TENUE ▬ Il était tard, après les cours aujourd’hui j’avais décidé de me rendre chez moi, enfin chez ma mère pour lui raconter ce qu’il c’était passé au cours de mon séjour en campagne, c’était vraiment génial puis j’avais passé quelques jours avec Berry, voir des animaux en liberté et parler à des personnes âgées naturellement, les voyant sourire fut vraiment agréable, j’étais loin d’être une personne renfermée donc ce petit bol d’air frais m’a été encore plus bénéfique, j’ai découvert en long et en large les environs avide de connaissance, curieux, j’ai même voulu tester de traire les vaches, goutant le frais lait, c’est une expérience dont je me souviendrais sans aucun doute et que je referai à la moindre occasion ! Marchant dans les rues je m’arrêtais devant des vitrines encore allumé malgré l’heure tardive, je trainais un peu ici et là avant de retourner au dortoir, de toute façon c’était le weekend demain, d’ailleurs je devrai me rendre à Akihabara pour acheter les derniers mangas, je n’y suis pas allé depuis la dernière fois et quelques tomes ont du sortir depuis... ah, mais je dois aussi voir Kaoru ! Enfin je verrai bien, pour le moment c’est face à un shop, regardant les brochette qu’ils vendent, l’odeur caressant mes narines me fait faiblir, affamé je commande une barquette de Yakitori, remerciant le vendeur, je mange en marchant passant d’une rue à l’autre sans me soucier de savoir sur quoi je peux tomber ou encore sur qui... Mais après quelques minutes, j’arrive dans une ruelle plus sombre et déserte, voyant un groupe réuni je ne me pose pas de question, je suis même prêt à passer entre eux s’il le faut, mais en attendant je mords dans un morceau de viande écoutant leur conversation, qui a dit que la curiosité était un mauvais défaut ? Je ne me doute pas que ma présence ici allait être le début de mes ennuis, pourtant je reconnais un visage familier dans cette obscurité... Berry ?

TENUE ▬ Avec ce séjour à la campagne, j'ai oublié ô combien c'était fatiguant de revenir au QG pour exercer mes fonctions de dealer. Apparemment, je changeais de coin ce soir et cela pour quelques temps. ça ne me réjouissait pas des masses, puisque j'ai toujours eu ma ruelle au même endroit jusqu'à présent, mais les clients bougent eux aussi. Durant quelques jours, je n'ai pas pensé au trafique, ni au fric. Je me suis laissé allé à des journées calmes parmi des vieux ou plus mouvementés avec des animaux. J'ai suivi les délires de mon cadet, allant jusqu'à courser des poules ou me faire chasser par un bouc. Je me suis bien amusé, c'était vraiment une sortie intéressante et reposante, quoi qu'on ait pu faire là-bas. Or, revenir à Tokyo n'est pas de tout repos. Les cours ont repris aussitôt, mon activité dans le clan aussi, puis j'ai pu revoir ma mère qui m'a manqué. Elle a pu profiter de mon séjour pour sortir avec son amie, la mère de Jirô. Tant mieux, je suis content qu'elle s'amuse sans penser à moi, à mes études ou à mon boulot au café. Moi aussi, je ne dois pas penser à tout cela maintenant, puisque je suis avec d'autres Bakuto dans une ruelle, à discuter commerce. Ils parlent d'augmenter les prix, d'ajouter une nouvelle sorte de drogue, de restreindre pour certains clients et tout un tas de truc pas net qui ne devraient pas tomber entre des oreilles indiscrètes. Voilà, c'est le mot juste. « Indiscret ». C'est aussi un mot que je qualifierais à merveille pour une certaine personne. « Qui va là ? » Occupé à observer la poudre en sachet entre mes doigts, je relève les yeux vers la silhouette à quelques pas de nous, après avoir entendu un des gars l'interpeller. Je m'en serais foutu si ce visage ne m'était pas inconnu. Le début des ennuis commence et je dois rapidement trouver une solution avant qu'ils ne se décident à le dilapider.

TENUE ▬ Je ne m’attendais pas vraiment à ce que prendre ce chemin entre la ruelle me mette dans une situation que je n’allais pas pouvoir maitriser, j’entendais des voix, il faisait sombre certes, mais pas assez pour que je ne puisse pas reconnaitre Berry parmi ses hommes, je les entends, je ne comprends pas vraiment de quoi ils parler même si ça me semble étrange comme sujet, mais je ne suis pas assez malin pour faire les rapprochements, puis il y a mon ami, ça ne doit pas être dangereux, je suis naïf, crédule, je ne fais pas attention à l’ambiance, aux têtes, aux apparences, quand une voix semble s’adresser à moi au lieu de m’enfuir en courant avant qu’il ne me capte je m’approche comme si de rien n’était, je n’ai pas peur, en fait je ne sais même pas à cet instant dans quoi je viens de mettre les pieds. Je les regarde tour à tour, mais je ne parle pas, je m’arrête sur Berry le fixant longuement alors qu’un des types se met en face de moi bloquant mon regard sur lui, je le regard sans tremblement, sans hésitation... « Salut ? » Bah quoi c’est la moindre des choses non ? Enfin faut pas se demander ce qui se passe dans ma tête de simplet, ça serait presque dégradant tellement je suis blanc de doute et méfiance. Il m’attrape par le cou, je continue de le regarder, il me questionne sur ce que j’ai entendu et je hausse les épaules comme si ça n’avait aucune importance, je n’ai pas tout compris à quoi bon dire répéter leurs mots. « Pourquoi vous parliez de drogue ? » En fait on pourrait croire que je balance la question au groupe, mais une seule personne est visée par mon interrogation et c’est Berry... Mais mes mots annoncent le début de ma perte.

TENUE ▬ Je ne m'attendais pas vraiment à tomber sur lui durant une heure de boulot, ni même à ce qu'il remarque ma présence ou ce que je fous là avec des gars pareil. La moindre des choses seraient d'être discret, qu'il ne cherche même pas à s'approcher de nous et qu'il fuit le plus rapidement possible, mais j'oublie à chaque fois que Phoenix est stupide. ça doit être ma faute, me voir là peut paraître banal et cela pourrait l'inciter à venir à mon encontre mais c'est une grosse erreur. Je le regarde, même en étant à distance pendant que l'un de la bande l'aborde. J'ai bien peur que les choses dérapent s'il ose faire un faux pas, mais dans tout les cas, il est au mauvais endroit au mauvais moment. Je ne bouge pas, observant la sienne sans rien faire. Phoenix ouvre la bouche et je soupire doucement, détournant mes yeux de lui pour jurer intérieurement. Quel gamin débile, s'il possédait un peu de cervelle... L'autre attrape mon cadet par le cou, il se montre menaçant et froid, mais rien à faire. Phoenix n'est pas déstabilisé pour un brin et répond naturellement, comme si ce n'était ni important, ni dangereux. Quand je reporte mon attention sur eux, je vois les membres de mon pote trembler, comme s'il se retenait de taper le plus jeune. « Baku, je m'en charge. » Dis-je calmement en me rapprochant d'eux, l'air indifférent. Si je montre une once de sentiment envers Phoenix, ils vont comprendre que je le connais. Le gars aux cheveux brun vert lâche une injure vulgaire avant de lâcher le lycéen. « Débarrasses-toi de lui, Bishamon. » C'est sans appel, Phoenix est un témoin gênant pour nous et je me dois de dissiper ce doute qui pourrait planer dans les rangs. Sans hésiter, j'attrape Phoenix par le col de son t-shirt et lui donne un coup de genou dans le ventre. « Joue le jeu. » Mes lèvres proche de son oreille, je lui murmure cet ordre tandis qu'il est plié en deux sous le coup, relâchant son vêtement pour le pousser et le faire reculer. « Je vais m'en occuper, allez y. Je vous rejoins dès que j'ai terminé avec lui. » Les autres s'échangent un regard mais ne s'attardent pas dans la ruelle, décidant finalement de partir après une remarque à mon égare comme quoi je ne dois pas bâcler le travail. J'attends qu'ils aient disparut du coin pour ramener mes yeux furieux vers Phoenix. « Qu'est-ce que tu fiches là ? »

TENUE ▬ Je passais par là sans réellement penser que c’était la pire idée que je n'ai jamais eue, en fait c’est surtout que je me retrouve apparemment au mauvais endroit au mauvais moment sauf que ça je n’en ai pas encore conscience. Même si ce type semble en colère ou peu rassurant pour moi ça ne fait pas de différence je n’ai pas peur, pas du tout et je les affronte autant du regard qu’en parole, parce que je suis con. Je peux voir la noirceur dans les yeux de l’homme qui me tien par le cou, mais ça ne me fait ni chaud ni froid, j’attends juste qu’il me lâche, sauf que c’est l’intervention de Berry qui m’octroie cette « liberté », je le regarde s’approcher en silence, je vais enfin avoir des réponses, je suis curieux ! Je veux savoir ce qui se passe et puis j’ai beau être naïf, ça parlait quand même de drogue non ? Alors bon je suis doublement intrigué par toute cette histoire. « Bisham... » Je n’ai pas le temps de terminer que je sens le genou de Berry dans mon ventre, je me courbe en avant, jouer le jeu ? Quel jeu ? Je ne pige rien. Je manque de tomber au sol quand il me repousse me rattrapant de justesse, lorsqu’on est seul je continue de fixer mon ami avec cet air interrogateur dans le regard, je le questionne silencieusement avant de secouer mes mains l’une contre l’autre ainsi que mes vêtements, frottant mon ventre. « je suis allé voir ma mère et je rentrais, mais toi qu’est-ce que c’était tout ça ? Bishamon ? » J’ai tellement de questions, je suis parti pour continuer : « Puis pourquoi vous parliez de drogue ? c’était qui ? » et je reprends encore totalement nonchalant. « Jouer le jeu de quoi, pourquoi tu m’as frappé ? Je n'ai rien fait ! » Voilà. Il peut parler maintenant, je gonfle les joues comme pour montrer ma « non-résignation »

TENUE ▬ C'est une malheureuse situation qui s'offre à moi. Phoenix n'aurait jamais dû être là, mais le destin s'acharne à me rendre la vie difficile. Il m'a déjà fait le coup avec Rukia, quand on a dû échapper à des enfoirés qui voulaient me voler ma marchandise. Qui sera le prochain à l'apprendre ? Si je n'interviens pas, l'autre gars s'en chargera à sa façon et j'ai bien peur que mon cadet termine en plusieurs morceaux. Je prend les devants en récupérant la responsabilité du témoin gênant, promettant à mon « collègue » de m'en occuper. Il me croit sur parole, je n'ai plus mes preuves à faire depuis le temps que je traîne avec ce gang. Il sait que j'accomplis toujours mon boulot, que je ramène parfois plus que prévu et que ce n'est pas pour autant que je m'en met dans les poches. La confiance, c'est primordial. Pour dissiper les doutes, je frappe Phoenix dans le ventre mais lui murmure de jouer le jeu, pour sa vie. La bande n'y voit que du feu, pensant sûrement que je vais m'en débarrasser d'une manière ou d'une autre, ils partent sans demander leur reste et me laisse enfin seul avec Phoenix. Cet idiot de gamin. Je ne l'ai jamais autant haïs qu'à ce moment précis. Qu'importe sa réponse, ça ne change pas qu'il se fourre toujours dans les emmerdes. Ce n'est pas la peine de feinter, il a sûrement compris que ce n'était pas normal, ni bénin. Je soupire, glissant une main dans mes cheveux argentés. Bishamon, drogue, la bande. Il s'interroge sur chaque chose qu'il a vu ou entendu, c'est dingue comme il est chiant. Il boude. Je rêve, ce gamin boude. C'est moi qui devrait bouder! Je risque de me faire taper sur les doigts par sa faute, aish! « ça ne servirait à rien de te mentir. » Commençais-je en jetant un coup d'oeil dans la ruelle, par là où ils sont parti. J'attrape le bras de Phoenix après m'être rapproché de lui, tirant dessus pour nous éloigner d'ici, dans le sens inverse des autres. Je préfère assurer mes arrières, plutôt qu'être surpris. « Qu'est-ce que tu as compris, Phoenix ? » Je suis sérieux, qu'il me dise clairement ce qu'il croit comprendre. Il a eu toute les réponses sous les yeux, s'il ne pige rien alors c'est vraiment un idiot. « Je t'avais déjà dit de ne pas traîner avec moi, c'était pour une raison. » ça m'agace, maintenant que je me suis habitué à lui... Je m'arrête brusquement pour le pousser contre un mur, le plaquant à celui-ci en l'observant avec insistance. « Tu comprends dans quoi tu te met par ma faute ?! » Je tape du poing contre le mur à côté de sa tête, énervé. C'est rare que je sois colérique ou impulsif, mais je suppose que c'est à cause de ce sale gosse. Il va me rendre fou, bien plus fou que je ne le suis déjà.

TENUE ▬ Après ce coup dans mon ventre, je ne comprends pas à quel jeu je dois jouer, je sais juste qu’on se retrouve seul et que j’ai des tas de questions qui me passe par la tête, je voudrais les réponses pour ne pas laisser tout ça dans une embrouille mentale qui se fait désordre, je veux le comprendre, savoir ce qui se passe avec lui, connaitre Berry. Il n’a aucune raison de me mentir, je suis un idiot ce n’est plus à prouver, mais je vois quand même que cette situation n’a rien de banal et même si le danger ne m’effraie pas du tout, j’ai la sensation que je suis impliqué dans un truc étrange et pas rassurant. Le laissant me trainer dans la direction opposée, nous éloignant de la bande présentons plus tôt, je l’écoute parler, me questionner et je ne sais pas quoi répondre, je ne sais pas réellement ce que j’ai compris, juste que cette histoire n’est pas nette, mais je n’arrive pas à imaginer plus, je vois ce genre de scène seulement dans des mangas, je pourrais m’en inspirer pour lui répondre ce que je pense vraiment, mais les nouvelles paroles de Berry me laissent muet, je ne regrette pas de trainer avec lui, c’est surement naïf, mais je m’en fiche. Plaqué contre le mur, je fixe le plus petit dans les yeux, il est sérieux et le son de son poing cognant sur le mur me surprends et m’annonce qu’il est vraiment énervé, mais je continue de le regarder avant de répondre sans hésiter. « Pour quelle raison ? Parce que tu es liée à des histoires pas nettes ? Tu te drogues ? Ou tu vends de la drogue ? Je ne sais pas quoi pensée, je ne suis pas intelligent alors dis-moi Berry, je me fiche bien de ce que tu fais. » C’est naïf et je ne réalise surement pas le danger, mais ce n’est pas une nouveauté. « Je ne regrette pas d’être avec toi, je n’ai pas peur. » Le regard déterminé dans le sien, même s'il impose quand il est en colère et que c’est un peu déstabilisant de le voir ainsi je lui ai toujours fais confiance, il a toujours été mon « héros » depuis que je l’ai rencontré et avec mon caractère ce genre de pensées ne changera pas aisément.

TENUE ▬ Tout cela ne doit pas être commun pour Phoenix, il ne doit même pas connaître ce monde dans lequel je vis depuis des années déjà. J'étais bien plus jeune que lui quand j'ai voulu rejoindre un clan et m'enliser dans des histoires pas possible, que ce soit sur la drogue ou autres. Aujourd'hui j'ai une bonne place dans ce domaine, je n'ai plus mes preuves à faire mais cet idiot me donne de quoi m'inquiéter. Il débarque de nulle part, surprend une conversation importante et ne panique même pas. Sans compter le coup de genou et mon comportement glacial à son égare. Une fois seul, je m'énerve légèrement contre lui, allant jusqu'à le plaquer contre un mur où je m'éclate brutalement le poing. Je m'en fiche de la douleur, c'est secondaire. Il risque des ennuis à être aussi insouciant, il a surtout de la chance que je sois là. En d'autre cas, il aurait réellement eu des soucis à se faire. Pheonix ne déchante pas pour autant, il n'hésite pas à ouvrir sa bouche pour me répondre ou me questionner. « Je ne me drogue pas. » Dis-je dans un premier temps et calmement, retirant mon poing rouge du mur.  Pourquoi ? Pourquoi n'est-il pas normal ? Il ne regrette rien alors qu'il voit clairement dans quoi il se fourre en restant avec moi. ça me dépasse, ce gamin est incompréhensible. « Tu n'es pas si bête, sauf pour la dernière partie. » Parce que oui, faut être stupide pour ne rien regretter de dangereux. « Je ne peux sûrement rien te cacher à présent, tu as compris le plus important... » ça me tue d'être sincère, qu'importe si c'est avec lui ou un autre. Je n'aime pas impliqué des gens dans mes histoires et leur causer des problèmes inutilement, mais Phoenix ne me lâchera jamais avant de savoir la vérité. J'en profite donc pour relever mon pull blanc et tirer légèrement sur mon pantalon et l'élastique de mon boxer pour laisser apparaître un tatouage. Un serpent se mordant la queue, l'ouroboros, l'insigne de mon clan. « Je suis un Bakuto, un clan mafieux. Mon rôle est de vendre de la drogue, comme tu l'as compris. » Mais ce n'est pas tout... Sauf que je n'ose pas dire pour le trafique d'organe ou ma passion malsaine, il va avoir peur. J'ai beau être noir comme le charbon, je ne suis pas suffisamment fou pour être sans gêne et bien vivre avec. Non, j'ai toujours la mort de ce mec sur la conscience et tout cela a été fait en vain quand j'y pense, puisque le garçon pour lequel nous avons fait ça a disparut de la circulation, sûrement est-il mort à l'heure qu'il est.

TENUE ▬ Je ne suis pas un gars facile à désorienter, je ne suis pas choqué ou effrayé par les choses anormales, certain prendrait la fuite face à ce moment que je viens de vivre, ces découvertes que je fais lentement sur mon ami, mais je ne veux pas tourner le dos à ce gars et je me fiche bien du danger, justement parce que je ne suis pas réellement conscient de ce qu’il peut m’apporter, je suis naïf et ce n’est pas nouveau, mais au-delà de ça je n'ai jamais su ce qu’était la peur, je fais confiance aveuglement, je me prends des coups ou autres; mais ça ne me fait pas reculer, je suis juste curieux, je veux savoir ce qui se passe, mais même en le sachant je ne peux pas tourner le dos à Berry, je ne veux pas qu’un détail change quoi que ce soit, même si ce détail en soi est dangereux et important. J’avoue que je suis un peu surpris de le voir avec cette expression, autant que ce coup qu’il porte proche de mon visage en tapant sur le mur, je pourrais aussi bien demander comment il va sans tarder, ignorant le reste, mais j’ai d’autre chose en tête, je lui parle de drogue et de ce que j’ai cru comprendre dans cet échange, mais j’ignore si je suis dans le vrai ou non. Il me dit qu’il ne se drogue pas et mine de rien ça me soulage un peu quand même. « Tant mieux. » Un sourire innocent sur les lèvres, je ne change pas, en plus je suis content de ne pas être « si bête » surtout venant de Berry. Donc j’ai vu juste pour la vente de drogue ? Je le regarde défaire ses vêtements, je ne comprends pas de suite ce qu’il fait, le fixant avec cet air interrogatif sur le visage... Jusqu’à suivre le mouvement et voir un tatouage, je m’accroupis immédiatement -oui c’est étrange dans cette position- regardant de plus près. « Ah, c’est classe ! » Levant les yeux vers lui. « Un Bakuto ? » Un clan mafieux hein. Je me redresse pour le fixer un instant. « Donc, tu ne tue personne ? » Dans les mangas les mafieux ne sont pas du genre sage, donc je me doute que c’est un peu la même chose, vu comme l’autre m’a attrapé et voulait se débarrasser de moi, je devrais être tétanisé d’avoir un clan sur le dos, mais je trouve ça excitant, un peu... Surement parce que Berry en fait partie. « Et donc, tu vas te débarrasser de moi comment ? » Je souris avec cet air taquin et amusé, totalement déconcertant, vraiment...

TENUE ▬ Qu'est-ce qu'il peut bien comprendre à tout cela ? La drogue s'est mal, se battre est mal, tuer des gens est mal, vendre des substances illicites est mal. Bref, rien n'est bien en ce qui me concerne. Phoenix est peut-être bête et naïf mais il pige au moins dans quoi je trempe. Rien qu'à entendre ses questions, il est facile de voir qu'il en sait un minimum sur le sujet, mais je le rassure quant à la prise de drogue. Ce n'est pas mon délire, ni ça, ni le tabac. Il m'arrive de boire en soirée, mais c'est tout. Je ne suis pas réellement un consommateur de toute cette merde, juste un spectateur et un marchand. J'avoue ce qui doit être avoué, pour la vente surtout, puis je lui montre le tatouage du clan. Il est situé au niveau de mon aine, pile dans le V de mon bas ventre, positionné sur le côté. C'est discret, caché par mes sous-vêtements. Cet idiot s'accroupit pour mieux le voir et je me retiens de lui shooter dedans, désespéré. Classe ? Ce gamin n'a peur de rien, ni même du nom du clan. En même temps, il ne connait rien sur nous. Mon expression change radicalement quand il parle de tuer... Qu'est-ce que je dois répondre à ça ? C'est une fonction possible quand on est mafieux, tout le monde passe par-là pour faire ses preuves, pour se défendre ou juste par plaisir. Je n'ai pas été obligé de le faire, j'ai plutôt ressenti un certains confort. Soupirant doucement, je secoue ma tête à la négative. C'est un mensonge, mais je ne peux pas avouer à ce gosse cette chose horrible que j'ai faite à ce pauvre type. Il le méritait, certes, mais qui sommes-nous pour décider de la vie ou de la mort ? Qu'est-ce que je devrais faire de ce morveux ? On dirait qu'il me provoque avec sa question. « Tu as raison, je devrais me débarrasser de toi. » Sifflais-je en me rapprochant suffisamment de lui pour passer mes mains autours de son cou. J'ai l'opportunité de l'étrangler, de le faire disparaître une bonne fois pour toute, mais je ne serre pas mes doigts. Sur la pointe des pieds, je me hisse à la bonne hauteur pour plaquer mes lèvres sur les siennes, l'écrasant légèrement contre le mur dans son dos. Y a aucune raison à mon geste, j'en ai simplement envie.

TENUE ▬ Que je comprenne quelque chose ou non ce n'est pas le problème, je sais ce que veulent dire les mots, je suis naïf pas totalement inculte non plus, les livres peuvent apprendre plus de chose qu’on ne le croit et une part de moi réalise clairement que toute cette histoire n’est pas normale et j’ai même l’impression d’être dans une série ou un truc du genre avec les trafiquants, les noms de code, les tatouages, mais je trouve ça super-cool ! Berry me montre le sien caché là où forcément je n’aurais pas pu le voir avant, mais je trouve ça génial, me fichant bien du danger. J’arrive même à plaisanter sur la situation, l’autre gars lui a dit de se débarrasser de moi, normalement je devrai avoir peur, du moins si je ne connaissais pas Berry, mais là je ne suis pas du tout effrayé, de toute façon je ne sais pas vraiment ce qu’est la peur, je suis trop bête pour en prendre conscience, je fonce tête baisser quitte à me faire tuer, c’est à se demander qui est le plus dangereux de nous deux, en tout cas pour ma vie je suis l’ennemi numéro un... Je cherche donc à travers cet avertissement les actes de mon ami, il doit s’occuper de moi pas vrai ? Le regardant dans les yeux, soutenant le regard je l’entends répéter les paroles alors que ses mains s’entourent autour de mon cou. Mon cœur est surpris par son geste, pas ses mains, mais ses lèvres revenues se poser sur les miennes, sentant le mur froid dans mon dos j’ai lu des choses sur les baisers depuis la dernière fois, je voulais que Berry m’apprend en pratique, mais j’étais curieux et je profite de cet échange pour tester si j’ai faits des progrès, étrangement j’ai cette sensation comme si ça m’avait manqué, je devais attendre la prochaine « leçon » avec impatience. Je glisse un peu contre le mur pour qu’il n’est pas à rester sur la pointe des pieds. C’est comme ça qu’il veut se débarrasser de moi ? J’ai des doutes haha.

TENUE ▬ J'étais prêt à croire que Phoenix ne connaissait pas la drogue et qu'il serait assez dupe pour confondre avec la farine, mais non. Sûrement grâce à ses mangas, le petit lycéen sait de quoi nous parlions et ce à quoi il a à faire maintenant. Je suis un dealer, pas besoin de lui faire un dessin pour qu'il pige la galère dans laquelle il se fourre. Ce n'est pas cool, ça n'a rien à voir avec une série bidon qu'il mate à ses heures perdues. Il peut risquer sa peau à vouloir faire le malin plutôt qu'à se montrer prudent. J'aurai préféré un Phoenix fuyard et froussard, qu'un Pheonix insouciant et bêtement courageux. Mon tatouage est une preuve de mon appartenance à mon clan, c'est une sorte de carte d'identité. Je devrais le tuer, caché sa dépouille et reprendre ma vie tranquillement, mais c'est impossible. On parle de Phoenix, de mon cadet. Je ne peux pas le toucher ou lui faire mal sous prétexte que c'est un témoin gênant. Va falloir faire profil bas et mentir par la suite, sinon nous allons mourir tous les deux. Compassion de mes deux ou que sais-je comme sentiment stupide qui me pousse à agir tel un idiot. Quand il parle de mon « ordre » je le répète à la manière d'un automate, portant mes mains à son cou dans l'intention de l'étouffer de mes doigts, mais à la place je me rapproche de lui pour sceller nos lèvres. Je ne peux pas le blesser, c'est hors compétence pour moi. Je me contente seulement de l'embrasser, voyant qu'il réagit mieux que la dernière fois sur le sujet. J'en profite pour approfondir l'échange, forçant la barrière de ses lèvres pour glisser ma langue entre elles et venir chercher sa jumelle. Entre temps, Phoenix s'est laissé glissé contre le mur et je l'oblige carrément à s'asseoir au sol, son dos toujours appuyé contre le béton rugueux tandis que je me position entre ses jambes, sur les genoux, sans lâcher sa bouche que je dévore. L'air se fait rare et je dois séparer nos lippes pour respirer, les joues rouges et les yeux pétillants. « Sale gosse. » Râlais-je d'une voix basse, sans bouger de ma position, mes mains à présent sur ses épaules que j'ai agrippé durant le baiser. Je me lèche les lèvres, lâchant ensuite un long soupir. Mais qu'est-ce que je fiche, bon sang...

TENUE ▬ J’aurais pu en effet ne pas comprendre réellement le sens de cette histoire, si je n’avais pas entendu le mot en lui-même je n’aurais surement jamais pensé à de la drogue, mais le mot ne m’est pas inconnu, j’ai beau ne pas être très intelligent ça ne fait pas de moi un mongolien pour autant. C’est sûr que je ne suis pas normal pour trouver ça cool alors que c’est ma vie qui est en jeu, mais avec Berry j’ai déjà dû faire face à une situation où mon inconscience m’aurait couté la mort, mais on s’en est sorti, je fonce tête baissée, je suis une sorte d’électron libre alors qu’il est le cerveau, il trouve des solutions quand moi je suis curieux du danger, nous sommes opposés et pourtant ce soir je suis la victime et lui mon bourreau, n’est-ce pas ça que voulait dire « se débarrasser de moi ? » Mais je n’ai pas peur, quoiqu’il veuille me faire je ne crains rien, j’ai confiance en lui et cela depuis le début, il pourrait me jeter, me frapper, me traiter de n’importe quoi que j’y verrai là des excuses pour m’éloigner, je ne pourrais pas obéir et il le sait, rester tranquille m’est impossible, je préfère subir que m’enfuir. La bêtise n’a pas de limite quand on s’appelle Phoenix. Mais contre toute attente mon châtiment tombé et il arrive à me surprendre un instant quand ses lèvres soudainement se plaquent sur les miennes, mais c’est une question de seconde avant que je n’y réponde, il m’a appris avant et j’ai lu pour le jour où ce moment arriverait de nouveau, je n’ai pas quelque chose comme la confiance en moi ou l’expérience, mais je ne peux pas mentir sur le fait que j’aime cette sensation. Hum ? Dans l’action je le laisse passer sa langue dans ma bouche, je ne sais pas vraiment quoi faire de la mienne, c’est... La première fois, j’ai beau avoir lu des choses ce n’est pas comme les livres et c’est étrange et curieux à la fois, pourtant je ne veux pas faire de bêtise et continue de le suivre comme je peux en agissant surement maladroitement, comme d’habitude mais avec la volonté de bien faire. Automatiquement je glisse contre le mur pour faciliter l’échange, bien que rapidement ce soit au sol que je me retrouve, j’en perds toute notion sur le temps ou l’environnement me laissant dévorer à sa guise, mon souffle devient court et je manque d’air. Mes paupières ouvertes, ma poitrine se soulève difficilement. « Tu as mis la langue. » Oui belle remarque Phoenix. Restant assis contre le mur à le regarder j’attends que mon souffle se stabilise un peu pour reprendre. « Si c’est comme ça que tu te débarrasses de moi, ça ne me dérange pas ~ » Souriant de mon innocence habituelle, je ne sais pas ce que je fais, mais j’ai tendance à dire ce que je pense sans gêne ni embarras.

TENUE ▬ Les mangas sont une bonne source de savoir, pire qu'un manuel scolaire. C'est sûr que les dessins ne lui apprendront pas comment résoudre un calcule de mathématique, ni comment conjuguer un verbe sous plusieurs temps, mais il sait à quoi s'en tenir avec un seul mot. Phoenix comprend le sens de cette histoire uniquement en surprenant le mot « drogue » et de là, son imagination prend le dessus. Mes collègues attendent de moi que je me débarrasse de ce gêneur, mais même si j'accepte de lui régler son compte, je ne pourrais pas lui faire grand mal. Un simple coup de genou dans le ventre est injuste, alors le rouer de coup serait bien pire encore. Les autres se contentent de mes mots, sûrement pressé par le temps ou trop confiant. Ils me laissent seul avec le témoin, sans se douter que c'est une erreur. évidement, je m'énerve contre Pheonix, jurant de le tuer d'une manière ou d'une autre, je ne m'attendais pas de le faire avec mes lèvres, ni en échangeant un baiser. C'est ma façon de le punir, même si ce n'est ni violent, ni méchant. Du moins, pas entre nous. Parce que je l'ai déjà fait, je lui ai appris comment gérer un simple baiser mais je n'ai jamais mit la langue. C'est plus fort que moi, je ne contrôle plus rien quand je force ses lèvres et part chercher son muscle dans sa bouche, prolongeant le baiser et le rendant plus chaud et humide. Mon corps suit le siens dans la descente et je me place un peu mieux pour approfondir, jusqu'au manque d'air où je quitte ses lippes et respire. « Bravo Sherlock. » Quelle ironie, il n'est pas si con quand il veut. Il me fait rire malgré moi et je viens lui pocker le front. Franchement, cet idiot n'a trouvé que ça a dire ? Je secoue doucement la tête sans perdre mon sourire. « Je dois le prendre comment ? » ça veut dire quoi surtout ? Qu'il aime quand je l'embrasse ? « Bon, faut qu'on se casse de là avant de retomber sur quelqu'un. Viens. » Je prends sa main avant de me relever, l'aidant par la même occasion à se remettre sur ses jambes. Autant mettre les voiles et trouver un endroit tranquille, loin de cette ruelle sombre et dangereuse.

TENUE ▬ C’était le cas de le dire, sans les mangas je ne comprendrais surement pas autant de choses, bien que je sois trop crédule pour réalité l’ampleur du danger, j’ai au moins pu voir que cela avait un rapport avec la drogue et les trafique et pourtant cela ne m’arrête pas pour autant... Je ne compte pas mettre de distance avec Berry, c’est une chose qui ne me traverse même pas l’esprit pour être honnête, il est mon ami et je suis du genre à m’accrocher quand je tiens à quelqu’un, peu importe le ou les risques que j’encours. Ce coup pris m’a surpris plus tôt, je mentirais si je disais le contraire, mais la douleur était rapide, elle est passé vite et je ne m’y suis pas attardé parce qu’il m’a demandé de jouer le jeu et finalement cette situation où il est censé se débarrasser de moi évolue d’une façon étrange, comme lorsqu’on était sur le terrain de foot, la sensation est la même, ses lèvres soudainement posées sur les miennes, mais même si je suis inexpérimenté cette fois je ne reste pas sans rien faire et y répond dès les premiers instants, j’apprends vite, j’ai beau ne pas être aussi intelligent que Berry, je ne suis pas si désespérant finalement. Pourtant il arrive toujours à me surprendre, quand je sens sa langue se frayer un chemin entre mes lèvres j’avoue que sur le moment je n’ai pas réalisé ou plutôt que je l’ai entièrement laissé guider pour me montrer, comme il l’a fait l’autre jour, bien que mon esprit soit rapidement devenu vide par le manque d’air et cette sensation étrange de bien-être ou de plaisir ? Je ne sais pas trop de quoi je parle, mais je découvre des choses avec lui et ça ne me déplaît pas du tout, bien que je fasse toujours les commentaires à voix hautes, on ne peut pas me changer.  « Moi c’est phœnix. » Je le regarde sérieusement, avant de rire, je sais faire des blagues aussi, mais en même temps je ne cache pas le fait que cette façon de se « débarrasser » de moi me convient. « Tu es intelligent, tu le sais déjà. » Je souris innocemment, il n’a pas besoin de me poser la question, il doit déjà se douter de la réponse, je suis sûr. « On va où ? » Je ne suis pas comme lui, je ne pense même pas au fait qu’on pourrait avoir d’autre problèmes ou que même lui pourrait en avoir, surement parce que je ne pèse pas vraiment la gravité de la situation. Je le laisse me tirer, tenir ma main, tout ce qu’il veut, mais j’ignore où il m’emmène encore.

TENUE ▬ J'avais déjà à l'idée de l'éloigner de moi, de me débarrasser d'une manière de ce gosse pour ne plus l'avoir dans les pâtes et surtout pour qu'il ne soit pas en danger par ma faute,mais on dirait que cela l'importe peu. Ce gosse s'en fiche d'être au bord d'un gouffre ou la cible d'un gang, c'est courage et stupide à la fois. Je pourrais le croire brave, si je ne voyais pas ô combien il est bête et enfantin, il n'a juste pas la notion du danger et il ne connait très certainement pas ses limites ou celles des autres. Plutôt que le rouer de coup et l'abandonner pour mort dans une ruelle, je me jette sur ses lèvres pour l'embrasser. J'aurai pu l'étouffer avec cette technique, mais je serais aussi dans la merde. Puis, j'ai surtout ressenti le besoin de le faire sans me poser de question et savoir qu'il répond à cet échange ne m'a en rien calmé. Au contraire, je vais beaucoup plus loin que la dernière fois en ajoutant la langue, levant le niveau d'un cran jusqu'à manquer d'air et lâcher sa bouche à contre coeur. Je suis dingue, il n'y a pas d'autres explications à mon geste. J'ignore pourquoi je fais ça, pourquoi j'éprouve un tel sentiment à l'embrasser ou à le protéger, alors que j'ai trop souvent dire qu'il m'importunait. Est-ce que je me voile simplement la face tel un gros débile ? Aucune idée. Il me désespère tellement, pourtant. Il n'en loupe pas une pour ouvrir inutilement sa bouche et dire l'évidence. « Non mais je sais... » Il me prend pour un idiot ou bien ? Les sourcils froncés, je soupire en roulant des yeux. Quel gamin, franchement. Il se moque de moi en plus, aaaargh! Je comprends pas pourquoi ça lui convient, quoi que y aucun mystère quand j'y pense. « J'aurai tendance à vouloir mal le prendre venant de toi. » Fis-je sérieusement, avant de sourire à mon tour. Pour lui, ça doit être une bonne chose, donc je suppose que ça devrait l'être pour moi aussi. Un baiser, ça ne se prend pas mal quand il est voulu et qu'on y répond. Ce n'est pas comme si je venais de le forcer, après tout. Sa main entre mes doigts, là je l'oblige à me suivre à travers la ruelle vers la rue principale, à découvert. C'est le genre de lieu où le mal s'infiltre moins bien, comparé à ces espaces étroits et sombres. « Chez moi. » Il est tard, ma mère doit dormir mais ça ne devrait pas poser de problème si nous ne faisons pas de bruit. Je le traîne vers un arrêt de bus, histoire de ne pas faire le trajet à pied et aux yeux de beaucoup trop de monde. La bande n'a pas bien dû voir son visage mais ils connaissent très bien le miens, ce serait un tord. Je le pousse dans l'abri, caché des regards indiscret. « Ce sera plus rapide comme ça, le bus ne devrait pas tarder à se pointer. » Ce sont des navettes qui traversent la ville assez tard, pour les retardataires dans notre genre.

TENUE ▬ Je sais simplement que je peux faire confiance à Berry, je ne peux pas l’expliquer, juste que pour moi il est une personne fiable et je me fiche de tout ce dans quoi il peut trainer je ne compte pas lui tourner le dos et fuir juste parce que c’est dangereux. Je suis certes crédule, idiot, enfantin et tout ce qui s’en rapproche, mais même en sachant que je risque ma peau ou que je peux mourir bêtement je me cramponne à lui et crois en ses paroles, ses gestes, ses regards, il ne veut pas me tuer, m’éliminer et ça me prouve que j’ai raison de croire en lui, en même temps je sais que ce n'est pas difficile pour quelqu’un comme moi, fonçant tête baissée dans les problèmes. Après qu’il m’ait embrassé, me faisant découvrir un niveau supérieur avec sa langue jouant avec la mienne, le manque d’air et pourtant l’envie de continuer, j’aurais pu mourir comme ça, mais il s’est éloigné et je me moque un peu, je ne suis pas un bébé ennuyant, certes curieux et bavard, mais j’ai quand même une conscience et une intelligence qui m’est propre, faut pas déconner. « On dirait que tu es un peu idiot Berry~ » Je lui souris toujours alors que je le questionne quant à notre prochaine destination, je suppose qu’il a raison et qu’il vaut mieux partir d’ici, mais je ne sais pas encore comment il veut gérer tout ça, je le suis sans hésiter, mais non sans le questionner. Un sourire, j’approuve son idée ? « Ta mère va être surprise de me voir là non ? » Mais je suis content et je ne peux pas le cacher malgré la situation. Ah, on prend le bus ? Je me fais pousser dans l’abri surement pour éviter les complications, c’est étrange et excitant à la fois. « Ils savent où tu habites ? » Je parle de ceux qui veulent ma peau bien sûr.

TENUE ▬ Pourquoi devrais-je forcément lui faire du mal ? Parce qu'il était là au mauvais endroit au mauvais moment ? Ce n'est pas vraiment de sa faute, même s'il est débile dans son genre pour ne pas fuir en courant en sens inverse, au lieu de s'approcher du danger pour le tâter. Comment aurait-il fait si je n'étais pas dans le groupe à ce moment-là ? Phoenix se serait fait démonté et je lui en aurai éternellement voulu. Heureusement pour nous, rien de cela n'est arrivé et je peux me féliciter qu'il soit toujours en un seul morceau. Enfin, presque. Je l'ai embrassé sans réfléchir, sous une simple pulsion. « Pourquoi tu dis ça ? » Je ne vois pas en quoi je peux être idiot, comparé à lui. Bref, on ferait mieux de filer d'ici avant d'être repéré et tué tous les deux. Je n'ai aucune envie de passer pour un traître ou un faible par sa faute, puis ce n'est pas très joyeux dans cette ruelle lugubre et étroite. Je l'entraîne donc en dehors pour rejoindre la foule, le peu de foule qui reste à cette heure de la nuit. « Pas tellement, elle serait plutôt contente. » Ma mère adore Phoenix, j'ignore bien pourquoi. Elle me demande toujours s'il va bien ou s'il compte revenir, mais je trouve toujours une excuse pour ne pas lui répondre franchement. « Mais elle doit déjà dormir. » Faut dire qu'elle enchaîne deux boulots par jour, ce n'est pas évident pour elle. Le bus sera plus rapide et pratique, juste à s'asseoir sur un siège et voilà. « Non ... Je ne veux pas mettre ma mère ou mes voisins en danger. » Je parle de Jirô et de sa mère, bien sûr. Ils risquent d'être impliqué si jamais un truc dérape chez moi, autant ne jamais donner mon adresse. Le bus ne tarde pas à arriver, s'arrêtant devant l'arrêt après que j'ai fait un signe de la main. Je pousse Pheonix à l'intérieur quand les portes s'ouvrent et donne l'argent au conducteur avant de filer à une place assise avec mon cadet. « Sérieux, tu devrais faire plus attention. » Je ne serais pas tout le temps là pour l'aider, surtout. Il y réchappe ce soir, mais ce ne sera peut-être pas le cas demain ou un autre jour.

TENUE ▬ j’aurais peut-être pu fuir si je n’avais pas vu Berry dans le groupe, en sa présence je me sens pas en danger, bien que je me foute dans des situations pas possible tout seul, je sais qu’il ne laisserait personne me tuer, peut-être parce qu’on est amis ? On ne peut pas regarder un ami se faire descendre ou frapper sans riposter, moi en tout cas je ne le ferais pas, si Berry devait prendre des coups je préfère encore en prendre avec lui. Je suis un idiot qui ne juge pas sa vie au-dessus des autres et donc les blessures où toutes ses choses ne m’effrayent pas, il a dû le remarquer depuis, rien qu’avec mon envie de me faire tirer dessus pour connaitre la douleur, c’est le genre de curiosité malsaine et stupide que j’ai, mais je ne peux pas changer et ceux qui me connaissent en n'ont surement conscience également, le danger est excitant. Après qu’il m’est questionné je me rends compte qu’il peut aussi avoir des réflexions idiotes et ça m’amuse un peu, moi qui le voyais infaillible, c’est drôle. « Pour rien~ » Je laisse planer le mystère, je lui dirais plus tard, pour l’instant on doit quitter les lieux et je le questionne sur sa mère, j’aime beaucoup sa maman et je sais que c’est réciproque, mais venir à une heure si tardive et dormir avec Berry, je pensais qu’elle serait un peu surprise, mais si elle dort alors non, demain on se croisera juste le matin si jamais elle n’est pas déjà partie bosser. Attendant le bus je me demande si les types qui en ont après moi savent où il habite, ce sont surement ses potes donc par logique j’aurais pensé que c’était le cas, mais je me trompe et je comprends pourquoi avec ses paroles. « Je pourrais te questionner dessus après ? » Je le ferais même s’il dit non, mais je sais que ce n’est pas l’endroit pour en parler, alors j’attendrais qu’on soit chez lui. Je suis curieux, beaucoup trop et sur plein de chose, je vais mourir si je n’ai pas de réponse. Le bus arrive et il me pousse à l’intérieur pendant qu’il paie les places, m’installant sur un siège, il n’y a pas grand monde, ça laisse de l’espace à souhait. « De ? » Je le regarde avant de sourire. « Je fais toujours attention. » Mais oui Phoenix, il va te croire. « Qui sait ce qui peut arriver, si je vis en ayant peur d’y faire face ce ne serait pas moi. » Je suis un idiot, mais j’ai conscience malgré tout que mes entreprises me mèneront peut-être un jour à ma perte, mais personne ne sait à l’avance ce qui peut se passer pas vrai ? « Ils ont des armes ? Je pourrais me faire tirer dessus cette fois ! » Genre, je dois m’en réjouir ? Je suis irrécupérable et totalement imprudent...

TENUE ▬ Phoenix n'a pas conscience de ce qu'implique d'être un mafieux, un yakuza ou qu'importe comment il le nomme. Ce n'est plus une question d'être ami avec qui que ce soit ou même d'avoir une famille, ces personnes-là deviennent rapidement des faiblesses et nous ne pouvons nous permettre d'en avoir, justement. Phoenix est un boulet à ma cheville, il pourrait me causer des ennuis avec la bande et j'ignore si je serais capable de réellement le sauver. évidement, si je peux avoir une solution à tout problème, alors je le ferais, comme à l'instant où je prend les choses en main. Heureusement qu'ils ne sont pas accro à la baston ou au sang, façon gros dingo, sinon je n'aurai pas donné cher de sa peau. Bref, c'est derrière nous tout ça. Faut juste qu'il comprenne que dans certains moments, je ne suis plus rien pour lui. Ni ami, ni connaissance, ni rien du tout. Juste un gars dangereux capable de lui faire du mal, si on me l'ordonne. Phoenix m'embrouille, j'ignore pourquoi il me dit cela et il n'est pas enclin à vouloir me répondre. Tant pis, je laisse couler pour l'instant. Là, on doit se mettre en lieu sûr et rien de mieux que mon taudis d'appartement. Ma mère ne risque même pas de le voir, à tout les coups. Mon cadet se trompe, ils n'ont d'amis que le mot, je dirais plutôt qu'ils sont des potes de bande, mais jamais je ne les inviterai chez moi pour faire la fête ou pour diner. Croyez-moi, autant ne pas trop se formaliser avec des gars pareil. « Si tu veux. » Si cela peut lui faire plaisir, maintenant qu'il sait. Phoenix est têtu, je sais qu'il insistera jusqu'à savoir, autant ne pas refuser dès le départ. Une fois placé dans le bus, je le sermonne à nouveau tel un grand frère ou un adulte face à un gamin. « C'est pour ça que tu as failli te faire descendre. » Ce n'est pas arrivé, heureusement pour lui. Il n'a pas tord, je ne vis pas non plus en pensant à demain. Lui comme moi, nous affrontons la vie sans trop s'interroger, mais c'est souvent ce genre de comportement qui nous attire le plus d'emmerde. Sauf que je n'ai pas peur que tout s'arrête, je n'ai pas peur de mourir. Ce gosse m'exaspère franchement, il n'oublie pas sa débilité en route. « Phoenix. » Je prends ma grosse voix pour le réprimander. « Tu veux vraiment te faire tirer dessus ? » Aish, ce gamin ! Ce n'est pas amusant de recevoir une balle, même si je n'ai jamais vécu cela jusqu'à présent. « Je t'ai déjà dit d'éviter ça. » Je lui donne une tape sur la tête, lâchant un gros soupir. Qu'est-ce que je ferais s'il venait à être blessé par balle, hein ? Gros débile.

TENUE ▬ Tout ça ce n’est pas du tout mon monde, comment pourrais-je vraiment avoir conscience du danger et même si je l’avais je sais que ça ne m’empêcherait pas de foncer, parce que je suis né pour me mettre dans la merde haha, mon comportement n’est pas propice à une longue vie tranquille, mon fleuve à moi est secoué par des tempêtes et de grosse vagues parfois plus calme, mais jamais silencieuse. Une boule d’énergie curieuse qui n’a peur de rien, c’est ce que je suis, peut-être que le jour où je ressentirai réellement de la peur je grandirai, mais pas aujourd’hui... J’ignore encore ce qui pourrait m’effrayer, la mort ? Non, les blessures ? Non plus... Je ne sais pas. Dans le bus Berry me remet en place à sa façon et je ne peux que sourire innocemment à ses paroles, je ne m’inquiète pas de demain, advienne que pourra. « Failli. Je suis toujours vivant héhé. » Grave à lui et je l’en remercie sincèrement, puis je peux passer du temps avec alors que ce n’était même pas prévu, finalement j’ai de la chance dans tout ça. En y réfléchissant bien je suppose que ces types sont armés, lors du braquage je voulais tester une blessure par balle, mais Berry m’en avait dissuadé, je dois être timbré sérieusement pour être curieux par ce genre de chose. Je ris en l’entendant crier mon nom, je suppose que mes paroles ne lui plaisent pas, en même temps qui aimeraient entendre mes absurdités. « Je suis curieux de la douleur que ça procure. Pas toi ? » Maso en puissance bonsoir... « Puis ça ferait une blessure de guerre, c’est classe non ? Je n'ai aucune marque ou blessure, ça fait pitié. » Il y a que moi qui dois penser une chose pareil, mais même Berry doit être marqué et puis il a un tatouage ! Moi j’ai la peau de bébé en mode lisse et vierge. « Je sais, je sais ! Mais... Si ça arrive. » Genre, comme ça, sait-on jamais hein. Je dévie mon regard du sien sachant très bien qu’il n’approuve en aucun cas mes pensées débiles de gamin inconscient.

TENUE ▬ Quoi que je dise, ce gamin ne m'écoutera pas, il continuera à foncer tête baissée sans jamais se soucier des blessures ou du danger. J'ai bien compris comment fonctionne Phoenix et je sais par avance que mon inquiétude ne cessera d'être présente par sa faute. Oui, de l'inquiétude parce que franchement, ce môme m'angoisse à mort. Il fait tout ce que je n'ai pas envie qu'il fasse, c'est déroutant. Mes mots passent par une oreille et ressorte aussitôt par l'autre, sans faire le chemin jusqu'à son cerveau. « Espèce de ... » Je me retiens de l'insulter, sifflant entre mes dents. Les événements se sont passés à peu de chose près, un détail de travers et ça aurait été la pire situation au monde pour lui. à croire que la chance est de son côté, mais jusqu'à quand ? S'il voulait tant passer du temps avec moi, un sms aurait été moins dangereux. De toute façon, il est fou. Sa mère l'a bercé trop près du mur en étant bébé, ce n'est pas possible autrement. Il parle de blessure par balle comme si ce n'était rien. Curieux de la douleur ? Il va me rendre chèvre avec ses idioties. « Y a pas de guerre, pourquoi veux-tu une blessure de guerre. » Grognais-je à son intention, prêt à lui en couler une pour voir la douleur que ça procure. Ce n'est pas marrant de souffrir, ni d'avoir des cicatrices. J'en ai une dans le dos, entre les omoplates mais c'est seulement une marque qui prouve mon détachement envers mon ancien clan. « ça n'arrivera pas, tu m'entends ? » Il n'écoute pas, comme d'habitude. Je souffle, exaspéré par son comportement enfantin et laisse le bus continuer sa route jusqu'à notre arrêt. Minato, je tire sur sa veste pour lui indiquer qu'on descend, pendant que j'appuie sur le bouton d'arrêt. Le bus se range sur le côté et ouvre ses portes, mais je ne lâche pas la manche de sa veste pour le trainer vers l'extérieur, sait-on jamais s'il reste bloqué à l'intérieur.

TENUE ▬ Il faut croire que j’aime mettre en colère Berry malgré moi, je ne peux pas me douter qu’il soit inquiet pour moi ou un truc du genre, j’agis simplement comme je l’ai toujours fait sans prendre réellement conscience du quelconque danger dans lequel je mets les pieds, peut-être qu’un jour je comprendrais, mais pour l’instant je ne suis qu’un sale môme qui n’écoute pas vraiment son ainé. Je ris des choses plutôt sérieuses et graves, mais le côté plus terre à terre pourrait m’aider et me modérer malgré moi, c’est lui le « voyou », mais c’est moi qui risque de nous mettre en danger, c’est le monde à l’envers entre nous. Le coup de la balle m’est resté en mémoire, j’ai eu beau me faire mal au poignet j’aurais espéré avoir une blessure plus importante, c’est complètement maso et inconscient, mais disons que je n’imagine pas à quel point une balle peut faire mal et que je suis curieux de cette douleur, c’est encore pire dit ainsi, personne ne voudrait vivre une telle chose et pourtant moi j’en parle librement sans crainte, c’est à se demander si j’ai vraiment toute ma tête. « Comme ça ~ » Bah oui, pourquoi pas ? C’est une façon de parler, même si y a pas la guerre ce genre de blessure donne un côté bad boy cool ! Je vois ça dans les mangas... Oui je suis irrécupérable. « Moh. » Je boude un, mais c’est plus pour la force, ça dure jamais plus de cinq secondes avec moi ! Arrivé à notre arrêt, je sens la main de Berry agripper ma manche, le suivant sans résister, ça me fait sourire. « On dirait que je suis un enfant. » Il prend soin de moi, me guide, m’engueule, en fait oui, j’en suis un finalement... Un peu. Mais un gamin impertinent, plutôt que me tenir la manche je fais comme d’habitude, j’agis en agrippant sa main, le sourire innocent et le regard rieur.

TENUE ▬ Un sage voyou, je suis un mafieux pacifiste, même si ça paraît absurde. Je ne cherche jamais la bagarre et évite le plus possible les ennuis, sauf que ce n'est pas moi qui les attire mais Phoenix. Les transactions se passent toujours à couvert, mais cet idiot a débarqué quand nous étions à découvert, plusieurs au même point. C'est le pire moment possible qu'il ne faut surprendre. Bref, c'est fait maintenant et j'ai réussi à le dépêtrer sans trop de dégât. Il devrait me remercier, plutôt que faire le sale gosse et poser des questions stupides. Il est masochiste, je ne vois pas d'autre solution à son problème, il devrait consulter dans ce cas. ça peut devenir grave à la longue... Plus sérieusement, je ne sais pas quoi faire de lui. Il n'aura pas sa blessure de guerre, point. Appuyant sur le bouton d'arrêt, j'indique au chauffeur que nous descendons ici, tirant Phoenix par sa manche. « Tu es un enfant. » Répondis-je presque aussitôt. Je ne peux pas le voir autrement qu'un gamin quand il agit ainsi et je me doute qu'il ne changera pas du jour au lendemain. Phoenix sera toujours un grand enfant et je me comporterais toujours comme une sorte de mère poule. Je n'avais pas prévu que Phoenix attrape ma main en libérant sa manche, lui lançant un regard étonné. Bon d'accord, je capitule. « Je n'ai pas d'arme sur moi, la prochaine fois peut-être. » Une balle dans l'épaule n'a jamais tué personne, je présume. Oui, je songe réellement à lui tirer dessus pour qu'il découvre la douleur et arrête de répéter qu'il veut une cicatrice. En attendant, je prends le chemin jusqu'à la vieille résidence où se trouve mon appartement.

TENUE ▬ Quelle importance qu’il soit un voyou ou non de toute façon je ne fait pas la différence. Berry pourrait commettre un crime devant moi, il sera toujours Berry, je n’ai pas forcément la tête sur les épaules dans mes pensées que je sois inconscient, insouciant ou masochiste qu’importe, je préfère me rattacher à des valeurs sûres et pour moi notre amitié est plus vraie et réelle que le reste. Arrivé à destination je le laisse me guider et la manière qu’il a de me tenir ou de me parler me fait penser que je suis un gosse, certes j’en suis un ! Mais cette année je passe à l’université et je ne suis plus un bébé bien que mes idées soient loufoques ou que ma maturité pas encore développée, je ne suis pas le pire. Je souris quand il appuie le fait que j’en sois un, avant de lui prendre la main par confort, c’est mieux que de le laisser tenir un bout de tissu sur le trajet non ? Puis on a fait pire, il n'y a aucun mal dedans. Mon regard se pose soudainement sur lui quand il reprend la parole, les iris brillantes, je tire sur sa main pour le secouer légèrement. « Sérieux ? Tu as une arme ? Pourquoi tu ne l’as pas dit avant ! » ... Je ne suis définitivement pas normal, non, vraiment pas. « La classe. » Tout est classe chez lui, c’est fou. Je ris dans ma barbe inexistante tout en continuant de marcher jusque chez lui sans le lâcher, il fait nuit et on n'a croisé personne sur la route, arrivant finalement à sa résidence, je le lâche pour le laisser passer devant afin qu’il grimpe les marches et ouvre la porte, je reste derrière à le suivre de près, si sa mère dort il ne faut pas crier pour ne pas la réveiller, faut que je modère mon timbre de voix un peu trop excité haha. En plus j’ai soif.