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 Dans nos yeux, y'as la vie, faute de mieux | Shinobu + Nikolai

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Anonymous
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Ce message a été posté Mar 29 Nov - 2:15
Dans nos yeux, y'as la vie, faute de mieux

Shinobu & Nikolai
 

Tomorrow is nearly yesterday and everyday is stupid + C’est un matin où il fait encore noir quand on ouvre les yeux. Un matin où le cri strident du réveil sonne un calvaire à la première personne. Il répète que c’est nul, les matins, que ça fait presque mal de sortir de son lit, et il t’enfonce dans le crane un peu plus profondément ces pensées qui ressurgissent dès ton éveil. On aurait préféré ne pas te réveiller aujourd’hui. Un matin où on a le cœur serré pour, semble-t-il, aucunes raisons. Mais la vie ne nous attend pas, elle continu d’exister, le temps continu d’avancer. Comme on aurait aimé avoir le pouvoir de l’arrêter. Comme on aurait aimé pouvoir faire pause et respirer un bon coup, crier, pleurer, rire, tout casser, se vider. Mais la vie ne nous attend pas.

Nikolai tourne sur lui-même, péniblement, pour atteindre son cellulaire qui hurle dans ses oreilles que le temps est venu de de mettre un pied devant l’autre et d’arrêter de fuir ses problèmes. C’est facile de se réfugier dans le monde des rêves, même si au réveil, on ne se souviens de rien. Il se surprends à se demander quand viendra le moment où il se réveillera réellement. Le moment où on se rend compte que rien de tout cela est réel, comme dans ces films où le scénariste n’arrive pas à trouver de fin. Peut-être que c’est parce que lui non plus, il n’arrivait pas à imaginer une fin. On pause un pied devant l’autre et normalement, tout va bien.

Mais aujourd’hui, Nikolai à l’impression que ses jambes sont faites en fils d’écouteurs qu’on a foutu dans ses poches en boule. Il a l’impression que chaque pas s’emmêle dans l’autre, que chaque geste est de travers. Rien ne vas, même si tout va bien. Il prend une douche, s’habille, mange, et chaque geste lui semble raté. Il n’y a plus de shampooing, il faut faire avec le fond de la bouteille. Il esquive une fracture du crâne en glissant sur le carrelage mouillé. Remarque une tache sur le t-shirt qu’il vient d’enfiler. Ne trouve plus la chaussette assortie à celle qu’il a déjà dans le pied. Il brûle son toast. Se mord la langue. Bref, il semblerait que l’univers tout entier lui gueule par la tête de retourner se cacher sous les couvertures. Il semblerait qu’il ne soit pas destiné à exister aujourd’hui. Mais Nikolai ne flanche pas. Il pousse cette frustration, ce désespoir, tout au fond de lui, là où il pourra l’oublier, et part travailler.

Evidemment, son quart de travail ne vas que de pair avec son matin. Il enchaine les gaffes et les réprimandes mais il encaisse. Ça arrive, des journées comme ça, où tout va mal, ça arrive qu’on se plante au travail. C’est normal. Et il laisse ainsi son être se gorger de ce trop pleins de tout. De ce sentiment de perdre tout ce à quoi il tient. Ses pensées se font illogiques, elles se font chaotiques. Ça le tort de l’intérieur. Ça l’empêche de respirer. Et quand il échappe une énième assiette au sol dans un fracas qui résonne dans tout son être, son patron lui donne congé. Vas te reposer. Vas foutre le bordel ailleurs. Vas-t-en. Vas-t-en. C’est drôle, d’être chassé ainsi, ça lui rappelle des souvenirs. C’est drôle.

Il ne parcourt pas quelques coins de rue que déjà il ne peut plus retenir son cœur sur le bord de ses lèvres. Il ne peut plus contenir les émotions qui déborde de ses yeux en rivières sur ses joues. Il a honte de lui-même. Honte de craquer aussi facilement. Honte de craquer. Honte. Il veut disparaitre. Il veut tout casser. Il veut juste une pause. Il veut respirer. Il aurait souhaité que ça vie soit différente. Il aurait souhaité que sa mère l’aime. Il aurait souhaité que son père l’aime assez. Il aurait souhaité que son grand-père n’a jamais cessé de l’aimer. Il aurait aimé être aimé, avoir une famille. Une vrai. Si tous ces gens avaient été là, il leur aurait crier dans les oreilles, il leur aurait dit qu’il les aime. Il leur aurait pardon. Encore loin de chez lui, encore loin d’avoir vidé son corps de ses larmes, il se faufile ente les quelques passants, en bousculant un et en coupants un autre au passage. Peut-être. Il ne sait plus. Il ne se rends plus compte de ce qui l’entoure. Il court presque vers le petit parc quelques mètres devant, celui où il ne va jamais parce que son chemin pour rentrer chez lui bifurque d’habitude avant de s’y rendre. Il ne veut pas retourner chez lui. Il a l’impression que ce serais un coup de trop dans l’estomac. De se retrouver seul, à la case départ, sans rien à faire. Il avait peur de lui-même. Se laissant choir sur un banc, il soupira. Ses larmes coulent toujours au rythme des tressautes de ses épaules, mais il reste silencieux. Il enfoui son visage dans ses mains, se recroqueville presque sur lui-même. S’il avait été flexible, sa tête se serais retrouvée entre ses genoux. Et pendant un instant, il a l’impression que c’était ainsi que sa vie terminais, qu’il ne sortirait jamais de cette position recroquevillée, que ses larmes n’arrêteraient jamais de couler. Et pourtant, il entend une voix l’interpeller après un moment. Il a le réflexe de se redresser mais se ravise, se rappelant qu’il devait avoir un visage franchement épouvantable à force de pleurnicher comme un gosse. Il pivote tout de même sa tête entre ses mains, repérant le propriétaire de la voix, caché entre ses doigts, un regard presque hostile dans l’œil. Il n’avait franchement pas envie de s’expliquer. Franchement pas envie de parler. Il voulait qu’on le laisse tranquille.

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Anonymous
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Ce message a été posté Dim 4 Déc - 18:03
Dans nos yeux, y'a la vie, faute de mieux

Shinobu & Nikolai
 

Outfit + Parce que le karma n'existait pas, parce qu'on n'avait que le bien qu'on se faisait, parce qu'il fallait savoir débusquer la chance plutôt que de l'attendre gentiment, et parce qu'il était impossible pour lui de tenir en place, Shinobu avait décidé cette fois là de ne pas aller en cours, de tracer vite fait aux auditions qui se tenaient dans un café du coin, plutôt populaire. Rien n'avait plus d'importance que le chant pour le Japonais, rien n'en avait jamais eu et n'en aurait jamais plus (sauf peut être le grand amour), et puis, s'il faisait une moue assez mignonne et qu'il suppliait avec des grands yeux remplis de larmes, Hoseok lui filerait sans doutes ses notes pour qu'il ne prenne aucun retard par rapport aux autres. Alors ce matin, c'était sa chance, son occasion, son moment, mais en montant sur la petite scène, il remarque directement les regards dubitatifs des « juges », producteurs et autres, qui voient avant tout son visage commun, ses vêtements de seconde main, son manque d'originalité ; parce que ce monde était souvent réservé aux riches qui avaient subi une tonne d'intervention chirurgicale afin de ressembler à quelque chose entre Leonardo Di Caprio et Yamamoto Ryosuke, afin d'attirer l'oeil. Mais ça ne changeait rien, il allait les surprendre, il allait les souffler, les balayer avec sa voix, il savait que cette fois ça marcherait, bien sûr ce n'était pas son coup d'essai, il avait essuyé tellement d'échecs qu'il ne s'en vexait même plus, se contentant de hausser une épaule rageuse, faisant appel à tout son self contrôle pour ne pas envoyer bouler les gens influents du milieu qu'il souhaitait intégrer. Et alors que les premières notes glissent hors de ses lèvres, il remarque que l'expression de son public change légèrement, un peu d'intérêt pour la douceur de son timbre, pour la fluidité de sa diction, pour l'émotion de sa musique, et alors qu'il gagne en intensité, déterrant devant eux des trésors de justesse, de puissance vocale et émotionnelle, il pense que c'est dans la poche, ils sont conquis, ils reconnaissent son talent. Shinobu se tourne donc vers les 4 visages qui restent un instant silencieux avant que la femme tout à gauche ne souffle d'un air ennuyé. « Ecoute gamin. Tu chantes bien, d'accord ? Mais tu n'es pas ce qu'on recherche. »
Ah... Oui... On dirait bien alors que finalement, ça n'était pas pour cette fois, qu'il ne pourrait pas encore goutter à la satisfaction de réussir quelque chose qui lui tenait vraiment, de pouvoir prouver aux autres ce qu'il vaut, que le manque d'amour maternel, de protection paternelle, ne lui a rien enlevé, qu'il a été élevé avec autant de capacités qu'un autre. Mais, cette fois, à défaut de pouvoir démontrer autre chose, il prouve sa bonne éducation en hochant la tête, remerciant du compliment avant de s'incliner et descendre de l'estrade, et bien que son dos soit droit, que son visage ne montre pas un signe de faiblesse, de tristesse, de douleur, le barman lui fait signe de s'approcher, lui sert un chocolat chaud avec une montagne de chantilly et glisse une petite assiette de donuts près de sa tasse. Ils se connaissent, l'homme l'a vu être refusé d'un nombre d'audition incroyable et connaît désormais le plus jeune par cœur, alors Shino rit un peu en engloutissant la chantilly, se laissant réconforter par le chocolat, sa chaleur et sa douceur agissant sur sa blessure récente comme un baume apaisant, lui laissant échapper un soupir d'aise. Après une courte discussion, il finit par emporter les donuts avec lui dans un petit sachet (il les utiliserait comme un moyen de paiement pour les anciennes notes de Hoseok), reprenant le chemin de la fac, tout en se convaincant qu'un détour par le parc, froid mais bucolique en cette saison, sûrement peu fréquenté aussi, lui ferait le plus grand bien.
En arrivant dans une des allées cependant, il voit cette silhouette, sur ce banc, et un mélange d'agacement et d'empathie le prend, pourquoi est-ce que certaines personnes pouvaient se lâcher de la sorte alors que lui se retenait si bien et avec tant de naturel que personne ne décelait jamais les litres de larmes qui manquaient de glisser hors de la barrière de ses cils. Un léger soupir embué glisse sur ses lèvres roses et il s'avance d'un pas décidé vers le blond qui semble en proie à une journée particulièrement difficile, hésitant un moment avant de signaler sa présence. « Hey... Blondinet. » Il remarque son regard hostile, comme une mise en garde quant à une possible réjection, oh, une de plus, ou une de moins à ce stade... Sans plus de cérémonie, il prend la main de l'inconnu de devant son visage, fourrant le sachet de beignets dans sa main avant de sortir un mouchoir pour le lui tendre. « Oh ne me regarde pas comme ça, Alice, si tu ne voulais pas qu'on s'occupe de toi, tu te serais au moins planqué dans les buissons. Manges en un ça va te faire du bien, ils sont encore chauds. » Et il s'installe près de lui sans attendre d'autorisation, fourrant ses mains dans ses poches en réprimant un frisson. Pourquoi Alice ? N'était-ce pas cette blondinette qui avait tant pleuré qu'elle avait fini par créer une mer qui avait failli la noyer ? Cela semblait approprié.

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Dans nos yeux, y'as la vie, faute de mieux | Shinobu + Nikolai

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