TENUE. ∆ Je le mets en garde devant ses moqueries avec toute mon affection haha, mais il continue et me cherche ce gosse ! Je lui lance un regard explicite : « Qui sait ce que je pourrais te faire~ » Laisser les choses en suspend c’est encore pire, mais ça m’amuse et plus le temps passe et plus j’ai envie de jouer sur ce genre de chose, au point où nous en sommes de toute manière un peu plus ou un peu moins ça ne changera rien à notre détresse et à notre relation incompréhensible dans laquelle on n’ignore clairement où poser les pieds marchant sur un terrain piquant ou plutôt un terrain compliqué. À moins que ce soit nous qui le compliquons ? Qui sait, c’est possible. D’ailleurs les sous-entendus s’enchainent avec son invitation à boire un verre « chez lui » parce que c’est tranquille, de quoi laisser marcher mon imagination. Je le suis, c’est son dortoir après tout, même si je sais maintenant que nous vivons au même endroit j’ignore quelle porte est la sienne, puis pour ce qui est de mon âge je lui fais comprendre qu’on a le même, ce n’était pas difficile de le savoir avec Skype à moins qu’un de nous ait menti sur sa date de naissance ce que beaucoup fond, mais je ne vois pas vraiment l’intérêt de faire une chose pareil au final. « Exact, je suis curieux de nature et encore plus avec ceux qui m’intéressent~ » Je souris entrant dans sa chambre pour aller poser mes affaires où il me dit, réfléchissant a sa question, je ne sais pas vraiment. « Tu vas prendre quoi ? Si tu as de la limonade je veux bien, j’ai envie d’un truc frais il fait déjà assez chaud comme ça tu trouves pas ? » Je le regarde en souriant de manière explicite avant de reprendre. « On s’installe sur ton lit ? » Enfin j’aurai peut-être dû simplement dire « dans ta chambre », mais c’est pareil... Ou pas.

tenue. ∆ « Qui sait ce que je pourrais te faire~ » Pourquoi dans ma tête, cette simple phrase sonnait perverse ? Je veux dire, j’aurais pu prendre ça d’un tout autre côté. Psychopathe, le gars qui aime buter les gens comme dans un jeu vidéo… Non, non pas du tout, moi je prenais ça du côté pervers de la chose, et dans ma tête, foutrement imaginative, il en défilait des images là. Et valait mieux pas que quelqu’un puisse voir ce qui y défilait, parce que même moi, là, j’étais sous le choc. « Hum, hum. T’es un petit démon toi. » Pas besoin d’en dire plus. Quand on voyait Hyoga, il ne fallait pas longtemps pour se rendre compte qu’il avait une âme de petit joueur… Oh ça ne me déplaisait pas, au contraire même ! Bizarrement j’aimais bien cette provocation. C’était un peu la marque de fabrique de notre amitié. Même si bizarrement quand je pensais au mot amitié, là, ça sonnait un peu bizarre. Inspirant longuement, on décidait à l’unanimité, ou pas, qu’on allait chez moi pour boire un coup, parce qu’on serait tranquille. Oui, très et trop tranquille, peut-être. J’aurais dû lui dire d’aller chez lui. Mais trop tard, on ne pouvait pas revenir en arrière. Une fois chez moi, je filais dans la chambre en posant mes affaires, lui demandant alors ce qu’il voulait boire. « Tu vas prendre quoi ? Si tu as de la limonade je veux bien, j’ai envie d’un truc frais il fait déjà assez chaud comme ça tu ne trouves pas ? » Fronçant un peu les sourcil je tiquais surtout sur la fin de sa phrase. Il me provoquait là non ? Oui, il me provoquait. Clairement. « On s’installe sur ton lit ? » Boguant, je le fixais avant de passer une main dans mes cheveux. « je vais voir ça … » Sans répondre pour l’option lit, je partis dans la cuisine pour ouvrir le frigo et prendre une canette de Sprite. C’était pareil, il n’allait pas me faire chier non ? Prenant du coca pour moi, je sortis deux verres avant de fouiller dans le placard pour prendre des paquets de gâteaux. Posant le tout sur un plateau, je revins dans la chambre avant de fermer la porte d’un coup de pied, par automatisme. Ben voyons, en plus je nous enfermais. Elle était bien bonne celle-là. Posant le tout sur le bureau, juste à côté du lit, je m’installais sur le lit en le regardant. « Pas de limonade mais du Sprite, ça te va ? C’est pareil de toute façon. » Ouais je faisais mon ronchon. J’ouvris les deux canettes avant de verser le contenu dans les verres et lui donner le sien. Ouvrant un paquet de gâteaux j’en sortis quelques-uns avant d’en manger un. Oui, j’étais un goinfre. « Ton dortoir est pareil ? Ou c’est différent ? »

TENUE. ∆ Un petit démon ? Je ris à cette comparaison, peut-être bien que c’est le cas, mais bon on devrait voir les choses autrement, c’est plutôt lui qui me rend ainsi, on dirait un petit ange et pourtant il me tente malgré lui à pousser mes limites encore et toujours plus loin, alors au final n’est-il aussi coupable que moi si ce n’est même plus ? Une chose est sûre aucun de nous ne pouvait savoir comme ça allait se terminer, autant cette journée que « notre » relation, on n'est au bord d’une falaise entrain de se demander si on saute ou non, si on se lance ou pas dans cette histoire complètement surréaliste, ça nous tombe dessus soudainement ne laissant que des tonnes de questions sans réponses, mais toutes ses interrogations on pourrait tout aussi bien les envoyés valsés n’importe quand non ? Une fois dans sa chambre je lui demande de la limonade ou quelque chose du genre, ça m’ira de toute façon, je le provoque à chacune de mes phrases que ce soit intentionnel ou non je le fais c’est certain ! Mais j’aime de plus en plus ce jeu, bien que ce soit un jeu dangereux... Et les réactions de Kyota, il est tellement mignon que c’est un crime, souriant en voyant qu’il évite ma question, je ne fais pas prier pour aller m’installer pendant ce temps, assis sur ce lit justement, je laisse mon regard naviguer sur les murs, la décoration et tout ce qui peut se trouver dans cette chambre, j’ai déjà vu ça à travers la caméra de Skype, mais y être en personne ce n'est toujours n peu étrange. « Ça me va ~ » J’attrape le verre pour boire directement une gorgée, ça fait du bien. « C’est pareil, sans l’être, sinon on aurait remarqué qu’on vivait au même endroit depuis le temps tu penses pas ? » Je rigole en buvant une autre gorgée, nos épaules se collant installé l’un à côté de l’autre ainsi. « Tu pourras venir voir plus tard. » Ça me dérange pas. Je le regarde le fixant un peu, c’est toujours étrange, c’est ce genre de moment où la situation peut vite dégénéré, mais évitons de trop d'y penser, raclant ma gorge je pique un gâteau pour la peine.

tenue. ∆ « Ça me va ~ » M’installant sur le lit, à côté de lui, je soupirais en prenant mon verre pour boire une gorgée de coca-cola. « C’est pareil, sans l’être, sinon on aurait remarqué qu’on vivait au même endroit depuis le temps tu penses pas ? » Pas bête. Mais bizarrement, quand j’étais avec Hyoga, je me surprenais à poser des questions complètement connes. J’sais pas ce qu’il se passait, mais parfois, je me sentais la blonde dans les films Américain là. Pourtant, je n’étais pas stupide, j’étais intelligent, sans aucune prétention. Mais avec lui. Ouais j’étais la blonde de service qui crève la première. Quand y’a pas de black dans le film. « Tu pourras venir voir plus tard. » Le verre contre mes lèvres, je tournais légèrement les yeux vers lui, le regardant prendre un gâteau par la suite. « Hum. Pourquoi pas. » Prenant un gâteau à mon tour, je croquais dedans, avant de finalement le mettre en entier dans ma bouche. Buvant une nouvelle fois, je posais le verre avant de soupirer. Qu’est-ce qu’on pouvait bien faire hein ? On était assis sur mon lit comme deux abrutis… Je n’avais pas l’habitude de ramener des mecs dans ma chambre… Mais des femmes. Et quand je réfléchissais, à ce que je faisais en général, ben… y’avait pas trente-six milles réponses. Et puis pour le peu de fois où j’avais ramené une fille… Bref. Me redressant, j’attrapais mon ordinateur portable, l’allumant avant de le poser sur le lit. Me laissant tomber pour m’allonger à moitié je tapais mon mot de passe. « Qu’est-ce que tu fais toi quand tu lambines ? » Ouais, j’allais utiliser ce mot pour le faire chier, c’était mon petit plaisir personnel. « Perso j’écoute de la musique, ou je matte des vidéos de bmx. » Me redressant, je passais ma main sous mon haut pour me gratter le torse. « J’suis sûr tu mattes les girls band toi. » Quoi ? Oui, il avait une tête de pervers.

TENUE. ∆ Quand j’emmène des gens dans ma chambre c’est soit mes amis avec lesquels je rigole, papote de tout et de rien, faisant les cons durant des heures, soit des meufs pour laisser parler ma libido, donc il n'y a pas trente-six mille solutions. Avec Kyota j’ai des doutes, il peut-être un « ami » en fait il l’est surement, sauf que je n’ai pas pour habitude de vouloir coucher avec mes potes... Donc je ne peux pas vraiment le mettre non plus dans la case « meuf » c’est une prise de tête, je ne sais pas où le mettre et le silence est pesant sérieusement, ce n'est pas vraiment mon genre de rester sans rien dire ou sans rien faire, mais là c’est le problème, je ne sais pas quoi faire... Je le suis du regard alors qu’il récupère son Pc et s’allonge sur le lit, suivant chaque mouvement, je l’écoute tout en ne le quittant pas des yeux, ce mec est frustrant. « Je dors, je traine sur les forums de sport, je fais la cuisine ? » Je ris un peu, oui j’adore cuisiner et je cuisine bien même ! « Pas du tout, je préfère mâter les personnes proches de moi, c’est plus intéressant. » Je le regarde même à cet instant, je vais réussir à le mettre mal à l’aise ou pas . Je prends le parie haha, mais c’est amusant malgré tout, même si c’est réellement le bordel petit à petit les briques se brise. Ma main se rapproche de ses cheveux attrapant une mèche en demandant. « D’ailleurs comment tu es arrivé à te faire des cheveux de cette couleur ? Ce n'est pas commun. » Je ne critique pas, je trouve ça original, mais les cheveux verts ça ne court pas les rues.

tenue. ∆ «  Je dors, je traine sur les forums de sport, je fais la cuisine ?  » « Pire qu’une meuf. Tu sais cuisiner, genre tout ? Je veux voir ça. » Ouais, ça devait être marrant de le voir faire la cuisine avec un tablier et tout. Un tablier sexy. Ouais mais non, on va éviter ce dernier point-là. « Pas du tout, je préfère mâter les personnes proches de moi, c’est plus intéressant. » Passant brièvement ma langue contre mes lèvres, je clignais des yeux, sans bouger, avant de lentement, tourner mon visage vers celui de Hyoga. J’étais littéralement en train de me faire draguer là non ? Ce n’était pas possible autrement. Un rictus se logeant sur mes lèvres, je me penchais pour attraper un gâteau et le lui fourrer dans la bouche sans prévenir. « Yah, arrête de dire des conneries et mange. » J’attrapais un second gâteau pour l’écraser sur sa bouche. « Et fout pas des miettes partout sale môme. » Ajoutai-je en m’essuyant la main sur le pantalon. Buvant une grande gorgée de coca je pris un gâteau, pour moi cette fois, le mangeant tranquillement tout en regardant mon ordinateur. J’allais mettre de la musique, mais quoi ? Franchement, j’avais trop de choix, et parfois, avoir le choix, c’était pas forcément la meilleure des choses. « D’ailleurs comment tu es arrivé à te faire des cheveux de cette couleur ? Ce n'est pas commun. » Sentant sa main dans mes cheveux je me fige légèrement en fronçant les sourcils. Qu’est-ce qu’il fout. Tournant légèrement le visage vers lui, je laissais mon regard aller dans le sien, restant silencieux un instant. C’était bizarre. La sensation quand il touchait mes cheveux. Des papillons dans le ventre, oui, des papillons, je me redressais pour me rapprocher de lui, nos visages, se retrouvant face à face. Je pouvais presque sentir son souffle sur ma peau. « J’avais envie de changement. J’aimais bien le blond mais j’avais envie de tester autre chose, et j’aime le vert. » Je niquais mes cheveux mais ça on s’en foutait. Attrapant sa main pour l’enlever de mes cheveux, je la posais sur le lit, sans pour autant la lâcher. J’allais surement passer pour un fou, ou je ne sais pas. Mais fallait que je le sorte. Tant pis. Je fuirais plus tard. « Ça te plait ? » Ouais, bon. Je voulais demander si je lui plaisais. Mais… Ma bouche avait détournée la phrase.

TENUE. ∆ J’avais des occupations banales en dehors du bmx, j’aime trainer et « lambiner » comme je dis souvent, mais j’aime sortir aussi juste que je suis un adolescent normal, un jeune adulte qui aime s’amuser, voir des filles, jouer, passer du bon temps. « Yep, j’adore la cuisine ! Et je suis doué en plus~ » Je ne doute pas de mon talent culinaire, donc si un jour il veut gouter je lui égayerai sans aucun doute son palais. Est-ce que je le drague ? Peut-être bien, en tout cas je dis les choses telles qu'elle me vienne, j’aime le regarder et aussi étrange que cela puisse être je sais très bien pourquoi, tant pis si c’est complètement insensé ou si on fait semblant de ne rien voir, je ne peux pas cacher indéfiniment que ce gars me plaît, bien que ce soit totalement fou et irréaliste c’est un fait. Mais Kyota continue de fuir en me fourrant un gâteau dans la bouche soudainement, je manque de m’étouffer avec ses bêtises et un autre, non mais ça va là ! « C’est toi qui fous des miettes partout galopin. » J’avale tout avant de parler bien sûr, puis je continue de l’observer avant de toucher ses cheveux par curiosité, le questionnant sur sa couleur peu ordinaire. Le voyant se rapprocher mon cœur réagi en battant plus vite, je fixant sans pour autant bouger d’un centimètre. « Du changement hein ? Tu as encore envie de tester autre chose ? » Ça c’était une remarque pour notre situation, pour nous, notre relation, peut-être qu’on devrait se poser les bonnes questions, je sais ce que je ressens mais suis-je prêt à l’accepter vraiment ? Je ne peux pas le savoir sans essayer, de son côté il fuit, mais je ressens cette attirance dans son regard alors va-t-il fuir encore une fois et faire semblant de ne pas comprendre ma question ? Je le vois venir. Je souris en hochant la tête. « Hum, ça me plaît. » Lui ou ses cheveux, tout me plaît, Arg... c’est bizarre de le penser comme ça putain.

tenue. ∆ « Yep, j’adore la cuisine ! Et je suis doué en plus~ » Tranquille, il allait bien lui avec la vanité ? Pas du tout modeste, non absolument pas. Pourtant, ça me fit sourire en coin parce que ça lui allait bien d’être ainsi. Ce mec était trop bizarre et provoquait en moi des réactions tout aussi bizarre que lui. « Bien pour ça alors, si t’es doué. Tu cuisineras pour moi. » C’était même pas une demande, ça sonnait comme un ordre. Tant pis si ça ne lui allait pas. J’étais bien trop gros bouffeur. Et ceux qui me connaissaient le savaient. J’étais au club de cuisine pour quoi à votre avis ? Certes je cuisinais là-bas, mais je mangeais plus qu’il ne fallait. C’était surtout pour ça. Et puis… En général, les filles cuisinaient sans trop me laisser toucher la cuisine en elle-même. Profiteur ? Largement quand il s’agissait de nourriture. Encore une nouvelle fois gêné, bien que je commençais à avoir l’habitude avec lui, je lui fourrais des gâteaux dans la bouche sans trop lui laisser le choix. « C’est toi qui fous des miettes partout galopin.  » Fronçant les sourcils, je le regardais avant de me laisser tomber sur le lit en fermant les yeux. Je n’en pouvais plus de ces vieux mots. C’était plus risible qu’autre chose. Galopin. Non mais pitié. Riant comme un idiot, je me frottais le visage avant de soupirer. « Tu me désespère, j’en peux plus de toi. » Je me relevais en le regardant longuement. « Je vais t’offrir le dictionnaire de deux mille seize, pour que tu apprennes les nouveaux mots, d’accord ? » Je lui tapotais la tête, comme pour le rassurer, ou que sais-je encore. Une fois calmé, et à chercher des musiques, je le sentis toucher mes cheveux ce qui me surpris et … Et non je ne préférais pas y penser. « Du changement hein ? Tu as encore envie de tester autre chose ? » Reniflant franchement, mon sourcil se relevait alors que je baissais le regard. Pourquoi tout sonnait comme un double sens avec lui ? C’était déconcertant, je n’en pouvais plus. « Peut-être. » Ouais… Peut-être. Et en disant ces mots j’avais… Le cœur qui semblait vouloir se barrer ailleurs. Quitter mon corps, tout ça… « Hum, ça me plaît. » Je déglutis longuement, avant de le regarder à nouveau. Ce n’était pas une femme bordel ! C’était un homme. Soufflant, je détournais le regard avant de prendre un autre gâteau et le croquer. Autant passer ma frustration. Parce que j’allais finir par devenir fou. « Même si ça te plait, je doute que le vert t’aille bien toi. Je ne te le conseille pas. » Oui. J’étais tout aussi doué pour créer des sous-entendus comme pour les détruire. C’était plus facile derrière un écran.

TENUE. ∆ « J’aurai quoi en échange ? » Je lui souris explicitement, rien ne m’arrête quand j’ai des idées plein la tête, si lui passe son temps à fuir ce n’est pas mon gars, j’ai des doutes comme tout le monde, mais dans un sens je préfère foncer plutôt que regretter j’ai toujours été comme ça, même si pour le coup la chose qui m’intéresse est loin d’être banale cette fois, on est d’accord. Il semble encore se moquer de mon vocabulaire, qu’est-ce qu’il a contre mon galopin hein ? « Je ne suis pas aussi désespérant ! » Je fais genre de le taper pour la forme avant de rire, je n'y peux rien si je parle pas comme tout le monde, heureusement que c’est que quelques mots sinon je prendrais cher en remarque. « Ma façon de parler te dérange tant que ça ? » Je le regarde avec un air faussement sérieux, mais ce sont ses cheveux qui ont ensuite attiré mon attention, les caressant je le questionne sur leurs couleurs, ça lui va bien et je trouve ça mignon, mais ce n’est pas tout le monde qui aurait envie de porter ce genre de différence sur la tête, quand il parle de changement je pense immédiatement à ce qu’on avait dit lors de notre conversation sur Skype , peut-être que je me lasse des femmes pour me tourner vers lui ? Je ris à cette pensée le questionnant à voix haute. « Je vois. » Je garde mon sourire, Kyota est du genre à fuir encore et à ne pas attraper les perches que je lui lance, mais je finirai bien par lui tirer les vers du nez comme on dit. Je ne détourne pas mes mots quand il me demande si ça me plaît je ne passe pas par quatre chemins pour lui répondre, ça me plaît, c’est simple et précis. Je soupire à sa réponse en lui donnant une tapette derrière la tête. « Idiot. » M’allongeant sur son lit, je regarde le plafond de sa chambre silencieusement, fermant les yeux pour souffler. « Je préfère le regarder sur toi. » Ça me donne une raison de le regarder non ? Je creuse, je creuse consciemment ou non.

tenue. ∆ « J’aurai quoi en échange ? » Cette question puait. Genre vraiment beaucoup. Elle sonnait perverse dans ma tête, mais ça, je n’allais pas le lui dire… Parce que… Parce que voilà tout ! « Ce que tu veux ? J’sais pas… Tu veux quoi ? » J’aurais peut-être dû trouver un truc, mais la flemme de chercher et puis parce qu’à chaque fois qu’on me demandait ce que je voulais, je ne savais pas quoi répondre, si ce n’est, un nouveau bmx plus performant ? Mais ce n’était pas donné alors… Forcément… Enfin bref, ce n’était pas le plus important. Ni le plus choquant. Le pire chez lui ? Son langage ! Bon ça avait son charme, ce n’était pas si mal que ça, j’aimais bien mais à chaque nouveau mot, c’était… Vraiment choquant. Genre des mots, jamais on ne les entend, sauf en regardant des dramas historique… Pour dire à quel point ils sont vieux. « Je ne suis pas aussi désespérant ! » Je ris doucement en le voyant faire avant de soupirer. Ah, il était drôle quand même. « Ma façon de parler te dérange tant que ça ? » Me redressant quelque peu, je le regardais alors sans rien dire pendant quelques secondes, longues secondes. Restant muet, comme à mon habitude, je souris d’un coup. « Non. C’est drôle. T’es unique. Mignon. » Ouais, il était mignon. Je lui donnais une pichenette avant de cesser de sourire. Ah, vraiment, c’était un gars mignon. Parlant par la suite de mes cheveux, je souris faiblement, alors qu’il me posait des questions, qui sonnaient vraiment à double sens. Ce n’était pas nouveau avec lui, mais c’était toujours aussi surprenant et intimidant. Ouais, ça m’intimidait, on aura tout vu. « Je vois. » Passant brièvement ma langue sur mes lèvres, je soupirais une nouvelle fois, ne faisant que ça même, avant qu’on ne parle… Du fait que lui le vert, vraiment… non. Ça ne lui irait pas… Même le blond. Il n’avait pas une tête à avoir une couleur en fait… Bon, je me trompais peut-être… Mais… J’en doutais… Non ? « Idiot. » Ah ! Recevant une tape derrière la tête, je me tournais vers lui, alors qu’il s’allongeait sur mon lit. Le poussant l’air de rien, je me relevais pour toucher son ventre et ses cotes histoire de lui faire des chatouilles. « Je préfère le regarder sur toi. » Me stoppant, je laissais ma main retomber. « Ah, c’est pas possible. J’ai l’impression d’être avec une meuf qui me drague. Manquerait plus que tu te colles à moi et me câline et je vais douter de ton sexe là. » Est-ce qu’inconsciemment j’étais en train d’espérer qu’il vienne se coller à moi ? Ma tête refusait. Mon corps lui, le réclamait. Je n’étais pas dans la merde.

TENUE. ∆ Ce que je veux ? C’est plutôt tentant dit comme ça. « Je te le dirai en temps voulu. » Je souris laissant ça en suspens, c’est marrant, ça laisse place à l’imagination, bien que cela puisse être tout aussi frustrant. J’ai une façon de parler qui est différente des autres, des mots que j’emploie anormal et même un accent qui ne m’aide pas souvent, mais je ne trouve pas ça dérangeant de mon côté, ça ne m’empêche pas de le questionner pour savoir si c’est le cas pour lui. « T’es plus mignon que moi. » Les choses semblent prendre une autre tournure je ne tourne justement plus autour du pot, en même temps j’en ai marre de me prendre la tête avec des choses que je suis incapable de gérer, a un moment ou à un autre je vais finir par accepté tout ce bordel incompréhensible alors autant foncer dans le tas et advienne que pourra. Allongé sur son lit je le coupe dans son élan pour lui avouer que je préfère le regarder sur lui, que ce soit le vert de ses cheveux ou autre chose, tout ce que j’ai pu voir jusque-là me plaît chez lui, je ne me voile pas la face, je peux continuer de faire comme lui a fui, mais je ne suis pas de ce genre-là, mon caractère impose plus et j’assume plus aussi, même les choses les plus dingues et impensables qui puissent nous tomber dessus. À ses paroles je le regarde sérieusement sans rire, me tournant légèrement sur le côté, tenant ma tête avec mon poing. Je le fixe toujours avec de sourire. « C’est ce que tu veux ? » Je me redresse pour me coller davantage à lui et rapprocher nos visages assez proches sans dépasser la limite pour lui souffler. « Je ne peux pas être un mec qui te drague ? » Je ne bouge pas, ne dit plus rien, gardant ce sérieux et cette confiance affichée sur mon visage.

tenue. ∆ « Je te le dirai en temps voulu. » C’était pas forcément rassurant mais je préférais ne pas y penser non plus. Pourquoi ? Car sinon j’allais y penser toute la journée et ça allait me tracasser. Hors, je n’avais pas forcément envie que ça me tracasse… ça faisait un peu bizarre non ? Pourquoi ça me tracassait autant ? Passant une main dans mes cheveux, j’ignorais tout ça en continuant de parler avec lui. Plus précisément de sa façon de parler. Oh ça ne me dérangeait pas, c’était cool, il m’apprenait de nouveaux mots, même s’ils n’étaient pas du tout nouveaux, mais il me cultivait sur les anciens mots que nos ancêtres utilisaient il y a bien fort longtemps. Genre deux cent ans ? Surement plus… « T’es plus mignon que moi. » Clignant des yeux, mon sourire quittant mon visage, je le fixais en soupirant longuement. Pourquoi il me sortait ça là ? « T’es vraiment pas croyable. » Secouant la tête je soupirais encore et toujours avant de passer à autre chose. Autant je faisais des doubles sens autant lui, n’en faisait plus là. C’était déroutant, dans le sens où je savais plus comment le prendre moi. Parlant de mes cheveux, je le laissais les toucher, alors qu’on parlait du fait que j’avais choisi du vert et que franchement, cette couleur n’irait pas sur lui. Il n’avait pas une tête à couleur. Pourtant la conversation continuait une nouvelle fois à… Ben être franche, peut-être trop franche. Il aimait me voir avec la couleur verte… J’avais de plus en plus l’impression d’être avec une fille et de me faire draguer. Ou alors je me faisais un film ? Non, je ne me faisais pas un film. « C’est ce que tu veux ? » Hein ? Le regardant se redresser, je ne bougeais pas avant de sentir mon corps se raidir sous la proximité. Mon souffle se coupant, je ne respirais plus, plongeant mes yeux dans le siens. « Je ne peux pas être un mec qui te drague ? » Haussant légèrement le sourcil, je ne bougeais plus, respirant à nouveau, mon cœur se mettant à battre aussi fort que possible. Il venait… De me faire une confession là non ? Je ne rêvais pas hein ? Non, je ne rêvais pas. Déglutissant, je restais silencieux sans pour autant détourner le regard. Qu’est-ce que je pouvais répondre à ça putain ? « C’est pas drôle Hyoga. Si c’est un délire, arrête tout de suite. » Il était près, tellement près et pourtant je ne me reculais pas pour autant. Baissant enfin le regard, j’humectais mes lèvres avant d’être envahi d’un frisson assez fort qui me fit sursauter. « On est deux mecs. C’est contre nature. »

TENUE. ∆ Je laissais le message en attente, pas la peine de se précipiter, qui sait comment les choses entre nous vont évoluer, peut-être que cet attirance est éphémère, peut-être pas. J’ignore où j’en suis avec lui, j’ai toujours été amoureux des filles, j’ai toujours désiré des femmes avec des formes, pas des mecs possédant la même artillerie que la mienne. Enfin c’est complètement dingue et je suis clairement le premier à m’en rendre compte, mais je ne suis pas comme Kyota, bien que j’ignore ce qu’il pense de tout ça ou si pour lui c’est aussi « sérieux » et prise de tête que ça l’est pour moi, mais quand la conversation, les doubles sens deviennent trop ingérables il fuit, il me fuit sans cesse, hors ce n’est pas mon cas. J’ai beau ne pas comprendre, j’avais beau me répéter de ne pas accepter une telle chose si je me rends compte que ça me bouffe je préfère encore foncer tête baisser et arrêter les suppositions pour lui rentrer dedans clairement et franchement. Il est mignon, trop mignon, en fait j’aime autant ses cheveux que son visage, sa voix ou sa façon de détourner le regard quand il est embarrassé ou gêné, on ne s’est vu que deux fois physiquement parlant, mais j’ai déjà pu faire le tour de ses petits détails que je trouve adorables, on se connaît via internet, on n’est pas non plus des inconnus, mais là si je pousse la réalité plus loin va-t-il me fuir, m’éviter ou me repousser ? J’en ai aucune idée, mais advienne que pourra. Je me suis rapproché de lui sans réellement me contrôler, il m’a lancé une invitation dissimulée avec ses paroles, je suis du genre à lire entre les lignes malheureusement et n’en faire qu’à ma tête. On est proche, vraiment proche, même son souffle peu heurté la peau de mon visage, mais il ne recule pas, me regardant dans les yeux. Un délire ? Je suis plus que sérieux, je ne montre aucune faiblesse ni aucun sourire pour laisser présager que cela pourrait être une « blague ». Contre nature ? « Je n’ai jamais été comme tout le monde. » Je l’ai déjà prouvé non. « Tu es croyant ? » Le questionnant, je veux le pousser à me dire ce qu’il pense vraiment au final. « Ose dire que tu n’es pas attiré par moi ? » Je le provoque clairement, mais de cette façon j’aurai une réponse, même si son comportement et les battements de son cœur me l’ont en réalité déjà donnée.

tenue. ∆ « Je n’ai jamais été comme tout le monde. » Oui, ben ça je l’avais très vite remarqué. Il était bien différent, et se démarquait de tout le monde. Ce n’était pas réellement une révélation qu’il était en train de me faire là. Qu’est-ce que je pouvais dire sur ça ? Rien, si ce n’est qu’il avait raison et que je pensais comme lui. « Tu es croyant ? » Si j’étais croyant ? C’était une bonne question ça… Non, pas que je sache. Je ne priais pas, je ne faisais rien qui était en rapport avec la religion, mais c’était…. Pour le principe ! … Ce n’était pas quelque chose de naturel et de normal. On était né de façon à se reproduire, hors… Hors… Pourquoi j’étais en train de sérieusement faire un débat dans ma tête ? Genre, je suis réellement attiré par lui, au point d’imaginer la relation bien plus poussée et tout ça ? Fallait que je me casse, que je m’en aille. Mais… J’étais chez moi ! Je n’allais pas me barrer de chez moi quand même… « Ose dire que tu n’es pas attiré par moi ? » Relevant le regard vers lui, je le regardais longuement avant de poser ma main sur sa nuque et le plaquer contre moi. Nos lèvres se percutant je l’embrassais avec franchise et force. Ma respiration se coupant, j’entrouvris la bouche pour amorcer une sorte de baiser désespéré en envieux. Divaguant totalement, je le plaquais sur le lit suivant le mouvement, alors que je tirais sur son haut sous un gémissement un peu trop prononcé. Clignant des yeux, je le fixais en sentant mon cœur battre à toute vitesse. Je venais… D’imaginer la scène comme si elle c’était réellement passée. Pourtant… Aucun de nous n’avait bougé. Rougissant sous le coup, je me relevais, passant une main dans mes cheveux. « J’suis pas croyant. Mais c’est par … principe. »Mon cul. Attrapant ma canette j’en bus une gorgée. J’étais comme un con, debout, à trottiner sur place. « On est proche et on a la même passion. Surement en manque de sexe et tout… Une fois que t’aura une fille dans ta vie, ça te sera passé. » Oui, j’étais en train de sortir une connerie aussi énorme que le cul de ma sœur quand elle prenait du poids. « Tu devrais y aller. » Avant qu’on fasse une connerie.

TENUE. ∆ Je lui tend la perche, c’était à lui de l’attraper ou encore une fois de la regarder et de l’ignorer pour fuir cette réalité, je le fixe un instant attendant une réponse, mais c’est le calme total, il semble complètement perdu dans ses pensées, j’ai l’impression de l’avoir statufié avec ma question, mais finalement il réagit en se relevant me parlant de principe... Je soupire en hochant la tête légèrement désespérée par ses paroles, comme si j’étais en manque de sexe... Et même si c'était le cas je ne serais pas intéressé par un mec... J’aurai dû me douter qu’il n’allait pas me répondre franchement, mais tant pis, j’aurais essayé. « Si tu le dis. » J’aurai qu’à me trouver une fille dès ce soir et voir si ça change quelque chose, pour moi c’était seulement des excuses, mais j’avais déjà dit plus que je n’aurais dû et il n'est pas disposé à assumer pour l’instant, autant que je patiente pour obtenir des réponses plus correctes et logiques. Je me lève du lit pour attraper un dernier gâteau, avant de m’approcher de lui et le regarder, une esquisse se dessine sur mes lippes que j’approche des siennes, l’embrassant soudainement sans aucune hésitation, me reculant je souris fièrement. « J’y vais. » Mettant le biscuit entre mes lèvres je quitte sa chambre sans un mot de plus. Si je suis son raisonnement je ne serai plus attiré par lui bientôt donc autant que j’en profite pendant que je le suis encore, j’aurai au moins réussi à lui voler un baiser avant de le laisser derrière moi, riant déjà en imaginant sa réaction à retardement ou ses pensées, en tout cas bien que mon cœur bat sous cet acte irréfléchi, je ne peux pas m’empêcher de rire dans le couloir menant à ma chambre comme un idiot, si lui pense que c’est passager, moi je trouve que c’est plutôt bien partie pour que je m’éprenne réellement de cet abruti... Quelle merde, faut que j’organise un peu tout ce méli-mélo dans ma tête avant de devenir accro, si je pouvais aimer une fille et l’oublier ça m’arrangerait soyons honnêtes, mais je doute que ce soit la solution.

tenue. ∆ « Si tu le dis. » Ben oui, je le disais, parce que j’avais raison, ou pas. Je n’en savais trop rien. Mais voilà, qu’est-ce que je pouvais répondre et y faire ? C’était trop bizarre, si on continuait ainsi, ça allait forcément partir en vrille et je ne voulais pas. Autant qu’il s’en aille. Et pour notre bien, il le fallait. Le regardant se lever, je soupirais, un peu soulagé. J’avais, bizarrement eu peur qu’il ne veuille pas partir. Baissant le regard, passant une main dans mes cheveux, je relevais le visage au même moment ou nos lèvres se percutèrent. « J’y vais. » Clignant des yeux sans plus bouger, je restais là, inerte, comme un con sur place. Ne l’entendant même pas partir, je tournais légèrement la tête vers la porte de ma chambre. Il n’était plus là. Ma bouche s’entrouvrant, je la refermais automatiquement avant de déglutir. Il avait … Fait quoi là ? Clignant les yeux sans pouvoir m’arrêter, je frissonnais franchement avant de me laisser tomber sur le lit. Assis je passais ma main sur mon visage avant de m’allonger face contre le matelas. Je venais de me faire violer les lèvres ! Par un homme en plus ! Par… Rien que d’y penser mon cœur s’emballait. Tournant sur le dos, je fixais le plafond, sans trop savoir combien de temps se passait. Tout ce que je savais c’est que ma tête me passait cet instant en boucle. J’avais l’impression de sentir la chaleur de ses lèvres contre les miennes non-stop. Comme une série d’une multitude de baiser. Ben voyons. Je le maudissais. Il l’avait fait sans mon consentement. Bon d’accord, j’avais aimé, mais non. Non je n’avais pas aimé. Secouant la tête je tournais le visage en soupirant. Hyoga tu fais vraiment chier, cordialement.