Tenue † En ce moment c’était tranquille que ça soit au lycée, comme à l’université. Il n’y avait pas grand monde qui venait à l’infirmerie. Disons que les habitués, venaient en général pour pioncer, je n’avais pas à m’occuper d’eux. Ils n’étaient pas vraiment malade, ils venaient faire sécher un cours une heure ou deux et en profitez pour dormir. Alors autant dire que c’était comme si j’étais seule. En attendant j’en profitais pour faire des achats sur internet. Voguant de site en site, je regardais les dernières affaires avant de regarder une robe, qui semblait être parfaite. Je regardais tout sous toutes les coutures, histoire de me décider. L’acheter ou pas ? Rah. Je finis par être faible. Maintenant il me fallait les chaussures qui vont avec. Je fouillais pas mal de site, avant de tomber sur une paire de chaussure qui me plaisait. En cuir, avec des pointes en métal, donnant un look assez rock, je souris avant de regarder les modèles proposaient. Me décidant sans trop réellement me décider, je finis par en acheter deux. Fermant les sites, je me laissais tomber dans ma chaise avant de la faire tourner. Il fallait que j’arrête, sinon j’allais claquer tout mon salaire du mois en une seule heure. Riant toute seule, je regardais l’heure, avant de me lever. Enfilant ma blouse blanche, je pris mon portemonnaie pour aller à la cafétéria me prendre de quoi boire. Mes talons claquaient dans le couloir silencieux, il faisait agréablement bon dehors, alors forcément, tout le monde était en train de s’amuser dehors. Et puis on voyait bien que c’était la fin de l’année. Moins de monde qui venait aussi. Soupirant, je me dirigeais vers la cafeteria quand quelqu’un m’attrapa par le bras me stoppant. Je manquais de me tordre la cheville. « Sensei, un élève semble faire une allergie ! » Je regardais l’élève alors qu’elle me tirait déjà vers l’endroit où l’élève faisait une allergie. Je courais avant de voir un garçon au sol. Je m’accroupissais avant de toucher son visage légèrement en sueur et chaud. « A quoi es-tu allergique ? Tu as une liste sur toi ? Des cachets à ne pas prendre ? » Il ne fallait pas que je fasse de bêtise. « Toi et toi ! Venez m’aider on l’amène à l’infirmerie. » Dis-je en attrapant le sac de l’élève alors que deux garçons le soulevaient pour le porter à l’infirmerie. Son allergie ne semblait pas violente, mais il lui fallait un traitement d’urgence.

UNIFORME† Même si la fin d’année approche et que les vacances commencent à se faire ressentir, je n’ai pas l’impression d’être très serein. J’ai constamment quelque chose à faire et je n’y vois pas le bout. Ce ne sont pas des taches bien compliquées mais ça n’en finit jamais. Sans oublié que je n’aime pas trop cette période de l’année. Entre la Saint Valentin et la White day, c’est assez suffocant. Même s’il est vrai que je préfère recevoir du chocolat pendant cette période de l’année que des cookies ou des pâtisseries. Au moins, je peux en manger sans avoir peur de faire une allergie. Cette année n’échappe pas à la règle et mon casier a été inondé de cadeaux, cadeaux que j’ai partagé avec des camarades parce que jeter tout ça en une seule fois aurait été indiscret et que j’ai la flemme de tout ramener pour tout jeter par la suite. Je n’en garde qu’un petit tas en guise de casse croute pendant que je remplis des documents. Piochant sans regarder dans le sac remplis de petits chocolats, j’attrape un morceau et le mets dans ma bouche. Je suis concentré dans ce que je fais et mange sans trop regarder. De toute façon, c’est toujours le même schéma. Je mâche, j’avale, je réfléchis, j’écris puis je réfléchis encore une fois puis j’écris avant de reprendre un autre morceau. Puis je bois lorsque j’ai soif. La boucle se répète plusieurs fois jusqu’à ce que je remarque que ma bouteille d’eau est vide. Je me lève de ma chaise et quitte la bibliothèque pour me diriger vers la fontaine d’eau la plus proche. Je marche dans le couloir pratiquement vide. Je n’ai pas peur pour mes affaires laissées à la bibliothèque puisque j’ai pris l’essentiel dans mon sac. Alors mon rythme de marche est lent. Je sais qu’il commence à se faire chaud mais une soudaine bouffée de chaleur s’empare de moi. Je commence à étouffer et je n’arrive plus très bien à respirer. Je desserre la cravate pour pouvoir mieux inspirer mais ça ne sert à rien. Mes jambes ne peuvent plus supporter mon poids alors je m’appuie dans un premier temps contre le mur avant de me laisser tomber par terre. Je transpire. Je frappe à plusieurs reprises au niveau de mon abdomen, comme si en faisant ça, j’allais pouvoir mieux respirer. Mais c’est vain. Je sais que je suis en train de faire une crise mais je n’ai rien sur moi pour pouvoir me calmer. Des élèves, sortis de nulle part, semblent se réunir autour de moi. Quelqu’un me touche le front. C’est l’infirmière. Je ne peux pas dire à quoi je suis allergique. Pas devant des élèves en tout cas. Si on venait à savoir que j’étais allergique aux œufs, ils vont savoir que je n’ai fait que jeter leurs cookies depuis le début. Je vais passer pour le plus gros des sans cœurs. Je garde le silence et fait un « non » de la tête. Je me laisse transporter jusqu’à l’infirmerie, de toute façon, je n’ai pas le choix. On m’allonge dans le lit. Toujours transpirant, j’essaye de ne pas regarder l’infirmière de face et essaye tant mal que bien de pointer mon sac. J’ai des cachets à l’intérieur qui pourraient surement m'apaiser un petit peu.

Tenue † Être infirmière ce n'était pas de tout repos. Bon je ne bossais pas dans un hôpital je ne travaillais pas en libéral j'étais dans un établissement scolaire. Lycée et université. Bon parfois ce n'était pas reposant. Mais je n'avais pas d'urgences extrême non plus. Le plus gros cas que j'avais eu dans mes souvenirs, c'était un élèves qui en faisant le con était tombé dans les escaliers et c'était cassé la jambe. Bon j'avais appelé les pompiers et le samu et voilà. Je ne pouvais rien faire dans ce genre de cas. Mon père avait décidé de me mettre ici de par ses relations car il avait peur que je ne tue quelqu'un. Je n'avais pas répliqué je n'avais rien dit. Parce que dans le fond il n'avait pas tort. J'étais instable depuis son décès... même si maintenant ça fait quelques années et que je vais "mieux" je ne pourrai pas quitter ce job. Il est trop bien payé et bien tranquille. Enfin pas si tranquille que ça puisqu'une fille vient me prévenir qu'un élève était en train de faire une allergie. Je ne tardais pas à la suivre. Mes allergies ça ne pardonnait pas. Le jeune garçon était allongé au sol et il semblait avoir du mal à respirer. Ce n'était pas bon signe s'il en était à ce stade là. Mordillant mes lèvres en voyant que je n'avais aucune réponse, je demandais à des élèves de m'aider à l'amener à l'infirmerie pour que je puisse m'occuper de lui. Une fois allongé sur un des lits, je demandais aux deux lycéens de partir avant de tirer le rideaux pour lui donner de l'intimité. Il sembler pointer son sac. Sourcils froncés je l'ouvris avant de voir des cachets que je connaissais. C'était en cas d'allergies. J'en pris un avant de remplir un verre d'eau. " Tiens, dépêche toi de prendre ton cachet." dis-je en passant un bras sous sa tête pour l'aider à se relever afin qu'il puisse l'avaler sans s'étrangler. Une fois fait, je regardais dans son sac pour prendre son carnet. Kang Eden. Soupirant je m'installais sur le pc pour voir son dossier. Les oeufs. Soupirant je relevais le regard vers lui avant de me rapprocher. "Tu te sens mieux ? Comment as-tu fais ? Un gâteau ? " Je posais ma main sur son front avant d'aller chercher le matériel pour l'ausculter. "Ouvre la bouche, s'il te plaît. " je regardais l'évolution de sa gorge. "C'est encore enflé, je vais te garder avec moi le temps que ta gorge aille mieux. Tu n'as pas chaud ? "

UNIFORME† J’emporte toujours des cachets avec moi bien que qu’ils ne servent à rien si jamais je venais à manger un œuf en entier mais on ne sait jamais. Le mieux aurait été une piqure mais je ne peux pas me promener avec une seringue partout. C’est suspicieux d’avoir ce genre d’outil sur soi alors je me contente des cachets. Ça fait longtemps que je n’ai pas eu de crise car je fais toujours attention à ce que je mange, c’est pourquoi je suis totalement surpris en ressentant les symptômes de mon allergie. Surtout que je ne suis pas dans le meilleur des endroits pour faire une crise. Même agonisant, je peux ressentir le regard des autres. C’est déstabilisant. Puis l’infirmière arrive. Si ça ne tenait qu’à moi, j’aurai préféré ne pas la voir mais je n’ai pas le luxe de décider. Deux lycéens me transportent jusqu’à l’infirmerie. Même si tout se passe assez vite, j’ai l’impression d’avoir eu la respiration coupée pendant des heures. Je cherche mon sac des yeux avant de le fixer. Mes médicaments sont dedans et j’espère que l’infirmière comprend mon message. Heureusement, elle ne tarde pas à récupérer mes cachets et me donne un verre d’eau. Elle m’aide même à me relever. J’espère que le médicament pourra passer mais vu où j’en suis, je n’ai pas le temps de réfléchir. Toujours suffocant, j’attrape avec du mal le verre ainsi que le cachet. Je l’avale rapidement. Pitié qu’il passe. Je m’adosse contre les coussins pour rester assis sur le lit. Je sens que la respiration revenir et je soupire de soulagement. L’infirmière revient vers moi et me pose des questions. Je faillis sursauter mais heureusement je réussi à garder mon calme. Ce n’est pas la première fois qu’on se voit mais pour elle si. J’avais mon masque quand je l’ai « rencontrée » mais c’est stressant quand même. J’hoche de la tête. Ça va un peu mieux. Enfin, je crois. « Je ne sais pas. » Ma voix est enrouée. Au moins, je suis sur qu’elle ne pourra pas me reconnaitre à la voix. Mais plus sérieusement, j’ignore réellement comment j’ai fait pour avoir une crise. Je n’ai mangé que du chocolat… A sa demande, j’ouvre la bouche. Je la regarde discrètement. Vue comme ça, elle a l’air de bien faire son métier pourtant j’ai vu une autre facette d’elle la dernière fois. Je referme la bouche avant de faire non de la tête. J’ai transpiré mais je n’ai plus spécialement chaud. « Je vous remercie mais je vais bien. Pas besoin de rester ici. » Dit-je avec la même voix que celle de tout à l'heure. Je ne veux pas m’exposer davantage. Je pose mes pieds au sol et me relève rapidement. Mais un soudain vertige me prend et me force à me rasseoir sur le lit.

Tenue † Les allergies c'étaient loin d'être quelque chose à prendre à la légère. Si certaines pouvaient être bénignes d'autres pouvaient se montrer plus que virulentes et adonner, malheureusement, à la mort. Voilà pourquoi je ne les prenais pas à la légère, encore moins quand il s'agissait d'un élèves sous ma responsabilité. Je sais très bien que je ne pourrai pas le supporter si je venais à "tuer" un de mes élèves. Pas que je sois faible pas que je ne sache pas que personne n'était immortel. Mais tout simplement parce que j'avais un rapport avec la mort qui me laissait perplexe. Vivre qu'une seule fois. Il fallait profiter. Un jeune mourir ? Non. Alors ce jeune qui était en train de faire une allergie, j'allais le soigner. Et j'allais le remettre sur pied. Il était hors de question qu'il souffre d'avantage. Nous étions à présent seuls. Car je n'autorisais pas les élèves à rester pendant que je soigne quelqu'un. D'une pour le côté privé et deux car ça ne les regardait pas. Le jeune Eden avait pris son cachet. Tant mieux. J'avais un peu peur qu'il ne puisse pas y arriver. Au pire j'aurai fait une piqûre. Mais dans tous les cas, être allergique aux oeufs ça ne devait pas être facile niveau alimentation. Surtout aux pays des ramens. Une vie sans ramen l'horreur. "Je ne sais pas." Je me pinçais les lèvres à cette remarque. Comment ne pouvait-il pas savoir ? Hum ? Je n'allais pas épiloguer. Je n'étais pas là pour lui faire la morale. Et ce n'était pas mon rôle non plus... sans rien dire je l'examinais, regardant sa gorge. Il fallait que je vois l'évolution de celle-ci, au cas où. Un cachet pouvait ne pas suffire parfois. "Je vous remercie mais je vais bien. Pas besoin de rester ici. jetant l'ustensile en bois utilisé pour regarder sa gorge je le regardais avant de me précipiter vers lui. Ce pseudo malaise en disait long. "Je ne crois pas que tu aies ton mot à dire Eden. Je dois surveiller ton évolution. En plus tu es affaibli." Il ne fallait mas qu'il oublie qu'il avait encore l'oeuf dans son organisme. Posant ma main sur son épaule je l'incitais à s'allonger avant de partir chercher un grand verre d'eau. "Dans ces cas-là, il faut boire et éliminer." je me posais sur le lit à coté du sien tout en le regardant. "Ça ne doit pas être facile comme allergie non ? Surtout en cette période. Tu dois avoir beaucoup de gâteaux ?" je riais doucement. Je ne me fichais pas de lui. Mais ça me rappelait mes années de lycée tout simplement.  

UNIFORME† Forcément, ma crise n’est pas venue toute seule. J’ai du mangé un aliment qu’il ne fallait pas pour que je me retrouve dans cet état. Mais je fais toujours attention à ce que je mange donc je ne vois pas à quel moment où j’ai pu ingurgiter un plat avec des œufs. Est-ce qu’il y avait dans le sachet de chocolats un cookie caché ? Peut être. Mais je ne tiens pas à vérifier mon hypothèse en finissant le paquet. Cette mésaventure me suffit amplement. Je jetterai le reste du sachet à la poubelle et je ne mangerai plus aucune préparation qu’on me donnera. C’est certes extrémiste mais je ne tiens pas à mourir. Contrairement à ce que je peux laisser penser, j’ai eu peur et je ne tiens pas à revivre cette expérience. Enfin, le « mal » est passé et je dois maintenant quitter l’infirmerie. Je ne souhaite pas passer plus de temps avec l’adulte. Ça me stresse d’être dans la même pièce qu’elle puisqu’elle m’a déjà vu sous mon identité de nuit. Et pas qu’une fois. Je m’empresse de me relever mais mes forces me font défauts et m’obligent à me rasseoir sur le lit. Je n’aime pas ça mais elle a raison. Je suis affaibli. Devant sa détermination, je soupire avant de m’allonger sur le lit. Elle me tend un verre d’eau que je vide rapidement. Plus vite j’élimine les œufs, plus vite j’irai mieux et plus vite je pourrai partir d’ici. « Merci. . » Je n’oublie pas ma pseudo politesse. Gardant le verre à la main, je hoche légèrement les épaules et affiche un petit sourire en guise de réponse. Je ne veux pas paraitre trop arrogant non plus. « J’ai appris à vivre avec. . » Ce qui est vrai, même s’il m’arrive parfois de me demander quel gout ont les ramens. « J’aimerai que vous ne gardiez mon allergie secrète. » C’est une demande irraisonnable mais je tiens à ce que personne ne sache pour mon allergie. « S’il vous plait. . » Je relève les yeux vers elle, ancrant mon regard dans le sien.

Tenue † Au moins, dans le fond, j’aurai eu une journée un peu occupante si je puis dire. Même si je ne souhaitais pas le malheur à quelconque des élèves de l’école. C’était sadique et horrible de souhaiter ce genre de chose. Et je n’étais pas comme ça. En tout cas, j’étais bien contente de voir qu’il allait bien mieux. Même s’il ne souhaitait pas rester ici. Mais malheureusement pour lui, je ne comptais pas le laisser partir. C’était de mon devoir de le surveiller pour voir si les médicaments faisaient bien effet. Manquerait plus qu’il fasse une nouvelle allergie plus tard, car son corps n’a plus assez de médicament en lui. « Merci. » Je m’installais sur le lit d’à côté, les jambes croisées, tout en le regardant. Il n’avait pas l’air super à l’aise, je pouvais comprendre, mais il ne devrait pas être ainsi, je n’allais pas le manger. « J’ai appris à vivre avec. » De toute façon, quand on a des allergies, on n’a pas trop le choix. On doit faire avec. C’est très rare que ça puisse guérir… « J’aimerai que vous ne gardiez mon allergie secrète. » Enfonçant mes mains dans mes poches, je fixais le sol quelques instants avant de laisser entendre un petit rire. Je ne me moquais pas de lui. Disons que c’était mignon de sa part comme réaction. Il avait peur du regard des autres ? De savoir ce que pourrait penser la moitié des filles qui lui ont offert tout ça pour la saint Valentin ? Il est encore jeune. Innocent. Pur. Je l’enviais. « S’il vous plait. » Je relevais le regard vers lui, croisant ses iris alors qu’un frisson parcouru mon échine. Ne bougeant pas, l’instant de quelques secondes, qui me parurent des heures avant d’hocher la tête. « Je ne comptais pas en parler. De toute façon, je suis tenue au secret médical. » Je me relevais avant d’ébouriffer ses cheveux. Tout ce qui se passait ici restait ici. Sauf si c’est bien évidemment dangereux, ou là je prévenais l’hôpital, le directeur, etc. « Tu n’as pas peur qu’un jour elles l’apprennent ? En tout cas, je trouve ça prévenant de ta part d’agir ainsi. Ça me rappelle ma période ou moi aussi, j’étais encore une ado. » Je lâchais un rire avant de m’asseoir sur ma chaise. Tapant sur le clavier, j’écrivais le compte rendu de ce qu’il venait de se passer. J’étais obligée d’écrire tout ça. « Je vais prévenir ton professeur principal pour tes prochains cours. Si jamais tu as besoin de repos, au moins, tu auras une excuse valable. » Dis-je en tournant le regard vers lui, pour avoir son approbation, au cas où.

UNIFORME† Comme j’ai cette allergie depuis ma naissance, je n’ai jamais pu manger aux plats faits à partir d’œuf. Donc ce n’est pas comme si on m’avait enlevé quelque chose puisque je ne sais pas ce que je rate réellement. On ne peut pas perdre ce qu’on n’a pas. Je ne peux pas savoir à quel point les ramens sont appétissants, ni découvrir les différents gouts de gâteaux. Je vis avec et je préfère ne pas réfléchir à ce que je manque à cause de cette allergie. C’est moins douloureux. Mais je déteste être pris dans une crise alors que je contrôle si bien ce dont je mange. Pourtant, l’évidence est là. J’ai mangé quelque chose que je n’aurai pas du et c’est ce qui m’oblige à rester dans ce lit d’infirmerie, avec Watanabe-san. Si ce n’était pas elle en face de moi, je n’aurai pas eu si envie de quitter cette pièce. Mais la présence de l’infirmière me met mal à l’aise. Pourtant, je garde mon calme et ne la laisse pas sentir cette gêne. Si elle commence à avoir des soupçons sur moi, je suis mort. Dans le calme, je lui invite à garder mon allergie secrète. Elle rit pour une raison que j’ignore mais j’insiste. Sans penser aux conséquences, je plonge dans le regard dans le sien. Ce qui m’importe sur le moment est qu’elle garde mon allergie secrète. Elle me fixe elle aussi. On reste ainsi jusqu’à ce qu’elle finisse par accepter. Je soupire discrètement de soulagement. C’est étrange mais je la crois sur parole. Secret médical ou pas. Puis elle vient m’ébouriffer les cheveux, comme si j’étais un enfant. Je frissonne à son geste avant de poser mes mains sur ma tête. Je la fixe, n’appréciant pas trop sa liberté. Je ne suis pas un enfant. Je suis loin d’être aussi prévenant et gentil que dans son interprétation. Je n’ai pas peur pour elle mais plutôt pour moi. Mais ça m’arrange si elle pense que je sois gentil alors je ne vais pas la contredire. « Je ne me considère pas vraiment comme un ado.  » Je veux grandir le plus rapidement possible. Certes, malgré mon jeune âge, je gagne pas mal grace à Jae Hyun mais je sais qu’il me voit toujours comme un gamin. Je me pince légèrement mes lèvres. Je ne veux pas que mes professeurs le sachent. C’est écrit sur mon dossier mais personne ne pense à le consulter puisque je ne leur donne pas de raison pour. Je secoue négativement de la tête. « J’aimerai que ça reste secret. Vous ne pouvez pas faire passer ça pour de la fatigue ?  » Elle n’a aucune obligation de m’écouter mais je tiens réellement à ce qu’il ait le moins de personnes au courant pour mon allergie.  

Tenue † Le secret médical, c’était normal de le tenir. Même si je n’étais pas médecin, je faisais partie du corps médical, donc je me tenais de l’appliquer aussi. Ce qui se passait ici, ne sortait pas de cette pièce. Je pouvais comprendre son avis, et ses inquiétudes, on avait jamais réellement envie que les autres connaissent nos faiblesses. Surtout quand on est au lycée, ou toutes faiblesses, peut-être fatale… C’est malheureux de vivre dans ce genre de conditions. Même si déjà à mon époque ça commençait à être pas mal horrible niveau intimidations et j’en passe. « Je ne me considère pas vraiment comme un ado. » Je souris doucement en posant mon coude sur le bureau. Cette réponse était bien mignonne. « Et pourtant tu es dans l’âge. Mais tu as raison, si tu te sens plus mature, alors tant mieux. Tu sauras t’adapter au monde des adultes plus rapidement que les autres. » Il le fallait, que de rester bloquer dans ce monde, ou on reste assisté de nos parents, en comptant un peu trop sur eux. « J’aimerai que ça reste secret. Vous ne pouvez pas faire passer ça pour de la fatigue ? » Je relevais le regard vers lui, avant d’hocher la tête. « Bien sûr, je peux. » Je composais le numéro de la CPE, afin de les contacter. Je les prévenais que l’élève Kang Eden était avec moi sous fatigue, et qu’ils pouvaient prévenir les profs. Raccrochant, je m’enfonçais dans mon siège avant de fermer brièvement les yeux. Restant quelques secondes inertes, je me relevais avant de soupirer. « Bon. De base j’avais un café dans les mains. Je ne sais pas où il est passé. Je vais aller m’en acheter un, tu en veux un ? Ou un chocolat ? Autre chose ? » On sait jamais. C’est stupide à dire, mais parfois les chocs d’allergie pouvaient donner soif ou faim. Surement le contre coup. Je m’approchais de lui, avant de poser à nouveau ma main sur son front. Il n’avait pas de fièvre, mais il était tout de même un chaud. « Tu as quand même un peu de fièvre. Tu devrais dormir un peu, je te promets, on y dort bien dans ces lits. » Dis-je en riant doucement.

UNIFORME† Ma famille n’est pas spécialement pauvre mais ça me suffit pour savoir que nous vivons dans un monde matériel où l’argent est souvent synonyme de pouvoir. L’existence de Royal en est la preuve. En tant qu’adolescent, je ne peux pas gagner beaucoup d’argent. J’ai essayé d’avoir du travail à temps partiel mais étant mineur, ce n’est pas évident. Je veux rapidement devenir un adulte. Elle sourit. Elle ne me prend pas au sérieux ? Ses mots me calment et ça me surprend. Je ne m’attendais pas à ce qu’elle me dise cela. Mais, ce n’est pas si mal d’avoir quelqu’un qui soutient mes intentions. Je déglutis avant de dévier discrètement mon regard. Je lui demande de garder mon allergie secrète même à mes professeurs. J’ignore si elle va accepter ma demande mais je tente quand même. Je sens son regard. Je ne suis pas timide pourtant, je voulais regarder autre part que dans ses yeux. Mais comme je lui ai demandé quelque chose, la moindre des choses est de ne pas la fuir des yeux. Sa réponse me soulage. « Merci.  » soufflai-je avant de la laisser appeler le CPE (je suppose que c’est lui). D’un oeil attentif, je la regarde faire. Elle m’a l’air tellement différente de celle que j’ai vu. Pas physiquement mais plutôt dans son comportement. On aurait dit deux personnes différentes. Un peu comme moi, Eden et le petit diseur de bonnes aventures. Le jour et la nuit. En y réfléchissant, je ne devrais pas la juger. Je ne suis pas la meilleure personne pour le faire. Et puis, elle ne semble pas être une si mauvaise personne que ça. Mais elle reste une menace quand même. Sans le remarqué, je l’ai fixé tout au long de mon réflexion. Je sursaute légèrement lorsqu’elle se relève d’un coup. Je pense que j’ai eu ma dose de chocolat pour les mois à venir. « Vous avez du l’oublier à l’endroit où vous m’avez trouvé.  » Ma voix est en train de revenir. « Comme c’est en partie à cause de moi que vous l’ayez perdu, c’est moi qui devrais vous en acheter un.  » Je pense réellement ce que je dis. Elle pose soudainement sa main sur mon front. Cette fois ci, un frisson m’envahit mon corps. Et dieu merci, je n’ai pas rougi. Elle aurait quand même pu prévenir. Je romps le contact en poussant sa main avec le revers de la mienne. Je m’allonge dans le lit et me mets le plaid sur moi, remonté jusqu’au cou. « Dans ce cas, laissez moi dormir.  » Je me mets sur le côté, dos à l’infirmière. Je ferme les yeux mais suis toujours éveillé. J’attends que les bruits de ses talons résonnent au loin pour ouvrir les yeux et soupirer un grand coup. Je me mets sur le dos et regarde le plafond. Puis sans que je ne le remarque, mes yeux se ferment tous seuls. Elle avait raison, on se sent bien dans ces lits.  

Tenue † Maintenant que le petit rush était passé, le calme revenait doucement dans la pièce, même si elle n’avait pas été si bruyante que ça. A nous deux, on n’a pas trop fait de bruit. En tout cas, j’étais bien contente que son allergie ne se soit pas plus propagé que ça. Ça prouve qu’on avait réagi à temps. Enfin, les élèves qui l’avaient croisé. Et maintenant que tout était calme, j’avais besoin d’un bon café. Genre celui que j’avais perdu dans la « bataille. » La caféine et moi c’est tout une histoire. « Vous avez du l’oublier à l’endroit où vous m’avez trouvé. » Il avait sûrement raison oui. Mais bon maintenant il devait être froid, ou alors à la poubelle, ou alors un élève, sans se soucier de qui a pu boire dedans, se l’est pris. « Comme c’est en partie à cause de moi que vous l’ayez perdu, c’est moi qui devrais vous en acheter un. » Je secouais la tête avant d le regarder vraiment amusée. « Ne t’inquiète pas pour ça. Garde tes sous pour toi. » Bon, il n’est sûrement pas dans le besoin. On est à la Royal School, ce n’est pas un lycée standard. Non, ici, y’a plus de quatre-vingt-quinze pourcent de riche… Donc bon. Même si ce gosse était plus riche que moi, ce n’était pas une raison. Même si sa proposition, est tout de même touchante. Je ne vais pas le nier. Posant ma main sur son front, il rompit bien vite le contact. Je le laissais faire. Il n’aimait pas que je touche son front ? Ah les gosses. « Dans ce cas, laissez-moi dormir. » Sans répondre, je le regardais s’installer dans le lit, avant de quitter l’infirmerie. Je pris la peine, de tirer le rideau, au cas où quelqu’un vient, pour ne pas qu’il soit dérangé. Filant en direction de la cafeteria je me repris un café, avec cette fois, de quoi manger. J’avais faim. Et en regardant les aliments, je me demandais lequel ne contenait pas d’œuf. Le pauvre, il ne devait pas manger grand-chose. Heureusement qu’il y a cette vague de vegan, peut-être qu’il pouvait trouver plus de chose à présent ? Mangeant tranquillement ma pâtisserie, je restais une bonne quinzaine de minutes dehors avant de reprendre le chemin de l’infirmerie. Entrant sans faire de bruit, je regardais s’il était toujours là, c’était le cas. Il semblait dormir. Je m’installais sur ma chaise, avant de flâner sur le net. Regardant plusieurs sites, je flânais longuement avant de relever le regard vers le lit d’Eden. Me levant, j’allais le voir sans un bruit, avant de toucher à nouveau son front. Il n’avait plus de fièvre. Attrapant un autre plaid, je le mis sur lui, arrangeant le tout en essayant de ne pas le réveiller, même si ça faisait un bon moment, maintenant, qu’il dormait.

UNIFORME† J’ai oublié ce que j’étais sensé faire après être sorti de la bibliothèque, il faut dire que je n’ai plus mes esprits clairs depuis ma crise. Je n’arrive plus à me souvenir de la raison pour laquelle j’ai quitté ma place. Tant pis, ça me reviendra par la suite… ou pas. De toute façon, si je n’arrive pas à savoir ce que c’est, c’est que ça ne devait pas être si important. Et puis, c’est de ma faute s’il m’est arrivé tout cela, je n’ai pas fait attention à ce que je mangeais. C’est aussi clairement de ma faute si l’infirmière a perdu son café, elle a dû être appelée de toute urgence pour me procurer les soins nécessaires et c’est dans cette précipitation qu’elle a surement, laissé son café. Je veux bien prendre la responsabilité et lui repayer une boisson. Après tout, les adultes sont tous responsables non ? Alors moi aussi je devrais être responsable. Mais elle refuse mon offre. Tant pis. Je ne répèterai pas une deuxième fois. Jugeant qu’elle en avait déjà assez fait, je me rue sous le plaid et fais semblant de vouloir dormir. Le plan marche bien puisque je l’entends tirer le rideau et sortir de l’infirmerie. Par contre, sombrer dans un sommeil ne faisait pas partie de ma volonté. Il faut croire que cette crise m’a réellement épuisé, plus que je ne le crois.
Je me réveille sans savoir combien de temps j’ai dormi, mais si on me demandait combien de temps je pense avoir dormi, je dirai une bonne vingtaine de minutes. C’est en regardant l’horloge de l’infirmerie que je remarque avoir dormi une heure complète. Je ne m’attendais pas à m’être reposé aussi longtemps. Je constate la présence d’un deuxième plaid et je n’ai pas eu besoin de réfléchir longuement pour savoir d’où est ce qu’il vient. Je me lève du lit et plie les plaids. Mes cheveux sont ébouriffés à cause de l’oreiller. Je tire discrètement le rideau. « J’espère que je ne vous ai pas obligé à faire des heures sup.  » Je ne connais pas les horaires de l’infirmière, qui sait, peut être que je l’ai obligé à rester une heure en plus. « Merci pour le plaid Watanabe-sensei et pour tout le reste. » Je me courbe pour la remercier. «  Je vais beaucoup mieux.  » Je me touche le front pour la devancer si jamais elle voulait encore me prendre la température. Mais oui, ma température est normale.
 

Tenue † C’était silencieux, si je me concentrais bien je pouvais entendre la respiration d’Eden, qui dormait. On voyait qu’il dormait d’ailleurs, puisque sa respiration était régulière et lente. Paisible. C’est drôle comme notre respiration change quand on dort, contrairement à quand on est éveillé. Faisant de la paperasse, je m’occupais, alors que personne ne venait, c’était une journée plutôt tranquille oui. Baillant longuement, il me donnait envie de dormir aussi, je me frottais les yeux, avant d’entendre du bruit. Il était réveillé. Un petit sourire aux coins des lèvres, j’étais contente qu’il se soit reposé. Le rideau se fit entendre, je relevais le regard vers lui. Je pouvais le voir légèrement. Je me retenais de rire en voyant un peu ses cheveux. « J’espère que je ne vous ai pas obligé à faire des heures sup. » « Absolument pas, ne t’inquiète pas pour moi. » Dis-je amusée de voir qu’il s’inquiétait pour moi. C’était bien la première fois qu’un élève prenait en considération qu’il aurait pu me déranger, me faire faire des heures sups ou autre. C’était toujours surprenant mais amusant aussi à la fois. « Merci pour le plaid Watanabe-sensei et pour tout le reste. » Je le regarde se courber, avant de me lever pour me rapprocher de lui, tout en restant contre mon bureau. Je m’asseyais à moitié dessus, jambes croisés. « Je vais beaucoup mieux. » « Je suis contente de voir que tu vas mieux en tout cas. » Je le regardais se toucher le front. Qu’il est mignon. « N’hésite pas à revenir si jamais un jour tu ne te sens pas bien. » Il le savait, je n’allais pas le manger. Je n’étais pas du tout comme ça. « Tu sais… Je ne sais pas si tu aimes la viande ou quoi. Mais pourquoi ne pas dire que tu es végan ? Ou alors… Que tu n’aimes pas les œufs ? Sans dire que tu es allergique, ça pourrait t’éviter une nouvelle fois ce genre de chose. » Ce n’était qu’une suggestion, mais comme il ne voulait pas que ça se sache… Après tout, c’est à la mode en plus, d’être « vegan » alors bon. Personne ne se poserait de question sur une éventuelle allergie.

UNIFORME† Il faut dire qu’avec mes activités nocturnes, les préparations à faire pour la grande affaire de Jae Hyun, mes devoirs, mon corps avait accumulé plus de fatigue que je ne le croyais. D’habitude je ne ressentais pas ce besoin de repos mais ma crise d’allergie m’a rendu suffisamment faible pour me rendre compte de ce manque de sommeil. Bien que ce ne soit qu’une petite heure, elle m’a été fort utile et je me sens beaucoup mieux. J’ai tellement bien dormi que j’ai mis quelques secondes avant de me rendre compte que j’étais à l’infirmerie et que je devais partir d’ici. Les paroles de l’infirmière me reviennent encore à l’esprit. On y dort vraiment bien ici, mieux que dans mon lit au dortoir. Je quitte avec regret le lit avant de plier les plaids. Je sors de cette espace personnelle en tirant les rideaux. Je remercie l’adulte de m’avoir laissé me reposer alors qu’elle pouvait à tout moment me virer. Je vire la main de mon front. « Ne me maudissez pas sensei. » C’est comme à l’hôpital, on ne dit pas à bientôt à un patient qui sort de l’édifice. Je ne veux pas revenir ici parce que ça signifierait que je serai encore pas bien. Et à part pour se soigner, je ne vois pas de raison à revenir ici, sauf peut être pour les lits, et encore. « Je vous remercie mais j’aime un peu trop la viande pour utiliser cette excuse. » Je ne suis pas un carnivore mais comme je ne peux pas manger les œufs, la viande est un excellent aliment pour combler ce manque. « Dire que je n’aime pas les œufs, c’est comme dire que je n’aime pas les pâtisseries… » Et on va finir par savoir que je n’ai jamais mangé les gateaux qu’on me donnait. Et en parlant de pâtisserie. « Sensei, vous aimez les cookies ? » Je récupère mon sac et fouille à l’intérieur. Je sors un paquet de cookie faits maison et le tend à l’infirmière. « Je vous l’offre. » Elle pourrait croire que je lui refoule un cadeau que je ne veux pas et c’est un peu la vérité mais c’est d’une part, pour la remercier avec autres choses que des mots, et de l’autre part, lui faire comprendre ma situation. Je reçois beaucoup trop de ce genre de cadeau. Il m’était difficile à tous les refuser, je ne veux pas me passer pour un sans cœur.
 

Tenue † « Ne me maudissez pas sensei. » Je me mis à rire sans réellement le vouloir, avant de racler ma gorge. Bon c’est vrai que ça pouvait paraître bizarre de lui demander de revenir, surtout au vu de mon métier. « Pardon, je ne veux pas te maudire. Je n’ai pas été très délicate sur ce point-là. Ne le prends pas mal, ça partait d’une bonne intention. Tu sais, beaucoup d’élèves viennent en général pour siester ici alors… » Je passais une main dans mes cheveux, avant de me gratter le cuir chevelu. Voilà pourquoi je lui avais dit ça. Tout simplement. Je ne lui souhaitais rien de mal. Il était trop gentil et mignon pour qu’on puisse lui souhaiter du mal. Ça serait vraiment horrible. « Je vous remercie mais j’aime un peu trop la viande pour utiliser cette excuse. » Bon je pouvais le comprendre, j’aimais trop la viande aussi, alors bon forcément, quand on aime une chose, on a pas forcément envie de l’abandonner, surtout pour une fausse excuse. « Dire que je n’aime pas les œufs, c’est comme dire que je n’aime pas les pâtisseries… » J’hochais la tête. Il avait raison. Mon raisonnement n’était pas très bon, même s’il partait d’un bon sentiment pour l’aider. Rien de plus. « Sensei, vous aimez les cookies ? » « Hum ? » Surprise de la question, je relevais le regard pour le voir me tendre un paquet de cookie. « Je vous l’offre. » Le regardant surpris, j’attrapais le paquet avant de sourire doucement. C’est stupide, mais la dernière fois qu’on m’avait offert quelque chose de ce genre remontait à bien longtemps… Et c’était Hiro avant qu’il… Ne meure. Je souris un peu plus avant de racler ma gorge. « Merci beaucoup. J’ai besoin de prendre du poids, ça tombe bien. » Je riais quelque peu à ma blague avant de poser le paquet sur le bureau. « Si tu veux, tu pourras me donner tous les gâteaux qu’on te donne qui contiennent des œufs. Je suis très gourmande. » Et puis ça lui évitera de les jeter ? Qu’est-ce qu’il en faisait au fond ? Ça faisait tout de même bizarre. Au lycée, même au collège, on ne m’avait jamais rien offert. J’avais offert des chocolats, mais le jour du white day je n’avais jamais rien reçu en retour. Si à l’époque je n’avais pas demandé à Hiro, je n’aurai jamais rien reçu tout court. « Tu devrais y aller si tu veux suivre le prochain cours. » Il semble vouloir ne pas trop rater les cours alors…

UNIFORME† Je savais qu’elle ne partait pas sur de mauvaises intentions et qu’elle n’était pas en train de me maudire et je n’ai absolument pas été vexé par ses propos mais je me suis obligé de lui faire la remarque. Elle est mon ainée et je ne devrais pas l’embêter avec ça. Mais la chose surprenante est qu’elle est en train de se justifier. Je pourrai presque en rire si elle n’était pas membre du personnel de Royal. « Ce n’était pas un reproche. » Je ne voulais pas la mettre mal non plus. « …Merci…J’y penserai pour les siestes. » Même si les lits sont confortables et que sensei ne semble être une si mauvaise personne que ça, je ne peux quand même pas prendre le risque de rester plus longtemps avec elle.  Quoi que. Elle ne m’a vu qu’une seule fois qu’en tant que diseur d’aventures et j’avais un masque donc c’est impossible qu’elle fasse le rapprochement. Si elle ne me voit que sous le jour, elle ne devinera jamais ma profession secrète, je suis donc pour le moment hors de danger et c’est qui me pousse à ne pas être trop fuyant avec elle. Je me méfie juste un peu d’elle, ce qui est le cas pour toutes les personnes que je rencontre et côtoie. Elle semble gentille et elle m’a donné plusieurs solutions possibles pour garder mon allergie secrète, même si ce n’est pas applicable dans mon cas puisque cela signifierait que je ne devrais plus manger de la viande en public. Elle n’a vraiment pas à s’en faire pour moi, je suis habitué à faire attention à mon alimentation. Je pars chercher dans mon sac un paquet de cookies pour le tendre à sensei. Ce cadeau semble lui plaire et je souris timidement en guise de réponse au sien. Sa proposition me semble être une bonne solution, c’est toujours mieux que de les jeter. « Vraiment ? » Peut être qu’elle proposait par simple politesse, mais après avoir lu dans son regard, je pense pouvoir dire qu’elle était sincère. « Dans ce cas, je risquerai de revenir plus souvent. » Simple constat que je fais avec un petit sourire. A sa remarque, je vérifie une nouvelle fois l’heure. Elle a raison, je devrais retourner en cours pour ne pas avoir trop de choses à rattraper. « Très bien dans ce cas, je vais y aller. N'oubliez pas votre promesse. » Je récupère mon sac et me courbe une nouvelle fois avant de quitter l’infirmerie.