■ Age : 24 ans ■ Date de naissance : 13/03/1995 ■ Astrologie : poisson & cochon ■ Métier : travaille dans une petite animalerie ■ Année : 4ème année ■ Résidant à : un petit appart à shinjuku avec Roxas ♥ ■ Notes :
arrêter de prendre les gens pour des menaces potentielles † arrêter de jouer la forte quand je suis au bout de ma vie † disparaître du champ de vision de Royal Shit † prendre soin de Roxas autant que possible † essayer de ne pas aller voir ma psy pour aller l'étrangler † idem pour mon paternel sauf que ce serait plus violent & que je devrais le sortir de sa tombe † faire mon deuil † fuir le regard anéanti & peiné de ma mère † penser à me confier à quelqu'un de confiance au sujet de mes problèmes † ne plus jamais redoubler † dessiner pour évacuer mon surplus de stress... mais pas des trucs glauques ou morbides... ou même en rapport une figure abstraite de la mort
essayer de ne pas penser que ma vie sentimentale est certainement condamnée pour de bon † faire attention à mon alimentation pour retrouver ma silhouette d'avant la grossesse † mais en même temps je n'aime pas non plus être si fine... dilemme † m'entraîner autant que possible au taekwondo pour être plus forte & savoir faire face à un potentiel danger † arrêter de loucher sur les annonces de la Angel Entertainment †passer plus de temps avec Yuto en dehors du drama familial... enfin essayer, en ne le regardant pas comme un meurtrier ■ Navigation :
Tenue ••• Tic. Tac. L`air distrait, tournant négligemment une mèche de cheveux avec mes doigts, je fixai l`horloge avec intensité. Comme si ça faisait passer le temps plus vite, que mon esprit allait influencer à tout moment sur la vitesse des aiguilles. Qui aurait cru qu`un cours à la fameuse Royal Private School serait si ennuyant ? Théorie, théorie, encore de la théorie, mes mains trépignaient d`impatience, mon pied tapotait doucement le sol en signe d`une exaspération grandissante. Quand je m`étais inscrite à ce programme de dessin, je ne pensais pas avoir droit aux dissertations diverses et variés d`un enseignant barbant et ô combien dépassé par les années. Connaître la vie de Picasso & autres compères de l`art ne m`intéressait en rien, j`étais venue pour pratiquer, non pour apprendre des dates et des faits barbants que j`aurais oublié à peine quelques mois plus tard. Dans le meilleur des cas. Ce calvaire me paraissait de plus en plus insupportable, d`autant que je n`étais qu`en deuxième année, et que bien d`autres allaient suivre encore. Je n`avais d`autre choix qu`endurer ces mauvaises heures pour venir à bout de cursus et suivre ma voie ensuite, diplôme en mains. Et puis j`avais toujours la musique à côté pour contrebalancer, au moins, là j`apprenais des choses vraiment utiles, pas ce que Mozart faisait de ses journées. Quoique, ce serait peut-être au programme des années suivantes, mieux valait ne pas crier victoire trop vite. Surtout avec ces gens-là.
Il me fallut redoubler de détermination pour réprimer un long soupir de soulagement, au moment où la sonnerie résonna enfin. Un doux son qui ne s`était fait que trop désirer. Je rassemblai mes affaires et sortis de la salle comme une furie, sans autre forme de procès, prête à errer dans les couloirs. Plusieurs heures me séparaient de mon prochain cours, j`avais donc du temps à tuer. Quoi de mieux que de l`utiliser pour dessiner, pour de vrai cette fois ? Pas simplement pour reproduire je ne savais quelle œuvre majestueuse du passé, non dessiner comme je voulais, et surtout, ce que je voulais. Soufflant sur ma frange qui commençait à s`allonger un peu trop, je déposai mes notes aussi peu utiles que le cours auquel je venais d`assister dans mon casier, avant de le refermer d`un coup sec. Avant toute chose, une cigarette pour exotériser cette frustration d`avoir passé deux heures, assise, pour des broutilles. C`était encore nerveusement que je saisissais mon briquet, seul objet duquel je savais sortir une flamme sans paniquer plus que de raison. Avec une brève appréhension, ce qui était un exploit en soi. Ce qui s`expliquait par la sensation apaisante que ce feu allait me procurer par la suite. J`avais déjà ma cigarette en bouche en suivant le chemin pour sortir dans ce bâtiment trois fois trop grand à mon goût, avançant d`un pas pressé, et pourtant si peu assuré. Avant de me stopper net. Devant une salle. Sans raison.
La musique à l`intérieur m`avait interpellée. Non pas que quelqu`un s`était mis à jouer d`un instrument avec brio, non, la salle prévue pour répéter se trouvait à l`autre bout. C`était un CD, un son énergique bien trop rythmé pour relever des guitares, percussions & autres mis à disposition. Un son parfait pour danser. Curieuse, je ne pus ignorer cette porte semi-ouverte et glissai un regard curieux vers l`intérieur. Avec bien peu de finesse et de discrétion, j`en convenais. Comme je l`avais deviné, quelqu`un répétait une danse, une chorégraphie pour les cours probablement, ou juste une création pour le plaisir, je ne savais dire. J`avais quelques notions en la matière mais comme tout autodidacte débutante – & parfois bien fainéante il fallait l`avouer – elles étaient minces. Ses mouvements étaient nets, précis et bien plus harmonieux que les miens sous mes meilleurs jours. J`en crevais de jalousie. Nul doute qu`il devait être un professionnel et non pas juste au vu de sa musculature apparente. Tout s`enchaînait avec une telle fluidité que c`en était presque incroyable. Mon regard dut se faire insistant puisque le garçon se retourna à un moment dans ma direction, ses yeux concentrés croisant les miens, indiscrets. Et voyeurs. Merde. Je fis volte-face et calai mon dos contre le mur à côté de la porte. Trop tard. Il m’avait vue à tous les coups et ce n`était pas vraiment le genre de première impression qui pouvait être positive, je savais au moins cela. Aussi ne me restait-il plus qu`à préparer un discours d`excuses avec des arguments bien trouvés. Si jamais il s`aventurait jusqu`à moi bien entendu. Il pouvait simplement se contenter de claquer la porte pour être en paix, et quelque part, j`espérais qu`il le ferait. Ou pas.
Tenue ••• « Il faut que tu travailles davantage Jin Hyun ! Tes pas étaient trop mécaniques aujourd’hui ! » Ce n’était pas une pluie de reproches qui me tombait dessus, mais plutôt des conseils avisés qui m’étaient dispensés pour que je puisse à nouveau captiver les regards, attirer l’attention sur un corps que je faisais onduler sur une musique rythmée. « Rentre donc te reposer, on reverra tes lacunes demain ! » Je m’inclinai en signe de respect pour mon professeur et mentor au sein d’une agence qui pouvait paraître impitoyable, mais ce n’était pas seulement les grandes agences qui épuisaient leurs recrues, le monde de l’entertainment était un précipice au bord duquel il était si facile de se laisser tomber. Je me refusais même à l’idée de baisser les bras trop facilement, plus qu’une passion, il s’agissait d’un travail qui me permettait de gagner suffisamment d’argent pour mener à bien ma double vie. Les investissements étaient lourds, mais jamais je n’abandonnais, à la recherche de ceux qui avaient pourtant échoué… lâchement. Je comptais retourner à mon dortoir, mais les paroles de mon coach résonnaient encore, sans que je ne puisse les faire taire, je bifurquais alors vers les salles de danse du campus dans l’espoir de corriger ces erreurs que je ne faisais pas d’ordinaire. J’avançais entre les âmes fatiguées qui se pressaient dans les couloirs, me frayant un chemin sans même décrocher un regard jusqu’à cette porte que je poussais prudemment. Le destin semblait vouloir que je repousse mes limites puisque personne ne s’y trouvait.
J’abandonnais mon sac et ma veste pour laisser éclater la musique dans la pièce, échauffant d’abord mes membres encore endoloris pour enchainer sans tarder sur les mouvements que je manquais. Pieds, mains, tête, je répétais la même chorégraphie jusqu’à sentir la sueur perler sur mon front. Je l’essuyais d’un revers de main avant de reprendre, mais un reflet autre que le mien attira mon attention. Dans l’embrasure de la porte, je ne la vis qu’une fraction de seconde avant qu’elle ne disparaisse alors que je coulais un regard en sa direction. Avais-je halluciné ? Sans interrompre la musique, j’attrapais la serviette qui gisait sur mon sac, m’avançant avec assurance vers ce visage qui s’était manifesté. Une sensation familière m’étreignit, sans que je ne puisse trouver l’origine de cette impression qui me fit hésiter un instant avant de la balayer d’un geste pour finalement pousser le battant derrière lequel elle avait disparue. Et elle était là, juste à côté de la porte, adossée au mur alors qu’elle aurait certainement dû partir. Je n’eus pas besoin de réfléchir davantage pour comprendre pourquoi ces traits m’étaient familiers, je les connaissais presque par cœur pour les avoir sur papier glacé. Elle n’avait pas changée, son visage fin me renvoyait à cette époque dont j’avais presque honte, mais si je me souvenais d’elle, elle en revanche ignorait tout de moi. « Je peux t’aider ? » Je jouais la carte de l’ignorant et du camarade de classe bienveillant, repoussant dans un coin de mon esprit cette nuit dont elle n’avait probablement rien oublié non plus. « Tu es… perdue ? » Glissant un regard vers le couloir dans lequel seuls quelques étudiants se promenaient encore. « Ou bien tu cherches seulement à te rincer l’œil ? » J’ignorais la culpabilité qui menaçait de m’envahir au profit de la taquinerie, un système de défense bien huilé et qui fonctionnait à chaque fois, mais je redoutais tout de même que ses souvenirs ne lui reviennent trop clairement. « Si tu veux en voir davantage, tu ferais mieux de rentrer ! » ajoutai-je en raclant ma gorge. Stupide, tu es stupide Jin… mais bien sûr, invite donc ta victime à te regarder davantage pour qu’elle puisse enfin se rappeler… Mais il était trop tard pou faire marche arrière alors que je pénétrais de nouveau dans ce que je considérais comme un temple, espérant malgré moi qu’elle ne m’emboite le pas.
■ Age : 24 ans ■ Date de naissance : 13/03/1995 ■ Astrologie : poisson & cochon ■ Métier : travaille dans une petite animalerie ■ Année : 4ème année ■ Résidant à : un petit appart à shinjuku avec Roxas ♥ ■ Notes :
arrêter de prendre les gens pour des menaces potentielles † arrêter de jouer la forte quand je suis au bout de ma vie † disparaître du champ de vision de Royal Shit † prendre soin de Roxas autant que possible † essayer de ne pas aller voir ma psy pour aller l'étrangler † idem pour mon paternel sauf que ce serait plus violent & que je devrais le sortir de sa tombe † faire mon deuil † fuir le regard anéanti & peiné de ma mère † penser à me confier à quelqu'un de confiance au sujet de mes problèmes † ne plus jamais redoubler † dessiner pour évacuer mon surplus de stress... mais pas des trucs glauques ou morbides... ou même en rapport une figure abstraite de la mort
essayer de ne pas penser que ma vie sentimentale est certainement condamnée pour de bon † faire attention à mon alimentation pour retrouver ma silhouette d'avant la grossesse † mais en même temps je n'aime pas non plus être si fine... dilemme † m'entraîner autant que possible au taekwondo pour être plus forte & savoir faire face à un potentiel danger † arrêter de loucher sur les annonces de la Angel Entertainment †passer plus de temps avec Yuto en dehors du drama familial... enfin essayer, en ne le regardant pas comme un meurtrier ■ Navigation :
Tenue ••• Ma curiosité m`avait joué des tours. J`aurais dû me tenir à distance, filer tout droit vers la sortie du campus, sans me poser de question. Sans prêter garde à ce qui m`entourait. Il fallait croire que je ne pouvais échapper au mauvais hasard. C`était plus fort que moi. Dès que j`entendais retentir une musique, un son entraînant et des pas qui touchaient le sol en cadence, mon regard était happé vers leur origine. Comme une obsession, une attraction magnétique que je ne savais contrôler. Peut-être était-ce parce que je n`avais pas eu le cran de choisir cette voie malgré l`affinité qui me lie à elle, peut-être parce que j`enviais ces gens qui vivaient leur passion au grand jour. Alors que j`étais tiraillée entre les miennes, indécise au possible et la mauvaise foi me rongeant. Car même si j`adorais regarder des idoles danser & chanter, je refusais d`admettre que je rêvais de rentrer dans ce système d`agence terriblement marketing à mes yeux. Et ça, c`était sans doute un frein dont je n`arriverais certainement jamais à me défaire. La voie du dessin me paraissait beaucoup plus simple, plus sage & moins envahie de questions existentielles. Quand bien même en vivre n`était pas une mince affaire.
Je restai adossée contre le mur, comme une idiote, ma cigarette encore en bouche, plus du tout sur le point d`être allumée tout à coup. J`ignorais pourquoi je n`avais pas pris mes jambes à mon cou quand j`en avais l`occasion. J`aurais facilement pu atteindre le portail d`entrée avant qu`il me rattrape, sans mal. La peur qu`on m`interroge sur ma soudaine course peut-être. Ou celle de me faire attraper à la sortie sans crier gare. Encore. À cette pensée, mon estomac se noua douloureusement, si bien que j`eus un sursaut quand l`inconnu s`adressa à moi. Il m`avait suivie. Inévitablement. De honte, je baissai la tête, cachant mes yeux derrière ma frange un instant, espérant dissimuler un instant mon malaise. En vain. « Non… Je… Tout va bien… », bredouillai-je maladroitement, en rangeant ma cigarette inutilisée. J`espérais simplement qu`il ne chercherait pas à en savoir plus. Mais encore une fois, ce n`étaient que des espoirs infondés qui fanèrent bien rapidement. Je fis un signe négatif de la tête quand il me demanda si j`étais perdue. Cela faisait suffisamment longtemps que j`arpentais ces couloirs, je ne m`y perdais plus désormais. Du moins pas au point de fixer un danseur pendant cinq minutes en espérant lui demander mon chemin, c`était idiot. Bien que prétendre le contraire aurait pu me permettre de sauver la face mais j`étais trop franche pour mentir sans attirer de soupçon. Je savais que mon corps m`aurait trahie si j`avais essayé.
Aussi mes joues prirent une hideuse teinte rosée à sa troisième question. Avant que je prenne une expression offensée, comme si on venait de m`accuser de la pire des injustices. Je savais ce dont cela avait l`air mais cette hypothèse me révoltait, plus que je ne le comprenais. Je relevai la tête, mes yeux scintillant de révolte. « Pas du tout !, répliquai-je vivement, ignorant un instant les autres étudiants qui passaient près de nous, je… J`observai juste tes pas de danse, rien de plus ! Tu n`es même pas mon genre. », lancai-je, en levant les yeux au ciel, suivi d`un soupir. Sachant qu`en fait, je n`avais même pris la peine de détailler ledit individu, je n`avais que brièvement aperçu son visage pendant mon observation secrète, maintenant étalée au grand jour. Ce ne fut qu`à la fin de cette brillante réplique que mes yeux se décidèrent à croiser les siens. Et qu`ils clignèrent plusieurs fois pour ne pas rester fixes trop longtemps. Wouah. J`aurais peut-être dû réfléchir avant de m`avancer autant. Pire encore. En plus de ne pas être désagréable à regarder, il me donnait une sensation de déjà vu, un air familier beaucoup trop désarmant. Cela conditionna probablement ma réponse suivante. Non pas que je n`hésitai pas un minimum avant de rentrer dans cette salle mais jamais je n`y aurais mis les pieds. Pas si facilement. Pourtant, mes jambes suivirent d`elles-mêmes le jeune homme à l`intérieur et je me sentis submergée par le lieu où je ne passais que très rarement. « C`est juste pour en voir un peu plus sur la danse, énonçai-je en me raclant la gorge pour retrouver ma contenance, ne te fais surtout pas d`idées. ». Parce que je risquerais de m`en faire au passage. Mais ça, c`était un autre point que je n`avouerais jamais. J`allais me poser dans un coin avec mon sac et sortis un carnet, faisant mine d`être un minimum distraite. Il ne devinait probablement pas que c`était mon carnet à dessin où il risquait de figurer prochainement.
Tenue ••• Sa gêne était presque touchante. Si elle savait que je connaissais tout d’elle, comment aurait-elle réagit ? Je repoussais cette idée dans un coin de ma tête, détaillant ce visage qui me semblait amaigri depuis son rapt. Faisait-elle des cauchemars ? J’aperçu le bâton de nicotine sans pour autant m’y attarder, avait-elle toujours fumé ? Pourquoi est-ce que son visage était gravé dans ma mémoire quand certains détails qui m’échappaient auraient dû trouver un sens ? L’esprit tourné vers le passé, je décidais de verrouiller ce moment et de ne plus y penser, simplement pour me concentrer sur celle qui me faisait face. « Je ne suis pas ton genre ? Une information de toute évidence vu la situation, donc tu ne te rinçais pas l’œil ? » Une question rhétorique puisque je l’invitais dans la foulée à entrer dans la salle au large miroir. Reprenant ma place au centre de la pièce, je voyais néanmoins son reflet alors qu’elle allait s’installer au fond, à même le sol. « Tu sais qu’il y a des chaises ? » Je m’adressais à son image dans le miroir, sans pour autant chercher à la déloger de son confort. Haussant des épaules avant de relancer la musique. Si d’ordinaire je me fichais des regards qui se posaient sur moi lorsque je dansais, ceux que j’avais appris à ignorer quand l’admiration luisait dans les prunelles fixées sur un corps en mouvement, le sien ne me laissait pas indifférent. Je me surprenais à lui accorder quelques regards, au travers du miroir ou lorsque j’exécutais une pirouette maitrisée. Je ne cherchais pas à croiser son regard, juste à comprendre comment le destin pouvait se moquer de moi à ce point. Comment m’avait-il envoyé ma victime pour contempler les traits de son ravisseur ? J’enchainais pourtant les pas sans faire d’erreur, l’homme distrait mais le danseur confiant. Ce ne fut qu’après quelques minutes d’acharnement, sentant à nouveau la sueur rouler le long de ma colonne que je m’interrompis. Eteignant la chaine Hi-Fi pour reporter mon attention sur Yun Hua. Un nom gravé dans mémoire que je devais pourtant faire semblant d’ignorer afin d’éviter les soupçons. « Alors ? Qu’en penses-tu ? » Essoufflé, je la rejoignais pour me laisser tomber à son côté, enfouissant mon visage dans la serviette que j’avais récupéré au passage. « Qu’est-ce que c’est ? » Du menton je désignais le cahier qui gisait entre ses doigts. L’image de ses poignets ligotés s’imposa à moi, un flash douloureux qui m’obligea à détourner le regard un instant. Je ne pouvais pas rester à côté d’elle, je ne pouvais pas prétendre n’être qu’un simple étudiant à ses yeux. Et je pouvais encore moins lui avouer la vérité, si bien que je fis la seule chose que je maîtrisais : danser. « Puisque tu as pris plaisir à me regarder, je pense que tu dois me rendre la pareille, non ? » Sans attendre son accord, je l’entrainais en l’obligeant à se lever pour prendre place. « Je pense que tu n’as pas besoin de ça. » Je fis glisser la veste de ses épaules pour la balancer sur ses affaires abandonnées dans un coin de la pièce. Je n’avais aucune idée de ce que j’étais entrain de faire, me laissant guider par l’instinct plutôt que la réflexion. « Montre moi ce que tu sais faire ! » ajoutai-je en croisant les bras sur ma poitrine. « Promis, je ne me moquerais pas ! »
■ Age : 24 ans ■ Date de naissance : 13/03/1995 ■ Astrologie : poisson & cochon ■ Métier : travaille dans une petite animalerie ■ Année : 4ème année ■ Résidant à : un petit appart à shinjuku avec Roxas ♥ ■ Notes :
arrêter de prendre les gens pour des menaces potentielles † arrêter de jouer la forte quand je suis au bout de ma vie † disparaître du champ de vision de Royal Shit † prendre soin de Roxas autant que possible † essayer de ne pas aller voir ma psy pour aller l'étrangler † idem pour mon paternel sauf que ce serait plus violent & que je devrais le sortir de sa tombe † faire mon deuil † fuir le regard anéanti & peiné de ma mère † penser à me confier à quelqu'un de confiance au sujet de mes problèmes † ne plus jamais redoubler † dessiner pour évacuer mon surplus de stress... mais pas des trucs glauques ou morbides... ou même en rapport une figure abstraite de la mort
essayer de ne pas penser que ma vie sentimentale est certainement condamnée pour de bon † faire attention à mon alimentation pour retrouver ma silhouette d'avant la grossesse † mais en même temps je n'aime pas non plus être si fine... dilemme † m'entraîner autant que possible au taekwondo pour être plus forte & savoir faire face à un potentiel danger † arrêter de loucher sur les annonces de la Angel Entertainment †passer plus de temps avec Yuto en dehors du drama familial... enfin essayer, en ne le regardant pas comme un meurtrier ■ Navigation :
Tenue ••• Cela ne me ressemblait pas. Me laisser entraîner par un parfait inconnu dans une salle de danse, cela relevait de l`inconscience si on prenait mon passif en compte. Jamais je n`aurais accepté si j`avais fait preuve d`un minimum de bon sens. Mais la curiosité, ou la lassitude & l`ennui, ou la possibilité d`une échappatoire à une énième pause cigarette suffit à me convaincre que ça ne pouvait pas être si terrible. Quand bien même mon interlocuteur ne cessait de me pousser dans mes retranchements et pas de manière forcément plaisante. Je serrai les dents. Parce que je l`observais, fallait-il qu`il flatte son ego de la sorte ? Non, il n`était pas des plus déplaisants à regarder, affirmer le contraire serait sans doute l`un des pires mensonges. Heureusement que je l`avais lancé sans l`avoir détaillé au préalable, ma réplique en aurait perdu toute crédibilité. Si ce n`était pas déjà fait. « Pas du tout, ripostai-je froidement, les poings serrés, j`ai autre chose à faire dans la vie que rester plantée à mater un joli minois. », fis-je remarquer en soufflant sur ma frange. Perdre mon temps à regarder des pas de danse soit, mais certainement pas à baver devant sa masse musculaire, aussi plaisante fut-elle à observer. Je n`avais ni le temps ni le goût pour cela, & ce n`était pas l`endroit adéquat. Je voulais me faire aussi petite que possible en ces lieux, si j`avais des pulsions à assouvir, cela se faisait en dehors de l`université, à l`abri des regards médisants, bouffés de bien-pensance & de jugement facile. Aussi énervant fut-il, je suivis malgré tout l`individu dans la salle, refusant de le laisser gâcher cette opportunité d`améliorer mes connaissances en danse. Sait-on jamais.
Avec nonchalance, je m`assis au sol et ignorai sa réflexion avec un dédain royal, dont je ne pensais pas être capable jusqu`alors. Le résultat de côtoiements quotidiens d`héritiers fortunés qui ne juraient que par les apparences & les sommes monstrueuses sur leurs comptes en banque. Mon carnet en mains, je fis de mon mieux pour faire preuve d`autant de détachement que possible, refusant de lui faire le plaisir d`avoir toute mon attention. D`un point de vue extérieur, on pouvait penser que je révisais mes cours, mon crayon servant à souligner les points essentiels. Seulement, après quelques secondes de brève observation, ma main se mit à esquisser les traits du jeune homme – dont le nom m`était toujours inconnu – presque mécaniquement, presque contre ma propre volonté. Si bien que je ne le vis pas venir quand il m`attrapa pour m`obliger à me relever, je n`avais même pas entendu ses questions précédentes, perdue dans mon « travail ». Argh. Le choc de la surprise & l`angoisse de voir le carnet tomber au sol, la page grande ouverte me firent ignorer un instant l`angoisse qu`un toucher pouvait encore me procurer à cause de l`enlèvement. Ou était-ce parce que, pour une raison obscure, je ne craignais pas le sien ? Je retins un frisson quand il fit glisser la veste de mes épaules, jetant un rapide regard vers mon carnet. Heureusement, je n`avais pas encore dessiné les traits de son visage, ça pouvait être le portrait de n`importe qui. Je faillis m`étrangler en écoutant sa suggestion. Moi ? Danser ? Maintenant ? Devant lui ? Comme si ! « Tu rêves !, lançai-je en grattant mon épaule de nervosité, ma cicatrice devenue apparente avec le simple débardeur que je portais désormais, je suis venue pour observer, pas pour pratiquer. Sinon j`aurais prévu des affaires adéquates. », soupirai-je en roulant à nouveau des yeux. En même temps, n`était-ce pas une occasion en or de voir ce que mes essais répétés valaient réellement ? Cela valait-il néanmoins la peine de risquer de me ridiculiser devant lui ? Difficile à dire. « Prouve-moi que ça en vaut la peine, ordonnai-je sans réfléchir, avec un air de défi, pourquoi je te ferais ce plaisir ? Tu es qui au juste ? Si ça se trouve, ça fait des années que tu répètes ces pas & que tu ne connais que ceux-là. Es-tu au moins un danseur confirmé ? ». Je ne voulais surtout pas prendre le risque de me ridiculiser devant un première année peu expert en la matière. Cela m`étonnerait mais je voulais être certaine d`amoindrir les dégâts. Ou d`avoir un prétexte pour en savoir plus sur lui avant de me jeter dans la gueule du loup.
Tenue ••• Fière et droite, elle ripostait à chacune de mes attaques. Mais si elle m'acculait de reproche, certains résonnaient d'une manière bien différente à mes oreilles. Jolie minois donc… Sans plus attendre, je l'incitais à me rejoindre dans la pièce, puisqu'elle semblait curieuse d'en voir davantage, je comptais bien lui offrir quelques minutes avant de sans doute devoir reprendre mon chemin, bien loin de celle qui était devenue ma victime le temps d'une soirée. Ce ne fut que lorsque la fatigue musculaire se rappela à moi que je pris une pause. Juste quelques minutes le temps de rejoindre ma visiteuse impromptue pour lui accorder ne serait-ce qu'une attention relative. Mais elle me rappelait trop cette soirée durant laquelle je l'avais presque condamnée. Alors pour fuir mes démons, je la forçais à se mettre sur pieds, l'entrainant au centre de la pièce, face au large miroir, pour finalement l'inciter à me faire part de ses talents en matière de danse. « Je rêve ? » pouffai-je en la délestant de sa veste, révélant par la même occasion une épaule abîmée. Si elle savait que le responsable se tenait à côté d’elle, comment aurait-elle réagit ? Je repoussais cette idée le plus loin possible de mon esprit, me contentant de lui demander une implication dont elle n’avait rien vu venir. « Alors comme ça tu peux observer mais pas t’en mêler, c’est un peu égoïste comme réaction non ? » Je la poussais volontairement dans ses retranchements, mais la conscience d’une proximité qui devait m’être interdite s’étiolait. « Ce ne sont que des excuses. Il est possible de danser dans n’importe quelle tenue ! » J’ignorais pourquoi je cherchais tant à la retenir. J’aurais pu l’abandonner dans la salle, ou tout simplement lui demander de partir pour retrouver ma tranquillité. Au lieu de ça, je m’évertuais à lui trouver davantage de raisons de rester. Prouver. L’ordre qu’elle m’assénait m’arracha un sourire sur lequel j’appuyais la pulpe de mon pouce. Mais si j’avais retenu le rire, il m’échappa pour résonner entre les quatre murs de la pièce. « Douterais-tu de mes capacités ? Je suppose que si je te dis que j’improvisais tu ne me croiras pas. » Je cherchais un moyen de la convaincre… encore. Et en une fraction de seconde, je savais comment parvenir à lui faire comprendre. Les mots semblaient la laisser indifférente, seuls les gestes trouveraient un écho dans ses pensées trop encombrées, et j’allais chercher mon téléphone d’un geste rapide et précis pour revenir près d’elle. Je me glissais dans son dos pour l’entourer de mes bras et lever l’écran en face de ses yeux alors que je faisais défiler quelques vidéos sur youtube. Je m’arrêtais sur l’une d’elles, une chorégraphie avec laquelle j’avais remporté le concours qui s’affichait devant ses prunelles. Le sourire étira mes lèvres, et la fierté que je ressentais était telle qu’elle me fit oublier la proximité. Une fraction de seconde seulement avant que je ne me rende compte que mes actes étaient sans doute bien trop intrusifs. Je ne reculais pas, humant le parfum qu’elle exhalait malgré moi, saturant mon odorat alors que je lui montrais la preuve indéniable d’un talent qui avait été reconnu par de plus haut juges qu’elle ; me remémorant ce moment en le regardant par-dessus son épaule. « Convaincue ? » arguai-je en même temps que je lui rendais sa liberté. « Maintenant que tu as eu la preuve que je ne suis pas un danseur du dimanche, j’attends ! » Je reculais, de quelques pas seulement pour lui laisser la place d’évoluer à sa guise alors que je lançais de nouveau la musique. Mais il ne me fallut pas plus de quelques pas pour comprendre qu’elle maîtrisait mal l’espace, que ses gestes imprécis fendaient l’air avec hésitation pour que finalement je ne mette fin à son calvaire. « O…K… je pense que tu as sérieusement besoin de travailler. » Le sourire s’étalait sur mon visage, mais la moquerie n’en était pas le moteur. Néanmoins, son regard noir acheva de me justifier, levant les mains en signe de reddition. « Je ne ris pas ! » Je la trouvais juste… mignonne ? Gênée et incertaine, elle semblait tellement vulnérable que dans un élan d’inconscience, je luis fis une proposition qui changerait nos vies, ou tout du moins, la mienne. « Je peux t’aider si tu veux. » Le sérieux refit son apparition sur mon visage, et teinta mon regard d’une détermination sans faille, celle que je transpirais d’ordinaire. « Qu’en penses-tu ? » Je lui tendais la main, attendant qu’elle accepte ou refuse une aide que j’avais la sensation de lui imposer plus que de lui conseiller. Et si elle disait oui ? Et si elle acceptait, pour que finalement je passe le plus clair de mon temps à ne penser à elle, elle uniquement ? Mais l’impulsivité me faisait défaut… comme toujours.
■ Age : 24 ans ■ Date de naissance : 13/03/1995 ■ Astrologie : poisson & cochon ■ Métier : travaille dans une petite animalerie ■ Année : 4ème année ■ Résidant à : un petit appart à shinjuku avec Roxas ♥ ■ Notes :
arrêter de prendre les gens pour des menaces potentielles † arrêter de jouer la forte quand je suis au bout de ma vie † disparaître du champ de vision de Royal Shit † prendre soin de Roxas autant que possible † essayer de ne pas aller voir ma psy pour aller l'étrangler † idem pour mon paternel sauf que ce serait plus violent & que je devrais le sortir de sa tombe † faire mon deuil † fuir le regard anéanti & peiné de ma mère † penser à me confier à quelqu'un de confiance au sujet de mes problèmes † ne plus jamais redoubler † dessiner pour évacuer mon surplus de stress... mais pas des trucs glauques ou morbides... ou même en rapport une figure abstraite de la mort
essayer de ne pas penser que ma vie sentimentale est certainement condamnée pour de bon † faire attention à mon alimentation pour retrouver ma silhouette d'avant la grossesse † mais en même temps je n'aime pas non plus être si fine... dilemme † m'entraîner autant que possible au taekwondo pour être plus forte & savoir faire face à un potentiel danger † arrêter de loucher sur les annonces de la Angel Entertainment †passer plus de temps avec Yuto en dehors du drama familial... enfin essayer, en ne le regardant pas comme un meurtrier ■ Navigation :
Tenue ••• Mes mots n`avaient pas le moindre sens. Danser ou ne pas danser, ce n`était a priori pas une grande décision, du moins pas de celles qui nécessitaient une réflexion intense. Pas à ce point. Pourtant, je retournais la chose dans mon esprit, encore & encore, mais aucune réponse claire n`en sortait. Comme si toute logique m`échappait, comme si un rien prenait une ampleur incommensurable. Réfléchir à ses actes devenait sans doute d`une importance capitale après ce que j`avais vécu, ma psy l`aurait probablement expliqué de la sorte. Or, cela relevait également d`un dilemme qui m`habitait avant l`enlèvement. Suivre ma passion pour cet art encore à peine esquissé qu`était la danse – & le chant – ou m`en tenir à mes crayons. Mais ça, il ne pouvait évidemment pas le deviner. Ou le comprendre. Je serrai les dents en l`écoutant contrer chacun des prétextes que je venais de lui sortir, mal à l`aise. Et pas seulement parce que je n`avais plus ma veste sur les épaules, bien que je dus avouer que j`avais perdu une certaine protection depuis qu`elle avait disparu. Il en fallait cependant plus pour me désarmer mais cet individu paraissait exceller en la matière. « Peut-être. Mais je n`en ai pas l`habitude. Ni la motivation. », rétorquai-je avec un air dédaigneux, en le toisant du regard. Je ne dansais pas devant les gens, encore moins devant les inconnus, alors pourquoi courir ce risque ? Une seule raison en valait la peine & je la mis à exécution sans plus tarder. S`il me prouvait qu`il était expert en la matière, et donc d`une aide pertinente pour progresser, soit. Je ne savais pas dans quoi je venais de m`embarquer.
Non, il ne suffirait pas de sa parole, aussi honnête fut-elle pour me convaincre. Je voulais des preuves, des éléments concrets qui attestaient de ses compétences. Je l`observai chercher son cellulaire pour me le mettre sous le nez juste ensuite. Incompréhensive, je haussai un sourcil, ne pouvant cette fois réprimer le frisson qui me parcourut quand il m`entoura de ses bras. Ce qui pouvait s`apparentait à un geste oppressant ne l`était en rien. J`aurais probablement hurlé, perdu le contrôle de mon comportement avec quelqu`un d`autre. Mais rien. Au contraire, ce geste avait quelque chose d`apaisant, inexplicablement. J`observai avec attention la vidéo qu`il me montra, tâchant de faire abstraction de cet étrange sentiment. Et je fus plus qu`impressionnée. La bouche ouverte comme un poisson rouge, je fus estomaquée par la chorégraphie prodigieuse qui s`offrait à mes yeux, peut-être même plus travaillée que l`autre. Ouah. Je ne pus même pas cacher mon admiration. « Je dois reconnaître que tu es doué, concédai-je, regrettant de ne pas avoir refusé d`emblée, très bien, c`est d`accord. Juste… Ne ris pas trop, d`accord ? ». Je me trouvais bien moins assurée tout à coup & il me fallut plusieurs secondes à prendre mon inspiration pour me lancer. Je me laissai porter par la musique, transportée par les tonalités, pour faire fis de ce qui m`entourait et en l`occurrence, les deux iris chocolatées qui m`observaient. Je n`étais pas au mieux de ma forme, pour ce que ça valait, je sentais moi-même que mes gestes étaient maladroits. Mais avec des circonstances optimales, le résultat n`aurait pas forcément été spectaculaire non plus. Je ne pus retenir une grimace suite à sa remarque, pourtant plus que justifiée. Et une moue contrariée quand je vis son sourire, comme une enfant vexée de ne pas avoir été acclamée. Pourvu qu`il n`aille pas ébruiter mon humiliation, fut ma première pensée. Mes traits s`adoucirent dès lors qu`il me proposa son aide, avec sincérité. « Vraiment ? Ça pourrait être bien… », avouai-je avec un haussement d`épaules. J`allais ajouter « surtout avec ton talent » mais je préférai m`abstenir. Il était visiblement très au fait de ses capacités, nul besoin de lui envoyer des fleurs. Je secouai mes membres, un peu mal en point de cet élan soudain. « Si tu as une idée pour commencer en douceur, je suis preneuse… je me suis pas échauffée en plus… Et je voudrais pouvoir me lever demain matin. ». Petite nature ? A peine. Je ne voulais pas prendre de risque. En attendant sa propositionm j`échauffai de moi-même mes poignets, puis mes chevilles, saluant mon initiative d`avoir mis des sneakers en ce jour. Cela aurait été vraiment problématique sinon.
Tenue ••• Étrangement, l’attaquer sur un terrain qu’elle connaissait mal me faisait sourire, je jubilais presque de la voir perplexe et gênée, lui arrachant une moue indécise et mignonne. Elle fronçait les sourcils alors que je l’écrouais entre mes bras pour lui mettre sous les yeux mes exploits en la matière. Une intrusion que j’aurais sans doute dû réfréner, m’approcher trop près de cette fille qui demeurait à mes yeux une victime, presque un dommage collatéral d’une ambition qui avait prit le pas sur la logique et la conscience. Comment auraient-ils réagit ? Ces parents qui étaient encore et toujours aux abonnés absents. Pourraient-ils seulement me répondre un jour ? Sauraient-ils rattraper le temps perdu et me réprimander sur mon comportement opportuniste ? En avaient-ils réellement besoin ? Je me blâmais déjà suffisamment à ce sujet, par des flashs douloureux, des cauchemars qui revenaient me hanter régulièrement, jusqu’à ce que j’ai son visage gravé dans ma mémoire comme au fer rouge. Et à cet instant ? Elle demeurait entre mes bras, les yeux rivés sur mon téléphone pour admirer son ravisseur, celui qui lui avait causé un traumatisme sans doute plus profond que ce que je pouvais imaginer. Et si la culpabilité revenait s’insinuer dans le creux de mon estomac, ses compliments sincères achevèrent de les faire disparaître aussitôt. Juste pour quelques heures, juste pour profiter d’un moment de répit durant lequel elle semblait prête à s’ouvrir… à la mauvaise personne. J’affichais une moue victorieuse alors que j’allumais de nouveau la chaine Hi-Fi, mirant avec attention la pseudo danseuse et son reflet. Elle exhalait une innocence et une fragilité que je n’avais pas vu la première fois, ou était-ce là aussi une conséquence de son rapt ? Comment était-il possible de changer une personne à ce point ? J’avais la sensation de l’avoir détruit, et chacun de ses gestes, bien que gracieux, me semblaient emprunt d’une douleur dont elle seule avait le secret. Ce ne fut que lorsque je coupais la musique qu’elle m’apparut plus forte, la gêne s’effaçait avec parcimonie teintant néanmoins ses joues d’un rose qui rendait sa peau plus douce à mon regard. Je ne pus retenir la vérité qui s’échappa de mes lèvres avant même que je ne puisse la retenir, mais elle sonnait davantage comme un conseil que comme un reproche. Et la proposition fut lâchée, lui offrant spontanément de l’aider à rendre ses pas plus fluides. Crétin. J’échappais un rire face à sa réflexion. « Pensais-tu vraiment que je comptais te faire souffrir pour un premier cours ? Si tu as peur de ne pas te lever demain, je peux toujours venir te sortir du lit ! » arguai-je en m’approchant de nouveau. La remarque était sans doute d’un goût douteux, mais je n’étais parvenu à la retenir. L’impulsif ne savait être tenu en laisse. Je la regardais d’un œil perplexe commencer à échauffer poignets et chevilles… maladroitement encore une fois. « Tu fais quoi là ? Si tu t’échauffes de cette manière tu vas réellement avoir des crampes demain, et je connais des manières plus douces pour le même résultat ! » J’avalais avec difficulté ma salive, si la laisse n’était pas envisageable, une muselière peut être ? Elle ne ressemblait en rien à ces jeunes demoiselles avec qui je perdais une nuit et il fallait que je me ressaisisse très vite si je ne voulais pas ajouter un nouveau poids à cette culpabilité qui m’étouffait. Sans plus de mots, je me glissais à nouveau derrière elle, contrôlant difficilement ma respiration qui s’échappait en un mince filet entre mes pulpeuses. Ni même les battements d’un muscle battant devenant fou. La culpabilité, c’est la culpabilité idiot. Je la guidais pour lui faire prendre une position plus confortable avant de me placer à son côté. « Regarde et essaies de suivre ! » J’enchainais avec une lenteur sans nom les différents enchainement, mêlant souplesse et gainage, étirements et assouplissements, mais j’avais la sensation qu’elle se retenait. J’attrapais alors ses bras en lui faisant face, les ouvrants pour attraper sa taille et la guider en douceur. J’aurais dû me sentir mal à l’aise, mais à chaque mouvement que je lui faisais faire, elle s’exécutait. À la manière d’une poupée de chiffon au regard profond, des nuances d’une obscurité dans laquelle il était bien trop facile de se perdre. À l’issue d’un entrainement que j’estimais suffisant, après avoir corrigé ses poses, après avoir frôlé et sans doute dépassé les limites, avais-je encore le courage de m’approcher d’elle ? Je laissais de côté les pensées, j’avais proposé mon aide… non ? « Est-ce qu’il y a une chorégraphie en particulier que tu voudrais apprendre ? » Je raclai ma gorge pour retrouver un semblant de contenance. « Il est plus facile d’apprendre et d’évoluer si le cœur y est. »
■ Age : 24 ans ■ Date de naissance : 13/03/1995 ■ Astrologie : poisson & cochon ■ Métier : travaille dans une petite animalerie ■ Année : 4ème année ■ Résidant à : un petit appart à shinjuku avec Roxas ♥ ■ Notes :
arrêter de prendre les gens pour des menaces potentielles † arrêter de jouer la forte quand je suis au bout de ma vie † disparaître du champ de vision de Royal Shit † prendre soin de Roxas autant que possible † essayer de ne pas aller voir ma psy pour aller l'étrangler † idem pour mon paternel sauf que ce serait plus violent & que je devrais le sortir de sa tombe † faire mon deuil † fuir le regard anéanti & peiné de ma mère † penser à me confier à quelqu'un de confiance au sujet de mes problèmes † ne plus jamais redoubler † dessiner pour évacuer mon surplus de stress... mais pas des trucs glauques ou morbides... ou même en rapport une figure abstraite de la mort
essayer de ne pas penser que ma vie sentimentale est certainement condamnée pour de bon † faire attention à mon alimentation pour retrouver ma silhouette d'avant la grossesse † mais en même temps je n'aime pas non plus être si fine... dilemme † m'entraîner autant que possible au taekwondo pour être plus forte & savoir faire face à un potentiel danger † arrêter de loucher sur les annonces de la Angel Entertainment †passer plus de temps avec Yuto en dehors du drama familial... enfin essayer, en ne le regardant pas comme un meurtrier ■ Navigation :
Tenue ••• Cette opportunité ne se représenterait peut-être pas, j`en étais consciente. Peu de gens s`attardaient sur un hypothétique souhait de progresser dans un domaine qu`on maîtrisait mal. Ou pas du tout. Ils avaient généralement mieux à faire, ou étaient si concentrés qu`ils ne feraient pas attention à moi. Je ne pouvais pas leur en vouloir, il était déjà parfois suffisamment compliqué de s`occuper de soi, on ne pouvait pas être à l`écoute des besoins de tout le monde en permanence. Surtout dans un environnement aussi superficiel que cette école, presque uniquement peuplée d`héritiers uniquement intéressés par leur nombril. On pouvait dire que ce danseur – apparemment plus que confirmé – échappait à la règle & sortait de la masse. S`ennuyait-t-il plus que la moyenne ? Avait-il du temps à perdre ? Ou avait-il besoin de satisfaire son ego en me transformant en une danseuse à peu près correcte ? Je n`en savais rien et à vrai dire, je ne m`en préoccupais guère pour le moment. Du moment qu`il acceptait de me filer deux-trois tuyaux bien utiles, cela me suffisait. Quand bien même ne me consacrait-il qu`une heure, voire une demi-heure en ce jour & basta, c`était déjà beaucoup. Surtout avec l`affreux spectacle que je lui offris. Car je vis bien à son expression que ma séance d`improvisation n`avait rien eu de charmant à regarder, j`avais beau avoir le sens du rythme, cela demeurait maladroit & outrageusement imprécis, je pouvais le sentir moi-même. Surtout après avoir observé sa propre performance. Au moins, il comptait y remédier et sur la durée semblait-il. Il avait dit « premier cours », cela annonçait sans doute une série. Victoire. « Premier ? Tu comptes donc vraiment t`engager à faire de moi une danseuse professionnelle ?, le raillai-je en dégageant ma frange d`un mouvement de main, sur le côté, pour ça, il faudrait déjà que tu trouves mon dortoir. Ce qui est foutu vu que tu ne sais rien de moi. Pas même mon nom. Et ne compte pas sur moi pour te le dire…même avec ta gueule d`ange. ». Moins il en savait, mieux c`était. Quitte à lui échapper deux ou trois compliments au passage, si je voulais progresser, autant le mettre dans de bonnes dispositions.
Je fis une grimace contrariée quand il me fit remarquer que même mon semblant d`échauffement était une profonde erreur. Ce qui devait expliquer les courbatures constantes dès que je m`essayais à reproduire une chorégraphie d`un groupe de K-Pop. Hm hm. « Vraiment ? Bizarrement, j`ai pas l`impression que la douceur soit ton fort pourtant, fis-je remarquer avec sarcasme, mais bon si tu le dis. C`est toi l`expert après tout. ». Je voulais bien concéder ce point, donc s`il avait des conseils à fournir, j`étais toute ouïe. Je retins un nouveau frisson quand sa peau toucha la mienne, pour me faire prendre une posture plus propice. Le stress sans doute. Pas du tout un quelconque rapport avec la fameuse gueule d`ange évoquée un peu plus haut, non, non. Le regard aguerri, je m`efforçai de reproduire les différents mouvements qu`il me montra. Une série d`un tout autre niveau que ce à quoi j`étais habituée. Mais la vue – non déplaisante – aida à me faire supporter le défi que cela représentait. Surtout la perspective d`avoir une telle classe lors de simples échauffements mais raide comme j`étais, j`en doutais fortement. Je pouvais cependant nourrir l`espoir d`y arriver dans quelques mois, s`il n`en avait pas assez de moi d`ici là. Les paris étaient ouverts. Une chorégraphie que je voulais apprendre ? Je n`hésitai pas une seconde. Je me relevai promptement et allai chercher mon cellulaire, dans la poche de ma veste, restée au sol depuis tout ce temps. Je l`approchai ensuite de mon professeur improvisé et lui montrai ladite vidéo. « Ça ne doit rien te dire, c`est coréen. Il me semble que c`est pas encore très populaire ici. Enfin je crois pas. Bref, ce serait cool. Et pas seulement parce que les paroles me font honneur. », conclus-je sur la plaisanterie. Il ne pigeait sans doute rien au coréen mais le titre anglais parlait de lui-même. En espérant qu`il ne se moque pas de moi royalement parce qu`il trouvait la danse ridicule. Ou même la musique. Mon dieu. Qu`avais-je fait ?
Tenue ••• Avais-je parlé trop vite ? M’étais-je laissé emporté par un instant partagé un peu trop facilement avec elle ? Mais son innocence et l’éclair qui illumina ses yeux acheva de me convaincre, ou plutôt m’empêcha de me rétracter sur cette offre aussi bancale qu’incertaine. Pourquoi fallait-il que je m’avance à lui offrir ce temps dont je manquais pourtant cruellement à la recherche de ces géniteurs oubliés ? « Ne t’emballes pas trop non plus, professionnelle ? On en est encore loin ! » Mais rien ne semblait l’arrêter, pas même la menace proférée sur un ton moqueur. « Tu me sous estimes ! » Je réduisais la distance entre nous d’un pas, m’inclinant pour me rapprocher d’elle, et lui souffler à la manière d’un secret quelques phrases qui sauraient faire mouche. « J’en sais certainement bien plus sur toi que tu ne penses ! » Je jouais avec le feu que j’étouffais d’un éclat de rire derrière lequel je gardais enfouis tous ces secrets qui me hantaient la nuit. « Je pourrais te faire croire n’importe quoi, n’est-ce pas ! Ma gueule d’ange saurait-elle te convaincre ? » J’affichais un sourire en coin victorieux alors qu’elle passait aux échauffements. Une série de mouvements flous, imprécis et sans doute rouillés que je ne pouvais décemment pas laisser passer, d’une remarque acerbe et balancée sur un ton presque exaspéré avant de prendre en charge la suite de ce cours particulier. « Tu serais étonnée alors, mais si tu préfères la sauvagerie, je peux aussi m’adapter ! L’expert a donc parlé. » Je fus surpris de la voir s’évertuer à suivre mes gestes, même en me mettant à son niveau, je ne parvenais pas à réfréner les habitudes de danseur de haut niveau. Ce schéma que je suivais avec assiduité pour parvenir enfin à me hisser jusqu’au plus hauts sommets, cette perfection que je voulais toucher du doigt, et qui me semblait soudainement bien loin des capacités de ma nouvelle apprentie. J’étirais un à un les muscles déjà échauffés de mes jambes et de mes bras. J’assouplissais les articulations déjà prêtes à subir des efforts bien plus intenses, gardant un œil sur elle avant de l’aider. Je la guidais en lui imposant des positions sans doute inconfortables mais qui lui permettrait de danser sans souffrir de courbatures. Quoique l’idée d’à nouveau lui venir en aide fût séduisante, je tentais de rester concentré sur l’entrainement en omettant la sensation de sa peau qui roulait sous mes doigts et de son souffle chaud qui s’échappait d’entre ses lèvres. J’ignorais la silhouette fine qui me faisait face et qui exécutait avec habileté des enchainements qui auraient sans doute rebuté les plus courageux jusqu’à finalement y mettre un terme. Discrètement, je raclais cette gorge étonnamment sèche avant qu’elle ne me propose la chorégraphie sur laquelle elle voulait danser. Mais les clichés ont la vie dure, et alors que je m’attendais à ce qu’elle me montre une chorégraphie féminine, mes yeux s’arrondirent en voyant ce qu’elle convoitait savoir reproduire. Mais ce ne fut pas tant la chanson qui m’interpela que l’origine du boys band qu’elle venait d’afficher sur son écran et son commentaire qui ne manqua pas de me faire relever les yeux pour planter mon regard dans le sien. « Super Junior donc… t’aurais-je mal jugé ? J’aurais juré que tu étais le genre de fille à vouloir faire onduler tes courbes de manières sexy pour aguicher les hommes à la langue pendante… et surtout... que tu avais de meilleurs goûts musicaux... » Croisant les bras sur mon torse, je la gratifiais à nouveau d’un regard moqueur. « Serait-il temps de te dévoiler quelques uns de mes secrets ? » éructai-je en lui tendant la main et me présenter dans les règles de l’art. Une présentation que j’étais sûr de regretter plus tard, mais que je ne pus retenir sous l’impulsion du moment. « Noh Jin Hyun. Danseur à la Angel Entertainment et étudiant ici, à la Royal. Ah… dois-je t’expliquer d’où je tiens mon nom ? Il me semble qu’il est d’origine Coréenne, mais tu es sans doute plus informée que moi sur le sujet non ? » Je profitais de son regard ébahi pour récupérer mon téléphone et lui proposer à mon tour une vidéo dont j’appréciais le rythme et la chorégraphie. « Et que pense-tu de celle là ? C’est un groupe que j’aime beaucoup, et que j’estime bien mieux que cette horreur que tu m’as proposée. » Je la taquinais en toute conscience, appuyant volontairement sur ce qui semblait être une faiblesse qu’elle avouait à demi mot. « Le titre est davantage flatteur avec cette chanson, tu ne trouves pas ? I Got a Boy ou plutôt un professeur. » Je me rattrapais de justesse, espérant qu’elle ne rebondisse pas comme j’avais pu le faire. « Mais si tu y tiens, je peux t’aider à apprendre l’autre, je ne pense pas qu’elle te mette en valeur en revanche. » J’attrapais le téléphone qui gisait entre ses doigts, un dans chaque main que je cachais derrière mon dos, je l’incitais à choisir. « Laissons le hasard décider. »
■ Age : 24 ans ■ Date de naissance : 13/03/1995 ■ Astrologie : poisson & cochon ■ Métier : travaille dans une petite animalerie ■ Année : 4ème année ■ Résidant à : un petit appart à shinjuku avec Roxas ♥ ■ Notes :
arrêter de prendre les gens pour des menaces potentielles † arrêter de jouer la forte quand je suis au bout de ma vie † disparaître du champ de vision de Royal Shit † prendre soin de Roxas autant que possible † essayer de ne pas aller voir ma psy pour aller l'étrangler † idem pour mon paternel sauf que ce serait plus violent & que je devrais le sortir de sa tombe † faire mon deuil † fuir le regard anéanti & peiné de ma mère † penser à me confier à quelqu'un de confiance au sujet de mes problèmes † ne plus jamais redoubler † dessiner pour évacuer mon surplus de stress... mais pas des trucs glauques ou morbides... ou même en rapport une figure abstraite de la mort
essayer de ne pas penser que ma vie sentimentale est certainement condamnée pour de bon † faire attention à mon alimentation pour retrouver ma silhouette d'avant la grossesse † mais en même temps je n'aime pas non plus être si fine... dilemme † m'entraîner autant que possible au taekwondo pour être plus forte & savoir faire face à un potentiel danger † arrêter de loucher sur les annonces de la Angel Entertainment †passer plus de temps avec Yuto en dehors du drama familial... enfin essayer, en ne le regardant pas comme un meurtrier ■ Navigation :
Tenue ••• La simple possibilité de m`améliorer & de ressembler à autre chose qu`un balai ambulant quand je dansais me persuada de rester, peu importait combien la présence de cet individu était troublante. Certes, j`étais consciente de ne pas posséder les meilleures qualités pour une danseuse, même novice, mon manque de souplesse criant par exemple. Était-ce cependant une raison pour me taquiner autant & me pousser encore et toujours dans mes retranchements ? À moins que je ne me sois vraiment refermée au point d`être déstabilisée par la moindre interaction sociale allant au-delà de la simple politesse. Ce serait peu étonnant au vu des circonstances. Et pourtant, j`avais l`impression de fermer ce chapitre de mon existence en acceptant sa proposition, un peu comme si un cocon s`était formé au moment où j`avais franchi la porte de la salle. Une illusion, à coup sûr mais c`était apaisant. « Tu pourrais au moins faire semblant & m`encourager, tu ne crois pas ?, fis-je remarquer avec un air boudeur, fais gaffe. Je vais te signaler à la direction avant que tu aies le temps de faire quoi que ce soit si tu essaies ou que tu t`accroches à cette idée. Je hais les stalkers. ». Qui ne les haïssait pas en vérité ? Ce n`était pas quelque chose d`agréable ou de complaisant en soi mais j`y étais d`autant plus sensible avec mon expérience passée. Malgré ses airs comiques, s`il persistait dans ce sens, je joindrais les actes aux paroles car non, je ne pouvais plus plaisanter avec ce genre de chose, plus jamais. Et le doute était un luxe que je ne pouvais plus m`offrir. « Pas pour l`instant. Qui sait ? Si tes conseils sont bénéfiques, je t`en dirais peut-être un peu plus. ». Dans la limite du raisonnable. Parce que mes antécédents familiaux n`étaient pas des plus passionnants à écouter de toute manière, je n`avais pas prétention à m`attirer toute la compassion du monde. Quand bien même cette expression serait sans doute ravissante sur sa « gueule d`ange ».
Trêve de plaisanterie, les vrais exercices commençaient. Et ce ne fut pas sans mal, malgré les précautions & la volonté du professeur improvisé d`y aller en douceur. Chose qui ne manqua pas de me faire ricaner, vu comment il était poussif et surtout vu le rythme soutenu de sa chorégraphie d`avant. « Ben voyons ! Tu m`amèneras jusqu`à l`infirmerie au moins quand tu m`auras brisé les os ? Ce serait la moindre des choses. ». Bien que je n`aie aucune intention d`en arriver jusque-là. J`étais passionnée mais pas suicidaire & je demeurais vigilante quant aux différents exercices à effectuer, observant attentivement son exemple. Ce serait dommage d`attraper une entorse par mégarde. Cela étant fait, il me fallut choisir une danse à apprendre & ce fut rapide. En revanche, j`aurais escompté une autre réaction de sa part, l`ignorance par exemple. « Tu connais ? Impressionnant, commentai-je d`un air incrédule, ah bon ? Pourquoi donc ? J`ai l`air désespérée au point d`attirer les gens avec une danse sexy ? J`ai pas besoin de cours pour ça, fis-je remarquer en roulant des yeux avant de gonfler les joues, & c`était juste pour la choré. La musique est… Passable. ». Hors de question d`admettre qu`il avait blessé mon ego avec sa remarque & encore moins de laisser entrevoir qu`il avait touché un point sensible. Aimer la K-Pop était suffisamment pénible sans qu`un type se permettre de critiquer ouvertement mes goûts en la matière. Surtout un inconnu qui me troublait plus que de raison. Ses secrets ? Mon attention redoubla, mes yeux scrutant son visage comme s`il allait me faire la plus grande des révélations. Pas loin. Jin Hyun hein ? Coréen pour sûr – ce qu`il confirma - & danseur dans la plus grande agence du Japon. Rien que ça. « Je vois. & je suppose qu`un danseur professionnel comme toi n`a rien de mieux à faire que sauver l`âme en détresse que je suis, Jin Hyun ?, ironisai-je en croisant les bras, bon, il serait impoli de ne rien dire à ce stade. Moi c`est Bae Yun Hua. Également coréenne, haha. ». Cela étant dit, je m`approchai de son cellulaire pour observer sa proposition. Après tout, je n`étais pas si attachée à la mienne & elle pouvait attendre. Mais un jour, il allait devoir y passer, oui oui. Sceptique, j`observai les mouvements du girls band en question, aux accoutrements plus que douteux, mais il fallait le reconnaître, avait une bonne dynamique. Et qui ne tombait pas dans les stéréotypes du sexy ou du mignon à vomir. « Pourquoi pas ? C`est pas si pire, concédai-je, en le regardant prendre mon téléphone & le cacher dans son dos, allons-y. Le hasard fait bien les choses il paraît. ». Cette séance en était plus ou moins la preuve d`ailleurs. Inspirant, je désignai sa main gauche du doigt & attendit de voir quel téléphone il me montrerait. Le sien. Haussant les épaules, je récupérai mon cellulaire, le rangeai & revins vers lui avec un air décidé. « Bon, les dés sont jetés, c`est parti. Je ne pars pas sans la connaître par cœur. Et l`exécuter avec brio. J`espère que tu as le temps. ». Ce qui devait être le cas pour avoir accepté de m`aider en premier lieu. Au pire je pouvais me contenter de la moitié si ça m`énervait ou si sa présence m`insupportait.
Tenue ••• J’exaltais presque à la simple vue de sa mine boudeuse, souriant face à sa détermination alors que je lui peignais une image de moi peu reluisante. Mais je conservais caché ce qu’elle ne devrait jamais savoir. Sa photo que je gardais, son père avec qui j’échangeais, son passé que j’avais marqué… je décidais à cet instant que l’ignorance nimberait nos rencontres. « Je ne sais pas… peut être que je cacherais ton cadavre simplement. » plaisantai-je avant de mettre mes indications à exécution. Je fus surpris de la voir s’appliquer avec autant de sérieux dans les exercices que je lui dispensais, mais elle m’étonna davantage en me mettant sous les yeux, les images d’un boys band que je connaissais pour partager les mêmes origines. Et je la taquinais en l’affublant du rôle que toutes ces demoiselles aux courbes douces et voluptueuses cherchaient à remplir : celui de la jeune femme forte et sexy en ondulant avec sensualité sur les rythmes envoutant d’une musique lancinante. « Ainsi donc tu sais être sexy ? Bien, alors si tu es déjà une pro, je demande à voir ! » Mais si j’usais d’humour, elle semblait néanmoins affectée par mes railleries au point de se justifier. Affichant une moue résolue, presque indifférente quant à mon opinion, mais je décelais tout de même une pointe de déception alors que ses yeux restaient obstinément figés sur son écran. « Passable ? De toute évidence, il va falloir que je reprenne en main ton éducation musicale ! » Et à nouveau, sans réfléchir, je lui servais mon nom sur un plateau en me présentant. Je sais. Je fis mine de la rencontrer pour la première fois, mais je ne connaissais que trop bien le prénom qui glissa sur ses lèvres. Ses origines, sa famille, je connaissais tout ou presque d’elle. « Quelle générosité dis-moi. Ainsi je vais pouvoir mettre un nom sur ce visage tout froissé, Yun Hua. » Je profitais de cette nouvelle proximité pour lui proposer une alternative à la chorégraphie qu’elle voulait apprendre en lui faisant découvrir une nouvelle vidéo. Sa réaction m’arracha un sourire, elle s’évertuait à paraître détachée mais je pouvais lire dans son regard la curiosité et l’intérêt se mêler pour finalement céder. Cachant les deux téléphones, je lui offrais la possibilité de laisser le hasard décidé pour elle, mais je jouais avec les appareils dans mes mains, si bien que je lui fis croire à la coïncidence lorsqu’elle choisit la chorégraphie que je lui avais soumise. Et comme si le destin se moquait de moi, il choisit ce moment précis pour m’appeler, celui qui avait condamné sa fille lors d’une soirée funeste et dont le souvenir se lisait se sa peau. En un geste, je verrouillais mon téléphone en l’ignorant sciemment avant de reporter mon attention sur Yun Hua. « Et si je n’ai pas le temps ? Comment comptes-tu me retenir pour te transmettre mon savoir jeune padawan ? » Manquais-je à mes engagements envers lui en la rencontrant ainsi ? Je savais risquer beaucoup en agissant de la sorte, mais quelque chose me poussait à continuer, alors raclant ma gorge, je cherchais la chanson sur l’ordinateur de la salle de danse pour la laisser éclater dans les hauts parleurs. « Bien, j’espère que tu es prête, si tu tiens à la connaître par cœur, je vais devoir t’essouffler et t’épuiser ! » Je prenais l’avantage en m’avançant et en m’imposant comme point de repère, enchainant quelques pas avant de les lui décomposer. Je ne pus empêcher le rire de s’échapper alors qu’elle effectuait les quelques gestes avec maladresse. « Tu vas vraiment finir à l’infirmerie si tu continues comme ça. Attends. » Sans la prévenir, je m’approchais et posais mes mains sur ses hanches. « Plies les genoux. » intimai-je. Je replaçais ses bras, ses épaules, son buste jusqu’à finalement faire glisser mes doigts sur ses jambes pour lui donner un meilleur ancrage. Si j’imaginais ce contact comme étant purement inoffensif, chaque fois que je sentais sa peau rouler sous la pulpe de mes doigts laissait une sensation de fourmillement. Mes iris croisèrent ses onyx, et il me fallut faire un effort surhumain pour rester concentré. « Maintenant recommences, mais en bougeant juste le haut de ton corps. » En m’éloignant, je regagnais une liberté factice, et l’aide proposée promettait des échanges bien plus compliqués que ce que je pouvais imaginer.
■ Age : 24 ans ■ Date de naissance : 13/03/1995 ■ Astrologie : poisson & cochon ■ Métier : travaille dans une petite animalerie ■ Année : 4ème année ■ Résidant à : un petit appart à shinjuku avec Roxas ♥ ■ Notes :
arrêter de prendre les gens pour des menaces potentielles † arrêter de jouer la forte quand je suis au bout de ma vie † disparaître du champ de vision de Royal Shit † prendre soin de Roxas autant que possible † essayer de ne pas aller voir ma psy pour aller l'étrangler † idem pour mon paternel sauf que ce serait plus violent & que je devrais le sortir de sa tombe † faire mon deuil † fuir le regard anéanti & peiné de ma mère † penser à me confier à quelqu'un de confiance au sujet de mes problèmes † ne plus jamais redoubler † dessiner pour évacuer mon surplus de stress... mais pas des trucs glauques ou morbides... ou même en rapport une figure abstraite de la mort
essayer de ne pas penser que ma vie sentimentale est certainement condamnée pour de bon † faire attention à mon alimentation pour retrouver ma silhouette d'avant la grossesse † mais en même temps je n'aime pas non plus être si fine... dilemme † m'entraîner autant que possible au taekwondo pour être plus forte & savoir faire face à un potentiel danger † arrêter de loucher sur les annonces de la Angel Entertainment †passer plus de temps avec Yuto en dehors du drama familial... enfin essayer, en ne le regardant pas comme un meurtrier ■ Navigation :
Tenue ••• Impossible de prévoir dans quel état je ressortirais de cette session d`entraînement. Au mieux, je ne souffrirais que de simples courbatures me rappelant mes efforts brillants de la veille. Au pire, je risquais de rester coincée au lit toute la journée car je serais incapable de bouger. Même avec cette éventualité, j`étais prête à aller jusqu`au bout, l`occasion était trop belle. Et ce, même si mon professeur improvisé menaçait de cacher mon cadavre sans plus de cérémonie. Au moins, nous avions un humour similaire, cela suffirait à me contenter et à ne pas rendre la séance trop pénible. « Je ne sais si je vais rester alors. Je n`ai pas vraiment d`affinité pour les psychopathes. ». Et pourtant, je demeurais dans la salle, l`air plus décidé que jamais, sans ciller. S`il pensait m`effrayer c`était raté. Je savais désormais à quoi ressemblait un vrai air menaçant, du moins, le son qu`il laissait entendre. Et celui qu`il avait employé me laissait deviner qu`il n`y avait pas une once de véracité dans sa menace, pas même de quoi me faire redouter quelque chose de plus léger. Il me testait, je le percevais assez bien mais il était trop tard pour reculer, sans quoi, j`aurais simplement perdu mon temps. À sa réflexion suivante, je roulai à nouveau des yeux, non sans esquisser un petit rire au passage. « Dans tes rêves peut-être. Toute récompense se mérite », ajoutai-je sans réfléchir avec un air de défi. Je n`étais pas si prude non mais puisqu`il était décidé à me taquiner comme bon lui semblait, pourquoi ne pas en faire autant ? L`établissement manquait cruellement de gens qui ne se prenaient pas au sérieux, je ne pouvais pas ignorer cette occasion. Ce qui ne m`empêcha pas de lui donner mon nom, par simple politesse vu qu`il s`était décidé à me livrer le sien. Au moins, je n`avais pas cédé la première & avoir la satisfaction de pouvoir mettre un nom sur ce charmant minois valait au moins ça.
Le destin l`avait décidé, il allait m`apprendre la chorégraphie qu`il avait proposée. Peu m`importait, mon ego n`était pas suffisamment développé pour s`offusquer d`un tel concours de circonstances. Je me fichais pas mal de la danse à apprendre, tant que cela me permettait de m`améliorer. Quand bien même cela risquait de prendre un temps fou. À sa question, mes iris scintillèrent et je m`approchai de lui plus que de raison, mains sur les hanches et air plus déterminé que jamais. « Ne me provoque pas. Je suis pleine de ressources, tu risquerais de le regretter, soufflai-je contre ses lèvres, presque comme une menace, cesse un peu tes grands mots & mettons-nous au travail ! », repris-je d`un ton plus joyeux en m`éloignant. Reprenant mon sérieux & ma concentration légendaires, je me positionnai derrière lui une fois la musique lancée et observai chacun des gestes qu`il décomposait. Ce n`était pas une mince affaire, dans quoi m`étais-je embarquée ? Je réprimai un nouveau frisson quand il vint poser ses mains sur ma taille pour m`aider tant il avait de la peine pour mes mouvements escarpés. Je dus secouer la tête quand il repartit pour ne pas perdre toute ma contenance, sentir ses doigts parcourir les parcelles de mon corps – même dans un but purement professionnel – s`était révélé plus perturbant que je ne le pensais. Bien que je garde la tête haute sans laisser quoi que ce soit transparaître, je n`en menais pas large, je n`étais pas certaine de duper quiconque en vérité. La chaleur de la pièce dirons-nous. Comme un bon élève obéissant, je réitérai les mouvements indiqués mais, sans doute parce que je n`avais plus l`esprit très clair ou que ma journée me pesait sur le corps, je trébuchai et me retrouvai bêtement au sol. Non sans entendre ma cheville craquer au passage. J`avais dû perdre l`équilibre en essayant de me focaliser uniquement sur le haut de mon corps. Bien joué. « Bordel !, rageai-je sans aucune once de bienséance, je crois que je me suis loupée », ricanai-je nerveusement en essayant de me relever. En vain. Et d`une manière assez pitoyable qui plus est. La honte. « Hum. Tu pourrais… M`aider ? Je crois que je me suis légèrement foulé la cheville… », maugréai-je dans mes dents avec la plus mauvaise volonté du monde. Inutile de signaler que ça me faisait plus mal que je ne voulais bien l`avouer mais avouons-le, ça lui ferait trop plaisir. Et ça, je m`y refusais.
Tenue ••• Notre conversation avait des allures de joute verbale, presque épique, et inconsciemment, j’en appréciais chaque pique, chaque remarque. Sous son air renfrogné et déterminé, elle tentait de cacher la fragilité dont j’avais déjà connaissance, et je ne pus m’empêcher à cet instant de l’admirer. Pour la force avec laquelle elle campait sur ses positions, elle ressemblait davantage à une guerrière qu’à cette fille que j’avais enlevé et dont les larmes avaient maculé ses joues. Le cœur pincé, l’âme torturée, je voulais juste la contempler, découvrir ce qu’il y avait derrière la fille d’un homme qui avait décidé de la contraindre par la biais d’un imbécile trop pauvre pour refuser une offre aussi tordue. Psychopathe. En étais-je un ? Sans doute… mais elle ne bougeait pas. Droite et fière, elle restait face à moi, exhalant une assurance à laquelle je voulais croire. Je l’ai déjà ma récompense…. pensais-je. Elle se tenait face à moi, en vie et en bonne santé, du moins autant que je pouvais en juger. Mais c’était le plus grand cadeau qu’elle puisse me témoigner pour ce que je lui avais fait subir. La suite fut d’une simplicité et d’une banalité presque affligeante. Un cours de danse donné dans les règles de l’art, mais ce que j’ignorais, c’est que chaque fois que mes doigts l’effleuraient, la décharge venait un peu plus empoisonné ce cœur et cet âme déjà noircie par la culpabilité. Je m’évertuais à lui faire prendre position, replaçant ses gestes maladroits, corrigeant sa posture tendue et gauche, évitant les mots sans pour autant parvenir à éviter ses deux perles sombres. Je n’y lisais plus l’agacement, juste la gêne qui les faisait briller par moment alors que je posais sur elle mes mains. L’homme pourtant appréciait ce contact loin d’être anodin. J’avais la sensation de reprendre ce semblant de confiance que j’étais loin de mériter, un moment d’égarement sans doute. Il s’acheva au moment précis où elle chuta. Loin d’être surpris, l’inquiétude me frappa en même temps que sa cheville craqua sous l’effort. Si d’ordinaire j’aurais laissé l’agacement exploser face à un débutant qui n’aurait pas su prendre correctement position, je décidais de m’approcher d’elle avec précaution. Je ne voulais pas faire preuve d’empathie, seulement rester à l’écart, mais il me fut impossible de rester de marbre en voyant sa grimace alors qu’elle tentait de se relever sans pour autant y arriver. « Pour t’être loupée… est-ce que ça va ? » Sans attendre son accord, je fis glisser mes doigts sur sa cheville meurtrie lui arrachant par la même occasion une nouvelle grimace de douleur. « Désolé ! Direction l’infirmerie je suppose… » Mais la supplique ne fut jouée qu’une seule fois sur ses lèvres, si bien que je n’attendis pas non plus un autre appel à l’aide pour passer un bras sous ses genoux alors que j’entourais sa taille de l’autre pour la soulever. Peu m’importait si elle protestait, je me contentais de la conduire dans les couloirs de l’école alors que les quelques âmes perdues tournaient leur regard sur notre passage. Je les ignorais, resserrant mon étreinte autour d’elle, découvrant avec stupéfaction à quel point elle était légère. Avait-elle été aussi fragile dans mes souvenirs ? Mes pensées étaient tournées vers un moment qu’elle tentait certainement d’oublier, et cette proximité raviva davantage certains de ces souvenirs. Sentir son souffle, humer son parfait, éprouver le contact de son thorax qui se soulevait au rythme de mes pas jusqu’à ce que finalement, le soulagement ne m’effleure devant l’infirmerie. Je n’avais pourtant pas ressenti une quelconque tension dans mes membres avant que mes muscles ne se décontractent alors que je poussais le battant pour pénétrer dans la pièce à l’odeur de naphtaline. Elle ressemblait un peu trop aux chambres de malades que l’on pouvait trouver dans les hôpitaux : les mêmes couleurs fades, les mêmes rideaux ternes, et même l’infirmière avec sa blouse paraissait… insipide et dénuée d’enthousiasme. Mais la propriétaire des lieux ne semblait pas être présente, et je n’attendis pas qu’elle daigne se montrer pour déposer Yun Hua sur l’un des matelas qui trônaient sans grande fierté dans la salle. Je coulais un regard sur les équipements peu évolués en cherchant une excuse pour m’éclipser. Mais rien ne me venait. « Dois-je ajouter infirmier à mon titre de professeur de danse ? » Je suivais mon instinct, et c’était sans doute le plus dangereux à cet instant, à la recherche de quoi lui faire un bandage, je tirais finalement la chaise pour lui faire face et m’occuper d’ôter chaussure et chaussette. Délicatement, je posais son pied sur ma cuisse avant d’entamer les quelques soins pour la soulager d’une blessure heureusement superficielle. Mais je ne pus m’empêcher d’encore une fois penser à celle que je lui avait infligé en jetant un œil sur la cicatrice qu’elle avait tenté de cacher. « Maladresse serait ton deuxième prénom ? »
■ Age : 24 ans ■ Date de naissance : 13/03/1995 ■ Astrologie : poisson & cochon ■ Métier : travaille dans une petite animalerie ■ Année : 4ème année ■ Résidant à : un petit appart à shinjuku avec Roxas ♥ ■ Notes :
arrêter de prendre les gens pour des menaces potentielles † arrêter de jouer la forte quand je suis au bout de ma vie † disparaître du champ de vision de Royal Shit † prendre soin de Roxas autant que possible † essayer de ne pas aller voir ma psy pour aller l'étrangler † idem pour mon paternel sauf que ce serait plus violent & que je devrais le sortir de sa tombe † faire mon deuil † fuir le regard anéanti & peiné de ma mère † penser à me confier à quelqu'un de confiance au sujet de mes problèmes † ne plus jamais redoubler † dessiner pour évacuer mon surplus de stress... mais pas des trucs glauques ou morbides... ou même en rapport une figure abstraite de la mort
essayer de ne pas penser que ma vie sentimentale est certainement condamnée pour de bon † faire attention à mon alimentation pour retrouver ma silhouette d'avant la grossesse † mais en même temps je n'aime pas non plus être si fine... dilemme † m'entraîner autant que possible au taekwondo pour être plus forte & savoir faire face à un potentiel danger † arrêter de loucher sur les annonces de la Angel Entertainment †passer plus de temps avec Yuto en dehors du drama familial... enfin essayer, en ne le regardant pas comme un meurtrier ■ Navigation :
Tenue •••Persévérer pour de bon dans ce domaine que j`affectionnais mais que j`étais loin de maîtriser, c`était une occasion rêvée. Jamais je ne pensais pouvoir avoir une telle opportunité un jour et ce, même si je me retrouvais avec un professeur improvisé, qui avait la fâcheuse manie de me pousser dans mes retranchements. Toutefois, malgré ses airs taquins auxquels je me familiarisais doucement, je ne pouvais son talent et son aisance criante dans ses mouvements, alors je n`allais pas faire la difficile. Encore moins en ayant appris qu`il avait intégré la fameuse Angel Entertainment, le Saint Graal pour quiconque voulait se faire un nom dans l`industrie du divertissement. Être danseur professionnel pour une telle agence à un âge qui ne devait pas être si éloigné du mien, c`était un exploit & une reconnaissance que je ne saurais ignorer. S`il faisait preuve de suffisamment de générosité pour me consacrer un apprentissage, ce serait une erreur foudroyante de refuser. Je pouvais bien prendre sur moi et mes angoisses sociales pour cette occasion, j`étais dans une phase suffisamment délicate, développer mes passions était sans doute une des meilleures choses à faire si je voulais retomber sur mes pattes au plus vite. Parole de la psychologue. J`avais déjà réussi à vaincre mes troubles alimentaires au terme de l`année précédente, ce serait idiot de replonger par fierté, alors qu`il m`offrait un superbe moyen de me défouler & d`oublier mes problèmes. D`extérioriser ce trop plein d`émotions qui me submergeait parfois sans prévenir. Mais ça, il ne pouvait évidemment pas le deviner. Et ce, malgré la proximité ô combien désarmante de nos corps quand il affinait mes mouvements mal assurés.
Si mal assurés que je loupai un enchaînement et me retrouvai misérablement au sol. Ma cheville avait craqué sans prévenir et semblait vouloir faire grève à partir de cette heure. C`était bien ma veine. Moi qui pensais ne m`être foulée qu`un peu celle-ci, il s`avérait que je me trouvais bien en peine pour me relever. Malgré tout, je faisais de mon mieux pour dissimuler la douleur que je ressentais, je n`aimais pas afficher ma faiblesse, une tendance que j`avais prise en me refermant sur moi-même. Je ne voulais plus jamais donner satisfaction à me trouver en mauvaise posture, aussi louables fussent les intentions de la personne face à moi. Je ne pouvais plus prendre de risque, je ne pouvais plus accorder ma confiance aussi aveuglément. C`était ma façon de me protéger. « Je pense que ça devrait aller. Aïe, maugréai-je quand il passa sa main sur ma cheville, non tu sais je ne pense pas que… ». Mais je n`eus pas le temps de protester qu`il me souleva sans mal, me prenant dans ses bras avec une facilité déconcertante. J`aurais beau essayer de me débattre, je ne pensai pas que ça aurait eu le moindre effet. Ce qui ne m`empêcha pas d`essayer de protester. « Je crois que tu en fais un peu trop. Un peu de temps mort & c`était bon. », avançai-je avec contrariété, sachant pertinemment que ce que je disais n`avait pas de sens. La douleur était vive, l`infirmerie était le choix le plus sage mais je ne voulais pas afficher la moindre faille, ou même lui donner raison. Je faillis faire une réflexion quand je vis que l`infirmière ne se trouvait pas au lieu attendu mais me ravisai. Jin Hyun m`avait déjà déposée sur le matelas, inutile de jouer les fortes têtes plus que de raison. Et je commençais vraiment à avoir très mal. « Seulement si tu arrives à trouver une poche de glace. Ça me paraît être la solution la plus efficace. », fis-je remarquer en voyant qu`il peinait à trouver quoi faire pour soulager ma plaie. Les picotements à la cheville ravivèrent également l`autre plaie que j`avais déjà, à l`épaule, sur laquelle je posai ma main, par réflexe. Et pour faire en sorte qu`elle ne soit pas trop visible, en parler était la dernière dont j`avais envie en cet instant. « Non, pas que je sache. Je suis juste très passionnée dans ce que je fais. Et assez impulsive. », déclarai-je en détournant les yeux. Cette nouvelle proximité était assez dérangeante, ce n`avait beau être que ma cheville, ça n`en était pas moins étrange. Aussi remis-je plusieurs fois ma jupe en place – alors qu`elle l`était déjà – sous le coup de la nervosité. Et cherchai un autre sujet de conversation pour me changer les idées. « Tu as encore beaucoup d`autres talents cachés comme ça ? ». Qui sait, peut-être ne se limitait-il pas à un génie de la danse & un infirmier improvisé ?
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