tu me fuis je te fuis...

Ce message a été posté Mar 8 Nov - 17:49

TENUE † Depuis quelques jours je n’ai pas le gout d’emmerder qui que ce soit, de foutre ma merde ou encore d’agir comme le con que je suis au quotidien. Ceux qui me craignent et m’évitent doivent se demander ce qui se passe pour que je ne leur adresse même plus un regard ou une menace, non bien sûr... Comment le pourrais-je alors que ma tête est remplie d’une haine incommensurable envers moi-même au point que j’aimerais me l’exploser contre le premier mur qui me fait face, chaque jour c’est la même chose, je fuis cette réalité en laissant cette incompréhension me bouffer, voyant là la pire erreur de ma vie, mais plus encore, je ne saurais même pas l’expliquer. Mon corps en frisonne encore rien qu’en y pensant. J’ai couché avec Tomoe, comment j’ai pu couché avec ? Je ne sais pas, je ne comprends pas, il n’y a rien de rationnel, rien de logique, je vis un cauchemar, c’était forcément ça, rien n’était réel... Non, ce serait encore pire de l’avoir rêvé, je deviens fou, complètement dingue au point d’éviter son regard ou de l’éviter tout court. Fuir est ma seule option et il semblerait qu’il soit du même avis. Dernièrement il n’est pas rentré au dortoir et j’en connais très bien la cause, pourtant ça ne peut pas continuer comme ça, c’est impossible. Aujourd’hui en cours j’étais prêt à l’affronter, simplement pour qu’on puisse tout oublier, mais à la fin de l’heure il a suffi que je le regarde pour que des images me reviennent en tête et encore une fois j’ai fait demi-tour, quittant la pièce comme un lâche. J’ai couché avec des tas de personnes et aucune ne m’a marqué, mais là c’est différent, de mon violeur il est passé à une relation consentante et je me sens juste minable et faible. Quand j’ai pris conscience de ce qu’on a fait j’en ai pleuré de honte, les marques sur mon corps étaient nombreuses et bien visibles, je n’avais aucune chance de fermer les yeux et le fait que je me sois senti bien tout le long me répugne davantage, je me dégoute pour avoir aimé ça et de presque en ressentir le manque. J’ai l’impression d’être harcelé continuellement par une force invisible, me poussant à devoir accepter l’inacceptable. Ça me frustre, j’ai beau me laver encore, je sens sa poigne sur ma peau ou ses caresses, ses dents, mon corps est comme un point de sauvegarde que je n’arrive pas à effacer et je finis par ne plus savoir quoi faire. J’ai pris une semaine de repos au boulot, je ne pouvais clairement pas travailler dans cet état d’esprit ni afficher mon corps, bien qu’aujourd’hui les marques se soient envolées, le fait que j’ai l’impression qu’elles y soient encore ne m’aide pas du tout. Soupirant je traine des pieds la tête dans les nuages jusqu’au dortoir, il fait froid et je me recroqueville dans ma veste remontée jusqu’au nez capuche sur la tête, ouvrant la porte il semblerait que je sois encore le seul ici, ça ne m’étonne pas dernièrement. Ne rentrant pas dans ma chambre je me dirige directement vers la bouilloire pour faire chauffer de l’eau, ayant envie d’un bon café, faisant craquer mon cou le dos tourné à la porte d’entrée.

Ce message a été posté Mar 8 Nov - 21:53

TENUE † Eviter Taiga, c’était devenu tout un art pour Tomoe. Lui qui avait tellement l’habitude de lui faire du rentre dedans. Dans tous les sens du terme au vu de ce qui s’était passé la dernière fois qu’ils s’étaient croisés. Non, Tomoe avait vraiment du mal à assumer ce qu’il s’était passé. Si la première fois, il s’en fichait, parce qu’il l’avait fait souffrir, parce qu’il l’avait humilié, la seconde fois c’était tout autre chose. Et c’était pire quand il se rendait compte que son corps le réclamait à nouveau. Il voulait plus. Bien plus. Et ça… ça il avait vraiment du mal. Depuis combien de temps n’était-il pas rentré au dortoir ? Il n’en savait rien. Il s’aimait pour avoir un logement dans le centre de la ville… ça lui permettait de s’éloigner. Même si ça le faisait chier car il était bien plus loin de l’université. Mais bon c’était un mal pour un bien. N’est-ce pas ? Totalement dans ses pensées, il essayait de ne pas penser ni à lui, ni de le regarder alors qu’ils étaient en cours. Il se maudissait d’avoir pris le même cours que lui. C’était du n’importe quoi. Il devait arrêter d’y penser. Tout comme il ne pouvait pas l’éviter indéfiniment, ça n’avait aucun sens… Soupirant, il quitta la salle de classe, non sans regarder Taiga. Quel con. Filant à la cafeteria, il prit le temps de se prendre un café et de le boire sur place. Il retardait en fait d’aller au dortoir. Il avait laissé quelques trucs dans sa chambre qui lui était nécessaire pour ses devoirs…Il aurait pu les racheter, mais bon. En ce moment il manquait un peu d’argent… alors forcément… Entre l’école, le loyer de l’appartement et les charges etc… son travail ne lui ramenait pas non plus masse d’argent. Soupirant, y allant à reculons, il priait intérieurement pour que Taiga soit ailleurs. Finissant par entre, il vit que non. Les chaussures à l’entrée montraient bien qu’il était là. Fuck. Claquant sa langue contre son palais, il claqua la porte avant de tomber sur lui dans la cuisine. Dos à lui, il l’observa. Quel cul. Ta gueule. Voilà qu’il s’auto parlait à présent. Il allait finir par devenir schizophrène. Déjà qu’il avait l’impression de voir des choses, si maintenant il se parlait à lui comme s’il était un autre. On ne finirait pas. Posant son sac sur la table de la cuisine sans un mot il partit dans sa chambre pour chercher se dont il avait besoin. Allez. Juste à faire ça puis il pourra partir.

Ce message a été posté Mar 8 Nov - 22:50

TENUE † Le calme dans le dortoir ne m’aidait pas à oublier, j’aimerais pouvoir gueuler, frapper, m’énerver, maudire et être cet enfoiré qu’on me reproche d’être, je ne comprends simplement pas pourquoi je dois être perturbé à ce point par ce mec. Il me hait, je le hais et pourtant toutes ses images me renvoyant mes émotions et mes sensations comme un sceau glacé en pleine face. C’est frustrant, je me sens vide de l’intérieur totalement perdu et je n’ai personne à qui demander conseil, qu’est-ce que je pourrais demander au final ? Pourquoi j’ai aimé couché avec ? Pourquoi j’y pense sans cesse ? Pourquoi je ressens un manque ? Ou encore pourquoi je le fuis sans cesse alors que je meurs d’envie de lui faire face et de briser la glace. J’ai souhaité tellement de fois qu’on ne soit rien l’un pour l’autre, qu’il m’oublie et me laisse tranquille, maintenant que c’est fait et qu’on ne s’adresse plus la parole je me sens seul et cette boule de nerfs grandit en moi petit à petit menaçant d’exploser sous peu. Soupirant fortement en regardant la bouilloire comme si c’était la chose la plus intéressante au monde, cognant doucement ma tête contre le meuble en face, la laissant posé dessus les yeux fermés, je continue de soupirer, comme si c’était ma nouvelle façon de respirer, j’en ai tellement marre. En plus il caille putain, c’est quoi ce temps de merde... Entendant la porte claquée, j’ignore comment mais je savais que c’était lui... C’est surement pour ça que je ne me suis pas retourné, n’ayant même pas bougé comme si cela suffirait à m’effacer. Serrant les poings, il est dans sa chambre et j’imagine qu’il n’est pas là pour rester et ça m’agace... J’ai envie de le frapper qu’il déclenche une guerre et qu’on comprenne ce qui s’est passé, mais le truc c’est que je ne suis pas prêt à l’assumer, ni à l’accepter et que c’est aussi son cas, sinon il se ficherait bien de toute ça et me ferait face le premier... Soupirant encore plus fortement en poussant un râle d’agacement bien fort. Me servant le café j’ai les mains qui tremblent. Je ne peux pas rester comme ça... Combien de temps ça va durer ? Nous ne sommes pas en couple ni des exs avec une histoire, on a couché ensemble merde ! Juste baiser ensemble ! Je frappe fort contre le meuble, j’ai l’esprit torturé et je ne sais même pas pourquoi, je me fiche bien d’avec qui je baise d’habitude, alors pourquoi c’est différent ? Est-ce parce que j’ai réellement pris mon pied ? Est-ce que ça m’effraie ? Oui, bien sûr que ça me fait peur, mais je ne vais pas me laisser dépérir et devenir fou, je ne peux pas le laisser partir comme ça. Plantant mes ongles dans mes paumes en serrant très fort les poings, je respire et voir le sac sur la table de la cuisine, je l’attrape et vais dans ma chambre avec, c’est gamin putain ! Pourquoi je lui prends son sac plutôt que de lui parler ? je ne vais pas bien... Fermant la porte, je fais quelques pas, hésitant à aller le reposer, mais non... Je me fiche que ce soit puéril comme réaction, si je peux attirer son attention de cette façon... Merde... merde.

Ce message a été posté Mar 8 Nov - 23:52

TENUE † Le fait que Taiga soit dans le dortoir, n’était pas un bon signe. Ni pour l’un ni pour l’autre. Fais chier. Voilà ce que pouvait penser Tomoe. Il n’était pas content. Comment pourrait-il l’être ? Il n’appréciait pas le fait de le voir, de devoir le croiser. Fort heureusement, celui-ci était dos à lui. Alors il n’avait pas à voir sa tête. Bon, il voyait quand même son corps. Il n’était pas non plus si invisible que ça. Ne déconnons pas. Pour autant, il n’alla pas vers lui. Pour quoi faire de toute façon ? Ce n’était pas possible. Lui dire coucou ? N’importe quoi. Valait mieux pour lui, qu’il arrête de trop y penser, parce que franchement c’était du grand n’importe quoi. Filant dans sa chambre, il ferma la porte, comme si le diable allait le rejoindre. Non, c’était… Il ne le savait même pas lui-même. Soupirant, il se mit à chercher dans son bureau, les affaires dont il avait besoin. Bizarrement la chambre lui manquait un peu. Après tout il avait plus vécu dans cette chambre que dans son appartement alors… Trouvant ce dont il avait besoin il fit le tour de celle-ci, pour voir s’il y avait quelque chose à ramener chez lui. Prenant quelques fringues, il quitta sa chambre avant de revenir dans le salon pour prendre son sac. Sac… Qui avait disparu. Tournant sur lui-même, il chercha son sac du regard en fronçant les sourcils. Son sac n’était pas la seule chose à avoir disparu. L’être humain aussi avait disparu. A savoir Taiga. Ne me dites pas que… Tomoe se tourna vers la chambre du japonais en soupirant. Non… Quand même pas ? Il ne se rabaisserait pas à ça ? Se dirigeant vers sa chambre, il entra, sans frapper, pourquoi prendre la peine ? Le fixant il fronça les sourcils. « C’est toi qui a pris mon … ? » Pas besoin de finir sa phrase qu’il vit son sac. En effet, c’était bien lui qui avait volé son sac. Oui, voler, tant qu’à faire, autant dire les bons mots. « Tu comptes en faire quoi ? Un doudou ? J’en ai besoin. » Un doudou ? Sérieusement ? Même lui avait envie de se jeter par la fenêtre pour avoir balancé cette phrase bidon.

Ce message a été posté Mer 9 Nov - 0:25

TENUE † OK, je dois être totalement désespéré pour agir de cette façon, je ne sais pas moi-même ce que je cherche à me comporter comme un gamin, mais le seul moyen que j’ai trouvé pour qu’on se « parle » ou qu’il y a une interaction ou quoi que ce soit d’autre... bah c’est de voler son sac. Certes ce n’est pas comme si j’allais le garder ou le jeter, en fait je ne savais pas trop ce que je ferais avec si Tomoe ne venait pas le réclamer, mais j’espérais que ce soit le cas, qu’il vienne me traite de sale gosse, d’imbécile, de tout ce qu’il voudra, mais qu’il me fasse réagir enfin parce que je ne voulais pas rester ainsi plus longtemps. Doutant, me questionnant, ayant peur de ne pas être capable d’oublier, d’avoir peur de mes propres envies ou mes sentiments ou que sais-je encore comme connerie, je voulais continuer à le détester. C’était simple pourtant. Et en même temps quand je le regardais c’était tout autre chose que je faisais, c’était sa faute, entièrement sa faute. J’allais m’arracher les cheveux à force, heureusement que j’avais ma capuche sinon je n'aurais pas donné cher de ma belle chevelure brune qui aurait fini en pagaille de tirailler dans tous les sens. J’entendis la porte de la chambre, dans ce calme je pouvais tout entendre et je me doutais que Tomoe avait remarqué l’absence du sac, soit il allait partir soit il allait débarquer ici et je ne sais pas vraiment pour quel scénario j’étais le plus près à cet instant. De toute façon je n’ai pas eu le temps de m’y préparer vu qu’il est entré dans ma chambre sans prévenir, me forçant à lever les yeux sur lui et le fixer, je restais muet, complètement. Pas besoin de répondre, je n’avais pas caché son sac, il était là, entre mes mains... Un doudou ? C’est une idée. #gifle mentale. N’importe quoi. Le mettant derrière mon dos, j’avais beau ne pas avoir les mots, je ne voulais pas lui rendre, si je le fais il va partir et ça n’aura servi à rien. Soupirant encore une fois. « Pourquoi t’en a besoin ? » Il pourrait simplement arrêter de fuir et rester ici, c’est sa chambre, son dortoir. De toute façon par mes gestes je lui faisais clairement comprendre que je ne lui rendrais pas facilement, je m’en fichais totalement d’être un gamin ou d’agir comme un con, c’était la seule façon que j’avais trouvé de l’affronter.

Ce message a été posté Jeu 10 Nov - 23:50

TENUE † Tomoe n’avait pas été intelligent pour le coup et il s’en mordrait presque la langue. Il aurait dû venir en pleine nuit, tel un voleur venant chercher son dû. Ni plus ni moins. Mais il était venu après les cours. Il y avait forcément quatre-vingt-quinze pourcent de chance de tomber sur Taiga… Il ne fallait pas réfléchir trois plombes pour le capter, ça. Il n’avait pas géré. Peut-être parce qu’inconsciemment il voulait le voir ? N’importe quoi. Voilà ce qu’il pensait à cette réflexion. Il ne voulait pas se l’avouer. Il ne voulait pas ouvrir les yeux. Ouvrir les yeux sur quoi ? Il avait envie de se baffer et d’insulter sa propre conscience. Mais il ne voulait pas devenir fou, ni même schizophrène. Il était encore jeune pour ce genre de connerie. Alors il allait faire simplement ce qu’il avait à faire. Ni plus ni moins. Il ne voulait pas se prendre la tête. Mais ça, c’était avant de s’apercevoir qu’il lui avait volé son sac. Il avait volé. Son. Sac. Comme s’il ne pouvait pas agir de façon plus responsable. N’importe quoi. Il avait envie de lui cogner le front contre le mur. Entrant dans sa chambre, comme si de rien était, il chercha du regard son sac, avant de demander ce qu’il comptait en faire. « Pourquoi t’en a besoin ? » Tomoe le fixa comme s’il venait de dire la plus grosse connerie que la terre ait pu entendre… « Non, non, je compte abandonner mes affaires ici. » Il s’avança avant de le pousser brutalement pour lui arracher le sac. « Ne me provoque pas. Je ne suis pas d’humeur à jouer là. » Il voulait s’en aller, fuir encore. Ne pas le voir, ne pas lui parler, ne pas le baiser. Enfin non ! Ça ce n’était pas une chose qu’il devrait penser comme s’il pouvait le chopper comme acquis.

Ce message a été posté Ven 11 Nov - 16:47

TENUE † C’était tellement con, toute cette situation l’était, lui, moi, nous. Nous ? Il n’y en avait pas ! Justement c’était là le problème, pourquoi on se fuyait au juste ? On pouvait passer outre, faire comme si rien ne c’’était passer et continuer. Peu importe combien j’y pense je me demande toujours pourquoi ça à évoluer dans ce sens, rien n’était logique à cette histoire, notre relation, rien, rien du tout n’avait de sens. Pourquoi j’avais volé son sac ? J’avais même envie de le cacher quelque part, mais je m’entête à le garder dans mes mains jusqu’à ce qu’il déboule et forcément je trouve rien à redire que cette connerie. C’est évident qu’il en a besoin pour ses affaires, mais je ne veux pas justement qu’il prenne ses affaires... Hein ? Voilà dans quel genre de combat je me trouve, me battant contre moi-même, contre ma conscience et cette part de vérité que je veux fuir à tout prix. Il devrait. Abandonner tout. Mais je ne peux rien dire, le fixant simplement en tenant fermement son bien. Quand il me pousse sans douceur je cogne contre le mur, mais garde son sac serré, bien qu’il finisse par réussir à me l’arracher, je serre les poings en colère, frustré aussi. « Qui dit que je joue ? » Ma voix était basse, comme mon regard un peu perdu, je ne sais pas s’il m’a entendu, mais s’il sort d’ici il s’en ira. Levant soudainement les yeux sur lui je me mets à le pousser sans m’arrêter, encore à le faire reculer désespéré. « Tu t’amuses pourtant. À fuir comme un lâche. » Je ne sais pas pourquoi j’ai dit ça, mais je pense que c’est ce que je me dis à moi-même sans cesse et au final ça lui va bien aussi. J’en ai marre, je veux tourner la page et ne plus me souvenir de rien, ne plus avoir honte, ne plus me sentir con ou encore ne plus le chercher du regard même si c’est inconsciemment sans cesse. « Tu veux partir ? Pars. Vas-y. » Je ne sais pas si je l’encourage ou le provoque, je ne sais plus rien au final.

Ce message a été posté Sam 12 Nov - 12:37

TENUE † Tomoe se sentait stupide d’agir ainsi, dans le fond il ne valait pas mieux que Taiga. Il pouvait lui faire tous les reproches du monde. Tomoe était au même stade que lui. Pathétique de première… Et pas qu’un peu ouais… « Qui dit que je joue ? » Oui. Il a raison. Tomoe aurait préféré que Taiga joue. Bordel, ça puait. Et pas qu’un peu. Tomoe était en train de foutre les pieds dans la bouse, et de s’enfoncer doucement dedans. Il allait le regretter. Il allait regretter toute sa vie d’avoir couché avec lui. D’avoir laissé ses pulsions et ses envies sexuelles prendre le dessus. Taiga l’avait provoqué aussi… Quelle idée… putain. Se faisant pousser par Taiga, Tomoe le laissa faire en reculant, le regardant sans trop comprendre. Il voyait en Taiga une fille. Comme dans les animes. Jalouse. Ou autre. Perturbant. « Tu t’amuses pourtant. À fuir comme un lâche. » Il avait foutrement raison. Tomoe lâcha un long soupire en passant une main dans ses cheveux. « Tu veux faire quoi ? Tu veux que je te rejoigne dans ton lit la nuit et que je te baise jusqu’à ne plus en pouvoir ? » Son ton était provocateur. Rien que d’en parler, il se trouvait con d’avoir envie. Comme un manque se créant en lui. Bordel. Depuis quand il ressentait le manque envers quelqu’un ? « Tu veux partir ? Pars. Vas-y. » Tomoe le repoussa violemment avant de jeter son sac sous les nerfs. « Je sais pas ce qui te prends. Mais si t’as cru que j’allais baiser avec toi parce qu’on a échangé un moment de baise intense tu te trompes. » Cracha-t-il énervé. Enervé parce qu’il avait envie de le baiser là, tout de suite. « Un trou c’est un trou. Tu devrais savoir ce que c’est toi qui baiser souvent. » Il le provoquait autant qu’il s’auto provoquait. Reprenant son sac, il l’abandonna dans la chambre, claquant la porte pour partir. Soufflant fortement il commençait à partir avant de faire demi-tour et revenir dans la chambre. « Putain d’enfoiré. Choisi. La mort ou Tchi tchi. » Tomoe espérait qu’il fasse le bon choix. Car chaque option oui chaque option était différente, dans tous les sens du terme.

Ce message a été posté Sam 12 Nov - 15:53

TENUE † Je n’étais pas jaloux, ni possessif, jamais. Juste que ne pas comprendre était perturbant oui, frustrant aussi. C’était comme vivre chaque jour en ressentant un manque, une envie et pourtant tout faire pour que cela sois une blague. Je ne sais pas ce que j’attends, je ne sais pas ce que je cherche à le provoquer, je ne sais rien à vrai dire. Je ne voulais pas que les choses deviennent aussi compliquées et le fait de fuir la réalité n’arrangeait clairement rien. Si on fuyait c’est parce qu’on savait que quelque chose cloché, on aurait dû voir que du sexe dès le début, une erreur simplement... Mais cette erreur avait couté cher sur la conscience, me rendant fou et totalement incapable de l’affronter. Parfois faire face à la réalité est bien plus dur, plus complexe et j’ignore si je suis prêt à le faire. Pourtant le voir là à fuir aussi me rendait de plus en plus dingue, fallait arrêter tout ça, on ne pouvait pas continuer, on dirait vraiment qu’on a perdu la tête pour se mettre dans cet état après une simple baise. Simple ? Peut-être pas, mais c’est ainsi que je voulais le voir, me rassurer en me disant que ce n’était rien et que même si j’avais honte, totalement honte de m’être laissé aller, ça ne devait pas prendre tant de proportions... Mais c’était plus facile à imaginer qu’à ressentir. L’entendre parler, le fait qu’il parle de baiser me fit frissonner, je ne savais pas quoi répondre parce que je ne savais pas ce que je voulais. Finalement je le provoque en retour en lui disant de partir, si c’est ce qu’il voulait qu’il le fasse, qu’est-ce que ça change. Me faisant pousser à mon tour, je le fixe sans un mot. Il m’énervait, je m’énervais, peu importe les mots échangés ça ne menait à rien, est-ce qu’il en avait envie comme moi ? Enfin non ! N’importe quoi... Vive le déni. Dans tous les cas le manque était là, je me contentais simplement de ne pas le voir, de ne pas l’accepter, j’avais ma fierté et je ne comptais pas le supplier de quoi que ce soit putain. Continuant de le fixer d’un regard droit et franc, je ne dis rien. Le voyant prêt à s’en aller, j’allais encore me morfondre dans mon coin et me dire que j’aurais dû répondre, mais j’étais incapable de trouver quelque chose à dire, il avait raison. On n’allait pas baiser ensemble tous les jours juste parce qu’on a partagé quelque chose d’intense au point d’être incapable de l’oublier. Et un trou restait un trou, je le savais aussi, je n’avais rien à redire dessus. Lorsqu’il revient, je l’observe toujours et à ses paroles je bloque un instant, je ne comprenais pas ce qu’il voulait dire, quel choix ? « Tu délires. » Lâchais-je simplement. « Pourquoi je devrais choisir ? » Je n’avais aucune envie de mourir et tchi tchi ? C’est quoi ça ? « Je ne compte pas choisir la mort abruti. » Je n’étais pas aussi désespéré.

Ce message a été posté Dim 13 Nov - 14:34

TENUE † C’était du grand n’importe quoi. Cette situation, on se croirait presque dans un drama, ou un film asiatique bien croulant de niaiserie et de love love totalement bidon. Sauf que là, ce n’était ni un drama, ni un film, ni rien de love love croulant de niaisitude, mais c’était la vraie vie. Celle de Tomoe en l’occurrence. Et accessoirement celle de Taiga. Après tout ils étaient deux dans cette situation de merde là. Mais il avait l’impression d’être encore plus le con dans cette histoire, au vu de la raison pour laquelle il était venu au Japon, dans cette école même. Il s’en voulait. Plus il y réfléchissait et plus il se trouvait bête. Il devrait arrêter d’y penser. C’est à force de se focaliser dessus que ça part forcément en couille. Récupérant ses affaires, à savoir son sac il quitta la chambre de Taiga en claquant la porte. Il aurait pu se barrer ainsi, il n’avait que quelques pas à faire de plus pour sortir du dortoir. Pourtant il était toujours dans le salon. Pauvre con. Voilà ce qu’il pensa. Oh pas contre Taiga, mais contre lui-même. C’était un grand con. Demi-tour, il revint dans la chambre du japonais pour lui proposer un dilemme. « Tu délires. » Ah oui, complètement. Tomoe était en plein délire là. « Pourquoi je devrais choisir ? » Parce que tu n’as pas le choix ? Voilà ce que pensait Tomoe en l’observant plus froidement alors qu’il se rapprochait un peu plus de lui. « Je ne compte pas choisir la mort abruti. » Un rire s’échappa des lèvres du Tanzanien. Bordel. Il avait fait le mauvais choix. Tant pis pour lui. Tant mieux pour Tomoe. Taiga aurait pu avoir la chance de se venger, le choix surtout. « Mauvais choix. T’aurais dû choisir la mort. » Dit-il d’une voix menaçante avant de l’attraper pour plaquer ses lèvres contre les siennes. Sauvage, il n’y avait rien de bien tendre dans cet échange. Ce n’était pas comme la dernière fois. Il le mordait, il tirait ses lèvres, aucune once de tendresse dans ses gestes, alors qu’il défie le pantalon de Taïga.

Ce message a été posté Dim 13 Nov - 23:20

TENUE † J’étais bien d’accord, c’était n’importe quoi et le problème c’est que même en le sachant rien ne changer. Je ne comptais pas faire de déclaration à Tomoe, je ne voulais pas m’engager dans ces conneries simplement parce que baiser ensemble m’avait perturbé et troublé, non. Je ne cherchais en aucun cas à ressentir tout ça, mais j’étais rempli de ses émotions qui me poussaient à l’affronter alors que l’on faisait que fuir, fuir et fuir encore. C’était fatigant, j’avais mis en pause ma vie professionnelle parce que je ne faisais qu’y penser et que ses marques bien qu'effacées me semblaient aussi ancrées dans ma peau qu’un tatouage, le genre qu’on ne veut montrer à personne et qu’on aimerait enlever, sauf que c’est impossible, du moins pas seul. Il partit de la chambre et je me retrouvait justement isolé dans cette pièce, soupirant fortement, les choses ne semblaient pas vouloir changer et Tomoe allait partir, fuir à nouveau tandis que je resterais là me prendre la tête. Mais le voir revenir me surpris, il délirait totalement, je ne comprenais pas vraiment quels étaient ses choix, je n’avais pas envie de choisir non plus, ça puait cette histoire. Mais je prévenais que je ne comptais pas mourir pour autant, il en était hors de question. Il se mit à rire et moi à le juger. « T’es fou ? » Il en avait l’air en tout cas. Mauvais choix ? Je n’ai faits aucun choix ! Mais ses lèvres furent plaquées sur les miennes si brusquement et férocement que je ne put rien répondre.

Ce message a été posté Lun 14 Nov - 19:04

TENUE †

Ce message a été posté Mer 16 Nov - 6:26

TENUE †

Ce message a été posté Mer 16 Nov - 23:14

TENUE †

Ce message a été posté Jeu 17 Nov - 2:31

TENUE †

Ce message a été posté Jeu 17 Nov - 23:05

TENUE †

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» Fuis moi je te suis, suis moi, je te fuis. Ft Ayeong.
» Tu me fuis, je te suis et BAM

tu me fuis je te fuis...

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