tomber avec lui cette fois, pour ne pas se retrouver dans une situation qui me mettrait mal à l’aise parce qu’elle ressemblerait un peu trop à ce dont on a rêvé. C’est fou comment un rêve peut vite devenir une obsession, hein. Dernière fois que je rêve de ce con.


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Ce message a été posté Jeu 10 Déc - 22:49




Il était le dernier des idiots, Roy le savait mais qu’on le pardonne, ne pas avoir pu profiter de sa jeunesse comme il l’aurait souhaité l’avait rendu plus que bizarre. Il n’agissait pas tout le temps en tant qu’adulte, rarement, et aujourd’hui encore avec ses bêtises, c’était certain qu’il ne s’agissait pas de l’homme responsable qu’il était censé être. L’homme responsable serait descendu du ventre de son meilleur ami, aurait arrêté de le charrier et de lui poser tout un tas de question. Surtout, il ne l’aurait jamais embrassé juste pour voir quelle sensation ça avait. Ce n’était qu’un simple smack, comment Ryû voulait-il qu’il juge avec ça ? Parce qu’en plus, il espérait lui rouler une pelle ? Et bien oui, tant qu’à faire ! Des lèvres restaient des lèvres, il n’était pas stupide à ce point. Evidemment que c’était pareil qu’une femme. Hors son vis-à-vis ne paraissait pas vraiment coopératif... Qu’il ne fasse pas sa prude ! Allez, ils étaient entre homme ! Certes, c’était justement ça le problème. Mais qu’il arrête de plaisanter alors et de dire qu’il avait envie de lui s’il n’était même pas fichu de l’embrasser correctement. D’ailleurs il avait beau le menacer, Roy n’avait pas daigné bouger si ce n’était pour se redresser et s’assoir de plus bel sur le corps de son camarade.

Les sourcils froncés, il le dévisageait à nouveau tandis que ses bras étaient venus se croiser à son torse. Il essayait de comprendre, de lire ce que pouvait songer son meilleur ami, quel genre de réflexion hantait son esprit en ce moment ? Est-ce que ce rêve le dérangeait tant que ça ? Ce n’était pas comme si c’était dramatique... Voilà pourquoi ce qu’ils avaient imaginé n’étaient pas réaliste, rien que là, on voyait que les rôles étaient inversés.

- Non, je n’ai pas de limite, Déclara l’enseignant d’un sourire fier, Et qu’est-ce que t’as à râler ? Pourquoi tu fais ta prude comme ça ? En fait t’as dit avoir embrassé un mec, si faut, ce n’est même pas vrai !

S’il l’avait déjà fait, pourquoi réagissait-il ainsi ? Roy n’avait rien fait du tout et il n’en faisait pas tout un pataquès.

- T’as peur c’est ça ?

Sa propre remarque le força à réfléchir, à un point qu’il en vint à écarquiller les yeux, faussement surpris de sa découverte tandis qu’il désignait son collègue du doigt.

- Je sais ! T’as peur de tomber amoureux de moi ! Alors c’est ça ? J’ai raison ? A moins que tu n’en es juste pas capable...

Cette fois-ci s’il avait plissé ses yeux, c’était plus par provocation et par amusement que parce qu’il n’était pas content. Se lancer dans ce jeu là n’était certainement pas la meilleure idée qu’il avait eu mais après tout, il pensait ce qu’il racontait. Ce n’était qu’un malheureux baiser et Ryû prenait la mouche si facilement. Il devait bien y avoir une raison !


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Ce message a été posté Jeu 10 Déc - 23:52





Parfois je me rends compte que je ne suis pas ami avec Roy pour rien. On est tout aussi cons l’un que l’autre. Mais quand je dis con, je ne parle pas de la petite bêtise ridicule dont on rit un peu et qu’on oublie ensuite ; je ne parle pas de la bêtise qui vous fait dire des blagues un peu stupide. Non, je parle de la véritable connerie, celle qui nous vaudrait certainement un prix Nobel s’il existait pour cela. Parce que vous en connaissez beaucoup des gars qui se mettent en tête d’embrasser l’autre juste pour voir ce que ça fait ? J’en connais deux, personnellement : Roy et moi. Et encore, ça m’arrive lorsque je suis bourré – j’essaie de trouver une circonstance atténuante. Je devrais être capable de le pousser avec un peu d’efforts, allez.

« Mais je suis la personne la plus prude qui existe sur cette terre, Roy d’amour. » Rétorqué-je tout en battant allègrement des cils. « Si, on s’est embrassés, et pas que si tu veux tout savoir. »

Pas de détails sur les événements, évidemment. Ça me gêne quand même d’en parler. Pourtant, Roy est mon meilleur ami, ça devrait pas m’embêter de parler de ce genre de choses avec lui, mais il ne faut pas non plus oublier qu’il s’agit là d’un sujet particulièrement tabou et que, dans les circonstances actuelles, j’ai un peu de mal à me persuader que ce qu’il s’est passé ce soir-là était un pur hasard, s’il s’est passé quelque chose.

« Peur ? Mais peur de q… »

Oh non, bien sûr, je n’en suis pas capable ; je suis la grosse larve Ryû incapable de quoique ce soit. Je vous en foutrai des « pas capable », moi. Cette réplique me permet de trouver la force qu’il me manque pour renverser Roy et m’installer sur lui comme il l’était quelques instants plus tôt, lui adressant un sourire presque trop fier d’avoir réussi à accomplir ce miracle alors que je me saisis de son col et que j’approche mon visage du sien, une lueur malicieuse dans le regard. On ne provoque pas le grand Katsura impunément.

« Tu veux voir si j’en suis pas capable ? »

Et quelques secondes plus tard, j’unis nos lèvres, bien que je mette un moment à véritablement appuyer le baiser, et encore quelques secondes pour l’approfondir. Imagine n’importe qui, Ryû. Imagine Daenerys, imagine Mi, imagine quelqu’un avec une poitrine, n’importe quoi. En vérité, ça ne change pas grand-chose que ça soit un homme ou une femme. C’est toujours le même genre de contact, mais je ne peux pas m’empêcher de me rappeler que c’est Roy. Et il n’y a pas à dire, ça n’a strictement rien à voir avec les baisers du rêve. Il n’y a pas ce même feeling, le même battement de cœur qui s’emballe alors que je l’embrasse. Je ne dirai pas que c’est désagréable pour autant, bien au contraire. Je suis vraiment, mais alors vraiment trop stupide.


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Ce message a été posté Ven 11 Déc - 15:42




Et pas que ? Pour le coup, Roy n’était pas certain de vouloir savoir. Enfin non pas que ça le choquait mais de se dire que son meilleur ami s’était laissé faire, ça le surprenait plus que de raison. Est-ce que Ryû avait aimé ça ? Bon, apparemment pas, vu comment il jouait les pures et les innocents avec lui. A moins qu’il en est honte peut-être et que ça serait la raison pour laquelle il se comportait de la sorte aujourd’hui ? Est-ce qu’il pouvait douter réellement sur des sentiments potentiels qu’il pourrait avoir ou alors était-ce autre chose ? Le professeur n’avait pu s’empêcher de le charrier, de le provoquer parce qu’en cet instant son meilleur ami s’emportait si facilement que c’en était drôle. Il ne devrait pas en sourire et s’en moquer autant mais ce n’était qu’un rêve après tout. Il ignorait qui était le plus bizarre d’eux deux si c’était Ryû qui faisait sa prude ou lui qui était un peu trop indifférent face à ce que son inconscient avait imaginé, voir même curieux. Probablement qu’ils l’étaient tous les deux... Il fallait bien une raison pour qu’ils s’entendent si bien non ? A croire que derrière leur caractère différent, il y avait un énorme point commun qui les rassemblait. Ils étaient les rois de la conneries, dans tous les sens du terme. Aucun d’eux n’était normal de toute manière. A leur façon, ils étaient uniques et certainement que personne n’aimerait être dans leur tête pour savoir quelles pensées étranges traversaient leurs esprits.

Une esquisse malsaine avait étiré ses lèvres alors qu’il avait basculé de l’autre côté. Il ne l’avouerait pas à voix haute mais il était plutôt fier de son coup. Une telle réaction, Roy aurait du s’y attendre et c’était tellement drôle de voir son camarade démarrait au quart de tour à la provocation. Certes, il n’avait pas de quoi se moquer puisqu’il était pareil à ce niveau là en vérité et que si on ne le croyait pas capable de quelque chose, il ferait son possible de prouver le contraire. Jusqu’à une certaine limite peut-être, bien sûr. Sous la surprise toutefois, ses paupières avaient papillonné à plusieurs reprises quand ses lèvres s’unirent aux siennes si soudainement. Ryû était incorrigible. Le pire de tous. Machinalement, il passa sa main derrière sa nuque en guise d’appuie avant d’approfondir le baiser. C’était... Bizarre. Oui, bizarre. Tout d’abord cela lui semblait terriblement différent de ce qu’il avait pu éprouver dans le rêve : cette douceur, cette passion, certainement l’amour qu’il y avait dans leur échange également. A présent, il n’y avait rien de cela. Ca n’avait rien de désagréable au fond si on omettait que le partenaire était un homme et son meilleur ami. Les sensations différaient aussi. Enfin, il n’était pas question de passion mais le baiser était plus sauvage, plus brusque, probablement plus viril aussi. Ahah. De son emprise qu’il avait sur ses cheveux, l’enseignant l’obligea à se rapprocher un peu plus, prolongeant l’échange qu’ils partageaient avant qu’à bout de souffle, ils soient contraint de se séparer. Voilà, Roy voulait tester, il l’avait fait et il n’allait pas se cacher, ce n’était pas déplaisant non plus. Ca ne restait qu’un baiser.

- Waouh, fait gaffe, tu vas m’exciter comme ça !
S’amusa le jeune homme d’un sourire en coin.

Ce gars prenait la chose trop normalement, il devait venir d’une autre planète, c’était la seule explication pour justifier son cas.

- Tu te débrouilles mieux que ce que je pensais !

Evidemment qu’il se débrouille mieux abruti ! Il a d’ailleurs sûrement plus d’expérience que toi à son compteur. Hors, c’était à croire que Roy aimait taquiner son ami.

- T’es allé jusqu’où avec ce gars ?

Heureusement qu’il ne voulait pas savoir hein ? Ses yeux reflétaient pourtant le contraire au vue du sérieux qui se lisait dans ses pupilles tandis qu’il contemplait son vis-à-vis. Qu’on le frappe, qu’on l’assomme mais qu’on fasse quelque chose de son cas !



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Ce message a été posté Ven 11 Déc - 16:26





Je suis trop impulsif, ça doit faire partie des premières choses que l'on remarque lorsque l'on me fréquente un peu trop souvent. Sur le moment, je n'ai pas vraiment réalisé à quel point j'étais con, mais il paraît que c'est justement le problème des gens comme moi: on agit et ensuite on réfléchit, et je dois avouer que je n'ai pas pensé une seule seconde que sauter sur Roy pour l'embrasser serait exactement ce qu'il voulait. J'y pense seulement au moment où il reprend la parole, ce qui m'arrache un franc rire. L'imbécile. Si ça l'excite, alors je doute franchement de ses penchants sexuels. Comme des miens, d'ailleurs, parce que je crois que les souvenirs flous de la soirée que j'ai passé avec ce type de l'autre jour me donne l'impression de ne pas être sûr de moi à ce niveau. Pourtant, je ne pense pas être allé jusque là, mais qui sait? Ça me trouble profondément. Sans mauvais jeu de mot.

« Évite, tu te calmerais tout seul. »

Certes, les choses ont pris une tournure bien différente dans le rêve, mais je doute sincèrement que le rappeler soit nécessaire pour l'instant. Il vaut mieux qu'on arrête de penser à ce moment de honte intense. Ça me choque quand même que Roy ait l'air aussi serein par rapport au rêve que l'on a fait. Je veux dire, on parle quand même de se sauter dessus et de faire l'amour comme des bêtes. Enfin. Oui, bon, dit comme ça, ça fait un peu sale. Soit. J'ai carrément du mal à m'imaginer dans une telle situation avec lui. Mais ça ne m'empêche pas d'arquer un sourcil lorsqu'il m'adresse un nouveau commentaire.

« Tu m'as pris pour un débutant? »

Bon, je ne devrais pas m'en vanter, mais c'est plus fort que moi, j'y peux rien si j'ai l'habitude de ce genre de choses. Un jour, je serai plus calme et j'arrêterai de traîner partout. Putain de merde. Sauf que ça n'a pas l'air d'être pour tout de suite. Si Mi ne m'avait pas demandé de l'oublier, les choses seraient sûrement différentes, mais elle n'a plus l'air de vouloir me voir, alors j'imagine que ça doit jouer sur mon attitude. Stupide. Je sais, ce n'est pas une excuse. Mais bon. Non, en vérité je sais que je suis le plus stupide du monde, je n'ai aucune raison valable de me comporter comme je le fais.

Toujours perché sur le ventre de mon meilleur ami, je réfléchis un peu à sa question, essayant de me rappeler de cette soirée plutôt floue dans mon esprit. Mon regard reste posé sur le sien pendant ce temps. On rappelle que j'ai plutôt honte?

« Je sais plus exactement.  » Dis-je en réfléchissant un peu. « Enfin, je me rappelle pas, j'étais bourré. » Un rire amer m'échappe alors que je glisse une main dans ma nuque, un peu gêné. « Je pense pas être allé jusque "là" mais... »

Mais j'ai bien vu une vidéo qui me fait me poser des questions à ce niveau. Ahah. C'est quand même con d'être ivre au point d'être incapable de se rappeler de ce qu'on a fait.

« Je sais qu'il m'a touché, mais ça s'arrête là. »


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Ce message a été posté Ven 11 Déc - 17:02




Que Ryû ne prenne pas trop ses rêves pour une réalité non plus, il n’excitait pas vraiment. Ce n’était que de la plaisanterie bien que sa remarque l’avait fait sourire et hausser les épaules. Ils étaient bien des hommes pour se parler de la sorte. Les cons. Encore plus quand on voyait que son camarade ne paraissait pas non plus entrain à bouger, chose que Roy ne releva pas tandis qu’il l’observait en silence. C’était vrai qu’en y réfléchissant, leur amitié était sacrément bizarre et qu’il l’était lui aussi. Hors au contraire de son meilleur ami, il préférait ne pas se prendre la tête ni même d’avoir honte d’une chose qui était arrivé et qu’il aurait fait. Enfin, s’il avait été ivre, certainement que ça l’aurait dérangé néanmoins il avait l’avantage puisqu’il ne buvait pas autant que son camarade. D’ailleurs c’était étonnant que cette péripétie ne lui ait pas servi de leçon. S’il avait été à sa place, le professeur n’aurait plus touché à une goutte d’alcool par peur que cela se reproduise. S’il est conscient de ses actes, c’est différent puisqu’il effectue lui-même ses propres choix toutefois faire quelque chose et ne pas s’en rappeler, c’est comme un certains abus. Ca, il n’aurait pas pu supporter cependant il n’était pas Ryû donc au fond, il n’était pas réellement en mesure de comparer.

« Un peu » Balança-t-il d’une voix taquine.

En vérité, il n’y avait jamais réfléchi avant. Ce n’était pas comme s’il s’était réveillé un matin en se disant « Est-ce que Ryû embrasse bien ? » là, Roy aurait eu intérêt à se poser des questions sur son orientation sexuelle. Il cherchait juste à le charrier, rien de plus. En tout cas, il s’est quand même laissé toucher - bourré, certes - et c’état à la fois fascinant, à la fois choquant. Cela ne le dérangeait pas de faire un rêve érotique avec son meilleur ami mais de dire qu’il s’était fait tripoter par un autre, oui. Ce n’était pas bizarre ça peut-être ? Probablement parce que la différence avec le rêve était que ça s’était passé en vrai. Ryû avait vraiment eu une expérience avec un mec. C’était fou. Waouh. Et lui ne devrait pas être aussi impressionné. Franchement, sa curiosité le tuerait sûrement un jour.

- T’as aimé ? C’était bien ?

Roy, ça suffit ! Il était comme un enfant à qui on expliquait comment on faisait réellement les bébés et qu’on lui avouait que non, ça ne naissait pas dans les choux.

- Je ne sais pas ce que c’est de le faire avec un mec. Ca doit être bizarre. Ou pas, je n’en sais rien.

Non mais t’as conscience que t’es pas censé te poser ce genre de question, idiot ?! Il devait être le seul homme sur la terre à se demander ça seulement qu’est-ce qu’il y pouvait lui si ça attisait sa curiosité ? Il ne disait pas vouloir tester, il s’interrogeait juste sur le sujet.




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Ce message a été posté Ven 11 Déc - 17:30





L'alcool me pose vraiment un problème, même si j'essaie de faire des efforts à ce niveau. Il m'arrive encore de boire un peu trop lorsque je sors, mais j'essaie de ne pas abuser, comme je dois éviter de causer d'avantage de problèmes et que mon accident m'a largement fait comprendre que j'avais tout intérêt à faire attention à l'avenir. Oui, parce que j'y ai échappé belle et je n'ai pas trop envie de finir à nouveau dans un arbre et d'y laisser la vie. Très peu pour moi, j'ai encore tant de choses à vivre. Je lève un peu les yeux au ciel quand j'entends Roy répondre. Mais mes yeux s'agrandissent à nouveau quand j'entends sa question.

« J'vais vraiment finir par croire que t'es intéressé par ce genre de choses, tu sais. » Réponds-je en un rire. «  J'me rappelle pas je t'ai dit, mais j'pense que ça doit pas être vraiment différent. Enfin. J'veux dire, il m'a juste touché, ça change pas grand-chose que ça soit une femme ou un homme. »

Et je hausse les épaules, évidemment. Dans le fond, c'est vrai que la question se pose. Je me rappelle avoir tenu tête à ce type, lui avoir dit qu'il n'avait pas ce qu'il fallait pour me plaire, mais j'ai quand même fini par le laisser faire et apprécier. C'est un peu comme si je le faisais moi-même. Sauf que c'est un autre homme. Évidemment, je garde ça pour moi, histoire de ne pas passer pour un mec encore plus gay que ce que Roy doit penser maintenant qu'il m'a entendu lui expliquer ma vie de gay ivre. Putain de merde, j'ai vraiment expliqué ça à Roy? Je crois qu'on peut vraiment discuter de tout. D'ailleurs, un léger rire m'échappe à nouveau alors que je m'assied de nouveau sur le canapé, décidant que je suis suffisamment resté assis sur cet imbécile aux questions douteuses.

« Bon, je crois que c'est la conversation la plus bizarre qu'on ait pu avoir de notre vie. »

Ce n'est pourtant pas la première fois que je parle de ma vie sexuelle avec lui. Juste que je n'ai jamais osé aborder ce type de conversation avec lui parce que j'ai un peu honte et que je sais qu'il m'a toujours reproché les problèmes d'alcool que je rencontre. Je me sens d'ailleurs un peu stupide de lui avoir expliqué tout ça maintenant.

«  Me renie pas pour ça. »

En vrai, ce genre de nuit peut remettre en question votre sexualité entière. J'ai toujours aimé les femmes, mais depuis cette foutue soirée, j'avoue m'être déjà demandé si, quelque part, je n'avais pas des tendances particulières. Parce que oui, l'alcool vous fait faire des choses folles, mais au point de coucher avec un homme? Dans ces cas-là, je me demande si je l'ai vraiment fait avec ce gars. Je me rassure en me disant que non. J'espère que non.

« J'pense qu'en fait ça doit être pas très différent pour celui qui le fait. »

Donc pour l'autre... On va pas se lancer dans des débats aussi débiles, si? On a vraiment un sérieux souci tous les deux.


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Ce message a été posté Ven 11 Déc - 19:11




« Mais ça m’intéresse ! » Avait répondu Roy comme si c’était logique.

Pourquoi poserait-il toutes ces questions sinon ? Il était curieux donc forcément que ça l’intéressait. Il n’avait pas l’opportunité de parler de ça tous les jours et probablement que s’il avait eu un pote gay, il l’aurait questionné tout autant. Sauf que les gays, en général, ne pèsent pas leurs mots pour expliquer, pour donner les détails donc ça n’aurait pas eu la même valeur que Ryû en cet instant. En attendant, celui-ci sous-entendait qu’il avait quand même peut-être aimé. C’était certain que cela soit la main d’un homme ou d’une femme, cela ne devait pas être grandement différent mais Roy n’était pas su d’avoir envie qu’un garçon le caresse à cet endroit précis. Enfin, il n’était sur de toute façon, il n’avait jamais testé, il ne pouvait pas juger cependant quelque part, il savait qu’il n’apprécierait sûrement pas. A choisir il préférerait le faire lui mais pas le contraire. Notons encore ce genre de réflexion qui était complètement glauque et qu’il ne devrait même pas avoir.

A son tour, il se redressa pour s’assoir plus correctement sur le canapé, ses jambes croisées entre elles tandis que son regard ne quittait pas son meilleur ami. Celui-ci marquait un point. Le jeune homme n’avait pas le souvenir d’avoir déjà eu une conversation encore plus bizarre que celle qu’ils avaient en cet instant. Mais certainement que cela ne faisait que définir leur amitié puisqu’ils étaient en mesure de parler de tout sans s’en offusquer, sans juger l’autre bien que malgré tout, Roy avait toujours la hantise de voir tout se briser pour des sottises. Sauf qu’ils s’aimaient trop pour ça, il croyait en eux et surtout, il croyait en Ryû. Il était assurément l’une des personnes en qui le professeur avait le plus confiance.

« Je n’ai pas l’intention de te renier pour ça » Avait-il déclaré dans un léger rire « Pour le fait que tu m’ais trompé, peut-être. »

L’observant sur ses dires, il n’avait pas résisté à lui accorder un sourire des plus innocents avant d’hausser les épaules à nouveau. Il avait incliné sa tête sur le côté ensuite comme pour réfléchir à la question. S’ils étaient partis pour débattre, autant le faire sérieusement cependant le garçon était d’accord avec son camarade. Pour le dominant, cela ne devait pas changer grand chose.

- Je pense aussi ! Après je ne sais pas mais oui, je pense. Tu crois que ça fait mal ?

Si c’était si douloureux, les gays auraient sûrement arrêté de coucher ensemble néanmoins à s’imaginer la scène, vu comme ça, cela ne semblait pas très agréable. Pourtant dans le rêve lui avait eu l’air d’aimer bien que non, jamais il n’accepterait de se retrouver dans cette position une seconde fois.

- Mais tu vois, tu dis que c’est pas si différent d’une femme seulement si je te touche, je pense pas que tu apprécieras autant tu vois ? Enfin ça serait bizarre déjà mais même je suis un homme, j’ai du mal à concevoir ça. Je crois pas que j’aimerais qu’on me touche.

Sérieusement les gars, pour sûr que vous n’avez jamais eu de conversations aussi étranges que celle-ci dans toute votre vie. Vous ne voulez pas essayer pour voir aussi tant que vous y êtes ?


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Ce message a été posté Ven 11 Déc - 19:42





Je crois que Roy a définitivement perdu la notion de calme et de pureté, vu ce qu'il avance. Personnellement, avant de me retrouver dans une telle situation, je ne me suis jamais vraiment posé ce genre de questions. Pas que ça n'ai jamais traversé mon esprit, mais je ne me suis pas attardé sur le sujet. En fait, le simple fait d'imaginer que quelqu'un puisse emprunter la porte de service me rebute. Je veux dire... Non, ça me semble pas possible. Et pourtant, j'ai un mal de chien à me remémorer ce qu'il s'est passé ce soir là. Tout ce qu'on peut dire, c'est que cette soirée n'est pas restée gravée dans les anales. Ma fierté de mâle en a pris un coup, l'air de rien.

« Je t'ai pas trompé, voyons, j'voulais juste pas être inexpérimenté quand on y arriverait. »

Ahem. On passera cette blague sous silence également. Surtout avec le rêve qu'on vient de faire. Je crois qu'en fait le cerveau coûtait trop cher au moment où mes parents m'ont conçu, du coup ils ont décidé de ne pas prendre l'option. D'un autre côté, je trouve cette réflexion tellement bête. Il sait qu'il n'y a pas d'autre homme dans ma vie, que je ne ferai de toute façon jamais rien avec un autre porteur de kit trois pièce. Si c'était le cas, je crois que de toute façon, il n'y aurait pas beaucoup de possibilités.

« Je sais pas. C'est pas conçu pour ça de base. »

Ça demandait réflexion. Cela dit, je ne suis pas sûr d'avoir envie d'expérimenter la chose. Mais c'est vrai qu'on peut se poser la question.

« Bah écoute, t'avais l'air de kiffer, hein. » Reprends-je finalement, moqueur. « Ça serait plutôt à moi de te poser toutes ces questions, en fait. »

Déjà, revenir sur ce rêve est la plus mauvaise idée que tu aurais pu avoir, Ryû. Ensuite, c'est vraiment vil de ta part de retourner la situation comme ça, alors qu'il n'a jamais été ivre au point de se réveiller dans le lit d'un autre homme. Je ne peux pas m'empêcher de ricaner un peu après ce commentaire stupide, comme si c'était la chose la plus intelligente que j'aurais pu dire. Je suis quand même vraiment con quand j'ai envie.

« Je te l'ai déjà dit de toute façon: si t'étais une femme, je t'aurais épousé depuis des années. »

Mais c’est un homme avec tout l’équipement, la vie est quand même mal faite. Je ne peux pas m’empêcher de rire un peu à cette pensée, me rappelant que ce rêve était quand même vachement réaliste et bizarre. En fait mes rêves essaient de me convaincre de tout plaquer pour Roy, de faire ma vie avec lui, tout ça. C’est ça.


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Ce message a été posté Ven 11 Déc - 20:09




Lui-même devrait être étonné de poser autant de questions, lui qui était si sage d’habitude. Seulement c’était toujours comme ça avec Ryû, leurs discussions partaient facilement en vrille parce que à eux deux ils étaient les rois de la connerie. Forcément, parfois cela partait loin. Disons que Roy avait l’impression de ne pas avoir à se cacher face à son meilleur ami, il ne complexait pas quand il était là et n’avait pas peur des jugements. Parce qu’ils étaient aussi fous l’un que l’autre et qu’avec les années, ils avaient fini par être assez proche pour être en mesure de raconter tout et n’importe quoi. Avec ses frères, jamais il n’aurait pu se le permettre parce que c’était la famille, c’était précieux et qu’il n’avait pas envie de les décevoir. Inconsciemment, il se posait des limites à ne pas franchir parce qu’il n’en restait pas moins un adulte responsable. Parfois puisque récemment, il l’était quand même de moins en moins.

Un nouveau rire s’enfuit de sa bouche lorsque son camarade jugea bon de parler de son inexpérience. Pas sûr que cela soit une bonne idée, particulièrement avec une personne comme Roy qui ne faisait que déblatérer tout un lot de bêtises depuis le début de cette discussion.

« T’aurais très bien pu apprendre ça avec moi » Avait-il rétorqué dans un sourire stupide.

C’était à se demander qui était le plus con des deux à se balancer de tels sous-entendus juste pour plaisanter. Non, ils n’étaient pas normaux mais ils semblaient le vivre bien. Et puis alors qu’il s’apprêtait à ajouter autre chose, ses lèvres restèrent ouvertes sous le choc alors que ses pupilles s’étaient arrondis comme des petites soucoupes. Ca, Ryû n’avait pas le droit ! Le professeur n’avait pas été en mesure de se contrôler qu’il l’avait frappé - doucement quand même - sur l’épaule, le poussant avant de froncer ses sourcils.

« C’était un rêve abruti ! En vrai, ça aurait été toi en dessous et t’aurais peut-être tout autant kiffé ! »

En vérité, si on les observait d’un point de vue extérieur, probablement qu’on aurait l’impression de voir une discussion entre deux gays refoulés qui se battaient pour savoir qui dominerait l’autre. Désespérant, vraiment.

- Arrête les belles paroles, Reprit le jeune homme d’un ton plus sévère, plus provocateur, Vient allez ! Je vais te montrer ce que ça fait et après on va voir qui est-ce qui kiffe ça ?!

Et après c’est lui qui démarre si facilement au quart de tour, n’est-ce pas Roy ?



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Ce message a été posté Ven 11 Déc - 20:31





Même si Roy et moi avons toujours parlé de tout, on aurait pu nous reprocher de parler de ce genre de choses en nous démontrant à quel point on allait trop loin. Non, vraiment, parler de ce genre de choses juste après en avoir rêvé était presque un crime, ça aurait du être interdit par les lois intergalactiques. Ou alors au contraire s'amuse-t-on à rire de nous, là-haut, parce que nous sommes les plus grands imbéciles que ce monde ait porté. Un sourire apparaît sur mon visage lorsqu'il me dit qu'on aurait pu apprendre ça ensemble. Évidemment. On aurait du apprendre ensemble comment on manipulait les bananes, au cas où on n'aurait pas été capable de le faire. Maintenant je commence à me demander quand cette conversation a pris un tour aussi bizarre. Et encore plus quand Roy est devenu aussi violent!

« Mais oui, mais oui, et j'étais dieu dans une autre vie. »

Évidemment. Même que j'ai conservé une partie de mes gênes divins lorsque je suis passé de l'autre côté; je suis toujours aussi beau, imposant, sexy, attirant. Voilà pourquoi j'ai rêvé que Roy et moi prenions du bon temps ensemble, parce que je suis trop parfait et qu'il ne peut pas me résister lui-même! Ahaha, après c'est moi qui ai peur de tomber amoureux? Reste qu'il a été violent envers moi, je ne pardonne pas!

« Les belles paroles? » Non Ryû, non. « C'est pas des belles paroles, vas-y. » De toute façon, il va se raviser au dernier moment. « Tu feras moins le malin quand on y sera. »

Cet homme est un imbécile. Je suis un imbécile. Perfect couple, non? La beauté de la chose, c'est fantastique. Je ne peux m'empêcher de rire un peu en répondant à sa provocation. De toute façon, je doute qu'il soit sérieux, ce n'est pas la première fois qu'on a des délires un peu gay à la con, pour être honnête. En revanche, c'est la première fois que ça nous arrive après un rêve du genre et, pour tout avouer, je trouve ça plutôt gênant. Vous me direz, ça ne m'a pas empêché de sortir cette blague terriblement nulle. Je devrais arrêter de répondre à la provocation des autres, vraiment, même pour plaisanter.

« On sait tous que c’est moi le chef de toute façon, Kasahara-kun. »

Oui oui, le rêve l’a prouvé. Est-il vraiment nécessaire de mettre l’accent sur cette vérité incroyable ? Enfin, reste que lors de cette nuit particulièrement suspecte, je ne me suis pas forcément trouvé en position de force avec ce type. J’étais ivre, ok. Mais bon, de toute façon, quand il comprendra la connerie qu’il a avancée, Roy abandonnera aussi. Allez.



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Ce message a été posté Ven 11 Déc - 21:06




Que Ryû arrête de se voiler la face. En toute objectivité, c’était l’évidence même qu’il serait en dessous. Entre tous les deux, c’était lui la femme et pas le contraire. Mais il avait trop de fierté, il ne l’admettrait jamais à voix haute sauf que Roy était certain de ce qu’il avançait. Pas besoin d’être gay pour constater ça. Il avait plus de force que lui, plus de caractère aussi et il croyait réellement qu’il allait se laisser dominer ? Pas question. Peut-être que Ryû avait été Dieu dans une autre vie, il ne cherchait même pas à le savoir, le fait était que l’éventualité était là. La preuve, qui était le plus embarrassé des deux hein ? Honnêtement, ces gars n’avaient aucune limite lorsque la connerie était en jeu. Ils dépassaient les bornes et c’était à se demander s’ils s’en apercevaient. Apparemment puisqu’ils continuaient de se provoquer sans savoir réellement jusqu’où était capable d’aller l’autre. Ils étaient jeunes et cons. Certainement plus cons que jeunes mais ça n’avait pas d’importance.

« Pardon ? Moi je ferais le moins malin ? » Avait répété le professeur, apparemment choqué d’une telle rétorque.

Choqué également que son meilleur ami soit d’accord pour ça bien qu’il se doutait au fond de lui que ce n’était que de la provocation. Sauf qu’il était trop mauvais joueur, qu’il refusait d’être celui qui baisse les bras, qui abandonne en cours de route puis ça ne l’effrayait pas tant que ça. Bizarre jusqu’au bout, oui.

« Je ne plaisante pas Ryû. »

Cela aurait dû être clairement évident que non, il n’était pas en train de blaguer et que si son meilleur ami voulait jouer à ce jeu là, il avait intérêt de se préparer mentalement à perdre. Encore plus l’avoir appelé « Kasahara-kun » avec cette intonation. C’était trop. Beaucoup trop. Ni une ni deux, Roy l’avait obligé à s’allonger de l’autre côté du canapé, le chevauchant de plus bel alors que de ses mains appuyées sur lui, il le tenait fermement afin de le forcer à rester ainsi.

- C’est toi le chef ? Je ne crois pas non. Tu prends trop tes rêves pour une réalité !
(c’était le cas de le dire ça aussi) Je vais te prouver le contraire, tu comprendras rien à ta vie !

La lueur dans ses pupilles montrait ô combien il était sérieux mais en même temps, elle le défiait avec intensité. Ni l’un ni l’autre n’avait l’air de vouloir donner raison à l’autre et cette petite guerre risquait de durer un moment. S’ils avaient bien un point en commun ces deux-là, c’était bien celui-là. Ils avaient trop de fierté et en plus de cela, ils se perdaient si facilement dans les provocations. Jeunes et cons. Exactement.


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Ce message a été posté Ven 11 Déc - 21:44





Si une chose est sûre, c’est que je suis parfaitement con. Je réponds à toutes les provocations sans me poser trop de questions, j’agis par impulsivité et au final je me retrouve dans la merde parce que j’ai été tout simplement incapable de me limiter dans mes conneries. Je crois qu’en fait, c’est la raison pour laquelle je suis obligé de garder chez moi la fille que j’ai mise enceinte, la raison pour laquelle Mi me renie. Le pire, bien sûr, c’est que plus ça va et plus j’ai l’impression que j’empire les choses. Un jour, j’aurai une vie saine, équilibrée. Avec un peu de chance, ça arrivera, je garde l’espoir. Oui, j’y crois, comme je crois aux fées et aux dragons. Allez.

Il plaisante pas, hein ? Je suis persuadé du contraire et un large sourire se dessine sur mon visage alors que je plante mon regard dans le sien. Ce con pense vraiment que je vais le croire ? Il m’a dit lui-même qu’il aimerait pas ce genre de choses, il va pas venir me dire le contraire maintenant, si ? Ça me fait rire, vraiment. Il est trop con. Je l’aime comme ça, mais parfois j’aurais envie de lui mettre des baffes histoires qu’il réalise à quel point il raconte n’importe quoi.

« Oh mais moi non plus Roy-chou ! J’suis très sérieux. »

Ou pas, mais pour le coup je doute que ça lui importe vraiment. Je me retiens de rire, mais alors que j’estime être tiré d’affaire après lui avoir dit ma bêtise, je me retrouve bloqué contre le canapé. Pris au piège, horreur, malheur, je suis totalement soumis, aaaaah. Ok, la petite voix ridicule dans ma tête se calme rapidement alors qu’un large sourire s’étire sur mon visage. Bien sûr.

« Oui oui, c’est moi le chef. C’est toi qui comprendras rien ! »

Pourtant j’essaie de me redresser un peu sans y parvenir. Bon. On va tenter autre chose. Il finira bien par réaliser l’absurdité de la chose à un moment ou à un autre, pas vrai ? Je crois qu’au final ça m’amuse plus qu’autre chose de chercher à savoir jusqu’où les choses peuvent aller avant qu’il ne se choque, avant qu’il ne décide que non, c’est peut-être pas une bonne idée. Cet enfant. Ahaha. J’arrive pas à bouger, mais je finis par le saisir par le col pour le tirer vers moi et glisser mes mains sous son haut directement, un peu trop amusé par la situation.

« T’es vraiment sûr que tu veux faire ça ? »

Il faut que j’arrête, mais avec un peu de chance il va se braquer et se redresser, abandonner la bataille comme le faible qu’il est. Oui, parce que je suis le maître de la situation, que je suis parfaitement capable de garder le dessus même en étant dessous. Je suis parfait, vraiment. Vraiment. Parfaitement con. Et mes mains continuent de courir sur son torse alors que je plante mon regard dans le sien, une lueur malicieuse en son sein.


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Ce message a été posté Ven 11 Déc - 22:27




Soit, s’il était sérieux alors, il n’aurait rien à lui reprocher s’il se passait quelque chose. Ce ne serait pas faute de l’avoir prévenu pourtant. Ryû devrait savoir que Roy n’était pas le genre d’individu à reculer devant l’adversité, qu’il en fallait beaucoup pour l’impressionner et qu’abandonner ne faisait pas partie de son vocabulaire. Cela valait même dans sa vie de tous les jours. S’il avait baissé les bras - une fois - il s’était toujours redressé et avait retrouvé sa force, ce courage qui lui était propre. Quel que soit le domaine, il détestait être celui qui perdrait le premier, qui battrait en retraite et là encore, il n’en avait nullement l’intention. Quelque part c’était assez effrayant comme situation mais le professeur ne s’en formalisait pas. Au pire, ils n’auraient qu’à dire qu’ils s’étaient embrassés, qu’ils avaient testé autre chose et que cela avait enrichi leurs expériences. Ouais, au pire. Probablement qu’il aurait du s’en tracasser plus, qu’il aurait dû arrêter ses bêtises et savoir que tout ceci n’amènerait rien de bon. Mais en vérité, c’était la première fois qu’ils se provoquaient autant l’un l’autre et ça avait un petit côté amusant.

« Je ne te laisserais pas faire » Avait-il déclaré d’un sourire en coin.

Jamais. Ryû n’avait rien d’un chef, rien d’un meneur. C’était son rôle à lui de mener la danse, de lui montrer qu’il avait tort et que son ami n’espère pas le contraire. Ce n’était pas parce qu’ils en avaient rêvé que les choses se dérouleraient de la sorte. Roy avait beaucoup plus de forces et était moins vulnérable que celui qu’il était dans le rêve. Sa personnalité était plus grande et il n’était pas du genre à se laisser marcher sur les pieds. Il était toujours celui qui donnait des leçons, qui faisait la moral et qu’on appelait parce qu’on en avait besoin. Que son meilleur ami ne dise pas le contraire, il était dépendant de lui. Pas forcément sexuellement parlant mais dans la vie de tous les jours. Il était celui qui avait plus besoin qu’on le soutienne, qu’on aide à relever que le contraire. Et ce n’était pas un reproche, loin de là, ça montrait encore l’importance de leur lien puis ô combien ils se complétaient. Hors, ça prouvait également lequel avait plus de force d’esprit que l’autre, voilà. Ca valait pour tout.

Surpris néanmoins de se faire tirer de la sorte, le professeur n’avait pas détourné son regard, le fixant quelques instants avec incrédulité avant d’arborer une esquisse malicieuse, terriblement joueuse.

- Moi je suis sûr, tu vas me le demander combien de fois ? C’est à toi qu’il faudrait poser la question.

D’un geste vif, il avait enlevé l’emprise que ses doigts avaient sur son col, ne s’offusquant pas des caresses que son vis-à-vis adoptait sur son torse. Le pire était certainement que ce n’était pas si désagréable que ça. A son tour Roy s’était rapproché et faufilant son index dans sa chaîne, il l’avait tiré un peu plus vers lui afin que son visage ne se trouve plus qu’à quelques centimètres du sien.

- Je crois que tu me sous-estimes un peu beaucoup, Ryû.

Le relâchant doucement afin qu’il retombe sur le divan, le jeune homme l’avait ensuite obligé à arrêter ses mouvements qu’il effectuait sur son corps pour s’avancer un peu plus de lui.

- Tu es toujours sûr ?
Demanda-t-il dans un chuchotement, Parce que si tu ne dis rien, je vais t’embrasser là.

Et ça, ce n’était pas bizarre peut-être ?! Juste par provocation ? Non mais c’était l’hôpital qui se foutait de la charité. Encore plus lorsque le garçon avait approché son visage et que n’hésitant pas une seconde de plus, il avait déposé ses lèvres contre les siennes. Le secret dans tout cela était justement de ne pas trop réfléchir. S’il réfléchissait, il risquait de perdre et il se le refusait catégoriquement.


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Ce message a été posté Ven 11 Déc - 22:50





C’est juste un jeu, un putain de jeu qui n’a visiblement pas de règles et encore moins de sens. Un peu comme le jeu des chatons qui se battent l’un avec l’autre pour essayer de déterminer qui aura le dessus sur l’autre, sauf que nous ne sommes pas des chatons et que le jeu est bien moins innocent que celui auquel se livrent les animaux. Il est hors de question que je laisse le dernier mot à Roy qui, pourtant, semble décidé à l’obtenir. Je me dis que, dans le pire des cas, j’ai déjà vécu ça en étant bourré, même si je ne suis pas allé bien loin ou que je n’en ai aucun souvenir. Me dire ça m’aide à oublier que je viens d’embrasser mon meilleur ami, un homme, et je me prends encore plus au jeu. Il ne gagnera pas, tout simplement parce que je suis le plus joueur des deux, le moins prude en temps normal. J’en suis sûr. Enfin, presque. Au final, je trouve cette lutte pour le pouvoir particulièrement amusante, même si je ne suis pas certain de la gagner, au final.

Je ne peux pas m’empêcher de sourire lorsqu’il me retourne la question, un argument particulièrement faible à mes yeux, mais qui ne fait que m’amuser.

« Oh, mais moi je suis sûr. » Du bluff, oui, mais hors de question de montrer le contraire. « J’ai déjà connu ça, je te rappelle. »

Évidemment, on ramène sa science pour faire croire qu’on n’est pas impressionné par la situation. Quelque part ça me dérange un peu qu’il soit en train de m’empêcher de garder le contrôle. Je ne suis pas faible, je ne suis pas nul, je ne suis pas incapable de gérer tout ça. Enfin, si, je crois que je le suis vraiment, en fait. Mon regard se pose sur le sien à nouveau quand il reprend la parole et un sourire amusé vient poindre à mes lèvres. Je le sous-estime, hein ? Je ne pense pas. Il est trop prude pour ce genre de choses, je le connais depuis des années désormais, des années je vous dis. Même si il a l’air particulièrement motivé, vu la manière dont il m’embrasse sans que j’aie le temps de dire quoi que ce soit.

Par réflexe, je me crispe légèrement, mais j’essaie de penser à autre chose. C’est juste un baiser, Ryû, juste un baiser. Je crois que tout ça me travaille un peu trop, en fait. Je dois faire abstraction et me reconcentrer, sinon ce con va gagner. Sans attendre, j’appuie un peu plus le baiser, l’approfondis en laissant mes mains reprendre leurs caresses alors que j’essaie de ne pas m’éloigner. Relaxe, allez. Je détache mes lèvres des siennes avant de glisser les mains vers le bas de son t-shirt pour le lui enlever. Il va vite comprendre que ce plan est foireux, il va vite abandonner, puis on rigolera comme des cons. Parce qu’on est des cons, bien sûr. Franchement, je crois que j’aurais pas pu avoir un plan plus bizarre. Son haut rejoint le sol quelques instants plus tard, alors que je reviens l’embrasser tout en me demandant sérieusement ce que je fais. Je suis en train de me donner chaud.


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