TENUE ▿Je n’ai aucun complexe physique et de toute manière je n’ai aucun problème non plus à ce que Berry me retire mes vêtements, c’est étrange et nouveau pour moi, mais ce n’est pas une chose malsaine ou déplaisante, je trouve même cette situation assez amusante, surtout lorsque mon haut ne veut pas suivre les exigences de mon petit ami et se bloque à la tête. Enfin c’est passé, même si j’ai gagné la coupe du siècle avec. Laissant Berry commencé je peux sentir la peinture fraiche sur ma peau et ça me chatouille autant que me fait frissonner, mais je trouve ça cool, forcément, qu’est-ce que je ne trouve pas cool ? Sa peinture fut rapide, mais j’aime le signe qu’il a inscrit sur son fond, souriant a pleine dent, je pensais qu’il aurait fait une fraise ou quelque chose du genre, mais apparemment c’est trop attendu de sa part. Pas faux, vu que j’y avais moi-même pensé. Dès qu’il termine donc, je me dis que c’est enfin mon tour, même si c’était vite fait, il pourra toujours recommencer après s’il le souhaite, mais j’avais une idée de peinture en tête et je ne voulais pas l’oublier bêtement. « Par contre je n’utiliserai pas que le pinceau. » Ça peut paraître étrange, mais j’allais aussi user de mes mains. « Entre les deux. » Riant à ma réponse, je lui attrape les épaules en disant. « T’inquiète, reste comme ça, je m’en occupe. » Je peux bouger si je dois dévier. Face à face, je commence à poser la couleur sur ma main et avec un pinceau épais, je trempe dedans pour me concentrer sur la peau de mon petit ami. Commençant par faire une fraise à la limite de sa clavicule, à moitié sur son épaule, appliqué, j’ignore un peu tout ce qui se passe autour, les yeux complètement rivé sur mon objectif, ce genre de sérieux est rare chez moi, mais je montre que je peux l’être malgré tout. Changeant de couleur pour faire du gris dans ma main, mélangeant le noir et le blanc, je dessine une chaine, le long de son flanc, délimitant sur son bras et son torse, un peu en zigzag avec une forme de cadenas. Un sourire sur mes lèvres, je chope le rouge et l'orange pour y faire un grand phœnix attaché au cadenas, mais les ailes totalement déployées. Faire cette peinture me prends plus de temps que lui, mais je suis assez rapide, je pensais que ce serait différent un pinceau et un crayon, mais pas du tout. mettant un peu de peinture dans ma main à nouveau, couleur confondue, je frotte mes deux paumes entre elle et regarde Berry avec un sourire malicieux et fourbe. colorisant sa peau autour de mon œuvre pour donner un décor plus féérique, puis une fois terminé, je ris en venant tapoter ses joues justes pour le fun. « Héhé, terminé ! » Tirant la langue, je le taquine en l’invitant à aller voir la peinture en entière, au final ça nous représente et lui qui a une mémoire de malade il doit être le premier et surtout le seul à comprendre le sens de la frasque.

TENUE ▿ Même avec une coupe de clochard, Phoenix sera toujours mignon. Son visage s'accorde avec tout, parfois avec n'importe quoi. Commençant ma petite peinture, j'ai vite-fait de la terminer avec mon talent en art. Je suis doué pour embobiner les gens, pour guérir une blessure ou sauver une personne qui va mal, mais dessiner. Ce n'est pas dans mes qualités, ça c'est le boulot de mon petit ami. Je me doute par avance qu'il va faire quelque chose de beaucoup plus imposant que le mien. Pas que des pinceaux ? J'hoche doucement ma tête pour acquiescer, même si j'ignore ce qu'il va faire. Entre temps, je lui demande comment me positionner et où il compte le faire, mais sa réponse me laisse douteux. Entre les deux, mais pas besoin de bouger. D'accord, je reste immobile à ma place, attendant simplement qu'il fasse un mouvement, un geste, tout ce qu'il veut. Phoenix utilise sa main comme plateau, mais pour l'instant je ne peux voir que la couleur qu'il va utiliser, sans me douter de rien. De toute façon, je ne veux pas voir le résultat avant la fin, donc je me contente de le regarder à lui, et non mon corps ou la peinture. Je n'ai quasiment jamais vu Phoenix aussi sérieux, même pas quand nous étions dans l'entrepôt abandonné, en prise à une bande d'idiot. à croire que la peinture et le dessin lui demande énormément de concentration. ça me captive, mes pupilles bloquées sur son visage, déviant de temps en temps sur sa main, mais jamais vers l'oeuvre en elle-même. La pointe du pinceau sur ma peau me fait frissonner, il n'a pas tord, ça chatouille. La dernière fois, je crois que j'avais rigolé à cause de ça... Quand il change de zone, mon souffle se fait plus lent comme si respirer pourrait le gêner. C'est... Troublant. Il continue de dessiner sur un côté, tandis que je retiens toujours ma respiration, lâchant un soupir par moment. Sentant ses mains sur mes joues, je reviens subitement à moi et dépose mes yeux sur lui. Il a terminé ? Déjà ? J'ai l'air un peu ailleurs, m'étant laissé bercé par ses gestes. Hissé sur mes jambes, j'attrape son poignet d'une main et mon portable de l'autre, pour aller devant le miroir de la salle de bain. Son « tableau » me frappe aussitôt, s'imprimant dans ma mémoire. Mon coeur palpite rapidement à la vue de la fraise reliée au Phoenix, avec le cadenas et la chaîne qui me font penser au bracelet que je lui ai offert. « Wow. » C'est tout ce que je trouve à dire. Sa peinture est grandiose, mais je zappe de la prendre en photo pour tirer sur son bras et venir l'embrasser brusquement.

TENUE ▿Étrangement l’image du dessin que je voulais peindre sur son corps m’est venue naturellement, je ne sais pas pourquoi cette image, cette liaison, ce clin d’œil a notre relation, mais quand j’ai une inspiration je ne peux pas passer à côté. La fraise le représente forcément, le Phoenix accroché à la chaine et le cadenas, tout est relié à notre relation, il m’a expliqué ce que son cadeau voulait dire et ça m’a laissé imaginer cette chaine invisible qui nous lie l’un à l’autre, comme une évidence, le destin m’a poussé vers Berry, moi qui ne connaissais rien en l’amour et qui a toujours été seul, ce sérieux quand je dessine représente le changement qu’il a aussi déclenché en moi, petit à petit je découvre de nouvelles choses, j’éprouve de nouveau sentiment, je déploie mes ailes de Phoenix sans pour autant m’éloigner de lui. Tout est métaphore, mais il l’aura compris au premier regard j’en suis certain. Une fois terminé je lui annonce pour qu’il puisse aller admirer l’œuvre par lui-même. Il me tire avec lui pour aller se regarder dans le miroir de la salle de bain, le suivant avec un sourire sur les lèvres, j’ai hâte de voir sa réaction devant ma frasque. Son « wow » me fait rire fièrement. Or je n’ai pas le temps de dire quoi que ce soit qu’il me ramène vers lui pour m’embrasser brusquement, d’abord surpris, je suis content que ça lui fasse ce genre d’effet, répondant au baiser sans retenue, au final le dessin sur son corps est aussi une déclaration que je lui fais. Je m’assieds sur le rebord de la douche pour qu’il puisse m’embrasser plus facilement la peinture n’est pas encore sèche donc j’évite de trop le coller, bien que je n’ai pas l’esprit concentré sur ça, c’est surtout mon inconscience qui me le rappelle. « On dirait que tu aimes la peinture. » Abordant une expression explicite, le visage souriant, j’ai encore les mains pleines de peinture, mais de toute façon on va devoir se laver alors peu importe.

TENUE ▿ Il y a différentes façons d'exprimer ce que l'on ressent, je pense que le dessin est pratique quand on n'a pas les mots. Phoenix peut traduire tellement d'émotion à travers cette peinture que j'en reste bouche bée une fois le résultat final. La séance pratique était amusante, entre la sensation de chatouillement ou le fait de retenir mon souffle par moment. Mais le meilleur, c'est bien le reflet dans le miroir. Ce phoenix telle des flammes relié d'une chaîne à cette fraise, plus petite. Jusqu'à présent, je n'ai jamais pu admirer le talent de mon copain, mais désormais je vois à quel point il est doué avec un pinceau et de la peinture. J'ai hâte de voir comment il se débrouille avec des crayons et des feuilles. En attendant, je sens ce sentiment puissant m'envahir et me jette sur lui pour capturer ses lèvres, me fichant sur le coup de ruiner la peinture. Phoenix participe à l'échange, réveillant inconsciemment une chose en moi. Mes mains entourent son visage quand il s'assoit sur le rebord de la baignoire, approfondissant au maximum notre baiser, jusqu'à manquer d'air et séparer nos bouches. J'ai le souffle court et les joues rouges, mais je me sens vraiment bien. « Hein ? Ah, ouais. Carrément. » L'espace de deux secondes, j'avais oublié ce pourquoi je l'embrassais mais pas que je voulais le faire. étrange, il a cette fâcheuse manie de me retourner le cerveau. Quelque chose papillonne dans mon bas ventre, me donnant la chaire de poule et le désire de voler à nouveau ses lippes. Sauf que je me retiens, l'observant dans les yeux avec une lueur nouvelle. « Dis-moi que la peinture n'est pas sèche. » Sinon je jure que je ne réponds plus de rien. Le temps qu'il confirme, je me redresse et cherche mon portable que j'ai déposé sur le rebord du lavabo en entrant. Lui aussi, je l'ai un peu zappé. Allant le chercher, je prends d'abord le sien en photo, puis je lui donne mon portable pour qu'il immortalise celui qui recouvre une grande partie du haut de mon corps.

TENUE ▿J’ignore ce que ressens Berry en voyant l’œuvre sur sa peau, mais rien que de le voir surpris par la peinture ça me fait sourire, j’espère qu’il a pu voir ce que j’ai tenté de faire passer, le message évident, cette déclaration qui s’impose inconsciemment par la pointe de mon pinceau. Sentir soudainement ses lèvres se plaquer sur les miennes est agréable, bien que surprenant sur le coup, je ne mets pas longtemps à répondre à l’échange, me calant sur le bord de la baignoire pendant que l’échange devient plus imposant et je ne sais pas trop ce que je fais, mais je le suis totalement me fichant bien que tout mon air me soit aspirée. Une fois que nos lips se séparent je lui fait une petite remarque sur la peinture, Berry semble ailleurs et ça me fait rire. « Tant mieux. » Dis-je simplement. C’était rapide, mais j’aurais pu lui montrer un de mes bons côtés. Nos regards se rencontrent un moment, a sa remarque je ne comprends pas de suite. « C’est évident non ? » Il est bête, je ris de nouveau en observant que les dessins sont toujours intacts des deux côtés, avec nos gestes un peu abrupts et maladroits sait-on jamais. Il s’éloigne alors que je reste assis sur la baignoire. Il photographie son œuvre et me tend ensuite son portable. Le prenant pour prendre en photo le dessin sur son corps me levant pour bien tout capturer. Une fois fait je lui rends son portable. « Voilà, je pense que ce n'est pas grave si la peinture s’en va maintenant. » On n’allait pas rester recouvert ainsi, même si c’était quand même symbolique et beau à voir. « En tout cas ça te va bien. » Dis-je en faisant un signe de la tête sur son torse. « Moi qui voulais un tatouage je devrais peut-être garder ton dessin. » Je souris innocent comme toujours, attendant qu’il me dise qu’est-ce qu’on fait maintenant.

TENUE ▿ Le message est très bien passé grâce à la peinture et ma réponse est bien plus évidente encore, quand mes lèvres se déposent brusquement sur les siennes. Il n'y a pas besoin de mot, ni de le déclarer officiellement et clairement. J'ai parfaitement compris ce qu'il voulait me dire et je lui répond aussi simplement que possible. Manquant d'air, je sépare nos bouches en contenant mes pulsions, chose qui m'arrive pour la première fois face à mon cadet. J'ai envie de lui, mais je me raisonne en pensant que la peinture sur nos corps n'est pas sèche. évident ? Oui, bien sûr, mais ce n'était pas une question en soi. Je sais que la peinture est fraîche et que par cela, je ne dois pas trop me coller à lui pour éviter de ruiner notre travail. Mes ardeurs misent en boite, je me recule pour récupérer mon portable, prendre son dessin en photo et lui donner l'appareil pour qu'il fasse de même avec le mien. Une fois dans la boîte, je souris et secoue doucement la tête. « Vaudrait mieux laisser sécher, sinon je serais capable de te sauter dessus. » Clairement et simplement, je ne passe pas par quatre chemins. « Raison de plus pour ne pas l'abîmer de suite. » Puis j'en suis fier de son oeuvre, alors je veux le garder jusqu'à ma prochaine douche. ça, un tatouage ? Je ris, venant poquer son front. « Dis pas n'importe quoi, c'est loin d'être assez beau pour un tatouage. » Sauf si ça lui plait vraiment, je ne vais pas l'empêcher de le garder. « Et si on retournait à notre film ? » Histoire d'occuper notre temps et mon esprit par la même occasion. Je n'ai pas oublié mon désire, ni le fait qu'il se soit déclaré à ce moment même. « Dis, tu sais en quoi consiste une relation ? Je veux dire, toute les étapes d'une relation amoureuse ? » Pour ne pas lui demander s'il sait qu'un jour ou un autre, on passera forcément par l'étape physique lui et moi. Peut-être est-ce trop tôt, peut-être n'est-il pas prêt, peut-être suis-je encore réticent. J'en sais rien, mais si cette peinture n'était pas là, je n'aurais sûrement pas pensé à tout cela, ni cherché à m'arrêter.

TENUE ▿La peinture est aussi une façon de communiquer, les dessins comme les écrits le sont aussi, il y a plusieurs manières de parler, de dire les choses que parfois on ne peut pas dire via les mots. Je peux dire à Berry que je l’aime, je ne suis pas du tout bloqué par les déclarations, étant quelqu’un de franc et direct si j’ai envie de dire quelque chose je le fais, sauf que cette fois j’ai voulu le faire avec mon talent, mon imagination et cette relation qui nous relis, nos souvenirs, nos symboles, tout est important. Il m’embrasse et je réponds, je me sens bien avec lui, totalement en confiance et heureux, grâce à lui je peux ressentir et découvrir des choses qui me font oublier mon sentiment de solitude passé, beaucoup de personnes ne tentent pas de me comprendre parce que je suis « différent », mais Berry a réussi à m’aimer malgré tout, comme j’ai réussi à comprendre que je l’aimais aussi en retour, je ne comprenais pas ce que cela voulait dire, l’amour, sortir ensemble, tout était nouveau pour moi, mais les situations qu’on a dû traverser m’ont mis au pied du mur en me mettant face à mes sentiments, je sais ce que je ressens aujourd’hui et ça ne changera pas. « Me sauter dessus ? » Je le regarde avec un sourire en ouvrant mes bras. « Tu peux ! » Je n’ai pas compris le sens cacher de sa phrase, mais dans tous les cas ça me dérange pas ! Gardant quand même ma grande part d’innocence et le sourire aux lèvres, on a pris des photos de nos œuvres. « Je pensais qu’on allait prendre une douche. » Il veut garder la peinture sur le corps ? Je suis à côté de la plaque moi. « Il doit être fini depuis le temps. » Dis-je en riant, je n’ai plus vraiment la tête à regarder le film, surtout que c’est bientôt minuit, le temps passe vite, entre notre repas, notre moment dessin, l’heure a avancé. « Comme coucher ensemble ? » Je ne passe pas par quatre chemins non plus, je l’ai déjà questionné à ce sujet lorsqu’il m’avait parlé de son patron. « Je suis toujours curieux tu sais ! » Je ne suis pas raisonnable, mais ça fait partie de mon charme non ?

TENUE ▿ Trop de sentiment me passe par la tête. J'ai envie d'un truc complètement dingue et en même temps, je sais que je ne dois pas. ça me perturbe au point d'être trop franc avec mon copain. Je lui dis clairement que je pourrais lui sauter dessus, dans un sens métaphorique traduisant mon désire de l'autre... Mais cet idiot ne semble pas saisir le sens de ma phrase. J'en perds les mots, le fixant comme je fixerai un demeuré. « Phoenix. Tu as compris au moins ? » à mon humble avis, pas trop. Autant passer à autre chose, comme prendre nos dessins en photo ou parler douche, même si je ne suis pas prêt à me laver de suite. Phoenix croyait qu'on allait se laver maintenant, mais je trouve ça dommage de tout virer sans en profiter. « Tu veux vraiment tout effacer ? » Le questionnais-je, surpris. Après tout, c'est lui qui a fait le plus gros et difficile. Je ramène le film sur le tapis mais d'après lui, il est terminé. On a mit tant de temps à peindre, s'admirer et s'embrasser ? Tant pis, y a sûrement d'autres choses à faire. Coucher ensemble, il n'est pas si bête finalement. « Ouais, ça. » C'est compliqué comme sujet de conversation, mais je me dis qu'on doit forcément passer par-là. « Tu n'as pas peur ? » Je ne l'ai fait qu'une fois par le passé et quand je vois ma situation actuelle, je le regrette fortement. J'aurai préféré une première maladroite avec lui qu'une seconde fois tout simplement. « Viens, on va se doucher. » Dis-je en attrapant la poche de son pantalon pour le ramener vers la baignoire. Devrais-je lui retirer moi-même ses vêtements ou le laisser faire ? D'un coup, j'ai l'impression d'être embarrassé à l'idée de le foutre à poil. « Ce n'est pas pour...  Juste pour... » Ce n'est surtout pas très clair. Toussant, je me contente de défaire mon bas et de le glisser jusqu'à mes chevilles, désormais uniquement vêtu de mon sous-vêtement.

TENUE ▿Je ne sais pas trop de quoi a envie Berry, en fait je ne sais pas de quoi j’aurais envie aussi, je ne me pose aucune question de ce genre, même si je ressens des trucs nouveaux j’ignore si je suis capable de les interpréter comme lui, je suis beaucoup plus maladroit, moins intelligent aussi, plus naïf et forcément je ne comprends pas vite les choses encore moins quand elles ne sont pas dites clairement. Hum ? Je ferme mes bras. « Compris quoi ? » Il semble désespéré et je pourrais me sentir bête si seulement j’avais pigé mon erreur, mais ce n’est pas le cas, laissant donc ça de côté. « Je pourrais le refaire sans problème ! Puis on les a en photo, même si ça s’efface on n’oublie pas non ? » Je ne pensais pas être aussi sentimental, mais je pense que Berry comprend ce que je veux dire, ce n’est que de la peinture, même si elle disparaît les sentiments qui ont été mis dedans resteront intact. Quand il parle des étapes de la relation je ne suis pas très fortiche, mais je me doute que coucher ensemble en fait partie, c’est l’étape qui me rend le plus curieux, j’ai même posé des questions aux gens en me faisant traiter de pervers ou d’idiot, mais ce sont des choses nouvelles pour moi, donc forcément en dehors de mes mangas je n’ai aucune expérience dans le domaine, j’idéalise l’acte, la situation, tout.  Berry n’a pas besoin de prendre de pincette avec moi, je suis un livre ouvert, je réponds sans gêne, rien ne semble me perturber, même si ce n’est pas totalement vrai. « Je n’ai peur que d’une seule chose tu as oublié ? » Je souris en le regardant, tout ce qui m’a effrayé à ce jour est de le perdre, le reste je n’ai pas peur, est-ce que je devrais ? Je n'en sais rien. Le laissant me tirer par le pantalon, je souris quand il parle de finalement se doucher. Je le regarde clignant des yeux devant sa façon de s’exprimer. « Ça ne me dérange pas. » Dis-je toujours aussi simplement face à son manque d’assurance, le rassurant en souriant, je défais mon pantalon moi-même, je ne suis pas embarrassé, j’ignore si je pourrais l’être ou ce que je pourrais ressentir dans certaines situations mais pour l’instant je suis calme et serein, comme toujours.

TENUE ▿ Phoenix a ouvert ses bras pour rien, puisque je ne pensais pas à lui faire un câlin dans ce sens-là, puis il m'a tellement blasé sur le coup que je n'ai pu que le regarder, dépité. Je m'en doutais, il n'a rien compris au sens de mes paroles. Lâchant un gros soupir, je roule des yeux et me retient de pincer l'arrête de mon nez. Tant pis, il comprendra plus tard. Phoenix raisonnement simplement, parfois bêtement, mais de manière à rarement ou quasiment jamais se prendre la tête. « Oui, c'est vrai. » Il me prend surtout de court, à trouver une solution à mon excuse bidon. à trop tourner autour du pot, je vais finir par me perdre. Autant aller droit au but et voir avec lui ce qu'il sait ou ce qu'il comprend. Apparemment, Phoenix se doute de la fameuse étape dont je parle, ce qui ne m'arrange pas tellement la vie. Tant mieux, il a de suite compris mais en même temps, bah il a justement compris. ça m'aurait embêté de tout lui expliquer mais là, je n'ai aucune excuse pour repousser le moment fatidique. Il devrait avoir peur, même s'il est curieux sur le sujet, mais non. Même pas. « De me perdre. » Répondis-je. Je sais de quoi il a peur, mais c'est une crainte totalement. Moi je parle d'appréhension, de doute, d'hésitation. Est-ce que le moment venu, il sera aussi détendu et à l'aise que maintenant, quand on en parle ? Je n'ai pas envie de bousculer juste pour avoir une réponse. Au final, je change d'avis pour la douche et le tire vers la baignoire, ne sachant comment bien m'exprimer. « Je voulais dire que c'était simplement pour se laver. » Rien de plus, même s'il est curieux là-dessus. Une fois à moitié découvert, je m'occupe de tirer sur mon boxer et d'être entièrement nu, prêt à enjamber la baignoire et allumer l'eau. ça me peine pour la peinture, mais comme il l'a dit, on pourra toujours le refaire une autre fois. L'eau enclenché, je l'invite à me rejoindre en tendant ma main vers lui, un sourire au coin des lèvres.

TENUE ▿Oui je suis parfois désespérant, mais il le sait parfaitement, s’il me l’avait fait comprendre avec des mots directs j’aurais dit la même chose, je devrais être effrayé ou avoir un temps pour me préparer pour passer à l'étape supérieure, mais je suis ce genre de garçon qui fonce tête baissée et même si c’est l’inconnu total qui m’attend je ne suis pas inquiet. Les dessins je peux les refaire et on les a immortalisés en photo, à quoi bon les garder plus longtemps. Je ne trouve pas ça honteux de parler de coucher ensemble, lui sait ce que ça fait, pas moi. Je ne suis qu’un novice en tout point et forcément que ma curiosité est totale. Ma seule peur est de le perdre, je n’ai peur de rien d’autre pour l’instant et il le sait très bien vu qu’il le conforme avec des mots auxquels je souris en hochant la tête pour approuver. Finalement Berry opte pour la douche et je le laisse me tirer. « Je devrais m’attendre à autre chose ? » Le taquinais-je en le fixant de mon regard captivant. Le laissant retirer son pantalon, je retire le mien également, se mettre à nu entièrement c’est aussi une première fois, mais ce n’est pas comme si ça devait nous déranger ou nous gêner pas vrais ? Les hommes prennent souvent des douches ensemble. Lui rendant son sourire je retire mon sous-vêtement pour attraper sa main et rentrer dans la baignoire avec lui, m’accroupissant à l’intérieur, pendant que l’eau coule du jet remplissant la baignoire ou mouillant nos corps dénudés. Je lève les yeux sur Berry, la peinture glisse sur son corps, les couleurs se mélangent, il n’y a plus de dessin, mais ça ne fait rien. Agrippant une de ses mains pour le tirer vers le bas, profitant de cette nouvelle proximité, c’est moi qui prends l’initiative de l’embrasser, que ce soit simplement une douche ou non, je peux bien faire ça.

TENUE ▿ Phoenix est étonnant, c'est le moins que je puisse dire. Il n'a pas peur de coucher avec moi, autant qu'il ne doit pas crainte un oral ou un entretien d'embauche. Pourtant, ce sont des choses qui stressent n'importe qui, mais pas mon petit ami. Celui-ci prend quasiment tout à la légère et c'est bien cela qui fait ce qu'il est. Après mon coup de gêne inopiné, je tente de me reprendre un peu plus clairement. Je ne veux pas prendre ma douche pour une autre raison que se laver, même si j'ai pensé à tout autre chose l'espace de quelques minutes. « Je te l'ai dis, je t'aurais sauté dessus. » Dis-je sérieusement, avant de sourire et de retirer mon pantalon. J'aurai pu, mais je me contrôle. Il y a des façons de faire et je ne pense pas qu'être trop impulsif soit une bonne idée. Une fois nu, je grimpe dans la baignoire pour ouvrir l'eau et invite Phoenix à me rejoindre. La baignoire est suffisamment large pour accueillir deux personnes, si on se serre un peu. Le temps que je règle la bonne température, Phoenix s'est déjà accroupi dans le fond, observant la peinture sur mon corps partir avec l'eau qui coule à flot dessus. Quand il me tire vers lui, mes genoux se plie et rencontre la surface plate, à moitié sur lui. Pour une fois ce n'est pas moi qui l'embrasse, mais lui. Répondant à son baiser, je ferme les yeux en me tenant à lui, sentant quelques parcelles de sa peau frôlée la mienne. Mes lèvres séparées des siennes, je rouvre les yeux, le regarde et souris. Redressé sur mes genoux, je me tourne pour attraper un flacon de savon et en appliquer sur le torse de mon copain, le faisant savonner sur ses épaules, son buste, ses côtes, ses bras, là où je peux l'atteindre pour l'instant. « C'est notre premier bain ensemble, non ? » Questionnais-je pour faire la conversation pendant que je le nettoie, concentré à retirer la peinture sur son pectoral. D'ailleurs, ça doit aussi être la première fois que je le touche autant, peau contre peau. Plus le temps passera ensemble, plus ces moments-là seront nombreux et naturels.

TENUE ▿J’ignore comment ce sera lorsqu’on le fera, peut-être que j’aurais d’autres réactions, d'autres sensations, mais je n’aurais pas peur. Avoir peur alors que je peux partager quelque chose avec Berry d’aussi intime serait idiot, je l’aime, mes seules craintes seraient de vivre sans lui finalement, alors comment pourrait appréhender ce qui pourrait davantage nous rapprocher ? J’ai beau être un idiot, je lis beaucoup et dans les livres aussi ça parle de première fois où des sentiments que les protagonistes ressentent, je pose beaucoup de questions, je m’interroge et suis curieux en permanence, mais finalement je n’aurais pas les réponses avant d’avoir moi-même vécues l’expérience. Je souris en rentrant dans le bain avec lui, m’accroupissant sur le bout de la baignoire contre un des rebords, regardant la peinture s’en aller sous l’eau, malgré tout c’est joli à voir glisser ainsi sur la peau. Le tirant par le bras je décide de l’embrasser par pulsion et envie, tout a l’heure il en a pris l’initiative, cette fois je veux la prendre. Ce genre de moment et de partage est aussi une première fois, s’embrasser sous la douche, être nu tous les deux aussi proches, mais c’est agréable. Le laissant attraper un flacon de savon pour laver mon corps, je sens ses mains frotter ma peau et le regardent simplement faire, observant plus son visage que ses mains. « Oui ! » Dis-je avec un sourire. « C’est la première fois que je me fais laver aussi, en fait on a eu pas mal de première fois ce soir ! » Plaisantais-je innocemment, mais c’est vrai, on s’est déshabillé, peint dessus, puis se laver, la douche, tout ça. Une fois qu’on aura terminé il sera tend à lui souhaiter surement un bon anniversaire, mais pour le moment je pose mes mains sur son torse aussi, le phœnix a totalement disparu, mais au fond il sera toujours là hé hé. Ayant pris du savon aussi, je m’occupais d’enlever la peinture restante en frottant sa peau, la moussant avec un petit air concentré, mais amusé aussi.

TENUE ▿ Avoir peur ne sert à rien, puis il ne peut pas savoir avant de le vivre. Peut-être que le moment venu, il réfléchira davantage sur le déroulement de l'action mais pour le moment, non. Phoenix se pose pas trop de question, prenant le sujet à l'aise. Dans la baignoire, je m'occupe de l'eau avant d'être tiré en arrière, mes lèvres rencontrant les siennes. Mon cadet prend des initiatives, il agit par lui-même et cela est loin de me déplaire. Son baiser rendu, je me redresse légèrement pour attrapé le savon et venir frotter le haut de son corps, jusqu'à ne plus voir la peinture sur son torse. ça part vite, trop vite à mon goût. En même temps, je constate que c'est la première fois que l'on se lave ensemble. La première fois qu'on se retrouve nu l'un face à l'autre, dans ma baignoire. C'est un progrès, un pas de plus dans notre histoire. Nous ne sommes pas au stade de l'embarras, ni du doute, surtout pas quand aucun ne ressent ce genre de sentiment. « Ce n'est pas plus mal. » D'avoir autant de première fois en si peu de temps, ça me fait sourire. à son tour, Phoenix prend du savon et fait mousser ma peau, retirant ainsi le phénix, la fraise, les chaines et le cadenas. Il n'aura pas fait long feu, le pauvre. Nos tatouages éphémères retirés, je tire Phoenix pour le faire glisser dans la baignoire et me coller à lui, dans l'eau que j'arrête une fois à bon niveau. « Je t'aime. » Prononçais-je, sans trop savoir d'où ça vient. Peut-être le cadre qui me rend si doux et mielleux, ou le fait que l'on soit bien installé dans un bain chaud. J'en oublie complètement que c'est bientôt mon anniversaire, d'ici quelques minutes. En vérité, je ne m'en préoccupe pas, revenant l'embrasser en glissant mes bras autours de son cou.

TENUE ▿J’aurais tout le loisir de vivre l’instant quand on passera cette étape, pour l’instant Berry qui semblait plutôt du genre à vouloir me « sauter dessus » tout a l’heure, préfère calmer le jeu et de mon côté je suis simplement le rythme, je ne sais pas trop, je profite de tout ce qu’il me donne, me fait ressentir, par ses baisers ou tout le reste, je suis heureux tout simplement. Je sais qu’avec lui je pourrais satisfaire ma curiosité et même gagner de l’expérience parce qu’il ne m’abandonnera pas, il a surement vu le pire en moi, mais ça ne l’a pas empêché de m’aimer, que ce soit mon côté bavard, naïf, insouciant, maso, il a pu avoir un aperçut de toutes ses choses, mais nous sommes ensemble. Il m’accepte tel que je suis sans que je n’ai besoin de me cacher ou de mentir, tout comme je l’aime tel qu’il ait, je n’ai jamais vu aucun défaut chez lui de toute façon, il était mon héros avant d’être mon amoureux, qu’il soit un voyou ou autres ça ne m’a jamais dérangé.

Dans la douche je l’embrasse, il répond et on finit par se laver mutuellement, faisant disparaitre les peintures, je fais remarquer qu’on vit beaucoup de première fois aujourd’hui, mais on en a encore beaucoup d’autres à vivre et je serais aussi heureux et impatient pour chacune d’elles. Berry me tire subitement et je me retrouve à glisser dans la baignoire avec mon petit ami collé contre moi, mon cœur s’emballe soudainement et je lui offre un sourire généreux et tendre, même mes yeux souris sous cette déclaration. Ses bras autour de moi pendant qu’il m’embrasse je passe les miens autour de lui aussi, naturellement je réponds au baiser me laissant totalement aller à mes envies. Récupérant mes lèvres, je le regarde avant d’à mon tour répondre. « Je t’aime aussi Berry. » Je pourrais le dire et le redire, depuis que j’en ai pris conscience je ne compte pas garder ces mots pour moi. « J’aurais peut-être dû me mettre un nœud sur la tête. » Plaisantais-je, riant un peu, j’imagine m’offrir à lui pour son anniversaire, mais c’est pour le fun, après tout y a déjà un cadeau qui l’attends à la sortie du bain.

TENUE ▿ Nous nous complétons, lui avec son côté insouciant et naïf, et moi en étant méfiant et plus sombre. à nous deux, nous sommes deux faces différentes d'une même pièce, mais nous sommes unis. Je l'ai accepté avec ses défauts et ses qualités, autant qu'il m'a accepté avec les miens. Nous n'avons plus rien à cacher, juste à découvrir davantage l'un sur l'autre en partageant des moments similaires, comme dans la baignoire quand nous nous lavons ou nous embrassons. Ce sont des choses que j'ai rarement fait avec quelqu'un et que je commence doucement à aimer. Phoenix m'est bénéfique, il m'aide à me sentir vivant et à m'accrocher à quelque chose. Grâce à lui, j'ai pu décrocher mes magouilles, reprendre le droit chemin et me concentrer sur autre chose. C'est le bon moment pour lui déclarer mes sentiments, une fois que je l'ai fait à moitié s'allonger dans l'eau, collé à lui. Notre baiser terminé, je souris à sa réponse, le cœur léger. Un nœud ? Penchant la tête sur le côté, je ne vois pas trop de quoi il veut parler. « De quoi tu parles ? » Je ne fais pas de suite le rapprochement entre mon anniversaire et son commentaire. Un nœud sur la tête, comme un œuf de pâque ? Le temps que l'information monte au cerveau. « Nous sommes le combien ? » Ah, j'ai complètement zappé. Me redressant à genoux, je cherche l'heure mais me souvient qu'il n'y a pas d'horloge dans ma salle de bain. « J'aurai pu prévoir mieux que des restes pour le repas. » Un gâteau par exemple, mais je suis étonné que ma mère n'est pas prévu le coup à ma place. D'habitude, c'est elle qui me le rappelle, mais ce n'est pas encore le goûter d'anniversaire. Je devrais peut-être inviter Jirô et Shion demain ? Trop de question. « Bah tu es là, c'est le plus important. » Dis-je pour moi-même en revenant contre lui. « Faut sortir ... » ça manque de motivation, mais je suis bien là.

TENUE ▿Tous les deux on semble avoir trouvé une place, j’ignore à quel point je peux être bénéfique pour Berry, en réalité je me suis surtout demandé comment il pouvait m’aimer alors que je lui seus au début, mais maintenant c’est passé car on est ensemble et je suis heureux comme ça. Dire « je t’aime » jusque-là seul ma mère ou mon beau-père y avait eu droit, mais ce n’est pas le même sentiment, quand il se déclare mon cœur bat plus vite et j’ai envie de l’embrasser ou de le serrer contre moi, ça semble étrange, pourtant c’est naturel. La preuve Berry a déjà collé nos lèvres dans un nouveau baiser que je prends le temps d’apprécier, lui rendant avec fougue jusqu’à pouvoir lui déclarer à mon tour mes sentiments, je l’aime aussi et on ne le dit jamais assez. Par la suite je lance un indice en parlant de neuf sur ma tête, comme pour m’offrir en cadeau à mon petit ami, il ne comprend pas de suite alors que je ris un peu, gardant mes mains sur lui-même lorsqu’il se redresse. « Pour une fois que tu oublies quelque chose. » Dis-je en lui tirant la langue. « Les restes étaient bons, puis ce n’était pas encore le jour. » Donc ce n’est pas grave, on a toute la journée de demain pour manger du gâteau. L’accueillant de nouveau contre moi je hoche la tête a ses paroles. « Je compte bien le rester. » Là, présent avec lui, décochant un sourire amoureux et doux en le regardant. « On n'est pas obligé de sortir de suite. » Moi aussi je suis bien là, entourant mes bras autour de lui, on est encore recouvert de savon en plus, mais être juste allongé dans la baignoire l’un contre l’autre je trouve ça génial, volant furtivement ses lèvres tel un voleur. Je suis surtout un gamin joueur, faut pas l’oublier.

TENUE ▿ Y a qu'à ma mère que je dis ces mots-là, mais ils n'ont pas le même sens, ni le même impact. J'aime ma mère, c'est elle qui m'a mise au monde et m'a élevé seule, sans l'aide de personne. C'est ce bout de femme pour qui je donnerai tout, mais désormais il y a Phoenix. Nous n'avons pas un lien familial lui et moi, nous ne sommes pas des frères ou des cousins, mais deux personnes qui s'aiment et dire ces mots me permet d'être clair. Je l'aime, je ne veux pas m'en cacher. Certes, je n'irai pas le dire tous les jours, à chaque minute de la journée, mais à partir du moment où je lui dis une fois, il doit le savoir jusqu'à la prochaine. Tout deux allongés dans la baignoire, je ne comprends pas de suite pourquoi il me parle de nœud et le temps de faire le rapprochement, j'ai dû perdre quelques précieuses secondes. Mon anniversaire, c'est vrai ! Phoenix se moque et je lui pince la peau. « Tais-toi. » J'ai peut-être oublié ce détail, mais il y a toujours quelqu'un pour me le remettre en tête. Ses paroles me font sourire, que ce soit pour les restes ou pour le fait qu'il compte rester avec moi. « Hm, restons-là encore un peu. » Soufflais-je en fermant mes paupières, calé contre lui. Phoenix en profite pour me chiper un énième baiser, me faisant rire. Dans le salon, je peux entendre le bip de l'horloge numérique annoncer minuit. Voilà, j'ai gagné un an de plus. Ce n'est pas pour m'en réjouir, je m'en passerai bien de gagner de l'âge chaque année. Tournant la tête vers Phoenix, j'attends qu'il ouvre la bouche avec un intérêt soudain pour ses lèvres. Je sais qu'il va le dire, c'est évident.

TENUE ▿ C’est rare que je puisse me moquer de lui, Berry n’est pas le genre de personne capable d’oublier quoi que ce soit et pourtant j’ai bien compris qu’il avait zappé que demain où plusieurs d’ici quelques minutes c’était son anniversaire, ça m’amuse de lui faire comprendre à ma façon, j’aurais pu garder le suspens jusqu’à ce qu’on sorte du bain, mais je suis trop bavard pour ça. Je ris quand il me demande de me taire, je l’ai bien eu ce coup-ci je suis fier de moi. S’il ne veut pas sortir de la baignoire je ne vais pas l’obliger à le faire, moi aussi je suis bien, je sais qu’on ne va pas rester définitivement ici, mais cinq minutes de plus ne vont pas nous tuer. J’en profite d’ailleurs pour l’embrasser à mon tour tel un voleur. Lorsqu’on entend le bip annonçant minuit je le regarde alors qu’il semble l’attendre avec impatience, pendu à mes lèvres, je souris en le faisant intentionnellement patienté, puis finalement, je ne peux pas me retenir plus longtemps. « Joyeux anniversaire ! » Dis-je avec tout l’enthousiasme du monde, je suis le premier à lui souhaiter, c’est aussi le premier qu’on passe en tant que couple, alors forcément il est important aussi, mon petit ami prend un an de plus aussi. « T’es encore plus vieux que moi maintenant. » Trois ans de différence, je suis encore mineur moi ! Je ris en me moquant toujours de lui, revenant l’embrasser pour marquer le coup en passant mes bras autour de lui, puis je me lève finalement pour pouvoir se rincer, même si je serais resté davantage là, posé contre lui, j’ai hâte aussi de lui donner son cadeau. « Aller, on se rince ! » Dis-je en allumant le jet sur lui en riant, tendant ma main aussi pour le relever, toutes les bonnes choses ont malheureusement une fin, mais on aura d'occasion de le refaire.

TENUE ▿ Oublier n'est pas commun chez moi, surtout quand on sait que j'ai tendance à me souvenir de presque tout, voir de quasiment tout. J'enregistre la moindre chose qui me passe sous les yeux et qui s'infiltre dans mes oreilles, parfois même sous mes doigts. Ma mémoire n'a pas vraiment de limite, elle est visuelle, auditif et kinesthésique. Phoenix s'amuse du fait que, pour une fois, j'ai zappé quelque chose d'important. Pour moi, ça ne l'est pas autant que pour les autres. Un anniversaire, c'est juste une date où on prend de l'âge, sinon c'est une journée comme une autre à mes yeux. Lui disant de se taire, j'enchaîne avec un caprice, ne voulant pas sortir du bain, ni délaisser l'agréable chaleur de diffuse l'eau moussante. à peine un baiser volé que le bip de l'horloge annonce minuit, donc mon anniversaire. Même si ce jour n'est pas différent des autres, j'attends que Phoenix me le souhaite avec une certaine impatience et intérêt dans les pupilles. Sauf qu'il fait durer l'instant, le temps de ne plus tenir et d'ouvrir la bouche. Son enthousiasme me donne toujours envie de sourire, c'est magique. Il est une sorte de motivation permanente, même quand il fait l'idiot et semble décourageant. « Merci. » Répondis-je sans perdre l'esquisse sur mon visage. « Dans c'cas, tu dois doublement m'obéir. » Plutôt que mal le prendre et le pincer, je joue la carte du profit. La minuit des aveux écoulée et le baiser échangé, Phoenix s'occupe d'attraper le jet et d'allumer l'eau, frissonnant au contact de cette derrière légèrement plus froide que celle du bain. Mes cheveux me collent au visage, cachant mes yeux. à son geste, je me relève debout dans la baignoire et le laisse virer le savon. « On pourrait sortir faire un tour demain ? » Proposais-je, écartant mes bras pour qu'il puisse passer le jet d'eau un peu partout sur ma peau. C'est mon anniversaire, autant en profiter pour jouer le petit prince. « Dors avec moi ce soir. » ça me semble être la moindre des choses.

TENUE ▿ J’aime les anniversaires encore plus lorsque j’ai des personnes avec qui les passer. Bien que nous soyons que tous les deux ce soir je suis heureux d’être celui qui luit rappel quel jour nous sommes et aussi le premier à pouvoir lui souhaiter, c’est une satisfaction personnelle. Doublement lui obéir ? Haha, je ne suis pas très doué pour ça. Tirant la langue, je me redresse pour qu’on puisse se rincer, malheureusement faut qu’on sorte du bain aussi bien soyons-nous à l’intérieur. « Bonne idée ! » Je ne suis jamais contre une sortie, on pourra acheter du gâteau aussi. Le sourire large comme toujours ultra motivé, je rince Berry quand il lève ses bras, virant tout le savon sur son corps avant de passer au mien. « Bien sûr ! » Je suis content de rester avec lui, ce n’est pas la première fois que je dors ici, puis je préfère être avec Berry que rentrer seul au dortoir, c’est logique. Une fois ayant terminé de me rincer, je sors de la baignoire en cherchant une serviette pour s’essuyer, une fois trouvé que nous enroule dedans pour nous réchauffer en riant un peu, avant de reprendre mes affaires pour me rhabiller. Je me dépêche impatient de lui donner ce que j’ai pu trouver cette aprèm dans les boutiques. C’est encore un symbole, mais celui-là ne s’effacera pas sous l’eau. Filant vers l’entrée pour choper le paquet je reviens en le tendant à mon petit ami. « Tiens ! » Assis sur le canapé, j’attends qu’il l’ouvre pour découvrir les bijoux, c’est un collier, un pendentif en forme de larme de phœnix, j’ai voulu trouver un phœnix entier, mais finalement celui-ci a attiré mon attention, puis il est orné d’un reflet rougeâtre, j’ai craqué sur l’effet que ça donne quand on regarde à l’intérieur. J’espère que ça plaisir à Berry aussi.

TENUE ▿ Si je suis l'aîné et lui le cadet, il me doit le respect et aussi de m'obéir. J'abuse un peu de mes pouvoirs de vieille personne, mais ce n'est pas Phoenix qui irait à contre sens. C'est un garçon particulier, mais pas un délinquant non plus. Une fois redressé, le plus jeune s'occupe de rincer le savon sur nos corps pendant que je propose une sortie. Ce serait bien de le faire ensemble ou avec les autres. Rincé, je lui dis de rester dormir avec moi et il accepte aussitôt. Ce serait bizarre qu'il refuse, puisque c'est mon anniversaire et mon petit ami -et qu'il doit toujours m'obéir-. Phoenix récupère une serviette pour nous serrer dedans, le temps de reprendre nos affaires et nous rhabiller. J'aurai pu lui passer un pyjama directement à la sortie du bain ... Mais bon, je lui donnerai de quoi se changer pour la nuit après. Mes habits sur le dos, je sors à peine de la salle de bain qu'il revient rapidement vers moi, un sac à la main. Je ne l'ai même pas vu quand il est rentré tout à l'heure ou quand je l'ai attendu en bas des marches. Venant m'asseoir avec lui sur le canapé, je sors la boite du sac et l'ouvre avec une certaine précaution. Un collier ? Ce n'est pas la chaîne qui m'interpelle mais le pendentif. Une goutte d'eau ? Rouge ? L'effet est amusant, même sublime. « C'est super beau. » Commentais-je en regardant la larme sous plusieurs angles. Tendant le bijou vers Phoenix, je lui fais comprendre de me l'accrocher autour du cou, un sourire aux lèvres. « Merci, je le trouve superbe. » Au moins, je saurais quoi lui offrir pour son anniversaire.