TENUE ∆ Le progrès ne se fait pas du jour au lendemain, va falloir trimer avant qu'on puisse vraiment s'entendre sans se rabaisser ou lâcher des gamineries digne d'un gamin de maternelle. Même nos frères et soeurs sont moins chiants. Après les lapereaux abandonnés par une mère morte tragiquement, fallait qu'on tombe sur un bûcheron de l'enfer qui nous force à fuir d'un côté, mais je m'arrête en l'entendant nous interpeller. Je sais pas, le dude pourrait être un tueur en série, mais je ferais quand même halte pour savoir ce qu'il veut. Peut-être qu'il va me planter sa hache dans le crâne ? Bon non, c'est juste un bon vieux pépé, genre sylvebarbe dans le seigneur des anneaux. De l'aide contre la sortie, c'est jouable. « Tu marques un point. » Affirmais-je en hochant la tête. évidement, fallait qu'Hinata fasse des louanges sur mon physique héroïque de dieu olympien, enfoiré va. Azy tape moi l'épaule, je te taperais autre chose plus tard. « Non, laisse. Je voudrais pas que tu te casses quelque chose avec une bûche plus grosse que toi. Tiens, occupes-toi des gosses. » Je lui refile mes trois lapins, il n'aura qu'à les caler avec les quatre autres. L'homme nous indique un passage entre les arbres et nous tombons sur une petite cabane avec une cheminée. ça existe encore ce genre de logement primitif ? « Tenez, c'est juste là. » Me dit-il en fourrant sa hache entre mes mains et en pointant une souche du doigt. Cool, je vais me réchauffer avec autant d'effort! Je retire ma veste, la confiant à Hinata, pour me retrouver en tee-shirt et mon bras tatoué à l'air. « Oh oh! De mon temps, c'était les délinquants qui se dessinaient sur le corps. » Ouais, merci pour l'histoire père castor.

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TENUE ∆ Rencontré un bucheron avec cette dégaine c’est certes un peu effrayant sur le coup, mais c’est aussi notre seule porte de sortie ou en tout la plus rapide qu’on est. « Je sais » soufflais-je avec un petit sourire, m’étant en valeur les caractéristiques physiques de mon ours de frère. « Merci c’est tellement aimable je rêvais que tu me dises ça, si tu savais ~ » C’est un ton moqueur que j’utilise sous sa remarque déplacée, mais s’il veut se casser les bras tout seul je ne vais pas me priver de le regarder faire, qu’il ne vienne pas se plaindre après je vous le dis. On arrive dans un endroit avec une cabane, c’est amusant on se croirait sortir d’un film, ça semble irréel pour des habitués du monde civilisé, bon je dis ça, mais avec mon boulot quand j’allais en Inde ou dans des pays avec des coins moins citadins j’étais tout aussi intéressé et fasciné. Je tiens bien les lapins les mettant même sur la veste de mon ainé pour chauffer et gardé une meilleure prise sur eux. Je ne peux pas mentir en disant que mes yeux ne dessinent pas son tatouage visible, j’adore ça, mais si je n’en porte pas c’est par sa faute ! Je soupire et regarde le vieil homme en riant. « De nos jours c’est un style courant, ce gars-là il fait même les dessins. » Je fais des éloges à mon frère là ? Bah ça sonne comme ça sonnera, mais ce n’est pas un délinquant, j’ai beau lui chercher des merdes en permanence, je ne mentirai pas sur une chose pareil en sachant tout ce qu’il fait.

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TENUE ∆ Rien n'est normal dans cet endroit, surtout dans la forêt. Hinata était prêt à m'aider après sa petite remarque, mais je le devance en l'écartant pour prendre sa place. Genre, comme s'il rêvant d'une telle chose. Je lui évite bien des blessures et je suis assez solide pour couper du bois sans me tordre un bras. Qu'est-ce qu'il croit ? Que je ne fais jamais de sport ? Faux. Le bonhomme nous guide vers ce qui semble être sa « maison » bien que ce soit rustique et digne d'un film. Tout m'étonne dans cette campagne, de l'auberge à la ferme, en passant par la cabane en bois du vieux bûcheron. Je ne serais pas surpris de me réveiller dans mon lit d'ici quelques heures, comme si c'était un long rêve. Ma veste en moins, j'exhibe mes tatouages à la vue de tous, sans faire attention. Je suis habitué à les porter depuis des années, c'est comme s'ils n'étaient pas là. Le pépé semble étonné en racontant sa jeunesse, mais mon demi-frère le remet au goût du jour. « Je suis tatoueur. » Précisais-je à celui qui m'observe, pendant que j'attrape une bûche pour la déposer sur la souche. Je ne suis, certes, pas un tatoueur sans histoire. Dans ce métier, les offres sont diverses et je ne cours jamais après le passé de mes clients. Hinata serait étonné en sachant que j'ai déjà tatoué des gars pas net. Bref! Je soulève la hache pour fendre le bois en deux et laisser le loisir au bûcheron de récupérer les moitiés pour les empiler dans un coin. Je continue ainsi durant un petit moment, jusqu'à voir la réserve diminuer et disparaître. Finalement, ce n'était pas si dure! Et je me suis réchauffer à mort, en plus de ça. « ça défoule n'empêche! Tu aurais dû tester, frérot. » Plaisantais-je en plantant la hache dans la souche, pour la laisser à son propriétaire. Une prochaine fois peut-être, mais là, on doit sortir d'ici.

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TENUE ∆ On se retrouve bien vite à la cabane du bucheron, les tatouages de mon « frère » semblent intéresser le vieil homme qui se remémore une ancienne époque, je ne peux pas dire que mon ainé soit un délinquant, j’ignore ce qu’il fait en fait, mais sa façon d’être avec les enfants ou même entre nous, on s’envoie chié, on peut se frapper, s’énerver, mais il n’a jamais eu de comportement de pure racaille, il ne se rebelle pas contre les parents, ce sont des preuves suffisantes pour que je ne le caractérise pas d’un tel rang. Il dit lui-même qu’il est tatoueur et je le regarde ensuite faire, il enchaine le mouvement pour couper du bois pendant de longues minutes. « Je dois te rappeler pourquoi je n’ai pas testé ? » Lui dis-je après avoir soupiré. « Aller on sort de là maintenant. » Je regarde le bucheron pour qu’il nous montre la sortie, il demande à ce qu’on le suive et je rends sa veste avec les trois lapereaux à Raijû. « Tu as bien travaillé le bucheron. » Tapotant son épaule avec un sourire explicite, je le nargue avant de suivre le vieil homme à travers les hautes herbes de la forêt. « Fait gaffe au serpent oni 'chan. » J’enchaine mes taquineries tandis qu’on continue de marcher, on ne dirait pas, mais elle est grande cette forêt...

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TENUE ∆ Non je n'ai jamais été une mauvaise personne, que ce soit avec mes amies du lycée ou de l'université ou les gens qui sont autour de moi. Je manque rarement de respect, même si j'abuse avec mon demi-frère, mais ce n'est pas la même chose. C'est un lien étrange que nous partageons ensemble, entre bataille et chamaillerie. En dehors de cela, je n'insulte personne, ne lève jamais la main sur quelqu'un et à part dans des cas extrêmes, je n'envoie pas tellement balader les gens. Je suis un gentil ours, comme pourrait le penser cet idiot d'Hinata. Ce n'est pas bien dure de couper du bois, je dois tailler pour ce genre d'activité. La tâche est assez longue mais j'en viens quand même à bout après quelques minutes à exécuter les mêmes mouvements. Je ne relève pas sa question, hochant simplement la tête pour la suite. Comme convenu, le bûcheron nous montre la sortie de la forêt, je récupère ma veste ainsi que les bestioles et suis la troupe. « C'est un compliment ? » Demandais-je regardant sa main tapoter sur mon épaule. à voir comme ça, on dirait deux potes. Je soupire face à son commentaire sur les serpents, le fusillant du regard. « Tais-toi et avance. » Soufflais-je après un grognement, sans perdre le bonhomme des yeux qui nous emmène jusqu'à la fin de la fôret, là où les arbres se dégagent pour laisser une vue lointaine sur une prairie. Bon, où va-t-on à présent ? Je ne sais même pas où nous allons au départ.

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TENUE ∆ Je ne suis pas une mauvaise personne non plus, seulement Raijû et moi avont développé cette relation qui peut laisser présager qu’on peut aussi être les plus emmerdeur et impulsif au monde, on s’est déjà battu plusieurs fois quand on était gosse et même en grandissant on se tarter puis on s’envoyer toutes les horreurs du monde dans la tronche, mais aujourd’hui même nos « dispute » sont beaucoup plus modérées, le changement est en train de modifier notre comportement, mais ce n’est pas une mauvaise chose finalement. Au bout de quelques longues minutes à le regarder couper du bois il termine enfin, notre porte de sortie peut s’ouvrir, la mission est accomplie. Nous mettant en route je le « complimente », mais... « Qui sait. » Je hausse les épaules, il peut le prendre comme il veut, je peux me montrer sympa, mais faut pas abuser non plus quand même. Je lui parle des serpents, les remettant sur le tapis en riant ouvertement. « Il ne faut pas avoir peur comme ça~ » Je le taquine avant de reprendre la route, après plusieurs minutes de marche on sort enfin de la forêt, remerciant le vieil homme de nous y avoir conduit, le souci c’est qu’on ne sait pas où on va, je suis parti avec l’idée de chercher Noa, mais là... On rentre comment d’ailleurs ? Bof on verra plus tard, vu que nous sommes ici autant continué tout droit, on verra bien où on va, en tout cas ce séjour il promet de nombreuses surprises s’il commence comme ça.

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TENUE ∆ Un jour, on s'entendra comme cul et chemise, mais pas aujourd'hui. Après avoir terminé de coupé le bois, le vieux bûcheron nous indique le chemin et je prends les paroles de mon demi-frère comme un compliment. C'est mieux que ça plutôt que vouloir récupérer la hache pour fendre son crâne en deux partie égales.  Calme, c'est le mot d'ordre pour ce séjour, non ? Bah en fait non, mais on va faire comme si. Les serpents ne me font pas peur, c'est lui qui dramatise trop. « Je n'ai pas peur. » Lui rappelais-je en soufflant, plutôt serein. Si un serpent se pointe... Ma foi, je cours assez vite. Je ne vais pas non plus jouer les charmeurs de bestiole ou attendre qu'il me morde, mais bon on a rien croisé de tel jusqu'à présent, autant continuer. La forêt passée, nous remercions l'homme avant de reprendre la route, sans but. Noa est introuvable, je mettrais même ma main à coupée qu'elle se trouve à l'autre bout de la campagne. Hinata m'a fait tout un foin pour rien, mais bon maintenant que nous sommes là... Le retour risque d'être épique, mais hors de question de repasser par la forêt! J'ai donné pour des siècles à venir et heureusement, ça n'existe pas en centre-ville. Quant à ce séjour, espérons seulement notre retour sain et sauf, sans meurtre et sans trop de dégât, puis surtout avec la cadette. Parce qu'Hinata est pas prêt de la laisser filer bien loin ou bien longtemps, mais ça, c'est une autre histoire.

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