Tenue Il paraît que les rues de Tokyo sont de moins en moins sûr et qu'il faut se méfier. A croire que je sais pas écouter mes parents ni mes aînés à priori, en fait j'ai l'air de complètement m'en ficher vu l'enjeu à la clef. C'était presque tout ce qui m'importait à l'heure actuelle, tout ce que je voulais c'était en apprendre plus, le retrouver lui. Mon véritable petit frère que j'ai perdu il y a maintenant plusieurs années, je m'en veux toujours de ne pas avoir pu le protéger alors que j'étais là. Mais j'avais pas pu faire autrement que laisser les choses se faire malheureusement, ma mère était tombée en dépression et mon père essayait de la consoler sans y arriver car il était à peu près dans le même état qu'elle. Depuis ils semblent s'en être remis, d'avoir perdu un enfant en se focalisant uniquement sur mon avenir. Et moi dans tout ça, j'avais jamais abandonné, je l'avais fait dans le secret le plus total ; rechercher mon frère. Et ça dure depuis des années sans que personne ne soit jamais mis au courant. Quelques jours auparavant, toujours avec le même espoir de le retrouver une personne m'avait contactée en prétextant qu'elle avait des informations pour moi sur mon frère, je savais que ce dernier n'était pas quelqu'un de fréquentable et que j'allais sûrement m'en mordre les doigts mais il n'y avait pas vraiment de limite pour moi quand il s'agissait de mon petit frère que je voulais retrouver, je pouvais très bien me mettre dans un piège impossible à sortir seul, c'était pas grave pour moi. Ma vie pour la tienne comme on dit, il m'a donc donnée rendez vous dans les rues de Shinjuku, je me disais que vu que le quartier était souvent bondé, je n'avais pas à m'en faire il n'allait pas pouvoir me la faire à l'envers ou me proposer un truc foireux.

Je partais donc de mon petit cocon où je vivais, restant devant où j'habitais en attendant l'homme en question qui devait venir me chercher, au fond c'était un peu comme se jeter dans la gueule du loup, je savais les dangers qu'il y avait mais je m'en fichais tant que ça m'aidait. L'homme arriva pile à l'heure qu'il avait donné, elle monta alors dans la voiture en inspirant profondément avant de monter à l'intérieur, ayant le coeur qui tambourinait légèrement contre sa cage thoracique. Le conducteur lui adressa un sourire qui se voulait chaleureux mais il ne faisait pas commode du tout à vrai dire. Ca m'inquiétait mais en même temps je pouvais pas rebrousser chemin.

- Alors tu as tout ce qu'il faut pour ce que tu veux savoir ? Demanda-t-il d'un air sérieux.
- Oui, si c'est d'argent que tu parles. Rétorquais-je automatiquement à sa question en faisant mine qu'il ne m'intimidait pas.
- Bien.

Si ce n'était qu'une question d'argent, je pouvais gérer. Mais il ne semblait pas question que de ça visiblement à en voir sa tête. Il conduisait et l'atmosphère se faisait silencieuse. On arrivait dans le quartier voulu quelques minutes plus tard, automatiquement je descendais de la voiture pour prendre un bol d'air frais. Il me fit signe de la tête pour me diriger en direction d'un bar, je le suivais donc peu tranquille dans ma tête, quand j'entrais dans le bar c'était encore pire. Il y avait du monde, pourtant il m'emmenait dans l'endroit le plus isolé du bar, je me disais que c'était pour faire affaire. On s'assoit donc à une sorte de table, il posait son paquet de cigarettes sur cette même table en me regardant.

- On peut parler affaire maintenant.  Que veux-tu savoir ?
- Tout ce que vous savez sur ce que je vous ai demandé.

J'espérais ne pas être venue ici pour rien et que j'allais pouvoir m'en sortir comme à mon habitude, sinon les géniteurs allaient vraiment être furax s'ils savaient ce que je suis entrain de faire là juste pour retrouver mon frère, sans qu'ils l'aient su au préalable.

Tenue La foule hurle à s'en exploser les poumons, brandissant leurs poings comme s'ils pouvaient frapper eux-mêmes les personnes sur le ring. Le sol tremble sous leurs pieds qui martèlent le sol, les murs vibrent sous l'impact de leur voix et mes oreilles sonnent légèrement à cause de ce brouhaha assourdissant. Face à moi, un gars au crâne rasé s'amuse à faire le malin en saluant le publique tel un vainqueur. Il n'a jamais appris qu'il ne faut pas prendre les choses pour acquissent ? Mon père m'a toujours rabâché que rien n'est facile dans la vie et qu'il fallait parfois faire de la place pour obtenir la sienne. Je me bats depuis mon plus jeune âge, pas forcément sur ce genre de terrain ou dans ce type de concept, mais ça revient quasiment au même. La cloche retentit, marquant le début de notre combat et je ne bouge pas de mon côté, laissant l'arrogant s'approcher comme un animal sauvage. Y a trop d'ouverture chez lui, je les remarque même les yeux fermés. Son sourire ressemble à celui d'un rapace, mais il n'a pas l'allure pour m'atteindre avant que je ne riposte pour inverser la situation. Tel un loup, j'attends qu'il se jete sur moi pour l'éviter et l'attraper par le bras, donnant un coup de pied dans son genoux puis un coup de coude dans sa joue. Il chancelle, tangue et marque un temps d'arrêt, sans pour autant lâcher l'affaire.

« Les paris sont déjà lancés! Qui de Eagle ou de Him va gagner ?! » L'homme en charge de la présentation ne cesse de crier dans son micro pour que tout le monde puisse entendre, jusqu'au fin fond de la pièce. Mon adversaire se relève mais je ne lui laisse pas le temps d'être bien droit pour le saisir par la taille et le pousser brutalement vers le sol. Ainsi au dessus, je peux abattre mes poings sur son visage et voir le sang tâcher mes mains. L’arbitre intervient, ainsi que quelques gars chargés de la sécurité pour nous séparer. « Une slave d'applaudissement pour Him! » Lâche le présentateur en remuant à nouveau la foule en délire. Him, c'est comme ça qu'ils me nomment tous. Je suis « lui », ce fauve solitaire qui chasse en solo pour sa survie, un loup qui a échappé à toute surveillance de ses maîtres. Les acclamations durent un temps, puis ça se calme pour d'autres combats auxquels je laisse ma place.

C'est tout en sueur que je vais me laver dans les vestiaires des participants, troquant ma tenue de combat pour quelque chose d'un peu plus habillé. à la sortie de la planque, des potes m'interpellent et je me joins à eux pour aller boire un verre. Entre temps, je préviens Tsukiko que je ne rentre pas de suite et m'en vais dans un bar du quartier malfamé, habitué à cet endroit depuis un moment déjà. Quand on est un « gladiator », il n'y aucune raison d'avoir peur. Je pourrais rétamer le premier qui me cherche des noises et cela, sans être touché. ça attire les filles, ça fait jaser les mecs, mais ça ne change pas vraiment ma vie.

à peine installé à une table, mes yeux voyageant dans la salle que je remarque un truc intéressant, en fond. C'est isolé des autres que se tient deux personnes, un gars et une fille. Jusque là, rien d'intéressant, mais quand je reconnais ce visage, tout devient rapidement amusant. « Je reviens les mecs. » Dis-je aux gars occupés à commander à boire avec une serveuse en mini-jupe, plutôt provocante. Je m'approche de la table en retrait, me postant juste devant eux. « Il me semblait être le seul à pouvoir te draguer, Misa. » Mes iris sont plantés sur la jeune fille, tandis qu'un sourire sournois orne mes lèvres. Je dérange, apparemment. ça ne plait pas à l'autre pauvre type que je vienne interrompre leur discussion. « Qu'est-ce qu'une fille dans ton genre fait ici ? Tu cherches à te faire violer ? Tu pourrais au moins choisir quelqu'un de potable. » Je me moque, c'est tellement facile d'être insultant et déplaisant, surtout avec ce genre de type louche. ça l'énerve, je le vois précipitamment se lever de son siège, les poings serrés.

Tenue Ce milieu je ne le fréquentais que très rarement voire jamais, ça se voyait déjà à ma tête, je suis peut être pas une fille féminine à 100% mais je n'étais pas non plus un garçon manqué venant de la street. Ce n'était que par intérêt que j'avais décidé de ma propre personne de suivre cet homme peu conventionnel dans ce bar, on pouvait dire que c'était de la folie ou de l'insouciance c'était pas réellement faux à vrai dire je le savais que j'étais prête à faire n'importe quoi pour retrouver cet être cher. Le bruit autour de nous couvrait assez bien notre affaire mais bon ça ne m'étonnerait pas que quelqu'un jette un coup d'oeil à la table et trouve ça étrange, mais visiblement les gens autour de nous avaient d'autre chose à faire. L'homme en face de moi joint alors ses mains qu'il posa sur la table en me regardant toujours aussi sérieusement, ça pouvait glacer le sang en voyant l'état glacial de son regard, mais je faisais bonne figure, il pouvait rien me faire ici de toute façon et puis on avait encore faire aucune transaction alors il pouvait pas me buter pas vrai ? Il prit ainsi la parole d'un ton calme en posant les bases de l'accord.

- Bien, d'abord cette conversation restera entre nous.
- Cela va de soi, oui je ne comptais pas en parler.
- Tu dois te douter que ces informations ont un prix et qu'il va falloir signer des contrats et que tu me sois redevable.

Bizarrement cette phrase m'inspirait pas et j'avais l'impression de signer avec le diable pour lui donner mon âme, étais-ce vraiment nécessaire d'entamer un tel procédé pour mon frère ? D'habitude je ne suis pas aussi extrémiste et je ne suis pas du genre à mettre ma vie en danger pour autrui, surtout avec un homme aussi malfamé, il m'inspirait pas confiance et je ne savais pas trop si les informations qu'il allait me donner était véritable ou s'il me piégeait pour me corrompre. Mon cerveau me disait que je devais bouger, partir d'ici au risque de me faire croquer et de plus pouvoir rebrousser chemin et plus loin j'entendais une petite voix qui me disait que ça valait peut être le coup ; c'était l'espoir qui se manifestait, il était toujours là quand j'en avais plus le moins du monde. Je décidais d'abord de négocier avant de me mettre dans le pétrin. Sait-on jamais, je préférais encore me sécuriser, j'avais encore ma raison je n'étais pas encore désespérée à ce point, enfin si quand même un peu.

- Qui me dit que vos informations sont bien vérifiés et qu'elles ne sont pas fausses ? Demandais-je d'un air calme en le regardant à l'autre bout de la table.
- Ne me fais pas perdre mon temps, gamine. J'ai d'autres affaires ce soir et j'ai pas tout mon temps, si tu ne veux pas marchander dis le maintenant ou sinon accepte la proposition. Rétorquait-il d'un ton sec et dur, avec une pointe d'impatience qui se manifestait dans sa voix.

Je n'appréciais pas trop le ton qu'il employait avec moi, j'en plissais les yeux pour l'examiner, ce n'était pas clair j'avais l'impression qu'il était près à me frapper ou à montrer son vrai visage ça pourrait être amusant de jouer au plus démoniaque, il devait avoir de la marge mais bon c'était tentant de m'amuser avec lui même si j'avais une petite crainte qu'il puisse me briser en deux, l'adrénaline pouvait monter très vite. Tout d'un coup j'entends une voix et aperçoit une silhouette familière, je tournais mon regard vers celui qui venait de prendre la parole. Je jurais intérieurement en constatant que c'était Yûgi qu'est ce qu'il faisait ici ?  Il semblait amusé par la situation incongrue qui se posait devant lui, son sourire sournois qui s'affichait sur ses lèvres ne faisait que me le confirmer.

- Dans tes rêves, Yûgi. Rétorquais-je en levant les yeux au ciel. Par la suite il me demandait ce que je faisais ici avec cet homme pas potable à son goût, ce qui n'était pas forcément faux, il me demande si je cherche à me faire violer, à cette réplique je claque ma langue contre mon palet en le regardant. Yûgi mêle toi de tes affaires, je sais ce que je fais. Après que j'ai sorti ça, l'homme qui m'accompagnait semblait être sorti de ses gongs et se levait de son siège avec les poings serrés, et merde. Me disais-je intérieurement. Je me demandais dans quoi je m'étais encore fourrée, et surtout pourquoi il s'en mêle ? L'homme qui m'accompagnait regarde Yûgi tout en s'adressant à moi.

- Misa je pensais avoir été clair, qu'est ce qu'il veut ton ami ? Crachait-il en grinçant des dents d'un air très peu satisfait. Gamin, c'est pas tes affaires donc retourne d'où tu viens, veux-tu ? Je pense que tu as mieux à faire que t'occuper de Misa. Disait-il d'un air menaçant et faussement calme.

Je crois que Yûgi a énervé mon informateur et que ça allait vite dégénéré s'il continuait ainsi, et si ça dégénérait je n'aurai pas les informations que je voulais à la base. Je pensais que Yûgi ne faisait pas tant ça pour me protéger mais plus pour provoquer et se moquer, malheureusement l'autre est entré dans son jeu. Don't feed the troll comme on dit.

Tenue Il n'y a rien de plus amusant qu'interrompre deux personnes discutant sérieusement sur un sujet qui m'échappe. Je n'étais pas là dès le départ, donc j'ignore complètement de quoi ils parlaient, si ça pouvait être important ou contraire, ennuyant. Tel un cheveux sur la soupe, je suis venu m'interposer entre les deux, pas dérangé le moins du monde. à voir mon regard, je prépare quelque chose, ça ne va sûrement pas plaire à Misa. Si elle est là avec ce mec, ce n'est sûrement pas pour parler fleur ou café, loin de là. Après, je ne sais pas trop ce qu'il lui veut ou ce qu'elle cherche après lui, mais c'est marrant de tout casser avec ma simple présence. Misa pose ses yeux sur moi et je lui souris, l'air de dire « coucou miss, je te dérange ? » mais à moins qu'elle sache lire entre les lignes ou sur le visage des gens, elle ne risque pas de piger.

Ravi de savoir que je peux, au moins, la draguer dans mes rêves. « C'est déjà pas mal. » Me moquais-je tranquillement, avant de parler de l'autre type face à elle. Je ne dis pas qu'il est moche, mais comparé à moi, ouais un peu. Mes chevilles vont très bien, ma tête aussi. Misa ne semble pas heureuse de me voir, tiens ça me rappel étrangement quelqu'un d'autre qui n'est jamais contente de m'avoir sous les yeux. Misa et Suki devaient se rencontrer, sauf si elles se connaissent déjà. J'ai un peu perdu le fil avec la youtubeuse. « Ce n'est pas la meilleure phrase d'accroche. » Pour sa pierre tombale, je veux dire. Si elle reste avec ce gars, qui sait ce qu'il serait capable de lui faire pour x ou y raison. Des informations, ça ne se gagne pas facilement. Je pourrais faire pareil pour mon frère, savoir avec qui il traîne, ce qu'il fait et le ramener à la maison ensuite. Ce n'est pas à moi de le forcer, bien que je cherche toujours à le persuader.

L'autre pauvre gars saute de sa chaise, prêt à me bouffer si j'insiste. ça va être le cas, il peut serrer les poings autant qu'il veut, monsieur ne sait pas à qui il se frotte. Ami ? Je ris doucement en secouant ma main devant mon visage. « Ce n'est pas mon amie. » Rectifiais-je sans faire attention à ce qu'il racontait. Misa n'est pas prête de me considérer comme tel, vu l'amertume qu'elle éprouve envers moi. Je n'aime pas sa façon de me parler, à croire qu'il s'adresse à gosse de cinq ans qui l'importune à trop vouloir rester dans ses pattes. « Mec, je m'occupe de qui je veux. Tu n'es pas ma mère. » Un simple coup d'oeil sur lui et je le reluque de haut en bas, de manière à le juger.

La patience a quelques limites chez l'autre, puisqu'il quitte sa place d'un bond et se jette sur moi, le poing en avant. Mauvaise idée. J'évite le coup en me penchant légèrement d'un côté et réplique aussitôt en visant son torse, puis je viens bloquer son bras et lui asséner un coup de genoux dans le ventre avant de me servir de son bras pour en faire un levier avec mon buste et le mettre à terre, tête face contre sol. Je m'arrête là, sinon je pourrais lui casser le coude avec un dernier coup de genoux. « Ce ne sont toujours pas mes affaires ? » Demandais-je en bloquant le type au sol avec mon pied sur son épaule. Le sourire aux lèvres, je tourne ma tête vers Misa et attends de voir sa réaction.

Tenue A en voir sa tête, il semblait que son sourire m'invitait à croire qu'il me demandait s'il me dérangeait, il devait bien comprendre que oui c'était le cas mais il semblait adorer intervenir en ce moment pour casser la conversation que j'entretenais avec l'homme en question.  A sa rétorque à ma phrase, j'haussais un sourcil d'un air légèrement désespéré avec son air moqueur, je soupire légèrement, il m'interrompait dans mon business, si on peut appeler ça comme ça en même temps ça m'agaçait mais ça me soulageait qu'il soit là, je ne comprenais pas pourquoi d'ailleurs j'avais bien pris l'initiative de venir de mon plein gré et je voulais pas non plus me défiler. Mais je savais que je pouvais très bien me débrouiller toute seule et même si je savais que c'était juste pour embêter le monde qu'il était intervenu, je ne comprenais pas non plus son geste, pourquoi faire ça pour moi ?

Il avait raison sur ce point, je lui accordais c'était pas la meilleure phrase d'accroche mais au moins je savais vraiment ce que je faisais, enfin je le pensais mais têtue comme je suis je lui dirais jamais merci d'être intervenu, plutôt mourir que lui dire "Sauve moi Yûgi mon dieu je suis en danger", y a bien que pour les faibles que cette phrase marche et je voulais pas montrer à Yûgi que j'étais une fille faible et fragile, loin de là. Je savais très bien me défendre sans lui, il avait pas réellement besoin d'intervenir même si l'homme était assez louche, j'avais bien décidé de moi-même de venir ici après tout. Je le regardais en plissant les yeux d'un air sérieux.

- Non, c'est sûr, mais j'ai pas besoin de toi je pense pour régler mes affaires Yûgi.

Je voulais pas que prenne des proportions trop énormes car je voulais quand même avoir ces informations, mais visiblement en voyant l'homme se lever d'où il était, c'était mort pour la sympathie et la paix. Ca me faisait légèrement soupirer intérieurement et grincer des dents par la même occasion, je mordais ma lèvre de manière nerveuse. A la phrase de l'homme, je fronçais légèrement des sourcils. L'homme regardait bizarrement Yûgi quand il dit ça, d'un air à pas comprendre la réaction du jeune homme en face de lui.

- Elle est quoi alors pour toi ? C'est ton ex ou ta copine ? Demanda-t-il d'un air interrogé et plutôt irrité.
- Non. Répondais-je aussi rapidement, c'était ni mon ex ni mon copain, encore heureux il manquerait plus que ça, je préférais encore qu'il me dise ça si y avait eu Yoseob en face de lui, mais non c'était Yûgi.

Qu'on mette les pendules à l'heure, je voulais pas non plus que ça déborde et que des rumeurs bizarres sur Yûgi et moi,  je le haïssais pas forcément mais je le portais pas dans mon coeur non plus, je l'avais connu rapidement et je pensais pas le revoir en dehors des couloirs de l'université. Je me demandais pourquoi j'étais là du coup ? J'aurai peut-être dû choisir un autre soir. Et à peine sorti de mes pensées que je voyais l'homme qui devait me fournir des informations se jeter sur Yûgi, ce qui me fit me lever instantanément de ma chaise, respirant d'un coup plus rapidement en voyant la scène. Yûgi avait réussi à le maîtriser, mais en voyant la situation le bonhomme semblait vraiment en rogne contre moi et surtout contre Yûgi. Je regarde l'homme à terre, en portant ensuite mon regard sur le sourire fier de Yûgi, je le fixais longuement ne sachant pas quelle attitude adoptée. Je jurais entre mes dents en le regardant, j'avais l'impression que la situation allait vite se retourner contre moi.

- Bah là, maintenant un peu si. Disais-je ironiquement en lui lançant un regard noir, me rapprochant de lui de sorte à ce qu'il soit le seul à entendre ce que je dis. Yûgi sois pas idiot, pars maintenant avant que ça aille trop loin. Lâche le s'il te plait. Tu vas avoir des ennuis. Disais-je calmement.

Je le disais pas mais je voulais vraiment pas le mêler à ça, ça voudrait dire le mettre dans la confidence du pourquoi je suis ici et même si on était pas amis, je voulais pas le mettre dans le pétrin car monsieur a voulu se mêler de quelque chose qui ne le regarde pas, et je n'avais vraiment pas envie d'en parler avec les gens et sûrement pas avec lui. J'étais même entrain de prier pour qu'il ne me demande rien en échange s'il le lâchait.

Tenue Maintenant que je suis là, je ne compte pas rebrousser chemin. Elle est bien placée pour savoir ô combien je peux être chiant et cette situation tombe à merveille. Misa occupée à discuter sérieusement avec un gars louche, pour je ne sais quoi. J'aurai tout vu, faut pas trop m'en demander quand même. Plus elle va vouloir me repousser, plus j'insisterai pour me rapprocher. C'est l'effet aimant, quand on tente de coller deux aimants, ils se rejettent, sauf que c'est l'inverse pour nous. « Quelles affaires ? » Elle m'a mit la puce à l'oreille avec sa phrase, comme si elle avait vraiment des soucis à régler. Qu'est-ce qui peut bien l'importer autant pour faire appel à un type de ce genre ? Je ne partirais pas de là tant que je ne saurais pas pour elle.

Sûrement dans l'impatience, l'autre gars se relève brusquement de sa place comme si son geste allait me faire peur et fuir. Je l'affronte sans problème du regard, attendant qu'il agisse pour contre-attaquer. Misa n'est pas mon amie, je voulais dire par là qu'elle ne me considère même pas comme une connaissance et donc, je ne peux pas m'octroyer ce titre. à sa question, je me retiens de rire franchement mais affiche quand même un sourire amusé. Il voit loin, lui. Quel tordu. La demoiselle répond aussitôt, comme si elle venait de se recevoir une décharge. « Ni l'un ni l'autre. » On peut jouer longtemps aux devinettes mais pas sûr qu'ils soient là pour ça. Ce débile est marrant, je pourrais presque m'éclater si Misa n'était pas lié à lui. Dans le fond, je m'inquiète un peu de ce qu'elle cherche après lui et de ce qu'il pourrait lui demander en échange, surtout.

Pas de le temps de souffler que l'autre se jette sur moi dans l'intention de me cogner, mais tel est prit qui croyait prendre quand j'évite son coup et le retourne contre lui jusqu'à le mettre au sol et le bloquer de mon pied. Fallait pas chercher, je ne suis pas tendre non plus. Il peut bien parler, dire ce qu'il veut, je ne frapperai pas pour des mots, mais s'il m'attaque physiquement, c'est différent. Il n'a eu que ce qu'il méritait à vouloir faire le malin. Face contre terre, l'homme est tellement rouge de colère que je pourrais le confondre avec l'extincteur de secours. Maintenant ce sont mes affaires à moi aussi. Misa l'approuve et je souris encore plus fièrement. Voilà, faut juste utiliser un peu de force pour avoir ce qu'on veut.

Mise à quelques centimètres de moi, je peux parfaitement entendre ce qu'elle me dit, loin de me décourager. ça me fait rire, sa façon de parler comme si j'étais une pauvre victime. « Tu t'inquiètes pour moi maintenant ? Tu as peur de quoi, qu'il me fasse quelque chose ? Regarde-le, il n'a même pas réussi à me toucher alors que j'étais à quelques mètres seulement de lui. » Mon pied s'appuie un peu plus contre son omoplate et je le mate de haut. Ramenant mes yeux vers elle, je l'interroge rapidement du regard. « Si j'ai des ennuies, tu pourras te débarrasser de moi plus facilement, non ? Vois le bon côté des choses. » Je serais content à sa place de me débarrasser de quelqu'un qui m'importune sans lever le petit doigt. Je me met moi tout seul dans la merde, autant qu'elle en profite.

Capitulant, je retire mon pied de l'homme mais ne bouge pas. Il n'a qu'à se relever, mais je ne me laisserais jamais faire pour autant. Misa aura beau dire, là non plus je ne lâcherai pas l'affaire. Finalement, je veux savoir pourquoi elle est là avec cet abruti. « Si tu me dis pourquoi tu parles avec lui, peut-être que je vous laisserai tranquille. Peut-être. » Mais je ne promet rien. Elle peut toujours me croire, espérer, mais je ne suis pas fautif si je change d'avis au dernier moment.

Tenue Moins il en savait, mieux je me porterais, c'est vrai que je voulais pas le mêler à ça, cela voudrait le mettre dans la confidence et je voulais pas vraiment l'embarquer dans ça, et je pense pas qu'on puisse dire que je lui faisais tant confiance que ça. On s'est connus par hasard, je sais pas si des fois le hasard aime me mettre sur des gens avec qui je veux plus de contact. Peut-être que finalement, un jour je me dirais que j'étais chanceuse de l'avoir eu sur ma route, non en fait, rien que cette idée me semble surréaliste. Yûgi était un esprit de contradiction avec moi, plus je le repoussais plus il insistait, peut-être qu'en lui donnant ce qu'il veut il va me laisser tranquille ? L'idée me plait pas trop, et je sais pas si c'est parce que je devrais le mettre dans la confidence ou si c'est parce que ça voudrait dire que je verrais plus sa tête. Mais bon je suis pas masochiste encore, à sa question, il semblerait que ma phrase l'a interpellé, je devrais mieux choisir mes mots je pense parfois. Une erreur est si vite arrivée. Il devait se demander ce que je voulais savoir pour traîner avec ce genre de type, est ce que je peux vraiment lui dire ? C'est pas mon but à cet instant.

- Des affaires. On est pas mariés à ce que je sache pour mélanger mes affaires avec les tiennes, si ? Disais-je d'un air amusé en haussant légèrement un sourcil, plaisantant sur la situation.

Je jette un coup d'oeil à Yûgi quand il rétorque qu'on est ni l'un ni l'autre en faisant un demi sourire à sa réflexion.

- Au moins tu es réaliste sur ça. Répliquais-je en souriant légèrement.

Je n'ai pas le temps de comprendre ce qu'il se passe que Yûgi a décidé de se mêler à la chose, c'est sûr que cette fois s'il faisait un truc de travers c'était lui et moi qui payerons, j'aurais très bien pu payer seule mais non il avait voulu s'en mêler, je lui jette un regard noir en me rapprochant de ce dernier et je voulais l'éloigner de ça, pendant que c'était encore le temps, à sa demande du si je m'inquiétais pour lui, au fond je pense que c'était le cas même s'il savait se défendre, on était jamais à l'abri. Mais ça je ne lui ferai jamais part, je préférais encore me couper le bras. Je ne peux me retenir une légère crispation lorsque ce dernier appuie sur l'omoplate de l'homme. Me débarrasser de lui ? J'aimais pas trop cette idée, même si c'était pas mon meilleur ami, c'était pas non plus mon pire ennemi et puis même il méritait pas ça malgré sa réputation de coureurs de jupon. Et je voulais pas être responsable de ça pour lui, même si je pouvais me montrer peste assez régulièrement. Je le regarde en le jaugeant, observant qu'il finit par m'écouter je pousse un léger soupire de soulagement. Ca me faisait en quelque sorte plaisir qu'il m'écoute.

- Tu es vraiment chiant tu sais ? Demandais-je de manière ironique et rhétorique, il devait bien savoir la réponse. Si je voulais me débarrasser de toi tu sais, je préférerai le faire moi-même que laisser un inconnu le faire, il n'y aurait aucune satisfaction si je le laissais faire. Je trouve pas que ce soit un bon côté de la chose.

Alors que l'homme qui était aussi rouge et en colère que Hulk version rouge, je voyais dans son regard que je pouvais le payer lorsqu'il se relevait, ça me réconfortait pas trop, et la question de Yûgi m'arrangeait pas non plus, je pinçais mes lèvres en tournant un demi regard sur lui, réfléchissant un petit moment, je ne savais pas quoi lui répondre à vrai dire, et je savais que ce dernier était assez têtu quand il voulait savoir quelque chose.

- Je peux pas, désolée. Tu l'as dit toi même, on est pas amis. Rétorquais-je en haussant légèrement les épaules.
- Tu sais Misa, un de plus ou un de moins dans l'affaire, tu peux décider de l'impliquer aussi. Lança soudainement l'homme qui était silencieux depuis tout à l'heure.

Il aurait mieux fait de rester dans le silence car cette phrase m'invitait pas forcément à être rassurée, j'avais peur de comprendre le sens de sa phrase, ça voulait dire que même si j'avais précisé que je voulais que personne d'autre que moi ne soit impliqué dans l'affaire, il pouvait un jour ou l'autre le balancer ? Je jurais entre mes dents et ça me plaisait pas du tout. Finalement que Yûgi parte ou reste à ce moment là ça m'importait peu, j'avais juste envie de me décomposer en ce moment là, c'était vraiment débile de ma part et j'avais vraiment fait un truc débile. J'étais déjà dans son piège, après tout il savait où j'habitais et comment je l'appelais j'aurai dû y penser plus tôt. Je me sentais idiote, et je m'en fichais que Yûgi le note ou non, ça me faisait juste soupirer et j'en mordais légèrement ma lèvre inférieure.

Tenue Quelle tigresse, je vous jure. Le genre à sortir les griffes ou à montrer les crocs, juste parce que je lui pose une question. Avec sa face de bébé, on ne dirait pas qu'elle puisse parler de la sorte. ça m'amuse, je n'ai jamais rien eu contre le fait de mélanger mes histoires aux siennes. Par contre pour le mariage, faudra repasser. Ma petite soeur croit que je suis toujours en couple avec mon ex-copine, ça craint quand même. « ça peut s'arranger. » Lâchais-je brusquement avec un jeu de sourcil provoquant. Faut pas me lancer sur ce terrain-là, je pourrais aller très loin juste pour l'embêter. à l'entendre parler, ça l'amuse aussi. Pourquoi, je l'ignore, mais c'est étrange de l'entendre sur ce ton-là. Nous sommes quand même d'accord sur un point, nous ne sommes pas grand chose l'un pour l'autre. De là à la laisser avec ce type, je pense que ce n'est plus une question de bien s'entendre ou non. ça reste une jeune fille qui n'a rien à faire dans ce genre d'endroit. « Pas seulement sur ça. » La liste serait longue et je ne saurai la faire de tête, mais il y a sûrement beaucoup de chose sur lesquels je suis plutôt réaliste. « Je ne suis pas idiot non plus. » Ajoutais-je à son intention, ainsi qu'à celle de l'autre type. Il ne m'inspire pas confiance, mais il doit déjà s'en douter, au vu de mon intervention imprévue.

Serait-elle seulement capable de s'inquiéter pour moi ? Après tout, je viens de me foutre dans la merde pour elle. Quoi que, ce n'est pas de sa faute mais entièrement de la mienne. J'aurai pu faire l'aveugle et la laisser se débrouiller seule comme une grande, mais aller savoir pourquoi, je me doutais qu'un truc louche pourrait arriver tôt ou tard. Maintenant c'est trop tard, je suis impliqué dans son histoire quoi qu'elle dise et j'en suis plutôt fier. Si jamais il m'arrive un truc, elle ne m'aura plus dans les pattes, voilà où je veux en venir. Un combat de regard se joue entre nous, à savoir qui a raison, qui a tord, qui doit faire quoi. Je ne compte pas retourner en arrière, et elle ? Pense-t-elle qu'il ne serait pas mieux qu'elle arrête tout et se range de mon côté plutôt qu'insister avec l'autre ? Ce n'est pas comme si je voulais vraiment lui sauver la mise, mais elle risque bien plus qu'elle ne croit à faire ça.

Chiant ? Je ris, le sachant déjà. « Rabat-joie est mon second prénom. » ça me fait penser à Tsukiko qui m'a surnommé ainsi, si c'était ma soeur à la place de Misa, sûr que j'aurai dégommé le type sous mon pied. « Si tu le dis, mais tu auras beaucoup de mal à le faire seule. » Rien qu'à voir comment je maîtrise l'autre sans aucune difficulté. Misa ne fera jamais le poids contre moi, autant qu'elle utilise une tierce personne pour arriver à ses fins, mais bon je ne vois pas pourquoi elle voudrait se débarrasser de moi. Je ne suis pas son ennemi, peut-être pas son ami non plus.

Si elle coopère, peut-être que j'en ferais de même. Je ne suis pas ennuyant à ce point, mais c'est à elle de voir. « Très bien. » Acquiesçais-je d'un mouvement de la tête, avant d'ajouter avec un sourire sournois. « Tu m'excuseras si je reste là alors. » Finalement, je ne suis pas près de la lâcher, tant pis pour elle. L'homme parle et je l'observe en silence, ne sachant pas pourquoi il dit ça. De quel côté est-il ? Que pense-t-il faire en disant ça ? Je souffle, mordillant l'intérieur de ma joue. « Tu vois. » Ajoutais-je à nouveau, de plus en plus impliqué dans l'affaire. Elle peut me mettre dans la confidence, je n'irai pas le répéter sur tout les toits. Un de plus ou un de moins, l'autre con a raison. ça ne changera rien à son problème, ni aux miens. J'attends juste de voir ce qu'elle compte faire.

Tenue Quel est la meilleure phrase qui décrive la situation dans laquelle je me trouve après qu'il dise que le mariage peut s'arranger ? Il me fatigue, sûrement. Je suis persuadée qu'il dit ça juste pour m'embêter et pour une fois, je trouvais ça tout aussi amusant que mon interlocuteur. Et bizarrement ça m'étonne que ça puisse m'amuser de parler de choses surréalistes avec lui vu que je m'imagine pas le restant de ma vie avec lui, c'est plutôt ironique.

- Tu payeras la robe et le mariage si tu veux. Par contre si ça t'ennuie pas je change le mari. Rétorquais-je en haussant vaguement les épaules en ornant un sourire provocateur sur mes lèvres.

C'est pas comme si je voulais devenir quelque chose à ses yeux ou quelqu'un d'exceptionnel, c'est pas dans mes projets en tout cas, j'hausse alors un sourcil d'un air intrigué à sa phrase, je me demandais sur quoi d'autre il pouvait être réaliste. Je le regarde alors comme si je lui proposais de se voir une prochaine fois pour en discuter.

- Tu me feras un jour la liste sur ces autres choses, peut-être.

J'avais l'impression qu'on parlait comme s'il y avait pas cet homme au sol sous le pied de Yûgi, je le plaignais un peu il devait trouver le temps long en bas mais je trouvais ça plus rassurant de parler au brun que l'homme qui m'inspirait pas. Et au fond ça m'inquiétait un peu que Yûgi s'en soit mêlé sans que je comprenne la raison, il aurait très bien pu rester au loin et intervenir seulement s'il y a quelque chose qui n'allait pas. Je pense qu'il aurait préféré que je ne sois pas têtue et que je le laisse faire mais j'étais trop déterminée, enfin surtout sur ce sujet, je ne voulais pas me permettre de laisser tomber. Je laissais mon regard s'échanger au sien comme si je cherchais une protection, quelque chose de rassurant, mais je sais pas pourquoi je fais ça, peut-être parce que je le connais d'avance, mais je sais pas si je peux lui faire confiance. Peut être plus qu'à celui sous son pied, mais pas trop non plus pour le moment. Je roule légèrement des yeux lorsqu'il lâche un rire et avec sa réplique qu'il allait avec,  et je savais qu'il avait pas tort, même si j'aimais pas avoir tort, mais fallait être réaliste, Yûgi était plus fort que moi, et bien plus grand aussi mais j'aimais pas faire appel à l'éventualité de prendre une tierce personne pour m'aider dans son assassinat. Puis il me fait pas grand chose, j'ai juste l'impression que nos caractères sont assez opposés, ou plutôt que je veux les opposer, allez savoir pourquoi.

- Ca te va plutôt bien comme prénom, tu aurais dû le prendre en premier prénom au lieu de Yûgi. Disais-je en premier lieu en le regardant d'un air amusé. Tout le monde a des faiblesses, c'est sûr que physiquement je fais pas le poids mais tu dois bien avoir des faiblesses morales.

Il va pas me lâcher, j'ai pas rempli la part du contrat pour ça, il veut savoir pourquoi je suis ici avec lui, mais je ne veux pas le mettre dans la confidence, je veux mettre personne là-dedans à vrai dire.

- J'imagine que j'ai pas le choix ? Dommage qu'il y ait pas un égout par ici, je t'aurai jeté dedans, tu aurais pu devenir une tortue ninja. Tu aurais eu une chance pour que je t'aime un peu. Disais-je ironiquement en roulant de nouveau des yeux.

Il me rassure pas l'autre avec sa phrase en disant que j'ai impliqué d'autres gens avec moi, même si j'aurai dû m'en douter et que j'avais l'impression d'avoir fait une énorme erreur. Je tapais légèrement le bras de Yûgi sans m'en rendre compte en mordant ma lèvre inférieur, lui lançant un bref regard à ce dernier, j'avais pourtant spécifié que je ne voulais personne d'autre dans cette affaire que moi. Je me rapprochais donc de l'homme d'un air interrogé.

- Qui il y aurait d'autre ? Je pensais que j'avais dit que je ne voulais personne d'autre.
- Tes parents peuvent être impliqués si tu respectes pas le contrat. Et les autres, si tu vois de quoi je veux parler. Et lui aussi. Disait-il en lançant un regard froid et dur en direction de Yûgi.

Je pense qu'il devait parler de mon autre famille lorsqu'il énonçait les "autres" et ça, je le souhaitais vraiment pas, je n'avais plus de contact avec eux et c'était pour une bonne raison, je voulais pas qu'il soit au courant de ça. J'aurai peut-être dû demander de l'aide à un détective privé finalement au lieu de psychoter, j'ai pris la pire option. Je fais alors mine de réfléchir sans poser mon regard sur Yûgi qui était derrière.

- Tu veux combien pour ton silence ? Finissais-je par demander. En plus de l'information, bien sûr. Et je veux que personne soit impliqué là dedans, surtout. Et je respecterai le contrat.

Il me rétorquait alors que l'information n'était plus valable selon ses derniers renseignements, et que maintenant si je voulais une information, ma famille serait impliquée. Je préférais ne pas insister et je me contente d'attendre son prix, je préférais que personne soit impliqué dedans maintenant plutôt que de faire plus de bêtises. Je pensais que le prix allait être plus élevé au début mais quand il me dit le montant, je fus presque soulagée, je lui donnais donc avant de rebrousser chemin, jetant un coup d'oeil à Yûgi.

- Désolée pour le dérangement, à une prochaine peut-être. Disais-je avant de prendre une direction comme si je voulais sortir de cette situation avec un léger et faux sourire, mais mon regard trahissait un peu mon sourire, il avait un léger air triste.

Tenue Haha, très drôle. Elle a de l'humour à revendre la petite crevette de Misa. « Tu ne sais ce que tu loupes. » Dis-je avec un sourire assez lourd de sous-entendu. Bon certes, je ne serais pas un mari fidèle mais niveau relation corporelle, faut dire ce qui est. On se tape la discute tranquille alors que l'autre gars est là, c'est du joli. C'est sûr, si elle préfère ce genre de mec pas net, c'est son choix. J'aurai tenté de lui offrir mieux. « Peut-être. » Justement, pas certains que je le fasse. Je disais ça comme ça, j'ignore sur quoi je pourrais être réaliste mais c'est sûrement faisable. Faut pas croire que je sois né de la dernière pluie non plus.

De base, je n'intervenais pas parce qu'elle était avec ce gars, mais surtout parce qu'elle était là. Une chose en amène une autre, finalement je ramène presque tout à lui et sa sale tronche. J'aurai très bien pu attendre à l'écart, saisir une autre occasion de l'aborder, mais non. Je fais rarement les choses en finesse, je préfère un bon impact qui marque les esprits, de quoi l'énerver et la mettre en pelote. évidement, si elle se fait attaquer, je serais le premier à lui venir en aide. Je n'éprouve aucune haine envers Misa, autant que je ne possède aucune raison de la laisser dans ses emmerdes. Même si ça ne lui plait pas, j'en ferais à mon tour qu'à ma tête. Misa croit pouvoir me battre ou se débarrasser de moi, mais ce serait faire combattre une crevette contre un homard, aucune chance de gagner. Je lui ris limite au nez en la narguant et elle sait parfaitement que j'ai raison là-dessus.

Elle se moque de moi mais je le prends à la rigolade, comme si c'était ma soeur qui me parlait juste pour rétorquer et avoir le mot de fin. Des faiblesses morales ? Je fais genre de réfléchir. « C'est l'impression que je te donne ? D'après toi, j'en ai ? » à part ma soeur et mon frère, je n'ai aucune faiblesse morale. Même l'éducation sévère et les coups portés par mon père ne me rendent pas si faible et misérable. à la longue, ça m'a simplement renforcé. Une tortue ninja ? Elle divague la Misa. Je n'ai aucune envie de bouffer des pizza à longueur de journée et vivre dans des égouts avec un nom italien. Cliché, tellement cliché.

Impliqué ou non, je m'en contre-fiche royalement. Je l'ai cherché, je l'ai trouvé. Ce n'est pas comme si je voulais l'éviter, je dirais même que j'ai foncé tête baissée dedans. Le type ne semble pas me viser personnellement et cela doit inquiéter Misa, qui l'interroge. Ses parents ? Il est sérieux ? « Je pourrais te casser les bras et les jambes pour ne pas que tu partes ou t'arracher la langue. » ça ne me fait pas peur, tout les moyens sont bons pour arriver à nos fins. C'est ce que mon père m'a toujours expliqué, un homme n'est jamais bon. Son histoire ne me concerne pas, pourtant je ne parviens pas à lâcher l'affaire. Ce gars cherche à la manipuler et je déteste ça.

Combien ? Elle paye un con pareil ? Décidément, je ne peux pas la comprendre. Misa n'est pas du genre à aller à contre sens et je ne veux pas lui attirer des ennuies non plus, c'est bien pour cela que je ferme ma bouche et observe en silence. Donc, elle voulait juste des informations ? Sur quoi, je l'ignore bien. Je trouve juste ça complètement stupide qu'elle aille si loin. « Tu n'as pas des choses à me dire avant de partir ? » Je ne la retiens pas physiquement, mais je voudrais savoir pourquoi avant qu'elle ne décide de mettre les voiles. « Est-ce si important pour toi ? Quel genre d'info vaut que tu fasses ça ? » Là, je n'ai plus envie de l'embêter, mais bien de la comprendre. Un soupir et j'agite ma main, lui disant de partir. « Laisse tomber, va. » Je m'en fiche, qu'elle se foute dans la merde si ça l'amuse. Je ne serais pas toujours là pour l'aider, de toute manière.

Tenue Il me fait rire avec son sourire rempli de sous entendus qui en disait long sur la phrase qu'il venait de prononcer, comme si c'était possible qu'on finisse dans le même lit un jour lui et moi, et pas que pour dormir ; ça viendrait presque d'une dimension parallèle cette image. L'espoir fait vivre comme on dit, je me contente de rouler des yeux par la suite même si je lui ferai bien une pichenette au front pour ce qu'il vient de dire. Mais comme on l'a dit au monsieur en dessous de son pied, on est pas amis, nul besoin de faire des gestes amicaux hein. Il semblait aimer les peut-être, c'est donc éventuel qu'on se revoit un jour, après tout on est dans la même université donc j'imagine que je peux pas le louper même si l'université est assez vaste. Notre relation ressemble vaguement au chat et à la souris quand on y pense, je devais être sa proie sur laquelle il avait son attention pour le moment, mais moi j'avais juste envie de rester dans mon trou plutôt que d'avoir à le côtoyer et de négocier, je préfère le chercher en le narguant. Après tout, je trouvais ça amusant au fond.

Il était intervenu sans que je lui demande rien, je lui en veux pas mais je savais pas trop si je voulais qu'il attend pour venir ou qu'il vienne directement en s'imposant, ironie ou non ? Peut-être. Je me doutais qu'il avait dû voir d'autres personnes dans le même schéma que le mien, alors dans un sens ça me fait sourire qu'il intervienne parce que c'est moi. Je secoue légèrement la tête à l'entente de son rire pour me narguer du fait que j'admette qu'il soit plus fort que moi physiquement, d'un air à dire "rira bien qui rira dernier", mais bon c'était pas dur de savoir que Yûgi pouvait me battre sans un réel effort de sa part. Les mecs quand ils peuvent se vanter d'un truc des fois, digne d'une comédie. A sa question je fais mine de réfléchir, pour moi ça me semblait évident, tout le monde avait une faiblesse, du moment où que tu y portes de l'intérêt ça peut devenir une faiblesse, j'ai envie de l'embêter un peu en donnant un exemple improbable mais qui risque de le faire sourire.

-  J'imagine que oui. Je peux devenir ta faiblesse comme tu peux devenir la mienne, soit en s'aimant, soit en se détestant. Rétorquais-je de manière assez simple en lui souriant d'un air mystérieux, c'était sûre que j'en avais pour ma part, du moins ça semblait évident en voyant où j'étais juste pour ces "informations".

Yûgi commence à menacer l'autre qui veut me manipuler en impliquant mes parents et le concerné qui s'est impliqué dans l'affaire sans que j'ai mon mot à dire. L'homme lui sourit d'un air triomphant quand il voit que je capitule, je vois très bien que c'était une idée stupide donc autant en terminer au plus vite et je veux pas impliquer Yûgi là-dedans plus que ça, il l'est déjà assez à mon goût. Une fois les choses faites, je me tourne en direction de Yûgi, voulant aller à la sortie, quitter ce lieu qui m'inspirait pas vraiment. Il me demande si j'ai pas quelque chose à lui dire, ça me fait légèrement grimacer en fait car je sais pas quoi lui dire, je pourrais très bien partir sans rien dire et le laisser dans le brouillard ou le remercier, tout simplement. Mais l'idée me fait assez mal à l'esprit, j'aurai jamais imaginé le remercier. Il enchaîne sur des questions personnelles, si ça a une réelle importance pour moi, pourquoi je fais ça ? Je sais pas encore réellement si je dois lui dire, du moins si je peux tout lui dire. Mais ça m'étonnerait que je puisse. Je me contente de le regarder d'un air un peu bête car je sais pas quoi dire et j'avais cette impression d'avoir perdu la faculté de parler. Il pousse un soupir agacé vu que je semble "stoïque" face à ses demandes, j'aimerai bien lui dire qu'il n'a pas fait ça pour rien. Je lui souris donc gentiment avant de reprendre la parole.

- Merci d'avoir été là, c'est plus important que tu l'imagines crois moi. Mais... Je pense pas que je puisse encore t'en parler, un jour. Peut-être, on pourra. Disais-je en faisant écho à ses peut-être qu'il a pu dire au cours de la soirée.  Passe une bonne soirée.

Je mets mes mains dans les poches, me dirigeant pour sortir du bar tranquillement, laissant derrière moi Yûgi et cet homme avec l'idée stupide, je voulais balayer cette soirée de mon esprit, c'était réellement une mauvaise idée d'avoir fait ça. Je m'en rendais compte quand je sortais du bar, je jetais un dernier coup d'oeil à la porte comme si le seul bon souvenir que j'ai finalement, c'est Yûgi et j'imaginais pas dire ça un jour, comme quoi il y a un début à tout.