Voilà maintenant quelques jours que toi et Yi Han faisiez partie de la même famille. Si au début, tu étais plus que réticente à l'idée que vos parents puissent se fréquenter, aujourd'hui, tu vois le verre à moitié plein. Yi Han était près de toi, si près de toi. C'était un de tes nombreux rêves qui devenait réalité. Bon pas exactement comme tu l'imaginais, mais il était là et c'était l'essentiel. Tu pouvais presque dire que tu étais heureuse. Du moins quand il ne tentait pas de te faire sortir de tes gonds.

Mais bon, tu osais espérer que ceci n'arriverait pas à l'école. Tant que les filles ne lui tournaient pas autour tu pouvais rester calme. La pause de l'après-midi sonnant, tu regardais le coréen quitter la salle, sûrement pour fumer comme d'habitude. Tu commençais doucement a le connaitre avec le temps. Un sentiment qui t’émoustillait au fond. Tu espérais quand même qu’un jour lui aussi te connaisse un peu mieux un jour, au-delà de la réputation que tu t'es faite. Comme un rituel, tu quittais la salle de classe, assurant les arrières de Yi Han. Bon, semblait se rendre sur le toit de l'école. Ne voulant pas éveiller les soupçons, tu te contentais simplement de t'asseoir sur les marches de l'escalier en l'attendant. Tu faisais désormais plus attention, gardant une bonne distance de sécurité avec lui. Tu n'avais pas envie encore de prendre la tête avec lui. Du moins pas devant tout le monde. Tu n'allais plus le laisser t'humilier comme il a réussi à le faire. Tu auras ta revanche une fois chez vous. Chaque chose en son temps. Ce n'est pas parce que tu étais contente du fait que vous partagiez le même toit que tu en oubliais ces moqueries. Tu avais beau l'aimer de toutes tes forces, tu n'arrivais pas à passer outre ce qu'il t'a fait subir. Tu osais espérer qu'un jour, tu cesserais d'avoir une certaine rancune contre lui avec le temps. Enfin ceci viendra quand lui changera aussi avec toi. Pour le moment, ce n'était que ton utopie, hélas.

Soupirant lourdement à cette pensée, tu posais ta tête contre le mur, toujours aussi perdue. Au point que tu n'entendes pas le jeune homme revenir de sa petite pause. Et merde... Tes yeux posés sur le coréen, tu savais que tu étais prise en flagrant délit. Tu ne savais même pas quel excuse lui sortir cette fois...

Tu avais cette horrible sensation d’être une petite fille qu’on venait de surprendre en train de faire une bêtise. C'est un peu ce qu'il te faisait ressentir. Tu te voyais mal justifier ta présence ici, encore moins lui sortir la même excuse que l'autre fois. Il valait mieux te terrer dans le silence. Tu soupirais doucement avant de le regarder dans les yeux.

▬ Tu réagis comme si je me suis menottée a ton bras ou que je te force a me tenir la main...

Mais, c'est parfois un peu difficile de la fermer. Tu finissais par rouler les yeux. Et pourtant, avoir ce genre de contact avec lui, ce n’est pas l’envie qui te manquait. Le regarder en cours ne te suffisait plus. Que faisais-tu de mal en soit ? Tu ne lui nuisais pas. Tu ne t’en prenais même pas lui - bien que l’envie de ne te manquait pas quand il parlait de toi en ces termes. Et puis même si vous viviez tous les deux sous le même toit, tu ne le collais pas autant. Tout ce que tu voulais, c’était juste être auprès de lui. Tout simplement… Mais ça semblait vraiment difficile.

▬ Et puis tant que nos parents respectifs continueront d’être ensemble, tu seras forcé de me supporter

A ces mots, tu as eu comme un pincement au coeur. Oui parce que ceci était tout simplement la vérité ; la dure vérité. Il te supportait. Il ne pouvait même pas de te voir en peinture et est contraint de ta présence… Si les choses pouvaient changer si facilement….

▬ Tes menaces, tu peux les garder pour toi, parce que, quoi tu me fasses, je te rendrais la pareille

De la provocation ? A peine… Sentiments ou pas sentiments, tu n’allais pas te décomposer fasse à lui, même si, beaucoup trop de fois, tu laisses distraire par sa simple présence. Non tu avais aussi ta propre fierté. Tu n’étais pas du genre à te laisser marcher sur les pieds et Yi Han va commencer a le comprendre avec le temps… Il t’a giflé une fois, tu ne laisserais pas ceci se reproduire une seconde fois.

Je soupirais lourdement… Je ne voulais vraiment pas lui faire du mal, il devait le savoir, il devait le comprendre. Lui qui savait déjà a quel point tu le portais dans ton coeur. Tu ne voulais juste le protéger, être proche de lui d’une quelconque manière. C’était plus fort que toi. Si tu pouvais contrôler cette pulsion, tu aurais accédé a cette requête…Tu aimerais pouvoir le lui prouver ton amour autrement. Qu’il te laisse du temps…

Mais lorsqu’il évoquait un potentiel départ pour une autre fac que celle de Royal, ton coeur fit un bond. Quoi ? Non… C’était inimaginable, même un inconcevable. Tu n’arrivais pas du tout à imaginer ta vie loin de lui. Tu savais que tu en souffrirais plus que tout au monde. Il était hors de question que tu le perdes. Rien qu’a cette pensée, ton souffle se faisait court et ton coeur se serrait dans ta poitrine. Tu savais qu’il en était capable, de te fuir par tous les moyens, mais tu étais prête à le suivre à l’autre bout du monde… Vraiment. Tu as été tellement chamboulée que tu n’avais même pas vu le coup bas du jeune qui te poussait en bas des escaliers. A cet instant, tu as juste été capable de pousser un cri strident. Sans même avoir pu réagir, tu te retrouvais subitement au sol, une vive douleur parcourait ton corps ; enfin surtout le bas. Ses mots ne changeaient pas, quoique un peu plus dur que d’habitude. Mais étrangement, ça ne te faisait rien à cet instant… La possibilité de le perdre était bien plus horrible que toutes les violences physiques pour toi. Un simple ricanement échappait de tes lèvres.

▬ Fait donc… Ce que tu pourras me faire ne sera en rien comparable à ce que j’ai dû déjà subir…

Parce que penser aux tortures que tu as dû endurer une dizaine jours a été bien plus insupportable que cette banale chute. Et puis en y pensant, même ça n’était rien comparé à une potentielle séparation te rendait encore plus dingue. Tu te relevais, gémissant légèrement de douleur. Bon, il semblerait que tu n’avais rien de casser a son dam. Tu t’approchais un peu plus de lui avant de lui assigner rapidement un coup entre les jambes

▬ Oups

Dis-tu nonchalement, le singeant honteusement. Puis tu le poussais violemment à ton tour vers l’escalier.

▬ Tu crois que parce que tu penses que je suis amoureuse de toi, je ne ferais rien.

De plus, tu ne voulais lui prouver que ce n’était pas que des paroles en l’air. Tu n’allais pas te laisser envoûter par ses doux yeux. Ca y est, tu commençais à en avoir marre….

Tu râlais en repensant à tes paroles. Quelle idiote… Lui ne savait pas pour tes cicatrices. Tu n’aimais pas du tout ressasser le passé, ce passé en particulier. Ton subconscient t'a plus ou moins permis de l’oublier alors pourquoi tenter le diable. Non, valait mieux que tu penses à te venger de ce que lui te faisait subir au jour d'aujourd'hui. Lui qui s’amusait a jouer et a piétiner ton coeur sans scrupules. Alors autant lui montrer ta frustration en lui assignant un coup qui pourrait le mettre à genoux. Il restait un homme et sa faiblesse était la même. Sa réaction ne se fit pas attendre. Elle te tirait même un ricanement. Voir la douleur se dessiner sur son visage... Une image dont tu te délectais sans hésitation. Tu étais même prête à recommencer pour ton bonheur personnel. Valait mieux garder ça pour une prochaine fois

▬ Elle a été déclarée depuis le jour où tu as levé la main sur moi.

Dis-tu en prenant un air plus sérieux. Même si tu pensais que Yi Han serait la dernière personne avec tu rentrerais en guerre. Mais il t’obligeait à te défendre et montrer que tu n’étais pas ce cliché d’amoureuse qui lui baiserait les pieds en un claquement de doigts. Mais naïvement, tu espérais que c’était que de passage et que le drapeau blanc sera vite hissé ; de son côté de préférence. Même si son éternelle confiance qui émanait de lui laisser croire le contraire. Enfin, c’était aussi ce qui te plaisait et ce qui le rendait que plus attirant. Mais voilà, toi, tu avais une plus grande faiblesse qui était d’avoir des sentiments pour lui qui pourrait jouer a son avantage. D’ailleurs, la preuve était là lorsque tu sentais sa main sur ton épaule. Ton souffle se faisait soudainement court, tandis que ton coeur tambourinait dans ta poitrine. Tu étais presque capable de l’entendre s’affoler. C’était la première fois qu’il était si tendre avec toi, que tu étais si proche de lui… C’était comme si toute la colère que tu avais accumulée il y a quelques minutes s’était dissipée. J’aimerais tellement que ce soit toujours comme ça pensais-tu. Oui, qu’il soit toujours comme ça avec toi. Etait-ce trop demandé ? Tu descendais rapidement de ton nuage lorsqu’il te demandait si le poker était un de tes hobbies

▬ Non… Pourquoi tu me demandes ça ?

Tu arquais un sourcil. Tu savais qu’il avait une certaine passion pour le dessin, mais le poker c'était une surprise. Tu espérais que ton père n’avait pas eu cette brillante idée de l’entraîner dans une de ses combines tordues. Non, tu refusais ça. Tu levais les yeux vers le plus âgé, une moue froissant les muscles de ton visage

▬ Depuis quand tu joues au poker ? Et puis à quoi tu joues, qu’est-ce que tu attends de moi ? Il y a encore quelques minutes, tu me menaçais de me tuer...

Tu étais amoureuse mais pas encore idiote. Yi Han non plus. Tu savais que cette rédemption si soudaine cachait quelque chose….

Je l’ai bien cherché ? Tu ne voyais pas en quoi. Tu ne l’avais pas vraiment provoqué, tu voulais juste des explications du à son comportement. Tu repensais vaguement à ce que Zero avait pu te dire la dernière fois que tu l'avais. Et tu te rendais compte qu’il avait bien raison, certains garçons étaient bien compliqués ; Ahn Yi Han était compliqué. Tu auras beau le connaître de sa couleur préférée jusqu’à la pointure de ses chaussures, Yi Han restait compliqué. Tu pensais déjà avoir de gros problèmes avec ta personnalité borderline, mais lui ne semblait pas être aussi sain que toi. Tu aurais pu presque croire qu’il est bipolaire. Enfin... S'il suffisait de ça pour que tu cesses de l'aimer...

Alors que tu lui demandais depuis quand s'était-il mis aux jeux d'argent, ce n'était vraiment pas son genre. Mais tout ce qu'il a su me répondre, c'était que tu le dégoûtais parce que tu le le connaissais. A cet instant, tu sentais mon coeur se compresser dans ta poitrine. Malgré tout le mal physique qui pouvait te faire, ce qu'il pensait de toi t'atteignait bien plus. Tu étais écoeurante parce que tu le connaissais et tu l'aimais ? Est-ce que toutes les filles qui étaient dans ta situation était aussi déranger alors ? Le connaître aussi bien ne faisait que prouver à quel point tu l'aimais sincèrement, ni plus, ni moins. Pourquoi pensait-il que tu lui nuisais ? Tu soupirais lourdement, te retenant de pas verser de larmes. Non, tu ne voulais pas lui faire ce plaisir. A la place, tu préférais te forcer à ricaner quant à sa potentiel menace.

▬ Fait donc…

Tu ne craignais pas tellement que cela arriver. Ça ne semblait être son genre de baver devant des personnes. C'était plus le style macho préférant régler ses problèmes lui-même.

▬ Et je ne t’espionne pas, ça va.... Je suis restée au pied des escaliers et à la maison, je te laisse tranquille.

Soufflais-tu en roulant des yeux. C'est vrai. Tu avais Yi Han juste à côté de toi, partageant ton quotidien, mais tu n'avais rien fait. Pourtant, ce n'était pas l'envie qui te manquait. Si tu étais si barge, tu te serais déjà introduit dans sa chambre pour le regarder dormir ou même pire... Mais tu n'avais rien fait de tout ça. A ton tour, tu descendais les escaliers, tout en continuant.

▬ Tu dramatises trop, on dirait une nana, c’est pas possible… Tu fais le malin pour frapper une fille, mais tu veux appeler la police pour des broutilles comme celles-là...

La colère du coréen ne se fit pas du tout attendre. Bon, tu étais là première à reconnaître que tu as peut-être poussé le bouchon un peu loin à le provoquer ainsi. Tu ne sais même pas ce qu’il t’a pris. Peut-être atteindre son ego d’une quelconque manière. Le faire souffrir comme lui savait si bien le faire. Yi Han n'était pas tout blanc. Il te poussait dans tes retranchements lui aussi. S'il pensait que ça te plaisait d'agir de cette façon il se trompait. Mais tu n’allais pas le laisser te marcher par qui que ce soit, pour n’importe qu’elle raison. Tu ne voulais plus jamais paraître faible devant qui que ce soit.

« Je ne t’appartiens pas » Tu le savais… Mais cette petite voix ne cessait de te dire qu’il t’appartenait. Ce qui te poussait sans cesse à vouloir à être sure que certaine filles n’auront pas cette audace de marcher sur tes plates-bandes. Tu crois que c’était ça qui te rendait encore plus folle. Tu savais qu’il allait aussi voir d’autres filles en dehors de l’école, mais tu ne t’étais pas encore occupé de leur cas. Question de patience. S’il prenait ton amour pour de la folie, soit ; tu acceptais d’être prise pour une folle. Effectivement, tu ne fus pas surprise d’entendre ses menaces… C’était encore et toujours la même chanson depuis plusieurs jours. Tu ne les prenais pas au second degré. Il a était capable de te gifler une fois, il pouvait s’en prendre à toi une seconde fois. Simplement, il fallait qu’il s’attende a des représailles. Mais ses dernières paroles…

▬ Puéril...

Dis-tu en roulant des yeux. Tu remontais ces quelques marches d’escalier pour lui feras face une fois de plus, toujours en le fusillant du regard.

▬ Tu sais quand tu réagis comme ça avec moi, j’ai pas envie de te laisser tranquille.

Au fond tu ne voulais pas en arriver là. Tu espérais quand même qu’avec le temps, tu ne lui voulais pas de mal. Tu voulais juste avec lui, passer du temps avec lui. Rien de criminel, de méchant… Tu savais que tu pouvais être, dans les termes communs, instable. Mais s’il savait que ceci n’était rien comparé aux crises que tu pouvais avoir. Tu ne pensais pas du tout que c’était si compliqué d’aimer quelqu’un. Tu posais doucement ta main sur sa poitrine tout en continuant.

▬ Si tu veux vraiment que je joue les tarée alors je le ferais.

Tu le poussais à ton tour pour qu’il puisse trébucher sur les marches, histoire de voir ce que tu avais toi-même ressentit lorsqu'il l’avait fait. Tu en avais assez toi aussi qu’il te traite de cette façon.

Il parlait comme si tu le faisais exprès. Ce n’est pas que tu ne voulais pas le laisser tranquille… C’est juste que tu n’y arrivais pas. Il était ton obsession. Et tu en souffrais tout autant que lui. Il te voyait comme une psychopathe ? Tu devais consulter ? Peut-être… Mais ce potentiel médecin ne pourra pas t’empêcher d’avoir des sentiments pour Yi Han. Bien sûr, même s’il ne le pensait pas, tu voudrais que les choses soient plus simples. Mais, bon, le jeune homme te titillait et faisait ressortir ses côtés si obscurs de ta personnalité qui voulait le faire souffrir autant que tu souffrais

Mais tu savais qu’il n’allait pas s’arrêter-là. Et il ne fit pas attendre. Sans même que tu puisses faire quoique ce soit, tu sentais un coup de poing s'abattre sur toi. Totalement sonnée, tu sentais le jeune homme tirer sur ta cravate, puis sur ta chemise. Désespérément, tu tentais de te débattre pour l'éloigner de toi, mais le mec était quand même bien plus fort que toi. A une vitesse folle, tu voyais tes boutons et entendant le bruit sourd des déchirure de ton vêtement immaculé. Bordel, qu’est-ce qu’il fout ?. Tu te sentais tétanisé si soudainement, là, devant lui à moitié nue. Non même humiliée, tu pouvais le dire. Tu tentais désespérément de couvrir ta nudité à l’aide de tes bras. Ces derniers jours, tu le reconnaissais pas le garçon dont tu étais tombée amoureuse. C’était comme si tu avais une autre personne. Plus violente, plus colérique… Des traits de sa personnalité que tu ne connaissais pas du tout après tous ces mois à l’observer. Sans même réfléchir une seule seconde, tu lui laissais tes doigts s’imprimer sur son joli minois.

▬ Toi non plus tu ne sais pas à qui tu as faire.

Il pensait que tu allais capituler si facilement ? Non, tu pouvais être la fille réservée que certaine personne connaissait, mais il devait comprendre qu’a force de te chercher, il te trouvera aisément. Tu soufflais un simple rire avant de le continuer sèchement.

▬ Au moins, grâce à tes conneries, j’ai une histoire à raconter. C’est tellement facile de faire croire à des agressions de nos jours.

Lui attirer des problèmes, c’était la dernière chose que tu voulais. Il aurait surement du mal à te croire mais c’était vraiment le cas. Cependant, Yi Han jouait avec toi, tes nerfs et il risquait de se brûler au final. Bien évidemment, il ne te prenait pas au sérieux… Il ne te voyait juste comme une putain de folle rien de plus. Et ce rire ne faisait que t’irriter un peu plus. Tous ces hématomes qu’il t’avait fait subir à force de coups ? Au fond tu ne mentirais pas totalement. Le regard perçant du jeune homme ne te quittait, et le voir s’approcher aussi dangereusement de toi te poussait a t’éloigner de lui. La menace qui planait au-dessus de toi était véritablement palpable. Tu butais le mur glacial du bâtiment. Sentant sa main chaude sur ta cuisse, tu ne pus retenir un hoquet de surprise. Ton souffle se faisait court alors que ton coeur avait cessé de battre. Désespérément, tu plantais tes ongles dans ce bras à la main trop baladeuse. Tu voulais qu’il arrête. Mais la peur t’envahissait réellement, sans même que tu aies vraiment la force de le repousser. Quant à ses mots… Ils te dégoûtaient et te firent froid dans le dos. A cet instant, tu avais l’impression que ton âme avait quitté ton corps et que regardait la scène de l’extérieur, sans pouvoir intervenir. Est-ce qu’il était sérieux ? Est-ce qu’il était vraiment prêt a abuser de toi sans vergogne ni scrupules ? Non, tu n’espérais pas… Pourtant, ses doigts vagabondant sur ta peau montrait qu’il ne plaisantait pas tant que ça. Instinctivement, tu fermais les yeux, priant que ta première fois ne se passe d’une telle façon. Le garçon que tu avais en face de toi n’avais rien a voir avec le garçon dont tu es tombé amoureuse. Tu avais l’impression qu’a cet instant, il te tuait a petit feu. Même ses coups étaient bien plus supportables que ce qui venait de te faire subir. Tu n’étais plus que l’ombre que de toi-même à cet instant. Tu ne sourcillais même lorsqu’il te retirait ce lambeau qui te servait de chemise. Tu t’accroupissais au sol, prenant tes jambes contre ta poitrine fixant bêtement ses vêtements au sol. Etait-il obligé d’en arriver là ? Tout se chamboulait dans ton esprit.

Dans l’état émotionnel dans lequel tu étais actuellement, tu te voyais mal retourner en cours. Mais il valait mieux que personne te trouve avec seulement ton soutien-gorge sur le dos. Les vêtements de Yi Han a ta disposition, tu t’empressais de les enfiler. Même trop grand, c’était mieux que rien. Une fois fait, tu te contentais d’aller te réfugier dans le toit, comme tu aimais tant faire