TENUE ∆ Nous découvrons simplement mais joyeusement les merveilles de la nature. Pour vivre heureux, il faut savoir observer et profiter. Ce village n’est pas qu’un « endroit de vieux », il possède beaucoup de richesses mais il faut savoir les trouver. Pour beaucoup ça peut paraitre difficile, mais Shion et moi les avons remarqués. Nous profitons pleinement de la situation, de cet air nouveau, de ce changement. On pourrait défiler tout le champ en rigolant mais je freine le vélo pour montrer à Shion l’animal sauvage. C’est la première fois que je vois un cerf, c’est fascinant. Il me tarde de raconter tout ça à ma mère ! Et à Berry et Phoenix aussi tiens ! Ils sont au même endroit que nous mais est ce qu’ils ont eu la chance de voir un cerf ? Pas sur haha ! Le cerf disparait soudainement de mon champ de vision et je me retrouve sur le sol à déballer la pente avec Shion dans mes bras. Heureusement pour nous, on finit, tout de même, par s’arrêter, mais je me retrouve qu’à quelques centimètres au dessus de Shion. Je n’ai jamais été aussi proche d’un garçon et encore moins de Shion. Mon regard ne se détache pas du sien et je sens mon coeur qui bat anormalement vite. Je rigole devant son imagination débordante tout en me le libérant de mon poids. « Tu en as de l’imagination ! » Il m’envoie de l’herbe pour m’attaquer et ça me fait rire. « Je suis pas gros ! » J’arrache une poignée d’herbe et le lui balance sur la tête. « Si je me mets à la diète, je pourrai plus t’accompagner manger de pizzas ! » Etrangement, ne plus pouvoir manger des pizzas m’est venue en second lieu, comme si ça m’importait plus de manger des pizzas avec Shion que de manger des pizzas tout court. Je souris puis m’allonge à coté de lui en inspirant un bon coup l’air de la campagne. Je mets mes mains derrière ma tête afin d’avoir un support. « Aucune idée. Je m’en voudrai de lui rendre un vélo cassé. Tu crois que c’est réparable ? On devrait peut être lui offrir un autre non ? » Ça lui évitera d’avoir ce genre d’accident. Nous sommes assez jeunes pour pouvoir nous relever après ce genre de chute, mais je n’en suis pas si sur pour le vieil homme. « Oh ! Regarde ! Une pizza ! » Je lui montre du doigt un nuage ressemblant à notre nourriture préféré avant de rigoler. Oh, un autre… avec la tête de Shion ?  

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TENUE ∆ Voir un cerf en liberté c’est déjà incroyable, nous ne sommes pas des chasseurs on ne voit donc clairement pas ce genre d’animal tout les jours, pour ma part c’est la première fois et je pense que c’est aussi le cas de Jiro vu notre soudain intérêt pour la bête. Mais c’est en bas de la pente, dans l’herbe qu’on termine la course après que la roue se soit barrée... Je pourrais encore me plaindre ou râler, mais ici j’en ai aucun envie, je ne suis pas réellement quelqu’un de grincheux, je l’ai été seulement avec lui pour des raisons personnelle que je ne peux dire, mais là je suis proche de ce gars, trop proche. Je peux détailler son visage, son regard et je me sentirais presque bizarre de penser ce genre de truc totalement déplacé, il faut que reprenne mes esprits et quand il me rejette la faute dessus c’est rapide, je lui balance de l’herbe en le traitant de gros, voilà c’est fait.  « Tu mangeras des pizzas diététiques pendant que je me goinfrerai des autres ! » On y croit, je ris encore, mais  c’est agréable. Je me demande alors ce qu’on va faire du vélo, il est cassé on ne peux clairement plus grimper dessus, je suis triste un peu. Allongé dans l’herbe sans envie de bougé, je regarde le ciel. « On devrait essayer de resserrer la visse pour l’instant ? Si c’est seulement ça je pense qu’on peut le réparer, après il est vieux aussi... » Mais ça on ne peut rien faire, il y a pas que les êtres vivants qui prennent de l’âge.  « On pourrait aussi, mais je veux encore faire du vélo ! » C’était génial quoi. « Où ça !? » Je suis motivé, me collant davantage à lui pour regarder où il regarde et je le voit ! « On partage en deux ? » je fais genre de couper le nuage avec ma main, riant bêtement, j’ai l’air d’un gosses sérieux.  

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TENUE ∆ Par notre attitude et par notre âge, on devinera rapidement qu’on vient de la ville. Les personnes qui quittent la campagne pour aller en ville sont émerveillés mais le contraire est vrai. En tout cas, ça l’est pour Shion et moi. La simple vue d’un cerf nous fascine et on aurait pu rester longtemps devant si la roue ne nous avait pas lâché. Déballant la pente en roulant l’un sur l’autre, je termine la descente en me retrouvant sur Shion. Ça va sonner bizarre, mais je suis tout aussi fasciné par les traits du visage de Shion que par le cerf, voire même plus. C’est extrêmement étrange, tout comme mon rythme cardiaque qui accélère. Heureusement, je reprends rapidement mes esprits en l’accusant d’être responsable de la casse du vélo. Pour se venger, il m’envoie de l’herbe au visage. Je lui en renvoie en retour. L’idée me parait bien, du moment que ce sont des pizzas, diététique ou pas, je les englobe, mais pas sur que je laisserai ses pizzas tranquille. Je ris avec lui. Nous sommes de vrais gamins, mais qu’est ce que c’est drôle ! Je soupire un coup à l’évocation du vélo cassé. Le pauvre vieil homme qui va retrouver son vélo en plusieurs morceau. Je m’installe à côté de Shion, tout en observant ce ciel magnifiquement bleu. « Oui mais il faudra la retrouver, cette fameuse visse ! » J’émets un petit rire. Si elle a fait comme nous et a déballé la pente, on va avoir du mal à la retrouver. S’il veut faire du vélo, on n’a pas trop le choix. Mais en attendant de retrouver la motivation de se lever, je lui montre mon nuage-pizza à Shion. Je tend mon doigt comme s’il pouvait voir ce que je vois. Je ne remarque pas tout de suite la proximité de nos têtes. « D’ac ! » Je continue son délire et fait un espèce de C avec ma main pour représenter la moitié de ma pizza. J’attends que Shion fasse l’autre moitié de ma pizza avec sa main. Je tourne légèrement ma tête. J’ai l’impression de revivre un déjà-vu. Pourquoi mon coeur recommence à battre aussi vite ?

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TENUE ∆ C’est surement la première fois que je pourrais dire avec honnêteté que je suis content d’être tombé sur Jiro pour ce voyage. Si j’étais franc je pourrais surement avouer que je ne le déteste pas, mais que c’est sa relation avec mon père que je hais, mais pas ici, je ne sais pas comment les choses pourraient tourner plus tard, est-ce que cette complicité actuelle sera brisée par ma jalousie ? Je ne peux rien confirmer et c’est pourquoi je préfère ne pas y penser durant cette escapade à la campagne. Tomber d’un vélo, avoir son corps m’écrasant et surtout son visage proche du mien, tout ça ne doute que cela aurait pu arriver si ce n’était pas ici et au lieu de le virer et le repousser le plus vite possible je me surprends à le contemplé, son visage est beau, il a beau être idiot et parfois on dirait un gosse, mais physiquement il n’a rien d’un enfant et je suis obligé de me gifler mentalement pour remettre mes idées au clair, peut-être est-ce le choc de la chute ? Surement. On se traite mutuellement de gros avant de rire, il se goinfrera de pizza diététique pour la peine et je cacherai les miennes ou les mangerai tout avant qu’il ne vienne voler mon assiette haha, plan diabolique... Installé dans l’herbe j’ai bien envie de rester là un moment, c’est beau, calme et apaisant. « Hum. » Je suis d’accord, mais on pourra la chercher après, on trouvera toujours un moyen de toute façon. Puis on part dans notre délire avec les nuages, je me rapproche très près de lui sans arrière-pensée bien entendu, du moins par tout de suite, coupant la pizza en deux pour qu’on la partage, on est aussi con l’un que l’autre finalement. Je fais le même geste que lui avec ma main, riant innocemment comme un gosse avant de tourner ma tête vers lui. Trop proche... Mais je ne recule pas, fixant son regard avant de ramener ma main pour ma plaquer contre sa bouche. « Tiens mange ! » Riant un peu plus, c’est étrange comme situation.

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TENUE ∆ Je pense pouvoir dire que Shion m’apprécie. En fait, il n’est pas si réservé qu’il n’y parait. Il a beaucoup d’audace et aime s’amuser tout autant que moi. S’il a agit froidement au départ c’est parce qu’il devait se méfier de moi. C’est ainsi que je le ressens. Je suis loin de me douter que ma relation avec son père y est pour quelque chose. Pour le moment, je profite de cet instant de complicité, croyant naïvement que le plus dur est passé. Il ne m’a pas explicitement dit que j’étais son ami, mais je suis convaincu que ça doit en être le cas. Quant à moi, c’est depuis le début que je le voyais ainsi. Certes, il est rare que je ne m’entende pas avec quelqu’un, mais Shion est le seul qui me rend aussi nerveux lorsque je vois son visage de si près. Pourtant, sans me vanter, j’ai déjà vu des visages de près, voir où la distance est quasi nulle, mais jamais, je me suis senti aussi nerveux. Mon rythme cardiaque reprend à la normale lorsque je le libère de mon poids. Heureusement pour moi, je ne me laisse pas intimidé par ma réaction. C’est drôle comment on arrive toujours à parler de pizzas. Après avoir dominé nos estomacs, c’est nos cerveaux qu’elles ont envahi. Mais ce n’est pas moi qui vais m’en plaindre ! Je m’allonge à mon tour dans l’herbe. C’est décidé, on va tenter de réparer le vélo après avoir trouver la visse. Mais avant, on reste un petit moment allongés, à contempler les nuages. Il n’y a pas un pour rattraper l’autre, car nous sommes tous les deux plongés dans le même délire. Je voulais simplement tourner ma tête vers lui pour rigoler ensemble, mais nous sommes proches, même très proches. Mes yeux sont à nouveau plongé dans les siens. Je suis complètement à l’ouest, ce n’est qu’en sentant sa main contre ma bouche que mes esprits reviennent. Je souris et fais semblant de mâcher ma pizza imaginaire. C’est étrange de sentir sa main sur ma bouche. Je mâche tout en ne le quittant pas du regard. Et plus je le regarde, plus j’arrive à la même conclusion. Je crois bien que j’ai un petit faible pour Shion. Remarquant que je le fixe, j’arrête d'être bizarre et lui plaque ma main sur sa bouche pour lui donner sa part avant de rigoler. Je tourne ma tête vers le ciel et pose mes mains derrière la tête. Je ferme les yeux un instant. «On est tellement bien là.» J'essaye de faire le vide dans ma tête, mais au final, il n'y a qu'une seule image qui me revient tout le temps. Et il s'agit du visage de Shion. 

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TENUE ∆ Le fait que tout soit inhabituel devrait clairement m’embêter et me déranger, mais même ça je ne le vois pas de cette façon, si mon cœur « baboum » il y a surement une raison, mais actuellement je n’arrive pas à réaliser que Jiro pourrait en être le coupable, c’est surement la situation excitante, les lieux, toutes ses nouveautés qui me mettent de bonne humeur au point de même trouver beau mon camarade... Oui, quoi d’autre. Ça ne nous empêche pas de partir dans notre délire, on est du genre à se détacher de la réalité, lui et moi sommes loin d’être différent, mais petit à petit je vais surement apprendre à le réaliser entièrement. Lorsque nos visages se retrouvent une fois encore bien trop proche, le silence ou nos regards se fixant me mettent bizarrement mal à l’aise et je préfère écraser ma « pizza » imaginaire sur sa bouche, c’est plus amusant ! Je le regarde mâcher en riant satisfait, mais j’ai ma part à « manger », sentant la main de Jiro sur mes lèvres je fais genre de mâcher comme lui, on a l’air de deux idiots, mais agir comme des gosses n’a jamais été un délit. Après ce petit moment de partage et de rire on se calme en se posant plus sérieusement. Un soupire d’aise, je respire cet air qui semble si pur comparé à toute cette pollution qu’on respire quotidiennement. « Hum, c’est agréable, je regrette pas d’être venu en tout cas. » Je ricane doucement dans barbe inexistante, les yeux fermés. « Pour un premier jour c’est plutôt animé. » Mais je me plais bien ici et je suis en meilleure compagnie que je ne l’aurais cru.

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TENUE ∆ Les événements ne se passent jamais comme on les a prévus. Ça semble être une excuse bidon, mais c’est bien pour ça que je ne veux pas m’occuper du futur. Tout arrivera naturellement. Personne ne pouvait prédire que le vélo nous lâcherait d’un coup, que Shion et moi allons descendre une piste en roulant comme dans les dramas. Personne n’imaginerait qu’en me retrouvant à quelques centimètres de Shion, mon coeur pourrait réagir ainsi. C’est étrange comme sensation. Dans un premier temps, je préfère ignorer ce « mal à aise » afin d’agir normalement avec lui. Tout n’est pas encore clair mais, pour le moment, ce n’est pas très important car mon rythme cardiaque reprend à la normale lorsque je me sépare de lui. La situation est moins embarrassante que je me l’étais imaginé. On arrive tous les deux à rigoler sur n’importe quoi. Je passe un temps agréable avec lui. Remarquant la soudaine proximité de nos visages, je ressens mon coeur battre très vite. Le mouvement de sa main sur ma bouche est perçu comme une claque qui me réveille de mes rêves. Je fais semblant de manger ma part avant de lui plaquer la pizza invisible sur la bouche de Shion. Je n’avais encore jamais ressenti ce genre de sensation avec quelqu’un d’autre. Je veux pas trop m’avancer dessus mais je crois que je ressens quelque chose pour Shion. C’est un sentiment nouveau, mais agréable. C’est en voyant toujours Shion, alors que j’ai les yeux fermés que je suis sur de ce que je ressens pour lui. « Moi non plus je ne regrette pas d’être venu. Je suis content d’être ici, avec toi. » Je rigole tout seul. On reste plusieurs minutes à rester allongés dans l’herbe. Je décide d’ouvrir les yeux et de me relever pour avoir une position assise. « Tu sais ce qu’il manque là maintenant ? » Je le regarde avec un grand sourire. Je sens que la réponse va être pizza, mais on vient tout juste d’en « manger » une. « De la musique ! » Je repense à ce qu’il m’avait lorsque j’étais chez lui. Shion aime chanter et j’ai une soudaine envie de l’entendre chanter. Je frappe dans mes mains. « Une chanson ! Une chanson ! »  

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TENUE ∆ Je préfère ne pas trop penser à ce qui se passe, ce sentiment étrange ou cette ambiance tout aussi inhabituelle qui nous entoure, au contraire je veux profiter de ce temps de cette pause et me détendre complètement, malgré quelques battements de cœur plus rythmé et de curieuses pensées tout est parfait, on mange même des pizzas imaginaires allongées sur l’herbe les yeux fermés, côte à côte sans rien qui semble pouvoir nous déranger, mais à ses paroles mon cœur accélère de nouveau. « Même avec quelqu’un d’autre, tu aurais été content aussi ! » Je semble lui reprocher, mais non, je sais seulement pas m’y prendre quand les mots dépassent mes pensées, j’aurais juste voulu répondre que j’étais contente aussi, mais fallait que j’en rajoute... Je garde ma position jusqu’à ce qu’il me parle d’un manque et à entendre « musique et chanson » j’avoue que mes paupières se sont rapidement ouvertes pour le fixer un bon instant... « Tu veux vraiment m’entendre ? » Ici nous ne sommes pas en ville, je suppose que même si je faisais un petit couplet personne ne me reconnaitre, pas même Jiro, il ne doit même pas écouter ma musique au final, je suis cependant d’un naturel prudent, donc j’hésite énormément. « Je ne chante pas si bien que ça. » J’ai confiance en moi, mais je ne dois pas l’afficher pour pas que quelqu’un devine mon identité sous le pseudo de « Moz » Je redressant, assis sur l’herbe je regarde devant moi sans rien rajouter, réfléchissant a ce que je pourrais bien chanter, ne pouvant pas lui interpréter une de mes chansons. Jetant un coup d’œil en biais à Jiro, je souris puis commencé à chanter... Je ne vais pas mentir, ça me manque... Je suis habitué à le faire tous les jours dans mon studio, donc une petite chanson me gardera de bonne humeur même si ce n'est pas du tout prudent, loin de là même. Arrivé vers la fin de ma chanson j’entends des sons étranges, je n’y fais pas attention sur le moment, mais ça se rapproche... « Croâ - Croâ [...] Croâ. » Je vois alors de nombreuses grenouilles arriver vers nous, écarquillant les yeux j’attrape Jiro par le bras pour le tirer avec moi. « Wow c’est quoi tout ça ! » J’avais presque oublié qu’on était à la campagne et qu’ici tout peut arriver.

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TENUE ∆ A Tokyo, il y a des endroit où se poser comme celui là, mais l’environnement est différent. Ici, c’est calme, grand, silencieux et reposant. J’aime bien cette ambiance mais là, c'est Shion qui rend l'endroit encore plus appréciable qu'il ne l'est déjà. « Peut être, mais là je suis trop trop content d’être avec toi.  » Je veux qu’il sache qu’il est un des éléments clés de ma bonne humeur. Je n’ai pas vraiment d’argument à lui fournir. En même temps, il n’y a pas besoin, je sais ce que je ressens et il n’y a que lui qui me rend comme ça. Je ne suis pas quelqu’un de compliqué, je n’aime pas me prendre la tête. La preuve, ça ne me gêne pas absolument pas d’avoir un faible pour un garçon. Shion qui me plait et c’est aussi simple que ça. Je m’assois sur l’herbe et plie jambe pour être en tailleur face à lui. Je me souviens qu’il a dit qu’il aimait chanter et je suis curieux. Je souris et hoche activement de la tête. «  Oui ! Oui ! » Il a l’air hésitant malgré mon enthousiasme. Il n’a pas à avoir honte. «  Ça, je ne le saurai qu’après t’avoir écouté. Allez ~  » Je lui secoue sa jambe tendu pour le motiver. Il finit par se redresser, mon sourire s’agrandit. Je vais avoir droit à une chanson ! Je pose mes avant bras sur mes cuisses avant de l’écouter attentivement. Wow ! Il a une de ces voix. Je bouge ma tête en rythme avec la chanson, bouche légèrement entrouverte, sourire au coin. Mais le spectacle est interrompu par des bruits de croassement. Shion m’attrape mon bras et me tire. Je rigole devant ces invités. «  Haha ! On dirait que je ne suis pas le seul à aimer ce que j’entends. C’était vraiment beau ! Tu chantes très bien. » Je n’ai pas peur de ces grenouilles alors je fais comme si ce n’était pas grand chose. Je me baisse pour voir de plus près ces amphibiens. «  Croa ! Croa ! Désolé, on n’a pas de princesses parmi nous.  » Je  rigole avant de me redresser. Je me tourne vers Shion. «  Ça va ? Tu n'en as pas peur j'espère ?  » 

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TENUE ∆ On peut trouver ce genre de lieu partout, du moins des petites collines tranquilles où s’allonger pour regarder le ciel ou s’apaiser, mais ici c’est l’environnement lui-même qui donne cette sensation, ici il n’y a que la nature et les choses simples, comme si on était dans une autre partie du monde, c’est agréable et puis avec Jiro on s’est plutôt bien trouvé, c’est la conclusion que je peux faire de ce début de journée. Je souris doucement en l’écoutant répété qu’il est content, je le suis aussi pourtant je garde mes lèvres closes de tout son, toute réponse, mon expression doit en témoigner toute seule. Cependant, Jiro veut m’entendre chanter et j’avoue que j’hésite, je me suis promis de ne pas risquer d’être découvert et même l’autre fois je ne voulais pas réellement le laisser m’entendre, mais surement à cause de ce sentiment serein que je ressens, je finis par accepter et chanter une petite chanson a cappella après qu’il m’est incité à commencer en secouant ma jambe, lui alors~ ma voix sort d’elle-même comme toujours, puis c’est une armée de grenouille qui se ramène et me surprends surtout, une fois la surprise passée je rigole de ma propre réaction en m’accroupissant sur l’herbe. « Putain... » Elles m’ont fait flipper sur le moment, mais je ne suis pas du genre courageux... un rien peut réellement me fait sursauté malheureusement, pas que je sois un froussard, mais... tout le monde aurait été surpris non ? Non ?... « Merci. » Dis-je un peu embarrassé, je n'ai pas pu terminer et je me suis cagué de quelques grenouilles, la honte. « T’es bête... » Je rigole après l’avoir entendu et le voyant faire. « Peut-être qu'y a des princesses parmi les grenouilles ! » Je délire un peu, mais bon. « Non... elles m’ont juste surpris haha. » Je me rapproche de lui pour voir toutes ses petites choses s’attrouper autour de nous. « Il y en a beaucoup quand même, il doit y avoir une mare pas loin, on va voir ? »

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TENUE ∆ A Je ne m’attends pas à ce que Shion me réponde, je veux juste lui faire comprendre que je suis content d’être avec lui. Bien sur, j’aimerai qu’il profite tout autant que moi ce moment, mais il ne faut pas être trop gourmand dans la vie. Chaque chose en son temps. Je ne vais pas faire tout un plat pour qu’il me réponde un « moi aussi » non sincère, relevant de la politesse. Son silence ne me dérange pas et l’expression qu’il affiche est la plus sincère des réponses que je peux avoir. Il y a des fois où les mots ne sont pas nécessaires, je sens qu’il est lui aussi à l’aise et c’est le principal. Cette atmosphère est vraiment agréable mais elle aurait pu être parfaite avec un peu de musique. C’est pourquoi je demande à mon ami de chanter. Au début, c’était par coup de tête mais plus il hésite, plus j’ai envie de l’entendre chanter. Je fais l’enfant capricieux jusqu’à lui secouer sa jambe pour qu'il accepte. Shion finit par céder et me laisse entendre son chant. Attentif, je l’écoute avec de l’émerveillement jusqu’à ce que sa voix craque et me tire par surprise. On est envahi par une armée de grenouilles ! Je rigole devant la réaction de Shion. Ça ne se fait pas de se moquer mais c’est plus fort que moi. On va croire que je tente de me racheter en le complimentant, mais je ne dis que ce que je pense. Je suis sur que s’il devenait chanteur, les grenouilles seront ses fidèles fans haha ! « Tu veux les embrasser une par une ? » Je souris innocemment. Qui sait peut être qu’il y a vraiment une princesse cachée ! « Oui j’ai vu ça héhé ! » C’est déjà une bonne nouvelle, si Shion avait peur des grenouilles, il vivrait un cauchemar tellement ils sont nombreux. « Ok ! Allez nous montrer votre chez vous ! » J’exagère mes mouvements de jambes pour faire fuir les grenouilles autour de nous. Ce serait dommage de les écraser en cours de route quand même. Scrach… Je m’arrête de bouger et me tourne doucement vers Shion avant de lui sourire, embarrassé. « Hum…J’espère que ce n’est pas la princesse que j’ai écrasé ! »

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TENUE ∆ Embrasser toutes les grenouilles ? Je le fixe avec un air sérieux avant de me rapprocher de lui en riant simplement. « Yah, je crois pas au conte de fées ! » Je vous jure. Dans tous les cas ça ne change pas le fait que je fus surpris par cette apparition soudaine, si elle n’avait été qu’une ou deux, mais on est totalement envahis par ses bestioles, ça m’a clairement stoppé dans mon élan et j’étais presque prêt à partir en courant... « T’es pas entrain de te moquer de moi là ? » Je le fixe avec ce faux air outré, mais c’est amusant, je ne suis pas du genre à me vexer ou autres, je préfère même le prendre du bon côté, j’ai bien envie de voir leur mare, vu le nombre il n’y a aucun doute, ça ne doit pas être très loin... Je croise les bras en regardant Jiro... Depuis tout a l’heure il est super démonstratif avec ses coassements et ses gestes. « Peut-être que si je t’embrasse tu vas devenir une grenouille, t’en a l’allure en tout cas ! » Je me moque de lui à voir toutes ses petites copines elles sont peut-être venu le chercher, je pars dans mon délire riant tout seul de mes pensées. Le bruit que j’entends n’est pas rassurant, arrêtant de rire je lève les yeux sur lui dans un silence communicatif... « La pauvre... » je ne suis pas insensible, m’approchant de son pied pour lui soulever. « Ses cuisses sont intacts, c’est ce que je préfère chez les grenouilles. » ... J’ai dit que je n'étais pas insensible ?

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TENUE ∆ Je rigole avec lui. Dire que je ne crois pas aux contes de fées serait faux mais pas entièrement vrai non plus. Je garde l’éventualité que ce soit vrai et je ne réfute pas complètement cette histoire de princesse. Nous vivons dans un monde où tout est possible et je trouverai dommage de ne pas y croire tout simplement parce que ça n’est jamais encore arrivé. Je garde une certaine naïveté sur la vision de ce monde. Bien sur, je ne compte pas embrasser toutes ces grenouilles pour prouver quoi que se soit. Je me mors doucement ma lèvre inférieure pour arrêter de rire, ce qui n’empêche pas d’afficher un grand sourire et de tourner vivement ma tête de droite à gauche. Je suis tellement captivé par les grenouilles en elles même que je ne pense pas à leur provenance. C’est Shion qui relève ce point et propose d’aller chercher cette mare. Il se moque de moi en rigolant fort. M’embrasser ? Ce mot me rend bizarre mais je garde mon sourire. « Tu veux essayer ? » Je m’approche petit à petit de Shion, baisse légèrement ma tête pour être à sa hauteur. J’ai peut être l’air de rigoler mais mon coeur est en train de battre à toute vitesse. Je m’arrête de m’approcher de lui et lui donne une pichenette sur le front avant de sourire. « Crôa ! » Je me ré-éloigne de lui et continue à me frayer le chemin entre les diverses grenouilles. Malheureusement, je n’arrive pas à toutes les éviter car je sens une victime sous ma chaussure. Shion me soulève le pied et on y découvre le cadavre. Je me sentais encore coupable jusqu’à ce que mon ami me sorte sa phrase. J’éclate de rire et applaudis. Je vais finir par avoir mal aux côtes tellement je rigole. « Shion ! T'es parfait !!» Je lui attrape son bras pour le relever, gardant mon air amusé. « Mais allez viens, laisse le cadavre tranquille, si tu veux des cuisses de grenouilles, je t'en offrirai la prochaine fois ! »  

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TENUE ∆ Je suis une personne qui a les pieds sur terre, je ne crois qu’en ce que je vois comme on dit, je pousse mes propres limites et je crois en moi de cette façon, mais pour ce qui est des contes de fées je n’ai pas eu une mère pour m’y faire rêver, je n’ai pas eu de vie assez heureuse pour que je puisse croire aux bonnes fées, à la petite souris ou encore au marchand de sable, ses histoires d’enfants je ne les ai jamais entendu, personne n’était là pour me lire une histoire avant de m’endormir, personne ne m’’embrasser en me mettant au lit, je suis ce genre de garçon, si je devais être caricaturé sur les personnages connus et célèbre, je serais surement un de ses enfants perdus dans Peter Pan... Mes amis, ma passion c’est tout ce qui m’a tenu jusque-là, me permettant de rester sur le droit chemin, mais sinon je suis comme un orphelin, sans parents pour me sourire quand je rentre ni me dit « bon retour » ou « passe une bonne journée » quand je quittais la maison ou me préparer de bons bentos pour emmener à l’école, tout ça je ne connais pas... Je ne les ai vu qu’à travers mes camarades et leurs vies de familles épanouies, alors oui, je ne crois pas au conte de fées... parce que rien ne m’a permis de le faire. Je parle de baiser pour plaisanter, mais en entendant sa réponse mon cœur s’est emballé, je reste silencieux en le voyant s’approcher de moi, il est encore une fois trop proche, mais je soutiens le regard dans le sien en le regardant, râlant sous sa pichenette... « Abruti » Je ris cependant en rajoutant. « Si tu deviens une grenouille maintenant je risque d’avoir du mal à te retrouver parmi tes petites amies là~ » riant toujours autant, ça fait du bien n’empêche, bien que ce soit étrange par moments sans que je ne sache ce qui déclenche ces sentiments, surement l’euphorie de cet instant. Il écrase une pauvre grenouille qui n’avait rien demander, plein de compassion je lui fais retirer son pied, on croirait presque que je vais lui ériger une tombe, mais je suis plus attiré par ses cuisses en fait et j’entends rire mon camarade, levant les yeux vers lui avec un sourire fier, tirant la langue a son compliment. Humidifiant mes lèvres par habitude je me relève en soupirant, c’est triste quand même, mais bon elles se sont rameuté autour de nous aussi ! On est des géants à côté et elle des centaines de victimes potentielles. « Sérieux ? J’aime que les cuisses hein, me ramène pas le corps, la tête, les yeux, enfin... tu me diras on peut aussi se servir sur le tas, on est en pleine nature, un survival ça t’intéresse pas ? » Putain je pars dans mon délire, je me lâche parfois comme ça, mais c’est plus amusant que lorsque je me force à jouer les méchants avec lui, enfin... Je ne me force pas vraiment vu que ce sont mes sentiments qui provoquent cette réticence à l’accepter dans ma vie, mais ici rien ne me bloque pour partager ça avec Jiro. Au cas où je pince quand même son bras pour rajouter. « Je plaisante. » Sait-on jamais. Enfin il vaut mieux regarder où on marche tout de même, en plus proche des mares ça glisse, étrangement je le sens mal, mais j’en ris d’avance.

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TENUE ∆ Lorsqu’on a mon âge, on a pratiquement tous cessé de croire aux contes de fées. Ce ne sont que des histoires racontées par les parents pour faire rêver les enfants, leur montrer que la vie est pleine de surprises. En grandissant, les enfants deviennent plus matures et choisissent de continuer de croire ou non à ses histoires. Pour ma part, j’ai choisi de ne pas fermer mon esprit et de laisser le mystère plané. Quant à Shion, il a choisi de ne pas y croire. Je suis loin de me douter que son enfance en serait la raison. A part sa relation avec son père, je ne connais pas son passé. Et encore, je ne sais pratiquement rien sur leur relation. Un jour, je découvrirai le pourquoi et ferai en sorte que tout s’arrange, mais ce n’est pas le moment. Je veux profiter de cette joyeuse ambiance pendant le voyage. Je ne sais pas ce qu’il m’a pris mais je m’amuse à le taquiner en me rapprochant de lui. En fait, je ne sais même pas si c’est lui que je taquine ou si je me torture moi même puisque mon coeur pourrait sortir de ma cage thoracique tellement il bat vite. Ne voulant pas commettre une bêtise, je finis par lui donner une pichenette. Mon rythme cardiaque reprend la normale au fur et à mesure que je m’éloigne de lui. Je rigole à sa blague. J’aime beaucoup le caractère de Shion. C’est agréable d’être avec lui, on ne s’ennuie jamais avec lui et on rigole tout le temps. Nos rires finissent cependant par s’arrêter à cause d’un accident privant la vie d’une de mes « petites copines », comme dirait Shion. Ce dernier s’empresse de voir l’état du cadavre, je pensais qu’il allait « m’engueuler » ou verser une petite larme mais non. Ce dernier me surprend à vouloir récupérer les cuisses de la grenouille. Je rigole de plus belle jusqu’à m’arracher quelques larmes. Finalement, il y a bien des larmes qui coulent. Sauf qu’elles sont dédiés à Shion, il me fait trop rire. Pauvre petit grenouille ! Je l’ai tuée mais je suis mort de rire. J’ai pourtant fais de mon mieux pour éviter de les écraser mais ce n’était visiblement pas suffisant. Je calme mon rire et emmène Shion loin de la victime en le tenant par son bras. Mon calme n’aura duré que quelques secondes car mon rire reprends à cause de mon ami. Quand ce n’est pas mon coeur qui s’emballe à ses côtés, c’est mon rire qui ne s’arrête pas, Shion causera ma perte ! Je sais bien qu’il plaisante mais je suis mort de rire quand même. Tout en reculant, je pose mon index sur sa bouche, s’il dit un mot de plus, je vais réellement mourir de rire. Ne regardant pas du tout où je mets les pieds, je glisse soudainement en arrière. Mon premier réflexe a été de tirer Shion avec moi par la nuque. Le sol étant humide, le choc est moins dur que je ne le pensais. Je me retrouve sur les fesses et surtout avec un Shion assis et blotti contre moi. Vu le bruit que ça a fait, je pourrai me demander combien de victimes j’ai encore fait mais disons que mes préoccupations ne sont pas là. Cette journée sera donc la journée des montagnes russes pour mon petit coeur. Je lui tapote doucement son dos. «Hey, ça va ? Désolé, j’aurai pas du t’entrainer avec moi !  » dis-je avec un petit sourire coupable.

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TENUE ∆ Peut-être que je ne crois pas au conte de fées, mais en tout cas je ne pensais pas non plus qu’un jour je pourrais m’entendre avec Jiro et passer du temps avec lui... Quand on voit cette journée, on se demande bien comment j’ai pu penser une telle chose et le pire dans tout ça c’est que je me rapproche de lui sans arrière-pensée, je ne tente pas d’en faire mon ami pour le blesser ensuite, j’ai juste envie de passer du temps et de rire en sa compagnie, innocemment. Je pense que mon père et un frein à notre amitié, mais ici le ciel est dégagé, les nuages ressemblent à des pizzas, mon cœur bat bien trop souvent à des allures incontrôlables, mais j’aime cette situation improbable, la surprise de ce rapprochement, les blagues, ce moment, tout est amusant et apaisant, on rit comme deux enfants sans aucun problème, comme si ici les soucis avaient juste disparu pour laisser place à ce sentiment de bien-être et d’apaisement, en tout cas c’est ce que je ressens. Les grenouilles nous permettant de rire davantage et le pire dans tout ça, c’est qu’on rit de leurs malheurs... Cette bestiole écrasée dont je mangerai bien les cuisses intactes avait surement de la famille ... Rip, si je savais qui était qui, mais elles se ressemblent toute aussi ! Tu m’étonnes que ce genre d’animal de face pas la différence entre leurs copines et leur mère... Bref. On s’éloigne en riant de plus belle, j’ai l’impression que Jiro va mourir à force de rire et c’est communicatif le pire, parce que rien qu’à l’entendre je ris bon Dieu, c’est désespérant. Ce que je pensais arriva, près de l’étang ça glisse et boulet qu’on est j’aurai parié qu’on finirait les fesses au sol ! Enfin pour le coup c’est parce qu’il m’a tiré avec lui et je n'ai pas fini par terre, mais contre lui, assis... blottit... OK, pourquoi j’ai l’impression que plus le temps passe et plus ça devient inconfortable... Je hoche la tête a sa question, ne le regardant pas tout de suite, je remets tout en ordre avant de pouffer et me reculer, tomber le cul dans l’eau, ah bah tien... Par contre les grenouilles se sont barrées, caché ici et là surement, mais vu les morts qu’ont créés on ne doit pas inspirer confiance haha... « Ça n’aurait pas été marrant si tu étais tombé tout seul avoue ? » Je ris en me relevant, titubant sur je retombe en plein milieu des nénuphars, maintenant je détruis leurs abris, elles vont définitivement nous haïr je vous le dis. « C’est agréable d’avoir les fesses dans l’eau tu trouves pas ? » Blague pourri pour contrer ma glissade solitaire, les excuses peu convaincantes c’est les plus marrantes.

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TENUE ∆ Ici, je n’avais pas à me soucier d’aller travailler le soir, ni de savoir si j’ai fais les devoirs ou pas. Je suis en vacances, dans un village reculé et surtout loin de tous les soucis. En vrai, je n’en ai pas tellement des inquiétudes mais je trouve que c’est rafraichissant de changer d’air et d’environnement. Ça doit être aussi le cas pour Shion, car nous sommes tout aussi inspirés, l’un que l’autre, pour rire de tout, et surtout, de n’importe quoi. Shion me fait rire. Beaucoup même. J’en rigole tellement que j’ai mal aux abdos et aux joues. Il n’y a que les grenouilles qui sont témoins de nos délires. Heureusement d’ailleurs, car nous serions bons pour l’asile si on nous voyait comme ça.  J’oblige mon ami à ne pas dire un mot de plus au risque de ne plus pouvoir respirer. Marchant à reculons, je glisse dès qu’on entre dans le terrain humide et me retrouve fesses à terre. Celles de Shion sont sauvées car il est blottit contre moi. Par contre c’est mon coeur qui en prend un coup. Heureusement que je ne suis pas du genre à rougir car ce serait gênant sinon. Je me calme lorsque Shion s’éloigne un peu de moi. Je tire la langue et me gratte l’arrière de la tête. « C’est ça ! » C’est un peu comme lui avec le vélo, tout à l’heure il m’a tiré en arrière et là, c’est moi qui le fait tomber par terre. Bien que je ne lui ai jamais voulu, on va dire qu’on est quitte. Shion se relève mais perd rapidement son équilibre, détruisant le milieu de vie des grenouilles. Je rigole de sa chute. Je lâche un petit rire à sa blague. C’est officiel, nous sommes devenu les ennemis numéros un des grenouilles, manquerait plus qu’ils nous chassent de leur habitat et on aura tout gagné. Je me relève, ne me souciant pas de mon pantalon crade et tends la main à Shion. « Mais oui, mais oui ! » C’est étrange, car si j’étais objectif, je dirai que cette journée a été malchanceuse à cause de nos chutes, mais je ne le ressens, définitivement, pas ainsi. Si c’était à refaire, je referai exactement les mêmes choses. « Allez viens, rentrons avant que tu n’attrapes froid.» Même si c’était drôle de le voir tomber, je ne veux pas qu’il devienne malade à cause de ça, ce serait dommage car on a encore quelques jours avant la fin de ce séjour.  

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