tenue••• dire que neven est de mauvaise humeur en ce jour est un euphémisme. il enrage, il panique, mais tout ça intérieurement. un de ses amis l’a appelé en panique, et comme neven a un bon fond, de tout de même, il se retrouve maintenant sur le campus de l’université qu’il a quitté sans un au revoir il a peut-être trois ans de ça. il n’y avait reposé les pieds qu’une seule fois, et depuis il n’avait même pas posé un regard sur ce qu’il avait abandonné — d’après les autres. mais maintenant, il avance d’un pas à la fois pressé et hésitant. il a revêtu la capuche de son sweet, couvrant une bonne partie de sa tête. a-t-il l’air louche à marcher ainsi, les mains dans les poches et la tête baissée ? surement. certains lui donnent un regard interrogateur et réprobateur, neven peut le sentir. mais il n’y prête pas attention, bien trop habitué depuis de nombreuses années. et comme la journée de neven n’était déjà pas assez pourrie comme ça, il a fallut qu’une folle en skate lui roule dessus, lui fonce dedans, le renverse et voilà neven étalé sur le sol, un poids lourd sur lui. une de ses mains a amorti la chute de peu, et il sent le bétume lui picoter et bruler la peau. sa capuche est retombée en arrière, ne cachant plus son visage. il faut quelques secondes pour que la personne sur lui se relève, et neven s’assoit. son derrière a pris un sale coup aussi, il va avoir un joli bleu ce soir. sa main est éraflée, et son coude gauche doit également l’être à travers son sweat, et mis à part son coccyx, il n’a rien de cassé. neven ne fait pas attention à la personne qui l’a bousculé. il s’occupe de remonter sa manche pour voir l’état de son coude. mais on lui tapote l’épaule et il relève la tête. il regarde pendant quelques secondes la jeune fille en face de lui, sans aucune expression, puis il pouffe. « j’ai l’air d’aller ? » on peut entendre le dédain dans sa voix et son regard est hautain. « on t’as jamais appris à faire attention aux autres ? »
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Ce message a été posté Lun 24 Juil - 9:29
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Ce message a été posté Sam 30 Sep - 21:23
ça a fait boum entre nous
— jung amy
tenue••• Revenir ici n’est définitivement pas quelque chose que Neven avait prévu de faire. Mais il n’a pas eu de choix, alors il essaye de passer inaperçu. Et il aurait surement réussi s’il n’y avait pas eu cette gamine en skate. Cette gamine sur sa planche à roulettes qui lui est rentrée dedans comme si Neven était invisible. De quoi le rendre d’encore plus mauvaise humeur qu’il n’était déjà. C’est limite si de la fumée sort de ses oreilles et que ses yeux envoient des éclairs. « Si tu sais pas faire du skate correctement, marche comme tout le monde. » Il secoue la tête au ton qu’elle emploie avec lui. Elle a jamais appris le respect ? Il se relève, un grognement de douleur s’échappe de sa gorge lorsqu’il se tient enfin droit. Il ne veut pas sembler faible ni blessé tel un grand-père après s’être ramassé sur le derrière, mais il n’éprouve aucune gêne à faire culpabiliser la personne irrespectueuse des autres en face de lui. Mais il oublie bien vite cette personne et attrape son téléphone dans la poche de son sweat. Il ne voit même pas la main de la jeune femme se tendre devant lui, et ce n’est que lorsqu’elle parle qu’il lève enfin les yeux et fait enfin attention à la personne qui l’a bousculé. « Pour ma part de responsabilité je m’excuse. » Neven la regarde sans rien dire pendant une seconde ou deux, puis s’esclaffe. « Pour ta part de- Meuf, j’ai aucune responsabilité dans cet accident. Tu conduis un engin, que ce soit un skate, un vélo, une voiture, je m’en fous, c’est toi qui a la responsabilité de contrôler ton machin. Ta part de responsabilité, j’hallucine. » Il reporte son regard sur l’écran de son téléphone pendant un court instant avant de déclarer. « J’ai pas que ça à faire de toute façon, donc tu peux remballer tes excuses, j’me casse. »
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Ce message a été posté Jeu 19 Oct - 18:53
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Ce message a été posté Ven 20 Oct - 23:23
ça a fait boum entre nous
— jung amy
tenue••• Il la regarde le désigner du doigt comme une enfant qui va se plaindre à maman en pleurant. Excepté que la mère n’est pas là, et la fille insouciante se plaint à qui veut bien l’entendre pleurnicher. « Justement, t’es une meuf. Tu devrais te contenter de rester à la maison. » Avant même que ces mots sortent de sa bouche, il sait qu’il les regrette. Il n’a jamais traité les femmes inférieurement aux hommes, le respect est une des valeurs les plus importantes pour neven qui a trop souffert de son absence ; sortir une telle remarque le surprend au plus profond de lui-même. Il a honte, il est embarrassé jusque dans ses os. Il sent qu’il glisse, il se perd lui-même, et plus rien ne peut le retenir, il a craqué. Sa tête est en compote, ses pensées s’emmêlent et cette chute à deux a tout fait cramer. Impossible de revenir en arrière. Ce qu’il gardait à l’intérieur, cette rage de remettre les pieds dans cette école monstrueuse, cette peur de redevenir la risée de tout le monde pour un instant, cette peur de montrer à ceux qui ne le croyaient pas qu’ils avaient raison, cette honte de lui-même, tout ceci se transformait en colère et dégout qu’il renversait sur la pauvre jeune femme en face de lui. Il le sait, il doit s’arrêter et continuer son chemin, calmer la situation avant qu’elle ne dérape au point de non-retour, mais il n’en est pas capable, il ne peut pas, il ne veut pas. Le regret va le ronger, mais il n’en a rien à foutre. Il a enfin trouvé son bouc-émissaire, et il n’est pas prêt de lâcher sa pauvre proie innocente. Sans qu’il s’y attende, cette soit-disante innocente lui arrache son téléphone des mains. Neven reste une seconde, les mains en l’air comme s’il avait encore son portable, puis il lève le regard. Un regard noir, des yeux qui pétillent. Ses bras tombent le long de son corps et il sert les poings. Il lui ait arrivé quelques fois dans sa vie de péter un plomb, de lâcher prise, de frapper le mur jusqu’à s’en briser les mains, d’exploser à en finir en cendres. Cette fille aux cheveux de sorcières est vraiment la dernière goutte d’eau. Il se passe une main tremblante dans les cheveux, sa capuche glissant et laissant la vue de son visage à qui le veut. Il lâche un rire machiavélique. Tout change en un instant, sa posture se fait plus sur de lui-même, sa voix baisse d’un octave, ses yeux se vident de toute émotion. Il tend une main devant lui et hausse un sourcil en soutenant le regard de la fautive. « Donne le moi. » Voyant que cela ne suscite aucune réaction de la part de son interlocutrice, il reprend. « Tu crois que je vais m’agenouiller et supplier devant quelqu’un comme toi ? Sale petite c- » La sonnerie de son téléphone dans les mains de la jeune fille l’interrompt. Il s’approche alors rapidement d’elle, et essaye de lui choper le téléphone de la main, mais celui-ci s’éclate contre le sol. La sonnerie s’arrête, et Neven ne dit rien, se contentant de regarder son téléphone éclaté sur le sol, la respiration forte.
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Ce message a été posté Jeu 26 Oct - 11:56
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Ce message a été posté Dim 29 Oct - 18:07
ça a fait boum entre nous
— jung amy
tenue••• Il aurait dû se taire, se la fermer, rester en retrait de cette histoire. Il vint même à regretter de ne pas avoir vu la fille arriver et de s’être écarté du chemin. Tout ça lui donnait mal à la tête, leur réaction à tous les deux lui avait donné une migraine incroyable, et voilà maintenant qu’elle se mettait à crier – à juste raison, certes. S’il s’était tût, ou s’il s’était tout simplement excusé, peu importe le fautif, il serait déjà arrivé à son point de rendez-vous et il n’aurait pas été obligé de rester encore plus longtemps dans ce lieu qui lui donne la chair de poule. Une petite meute s’est agglutinée autour d’eux, et ça le sort hors de ses gonds. Leur vie est-elle tellement chiante qu’ils se doivent de venir regarder celle des autres comme si c’était un quelconque spectacle à leurs yeux ? Bande de crevards, jura-t-il intérieurement. La fille en face de lui pète son câble face à la remarque complétement sexiste de sa part. Elle a raison, et il s’en fout. Qu’elle crie, si ça lui fait plaisir. Mais si elle pouvait le faire plus loin, histoire que ça ne lui aggrave pas son mal de tête. Et puis le petit déclic se produit, il perd contrôle et le voilà à agir comme un lunatique. Les gens doivent le prendre pour un fou, un mec bizarre, hors du commun, spécial – mais pas dans le bon sens du terme. Mais après tout, c’est ce qu’il est, non ? « J’en attends pas moins d’une chieuse comme toi. » répond-il. Vas-y, frappe moi, pense-t-il. Ça fera surement plaisir à leur public. Mais avant qu’il ne fasse une remarque susceptible de lui donner envie de le frapper, son téléphone sonne et Neven a la stupide idée d’essayer de le récupérer brusquement de la main de la jeune femme. Quel con. Il s’éclate par terre, et Neven n’a pas besoin de le retourner pour savoir que son écran est pété. Son sang se glace. Il n’a pas d’argent à mettre dans un nouveau téléphone. Il balance sa tête en arrière, le vent frais de la soirée venant gifler ses joues. « Bon. » dit-il d’un ton posé, tout l’inverse d’un moment plus tôt. « On va arrêter là, ok ? » Question rhétorique. Il commençait à être fatigué du bordel qu’il avait créé. Oui, il était bien au courant qu’il était celui qui avait commencé tout ce bazar, mais il n’était pas prêt à l’avouer en face d’elle, ni en face de quiconque. Il avait un certain ego tout de même. « Tu viens de salement me pourrir ma soirée, donc si t’as fini de faire ta gamine, j’me casse. »
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Ce message a été posté Ven 3 Nov - 17:38
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Ce message a été posté Ven 3 Nov - 19:20
ça a fait boum entre nous
— jung amy
tenue••• Au moins, elle semble avoir la même opinion que lui sur la petite foule qui les encercle. Des bons à riens, des vautours qui attendent que leur proie s’essouffle, puis qui s’en délaissent quand la course est terminée. Et puis sa petite remarque qui vient juste l’exaspérer. N’importe qui la croise peut se rendre compte qu’elle est chiante. « Tu commences à me connaître. » Comme s’il avait besoin de s’approcher un peu plus de sa personne, de rentrer un peu plus dans ce labyrinthe de relation. Il n’a nullement besoin de la connaître, il n’en a pas envie. Et pourtant, cette remarque lui sort un petit rictus à moitié complice. Il voit quelque chose, quelqu’un en elle. Pendant un instant, il a la vague impression qu’ils partagent une complicité que leurs spectateurs ne peuvent comprendre. Mais cette illusion disparait bien vite quand son téléphone se brise sur le sol granuleux.
Et en plus, elle vient récupérer son téléphone ? Non pas pour lui rendre, un soupçon de remords dans ses yeux. Ça serait trop beau, pense Neven. Mais elle le garde avec elle, et s’en va, son skate sous le bras, lui disant de le suivre s’il veut. Il n’a pas que ça à faire, de suivre une inconnue avec qui il vient de se prendre la tête pendant au moins cinq minutes, alors qu’il est supposé rencontrer quelqu’un. Mais franchement, entre errer sur ce camping qui lui donne la chair de poule et une rage incontrôlable, ou partir avec la fille qui lui fait bouillir son sang et qui vient, volontairement ou non, de casser son téléphone, il est certain que le choix de Neven est déjà fait. Dans un long soupir, il met ses mains dans ses poches et se retourne, suivant les pas de la jeune femme. Il entend, comme dans un bourdonnement, les langues des spectateurs qui commencent à se délier. Neven lève les yeux au ciel. Ce type de personne est tellement pitoyable.
Il marche à une distance assez raisonnable de la jeune femme. Pas trop près pour croire qu’ils sont ensemble, pas trop loin pour ne pas la perdre de vue, elle et son téléphone qu’elle tient toujours. Il hésite un court instant, puis fini par lui demander. « Tu m’emmènes où ? J’étais censé rencontrer quelqu’un. » Juste une piètre excuse. Vrai, mais une excuse tout de même. Parce qu’il n’avait jamais réellement voulu le voir, mais il n’avait pas eu le choix. Maintenant, il avait trouvé un échappatoire. Un qui l’énervait presque tout autant, bien que sa colère soit complétement tombé.