“I dream, are you jealous?”  

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TENUE ▬ Ce weekend j’étais partie faire une session avec mes potes, Joy me l’a proposé et c’est vrai que ça faisait un moment que je n’avais pas passé juste du temps sur les toits de la ville, trop occupé à faire ci ou ça, laissant le temps défiler et ma passion de côté. Je n’avais absolument rien à faire faire à mes sbires, leur laissant deux jours tranquilles et par la même occasion j’avais aussi laissé seul Raylai à la maison. Je ne me sentais pas préoccupé par ce qu’il faisait ou ce qu’il pensait de mon absence, ne l’appelant pas, ne le prévenant absolument pas de ce que je faisais et où j’étais, mais je n’avais aucun compte à lui rendre vrai ? J’avais toujours vécu ainsi, faisant ce que je veux, quand je le veux et ça n’allait pas changer. Du coup après deux jours à trainer dehors avec la bande, mangeant ensemble, parcourant tous les endroits avec vitesse et liberté, il était temps de rentrer. Grimpant les marches jusque chez moi, j’ouvris la porte pour me faire accueillir par Devil, qui comme toujours m’attendais sagement devant la porte. Je lui tapote la tête et jette mes clefs, mon portable et mes affaires sur la table du salon. Je me rends compte que j’ai emmené quelque chose qui ne m’appartient pas en partant, ça appartient surement à Joy, c’est un truc de meuf ça. Soupirant en le jetant sur la table aussi je m’en fiche, elle le récupèrera la prochaine fois. J’avais juste envie de me poser après ses deux jours intenses et remplis d’actions, j’en ai même oublié mon caniche préféré m’asseyant sur le canapé en soupirant, les deux pieds sur la table basse, je dors peu donc je ne suis pas fatigué, mais ça n’empêche que ça fait du bien de se détendre cinq minutes. Mon portable sonne et je me lève pour répondre. « Ouai ? » Normalement personne ne m’appelle, je suis le seul à appeler, mais mes « camarades » ignorent ma double vie. « Ah, Joy. » Je me doutais qu’elle allait appeler d’ici peu. « Ouai, je l’ai embarqué avec moi, je n'avais pas fait attention en partant. » Je ne me justifie pas, juste l’informe que ce n’était en aucun cas délibéré, bien qu’elle devait s’en douter voir le personnage que j’étais. « Je te le rendrais la prochaine fois, récupère déjà de ce weekend, on n'a pas arrêté. » Je ne suis pas inquiet, mais plaisante simplement en faisant part des faits. « Bye. » Je raccroche, mon ton était toujours indifférent, mais les paroles devaient laissaient croire et entendre des choses complètement différentes de la réalité.

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TENUE ▬ Il y a un truc qui cloche avec moi, je dois être sérieusement malade. Je me suis surpris ce matin à fixer la chambre vide de Dakota durant cinq bonnes minutes avant de me rendre compte que non, il n'était pas là. Ni dans sa chambre, ni dans la salle de bain, ni dans la cuisine, ni dans le salon, nulle part dans ce fichu appartement. ça m'a pris dix minutes à tourner en rond, ouvrant porte par porte, fouillant pièce par pièce, jusqu'à admettre qu'il n'était vraiment pas ici. Une boule s'est alors formé dans mon estomac et j'ai eu l'impression que celle-ci était en plomb et pesait trois tonnes. Où était-il ? Hier aussi, il m'a fait le coup. Il part sans prévenir, sans rien dire, parfois avant que je ne sois réveillé ou sous la douche. Il s'en va, juste comme ça. Dire que ça me laisse indifférent est un mensonge, parce que je bouillonne à l'idée qu'il fasse autre chose que son boulot. C'est quoi son boulot, d'ailleurs ? Depuis que je crèche chez lui, je ne sais toujours pas ce qu'il fout de sa vie. Je rage, doucement mais sûrement. Devil profite de l'absence de son maître pour réclamer des caresses, il sait que je lui apporte beaucoup d'affection, que Dakota soit là ou non. Assis par terre, l'animal allongé à côté de moi, je glisse mes doigts sur sa tête avec lenteur et tendresse, m'amusant à tourner autour de ses oreilles avant de revenir sur son museau. Où peut-il bien être ? Deux jours sans nouvelle, deux jours à disparaître sans faire attention à moi. Est-ce que je suis venu ici pour ça ? Pour être ignoré et traité comme un simple caniche ? Je me renfrogne à cette idée, abandonnant le chien pour aller me prendre un bain bien chaud. En même temps, j'abuse de l'eau, la laissant couler un moment. De toute façon, c'est Dako qui paie la facture. Seulement deux heures après avoir plongé dans la baignoire remplie à ras-bord, je quitte mon doux cocon à présent tiède pour m'habiller en vitesse, les cheveux trempés et dégoulinant sur la serviette autour de mon cou. Apparemment, Dakota est rentré. Miracle, enfin un signe de vie après 48 heures. Sans un bruit, je rejoins le salon où il a élu domicile dans son canapé, au téléphone. Bah voyons, autant être pas là, c'est du pareil au même. Joy ? C'est qui ça ? Prochaine fois ? Récupère ? Pas arrêté ? Stop, stop, stop. Il a fait quoi en deux jours ? Avec qui ? Joy, c'est une meuf ? Il se tape une putain ? Y a tellement de pensée dans ma tête, d'émotion contradictoire. De la colère, principalement. Et cette boule qui revient m’alourdir le bide. « Tu t'es trouvé une copine ? » Demandais-je en m'approchant du canapé, l'air impassible. « Joy, c'est ça ? Comment est-elle ? Canon ? Bonne ? Joy, ce n'est pas commun comme prénom. Une étrangère ? » Je l'interroge, évitant de croiser son regard en prétextant aller dans le frigo me chercher à boire. Je ne sais pas ce qu'il me passe par la tête mais je bois directement à la bouteille. « Si tu venais à te mettre en couple, ce serait dérangeant que je reste là. Je devrais peut-être me trouver un autre endroit où squatter. » ça me fout royalement les boules de l'imaginer avec une connasse.

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TENUE ▬ Cela faisait un moment que je n’étais pas sorti faire du parkour avec les gars, je n’irais pas jusqu’à dire que ça m’avait manqué, mais d’un autre côté j’adore cette sensation de dominer le monde, c’est un peu mon truc en même temps. Assis sur le canapé, je parle au téléphone avec l’une des participantes de cette sortie dont j’ai emporté une de ses affaires, j’ignore que Raylai écoute toute la conversation et se fait des idées dans son coin, une fois raccroché je suis simplement posé, mais cela ne dure pas longtemps. À sa première question je tourne ma tête vers lui, remarquant que j’avais un instant oublié sa présence. Je n’ai pas le temps de placer un mot qu’il semble bien décidé à m’imposer une meuf en me questionnant sur la « Joy » en question, je me contente de le fixer, si mon regard au début était indifférent, il devient de plus en plus sévère en comprenant ce qui se passe. Me levant sans un son ni une parole futile, je m’approche de lui qui se tient face au frigo, puis frappant ma main contre ce dernier dans un bruit sourd, la paume aplatit dessus, je suis assez proche du garçon mon venir lui murmurer. « Tu as fini ? » Personne n’a jamais osé me faire une crise de jalousie, pourtant c’est bien ce qu’il est en train de faire et sa façon de parler, de s’adresser à moi me déplaît fortement, du coup mon ton est plus froid qu’il ne devrait. « Peu importe avec qui je baise tu n’a aucun mot à dire dessus. » Je suis méchant, mais il est le premier à douter de mes fréquentations au final, je n’ai jamais eu de relation officielle, aucune meuf non plus et il devrait être bien placé pour savoir comment je suis. Sauf que ses sentiments le guide d’une mauvaise façon vers le doute et ça me donne juste envie de lui faire rependre ses esprits. « Qui t’a autorisé à être jaloux ? Tu pense que je t'appartiens ? »

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TENUE ▬ Dakota fait à peine attention à moi alors que je suis dans son dos, à l'observer au téléphone. Cette Joy, bien que je ne la connaisse pas, j'ai déjà envie de la détester. Non, je la déteste déjà. Dakota n'est pas mielleux avec elle, il ne parle pas différemment que d'habitude mais je ne sais pas, un truc me dérange et c'est plus fort que moi, faut que je vienne le provoquer avec mes questions déplacées. Je m'énerve seul, dans mon coin, à me faire mes films stupides pendant qu'il me dévisage sévèrement de là où il est. Quand il se rapproche de moi, je ne le remarque qu'une fois son coup donné dans la porte du frigo, sursautant légèrement sous la surprise. Je devrais me douter qu'il n'est pas tendre, alors pourquoi je le cherche ? Fini ? Non, je pourrais en dire tellement qu'il pourrait mourir d'une rupture d’anévrisme. Voilà, je suis encore réduit à ce rôle de clébard stupide qui ne sert à rien d'autre que lui vider les couilles quand il n'a aucune pouffiasse sous la main. Je n'ai jamais été réellement jaloux auparavant, et dieu merci, parce que c'est limite extrême. Sa façon de répondre à mes accusations ne font que les confirmer. Que ce soit Joy ou une autre, Dakota s'en fout complètement de ce que je peux ressentir ou penser. « Qui t'a autorisé à me violer ? Tu penses que je t'appartenais aussi ? » Jaloux et suicidaire, je ne dois pas trop tenir à ma vie pour lui cracher tout ça au visage. « Pourquoi ça tourne toujours autour de toi ? Parce que tu es un fou psychopathe et moi la pauvre victime qui n'a jamais son mot à dire ? » De base, il était juste partit deux jours sans nouvelles et je me retrouve à faire une crise pour une Joy. « Quoi ? Qu'est-ce que tu vas faire si je suis jaloux ? Me frapper ? Me violenter ? » Je l'attaque, sans réfléchir une seconde à ce qu'il serait vraiment capable de faire. Dans l'immédiat, je m'en fou qu'il lève la main sur moi ou me punisse. Je ne vois que ma jalousie, et mes sentiments qui prennent doucement feu.  

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TENUE ▬ Raylai est un idiot, on a réussi à se rapprocher d’une certaine façon, mais il a fallut qu’il me fasse une de ces scènes que je trouve inutile et agaçante, je suis fatigué et l’entendre me parler comme s’il avait tout deviné me saoule encore plus. On ne parle jamais de ses choses-là, il ne parle pas de ses sentiments et de mon côté je suis toujours « libre » pourtant je ne pense pas lui avoir donné de raison de douter de moi ou mes pseudos relations. Depuis qu’il vit chez moi et même bien avant ça je me suis surpris à ne plus avoir envie de baiser les meufs dans les boîtes de nuit ou ailleurs, il a eu l’exclusivité et il me fait maintenant sa crise de jalousie à deux balles et ça me gonfle. Frappant contre le frigo avec mon regard toujours aussi sombre, je lui demande s’il a fini ou s’il compte me faire d’autres reproches ou réflexions de la sorte, apparemment il est loin d’avoir envie d’arrêter là. « Exact, tu m’appartenais. » Dis-je sans aucune hésitation. « Pourquoi tu remets ça sur le tapis, t’as envie que je recommence ? » J’ai dû être trop gentil avec lui, maintenant il se rebelle et tente de me mordre avec ses paroles me tenant tête, sauf que celui qui est en train de foutre et chercher la merde, c’est lui. « Rien n’a changé au final. »Soufflais-je en enlevant mon bras du frigo. Il suffit d’un désaccord pour que ça efface tout et ne laisse que les mauvaises habitudes, soit. « Pourquoi serais-tu jaloux ? » Le questionnais-je alors que je le fixe toujours avec cette expression sévère, je prends le temps de parler avant d’agir, ce que je n’aurais jamais fait auparavant, mais les choses ont changé, j’ai aussi changé, du moins avec lui, même si cela ne veux pas dire que je ne risque pas de reprendre mes bonnes vieilles méthodes si c’est nécessaire.

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TENUE ▬ Je ne vois pas en quoi je gâche quoi que ce soit, puisque nous ne sommes pas un couple, ni rien d'aussi important. Il ne me donne aucune nouvelle, aucune réponse, rien et cela depuis 48 heures. Alors j'ai le droit d'être jaloux d'une quelconque personne qui prend autant de son temps et me relaie au second rôle, voir plus selon le nombre de personne. Quoi qu'il fasse durant ces deux jours, ça ne change pas que je sois jaloux d'un rien. Mes sentiments sont toujours présent et je ne peux pas les étouffer sous prétexte que nous sommes pas grand chose l'un pour l'autre ou qu'il a de la liberté et pas moi. Alors oui, je tape un peu du pied, je râle et fais des histoires enfantines. S'il m'avait tout simplement dit où il allait, je ne me prendrais pas autant la tête. Mais bon, il s'en fiche que je le cherche ou que je l'attendes, il doit aussi s'en foutre complètement que je sois seul chez lui, comme un con. Dakota fait une démonstration de force, mais je ne baisse pas les yeux, je continue même ma crise sans faiblir, sans vouloir m'arrêter d'ouvrir ma bouche. Je suis à lui, mais il n'est pas à moi. Où est la logique ? Je ne pouvais pas le joindre au début, je ne pourrais sûrement pas le faire aujourd'hui si je n'avais pas retenu son numéro et il laisse une fille l'appeler sur son portable ? Recommencer ? Oh, non. Je ne réponds pas avec des mots, mais mes yeux le font à la place de ma langue. « Comment ça rien n'a changé ? » M'offusquais-je en serrant des poings. Il croyait quoi ? Que j'allais remuer de la queue à chaque fois qu'il rentre à la maison sans demander mon reste ? Désolé, mais je ne suis pas un chien. J'ai un cerveau pour réfléchir, pour m'interroger, pour m'inquiéter, pour être jaloux. « Pourquoi suis-je jaloux. » Simple correction, parce qu'il suppose simplement que je vais l'être, mais je le suis déjà. « Tu pars deux jours sans donner de nouvelle, sans m'adresser la parole et je dois faire comme si tout allait bien ? Ah, j'oubliais. Tu ne m'appartiens pas. Tu n'as aucun compte à me rendre. » Je fais le mec qui comprend tout, hochant la tête en même temps que je parle. « Je t'ai déjà dis que je voulais être plus qu'un simple clébard et tu refuses à chaque fois ! Après tu te barres je ne sais où en faisant comme si je n'étais même pas chez toi ! Alors oui, je suis jaloux ! Et oui, ça change tout ! » Je n'aurais peut-être pas dû lever la voix, mais je n'ai rien contrôlé. Pas même mon coeur qui bat rapidement et mon visage qui a viré au rouge.

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TENUE ▬ Depuis quand il ose me fait des scènes pareilles au juste ? Il a oublié qui je suis ? Ce n’est pas parce que je ne donne pas de nouvelles durant deux jours qu’il est autorisé à me parler de cette manière, ça m’agace tellement qu’il prenne cette liberté. Il devrait savoir qu’il m’appartenait, comme c’est encore le cas aujourd’hui, sauf qu’il se sent d’humeur à m’affronter encore et encore me faisant voir rouge, peu importe ce que je fais ou dit. Je tente de garder mon calme et autant dire que ce n’est pas mon fort, il est bien placé pour le savoir. Je n’ai même pas envie de répondre à sa question. Faudrait que je comprenne déjà en quoi il est jaloux et pour quelle raison il le serait, sauf qu’il me reprend pour l’affirmer au présent. « Arrête de jouer à ce jeu-là. » À me prendre de haut avec ses affirmations, il est le seul à se faire des idées plus grosse que lui. « Qu’est-ce que tu veux être ? Dis-moi, qu’est-ce que tu attends au juste ? Que je te couvre d’amour comme un amant devrait le faire ? Baiser ensemble ne te suffit plus ? » Je soupire fatigué de devoir faire face à cette situation alors que je viens de rentrer, le regardant longuement avec mon regard intensément noir, mais pas pour autant agressif cette fois. « Si tu commençais par poser les bonnes questions avant de monter sur tes grands chevaux avec ton imagination débordant dans tous les sens. » Il est agaçant à parler, parler et parler encore, chaque mot qu’il dit ne fait que grimper ma colère et mon envie de devenir violent, la seule chose qui me retienne, c’est que même si c’est fou, notre relation n’est plus au stade de clébard et maitre, sauf qu’à ses yeux cela semble être encore le cas. Le chopant par la taille je le plaque sur le frigo en me collant contre lui venant sans prévenir taire ses lèvres avec les miennes, pour que je l’embrasse de moi-même c’est déjà un exploit, mais c’est justement ça : « Tu penses que je ferais ça à un simple clébard ? » Lui demandais-je en le relâchant. « Maintenant ferme-là. » Je ne suis pas tendre dans le ton que j’emploie, mais devoir prendre le temps de lui expliquer ou l'écouter se plaindre ça me fait grave chié. D’ailleurs je n’ai même pas envie de parlementé plus, j’ai surtout besoin d’un bain avant d’exploser, retirant mon haut sur le chemin pour le balancer avec le linge sale, s'il a encore des choses à dire il le fera où que j'aille de toute manière.

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TENUE ▬ Y a bien un moment où il faut que ça éclate, ou les choses doivent être mise à mal pour mieux les reprendre ensuite. Dakota a le sang chaud, le mien n'est pas froid non plus. Je m'emporte vite, critique et juge sans écouter sa version des faits. Ce n'est pas comme si il allait me faire un résumé de la situation pour prouver par A + B que j'ai complètement tord. Au lieu de ça, on se bat du regard et on ne mâche pas nos mots qui se veulent mauvais et énervant. Il dit un truc, je le reprends de manière à le provoquer toujours plus. Je jette de l'huile sur le feu, non c'est carrément un bidon d'essence que j'agite dans les flammes. Qu'est-ce que je cherche à faire en étant si chiant et égoïste ? à le voir sortir de ses gonds ? Moi-même j'ignore ce que je veux vraiment être pour lui. Jamais notre relation sera semblable à celle d'un couple, c'est même hilarant et ridicule de s'imaginer ainsi, mais ... Je veux simplement que ça s'améliore, qu'il n'y ait pas de secret entre nous, ni des messes basses. Qu'il me dise quand j'ai faux, qu'il m'arrête de suite quand je m'énerve, qu'il me rassure. « Je ne te demande pas de me couvrir d'amour ! J'en sais rien ! Juste parler, sans me laisser de côté ! » Je m'en fiche qu'il m'aime ou m'apprécie, qu'il soit plus tendre ou moins agressif. C'est rageant quand il met les voiles durant deux jours, sans répondre à mes messages ou mes appels, sans me dire que tout va bien, sans même faire un effort pour me croiser entre deux battements. Je déteste cette solitude, je déteste être seul ici avec pour seule réponse, des silences interminables. Poser les bonnes questions ? « Qui est-elle pour toi ? » Pour moi, c'est ça la bonne question. Dois-je la considérer comme une ennemie ou jouer la carte de l'indifférence puisqu'il n'y aura pas de danger. J'allais encore l'interroger quand il me saisit par la taille, mon dos tapant contre le frigo et ses lèvres se collant aux miennes. C'est la première fois qu'il m'embrasse, je l'ai toujours fait à mes risques et périls, mais là c'est lui qui agit. Que dois-je en penser ? C'est comme si il venait de mettre une dynamite dans mon cerveau et que celui-ci venait d'exploser en mille morceaux. ça ? D'un coup, je suis sidéré, les yeux écarquillés et la bouche à moitié ouverte sur un son qui ne viendra jamais. Dakota s'échappe, toujours en pétard, et je perds bien vingt secondes de ma vie à reprendre mes esprits. Non mais qu'est-ce qu'il vient de faire ? J'hallucine ! « C'était quoi ça ?! » Criais-je dans l'appartement, à plusieurs mètres de lui. « Dakota ! » Je ne sais même pas pourquoi je gueule son prénom, en retraçant son chemin jusqu'à la salle de bain. Je veux comprendre, je veux savoir pourquoi. Je deviens fou.

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TENUE ▬ Pourquoi j’aurais des comptes à lui rendre ? Ce que je fais de mes journées devraient réellement lui en faire part . Pourquoi ? Nous ne sommes pas en couple, certes il vit chez moi et on baise ensemble, il est indéniablement le seul que j’ai laissé entrer dans ma vie, mais qu’il n’en profite pas trop, là il dépasse les bornes et je suis certain que s’il réfléchissait deux secondes il s’en rendrait compte tout seul ! Je pourrais stopper tout ça net en le faisant taire de bien des façons, autant dire que ce n’est pas les idées qui me manquent, mais malgré tout je me maitrise plutôt bien, gardant mon calme, du moins dans mes gestes plus que dans mes expressions faciales ou mes regards, mais il me cherche, continue de me provoquer et ça m’insupporte au point d’avoir envie de le faire taire dès qu’il ouvre la bouche. Pourtant je demande tout de même qu’est-ce qu’il veuille au final, avoir des attentes envers moi ne mènera nulle part, je ne suis en aucun cas une personne qu’il peut attacher ou contrôler et je ne le deviendras jamais. Je lâche un lourd soupir. « C’est ennuyant. » Je n’ai aucune envie qu’il devienne gourmand, réclame ma présence ou autre chose du genre. « Deux jours, tu peux pas te passer de moi durant deux jours ? » Avant il n’avait pas de mes nouvelles pendant plusieurs semaines parfois, qu’est-ce que ça change ? « Personne. » Je n’ai aucune attache, même mes « amis » ne sont que des personnes avec qui je partage du temps, rien de plus. « Tu ne devrais pas plutôt demander si je me la suis faite ? » Je surenchéris en imaginant les questions qu’il doit se poser dans son coin avec cette jalousie infondée. Mais à force de l’entendre je trouve le moyen de le faire taire, une chose que je ne fais pourtant jamais, soyons honnête ce n’est pas moi qui aime embrasser c’est un exploit venant de ma part. Pourtant je l’ai fait et cela sans hésiter. Lui demandant ensuite de la fermer je m’éloigne de lui en prenant le chemin vers la salle de bain en me déshabillant en route. J’aurais espéré que cela suffise à le faire taire, mais non, au contraire. « Quoi ? » Il ne sait pas ce qu’est un baiser maintenant ? Je l’ignore en continuant ma route, ouvrant la porte en allumant l’eau. « T’es bruyant. » À gueuler mon prénom, à gueuler tout court d’ailleurs. Je lui lance un regard en déboutonnant mon pantalon. « Tu comptes rester là à me regarder ? »

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TENUE ▬ Ennuyant. Ce mot fait mal. Ennuyant. Est-ce que je suis ennuyant ? Ou seulement ce que je demande l'est ? Je le regarde, l'air irrité. Ennuyant, fallait qu'il sorte un mot de ce genre-là. Deux jours, c'est suffisamment long. Il peut se passer n'importe quoi en deux jours, il n'a pas conscience. J'aurai pu repartir à Bangkok, m'éclipser ailleurs, me faire écraser par un bus. Même en deux minutes, tout est possible. « Non. » Je ne peux pas me passer de lui deux jours et pas pour baiser, si c'est ce qu'il pense de moi. Je deviens plus gourmand avec le temps, c'est vrai. J'en demande beaucoup plus qu'au départ. Les attentes deviennent insupportables maintenant que je vis chez lui, à le voir rentrer et sortir. Voilà, il évite encore ma question, comme d'habitude. « Tu l'as fait ? T'as couché avec elle ? » Ce n'est pas avoir de l'entache quand on couche avec quelqu'un, mais dans ce cas, je pourrais en dire autant de moi. Je ne fais que baiser avec Dakota, puisqu'il n'est pas apte à m'adresser civilement la parole, comme deux êtres humains. Au lieu de ça, il m'embrasse pour me faire taire et ça me choque. Dakora n'embrasse jamais. C'est la première raison qui le pousserait sûrement à tuer quelqu'un qui ose foutre ses lèvres sur les siennes. Je l'ai payé auparavant, je sais ô combien c'est dangereux de l'embrasser et la dernière fois que j'ai osé, c'est seulement pour l'aider. Voyant qu'il s'en va, je lui gueule après, toujours pas civilisé. Je sais parfaitement ce qu'est un baiser, je ne suis pas né de la dernière pluie non plus. Arrivé dans l’entrebâillement de la porte, je le vois se déshabiller mais ne détourne pas les yeux. « Ouais. » Répondis-je de manière plutôt malpoli, irrespectueuse. Je ne compte pas sortir de là juste parce qu'il se fout à poil, merci je l'ai déjà vu sans rien. « Pourquoi tu m'as embrassé ? » Je ne lâcherai pas l'affaire, rien à foutre. Entrant dans la pièce, je referme la porte derrière moi et tourne la clé, que je retire pour la garder en main. Va falloir qu'il se force à donner des réponses, parce que je ne bougerais pas de là.

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TENUE ▬ Qu’est-ce que je peux faire de ce gosse ? Il peut vraiment se montrer irritant, il semble de plus en plus apte à dire ce qu’il désire et s’imposer dans mon existence, mais alors que je suis parti deux jours j’ai cette désagréable impression de devoir des comptes, comme si j’étais marié et qu’il fallait que je m’explique sur ma découche, sérieux c’est réellement ennuyant. Je n’ai jamais accepté ça dans le contrat ni ses scènes qui prouve malgré lui que son attache envers moi est bien plus grande que je ne l’aurais cru. Pour être honnête c’est la première crise de jalousie qu’on me fait, n’ayant jamais été proche de personne cela était impossible qu’une chose pareil m’arrive et pourtant. « Si je l’ai fait, qu’est-ce que tu comptes faire ? » J’aime le mettre en rogne et jouer de ses réactions, même si c’est agaçant il l’aura bien cherché. Du moins pendant quelques instants, parce que je n’ai pas envie qu’une tornade s’abatte sur moi de nouveau, reprenant donc. « Je n’ai pas couché avec, content ? » Ça devrait le soulager et il pourra arrêter de me faire chier avec cette histoire. Pourtant ça ne m’a pas empêché de l’embrasser et c’est surement le pire dans cette histoire, je crois que je n’ai pas réalisé de suite ce que je faisais, mais avec Raylai j’ai l’impression que c’est souvent le cas. Quittant la pièce pour une autre, monsieur me suit et me questionne, il est tenace. Je sais pas si je dois le punir ou le féliciter pour ça. Pendant que je me déshabille il semble disposer à ne pas bouger, soit, ça ne m’empêchera pas de me foutre à poil et de me laver. Virant déjà le pantalon pour terminer en sous-vêtement, c’est lorsque j’entends le clique de la porte qui est fermée à clef que j’arrête pour le fixer froidement. « Ouvre cette porte. » Il sait très bien que je déteste les endroits clos, même si je suis capable de le supporter parce que la pièce est grande, je ne ferme jamais à clef par « crainte » de rester coincé. Il veut vraiment sa réponse hein ? M’approchant de lui en frappant sur la porte close, très proche de lui, je viens attraper sa main qui retient la clef. « Ne m’énerve pas Raylai. » Je suis resté « cool » mais il ne faut pas pousser le bouchon trop loin, même si c’est lui je peux encore être un démon sans pitié. « Tu veux que je recommence ? » Je reviens l’embrasser encore sur un coup de tête. « Quelque chose à dire ? » Je le fixe droit dans les yeux en ouvrant la porte et reculant de quelques pas pour virer le dernier vêtement que je porte, arrêtant l’eau qui continué de coulé. Entant à l’intérieur, ça fait du bien de se poser. Étant donné qu’il ne semble pas vouloir sortir, paralysé devant la porte je tapote sur le bord de la baignoire pour attirer son attention. « Ramène tes fesses. »

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TENUE ▬ Si Dakota vit sa première crise de jalousie, moi je suis entrain de faire cette même première crise de jalousie. Il n'a aucune compte à me rendre, pourtant je suis agacé qu'il découche et ne me dit jamais rien. Savoir qu'il est pu coucher avec elle ne m'enchante guère, je fais même une grimace pour traduire mon dégoût. Que pourrais-je faire à cette nana ? Rien. ça me frustre davantage, parce que je sais que je ne pourrais pas lui rentrer dedans en disant de lâcher Dakota... Parce que Dako ne m'appartient pas. Je suis à lui, mais il n'est pas à moi. Aucune réponse ne me vient, j'ignore de quoi je serais capable ou pas. Finalement, il me répond et je peux intérieurement souffler de soulagement. Les choses s'enchaînent et pour mettre fin à cette stupide histoire, il m'embrasse. Je n'ai rien contre un baiser, bien que ce soit choquant venant de sa part, mais la situation tombe vraiment mal. Je sais qu'il a fait ça pour me faire taire une bonne fois pour toute, pour rien d'autre. Même s'il s'en va, je le poursuis à quelques secondes d'intervalle, haussant la voix après lui. La discussion ne va pas se terminer comme ça, aussi facilement qu'il le souhaite. Jaloux avec un esprit de contradiction, c'est tout moi. Dans la salle de bain, Dako se déshabille et me questionne sur ma présence, ce que je ne compte pas effacer pour son petit plaisir. Au contraire, je rentre entièrement dans la pièce et la ferme à clé dans mon dos. Oui, je sais ô combien il déteste ça, être enfermé entre quatre murs. Oui, je m'en sers contre lui. Et non, je n'ai pas peur de mourir. Secouant ma tête de gauche à droite, je réponds à la négative. Dakota ne perd pas deux secondes à parlementé, s'approchant brusquement de moi pour me saisir mon poignet. Mes doigts se resserrent au maximum sur l'objet, dans l'intention de ne pas le céder si facilement. à sa question, je m'attendais à ce qu'il soit violent, sadique, méchant, pas à ce qu'il m'embrasse à nouveau et me fasse perdre mes moyens. La pression sur ma main se relâche et il en profite pour récupérer la clé, puis ouvrir la porte. Mon coeur tambourine encore dans ma poitrine, en traître. C'est la seconde fois qu'il le fait, je commence à ne pas me sentir super bien... Voir mal à l'aise. Quand il me parle à nouveau, je relève brusquement la tête, me souvenant qu'il est là et que je suis dans la salle de bain. L'hésitation me gagne, j'avance de quelques pas puis me stoppe, ne sachant pas quoi faire. Me déshabiller et entrer dans la baignoire ou faire demi-tour et quitter la pièce ? Je suis partagé entre deux options, deux sentiments complètement différent.

“I dream, are you jealous?”  

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TENUE ▬ Je ne peux pas penser à la place de Raylai, il m’est déjà difficile de saisir certaines de mes actions, bien que je sache me maitriser entièrement j’ignore pourquoi je l’ai embrassé, pour le faire taire surement c’est la réponse la plus logique, mais cette seconde fois je n’avais aucune raison d’agir ainsi, pourtant je suis encore venu voler ses lèvres sans hésiter une seconde, moi qui aie toujours gardé un honneur à ne laisser personne les toucher, me voilà à les lui donner volontairement, c’est surement ce qui est le plus troublant. Enfin, cela m’aura permis de récupérer les clefs et de rouvrir la porte, je l’aurai tué s’il aurait joué avec moi plus longtemps, il sait ô combien je crains l’enfermement et le simple fait qu’il puisse l’utiliser contre moi me met intérieurement en rogne, car c’est ma plus grande faiblesse et que j’aurais aimé que jamais il n’en sache rien. Soupirant, je suis entré dans le bain après m’être déshabillé sous les yeux de Raylai, chose qui n’a pas vraiment son importance vu qu’on a dépassé ce stade-là il y a bien longtemps. Il semble choqué ou je ne sais quoi à rester muet devant la porte, l’observant je lui demande simplement de ramener ses fesses, il avance, mais semble ailleurs. « Je dois te déshabiller ou tu peux le faire tout seul ? » Non parce que là il devient inquiétant à n’avoir aucune réaction. « Où est passé ta fougue ? Tu as perdu ta langue ? » Je me moque de lui ouvertement, puis lui chope le poignet pour le tirer vers moi et le faire chavirer dans l’eau, qu’il soit habillé ou non je m’en fiche. « Si t’embrasser te rend muet, je devrais peut-être le faire plus souvent. » Comme si c’était possible, pourtant je l’ai déjà embrassé deux fois en moins de dix minutes. Passant ma main sous son vêtement collant à sa peau, alors qu’il est à moitié allongé sur moi, je lui mords le cou, pinçant son épiderme entre mes dents pour lui arraché une quelconque réaction.

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TENUE ▬ Si son but était de m'abrutir le cerveau à coup de baiser, c'est réussi. Je le sens s'échapper de mes oreilles, tel une masse visqueuse et suffisamment liquide pour passer par ce petit trou. Il m'a cloué sur place, en plus de me faire baisser ma garde et de me reprendre les clés de la porte. La première fois, c'était pour me faire taire. La seconde pour avoir le petit objet en ferraille ? Je commence à croire qu'il a trouvé le meilleur moyen de me faire plier à sa volonté... Et cela m'offusque davantage. Ma jalousie est retombé d'un gros cran à cause de son petit jeu tordu, me refroidissant à grand jet d'eau glacée. Il a été le feu qui brûlait en moi, calmé mes sentiments bouillonnant et ma colère alarmante. Je me sens comme un idiot, flasque et muet. égaré, j'avance puis m'arrête, je réfléchis puis m'arrête aussi. « Hein ? Quoi ? » Il vient de parler ? Je lui lance un regard, papillonnant des paupières avant que sa phrase percute mes neurones. Mes vêtements... Le temps de faire quoi que ce soit, répondre ou me dévêtir, Dakota m'a déjà chopé le poignet pour me tirer à lui, dans la baignoire. L'eau imbibe rapidement mes vêtements, surtout mon t-shirt sans manche et trop large pour mon corps de gringalet trop maigre. Sa phrase me cogne de pleins fouet, me pinçant lentement les lèvres en évitant une réaction de pré-adolescente. Dakota s'attaque à mon vêtement, glissant sa main dessous tandis que je sens ses doigts rencontrer ma peau frissonnante. En même temps, il vient abattre ses dents dans mon cou et m'arracher une plainte plus vive que mon silence précédent. « A-arrête ! » Reprenant consistance, je récupère mes deux mains pour les poser sur son torse et m'éloigner un peu de lui. « Y a dix secondes tu voulais me buter et maintenant tu me cherches ! » Faut savoir ce que je veux, franchement. Un coup je suis jaloux, après gêné et maintenant réticent. Y en a sûrement pas deux comme moi qui casse autant les couilles en l'espace de dix minutes seulement. « Je n'ai pas envie de m'amuser à ça seulement parce qu'on est dans une baignoire et que tu es à poil ! » Mais en d'autres circonstances, qui sait. En fait, j'ai toujours ce léger goût amer au fond de la gorge, comme si c'était difficile de zapper ma crise précédente et ses réactions.

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TENUE ▬ C’est étrange de trouver quelque chose amusant, du genre voir Raylai totalement déconnecté après sa crise juste pour un ou deux baisers, certes à mes yeux c’est déjà énorme et surement qu’aux siens aussi venant de moi, mais j’aurais réussi à ne plus l’entendre piailler durant quelques minutes et profiter de ce calme, bien qu’il soit toujours présent dans la pièce. S’il n’a rien d'autre à faire je peux lui trouver une occupation, le tirant dans le bain pour obtenir une réaction, ce n’est que lorsque je commence à le toucher ou le mordre qu’il finit par riposter. « Tu ne penses pas que tu mérites d’être puni pour avoir joué avec ma faiblesse ? » Je ne compte pas laisser passer comme ça et vu la crise qu’il m’a faite lui rappeler qu’il est à moi est une bonne manière de procéder. Je n’ai pas envie de me prendre la tête avec tout ce qui vient de se passer, si je commence à le faire il risque de passer un mauvais quart d’heure, j’ai tendance à ne plus savoir m’arrêter quand je suis animé par la colère et cela ne date pas d’hier, Raylai en ayant souvent fait les frais, que ce soit parce que je veux tout contrôler ou parce que je suis un enfoiré, les deux c’est du pareil au même. « Qui dit que je n’ai plus envie de te buter ? » Je le fixe droit dans les yeux sans laisser paraître une seule once de plaisanterie ou doute quelconque. Attrapant sa mâchoire je le repousse en arrière en le faisant chavirer contre le côté opposé au mien de la baignoire, à genoux dans cette-ci je me rapproche de lui pour lui souffler. « Je ne m'amuse pas. » Le forçant à retirer son haut sans le laisser riposter, passant ses jambes autour de moi en m’allongeant légère sur lui, bien qu’il soit encore habillé. « Tu comptes crier au viol ? » Ironisais-je en même temps que mes mains défont son jean.

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TENUE ▬ Sa réaction m'avait complètement tétanisé. L'espace de quelques secondes, je suis resté figé, ahuri et sûrement bête. Dakota qui m'embrasse à deux reprises, c'est étrange. Une fois, ça pourrait passé sans soucis, deux c'est louche. Il a fallut qu'il me tire dans la baignoire mais surtout qu'il me mord la cou pour que je sorte de ma torpeur et me remette à piailler. Je ne suis pas d'accord pour me laisser encore faire sans l'ouvrir, Dakota manipule trop la situation à mon goût. Puni pour ça ? Je me renfrogne et bougonne. « Tu as vite récupéré la clé et ouvert la porte. » J'insiste sur le « vite » comme si je lui reprochais justement son geste. Il peut bien me punir, je ne vais pas m'excuser d'avoir voulu l'enfermer à double tour dans la salle de bain. S'il répondait sincèrement à mes question, plutôt qu'agir comme si je n'étais pas là. Puis, je croyais qu'il voulait toujours me tuer à cause de mon comportement immature et irrespectueux, voir agaçant. « Bah vas-y. » La provocation a toujours été mon point fort, autant qu'emmerder les gens. Je le pousse presque à me tordre le cou, les yeux dans les yeux. Le duel ne dure pas longtemps avant qu'il ne chope ma mâchoire et me repousse en arrière, mon dos rencontrant la paroi de la baignoire. Les rôles sont inversés, comme à chaque fois qu'il reprend le dessus sur moi. Ma respiration s'accélère légèrement au son de sa voix, tandis qu'il retire mon haut gorgé d'eau. Mes réactions semblent absentes, me laissant dans un état de soumission. Le démon prend ses aises, à moitié sur moi, ses mains se baladant déjà plus bas. « Qu'est-ce que ça changerait ? » Les murs sont sûrement insonorisés ou les voisins s'en foutent que je gueule au viol ou gémisse de plaisir. « Ne me prends pas pour un jouet ...Si j'dis que je n'ai pas envie, n'insiste pas. » Jusqu'à présent, je n'ai jamais eu mon mot à dire, mais jusqu'à présent, je n'ai jamais dit non. Coucher avec lui ne me dérange pas en temps normal, mais cette fois-ci je suis suffisamment irrité pour jouer les saintes nitouches.

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TENUE ▬ En effet, j’avais récupéré la clef, en même temps j’aurais tout fait pour ouvrir cette porte, j’avais beau ne pas réagir comme dans un ascenseur ça ne voulait pas dire que je supportais être enfermé dans une pièce, je peux fermer les portes, mais en aucun cas je verrouille la serrure, je dois pouvoir en sortir dès que je me sentirais, dans les autres pièces il y a des fenêtres, mon appart est grand, les pièces espacées, donc ça n’est pas dangereux pour moi, je ne suis pas dit faible. Ce qui me dérange c’est l’idée qu’il en a joué contre moi, je lui avais dit d’oublier et intérieurement ça me fout en rogne qu’il puisse me faire chanter en utilisant cette méthode. Je pourrais le tuer, mais qu’est-ce que ça m’apporterait. Il continue de me provoquer, je ne sais pas ce qu’il cherche au fond, mais à force il trouvera surement ce qu’il désire. J’inverse les rôles en lui faisant comprendre comme toujours que je mène la danse et que ça ne changera jamais, je pourrais le baiser là, encore une fois j’aurais entièrement le contrôle, mais le fait qu’il n’est aucune envie le coupe la mienne et je le fixe droit dans les yeux avant de lâcher son pantalon et me remettre à ma place. « Ne vient pas te plaindre si je vais baiser ailleurs. » S’il veut me faire chier c’est son problème, mais autant qu’il ne me reproche pas ma vie sexuelle avec ses jalousies s'il joue les saintes nitouches. « Je t’ai vraiment laissé prendre trop ton aise, ma patience a des limites Raylai, arrête de me provoquer et m’agacer. » Depuis que je suis rentré je l’ai laissé cracher son venin et me faire une scène, mais je pourrais très vite trouver cette situation ennuyante et lassante. « Sors, tu ne sers plus à rien ici. » Autant prendre mon bain en paix et vu son comportement ce n’est pas avec lui que je l’aurais.

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TENUE ▬ Sa claustrophobie n'aurait jamais dû être une arme contre lui, ni un moyen de chantage. Il voulait que j'oublie, mais c'est impossible. Je le sais, donc ça restera ancré quelque part dans un coin de mon cerveau. Cela dit, il a trouvé l'astuce pour faire échouer mes plans, récupérant la clé pour ouvrir la porte. Quant à la suite, ça m'a permis de revenir à moi, mais il aurait mieux fait de me laisser dans mon état léthargique plutôt que vouloir m'en sortir, parce que je suis pire que tout à l'heure. à peine tente-t-il un truc une fois les places inversées que je le bloque dans son élan. Je ne veux pas baiser parce qu'il a envie de le faire ou simplement parce qu'il doit me punir, ou ce qu'il veut dans ce genre-là. Je n'ai toujours pas le désire de lui obéir, ni de lui faire plaisir. ça semble l'énerver, puisqu'il lâche mon vêtement et me prévient de ne pas me plaindre. Aucune réponse, silence radio. Je le regarde, les lèvres closes. Quelle patience, wow. Je devrais le féliciter pour m'avoir lâcher la fermeture éclaire. Il me demande de sortir, ou il m'ordonne plutôt. Je prends sur moi pour ne pas me vexer à la fin de sa phrase, m'appuyant sur les rebords de la baignoire pour me redresser. « Très bien. » Il m'a accordé mon souhait de ne pas me forcer, alors je peux disposer. Une jambe après l'autre, je quitte la baignoire, récupère mon haut que je jette dans la corbeille de linge sale et ouvre la porte, me souciant peu que je sois trempé et que j'en foute partout. « Puisque je ne sers à rien, bon bain. » Je fais genre d'ajouter une petite révérence à mon speech et sors, refermant derrière moi sans claquer la porte. Ce n'est pas l'envie qui m'en manque, mais je ferais mieux d'aller me calmer ailleurs... Genre, dans la cuisine. ça m'a creusé de me disputer avec lui, même si je suis l'étincelle qui a allumé la mèche.

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TENUE ▬ Normalement je ne lui aurais jamais laissé le choix, je n’aurais pas accepté de le lâcher et l’aurai simplement forcé comme j’en avais l’habitude, je ne sais pas pourquoi je me retiens, surement parce qu’il m’a totalement coupé l’envie de le faire et aujourd’hui je n’ai plus rien à briser, même si je venais à le prendre de force nous ne sommes plus dans la même relation qu’au début. Chaque fois qu’on le fait il est consentant et là il me repousse, soit. Il joue les jaloux et quand je lui dis que je n’ai rien fait plutôt que d’en profiter pour me garder et me dissuader d’aller voir ailleurs il fait sa tête de mule et son gamin, j’ai bien envie d’aller me faire la première personne que je rencontre juste pour qu’il ait une bonne raison de bouder et me les briser. Parfois je regrette de l’avoir laissé entrer dans ma vie de cette manière, j’aurais préféré qu’il reste mon esclave à jamais, qu’il n’est aucun mot à dire ou en tout cas que cela n’est aucun effet sur moi, là je l’écoute et m’énerve, parlemente et m’agace, il me fait chier et je n’ai même pas envie de perdre plus de temps à causer lui demandant tout simplement de sortir, ça ne sert à rien qu’il reste ici une seconde de plus à part m’agacer davantage. Il s’exécute et je garde le silence, m’enfonçant plus dans la baignoire quand il libère la place dans un soupir agréable, me fichant royalement qu’il se vexe. « Hum~ » Rien que pour le faire chier je réponds positivement à son « bon bain » je vous jure moi qui suis d’un naturel impatient là je dépasse mes limites jour après jours avec lui. Parfois je me souviens pourquoi j’aime être seul, pourquoi je ne fais confiance à personne, les gens sont des poisons qui s’immiscent dans vos vies et détruire vos habitudes, mais je vais devoir reprendre les choses en main. Mettant la tête sous l’eau, je reste immerger quelques secondes, puis profite du bain encore plusieurs minutes, lorsque j’en ai marre je me lave, me rince et sort simplement vêtu d’une serviette, les cheveux mouillés, j’en attrape une autre pour les empêcher de dégouliner partout, j’espère que ce petit con a nettoyé la maison et essuyé sa flotte, je n'ai pas envie de jouer à réprimander un enfant h24... ça va pas la tête.

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TENUE ▬ Ce n'est jamais facile avec Dakota, y a plus de bas que de haut avec lui et la plus part du temps, c'est moi qui le pousse à prendre la pente. Pour la énième fois depuis qu'on se connait, on se dispute. Normalement, les disputes rapprochent, ça prouve qu'on tient l'un à l'autre, autant que la jalousie démontre un grand intérêt pour la personne... Bah là, c'est du bidon. Je me suis énervé pour une pouffiasse dont il n'a rien fait avec et j'ai même freiné ses ardeurs avec mon caractère de cochon. Autant le dire de suite, j'ai gagné le gros lot. Même quand je quitte la baignoire, je fais des mêmes en jouant la carte de l'indifférence. Il fait la même chose et je m'en agace intérieurement, quittant la salle de bain pour finalement disperser l'eau dans le couloir et jusqu'à la chambre où je vais me changer, et abandonner le vêtement mouiller. De retour dans le salon, je grattouille vite fait Devil avant que mes yeux ne tombent sur un petit appareil déposé sur le canapé. Le portable de Dakota. Il est toujours dans la flotte, à profiter de son bain, pendant que je farfouille ses messages, ses appels et même ses photos. J'ai surtout volé le numéro de la Joy, enfin le dernier appel quoi. Cela fait, je le remet exactement à la même place et fais genre de rien, filant me cuisiner un truc rapide. Soit des nouilles instantanées. Combien de temps ça va durer ainsi ? Je n'ai aucune envie de m'excuser et je sais que Dakota ne le fera jamais de la vie, ce n'est pas du tout son genre. Un soupir m'échappe, l'eau bouillonnant dans la casserole. « Mais qu'est-ce que j'fous là à faire des nouilles. » J'aurai pu claquer la porte et partir faire un tour en ville, rendre visite à Rukia ou emmerder London et son copain l'Australien, mais non, je cuisine comme une femme au foyer. Finalement, même si ma jalousie est passée, mon irritation reste. Irrité parce que rien ne va dans le bon sens, irrité parce que ça me saoul de ne pas être comme il le voudrait. C'est plus fort que moi,  à chaque fois que je tente de rentrer dans son moule, je parviens à m'en échapper aussitôt. Ce n'est pas comme ça que les choses vont s'améliorer entre nous, si jamais ça s'améliore un jour. Grattant l'arrière de mon crâne sous le coup de la frustration, j'envoie des gouttes partout en secouant ma tignasse mouillée. Au final, j'y vais avec les deux mains pour me prendre la tête comme il faut.

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TENUE ▬ Raylai était docile avant, c’était plus facile, maintenant c’est différent, il me tient tête, me repousse même et forcément ça m’énerve. Je ne le vois plus comme un chien, mais à ses yeux c’est toujours ce dont il a l’air, je ne suis pas doué pour les relations humaines, en tout cas dans ce genre-là et il devrait le savoir. Je ne peux pas devenir gentil, mielleux, amoureux, câlin, je ne suis pas du tout ce type qui put la gentillesse à plein nez, j’ai beau être sur la retenue avec Raylai parce qu’on entretient une relation « différente » et « unique » je resterai toujours cet enfoiré qu’il a connu au début... Et je risque de le redevenir s’il ferme ses portes en me cherchant la petite bête, je l’ai embrassé deux fois merde ! Sur le coup ça ne m’a pas semblé réellement important, mais quand je rumine seul je me rends compte de mon geste et même là il a encore trouvé à redire, c’est un sale gosse incapable de lire entre les lignes et ça commence à me fatiguer, son comportement me fatigue. Soupirant je quitte la pièce pour aller dans la chambre, le sol est encore mouillé, forcément... Je vais l’étriper. Faisant demi-tour je le rejoins en serviette dans la cuisine. « Tu crois que c’est moi qui vais passer la serpillère? » J’ai la gueule d’une femme de ménage. « Tu mouilles, t’essuies, bouge tes fesses. » Je ne lui laisse pas vraiment le choix, faisant déjà demi-tour pour aller dans la chambre, retirant la serviette pour m’essuyer le reste du corps. Enfilant un boxer, un pantalon large et un t-shirt à manches longues je marche jusqu’au salon attrapant mon portable sur le canapé, mettant les deux pieds croisés sur la table basse, mon chien s’allongeant en dessous j’allume la télé sans réellement chercher à savoir ce qu’il y a, juste histoire d’avoir du son et de ne pas entendre le gosse piailler. Tournant la tête vers lui pendant qu’il cuisine. « tu comptes manger tout seul dans ton coin ? » Histoire de savoir si on mange ensemble ou si je me commande un truc, avec lui je m’attends à tout là.

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TENUE ▬ Un feu ne suffirait pas à me faire voir l'évidence, ni même une explosion. Si lui ne peut-être tendre et gentil, moi je ne peux être plus perspicace et lucide. Ses baisers m'ont perturbés, mais je ne sais pas encore comme les interpréter. ça m'énerve, parce qu'il agit différemment et ça me laisse toujours dans le doute. Est-ce que je dois le voir comme une évolution ? Ou croire qu'il est sincère envers moi ? Je ne sais pas, c'est ça le pire. éparpillant l'eau un peu partout de la salle de bain à la chambre, je ne perds pas de temps à essuyer avant de filer me faire à manger dans la cuisine, en passant par son téléphone. Quelques minutes plus tard, juste quand je plonge les nouilles dans la casserole d'eau, Dakota débarque en serviette et en me grondant pour la flotte. J'hausse les épaules, me contentant d'ouvrir les sachets pour mon plat. Dakota fait sa vie à côté, allumant la télé, s'installant sur son canapé, tout ça. Je devrais dire un truc ? Je repense à l'eau que j'ai disperser et me dis que cela sèchera forcément... J'ai le temps, baissant le feu, je passe derrière lui pour me diriger vers les toilettes. « Tu as faim ? » Demandais-je en passant à côté de lui. En attendant, je m'en vais chercher le rouleau de PQ et le déroule pour le foutre sur l'eau. C'est marrant, on dirait un chemin de papier cul. Le temps que ça adsorbe, je reviens dans la cuisine pour terminer de cuire les nouilles et de les mettre dans un bol large. Prenant deux paires de baguette, je force Dakota à virer ses pieds de la table basse pour y poser le bol et lui donner une paire de baguette. « Y en a pour deux. » J'ai quand même pensé à lui faire une portion, mélangeant deux saveurs ensemble. ça ne vaut sûrement pas une vraie cuisine ou un restaurant, mais c'est mieux que rien.

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TENUE ▬ Raylai est naïf, aveugle et je préfère encore qu’il le reste. Même si ça faciliterait des choses qu’il puisse ouvrir les yeux sur l’évidence, je ne suis pas certain d’être prêt à le faire. L’idée qu’il m’a changé me déplaît déjà, le fait que je me sois attaché à lui aussi, mais je ne dirais aucun mot, je ne laisserai rien paraître, parce que ce sont des choses évidentes aussi, sinon je ne le laisserait pas vivre chez moi, je ne supporterai pas ses crises, ce n’est qu’un sale gosse égoïste et idiot. Avec les autres je suis un véritable enfoiré, je n’ai aucune pitié, donc ce n’est pas moi qui ai changé, pas mon caractère ni mon comportement, juste qu’il est cette relation privilégiée que je ne pensais jamais avoir, vu que je n’ai jamais voulu personne à mes côtés. Il le sait. Il doit s’en douter. Pourtant monsieur ne cesse de me faire chier, de me chercher, me provoquer, m’emmerder, faire sa tête de mule et plus le temps passe et plus je risque de tout remettre en question. Dans le salon, habillé les pieds sur la table je le vois cuisiner et le questionne, je suis loin d’être un gars puéril et enfantin, je ne compte pas rester muet en faisant comme s’il n’était pas là qu’est-ce que j’aurais à y gagner, ce serait qu’une crise de plus. Si j’ai faim . Je le laisse aller je ne sais où, je n’ai pas les yeux derrière la tête pour voir ce qu’il fait, tapotant sur mon portable en attendant, triant quelques messages. Raylai vire mes pieds qui tape au sol, j’attrape les baguettes pour les couper en deux. « Je n'ai rien mangé je commence à avoir faim. » Avouais-je, je loupe souvent des repas ce n’est pas la première fois, mais le fait de sentir l’odeur surement que ça m’a donné faim. J’ai déjà eu des soucis à cause de ça, mais lorsque j’ai des baisses de tension ou que ma santé n’est pas au top je ne le montre pas. Plongeant mes baguettes dans le bol je ramène une grosse part jusqu’à mes lèvres, elles sont longues les nouilles, donc je tente de les décrocher avec mes baguettes penchées au-dessus du bol.

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TENUE ▬ C'est mieux que je ne vois pas ce qu'il cache. Découvrir sa claustrophobie a sûrement dû être dure pour lui, alors savoir qu'il tient à moi et me considère autrement qu'un animal serait la fin du monde. Finalement, je me calme dans mon coin, en cuisinant des ramens. Revenant dans la salon, il me réprimande sur les flaques d'eau laissées sur mon passage et j'attends un instant de pouvoir bouger pour aller foutre du papier toilette sur la flotte, l'air de rien. De retour vers lui, les nouilles prêtes et dans un bol, je vire ses pieds de la table pour poser le plat dessus et lui donner une paire de baguette. Cassant les miennes, je le laisse piocher les bâtonnets dans le récipient pour prendre une bonne part, sauf qu'il galère un peu avec la longueur des nouilles. J'en profite pour plonger mes baguettes dans le tas et chiper la moitié que je fourre dans ma bouche, en ricanant tel un gamin. De toute façon, il n'aurait pas pu tout manger en une seule fois. La température me brûle la langue mais je passe outre pour avaler. « Si tu rentrais plus souvent, plutôt que rester dehors toute la journée. » Non, non, je ne vais pas recommencer avec mes histoires. Me relevant du sol, je trottine vers le frigo pour prendre de quoi boire, deux verres, ainsi qu'une boite avec de la viande cuisinée mais froide. Je ramène le tout sur la table basse, nous servant à boire et déposant des morceaux de viande sur les nouilles pour les mélanger ensemble. « Je suis passé chez Rukia ce matin, elle m'a donné de quoi manger vu que j'étais seul. » Elle est l'une des rares personne chez qui je passe autant de temps, dès que je le peux. En deux jours, j'ai dû bien l'emmerder, mais au moins j'ai ramené de quoi manger pour ce soir. « Tu vas repartir demain ? » Avec Joy ou n'importe qui d'autre, même pour le boulot. ça ne le tuera pas de parler un peu avec moi, sans se bouffer la gueule tel deux clébards.

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TENUE ▬ Il a cuisiné autant manger aussi. Prenant une bouchée de nouilles, celles-ci sont trop longues c’est un peu galère, obligé de manger bouché par bouché en attendant d’en arriver au bout, mais Raylai choisit de choper l’autre moitié. Quel gosse, mais je ne dis rien, mangeant ce que j’ai sur mes baguettes, rien que ce tas de nouilles sont déjà bien requinquantes, elles sont brulantes donc on s’arrache un peu, mais je réussis à avaler aussi. « Je sais que tu t’ennuies de moi, mais je n’ai jamais été casanier. » Je le regarde partir dans la cuisine, continuant à manger mon côté avant de voir la viande sur le plat. « Je devrais m’absenter plus longtemps surtout, tu aurais quelqu’un pour te cuisiner des plats. » Dis-je sans ton particulier, mangeant une nouvelle bouchée. « Tu n’as qu’à dormir chez elle quand je découche. » Je fais exprès dans un sens, vu qu’il me reproche certaines choses je lui montrais qu’il peut aussi faire sa vie. Attrapant le verre dans un lourd soupire, je suis déjà gavé. Adossé au canapé, je ramène un pied dessus pour m’accouder sur mon genou, regardant la télé un instant. « Pourquoi, si je sors tu vas essayer de m’arrêter ? » Le regardant, je souris à peine, légèrement. « Je pense sortir ce soir déjà. » Ce n'était pas la peine de faire de dessin, je le provoque clairement, parfois je ne savais pas sur quel pied danser avec lui, donc je n'ai pas envie de jouer à ce jeu sen mettant tout de côté, je peux être chiant sans être enfantin ou puéril comme lui, j’ai ma propre façon de me venger quand on me fait chier. Posant les baguettes j’ai assez mangé mon côté, mon estomac vide semble rassasié. M’allongeant sur mon fauteuil sans dire un mot de plus, je place ma main sous ma tête et tapote sur mon portable.