TENUE ✧ Bien sur que c’est une date ! Je veux garder ça inscrit sur moi, même si je ne l’oublierai pas c’est symbolique, autant que notre rencontre ou la première fois que je me suis déclaré, ce sont des détails, mais que je ne peux pas oublier. J’aurais pu marquer une phrase disant que je l’aime et tout ce qui suit, mais je préfère de loin le lui dire de vive voix, alors que les dates on en parle pas tous les jours. Puis dans dix ans, vingt ans ou plus encore, se souvenir du jour où il a officialisé notre relation c’est magique, c’est comme ces gens qui fêtent leurs années de mariage tous les ans, nous ne sommes pas mariés, mais en couple et c’est important. « Presque, mais non. » Je ris, il va y arriver à force ! Je suis sûr qu’il l’a le pire.

Parlant de Noël dans nos pays respectifs, j’ai bien envie de me rendre chez lui en Australie et pouvoir nager sans arrêt, profiter des vagues et du soleil, on devrait y aller cette année. Je lui raconte comment c’est à Londres en étant très enthousiaste, je suis du genre à me lâcher un peu trop quand je suis lancer, il doit l’avoir compris. « Oui, mais c’est amusant~ » Je lui fais un clin d’œil, proposant qu’on passe Noël chez moi l’année prochaine, enfin dans mon pays. « Idiot, on peut y aller n’importe quand ! Mais je parle de Noël, le reste de l’année c’est différent, mais je veux t’y emmener quand même. » Je hoche la tête, puis je ris à ses paroles. « Haha, tu veux vivre à Londres et moi j’irais vivre à Sydney c’est ça ? » Tristesse. « On peut faire la moitié de l’année dans un pays et l’autre, dans le second ! » Vive les projets, mais ça reste drôle à imaginer. Puis mon copain parle de lait de poule et je sautille presque sur place, faut qu’on prenne deux verres ! « Si ce n'est pas parfait ça, monsieur deux pour nous please ! » Dis-je sans être très discret en levant mon index et mon majeur pour appuyer le nombre. « On le boit en marchant où tu veux qu’on s’installe un peu au chaud ? » C’est comme il préfère.

TENUE ✧  Ce n'est pas ma date de naissance, ni celle de notre rencontre. ça pourrait être n'importe quelle date pour une première fois ensemble mais je sais d'avance laquelle il s'agit. C'est bien plus qu'évident, mais j'aime bien tourner volontairement autour du pot. London me connait très bien, il sait que je sais mais que je joue. « Je dirais... Le jour de ma sortie d'hôpital ? » C'est ce jour-là où nous étions dans ma chambre à jouer à ce jeu pendant l'attente de notre commande de poulet frit. En gros, l'officialisation de notre relation. J'aime bien me compliquer la vie avec des détails inutiles, ça fait genre que je réfléchis beaucoup plus.

Avec London, c'est le choc des origines. Il est Londonien et je suis Australien, deux zones différentes même si la langue est similaire. Nous parlons tout deux l'anglais, mais j'ai vécu dans un pays pratiquement saisonnier et lui, dans un pays normal. C'est marrant de partager nos savoirs, notre vécu, nos coutumes ou nos traditions. Sans compter celles du Japon, qui en rajoute à cette magie. London veut aller à Sydney et moi, je veux aller à Londres. Ce n'est pas l'argent qui manque pour voyager, juste l'opportunité et le temps. « Oh, ça me rassure alors. On peut toujours y aller deux fois dans l'année, ou plus! » Comme je l'ai dit, l'argent n'est pas un soucis. Chacun échange son pays, c'est amusant! Mais faudrait vivre ensemble au même endroit, genre six mois à Sydney et six mois à Londres. « Je pensais exactement à ça! Je pourrais découvrir ton pays six mois de l'année et retourner aux sources le reste du temps. » à deux, on est trop fort. Finalement, on l'a trouvé notre lait de poule. C'est trop connu pour qu'ils ne le fassent pas, surtout s'ils copient les coutumes étrangères. London commande deux verres de lait et je souris bêtement. « En marchant, ce serait mieux. » On est un peu là pour ça, puis on peut continuer à regarder les stands alentours. Le monsieur nous sert les deux verres et je récupère le miens, donnant le second à mon copain. « Ken paille! » Ou un truc du genre.

TENUE ✧ BINGO ! Je souris fièrement en levant les pouces, forcément que c’est ce jour-là ! Même s’il ne dit pas la chose pour le côté « principal » de cette date c’est vrai que c’est aussi le jour de sa sortie. On fête deux bonnes choses le même jour ! Ça plus le fait qu’on ait officiellement décidé de se mettre en couple ou plutôt que Loukas l’a décidé car de mon côté je n’attendais que ça... « Si tu le savais dis le en premier, tu es tellement chiant des fois, je te jure ! » Je lui tire la langue, entre ça et mon prénom qu’il a dit en dernier aussi, il ne peut pas faire les choses simplement . Non, mon copain est étrange aussi. Enfin je ris, main dans la main on s’évade dans nos pays d’origine, faisant déjà des projets, c’est juste énorme. « Quand tu veux~ » On a les vacances aussi. « Faudra juste que ça ne tombe pas pendant mes compétitions. » Il ne faut pas oublier que je suis un champion aussi, même si j’ai mon petit ami maintenant et qu’il prend énormément de place dans ma vie, il reste toujours l’espace pour la natation et je ne ferme pas les portés à mon rêve, je veux Loukas et être champion du monde, il le sait aussi bien que moi, même si c’est une route difficile, mais le dauphin que je suis n’a aucune limite.

« Adjugé ! » Je lui tends ma main en top là pour qu’il claque dessus. Maintenant on trouve du lait de poule, c’est juste parfait, je voulais en boire en plus donc je n’hésite pas à gueuler au marchant à nous en préparer deux verres, il s’exécute et pendant ce temps je demande à mon copain ce qu’il préfère, s'il veut se poser ou qu’on continue de regarder les stands en même temps qu’on déguste.

« Ok ~ ça me va, j’ai hâte de récupérer nos bracelets en plus. » Je suis un gosse impatient. Je ris à son mot un peu déformé, tendant mon verre je préfère rester à ce qui nous correspond le mieux : « Cheers ? » Un petit clin d’œil, je m’approche de lui donnant presque la sensation que je vais l’embrasser, mais je souffle simplement. « C’est Kanpaï ~ » Je le taquine, pinçant sa joue, avant de me reculer. « Ken paille.. » Qu'il est mignon le Loukas haha, comment je me moque.

TENUE ✧  Un rire débile m'échappe, c'est vrai que je suis chiant quand il s'agit de parler franchement d'un truc. « J'aime bien voir ta tête. » Expliquais-je finalement, fier de mon petit effet. Il est souvent désespéré quand je fais l'idiot, c'est marrant. Je prendrais aucun plaisir à être chiant s'il ne tirait pas une tête différente à chaque fois. Nous parlons ainsi de voyage, de nos pays respectifs et j'ai soudainement envie de partir à l'autre bout du monde avec lui. Quand je veux, je note. Les compétitions ? « Tu reviendras ici pour les faire. » Aussi simple que ça, tu meurs. J'ai tendance à voir la vie du bon côté, c'est presque déconcertant pour ceux qui ne peuvent me suivre. Dire que j'ai laissé les compétitions de snowboard et de surf en Australie, loin d'ici. Si moi j'ai laissé de côté tout ça pour venir au Japon, je n'empêcherai jamais London de continuer son rêve. J'ai confiance en lui, il va tout rafler.

Ma main claque contre la sienne et je souris de toute mes dents, amusé. Les bonnes choses s'enchaînent aujourd'hui, nos courses, nos promesses et même les boissons. Le vendeur s'occupe de notre demande et je réponds entre temps à mon copain. Le mieux, ce serait de marcher pour voir le reste des stands et ne pas oublier nos bracelets aussi. Après on pourra toujours aller savoir dans un coin et profiter du temps, de la journée, etc. ça n'empêche en rien de prendre notre temps, ni de le perdre inutilement.

Buvons à notre santé, levons notre verre à notre couple, bref! J'écorche un peu le mot mais London rattrape le coup avec le siens et j'approuve en riant. « Cheers. » C'est le mieux, pourquoi se tracasser ? Je croyais vraiment qu'il allait m'embrasser, genre à fond dans l'ambiance mais il me reprend sur mon mot. « C'est pareil. » J'hausse des épaules, comme si c'était important. Il me pince la joue et je fais la moue en ressortant ma lèvre inférieure. « Je n'ai jamais compris le sens de ce mot, de toute façon. » ça peut m'excuser, non ? Il a prononcé canne paille, c'est ça ? Ce n'était donc pas Ken. Cette histoire m'a donné soif, portant le verre à mes lèvres pour souffler doucement dessus et boire une gorgée. « Hhmmm ~ » Soufflais-je, ravi de boire un truc chaud et doux.

TENUE ✧ J’ai envie de le frapper là ! Mais je me contente de boudiner et de rire comme un abruti, comme si je ne pouvais pas râler plus de deux minutes et encore je suis gentil ! Normalement je suis un putain de merdeux, mais Loukas envoie valser mes mauvais côtés, en même temps il est surement aussi chiant que moi quand il s’y met. « Tu la voit pas assez ? » Je fais genre de ne pas comprendre voilà, il a tout gagné. Pour ce qui est de nos villes, nos voyages, vacances et compagnie ça m’emballe direct, faut dire que c’est tentant, mais je n’en oublie pas mes compétitions pour autant. « Yep ! » Puis je peux aussi les faire à Londres plus tard, je suis champion national junior anglais à la base, pas Japonais. On finit par trouver du lait de poule et en prendre deux verres, marchant pour continuer notre visite de stands et surtout attendre que les minutes passent pour prendre nos bijoux terminés. Il me fait rire en portant un toast et essayant de le prononcer en japonais, je me moque de lui, mais je reviens à l’anglais, c’est plus sûr. Il m’accompagne et je lui fais un sourire sincère, tandis que dans cette ambiance je me rapproche dangereusement de lui comme pour l’embrasser, mais non. Je choisis de le taquiner, lui disant le mot exact, non ce n’est pas pareil ! Je ris encore en buvant une gorgée, omg ça fait un bien fou par où ça passe et qu’est-ce que c’est bon !

« Tu sais que dans certains pays ils disent « Tchin Tchin », mais qu’en japonais ça veut dire pénis ? T’imagine si les Japonais se retrouvent en Europe ou que tu trinques en disant « pénis ! » » Je ris, il y a des traductions vraiment bizarre dans le monde. Mais moi ça m’éclate. « C’est bon hein ? » Je bois une autre gorgée, tout content, mes yeux vagues toujours sur les stands, menaçant parfois ne me faire m’arrêter, mais je résiste un peu. « Faudrait peut-être qu’on pense à acheter les cadeaux non ? » Je balance ça en attrapant une écharpe et la passant au cou de mon copain le tirant contre moi. « Ce n'est pas le genre de chose qu’on voit dans les films ça ? » Je ris bêtement, je suis motivé à m’amuser, c’est Noël mince !

TENUE ✧  L'un comme l'autre, nous sommes chiants et gamins. ça annule l'effet du premier avec celui du second, et la balance est bien droite. Je ris à sa question, fronçant le nez comme si je réfléchissais vraiment. « Non, pas assez. Je devrais avoir une photo de toi tout le temps sur moi. » Ironisais-je, en reprenant ma mine d'idiot. On fait beaucoup de plan mais j'espère qu'on pourra les tenir d'ici l'année prochaine. On a le temps, mais ça donne toujours envie et j'ai déjà hâte d'y être. Sans oublier ses compétitions, bien évidement. Après nos beaux discours, on trouve du lait de poule et s'achète un verre chacun, trinquant à tout et n'importe quoi. Ma prononciation reste à désirer, surtout quand il se moque de moi. C'est amusant, parce que j'ai toujours cru que cela se disait ainsi, mais London m'affirme le contraire. L'anglais, c'est beaucoup mieux. Proche l'un de l'autre, je roule des yeux et oublie mon bisou. J'embrasse plutôt mon verre pour boire le liquide tiède et savourer ce goût sucré.

Pénis ? Son commentaire me fait rire et j'imagine la tête des Japonais si jamais ils entendaient ça. D'ailleurs, je crains de voir quelques regards dans notre direction, l'air étonné. « Je peux toujours le crier en trinquant avec toi, pour voir ? » Mauvaise idée mais ça me fait grandement sourire. Un mouvement de tête et j'approuve, c'est super bon. ça me rappel mon chez moi, à la montagne. C'était l'hiver toute l'année là-bas, comparé au bord de mer où c'était l'inverse. « Pas faux, qu'est-ce que je pourrais acheter à mon père ? » On a déjà pensé aux notre, mais pas aux autres. L'écharpe autour du cou, j'éloigne mon verre pour ne pas le renverser tandis qu'il me tire vers lui. « Quoi ? La fille séduisant le beau gosse avec une écharpe ? Tu as raison, ça n'se voit que dans les films. » Je ricane pour me moquer légèrement, profiter de son geste pour lui voler un rapide baiser. « Fais attention avec ton verre, tu vas le faire tomber. » Ce serait dommage, c'est si bon.

TENUE ✧ Je le regarde avant de sourire bêtement. « C’est ta faute si tu n’en as pas ! Moi j’en ai~ » Je lui tire la langue fièrement, je ne retiens pas de le prendre en photo avec son autorisation ou non, je suis comme ça de toute façon. « Mais bon pour l’instant, tu as la version grandeur nature, c’est mieux non ? » Je resserre l’étreinte de nos doigts pour appuyer mes paroles, nous avons trouvé notre lait de poule et maintenant on peut le déguster tranquillement, c’est parfait, bien sûr fallait qu’on sorte des conneries sinon ce n'est pas normal, entre la mauvaise prononciation de Loukas et mes remarques sur les traductions étrangères, c’est amusant mine de rien. « Après on va se faire arrêter pour propos sexuel en public tu sais ! » Je ris, imaginons un peu la chose comme ça, c’est tellement ridicule quand même. Qu’est-ce que c’est bon, je pourrais m’en prendre une bouteille et la boire entier dans ma chambre, mais ça enlèverait la « magie » de cet instant, c’est qu’à cette période de l’année qu’on peut réellement en trouver, les coutumes surpassent tout.

« Hum, je ne connais pas ton père, enfin je l’ai croisé qu’une fois a l’hôpital et je suis sûr qu’il ne sait toujours pas qui je suis ! Mais tu dois savoir mieux que moi ce qu’il aime non ? » Je l’attrape avec une écharpe, la passant autour du cou de mon copain, sans oublier la remarque qui va avec forcément. « C’est sûr que je n’ai rien de séduisant et toi de beau gosse hein ? » Je lui tire la langue, mais ce dernier ramène ses lèvres contre les miennes, caché par l’écharpe on échange un rapide baiser et je souris doucement en lui soufflant. « Que dans les films en effet~ » Je le taquine un peu, avant de la reposer à sa place. « Ne t’inquiète pas, au pire je vole le tien. » Héhé, dis-je en reprenant une nouvelle gorgée.

TENUE ✧  Attendez, il croit que je n'ai pas de photo dans mon portable ? J'agite négativement mon doigt devant lui avec un « tututu ». J'ai déjà pensé à le photographier, après autant de mois quand même. Bon, c'est vrai que je dois en avoir beaucoup moins que lui mais j'en possède une ou deux! « Hm oui, c'est mieux pour toucher. » Je lui fais un jeu de sourcil pour appuyer mon sous-entendu, sa main dans la mienne. Je peux le toucher, le tirer contre moi, lui parler librement, bref c'est beaucoup mieux. Notre lait de poule dans la main, on peut continuer à parler sans arrêter de dire des bêtises. ça me fait rire, malgré ma mauvaise prononçiation. Ce n'est pas bien grave, je pense qu'ils comprendront où je voudrais en venir. « Tu as peur de finir au poste ? » C'est avec un regard moqueur que je l'observe, comme si je n'avais pas peur de prendre le risque. Au pire, c'est marrant. J'irai bien en prison s'il m'accompagne, haha ~ En tout cas, la boisson est excellente. Les Japonais ne sont pas si mauvais, finalement.

Effectivement, mon père ignore qui peut être London, mais il ne tardera pas à le découvrir. Je devrais, mais il est un peu comme moi. Fan de surf, de la mer. Je comprends pas son choix de venir vivre dans une telle ville, loin de l'océan. « Je pourrais lui dire de passer pour te le présenter ? Mais il est comme moi, dommage qu'il ne puisse pas troquer son costard chic pour un short, une chemise à fleur et des tongs. » Mon père est vraiment cool, la dernière fois il m'a confié qu'il détestait ses nouvelles tenues. London joue les entrepreneurs et j'entre rapidement dans son petit jeu. « Haha, vrai! Je suis bien plus beau que ça. » Si je n'existais pas, faudrait m'inventer. Je ne perds pas deux secondes pour l'embrasser derrière l'écharpe, souriant à sa remarque. Nous sommes dans notre film perso, voilà tout. Il repose l'écharpe et je fais comme si de rien n'était. « Non, c'est à moi! » Pire que Gollum, c'est mon précieux! Je ramène le verre vers moi pour le protéger de mon copain, puis m'empresse d'en boire une gorgée. C'est juste pour plaisanter, j'en garde une bonne moitié pour prendre mon temps. « Pourquoi pas une boule à neige ? ça devrait lui faire plaisir d'avoir Tokyo en boule. » Un bibelot, comme s'il en avait pas assez.

TENUE ✧ Faudrait quand même qu’on pense à se prendre en photo ensemble aussi, j’en ai quelques-unes, mais j’aimerai en avoir d’avantages, j’aime ça, les souvenirs, admirer nos clichés et avoir plein de photos qu’on pourra admirer dans le futur. Apparemment il en a prises de moi aussi, ce qui m’amuse, on a surement des têtes si elles sont prises par surprise, je sais que j’en ai de Loukas où je me marre quand je les regarde, mais c’est ça qui est amusant aussi justement. Je ris à ses paroles. « On dirait un vieil obsédé pervers quand tu dis ça comme ça. » Je ris toujours, mais c’est vrai non ? Surtout si tu rajoutes ses sourcils qui se soulèvent, il me tue celui-là. « Pas du tout, mais si on pouvait éviter de niquer nos projets ça m’arrangerait. » Je n’ai pas envie de passer la soirée au poste, je préfère préparer notre Noël tranquillement et en profiter, pas lui ?

Quant à son père on s’est croisé à l’hôpital donc je sais à quoi il ressemble, mais lui doit me voir comme un ami de son fils et non son « petit ami », d’ailleurs je me demande ce qu’il dirait s’il le savait ? Est-il ouvert à ce genre de chose ou... ? On prend prends pas forcément conscience qu’être gay n’est pas encore bien vu dans ce pays et donc qu’on s’affiche malgré tout sans tenir compte des regards qui nous jugent et nous insulte surement, mais... on s’en fiche, cependant, quand ça touche les parents c’est plus délicat et je n'ai pas envie que son père nous rejette pour ce qu’on est. « Il ne va pas voir mal notre relation ? » Je demande simplement, bien que je sois soulagé d’entendre qu’il est comme Loukas, je préfère me préparer mentalement aux « présentations ».

Finalement je le tire vers moi, nous cachant autour d’une écharpe, me rappeler de ses scènes que je vois souvent dans les films, remarques sur remarque, il en rajoute aussi et je soupire amusé de l’entendre se vanter. « Donc je suis plus séduisant qu’une fille séduisante ? » Je ris, on part loin là ! Mais ce n'est pas grave, on a l’habitude. En plus j’ai droit à un baiser, de quoi me rebooster encore plus, je le menace même de boire son verre et lui il se la joue Gollum avec son précieux verre. « Pour ton père ? » Je suppose que oui. « C’est simple, mais joli, tu penses qu’il aime ça ? »

TENUE ✧  Nous avons le temps de prendre des photos, même si on pourrait le faire plus souvent. Je ne vais pas le harceler toute les deux secondes pour faire un cliché. « Qu'est-ce que tu en sais, c'était peut-être pervers ? » Je rigole en même temps que lui, ne donnant pas l'impression d'être sérieux. évidement, je ne suis pas ce genre de personne-là, encore moins celui qui fait des choses sur une photo. « Parce que tu as d'autres projets importants en dehors du marché ? » Non parce que ça, on peut toujours le refaire demain ou la semaine prochaine, ce n'est pas pour autant que j'ai envie de terminer au poste de police. Surtout que London ne doit pas faire d'écart en tant que champion olympique, autant rester sage.

Mon père n'a jamais été confronté à cela, surtout pas venant de son fils. Jusqu'à présent, j'était purement hétéro et à une époque, il s'amusait à me montrer des filles sur la plage en me donnant des coups de coude. Je ne pense pas qu'être homosexuel lui fasse grand chose, tant que je suis heureux avec la personne.  Je devrais peut-être avoir une discussion de père et fils, pour le mettre au courant et gérer la situation si jamais elle l'éclate. Pourtant, j'ai confiance en cet homme et je sais qu'il acceptera sans peine. « Ce n'est pas son genre, mais je lui toucherai deux mots en le voyant. » De toute façon, il sait que j'ai une force de caractère trop importante pour me cacher aux yeux de mon géniteur. Soit il l'acceptera, soit c'est mort. Il est déjà parti après le divorce, je peux tout autant en faire pareil.

à l'abri des regards, je pourrais presque me prendre pour un acteur s'il y avait des caméras autours de nous. Quand on cherche à me rabaisser, je me surélève toujours, mais c'est marrant. « Tu as tout compris. » Il accepte le fait d'être une fille ? ça ne me dérange pas, je l'aime quand même, puis je peux l'embrasser ainsi caché dans la laine. J'en reviens à une idée de cadeau après avoir protégé mon verre. « Oui, mais j'en sais rien. Peut-être qu'une cravate serait mieux ? Une cravate avec des cocotiers! » Je l'imagine trop, ça le rendrait tellement pas sérieux. Bon, j'en reviens à ne pas savoir. Ouais la boule à neige serait surtout une boule à poussière avec le temps. Je vais réfléchir encore, tout en buvant ma boisson. « On pourrait aller voir pour nos bracelets ? »

TENUE ✧ Oui on a le temps pour les photos, mais c’est sûr que comme je suis un boulimique des réseaux sociaux j’aimerais avoir plein de choses à poster ou à partager, je me suis calmé ces derniers mois, mais je sens l’envie me revenir doucement haha, donc je vais surement mitrailler mon petit copain et me monter quelque dossier en secret. « Venant de toi ? Aucun risque, tu es juste bizarre. » Je ris, me moquant ouvertement de lui sans aucune hésitation. Pour lui ce n'était pas un bon projet déjà ? Promener, acheter des cadeaux, profiter de l’ambiance de Noël et rester ensemble loin des barreaux du commissariat où on serait emmené si on joué à ce petit jeu là. « Oui, bien sûr. » À savoir lesquels haha. Je me fiche de ce que mes parents pourront dire, de toute façon ils ne sont pas là et je ne suis pas proche d’eux, donc même s’ils apprenaient que j’étais gay, en couple avec un autre garçon je m’en ficherait, c’est vrai qu’en tant que champion, être « différent » et courir après la médaille olympique pourrait en déranger certain, mais je m’en fiche, ce qui compte n’est pas qui j’embrasse ou qui j’aime, mais le niveau que j’ai pour rapporter la médaille d’or non ? Puis je suis encore un gosse, je profite de ce que je veux vraiment avant de m’occuper de ce que les autres attendent de moi, les seules fois où je suis sérieux et mature c’est quand je suis capitaine du club et en compétition, là je prends les choses différemment, mais sinon je suis juste « moi ».

Ce que pense son père par contre m’intrigue, j’aimerai pas que Loukas se heurte à un mur ou que son père puisse le renier, le détester parce qu’il a des sentiments pour une personne du même sexe, ce n’est pas parce que je suis en mauvais terme avec ma famille que je veux que ce soit identique avec la sienne, loin de là. « Ok. » Je souris, il trouvera surement les bons mots pour le mettre au courant et s’il a besoin je serai là, je n’ai pas envie qu’il affronte ce genre de chose tout seul, même si ça paraît « rien » pour nous, le monde lui a des yeux différents portés sur l’homosexualité, c’est juste qu’on en a pas vraiment conscience parce qu’à nos yeux seul nos sentiments comptent.

Je ris ensuite devant ses propos, il n’en loupe pas une, je n’accepte pas d’être une « fille » je reprenais juste la description que j’avais faite, je suis plus séduisant qu’une fille, voilà tout ! « Tu veux rendre ton père ridicule ! » Je ris un bon coup en imaginant la chose. « Tu me diras ça fera contraste entre son métier et sa mentalité, s’il est comme toi ça lui conviendrait~ » Je souris toujours amusé par ses idées. « on va trouver, on n'a pas encore fait le tour. » Je reprends sa main que j’avais lâcher pour entourer l’écharpe, terminant mon verre je le jette dans une poubelle avant de hocher la tête activement avec les yeux brillants. « Yep ! Je veux voir ce que ça donne~ »

TENUE ✧  Ce qui est bien avec London, c'est qu'il ne doute pas de moi. Il sait déjà que je ne suis pas ce genre de garçon pervers qui ne pense qu'au sexe, loin de là. Je serais plutôt le romantique qui prépare un chemin de pétale et un bain avec des bougies, loin de l'image pornographique. Qu'est-ce qu'il entends par bizarre ? Je dois prendre ça comme un compliment ou pas ? Aucune idée, alors j'hausse simplement des épaules. London a dans l'idéal de profiter de cette journée pour marcher, faire des achats, manger, parler, s'amuser, mais pas passer des heures en prison. C'est vrai que ce ne serait pas marrant, puis on s'ennuierait vite. « Tu as raison. » Je l'admet finalement, bien que j'ignore les nombreuses choses qu'il voudrait faire en dehors du marché ou de notre promenade. Nous ne sommes pas là pour créer la zizanie, encore moins pour foutre le bordel et ce n'est pas notre genre. On a beau être enfantin sur les bords, nous ne sommes pas polisson pour autant.

Mon père n'est pas un problème, il est même très facilement gérable. Je n'ai pas peur de m'heurter à lui, mais je suis sûr qu'il s'en fiche de mon orientation et qu'il l'acceptera sans problème. Au pire, je saurais le persuader et gagner davantage sa confiance. Ce n'est pas comme si je parlais relation ou sexe avec mon père, nous n'avons même pas le temps ou le créneau horaire pour le faire. Je sais que je peux compter sur London si jamais la situation dérape, même si je ne doute pas de mon père ou de sa sagesse. Il va l'accepter, quoi qu'on en pense, il le fera. Mon père n'est pas tout le monde, il est ouvert d'esprit et accepte bien des choses dans son hôtel. C'est facile de plaisanter avec London, même quand il rentre dans mon jeu, j'arrive à maîtriser la situation à mon avantage. « Mais non il aura trop la classe! » Je me moque d'un absent, ce n'est pas bien. Il a raison, ça cassera cette image d'homme sérieux et celle du propriétaire effrayant. « Plus personne ne va le prendre au sérieux avec ça, haha. » Oui, mon père est comme moi. Il a raison, j'ai le temps de trouver un truc pour lui, tant que c'est l'intention qui compte. Nos verres terminés, on jette le tout à la poubelle et je propose de vérifier nos bracelets. « Moi aussi ~ » Je tire davantage sur son bras pour nous diriger vers le stand, en dix minutes on a eu le temps de boire un verre. Apparemment, l'homme a terminé son boulot, il est entrain de ranger soigneusement les bijoux dans deux sachets individuels. « On partage ? » Je parle du prix, bien évidement. Chacun met une moitié et ainsi, on ne se chipotte pas pour payer en solo.

TENUE ✧ Je ne pourrais pas douter de Loukas, il m’a déjà montré qu’il était quelqu’un de fiable et je veux lui faire confiance, je ne veux pas qu’il sente que je pourrais ne pas croire en lui pour x ou y raison, je suis amoureux, vraiment et même si cette période d’essai fut dure par moments c’est ce qui me permet de dire que Loukas prend les choses au sérieux, il a attendu de ressentir quelque chose pour moi, il ne pas promit que ça arriverait, mais il m’a pourtant permis de l’aimer. Il a voulu essayer pour moi, pour nous, il n’a pas jeté l’idée et ne s’est pas braqué, je peux faire confiance à cet idiot, je l’ai dit à Raylai, mais je suis bien avec, je suis heureux et confiant, ça ne m’était pas arrivé depuis longtemps, en fait je ne me souviens pas quand j’ai pu ressentir ce genre de sentiment ni si je les ai déjà ressenti, surement qu’il est celui qui me les fait découvrir, doucement et surement.

Je préfère oublier l’idée de finir au poste de police alors qu’on a l’occasion de passer du temps ensemble et de faire des tas de choses plus amusantes que d’être derrière des barreaux. Je pense aux sentiments de son père quand il saura pour nous, mais là aussi, même si je suis un peu inquiet par cette situation, j’ai confiance en Loukas et si son père est comme lui, alors j’ai confiance en son géniteur, il ne nous jugera pas et ça me soulagera je pense encore plus de savoir que la famille de mon copain ne se braquera pas, après tout c’est con à dire, mais c’est moi qui suis « attiré » Loukas de ce côté, aimer un gars tout ça... Mais je ne regrette pas, au contraire, même s'il se passe quelque chose qu’on ne maitrisera pas, je ne regretterai jamais, parce que j’ai cette sensation que même si on se retrouve lui et moi contre le monde je serais quand même heureux.

On aura le temps de voir le cadeau de son père en visitant les stands, mais je ne peux que rire en imaginant sa dégaine avec la cravate décrite par mon pumba, il est con celui-là. Mais ça me rassure, il connaît son père et la manière dont il m’en parle je vois Loukas, c’est surement un bon signe. Mais là je veux voir nos bracelets ! On retourne donc main dans la main vers le stand où le monsieur nous annonce que c’est terminé ! Les yeux brillant, je tente de voir, mais il les met dans des sachets, donc je patiente, sortant de quoi payer, regardant mon copain, il a pensé la même chose que moi plus tôt, ah, le feeling. « Disons que je paye le tien et tu payes le mien ? Je trouve que ça sonne mieux comme ça non ? » Un sourire étire mes lèvres alors que je donne l’argent, prenant les sachets, je regarde à l’intérieur trop impatient et curieux, saluant les propriétaires du stand en les remerciant, je sors le premier et c’est celui de Loukas. « Ah, c’est le tien ! » Je le regarde et mets le second sachet entre mes jambes pour défaire le crocher et lui faire signe de tendre son bras. « Donne ton poignet ~ » lui attachant le bracelet autour, je souris amoureusement en le fixant, levant les yeux sur mon copain. « Voilà ~ » Hehe.

TENUE ✧  London peut entièrement avoir confiance en moi, je n'ai jamais trahi personne dans ma vie. Les gens m'appréciaient souvent pour ma franchir et cette petite lueur dans le regard, mais aussi parce que je suis un garçon respectable et altruiste. London n'a pas à s'en faire, je ne pourrais jamais le blesser, ni lui mentir. En toute modestie, je pense qu'il a trouvé la bonne personne et qu'à mon tour, je l'ai aussi trouvé. Il est ma perle rare, le premier homme pour qui je ressens autant de chose et le dernier. Je ne me considère pas bisexuel ou homosexuel, mais seulement amoureux de lui. Londonsexuel, voilà ce serait le mot pour décrire tout ça. Je ferais mieux de le garder pour moi, sinon il va se moquer de mon imagination débordante et de ma connerie profonde.

Autant il peut me faire confiance à moi, autant il peut faire confiance à mon père. J'ai beaucoup hérité de lui, c'était mon modèle d'enfant, je ne pense pas qu'il soit contre l'idée que son fils aime un homme, puis il vient de Sydney. L'homosexualité n'est pas un tabou de partout, surtout pas chez les occidentaux qui l'acceptent beaucoup mieux que les asiatiques. Mon père est cool, il le prendra bien et tant que je suis heureux avec mon copain. Sans oublier qu'il a lui-même connu l'amour avec une femme qui l'a lâché, alors je ne pense pas qu'il me force à avoir une véritable vie de famille avec des enfants, etc. Je pourrais passer ma journée à rassurer London, il n'a rien à craindre. De toute façon, ce ne sont pas les autres qui vont faire ma vie, ni aimer London à ma place. Tant que je sais cela, notre couple ne risque rien.

Le cadeau pour mon père attendra, j'ai autre chose en tête que cela pour le moment, comme récupérer nos bracelets au stand précédent. London est du même avis que moi et nous faisons marche arrière après avoir terminé nos boissons. Le vendeur a terminé et je vois l'impatience chez mon copain, quel gamin. Les sachets préparés, je propose de couper la poire en deux pour faire plaisir à tout le monde et je suis ravi qu'il accepte. « C'est exactement ce que je pensais. » Je souris et récupère mon porte feuille dans la poche arrière de mon jean, ouais sans pression. Je paye donc celui de London et laisse mon copain prendre les sachets en remerciant les commerçants. Il est trop impatient, ça se ressent même dans ses gestes. Il pourrait me donner le sachet plutôt que le garder pour lui, mais je tends mon poignet quand il me le demande, tout sourire. « J'ai l'impression qu'on me passe la bague au doigt. » Plaisantais-je en attendant qu'il l'attache à mon poignet. C'est super joli, ça se mari vraiment bien avec la couleur de ma peau. Cela fait, je tourne ma main vers le haut pour lui faire signe de me filer son sac. « Je vais accrocher le tiens, donne. » Je n'arrive pas à virer mon grand sourire, tandis que je jette des coups d'oeil au bijou ornant mon bras.

TENUE ✧ Je n’ai aucun mal à penser que Loukas est « ma » perle rare, quand je repense à tout ce qu’on a vécu ces derniers mois je me dis que j’ai trouvé la bonne personne, il est arrivé quand mon cœur était le plus blessé, trainer avec lui m’a soigné, en plus de l’aide de Raylai, Loukas a été un booste dans le fait que j’ai pu tourner la page rapidement et puis son amitié, certes je ne pouvais le considérer comme mon meilleur ami car j’avais Ray' et personne ne prendra sa place, mais Loukas a eu une autre façon de s’imposer à moi et celle là non plus; elle ne peut être prise par personne d’autres. Je lui fais entièrement confiance et s'il me dit de croire en son père alors je ferai confiance aussi à ce dernier sans douter, c’est aussi simple que ça. Puis même si un jour on venait à rencontrer des obstacles, on est ensemble et on a choisi de l’être, Loukas est aussi têtu que moi, personne n’arriverai à nous dissuader de nous séparer ou je ne sais quoi d’autre, on est maitre de nos vies, autant moi que lui.

On retourne récupérer nos bracelets, je suis une puce excitée devant le stand, on est d’accord pour payer les bijoux l’un de l’autre et je souris en donnant l’argent pour celui de Loukas au vendeur et lui les sous pour le mien, nous voilà en possession de nos biens, en fait je garde le sachet pour regarder à l’intérieur les yeux brillant en attrapant celui de mon copain, lui demandant son poignet pour lui attacher moi-même. « idiot. » Je souris et rougis un peu, mais maintenant qu’il le dit c’est vrai que ça fait échange d’anneaux, c’est marrant et je rigole un peu en attachant le bracelet. « Parfait ! » Ça lui va tellement bien, en fait je me demande ce qui ne lui va pas, même si je ne lui dirai pas... Il m’énerve, c’est pour ça que je l’appelle pumba, pour briser cette perfection que je vois quand je le regarde, du coup ma solution ? Le traiter de gros, ouai, c’est bien non ?

Je suis le mouvement de sa main qui me fait comprendre de lui donner le sac et je souris en lui tendant, ainsi que mon poignet. « Là ça fait vraiment échange d’anneaux, mais avec des bracelets, on innove a notre façon. » Je ris, mais n’est-ce pas mignon ?

TENUE ✧  Il y a mille et une façon de voir que l'on tient l'un à l'autre et que notre amitié n'a jamais été platonique, bien qu'aujourd'hui il ne soit plus question d'un tel sentiment. London m'a rendu amoureux, il m'a changé alors que j'étais une personne plutôt fermée dans sa passion, sans intérêt pour les relation amoureuse. Au départ c'était de l'amitié, puis une bonne entente et les liens se sont resserrer à un point où la distance devenait trop difficile. Quand l'un souffrait, l'autre ressentait la même chose. à ce moment-là, nous ne pouvons plus dire que nous étions amis, mais bel et bien attiré par l'autre. Ces bracelets sont la preuve que nous nous aimons, que j'ai passé un cap important grâce à lui. Je ne suis plus ce gars qui pense d'abord à ses planches avant la personne de sa vie. Je peux réellement dire que j'ai évolué et que ma liste de priorité aussi. Je le laisse donc encercler mon poignet de ce bijou, sourire aux lèvres, en pensant qu'il me transmet des tonnes de sentiment et que je les reçois cinq sur cinq.

Payer à deux, l'un pour l'autre, c'est aussi une forme d'amour qui se traduit différemment. London ne tient déjà plus en place, même quand il accroche le bracelet à mon poignet. Je réclame le miens, sans perdre l'esquisse sur mes lèvres. Toute les occasions sont bonnes pour me traiter d'idiot, dis donc. Mais il avouera que j'ai raison, on se croirait à un mariage improvisé. Son compliment me va droit au coeur et j'imite le mec ému, comme si je venais de recevoir un award. Je sais bien qu'il ne disait pas cela pour moi entièrement, mais plutôt pour le bijou accroché à mon bras, tant pis. ça me fait toujours plaisir de l'entendre ou de voir le bonheur se dessiner sur son visage.

London me donne le sachet et je l'attrape en récupérant le bracelet à l'intérieur, je met le reste dans la poche de mon jean et me sert de mes deux mains pour passer un bout dans l'autre.« London, veux-tu me prendre pour époux ? » Je ris après avoir dit cette phrase, laissant le bracelet tomber contre la beau de son poignet. « Disons que j'ai déjà dit oui précédemment. » Plaisantais-je à nouveau, même si je n'ai toujours pas arrêté de blaguer comme un idiot.

TENUE ✧ Même si je le traite d’idiot ou si mes paroles des fois sont moins « romantiques » que mes actes, c’est juste tout ce qui n’est pas dit qui est évident. Les bracelets, me partagent, nos regards, notre façon de se chercher alors qu’on est si proche, de s’agripper et se tenant la main comme un besoin qui devient vite un manque qu’il faut comblé. Tout montre combien nos sentiments sont fort et sincères, je ne peux pas les nier, je ne peux pas lui cacher. On paye même le bijou de l’autre comme un échange, un cadeau qu’on gardera toujours sur nous, une preuve de notre amour dans un bracelet où notre nom et une date seront inscrits à jamais, c’est peut-être gnangnan, mais je m’en fiche si avec Loukas je veux profiter et faire toutes ses choses que durant 18 ans je n’ai pu vivre, parce que je pensais que tout cela m’était simplement impossible. Il me fait rire avec ses mots, un échange d’anneau, ça me fait rougir comme un idiot, ce de quoi je le traite encore une fois pendant que je l’attache à son poignet, ça lui va bien et je ris en le voyant jouer le mec ému par mes paroles, je pense aussi qu’il est parfait, mais je n’irai pas lui répéter, de toute façon il doit déjà s’en douter.

Je lui donne le sachet pour qu’il fasse ce que j’ai fait avec mon bracelet, lui tendant le bras, je garde ce sourire satisfait sur mes lèvres et à sa question mon cœur s’emballe bêtement. Il a beau rire, l’entendre dire ce genre de chose ne me laisse pas indifférent, que ce soit une blague ou non, je dois être trop romantique en fait, ça m’étonne moi-même. Hochant la tête, les joues surement rougies et mon sourire malgré tout amusé sur les lèvres. « Hum, j'hésite... » Je ris un peu plus et rajoute. « Bien sûr. » Je regarde le bracelet mis à mon poignet, le ramenant contre moi pour le voir de plus près. « Donc nous voilà lié par les liens sacrés du mariage ? » Je ris en jouant son jeu et tendant ma main vers lui pour le tirer contre moi et déposer mes lèvres sur les siennes, me fichant bien à cet instant qu’ont nous voit où nous juge. « Terminons d’acheter les cadeaux et rentrons~ » soufflais-je contre ses lèvres avec un sourire, entrelaçant nos doigts encore une fois pour reprendre notre visite, Noël est vraiment magique, mais pour moi notre relation l’est cent fois plus.

TENUE ✧  Les cadeaux sont superficiels. ça aide à entretenir l'amitié ou l'amour, mais nous n'avons pas vraiment besoin d'acheter quelque chose à quelqu'un pour prouver qu'on l'aime. Pourtant, ce bracelet est une excellente idée et je suis content qu'on puisse s'accrocher chacun le siens au poignet de l'autre. Une remise de diplôme, un mariage ou qu'importe la comparaison. Nous sommes juste fait l'un pour l'autre, ces lettres et ces chiffres le montre bien. Le bijou autour de mon poignet, je récupère l'autre sachet que garde London pour en sortir son bracelet et l'observer deux secondes. Ce sera un gage envers nos sentiments, comme quoi on tient l'un à l'autre et que la distance ne pourra jamais nous faire oublier. Le bijou entre mes doigts et son bras tendu vers moi, je m'occupe de le passer autour en lâchant une petite blague qui me semble bien drôle. Une demande en mariage, comme si c'était possible. Dans ce pays, ils sont trop coincés pour laisser faire une telle chose, même si ce n'est pas l'envie qui m'en manque. Puis nous sommes jeunes, je ne peux pas être sérieux sur une telle chose, malgré la réaction de mon copain.

Ose-t-il réellement hésiter sur ma demande ? Je plisse les yeux sans le lâcher du regard, attendant de voir ce qu'il compte dire. Le coin de mes lèvres s'étirent rapidement et je lâche la chaîne une fois terminé avec. Je ris, regardant aussi mon bracelet. « Un truc dans le genre. » ça m'amuse quand même, avant qu'il attrape ma main pour me tirer à lui et m'embrasser. Je ne peux m'empêcher de sourire contre ses lèvres, tout en partageant ce doux moment. Le regard des autres ne m'inquiètent pas, je sais d'avance qu'ils auront toujours un truc à dire qu'importe la situation. Autant qu'ils bavent pour quelque chose, plutôt que pour rien. « Oui chef! » Je fais un salut militaire après avoir éloigné mon visage du siens, ma main touchant légèrement son front. Un nouveau sourire vient fendiller mon visage en deux et je ne perds pas de temps pour le suivre à travers les autres stands, dans l'intention cette fois-ci de trouver des cadeaux pour tout le monde.