TENUE ▿ « Chéri, ne m'attends pas ce soir. » Relevant les yeux de mon bouquin, je lance un regard à ma mère qui s'apprêtait à partir, vêtue d'une manière tellement élégante que je la soupçonne d'avoir un rendez-vous galant avec un homme. ça ne me dérangerait pas qu'elle puisse trouver l'amour et s'amuser, ni d'avoir un beau père, un demi-frère ou une demi-soeur. Ma mère a autant droit au bonheur que moi, même si je ne lui ai pas encore officiellement dit pour Phoenix. Elle sait que nous sommes proches, mais je n'ai jamais évoqué le fait qu'il soit mon copain. D'ailleurs, je pense encore à lui tandis que ma génitrice vient de fermer la porte derrière elle, me laissant seul dans ce vieil appartement. Lâchant mon bouquin de médecine, je roule sur le sol pour aller choper mon portable à quelques mètres de moi, appelant directement Phoenix. « Hey 'Nix ! Ma mère vient de partir, ça te dirait de venir chez moi ? » Nous sommes ensemble depuis cinq mois déjà, je peux bien l'inviter chez moi quand ça me chante. En même temps, je n'aime plus trop être seul depuis que j'ai lâché les Bakuto. Ce n'est pas comme si je me sentais menacé ou en danger, mais ça me laisse toujours une impression bizarre, parfois de l'insécurité. Les cauchemars n'ont pas cessés, ils ont toujours été là, et je regrette qu'ils ne s'en soient pas allé avec le reste de mes projets abandonnés. Après la réponse de mon cadet, j'ai raccroché l'appel et me suis étalé par terre, fixant le plafond au dessus de ma tête. Je l'invite, c'est bien, mais je n'ai rien prévu à manger ! D'un bond, je me lève et me précipite vers le frigo, m'assurant que ma mère ait laissé quelques restes. Y a de quoi faire pour plusieurs jours, comme toujours. Refermant le frigo, j'enfile une veste et une paire de chaussure pour aller attendre Phoenix en bas de chez moi, frissonnant dès que j'ouvre la porte. Il n'y a aucun bruit chez Jirô, signe qu'il est sûrement absent ou alors qu'il dort super tôt. Faudrait que je lui parle un peu, même si nous passons le plus clair de notre temps avec nos copains. Une fois en bas des marches, le dos appuyé contre le muret, je sors mon yoyo de ma poche et le déroule, laissant sa lumière s'illuminer à chaque fois que je le remonte entre mes doigts.

TENUE ▿Demain est un jour spécial vu que mon petit ami prendra un an de plus ! J’ai beau avoir la tête ailleurs ou ne pas sembler fiable je me souviens quand même des choses importantes et celles-ci en faisaient partie. Du coup j’en ai profité pour sortir en ville pour lui acheter un cadeau, j’ai fait plusieurs boutiques pour ça, mais c’est la première fois que l’on fête un anniversaire en tant que couple, d’ailleurs c’est la première fois aussi que j’offre un cadeau à un petit ami donc j’ai pas mal tourné en rond pour choisir, je voulais que cela plaise à Berry, sauf que je n'avais pas du tout le choix infus. J’ai même demandé à des gens dans la rue ce qu’il achète pour leur copain où copine, mais ils m’ont pris pour un idiot je suppose ? Vu qu’ils n'ont rien partant sans me répondre, certains ont même cru a une caméra cachée ! Étant donné que nous sommes proches de Noël ça aurait pu le faire. Assis sur un banc, je regarde mon portable tout en réfléchissant, il fait frais je ne suis sorti qu’avec un pull, forcément. Mais ça va ! Je n’ai pas froid, juste quelques frissons lorsque je reçois des coups de vent. Reprenant la marche dans les rues de Tokyo ce n’est qu’après quelques heures à fouiller que j’ai trouvé une chose qui me semble faire l’affaire ! Ça m’a soudainement paru évident, surtout que c’était complémentaire avec le mien, fallait juste que je tombe dessus ! Content je pouvais rentrer aux dortoirs, hâte d’être demain pour lui donner, il était empaqueté dans un joli papier cadeau en plus. Cependant, ça m’avait pris du temps, je l’avais vraiment trouvé au dernier moment, les commerces fermés autour de moi et la nuit était tombé, je n’avais pas du tout fait attention à l’heure qu’il était, m’enfin ce n’est pas important. Mon portable se mit à sonner et je répondis avec un large sourire en voyant le nom de Berry s’afficher. « Oui ! » On ne s'est pas du tout parlé aujourd’hui, ça devenait rare les jours où on ne se voyait pas ou ne se parler pas, du coup à son invitation je me montre tout de suite enthousiaste en acceptant immédiatement. « J’arrive ! » Prenant la route du quartier de mon ainé je me souviens encore de l’endroit où je me suis fait embarquer par ses types, je ne peux pas dire que ce soit une crainte, une peur, non ce n’est pas le cas. Mais je suppose qu’inconsciemment j’ai un traumatisme qui me le renvoie, balayé par mon insouciance et mon esprit positif, mais ça ne change pas le fait que peu importe la personne, ce genre de chose est marqué quelque part et y reste. Je peux voir une petite lumière au loin, je devine rapidement que c’est Berry et m’empresse de le rejoindre en courant, oubliant que je tiens le petit sac où se trouve son cadeau ! Heureusement il n’y a aucun indice dessus. M’arrêtant devant lui avec un sourire heureux. « Tu as eu peur que je n’arrive pas ? » Plaisantais-je. Avec les évènements passés ce ne serait pourtant pas étonnant, mais c’est étrange de le voir m’attendre dehors.

TENUE ▿ N'étant pas très fête, j'oublie systématiquement mon anniversaire. Généralement, c'est Jirô qui me rappel à l'ordre, en s'invitant de lui-même ou en me le souhaitant. Faut dire que je n'ai pas toujours la tête à ça, penser à me souhaiter une bonne année ou à me dire que j'ai pris encore un an. Sauf que cette année, les choses changent, elles évoluent. Je ne suis Bishamon, j'ai enterré ce nom en quittant les Bakuto et j'espère sincèrement que cette année, cette prise d'âge, me permette d'être tranquille et de reprendre ma vie en main, comme j'aurai dû le faire depuis longtemps. Ma mère sort ce soir, du coup je me retrouve seul à la maison. Une bonne occasion pour appeler Phoenix et l'inviter chez moi. Il accepte de suite, me faisant savoir qu'il arrive. J'ignore où il est ou ce qu'il faisait avant de lui téléphone, mais je suis content qu'il vienne. Malgré tout, je ne peux pas l'attendre sagement à l'intérieur, j'ai toujours peur qu'un truc arrive et qu'on se retrouve dans la même situation catastrophique que la dernière fois. Parce qu'à ce moment-là, Phoenix s'était fait kidnappé par quelques uns de mes camarades de gang. Une chance pour nous, nos blessures n'étaient pas importante, même pour ma plaie à présent cicatrisée. Jouant avec mon yoyo, les yeux rivés sur les lumières du jouet, j'attends mon petit ami à quelques pas des escaliers menant aux portes de nos appartements, à Jirô et moi. Il fait froid, mais c'est supportable. Au son de sa voix, je relève mes pupilles de l'objet scintillant qui s'éteint aussitôt que je le réception et souris légèrement à mon copain. « C'est déjà arrivé une fois. » Répondis-je en rangeant le yoyo dans la poche de mon pantalon. Plus jamais je ne voudrais qu'il disparaisse à nouveau. Protecteur, mon caractère méfiant et attentionné s'allie à merveille avec celui insouciant et dynamique de mon petit ami. Je suis son freine, en quelque sorte. « Viens. » Ma main tendue, je patiente jusqu'à ce qu'il l'attrape et resserre mes doigts autour, le tirant vers les marches que je commence à grimper. à mi-chemin, je m'arrête, me tourne vers lui et constate que je suis à la bonne hauteur pour lui chiper un baiser. Ce que je fais en tirant sur son bras pour le rapprocher de moi et sceller nos bouches ensemble.

TENUE ▿Je ne fêtais jamais mon anniversaire avant, du moins plus depuis que nous avions quitté mon beau-père... Ma mère étant tout le temps occupé je n’avais pas énormément d’ami pour organiser quelque chose et me débrouiller à ma façon pour profiter de la journée. Depuis que j’ai rencontré Berry, Jiro et Shion chaque fête prend son ampleur et son importance, il me semble normal de retenir le jour de naissance de Berry, je suis son copain et cela ne serait pas agréable que cela passe inaperçu à mes yeux, je ne souhaiterai pas que cela arrive si j’étais à sa place. Arrivé devant chez lui je le vois m’attendre à l’extérieur et je souris en pressant le pas, avec ce qui s’est passé la dernière fois je suppose qu’il s’inquiète encore contrairement à moi qui suis beaucoup plus détendu et insouciant Berry est le sérieux que je n’ai pas, la maturité qu’il me manque, mais au fond je suis comme lui, il m’arrive d’y repenser et de me souvenir des peurs que j’ai ressenties à ce moment, celle de le perdre devant mes yeux. Peut-être importe mon caractère cela m’aurait achevé si c’était arrivé, il m’arrive de perdre mon sourire lorsque ce genre de pensée traverse mon esprit, bien que ce ne soit qu’une ou deux secondes, mon inconscience faisant des siennes. À sa hauteur je lui pose une question en le regardant dans les yeux, il marque un point. « Oui, mais ça n’arrivera plus. » Dis-je sans aucun doute, c’est terminé, c’est ce que je crois même si c’est naïf de positiver sur tout c’est ma marque de fabrique. Sa main tendue vers moi je la regarde avant de l’attraper et l’étreindre également, le suivant dans les marches pour atteindre son appartement, sauf qu’il s’arrête et se tourne vers moi, la tête légèrement relevé vers lui, je l’interroge du regard avant de sentir sa bouche se pose contre la mienne, closant mes paupières j’y réponds en mouvant nos lèvres ensemble, il a beau faire frais dehors le contact est chaud et agréable. « Bonne idée. » Soufflais-je à la rupture du contact. Celle des marches. « On rentre ? »

TENUE ▿ Il m'est impossible pour moi de ne pas vivre avec cette crainte et cette inquiétude constante de perdre un proche ou de voir mon passé me rattraper. J'ai longtemps joué avec le feu, me brûlant à nombreuses reprises et je ne tiens à ce que ces flammes se propages trop loin. ça pourrait blesser les personnes auxquelles je tiens énormément et je ne pourrais jamais me le pardonner. Il est donc normal que j'attendes Phoenix au pied de garde, devant le bâtiment qui constitue nos appartement. Je ne sais pas si un jour je serais capable d'oublier mes peurs et mes angoisses, mais pour le moment je préfère vivre avec et m'assurer qu'ils ne risquent rien, ni Phoenix, ni Jirô, ni ma mère. Cet idiot prend rarement les choses au sérieux, me donnant doublement du boulot. Je dois veiller sur lui, c'est mon devoir. « J'espère bien. » Que cela ne se reproduira jamais. Nous ne sommes pas à l'abri de n'importe quel danger, qu'il soit lier à mon ancien gang ou à tout autre chose. Après, à trop se méfier, on ne vit plus. Ce n'est pas ce que je désire non plus, je veux vivre sans pour autant nous étouffer dans la crainte de demain. Attrapant sa main dans la mienne, je le guide dans les escaliers menant à ma porte, mais m'arrête entre temps pour l'embrasser. C'est pratique les marches, je peux faire facilement dix à quinze centimètres de plus que ma taille d'origine. « Faut bien que je me serves de mon environnement. » Tel un ninja. Un hochement de tête et je reprends notre ascension, ouvrant la porte restée ouverte et rentrant à l'intérieur de mon petit appartement. Il fait dedans que dehors, c'est ça l'avantage de vivre dans des pièces réduites. « Tu veux qu'on se mate un film ? » Avec un bon repas fait par ma mère. Quant à mon anniversaire, je n'ai rien prévu du tout pour le dessert. Ni gâteau, ni bougie.

TENUE ▿Berry peut être méfiant, il le sera pour deux de toute façon, mais d’un autre côté je lui apporte aussi ma légèreté et de cette façon on se complète. Je ne veux pas que cette histoire nous hante, on s’en ai sorti vivant, blessé mais c’est terminé. Les blessures ont cicatrisés et il est libéré de ses obligations avec le gang alors maintenant on doit s’occuper de nous, maintenant que j’ai pris conscience de mes sentiments avec plus de solidité je compte bien tout faire pour pouvoir rester a ses côtés. Je lui affirme que cela n’arrivera plus et qu’il n’a donc aucun souci à se faire, je le rejoindrais toujours quoiqu’il arrive.  Le suivant dans les escaliers Berry s’arrête pour se tourner face à moi et m’embrasser, même si c’est soudain c’est devenu naturel de s’embrasser, on s’aime après tout, mais jamais ça ne deviendra banal, même moi je peux sentir mon cœur s’emballer alors que j’y réponds sans tarder, je me suis amélioré depuis et je ne suis plus aussi inactif qu’à nos première fois. Une fois nos lèvres séparées je souris en le complimentant sur son idée, Berry est plus petit que moi, même si je ne fais jamais attention a ce genre de détail je sais qu’il peut difficilement me surprendre si nous sommes à nos tailles respectives. « hehe » Ninja, vampire, peut-importe ce qu’il est et quoiqu’il fasse, Berry reste Berry pour moi.   Grimpant les marches restantes nous arrivons chez lui, la porte ouverte je le suis à l’intérieur pendant qu’il refermer derrière moi, il fait meilleur dedans.  Discrètement j’attends qu’il s’avance pour poser le petit sac dans un coin, je le récupèrerais après, quand je pourrais fièrement lui souhaiter bon anniversaire dans quelques heures.   « Ça me va ! Tu veux regarder quoi ? » Je ne suis pas difficile en matière de film. « T’as mère ne va pas rentrer ? » Je m’interroge toujours curieux.  

TENUE ▿ Qui sait, d'ici plusieurs années, je pourrais me sentir plus à l'aise et moins en danger où que je sois. En tout cas, ma méfiance diminue quand je suis chez moi, entre les murs de mon appartement. Je sais qu'aucun Bakuto connait mon lieu de résidence, ni aucun autre mafieux de la ville. Ainsi, je peux être à l'abri et mettre Phoenix en sécurité. Certes, ce n'est pas en l'embrassant sur les marches du bâtiment qu'on va être discret mais dans l'immédiat, je m'en fiche. Cette envie ne serait pas passé seule, autant l'assouvir et être satisfait. Phoenix s'est amélioré depuis les dernières fois, il ne reste plus inerte quand je dépose mes lèvres sur les siennes, il réponds même assez bien à mes échanges. Le coeur léger, je plaisante de mon idée, me comparant à un ninja. Ou j'ai dû voir ça dans un film, tout bêtement. Les escaliers font souvent le bonheur des petites personnes, non seulement pour être à hauteur, mais aussi pour avoir une vue différente. Terminant notre montée, on entre chez moi et je le laisse faire sa vie tandis que je referme la porte, cette fois-ci à clé. Pour une fois que je peux être seul avec Phoenix dans mon appartement, je ne tiens pas à être dérangé. En route, je lui propose un film, réfléchissant à ce que l'on pourrait se regarder. « Elle est sortie avec un collègue d'boulot. » ça sonne bizarre de le formuler à voix haute, mais au lieu de m'en offusquer, j'en souris. Récupérant mon ordinateur portable, je viens le déposer sur la table basse du salon, là où il y a de la place. « Tu as vu le dernier Hunger Game ? » J'ai plusieurs films sur mon ordinateur, récents comme vieux. Je lui ouvre un dossier et le laisse choisir tranquillement, pendant que je m'en vais fouiller dans le frigo. « Tu as déjà mangé ? » Demandais-je, prenant déjà deux verres et une bouteille d'eau, ainsi que deux briques de lait à la fraise. Je place tout cela sur un petit plateau et le dépose au sol, à côté de la petite table basse. C'est très exigu chez moi, faut savoir où placer les choses.

TENUE ▿Peu importe où je suis avec Berry je n’ai pas peur, lorsqu’il était avec son gang je n’étais déjà pas très concerné par le danger que cela pouvait apporter d’être ensemble, mais maintenant je veux simplement profiter, il est mon premier petit ami et clairement le premier à m’avoir fait découvrir ce sentiment et ces émotions qui m’étaient inconnues jusqu’alors, donc je ne compte pas vivre en m’inquiétant de ce qui peut arriver, je ne suis pas assez prudent et méfiant pour ça. Après avoir échangé un baiser dans les escaliers on entre chez lui, je profite qu’il continue dans la cuisine où je ne sais où pour poser son cadeau quelque part, a sa proposition je suis complètement d’accord, j’adore regarder des films, mais jusque-là je les regarde le plus souvent seul. Je l’interroge sur sa mère, d’habitude quand je viens elle n’est jamais loin. « Oh, c’est cool ! » Je trouve que les mamans sortent c’est une bonne chose, ma mère est trop occupé pour ça, mais elle a un copain donc je ne me fait pas de souci pour elle. Je le suis dans le salon, regardant son ordinateur portable pendant qu’il le dépose. « Oui ! Mais ça ne me dérange pas de le regarder de nouveau. » En fait le film n’est pas très important, mais je m’assoie par terre pour fouiller dans le dossier qu’il m’a ouvert pendant qu’il disparaît à nouveau. « Ah, tu as Peter et Éliot le dragon ! » Il est récent, j’ai vu seulement la bande-annonce mais cette dernière m’a donné envie de voir le film. « Tu l’as vu ? » Demandais-je à mon tour, avant de répondre à sa question. « Non, pas encore. » Je n’ai pas vraiment eu le temps vu que j’ai passé la journée dehors dans les magasins. Voyant le plateau qu’il ramène, je suis toujours au sol. « On mange devant le film ? » C’est ce qui me paraît évident.

TENUE ▿ Rentrant chez moi après avoir échangé un baiser dans les escaliers, je le laisse faire comme chez lui pendant que je me dirige vers le salon à la recherche de mon ordinateur portable. Ma mère n'est pas là ce soir, j'ignore à quelle heure elle va rentrer mais je ne m'inquiète pas pour le moment. Je serais vraiment inquiet pour ma mère si elle ne répondait pas à mes appels ou si elle ne rentrait pas avant le lendemain, sinon j'ai confiance. Prenant mon appareil, je le dépose sur la table du salon en interrogeant mon copain sur quel film l'intéresse. J'en ai pas mal. Ce serait dommage de voir un film qu'on a déjà vu tous les deux, mieux vaut chercher quelque chose de nouveau. Abandonnant l'ordinateur à Phoenix, je file dans la cuisine trouver de quoi boire et manger. Peter et Elliott ? Jamais vu, pas même le dessin animé. Je l'ai téléchargé par curiosité et pour ma mère, quand elle a le temps de traîner devant l'écran. « Non, jamais. » Répondis-je avant de savoir s'il a déjà mangé. Le plateau de boisson déposé, je le vide à côté de lui pour qu'il puisse se servir et récupère le plateau. Un hochement de tête positif et je lui souris, ce serait mieux de manger là, au sol. « Profitons d'être seul pour transgresser les règles des parents. » Parce qu'avec ma mère, si ce n'est pas exceptionnel comme Noël, il faut manger à table, sans télé. Riant légèrement, je m'en vais dans la cuisine chauffer quelques plats et ramener tout ça vers nous. « Ma mère a voulu s'essayer à la cuisine française. » Fis-je en déposant le plateau sur le canapé derrière nous. Gratin dauphinois et bœuf bourguignon, d'après ce qu'elle m'a décrit au repas précédent. Ce n'est pas mauvais, au contraire. Les Français ont de la chance de manger des plats si bons. « Va pour Peter et le dragon ? » En même temps je lui tends qu'une paire de baguette, lui faisant comprendre qu'on mangerait à même la boîte en plastique. Nous sommes en couple, pas besoin de s'embêter avec des assiettes, puis ça change un peu de d'habitude.  

TENUE ▿Il ne l’a pas vu, ça tombe bien, on va pouvoir le regarder ensemble. Je me souviens que j’avais vu l’ancien, mais il date tellement et cela semble complètement différent vu la bande-annonce, c’est un plus un remix de Tarzan avec un dragon, mais je trouve ça quand même cool, j’aimerai bien avoir un animal de compagnie aussi gros et utile, parce que bon, un dragon ça a ses avantages. Assis au sol je lui souris lorsqu’il parle de transgresser les règles. « Autant que tu veux ~ » Je ne suis pas du genre à refuser, puis manger par terre c’est drôle. La bonne odeur du plat qu’il ramène caresse mes narines. « Ça change ! En tout cas ça sent bon. » Regardant le plateau je repose mes iris sur Berry en hochant la tête. « Yep ! » Attrapant la paire de baguettes qu’il me tend, je la casse en deux prêts à piocher dans le plat, ça ne me dérange pas du tout qu’on mange sans assiette ou autres trucs du genre, au contraire j’aime la simplicité et puis c’est plus pratique et j’aime bien le concept haha. Je laisse Berry lancer le film, à peine ce dernier commence que je pioche déjà un morceau de viande, c’est bon ! « Elle devrait s’essayer à la cuisine française plus souvent. » Commettais-je avec un sourire satisfait. Ma mère ne cuisine pas ou très peu, on commandait souvent à manger quand je vivais avec elle ou alors c’était mon beau-père qui cuisiné, mais j’étais plus habitué aux plats livrés ou au restaurant qu’a de bons petits plats maisons, je ne m’en suis jamais plains, mais aujourd’hui je peux gouter ce genre de cuisine faites par la maman de mon petit ami et j’en suis reconnaissant au fond, puis y a rien de meilleur que les choses faites maison. Piochant un trop gros morceau de gratin je l’engouffre dans ma bouche en m’en mettant un peu partout, mais je pouvais pas trop le reposer.

TENUE ▿ Avant de quitter les Bakuto, j'avais rarement le temps de me poser devant mon ordinateur pour mater un film ou une série, mais depuis que j'ai beaucoup plus de temps libre, j'ai eu le temps de télécharger des films et d'en profiter un peu. Je n'ai plus besoin de me pointer à pas d'heure dehors pour vendre de la drogue ou quoi, ce qui allège mon planning. Du coup, je peux inviter Phoenix sans crainte d'être dérangé ou forcé de bouger en l'abandonnant. Ramenant les plats vers nous, je parle de transgresser les règles et cela convient parfaitement à mon petit ami. Les règles, il passe au-dessus tous les jours, je ne m'inquiète pas pour mon cadet. Sa paire de baguette en main, Phoenix est déjà prêt à manger pendant que je lance le film, montant le son suffisamment fort pour qu'on puisse l'entendre même en discutant. « Je lui dirais, ça lui fera plaisir. » Déjà que ma mère adore Phoenix, alors s'il commence à la flatter, je crois qu'il ne quittera plus jamais la maison. J'ai la chance d'avoir une mère très attentionnée et aimante malgré qu'elle bosse pour deux. Elle s'assure qu'on ne manque de rien, que je sois le plus heureux des fils et parfois, elle fait passer mon bonheur avant le sien. Ce que je ne cautionne pas des masses, mais je me rattrape différemment. Le film en route, je suis le mouvement de Phoenix pour le voir enfourner un trop gros morceau dans sa bouche et s'en mettre partout autour ... Désespérant. Par réflexe, je me penche vers lui afin d'embrasser le coin de ses lèvres, sortant ma langue par la même occasion. « Tu manges vraiment n'importe comment. » Un vrai gosse, toujours à le reprendre. Cassant mes baguettes, je pioche aussi un morceau de viande dans l'un des tupperware. « J'ai oublié les serviettes. » à voir comment il mange, j'aurai dû y penser directement. Déposant mes baguettes sur la table basse, je me relève dans l'intention d'aller chercher de quoi s'essuyer si jamais on se tâche, surtout pour Phoenix. Ce grand gamin aurait bien besoin d'un bavoir.  

TENUE ▿Je ne suis pas une personne gourmande, du moins si Berry est occupé je ne vais pas lui faire une crise parce que je ne peux pas le voir, bien que maintenant j’aime passer plus de temps encore avec lui, ça paraît logique. Mais le fait qu’il ait quitté son clan ne peut être que bénéfique pour nous, que ce soit dans notre relation ou le temps libre qu’il pourra consacrer à des loisirs avec moi ou même sans moi. Peu importe ses décisions je suis toujours d’accord avec lui de toute façon, il a beau être mon petit ami il me fascine toujours autant que le premier jour, dans le sens où je le trouverai cool quoi qu'il fasse. Assi au sol je goute la nourriture de sa mère et la complimente bien qu’elle ne soit pas là, mais c’est délicieux. Lui offrant un sourire, regardant l’écran où le film a déjà été lancé, mais fallait que je pioche un morceau trop gros pour moi dans le plat et forcément je m’en mets un peu partout en tentant de rien faire tomber et de tout manger, parce que voilà, je suis comme ça. Je ne m’attendais pas à ceux que Berry se penche pour m’embrasser le coin des lèvres, sentant sa langue, je manque de m’étouffer, pas que je sois aisément surpris, mais j’étais tellement concentré dans le fait de terminer ma bouchée que là je le fus. « Je devrais recommencer pour la peine. » Le taquinant, il se lève pour chercher des serviettes, en profitant pour prendre un morceau de viande dans le plat. « Ah, l’apparition du dragon ! » Oui je commente en direct, mais il est mignon, je comprends pas qu’on puisse en avoir peur sérieux ! « J’aurais adoré me perdre en forêt et être élevé par un dragon ! ça me fait penser à Fairy tail ! J'aurais peut-être appris à cracher des flammes. » Oui bon, je ne sais pas si Berry connaît les mangas, mais vu que j’adore ça je dois bien laisser mes pensées s’évacuer.

TENUE ▿ Phoenix est psychiquement un enfant. Il raisonne souvent comme tel, réagit de cette manière innocente, comprend pas toujours tout et mange vraiment comme si il avait six ans. Je me sens comme un babysitter avec lui, même si ça me donne l'impression d'être une sorte de pédophile. Bref, à le voir manger tel un sagouin, je ne peux m'empêcher de venir récupérer les quelques miettes au coin de ses lèvres, sans vouloir le brusquer pour autant. Recommencer ? Il me cherche, c'est ça ? Je lui lançais un regard en biais, je hausse mes épaules en lâchant un soupir. « Recommence et je te fous la tête dans l'évier. » Ce n'est pas vrai, mais c'est juste pour le contredire. Quittant ma place, je vais récupérer de quoi s'essuyer dans la cuisine et le ramène à notre table. Du canapé, j'entends Phoenix commenter le film, voyant à peine le fameux dragon avant d'être à nouveau devant l'ordinateur. Quoi ? C'est ça l'effrayant monstre qui fait trembler tout le monde ? J'aurai compris avec l'Hydre d'Hercule, mais ce dragon-là ne fait pas peur pour un yen. Fairy Tail ? Phoenix part dans l'un de ses délires, m'arrachant une moue. « Je n'ai jamais vu Fairy Tail. » Avouais-je simplement, les yeux à nouveau rivé sur l'écran. « Je connais Naruto et One Piece, même si je n'ai pas pu tout voir encore. » En même temps, j'avais rarement le temps et même aujourd'hui, je n'ai toujours pas une seconde à moi pour me faire plaisir. J'ai beau avoir quitté les Bakuto, mes études prennent énormément de place, ajoutez à cela mon boulot dans ce salon de thé et mes envies de temps perdus avec mon petit ami, et le tour est joué. « Au fait, tu as des projets pour tes cours ? » Après tout, il est récemment entré à l'université, ça doit lui demander autant de boulot qu'à moi, même mon cursus est davantage compliqué. La médecine, si tu n'es pas un minimum intelligent, tu ne réussis pas par miracle.

TENUE ▿Il est certain que je ne serais surement jamais aussi mature que Berry, ma façon d’interpréter les choses, de vivre la vie est complètement différente et pourtant nous sommes ensemble, surement que je peux apporter à Berry cette insouciance qui lui manque tandis que ce dernier peut me retenir avec sa prudence, me contenir de mes bêtises qui pour moi me paraissent souvent sensées. Je ne suis pas du genre à me demander comment c’est possible, comment il peut m’aimer, comment je peux l’aimer, pourquoi deux gars s’aiment ou ce genre d’idiotie, honnêtement je ne me pose aucune question, je vis simplement comme je veux dans cet espace ou le doute et la peur n’ont pas sa place. Parfois je devrais me remettre en question, être désolé envers lui pour ce que je suis, pour être aussi maladroit ou ressemblant à un gamin ayant besoin d’assistance, mais je ne peux pas, parce que je ne vois pas le mal à être comme ça. Mais je n’ai jamais rien caché de ma personnalité, soit on est capable de m’accepter, soit on ne l’est pas. Je mange comme un porc avec ma trop grosse bouchée, mais Berry intervient et sa façon de faire m’a un peu surpris, pourtant je serais capable de le refaire juste pour le voir venir cette fois, je ne suis pas du tout coincé ou gêné par ce genre de chose, encore une fois ça me dépasse totalement. Je fais mine de bouder deux secondes à sa remarque, avant de rire, ne pouvant être sérieux deux minutes. « Moi qui pensais que tu en profiterais encore. » Je le cherche un peu en continuant de manger et regardant le film pendant qu’il va chercher des serviettes. Je commente à voix haute pour qu’il puisse zieuter aussi. « On pourra le regarder ensemble, il est génial cet anime ! » Je me porte garant qu’il lui plaira aussi. « Tu connais les grands classiques, tu n’es pas totalement inculte, ça me rassure. » Lui tirant la langue, je pourrais peut-être parler de ma passion avec lui de temps en temps. Des projets ? Je le regarde en terminant le morceau que j’ai dans ma bouche, choppant une serviette pour m’essuyer cette fois. « Pour l’instant pas vraiment, juste quelques dessins à faire, mais je suis assez doué pour ça. » En fait je ne réalise pas vraiment que je suis à l’université, il m’arrive encore de prendre le chemin du lycée... Mais ça ne change pas grand-chose, les cours sont plus libres aussi, moins de matière et plus de temps pour bosser seul, donc je ne trouve pas ça difficile.

TENUE ▿ Il y a souvent une différence entre ce que je dis et ce que je fais. Les personnes qui me côtoient pense souvent que je ferais ci ou ça, alors qu'en réalité je ferais tout autre chose. Parfois, je dis que je suis capable d'une chose mais j'en ferais une autre. C'est pareil avec Phoenix. Quand il assure qu'il pourrait recommencer à nouveau pour le voir venir, je le contre-dit direct avec une menace. Or, si ça arrivait réellement, je le referais à coup sûr. Profiter, ce serait le mot juste. Je profiterais encore qu'il se salisse le coin de la bouche pour venir l'embrasser. De toute façon, quoi qu'il fasse, ça ne m'empêchera jamais d'agir. « Pourquoi ? Tu crois que c'était juste par intérêt ? » Après tout, j'aurai simplement pu avoir envie de l'embrasser, rien de plus. Quittant une minute la table, Phoenix commente les scènes du film, me laissant ainsi imaginer ce qui se déroule pendant mon absence. Fairy Tail, c'est un classique et pourtant je ne l'ai pas encore regardé. à dire vrai, j'ai commencé plusieurs animes qui passent à la télé sans les finir. Manque de temps, principalement. Horaire décalée, ce n'est jamais évident. « Y a combien d'épisode ? » Non mais sérieux, ils ont de l'imagination les créateurs! Rien que One Piece et Naruto, tu pourrais tenir deux ans ou plus en matant un épisode par jour. Inculte ? Je lui donne une tape dans le bras. « Qu'est-ce que tu croyais ? Un vrai Japonais connait au moins la base du manga. » C'est comme une culture, y a des boutiques un peu partout dans la ville, comment les jeunes peuvent encore passer à côté ? Du coup, je m'intéresse à son cursus, tout en zieutant le film et en mangeant. « Ah oui ? Il me semble que je n'ai pas encore vu tes œuvres. » Je le cherche à mon tour, attrapant mon verre pour boire un coup. Il dessine, certes, mais j'aimerai bien assister à l'une de ses séances. Après tout, j'ai beau avoir une mémoire sans limite, je ne sais pas bien dessiner. C'est sûrement mon plus gros défaut, être capable de tout retenir mais pas de le reproduire à l'exactitude. Je pourrais décrire au détail une peinture, mais jamais la refaire de mes mains. « Je connaissais un garçon qui faisait du bodypaint, tu en as déjà fait ? » Je me souviens de son talent et de sa manière de voir les gens. Du premier coup d'oeil, il avait inconsciemment discerné en moi cette part malsaine et noire, derrière mes airs enfantins et mignons.

TENUE ▿« Ça ne l’est pas ? » Je souris en le regardant de manière insistante, pour ma part je me fiche totalement des raisons, ce que je sais c’est qu’on en a pas besoin pour s’embrasser ou en l’occurrence agir comme il vient de le faire, j’en aurais surement fait autant sans me poser de questions, pour moi les gens priment sur le reste, le naturel prend le dessus, même si ce sont des choses nouvelles ou encore inexpérimentées. Lorsqu’on parle de mangas je suis dans mon élément, réfléchissant rapidement. « La série n’est pas terminée, ils font une pause en anime pour laisser au mangaka le temps de prendre de l’avance. Il doit y avoir 280 épisodes sortis pour l’instant. » L’anime ne doit jamais rattraper le papier, je suis bien placé pour le savoir vu que ma mère est elle-même du milieu, tout comme ce que j’ai rêvé de faire durant des années, je connais assez bien la façon dont marchent les sorties et tout ça sans avoir à aller sur le net. « C’est vrai, mais tu n’étais pas forcé de connaitre les noms, même s'ils sont trop populaires pour passer à côté. » Surtout au Japon, puis je traine souvent à Akihabara pour ma part, c’est le paradis là-bas pour des fans comme moi. Je souris quand il parle de mes « œuvres » et le regarde avant de hausser les épaules. « Je ne te montrerai pas. » Lui tirant la langue en le taquinant, avant de rire et ajouter. « Je plaisante, tu n'as qu'à demander si tu veux les voir. » reposant mon regard sur le film en cours. Secouant seulement la tête quand il me parle de bodypaint, je traduis forcément et je connais visuellement, mais je ne peins pas vraiment pour ma part. « Tu es intéressé par ce genre de choses ? »

TENUE ▿ Ma réponse sera un mouvement vaste des épaules. ça pourrait l'être, ça doit l'être, comme pas du tout. « J'en avais juste envie. » Concluais-je finalement, lui rendant son sourire et son regard insistant. Qui sait, s'il ne s'était pas salis en mangeant, je n'aurais pas soudainement eu envie de le faire. Disons que c'est plus un déclic qu'une bonne occasion. Les mangas ne sont pas mon domaine, mais je ne suis pas inculte pour autant. J'ai déjà lu et vu plusieurs bouquin et anime. Certains me plaisent bien, comme d'autres non. 280 épisodes ?! Je manque de m'étouffer sous le coup de la surprise. J'aurais dû m'y attendre, dès qu'un anime ou un manga est célèbre, le nombre d'épisode ou de tome montent en flèche. « Je n'aurais jamais assez d'une vie pour tout voir ! » ça me dépasse, surtout ceux qui restent scotchés à leur écran pour mater toute la série sans interruption, sauf la pause pipi. Je me demande quand est-ce que ce manga touche à sa fin. J'ai entendu parler de celle de Naruto seulement, et je trouve que c'est déjà une énorme chose. « Je t'étonne ? » Mais je ne me suis pas forcé à les connaitre, ni à les regarder quand j'avais un peu de temps à ma disposition. C'est vrai qu'à une époque, la télé n'existait pas chez moi et que j'allais squatter chez des potes, mais fallait faire avec les moyens du bord. « J'ai mal entendu. » Je ne verrais pas ses œuvres d'art ? Je fais ma sourde oreille, jusqu'à ce qu'il se rattrape et qu'un sourire illumine mon visage. « Je veux les voir. » Bien sûr que je suis intéressé ! L'art, c'est comme le manga. ça ne me passionne pas tellement mais j'aime bien. « Peut-être ? Je trouvais ça amusant de servir de modèle. » La sensation en elle-même était sympa aussi. « Tu ne peint pas ? Parce que tu n'aimes pas ça ou que tu n'as jamais essayé ? » Je me concentre à fond sur lui, là. à tel point que je passe à côté de certaines scènes du film, sauf quand je tourne les yeux vers l'ordinateur pour savoir où ils en sont. « Pourquoi ne pas essayer ? » à ma question, je ramène mes iris vers lui, attendant une réponse .

TENUE ▿Je lui offre un beau sourire à sa réponse, ça me convient s’il en a envie, il devrait le savoir de toute manière, je ne le repousserai jamais c’est évident. On parle manga, c’est plus mon domaine que celui de Berry, mais dans un sens on partage aussi nos activités, nos passions, on peut s’adapter l’un à l’autre pour se comprendre davantage. « Ça se regarde rapidement je t’assure ! » On dirait que c’est énorme, mais en vérité quand on est dedans on ne voit plus le temps passer, ça m’est déjà arrivé d’enchainer une série, même si je me modère, c’est surtout lorsque j’ai du temps libre, quand je vivais avec ma mère j’étais souvent tout seul, alors sois j’allais marcher sur la place, promenant dans le sable, soit je lisais ou regarder des animes, je m’occupais aussi à dessiner, j’avais des occupations assez solitaire, mais avec mon caractère fallait me supporter, pour ma part je n’en avais pas conscience et j’en ai toujours pas conscience aujourd’hui forcément, mais je peux apparemment être assez envahissant et fatiguant. « Yep, tu m’étonnes. » Répétais-je en le regardant et riant un peu, fier de lui. Il parle de mes œuvres et je l’embête en lui disant que je ne compte pas les lui montrer, il réagit de suite et ça me fait rire. Lui tirant la langue, je reviens sur mes paroles pour dire que je lui montrerais s’il veut les voir. « Je te montrerai alors. » Concluais-je. « Tu as déjà servi de modèle ? » Je ne savais pas. Durant un instant on oublie totalement le film, même moi j’ai le regard sur Berry presque en permanence durant notre échange. « Tu veux qu’on se peigne dessus ? » J’imagine bien le truc et je trouve ça marrant, pas seulement moi, mais lui aussi peut s’amuser, je n’ai jamais fait ça, mais ça peut être marrant ! « Tu as de la peinture au moins ? » Parce que je n’ai rien emmené pour dessiner moi !

TENUE ▿ ça se regarde rapidement. Inconsciemment, j'ai calculé combien de temps ça me prendrait environs. 280 épisodes de 20 minutes à peu près... Sachant qu'en une heure on peut se mater trois épisodes... Il faudrait bien quatre jours non-stop devant la télé ou l'ordinateur. Si on retire les heures de sommeil et les repas, ça pourrait facilement prendre une semaine. Pourquoi je calcule déjà ? Dans le fond, ce n'est pas de savoir combien en moyen ça prendrait de temps mais plutôt de savoir si j'ai ce temps-là pour me permettre cette fringale. De toute évidence, je tiendrais jamais plus de deux heures devant une série. Je connais les bases, c'est déjà pas mal et cela étonne toujours Phoenix. Peut-être qu'il en apprend de plus en plus à mon sujet, sans s'en rendre bien compte. Le travail de mon cadet m'intrigue beaucoup. J'ai rarement eu la chance de voir des artistes à l'oeuvre, puis n'ayant pas énormément de talent en dessin, je suis très curieux quant à ceux qui savent tenir un crayon. Après sa petite plaisanterie, Phoenix accepte de me montrer son boulot et j'en suis bien content. « Une fois, oui. » Mais ça a été la seule fois. Cette histoire me prendrait trop de temps à la raconter, puis je ne suis pas sûr qu'il soit bon de ramener de tel souvenir à la surface. Peter et Elliot passent un peu à la trappe, mais ce n'est pas comme si je voulais à tout prix voir un dragon vert voler au secours de son ami sauvage. « Je ne sais pas vraiment peindre, mais pourquoi pas ? » Mon niveau est basique, tel un gosse de maternel. De la peinture ? J'ai gardé mes tubes de gouache du lycée, j'espère qu'ils sont toujours bons. « Je vais voir ça et j'te dis. » D'un coup, on change de sujet, passant d'un film à l'envie de peindre sur le corps l'un de l'autre. Quittant la table basse pour aller fouiller dans ma chambre, je reviens avec une sacoche pleines de tube jamais ouvert. Comment acheter du matériel et ne pas s'en servir. « C'est bien le délire des professeurs d'arts au lycée, acheter mais ne jamais l'utiliser. » En même temps, les cours d'arts plastiques ne m'intéressaient pas autant à l'époque et à dire vrai, ça éveille ma curiosité seulement quand je vois les autres faire. « Tu veux tenter ? » Demandais-je avec un sourire malicieux au coin des lèvres.

TENUE ▿Il y a des choses qu’on ne peut faire que lorsqu’on est passionné, après je ne sais pas vraiment ce que je n’aurais pas envie de faire de mon côté, plutôt du genre à être curieux sur tout et n’importe quoi, quand on voit combien je suis attiré par les choses dangereuses il y a forcément des questions à se poser. Il m’apprend qu’il a déjà servi de modèle pour un bodypaint et je le fixe sans rien dire, me demandant simplement comment il en est arrivé là, je suis tellement curieux de savoir que je pourrais le questionner à la seconde, mon regard s’en charge malgré moi, mais au final je reporte rapidement mon attention sur le fait qu’on pourrait le faire ensemble, je suis le genre de gars à me concentrer sur un seul sujet à la fois après tout. « Ce n'est pas grave, de toute façon ça partira sous la douche ! » Je me fiche que ça ne ressemble à rien, surtout que c’est aussi une première pour moi. Il part regarder s’il a de la peinture tandis que je replonge mes iris sur l’écran d’ordinateur, on a complètement zappé le film, mais j’aime faire des activités donc ce n’est pas grave. Le passage ou le dragon se fait capturer, j’aime pas ces moments-là, même si je sais que ça finit toujours bien. Berry revient avec une sacoche et je me mets sur les genoux pour me redresser et regarder ce qu’il a rapporté, il n'y a pas mal de choix de couleurs, c’est cool. « Au moins ça peut nous servir à nous. » Dis-je naturellement. « Yep ! » Je ne vais pas reculer maintenant que je suis excité à l’idée de voir ce que ça fait de peindre sur quelqu’un ou même d’être recouvert de peinture, ça peut être marrant ! J’en rigole d’avance. « On fait ça où ? » Dis-je en attrapant un tube de peinture entre mes mains.

TENUE ▿ Ma rencontre avec Tam fut ... Particulière. à la base, je l'ai bousculé sans faire exprès, déversant ses affaires sur le sol. Suite à cela, nous avons aborder un sujet peu commun et bon samaritain comme je suis, j'ai proposé de l'aider en devenant son modèle. Nous ne nous connaissions même pas, pourtant je lui ai accordé aussitôt ma confiance. Avec le temps, les choses ont changés, évolués et désormais, j'ignore s'il est vivant ou mort. ça me désole, parce qu'on avait réussi à se reparler quelques mois plus tôt, pour finalement perdre définitivement contact. C'est de l'histoire ancienne, j'ai avancé sans cela et ce n'est pas plus mal. « Très réconfortant. » Cela veut dire que, même si je fais un carnage, ça lui convient puisque ça part à l'eau. Je rigole si jamais ma peinture demande une dizaine de douche pour s'effacer. Oubliant complètement le film, je pars chercher de quoi peindre dans ma chambre et rejoins avec une sacoche de tube. à l'époque, j'avais fait un stock inutilement, déjà parce qu'on a jamais peint en cours d'art plastique, puis parce que de toute évidence, j'en avais beaucoup trop comparé à la demande du professeur. Je n'aurais jamais pensé qu'ils puissent servir autrement. « Ouais, je ne l'aurais jamais cru en les achetant. » Répondis-je en prenant l'un des tubes, du rose évidement. Je l'ouvre, appuie dessus et regarde la texture sortir. Elle est épaisse, mais intact. « Hmm ~ Enlève ton haut. » Je souris déjà, n'attendant pas qu'il réagisse pour choper son vêtement et le tirer vers sa tête dans l'intention de le dévêtir moi-même. « Fais le où tu veux, je choisis ton buste. » Clavicules comprises. Au moins, je l'aurai en face de moi, sous les yeux pour décrire ce qu'il pourrait possiblement ressentir.

TENUE ▿Je ne pensais pas non plus qu’en venant chez Berry on finirait par parler peinture ou encore qu’ont l’utiliserai sur nos peaux, mais je ne suis pas du tout contre cette idée, ça me semble autant intéressant qu’amusant ! J’ai toujours dessiné sur des feuilles et la texture est différente, donc je suis curieux de la sensation que cela peut procurer sur le corps, c’est étrange et j’aime les choses étranges, nouvelles et totalement folles. Toutes activités m’exciteraient, je suis comme ça, un gosse toujours prêt a tout pour tenter des expériences et satisfaire mon avidité. il n'y a pas mal de tube dans son sac, toutes les couleurs primaires y sont, donc en les mélangeant on peut obtenir n'importe quelle teinte et je trouve ça génial, je ne sais pas encore ce que je vais dessiner sur son corps, je voulais faire une fraise et dévier le long de son flanc, mais j’ai aussi envie de mélanger toute sorte de couleur chaude et d’en créer un art abstrait, c’est drôle ! Je ne sais pas du tout ce que ça va donner. J’étais prêt à exécuter sa demande de retirer mon pull, mais Berry est plus rapide et me le retire lui-même, je ris tandis que le col bloque un peu, une fois dévêtu, les cheveux un peu en bataille à cause du passage en force du pull, je regarde mon petit ami avec une expression amusé. « C’est bizarre de se faire déshabiller. » Ce n'est pas tous les jours que ça arrive, mais je trouve ça marrant et faut forcément que je donne mes impressions, je parle tout le temps de toute façon. « Je peux te déshabiller aussi ? » Je demande, mais j’ai déjà les mains sur sa chemise, la sortant de son pantalon pour la retirer. « J’ai ma petite idée d’où peindre aussi. » Lui tirant la langue, je compte bien faire ce que j’avais en tête. « Tu veux commencer ? » Peindre en même temps risque d’être difficile. Je le laisse faire, j’ai totalement confiance en lui et je me fiche que ça ressemble à quelque chose ou non, parfois y a pas besoin de trouver de sens, de raisons pour faire les choses, on les fait tout simplement.

TENUE ▿ J'ai peut-être proposé l'idée du bodypaint mais je ne sais même pas dessiner correctement. Regarder une personne faire du yoyo est pratique pour apprendre en un coup d'oeil, mais un peintre qui crée une toile, c'est impossible pour moi de le reproduire, même avec ma faculté. En même temps, je ne veux pas faire cela sérieusement, juste pour nous amuser. Les tubes sont utilisables et toujours en bon état, autant en profiter et se faire plaisir. Phoenix est doué dans l'art, je suis sûr qu'il se débrouillera mieux que moi, mais ça n'empêche pas que je m'éclate moi aussi. Motivé par l'idée, je n'attends pas qu'il exécute ma demande pour la réaliser de mon propre chef, retirant ainsi son pull. Un moment hilarant quand le col bloque et qu'il se retrouve avec une coiffure digne d'un doigt dans une prise électrique. « Tu parles vraiment pour ne rien dire. » Mais il n'a pas tord, c'est étrange de retirer son vêtement. Sa question me surprend sur le coup, puis elle me fait doucement rire. « Bah oui, gros bêta. » Ce n'est pas comme si nous n'étions pas en couple, il peut faire ce qu'il veut. Puis, il a déjà commencé à s'attaquer à ma chemise. Heureusement que la pièce est chauffée, sinon ce ne serait pas si amusant. « Je suppose que tu ne vas pas me le dire ? » à mon avis, je suppose très bien. à sa question, j'hoche positivement ma tête et me saisis d'un pinceau traînant dans la sacoche. Y a plusieurs tailles, mais je prends un moyen. N'ayant aucun endroit où déposer la peinture, je l'applique directement sur la peau blanche de mon copain. « Je te préviens, ça ne ressemblera à rien. » Mais ça me fait sourire, alors c'est peu important. Avec un côté du pinceau, je colore une partie de son pectoraux, m'arrêtant à la clavicule. Un rond rose. Je ris, formant correctement mon cercle d'une tournure appliquée du poignet. « Alors, ça fait quoi de se faire peindre ? » La gouache doit être froide, comme quand on applique une crème sur un petit bobo, c'est toujours froid. Terminant mon fond rose, je m’empare d'un pinceau plus fin et du tube noir. Cette fois-ci, j'applique la peinture sur l'outil, dessinant un signe Japonais sur le côté peint de son torse. Amour. « Mate l'oeuvre d'art. »

TENUE ▿Toutes les excuses étaient bonnes pour tester de nouvelles choses, pour ma part peu importe ce que pourrait proposer Berry je serais toujours aussi motivé et excité, si regarder un film pouvait me plaire, une activité comme se peindre dessus me semblait encore bien plus amusante. Puis il sait que je fais toujours des commentaires sur tout, la moindre de mes pensées filtrent mes lèvres, mais en même temps c’est vrai, si ce n’est lorsque j’étais petit je me suis toujours habillé et déshabillé tout seul, donc c’est étrange de le voir me retirer le pull, surtout quand ce dernier bloque sur le cou et m’offre une coiffure digne de ce nom. C’est marrant, on ne peut pas dire le contraire ! Ça m’éclate. Je demande naturellement si je peux le déshabiller aussi, mais je n’attends pas son approbation pour sortir sa chemise de son pantalon et la retirer. Une idée de peinture sur son corps m’est venue. Secouant la tête pour répondre à sa question. « Non, tu verras bientôt. » Lui tirant la langue, j’avais hâte de commencer, mais je lui laisse l’honneur de me peindre dessus en premier. Le contact de la peinture sur ma peau me fait rire, c’est frais, mais le pinceau ajoute sa couche, me chatouillant en même temps, je ris en essayant de rester immobile, me retenant au mieux. « Ça chatouille, c’est bizarre ! » M’exclamais-je en pinçant mes lèvres pour me retenir de rire davantage. Le laissant terminer son œuvre je le regarde concentrer sur son dessin, le fixant un instant avant de baisser le regard pour voir ce qu’il a fait. « Han, c’est mignon ! » J’aime le signe qu’il a dessiné. « J’aurais cru que tu me dessinerais une fraise haha ! » Plaisantais-je en le regardant, avant d’ajouter. « tu as fini ? » Je ne sais pas s’il veut peindre autre chose ou alors on alterne ? En tout cas je suis déjà prêt à m’emparer du tube de couleur qui m’intéresse.

TENUE ▿ Certes, ce n'est pas dans ce genre de circonstance que j'aurai pensé à lui retirer ses vêtements, mais disons qu'on agit en toute innocence. L'un retire le haut de l'autre et nous terminons tout deux torse nu. Je n'ai aucun complexe physique, même ma taille ne me dérange pas tellement. Le seul truc qui m'irrite, c'est quand on me compare à un gosse ou un collégien, sinon j'accepte le fait de mesurer un mètre soixante quatre. Alors si moi je ne suis pas complexé, j'imagine que Phoenix non plus. Puis de toute façon, nous sommes en couple. On ne devrait même pas ressentir de la gêne pour quoi que ce soit. Bref, monsieur n'est pas décidé à me dire son idée et je m'en doutais dès le départ. C'est un cachottier en réalité, il garde souvent ses idées et ses plans pour lui, tout comme moi. Mon tour sera rapide, je ne sais pas faire des fresques ou des trucs dans ce style-là. C'est déjà bien que je sache peindre une zone sans la dépasser, ce que je m'applique à faire à l'aide d'un pinceau. Le contact de l'outil fait rire Phoenix, mais je n'y prête pas de suite attention, trop concentré dans ma tâche. Bon, quand je dis que mon tour sera rapide, c'est qu'il est vraiment très rapide. Sauf qu'en regardant bien le signe, je le trouve subitement ridicule. « C'est trop cliché. » Tout ce qui me concerne à un rapport, de près ou de loin, avec la fraise. Pour cette fois, non. Juste pour le rose, à la rigueur. à sa question, je rehausse mes épaules puis dépose mon pinceau. « Vas-y, l'artiste. » Dans le fond, j'ai surtout hâte de voir de quoi il est capable. Du coup, j'attends qu'il me dise comment me positionner et où il veut peindre. Je suis sa marionnette, à lui de me guider. « Devant ou derrière ? » ça donne l'impression de jouer à « qui est-ce » mais dans un contexte différent. Faut juste pas qu'il oublie que la peinture sur son torse est fraîche et qu'il pourrait facilement se tâcher avec, s'il ne fait pas attention.