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TENUE ••• Halloween, Noël, le jour de l'an, c'est loin désormais. Nous avons tous repris notre petite routine, boulot, métro, dodo. Sauf que ce n'est pas si simple quand nous sommes parents et qu'il faut en plus gérer des jumeaux en bas-âge. Faut les préparer, les emmener à la garderie, quand ce n'est pas chez les beaux-parents ou chez ma tante. Après le travail, faut faire à manger, les nourrir, leur le bain et les coucher après une belle histoire de cape et d'épée. C'est tout un univers d'être mère et je n'aurai jamais cru que ce soit aussi merveilleux et fatiguant à la fois. Je ne regrette pas mes choix, même si j'ai longtemps refusé d'assumer les conséquences de mes actes en cherchant des solutions faciles, à présent je suis fière d'avoir écouter mon meilleur ami d'enfance et mon copain. Je voudrais bien dire « mari » mais nous ne sommes pas marié, ni fiancé. Ce serait une bonne idée de commencé par s'offrir une bague de fiancée, et voir plus tard pour un mariage. En attendant je profite à fond de ma famille, autant de Zéro, que de Sora et Iris. Candy est occupée avec son copain, dans leur nouvel appartement et cela prouve qu'ils évoluent de leur côté, à leur rythme. Plus les années passent et mieux ça va. Je ne ressens plus ce traumatisme dû à ma famille, ni la peur d'être mère. Certes, je crains toujours pour mes enfants ou celui que j'aime, mais j'ai su relativiser et faire davantage confiance à Zéro, pour son travail chez les pompiers.

La journée à l'animalerie se termine alors que la nuit est déjà tombée sur la ville, tôt par cette saison hivernale. Je dois faire un détour chez les parents de Zéro pour récupérer les enfants, avant de rentrer à la maison où je devrais donc... M'occuper du repas. J'ignore si Zéro a terminé avec son rôle de superhéro, s'il y a des accidents ou des incendies, voire des trucs plus embêtant encore. Je lui laisse quand même un message sur son téléphone, pour savoir si tout va bien et s'il est rentré, ou si il va rentré, quand est-ce qu'il va rentrer. Et finalement, ça prend des airs effrayants tellement y a de point d'interrogation dans mes phrases. Arrivé à la maison, Iris et Sora crapahutent dans le salon en abandonnant leurs vestes, bonnets, gants et écharpes un peu partout sur le mobilier, comme si c'était normal. Ils sont plein de vie, je préfère les voir ainsi qu'autre. Bien que je me dois d'être ferme pour qu'ils rangent leurs affaires à la place souhaitée. Le temps que Zéro rentre, je me mets aux fourneaux, prêt à réaliser une recette que m'a confié ma tante quelques jours plus tôt. Quand il sera là, tout sera parfait.

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TENUE ••• Pas de feu en vue, aujourd’hui j’ai bougé un peu partout en ville que ce soit pour des appels d’urgence ou pour aider à des incidents domestiques, nous sommes ceux que les gens appellent en premier évidement, donc on a passé pas mal de temps ici et là, passant d’un quartier à l’autre. Le temps a filé et je n’ai pas eu le temps de voir l’heure passée lorsqu’on a terminé et qu’on est rentré à la caserne. Le temps de prendre ma douche et de me changer, j’ai attrapé mon téléphone pour prévenir Astéria que je n’allais pas tarder à rentrer, voyant son message, je souris et répond donc pour que je serais bientôt là. J’ai répondu un peu plus tard, je n’avais pas mon portable sur moi lors du service. Le temps de dire au revoir à mes collègues j’enfile ma veste et la ferme, la remontant jusqu’en haut, le temps est hivernal, on a aussi dû aider pas sans-abri sans abri, le pire c’est la nuit, sauf que je ne suis pas en service ce soir, donc je vais laisser ça à mes camarades, moi aussi j’ai une famille et je veux la voir. En route vers Minato il me faut quelques minutes pour arriver devant notre maison, ouvrant la porte j’entends les petits crier et courir partout dans le salon. « C’est moi ! » Dis-je, les deux monstres courant dans ma direction pour un câlin, je ris avec eux, ils ont grandi, parfois j’ai l’impression que ce n'est pas réel, ça pousse tellement vite. Je retire ma veste, l’accrochant à l’entrée ainsi que mes chaussures,  tapotant la tête des jumeaux, ils restent accrochés à moi, tenant mon tricot, je les traine avec moi jusqu’à la cuisine, trouvant Astéria à l’intérieur. « ça sent super bon, tu as fait quoi ? » Les petits me tirent et je me laisse tomber sur le sol, ils m’écrasent en me sautant dessus. « ça va, je capitule. » Levant les mains comme signe d’abandon, j’attends qu’ils y croient pour venir les chatouiller à tour de rôle et les bombarder de bisous, le rire remplie la pièce, c’est quand même agréable.

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MACFLY

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TENUE ••• Les jumeaux ne tiennent pas en place, ils sont comme ça toute le journée. Sora qui était un enfant assez lent et calme, a été atteint par le syndrome Iris. Sa jumelle qui pète la forme du matin au soir et pourrait tenir des jours sans dormir si je ne la forçais pas à rejoindre son lit. Je suis contente que Sora s'éveille davantage et partage ce dynamisme avec sa soeur, et avec d'autres enfants aussi. Ils sont si adorable, à courir et à crier en s'imaginant un monde imaginaire et pleine d'aventure. Quand ils savent que leur père va rentrer, c'est pire encore que toutes les fois où ils ne l'attendent pas. Je plains nos voisins, à devoir supporter ce flot de bruit constant, sauf quand ils sont à la garderie ou chez la famille. Le repas prêt, la table est mise et n'attend que le retour de mon copain. Je suis aussi impatiente que mes enfants, sauf que je ne cours pas partout en riant. Je me contente d'observer mon travail de mère, de femme. Et quand il rentre enfin à la maison et qu'il se fait agresser par son fils et sa fille, je ne peux que rire doucement devant cette image. « Un pot au feu. » Répondis-je à sa question. C'est un repas complet, avec des nouilles, des légumes et de la viande, mijotant dans un bouillon. La marmite est sur la table, fumant de cette délicieuse odeur. « Les enfants, laissez papa tranquille. » Fis-je à l'intention des jumeaux qui se font avoir par leur père. « Et moi, j'ai droit à un bisou ? » Je lance un regard à Zéro, un sourire taquin au bord des lèvres. Je veux bien qu'il s'amuse avec ses enfants, qu'il les couvre de bisous et de chatouilles... Mais je suis là moi aussi. Je suis comme un gosse qui réclame de l'attention.

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TENUE ••• C’est vraiment agréable de rentrer dans une maison animée, rien que de voir le sourire de ma petite famille me réchauffe le cœur, j’aime ces moments, ils sont magiques à chaque fois. Les jumeaux grandissent, ils sont encore nos bébés, mais ils s’amusent entre eux, s’occupent avec leurs jouets, ils sont tellement vif, dynamique, rien ne pourrait laisser croire que notre iris était fragile à la naissance. Je ne peux pas ignorer aussi la bonne odeur qui se dégage dans les pièces, du pot-au-feu ? Hum, c’est une superbe idée ça. J’en ai le ventre qui gargouille. « ça me donne encore plus faim. » Dis-je en gardant mon éternel sourire, attaqué par les jumeaux, je capitule, mais ce n’est qu’une façon de les piéger pour les chatouiller et les bombarder de bisous. Ils rient et j’adore leurs petites mains qui tentent de me repousser, leurs petites dents quand ils crient et s’esclaffent aux éclats ou encore leurs yeux brillants, presque aux larmes de trop rire. Je les libère quand Astéria réclame son dû. « Maman est impatiente. » Je la taquine, me redressant en m’approchant d’elle, pour l’attraper par la taille et venir l’embrasser. « Toi, tu as tous les droits. » Soufflais-je en la libérant, lui faisant un clin d’œil. Retournant dans le salon je me laisse tomber sur le canapé, le temps de prendre cinq minutes. « Je suis crevé. » Dis-je en m’étirant, une journée à courir partout c’est presque plus épuisant que d’éteindre un feu, enfin, ce métier reste physique peu importe le travail qu’on a, si je n’avais pas une faim de loup surement que je pourrais m’endormir là, comme ça, même avec les bruits des jumeaux ça ne me dérangerait même pas. « Ils ont mangé ? » Parlant d'Iris et Sora, j’imagine qu’elle les a nourris avant nous, sinon c’est compliqué, ils ne vont pas tarder à aller dodo a cette heure.

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TENUE ••• Chaque jour qui passe, je ne peux pas m'empêcher de penser que mes enfants grandissent et changent. Hier ils étaient tout petit et chétif, aujourd'hui ils sont intenable et plein de vie. Comment seront-ils demain et les jours à venir ? J'aime imaginer le futur, quand ils seront adultes et responsables, et qu'avec Zero, nous serons vieux. Ouais, autant rester à nos jours présent et laisser faire le temps. L'homme de la maison rentre enfin, le ventre en ébullition. Je me doute qu'il doit avoir faim après une telle journée de boulot et je suis ravi de cuisiner pour lui, pour nous. « Tu auras de quoi te rassasier. » Il peut avoir autant faim qu'il le souhaite et il peut même tout manger. Pendant qu'il s'amuse avec ses enfants, à les entendre rire et crier, je termine de préparer la table et patiente qu'il finisse avec les jumeaux pour manger ensemble. J'en profite pour ronchonner un peu, n'ayant pas eu mon bisou. Impatiente ? Je dirais plutôt exigeante, mais Zéro ne tarde pas à s'approcher pour m'embrasser et je lui souris, heureuse. « Je me sens reine. » Plaisantais-je, me détachant de lui pour qu'il puisse se poser tranquillement. à le voir, on pourrait croire qu'il chasse des dragons ou sauve le monde à la façon d'un avengers. Zéro est mon captain america à moi, version Japonaise. « Ne t'endors pas, le repas est prêt. » Je l'invite même à me rejoindre à table, avec mon index. « Bien sûr, ils sont même lavés. » Eh oui, c'est peut-être un pompier de compet', mais moi je suis une mère en or. Le temps que la nourrir cuise, j'ai pu faire mes devoirs de maman en m'occupant des petits monstres. ça ne les empêcheront pas de venir réclamer des morceaux, comme si un repas n'avait pas d'heure. « Tu veux les mettre au lit ? » Il semble trop épuisé pour devoir gérer deux petits chiots.

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TENUE ••• Rentrer à la maison après une dure journée de boulot et retrouver sa petite famille, je crois qu’il n'y a rien de mieux. Certains préfèrent le calme et la solitude, de mon côté j’ai besoin de mes enfants, d'Astéria, de cette ambiance pour me faire du bien, même si je suis épuisé. En plus l’odeur de nourriture qui caresse mes narines me donne vraiment faim. « J’en doute pas. » alors que je m’amuse avec les jumeaux, Astéria fait sa moue parce qu’elle n’a pas eu le droit à son bisou, je rectifie ça de suite en venant l’embrasser. Riant à sa remarque, je vais m’installer sur le canapé quelques minutes le temps de souffler un peu. Totalement crevé. « Ne t’inquiète pas, je dormirais pas avant d’avoir mangé. » Pas que ce soit inhabituel, mais je peux tenir encore quelques heures avant de m’écrouler dans le lit en mode baleine échoué. Questionnant la jeune fille pour savoir si les petits ont mangé, ce qu’elle confirme tandis que je me rapproche de la table pour venir m’y installer, les deux petits sont de gros gourmands qui réclament encore, même après avoir eu leurs repas. « Tu assures. » J’en doutais pas, mais complimenter ma petite femme parfaite c’est normal non ? Je souris et regarde les deux monstres. « Je vais faire mon devoir de papa. » J’aime les coucher, je passe tellement peu de temps à la maison la journée que le soir je dois profiter de mes enfants un maximum, souvent je rentre ils dorment déjà, donc autant profiter que ce n’est pas le cas ce soir pour m’en occuper. Heureusement même si ce sont des piles, ils ne sont pas difficile à coucher à force de courir partout toute la journée. « On va au lit ? » Je tends mes bras, Sora est le premier à se jeter dedans, Iris m’agrippe. « Je reviens. » On pourra manger « tranquille » comme ça. Portant mes enfants jusqu'à leurs chambres, j’allonge Sora, puis Iris, allumant leur veilleuse. Restant assis à côté en parlant, racontant une histoire pendant quelques minutes le temps qu’ils rejoignent Morphée et le pays des rêves.

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TENUE ••• La vie au près de Zéro paraît si simple, sans prise de tête. Il m'embrasse quand je lui demande, me traîte comme une princesse, s'occupe de ses enfants comme un papa poule. Il me rend si fière. Je pourrais tomber amoureuse de lui à chaque fois que nos regards se croisent. Après une longue journée de boulot, il semble vraiment épuisé, ainsi avachi dans le canapé. Les enfants doivent être une source supplémentaire de fatigue, mais impossible de s'en débarrasser aussi facilement qu'un animal de compagnie. Ils n'écoutent qu'eux-mêmes, à croire que l'autorité et les cernes de papa n'est pas une raison valable pour être des enfants sages et obéissants. La table est prête, j'invite Zéro à venir s'asseoir et confirme que les petits ont mangés, ils sont même propre et prêt à dormir. Son compliment me fait sourire, sentant mes joues chauffer par habitude. Son devoir de papa, c'est si bien dit. Le soir, c'est son moment à lui avec les bambins. Je m'en occupe toute la journée, donc j'ai ma dose. C'est surtout qu'il n'a pas la chance de profiter d'eux autant que moi, alors je lui laisse faire ce qu'il souhaite. Sora saute dans ses bras, tandis que la soeur joue le koala. Ils me font rire, les regardant batailler avec leur père. « Prends ton temps. » Il peut les border, leur raconter une histoire, ce qu'il veut. Le repas est au chaud, de toute façon. Patientant à la table, je me retiens de le suivre vers la chambre pour l'observer en cachette... C'est toujours tentant, mais je préfère lui laisser son instant tendresse. Quand il revient, je fais mine de m'ennuyer, regardant mes ongles. « J'ai cru que tu t'étais endormi avec eux. » Fis-je, relevant mes yeux vers lui pour sourire, taquine. Puis je tapote la table pour l'inciter à venir une bonne fois pour toute, que l'on puisse dévorer ce repas et profiter de notre soirée en amoureux. Enfin, dans la mesure où il ne s'endorme pas de suite après. « Raconte-moi ta journée. Tu as sauvé des vies ? Des chats dans les arbres ? » C'est le cliché du pompier, les chats dans les branches.

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TENUE ••• Il est normal que je souhaite passer du temps avec mes enfants et avec Astéria évidemment. Seulement je fais un métier qui ne me permet pas d’être présent tout le temps, pourtant j’essaie, parce que je sais que je suis un père aujourd’hui, mes responsabilités en tant que telles c’est de ne pas l’oublier et d’être présent autant que possible pour mes enfants. Un jour ils seront en âge de comprendre pourquoi je suis parfois obligé de partir en mission subitement ou de briser une promesse que j’aurais faite, mais pour l’instant nous en sommes pas là. Les mettre au lit ça me va parfaitement, les emmenant dans la chambre pour les coucher, je profite de ce moment privilégié pour prendre cinq minutes à les regarder, ils sont magnifiques et je suis fier de ces deux bambins. Revenant auprès de leur mère, je secoue la tête à ses mots. « Presque, j’aurais pu si je ne savais pas que tu m’attendais. » Lui tirant la langue, je ne comptais pas succomber à la fatigue avant manger, je lui avais déjà dit. Puis je suis habitué aux longues et dures journées, j’ai connu bien pire soyons honnête. Installé à table face à ma petite amie, je la regarde, sentant mon ventre réclamer le bon repas qu’elle nous a concoctée. « Disons qu’on s’est rendu sur plusieurs incidents, mais ce n’était pas une question de vie ou de mort, ça fait du bien de temps en temps. » Il faut bien l’avouer, parce que lorsqu’on nous appelle ce n’est pas toujours comme ça et bien souvent ce sont de véritable urgence, surtout lorsque le feu est concerné évidement. « Mais c’était épuisant de courir à droite et à gauche. » Avouais-je en souriant, avant de rependre. « Et toi ? Tout c’est bien passé aujourd’hui ? Vous avez fait quoi de beaux ? »

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TENUE ••• Avec l'âge, ils comprendront bien des choses, mais dans l'immédiat il n'a pas à s'inquiéter pour eux, tant qu'il prend soin de lui. Je ne veux pas expliquer à mes enfants pourquoi leur papa n'est plus là. J'en ai déjà parlé avec Zéro, je veux bien qu'il soit pompier, justicier, ce qu'il veut, mais qu'il rentre à la maison tous les soirs. Dans la mesure du possible où il n'est pas sur une grosse affaire. Zéro embarque les petits pour les coucher et je n'ai plus qu'à attendre qu'il revienne, patientant à table. Il a besoin de ça, de ces quelques instants privés avec ses bébés. Quant à moi, j'ai surtout besoin de lui. « Tu m'en vois désolé. » De l'attendre et de l'empêcher de dormir avec les jumeaux. C'est ironique, il pourra toujours les rejoindre après le repas. « Tu peux dormir avec eux ce soir, si tu veux. » Par terre, avec une couverture et un coussin. Je profite de servir le repas et d'être ensemble pour l'interroger, sur sa journée, tout ça. Des questions de couple, quoi. ça m'intéresse de tout savoir, surtout ce que je ne peux voir ou entendre. « Je suis toujours heureuse quand tu me dis ça. Que ce n'est pas une question de vie ou de mort. Enfin, surtout de mort. » Même si je ne connais pas les gens, je préfère qu'ils soient vivant que mort. Puis, ça donne toujours plus de boulot à Zéro dans le cas contraire. « Tu l'as voulu. » Fis-je pour plaisanter. « J'ai travaillé, figure-toi. Yun Hua est vraiment une chouette fille ! Je n'aurai jamais cru me plaire autant avec des animaux. » Mon métier me plait, même si ce n'est pas celui que je faisais avant. « Ta mère était contente de passer du temps avec les jumeaux. Elle voudrait les garder à dormir ce week-end. » Je n'ai rien contre ça. J'envisage même de refiler Sora et Iris à son frère et ma meilleure amie. Maintenant qu'ils ont un appartement, ils pourraient penser à avoir des gosses. « Mais mange d'abord ! » Le pressais-je, prenant moi-même mes baguettes pour piocher un morceau de viande et l'engloutir, sans manière.

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TENUE ••• Je ne peux m’empêche de rire à la remarque de ma copine, secouant la tête. « Ne t’excuse pas, j’en suis plutôt content. » Qu’elle soit patiente avec moi et puisse attendre quoique je prenne le temps et cela en toutes circonstances. « ça ira, je préfère dormir avec toi. » J’aurais le temps de les voir demain matin quand ils se réveilleront, j’ai surtout besoin d’un bon lit et d’un sommeil réparateur tout en sentant la chaleur d'Astéria auprès de moi, il n'y a rien de mieux pour passer une bonne nuit. Je fais un métier qui demande beaucoup d’efforts, c’est moi qui l’ai choisi et je ne regrette rien, mais quand je suis à la maison je suis autant un père qu’un « mari » je veux autant être présent pour mes enfants que pour celle que j’aime. « J’aimerais que ce soit tous les jours comme ça. » on doit malheureusement faire face à la mort bien plus souvent qu’on ne le voudrait, mais notre métier c’est de les sauver et même si parfois on ne peut pas faire de miracle, on fait de notre mieux a chaque moment, sachant que chaque second compte. « On devrait adopter un petit animal. » Un chat se serait bien, après je ne suis pas difficile c’est plus pour les petits et avoir une boule de poils chez nous. « ça ne m’étonne pas, si elle pouvait les avoir tous les jours elle serait comblée » C’est une bonne grand-mère et avoir les jumeaux doit lui rappeler autant qu’à mon père quand Dawn et moi étions petits. « J’espère avoir mon weekend alors, pour qu’on puisse profiter. » Comme à chaque fois que nous sommes seuls. Attrapant mes baguettes, je commence à manger, c’est vraiment délicieux, me taisant pour remplir mon estomac qui réclame que ça. Vidant rapidement une partie de mon assiette. « Faudrait qu’on aille chez Dawn et Candy, je n’ai pas vu à quoi ressemble leur appartement encore. » Mon frère grandit, il prend son envol, je suis fier de lui.

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TENUE ••• Dormir ensemble n'est pas une obligation, pourtant il préfère être avec moi qu'avec les enfants. C'était déjà assez compliqué de se réveiller au milieu de la nuit pour leur donner le biberon quand ils étaient bébé. Désormais, papa et maman peuvent dormir toute la nuit, jusqu'à ce qu'ils ouvrent les yeux le lendemain matin à des heures qui relèvent du défi. Je n'ai jamais compris pourquoi Iris se levait avant le soleil et qu'elle faisait tout pour nous tirer du lit, comme un coq dans une basse-cour. Le métier de Zéro n'est jamais sans risque, il y a toujours un problème quelque part dans la ville ou dans les environs. Un accident, un malaise, un incendie. Peu importe qui a besoin de lui, il est là à la rescousse. évidement qu'on préfère tous quand les gens vont bien et qu'il n'y a aucun mort. ça coule de source. Un petit animal ? Mes yeux s'illuminent à cette idée. « Oh oui ! J'en vois tellement à l'animalerie ! » M'exclamais-je, heureuse et enjouée. Des chatons, des chiots, des oiseaux ou des rongeurs, même des reptiles et des poissons. ça grouille de bestiole là-bas, de quoi me donner envie. Sa mère est grandiose, elle garde souvent les jumeaux et ça lui fait à chaque fois plaisir. Malgré le caractère bien trempé de sa petite fille. « si ça ne tenait qu'à moi, elle les garderait tous les jours. » Quand je suis au boulot, plutôt que les confier à la garderie. Or, ils ont besoin de ça pour s'habituer aux autres bambins. « Oui, moi aussi. » Souriais-je. Invitant Zéro à entamer son plat, je le regarde un instant avec une esquisse sur les lèvres, ravie. « C'est vrai ça ! J'enverrai un message à Candy plus tard pour prendre rendez-vous. » Je glousse, prenant une bouchée. Dawn a fait un bon dans le monde des adultes, je suis toujours étonnée qu'il soit propriétaire d'un appartement avec ma meilleure amie. Bientôt ils vont nous annoncer qu'ils vont être parent... Mon dieu. J'aurai voulu en rire, quand une crampe violente me prend, me pliant en deux. Je lâche mes baguettes, pivotant pour éviter la table. ça fait mal ... Et j'ai la nausée soudainement, plaquant ma main contre ma bouche.

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TENUE ••• Je n’ai rien contre les animaux, au contraire je pense que ce serait bien d’avoir un petit compagnon à la maison, pas seulement pour les enfants mais pour combler encore plus cette vie de famille déjà parfaite, j’ai l’impression d’être trop chanceux par moments. Je fais le boulot que j’aime même si c’est dangereux ou fatiguant, je suis avec ma meilleure amie qui est une femme et une mère géniale. Puis nos deux bambins, tout est arrivé très vite et pourtant en l’espace de deux ans on en a vécu des choses. « Faudrait que je t’y rende visite pour qu’on choisisse ensemble. » C’est tout de même plus amusant que de la laisser faire son choix, même si elle peut avoir une préférence bien entendu ou déjà une idée sur l’animal en question à force de les côtoyer. Ma mère est super et je sais que si elle pouvait jouer la nounou quotidiennement elle le ferait avec plaisir, mais comme Astéria je pense que les enfants ont besoin de vivre avec d’autres enfants, de s’amuser à l’extérieur et de ne pas être gâté par leurs grands-parents tous les jours, je me doute que quand ils sont là-bas ça y va, les jouets, les gâteaux, comment refuser de faire plaisir à ses petits-enfants, je ne peux comprendre mes parents. Commençant à manger, je pense à mon frère et sa copine, ils ont fait un pas dans la vie d’adulte, j’aimerais qu’on puisse fêter ça convenablement. « Ok, tu me diras ! » Je pourrais appeler Dawn, mais je laisse Astéria s’en occuper, je verrais mon frère plus tard. Moi ce qui m’étonnerait ce serait qu’ils se marient avant nous, ils ont rapidement pris les devants, jamais je n’aurais cru qu’ils auraient leur propre appartement aussi vite, mais je suis fier, vraiment. Prenant une nouvelle bouchée, mon regard se lève sur ma copine qui fait une grimace, se penchant comme si elle avait soudainement des douleurs assez vives, me levant de ma chaise pour contourner la table et me rapprocher d’elle. « Qu’est-ce qui t’arrive ? Tu as mal où ? » Je suis inquiet bien sûr, mais à force de gérer les situations de « crise » je garde mon calme pour essayer de comprendre ce qui lui arrive soudainement. « Tu as envie de vomir ? » Remarquant son comportement, je l’analyse en cherchant des réponses, elle avait l’air bien donc elle ne peut pas être malade, sauf si elle me l’a caché, mais j’en doute.

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TENUE ••• Notre famille me fait penser à celle dans les séries Américaines, les familles parfaites et toujours avec le sourire. Même si j'ai des problèmes, même si je patauge dans la semoule, je serais toujours heureuse tant que mes enfants vont bien et tant que Zéro est là avec moi. L'idée de l'animal de compagnie est parfaite ! En plus je travaille dans une animalerie, ça me sera facile à trouver. « Oui ce serait bien, mais je t'enverrai des photos ! » Pour qu'il ne se déplace pas pour rien, si jamais aucun ne lui plait. Après je m'en fiche, la race, la couleur, tout ça ne sont que des détails. Je veux simplement donner un toit à une petite boule de poil. « On peut toujours prendre un chien et un chat, qu'en penses-tu ? » Un chat, c'est indépendant. à part le nourrir et changer sa litière, y a pas grand chose à faire. Alors que le chien faut le promener ! C'est superbe d'avoir un toutou pour l'emmener au parc ou dans nos sorties. J'aime les deux, je ne pourrais choisir aussi facilement. Mais ce n'est pas parce qu'ils auront un animal qu'ils resteront à la maison, l'école et la garderie est importante. Autant que les grand-parents. Pour cela, ils sont gâtés. Le sujet change et nous parlons de Dawn et Candy. Ce serait vraiment bien de visiter leur appartement, maintenant qu'ils ont officialisé leur relation amoureuse. Je demanderais à Candy quand est-ce que l'on peut passer les voir, ça sera plus simple. Ce sont des trucs de fille, les visites à domicile, il devrait me laisser gérer. Pensant à ce fameux rendez-vous avec les tourtereaux, je suis coupé dans mes réflexions par des crampes au ventre et la nausée. Une forte envie de vomir la bouchée que je viens d'avaler. Un son proche d'une plainte m'échappe et je me plie en deux, la main sur la bouche. Zéro est aussitôt alarmé par mon état, ayant pâli à vue d'oeil. « Au ventre... » Soufflais-je, entre deux gémissements de douleur. Hochant ma tête, je réponds à sa question en fermant les paupières pour contrôler ma nausée. Faut que j'aille au toilette... Mais dès que j'essaye de me redresser, la douleur s'intensifie. « Ouh... J'arrive pas... » à me lever. Ma tête tourne, restant les fesses sur ma chaise en sentant les larmes me monter aux yeux. Qu'est-ce qui m'arrive ... ça ne présage rien de bon.

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TENUE ••• Je ne pense pas au fait que nous soyons une famille parfaite ou autre chose dans le genre. Pour moi c’est simplement ma famille, qu’on soit parfait ou qu’on doive surmonter des épreuves ça rester toujours ma fierté et mon bonheur. Je suis heureux et comblé, je n’ai pas besoin de plus. Je me trouve chanceux en vérité. Avec des animaux de compagnies ça égayerai encore plus la maison, puis ça donnerait des « responsabilités » aux petits en grandissant. Les balades au parc avec un chien sont tout de même agréables, puis même si je ne serais pas toujours là et présent, je sais qu’Astéria est une mère attentive et très présente elle, on sera toujours prudent pour éviter les accidents. « Parfait. » Pour les photos, j’attendrais qu’elle en ait quelques-uns à me montrer avant de me déplacer sur son lieu de travail. « Si tu veux, au moins on n'aura pas à choisir entre l’un et l’autre. » Je souris en me disant que ce serait surement une tâche difficile, mais on verra bien en temps voulu. Continuant de manger le repas en parlant de mon frère et sa copine, ça prend un nouveau tournant lorsque je vois ma petite amie se tordre de douleur, honnêtement j’ai beau être pompier et avoir des connaissances en « urgence » je ne suis pas devin pour savoir au premier coup d’œil ce qu’elle a, l’interrogeant pour cibler ses douleurs. Au ventre hein ? Mes yeux descendent sur celui-ci, voyant qu’elle n’arrive pas à se lever, je commence réellement à m’inquiéter. « Je vais t’aider. Tiens-toi à moi. » Pour qu’elle puisse aller aux toilettes et vomir. « Je vais appeler ma mère ou mon frère pour garder les petits, faut qu'on aille à l'hopital. » Je ne vais pas la laisser comme ça, souffrir toute la nuit ou lui donner n'importe quels cachets si cela n’est pas conseillé, je suis assez prudent sur ses choses-là. Faisant attention, je la guide, la portant à moitié jusqu’à la cuvette pour lui caresser le dos, afin de l’aider. « ça va aller, ne t’inquiète pas. » Je me rassure moi-même par la même occasion, c’est un peu trop soudain, j’arrive pas à avoir les idées claires honnêtement. Quand sa touche les proches c’est dur d’être précis et rationnel. « Tu as déjà eu des douleurs comme ça avant ? » Que ce soir au cours des derniers jours ou de la journée même...

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TENUE ••• J'aime l'idée d'avoir des animaux à la maison pour les enfants et pour nous aussi. Quand les jumeaux et le fils de Yun Hua se sont amusés avec un chaton de l'animalerie, je voulais vraiment qu'ils puissent en avoir un pour eux, chez eux. Désormais c'est possible ! Zéro aurait dit oui, il n'est pas du genre à refuser les choses, même si ça amène d'autres responsabilités. Un chien ou un chat n'est pas un amusement, faut savoir s'en occuper. Le nourrir, le sortir, changer sa litière, lui donner des caresser, le faire soigner, bref du boulot ! Mais je suis partante, pour le plaisir de mes enfants et parce que j'aime les bêtes. Le repas se poursuit ainsi, joyeusement. Nous parlons de son frère et de ma meilleure amie, qui vivent ensemble depuis peu. Malheureusement, je n'ai pas le temps de m'en réjouir davantage qu'une violente crampe au ventre me plie en deux, suivi de nausée. C'est soudain et impressionnant, je ne m'attendais pas à ça en manger, surtout après de longues minutes à préparer le repas. L'odeur ne m'a pas tant dérangé, c'est surtout le goût dans ma bouche qui a réveillé la douleur et l'envie de vomir. Aux paroles de mon copain, je m'accroche à lui, usant de mes forces pour ne pas lâcher et tomber. à l'hôpital ?! J'écarquille les yeux, brillant de larme. « Quoi ?! » Ma voix ressemble au croassement des grenouilles, mais déjà la nausée revient. Zéro m'aide à me rendre au toilette, la tête au dessus des cuvettes. C'est horrible cette sensation qui te brûle la gorge et te pique le nez. Petite, je pleurais à grosse larme quand je vomissais ... Je crois que je n'ai pas beaucoup grandi, des perles salées au coin de mes paupières apparaissent dès le premier round. C'est immonde. Comment peut-il dire que ça va aller ? Il m'a déjà vu vomir, mais c'était parce que je buvais à l'époque. Là, je ne suis pas bourrée, j'ai à peine mangé un morceau. « ç'ne va pas aller .... » Marmonnais-je, une main dans mes cheveux pour les retenir en arrière. « Non ... » C'est la première fois que cela m'arrive, en dehors des gastro, etc. Je ne pense pas être malade comme ça, je l'aurai senti plus tôt, progressivement... Là, c'est apparut d'un coup, sans prévenir. « ça va ... Tu peux appeler ta mère... » Pour garder les petits, si jamais nous devons bouger. Et à peine le temps de dire ça que je vomis à nouveau dans la cuvette, détestant à peu près tout les effets des vomissements.

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TENUE ••• C’est ma petite amie, la voir mal aussi soudainement, bien sûr que ça me choque et prend de court, je n’arrive pas vraiment à penser de manière rationnel quand c’est quelqu’un que j’aime, j’ai beau essayer de deviner d’où vient cette soudaine crise, je ne sais pas. Je pense à une intoxication alimentaire, mais elle aurait surement eu d’autres symptômes avant de manger, tout comme si elle avait attrapé froid. Une crise de foie, un autre truc ? Je réfléchis, la guidant jusqu’aux toilettes, lui permettant ainsi de vomir, caressant son dos en essayant de la rassurer, même si je me doute qu’elle est inquiète et que mes paroles ne l’aide pas, elle va mal ça ne va pas changer avec quelques mots. Elle commence à vomir et quand je la vois tenir ses cheveux, je l’aide en venant les prendre dans ma poigne, je peux bien faire ça pour elle. Sortant mon portable, je compose le numéro de ma mère. « Maman, c’est Zéro. » Certains diront que je n’ai pas besoin de préciser, sauf que ma voix et celle de mon frère jumeau sont exactement les mêmes, donc au cas où elle n’aurait pas lu le numéro sur son téléphone je préfère m’annoncer et perdre moins de temps. « Astéria est malade, j’aimerais l’emmener à l’hôpital pour faire des examens, tu peux venir garder les petits. Ils dorment déjà.» Elle accepte immédiatement, ça semble logique, m’interrogeant sur l’état de ma copine, mais je ne peux pas m’avancer, du coup je raccroche dès qu’elle dit arriver bientôt. Me penchant pour recommencer à frotter son dos. « je vais prévenir des collègues que je t’emmène, tu seras prises en charge directement. » Vaut mieux prévenir que guérir, même si ce n’est pas grand-chose je veux qu’elle aille mieux rapidement et être rassuré aussi, surtout que c’est jamais facile d’être dans cet état donc autant ne pas trainer. « Je suis sûr que ce n’est rien, ne t’inquiète pas. » J’attrape une serviette la mouillant un peu pour lui passer sur le visage et lui donner pour qu’elle s’essuie. « On file dès que ma mère arrive. » Ce n'est pas négociable.

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TENUE ••• C'est affreux cette sensation de crampe qui me tord l'estomac. Je me sens vraiment mal. Si Zéro n'était pas là, je ne sais comment j'aurai fait pour m'en sortir. Il m'a aidé à me lever et à marcher jusqu'au toilette, où je ne peux me retenir de vomir. C'est la pire sensation au monde, après l'accouchement. Je déteste vomir, je pourrais chopper n'importe quoi que la nausée restera la pire chose au monde. Zéro me tient les cheveux en arrière, ce qui m'arrange fortement. Ce n'est pas évident de garder une longue tignasse en retrait, quand on a la tête au-dessus de la cuvette des toilettes. Le temps que je me vide l'estomac, mon copain téléphone à sa mère, précisant que c'est lui. Je doute que Dawn ait des enfants à faire garder, mais bon. Je ne peux rien dire, et je n'ai rien à dire. C'est à peine si je l'écoute quand il débute une courte et rapide conversation avec sa mère, me concentrant sur la douleur qui me tiraille de l'intérieur. J'ai les larmes aux yeux, fermant les paupières pour les chasser. Quand il termine son appel, il revient me frotter le dos et je le remercie mentalement. Des collègues ? Ravalant ma salive avec une grimace, je me redresse quand ça semble « passer ». « Tu vas venir avec moi ? » Ma voix est aiguë et tremblante, comme si je l'implorais, je suppliais de ne pas me laisser avec des collègues. J'espère que ce n'est rien, je n'ai pas le temps d'être malade avec les enfants ... ça m'arrache un sanglot, pensant à tout ça. Le boulot, les petits, la maison. Je ne peux pas être malade et confier tout ça à quelqu'un d'autre. Zéro est un amour, il fait tout pour m'apaiser. « D'ac-accord. » Il ne reste plus qu'à attendre sa mère. Quand la nausée se calme, je me redresse et attrape un morceau de papier pour m'essuyer la bouche. « C'est horrible ... » Me plaignis-je en jetant le papier dans la cuvette. Je n'ai pas la force de me relever, faudra qu'il m'aide pour sortir de là.

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TENUE ••• Je suis inquiet, mais au fond je veux rester positif et penser que ce n’est pas grand-chose, tout le monde peut avoir ce genre de crise ou avoir attrapé un truc sans le remarquer, je ne peux pas faire de constat sur sa santé vu que je ne serais pas objectif, mais je préfère l’emmener à l’hôpital histoire de la rassurer et qu’elle ait le traitement qui lui convient pour soigner ça. Ayant prévenu ma mère pour qu’elle vienne s’occuper des enfants, je me concentrais sur ma petite amie, la laissant terminer, tout en frottant son dos et tenant toujours ses cheveux. « Bien sûr, je te lâche pas. » Elle n’a pas à s’inquiéter pour ça, je la conduis à l’hôpital moi-même, mais j’ai des collègues sur place, c’est injuste pour les autres patients, mais la famille passe avant tout et je n’ai pas envie de rester bloqué aux urgences des heures sans savoir, donc j’use de mon activité professionnelle pour avoir quelques avantages, personne ne va m’en tenir rigueur n’est-ce pas . Les enfants iront bien en attendant, ma mère prendra bien soin d’eux, le plus important c’est qu’elle pense à elle dans l’immédiat, le reste peut attendre. Une fois qu’elle a terminé, je l’aide à se relever, tirant la chasse avec ma main libre, revenant se poser sur elle pour la soutenir, m’arrêtant au lavabo. « Je te tiens. » Si elle souhaite se rincer le visage ou la bouche, une fois fait, je la ramène dans le salon, l’installant sur le canapé. « Dis-moi si ça recommence. » M’accroupissant devant elle, je la regarde et viens caresser son visage et mettre sa mèche de cheveux derrière son oreille. « J’espère qu’elle va vite arriver. » Parlant de ma mère. Faut croire que j’ai un bon timing vu qu’elle sonne juste à ce moment-là, me redressant pour aller lui ouvrir. « Maman, merci d’être venue aussi vite. » Je la laisse entrer et profite qu’elle soit avec Astéria pour appeler mes collègues sur place, les prévenant de ma future arrivée avec ma copine. « On y va. » Dis-je une fois raccroché, confiant la maison à ma mère, je fais signe à Astéria de monter sur mon dos quand je me pose devant le canapé, la portant ainsi jusqu’à la voiture. « ça va ? » J’entends par là si c’est supportable, me doutant qu’elle doit encore avoir mal. Déposant la jeune fille au sol, le temps de l’installer dans la voiture et mettre sa ceinture. J’embrasse son front rapidement et referme avant de contourner la voiture et prendre le volant, m’attachant également, j’espère qu’il n’y a pas de trafic sur la route. Aller, encore un petit effort.

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TENUE ••• J'ai vraiment peur de ce qu'il pourrait m'arriver ou de comment vont s'en sortir les autres durant ce temps. Qui va s'occuper des enfants et de Zéro ? Qui va gérer la maison ? Et si c'était grave ? Je me fais des tonnes de film, la tête au-dessus de la cuvette. Peut-être que ce n'est rien, juste un aliment qui n'est pas passé ou un virus. Seul un médecin pourra me dire ce qu'il m'arrive, mais dans l'immédiat l'inconnu me fait douter. Zéro reste à côté de moi, il promet de ne pas me lâcher et ça me rassure. Être seule à l'hôpital ne me réjouit pas, mais avec lui, ça sera plus supportable. Une fois que le plus gros est passé, je me redresse avec l'aide de mon copain et me dirige vers le lavabo, où je me rince la bouche puis le visage. Quand c'est fait et que je me sens légèrement mieux, je laisse Zéro me guider vers le salon et m'installer sur le canapé, lui souriant doucement. « Promis. » Si ça recommence, il le verra. Il est tellement attentionné avec moi, se fichant pas mal de ma tête de déterré ou du fait que je viens de vomir. Les inquiétudes de fille sont vraiment idiotes. J'espère aussi que sa mère n'est pas loin, mais comme si le destin était de notre côté, celle-ci débarque pile au bon moment. Zéro l'accueil, tandis que je reste assise à me tenir le ventre, le visage toujours aussi pâle. Quand elle est à mon niveau, je la salue en essayant de faire bonne figure, mais elle me dit de ne pas forcer, que ça ira. Je la remercie, pour ça et pour le fait qu'elle s'occupe de nos enfants. C'est la meilleure belle-mère que j'ai eu de ma vie, surtout la seule et l'unique. Après un dernier sourire à sa mère, je grimpe sur le dos de mon copain dès qu'il a raccroché et s'est accroupi face à moi. Les bras autours de son cou, je me fais hisser sans mal. « Hm ... Ce n'est peut-être pas la peine d'aller à l'hôpital... » Je dis ça mais ma voix est faible, et si je me tenais pas aussi fermement que possible à lui, je serais déjà par terre, tremblante. Zéro s'occupe de tout, jusqu'à ce que je sois bien calée dans sa voiture, la ceinture bouclée et un baiser sur le front. « Merci.. » Fis-je quand il revient dans la voiture, attrapant sa main deux secondes pour la serrer, puis la relâcher et le laisser conduire vers l'hôpital. Le temps du trajet, je ferme mes paupières et contrôle mon souffle, sentant la nausée revenir m'embêter. J'espère que ça sera rapide et qu'ils ne mettront pas trois plombs à se charger de nous.

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TENUE ••• Je suis inquiet, mais je préfère penser positivement. Je suis certain que tout ira bien, après tout c’est arrivé soudainement, si elle n’a pas eu de douleur auparavant ou d’alarme c’est que ce n’est pas quelque chose qui traine depuis longtemps. Seulement, je n’aime vraiment pas la voir ainsi, mal, souffrante, apeurée. L’ayant raccompagnée dans le salon pour qu’elle s’installe sur le canapé en attendant qu’on puisse attendre ma mère qui d’ailleurs arrive rapidement, heureusement, j’ai beau être très patient en général, dans ce genre de moment je me sens juste un peu stressé, ne tenant pas en place. Je porte ma fiancée jusqu’à la voiture où je l’installe, ayant bien entendu évincer sa remarque sur le fait de ne pas aller à l’hôpital, hors de question qu’on n’y aille pas et je pense qu’elle le sait sans que je n’ai besoin de le dire à voix haute. Installé à ses côtés je souris à son remerciement. « C’est normal. » Tenant sa main quelques secondes je lui fais un signe léger de la tête pour faire comprendre qu’on y go. Récupérant ma main, je démarre la voiture et part en direction de l’hôpital où je sais que mes collègues attendent notre venue. Je jette des coups d’œil vers ma petite amie lors des quelques arrêts, stop, feux rouges, tout ce qui me permet de quitter la route des yeux. Je vois bien que cela semble pas top pour elle, mais nous ne sommes pas loin, le chemin est dégagé donc d’ici quelques minutes nous serons sur place. Une fois arrivé, je prends une place proche de l’entrée des urgences, quittant mon siège pour venir la chercher de l’autre côté et la sortir de là. L’emmenant à l’intérieur où je fais signe aux secours qui l’installent sur un lit. « J’arrive. » Dis-je en lui tenant la main, le temps de l’inscrire pour que tout soit pris en charge. On la mène dans une chambre d’examen et dès que j’en ai terminé avec l’enregistrement je la rejoins en passant les portes coulissantes, guidé jusqu’à l’endroit où ils l’ont installé en attente d’un docteur qui va arriver d’ici quelques instants. J’ai des avantages, des privilèges grâce à mon métier et quand ça concerne ma famille je n’hésite pas à les utiliser. « ça va ? » Demandais-je en revenant lui prendre la main. « Le docteur va arriver, je te laisse répondre à ses questions. » Sur ses douleurs, puis voir ce qu’il en pense avant de faire d’autres examens plus approfondi.

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TENUE ••• Ce n'est peut-être pas la première fois que je me sens si mal, après tout, j'ai vécu la grossesse de jumeau. Ce n'est pas rien. Pourtant je ne saurais dire ce qu'il m'arrive, avec ses crampes au ventre, cette nausée qui revient par moment comme un avertissement. Après l'arrivée de sa mère, Zéro me transporte jusqu'à sa voiture où il m'aide à m'installer sur le siège passager et boucle la ceinture pour moi. Je le laisse faire, à bout de force et encore souffrante. Quand il revient dans la voiture, j'attrape sa main et le remercie. C'est normal, peut-être. Mais je veux qu'il sache que je suis reconnaissante, pour tout ce qu'il fait pour moi. Je l'aime tellement. Le moteur en route, j'appuie ma tête contre le dossier du siège et ferme les paupières, laissant le mouvement du véhicule calmer mon état de santé. J'ai toujours mal, mais la nausée semble moins forte quand je ne me concentre pas uniquement dessus. Quand le moteur s'arrête et que je sens la voiture stable, j'ouvre mes yeux et observe le paysage à travers la vitre. L'entrée des urgences. Zéro vient ouvrir ma portière et m'emmène à l'intérieur, où ils me prennent aussitôt en charge. Je n'ai pas la force de faire quoi que ce soit, sentant un gros coup de fatigue l'emporter. Mes doigts tiennent à peine les siens mais je tente un sourire pour le rassurer. ça va aller, c'est ce que je voudrais lui dire, mais les mots ne viennent pas. Je me laisse donc emporter sur ce lit, refermant mes paupières le temps d'être transporté vers une chambre d'examen. Zéro m'interroge, j'ouvre légèrement les yeux et le cherche du regard. « Hm. » Forçais-je, la mine pâle. Je ne sais pas si c'est positif ou négatif. à ses paroles, je me contente d'hocher la tête. J'ignore si ce docteur va en tirer grand chose, mais on verra bien. Celui-ci débarque peu de temps après, saluant mon fiancé, puis moi. Je réponds d'un léger mouvement de temps, avant qu'il n'entame son interrogatoire. Il veut savoir d'où vient la douleur, où elle se situe exactement, ce genre de truc. Pourtant, je ne sais pas toujours quoi répondre. « Votre femme est très fatiguée, je vais lui faire une prise de sang pour le moment. » Dit-il à Zéro, après avoir déjà prit ma tension, plutôt basse. En même temps, ça se voit de loin que je suis faible.

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TENUE ••• Je suis rassuré lorsqu’on arrive aux urgences, je sais qu’ils vont bien s’occuper d’elle et j’ai surtout hâte de savoir ce qui ne va pas... D’avoir des réponses à nos questions et de virer cette crainte que cela puisse être « grave » pour qu’on puisse souffler et lui donner de quoi calmer son état. Une fois que je l’ai rejoint dans la pièce, je l’interroge, mais Astéria semble totalement épuisée, je n’insiste pas, attendant simplement que le docteur arrive. Lorsqu’il nous rejoint je laisse ma fiancée répondre à ses questions comme je lui avais dit plus tôt, elle montre où elle a mal et tente d’être surement précise dans sa description de douleur, mais j’approuve la prise de sang, je pense que c’est un début pour savoir si tout va bien. Je hoche simplement la tête alors qu’il prépare ce qu’il faut avec son infirmière pour lui faire, tenant sa main opposée au bras qu’ils piquent, les résultats sont de suite analysés aux urgences, donc on n'aura pas longtemps à attendre. « On va faire une échographie aussi, par précaution. » L’infirmière revient avec la machine. « Vous n’êtes pas enceinte ? » C’est le genre de question courante que posent les docteurs avant les examens, il regarde Astéria en quête d’une réponse et je la regarde aussi, n’ayant pas une seconde pensée à cette option. « Normalement non ? » Je réponds, pensant que c’est improbable sur le coup. Le docteur me demande de relever le haut de ma femme et je l’aide à le faire pour que la zone de ses douleurs soient découvertes et libres d’accès pour pratiquer cette échographie à la recherche du problème. Je l’observe verser ce gel froid sur le ventre de la jeune fille, puis passer sa manette dessus, zieutant la machine, l’entendant lâcher un « ah » ah quoi ? Je regarde le docteur en attente d’un diagnostic, alors que si j’avais gardé les yeux sur la machine j’aurais pu le comprendre seul.

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TENUE ••• J'ai autant hâte que Zero de savoir ce qu'il se passe avec mon corps, mon estomac, ou peu importe l'endroit ciblé. Juste que ça s'arrête, que je puisse me calmer et reprendre du poil de la bête. Dans l'immédiat, je me sens faible et nauséeuse, comme si j'avais mangé un plat avarié. L'ambulance a été rapide, sûrement un super pouvoir de mon petit ami. Avec sa place chez les pompiers, je ne doute pas qu'il s'est servi de ses privilèges pour faire avancer les choses... Alors que je ne suis pas vraiment prioritaire sur les autres. C'est sûr qu'une petite coupure est moins grave qu'un problème interne non diagnostiqué, mais je ne peux pas dire que mon cas soit sérieux sans savoir ce que j'ai réellement. L'intervention du médecin ne m'est pas d'une grande d'aide, même si je tente de m'expliquer du mieux possible. Je fatigue à vue d'oeil, laissant l'homme prendre les choses en main. Une prise de sang. Génial. Je n'aime pas tellement les aiguilles, c'est toujours une sensation désagréable. Pendant qu'ils prélèvent mon sang, je tourne ma tête vers Zéro et observe longuement son visage, ma main serrée dans la sienne. J'use de toute mes forces sur ses doigts, jusqu'à la dernière goutte qu'ils m'extirpent de mes veines. Une échographie ? Cette fois-ci je détourne mon attention de mon copain pour lancer un coup d'oeil au docteur. Enceinte ? Comment pourrais-je le savoir ? Je secoue doucement la tête, n'ayant pas la réponse exacte. Il aurait fallut un test de grossesse pour en juger. Zéro semble plus certain que moi, avec son « normalement non ». Je ne peux pas confirmer... J'ai zappé de prendre ma pilule la fois dernière et nous nous sommes pas protégés non plus. Le médecin s'occupe de l'échographie, sursautant à la froideur du gel sur la peau de mon ventre. Ah ? Mes yeux tombent sur l'écran de la machine, mais je ne vois rien d'alarmant ... C'est si petit. « Je suis enceinte. » Soufflais-je, avant que l'homme ne puisse répondre à Zéro. Je ne le vois pas sur la machine, mais je m'en doute. Peu à peu, je fais le lien ... Enceinte. N'est-ce pas un peu tôt après nos jumeaux ? Puis ... ça ne s'était pas bien déroulé avec eux. Me pinçant les lèvres, je sens les larmes me monter aux yeux, partagée entre tellement de sentiment que je ne sais lesquelles sélectionner et garder.

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TENUE ••• Je ne m’attendais clairement pas à apprendre que j’allais être de nouveau papa aujourd’hui. Le docteur a posé la question et je n’en ai aucune idée, mon ton n’est pas certain, si je dis que normalement ce n’est pas le cas c’est aussi parce que je pense qu'Astéria l’aurait remarqué ou plutôt qu’elle connaît les symptômes ? Je ne sais pas, je ne suis pas très sur de moi pour le coup. L’échographie est le seul moyen d’en découvrir plus et évidemment, je suis attentif, mais pas assez pour garder les yeux sur la machine quand le docteur détecte quelque chose. C’est aux paroles d'Astéria que je regarde et réalise qu’en effet... Elle est enceinte. Je peux le voir, même si c’est encore très petit. Je ne sais pas comment réagir, en fait j’ai envie de sauter de joie et en même temps la surprise me maintiens sous silence, ce n'est vraiment pas quelque chose que je prévoyais et en même temps je ne suis pas un homme qui regrette la venue d’un enfant, au contraire, nous avons certes déjà des jumeaux et c’est du boulot, mais ils grandissent et je n’ai pas pu suivre la grossesse de ma fiancée à l’époque. Pleins d’images me traverse l’esprit quand je réalise que la jeune fille pleure, venant caresser sa tête en lui attrapant la main. « Tu es déçu ? » Je ne veux pas penser qu’à moi, mais à elle aussi. C’est Astéria qui porte cet enfant, notre enfant et si je suis heureux par la nouvelle, je sais aussi que sa première grossesse n’a pas été simple, seule, effrayée, perdue, plus les complications à la fin... Je serais là cette fois, jusqu’au bout. Le docteur essaie de nous montrer un peu mieux le bébé, les formes. Je ne peux pas m’empêcher de sourire en le découvrant, serrant plus la main de la jeune fille. Au moins elle n’a rien de grave, juste un petit être qui grandit en elle à nouveau.

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TENUE ••• Qui aurait cru à ça ? Moi-même je n'ai pas senti les symptômes de ma première grossesse... Peut-être parce qu'elles sont différentes l'une de l'autre ? Je ne me souviens plus trop comment j'en suis venu à faire un test la première fois, ni comment je l'ai su ou comment j'ai réagi. Je crois que j'étais choquée, incapable d'assimilé le résultat du test. Cette fois, c'est presque pareil. Le dégoût et la crainte en moins. Zéro ne l'a pas su la fois dernière, je l'ai caché tellement longtemps qu'il n'a pas pu en profiter... Surtout quand je voulais me débarrasser de mes enfants. Quelle idiote. Enceinte. Le mot résonne dans ma tête alors qu'il vient de sortir de ma bouche. Je suis enceinte, encore. C'est une bonne chose ! N'importe quelle femme rêverait de pouvoir donner la vie, pour celle qui s'en préoccupe évidement. Certaines m'envieraient d'avoir cette chance de reproduction, alors qu'elles échouent à chaque nouvelle tentative. Et moi. Moi, je reste sidérée. Iris et Sora sont encore des bébés, ils sont si petits et chétifs. ça ne fait pas si longtemps que j'ai accepté mon rôle de mère, et me voilà enceinte. Zéro ne doit pas comprendre ma réaction ou justement, mon manque de réaction. Jusqu'à ce que celles se mélangent et que je craque, versant quelques larmes. Déçu ? Pas vraiment. Je ne sais pas. Qu'est-ce que je dois répondre ? Je ne suis pas malheureuse, mais je ne sais pas si je suis heureuse non plus. « N-non ... Je ne sais pas ... » Finis-je par répondre, serrant mes doigts dans les siens. Je sais ô combien Zéro a souffert de ma première grossesse, à cause de mon mauvais comportement. J'aimerai que ce soit différent cette fois, mais le choc m'empêche de sauter de joie. Je pense à tellement de truc à la fois. L'image à l'écran me fait réaliser ma chance, j'ai un copain -futur mari-, deux adorables enfants, un logement décent où vivre, un métier rentable pour subvenir à nos besoins en plus de celui de Zéro, et bientôt un troisième enfant. Finalement, une esquisse se dessine sur mes lèvres. « Je crois que ... Je suis heureuse. » C'est le sentiment qui ressort le plus dans le lot, l'envie de me rattraper auprès de lui et de donner une chance à cet embryon qui grandit en moi. Être mère a nouveau n'est pas une punition ou pêcher, au contraire. C'est un miracle, un cadeau du ciel.

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MACFLY