Tu me fuis, je te suis et BAM

Ce message a été posté Sam 28 Mar - 12:37

Tenue➦ Combien de jours depuis la saint valentin étaient passés ? En fait ça faisait même plus d’une semaine que je sentais que mon chaton était devenu distant, c’est le cas de le dire vu qu’il ne daigne même pas me faire face, même quand je me pointe chez lui pour prendre des nouvelles ou parler, sa porte reste fermer et je me contente de m’appuyer contre elle en espérant qu’il finisse par craquer, mais ce fut vain jusqu’à maintenant. Je suis peut-être bizarre, mais pas idiot et je peux imaginer les raisons qui le font agir ainsi, mais je ne les acceptes pas. Il a peur ? De quoi, du futur, de sa famille ? Je ne sais pas trop ce qui se passe dans sa tête en ce moment, mais après qu’on se soit avoué ressentir des sentiments l’un pour l’autre il ne peut pas juste me tourner le dos sans un mot, je suis beaucoup trop têtu pour ça. J’ai même tenté de passer par la fenêtre pour rejoindre la sienne, mais elle était fermée... Manque de pot pour moi, du coup je me contente de taper contre son mur en tentant des signe qu’il me réponde, l’emmerder pour le pousser à se monter, lui dire « je suis là et je ne bougerai pas » il devrait le savoir non ?

Je n’ai pas prévu de tomber amoureux de mon voisin, je n’avais même pas prévu de lui dévoiler ce jour-là au parc d’attractions, mais tout ce que j’attendais c’était un signe de sa part, le feu vert, l’autorisation de lui dire qu’il est « à moi » mais mon acquisition de cette journée semble ne pas le voir de cette façon... Je soupire doucement alors que je suis dans le salon de coiffure entrain de bosser, ah... cette madame elle m’a pas demandé de lui couper juste les bouts ? Oups, elle se retrouve avec un carré et la réaction est immédiate. Bon tant pis, je me fais taper sur les doigts et je me retrouve à nettoyer l’arrière-boutique pendant que les « adultes » s’arrangent entre eux, c’est ma première erreur, il ne va pas me virer pour ça. Oui je ne m’inquiète pas, en même temps je ne suis pas vraiment du genre à me prendre la tête, sauf que là mon esprit vaguer légèrement vers une certaine personne, cherchant des solutions pour le croiser et le forcer à me regarder sans me contourner. Une heure passé, je sors mon portable pour envoyer un message de nouveau à Ji Hyuk, même si je sais qu’il n’y répondra pas... Il est têtu, un vrai sauvage sérieux. Il ne peut pas penser à mes pauvres sentiments qu’il piétine en m’ignorant ? S’il ne veut pas sortir avec moi, être ami me va, mais qu’il ne fasse pas comme si je n’existais pas, sinon je vais sortir l’artillerie lourde je vous le dis ! Quittant mon lieu de travail après m’être changé, mon patron m’a donné ma journée ayant remarqué que je n’avais pas toute ma tête à bosser, honnêtement j’étais content de ne pas avoir à travailler au parc d’attractions, mes souvenirs m’auraient surement joué un mauvais tour et aussi nonchalant que je puisse être, ça n’aurait pas été bénéfique pour mon moral.

Tapotant mes deux joues avec les paumes de mes mains, je remets mon bonnet en place et un sourire aux lèvres pour me motiver, je commence à marcher dans les rues de Tokyo pour rentrer chez moi. Je m’arrête au marchand de bonbons pour prendre quelques sucettes, en mettant une directement dans la bouche, d’ailleurs depuis que Ji Hyuk me fuit je n’ai pas mangé un seul bon repas revenant aux bonnes vieilles habitudes de l’alimentation de nuit... Je soupire en réalisant que son talent culinaire me manque aussi. Reprenant ma route je devrai peut-être me plaindre à Billy the cat ? Il m’écoutera sans se plaindre et... Ouai il faudrait, puis... Mes réflexions s’arrêtent quand j’entends des voix venir d’une ruelle... Si c’était des voix ordinaires je ne m’en serai pas occupé, mais « elle » je la reconnaitrais entre mille. D’un pas plus ou moins rapide, je m’infiltre dans cette légère obscurité pour voir une bande de garçons qui ne semblent pas très fréquentables et... mon chaton. Je les regarde tour à tour, avant de m’approcher...

« Ah, je me disais bien que j’avais entendu mon chat~ » me plaçant devant lui en regardant les gars qui semblent pas très contents. « Merci de l’avoir retrouvé pour moi, une sucette ? » je tends la friandise vers eux, me moquant royalement de leur gueule, bien que ce ne soit pas la meilleure chose à faire, mais bon j’agis comme ça vient.

« C’est qui cette blondasse ? » Outch, pas sympa ça. Mais je souris toujours, en plaquant Ji Hyuk contre le mur, collant mon dos sur son torse pour lui chuchoter. « Tu aurais pu trouver une meilleure idée pour nos retrouvailles~ Maah, tu m’expliqueras apr.... » Je n’ai pas le temps de finir que je me prends un coup de poing dans l’avant-bras pour avoir eu le reflexe de me protéger... mais bordel ça fait mal ! Quelle violence... Bon même si je me prends des coups je ne bougerai pas d’un pouce, quoique Ji Hyuk puisse dire, je ne laisserai personne le toucher ! Enfin ça... C’était avant que je ne me prenne plusieurs coups dans les jambes, ils cherchaient à me faire tomber, mais je serre les dents. Certains diront que je suis surement lâche pour ne pas tenter de me battre, mais je préfère « le » protéger et puis je ne ferais pas le poids face à eux, autant faire en sorte qu’ils se lassent rapides, mais c’est juste là qu’un des nombreux coups atteint ma blessure et me faire chuter au sol. Dans la vie de tous les jours elle n’est pas dérangeante, mais je ne m’étais encore jamais fait prendre pour cible de cette façon et forcément ça se réveille tout a coup, retenant des gémissements de douleur pour leur lancer un regard franc, pour me relever... Je ne leur ferait pas le plaisir de les « craindre ». Mon expression plus colérique qu’avant disait clairement « allez-y frapper ». Mais apparemment il semblait y avoir de l’agitation qui se créer pas loin et cela les fit fuir. Quand ils disparurent de notre champ de vision, je m’écroule au sol en tenant ma jambe, avant de rire, ouai je suis bizarre...

« Sérieux Ji Hyuk... » Je le regarde pour demander. « ça va ? » Je suis un boulet, un idiot, mais pour lui je peux supporter et faire n’importe quoi, pourquoi ne le comprend-il pas ?

Ce message a été posté Sam 28 Mar - 17:12

Tenue➦ Cette situation me rendait complètement dingue. D'un côté, mon coeur me dictait d'aller vers Kyann, d'agir sans crainte et sans penser aux restes. D'un autre côté, ma conscience me disait de penser à ma famille, à mon avenir, au mal que je risquai de lui faire en donnant tant d'espoir. Je ne veux pas lui faire miroiter une relation que nous ne pourrions avoir. C'est la raison qui m'a poussé à le fuir, à ne plus laisser ma porte ouverte ou à ne plus l'ouvrir quand il tape contre. Je me refuse à voir son visage, caché derrière ce battant en bois. Il est là, je le sais parfaitement, pourtant je fais mine d'être absent... Quel idiot, Kyann se doute que je l'évite comme la peste. Nous ne mangeons plus ensemble, je ne lui cuisine plus rien non plus. Au final, je me sens encore plus mal de nous rendre la vie dure, alors que tout allait bien jusqu'à la dernière. Peut-être n'aurais-je rien dû lui dire ? Mais n'est-ce pas étrange pour des amis de s'embrasser ou de coucher ensemble ? Je ne sais plus, ma tête est brouillée. Ce n'est pas ce genre de vie que je voudrais... Ni devenir sénateur comme mon père, ni d'être un modèle pour ma famille, ni d'être le parfait fils auquel ils s'attendent. Ma limite est largement atteinte, entre étude, parents, sentiments et amis. Je ne fais que m'enfoncer dans cette déprime qui revient lentement... à croire que j'ai encore perdu quelque chose de précieux.

Assis devant ma table basse, je tentais au mieux de réviser mes cours, ne portant aucune attention à mes chiens jouant avec une peluche quasiment en morceau. Ils étaient bruyant, trahissant parfois ma présence quand j'étais bien obligé de les corriger. Quelle plaie, manquerait plus que Kyann revienne à la charge en squattant mon paillasson. Un lourd soupir s'échappait de mes lèvres, mon esprit errant dans une autre dimension. Je n'avais nullement la tête à mes études... Une bon bol d'air ne me ferait aucun mal. De tout façon, je n'ai rien de mieux à faire qu'aller marcher un peu en ville, abandonnant mes molosses dans l'appartement pour ne pas devoir courir après. Par précaution, je rangeais mes cours dans ma chambre, la porte fermée à double tour. Qui sait, ils seraient capable de faire un carnage et je tiens à mes affaires. Une caresse sur la tête, un petit regard désolé et je quittais mon appartement en prenant soin que personne ne soit là. Pas de Kyann en vue, heureusement!

Le temps s'était drôlement amélioré depuis la dernière fois. Le soleil sortait plus souvent, réchauffant les températures difficiles de ce mois de février. Un pull suffisait largement pour ne pas tomber malade, déambulant parmi la foule ambulante de Tokyo. Je ne sais où je vais, mais j'y vais, marchant toujours plus loin sans savoir où m'arrêter. Perdu dans mes pensées, j'en oublie de faire attention, passant devant des boutiques sans même les observer, ignorant des commerçants d'extérieur qui me proposait leurs produits sûrement délicieux. Le monde tourne autour de moi, mais je n'y prête aucune attention, continuant seulement de mettre un pied devant l'autre. à la longue, mes jambes me conduisent n'importe où, surtout là où je ne voudrais être. Une ruelle étroite et vide, le genre glauque et qui donne froid dans le dos. J'ai dû me tromper, sûrement. Tournant les talons, je comptais retourner en arrière quand je remarquais un groupe de personne me bloquant l'entrée d'où je venais. « Alors, on est perdu gamin ? » L'un d'eux se détacha de la bande pour s'approcher de moi, le sourire aux lèvres et le regard amusé. « Fais pas ton merdeux et file nous t'tune. » Dans quoi me suis-je embarqué, hein ? Têtu comme je suis, ils n'auront jamais rien de moi. Ils ont du s'en rendre compte, puisque le gars m'attrape brusquement par les cheveux, me jetant vers les autres. Je pige rien, emporté par le flot, un bras autour du cou pour me tenir immobilisé contre un autre gars. Le premier ne se gêne pas pour fouiller dans les poches de mon pantalon, m'arrachant une grognement mécontent. Puis quoi encore ?

La scène s'est déroulée trop rapidement à mon goût. J'ai mordu le bras qui me retenait, avant de me faire pousser vers l'avant et de me prendre un coup en pleins dans le nez. Celui que je nommerai de leader rit comme un porc, secouant sa main en attendant les compliments de la bande. Moi, je suis à moitié plié en deux, la main sur mon visage. Punaise, il m'a fait mal... Je crois que je saigne du nez, arf. « Vous pouvez crever, j'vous donnerai que dalle. » M'exclamais-je en me redressant, face à eux. Je joue le fier, mais ils sont plus nombreux et costaud que moi. C'est le moment de prier pour ma vie, non ? Ah bah non. Au son de sa voix, je n'ose pas me tourner et lui faire face, un frisson parcourant lentement ma colonne. Pourquoi il est là ? Qu'est-ce qu'il fout ici ? Cet abruti se place devant moi, alors que je braque mes yeux vers le sol, le visage baissé. Je veux pas qu'il me voit comme ça... Blondasse. Ce gars a un humour! Si je n'étais pas collé entre le mur et Kyann, je l'applaudirai. Ironie à part, cette blondasse m'agace. Jusqu'à qu'il se prenne un coup dans le bras. « Kyann! » Pourquoi ça se passe comme ça, merde! Cet idiot ne réplique pas d'un douce, se contentant de m'écraser contre le mur. Il me protège et je déteste ça. Ces connards s'acharnent sur sa jambe, jusqu'à qu'il chute et que je cris encore son prénom. ça suffit... J'en ai marre.

J'allais repousser Kyann avant qu'il ne se relève et se remette en position, me tuant à petit feu. Ne fais pas ça... Quelque chose semble perturber le groupe, les faisant finalement fuir pour nous laisser tous les deux. Kyann au sol et moi debout, cachant toujours la moitié de mon visage derrière ma main. « T'es vraiment un idiot. » Je m'accroupis près de lui, portant ma main libre à sa jambe. « Ils t'ont fait mal ... Pourquoi tu as fait ça ? Je n'avais pas besoin de toi. » Ma voix est plutôt froide et sévère, mécontent qu'il soit venu m'aider. Par ma faute, il s'est fait mal à la jambe. « Tu aurais dû me laisser faire .. Je sais très bien me défendre sans toi. »

Ce message a été posté Dim 29 Mar - 7:04

Tenue➦ Je ne pensais pas un jour me retrouver dans cette situation, pris pour cible par des voyous, tapé comme on le fait sur un sac de frappe, je n’ai jamais était porté sur la violence, les sports de combat ne m’ont pas une seul fois attiré, préférant ce en groupe avec une entente et un esprit d’équipe. Mais aujourd’hui si j’aurais pu devenir l’espace d’une minute un superman pour les faire déguerpir en un claquement de doigts je n’aurais pas dit non, surtout que le fait qu’ils ont touché mon chaton en voyant son visage ne m’est pas passé inaperçu et je les hais tellement intérieurement, qui apprécierait que la personne qu’on aime se fasse agresser après tout ? Il peut me fuir, me tourner le dos, je ne fermerais jamais les yeux sur son chemin, je suis bien trop têtu et impulsif. Je savais qu’en me plaçant devant lui pour le protéger j’allais surement pas en ressortir indemne, mais c’était le cadet de mes soucis, bien trop occupé à faire en sorte qu’aucune de leur attaque ne l’atteigne. Finalement je peux l’entendre m’appeler, sa voix qui semble inquiète et tel un idiot je souris, mais la douleur qu’ils me procurent dans les jambes, bien que je résiste devient de plus en plus vive. Pourquoi mes jambes ? Encore une fois il semblerait que je n’ai pas de chance avec elles, pourtant je ne bronche pas, je ne peux pas m’écrouler et « le » laisser à découvert, mais malheureusement c’est ce que je fais quand cet énième coup bien placé me remplis d’une douleur que j’avais presque oubliée... Mais cela ne dure que l’espace de quelques secondes, me relevant pour reprendre ma place bornée et sérieux, je n’abandonne pas facilement. Qu’ils frappent, si cela les amusent, alors qu’ils m’attaquent! Mais par chance le supplice se termine quand le groupe décide de nous laisser et de s’enfuir. Un soupir de soulagement, je ne mets pas longtemps à m’écrouler au sol. Riant malgré la douleur, un idiot ? Ce n’est pas nouveau pas vrai ? Je le regarde, j’ai l’impression de ne pas l’avoir vu depuis une éternité et mon regard me trahis. Sentant sa main sur ma jambe blessée, je suis le mouvement pour l’observer, puis...

« Parce que je t’aime. Est-ce que tu me penses capable de simplement te regarder être frappé sans rien faire ? Qui est idiot, vraiment... » Je souris doucement et reprends. « Ne t’inquiète pas, j’ai connu pire. » Il n’est pas au courant, mais aussi forte soit la douleur elle ne sera jamais aussi crue et insupportable que ce jour où elle a été écrasée et brisée à vif. À sa nouvelle phrase je fixe son visage en tendant ma main vers lui pour frôler la blessure qu’ils lui ont faite.

« Ils t’ont fait mal ? » Oui j’évince totalement sa remarque, mais je ne doute du fait qu’il aurait pu se « défendre », cependant ils étaient nombreux et je n’aurais pas accepté de le voir se faire violenter, n’est-ce pas normal ? Une chose est sûre mon chaton m’a manqué, même si je fais face à des mots froids ou distants, il ne peut cacher son inquiétude et... je ne peux cacher ma fierté de l’avoir protégé.

« S’il faut que je me fasse taper pour pouvoir te voir, j’aurais dû le faire avant ! » Riant de ma propre bêtise, je tente de me relever, mais grince des dents, ils ne m’ont pas épargné ces enfoirés. Par chance on n'est pas trop loin de la maison, mais...

« Il va falloir que tu m’aides chaton. » Faisant un signe pour qu’il se rapproche. « Viens là. » Pour que je puis passer mon bras autour de lui, une douce esquisse sur le visage. « Si tu n’as pas besoin de moi, moi j’ai besoin de toi. » Je ne connais même pas l’ampleur que ces coups ont eu sur mon corps, des bleus ? Des hématomes ? Mais je ne veux pas l’inquiéter d’avantage ni paraitre « faible » donc je me contente de sourire bêtement, puis au moins je peux profiter de cette opportunité pour lui parler, finalement c’est un mal pour un bien après cette « séparation » qui m’a semblait interminable. Je ne sais pas ce qui se passe dans sa tête, mais je sais qu’il ne m’évite pas parce qu’il me déteste, quoi qu'il en dise... Alors je dois trouver le moyen de lui faire comprendre et d’ancrer dans sa petite cervelle que je ne vais pas le laisser fuir, même si je dois un jour faire face à des murs plus épais dans l’avenir, ça ne m’empêchera pas d’avancer.

Ce message a été posté Dim 29 Mar - 16:56

Tenue➦
Ce n'est pas la première fois que je me bats, ni que je reçois des coups. Généralement, je me défends comme un tigre, sortant les griffes et les crocs pour me débattre sauvagement, mais cette fois-ci, j'ai à peine eu le temps de mordre le bras d'un gars. Kyann est arrivé entre temps, prenant les devants pour me protéger. Pourquoi fait-il cela ? Ne l'ai-je pas fuit et rejeté depuis quelques jours déjà ? Pourquoi se sent-il obligé de venir à mon secours, alors que je pourrais très bien me défendre seul ? Je lui en veux pour le coup, un peu aigri par son comportement. Les coups s'enchaînent, toujours dans ses jambes pour le faire tomber et en plus, il m'empêche d'agir en me bloquant contre le mur. Intérieurement, je rage contre ce singe, à la limite de vouloir moi-même le frapper pour taper sur les autres. Ce n'est pas à lui de recevoir les coups, il ne devrait même pas être là. à force, un sentiment d'inquiétude m'envahit et je ne peux m'empêcher de crier son nom quand la situation prend un tournant plus dangereux. Ils vont lui briser une jambe à force! Quel idiot, il pourrait faire semblant ou éviter leur coup... Pourquoi faut-il qu'il me protège à ce point-là ? Je m'en fou de prendre, tant qu'il n'est pas blessé par ma faute. Or, c'est ce qui arrive en ce moment même, tandis qu'il s'écroule presque au sol sous un énième coup de pied. ça me rend malade de le voir ainsi, toujours prêt à se relever pour me défendre encore et encore. Idiot, débile, stupide macaque. Peut-être que Dieu a eu pitié de nous, mais le groupe de voyou s'échappe sans que je ne sache réellement pourquoi. En attendant, ils nous abandonnent à notre sort et je vois Kyann s'écroule au sol. Une fois encore, je le traite d'idiot, cachant au mieux mon nez qui saigne de ma main droite, la gauche se préoccupant de sa jambe amochée.

« C'est moi qui t'es regardé te faire taper là. » Balançais-je avec amertume, alors que j'aurai pu les taper. Pire ? Que veut-il dire par là ? Curieux, je penche ma tête vaguement sur le côté en me posant la question. Que peut-il y avoir de pire qu'être frappé ? Je ne comprends pas, mais je suis sûr que la réponse me viendra plus tard, avec le temps. Par réflexe, j'écarte mon visage de sa main, celle-ci ayant déjà frôlé la mienne, là où ma blessure se trouve. « Ce n'est rien... » Vraiment rien. Juste un peu de sang qui coule de mon nez, trois fois rien même. Je m'en remettrais rapidement, qu'il se rassure. Comparé à sa jambe, je suis en pleine forme.

« Arrête! Ce n'est pas marrant. » Je m'énerve un peu, tapant sans trop y réfléchir dans sa jambe. Il rit, bon sang. Je voudrais lui arracher ce sourire pour qu'il prenne un air grave et ce rend compte de la situation. Est-il si stupide pour le prendre à la légère ? « Qui dit que moi j'ai envie de t'aider, hein ? » à m'entendre, je ne suis toujours pas calmé et aussi froid que la seconde d'avant. Il m'agace, c'est tout.

Ironie quand tu nous tiens. Résigné, je me rapproche au plus de lui, passant mon bras sous le siens, puis dans son dos, pour le soutenir comme je peux. Heureusement qu'il n'est pas lourd, je ne met pas longtemps à le redresser et à le garder maintenu contre moi. « C'est une très mauvaise idée que tu as eu là, Kyann. » Et si sa jambe été cassée, hein ? Qu'est-ce que j'allais faire ? D'un coup, je me sens coupable de sa blessure. « Tu ne seras jamais capable de l'oublier, n'est-ce pas ? Même si je te le demande ? » Oublier ma déclaration, mes mots, mes sentiments, tout.

Finalement, je me retrouve à le traîner vers notre résidence, remerciant l'architecte d'avoir placé un ascenseur dans ce taudis. Au moins, je galère pas trop à monter les étages, arrivant doucement dans le couloir. « Je t'emmène chez moi. Ben et Nuts seront contents de te revoir. » C'est peu dire. à peine la porte ouverte qu'ils nous font la fête, sans trop s'approcher de nous non plus. Je les tiens à distance avec des ordres plutôt secs, histoire qu'il ne fasse pas tomber Kyann, tout en me dirigeant vers mon canapé où j'y dépose cet abruti. Bon, je fais quoi maintenant ? « Hmm... Retire ton pantalon. » Rien de pervers là-dedans, je voulais juste voir l'étendu des dégâts ou s'il faut l'amener à l'hôpital. Après tout, je suis orienté politique, pas soin. Je sais soigner un bobo, tant que ce n'est pas grave. D'abord, je dois examiner sa jambe, et au pire des cas, je téléphonerai à un médecin pour qu'il vienne s'en occuper. Mais franchement, je lui en veux à mort qu'il se soit interposé de la sorte. « J'ai vraiment envie de te taper ... Tu ne peux même pas savoir la peur que j'ai eu quand ils ont commencés à te frapper... C'est moi qui aurait dû être à ta place, pas toi. »

Ce message a été posté Dim 29 Mar - 18:34

Tenue➦ Le protéger, lui servir de bouclier avant même de me poser des questions mon corps avait bougé tout seul, je ne peux pas m’en empêcher, qu’il soit fort ou même s’il se trouvait qu’il faisait un sport de combat et qu’il puisse être capable de tout les massacrer j’aurais agi de la même façon. Avant même qu’il se déclare à moi, que je me déclare pas à lui, cela n’aurait pas été autrement, je suis obligé, tout mon fort intérieur agis impulsivement et quoiqu’il se passe je serais tel une forteresse impénétrable devant lui. Peut m’importe le nombre de fois que je chute je me relèverai sans cesses, ma force de caractère n’est pas à mettre en doute je ne fais pas les choses à moitié et si pour ça je dois perdre une jambe alors je l’accepterai. Après avoir perdu mon rêve et mon espoir qu’est-ce que ça changerait ? Je n’ai pas besoin de marcher pour être coiffeur ou styliste après tout, mais j’ai besoin de Ji Hyuk. Il peut en douter, penser que je me lasserai, que je finirais par abandonner et arrêter de le pourchasser, mais il se trompe, je ne fuis jamais, si des barrières se mettent sur ma route je les briserai, si limites il doit y avoir je les dépasserai autant de fois qu’il faudra, mais il ne se débarrassera pas de moi. Est-ce qu’il arrive à comprendre ça ? Enfin après plusieurs coups violents on est libéré de cet acharnement, je ne comprendrai jamais ce qu’ils trouvent d’amusant dans le fait de frapper en bande des « innocents » qui ne se défendent même pas. Mais il y a plusieurs sortes d’idiots dans ce monde malheureusement. Pourquoi j’ai fait ça ? La réponse me semble tellement évidente, pourtant sa réponse ne l’est pas moins... Je me suis fait frapper devant ses yeux, cependant je préfère cette vision et cette version, ça n’a rien à voir avec la fierté ou le rôle du « héros », juste que je n’aurais de toute façon pas pu le regarder se faire frapper, si les rôles avaient été inversés je l’aurais surement attrapé pour offrir mon dos à ses enfoirés, parce que peu importe la raison, je ne laisserai personne le toucher, je suis déjà frustré de voir le sang sur son visage... agacé. Bien qu’il me dise que ce n’est rien, je ne sais même pas pourquoi ils l’ont pris pour cible, mais pour le moment je pense que ce n’est pas indispensable dans l’immédiat.

Comme toujours je ris en faisant des remarques qui me ressemble bien et mon chaton semble toujours aussi énervé, assez pour taper sur ma jambe est me faire grimacer, malgré se sourire qui reste de manière insistante sur mon visage pour tenter de le rassurer, je peux supporter la douleur, ça finira par passer, tout passe de toute façon, même ce qu’on croit irremplaçable s'atténue avec le temps. Malgré la froideur dont il fait preuve je ne suis pas blessé ou perturbé, je peux comprendre ce qui l’énerve et j’ai tout de même ressenti son inquiétude plus tôt, ça m’a suffit pour réaliser qu’il prend sur lui, borné et têtu voilà ce qu’il est. Je ne réponds pas à sa question, parce qu’au final il ne va pas me laisser planter ici pas vrai ? Je me contente de planter mes iris dans les siens et de laisser mon regard faire le boulot, debout je grimace de nouveau discrètement en tentant de prendre appuie sur ma jambe, mais on dirait que la douleur va rester un peu plus longtemps que prévu, la poisse. J’aurais préféré finir ça en beauté et ne pas avoir à compter sur lui pour me ramener, mais je ne me voile pas la face, contrairement à certain quand je suis incapable de faire quelque chose je n’hésite pas à demander de l’aide. Dans le silence je me contente de me concentrer pour ne pas le faire trébucher avec moi.

« Jamais. » Une réponse rapide, sérieuse et sans aucune hésitation. Je pourrais faire semblant si ça me permet d’être à ses côtés, même si je ne suis pas doué pour jouer la comédie, mais est-ce vraiment ce qu’il veut, j’ai des doutes et je suis sûr que lui-même ne doit pas savoir non plus, sinon il ne passerait pas son temps à me fuir plutôt qu’à m’affronter pour me jeter ses pensées. Finalement on arrive à notre immeuble plutôt rapidement et dans l’ascenseur je m’appuie contre l’une des quatre parois de la cage en soufflant fortement, quelle journée. Je hoche la tête a sa proposition, n’ayant aucune objection à formuler souriant simplement. Si j’étais en pleine possession de mes moyens je sauterais sur les deux grosses bêtes pour les saluer, mais tout ce que je suis capable de faire en me tenant à Ji Hyuk c’est de secouer la main pour leur dire bonjour. Les animaux ne sont pas bêtes, ne me voyant pas ils ont dû être les premiers à se questionner haha, je me demande ce qu’ils pensent de tout ça eux. Glissant sur le canapé, la jambe tendue, la tête appuyée sur le dossier, je frôle doucement ma blessure, à la demande de mon chaton je pouffe, je sais qu’il n’y a pas d’allusion particulière, mais la manière de le dire fut assez directe.

« À tes ordres~ » J’enlève d’abord mon bonnet pour laisser mes cheveux respirer, puis... pour la première fois j’hésite. Il n’a jamais fait attention à cette cicatrise, cette blessure que je trimballe et la lourdeur qu’inconsciemment elle représente. Je déglutis et je soupire en me passant la main dans les cheveux, je n’ai pas honte, mais je dois être préparé à répondre aux questions qu’il me posera, ses mots retentissent en écho avec mes doutes, jetant un œil dans sa direction je prends une expression plus raisonnable et :

« Je le sais, c’est cette peur qui m’a fait supporter les coups. » J’étais sérieux. « Je ne voulais simplement pas qu’ils te touchent, alors si tu veux me frapper fais-le, mais si c’était à refaire je ne changerai rien. » C’est sur ses mots que je me redresse lentement pour descendre mon pantalon, une main posée sur ma jambe blessée recouvrant la plus grande partie abimée, n’empêche que c’est douloureux... Les bisous magiques ça n’existe pas ?

« Ce n’est rien de grave, je peux m’en occuper tout seul, un peu de salive et le tour sont joués haha... » Mais oui, autant rigoler, de toute façon ce n’est pas comme si j’allais mourir.

Ce message a été posté Dim 29 Mar - 19:27

Tenue➦
Dieu merci, ces gars étaient suffisamment stupides pour prendre leurs jambes à leur cou dès que la menace environnante pèse pour eux. En même temps, je me retrouvai seul avec Kyann, et ça, c'est moins bien. Ces derniers jours, je n'ai fait que le fuir telle une maladie, gardant mes distances avec lui que cela me plaise ou non. Certes, je l'aime et je ferais n'importe quoi pour lui, mais... Y a toujours un mais pour tout gâcher, bien évidement. Parce que cet homme, mon père, représente ce « mais ». Kyann ne pourra rien faire contre un sénateur de son rang, ni me protéger, ni se faire accepter. Le jour où il saura, autant que nos sentiments soient réduit à néant. Parce que je n'accepterai jamais le fait qu'il souffre davantage par ma faute, pas seulement physiquement, mais mentalement. Quoi qu'il arrive, la douleur sera présente, que je le pousse à me détester ou qu'il soit évincé par mon géniteur. Au final, les deux chemins reviennent à la même destination; la peine. Rien que de penser ainsi, j'aurai préféré me faire taper dessus à sa place. Je ne suis pas une bonne personne... Si égoïste et malhonnête. Qu'est-ce qu'il me trouve, hein ? Expliquez moi le truc attirant chez moi ? à part le traiter d'idiot et le foutre en danger, à quoi je sers ? Kyann espère trop de moi, alors que je n'ai pas été capable d'éviter la situation précédente. Il a été blessé par ma faute et je m'en voudrais autant je lui en veux d'être intervenu. Pour lui, ce n'est pas grand chose. Il en rit si facilement, alors que je le prends mal. Qui a-t-il de drôle à se faire frapper pour un autre ? Qu'il m'aime ou pas, il devrait un peu se mettre à ma place. C'est moi qui l'ai vu se faire malmener sans pouvoir le défendre, je trouve ça injuste de sa part de me protéger sans se protéger lui-même.

Malgré moi et mes mots dures, je ne peux le laisser là comme un moins que rien, l'aidant à se relever et à marcher. Il occupe une grande partie de mon coeur, même si je la barricade la plus part du temps... Comment pourrais-je l'abandonner ici après un tel événement ? Peut-être suis-je un gamin, mais pas un monstre non plus. Au contraire, je tente au mieux de le porter sur mon épaule, pour ne pas qu'il force sur sa jambe et se fasse davantage mal. Connaissant l'animal, il n'écoutera que lui-même et fera en sorte de marcher « normalement ». Pourquoi ne peut-il pas oublier ma déclaration et faire comme si nous n'étions que des amis, des voisins ? Je pourrais lui redemander indéfiniment, Kyann me répondra toujours la même chose. Jamais. Un soupir de frustration m'échappe, marquant bien mon désarroi face à sa réponse. Quoi que je fasse, il ne pourrait effacer ce jour-là de sa cervelle, moi non plus en vérité. Je sais très bien les paroles que j'ai employé pour lui avouer et je sais très bien que je ne pourrais jamais jeter ses souvenirs de ma mémoire. Ils restent là, dans un coin de ma tête. « ça n'existe pas, jamais. » Finis-je par sortir en boudant comme un enfant. à qui voudra le croire, hein.

Finalement, le chemin se révèle plutôt court jusqu'à notre immeuble et heureusement, il y a un ascenseur. En plus d'économiser nos forces, Kyann peut s'appuyer contre le mur de la cage montante, bien que ce soit lent et ennuyeux. La décision est prise, nous nous rendons chez moi. Je sais où se trouve mes affaires pour le soigner et je serais plus à l'aise dans mon appartement que le siens, puis y a aussi mes chiens. D'ailleurs, ils nous accueillent chaleureusement, sans trop forcer pour embêter le revenant que peut être Kyann à leurs yeux. Ils ne sont pas bête, malheureusement. Ils étaient même les premiers à faire la fête quand il venait taper à la porte... Bien que je sois là et que je les menaçais d'un regard noir et mauvais. Arrivé au canapé, j'attendis qu'il s'installe dessus avant de lui demander, ou plutôt de lui ordonner, d'enlever son pantalon. Bah ouais, je ne vois pas encore à travers le tissu. Un jour, je vais lui faire avaler son rire, sérieux.

Le doute dans ses yeux, je l'ai bien remarqué. Pourquoi hésite t-il à retirer son vêtement ? Ce n'est pas la première fois qu'il l'aurait fait, surtout. Quoi que la dernière fois, je n'ai pas trop eu l'occasion d'observer plus bas.... Je n'étais pas tellement en état pour ça, non plus. En attendant, il n'a toujours pas retiré son pantalon et pire encore, il parle. Quand il ouvre sa bouche, ce n'est jamais bon signe avec lui. à ce niveau là, je fronce les sourcils en le regardant sérieusement. Nous étions deux idiots incapable de voir l'autre souffrir, mais ce qui devait arriver, arriva. Têtu, ce gars, pire que moi. Il ne regrette rien, amenant le doute et la résignation jusqu'à moi. Je m'avoue vaincu, roulant des yeux en soufflant. « Tu m'emmerdes. » ça venait du fond du coeur, sincèrement. Au final, je ne lève même pas la main sur lui, attendant qu'il fasse ce que je lui ai demandé plus tôt. C'est à dire, virer ce foutu vêtement.

Mes yeux s'abaissent au niveau de sa jambe, ou plutôt de son genou, là où sa main ne quitte pas cette partie. Que cache-t-il ? à bien voir, y a un truc qui cloche avec sa jambe et sa main ne le cache pas entièrement. « Qu'est-ce que c'est ? » Demandais-je par curiosité en venant frôler sa main de mes doigts, l'attrapant doucement pour la retirer en douceur. Sa blague me passe largement au dessus de la tête quand mon regard se pose sur sa blessure, mes paupières s'écarquillant lentement. « Oh mon ... » Mon autre main se plaque contre ma bouche, étouffant ma voix dans ma longue manche. Punaise, c'est moche à voir... Mais qu'est-ce qu'il a eu ? « Kyann... Ta jambe... Qu'est-ce qu'il t'es arrivé ? » Je n'en menais plus large, les yeux rougis par ce flot de sentiment. Ils l'ont blessés par dessus une blessure, à cause de moi.

« Tu n'aurais vraiment pas dû m'aider, abruti! » Criais-je subitement en venant plaquer mon front contre son genou, mes doigts serrant fortement les siens. Punaise, mais quand est-ce que j'apporterai quelque chose de bien à ce garçon ?

Ce message a été posté Lun 30 Mar - 14:08

Tenue➦ J’ai l’impression que nous avons deux points de vue différents, j’aimerais vraiment entendre tous ses doutes et ses craintes pour pouvoir trouver le moyen d’y répondre en lui prouvant qu’on a juste à faire ce qu’on veut sans se soucier de demain... Bien entendu pour connaitre son histoire, d’où il vient et les attentes de son père je n’ai pas besoin de dessins pour savoir que c’est « lui » qui pose problème et remplis Ji Hyuk de toute cette appréhension. Mais même si la peine se trouve au bout du chemin n’y aura-t-il pas eu des moments de joie avant ça ? Je veux prendre cette chance et profiter du temps qu’on a à passer ensemble, puis un jour qui sait, les choses pourraient changer, qu’est-ce qu’on a à perdre a se laisser aller ? Nous sommes jeunes et amoureux, n’est-ce pas injuste de s’imposer des barrières qu’on peut encore contourner ? Où est-ce juste moi qui pense ainsi ? Honnêtement je suis le genre de gars capable d’appeler ma famille dans la seconde pour leur dire que je sors avec lui, homme ou non je n’ai pas peur des préjugés et du choc que je peux déclencher, parce que je suis le seul à décider de la vie que je veux mener, c’est ça la liberté pas vrai ? Où est-ce simplement que je suis trop égoïste pour porter attention aux avis des autres ? Cela dépend surement du point de vue de chacun. Il peut me demander d’oublier, de faire comme si ses « je t’aime » avoué n’avait été qu’un doux murmure inexistant, mais je ne peux pas accepter ça, pas en étant franc et honnête. Parce que je l’aime, dire ou faire tout à coup comme si ça n’avait pas de sens, ça irait contre nature.

Enfin le calme plane le long du trajet, c’est rare que je reste silencieux, mais je dois avouer que la douleur n’est pas minime, heureusement que Ji Hyuk me supporte et me permet ainsi de marcher droit, bien que je force un peu pour ne pas être totalement à sa « merci ». Une fois arrivé chez lui, je reçois un ordre que j’aimerai biens recevoir dans d’autre circonstances, mais là il ne semble pas y avoir de place pour la plaisanterie, surtout que pour la première fois depuis longtemps je sens le doute s’emparer de moi, je ne veux pas le choquer et je sais que ce genre de blessure visible et affreuse ne ne laisse généralement personne indifférent, je peux l’accepter et l’assumer, mais je n’ai pas parler de mon passé oralement avec quelqu’un depuis bien longtemps, mon entourage ayant toujours fuit cette conversation de peur de me faire du mal, je fus forcé de rester enfermé dans un mutisme, rassurant simplement ma famille sur le fait que tout aller bien, mais allais-je vraiment bien a l’époque ? Au fond, personne ne s’est réellement posé la question... Mais c’est du passé... Gagnant du temps en répondant à sa remarque, tout semblait évident, quand on aime on ne peut pas voir la personne souffrir, c’est valable pour moi et pour lui, c’est déjà la preuve des sentiments nous liant fortement.

Enfin le moment de retirer mon pantalon arrive, je le fais sans vraiment réfléchir car je sais que Ji Hyuk ne comprendrait pas si je refusais de m’exécuter, puis au fond je ne veux rien lui cacher, je lui ai dit non... S’il veut savoir quelque chose il suffit de me demander après tout et je ne reviens pas sur mes paroles. Instinctivement je protège de la vue cette cicatrice loin d’être très esthétique, quand je la regarde je me souviens encore de la douleur que j’ai ressentie, des mois qu’il m’a fallu pour tenir de nouveau sur mes deux jambes, puis ça ne passe pas inaperçu aux yeux du plus jeune qui me questionne, je mentirais si je disais que je ne ressens rien à le voir attraper ma main pour la retirer, c’est à peine si j’ose le regarder, mais je ne fuis pas, faisant face en observant ses yeux s’agrandirent, je souris à sa réaction, c’est surement nerveux, mais malgré tout je n’y peux rien et à sa question je surenchéris sur ce qui semble évident.

« C’est moche hein... J’avoue ça brise la perfection chez moi. » Continuant dans l’humour, je ne veux pas le voir s’inquiéter et je remarque sans peine ses yeux qui me semblent à deux doigts de déverser à flot. Je ne veux pas qu’il se sente désolé pour moi, ni qu’il me dise que je n’aurais pas dû l’aider, je me mords la lèvre inférieure alors que son front se pose contre mon genou, je me courbe en en avant pour poser ma tête sur la sienne.

« C’est plus fort que moi, puis en tant que petit ami n’est-ce pas mon rôle de t’aider ? » Mes doigts resserrant l’étreinte des siens, tandis que ma main était venu le rassurer en caressant ses cheveux, me redressant je viens attraper son menton pour qu’il lève la tête vers moi, je n’ai toujours pas répondu, mais...

« Je vais bien, ne t’inquiète pas... Tu veux vraiment savoir ? » Un sourire discret je fais une petite pause en cherchant mes mots. « Disons que je me suis retrouvé la jambe totalement écrasée lors d’un tremblement de terre. Mais je peux vivre normalement, certes courir est devenu difficile, mais je me débrouille pas mal au quotidien non ? Donc tu vois, c’est juste affreux à voir, je n’ai même pas mal. » Dis-je en tapant sur ma blessure avec ma main libre faisant la grimace, une larme ayant fait son apparition en solitaire, super-crédible en effet... Je suis un boulet.

Ce message a été posté Lun 30 Mar - 20:55

Tenue➦
Ma vie semble tourner autour de mon « avenir » et des attentes de mon père. Je ne pense que par ça, par rapport à lui et aux conséquences que mes choix. Tomber amoureux est une chose, tomber amoureux d'un homme est autre chose. Mon père est borné et étroit d'esprit, il voit le monde comme l'ont vu ses parents avant lui, stricte et programmé. Un homme doit être avec une femme, avoir des enfants, se marier, reprendre le flambeau familial et ainsi de suite jusqu'à pouvoir s'offrir son propre cercueil et sa séance d'enterrement. Je ne veux pas terminer ainsi, dicté par les ordres de mon géniteur, et pourtant, je fonce droit dans ses idéaux, sans protester et en m'écroulant sous ses ambitions personnelles. Si je pouvais vivre comme Kyann, tout serait plus simple. J'arrêterai mes études en science politique pour m'orienter vers la danse et le monde de la scène, je ne chercherais pas à être le fils parfait qui devra épouser une femme de bonne famille, je l'aimerai lui et pas un autre. Malheureusement, j'ai beau y réfléchir et rêver, ça ne reste que des illusions alléchantes et impossible à mes yeux. Nous sommes ensemble pour le moment, mais je ne donne pas cher de Kyann si mon père lui tombe dessus. Rien que l'idée de lui causer des problèmes ou de le faire souffrir, me déplaît fortement. Il ne mérite pas cela, je ne le mérite pas non plus. Si je laisse le temps faire les choses sans penser à demain, on risque de s'accrocher fortement l'un à l'autre, jusqu'à ne plus pouvoir se séparer. Un jour, il le faudra. Ce jour-là, je devrais sortir de sa vie et l'abandonner derrière moi... Plus je songe à une telle chose, plus j'ai mal de l'aimer au point d'oublier le monde entier. Je regrette tellement que ma soeur soit morte et pas mon père, aussi mauvaise soit cette pensée, je la garde secrètement pour moi. Ce n'est pas Minah qui aurait dû céder sous l'impact des balles, mais cet homme qui détruit ma vie.

Seul le bruit de nos pas et de notre respiration anime notre trajet jusqu'à chez moi, là où je décide de l'emmener avec ou sans son accord. Qu'est-ce qu'on pourrait se dire pendant ce temps ? Je fais plutôt en sorte de le fatiguer le moins possible, au lieu de chercher un sujet de conversation. Une fois chez moi, dans mon salon, je lui ordonne de se dévêtir à moitié pour que je puisse regarder sa jambe. à tout les coups, sa blessure est interne et je ne pourrais rien pour lui. Or, à l'instant où mon autorité prend le dessus, un sentiment de doute hante mon vis-à-vis. Serais-je aller trop vite ? Je m'en moque, à dire vrai. Je pense plus à lui, à sa santé, qu'à savoir si cela lui plait ou pas. C'est égoïste, surtout par rapport à cette marque dominant une grande partie de son membre. Je ne savais pas, ou plutôt, je ne sais rien. Son accident, la douleur qu'il a dû ressentir ce jour-là, les efforts qu'il a fourni pour remarcher correctement suite à ce désastre. J'ignore absolument tout de Kyann. à peine son pantalon arrivé à ses chevilles que je remarque ce malaise chez lui, sa main cachant une bonne partie de la cicatrice. J'ai l'oeil, je vois un bout dépasser et attirer mon attention, ma main saisissant la sienne pour la retirer et voir l'ampleur des dégâts. Si je m'attendais à une telle chose ? Non. Après tout, ce garçon sourit tout le temps, il plaisante h24 et trouve toujours le moyen de rire, même après s'être fait frapper. Normal que cette vue me choque. Comment peut-il encore être heureux avec une telle douleur ? C'est moi l'idiot qui m'en fait pour pas grand chose, alors qu'il a dû frôler bien des limites par le passé.

« Idiot. » Encore, ça devient une habitude de répondre une telle réplique à chaque fois qu'il me sort une bêtise plus grosse que lui. « Je ne t'aime pas pour tes jambes, ni pour ton physique. » Même s'il est beau, classe, mignon et sexy. Son charme, se serait plutôt son caractère, ce qui fait de lui ce Kyann que je connais si bien. ça me démoralise quand même de voir sa blessure, même cicatrisé depuis le temps. Décidément, mes barrières tombent facilement devant lui, au point où les larmes s'autorisent à titiller mes paupières rougies. Mon front se pose contre son genou, cachant ainsi mon état et ce début de chagrin. Mon père est vachement loin dans ma tête, pour le coup. Je ne pense qu'à lui, qu'à cette peau abîmé proche de mon visage, de sa tête contre la mienne, de ses mots à mes oreilles. « Qui a dit que tu étais mon petit ami ? » Reniflais-je, pendant qu'il caresse mes cheveux en resserrant ses doigts. Nous n'avions jamais officialisé nos sentiments, surtout pas après ma fuite.

Ma tête se relève lentement sous son geste, mon regard croisant le siens. Savoir ? Oui, évidement. Je hoche ma tête pour lui répondre, même s'il n'a pas besoin de cela pour poursuivre. Un tremblement de terre. J'ai souvent vu cela à la télé, à travers les informations catastrophiques se passant dans le monde, mais lui il a carrément vécu la chose en vrai. Je n'ai jamais fait attention à cela, au fait qu'il ne puisse courir comme moi. Après tout, je l'ai toujours vu vif et tenace, sans faille et avec ce sourire qui lui va tellement bien. Encore une erreur de ma part, de ne pas voir la souffrance ou le défaut évident chez l'autre. Il se donne un genre, mais je remarque à présent que ce n'est plus du solide.

Doucement, je me relève sur mes genoux pour être à sa hauteur, rapprochant mon visage du siens pour venir lécher cette petite larme au coin de son oeil. Mes lèvres se déposèrent ensuite sur sa joue que j'embrasse délicatement, descendant jusqu'à ses lèvres pour lui dérober un baiser chaste et rapide. « Je t'ai embarqué dans un truc pas possible, excuse moi. » Je murmure au plus proche de sa bouche, nos souffles se mêlant l'un à l'autre. « J'ai fuis, alors que je voudrais tellement être avec toi, mais... Il y a mon père. Tu ne le connais pas, Kyann. Tu ne sais pas de quoi il est capable quand il est sûr de lui et qu'il désire un truc. » Je m'éloigne un peu de son visage pour le regarder, l'air peiné et fatigué. Faut bien en parler, non ? S'il ne comprends pas mes peurs et mes doutes, nous n'obtiendrons jamais rien. « Je suis son fils unique, son seul espoir pour que son nom reste dans la politique. Si je te présente à lui comme étant mon copain, il va te faire sauter la cervelle à coup sûr. » Peut-être que j'exagère, mais je ne suis pas si loin du résultat. J'ignore les intentions de mon père, si jamais il apprends pour nous. « Je voudrais être comme toi et profiter d'aujourd'hui, sans penser à demain... Mais j'ai peur que cela tombe à l'eau, que mon père m'en empêche ou que... Que... » Mes paupières se fermèrent aussitôt, l'image de ma jumelle s'imposant à moi. Je ne veux pas le perdre comme je l'ai perdu, elle. Rouvrant mes yeux, je les garde baissé dans une mine déconfite et déprimée. C'est si dure de revoir des amis d'enfance, d'aimer quelqu'un, d'affronter d'autres personnes et se dire qu'elle n'est pas là.

Ce message a été posté Lun 30 Mar - 22:58

Tenue➦ L’avenir est incertain, ce qu’il adviendra de lui, de moi ou de nous, de notre relation comme de nos buts, aucun n’est capable de le dire. Rien n'est écrit et je sais que Ji Hyuk ne vient pas d’une famille banale, capable d’accepter avec le sourire la venue d’un beau fils dans la famille, mais est-ce que je devrai juste lui tourner le dos et faire comme si je n’avais pas de sentiment pour lui ? Comme si je n’étais pas amoureux et oublier nos moments passés ensemble, le tenir dans mes bras, l’embrasser ça me manque tellement. J’aimerais juste qu’il ne me voit pas comme sa faiblesse, mais comme sa force, une force capable de se hisser devant lui peu importe la masse qui me fait face. Être blessé, menacer, arrêter, peu importe les ruses qu’on pourra mettre au point contre moi, je n’abandonnerai pas. Je pense que j’ai dû faire face à quelque chose qui aurait dû me détruire, mais je me suis relevé ne me laissant pas sombrer, alors pour réussir à me faire tomber il m’en faut plus et je compte bien lui faire comprendre. Nous venons certes de deux mondes différents, nous n’avons pas les mêmes visions ni la même éducation, les mêmes buts ou les mêmes objectifs, mais nous ressentons la même chose et ça suffit pour affronter l’avenir ensemble non ? Je veux pouvoir le soutenir, je sais le manque qu’il ressent, ce vide dans son cœur que j’aimerais pouvoir combler, cette perte qu’il doit supporter, mais... j’aurais sincèrement voulu rencontre cette fille, sa sœur jumelle pour pouvoir le rassurer pour elle, or je n’ai aucune idée de ce qu’elle aurait dit, de ce qu’elle aurait fait, est-ce qu’elle l’aurait soutenu dans sa relation avec moi ou supplier de me quitter ? Je l’ignore. De toute façon qui que ce soit je ne suis pas de ceux qu’il est facile de convaincre ou d’influencer. Dès l’instant où il a choisi de me confier son amour et son cœur, je les ai acceptés et gardé, lui offrant les miens, bien qu’il semble les rejeter petit à petit, effrayer par les jugements.

Mais pour le moment j’ai un autre souci qui me tombe dessus, me déshabiller ne me pose pas de problème, surtout avec lui, mais... Je vais devoir le laisser découvrir cette blessure que je trimbale depuis ses dernières années et l'énorme cicatrice collée à ma peau comme un tatouage raté, ce genre de marque qui pourrait en repousser plus d’un, la surprise de Ji Hyuk ne me surprend pas, qui ne le serrait pas devant un tel spectacle, je plaisante et il me traite d’idiot, la routine quoi. Sa remarque cependant est rassurante et me laisse affichait un sourire reconnaissant. Le sentant pourtant chamboulé par tout ça, je peux voir sans peine que ça l’a touché, son visage proche de ma blessure. J’avais juste envie de le tenir contre moi pour lui dire « ce n’est rien ».

« Bien, alors soit mon petit ami ? » Je ne suis pas du genre à tourner autour du pot, il doit l’avoir compris depuis le temps, quand une chose a besoin d’être dite ou éclairée, aussi évidente soit-elle, il suffit de le faire non ? Je l’avais forcé à relever la tête, ses yeux rougie, il était tellement mignon que ça devait être un crime... Je souris à cette pensée un peu hors contexte, mais je ne peux pas m’en empêcher, finalement je finis par lui raconter les grandes lignes de ce qui m’est arrivé, s’il voulait en savoir davantage il pourrait toujours me questionner, j’y répondrai. Mais n’ayant jamais parlé de tout ça depuis, je crains un peu les sentiments que j’ai enfermés dans un coin de mon cœur, bien que je sois heureux de ma vie actuelle, la frustration et la peine que j’ai ressenties et que je n’ai pas pu laisser éclater pour « protéger » mon entourage est encore coincé quelque part, comme une boîte à Pandore qui attend d’être ouverte. Voulant le rassurer comme un idiot je tombe dans mon propre piège en laissant paraître ma douleur, bien que je tente de garder le sourire. L’inquiéter n’est pas dans mes intentions, le sentant se relever à ma hauteur je le laisse agir, cette larme solitaire aspiré par ses soins, calme je ferme mes yeux pour ressentir ses lèvres sur ma joue, puis contre les miennes... Aussi chaste se baiser est-il, ça fait du bien de le sentir si proche après tout ce temps. Je peux humer son souffle contre mes lèvres, se mélanger au mien et plus encore lorsqu’il parle, sa chaleur m’atteint et je le regarde silencieux. Je choisis de l’observer et de le laisser vider son sac, ses craintes, les raisons de ses peurs. Je l’écoute avec un certain sérieux et une grande attention, pourtant quand il termine je viens encadrer son visage entre mes mains le voyant déprimer, afin qu’il fixe mes iris pour lui sourire d’une expression rassurante.

« Je le sais, je connais tes craintes Ji Hyuk, mais je n’ai pas peur. Nous ne savons pas de quoi sera fait demain, si ton père découvre pour nous je l’affronterai pour toi. Je pourrais même mentir pour te protéger si tu as peur de le décevoir, mais je ne veux pas passer à côté de notre histoire pour des raisons aussi merdiques. Si ton père veut me tuer, qu’il essaie, je suis tenace tu sais, il en faut beaucoup pour me faire tomber ! » Je lève le regard réfléchissant un instant... Pour reprendre en riant doucement. « Enfin je suis tombé tout à l’heure donc je ne sais pas si je suis crédible, mais disons que je me relève vite ! Puis est-ce que tu sais ce que je suis capable de faire pour te garder ? Moi aussi je suis sûr de moi. » Je reprends un air un peu plus sérieux en disant ça.

« Chaton, une vie tu n’en a qu’une, des espoirs ça peut évoluer. Crois-moi j’en sais quelque chose, cette blessure m’a arraché bien plus que tu ne peux l’imaginer, mais... grâce à elle j’ai trouvé un autre but, un nouvel espoir et je t’ai rencontré, alors tu vois ? Je ne te demande pas de refuser les espoirs de ton père, mais d’accepter les tiens. C’est ta vie que tu dois vivre, pas celle de ton père, lui a vécu la sienne non ? Il faut que tu comprennes ça, parce que de toute façon je ne t’abandonnerai pas. » J’étais sincère et ma voix inébranlable, le rapprochant contre moi je passe mes bras dans son dos pour le coller contre moi et l’enlacer simplement, closant mes paupières en rajoutant. « Bordel Ji Hyuk arrête d’avoir peur, demandes-toi simplement ce que tu veux vraiment, il n’y a personne ici pour t’en empêcher ! » Je veux simplement le réveiller, qu’il arrête de se poser trente-six mille questions inutiles.

Ce message a été posté Lun 30 Mar - 23:56

Tenue➦
Il y a quelques semaines de cela, Kyann n'était qu'un inconnu dans un parc, l'inconnu à qui j'ai dévoilé une grande partie de ma vie en vidant ce sac beaucoup trop rempli pour mes épaules si frêles. Il m'avait écouté, sans protester, avant que je ne disparaisse de sa vie comme prévu. Puis il s'est avéré que nous soyons voisins, plutôt proche l'un de l'autre. Au départ, ce n'était qu'une porte en face de l'autre, puis l'un squattait l'appartement du second, jusqu'à devenir bien plus proche que des inconnus ou des voisins. Aujourd'hui, je me rends que je l'aime, comme je me rends compte que j'ai peur de l'aimer ou de le perdre, la crainte de mon père refaisant surface sans cesse. Minah n'aurait rien dit, je suis sûr. Ma soeur m'aurait soutenu dans ma relation, allant à l'encontre de notre père pour mon bonheur, mais elle n'est pas là pour m'aider à lui faire face. Elle n'est plus là et je me sens seule sans elle, même si Kyann est près de moi. Lui, il ne connait pas mon père, il ne saura jamais lui parler ou lui faire changer d'avis. Si j'essayais ? Qui dit que cette décision ne serait pas la dernière de notre relation ? Il pourrait m'obliger à revenir chez eux, arrêter mes études pour les reprendre à Séoul et ainsi, dire adieu à mon aîné. C'est trop compliqué! Je ne peux pas me baser sur aujourd'hui sans prévoir demain, ce serait une putain de négligence. Une fois que nous serons bien ensemble, ça deviendra douloureux d'être brisé à l'avenir. Est-ce qu'il pense à ça, lui ? à mon avis, non. Kyann est simplet, d'après moi, il ne réfléchit pas sur le long terme en disant profiter de l'instant. Je l'envie, réellement.

Sa question me surprit étrangement, alors que je me doutais déjà de cela. Son petit ami ? Est-ce une demande officielle de sortir avec lui ? Je reste abasourdi, la bouche ouverte et les mots me manquant. Mon coeur voudrait dire oui, mais ma tête m'empêche de le faire. J'ai mal de réfléchir à ce point, tandis qu'il me force à relever la tête. Face à face, je ne parviens plus à cacher mes émotions, ni mes orbes scintillantes de larme. Je dois ressembler à ce genre de gosse pleurnichard et insupportable, à qui il manque des claques. En tout cas, Kyann se dévoile doucement à moi, me racontant brièvement son accident. Je me connais, ma curiosité va refaire surface d'un instant à l'autre, d'ici peu de temps. J'ignore comment ça s'est passé à cet instant, le jour du drame, ni s'il a vu un psychologue ou discuté avec sa famille. Dans le fond, je ne sais pas grand chose de mon « petit ami » -tel qu'il s'est proclamé-, mais là dans l'immédiat, j'ai une forte envie de le réconforter et de le serrer contre moi dans une étreinte étouffante.

Ce gars est stupide au point de se faire mal par dessus sa douleur précédente, juste pour prouver n'importe quoi, alors que je ne peux le croire. Décidément, quel macaque sans cervelle. Je n'aime pas voir cette grimace sur son visage, ni ses yeux s'embuer de cette façon. Il suffit juste que je me redresse sur mes genoux pour récolter cette larme du bout de ma langue, l'embrassant sur la joue puis sur les lèvres, avec douceur et innocence. Depuis combien de temps n'ai-je pas été aussi proche de lui ? Depuis combien de jour ne l'ai-je pas embrassé ? Je pourrais presque le dévorer, s'il n'était pas blessé. Au lieu de ça, je lui délivre mes craintes en parlant de mon père, revenant inlassablement sur le cas de ma soeur. J'en perds mes moyens, sentant une boule se former dans ma gorge. Je la revoie si belle, si blanche, dans cette boite en bois, avant qu'elle ne soit refermé sur elle. Cette vision me bloque sur place, jusqu'à sentir les mains de Kyann sur mon visage, mes pupilles remontant vers les siennes. Je ne pleures pas, c'est déjà un grand miracle.

Ses mots me touchent au point de faire couler ces perles salés sur mon visage prisonnier de ses mains. Bah voilà, le miracle vient de s'envoler très loin. Il est aussi coriace que mon géniteur, sauf que lui, je l'aime comme un dingue. Je me sens plus léger à l'entendre parler, à me sentir si important à ses yeux, et à l'abri de n'importe quel danger. S'il tombe, il se relèvera toujours. C'est rassurant, parce que j'ai vraiment besoin de lui, de sa force, des choses qu'il ressent pour moi. Kyann a les paroles juste pour attraper mon coeur et le faire siens. Il l'a complètement à sa merci, le capturant sans grande peine. Je comprends où il veut en venir, et je me sens idiot de vivre pour mon père et non pour moi. C'est tellement stupide quand on pense que la mort peut nous tomber dessus du jour au lendemain. Je devrais le savoir, après avoir vu ma soeur partir. « Tu as raison Kyann... » Je renifle en passant mes bras autours de lui, étalant un peu ma morve -et du sang- contre son haut, sans trop y faire attention. Je contrôle pas mes larmes, redoublant mes sanglots en m'accrochant à lui. ça fait du bien de chialer un bon coup, en réalisant l'importance qu'il peut avoir pour moi.

« Je t'aime, Kyann. Je t'aime, je t'aime, je t'aime. » Répétais-je à plusieurs reprise en tirant davantage son tee-shirt. « Je te veux toi. Je veux continuer à vivre ici et à-à venir chez toi pour t-te cuisiner des plats... Je veux t'embrasser tous les jours et pouvoir te toucher aussi... » Je pouvais aller loin comme ça, avec ma petite liste de toute les choses que je voudrais avec lui, particulièrement. Fallait déjà que je me calme, reprenant doucement ma respiration pour arrêter de chouiner dans ses bras, m'écartant de lui délicatement. « Tu as toujours mal ? J-je dois avoir des anti-douleurs dans ma salle de bain.. Attends là. » Je tente de me relever, un peu tremblant. ça pourrait toujours le soulager, si sa jambe fait encore des siennes.

C'est tellement petit dans cet appartement, qu'il ne faut pas plus d'une minute pour récupérer une boite et revenir vers lui, avec un verre d'eau en plus. Je déposai tout ça sur la table basse, m'asseyant à même le sol pour regarder la cicatrice sur sa jambe. « Elle t'a arraché quoi, cette blessure ? Dis-moi Kyann, qu'est-ce que tu faisais avant ? » Si je peux en apprendre plus sur lui, alors je n'hésiterai à le questionner encore et encore, jusqu'à qu'il en soit saoulé.

Ce message a été posté Mar 31 Mar - 11:16

Tenue➦ Le fait que nous soyons ensemble me paraissait évident, qu’il me fuit, me tourne le dos ne change rien à nos sentiments mutuels, mais peut-être que je n’ai pas été assez clair avec lui ce jour-là, aurais-je dû crier sur les toits notre situation ? Non, bien sur que non, il aurait surement pris la poudre d’escampette bien plus loin qu’enfermé dans son appartement, mais... aujourd’hui nous sommes seuls, tous les deux et je ne perds pas une seconde pour lui demandait sans aucune hésitation de le devenir. Si ma demande sort un peu de nulle part et que les doute de Ji Hyuk l’empêcheront surement de répondre, ça ne m’empêchera pas de réitérer encore et encore ma proposition jusqu’à l’officialiser totalement. Puis ce visage, ses larmes dans ses yeux, mon cœur bat malgré moi, le voir hésité et perdu ne me laisse pas indifférent, je ne suis pas insensible et quand celui que j’aime et confronté à tant de doute je veux simplement les dissiper, je veux le voir sourire et me regarder avec ses yeux amoureux, aussi mignon soit-il le visage en larmes, si ce sont des perles de souffrance et de frustration, de peine et d’indécision, je ne veux pas les voir... Je veux qu’il chiale de joie, de soulagement. Je sais que Ji Hyuk veut en savoir plus sur moi, qu’il trouve le fait que j’en sache davantage sur lui est injuste. Mais aujourd’hui certaines révélations allait tomber, je le savais déjà dès l’instant où il m’a demandé de retirer mon pantalon, qui ne voudrait pas savoir en voyant une telle horreur, cette cicatrice je l’accepte, je vis avec et je ne suis pas du genre à la renier, mais niveau esthétique ce n'est pas vraiment le top, bien qu’ils aient quand même fait de leur mieux lors de mon opération pour que ce ne soit pas trop « moche ». Enfin ce n’est pas comme si c’était important tout ça, le principal c’est que j’aille bien non ? Bon je tape un peu trop franchement sur ma blessure au point que je ne puisse retenir une larme d’apparaitre. Mais mon chaton s’en occupe rapidement, je dois avouer que le sentir si proche au point de même venir coller ses lèvres contre les miennes me surprend un peu alors qu’il est en plein doute de nous, mais ça fait vraiment du bien et me donne envie de bien plus.

Cependant je garde ça pour plus tard, pour le moment je suis plus intéressé par les paroles de Ji Hyuk, il m’ouvre son cœur, me montre ses peurs, affiche ses craintes concernant son père, l’avenir, moi. Nous. Plus j’en entends et plus je veux qu’il cesse de se prendre la tête, il a déjà perdu une personne qu’il ne pourra pas remplacer, même si je peux combler le vide, je ne serais jamais sa sœur... Mais moi, il ne me perdra pas, quand j’ai quelque chose en tête je fais tout pour l’obtenir moi aussi. Son paternel peut bien tenter de me détruire, de s’en prendre à moi pour que je disparaisse de la vie de son fils, mais même si je tombe, je lui ferai face jusqu’à ce qu’il comprenne que c’est vain. Je n’abandonnerai jamais mon chaton, que j’en ressorte indemne ou non je m’en fiche royalement. Puis c’est sa vie, Ji Hyuk doit vivre pour lui avant de vivre pour une personne qui a déjà eu sa chance, je ne comprends décidément pas les parents qui forcent leurs enfants à suivre leur pas... Les gosses devraient être les seuls à prendre leur vie en main, créer leurs propres rêves et choisir leurs carrières. C’est ainsi que j’ai pris la parole pour lui expliquer mon point de vue, le rassurer et lui ancrer dans sa petite tête qu’il va devoir me faire confiance et assumer ses choix. Je peux sentir ses larmes atteindre mes mains posées sur ses joues, je souris doucement, heureux de le voir évacuer tout ce qu’il gardait en lui, je veux qu’il me regarde et me fasse face. Je ne suis pas qu’un beau parleur, tous mes mots je les pense sans exception. Mes pouces viennent doucement essuyer ses yeux larmoyant sans pour autant les empêcher de continuer leur route, même ainsi il est tellement adorable... Puis sentant ses bras s’entourant autour de moi c’est un soupir de soulagement que je laisse s’échapper, qu’il trempe mon haut de ses larmes ou de sa morve ou de tout ce qu’il veut je m’en fiche, je referme mes bras autour de lui le laissant pleurer et se libérer de tout ce qui semble le peser depuis longtemps, caressant son dos de façon rassurante, je le serre davantage contre moi quand il laisse éclater ses sentiments pour moi. Je ne sais pas combien de fois il l’a dit, mais je suis tellement heureux que je ris doucement contre lui. Remontant ma main jusqu’à ses cheveux pour frôler quelques mèches.

« Je préfère ça ! » M’exclamais-je simplement, fier d’avoir pu lui faire ouvrir les yeux sur ce qu’il désire vraiment, après tout on veut tous les deux là même chose. Avant qu’il ne s’éloigne de moi je finis tout de même par demander. « Alors... tu peux me donner ta réponse officielle maintenant non ? » Quand il s’écarte, je le regarde, fixant mes iris dans les siens, tout en repassant mes deux pouces pour essuyer ses larmes. « Tellement adorable~ » Je lui tire la langue, il va falloir aussi s’occuper de son nez, pensais-je en essuyant un peu le sang apparent. Puis il revient sur le sujet de ma douleur, je n’ai pas le temps de répondre qu’il se relève pour rejoindre une pièce différente, je regarde ma jambe une seconde pour la caresser doucement, quand Ji Hyuk revient, je lui souris gentiment, l’observant se poser devant moi. Je savais qu’il serait curieux, mais ça ne me dérange pas, même si je ne connais pas mes « limites » je veux qu’il sache tout sur moi.

« Qu’est-ce qu’elle m’a arraché hein ? » Je le prends un peu désinvolte, tel l’idiot que je suis, souriant pour rajouter : « Mes rêves ? » Je laisse mon sourire disparaitre doucement en posant le regard sur cette cicatrice. « Ça pourrait te surprendre, mais j’étais un joueur de football... Et j’étais même doué tu sais, un vrai champion ! » Je me souviens encore de la manière dont je m’entrainais sans relâche, de mon voyage au Brésil, des matchs difficiles comme ceux qui m’ont semblé être un jeu d’enfant. Mes adversaires, mes amis, mes coéquipiers, c’était tellement bien de se dépenser chaque jour dans cette équipe. Puis taper sans cesse dans ce ballon qui nous faisaient face, je pense que même si j’ai laissé le passé derrière moi, si je continue à regarder des rencontres de foot, c’est parce que je les envie un peu aussi au fond de moi et que j’aime toujours autant ça.

Je croise son regard en affichant une expression nonchalante, je pense que je me protège inconsciemment de mes propres émotions en agissant de cette façon. Mais je redeviens sérieux en soufflant un bon coup, alors que je ressens cette « boule » dans ma gorge. « Mais c’est du passé, tous mes espoirs se sont envolés avec el... » Je sens un liquide glissé sur mes joues et surpris je passe mes doigts dessus, « hein ? » ... je pleure ? haha non impossible. Surpris, je ne comprends pas moi-même pourquoi mes larmes coulent, je savais qu’en parlais serait étrange après tout ce temps enfermé dans le mutisme à me convaincre que ce n’était « rien », mais... « Désolé, je ne sais pas pourquoi... Mais ce n’est rien, ne t’inquiète pas ! » Haha quel beau couple on fait à pleurnicher chacun notre tour.

Ce message a été posté Mar 31 Mar - 13:27

Tenue➦
Il y a bien des choses que l'on ne peut voir au premier coup d'oeil, comme des cicatrices. Certains sont visibles comme la minuscule trace sur ma joue, juste en dessous de mon oeil, d'autre le sont beaucoup moins comme celle ornant sa jambe. Ma curiosité ne peut être que mise à l'épreuve face à une telle ampleur, à une telle blessure. Qui ne le serait pas ? ça témoignerait d'un manque d'importance pour la personne et je suis très loin d'être indifférent à ce macaque que peut être Kyann. Il a vécu quelque chose d'affreux, de difficile et je veux savoir comment il s'est relevé, comment il a affronté ce passage atroce. En y pensant, il a dû passer par les hôpitaux, puis des heures de rééducation pour au final abandonner bien des choses avec sa jambe. Je me sens tellement triste pour lui, pour ce que je lui fais vivre avec mes doutes et mes craintes. Il ne mérite pas d'être autant mit à l'épreuve, alors que nous connaissons une chose merveille qu'est l'amour. De toute façon, il pourrait avoir une jambe en moins, je l'aimerai quand même. Ce gars pourrait perdre la tête et devenir aveugle, mes sentiments ne changeront jamais à son égard. Certes, ce n'est pas amusant s'il ne peut plus me voir.. Comment pourrais-je le séduire, le faire languir de plaisir et le rendre complètement fou ? L'amour, ça se joue avec les yeux aussi. Et puis, il est vivant. à bien y penser, sa santé aurait pu jouer sur notre rencontre, qui n'aurait pas eu lieu dans le futur. Il serait amoureux d'un ou d'une autre et je serais toujours aussi seul contre mon père. Comme quoi, un malheureux accident peut changer la vie de plusieurs personnes, et sûrement la rendre meilleure. Parce qu'à mes yeux, mon existence prend du sens avec lui. Sans Kyann, je serais toujours ce gamin perdu courant après les ambitions démesurées de son géniteur. Il m'ouvre doucement les yeux, perçant ma carapace en béton armé. Qu'il est mal, me fait aussi mal, alors j'essaye au mieux de lui faire passer cette douleur, puis l'embrasser m'a tellement manqué aussi. Ne serait-ce que poser mes lèvres contre les siennes et ressentir ce frisson électrisant.

En amour, faut savoir faire la part des choses. Si je garde le silence sur mes angoisses et le trouble qu'elles apportent, jamais nous n'avancerons. à trop me murer dans le silence, je risque de perdre Kyann et cette vie-là. Pourtant, ce n'est pas si facile de s'exprimer en détail, surtout sur des choses qu'il sait déjà et qui doivent être ennuyantes à la longue. à croire que je reste bloqué sur les mêmes problèmes, inlassablement. J'aimerai passer par dessus et avancer, sans avoir à me poser trente milles questions. Est-ce que c'est bien ? Fais-je les bonnes décisions ? Et mon père dans l'histoire ? Tout ça, ce serait mieux si je pouvais les balayer d'un revers de la main, l'air de rien. La vie est courte et mieux vaut en profiter au maximum. Du moins, ce sont les paroles de Kyann, à l'instant même où il brise tout mes doutes en fonçant tête baissée dans mes barrières. C'est vrai, la vie est trop courte pour la regretter à la fin. Ce n'est pas à mon père de choisir pour moi, ce n'est pas non plus à lui de guider mes projets ou de construire ma famille. Seulement moi peut et doit le faire, car c'est uniquement moi qui devra aimer, travailler et vivre avec cela sur la conscience jusqu'à la dernière minute de ma vie. Quand je serais vieux, mon père ne sera plus là pour me dicter mes agissements, et lui-même devrait s'en rendre compte. Je ne me fais pas d'illusion, je sais d'avance que cet homme est trop borné pour y penser et qu'il croit sûrement que je serais comme lui pour malmener la vie de mes enfants. Si ce n'est ça, je ne veux pas d'enfant. De toute façon, comment pourrais-je en avoir en aimant un homme, hein ? Quoi que je m'en fiche de ça, à l'instant présent, je préfère pleurer comme un gamin en réalisant que le blondinet dit juste. C'est la pure vérité, frustrante mais réaliste. à part fondre en larme, qu'est-ce que je peux faire de plus ? Promettre ? Faut-il encore que je sois sûr et certains de les tenir, une fois face au danger que représente mon paternel.

Finalement, je l'enlace dans mes bras pour vider mon stock de larme et de morve contre son haut, libérant cette pression qui pesait lourd sur mon corps. Je me sens plus léger, plus délivré de ce fardeau de plombs. Il n'y a qu'avec lui que je peux ressentir une telle chose, bercé par les battements de son coeur et mes reniflements très peu romantique. Au moins, je me calme doucement et l'écoute rire, après que j'ai répété ô combien je l'aime. Reprenant une distance normale entre nous, je le regarde avec cette mine désabusée quand il repose sa question. Il devrait le savoir, non ? N'ai-je pas répété dix fois que je l'aime ? Ce n'est pas pour des prunes, quand même. « Tu te moques de moi. » Ou il est bête, je ne sais pas. Sa remarque me fit rougir, pendant qu'il fait disparaître mes dernières larmes avec ses pouces. Si moi je ne pleures plus, lui, il doit toujours avoir mal à sa jambe. Quand j'y pense, c'est évidement. Puis, je ne lui laisse nullement le choix en partant cherchant de quoi passer sa douleur, pour revenir vers lui. Les questions ne tardent pas à tomber, telle qu'elles étaient prévues à la base. Je veux savoir, comprendre les moments dures qu'il a vécu à cause de ce tremblement de terre, connaître sa passion et sa vie d'avant. Il m'intrigue, vraiment.

Attentif, je le regarde en attendant qu'il réponde, buvant ses histoires avec intérêt et à renfort de quelque hochement de tête. Ses rêves ? N'est-ce pas déjà beaucoup ? à mon tour, j'observe sa cicatrice en l'écoutant toujours, peiné par ses mots. Alors, il était comme zidane ? Un zinédine zikyann des temps modernes, bien que ses rêves se sont fait écrasé avec sa jambe. « J'adore le foot. » Est la seule chose que j'ai réussi à formuler en regardant stupidement sa marque, sans vouloir le narguer. Je suis très sportif, en dehors de mes cours politiques, même si la danse reste mon domaine de prédilection. « Tu étais dans une équipe, alors ? Quel poste ? Tu es aller jusqu'où ? » Je pose trop de question, m'attendant déjà à parler de ce sujet avec lui, sans me douter que ce serait douloureux. Quel idiot je suis, en même temps, il a cette manie d'être nonchalant et désinvolte en parlant, je prends ça pour une porte ouverte.

Grand est mon regret de me savoir débile à ce point, quand je relève la tête pour voir des larmes couler sur son visage. J'ai toujours cru qu'il était incapable de pleurer, ou trop heureux pour y penser, mais apparemment, lui-même ne comprendre rien. Ce gars parle beaucoup, il fait la morale quand il sait la cause juste, il redonne de l'espoir là où la situation semble désespérée, mais il se voile aussi la face en refoulant ses souvenirs et ses peines. Il croit que ce n'est rien, mais sa réaction prouve le contraire. Une nouvelle fois, je me redresse pour attraper son visage et coller son front contre le miens. Je n'aime pas le voir si triste et affirmer le contraire. « Ce n'est pas rien, Kyann. » Pour moi, ce n'était pas rien. « C'est peut-être du passé, mais ce n'est pas rien pour autant. C'était ton rêve et ta passion, la chose pour laquelle tu devais te lever chaque matin avec le sourire et l'envie. Ce n'est pas rien... C'est même beaucoup, idiot. » Il me rend dingue, sérieux. D'un geste maladroit, je tapais son front au miens, sans douceur. Que ça lui rentre bien dans le crâne. « Min Ah fait partie du passé aussi mais ce n'est pas rien de l'avoir perdu... Alors c'est pareil pour tes rêves. Ils ne pourront sûrement pas revenir, même avec le temps, mais... Je ferais en sorte d'être mieux qu'eux. » Je vise haut, cherchant à surpasser ses rêves.

« Peut-être que ce ne sera pas si simple d'affronter mon père le moment venu, ni d'avouer mes envies, mais tu es avec moi et c'est ce qui compte le plus à mes yeux. » Penser comme lui ne devrait pas être difficile, même si j'ignore dans quel mur je fonce. En attendant, je l'aime et je m'en fou du reste, bien que panser ses blessures soient important pour moi. « Je suis ton petit ami, après tout. » Terminais-je en beauté avec un sourire, venant l'embrasser tendrement. Je n'ai pas besoin de plus que lui, et je ferais en sorte d'être plus important que son rêve brisé. Comme ça, il sera heureux chaque jour qui passe, sans se soucier de sa jambe. Et puis, peut-être que je pourrais laisser Min Ah à son nouveau monde, là où je ne suis pas près de la rejoindre pour le moment.

Ce message a été posté Mar 31 Mar - 18:57

Tenue➦ Avant de tomber amoureux de Ji Hyuk j’avais ma propre définition d’être en couple, honnêtement je n’ai jamais été du genre à tromper une personne ou a coucher à droite à gauche juste pour me satisfaire ou passer le temps lors d’une nuit solitaire. Mais les choses sont différentes et tout ce qui le concerne me semble venir naturellement... Je n’ai pas besoin de réfléchir, pas besoin de me poser de questions, mes sentiments conduisent mes actes, je veux l’avoir contre moi, passer du temps avec lui, mes journées à le harceler de messages, le retrouver après nos journées fatigantes pour se reposer l’un contre l’autre, manger de bon plat qu’il me préparera, sortir, prendre des photos, remplir mon putain de twitter qui est resté vide trop longtemps à cause de cette « séparation » forcée. Lui dire ses trois mots encore et encore pour que ça rentre dans sa petite tête de linotte, qu’il ne doute plus quand il est avec moi, qu’il se laisse aller tout simplement à ses souhaits. Nous n’avons que dix-neuf ans, qu’est-ce qu’on a à perdre ? Mais pour pouvoir avancer il faut que toutes ses barrières tombent, si nous sommes un couple on va devoir briser les non-dits, afficher les peurs et les craintes, ne rien se cacher. Je ne veux plus le voir me fuir, le savoir derrière une porte pendant que je « supplie » son prénom, ça n’en reste pas moins blessant. Mes mots l’ont touché, j’ai réussi à lui faire prendre conscience qu’il fait fausse route, même si je sais que ça ne va pas tout arranger de suite, s’il a la force de croire en moi et d’accepter de rester à mes côtés je m’occuperais de balayer chaque doute qui essaieront de faire intrusion entre nous.

On ne connaît pas le futur, je veux être pour toujours avec lui certes, mais c’est justement parce qu’on ne sait pas si on sera encore là demain qu’il faut profiter de l’instant présent. Et là, la seule chose que je veux, que je désire, c’est lui. Le serrer fort contre moi, nos cœurs légers et soulagés, discuter simplement de tout et de rien, glander, manger, rire. Plus de prise de tête. Ses « je t’aime » qui résonne dans mon esprit alors qu’il les laisse sortir spontanément, faisant battre mon cœur qui tambourine contre sa poitrine, c’est vraiment les plus belles paroles de ce monde et sa voix la plus belle mélodie. Quand il laisse un peu de distance entre nous pour qu’on puisse plonger nos prunelles l’une dans l’autre, je lui pose cette question.

« Je ne me moque pas de toi chaton, mais bien qu’on se soit déclaré au parc ça n’a pas suffit, alors répond officiellement, de cette manière il n’y aura plus aucune raison de douter de notre statut de couple pas vrai ? » Je lui fais un clin d’œil, avant d’essuyer ses dernières larmes, lui disant ô combien il est adorable. Je souris simplement. Après qu’il soit allé chercher ce qu’il faut pour la douleur dans ma jambe il me questionne, ce que je savais déjà depuis le début, je l’ai autorisé à me demander ce qu’il veut et peut-être au fond que j’attendais que ça... De pouvoir vider mon sac inconsciemment, une fois qu’il connaîtra cette histoire Ji Hyuk saura presque « toute » ma vie car depuis que je suis petit tout à tourné autour du foot, jusqu’à cette blessure je passais mon temps sur des terrains à courir, tirer, dribler, rire et jouer. Commençant donc par le début, je lui confie cette carrière que j’ai du arrêté de la façon la plus cruelle au monde, mais je me suis relevé, comme je lui ai dit... Je me relève toujours quoi qu'il arrive. L’entendre dire qu’il aime le foot est plaisant... Il est vrai qu’au Japon les gens sont bien plus porté sur les sports comme le baseball, le basket, la natation, les jeux de réflexion... Puis surtout la danse, la musique. Donc je suis content qu’il apprécie ce sport, même ne serait-ce qu’un peu.

Ses questions s’enchainent et avant que je ne m’en rende compte, des larmes sont apparues sur mon visage, je ne comprends pas, pourquoi sont-elles là ? Je ne sais plus la dernière fois que j’ai pleuré, étais-je le jour de l’ accident ? Quand j’ai compris que je ne pourrais plus courir après le ballon et que j’avais perdu tout ce que j’avais construit jusque-là ? Je ne me souvient pas... Mais aujourd’hui elles glissent sans que je ne puisse rien y faire, je tente de les stopper, les essuyer d’un revers de la main, encore et encore, mais elles tombent toujours, d’autres apparaissent derrière comme une fontaine impossible à stopper... Je suis totalement désorienté, je ne veux pas qu’il me voit comme ça, pas que j’ai honte ou... Mais... je devrais juste le rassurer, tout va bien... Ce n’est rien. Sentant les mains de Ji Hyuk sur mon visage et son front contre le mien, je stop tout mouvement pour l’écouter, me mordant la lèvre inférieur, grimaçant a son coup un peu plus violent. Mes sanglots continuent contre mon gré, mais je laisse une douce esquisse s’affichait en entendant ses paroles, sourire et pleurer... Tout à fait ! Pourtant ses mots ont un effet sur moi, ils me « réveillent ».

« C’était vraiment douloureux. » Je m’ouvre enfin, doucement certes, mais il l’a fait avec moi et je ne suis pas du genre à fuir. Posant mes mains sur les siennes en closant mes paupières, toujours relié par nos fronts, je repris. « Le jour du tremblement de terre... Je passais les sélections pour l’Équipe nationale tu sais. Mais en chemin s'est arrivé et j’étais seul, j’avais l’impression de ne plus rien ressentir et en même temps c’était insupportable. C’est bizarre non ? » J’ouvre mes yeux pour le regarder en gardant ses mains dans les miennes, resserrant l’étreinte. « Après ça je me suis terré dans le silence pour ne pas blesser ma famille, j’avais tout perdu, ils me regardaient avec pitié, comme si je n’avais plus d’espoir, que je ne pourrais pas m’en sortir et que j’allais simplement sombrer, alors... J’ai enfermé cette douleur au fond de mon cœur pour les rassurer et j’ai trouvé un autre but. » Je soupire, c’est vraiment étrange de lui raconter tout ça, mais j’ai enfin trouvé quelqu’un de capable de m’écouter, de me comprendre, se soutenant mutuellement. Je voulais simplement qu’il sache.

« Je n’ai besoin que de toi Ji Hyuk. » Je souris en le regardant franchement. « Je ferai aussi tout pour combler le vide qu’elle a laissé, même si tu ne l’oublieras jamais, je veux faire en sorte que tu puisses te souvenir avec le sourire et ne plus sentir le manque... Parce que je vais tellement t’aimer que tu n’auras même plus le temps de penser à autre chose qu’à moi~ » Je ris doucement, laissant mon cœur s’apaiser doucement, bien que je doive avoir une sale tronche avec les flots déversés. Quant à son père, je l’affronterai le nombre de fois qu’il faudra le moment venue, je serai à ses côtés quoi qu'il arrive.

Un baiser tendre, mes bras s’entoure autour de lui, salé par nos larmes, mais libéré de toute hésitation, scellant ainsi nos sentiments.

Souriant contre ses lèvres. « Mon adorable petit ami en effet ~ » Je l’enlace simplement contre moi, soupirant d’aise. Je sens des regards sur nous et tourne légèrement la tête vers les deux grosses bêtes, leurs langues pendantes, l’air tout content...

« On dirait que tes chiens approuvent aussi haha~ »

Ce message a été posté Mar 31 Mar - 21:30

Tenue➦ L'amour n'est pas une habitude pour moi, ni quelque chose que j'ai déjà eu la chance d'essayer ou de voir de plus proche. Jusqu'à présent, il n'y a eu aucun sentiment entre mes rares « conquêtes » d'un soir et moi, rien de plus qu'un peu de plaisir dû à un coup de tête, à un parcours de circonstance. ça ne se décide pas à l'avance, ça tombe toujours sans crier garde, un peu comme mon amour pour lui, toute ses choses que je ressens à son égard et qui me rende heureux, fier et imbattable. Je t'aime, je pourrais le redire autant de fois qu'il le désire pour que cela reste gravé dans sa mémoire, qu'il le sache et le retienne éternellement. évidement, les occasions de lui dire ne seront pas minimes, et je ne me lasserais jamais de les prononcer ainsi à plusieurs reprises, quitte à la saouler. N'est-ce pas mieux cela qu'un silence permanent, une absence de parole et d'aveux ? Je l'aime et il est normal que je lui dise encore et encore, jusqu'à que ce soit une habitude comme un bonjour ou un bonne nuit. Au final, qu'est-ce que nous sommes l'un pour l'autre ? S'il venait à me le demander, je ne pourrais plus lui répondre « mon voisin », c'est certains. Il est bien plus qu'un garçon logeant en face de ma porte, bien plus qu'un inconnu et beaucoup plus qu'un simple ami. à mes yeux, ce serait plutôt ce fruit interdit que j'aimerai goûter, même si cela pourrait déclencher des cataclysmes effrayants. Qui peut m'empêcher de me sentir important à ses yeux ? Personne. à part lui, bien sûr, mais je doute qu'il pense le contraire, vu les moments échangés ensemble. Ce serait un abus de confiance impardonnable, qu'il se le dise avant de faire l'erreur. Quoi que, j'ai trop confiance en lui pour penser une telle chose.

Malgré notre déclaration et nos instants passés ensemble, cela ne suffit pas pour officialiser notre relation ? Jusqu'à présent, j'avais peur d'être en couple avec lui, normal qu'on se penche un peu plus sur le sujet, maintenant que nous sommes au calme. « Nous sommes un couple, alors ? » Quelle question stupide, alors qu'on s'attarde dessus depuis plusieurs secondes déjà. Cela pourrait être un oui, s'il parvient à le comprendre. Qu'est-ce que c'est censé faire un couple ? Je n'y connais rien, puisque je ne suis jamais sortie avec quelqu'un auparavant. Kyann sera ma première relation amoureuse, le premier à avoir volé mon coeur, le premier qui ait réussi à me retourner la tête au point de vouloir changer jusqu'à la base de ma vie. Celui qui voit trop souvent mes larmes, d'ailleurs. Je pleure souvent quand il est là, brisant l'image de l'homme fort et dur que mon père m'a imposé depuis mon enfance. En attendant, il doit toujours avoir mal à sa jambe, et ce n'est pas ces gouttes salées qui vont le guérir. Aussitôt pensé, aussitôt fait. Je revenais rapidement avec des médicaments et de l'eau, le forçant presque à les prendre pour aller mieux. Quant au repos, il aura de quoi faire en étant ici, chez moi. Repos qui risque d'être perturbé par mes nombreuses questions, celle-ci débutant immédiatement. Je veux connaître sa vie avant qu'il n'entre dans la mienne, son enfance, ses rêves de gosse, ses ambitions après son accident, tout. Mon kyann était un joueur de foot célèbre par le passé, jamais je n'aurais cru une telle chose venant de cet idiot. Une certaine admiration monte en moi, surtout pour sa capacité à s'être relevé plus rapidement que moi, le jour du décès de ma soeur. Puis, j'adore le foot, comme d'autres sports à part la natation. Nager, ce n'est pas mon fort... Je suis un chat, après tout, pas un poisson.

C'est plus qu'étonné que je le regarder pleurer, sans qu'il ne comprenne pourquoi. Moi, je m'en doute. J'ai ressentis la même chose ce soir au parc, quand nous nous sommes assis sur ce banc pour que je puisse vider mon sac et toute la peine retenue durant des mois. S'il doit pleurer, autant qu'il le fasse bien et fort. ça ne m'empêche pas de prendre son visage entre ses mains pour coller nos fronts ensemble, histoire de faire comprendre que je suis là pour lui. Un coup de boule, ça réveille toujours les neurones, puis ce n'est pas rien. Ce qu'il a vécu n'est pas rien, bien au contraire, c'est déjà beaucoup pour un garçon de son âge. Ces larmes traduisent bien des choses à mes yeux, même si je n'aime pas les voir autant couler sur un si beau visage. Autant lui faire un brin de moral pour qu'il s'ouvre à moi, acceptant volontiers qu'il se plaigne un peu. J'aime quand il me parle et dit des choses qui ne dirait pas en temps normal, comme sa douleur et sa tristesse. Qu'il garde tout cela pour lui n'est pas une bonne chose et j'essaye au mieux de lui faire comprendre. Ses mains sur les miennes, je le regarde en silence, attendant qu'il s'ouvre davantage. Mes yeux se baladent sur les traits de son visage, retraçant ses sourcils pour venir se perdre dans ses iris, se détournant rapidement pour détailler son nez, puis terminer sur sa bouche, avant de revenir vers ses orbes noisettes. Bizarre ? Non, c'est tout à fait normal quand on perd quelque chose de précieux. On se sent vide, comme mort.

« Je te comprends, Kyann. Ce ne doit pas être facile de faire une croix sur une chose qu'on aime tellement... Je t'envie d'avoir été plus fort que moi à ce moment-là. » à sa place, je me serais laisser aller comme une larve... Comme après la mort de Minah. ça me rappel ô combien j'ai été bête de sombrer dans cette dépression, alors que ma mère et ma meilleure amie étaient là pour moi. Peut-être est-ce le fait de perdre ma soeur et mon meilleur ami à la fois, qui m'ont poussé dans ce gouffre sans fin. « J'ai brisé bien des liens quand elle m'a quitté et je m'en veux de n'avoir pu être comme toi. » C'est un nouveau modèle pour moi, ce Kyann. Un modèle de respect et de force comme dans ces films de héros. C'est un héros, ce que je ne suis pas.

Un fin sourire se glisse contre mes lèvres, pendant que je le regarde dans les yeux. Ses mots me font rêver et me porte dans un paradis éblouissant. Je sais qu'il en est capable, de m'aimer pour deux, pour dix, ou pour dix milles. « Tu combles déjà ce vide depuis le début. Je ne me suis jamais autant amusé qu'avec toi, ça fait tellement du bien. Il serait temps que je passe définitivement à autre chose, sans l'oublier pour autant. » Minah fait partie du passé, à présent. Elle restera précieuse dans mes souvenirs ou le choix de mes décisions les plus dures, mais elle ne doit pas non plus guider ma vie comme le fait mon père. Sûrement serait-elle heureuse pour moi et rien que de penser cela, ça me fait chaud au coeur.

« Moi aussi, je n'ai besoin que de toi. » murmurais-je après ce baiser et durant notre étreinte, sans quitter sa bouche. Maintenant, nous sommes officiellement ensemble. C'est étrange comme perspective, alors que je le fuyais encore l'heure précédente. à son commentaire, je tourne mes yeux vers mes monstres, souriant bêtement en les appelant. Il ne faut pas une seconde pour que les deux chiens se jettent sur nous, toute langue dehors. Aaah, j'oubliais la blessure de Kyann. « ça suffit, ça suffit! Je vous sortirais après! » Je les repousse un peu en riant, reposant mon regard sur mon singe pour lui offrir un grand sourire. Quelle soirée mouvementé, je vous jure. « Tu n'as pas faim, depuis le temps ? Je suis sûr que tu n'as rien mangé de comestible durant cette semaine. Il me reste des sushis dans le frigo, si tu veux. » Je ne le prends pas par les sentiments, pas du tout, mais je me doute qu'il n'a pas bouffé correctement en mon absence. Ce gars se laisserait mourir de faim sans un cordon bleu dans mon genre, haha.

Ce message a été posté Mer 1 Avr - 0:43

Tenue➦ Qui aurait pu penser que nous évoluerions de cette façon, au début il n’était qu’un inconnu du parc, je l’ai écouté, vu pleurer puis retrouver en face de chez moi où il avait emménagé, très vite nous sommes devenu amis ... Je ne sais pas exactement quand j’ai commencé à l’aimer, mais ce soir là où nous avons brisé toutes les limites, laissant nos désirs éclater pour ne faire plus qu’un, au fond de moi je sais que je l’aimais déjà, n’étant pas du genre à avoir une attirance sexuelle pour n’importe qui. Aujourd’hui je ne peux simplement plus me passer de lui, ses derniers jours loin de lui ont été un véritable calvaire, non pas seulement pour mon pauvre estomac qui est passé d’un habituel repas délicieux et consistant à des pains du konbini... Pauvre chose. Mais surtout sa présence, sa voix, ses lèvres, lui tout entier me manquait terriblement. Une chose est sûre, peu importe le temps qu’il aurait mis à revenir vers moi, je l’aurais attendu, je l’aurais harcelé, j’aurais patienté tout en tentant de le croiser. Bien que je n’ai pas prévu de le voir dans cette ruelle, agressé par ses types, ni de prendre des coups de cette façon, j’étais fier de l’avoir protégé, fier d’avoir pu être son bouclier. Je l’aime, je l’aime au point d’être capable de tout supporter pour être à ses côtés. Je souris à sa question, la réponse est évidente, lui comme moi le savon déjà. Nous sommes en couple, nous sommes amoureux et inséparables, je veux qu’il croit en ça, que peu importe les épreuves, je ne serais pas celui qui l’abandonnera, des menaces ne me feront pas m’éloigner, je préfère mourir que d’être privé de ma liberté, je veux être libre d’aimer qui je veux et c’est lui qui est mon cadeau, ma victime et tout simplement celui que mon cœur a choisi. Tant qu’il assumera aussi ses sentiments et qu’il soutiendra cette force de s’agripper à moi, alors qui pourrais nous séparer ?

Par la suite les choses deviennent un peu étranges, après avoir bien parlé, pleuré dans mes bras, soulagé qu’il ait enfin réalisé qu’il était dans le tort, son père c’est son père, nous c’est nous. Notre vie ne regarde personne, nous sommes les seuls à décider et faire nos choix. Mais dès que l’attention revient sur moi et sur cette cicatrice qui l’intrigue surement, je me retrouve à faire face aux questions de mon chaton, curieux comme il est je me doute bien qu’il a envie de savoir, de découvrir qui je suis, ce qu’il m’est arrivé et ce que je faisais avant ça. Mes blessures passées, que je pensais enfermées solidement comme dans une forteresse impénétrable, Ji Hyuk, ce garçon... Il l’a fait écrouler comme un château de cartes. Je n’ai pas compris pourquoi ses larmes se sont misent à déverser sur mon visage, mais elles sont là. Je ne suis pas quelqu’un qui pleure facilement et je me sens stupide de paraître tout a coup si faible, mais à ses mots je comprends pourquoi, il me fait réaliser des choses que je savais, mais dissimuler au fond de moi. Cette peine, bien que j’ai retrouver d’autres rêves, d'autres buts et ambitions, elle ne m’a jamais quittée. J’aime toujours le foot, j’envie toujours ses joueurs capables de courir sur le terrain, plus j’y pense et plus mes sanglots continuent de tomber, je ne regrette rien car grâce à ça je l’ai rencontré, mais même si je n’ai jamais maudit personne ni rejeté la faute sur personne, j’aurais voulu que quelqu’un me comprenne avant. qu’elle soit capable de lire en moi, outrepassé ma joie pour découvrir ma peine. Mais aujourd’hui je n’ai plus besoin de ça, tant que je l’ai « lui ».

Bien que je sois quelqu’un qui se relève sans cesse quand il tombe, je portais jusque-là un poids invisible, mais lourd sur mes épaules, dont moi-même je n’avais pas consciemment idée, le seul capable de m’en libérer c’est Ji Hyuk, au fond nous sommes tous les deux devenu le pilier de l’autre, n’est-ce pas évident qu’on soit fait pour être ensemble après ça ? Je lui souris doucement et embrassant une de ses mains que je garde prisonnière, je réponds en le fixant.

« Ne te juge pas, nous avons tous une façon de réagir et de faire face à nos pertes. Ma force c’est d’être un boulet, un idiot qui ne sait pas quand renoncer... Puis c’est ta sœur que tu as perdue, ne t’en veux pas, tu es bien plus fort que tu ne le pense Ji Hyuk. » Je souris avant de lui dire clairement mon intention de l’aimer plus qu’il est possible de le faire, de combler ce vide qu’elle a laissé, je suis sincère et je compte bien le chérir de tout mon cœur, le rendre dépendant à un point qu’il ne pensera jamais à me quitter et sa réponse est un baume s’étalant sur mon cœur, lui adressant un doux sourire sans pour autant quitter son regard réclamant un baiser bien mérité, pressant mes lèvres contre les siennes. Malgré la douleur dans ma jambe, je suis tellement heureux d’avoir enfin dissipé toutes ses craintes et d’être enfin officiellement son petit ami. Le tenir dans mes bras, il me semble tellement précieux, pour moi Ji Hyuk est ma plus grande richesse, la raison pour laquelle j’ai « tout » perdu, c’était pour le rencontrer, il est ma récompense.

Puis je fais une remarque concernant ses chiens qui semblent approuver et donner leur bénédiction sur notre relation, leur maitre les appelle et ses derniers font la fête autour de nous, je suis encore en sous-vêtements, et ma jambe est encore douloureuse au toucher, donc je ne peux pas m’amuser comme je le voudrais avec eux, malgré nos rires qui remplissent la pièce, ça semble tout à coup si léger, si lumineux. Comme si toute trace d’ombre pesant sur nos têtes s'était envolé totalement. Les chiens se calme dans leur coin et je souris amusé a mon chaton avant de laisser mon regard brillé sous sa demande. Hochant activement la tête pour m’exclamer.

« J’ai carrément la dalle ! Tu sais que revenir au sandwich du konbini après avoir gouté a ta nourriture c’est carrément sadique ! Mon ventre meurt, j’ai dû perdre cinq kilos ! » J’exagère, mais je montre ma détresse culinaire en riant joyeusement. Le ramenant contre moi pour qu’il pose sa tête sur mon torse, appuyant la mienne dessus, je souris en rajoutant. « Merci Ji Hyuk. Pour m’avoir écouté, pour m’aimer, pour me faire confiance et même pour ta cuisine haha ! Merci. » Un peu d’humour, mais j’étais sérieux, déposant un baiser sur le haut de sa tête, je souffle un bon cou, pour me pencher afin d’attraper la boîte de médicament qu’il m’a ramené plus tôt et d’en prendre un avec le verre d’eau.

« Allons dévorer ses délicieux sushis ~ » Je lui tire la langue avant de revenir capturer ses lèvres et susurrer contre elles. « Je t’aime. » Tout comme lui je compte bien lui dire quand j’en aurais envie et aussi souvent que je le peux, pour que jamais il ne doute de mes sentiments, pour simplement garder cet amour intact et avancer main dans la main quoiqu’il se passe.

Je ne peux pas encore marcher tout seul, ce que j’oublie en tentant de me relever et en m’écrasant sur le canapé riant bêtement... « Je vais t’attendre ici finalement... » Quel idiot sérieux, je me désespère tout seul parfois.

Ce message a été posté Mer 1 Avr - 11:39

Tenue➦ En plusieurs mois de dépression suite à la mort de ma jumelle, je n'ai su que me renfermer dans ma bulle et pleurer jour et nuit, sans manger, ni boire. Ma mère ne savait plus quoi faire en m'entendant sangloter dans ma chambre, fermé à double tour. Ma réaction à ce moment-là fut d'un extrême incroyable, comme si ma vie prenait fin en même temps que celle de Minah. Dès le début, j'ai vidé mon sac à travers des tonnes de larmes, jusqu'à me sentir vide et sans émotion. Des journées de ténèbres passées dans le noir complet, isolé de la vie autour de moi. Que Kyann se mette à pleurer maintenant, alors qu'il a tout gardé pour lui des années auparavant, est tout à fait normal. Sûrement n'a-t-il pas eu l'occasion de relâcher ce mal qui nous ronge quand nous perdons une chose importantes et très précieuse à nos yeux. Même si je n'ai fait mon deuil de ma soeur, j'ai déjà versé énormément de larme pour recommencer encore et encore. Je craque aussi, ça m'arrive, mais ce n'est pas seulement pour elle. Dans le fond, je suis bien content de le voir dans cet état, me disant que les barrières sont à présent toute tombés entre nous. Chacun son tour, nous nous sommes dévoilés pour conclure à une chose; être en couple. à ce moment-là, je pense qu'il ne devrait pas y avoir de secret, ni de doute. Cette peine qu'il ressent, je peux parfaitement la comprendre et l’apaiser, la rendre moins dure à porter ou même la remplacer avec le temps et ma présence. ça fait mal, on le sait tous les deux, mais nous sommes obligés de vivre avec, quoi qu'il se passe à présent. Il a perdu une grande partie de sa jambe, rendant la course impossible, le foot impensable, mais si pour ça je dois me réduire à marcher, alors je le ferais. Je me mettrais à sa place pour le supporter avec lui, quitte à ne plus jouer au foot ou à courir librement. Je l'aime suffisamment pour cela, pour l'épauler et être au même niveau que lui. N'est-ce pas le rôle d'un petit ami ?

Comparé à lui, je me sens bien inférieur et nul. Jusqu'à aujourd'hui, Kyann a gardé sa peine et ce mal pour lui, sans embêter les autres avec son malheur. Moi... Moi, j'ai fait l'inverse. Je me suis écroulé devant ma famille, mes amis, le monde entier et cela pendant des mois interminables. Jusqu'au jour où j'ai trouvé cela impossible à vivre et que je me sois barré vers le Japon, laissant mon passé derrière moi à Séoul. J'ai délaissé mes parents, ma mère que j'aime par dessus tout et mon amie d'enfance avec qui je partageais absolument tout, à l'époque. Au final, je me juge moi-même comme étant de la pire espèce qu'il soit. Si Kyann le dit, alors il doit avoir raison. Je n'étais pas été un boulet comme lui à ce instant-là de ma vie, plutôt un gamin détruit qui a perdu foi en n'importe qui, n'importe quoi. Je me suis relevé par la suite, mais à quel prix ? Pour me faire écraser aussitôt par mon père ? Aujourd'hui, c'est Kyann qui me redresse encore, même face à mon géniteur -que je n'ai pas encore réellement affronté-. « Merci, Kyann. » Ses mots me réconfortes, il est normal que je le remercie pour ceux-ci. C'est certains, jamais il ne pourra remplacer Minah, mais de toute évidence, ce n'est pas ce que je désire de lui. Il n'est pas ma soeur, ni mon frère et il ne pourra jamais l'être. Je ne partage par cet amour familial avec lui, mes sentiments sont bien plus fort que ça, bien plus important. C'est mon copain, ma moitié, celui pour qui je me sacrifierai s'il le faut. à présent, c'est clair. Nous sommes ensemble, pour le meilleur et pour le pire. Pas besoin de mariage pour être réunit jusqu'à la fin, nos nouvelles ambitions suffisent amplement pour cela. L'embrasser me manquait tellement après cette semaine sans lui, sans le vouloir ni le toucher. Je me suis puni moi-même pour une raison tellement nulle et pathétique. Jamais plus je ne referais cette erreur, je ne le lâcherais plus jamais de ma vie. Il est à moi, point.

Les seuls spectateurs de cette scène sont mes chiens, auxquels je les invite pour nous faire la fête. Ils ne s'en privent pas, sautillant et jappant comme des biens heureux. Je leur accorde une minute de joie, avant de les arrêter pour éviter un nouvel accident. Manquerait plus qu'ils fassent mal à Kyann en bougeant dans tous les sens. Au fond, les chose s'arrangent tranquillement entre nous, marquant ce renouveau que nous nous sommes fixés. En attendant, il doit crever la faim. Je sais déjà que ce boulet n'est pas capable de se cuire un oeuf, alors imaginez le désastre en une semaine. Je le vois déjà se nourrir au konbini du coin, comme il le faisait avant que je n'entre dans sa vie. Quel idiot, ce singe.

Vas-y que je te fasse culpabiliser puissance mille, mais je ne me laisse pas avoir, répondant avec un air hautain et amusé à la fois. « Tu connais ta punition si jamais tu m'embêtes. » Pas de petit plat, ni même une miette. Je l'ai tellement mal traité en une semaine, le pauvre. Je me demande qu'est-ce qui est le pire, ne pas avoir mangé ma nourriture ou ne pas m'avoir vu ? J'ai des doutes, d'un coup. Encore une fois, je me retrouve collé à lui, ma tête contre son torse, là où je peux entendre son coeur battre contre mon oreille. Il exagère vraiment beaucoup, décidément. Même si ses remerciements me font un bien fou, au point de sourire bêtement contre lui. « C'est moi qui devrait te remercier de m'ouvrir les yeux et de me secouer comme un prunier. Sans toi, je ne serais même pas moi-même. » Après tout, il m'enlève à mon père, balayant ses illusions d'un revers de la main, aussi facilement qu'un coup de vent emporte des feuilles mortes. Kyann me permet de remonter à la surface et de voir le jour comme il est, sans nuage, sans tempête. Finalement, il se décide à prendre un médicament, tandis que je me redresse en rougissant légèrement.

Pas le temps de me relever qu'il capture mes lèvres pour un nouveau baiser, me retenant sur le canapé. Aah, j'aime l'entendre dire, c'est dingue. « Moi aussi, je t'aime. » Je n'aurai jamais rêvé mieux, à mon avis. Qu'il m'aime et me le dise aussi souvent, ça fait battre mon coeur à une allure folle, teintant mes joues de ce rouge cramoisie. Je suis complètement fou de lui, au point où j'en oublierai presque les sushis, mais il les ramène à mon souvenir en parlant d'attendre ici. Ah oui, sa jambe. Un sourire fendit mon visage en deux, lui volant un rapide bisou avant de me relever du canapé. « Bouge pas! Ce soir, c'est repas devant la tél- » Je n'ai pas de télé, mince. Tant pis! J'hausse les épaules en ricanant. « Repas sur le canapé~ J'espère que tu as de quoi parler, chéri. » Fis-je avec un clin d'oeil, puis je m'en vais comme un voleur pour récupérer de quoi manger, ramenant carrément un plateau avec moi. Je n'ai pas de télé -pour le moment- mais on doit avoir beaucoup de chose à se dire, j'en suis sûr. Sans oublier l'animation dû à mes fauves, eux-aussi adorent les sushis, d'ailleurs.

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» Fuis moi je te suis, suis moi, je te fuis. Ft Ayeong.
» Yeo Jin ► « Je suis une demoiselle, je suis en détresse, et je m'en sortirai seule. Alors bon vent. »
» Je suis de ton côté
» tu me fuis je te fuis...
» j'suis un voyou, c'est comme ça qu'on dit.

Tu me fuis, je te suis et BAM

Tu me fuis, je te suis et BAM

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