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TENUE ••• Février est un mois particulier, c'est le mois où la plus part des gens attendent un miracle, où les célibataires espèrent de rencontrer l'âme-soeur, où les couples peuvent se prouver leur amour, où les parents se retrouvent pour s'aimer à nouveau comme des jeunes. C'est en février que se situe la fête des amoureux, le jour où tu peux offrir des fleurs à ta copine ou des chocolats au garçon de tes rêves. Ce n'est pas la première fois que je fête la saint-valentin avec quelqu'un, mais la fois précédente n'a pas été l'une des meilleures puisque je n'avais que très peu d'attrait pour ce genre de chose, pour l'amour, les rendez-vous, les cadeaux. Mon ex-copine n'a vraiment pas eu de chance en tombant sur moi, malgré ma grande gentillesse, je n'étais pas un garçon autant attentionné à l'époque. Je crois que je le suis davantage devenu avec London. Mon copain m'a ouvert l'esprit, il m'a fait comprendre qu'il n'y avait pas que la compétition ou le sport extrême dans la vie, puis en étant loin de mon pays, j'ai su me détacher de mes passions pour trouver autre chose d'aussi intéressant. La natation, le fait de m'entraîner avec mon capitaine, nos sorties, nos instants passés ensemble, nos délires, nos blagues, toute ces choses qui font désormais notre couple.

Plutôt que fêter bêtement la saint-valentin comme le trois quart de la population, j'ai proposé à London de sortir faire un tour en ville et passer du temps ensemble. Les choses se sont arrangés entre nous depuis la dernière fois au chalet, je me suis remis de ma crève, nous sommes rentrés à Tokyo et la vie a repris son cours normal. Lonkas a grandi, même si c'est un chat court sur patte, il est mignon, gourmand et dormeur. D'ailleurs, j'ai pensé à lui remplir sa gamelle de croquette et à lui donner un peu de sardine pour égayer cette belle journée, avant de quitter mon appartement pour rejoindre London à Shinjuku. Je lui ai simplement indiqué de m'attendre à la sortie de métro, sans vouloir lui révéler mon véritable point de départ. Ce ne serait pas amusant si mon petit ami connaissait le programme de la journée, qui moi-même l'ignore entièrement. Je sais où je veux me rendre en premier, ensuite ce sera au feeling.

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TENUE ••• La saint valentin est une fête pour laquelle je n’avais aucun intérêt avant de rencontrer Loukas, forcément c’est pour célébrer l’amour et je ne connais réellement ce sentiment que depuis que je l’ai rencontré. C’est surement un peu « nianian » de se prouver notre amour sur une journée, mais maintenant qu’on a la liberté de faire ce qu’on souhaite sans être dérangé par quiconque, autant profiter de sortir en ville et de faire un vrai rendez-vous comme on en a peu. Revenir à Tokyo ça m’a permis de mettre un terme à l’insistance de mon père, je l’ai même menacé en jouant sur ma majorité pour qu’il stop de me traquer, je ne comptais pas retourner à Londres, hors de question que j’abandonne tout ce que j’ai pu construire au cours de ces deux dernières années ici, ma passion, mes amis, mes habitudes... Puis forcément la raison principale, mon petit ami. J’ai peut-être passé 17 ans avec ma famille, j’ai plus l’impression d’avoir vécu aux côtés de Loukas, de le connaitre davantage que mes propres parents, le seul membre dont je suis « proche » c’est surement Zeno, bien qu’il ait disparu depuis quelque temps, il faisait souvent ça même quand nous étions chez nous du coup je ne m’inquiète pas pour lui. J’aimerais le voir pour parler de tout ce qui s’est passé, mais j’attendrais qu’il se montre, de toute façon il apparaît toujours quand on ne l’attend pas.

Prêt, j’ai quitté le dortoir pour aller directement à Shinjuku où Lou' m’a donné rendez-vous, j’ignore encore ce qu’il a en tête, mais j’aime bien ne rien savoir ou planifier entièrement, ce n’est pas comme si j’imagine mon copain avec une liste de choses à faire au cours de la journée, nous avons le choix. Remontant mon pull sur mes lèvres assis sur une murette, je joue avec mes pieds en attendant qu’il arrive.

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TENUE ••• Pour un mois de février, il ne fait pas bien chaud. Le printemps paraît si loin quand j'y songe, pourtant je rêve de voir des fleurs éclore dans les parcs et les espaces verts ou de sentir le soleil chauffer nos peaux à travers nos vêtements. Dire que j'ai demandé à London de m'attendre dehors avec ces températures-là, c'est un peu abusé mais je saurais me faire pardonner plus tard. Partant de Ginza pour rejoindre la ligne de métro, direction Shinjuku. Durant le trajet, j'ai largement le temps de penser à plusieurs choses, comme nos dernières vacances à la neige, le fait qu'il se soit « arrangé » avec son père et que la menace semble s'éloigner doucement. J'espère sincèrement qu'il ne viendra plus l'embêter, ni vouloir le ramener à Londres. Je serais capable de partir dans le premier vol pour kidnapper mon petit ami et le ramener aussitôt à Tokyo. évidement, ça n'arrive que dans les dramas et nous ne sommes pas dans une série. Arrivant enfin à mon arrêt, je descends et remonte les escaliers jusqu'à la sortie débouchant en plein milieu de la rue, là où m'attend London. à quelques marches du haut, je peux l'apercevoir, un sourire s'esquissant à la vitesse de la lumière sur mes lippes. « Mon petit bonhomme de neige~ » Raillais-je en voyant sa tenue blanche et sa tignasse blonde, trop chou. Désormais, nous n'avons plus la même couleur de cheveux, mais ce n'est pas plus mal. Il sera l'ange et moi le démon, haha. « Tu m'attends depuis longtemps ? » Demandais-je, me pointant face à lui sans perdre mon sourire. J'ai fait vite pourtant, mais sait-on jamais s'il est venu plus tôt. « J'espère que tu es en forme ? J'ai prévu un truc amusant. » Gardons le suspense. Attrapant sa main, je le tire vers la rue et l'éloigne de la sortie de métro, m'engageant rapidement dans une ruelle moins fréquentée et moins large que la principale. ça pourrait paraître louche, mais faut dire que les tatoueurs ne sont pas très bien vu dans ce pays, du coup leurs salons ne disposent pas d'un emplacement visible, ni d'une vitrine où exposer leur art. Dommage, parce que c'est super beau.

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TENUE ••• C’est rare que j’arrive à un rendez-vous le premier, disons que malgré le froid j’étais assez impatient de retrouver Loukas donc je ne suis pas parti à la dernière seconde. Assis sur cette murette j’ai le temps de penser à plusieurs choses et en partie à notre dernier voyage qui malgré quelques petits désagréments fut génial. Bien que mon copain soit tombé malade le jour de son anniversaire et du mien aussi, faudra se rattraper l’année prochaine. Il fait froid pour un jour de fête, essayant de me réchauffer en bougeant un peu, mon cœur s’anime en entendant la voix de Loukas, il y a des choses qui ne changent pas. Un sourire sur les lèvres, je le suis du regard sans un mot alors qu’il me fait face. « Si ça fait longtemps tu vas t’excuser ? » Je le taquine en plantant mes yeux dans les siens. « Un truc amusant ? » Il m’intrigue, me levant en agrippant sa main, on marche jusqu’à une ruelle calme et isolé, je ne sais pas ce qu’il veut qu’on fasse, mais je lui fais assez confiance pour ne rien demander, regardant les petites boutiques ouvertes de chaque côté de la rue et peu fréquentée. Ce n’est qu’une fois qu’on s’arrête que je le regarde avant de chercher un indice autour de nous, un vendeur de nourriture animalier, je ne pense pas que Lonkas en manque et accessoirement, c’est notre journée en amoureux donc je ne crois pas qu’il veuille qu’on se balade avec un sac de croquettes... de l'autre côté, un tatoueur, c’est pas super évident, mais quelques dessins et exemples sont affichés à l’entrée. « Tu veux un tatouage ? » Je trouve ça cool, ce n’est pas moi qui serais contre, je trouve ça beau aussi tant que ça reste sobre et discret, non pas sur tout le corps. « Je ne savais pas que tu avais envie de jouer les rebelles. » Plaisantais-je en sachant que ce genre de chose n’est pas apprécié ici, ce qui est différent de chez nous, ayant grandi à Londres ce n’est pas aussi tabou qu’en Asie.

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TENUE ••• M'excusez ? Je ris de cette petite remarque, avant de me mettre droit comme un i, les bras le long du corps et de m'inclinant à 90°c. « Pardonnez moi ! » Fis-je d'une voix ferme, riant à nouveau une fois redressé et dans une posture désinvolte. Je saurais toujours me faire pardonner si jamais je le contrarie, que ce soit pour un retard ou une mauvaise remarque blessante. Blague à part, j'ai quelque chose d'amuse de prévue avec lui, même s'il n'est pas au courant et qu'il va le découvrir sur place. Main dans la main, je le guide donc jusqu'aux petites ruelles du quartier, cherchant mon bonheur à travers ces portes sans vitrine et ces enseignes qui ne disent rien à personne. Les tatoueurs ne sont pas tellement apprécier au Japon, même si certains ne font pas attention aux regards des autres et s'autorisent un écart. Quant à moi, je viens d'un pays où le tatouage n'est pas interdit, ni déconseillé et où presque tout le monde possède l'un de ces dessins. London m'interroge assez vite et je vois qu'il a compris où je voulais en venir. Un sourire se dessine aussitôt sur mes lèvres, tandis que j'observe l'entrée du tatoueur. « C'est une bonne idée, non ? » Ce n'est pas tous les jours que l'on peut se permettre une telle folie. « De là où je viens, je serais un type normal. » Lui aussi, d'ailleurs. De toute façon, même si c'est mal vu, on ne peut pas interdire aux gens de se faire plaisir. Tirant sur la main de mon petit ami, je le fais entrer avec moi dans le salon, saluant le tatoueur qui semble s'occuper avec un dessin, installé à son bureau. Celui-ci détourne rapidement son attention de son travail pour nous accueillir, sûrement ravi de voir des nouveaux clients. « J'aimerai me tatouer un mot sur le poignet. » Expliquais-je à l'homme en dévoilant l'endroit en question, puis le mot choisi. Hold. Comme tenir le coup, tenir à quelqu'un, ne rien lâché, pas même une personne. Le temps que le tatoueur s'équipe, je me tourne vers London. « Tu n'as jamais voulu t'en faire un toi aussi ? » C'est l'occasion, qu'il ne se prive pas.

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TENUE ••• Il est bête, je le vois s’incliner en me demandant formellement pardon, c’est bien son genre d’être aussi bête. « Je n’ai pas dit que cela faisait longtemps. » Repris-je en riant, de toute façon je m’en fiche de l’attendre du moment qu’il est sûr de venir, je ne suis pourtant pas quelqu’un de patient, mais si l’amour rend aveugle il y a aussi d’autre chose qui change quand on est amoureux. Notre façon d’agir avec les autres s’efface pour devenir unique avec cette personne, la manière dont je me comporte avec Loukas ne sera jamais comparable à personne. Le laissant attraper ma main je le suis curieux de l’idée qu’il a en tête, même si je ne l’interroge pas plus que ça, essayant de contenir mon envie de savoir où on va, jusqu’à se trouver dans cette ruelle déserte, avec de nombreux petits commerces, certains ne doivent pas être connu tellement ils sont isolés, mais je remarque un tatoueur parmi toutes celles qu’on traverse, comprenant assez vite ce qu’il a en tête, je l’interroge malgré tout pour être certain. « De là d'où je viens aussi. » Mais ici c’est différent. Pourtant je trouve ça excitant et amusant. « Je ne vais pas t’en empêcher. » Entrant avec lui à l’intérieur, le tatoueur nous remarque et s’approche pour demander ce qu’on souhaite, Loukas a déjà une idée fixe de ce qu’il désire, je me demande quand il y a pensé à ce point. « Pourquoi Hold ? » Demandais-je tendis que le professionnel prépare tout ce qu’il faut. « Moi ? » J’aime assez les tatouages, mais je suis souvent à moitié à poil lors des compétitions, je ne pense pas que ce soit bien vu. Certes je me fiche de ce qu’on pense de moi, mais je ne veux pas qu’on juge ma discipline avec de l’ancre sur ma peau. « Tu penses que ça m’irait bien ? » J’hésite un peu, mais faire des folies c’est aussi ma façon de vivre au quotidien.

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TENUE ••• Il me connait depuis le temps, il sait que je ferais l'idiot si l'occasion se présentait. « Je retire mes excuses dans ce cas. » Fis-je, avec une mine sérieuse, avant de rire. De toute façon, je ne le ferais jamais attendre bien longtemps, impossible de me passer de lui. Il y a des personnes que je n'ai pas forcément envie de voir, et d'autre comme London que je voudrais toujours avoir auprès de moi, h24, 7/7j. Néanmoins, nous ne pouvons pas faire les choses en étant toujours collé, mais dès que l'occasion se présent, je saute dessus sans me faire prier. L'amenant dans une ruelle isolée, je ne m'attendais pas à ce qu'il découvre mon plan si vite, juste en voyant les quelques enseignes. Le tatoueur semble le plus évident de tous. Je ne compte pas me faire un gros truc non plus, juste de quoi être satisfait. Entrant à l'intérieur, le tatoueur s'occupe aussitôt de nous, réclamant quelques informations. ça ne fait pas si longtemps que j'y pense, c'est même plutôt récent comme idée. Je ne pourrais pas exactement dire à quel instant j'ai réfléchi à tout cela, ni quand est-ce que j'ai voulu en avoir un. « Je veux continuer à me rappeler qu'il y a toujours une solution à chaque problème, et qu'il faut tenir le coup. » Parce que c'est ainsi que je vis, depuis toujours. Si un jour je venais à perdre espoir ou à me sentir léser, je n'aurai qu'à jeter un coup d'oeil à ce simple mot pour me souvenir de mes paroles et remonter la pente. évidement, je ne souhaite pas arriver à ce point, mais sait-on jamais. Questionnant London, je me doute que c'est difficile pour un champion de natation d'avoir un tatouage visible sur le corps. « Bien sûr ! Pourquoi ça ne t'irait pas ? » Y a-t-il des gens sur qui un tatouage ne va pas ? Puis, c'est la signification qui compte, mais aussi le fait qu'il nous plaise à nous-même. « Prends ton temps pour réfléchir. Si ce n'est pas aujourd'hui, ce sera la prochaine fois. » Je ne veux pas qu'il se sente obliger seulement parce que je viens ici pour me faire tatouer. On pourra toujours revenir plus tard, quand il sera décidé.

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TENUE ••• Je sais que c’est un idiot, mais je ne suis pas différent de lui, on peut s’amuser des petites choses comme ça sans problème, revenant sur ses mots je le menace du regard avant de rire, on peut continuer longtemps comme ça. Enfin, Loukas me conduit dans une ruelle calme et isolée où se trouvent généralement les commerces qui sont le moins fréquentés ou plus mal vu que d'autres par les citoyens de Tokyo, comme des tatoueurs, pour nous ce n'est pas du tout le cas et je sais qu’une grande majorité est pour ces dessins sur la peau sans voir de suite un yakuza ou un acte de rébellion, c’est simplement joli. À l'intérieur se découvre ce que souhaite se faire inscrire mon petit ami sur le poignet et n’en ayant pas entendu parler jusqu’à maintenant je suis curieux de savoir pour quelle raison ce mot en particulier, la question dès que nous sommes seuls. « Ça te ressemble. » Il est certain que je ne peux pas dire le contraire, en écoutant ses paroles je trouvais que ça avait un sens dans sa bouche, je ne pourrais pas tenir le même discours, parce que nous sommes différents lui et moi. Je me demande si un tatouage m’irait, forcément j’ai envie d’en faire un avec mon copain, je veux qu’on ressorte d’ici en ayant vécu la même expérience, ce n’est pas la peur de me faire tatoué ou le manque d’envie qui me fait hésiter, mais ma carrière. À l’international ça n’aurait aucun impact, mais à Tokyo les règles sont plus strictes. « Tu as raison. » Je ne vois pas pourquoi ça ne m’irait pas. C’est comme les piercings. « Je veux le faire en même temps que toi. » Ce serait bête de revenir et puis ça me tente bien en réalité. « Je ne sais juste pas quoi me tatouer. » Regardant dans les propositions du professionnel, je réfléchis en même temps si une idée me vient, je ne veux pas quelque chose de banal ou un truc trop évident comme quelque chose de lié à la natation, un dauphin ou ce genre de dessin qu’on s’attend à voir sur moi. J’aimerais un truc un peu plus cool, beau, mais discret. Comme le piercing que j’ai fais récemment au nez, même si on le remarque parce que ça brille un peu, ce n’est pas non plus évident de loin et je peux le retirer quand je veux donc ce n'est pas dérangeant. Il y en a pas mal qui sont tentant, avant que Loukas n’aille s’installer je l’interroge pour avoir son avis. « J'aime bien le tatouage dans la nuque ou sous l'oreille, c'est discret non ? » Des oiseaux, des ailes, une plume, le signe de l'infini, un petit truc sympa, mais je veux l'avis de mon copain avant de me décider.

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TENUE ••• La signification de ce mot peut paraître simplet ou incompréhensible, surtout quand on me voit, toujours à sourire ou à prendre le bon côté de la vie. Sauf qu'on ne peut rien prévoir, pas même moi. Je fais confiance aux gens, en la vie, à toute ces choses que j'aime ou pratique, pourtant je ne peux pas savoir ce qu'il arrivera demain. Je veux continuer à avoir confiance en toute ces choses, qu'importe ce qu'il peut arriver par la suite. London dit que ça me ressemble et je lui souris, content que ça lui plaise à lui aussi. ça veut aussi dire que je tiens à lui, que je ne le lâcherai jamais, mais aussi que je serais toujours le même. Ce serait bien que London se tatoue avec moi, mais je ne peux pas l'obliger à le faire s'il n'a pas d'idée en tête, faudrait pas qu'il agisse sur un coup de tête seulement parce que je lui demande de participer avec moi. Il peut refuser et repousser à plus tard, ça ne me dérange pas. S'il pense que ce n'est pas faisable pour sa carrière, je ne peux pas le forcer non plus. « Je n'attends que ça. » Qu'on le fasse ensemble. Son piercing lui va bien, il a un petit nez parfait pour son bijou assez discret. Je ne l'aurai jamais capté si je ne le voyais pas de si près. « Réfléchis bien. Tu ne pourras pas le changer une fois qu'il est fait. » Mais je me doute qu'il sait. Au pire, il peut le recouvrir si ce n'est pas trop gros. London me demande mon avis avant que je ne bouge, réfléchissant à sa question. « Derrière l'oreille, ça serait sympa. » Et discret. Personne n'ira chipoter pour un petit tatouage derrière l'oreille. « Pourquoi pas un symbole ? Chaque tatouage a une signification. » Pas seulement de notre propre interprétation comme je le fais avec le mien, mais une signification universelle. Il devrait se renseigner sur internet avec des mots clés, si cela peut l'aider à choisir. « Je ne connais pas grand chose des symboles, mais je suis sûr que l'on peut trouver en fouillant sur le net. » Avec nos portables, c'est faisable. Il peut farfouiller pendant que je fais mon tatouage et me questionner en même temps.

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TENUE ••• Je ne suis pas idiot, je sais bien que se faire tatouer est une chose à laquelle on doit réfléchir murement avant de se lancer car ce n’est pas un dessin qui partira sous l’eau. Seulement je veux vraiment en faire un, même si c’est petit et discret ça m’ira parfaitement, je veux simplement le faire avec Loukas, je ne vois pas l’intérêt de le faire séparément. Souriant à ses paroles, alors s’il n’attend que ça c’est parfait, on le fera ensemble. Le seul hic est que je ne sais pas trop quel tatouage me faire, je regarde en essayant de tomber sur quelque chose qui me plairait. « Je sais. » C’est pourquoi je pense qu’un derrière l’oreille ou dans la nuque serait mieux que sur des parties de mon corps plus exposé. « Tu trouves aussi ? » Je suis content qu’il approuve mon choix, peu de gens iront le voir là, bien sûr je ne veux pas qu’il soit invisible non plus, mais tant que Loukas sait où il est et que moi aussi ça me va. Un symbole ? Je le regarde l’interrogeant du regard, il a eu une bonne idée, même si je n’ai pas vraiment de connaissance là-dedans, autant je suis incollable en calcul mental et en natation, pour les détails et interprétation je ne m’y suis jamais intéressé. « Je vais regarder. » Dis-je alors qu’ont l’appelle pour qu’il s’installe, regardant son poignet « vierge » une dernière fois en souriant, je lui attrape. « Ne pleure pas. » Je le taquine, juste histoire de l’embêter un peu avant de le lâcher et de le laisser être pris en main, je n'imagine pas Loukas pleurer c'est bizarre. De mon côté je m’assoie en regardant sur le net les différents symboles qui existe. Après avoir regardé plusieurs symboles et significations je tombe sur un qui pourrait m’allait parfaitement. Le symbole d’Ingwaz, en plus il est d’élément eau, ça doit être un signe ! Je souris en m’approchant de Loukas pour lui montrer le portable et le dessin dessus, le laissant lire la signification en dessous. C’est une façon aussi de m’encourager, après tout on sait tous les deux pourquoi et puis même s’il est simple et petit, j’aime bien. « T’en penses quoi ? »

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TENUE ••• Je ne dis pas ça à London pour le faire passer pour un idiot, mais plutôt parce que c'est mon genre de le prévenir auparavant. Qu'il soit au courant ou non, ne m'empêchera pas de lui dire, par précaution. En même temps, je lui conseille l'oreille puisque c'est le plus discret. Les gens verront son tatouage à la nuque, pour ceux qui le regarderont de dos. Alors que derrière l'oreille, faut vraiment faire attention pour le remarquer. Je peux aussi lui conseiller un symbole, ce serait le mieux pour cet endroit-là. Après, ça peut être un chiffre, un objet, une forme quelconque, tant que ça représente ou signifie quelque chose pour lui. Désormais, c'est à mon copain de faire le boulot et de choisir. Quant à moi, je dois aller me placer sur le siège désigné par le tatoueur, celui-ci étant déjà prêt à me charcuter la peau du poignet. « Tu viendras me consoler si je pleures ? » Ironisais-je, sans perdre mon éternel et joyeux sourire. « Ne t'éloigne pas trop. » J'aime bien le savoir proche de moi. London s'en va dans son coin pour chercher ce qu'il désire se faire tatouer, tandis que l'homme à côté de moi allume sa machine. Le bruit n'est pas rassurant, mais j'ai confiance. Quand l'aiguille touche ma peau, je sens un étrange frisson remonter jusqu'à mon échine. C'est douloureux comme une piqûre, mais supportable. Les premiers traits sont les plus embêtant, parce que la peau est vierge et qu'elle est subitement agressée et malmenée, mais une fois qu'il repasse par dessus pour l'épaissir et lui donner un meilleur aspect, là ça fait moins mal. ça chauffe un peu, légèrement. London revient vers moi, pointant l'écran de son portable sous mon nez. ça m'occupera l'esprit, plutôt que regarder le tatoueur imprimer le H sur mon épiderme. « Ingwaz? La rune de la créativité, de la fertilité et de l'accomplissement ? ça semble être un bon choix. » La description parle beaucoup du sens positif de la rune, de la chance, d'un changement de situation plus positif, du vrai bonheur, etc. Je me demande pourquoi London a choisi ce symbole en particulier et ce qu'il représente pour lui. « Pourquoi Ingwaz ? » Lui demandais-je, me souciant à peine du picotement dans mon poignet au fur et à mesure que mon mot se dessine sous ma chaire.

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TENUE ••• Même si c’est un tatouage peu visible je m’en fiche, pour moi le plus important est que nous le faisons ensemble, Loukas m’a emmené ici surement parce qu’il avait envie de se tatouer, mais au fond n’est-ce pas aussi pour que je me jette à l’eau avec lui ? Il y a peut-être des choses que je ne peux pas faire encore pour notre couple, mais ça je suis bien décidé à ne pas fuir sous prétexte que je suis un champion national et que c’est mal vu si je me dessinais sur le corps. Il y a toujours un moyen et je choisis simplement de le faire là où ce sera discret, au fond Loukas et moi seront surement les seuls où regarder pour l’apercevoir, mais ça me va. Je réfléchis encore à ce que je pourrais choisir, conseillé par mon copain, je le laisse rejoindre le tatoueur non sans le taquiner, voir Loukas pleurer me semble impossible. « Ne fais pas exprès pour que je le fasse. » Lui tirant la langue. « Tu as peur que je m’enfuis ? » Je souris en lui faisant signe de la tête pour qu’il y aille. « Je reste là. » Pas besoin qu’il s’inquiète je ne suis jamais loin, je n’aime pas non plus lorsqu’on est éloigné alors il n’a pas de soucis à se faire. Naviguant sur un site de symboles, surtout de runes en réalité, je les trouve simples, mais en lisant les significations je voudrais quelque chose que je saurais expliqué ou qui a un sens « réel » pour moi. Montrant un symbole à Loukas alors qu’il supporte les premiers traits de son tatouage, je veux son avis forcément. « Tu connais ? » Personnellement je viens de le découvrir, je ne cherche pas vraiment la fertilité hein, mais l’accomplissement me semble pas mal. « Je ne sais pas, je trouve que ça colle avec mon quotidien. » Réalisé mon rêve ou des projets, ça semble être une bonne chose. Regardant le mot de Loukas qui se forme en même temps que je lui parle, avant de reposer mon regard sur lui. « Ça fait mal ? On dirait que tu ne vas pas pleurer. »

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TENUE ••• Pleurer n'est pas dans mon caractère, London le sait très bien puisqu'il me voit sourire en toute circonstance, même quand il ne faudrait pas. Alors non, je ne verserai pas une seule larme pour ce petit tatouage de rien du tout. Levant les yeux vers le plafond, je hausse hasardeusement des épaules comme pour laisser planer le doute. « Je sais que tu resteras là. » Mais j'aime bien l'avoir à portée de vue. à sa réponse, je souris à nouveau et le laisse s'éloigner un peu pour réfléchir à son propre tatouage, tandis que l'artiste s'occupe du mien. La douleur est supportable, je n'ai pas la sensation que ce soit si terrible à vivre. Ou alors, je le prends plutôt bien. De toute évidence, il est trop petit pour avoir le temps de souffrir ou de s'impatienter. London revient vers moi avec une idée, ce qui me permet de décrocher mes yeux de mon poignet pour les porter sur l'écran de son portable. D'un coup d'oeil, je lis les premières lignes de la description et approuve. « Pas vraiment, mais c'est écrit en dessous. » Suffit de lire, haha. Son quotidien ? Quelle partie colle à son quotidien ? « Pour l'accomplissement ou le changement de situation ? » Faut dire que beaucoup de chose ont changés dans sa vie, et plutôt en bien, sans vouloir être prétentieux. Quand il détourne ses iris sur mon tatouage, je ne lâche pas son visage pour l'admirer en silence. Mal ? Je ris, loin de vouloir pleurer. « C'est à peine si je sens quelque chose. » Plaisantais-je, tandis que le tatoueur sourit à ma petite remarque. Je fais le fier, mais je lui assure que ce n'est pas si effrayant qu'on pourrait le croire. « Franchement ? Tomber d'un skate ou d'une falaise fait beaucoup plus mal que ça. » Il doit très bien se souvenir de la fois où j'ai chuté de ma planche à cause d'un sale coup de mes adversaires. Comparé à cela, ce tatouage est une promenade de santé. « Tu verras quand ton tour viendra que tu as vécu beaucoup pire que cette douleur-là. » Et je serais curieux de savoir laquelle a été la pire jusqu'à présent.

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TENUE ••• Je sais que Loukas ne pleurera pas et qu’il ne fera pas non plus exprès de le faire, en même temps je ne l’imagine pas dans ce rôle, mon petit ami a toujours le sourire, je le connais et si jamais il pleure ce ne sera jamais pour rien, mais j’aime le taquiner quand même. De toute manière il peut me demander de rester avec lui, je ne compte pas partir, j’ai autant envie de rester à ses côtés. Trouvant un tatouage qui m’inspire je demande son avis, il marque un point, c’est écrit en dessous... Je grimace à cette évidence en le tapant doucement, il avait clairement l’air de se moquer de moi à cet instant. « L’accomplissement ? Dans mon rêve autant que dans la vie privée. » C’est un moyen de me donner plus de courage, plus que le symbole lui-même c’est ce que je vais moi-même en déduire en le voyant qui importe, comme une marque qui sera là pour me rappeler mes résolutions, ma motivation, ces choses-là. Le questionnant sur la douleur, je n’ai jamais été tatouer donc j’ignore ce qu’on ressens, mais il me rassure assez vite. « Tu vas me dire que ça chatouille ? » Le narguais-je, le tatoueur a dû comprendre notre relation rien qu’en nous regardant ou nous écoutant, on se lance des regards évident ou de petites blagues, mais notre attention l’un envers l’autre est suffisante. « Si tu pouvais éviter de me le rappeler. » Je me souviens de sa douleur à ce moment-là et de la douleur que j’ai ressenti aussi dans ma poitrine, de la colère envers ses gars, tout, je me souviens de tout. « Mon tatouage sera plus petit encore. » Donc ça sera plus rapide, seulement on a choisi des zones assez sensibles, enfin derrière l’oreille je risque de bien le sentir, même si je ne pense pas souffrir non plus.

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TENUE ••• Mon petit ami a rapidement trouvé son idée de tatouage, d'après ce que je peux remarquer. Un symbole que je n'ai jamais vu auparavant, mais dont la signification parle pour lui. Certes, certains points ne lui correspond pas, comme la fertilité ou la fécondité, ce genre de chose, mais le reste donne des idées plus précises de sa personnalité ou de son parcours. Son coup aurait pu me faire bouger, ce que je me retiens de lui faire remarquer. « ça a du sens. » Surtout pour lui, mais c'est l'importance du tatouage. La douleur est la dernière chose effrayante dans ce genre de procéder, à moins d'être vraiment, mais alors vraiment trop douillet. Il peut le voir à ma tête, c'est à peine si je réagis quand il reporte ses aiguilles sur ma peau déjà bien colorée. « Presque, mais pas sûr que tu en rigoles. » Sauf nerveusement, mais pour cela, faut être super tendu et stressé avant de passer sous les mains du professionnel. Un sourire plus franc et taquin apparaît sur mes lèvres quand je ressasse quelques souvenirs désagréables. Ils l'ont beaucoup plus été pour London qui a dû subir la pression et la peur du moment, que moi en étant la victime directe. Le tatoueur n'aura pas énormément de travail avec nous, haha. Mais je pense que le pire pour London sera de sentir les vibrations de la machine à côté de son crâne, ainsi que le bruit. « Ce n'est pas la taille qui compte. » Plaisantais-je, pour nous ça coûte moins cher qu'un truc énorme, mais pour l'homme qui bosse, ça rapporte moins aussi. « La prochaine fois on pourra faire quelque chose de plus gros ~ » Même si c'est dans dix ans, plus ou moins. Pour le moment, je suis content de me faire celui-là, mais je suis aussi heureux qu'il le fasse avec moi.

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TENUE ••• Je n’aime pas perdre mon temps donc dès que j’ai trouvé quelque chose qui me semble correspondre à ma personnalité et à mes principes je saute sur l’occasion, je me fiche si le symbole a des détails qui ne collent pas, ce que je retiens c’est pourquoi je l’ai choisi et ce que j’en pense vraiment. Je l’ai frappé, mais pas assez fort pour le faire bouger entièrement, j’avoue ne pas avoir pensé au fait que j’aurais pu lui faire rater son tatouage, par chance ce n’est pas le cas et intérieurement je noue mes mains pour éviter de le toucher jusqu’à ce qu’il ait terminé, parfois c’est impulsif et incontrôlé, donc je ne voudrais pas me laisser de nouveau aller. « Tu insinues que je suis plus douillé que toi ? » Je garde mon sourire sans réellement le prendre au sérieux, je ne pense pas que je vais en rire, j’espère simplement que cela ne soit pas trop sensible, après si cela fait un peu mal je peux le supporter. Je suis un homme aussi, ce n’est pas parce que je sors avec un mec qu’il faut croire que je suis une femmelette, loin de là. « Ah bon ? » Pour le tatouage plus gros faudrait y penser à l’avance, ne pas me prendre par surprise et que je décide ici, pour l’instant je pense que celui-là me suffira amplement, en attendant d’avoir avancé ma carrière ou qu’on ait déménagé là où le physique n’est pas montré du doigt en compétition. Chaque chose en son temps comme on dit. Mes yeux suivent le travail du tatoueur alors que plus les minutes passent et plus le mot prends forme, je trouve sa classe sur son poignet. « Tu as prévu une autre surprise pour la suite ? » Histoire que je me prépare mentalement si c’est le cas.

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TENUE ••• La douleur est différente selon la personne, je peux dire à London que ça ne fait rien alors qu'il pourrait avoir beaucoup plus mal que moi. Tout dépend de nous, je ne peux pas lui assurer qu'il ne ressentira absolument rien, mais je peux le prévenir que ce n'est pas agréable non plus. à lui de me dire ce qu'il en pensera le moment venu. En tout cas, je n'ai rien insinué du tout sur mon petit ami, c'est lui qui croit cela. « Moi ? Je n'ai rien dit de tel. » Fis-je avec un sourire éblouissant et innocent. J'insinue surtout que son tatouage et le mien sont différent et qu'à cause de ça, il n'éprouvera pas la même sensation que moi, au poignet. C'est une zone plus loin du cerveau et des terminaisons nerveuses, ce qui doit le rendre plus supportable à mon avis. « Quoi ? ça ne te tenterait pas ? » Je serais partant pour quelque chose de plus gros que mon hold, même si ce n'est pas pour de suite. Après tout, je suis aussi un nageur, même si ce n'est pas à l'international ou en tant que champion. Les minutes s'écoulent rapidement, malgré la douleur qui picote de plus en plus. Il ne reste qu'une lettre à faire pour que ce dernier soit terminé. « Pas vraiment, mais on pourrait traîner et faire les boutiques ? » Tant qu'à faire, puisque nous sommes sur place autant en profiter. Il faut quelques minutes supplémentaire pour que le tatoueur termine son travail, nettoie au maximum l'encre resté sur ma peau et imbibe le tatouage de crème. Il me dit de le laisser à l'air libre, de ne surtout pas le recouvrir pour qu'il cicatrice mieux. « C'est à ton tour, champion. » Quittant le siège, je lui laisse ma place pendant que l'homme change ses aiguilles et l'encre. « Tu as quelque chose en tête pour après ? » On peut aller n'importe où, nous avons le temps devant nous.

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TENUE ••• Je ne peux pas savoir si je sentirais plus la douleur que Loukas lorsque mon tour viendra, je n’ai jamais fait de tatouage, seuls des piercings, ce qui est loin de m’avoir marqué en mal. « Tss. » Qu’il l’insinue ou non j’ai l’impression qu’il se moque de moi, mais le voilà qu’il souhaite déjà penser au prochain qui sera plus gros, pour le moment je suis déjà content de pouvoir m’en faire un et de tenter l’expérience, ce qui ne veux pas dire que je ne répondrais pas présent la prochaine fois, seulement nous avons le temps pour ça. « Je n’ai pas dit ça. » Un sourire accompagnant mes paroles, j’observe son dessin prendre forme et bientôt se terminer, annonçant ainsi que ça va être mon tour, j’en profite pour demander à mon copain ce qu’il compte faire ensuite, s’il a prévu autre chose ou si on verra sur le moment ensemble. « On pourrait oui. » Ça ne me dérange pas du tout, de toute façon c’est ce qu’on fait le plus souvent, ne pas prévoir et voir sur place. Son tatouage est terminé, la crème sur son poignet il peut descendre sous les préventions du professionnel, je m’installe en montrant le dessin que je souhaite au tatoueur et l’endroit, alors qu’il prépare tout. Je n’ai pas peur, mais j’avoue que c’est assez intrigant maintenant que je suis à la place de Loukas. Contrairement à mon petit ami je ne pourrais pas bouger la tête lorsqu’il va commencer à moins que je souhaite qu’il soit raté. Allongé sur le côté je me suis installé de façon à voir mon petit ami tout le long. « Je veux manger des takoyakis. » Il y a un Yatai pas loin, j’adore la nourriture dans ces stands ambulant. Le tatoueur est prêt à commencer et trace le premier trait du symbole, c’est petit donc forcément minutieux et même si ça devrait être rapide j’ai grimacé au premier picotement, c’est vraiment une zone sensible étant proche des nerfs, mais ça va, j’ai connu pire quand même.

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TENUE ••• Normalement, je ne regarde pas au-delà du jour précédent, c'est mieux de vivre dans le présent et de profiter de sa journée. Penser à demain n'est pas dans mes habitudes, alors tenter d'imaginer le mois prochain ou l'année prochaine, peu probable. De toute évidence, on ne sait pas ce qu'il peut arriver demain, ni si ça sera favorable ou pas, donc autant songer à un possible rendez-vous dans l'avenir mais ne pas faire une fixette dessus. Le tour de London arrive et nous en profitons pour faire le point sur la suite du programme. Je n'avais prévu que le tatoueur, donc c'est libre pour le reste de la journée et de la soirée. Malgré tout, je propose de faire un tour en ville et de voir au fur et à mesure ce qu'il nous plait. Quittant le siège, je laisse la place à mon petit ami qui s'allonge pour éviter de bouger, restant suffisamment proche de lui pour observer le travail sans le déranger. Des takoyakis ? Laissant apparaître un grand sourire sur mon visage, j'hoche doucement ce dernier. « On s'arrêtera manger un morceau après. » Dès que nous sortirons d'ici. La tête qu'affiche London au premier coup me fait encore sourire, je ne me moque pas et je ne lui souhaite pas de souffrir non plus, mais je sais qu'il le supporte très bien. « Alors ? Ta première impression ? » Demandais-je, me servant de mon poing comme micro, l'approchant assez prêt de sa bouche pour qu'il puisse répondre tel un interview. Le tatoueur à côté de nous me prévient de ne pas trop faire rire son client, qu'il pourrait trop bouger et avoir des traits irréguliers, ce à quoi je m'excuse sans perdre mon sourire. Il conseille aussi à mon copain de ne pas trop parler, pour les mouvements de mâchoire ou alors de ne pas trop ouvrir la bouche. Il a vraiment choisi un endroit sensible, autant pour la douleur que le reste. « Au pire cligne des yeux pour me répondre. Une fois pour dire oui, deux pour non. » Je me marre seul, étant toujours d'humeur joueuse et amusée.

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TENUE ••• Je suis comme ça aussi, vivre au jour le jour et profiter au maximum de chaque instant, en réalité la seule chose pour laquelle je pouvais me projeter c’était la natation, mon désir de devenir champion du monde ne changer pas peu importe ce qui se passait, plus que parce que j’ai été élevé dans ce but, plus que pour faire plaisir à ma famille ou rendre fier mon père, je voulais le faire pour moi. C’était mon ambition personnelle, mon défi, mon désir, concrétisé mes efforts en remportant un jeu olympique, je suis encore jeune donc c’est un rêve qui peut se réaliser, même si j’ai raté la chambre au précédent J.O ça me laisse le temps de m’entrainer davantage pour ceux qui viendront dans quatre ans. Après qu’on ait fini nos tatouages je voudrais manger des takoyakis, ceux qu’ils vendent dans les stands de restaurant ambulant, même si c’est en plein air j’aime ça. « Hum ! » Hochant la tête en retour en lui rendant son sourire, on savait où aller. Les places sont échangées et c’est à mon tour de me faire charcuter la peau haha, ma position est plus stricte que celle de Loukas, je dois m’allonger, ne pas bouger, ne pas parler, ne pas rire, je ressens à vif le premier trait, mais c’est supportable, disons que l’oreille est une zone sensible donc je le ressens bien. Cet idiot de Loukas me donne envie de rire avec son comportement et il se fait reprendre par le tatoueur, je souris en lui tirant la langue pour le narguer dans le dos du professionnel. Un gosse. Cligner des yeux ? Je veux bien, mais c’est quoi sa question, parce que s'il me demande mes impressions, dur de répondre par oui ou non haha. Mimant un « idiot » sur mes lèvres, je cligne pourtant des yeux une fois pour qu’il s’amuse à me questionner, ça ne devrait pas durer longtemps donc qu’il y prenne pas trop gout.

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TENUE ••• Mon tatouage chauffe un peu mais c'est à peine si je fais attention à ça, concentré sur mon petit ami qui vient de prendre ma place sur le siège, prêt à se faire graver son symbole à vie. Cette expérience renforce les liens, parce que nous le faisons ensemble. Allongé, London ne peut pas faire grand chose, si ce n'est me regarder ou me lancer des coups d'oeil significatif. Je m'amuse de la situation, mais aussi de la position dans laquelle il se trouve, à ne pas pouvoir parler, rire ou bouger sa tête. J'attendais des réponses, mais le tatoueur déconseille à mon cadet de trop remuer, sinon il ne jure de rien quant à son tatouage. Du coup, je lui propose une alternative, oubliant mon micro fictif. Son mot mimé par ses lèvres me fait rire, quant à sa seconde réponse, elle m'amuse toujours autant. « Très bien, London-kun. » Souriais-je, tout en réfléchissant à mes questions. « Es-tu content d'être là et de te faire tatouer ? » Je fais en sorte de lui poser des interrogations faciles et auxquelles il n'aura qu'à cligner des yeux sans déranger le professionnel. « Que penses-tu de manger chez moi ce soir ? » Avec Lonkas, devant un bon film. « Et si on partait pour les prochaines vacances ? » Je souris, attendant de voir ce qu'il va me répondre pour proposer une destination. « Nous sommes allés au ski pour les fêtes, pourquoi ne pas partir au soleil ? » Il ne peut que cligner des yeux à toute mes questions, mais c'est ça qui est marrant. Le tatoueur ne comprend pas nos histoires et je crois bien que ça ne l'intéresse pas, puisqu'il se concentre simplement sur son boulot qui avance à grand pas. D'ici peu de temps, London sera libre et nous pourrons partir.

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TENUE ••• Je n’ai pas peur de me faire charcuter la peau, juste que je suis incapable de répondre à Loukas si je ne veux pas que les traits de mon tatouage soient irréguliers, au final il trouve tout de même une façon de communiquer avec moi et je trouve même cela assez drôle, ne sachant pas quel genre de question il a en tête pour que je ne réponde que par oui ou non. Clignant des yeux une fois, je n’ai pas besoin de réfléchir, je suis content de le faire avec lui, surement que seul je n’y aurais pas pensé ou n’aurais pas sauté le pas, mais parce qu’on se fait tatouer en même temps ça me plaît. Je le regarde à sa question suivante, manquant de répondre à voix haute, c’est difficile de garder le silence en réalité. Je suis forcément d’accord pour manger chez lui, j’ai pris l’habitude de squatter là-bas et aujourd’hui c’est un jour spécial donc autant qu’on le termine ensemble. « Carrément ! » Oups, le tatoueur me remet en place alors que je me pince les lèvres sous ma soudaine impulsion tel un gamin pris en flagrant délit. Tirant la langue légèrement, je serais toujours motivé pour qu’on parte en vacances loin de Tokyo, puis partir au soleil avec la mer et profiter de la chaleur ça me tente tellement que je pourrais demander à partir dès maintenant haha. Je grimace soudainement en ayant un pique de douleur, ça brule un peu, mais j’étais tellement pris dans notre échange que je n’ai pas vraiment eu le temps de m’inquiéter pour les dessins derrière mon oreille qui a ma grande surprise est déjà terminée, enfin il est petit en même temps, mais c’est cool, je sais ce que ça fait maintenant de se faire tatouer. Me redressant sur la table je souris au tatoueur puis Loukas en tournant ma tête pour lui montrer. « Alors c’est comment ? ça rend bien ? » J’en profite pour attraper sa main et regarder son tatouage.  « Nous voilà marqué à vie.»

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TENUE ••• Avec ma méthode de génie, je suis obligé de garder mes yeux sur le visage de London pour interpréter le moindre de ses battements de cil. Le mouvement de ses paupières sont mes réponses, tout simplement. Quant à moi, je peux parler librement, lui demander ce que je veux tant qu'il peut répondre facilement à mes questions. La première est facile, pas besoin de détailler ou de se justifier, juste de cligner une ou deux des yeux. Sa réponse est favorable, m'arrachant un sourire. Moi aussi je suis content de le faire avec lui, c'est certain. La suivante est moyennement facile, puisqu'il pourrait être tenté de laisser échapper sa joie, mais mon copain se contrôlé à merveille, du moins jusqu'à la troisième interrogation où il ne tient pas et cède. Un rire franchit la barrière de mes lèvres, tandis qu'il se fait remettre à sa place par le tatoueur. « Perdu. On restera ici pour la peine. » Je le taquine, appuyant doucement mon doigt sur le bout de son nez. London a perdu sa concentration exercé par notre petit jeu, sentant soudainement la douleur de la machine. Oups, ça aurait pu marcher jusqu'au bout s'il n'avait pas ouvert la bouche, mais son tatouage est rapidement terminé. Faut dire qu'il est minuscule et pas très épais, mais ça lui rajoute un certain charme. « Un vrai yakuza. » Rigolais-je, avant qu'il ne saisisse ma main et regarde mon poignet. « à la vie à la mort, comme un contrat de mariage. » Je suis d'humeur à plaisanter, même devant un homme qui ne connait rien de notre histoire, ni de notre relation. D'ailleurs, je m'empresse de régler la somme pour les deux tatouages, le remerciant sincèrement. Cela fait, je reviens vers London et attrape sa main pour le tirer à l'extérieur, après avoir enfiler ma veste retirée plus tôt. « Allons acheter des Takoyakis ! » Il doit y en avoir pas loin, nous sommes au Japon après tout, y a de la bouffe à tout les coins de rue.

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TENUE ••• Je trouvais ça assez amusant de lui répondre en clignant les yeux, même si cela voulait dire que Loukas ne pouvait détourner son regard de mon visage, je ne sentais pas du tout le tatouage tellement pris par notre « conversation » du moins jusqu’à ce que je ne contrôle pas mes paroles et qu’elle s’impose d’elle-même pour lui répondre de vive voix, alors que le professionnel me remit a ma place pour que je me taise, c’était plus fort que moi. J’avais pourtant bien résisté. Aux paroles de mon petit ami je tire une moue, à deux doigts de m’exprimer à nouveau, je me mords les lèvres pour me retenir, sentant la fin du tatouage, me concentrant sur cette « douleur » que je n'avais quasiment pas ressentie jusque-là, je pourrais tenir plus longtemps et pour un plus gros dessin, mais ce petit me suffisait bien pour débuter, rien que de savoir qu’il était là ça me plaisait. Une fois « libéré » je fais une tape sur Loukas pour me « venger » avant de sourire et de demander comment il trouve la marque derrière mon oreille, certes encore rougie, étant à peine terminée. « T’es d’humeur à te moquer de moi ? Fais gaffe je peux devenir un véritable poison si on joue à ce jeu-là. » Le menaçant, je plaisantais évidemment, mais les taquineries de Lou' me prouvaient qu’il était motivé et heureux, du coup c’était communicatif comme d’habitude. Tenant son poignet en lâchant une petite remarque, la sienne est plus « bateau » et pourtant j’approuve, riant simplement en hochant la tête. Le laissant payé, on put quitter le salon, mais dans la main. « Yes ! » J’ai vraiment envie de manger des takoyakis, voyant un stand pas loin, je tire mon copain avec moi, sentant la bonne odeur, je commande deux barquettes en montre le chiffre avec mes doigts. Patientant quelques minutes, souriant en regardant le brun. « Faut voir où on va ensuite. Tu as ce qu’il faut pour manger ce soir ? On pourrait faire des courses ensemble. »

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TENUE ••• C'est amusant de mener son petit copain par le bout du nez, surtout quand il ne peut rien faire pour protester. évidement, je n'étais pas sérieux en disant qu'on resterait à Tokyo pour les prochaines vacances, parce que je me punirai par la même occasion et ce serait dommage. Au moins, mon petit jeu a permis à la douleur d'être inexistante durant plusieurs minutes, jusqu'à la presque fin où il brise sa concentration. Le tatoueur est presque ravi de l'effort du blond qui a tenu un moment sans bouger, ni trop parler. Je ne m'attendais pas à recevoir un coup, ricanant doucement sans être effrayé. J'aime beaucoup son tatouage, mais en même temps, qu'est-ce que je n'aime pas chez lui ? Je plaisante à nouveau, mais pour moi il est clair que je le trouve chouette. « Je suis toujours d'humeur pour me moquer de toi. » Ce n'est pas seulement maintenant, ni aujourd'hui, c'est tous les jours que je suis idiot et embêtant sur les bords. Un poison, je veux bien le croire. « Et si j'étais immunisé à ton poison ? » Fis-je en haussant mes sourcils à plusieurs reprises. Nous sommes donc lié à la vie et à la mort par nos tatouages, même s'ils ne se ressemblent pas ou ne sont pas au même endroit. Nous, nous savons qu'on les a fait ensemble, le même jour. Une fois sortie de chez le tatoueur, London ne perd pas une seconde pour trouver un stand et commander deux barquettes de Takoyaki. « Mon frigo est toujours plein... Mais il doit forcément manquer un truc. » Me rattrapais-je de justesse, pour ne pas écourter son idée. Le temps que les boules soient préparés, mon regard dérive sur une enseigne qui attire mon attention. « Et si on allait là-bas ? » Du doigt, je lui montre l'animalerie à quelques pas du stand. Je sais qu'on a déjà Lonkas à la maison, mais qui sait, on pourrait craquer pour un nouveau compagnon. Mon appartement est suffisamment grand pour accueillir une nouvelle tête, puis Lonkas ne sera plus seul comme ça. « Je pourrais racheter un jouet pour Lonkas. » Histoire de dire que nous ne sommes pas venu pour rien, si jamais je ne repars pas avec un autre animal.

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