TENUE ∆ On pourrait se demander ce que je fais ici, dans cette campagne entouré de verdures loin de la ville et de l’ambiance citadine et de mes voyages à l’étranger. J’ai obtenu des vacances, même les pilotes on se genre de pause et même si je n’aime pas l’idée de rester au sol durant quelques semaines j’ai du m’y plier. C’est à cause de Noa que je suis arrivé là, elle ne m’a pas parler de ses projets, mais quand j’ai découvert que l’école où j’ai étudié par le passé organisé une sortie j’ai de suite signé pour garder un œil sur ma petite sœur chérie, trop protecteur elle n’arrivera pas à se détacher de moi si facilement, mais m’y rendre seul ne m’intéressait pas et vu la conversation que nous avons eu avec Raijû quelques jours plus tôt j’ai un peu imposé sa présence en l’obligeant à venir avec moi, s’il veut qu’on arrête nos bêtises autant commencer quelque part, ce voyage peut nous permettre de nous connaitre d’une certaine manière, bien que la cohabitation risque de ne pas être facile au début, là ce ne sera pas chacun sa chambre, mais tant pis, j’ai pris ma décision et voilà où nous sommes.

Il y a du monde malgré tout, j’ignore ce qui nous attend vraiment, mais j’aime voyager, changer d’air, de décor, donc ça ne me dérange pas du tout, j’aurai peut-être du lire plus en détail les activités, mais j’étais juste obnubilé par mon envie de suivre Noa, alors advienne que pourra. « On va poser nos affaires avant de faire le tour ? » Il faut bien qu’on prenne nos marques, je pourrai y aller seul, mais je fais un effort avec mon demi-frère, il ne pourra pas me le reprocher.

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TENUE ∆ Qu'est-ce qu'il n'a pas compris dans « chacun pour soi » ? Je croyais que c'était ce qu'il voulait après notre conversation de l'autre soir, dans cette boite de nuit. Apparemment Hinata a changé de projet et d'avis, puisqu'il est venu me réquisitionner pour une sortie à la campagne, dans le but de surveiller Noa. Ce n'est pas réellement ma soeur de sang mais je l'ai accepté comme celle du coeur et quand elle est au centre d'un sujet, je ne peux jamais refuser. C'est bien pour cela que j'ai accepté sans rechigner et un peu sans demander des détails. Je verrais bien sur place comment ça se présente, même si je ne suis pas très rassuré. Qu'est-ce qu'on va bien pouvoir faire perdu aussi loin de la ville ? Hinata a de ces idées par moment, où je me demande où il les trouve. Généralement, je ne quitte jamais Tokyo, ni même pour aller dans une ville voisine. J'ai ma famille à m'occuper, mes boulots à gérer et très peu de place pour voyager, pas comme mon demi-frère. De plus, il ignore lui-même le programme. Je soupire une fois en dehors du bus, récupérant mes affaires quand Hinata me parle d'aller faire un tour. Je manque de lâcher mon sac, me tournant doucement vers lui avec un regard suspicieux, mais je ne relève pas pour autant. « D'accord, déposons nos affaires. » Acquiesçais-je en me dirigeant vers l'auberge, où nos clés se trouvent à l'accueil. Ce n'est pas la fin du monde, partager une chambre à deux. Il fait des efforts, je dois aussi en faire en retour. Courage Raijû, juste pour un temps et après tout rentrera dans l'ordre. « Noa est venue avec qui déjà ? » Je ne me souviens pas lui avoir demandé une quelconque fois, mais tant pis.

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TENUE ∆ Je me souviens très bien de notre conversation et dû fais qu’on devrait jouer l’indifférence entre nous, mais à ce moment-là déjà je n’avais pas envie que ça se termine sur cette conclusion et j’ai juste accepté pris au dépourvu, la situation n’était pas vraiment propice à l’échange ou à la mise aux points, alors oui j’ai forcé Raijû à venir avec moi lors de cette sortie, mais je n’aurais qu’à prétexter que j’avais besoin du « grand frère » pour veiller sur la sœurette un peu trop libre du moment. Ce n'est pas très crédible vu que je suis son ainé direct et que je compte bien veiller moi-même sur Noa, mais laissons les détails de côté, on se fiche bien des formules, maintenant qu’on est sur place autant en profiter et si ça doit partir en couille, ça partira et puis voilà. On va devoir partager notre chambre, c’est déjà une épreuve pour nous, mais si on arrive à la surmonter, peut-être que d’un côté la hache de guerre sera vraiment enterrée ? C’est comme une mission, un défi pour notre relation, c’est à la fois amusant et frustrant, mais de mon côté je compte quand même profiter de ses quelques jours loin de la ville pour découvrir une autre manière de vivre, surtout qu’on est quand même en pleine campagne et qui dit campagne dit aussi les beaux paysages qui l’entourent. On se retrouve dans l’auberge, clef en main on se dirige vers notre chambre, une fois à l’intérieur je choisis mon lit et pose mon sac dessus ainsi que mes fesses pour lâcher un lourd soupire d’aise. « Aah ! C’est vrai, elle est venue avec un mec ! » Je me redresse subitement. « Depuis quand elle sort avec quelqu’un d’ailleurs ? Tu sais quelque chose ? » Je ne suis pas le plus présent contrairement à Raijû, pas la peine de le préciser à nouveau. « Puis ce gars a une tête qui me plaît pas ! » Je ne suis pas du tout objectif vu que n’importe quel mec proche de ma sœur serait minable à mes yeux...

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TENUE ∆ à ce moment-là, je ne pense pas lui avoir laissé le choix que d'accepter mon accord. C'était quitte ou double, soit il disait oui, soit on en terminerait jamais. évidement, ce serait difficile en vivant sous le même toit, une chambre à côté de l'autre, mais je relevé le défi tel un fou désespéré. Sauf qu'Hinata brise tout en me forçant à le suivre hors de la maison, pour surveiller sa soeur. Je ne vais pas en chier une pendule si nous passons la journée ou quelques jours ensemble, puis ce sont des choses qui arrivent. J'ai peut-être imposé une manière de vivre à mon demi-frère mais nous ne sommes pas obligé de la respecter pour autant. Bref, de toute façon nous sommes déjà sur place. La campagne n'est pas mon tripe, j'ignore même si Hinata aime ce genre d'endroit mais je ne fais aucun commentaire désopilant pour une fois et me contente de le suivre sans faire de vague. La chambre est normal, une chambre de vieille auberge avec des lits une place. Le blond est déjà installé de son côté, je prend donc l'autre vide. « Elle a l'âge pour ça ? Non, rien du tout. » L'âge, comme si la petite Noa était en âge de sortir avec un garçon. Non en fait, je suis comme Hinata et pense qu'elle doit avoir notre accord avant une telle chose. « Tu dis ça parce qu'il traîne avec ta soeur, mais ce n'est peut-être qu'un simple ami. » Là encore, je voudrais bien me ranger du côté d'Hinata mais ce ne serait pas génial pour le jeune homme accompagnant Noa.

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TENUE ∆ De toutes les façons maintenant que nous sommes ici on ne pouvait pas vraiment faire marche arrière, autant assumer mon choix et passer ses quelques jours ensemble sans se faire de crasse, qui sait on pourrait peut-être y arriver... Puis le sujet le plus important est quand même ma petite sœur, elle est venu avec un mec et je n’approuve pas du tout son choix ! Non pas que le mec en question craigne physiquement, mais personne ne touche ma cadette sans mon accord, c'est-à-dire... jamais. Oui je suis très protecteur avec elle et même si je quitte souvent la maison j’ose espéré que Raijû garde un œil sur elle égoïstement, mais Noa a tendance parfois à n’en faire qu’à sa tête, c’est triste. « Non elle n'a pas l’âge, c’est une gamine. » À mes yeux c’est encore une enfant, impossible quel est l’âge pour quoi que ce soit. « Je devrais lui demander directement, viens on sort. » Oui je dis à Raijû de venir avec moi avec un naturel déconcertant, mais c’est une mission que compte faire avec lui, entre les deux « grand frère » faut baisser les armes un instant. À peine sorti de l’auberge qu’une personne âgée nous bloque le chemin, il m’a fait peur putain, je le regarde en attendant de savoir ce qu’il veut, il semble avoir du mal à sortir ses premiers mots, ses lèvres s’ouvrant et se refermant comme une carpe, je ne veux pas le pressé, mais... « On peut vous aider ? » Je ne suis pas un salaud, je sais être à l’écoute des gens. « Yano, c’est toi ? »

................... !

Je regarde Raijû puis de nouveau le petit vieux. « Pardon ? » Il me regarde. « Yano, c’est toi, mon fils est rentré à la maison. » J'ai la gueule d'un campagnard ? putain il y a erreur sur la personne, je vais briser le cœur d'un papy, j'ai honte. Mon téléphone vibre dans ma poche et tout en l’attrapant je lui montre mon « frère » avec mon index. « C’est lui Yano, pas moi. » Je ris intérieurement en essayant d’imaginer comment il va se démerder avec ça, surtout que le monsieur a l’air plutôt tenace et sûr de lui. En plus faut que je reçoive un SMS de Noa dans la foulée, comme si je savais pas qu’elle ne serait pas à la maison, elle m’a pris pour qui cette chipie ! Mais bon, elle est mignonne quand même...

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TENUE ∆ Noa est autant ma soeur que la sienne, même si nous n'avais pas de lien sanguin tous les deux. En l'absence d'Hinata, la protège comme si c'était ma vraie soeur et je veille au maximum sur elle, sauf qu'il sait très bien que j'ai beaucoup de boulot en dehors de la famille et qu'à certains moments, c'est difficile de suivre la demoiselle. Puis, elle a le droit de faire sa vie sans une tierce personne sur le dos, je n'aimerai pas cela à sa place et je suppose qu'Hinata non plus. « Tu comptes la materner jusqu'au mariage ? Faut-il encore qu'elle puisse trouver quelqu'un pour cela. » Je suis d'accord avec lui, c'est une gamine mais à son âge, j'avais déjà une copine et des relations. Hinata ne peut pas la surprotéger comme si c'était un petit poussin, faut qu'elle aille de l'avant seule. Hinata décide tout seul, allant encore à l'encontre de mes conseils pour harceler sa soeur. Je soupire mais ne le contredis pas, suivant ses pas à l'extérieur de l'auberge jusqu'à tomber sur un vieux muet... Ah non, il parle. Yano ? Qui ça ? Autant mon demi-frère que moi, nous sommes étonnés mais cet enfoiré se défile avec son portable et je me retrouve face à un papy qui radote le nom de son fils. « Excusez-moi, Ojii-san. Je ne connais aucun Yano, Je suis Raijû. Rai-jû. » Autant parler à un arbre, il m'écouterait autant. Saleté de blond. Je lance un regard mauvais à Hinata et emmène le petit vieux à l'intérieur pour le confier à une personne de l'auberge, m'excusant assez bas avant de filer de nouveau dehors. « Tu pourrais éviter de faire ça! » M'agaçais-je contre mon cadet, les sourcils froncés. « Dépêche toi de trouver Noa. »

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TENUE ∆ J’avais aussi des copines et des relations à l’âge de Noa, nous sommes des hommes et on n'a pas attendu d’être majeur ça, faut pas rêver non plus, mais le fait est que c’est ma petite sœur et que je me dois de veiller un œil sur elle, bien que nous soyons une famille nombreuse et que je veille à chacun de mes petits frères ou petites sœurs quand je suis présent, ça ne change rien au fait que Noa soit la seule qui soit à 100 pourcents de mon sang, je l’ai vu naitre, grandir je me souviens de ses souvenirs où ma mère est morte et où je me suis juré de veiller sur elle quoi qu'il arrive, elle est mon trésor. « Exactement, tu y vois un inconvénient ? » Je suis une poule avec mon œuf, voilà tout. On sort à l’extérieur tombant sur un petit vieux qui parle d’un certain Yano et je montre mon frère pour qu’il se démerde avec, je l’écoute parler avec et rigole intérieurement pendant que je réponds au SMS que ma justement petite sœur m’a envoyé. Raijû revient une fois qu’il a mis le papy entre de bonnes mains et je le regarde en souriant. « Tu es plus doué que moi pour t’occuper de ses choses là ~ » Je lui tapote l’épaule innocemment et reprend. « Elle m’a envoyé un message. Genre comme si je n'avais pas remarqué qu’elle ne rentrait pas à la maison, allons voir si on la trouve Yano. » Je le nargue, mais pour une fois qu’on se pourrit pas autant en profiter.

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TENUE ∆ Le lien entre Hinata et Noa est beaucoup plus fort que celui que j'entretiens avec la jeune fille. Je n'ai pas réellement de soeur à 100% et mes frères sont suffisamment grand pour se débrouiller mais il est sûr, que ce soit à 50% ma soeur ou à zéro, je ferais quand même attention à Noa. De ce fait, je ne peux contre dire Hinata. « Non, pas vraiment. » Je me résigne seulement parce que je suis du même avis que lui et que Noa est aussi quelqu'un sur qui je dois veiller, autant que les neuf autres. Entre temps, nous croisons la route d'un papy qui confond Hinata avec son fils mais qu'il m’envoie dans les pattes sans hésitation. Enfoiré. Je perds dix minutes à chercher quelqu'un à qui le confier avant d'aller grogner contre mon demi-frère. Certes, je sais y faire avec les gens, qu'ils soient jeunes ou vieux, mais ce n'est pas une raison! « Tu mériterais que je te jette aux cochons. » Menaçais-je, mais fallait s'en douter que les bonnes vieilles habitudes reviendraient à la charge. Non franchement, je vais vraiment le jeter aux cochons quand j'en croise. « Moques-toi, tu as été le premier Yano. » Quel manque de respect ce gamin, je le pousse doucement pour qu'il avance et lui emboîte le pas. « Qu'est-ce que tu comptes faire une fois que tu l'auras retrouvé ? Tu vas l'enfermer dans notre chambre ? Ou tu vas vouloir perdre son copain dans la nature ? » Soignons sérieux, Hinata serait capable du pire pour sa petite soeur.

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TENUE ∆ Qu’il puisse voir les choses autrement m’aurait surpris, bien qu’on soit rare d’accord quand ça concerne la fratrie généralement ce n'est pas trop différent, du moins nos pensées ne le sont pas, seuls nos actes ont tendance à être plus ou moins démonstratifs. Contrairement à Raijû je passe peu de temps avec les autres, mais si un jour l’un d’eux a un souci je serai là, c’est ce que je veux dire... Pour Noa c’est un peu différent, c’est ma sœur, je dois veiller sur elle quoiqu’il arrive et je ne laisserai pas un abruti la toucher, hors de question. Par contre l’épisode de Yano n’était pas prévu, mais ça m’a bien fait rire je dois l’avouer, puis j’ai pu emmerder un peu mon demi-frère sans même avoir prévu mon coup. Mais ce n'est pas ma faute s’il est plus doué que moi pour converser et aider enfants et personnes âgés non ? « Mais oui, évitons d’en croiser alors. » Puis imaginer les cochons me bouffe vivant ça serait une véritable torture en plus des odeurs, ça serait une mort atroce, non merci. « Ne boude pas, tu as gagné un grand-père campagnard, je trouve sa classe-moi. » Je rigole, oui je me moque, mais c’est des petites remarques faciles et amusantes, juste de quoi rire un peu. « Je prévois de lui faire prendre un vol sans retour en fait, mais pour ça j’aimerais savoir qui il est, ce qu’il fait, enfin tu vois, des informations pour préparer mon plan, pilote d’avion ça a ses avantages. » On dirait un sadique qui parle, mais s’il a touché à ma sœur je n’hésiterai pas à lui faire payer, enfin faut-il encore qu’on la trouve. D’ailleurs mon portable vibre encore et je lis le SMS en soupirant. « Tss... » Je sais où elle est, mais où elle est à la campagne, elle aurait pu me dire genre « dans la famille de Yano ? » Non, c’est mieux si grand frère Hinata passe au peigne fin toute la campagne. « Oh une vache. » Putain j’ai rangé mon tel sans répondre plus préoccuper par la bestiole qui se trouve proche de nous, enfin... bestiole qui fait x fois mon poids quoi.

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TENUE ∆ Faudrait m'expliquer qu'est-ce qui a changé entre nous ? Non parce que je ne vois pas trop la différence quand il se comporte comme un con. D'accord, j'ai plus de savoir vivre avec les gens que lui peut en posséder, mais ce n'est pas une raison pour m'envoyer ce pépé dans les bras et perdre un temps précieux pour rien. Qu'est-ce que je n'ai pas fait en venant ici avec lui, sérieusement. J'aurai mieux fait de rester à la maison ou d'aller bosser au salon, plutôt que le suivre aveuglément dans un coin aussi paumé. Qu'il se rassure, je guette le moindre cochon dans les parages pour lui offrir un festin empoisonné. « Si je pouvais perdre un petit frère emmerdant, ce serait bien aussi. » Je ne rigole pas, y a que lui pour trouver ça marrant. Hinata est barge, je m'en doutais depuis longtemps mais il confirme tout mes doutes avec ses idées folles. Je souffle, passant une main dans mes cheveux foncés. « Tu as passé trop de temps la tête dans les nuages, toi. » Son cerveau doit être trop aéré, je pense. Peut-être que ce garçon est super sympa et qu'il pourra rendre la petite soeur heureuse, Hinata ne peut pas savoir sans apprendre à connaître la personne avant. C'est bien pour cela que je suis ici avec lui, sinon il aurait déjà commit un meurtre. Hinata est occupé avec son portable, tandis que je traîne derrière lui, les mains dans les poches. Une vache ? « Tu as retrouvé ta vraie famille ? » Plaisantais-je en regardant l'animal brouter l'herbe. « Quoi ? Tu as peur d'elle ? C'est une vache, pas un lion. » Je me moque du blond, sifflant la vache qui relève mollement sa tête, sans arrêter de mâcher son herbe qui dépasse de sa bouche. Ce n'est pas non plus un taureau, à voir l'ennui dans ses yeux. « Bon alors, on fait quoi maintenant ? »

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TENUE ∆ Okay j’ai faits un effort en lui demandant de m’accompagner, mais ça ne veux pas dire pour autant que je ne vais pas l’emmerder dès que j’en ai l’occasion et cette histoire de papy est juste tombé a pique et ça me fait bien rire. Bon il me menace de me donner aux cochons, mais ce n'est pas grave, j’ai l’habitude qu’on souhaite la disparition l’un de l’autre depuis le temps, bien que je ne sois pas vraiment sûr qu’on le souhaite vraiment depuis quelque temps, après tout on a bien pensé à faire une trêve non ? « Mais oui grand frère. » Mon ton est narquois, un petit rire filtrant mes lèvres, alors que j’explique ensuite mon plan concernant ce que je compte faire au gars trainant avec ma petite sœur. « Tu trouves ? » J’ai les idées plein la tête pour faire disparaitre des gens emmerdant, ce n'est pas pour autant que je suis assez sadique pour les mettre à l’œuvre. Marchant sur la route je vois une vache après avoir lu le SMS de Noa, rangeant mon téléphone je la regarde alors que Raijû se moque de moi. « haha, t’en a d'autres comme ça ? Abrutis. » Et je n'ai pas peur ! Elle est juste énorme, rien de bien méchant il y a pire comme animal effrayant. « Tu veux brouter avec elle ? Je suis sûr que ça t’irait bien » Je me marre en imaginant la tête ronde de Raijû broutant l’herbe à côté de la vache, putain qu’est-ce que je ris. Je vois un chemin vers un champ. « Passons par là. » M’engageant sur la route c’est au bout de quelques minutes à marcher que j’ai l’impression que ça gratte... Pourquoi ça gratte. Je tape sur mes jambes, j’ai l’impression de sentir quelque chose grimpé... Regardant au sol je me rends compte qu’on est en plein dans une fourmilière... Oh putain. « Ah, ça pique ! » Saletés de fourmis !

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TENUE ∆ Grand frère, c'est bizarre qu'il me surnomme ainsi après des années à se chamailler et à se rentrer dedans comme deux taureaux lors d'une torero. ça me donne des frissons de dégoût, limite si je n'irai pas vomir dans un coin tellement c'est immonde. Sans exagération, c'est un peu le prix à payer avec une trêve, n'est-ce pas ? Parfois, Hinata est diabolique et je doute de sa santé mentale. « Je parlais de toi. » Si jamais il n'avait pas comprit mon sous-entendu. Bref, passons. Même si je suis autant protecteur que lui avec Noa, je ne peux pas laisser mon demi-frère tuer ou expédier quelqu'un à l'autre bout du monde, surtout pas en étant son complice. Cette vache semble surprendre le blond et au lieu d'être compatissant, je me moque de lui. Bah voyons, pourquoi il paraît si étonné devant une vache paumée alors ? « Je vois que tu n'es pas plus intelligent que moi. » Rétorquais-je à sa petite plaisanterie, le traitant ainsi d'idiot. Il ne perd rien pour attendre, foi de Raijû. Hinata indique un chemin mais je garde le silence en le suivant, guettant juste le bon moment pour agir et le « punir ». Le truc bien quand il marche devant, c'est qu'il rencontre le danger avant moi. J'ai pu m'arrêter avant, ayant déjà les yeux vers mes baskets pour éviter une bouse de vache. Derrière lui, je lâche un petit rire et contourne la zone infectée pour tendre le bras et le tirer hors de la fourmilière. « T'as de la chance que je sois là et que je sois terre à terre. » Comparé à lui qui ne voit pas plus loin que son bout du nez ou peut-être qu'il regarde justement beaucoup trop loin. Une fois hors danger, je tapote son épaule avec un sourire en coin. « Tu m'en dois une. » à charge de revanche, l'ami.

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TENUE ∆ Qu’il parle du moi ou du pape c’est la même chose, j’avais seulement haussais les épaules l’air de dire que c’était justement du pareil au même. « Je tente de me mettre à ton niveau surtout, ce n'est pas facile tous les jours je t’assure. » Bang dans ta face. M’enfin on faisait quand même des efforts, ça se voit non ? Non ? Bah pourtant si, parce qu’on se frappe par où on s’envoie pas dès ta gueule à toutes les phrases, non vraiment ça évolue ! « Puis tu as simplement plus la tête à l’emploi, m'en veux pas bro’ » Je me moque de lui again and again, c’est amusant, de petite taquinerie amicale remplie d’amour... #Ironique. Je n’ai pas envie d’aller dans la direction de la vache parce que j’ai une mission plus importante qui m’attend... Trouver Noa., qu’accessoirement j’ai zappée justement pour cette vache, m’enfin. Traverser un chemin de haute herbe jusqu’au champ voisin ça devrait être une tâche facile, oui « devrait », parce que j’avais pas prévu qu’une fourmilière se mette sur notre route et que je marche en pleins dedans et putain de fourmis cannibales ! Elles mordent ses salopes. Ce n’est pas par plaisir que j’attrape le bras de Raijû, mais autant que j’évite de me faire bouffer par des petites bestioles, ça niquerait l'expression connue qu’est : « la petite bête mange pas la grosse bête » et non merci, je ne veux pas être celui qui en sera la victime. « Tu es trop terre à terre c’est ça qu’est ennuyant. » Franchement. « Tu voulais me donner aux cochons, tu aurais pu me laisser, mais tu m’as aidé. Quel grand frère remarquable, je suis ému. » Je rigole en reprenant ma marche après avoir sauté sur place pour virer les fourmis qui avait gratté l’amitié sur mes jambes. Je suis sûr que j’en ai encore quelques-unes, mais je ne vais pas me foutre à poil ici, sans gêne ça passe, nudiste non. « Aller, passe devant, on verra si tu survivras aux attaques des bestioles. »

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TENUE ∆ « Laisse-tomber, tu n'y arriveras jamais. » Je m'en fiche de savoir de quel niveau il parle, le simple fait de le "repousser" est largement suffisant pour moi. Les efforts ne sont pas tellement visible pour qui nous regarderait à l'heure d'aujourd'hui, pourtant on se supporte mieux qu'on pourrait le croire. Aucune insulte, aucun geste brusque, juste quelques piques sans gravité. La tête à l'emploi, comme si c'était gravé sur mon front. En réalité, il m'insupporte vraiment mais je fais en sorte de prendre sur moi pour ne pas l'abandonner à son sort. Après la vache qui broute tranquillement au loin, Hinata passe dans un champ où habite une famille de fourmis et je suis sûr qu'elles sont rouges et dévoreuses d'homme. Heureusement j'ai su les éviter, aidant ainsi mon demi-frère à s'en dépêtrer -à contre coeur-. « Tu m'excuseras, mais je n'ai pas à te plaire. » Répondis-je simplement. « Justement, aux cochons. ça n'a pas trop la tête d'un cochon. De rien, tout l'honneur est pour moi. » Ou l'horreur, j'hésite. Sauvé des fourmis, nous reprenons notre route jusqu'à ce qu'Hinata me laisse passer devant. Très bien, je prend le devant et ouvre attentivement le chemin, mais au bout de quelques minutes, j'entends des voix. Sceptique, je m'arrête sans prévenir et remarque un pépé avec une fourche, pas très content. « Vile garnement! Que faites-vous dans mon champ!? Sortez de là, oust! » Je tourne un regard vers Hinata, pris au dépourvu. « Excusez-nous, mon frère voulait éviter une vache sauvage, mais nous ne savions pas que c'était à vous. » Courtoisie, c'est sûrement la meilleure méthode pour calmer un vieux enragé. Ce dernier abaisse sa fourche, nous indiquant un chemin sur la droite qui s'enfonce vers une forêt. « Ce chemin longe ma propriété pour rejoindre la route, allez-y. ça sera plus rapide. » J'ai des doutes, mais je ne vais pas me battre avec un vieux, faisant signe à Hinata de me suivre vers le chemin de droite. « Quelle veine, une forêt. » Soufflais-je pour moi-même en nous éloignant du papy à la fourche et aux sourcils brousailleux.

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TENUE ∆ Je hausse les épaules, vu le niveau dont je parlais je suis plutôt content de ne jamais l’atteindre, mais ça m’amuse de le voir répondre à tout et sauter sur chaque occasion de me contrer, quitte à passer pour un con ! Ouai un con, je suis pareil au fond, nous faisons bien la paire, mais aucun de nous n’ira le penser et encore moins l’avouer. Si l’épisode de la vache est rapidement évincé, c’est celle des fourmis qui nous tombe dessus, je suis en train de me faire piquer par ses saletés de bestioles ! Qui a dit que c’était inoffensif que je lui fasse faire un saut d’avion sans parachute ! Mais mon « adorable » et si « gentil » grand frère vient m’aider, ooh, l’ironie me tuera un jour, m’enfin il m’a quand même sorti de là, en temps normal je dirais moi-même que je lui en dois une, mais ça serait comme annoncer une « défaite » et c’est encore difficile à faire bien qu’on s’entende mieux qu’à l'accoutumée. Ignorant ses paroles alors qu’on se fait surprendre par un vieux avec une fourche... Wtf. Nos regards se croisent un peu perplexe et surement dépassé par cette présence soudaine, on en savait rien merde et voilà que Raijû m’accuse ouvertement, mais... « je ne voulais rien éviter... » Susurrais-je en évitant que le vieux entende, je n’ai aucune envie de me faire piquer les fesses par son outil là. Suivant leurs regards jusqu’au chemin de forêt, je le fixe en commençant à marcher dans sa direction. « Ce n'est pas comme si on avait le choix, aller bouge ! » Pénétrant dans la forêt, c’est étrange, je pensais pas devoir passer par ce genre de route... « Putain je pensais que les vieux menaçant les gens avec une fourche c’était du passé ! » Je me marre ouvertement en revoyant l’image, c’est une expérience unique.

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TENUE ∆ Il peut bien me trouver con ou autre, cela ne changera sûrement rien à ma vie, je ne vais pas m'en formaliser pour autant. Quand Hinata dit un truc, faut juste que j'ai le mot de fin et voilà. Ce n'est pas tant vouloir passer pour un idiot, mais juste répliquer un truc peu importe si c'est stupide ou intelligent. Changeant de chemin, Hinata va directement marcher sur un nid de fourmis pendant que je l'évite et l'aide à sortir de cette merde, me moquant intérieurement de lui. Bon, il m'en doit une maintenant mais je suis sûr qu'il y pensera si jamais je suis dans la mouise. D'ailleurs, pourquoi a-t-on besoin d'un prétexte pour venir au secours de l'autre ? ça devrait être naturel entre frère, même des moitiés. Je le nargue légèrement, avant qu'un vieux nous engueule, sortant un peu de nulle part. La frousse! J'ai cru qu'il allait lancer sa fourche comme une lance, façon sauvage. Bon, calmons-nous. Relativisons, ce n'est qu'un papy. Je trouve une excuse merveilleuse, écoutant à peine le baragouinage de mon demi-frère alors que le pépé nous indique un autre chemin, hors de son champ. effectivement, on a pas le choix, donc je le suis vers la forêt. « Nous sommes dans le passé. » Avec autant de vieux, c'est certains qu'ils n'ont pas progresser comme leurs enfants. Tournant la tête, je tombe face à une toile d'araignée immense, aussi grosse que ma tête. « Tu crois qu'il y a des loups ici ? Ou des serpents ? » Non pas que je sois effrayé, loin de là. Je pourrais battre un ours à main nue, haha. « Si jamais, tu ne m'en voudras pas de te laisser en pâture à un fauve ? » Bah quoi ? Il m'en doit toujours une. Bon, je plaisante. ça reste mon demi-frère, qu'est-ce que je vais bien pouvoir dire aux parents en rentrant s'il se fait manger ? Qu'il a été brave ? Pauvre gosse.

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TENUE ∆ C’est réciproque, je me fiche de ce qu’il pense de moi, je me fiche de ce qu’il pense de lui et pourtant plutôt que jouer sur cette indifférence il faut toujours qu’on en rajoute et qu’on mette notre grain de sel en rebellant sans cesse. C’est stupide, mais les choses ne peuvent pas changer radicalement on a déjà bien assez évolué à mon gout depuis la dernière fois... Enfin. Dans tous les cas on se retrouve dans ce champ où il me « sauve », je verrai bien si je me rappelle lui en devoir une ou non le moment venue, pour l’instant pas gagné, on se fait menacer par le vieil homme à la fourche finissant dans la forêt, ok, j’aurais pu tout imaginer sauf peut-être ça... « Ouai c’est nul. » Ils devraient vraiment se mettre à la page franchement, ok c’est cool d’avoir ce genre de village, de campagne où on a l’impression d’être coupé du monde, un peu comme ses villages cachés au japon où pourrait encore vivre des samouraïs, j’aimerais vraiment en voir, mais c’est peu probable. Je ne fais pas attention à l’araignée, mais je me doute que niveau bestioles c’est l’Amazonie ici. « Des serpents sûrs, des loups... je pense pas. Peut-être. Pourquoi l’ours aurait-il peur ? » Je ricane me moquant de lui comme il a pu le faire plus tôt avec la vache. « Vas-y, j’ai toujours rêvé de devenir un moogli. » Comme si j’allais me braquer à ses paroles. « J’espère juste que tu te feras pas piqué avant par une bestiole venimeuse, ça arrive si vite. Je lui lance un regard explicite, le sourire aux lèvres. « Aller avance trouillard. »

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TENUE ∆ Notre relation ne peut pas changer du jour au lendemain, surtout pas après s'être ignoré des jours durant avant de se retrouver presque collé ensemble. J'ai vraiment l'impression de vivre un cauchemar, quand j'y pense. Le vieil homme à la fourche nous indique un autre chemin et c'est ainsi qu'on s'engouffre dans une forêt lugubre et glauque, auquel cas j'éprouve le besoin de me rassurer moi-même. Ces gens là vivent dans le passé, ou je dirais plutôt qu'ils n'ont jamais évolué avec la nouvelle époque. Ce sont des vieux, ils pourraient être nos grand-parents. ça n'empêche pas que celui-ci n'était pas commode pour nous envoyer là, encore plus paumé qu'auparavant. Je m'inquiète aussitôt sur les habitants de cet endroit, questionnant mon demi-frère en oubliant nos conflits actuels. Je devrais pas, c'est mal. Haha, peur. Comme si je pouvais avoir peur d'un truc plus petit que moi, haha. « J'ne vois pas de quoi tu parles. » Je fais semblant d'avoir oublié ma question précédente, bombant le torse et redressant les épaules. Les araignées n'ont qu'à bien se tenir! « Tu as déjà la tête d'un macaque. » Je souris, comme si c'était un compliment. « Au pire, tu suceras le venin. » Y a rien d'explicite là-dedans, pas besoin de se faire des films. Il n'a pas non plus besoin de me le dire pour que j'avance, suivant une sorte de route entre les arbres et les ronces. Peut-être même qu'il y a bambi là-dedans, ou panpan. « Rappelles-moi pourquoi nous sommes ici, déjà ? J'ai oublié en route. » Il me semblait que c'était pour la soeur, mais je ne suis pas sûr de trouver celle-ci ici.

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TENUE ∆ Une forêt, il manquait plus que ça ! Mais c’est amusant de voir Raijû se questionner sur ce qu’on peut trouver ici, en fait le grand ours aurait peur de ses bestioles hein ? Un son explicite retraçant ma pensée je ne pouvais m’empêcher de sourire avec un air moqueur sur le visage. « Mais oui~ » pas de ça avec moi. La tête d’un macaque ? Je le regarde fronçant légèrement les sourcils.« Tu trouves ? Heureusement que j’adore les singes ! » Ce n’est pas une insulte, c’est intelligent ces petites bestioles, puis lui c’est un ours donc entre nous je préfère être un macaque que dormir toute la journée dans une grotte. « Rêve pas trop, le jour où je sucerai quelque chose sur toi... » Sans esprit mal tourné... il n'a qu’à crever ! Ou simplement faire attention, voilà~ « Tait-toi ! » Ce n’est pas ma faute si on se retrouve sur une route comme celle-là ! Poussant deux buissons je vois du mouvement de l’autre côté... Mes yeux se posent sur un lapin allongé au sol apparemment sans vie... Et ses lapereaux... Chuchotant : « Raijû, viens voir. » C’est triste, j’aime pas ce genre de scène, mais les bébés sont trop mignons. « On ne peut pas les laisser comme ça, aide-moi. » Je m’approche doucement, caressant en attrapant un pour frotter mon nez contre le sien, il est chou, leur mère est mortes, quelqu’un doit bien s’en occuper. « 1.2.3...6.7. on a trouvé les sept nains ! » Blague à part j’ai déjà deux lapereaux dans chaque poche. « Prends les trois autres Rai ! » Il n'a pas le choix.

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TENUE ∆ Comme si je pouvais avoir peur d'un chien, d'un insecte insignifiant ou d'un lézard. Je n'ai jamais été confronté à cela, en vérité. à Tokyo, à part les araignées, y a pas grand chose de dangereux dans ce domaine là. Une voiture est plus mortelle qu'un serpent en ville, surtout parce qu'on ne croise jamais de serpent. Mais ici, c'est différent. On dirait une jungle, ce qui me fait penser aux singes. Hinata ne se vexe pas et je ne m'en étonne pas non plus. Bon, le coup du venin, ce n'est pas très intelligent. « Ouais, je préfère mourir. » Je vais juste regarder où je met les pieds, point. Pas besoin de s'imaginer des trucs dégueulasses, non merci. Il ose me dire de me taire ? Attendez, c'est lui qui agit bêtement et c'est moi qui prend ? Va te faire, Hinata. S'il veut faire l'aventurier, qu'il le fasse seul, moi je rent-. Je regarde aussitôt vers lui, intrigué. Je m'approche et regarde le lapin mort. « Qu'est-ce que tu veux en faire ? » Il veut se trimbaler des bébés lapins ? étrangement, je bug sur l'image de lui frottant son nez contre celui de la boule de poil. Mayde mayde! Allo la lune ici la terre! Je me gifle mentalement en entendant le nombre de bestiole et reviens aussitôt à moi. Je souffle mais attrape les trois autres lapereaux que je cale dans le creux de mon bras ramené vers mon torse. « Tu as intérêt à avoir une bonne idée, sinon je les donne à manger au premier serpent qui passe. » Je ne suis pas inhumain. à bien y réfléchir, on pourrait aussi les ramener chez nous et les confier à nos frères et soeurs. Quoi que, ils tiendraient plus longtemps vivant face à des serpents que la famille Byakuya. « On ferait mieux de sortir d'ici avant de tomber sur autre chose. » Je suis loin de mes peines.

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TENUE ∆ Il vaut mieux parfois ne pas s’attarder sur nos remarques, on en balance tellement que si jamais on s’arrêter à toutes ou si on y répondait à chaque fois on ne s’en sortirai clairement pas. Mais des fois c’est automatique, comme lorsqu’il parle de lui sucer le venin, qu’il crève je ne suce rien sur lui, que ce soit pour lui sauver la vie ou autres il est hors de question que je prenne cette initiative. « Tu me rassures. » On est d’accord apparemment, mais mon regard est alors attiré par du mouvement, un lapin au sol sans vie et ses lapereaux tout autour, je ne peux pas les laisser là, c’est impossible, je suis comme ça, c’est aussi de cette manière que j’ai ramené mon singe à la maison lors d’un voyage, haha, je ramasse les bestioles c’est naturel. Qu’est-ce que je veux en faire ? On verra bien plus tard, pour l’instant je compte bien les emporter avec nous, museau contre nez, je le trouve adorable, craquant pour lui, je prends la moitié de la porté sur moi, demandant à Raijû de prendre les autres. Jetant un regard un peu attristé vers la maman, mais on peut rien faire malheureusement. « Tu ne pourrais pas le faire, t’es peut-être un con, mais ça j’en suis certain. » J’ignore ce qu’on peut faire, je n’ai pas réfléchi honnêtement. « Emmenons les avec nous, on réfléchira après. » Je souris en regardant autour de nous. « J’ai les poches pleines, je peux rien transporter d'autre, sois tranquille. » À moins qu’il parle d’un truc plus « gros » et méchant ? « Fais gaffe où tu marches balou ~ » Je lui tire la langue, le narguant un peu, alors qu’un lapin s’amuse avec ma main, ça chatouille.

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TENUE ∆ Ouais non, je risque de faire des cauchemars ce soir avec cette histoire de venin, autant passer à autre chose de moins traumatisant. Un lapin, par exemple. Ou une flopée de lapereaux orphelins que décident de récupérer Hinata, sans même me demander mon avis. Bon, je ne compte pas non plus les laisser à leur triste sort et se faire manger par les prédateurs de la forêt, même si je raconte le contraire pour faire genre. C'est vraiment un amoureux des bêtes ce gars, je ne le comprends pas trop même si je possède deux rongeurs à la maison. « Tu aurais pu éviter de dire que je suis con, s'te plais. » Grommelais-je, loin d'être ravi d'un tel compliment. Il me connait, il sait que je ne suis pas cruel avec les bestioles. J'hoche simplement la tête, gardant les bébés contre moi. Même avec les poches pleines, je suis sûr qu'il pourrait trouver un autre moyen d'embarquer la forêt avec lui. « Je fais gaffe, rafiki. » Il me prend pour quoi, au juste ? Je souffle et reprend la route vers la sortie de la forêt, mais c'est quand on croit voir le bout qu'un truc dérange à nouveau. J'entends un sifflement venir de la gauche, tournant ma tête vers une silhouette massive et impressionnante. On dirait un homme, avec une hache et une bûche sous le bras. « Surtout, n'arrête pas de marcher... Je crois qu'on est repéré. » C'est une film d'horreur cette forêt, après le vieux à la fourche, le vieux à la hache.

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TENUE ∆ On va éviter les cauchemars au maximum et oublier rapidement cette histoire de venin et autres, de toute manière personne ne s’est encore fait piquer et espérons que cela n’arrivera pas ! Je me retrouve avec des « choses » beaucoup plus mignonne dans les bras, qui n’aime pas les lapins ? Et encore mieux, les bébés, c’est tellement adorable.. Puis ils sont orphelins maintenant, on peut pas les abandonner comme ça.  « Désolé l’habitude. » Je ris, en même temps le jour ou j’omettrez de dire qu’il est con, stupide, chiant et toutes ces remarques c’est qu’un truc ne tourne pas rond.  Se remettant en route avec nos petites bêtes sur nous, je craque a chaque fois que je vois leurs petit museau sortir de ma poche, aah. « Rafiki et balou, la belle équipe. » Sérieusement on peut pas faire mieux.  « Repéré ? Pas qui ? » Je suis curieux tournant ma tête sur les côtés, je vois une silhouette énorme. « On dirait un ours le bucheron ! » J’ai dis ça un peu trop fort peut-être ? Il semble avoir accéléré ses pas, ça sonne lourd sur le sol, je tapote mon « frère ». « Vite, vite on se tire. »  Sait-on jamais j'ai pas envie qu'il me prenne pour un tronc d'arbre!

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TENUE ∆ Hinata et son amour des bêtes, il pourrait adopter n'importe quoi tant que c'est vivant et sans famille. En même temps, je ne suis sûrement pas mieux et je ne désapprouve pas son idée pour autant, même s'il me traite de con. Je lui en foutrais des « habitudes » moi à ce merdeux. « Change vite tes habitudes, alors. » Ce n'est pas dit comme un ordre ou sur un ton hautain, juste calmement. Faudrait justement que la terre tourne à l'envers pour que les choses ne tournent pas rond entre nous. Nous reprenons rapidement la route avec nos bébés lapereaux dans les bras, mais je ne fond pas comme lui devant les bestioles, bien qu'elles soient très mignonnes. Ouais, belle équipe. Bah la belle équipe, elle va finir par être la cible d'un chasseur. Je n'ai pas peur et je sais me battre, mais quand même... Il a une hache et nous, des lapins. Hey, c'est moi l'ours! En attendant, le gars se précipite vers nous et pour une fois, nous semblons du même avis. Fuir! J'allais vraiment courir quand j'entends le gars nous interpeller... Avec une voix loin d'être effrayante, je la trouve même marrante. « Les marmots! Ne partez pas! » Bizarrement, je m'arrête pour le toiser, restant devant Hinata comme pour le protéger d'un éventuel danger. L'homme reprend son souffle et je remarque qu'il n'est pas tout jeune avec sa barbe touffu et ses sourcils broussailleux... à peu de chose près, je l'aurai bris pour un buisson. « Ah la jeunesse! J'aurai besoin de bras forts et puissants pour couper et porter mon bois! Si vous m'aidez, je vous fait sortir d'ici en deux minutes. » Bah si c'est un sorcier mangeur d'homme, il cache bien son jeu. Du coup, je questionne mon demi-frère d'un regard qui -j'espère- est complice.

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TENUE ∆ Je n’avais aucune envie de changer mes habitudes justement, mais qui sait, peut-être qu’un jour je ne le verrai plus comme un con, tout peux changer... La preuve on est quand même ici ensemble sans s’entretuer, le progrès les gars, le progrès c’est l’évolution -ouai je me la joue un peu là-.  On s’éloigne avec nos lapins, j’en ai vu des animaux, non pas en allant dans un zoo, mais bel et bien en partant autour du monde. Il me reste tellement d’endroit à jour, mais mon métier m’offre des privilège énorme et je ne peux pas abandonner des bêtes orphelins derrière moi.  On commence légèrement à vouloir s’enfuir quand on se rend compte qu’un homme plutôt bien grand et costaud nous suis avec une hache, j’étais déjà prêt à courir, quand on arrête nos pas à l’entente de sa voix.  Les marmots ? Ça existe encore ce mot ? Je souris doucement alors que je suis interloqué par l’homme devant nous, mélange de buisson et de papa noël des campagnes, enfin il n’a pas l’air méchant finalement, je croise le regard de Raijû avant de hausser les épaules. « On peut bien l’aider si il nous fait sortir d’ici, je suis sûr que tu n’a aucune envie de passer la nuit dans cette foret pas vrai ? » Dis-je à mon demi-frère avant de reporter le regard sur le vieil homme. « Mon frère est un ours, je suis sûr qu’il a toute la force qu'il faut pour vous aider. » Je ricane doucement avant de lui taper l’épaule. « Ça va t’énerve pas, je vais le faire aussi. » Je l’embête juste comme d’habitude. Par contre faut faire attention aux lapins.

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