Tenue de sport  †Même après avoir découvert que ma mère ne m’aimait pas, la vie continue. Je ne suis pas du genre à rester déprimé dans mon coin. J’ai besoin de me défouler et à défaut de ne pas avoir Nai sous les yeux (même si lorsqu’il est là c’est plutôt lui qui me met en rogne), je me déchaine lors d’un match de hockey sur glace. Ce sport a une valeur importante à mes yeux. Même si je tiens à mon statut d’héritier, mon talent n’est pas issu de l’arbre généalogique, c’est quelque chose que j’ai acquis au fils des ans, qui n’est du qu’à moi et à mes efforts. Alors quand on m’a annoncé que mon cœur n’était plus adapté à ce genre d’effort, j’ai cru mourir. D’ailleurs, j’étais en train de mourir. Heureusement que j’ai eu ma greffe à temps. Je ne m’étais jamais soucié de la provenance de ce nouveau cœur et je m’en fous. Ce cœur est désormais le mien et je fais ce dont je veux. Il était hors de question d’avoir un cœur performant et de ne me restreindre qu’à des séances d’entrainements. Les matchs c’est sacré, ça permet de déterminer qui est le plus fort et je compte annoncer à tout le monde que je fais partie des meilleurs. Le coup de sifflet annonce la fin du match et nous avons gagné. A voir comment mon cœur bat, je crois que je me suis laissé emporter par ma colère. Ce cœur est un cœur de merde ! Ça m’agace d’avoir du mal à respirer après tous ses efforts ! Mon état d’âme n’arrange en rien les conditions de mon corps. Je n’attends pas les mots du coach pour filer dans les vestiaires. J’enlève toute les protections et les jette par terre. Entendant les autres arrivés dans les vestiaires, je pars me cacher dans les douches. Je ne veux pas qu’on me voit dans cet état pitoyable. Et vu l’affinité que j’ai en dehors des matchs, personne ne viendra me chercher. Je me laisse tomber sur le sol. Dos contre le mur, je ferme les yeux et place ma main au niveau de cet organe fou. Tu vas te calmer oui ?!

TENUE  † Aujourd’hui, il y avait un match. En temps normal, jamais je ne me serais intéressée au hockey sur glace. Mais depuis que je connaissais Gareki, c’était une toute autre histoire. Je ne dirai pas que j’en suis fortement passionnée, mais disons que j’ai un intérêt pour ce sport à présent. Certes, je ne le quittais pas des yeux durant tout le match. Mais c’était pour la bonne cause. La nana à côté de moi dans le gradin, pensait surement qu’il s’agissait de mon homme. Ça aurait pu oui. Il était mignon, je ne cracherai pas dessus, mais ce n’était pas le cas. Nous avions une relation tout autre. Un peu comme son médecin et son patient. Même si je n’étais qu’une infirmière. Parce que j’avais merdé mes études de médecine. Y penser me fendait le cœur. Soupirant, je posais mes coudes sur mes genoux, tout en suivant le match. Gareki gérait, il n’y avait pas à dire. Il pourrait mieux gérer s’il n’avait pas eu un cœur défaillant. Quelle stupide idée que de le cacher. Match terminé, et gagné, je me levais tranquillement avant de quitter les gradins. Me dirigeant vers les vestiaires, je longeais les longs couloirs de la patinoire avant d’y arriver en même temps que les autres joueurs. Ah… Quelle poisse. Heureusement que c’était des élèves. Rapidement je les félicitais en leur proposant bien évidemment de venir me voir en cas de blessure. C’était mon job après tout. De faire les premiers soins si jamais y’avait besoin de plus qu’une infirmière. Ignorant les regards et les messes basses, je filais là où il y avait du bruit. Les douches. Enlevant mes chaussures je remontais mon jean en mode pécheur avant de m’avancer vers lui, sans aller sous l’eau. M’accroupissant je passais mes bras autour de mes jambes en le regardant. « Coucou. » Dis-je simplement avant de tendre le bras pour toucher l’eau du bout des doigts. « Tu as trop forcé aujourd’hui… J’opte pour une sortie sans prise de tête, amusante et décontractante. » Marmonnai-je en lui envoyant de l’eau sur le visage. Tournant le regard vers l’entrée des douches, je souris doucement. « Je crois qu’ils ont l’imagination fertile. » Je pouffais de rire. Les hommes.

Tenue de sport  † Je savais que Joy était présente à mon match. Elle était souvent là même si elle n’assistait pas à tous les matchs. Elle est belle mais qu’est ce qu’elle pouvait être relou à me demander les heures de chaque compétition. Je sais qu’elle est un peu devenu mon médecin personnalisé à Royal mais je ne suis plus un gamin. C’est fou comment cette femme s’inquiète de mon état plus que ma mère. Elle est presque aussi insistante que Nai. Quoi que, je retire ce que je dis, l’autre est imbattable. Mais il n’empêche de Joy n’est pas à prendre à la légère non plus. C’est pourquoi, ça ne m’étonne pas de la voir débarquer dans les vestiaires et surtout dans les douches, là où j’étais en train de récupérer lamentablement. Je lève la tête et la dévisage à moitié avant d’esquisser un sourire. Elle ne manque pas d’air de venir ici comme si de rien n’était. Je feins une grimace quand elle m’envoie de l’eau sur mon visage. Ma respiration est toujours lourde mais je récupère petit à petit. «  Et  tu comptes m’emmener où ?   » Elle a raison, ça me ferait du bien de sortir juste pour s’amuser et oublier mes soucis. «  C’est toi qui es décalée. Toute personne normale qui verrait une femme rejoindre un homme sous une douche penserait la même chose.  » Elle ne doit pas oublier que je suis un homme moi aussi. «  Tu veux pas nourrir leur imagination ?  » Je la tire entièrement sous la douche pour qu’elle disparaisse entièrement des vues de mes équipiers. C’est un jeu. Je ne compte pas la faire partie de mes conquêtes mais il faut avouer qu’elle est plus que pas mal et ça m’amuse de lui envoyer des petits sous entendus. «  J’ai du mal à respirer, tu veux pas faire du bouche à bouche ?  » Je la regarde avec des yeux de chiens battus.  

TENUE  † « Et tu comptes m’emmener où ? » Bonne question. J’ai proposé, mais sans aucune foutue idée. Il suffisait de réfléchir pour trouver une idée, il y avait pleins d’activités tranquille qui ne demandait pas à son cœur de battre fort. « Il y a pleins d’activités qu’on peut faire. Tu veux faire du poney avec moi ? » Je manquais de m’étouffer sous le rire que je tentais de retenir. Souriant, je sentais le coin de mes lèvres tressaillir sous la forte envie de rire. Réussissant à me retenir, je soufflais de façon inaudible pour ne pas craquer. Mission réussi. Mais le poney pouvait être une très bonne activité. Bon, on était juste un peu, oui juste un peu, trop grand pour monter dessus. Les pauvres on abimerait plus leur dos qu’autre chose. « C’est toi qui es décalée. Toute personne normale qui verrait une femme rejoindre un homme sous une douche penserait la même chose. » Je penchais ma tête sur le côté en plongeant mon regard dans le sien. Il avait raison, mais ce n’est pas pour autant qu’on allait faire quoi que ce soit. J’espère qu’ils n’étaient pas non plus en train de calmer popol parce que celui-ci venait de se dresser. « Tu veux pas nourrir leur imagination ? » Sourcils froncés, pas le temps de dire quoi que ce soit qu’il me tirait sous la douche avec lui. Lâchant un bref cri sur le coup, je posais une main sur son épaule pour me retenir de ne pas totalement m’affaler sur lui. « J’ai du mal à respirer, tu veux pas faire du bouche à bouche ? » What ? Souriant en coin, je riais légèrement avant de poser ma main sur sa mâchoire. Mes doigts caressant ses joues, je les enfonçais doucement pour faire ressortir ses lèvres en forme de cul de poule. « Ne joue pas trop avec le feu, tu vas te brûler. » Dis-je en attrapant ses lèvres de mon pouce et mon index pour les lui tirer dans tous les sens. « T’es mignon va. Mais je vois bien que t’as pas besoin de bouche à bouche. » Je lâchais ses lèvres avant de m’éloigner un petit peu. « Après si tu veux simplement m’embrasser parce que tu as un faible pour moi, j’y peux rien. » Je passais une main dans mes cheveux l’air de rien. Connerie. On était aussi con l’un que l’autre.

Tenue de sport  † Du poney ? J’esquisse un rire moqueur. Cette femme n’a pas toute sa tête et c’est amusant. Qui proposerait de faire du poney après un match de hockey. Et puis, le poney c’est pour les gamins et je ne suis pas un gamin. Je ne monterai jamais sur un cheval, alors il est hors de question de monter sur un truc plus petit. Elle a l’air de trouver, elle-même, son idée ridicule tellement elle tente de ne pas éclater de rire. Je dois être un peu fou dans ma tête de lui faire autant confiance et lui confier l’état de mon corps. En parlant de mon corps, mon cœur s’était calmé. Ce n’était pas grâce à l’arrivée magique de Joy dans la douche mais tout simplement parce que j’ai eu le temps de récupérer. Je ne compte pas mettre l’infirmière dans mon lit, bien que ce ne soit pas déplaisant non plus. Je ne veux juste pas avoir de relation charnelle avec elle mais ça ne m’empêche pas de lui faire des avances non plus et à jouer avec le feu. D’autant plus qu’il y a des témoins à l’extérieur, ce qui rend le jeu plus amusant. Sa main sur mon épaule me fait légèrement frissonner. Elle presse mes joues entre ses doigts et mes lèvres ressortent. Je n’ose pas imaginer la tête que j’ai tellement je dois avoir l’air ridicule. Je fronce les sourcils pendant qu’elle s’amuse avec mes lèvres. Elle me traite vraiment comme un gamin. Mais lorsque votre mère vous ignore, ce genre de sensation n’est pas si désagréable que ça. Joy finit par me lacher et s’éloigne de moi. En la voyant faire, je ris de bon cœur. Je me redresse et passe ma main au niveau de mon cœur. Il a l’air d’avoir complètement repris. «  Bon alors, femme de mes rêves, je te laisse réfléchir sur notre destination le temps que je prenne une douche.  » Cette fois ci, je la pousse à l’extérieur de la douche. «  Apporte moi mes affaires pendant que tu y es.  » Elle connait l’allure de mon sac donc ça ne lui sera pas impossible.  Je ne prends pas Joy pour ma bonniche, non, une suffit amplement dans le club mais comme une personne de mon égal avec qui parler de manière détendue.   

TENUE  † « Bon alors, femme de mes rêves, je te laisse réfléchir sur notre destination le temps que je prenne une douche. » Un rire s’échappa d’entre mes lèvres alors que je le regardais amusé. « Ce surnom me plait bien. Il remonte l’égo en moi. Je t’ordonne de m’appeler comme ça pour le restant de ta vie. » Je le pointais du doigt alors que mon regard était très sérieux. Mon ton aussi. C’est flatteur comme surnom. Je voulais bien qu’il continue comme ça. C’était marrant et plaisant. « Apporte moi mes affaires pendant que tu y es. » Alors qu’il me poussait pour me sortir totalement de la douche, je levais les yeux au ciel avant de me pencher l’air de rien et lui tapoter deux fois la fesse droite. « Ouuuh, je t’apporte ça de suite mon bébé. » Me fichant allègrement de lui, je partis en ricanant doucement. Ignorant les autres joueurs je cherchais le sac de Gareki du regard avant de le trouver. M’asseyant sur le banc, jambes croisés, j’en profitais pour regarder mon téléphone. Ou est-ce qu’on pouvait aller ? Bonne question. Bon le poney on oublie. Regardant sur internet les activités qu’on pouvait faire dans la ville, je me stoppais sur l’une d’elle avant d’exploser de rire. Bordel. Y’a vraiment ce genre de chose ? Me levant, le sac de celui-ci dans ma main libre je retournais dans les douches. « Hé. Tu ne sais pas quoi ? Y’a un distributeur high-tech pas loin. Il te propose des boissons à ta gueule. En clair si t’es moche quoi ? T’as des boissons merdiques ? » Je souriais doucement avant de regarder les autres activités. « Vas y, obligé on y passe à se distributeur. » Je voulais vraiment voir ce que ça valait. « D’après ce que je vois, les lieux incontournable du quartier sont ce distributeur, le parc et le love hotel. » Je rangeais le téléphone. « Mouais. Les love hotel. Y’a mieux quand même. » Payer pour tirer son coup. Je préférais quand c’était gratuit.

TENUE  † Je pouffe de rire à son ordre. « Et qui est ce qui remonte mon égo ? » Elle vient quand même de refuser de me faire du bouche à bouche, même si je l’avais proposé pour plaisanter. Mais c’est d’accord, je peux bien lui accorder ce souhait là. Ça n’a rien de bien difficile, ce serait même amusant de l’utiliser lorsqu’elle tente d’approcher un mec, ou l’inverse. Je l’éjecte relativement doucement de la douche et lui demande de me prendre mes changes. La partie supérieure de son corps passe de nouveau de mon côté et elle me tapote la fesse. Je claque la langue, faussement agacé par son comportement. Une fois que je me suis assuré qu’elle a définitivement quitté les douches, je commence à me laver après m’être dévêtis. Ce match était bien épuisant et j’avais besoin d’une bonne douche pour me sentir mieux. Je mets ma tête sous l’eau pendant un petit moment. Sortir me fera du bien, je ne dois plus penser à cette histoire avec ma mère. La voix de Joy résonne et je finis de me doucher rapidement. Je me sèche avec une serviette. « Ça ne risquerait pas de nous arriver. » J’aurai bien aimé envoyer un moche pour voir ce que ça fait dans ce cas. J’enroule une serviette autour de ma taille avant de sortir de la douche pour prendre ma nouvelle tenue dans mon sac. « Allons à ce distributeur alors. » Je récupère de nouvelles fringues et disparait à nouveau sous la douche.  Pendant que je m’habille, Joy me fait la liste rapide de ce qu’il y a d’intéressant aux alentours. Mon sourcil hausse en entendant « love hotel ». Je ressors, habillé, avec les cheveux encore un peu mouillé. « Tu n’essayerais pas d’insinuer quelque chose toi ? » dis-je avant de rire. On se taquine mais aucun de nous deux serait prêt à dépasser la limite. Si je l’apprécie tant, c’est justement parce que je ne compte pas la mettre dans mon lit. Je balance toutes mes affaires dans mon sac. « Il est loin ton distributeur ? » Pour savoir si je dois récupérer ma voiture ou pas.   

TENUE  † « Et qui est ce qui remonte mon égo ? » Je pouffais doucement avant de passer une main dans mes cheveux. « Sois pas jaloux comme ça. Ce n’est pas bien d’être jaloux. » Sur un ton réprimant, je claquais ma langue à plusieurs reprises contre mon palais. Alala, et après on dit que les femmes sont jalouses. Les hommes ne valent pas mieux. Finissant par le quitter, j’allais de l’autre côté à sa place pour regarder sur le téléphone. Ça pouvait m’inspirer des endroits où aller. On ne sait jamais. Pourtant je connaissais la ville depuis le temps que je vivais ici. Bon pas autant que Kyoto, mais tout de même… Mais c’est qu’on a vite fait d’y faire le tour, quand on y « habite » c’est totalement différent de quand on y vient en parfait touriste… Finissant par trouver un truc pas mal drôle, je me relevais pour le rejoindre, sac en main. « Ça ne risquerait pas de nous arriver. » Un sourire se logea sur mes lèvres. « Oh, j’en conclu donc que tu me trouves belle. Je suis honorée. » Dis-je d’un ton quelque peu pompeux pour le coup. Il aurait pu me narguer, et me taquiner il ne l’avait pas fait. Le voyant sortir, simplement vêtu d’une serviette, le torse encore quelque peu luisant d’eau, je ne me gênais pas pour le regarder. Eh bien ma foi. Les hockeyeurs n’étaient pas si mal foutus. « Allons à ce distributeur alors. » Le laissant prendre ses affaires, c’est vraiment sans gêne que je continue de le mater amusé. Quoi ? Je n’allais pas me gêner non ? Il aurait fait la même je suis sûre. « Ok, je note l’adresse. » Parce que bon, si on y allait sans regarder l’adresse on aurait l’air malin… Le laissant s’habiller, c’est cette fois, totalement vêtu que je le vis ressortir des douches. « Tu n’essayerais pas d’insinuer quelque chose toi ? » « Absolument rien. Mais regarde par toi-même. Y’a limite plus de love hôtel que d’épicerie dans le coin. » Ce qui était assez comique. Les gens couchaient autant que ça ? Faut croire. « Il est loin ton distributeur ? » « Pas vraiment. Dix minutes à pieds. » Je le regardais avant d’arranger ses cheveux l’air de rien. « Pourquoi ? Tu veux y aller en voiture ? »

TENUE  † Moi jaloux ? On aura tout entendu. Je n’ai pas besoin d’être jaloux de qui ce soit puisque j’ai déjà pratiquement tout. Mais elle ne me laisse pas le temps de répliquer qu’elle est déjà partie. Elle a de la chance que je l’apprécie bien. Me retrouvant seul, je me douche le temps qu’elle trouve un endroit où aller. Elle me parle d’un distributeur. J’ai tellement envie de me changer les idées que j’aurai surement fini par accepter de faire du poney si elle me le reproposait. Heureusement pour moi, elle semble avoir laisser cette idée ridicule. « Abrutie, je ne laisse pas n’importe qui être dans mon entourage. Qui se ressemble s’assemble tu vois.  » Je l’ai appelé femme de mes rêves il y a quelques minutes, je ne vais pas me rabaisser en disant que j’ai des goûts de merde. La taquiner sur ça, ce serait comme se tirer une balle dans le pied. Donc finalement, c’est aussi tout un détour pour me complimenter moi. Serviette autour de la taille, j’aurai pu être parfait si je n’avais pas cette cicatrice sur mon torse. Je le reconnais, c’est une des imperfections de mon physique. Mais ça n’empêche pas à l’infirmière de se rincer l’œil. Tant qu’elle ne me dévisage pas avec ma cicatrice, je laisse regarder. Ce qui est beau attire l’œil. Malheureusement pour elle, le temps est limité car je disparais sous la douche pour m’habiller. Je n’aime pas les love hôtel, mon appartement me convient parfaitement. La remarque de Joy me laisse dubitatif. Chacun ses préférences hein. Elle a vraiment tendance à me prendre pour un gamin. « Si c’est dix minutes à pied, marchons.  » Je me recoiffe rapidement. « On fait un détour au parking, que je range mon sac et on y go. » Je prends mon sac à l’aide de la bandoulière et traverse les vestiaires en ignorant mes « coéquipiers ». Ça n’a jamais été la grande amitié entre nous. On arrive en moins de cinq minutes à ma voiture et j’y dépose mes affaires dans le coffre. Je ne récupère que mon porte feuille et des clés.  

TENUE  † « Abrutie, je ne laisse pas n’importe qui être dans mon entourage. Qui se ressemble s’assemble tu vois. » Fronçant les sourcils, je lui lançais un regard légèrement noir avant de lui donner un petit coup sur la tête. « Hey, respecte tes aînées toi. N’oublie pas que j’ai une arme secrète dans ma poche. Une seringue bien remplie, fait gaffe que je ne te la plante pas dans les fesses. » Je lui tire la langue l’air de rien. Non mais. On ne m’insulte pas. Même pour déconner. Gentille, mais pas non plus stupide. Et puis, je n’allais pas le laisser faire. Il prendrait bien trop ses aises après. Ceci dit, il pouvait continuer de se foutre torse nue devant moi, y’avait aucun souci pour ça. Mais alors, vraiment aucun. Perverse un jour, perverse toujours comme on dit. Puis bon, autant se le dire, il est bien foutu. Abdos, tout ça, vraiment non, au top. Ils devraient faire des maillots transparents, ça amènerait plus de spectateurs aux matchs. Finissant de s’habiller, et quitter alors le vestiaire, on décida, d’aller là où il y avait le fameux distributeur à la tête du client. « Si c’est dix minutes à pied, marchons. » J’hochais la tête tout en plongeant mes mains dans mes poches. « On fait un détour au parking, que je range mon sac et on y go. » Je le suivis sans trop de difficulté. « Tu rentres à l’université après ? Tu pourrais carrément me ramener. » Je lui donnais un faible petit coup de coude pour le taquiner avant d’arriver à sa voiture. Affaires rangées, d’autres récupérées, nous prîmes la direction du fameux distributeur de boisson. « Ça te dérangerait un jour, de m’apprendre à patiner ? » Je demandais, sans trop de gêne, il savait, alors pourquoi pas ? Je ne garantissais pas être super bonne mais bon, c’est quelque chose qui me plairait bien. Ça ajouterait un truc en plus dans ma liste de choses faite avant de mourir. Si je ne meurs pas avant. Arrivant assez rapidement au distributeur, je m’approchais devant avant de regarder le monstre. On dirait un écran de télévision. Je sortis mon portemonnaie avant de prendre quelques pièces. « Bon… A ton avis ? Qu’est-ce que je vais avoir comme boisson ? » Sans attendre j’incérais les pièces. Le destin était entre la machine.

TENUE  † Joy me frappe sur la tête. Je fronce les sourcils et passe ma main où elle a tapé. Elle est folle de me taper. Pourquoi est ce qu’elle me frappe ? Elle était contente que je la complimente et là voilà maintenant fâché par mes propos. Ah les femmes ! Elles sont sensibles pour rien. « Ainée ? Tu te comportes plus comme une gamine pour que je te respecte comme une ainée.  » Bah quoi ? C’est vrai non ? La preuve, elle vient de me tirer la langue comme une enfant. Et puis, je ne vois pas en quoi j’ai tort. Entre mec, c’est commun de s’insulter, c’est limite un deuxième prénom. Enfin, je devrai peut être faire attention à mes mots, je n’ai pas envie de la froisser pour rien. Ce serait con qu’elle prenne mal mes mots, enfin, je ne serai pas non plus du genre à m’excuser non plus puisque je n’ai rien fait de mal. Par contre, Joy ne prend même pas la peine de détourner du regard quand j’apparais torse nu devant elle. Et elle se dit être une ainée ? Enfin, je m’abstiens de faire de remarque puisqu’en soi, ça ne me dérange pas non plus. Je finis rapidement de me changer et on se dirige vers ma voiture. Je dois juste y passer pour déposer mon sac pour éviter que je me trimballe partout avec. « Ch’ui pas ton chauffeur.  » Faut dire que je suis loin d’être galant, enfin, aimable surtout. Mais bon, si ce n’est pas trop loin ce n’est pas impossible non plus. Faudra juste qu’elle trouve de quoi me persuader de le faire. J’arque un sourcil à sa question. « Le hockey t’intéresse ? » Ou alors elle veut juste apprendre à glisser sur la glace. « Pourquoi pas. Ça peut être drôle de te voir tomber. » Je hausse les épaules, l’air de rien. C’était un oui mais pas sûr qu’elle le prenne ainsi. On arrive devant la fameuse machine. Je suis perplexe, je me demande comment ce truc fonctionne et surtout, si elle marche. Joy incère rapidement les pièces. La machine fait un drôle de bruit. Un gobelet apparait et une boisson chaude vient la remplir. Honnêtement, ça avait une drôle d’odeur. « Vas y goute !  » Dégueulasse ? Une partie de moi voulait que ce soit effectivement le cas, juste pour bien rigoler.

TENUE  † « Ainée ? Tu te comportes plus comme une gamine pour que je te respecte comme une ainée. » Je fronçais les sourcils avant de soupirer un peu. Il avait beau être sympa, il avait tout de même un sale caractère. On ne pouvait pas dire le contraire pour le coup. « C’est en agissant comme ça qu’on garde une âme d’enfant et qu’on profite de la vie. Tu devrais le savoir mieux que quiconque non ? On n’a qu’une vie. On n’en profite pas, alors qu’elle est courte et qu’on peut crever demain. » Lui qui avait eu une greffe de cœur, il était très bien placé pour le savoir, mais il agissait comme si de rien était. A sa place je profiterai encore plus de la vie… La chance qu’il avait eu, alors que d’autre, ne l’avait pas eu… D’autres sont morts, sans avoir de greffe, ou avoir pu être soigné à temps… Quittant les vestiaires et la patinoire, on fila alors à sa voiture, pour déposer ses affaires. Ce n’était pas bien loin, et ça nous faisait marcher, même si lui, avait fait le sport pour la journée avec la patinoire. J’en profitais, même pour lui demander de me ramener surtout s’il rentrait à l’université. « Ch’ui pas ton chauffeur. » Mais quel grognon. « Je vais te surnommer grincheux. Tu sais, comme le nain dans blanche neige. » Sans pitié. J’allais l’habiller de rouge et lui foutre un bonnet moche sur la tête. « Si je te le demande c’est parce que t’as pas besoin de faire de détour hum. Je vis à Royal. Que si l’un de vous fait le con la nuit, que je puisse gérer avant la venue des pompiers. » Je soupirais. Et puis économiquement parlant, ça m’arranger. Je ne payais pas de loyer. « Le hockey t’intéresse ? Pourquoi pas. Ça peut être drôle de te voir tomber. » Mais quel sadique… Je levais les yeux au ciel. « Le hockey ? Pas vraiment. Je finirai cassée en mille morceaux. Mais le patinage pourquoi pas. » Autant rester réaliste. Avec le corps de coucou que j’ai ? Mais je repeints la patinoire en rouge, clairement. Arrivant finalement, assez vite au fameux distributeur, ou j’incère les pièces pour avoir une boisson. La machine scannait mon visage en même temps. Autant dire que c’était étrangement bizarre… « Vas y goute ! » J’attrapais le gobelet en soupirant. « Bon, si je meurs empoisonnée… Essaie au moins de me sauver. Ou de faire semblant. » Je le regardais avant de prendre le gobelet entre mes lèvres et faire venir le liquide entre mes lippes. Les trempant doucement je finis par avaler et froncer les sourcils. « Hum. C’est… Surprenant ! Mais pas mauvais. »[/color] On dirait… Un mélange de … Lait, de chocolat, et d’arôme… Cannelle ? Vanille ? Je lui tendis le gobelet. « Tu veux goûter ? »

TENUE  † J’ai un caractère de merde et je le sais. Il n’y en a pas beaucoup qui arrive à me supporter et faut croire que Joy arrive plus ou moins à le faire. Enfin, pour le moment car qui sait, peut être qu’elle en aurait un jour marre ? Ce serait dommage car je l’apprécie bien malgré tout. Là pour le coup, elle ressemble à une ainée à vouloir me faire la morale. J’ai déjà quelqu’un pour me faire la leçon donc ça m’ennuierait que Joy le fasse. Et le fait qu’elle me parle de cette greffe ne m’enchante guère. Je secoue furtivement ma tête tout en l’écoutant parler. « On peut même crever aujourd’hui. » On n’a pas besoin d’attendre demain pour mourir. Chacun profite de la vie différemment. Je n’ai pas besoin d’avoir une âme d’enfant pour apprécier la vie. Faire du hockey me maintient vivant et c’est ce que je fais et ce, même si ça va à l’encontre des médecins. On arrive devant ma voiture et Joy me partage son désir que je la ramène. Demande que je refuse dans un premier temps. Grincheux ? Je grimace au surnom. Ce n’est pas totalement faux mais pas plaisant non plus. Mais c’est déjà plus acceptable que les « idiots » de Nai. Je soupire à ses explications. Joy vit à Royal mais pas moi. Il était hors de question que je fasse de la « coloc » avec des inconnus. « Je t’y ramènerai. » Je râle, j’insulte mais au fond, je finis toujours par céder. J’hausse les épaules avec un air désinvolte. « Appelle moi si tu veux apprendre. » Mais qu’elle ne s’attend pas à de conseil d’un prof gentil. Il ne nous aura pas fallu longtemps avant d’arriver au fameux distributeur. C’était chelou de voir la machine se mettre en marche. Je m’empêche de ricaner pendant la mise en œuvre. La boisson prête, je suis impatient d’y connaitre le gout. « Aie confiance en ta beauté. » Je la taquine. Pendant qu’elle teste la boisson, je la regarde avec curiosité. Au moins, elle ne l’a pas recraché direct. J’hoche plusieurs fois de la tête et lui prends le gobelet. J’aspire le liquide chaud et j’y découvre un gout particulier mais délicieux. J’approuve de la tête. « C’est pas mauvais ! » Je suis impatient de connaitre ma boisson. Je rends le gobelet à Joy et sincère des pièces dans la machine.

TENUE  † « On peut même crever aujourd’hui. » Je me stoppais l’instant de quelques secondes avant de le regarder du coin de l’œil. Il avait parfaitement raison, on pouvait très bien mourir aujourd’hui. Mais s’il pouvait éviter de me foutre le moral à zéro. Je préférais crever demain, qu’aujourd’hui. Enfin, non je ne préférais pas du tout mourir. Ce n’était pas le genre de chose qu’on voulait. « Ouais bon ça va. Arrête de toujours casser mon délire. J’vais t’appeler Mister Freeze tellement t’es glacial. » Dis-je en soupirant. Non mais c’est vrai quoi, il pourrait tout de même un effort, ce n’est pas comme si on ne se connaissait pas. Bon certes, je m’impose assez souvent avec lui, mais c’est parce que je ressens le besoin de prendre soin de lui. Il ne prend pas assez soin de lui, pour preuve aujourd’hui. Il était encore un gamin, il devait grandir, y’avait pas à dire. Tellement qu’il me rembarrait quand je demandais à être raccompagné par ses soins. Et pourtant, on allait au même endroit. Les gosses de nos jours c’est plus ce que c’étaient. « Je t’y ramènerai. » J’hochais la tête. Comme quoi, il était obéissant quand il s’y mettait. « Appelle moi si tu veux apprendre. » « J’y manquerai pas. Fais gaffe, je pourrais me montrer collante. » bien évidemment je le taquine. Filant vers le fameux distributeur qui donne une boisson en fonction du physique, je pris la première une dite boisson chaude. Je ne savais pas du tout ce que c’était… « Aie confiance en ta beauté. » « Haha. La beauté n’est que suggestive. Je peux être belle aux yeux d’une personne et hyper moche pour d’autre. On ne sait pas ce que pense ce robot. » pour autant la boisson était surprenante, mais délicieuse. Il y avait un mélange d’épice qui étonnant étaient bons. « C’est pas mauvais ! » J’hochais la tête en le voyant prendre une boisson pour lui, je souris longuement en regardant le gobelet se remplir. « Je suis sûre qu’il est aussi bon que le mien hum. » Je lui fis signe de prendre son gobelet fin prêt avant d’humer à ses côtés son odeur. « On dirait qu’il y a du café dans le tiens. » Oui mais du café avec quoi ?

TENUE  † Un sourire se tisse sur mes lèvres. Je vais réellement la vexer si je continue à la contredire. Mais en même temps, ce n’est pas de ma faute si elle me tend des perches. Elle va finir par me plus me parler si je continue à plaisanter de la sorte avec elle. Rah les femmes c’est susceptible ! A croire qu’il n’y a qu’un seul imbécile à ne jamais se vexer par ce que je dis. Bref, puisque madame insiste à ce que je la ramène au campus alors son souhait sera exaucé, mais c’est bien parce que c’est elle que je me daigne à faire ce petit détour. Même être son chauffeur ne lui suffit pas, elle veut maintenant que je devienne son professeur et c’est moi le méchant de l’histoire ? Et bien sûr, je finis par accepter parce que madame risque de faire sa crise de la trentaine si jamais je refuse. Je soupire et la regarde d’un air « comme si tu n’étais déjà pas assez collante comme ça. » Je préfère le faire sous entendre que le dire à haute voix. Mais bien sur, qui aime bien, châtie bien. Je peux être un vrai casse couille, mais avec Joy, c’est toujours affectif. Elle n’en a juste pas consciente à chaque fois. Arrivés devant le fameux distributeur, Joy commande sa boisson. « Arrête avec ça, tu fais vraiment mamie en parlant comme ça. » Je pourrai même finir par sentir notre différence d’âge si elle continue à dire ce genre de choses. Goutant sa boisson, je suis assez surpris par le goût. Je file essayer cette machine pour voir ce que je vais avoir. J’espère moi aussi qu’il sera aussi bon que le sien, ça risque de m’énerver si j’obtiens un truc pas bon. Boisson prête, je prends le gobelet. Elle a raison quand elle parle de café et je m’empresse de poser mes lèvres dans le liquide. J’aspire la première gorgée. Le gout du café est bien présent mais un arrière gout vient s’ajouter. J’enlève rapidement le gobelet de mes lèvres avant de recracher le liquide. Café plus du miel et Citron ? C’est pas bon du tout ! «  Chui dégeu’ !! » me plaignais-je en grimaçant.

TENUE  † « Arrête avec ça, tu fais vraiment mamie en parlant comme ça. » Je levais les yeux au ciel à cette remarque. Comme si nous avions une grande différence d’âge. Ce n’était pas du tout le cas. Je pourrais aisément être étudiante dans cette école dans le fond. Autant être sincère, des étudiants de mon âge, y’en avais à la pelle ici. « Je te signal, que j’ai simplement trois ans de plus que toi hum. Ce n’est pas énorme comme différence. Tu pourrais être mon petit frère. » C’est pas comme si j’avais dix ans ou quinze, ou allez, vingt ans de plus que lui. Là non je pourrais être sa mère, c’est un peu bizarre. En attendant, on se devait de boire ces fameuses boissons là. Pour savoir le goût que ça allait nous donner. Bon, la mienne n’était pas si dégueulasse que ça, ça se buvait tout de même. Surprenant mais buvable. Lui j’en sais trop rien. Ça sentait le café… Après y’avait autre chose, mais je ne savais pas trop, avec le mélange… J’avais du mal à trouver. Il goûta, bien rapidement avant… De recracher le liquide. Berk. « Chui dégeu’ !! » « Mais non. Y’a quoi d’autre dedans ? » J’attrapais le gobelet pour venir tremper mes lèvres dedans et faire comme lui. « Oh bordel. Le mélange spécial. » Je toussais avant de déglutir difficilement. « Rah. Mais la machine n’a pas d’œil. Je suis sûre que si tu reprends une boisson, t’as un autre goût et moi de même. » Bon, on allait pas tester non plus et nous ruiner pour kedal. Ce n’était pas le but de notre sortie. « Tu veux qu’on aille au café du coin pour boire un truc meilleur ? »Je proposais, après il était libre d’accepter, ou de refuser. Je ne le forçais pas.

TENUE  † A sa remarque, je ris jaune. «Tu ne voudras pas être ma sœur. » J’ai trois sœurs et elles me détestent tout autant que je les hais. Elles sont mortes de jalousie à cause de mon statue d’héritier et je n’hésite pas à appuyer là où ça fait mal. Oui, vive ma famille. Déjà que Joy n’a pas l’impression que je sois particulièrement aimable avec elle, elle risque de ne pas du tout me calculer si je la traite aussi bien qu’avec mes sœurs. Mais malgré les apparences, j’apprécie l’infirmière plus qu’elle ne le croit. Au moins, j’accepte d’être son chauffeur et son professeur de patinage. Devant la fameuse machine, nous sommes agréablement surpris par la douceur et le délicieux mélange de la boisson de Joy. Je voulais sortir un « t’es bonne », mais je me suis retenu. Mon tour arrive enfin et je m’impatiente de gouter à la boisson concoctée. La première gorgée suffit pour me faire recracher ce que j’ai avalé. « J’en sais rien mais c’est pas bon.  » Joy récupère la boisson pour y tremper ses lèvres. Je grimace en la regardant faire. Elle ne tarde pas à faire comme moi. « Oué bah, je veux pas ressayer. Tu me trouves beau hein. » Petite question pour ma satisfaction personnelle. « Oui, j’ai besoin qu’on m’enlève ce gout de ma bouche. Allez viens, je t’invite. » Les cafés, ce n’était pas ça qui manque. La preuve, il nous aura fallu moins de cinq minutes pour nous trouver un vrai édifice. J’ouvre la porte et entre le premier. Je ne suis pas galant mais je lui tiens quand même la porte au moment où elle entre. Il n’y a pas beaucoup de queue et notre tour arrive très rapidement. « Un expresso et…  » Je regarde en direction de Joy pour qu’elle dise ce qu’elle veut. Je sors ma carte en avance pour payer. Quand soudain, une jeune femme surgit de nulle part. « C’est elle ta nouvelle copine ? » Je n’ai aucun souvenir de cette arrivante, mais faut croire qu’elle me connait. Je souris et me tourne vers Joy, préférant attendre ce qu’elle va sortir comme réponse.

TENUE  † « Tu ne voudras pas être ma sœur. » Je le regardais avant d’hausser les épaules. « Qu’est-ce qui changerait de là ? T’auras toujours mauvais caractère je suis sûre. J’suis pas difficile. J’ai toujours été fille unique, je ne sais pas trop ce que c’est que d’avoir des frères et sœurs. » Ça devait être cool, comme parfois agaçant. Mais au moins, tu n’étais pas seul en cas de coup dur ? C’est ce que je me faisais de la vision de la fraternité. Peut-être que c’était erroné, peut-être qu’avec lui, on vivait l’enfer ? Ahaha. Ça ne m’étonnerait même pas au vu de son caractère. En attendant on se prit les fameuses boissons. Si pour moi ça semblait potable, bien que surprenant, pour lui, c’était tout autre chose. Apparemment il n’était pas convaincu de la boisson. « J’en sais rien mais c’est pas bon. » Je goûtais bien rapidement pour voir, avant de grimacer. Bon, il avait raison. Pas que je doute de ses dires, mais les goûts et les couleurs pouvaient être différent. Mais là, il est clair que personne ne peut aimer ce mélange. « Oué bah, je veux pas ressayer. Tu me trouves beau hein. » Je rigole franchement avant de jeter la boisson dans la poubelle. « Bien sûr. Je t’aurai mis dans mon lit si on avait été de parfait inconnu. » Allez vas-y gonfle ton petit égo. Je lui fis un clin d’œil juste pour m’amuser. « Oui, j’ai besoin qu’on m’enlève ce gout de ma bouche. Allez viens, je t’invite. » « Si tu m’invites alors, je dis pas non. »[/color] Je le suivis jusqu’au café le plus proche, très rapidement, on en trouva un, et j’entrais la première, en le remerciant rapidement pour m’avoir tenu la porte. Mains dans les poches on fila devant le comptoir pour pouvoir commander. « Un cappuccino pour moi, avec un extra crème. » Rien de meilleur qu’un surplus de crème dedans. « C’est elle ta nouvelle copine ? » Tournant le regard, je vis Gareki la regarder, avant de me tourner complètement pour regarder la fille. Nouvelle ? Alors c’était sûrement une ex ? Wow. Il avait des ex ? Je l’avais toujours vu comme un type qui couchait sans revoir la nana. Les apparences sont trompeuses. Et en plus il ne répondait pas ? Oh le vilain. Passant mon bras autour du sien, je le regardais avec sa carte avant de la lui prendre et la donner à la serveuse qui attendait. « Pourquoi ? C’est quoi le souci qu’on soit ensemble là ? » Je restais dans le vague, juste pour voir la réaction de la fille. « Merci pour le café au fait. » Allez. Juste parce que je suis joueuse. Pointe des pieds, je tapais un petit bisou sur sa joue.

TENUE  † Qu’est ce que j’aurai voulu être fils unique ! Ma famille n’est pas la plus soudée et elle présente bien des brèches. Je ne fais pas confiance à mes sœurs. Je ne compte plus le nombre de crasses qu’on s’est fait mutuellement. L’idée d’avoir le même sang qui coule dans nos veines me dégoute. J’aurai préféré être seul qu’en présence de ces sorcières. «  Je te passe les miennes si tu veux. Je serai même prêt à te donner de l’argent pour que tu les acceptes. » Enfin, ça fait au moins un an qu’on ne s’est pas revu alors ça va un peu mieux. L’épisode du distributeur se termine mal. J’ai un arrière gout dans ma bouche que je souhaite faire disparaitre le plus vite possible. Mais ce n’est pas une si mauvaise fin puisque Joy a eu la gentillesse de flatter mon égo. Ce n’est surement que de la flatterie mais ça me fait plaisir quand même. Mon humeur est déjà meilleure que tout à l’heure et cela se voit sur mon visage puisque j’aborde un sourire fier. La proposition de Joy tombe à pic et je m’empresse d’y aller. Devant le comptoir, je commande ma boisson et laisse ma partenaire faire de même. J’allais payer mais une inconnue surgit de nulle part pour nous interrompre. Je n’ai pas de souvenirs d’elle mais son accusation me fait rire. Amusé, je laisse Joy répondre à ma place. Un sourire joueur se dessine sur mes lèvres en voyant l’infirmière mettre ma main sur son épaule. Je vois l’agacement sur le visage de l’autre femme mais j’ai aussi l’impression qu’elle essaye de se contenir. «   Tes gouts sont devenus bien mauvais… » dit elle en regardant mal Joy. Les femmes…Elle se fait des idées toute seule et c’est tellement drôle. Joy n’y va pas de main morte puisqu’elle me laisse un petit bisou sur la joue. Elle tente de gifler Joy mais j’attrape sa main avant. Sourire sur mes lèvres, mon regard est néanmoins assez grave. «   Tu ferais mieux de partir avant qu’on m’accuse de frapper une femme. » Je lache sa main et après nous avoir insulté plusieurs fois, elle repart aussi rapidement qu’elle est venue. Mon visage se détend lorsque je me tourne vers Joy. «   Quelle joueuse ! »

TENUE  † « Je te passe les miennes si tu veux. Je serai même prêt à te donner de l’argent pour que tu les acceptes. » Je le regardais avant de pouffer doucement. J’avais une vague idée de ce que ça pouvait donner, si elles avaient le caractère qu’il avait. Ça ne devait pas être facile tous les jours tiens. « Bizarrement, j’ai plus envie. J’ai l’impression qu’on me tend un piège là, avec tes sœurs. Sois fort. » Dis-je en lui tirant la langue pour le narguer comme il se doit. Ce n’était pas méchant bien évidemment. Mais c’était marrant de voir qu’il serait prêt à « vendre » ses sœurs, pour avoir la paix. Est-ce que tous les frangins du monde voulaient le faire ? C’était une question qui resterait un mystère pour moi. En attendant, après une petite balade, bien rafraichissante, et plutôt drôle, on prit la direction d’un café, un vrai café cette fois. Pas un substitue un peu bizarre. Bien qu’au moins, on ait découvert une chose du Japon. Ce pays, le nôtre, cachait d’innombrable secret. Parfois, valait mieux pas les dénicher. Comme cette machine spéciale à boisson. Arrivant dans le café, on commanda tranquillement nos boissons, avant d’être dérangé, par ce qui semblait être une ex à Gareki ? Pourquoi fallait-il que ça tombe sur moi ? Sa façon de parler… Ah. Les jeunes de nos jours. Me tournant vers lui, me rapprochant même de lui, je souris doucement en le remerciant pour le café. « Tes gouts sont devenus bien mauvais… » Ben voyons, souriant doucement, j’optais pour le bisou sur la joue, avant de voir le jeune homme l’empêcher de me gifler. Ah. Tout ça pour un bisou. Cette fille n’avait donc aucune fierté ? « Tu ferais mieux de partir avant qu’on m’accuse de frapper une femme. » Je regardais autour de nous, avant d’ignorer la fille, et me tourner vers Gareki alors que nos regards se croisèrent bien rapidement. « Quelle joueuse ! » Je riais avant de pincer doucement sa joue. « Moi ? J’ai passé l’âge de la jalousie. J’aurai pu t’embrasser tout court. Mais je ne voulais pas me prendre un coup de pied au cul. » Je parlais de lui cette fois. Elle je m’en fichais. En attendant, on prit nos cafés pour les boire et discuter tranquillement. Gareki avait son caractère, bien à lui. Mais ça ne me dérangeait pas le moins du monde. Une fois nos cafés fini, on quitta l’établissement pour continuer notre après-midi ensemble.