TENUE ∆ On pourrait se demander pourquoi je suis venue ici, pourquoi je me suis éloigné ainsi de la ville pour me perdre en campagne, en fait je n’ai rien laissé au hasard, j’ai même enregistré mes émissions et installé un programme pour qu’elle se lance automatiquement a la même heure chaque jour durant mon absence, je ne peux rien négligé, mais j’avais envie de prendre l’air si on peut dire ça ainsi. Je ne suis jamais parti à une sortie organisée par l’école depuis le début, par manque de temps, d’envie, bref pour plusieurs raisons alors pas cette fois. Une fois que le bus s’arrête proche de l’auberge où on va vivre le temps de cette période, je descends pour récupérer mes affaires, parlant avec mes potes, je les abandonne lorsqu’on nous donne nos clefs, chambres séparées obliges. Je ne sais pas avec qui je suis, j’aurais dû prévoir le coup, mais ce n'est pas bien grave, je n'avais pas de copine à emmener de toute manière. Ouvrant la porte j’observe les lieux un instant, c’est beaucoup plus petit que ce dont on a l’habitude et « simple », mais c’est peut-être ce côté-là qui m’amuse, j’ai beau vivre dans une belle maison, je n’ai jamais pensé que j’étais supérieur à cause de l’argent, donc ce genre de lieu me convient aussi parfaitement. Assis je sors quelques trucs que j’ai emmenés pour les poser sur la table de chevet à côté du lit, enlevant ma casquette, j’ouvre la fenêtre pour aérer la pièce et observer à l’extérieur, mon colocataire du séjour ne devrait pas tarder à arriver. J’observe la petite foule dehors en me demandant si c’est l’une ou l’un d’entre eux sans faire attention à si quelqu’un entre de l’autre côté, j’ai laissé entrouvert en plus.

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TENUE ∆ Ce qui est bien avec Royal, c’est qu’il organise pleins de sorties. Dès que j’ai su que c’était un voyage hors de la ville, j’ai sauté sur l’occasion. Je n’ai jamais quitté Tokyo alors partir avec les gens de l’université me semblait être un bon début. D’après ce que je sais, ce serait dans un séjour à la campagne. On est loin du séjour paradisiaque comme la plage ou les montagnes mais ça ne me repousse pas non plus. Pour quelqu’un qui a vécu toute sa vie dans une ville, je trouve que la campagne est aussi intéressante que le bord de mer. Du moment que je sors de Tokyo, je trouve que c’est passionnant. Pendant la première moitié du trajet, je me suis amusé avec des potes à mettre un peu d’ambiance mais pendant la seconde, j’ai dormi. Je ne savais pas que le transport pouvait avoir un effet si soporifique sur moi. C’est assez relaxant. Ce n’est que lorsque le véhicule s’arrête que je me réveille. Je m’étire un bon coup avant de sortir prendre mes affaires. J’en profite pour regarder s’il y a des têtes connus parmi ceux présents. Berry est quelque part dans cette foule mais comme il n’est pas facilement repérable, je ne le vois pas. Ce n’est pas grave, je lui enverrai un texto plus tard dans la soirée. Après avoir récupérer ma clé de chambre, je me presse pour découvrir au plus vite mon colocataire. Je n’ai pas pris la peine de regarder qui s’était. Car quelque soit la personne, je compte bien m’entendre avec celle ci. Je constate que la porte de la chambre est déjà ouverte. J’affiche un sourire et ouvre en plus grand pour que je puisse passer. «   Enchanté, je suis… Shion !? » Enfin, non, je ne suis pas Shion mais Shion est en face de moi. Yeux écarquillés, bouche en « o », je tape dans mes mains. Je ne pensais pas tomber sur Shion comme colocataire. «   Shion ! Quelle surprise ! C’est toi mon colocataire ?! » Je lui fais un grand sourire. C’est encore mieux si je connais d’avance celui avec qui je vais rester pendant ce séjour.

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TENUE ∆ Il faut être honnête, je suis venue ici sur un coup de tête, une envie de prendre l’air et de changer de cette pesante atmosphère qui pèse avec mon père, j’ai des occupations, des responsabilités, mais je veux montrer que même avec ça je peux faire une pause et profiter, m’amuser et partir en voyage, ça ne peut que me faire du bien de souffler un peu et puis je n’ai pas arrêté cette année, même si j’adore ce que je fais on a tous besoin de lever le pied de temps en temps. Dans la chambre j’ai bien visité les lieux du regard et ça me convient très bien, je me dis qu’avec tous les riches qui sont venu ici, certains vont pas tarder à faire des réclamations ! Royal est du genre à organiser des séjours dans des endroits beaucoup plus luxueux d’après ce qu’on m’a dit, que ce soit sur les plages des îles ou dans de grandes propriétés c’est loin de l’image que dégage cette campagne, le directeur a opté pour un peu d’air frais et une relation avec la nature ce qui ne le déplaît pas. Ça change de la ville. Occupé à regarder de l’autre côté de la fenêtre, je n’entends pas mon colocataire entrer jusqu’à ce que sa voix résonne me faisant tourner la tête vers lui. « Ah ! » Je le montre du doigt surpris, je ne m’attendais pas du tout à ce que celui qui partage cette chambre avec moi soit Jiro et il semblerait que ce sentiment soit réciproque pour le coup. « On dirait bien. » Je suis moins sauvage avec lui depuis notre repas à la pizzeria, on va dire que tant que mon père n’est pas là je peux aisément le supporter, mais je ne sais pas comment ça sera si on se retrouve tous les trois, au fond de moi je jalouse toujours cet amour qu’il a réussi à obtenir alors que je cours encore après un simple contact chaleureux. Mais là n’est pas la question, je pourrais être déçu ou autres de l’avoir face à moi, mais non, je suis plutôt content malgré moi. « Je ne savais pas que tu participais à ce voyage, tu aimes la campagne ? » Je souris en descendant mes genoux de son lit, vu que le mien est à l’opposé, oui j’ai pris mes aises pour regarder par la fenêtre, mais je n'ai pas mis les pieds !

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TENUE ∆ C’est assez drôle de partir à la campagne par l’intermédiaire de Royal. Après tout, les voyages qu’ils organisent sont d’un autre niveau, avec manoir et peut être plage privée. D’après ce que je sais, nous allons dans un village où la population est assez âgée et où la technologie n’est pas aussi utile qu’en ville. Ça va tellement me changer de Tokyo ! J’ai vraiment hâte de découvrir ce nouveau monde. Dès qu’on nous annonce qu’on est arrivé à destination, j’observe les alentours. Déjà le paysage en vaut le détour. Ce n’est pas en ville qu’on va voir autant d’espace « vide ». C’est assez apaisant. Je me dépêche de descendre du bus pour récupérer mes affaires. Je vais devoir partager ma chambre avec une autre personne mais je n’ai pas pris le temps de chercher son identité. Il y a tellement de monde que c’est assez rare de tomber sur un ami. Quoique, je ne sais pas si c’est parce que je ne sais pas faire de calcul de probabilité ou si, je suis juste chanceux, mais mon colocataire n’est autre que Shion. C’est une agréable surprise de le voir ici. Il est, lui aussi, assez étonné de me voir en face de lui. Je jette un rapide coup d’oeil à la pièce et repère facilement mon lit. C’est cool que ce soit celui à coté de la fenêtre. «   C’est la première fois que je quitte la ville ! Pour le moment j’aime bien ! » L’air est frais et c’est assez calme. Je m’approche de mon lit, et par la même occasion de Shion, pour déposer mon sac au pied du meuble. Je parcours la pièce du regard mais cette fois ci en regardant plus attentivement. «   Elle est sympa la chambre ! Je pensais qu’on allait dormir sur un futon mais il y a des lits ! C’est cool ! » Mais dans les deux cas, je vais pouvoir utiliser le super sac de couchage pizza que m’a offert Berry ! «   Et toi ? Tu aimes la campagne ? »

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TENUE ∆ On est aussi étonné l’un que l’autre, mais on s’en remet vite, je n'aurai pas à fréquenter un type venue ici par obligation plus que par envie qui ne supporte pas les lieux, honnêtement ça m’aurait fait chier, je ne me suis pas déplacé pour être sous pression ou sur tension à cause de x ou y, au contraire. J’apprécie surtout l’ambiance calme des lieux, que ce soit entouré de personnes plus ou moins âgées ne me dérange pas, je me dis déjà qu’on n'aura pas de cris d’enfant ou de bruit trop dérangeant. Lui aussi c’est la première fois ? Je souris en posant mes fesses sur mon propre lit, tout en basculant un peu en arrière, appuyé sur mes paumes. « Yep je trouve aussi, ça change des endroits que je fréquente habituellement. » Mais ce n’est pas une mauvaise chose vu qu’encore une fois c’est un peu ce que je recherchais en m’évadant de l’ambiance citadine et de chez moi, encore plus de simplicité. « C’est la première fois que je viens dans ce genre de lieux, mais j’aime ça, enfin je trouve ça reposant et différent. » Je me laisse tomber sur le lit dans un soupir d’aise. « J’avais envie de changer d’air, je pense que c’est parfait pour ça tu trouves pas ? » Je souris sans pour autant le regarder, les yeux fermer, je prends une petite pause de cinq minutes en imaginé ce que je pourrais faire ou ce qu’on pourrait faire.

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TENUE ∆ J’oublie souvent que Royal est composé de jeunes riches. Cependant, les personnes que je côtoie ne sont pas tous arrogants ou prétentieux. Ils auront surement un peu de mal à s’habituer à ce monde « banal ». Je ne vis pas à la campagne mais j’ai, moi aussi, travailler dur pour gagner de l’argent. Mais comme je ne peux pas gagner tout l’argent du monde, il faut bien que je me repose. Et changer d’air est la meilleure solution pour faire le plein d’énergie positive. Comme le dit Shion, c’est sur que ça change de ce que l’on voit d’habitude. Plus d’immeuble, ni de rues bondés, ni de voitures, c’est calme et simple. Je m’assois sur mon lit, tout en l’écoutant parler. Je souris, je comprends parfaitement ce qu’il veut dire car c’est aussi que je souhaite. J’hoche la tête. «   Oui ! » Pendant qu’il se repose quelques minutes sur son lit, je regarde par la fenêtre. Le village semble vraiment petit mais les terres sont grandes. «   Si tu te sens d’attaque, ça te dis d’explorer les alentours ? » Bien que le trajet fut long, il est assez tôt dans l’après midi. Je n’ai pas envie de rester enfermé dans cette chambre alors que nous sommes là pour remplir nos poumons d’air de la campagne. «   Tu crois qu’on trouvera des onsen ? » Bon ce ne sera pas pour l’immédiat mais ce serait pas mal pour la soirée.  

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TENUE ∆ Lorsque je suis parti j’ai seulement prévenu les personnes travaillant pour nous, mon père n’aurait pas écouté ou répondu se fichant bien de l’endroit où je me trouve, où je vais et ce que je fais, s’il veut savoir les domestiques lui diront, mais je doute qu’il pose la question, de toute façon on ne se voit jamais même quand je suis là, donc ce n’est pas un énorme changement faut pas se voiler la face. Jiro pense de la même manière que moi et étrangement ça ne m’étonne pas, ouvrant les yeux pour le regarder, je me redresse, attrapant ma casquette que j’avais levée plus tôt pour la remettre sur ma tête. « Allons-y~ » Je quitte mon lit faisant signe à mon colocataire de fermer la fenêtre, de mon côté je vais ouvrir la porte pour qu’on puisse sortir de la chambre. « Qui sait, on va bien voir, tu as envie de faire trempette ? » Je souris en reprenant. « En tout cas c’est pas ici qu’on va trouver une pizzéria. » Pour notre grand regret, peut-être qu’au village ils en font ? Mais ça doit se trouver à quelques kilomètres d’ici et ce n'est surement pas livrable à domicile, mais je me hâte de découvrir toutes ses choses, tout ce qui me se trouver aux alentours, j’ai mon téléphone pour prendre des photos, il y a surement de quoi faire avec un tel paysage.

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TENUE ∆ Ma mère était très contente que je parte m’amuser avec l’école. Comme c’est la première fois que je pars aussi loin, elle était un peu inquiète mais lorsque je lui ai dit que Berry partait au même endroit que moi, elle s’est senti rassurée. C’est fou comment elle me prend toujours pour un petit garçon. J’ai sorti le nom de Berry simplement pour la rassurer, je ne compte pas le coller pendant tout ce séjour. Il a sa vie et j’ai la mienne, elles sont liées mais pas confondues, heureusement d’ailleurs. Je propose à Shion de sortir découvrir ce nouvel univers. S’il m’avait pas fait un signe de fermer la fenêtre, j’aurai surement oublié de le faire. Fenêtre fermée, je me dirige vers la porte. «   Oh ce serait trop bien ! On m’a toujours vanté les bienfaits des onsens, je voudrai trop essayer. Ça te tenterai aussi ?  » Ce n’est pas en plein Tokyo qu’on trouverait des sources chaudes. Je ris à sa remarque. « Il faudrait demander à un habitant, on ne sait jamais ! » Même si je vois mal une personne âgée aimer  une pizza, je garde une once d’espoir. On sort tranquillement de l’auberge. «   J’espère que tu as pris de bonnes chaussures de marche.  » «  Hey les jeunes !   » Je me retourne vers celui qui nous appelle, c’est un habitant du village, il a l’air assez paniqué. « Vous pouvez m’aider svp.» Je regarde Shion avant de fixer le vieil homme. « On vous écoute monsieur.  » « J’ai mon Kyo qui est coincé en haut de mon toit… » Kyo ? Ça doit être son chat ou son animal de compagnie.    

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TENUE ∆ Je n’ai jamais été dans un on sen, mais ça me tente bien d’essayer, Jiro a eu une bonne idée faudrait juste se renseigner pour savoir s’il y en a une ici ça serait surement encore plus reposant et ça donnerait un plus à notre séjour. « Yep ! Faudrait qu’on regarde ce qu’ils proposent par ici, mais je pense qu’on a nos chances. » Je souris, je suis beaucoup plus détendu et je réponds de manière plus naturelle et enjouée avec mon coloc’ mais je ne suis pas ici pour me prendre la tête de toute façon, alors tant pis si c’est un changement radical, je me montre tel que je suis tout simplement. « Il doit y avoir des petits commerces qui en font surement au village, mais on ne connaît pas encore donc on saura quand on aura fait le tour. » Après c’est vrai que la population est majoritairement sénior par ici, donc je doute qu’ils soient très friands des pizzas ou des sushis par exemple, après qui sait, le gout ne va pas avec l’âge. J’allais répondre à sa remarque quand une personne nous accoste semble-t-il affolé, je me demande ce qu’est « Kyo », mais on ne peut pas le laisser sans aide. Je regarde Jiro pour qu’on confirme dans un regard qu’on aide cette personne, le suivant jusque chez lui on peut voir un chat perché sur le toit qui semble incapable de redescendre... Je croise les bras. « S’il vous plaît aidez-le ! » Nous suppliais-je le monsieur. Je tapote le bras de Jiro. « Laisse-moi monter sur tes épaules, je pense que je pourrais atteindre le toit facilement. » Sa taille est un avantage autant s’en servir !

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TENUE ∆ J’aimerai trop pouvoir me relaxer dans une source chaude. Et la réponse de Shion me donne de l’espoir d’en trouver une. Mon colocataire est beaucoup plus spontané et sourit beaucoup depuis le début du séjour. Même si ce changement peut paraitre soudain, je ne le remarque pas tant que ça. Peut être parce qu’au fond de moi, je savais qu’il n’est pas si renfermé qu’il ne le montre. Je pense que l’épisode de la pizzéria m’a permis de connaitre un peu plus la vraie nature de Shion. «  Je suis d’accord ! Et s’il y en a pas, ce serait une bonne occasion de gouter à leur plat. » Bien que je sois fou de pizzas, je peux survivre en mangeant d’autres choses, heureusement d’ailleurs. Je me demande ce qu’ils mangent à la campagne. Ça ne doit pas être si différent de la ville non ? En tout cas, ici, il n’y a pas de métro et les bus ne passent pas souvent. Si on veut faire le tour, ce sera à pied, ce qui est le moyen le plus efficace pour une visite. Mais à peine le pied dehors, un monsieur nous demande de l’aide, l’air paniqué. Je voulais dire à Shion d’aller l’aider mais c’est inutile, car il est du même avis que moi, je l’ai lu dans son regard. On le suit jusqu’à sa maison et on remarque un petit chat sur le toit. L’animal semble, lui aussi, apeuré car il hésite sur le bord du toit. On peut entendre ses miaulements de détresse. Je sens une petite tape sur mon bras. Shion est intelligent mais c’est trop dangereux. « J’ai pas envie que tu te fasses mal. » Si ça ne tenait qu’à moi, je l’aurais fais sans hésiter mais je ne peux pas mettre en danger quelqu’un d’autre. « On pourrait peut être prendre une échelle non ? Tu sais, en tant que ton colocataire, je ne peux pas te laisser prendre de risques ! Laisse moi gérer tu veux bien ? » Je le regarde avec un air déterminé, du style : fais moi confiance.    

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TENUE ∆ La campagne doit surement sembler vide et ennuyante pour beaucoup de jeunes de notre âge, mais si on fait un minimum l’effort de regarder autour de nous, de chercher à découvrir les avantages de ce genre de lieu et encore plus d’être ouvert au calme et à la détente que ça peut nous apporter ça ne peut être que positif, en tout cas je suis venue ici avec cet objectif de me détourner de la ville complètement pendants quelques jours et de vivre cette expérience en tant que nouveau campagnard, ce n'est pas mal non ? On était déjà prêt à visiter les lieux, mais un monsieur nous ayant arrêté à peine les pieds dehors pour demander notre aide, il devait attendre quelqu’un désespérément pour sembler si paniqué on ne peut pas le laisser et l’abandonner, hors de question. On se retrouve rapidement devant chez lui, le chat semble effrayer et ne peut pas descendre tout seul, je propose qu’il me porte sur ses épaules, je pourrais atteindre le sommet et grimper pour aller le chercher, mais Jiro semble en désaccord avec mon idée et je le regarde. « Je ne vais pas me faire mal, je dois juste grimper pour le récupérer. » Mais bon, il a une autre idée à me proposer, alors j’écoute. « Tu es aussi grand qu’une échelle c’est une perte de temps. » Je rouspète et j’abuse un peu -beaucoup- mais c’est pour la forme car au final c’est dans un soupire que je finis par capituler. « Bien, fais comme tu veux. Il faut qu'on en trouve une maintenant, ça ne doit pas être rare par ici. »

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TENUE ∆ Je ne sais pas si j’aime la campagne, mais pour l’instant j’aime bien le paysage qu’elle nous offre. Pour un Tokyoite pur, c’est du changement brusque. Mais c’est assez apaisant d’un côté. Je reste toujours aussi émerveillé devant ce « vide ». Peut être que je vais en avoir vite marre, mais ça, je ne le saurai quand j’en aurais découvert un peu plus. Ce monde est tout nouveau et j’ai hate de le parcourir. Mais avant que l’aventure ne commence, un habitant de la ville nous demande de l’aide. Nous n’hésitons pas une seconde de plus avant de le suivre jusqu’à sa maison. Un pauvre chat est coincé sur le toit. Shion propose de monter sur mes épaules mais je reste assez réticent. Non pas que je n’ai pas confiance en ma force, mais un accident peut vite arriver. Ce serait dommage de passer le reste du séjour dans un lit à cause d’une chute. Shion n’est pas très d’accord avec mon avis. De toute façon, qu’il le soit ou pas, il a besoin de moi pour grimper. Et quand je le veux, je peux être très têtu. Je rigole devant sa comparaison. « Je ne suis pas si grand que ça ! » Mon sourire s’élargit lorsqu’il capitule. Je me tourne vers le campagnard. « Monsieur, vous n’avez pas une échelle ? » « J’en ai une. Suis moi. » Il me mène jusqu’à l’endroit où une échelle est rangée. Je la prends et sors avec. Je la pose contre le mur. « Tu me tiens l’échelle ? » Parce que je ne compte pas le laisser monte dessus.

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TENUE ∆ Ça aurait été tellement plus rapide de grimper sur ses épaules pour atteindre le toit, on n'est pas en sucre je suis sûr que tout se serait bien passé, mais il semble têtu et ancré sur ses positions donc malgré que je lui rappelle Sa « Grandeur » en me moquant gentiment de lui, je finis par capituler et lui laisser faire comme il l’entend, si ça peut nous permettre de descendre ce chat et de retourner à nos occupations je ne vais pas dire non. J’attends là qu’il aille chercher l’échelle avec le propriétaire, gardant les yeux rivés sur la bestiole coincée, elle semble si effrayée, j’aimerais vraiment pouvoir la descendre de là rapidement, les bras croisés je les observe revenir et mettre l’outil en place. « J’aurais pu grimper... » Je râle un peu, mais mes mains s’écrasent dessus chaque côté pour la lui tenir et l’empêcher de tomber. « Fais attention, si tu te blesses alors que genre tu veux pas que je me fasse mal je t’abandonne derrière ! » Façon de parler, je suis pas aussi terrible, mais ça serait le comble et d’un côté je suis inquiet aussi et je n'ai pas envie qu’il se fasse mal, c’est tout « Ne soit pas brusque avec, vu comme il a peur le chat pourrait te griffer, vas-y doucement. » Je donne des conseils comme si je faisais ça tous les jours, alors que c’est bien la première fois que je vois un chat bloqué sur un toit... M’enfin c’est pareil pour tous non ?

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TENUE ∆ Je suis un casse cou, n’hésitant pas à foncer tête baissé dans le danger. Mais lorsqu’il s’agit d’autrui, je ne peux m’empêcher de n’être que trop prudent. L’idée de Shion est bonne, mais trop dangereuse pour lui. Je ne veux pas prendre le moindre risque qu’il se blesse. Et lorsque j’ai une idée en tête, impossible de me l’enlever. Berry peut très bien en témoigner. Heureusement, Shion finit par oublier son idée. Je vais sur ce pas chercher l’échelle du vieil homme et la cale contre le mur. Je siffle entre mes lèvres avant de lui lancer un regard désapprobateur. Je suis plus grand que lui donc j’ai moins de marche à monter. Je finis par sourire avant de grimper. « Entendu.  » J’arrive doucement jusqu’à la hauteur du chat. Comme le disait Shion, l’animal est apeuré. « Allez, viens Kyo.  » Je voulais le caresser, mais il hérisse ses poils. « Tout doux, petit.  » Ma main s’approche doucement de sa tête pour le caresser. Avec mon autre main, je le porte par le haut de son ventre. Je pourrai recréer la scène du roi lion si la situation n’était pas aussi sérieuse. Kyo n’arrête pas de miauler et de s’agiter mais ma prise est assez ferme. Heureusement, celle de Shion l'est aussi. Je descends de l’échelle et me retrouve à terre. Je tends Kyo à son propriétaire qui s’empresse de le câliner. Il nous remercie et je souris à pleines dents Shion avant de monter un pouce en l’air.. « Sauvetage réussi !  »

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TENUE ∆ Je suis plus réfléchi en temps normal, pas que je ne prenne pas de risque ça serait mentir, mais je prends des décisions posées surtout quand on a des choses à cacher ou qu’on doit faire attention à ne pas se faire cramer sur quelque chose ça déteint un peu sur le reste et mes actes sont moins impulsifs. Pourtant là j’étais vraiment prêt à agir dans la seconde pour sortir le chat de là, même si mon idée est évincée par Jiro qui propose une autre alternative, j’accepte en remarquant bien qu’il ne lâchera pas l’affaire, tenant fermement l’échelle pour qu’il ne tombe pas, je lui donne de rapide conseil que n’importe qui pourrait donner, le regardant grimper sans vraiment savoir comment ça se passe en haut, gardant seulement un œil sur lui en tenant bien ma prise. « Ça va ? » Je crains que le chat l’attaque, quand les animaux ont peur c’est un réflexe naturel, un peu comme nous finalement... On n'est pas si différent. Le voyant descendre avec Kyo dans les mains je soupire soulagé, il le rend à son propriétaire content, nous remerciant, je souris en hochant la tête. « Good job. » Je tapote son épaule, avant d’attraper ses mains soudainement sans hésiter pour vérifier quand même un truc. « Il ne t’a pas griffé ? » Je m’inquiète ...  un peu, voyant l’énergumène il ne me le dirait même pas si c’était le cas, je suis sûr qu’il ne le remarquerait même pas lui-même en fait !

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TENUE ∆ Sauver un chat, ça ne doit pas être si difficile que ça non ? Shion m’a donné des conseils sur comment faire. Il faut y aller avec douceur pour ne pas l’apeurer davantage. Je l’appelle par son nom pour essayer de le calmer, mais les animaux et moi, ce n’est pas une grande histoire d’amour. Shion aurait facilement pu calmer le pauvre animal. Contrairement à moi, il est aimé par les animaux, mais comme il fallait monter sur l’échelle, je ne l’ai pas laissé faire. « Oui oui. » dis-je plus pour le rassurer. Ce n’est pas facile mais je réussi à le prendre dans mes mains. Je descend de l’échelle avant de rendre l’animal à son propriétaire. Les voir ensemble me rend tout joyeux. Je suis content qu’il n’y ait plus de peur que de mal. Je souris à Shion qui me tapote l’épaule. Il m’attrape soudainement mes mains. Je ne comprends pas son geste mais tout s’éclaire à sa question. Mon sourire s’agrandi davantage devant son inquiétude. Je dois afficher une drôle de tête à sourire bêtement. « Non ? » En regardant bien, j’ai, bel et bien, des griffures sur la paume de ma main et sur les doigts. Je reste perplexe. Quand est ce que je me suis fais griffer ? « C’est rien, ne t’inquiète pas. »

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TENUE ∆ Voyons le bon côté des choses au moins le chat est sauvé et le propriétaire est tout content, nous remerciant encore de l’aide apporté, à peine arrivé qu’on se rend déjà utile, si on peut aider après tout, ça ne va pas nous tuer ! Enfin une fois seul je ne me prive pas de lui demander s’il ne s’est pas fait griffer en regardant ses mains, il a de plus grande main que moi d’ailleurs... Ouai je remarque ça, mais ce n'est pas étonnant vu que tout est plus grand chez lui... Pas d’esprit mal placé par pitié ! Je soupire en voyant les petites écorchures lui lançant un regard explicite. « Idiot, j’étais certain que tu ne les aurais même pas remarqué, je ne m’étais pas trompé. » C’est un cas ce mec, je n'ai rien à dire de plus... Voyant une fontaine, je le tire avec moi pour guider ses mains sous l’eau. « Je te jure... » Un soupire et je relâche mon emprise pour en profiter et boire quelques gorgées légèrement assoiffées je me mets de l’eau partout, mais ce n'est pas grave ça va sécher ! « On y va ? » On a encore le temps de faire le tour.

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TENUE ∆ Je ne refuserai jamais d’aider un autre. Vu l’âge moyenne des habitants, cette histoire de sauvetage d’animal aurait fini par un sauvetage de l’habitant. Le propriétaire aurait donc fallu attendre les secours venant d’un village voisin et le pauvre chat aurait été coincé pendant tout ce temps. C’est donc une chance pour le propriétaire de nous avoir vu. Shion me prend les mains pour vérifier si je ne suis pas blessé. Je suis assez surpris par cette spontanéité et bizarrement ça me fait sourire. C’est comme la fois où je me suis étouffé avec la pizza et qu’il n’a pas hésité à me tendre un verre d’eau. Je ris bêtement à sa « remontrance ». « Tu as appris à me connaitre. » dis-je naturellement avec un sourire. Me tenant toujours par mes mains, il me tire jusqu’à la fontaine pour laver mes plaies. Ce n’est qu’à ce moment là que je ne sens les petits picotements. Mais rien de bien méchant, je suis un grand garçon qui supporte la douleur, surtout que ce n’est pas une si grande douleur. Je regarde Shion se déshydrater. Il me traite d’idiot mais il se met de l’eau partout. « Nan. » Je cache mes mains sous mes manches et lui tamponne dessus. « Tu vas finir par attraper froid si tu ne te sèches pas avant. Idiot. » Un grand sourire se dresse sur son visage avant de lui tirer la langue. 

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TENUE ∆ Je ne suis pas un sauvage, moi non plus je ne refuse pas de venir en aide à quelqu’un, pour ça je pense qu’on est un peu pareil lui et moi, mais vu qu’on est là autant fait ce qu’on peut, perdre quelques minutes ne va pas nous tuer. Cependant je remarque ses griffures et le traité forcément d’idiot, il ne fait pas attention cet ... « N’en sois pas fier ! » Je me retiens de rire, mais il prend vraiment rien au sérieux ce gosse, ouai... ce gosse. Dans tous les cas je ne trouve rien d’autre que de mettre ses mains sous l’eau, par chance une petite fontaine se trouve à proximité, faut dire que c’est la campagne on trouve ce genre de coin d’eau partout ici. Une fois fait j’en profite pour boire un peu, ça m’a donné soif tout ça et je pense qu’on peut y aller maintenant, sauf que ça semble pas être bon pour Jiro, je le regarde un peu interloqué, quand je sens ses manches tamponner sur moi. « D’où tu me traites d’idiot ? » Faisant la moue, mais il semblerait qu’on ne soit pas bien différent l’un et l’autre. « Aller, ça va sécher ! Viens. » On ne va pas non plus rester là indéfiniment, approchant pour retrouver le chemin j’admire la vue autour de nous, il y a même des bêtes en liberté c’est cool la campagne sérieuse ! « On devrait emprunter des chevaux ou des ânes pour aller en ville ! » Je ris en nous imaginant dessus, mais ça serait cool.

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TENUE ∆ C’est totalement moi de ne avoir remarqué les griffures sur ma main. Et c’est bien digne de Shion d’avoir deviné que je ne les avais pas sentis. Avec le temps, on apprend à se connaitre. Et plus je passe du temps avec lui, plus je me dis qu’on a de choses en commun. Toujours en gardant mes mains sur les siennes, Shion me tire quelque part. Je ne sais pas où, mais je lui fais confiance. Ce n’est qu’en nous voyant la fontaine que je comprends ce qu’il veut faire. Il trempe mes mains dans l’eau. Shion en profite pour boire mais met de l’eau partout. Je souris. Et c’est moi l’idiot dans l’histoire ? Je profite de cette occasion pour contre-attaquer. « Bah quoi, c’est vrai non ? » Ou alors c’est un petit enfant ! Je le suis afin de reprendre la route. Je n’arrête pas d’être émerveillé par le paysage. C’est relaxant. C’est drôle car je suis même admiratif devant ces animaux en liberté. « Tu crois que c’est possible ? » Je me demande ce que ça fait de monter sur un animal. « Héé ! » Je crois reconnaitre cette voix. Je me retourne pour voir que c’est le vieil homme de tout à l’heure, il tient un vélo dans la main. « Les jeunes ! Pour vous remercier d’avoir sauvé mon Kyo, je vous prête mon vélo, ça vous intéresse ? » Je lance un regard amusé à Shion. « Oui monsieur. » « Ah ! Vous n’êtes pas obligé de me le ramener, on se connait tous ici. Si vous le déposez quelque part, on finira par me le rendre. De toute façon, je n’en ai plus trop besoin. Ne vous gênez pas les jeunes. » « Merci beaucoup monsieur ! » On salue le campagnard qui repart chez lui. « Ce n’est pas un cheval, mais je te promets qu’il va aussi vite qu’un âne ! » Je lui propose de s’asseoir à l’arrière, a moins qu’il ne préfère pédaler.  

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TENUE ∆ Entre lui et ses griffures et moi et mon incapacité à boire proprement faut croire que l’ont fait bien la paire ! Mais ici c’est la campagne, le reste n’est que détail on a droit à un décor inhabituel, des animaux en liberté, même le temps est différent c’est comme si on avait traversé dans un autre univers loin de la ville, loin de la pollution, du bruit, des voitures, de tellement de choses finalement qu’on ne retrouve pas dans ce lieu et c’est reposant, je me fiche de paraître vieux avec ce genre de pensée au fond on a tous besoin d’un peu de calme de temps en temps, de s’évader pour se retrouver ou réfléchir ou simplement se requinquer. Je n’ai pas le temps de répondre à sa question que le vieil homme de tout à l’heure nous interpelle, je me demande ce qui se passe alors que je le vois avec un vélo. « Oh c’est cool. » Ça fait longtemps que j’en ai pas fait d’ailleurs ! « Merci ! » Il s’éloigne et je souris à Jiro en hochant la tête. « Vas-y pédale, tu as de plus grandes jambes met le paquet ! » Je suis dangereux des fois, attendant qu’il grimpe je m’installe derrière, mes mains posées sur ses épaules. Au pire si on tombe, on tombe dans l’herbe donc pas la peine d’être raisonnable. « Go ! » Motivé héhé.

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TENUE ∆ Le paysage qui s’offre à nous est tellement différent de celui qu’on trouve à Tokyo. Je ne sais pas si c’est le fait d’avoir toujours vécu en ville et que je ne souhaite que changer d’air, mais j’aime bien la  campagne. Cependant, je pense que les bars vont me manquer, mais pour l’instant je ne ressens pas l’envie de faire la fête. Le calme ne me dérange pas tant que ça. On observe tranquillement les alentours mais on se fait intercepter par le propriétaire de Kyo. Il veut bien nous prêter son vélo. Avec Shion, on ne prend pas plus de deux secondes avant d’accepter. Si on ne peut pas monter sur les animaux, on se contentera de monter sur un vélo. Je récupère l’objet et me tourne vers Shion après que le vieil homme soit parti.  « Yes sir ! »  Je m’installe sur le vélo puis j’attends qu’il fasse de même. « Yeahhh !! » Je prends un peu d’élan en avançant avec mes jambes puis au bout de quelques secondes je commence à pédaler. J’oublie presque la sécurité car je pédale très vite, faisant parcourir rapidement le paysage. « Tiens toi bien haha ! » C’est drôlement plus amusant de faire du vélo que de marcher. On traverse le habitations en moins de deux et on se retrouve à côté un vaste champs. Avec la vitesse qu’on a, je peux me permettre d’arrêter de pédaler. J’enlève mes pieds des pédales et lève légèrement mes jambes. « Tu es toujours là ? » Mais je n'ai à peine eu le temps d'entendre sa réponse que je freine soudainement comme un bourrin, forçant Shion à se projeter contre mon dos. Heureusement pour lui, je ne bouge pas, grâce à mon appuie au sol. Sentant qu’il va me demander des explications, je mets un doigt sur ma bouche et montre avec l’autre main la raison de mon arrêt. Il y a un cerf sauvage au loin dans le champs.  

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TENUE ∆ On est gâté par le petit vieux, comme quoi venir en aide aux gens est toujours récompensé, enfin faut dire qu’on est tellement content qu’on ne fait pas vraiment attention à l’âge du vélo ou plutôt a son état, déjà entrain de s’installer dessus. Me tenant à Jiro je n’ai aucun problème avec le fait de me coller contre lui pour éviter de tomber, c’est normal non ? Puis il va vite mine de rien, je vois le paysage défiler, ça me donne envie de me redresser pour prendre le vent a contresens, c’est amusant et en même temps très agréable. « T’inquiète ! » Je me tiens bien, riant même, on est légèrement dangereux sur les bords, mais c’est la campagne ici on ne va pas croiser des voitures sur la route, surtout qu’il n’y a que des champs à perte de vue. « Quoi, tu espères me perdre en route ? » Je tape et pince ses épaules pour montre ma présence quand je me retrouve la tête heurtant soudainement son dos non sans douceur... « Aoutch. » Ma main posée sur mon front, sérieux ! « Pou... » J’allais parler, mais voyant son geste je suis interloqué, suivant du regard la direction qu’il me montre pour voir un cerf... « Oh ! » Par contre dans notre contemplation un bruit bizarre se fait entendre sans qu’on ne puisse réagir, la visse tenant la roue se détachant, cette dernière s’éloignant en sentant le deux roues -maintenant une roue- basculer en arrière, tirant Jiro dans la chute, nous retrouvant au sol roulant dans l’herbe... Putain c’est quoi ça ! Je ris bêtement alors qu’il est sur moi, ça c’est fait. Merci « Pépé ».

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TENUE ∆ Je ne remarque pas l’état du vélo, me contentant de prendre ce qu’il nous donne. Nous sommes juste trop heureux de ne pas à avoir marcher. Comme j’ai de plus longues jambes, c’est moi qui m’occupe de pédaler. Je m’installe rapidement sur le vélo et attends que Shion fasse de même. Je sens ses mains se poser sur mes épaules. C’est parti ! Ignorant complètement l’état du vélo, je pédale à fond comme si c’était mon vélo. On reçoit le vent à contresens mais ça n’a pas l’air de nous gêner, au contraire. Ça m’amuse même beaucoup. Avec Shion, on rigole comme deux enfants qui font pour la première fois du vélo. Un rien nous amuse. Ma seule préoccupation du moment est de pédaler encore plus vite. Entendre le rire de Shion me donne encore plus envie de franchir mes limites. « Aie. » Je fais exprès de faire bouger le guidon lorsqu’il me pince l’épaule, nous faisant zigzager quelques mètres avant de nous faire arrêter net. Si je n’étais pas absorbé par l’animal sauvage, j’aurai surement rigolé à cause de sa réaction trop… mignonne ? La contemplation ne dure pas longtemps car je me sens tirer en arrière. Je crois comprendre qu’une roue nous a lâché. Mais ce n’est qu’un détail sans importance lorsqu’on est en train de rouler dans l’herbe. Je me retrouve nez à nez, sur Shion. Le voir d’aussi près me fait ressentir de drôle de sensations, c’est surtout mon rythme cardiaque qui est anormalement élevé. C’est le fait d’avoir pédaler qui fait battre mon coeur si fort ? Je souris malgré tout. « Ça va ? » Je ne reste pas une seconde de plus sur lui, je dois bien faire mon poids. Je reste à genou sur l’herbe et regarde l’état du vélo. « Waou ! Je crois que tu as abusé de la pizza ! » Je commence à rigoler de ma propre blague.  

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TENUE ∆ C’est amusant de se laisser aller comme ça, grimpant à deux sur ce vélo sans même réellement regarder l’état du « véhicule » mais ça importe peu sur le moment, on dirait juste deux gosses avides de vitesse et de nouvelle sensation, pas le fait de pédaler ou de faire du deux-roues, mais plus la situation en elle-même n'est pas courante, on ne sait pas ce qui va ce passer, ce qu’on va rencontrer, ce qu’on fera ou où on ira, il y a tellement de surprise, de choses à découvrir, c’est un endroit vaste qui donne l’impression d'en avoir fait rapidement le tour, mais à mes yeux c’est seulement une impression car où que se pose mes yeux je me sens émerveiller par la chose, comme lorsque Jiro s’arrête soudainement me faisant cogner contre son dos déjà prêt à râler, mais ça change immédiatement dès que je vois le cerf. Sérieusement ce n’est pas à Tokyo qu’on verra cet animal se balader dans les rues, faut pas se leurrer. Mais pas le temps de le contempler plus longtemps vu que la roue se barre nous faisant tomber en arrière, pente oblige on roule dans l’herbe et dans une scène digne de drama je me retrouve le dos dans l’herbe avec le beau mec sur moi... Beau mec... Depuis quand Jiro à level up là ? Gifle mentale oblige après cette constatation, je ne vais pas mentir, il est beau, vu de près encore plus, mais c’est un mec et je crois être bien loin de la jolie princesse de ses histoires a l'eau de rose. Riant simplement en reprenant mes esprits. « Yep, heureusement que c’est que de la verdure j’imagine pas si c’était plein de rochers pointus, on aurait fini en victime tragique d’un film d’horreur. » Oui je vais loin, mais j’y peux rien si j’ai de l’imagination, me redressant quand il me libère de son poids, restant les fesses au sol. « Yah ! » Je lui envoie une poignée d'herbe dans la figure. « C’est toi qui m’as coupé la respiration en m’écrasant sale gros, je vais te mettre à la diète tu vas voir. » Je rigole aussi, c’est tellement enfantin, mais ça fait du bien, je finis par m’allonger dans l’herbe à nouveau les bras étendus. « Ah, je n'ai pas envie de me lever. Qu’est-ce qu’on va faire du vélo, il a dit qu’ont pouvait le laisser n’importe où non ? » Ouai... mais pas en un seul morceau haha, pauvre vieux.

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