TENUE ♯ Son bandana recouvrant une partie de son visage, il avait aussi des gants et une grosses paire de lunettes anti-projection de peinture afin de se protéger un minimum avec son sac en bandoulière. Il avait profité de faire le mur encore une fois, en passant par la fenêtre de sa chambre. C’était dangereux, mais c’était la seule façon pour lui de sortir comme il l’entendait sans que ses parents ne se doutent de rien. Il n’y avait fait que face à un mur qu’il laissait libre court à son imagination.. Ce soir, il avait pris des bombes de peinture qui résistaient à la pluie en effet, les larmes du ciel étaient en train de se déverser sur lui.. Malgré le peu de luminosité il continuait alors que c’était contre toutes les lois japonaises. S’il se faisait attraper, comme il était mineur, il ne risquait pas de faire un petit tour en prison, mais ses parents par contre, risquaient d’avoir une amende à payer et lui, ne pourrait plus continuer sa passion. Sa mère l’avait déjà bridé sur plusieurs plans, il n’est pas certain qu’il survivrait à ce qu’on l’empêche de s’exprimer artistiquement. Il est persuadé qu’elle piquera une crise, quand elle se rendra compte que son fils a opté pour la section artistique et non, une section comme le droit, scientifiques etc.. Continuant la geisha qu’il avait commencé.. Il entendit une sirène au loin et des néons dont la lueur traverse la pénombre. Il s’agenouille rapidement et, décide qu’il était temps qu’il parte et ce, le plus rapidement possible avant de se faire attraper. D’ailleurs, il se mit à se relever et piquer un sprint. Il entends une voix grave et masculine au loin qui lui exige de s’arrêter quand la lumière d’un phare apparaît sur le mur sur lequel, il travaillait, attrapant un côté de son buste. Il peste et voilà qu’il s’engouffre dans une ruelle étroite sans savoir où cette dernière le menait. Pour être honnête, tout ce qui l’intéressait c’était de semer ses « poulets », sinon il pouvait dire adieu à sa liberté. Il avait du mal à voir, il faillit trébucher plusieurs fois, mais se retient de justesse. Il les sent derrière lui, mais le jeune homme continue malgré tout, qu’importe si ses poumons lui brûlent, ainsi que sa gorge. Ses pieds s’enfoncent dans de grosses flaques qui l’éclaboussent davantage. Finalement, il voit un « abri» cela semblait être un garage. Il ne réfléchit pas, il sait qu’il commet une effraction, mais il préfère cela que se faire attraper, c’est pour cela qu’il court jusque là tout en poussant la porte et se faufilant où, encore avec les sa paire de lunette et le bandana camouflant encore son facies, le souffle court, il gèle et regarde rapidement en arrière quand il entends encore la sirène. Il est trempé de la tête aux pieds et il perdu.. Il ne sait pas quoi faire.. Tout ce qu’il trouve à faire, c’est de mettre son index sur ses lèvres à travers le bout du tissu couvrant ses lippes.

« Ne t’affole pas, je ne te veux pas de mal. »

Dit – il d’une voix grave pendant qu’il pense à repartir en arrière, mais, n’est-ce pas trop tard ? S’il sort maintenant, il va se faire attraper, il le sait.. Cependant, qu’est-ce qui ne lui dit pas que ce jeune homme ne va pas le vendre aux forces de l’ordre. Kamui coulait de l’eau au sens figuré comme au sens propre.. Il était terminé, il en était persuadé, c’était finit pour lui..

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TENUE ♯ Travailler tard n'était pas un problème pour moi, au contraire. La nuit, les gens dorment et quand ils sont au lit, ils ne sont pas à traîner un peu partout dans les rues. Le silence, c'est la meilleure chose au monde. Quand personne ne parle, répandant leurs éclats de voix comme une traînée de poudre au travers des quartiers, entre les bâtiments, cela jusqu'à mon local. Il est plutôt pacieux, assez grand pour accueillir quelques machines, mais une voiture à la fois à l'intérieur. Il y a du terrain, pour garer les voitures qui ne peuvent rentrer à l'intérieur. Le local possède une porte de garage large, ainsi qu'une porte normale pour permettre aux gens de rentrer sans s'embêter avec le rideau en fer qui se soulève vers le plafond. Malheureusement, quand il s'agit de bosser de nuit, il faut faire le moins de bruit possible. Aucune machine est allumée, seulement une lumière dans un coin du local, là où je travaille. Plutôt qu'être la tête sous un capot ou sous une voiture, je suis assis à une chaise, dessinant un croquis deloran façon retour dans le futur. Les portes qui s'ouvrent par le haut me plaisent tellement que je fais un schéma du système sur un côté du cahier, juste à côté du modèle du véhicule. Même si ça prend doucement forme, les traits sont grossiers, vite fait et pas encore améliorer. Ce n'est qu'une esquisse pour l'instant, plus tard je repasserais au stylo noir. Retirant mes lunettes me servant pour le dessin, je les pose sur la table et me lève, m'étirant. J'ai soif, ainsi concentré sur mon oeuvre depuis plusieurs minutes. Ouvrant le mini-frigo de mon coin détente, je sors une canette de bière que je siffle à moitié, quand le bruit d'une porte se fait entendre. Il n'y a qu'une porte ici, celle menant à l'extérieur. Qui ose s'infiltrer dans mon garage ? Par réflexe, je récupère une clé à molette sur mon plan de travail, prêt à frapper si l'inconnu se montre agressif. Sauf que, il n'a pas l'air plus grand, ni plus gros que moi. Si c'est ça la racaille japonaise, je risque de me fendre la poire.

« Qu'est-ce que tu fiches ici ? » Demandais-je, une main tenant la clé et l'autre, ma canette. Je la joue détente et menaçante à la fois, pour dissuader l'autre de mal agir. Une sirène de police me fait sourire et je commence à faire le lien entre son intrusion et sa dégaine. « Un voleur ? Je te préviens, y a rien à chaparder ici. » Que ce soit clair, je ne le laisserai pas toucher à mes affaires. La sirène se rapproche du local, sûrement attiré par le faible halo de lumière qui filtre à travers la petite fenêtre. « Ils sont là pour toi ? Si tu me dis pourquoi, je pourrais t'aider. Sinon je te balance. » Je trouve ce deal amusant, personnellement. à lui de voir si il veut jouer le malin ou coopérer avec un honnête citoyen.

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TENUE ♯ Il arque un sourcil quand il voit un jeune homme un peu plus grand que lui avec une clé à molette.. Sériously ? Oui, il jure même en anglais dans sa tête. Kamui aurait mieux fait de rester bien au chaud chez lui, seulement, il voulait vraiment avancer dans son dernier dessin même s’il sait, que de toute façon, la ville ou bien d’autres passeront dessus ses œuvres et elles seront effacées. D’ailleurs, ce soir, il semblerait qu’il doit abandonner son dessin.. Une œuvre inachevée hein ? Ce ne serait pas la première fois, qu’il soit obligé d’abandonner quelque chose en cours de chemin. A croire qu’il se bat contre du vent tel Don Quixote. Maintenant qu’il y pense, il devrait sûrement prendre ce pseudonyme ou du moins en trouver un autre, en attendant que les choses se calment comme on dit… Bon, il s’était fourré dans un pétrin sans nom. Maintenant, que l’autre le menace avec une clé, et au vu de l’allusion sur un quelconque chapardage il..

« Sérieusement, j’ai mieux à faire que de voler des pièces de voiture ou je ne sais quoi ! »

Qu’est-ce qu’il en avait à faire de ces voitures. Peut-être qu’il devrait se taire, mais bon là il devait convaincre le sale môme de lui sauver les fesses. Toutefois, il ne peut s’empêcher de rétorquer à sa question sur la présence des poulets qui approchent :

« Non, ils sont là pour cueillir l’Empereur ! Evidemment qu’ils sont là pour moi, tout simplement parce qu’ils n’ont aucun goût pour mes dessins sur les murs. Je fais du street art et, au Japon ce n'est pas vraiment apprécié même si c’est dans un quartier abandonné ! Cela te va ?! »

Sérieusement, ce n’est pas comme s’il avait commis un délit énorme. Les pays asiatiques étaient vraiment fermés sur ce genre de pratiques qui étaient considérées comme du vandalisme étaient loin d’être cataloguées comme des œuvres d’arts. C’était malheureusement une pratique qu’il aimait, il avait fallu qu’il retombe sur ses pattes après que son rêve de rentrer en Major League s’est envolé dès qu’il s’est brisé l’épaule. Rien qu’à cette pensée, il pose sa main gauche sur son épaule. Un tic qu’il avait prit avec le temps. Finalement, il relève la tête, et même si son visage n’était toujours pas visible, il finit par reprendre la parole :

« Alors, tu veux bien me couvrir ?! »

Il était agité, si ce dernier appelait les policiers, il était cuit, il imaginait déjà la scène que sa mère allait lui offrir quant à son père, ce serait vraiment marrant qu’il soit là, au moins, il apprendrait que son fils est loin d’être l’image parfaite que sa femme essaie de maintenir.

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TENUE ♯ Je ne viens pas d'une ville aussi sûre que la belle Tokyo. à milan, fallait savoir garder ses affaires sur soi et ne pas les laisser dépasser de son sac ou de ses poches. Les habitudes ont la vie dure, comme dirait le dicton. à mes yeux, Tokyo n'est pas toute blanche. Ce n'est pas parce qu'il n'y a pas de poubelle dans les rues qu'elle est forcément propre. Ce jeune homme, ou peu importe son âge, pourrait être une sorte de psychopathe qui sort la nuit comme une chauve-souris ou une chouette. Autant se méfier et s'assurer d'avoir le dessus dans ce genre de situation délicate. Après tout, il vient bien de rentrer par effraction « chez moi », se fichant pas mal que ce soit occupé ou non. Je le menace d'une clé à molette par principe, ce n'est pas dit que j'en fasse quelque chose par la suite. « Ah bon ? Comme te faire courser par la police ? » Je le charrie, mais abaisse mon arme de fortune. Son désintérêt pour les voitures et leurs pièces m'attriste un peu, mais les gens ne sont pas tous comme moi. Tant mieux, il ne pense pas à piquer quoi que ce soit ici. Peut-être cherche-t-il seulement un abri, contre la pluie et ses poursuivants. Et j'en reviens là-dessus.

L'empereur ? Oh, je fais face à un comique. Tokyo cache aussi ce genre de spécimen ? à Milan, y avait beaucoup de gars à l'humour douteux dont seul eux-mêmes pouvaient se comprendre. Des dessins sur les murs. J'hausse un sourcil à cette allusion, mi-impressionné, mi-étonné. « Merci pour l'information, j'en savais strictement rien. » Sur le street art et les interdictions du Japon. Franchement, ça me passe par dessus la tête les règles et les lois. Puis, j'ai bien un garage qui n'est pas officiellement déclaré comme étant un « travail » qui rapporte honnêtement de l'argent à son propriétaire. Je ne vais pas faire la morale à ce gars parce qu'il peinture les murs de la ville.

Le geste du jeune homme m'intrigue, se tenir l'épaule sans raison. Finalement, je pose ma clé à sa place et bois une gorgée de bière, avant de laisser la canette sur le plan de travail en désordre. Je rangerai demain à être reposée, là j'ai dix fois mieux à faire que du ménage. « D'accord. » Finis-je par dire. « à une condition. » Bah oui. Monsieur petit caïd ne va pas s'infiltrer impunément chez moi comme un scélérat et faire sa loi de gangster. Non mais oh. « Vire moi ces serpillières qui te servent de vêtement et enfile une combinaison sèche. Elles sont rangés dans la petite pièce là-bas. » Je lui indique un rideau servant de porte, dans le fond de la salle. Il pourra se changer et arrêter de dégouliner partout comme un chien après l'orage. Quant à moi, je me dirige vers la porte de sortie et ferme derrière moi.

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TENUE ♯ « Hahaha très drôle ! Tu as fais l’école du rire c’est ça ? »

Il était tombé sur quelqu’un qui dévoré un clown c’est ça ? Franchement, cela faisait presque 8 ans qu’il était au Japon et en toute honnêteté, il ne s’y faisait toujours pas. Déjà la langue, il avait son accent américain, mais ce n’est pas comme s’il possédait de toute façon de bons souvenirs dans les deux pays. La présence de sa mère étant présente, trop oppressante même, que cela n’avait jamais rien eu d’autre que des effets négatifs sur sa personne. Il avait de la répartie, mais en vérité il n’en menait pas large. Si cet inconnu interpelle les agents de l’ordre, il ne donnait pas cher de sa peau, il s’imaginait déjà être à nouveau brisé par sa mère. Son père lui ? N’en savait rien.. Trop absorbé par son boulot, ses fans qui semblaient avoir plu d’intérêt que lui. Sa main gauche sur son épaule droite, impatient et paniqué à l’idée de se faire griller, il veut au moins avoir quelques secondes pour se préparer si le propriétaire de ces lieux a décidé de le balancer si son explication n’était pas convaincante ou autre. Il pourrait presque souffler de soulagement, il s’apprêta à le faire même, mais il retient sa respiration et arque un sourcil quand son interlocuteur mentionne un accord. A ce rythme, tant que ce n’était rien de sexuel, il était prêt à faire un peu n’importe quoi.

« Je t’écoutes. »

Il était déjà soulagé qu’il se débarrasse de sa clé. Et il penche la tête sur le côté pour s’assurer qu’il avait bien compris. Suit du regard l’endroit qu’il lui indiquait et derrière son foulard trempé, ses lippes s’étirent doucement pour souffler :

« Ok si ce n’est que ça et merci. »

Il se dirigea vers le rideau qu’il releva pour passer derrière. Bon, les affaires lui seraient sûrement grandes, mais quand il fut surpris par son propre éternuement, il se dit qu’un peu de chaleur ne lui fera sans doute pas de mal. Il se débarrasse rapidement de ses affaires trempées, de ses « accessoires aussi qu’il plia comme le reste de ses affaires et enfila rapidement une combinaison en gardant son boxer humide, mais, il avait déjà beaucoup plus chaud vêtu ainsi. Il était quand même content que le rideau le cachait. De là, il s’ébouriffe les cheveux et ressortit avec son sac. Puis, pris le temps d’observer un peu l’endroit et son regard fut attiré par une feuille de dessin éclairée par la seule lumière du coin.

« C’est ton dessin ? Tu te débrouilles pas mal, même si j’ai l’impression que c’est un remake de la voiture : « retour dans le futur non ?» Sinon tu fais quoi ici tout seul ? »

Ben quoi il était curieux et aussi méfiant. Enfin, il n’était pas obligé de répondre et s’assoit sur la chaise, épuisé d’avoir couru.

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TENUE ♯ « Non mais j'ai vu pas mal de cirque dans ma vie. » Ce qui est une stricte vérité ! De pays en pays, de ville en ville, le concept était toujours le même. Bref, ce n'est pas intéressant. J'impose ma petite condition à ce nouveau venu, non pas pour avoir un service en échange de mon aide, mais parce qu'il fout de l'eau de partout et que je me suis pas emmerder à mettre un paillasson à l'entrer juste pour faire joli. Certes, il va mouiller un peu le local pour aller jusqu'aux vestiaires de fortune, mais c'est ça que le voir s'installer où il veut, le cul mouillé. Ma requête est simple, changer sa tenue contre une combinaison de mécano, même si elle sera un peu large pour lui. à quoi pensait-il en soufflant de soulagement de la sorte ? Une demande extravagante pour assouvir un quelconque besoin sexuel ? Jamais de la vie, ce n'est pas mon genre. Une fois la « porte » indiquée, je le laisse filer de son côté et m'en vais du miens. Objectif, faire déguerpir la police.

J'en ai connu des policiers, des plutôt sympas et des plus cons. à force de voyage, on se confronte forcément à ces gens-là, parfois dans une croisade de passage, parfois pour plus d'information ou pour un problème. Heureusement, ce n'était jamais pour moi. Avec mon travail au black, je risquerai gros, autant pour l'argent que mes affaires. Je me fais discret, bossant plus pour moi que pour une tierce personne, parce que la plus part de mes intentions sont purement personnelle. Ayant quitté le local, je me suis dirigé vers la rue où les forces de l'ordre patrouille avec leurs lampes, cherchant encore ce pauvre petit chaton égaré. Il y a des poubelles de tri vers mon bout de terrain, les seules sûrement du quartier. Quand je sens qu'ils sont proches, je fais exprès de soulever le couvercle et de le lâcher bruyamment pour attirer leur attention. ça ne loupe pas, ils viennent vers moi, essoufflé et m'interroge sur la possibilité d'avoir croisé leur fugitif. Le mieux, c'est faire mine de réfléchir, puis pointer un côté du doigt. « Je sortais mes poubelles quand j'ai vu quelqu'un s'enfuir par là-bas ! Sûrement un homme masqué et dangereux ! Faites votre boulot et mettez le sous les verrous ! » Je les encourage à l'arrêter, avant de repartir de là où je viens comme si c'était tout à fait normal de sortir des poubelles aussi tard. Ma vie, ils s'en fichent. Ils courent toujours après leur taggeur, s'éloignant de mon local.

De retour à l'intérieur, je soupire, secouant ma tignasse humide par la pluie. Je ne suis pas resté suffisamment longtemps pour être trempé, tant mieux. L'autre garçon est changé et penché sur mon bureau. « ça se pourrait. » Que ce soit mon dessin. Quant au modèle, je souris et me rapproche de lui pour observer mon propre croquis. « Un bijou cette voiture, tu n'es pas du même avis que moi ? Portière qui s'ouvre en hauteur, coffre sur le devant et l'attirail à l'arrière. » Je manque de peu de développé mes pensées de fou de la bagnole mais pince mes lèvres pour avaler ma soudaine envie de faire cours à un inconnu. « Je dessinais, ce n'est pas évident ? » Ironisais-je, tapotant le cahier du doigt comme si c'était une évidence. « à ton avis, où est-ce que tu es tombé ? Si tu trouves, je t'offre un chocolat chaud. » Il ne peut pas se tromper avec le matériel et cette carcasse de voiture au centre du garage, prêt à passer sous mes mains.

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TENUE ♯ Changer de tenue était moindre par rapport à se rendre à la case « prison ». Raison, pour laquelle il ne rechigne pas à se camoufler derrière le rideau pour enfiler une combinaison trop grande pour « lui ». Il se sentait déjà plus à l’aise dès qu’il avait mis au loin ses vêtements trempés à force et dans son sac après les avoir plié. Il sait qu’il n’aurait pas dû rester dehors en train de peinturer les murs abandonnés qui ne demandaient qu’à être remis à neuf. Une fois, habillé de la combinaison de l’inconnu, son regard fut attiré par le dessin qui se trouvait sur la table. Il lui demande si c’est lui qui l’a dessiné comme le fait que la voiture lui faisait penser à celle d’un vieux film culte. Si personne ne connaît ce film, c’est être inculte. Comme quoi, déjà dans les années 80/90 , ils avaient déjà pensé à la voiture de rêve. La réponse du propriétaire des lieux qui semblait, à peine plus âgé que lui, le fait arquer un sourcil.

« Tu es doué. »

Toutefois, il n’aurait pas cru qu’il aurait tout d’un coup un « flot » de paroles concernant une voiture. Ouais.. C’était assez incroyable à l’époque. Il y avait déjà des voitures dont les portes s’ouvraient en hauteur, mais elles coûtaient une très coquette somme s’il se fiait aux quelques émissions concernant les voitures comme « turbo » par exemple. Un fanatique de voitures, chacun sa passion, lui c’était sur le baseball, du moins à une époque, désormais, pour lui, c’était au contraire une épine à son pied. Des fois, il regrettait de ne pas avoir une passion plus « simple » façon de parler.

« Oui, cela a du cachet, enfin pour moi tant qu’une voiture me permet de me déplacer, je n’en demande pas plus. Tu as l’air d’être un véritable fanatique des voitures. C’est intéressant ! »

Au moins, cela le changeait des conversations sur les filles des autres gars de son âge alors que c’était loin d’être le sujet qui l’intéressait le plus. Tout comme la musique, il s’y était aussi fermé. Il ne supportait plus du tout cela, alors parler de voitures, c’était bien au moins, il en apprenait davantage sur un sujet dont il ne connaissait pas grand-chose. Ok, il avait posté une question stupide, enfin deux, si on compte sa question concernant le fait qu’il soit l’auteur de ce croquis, et sur la raison d’être ici. Avec un sourire en coin, il finit de dire :

« Un garage, tu es simplement garagiste ou alors, tu fais autre chose ? »

Enfin, il avait parlé de chocolat chaud, il n’allait pas dire non à une boisson chaude, il était frigorifié. Raison pour laquelle, il finit par reprendre, calmement :

« Est-ce que j’ai le droit à mon chocolat chaud ? »

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TENUE ♯ Ce n'est qu'un dessin, penserait certains. Un coup de crayon sur une feuille blanche, mais pour moi, c'est bien plus que ça. C'est ma passion que je couche sur ce papier, mon amour pour l'automobile, mon fanatisme pour le matériel d'une voiture. Les gens ne se douteraient pas en me voyant que je puisse m'emporter à ce point juste en parlant d'un modèle de véhicule. La Delorean est un genre particulier, presque rare. Je n'ai jamais vu ce modèle dans la rue, peu importe le pays où j'ai voyagé. Je pourrais m'amuser à trouver une carcasse et la remettre à neuf, mais ça demande des moyens d'importer une telle chose d'un continent à un autre. Alors je fais avec ce que j'ai sous les mains, tel que ma Karmann Ghia. L'inconnu s'intéresse à mon dessin, me complimentant simplement. Doué, c'est un grand mot. Si je ne me retiens pas, je pourrais faire un compte rendu de l'engin, du pneu au capot, en passant par la boîte de vitesse ou les vitres. Heureusement pour le taggeur, je ravale mon exposé et me content du plus court à prononcer. Et là encore, c'est déjà trop.

« Effectivement. Pour moi, une voiture ce n'est pas un simple moyen de transport comme tu le dis. C'est pire qu'une femme, tu vois le genre ? » Je souris, les yeux sur mon dessin. Ouais, c'est comme si je regardais une femme, avec de belles formes, un sourire de rêve, des yeux de biche, un visage d'ange. Bref, un rapport plutôt intense entre la voiture et son propriétaire. Sa question est évidente, mais autant le faire réfléchir. Ce petit délinquant doit avoir un cerveau et c'est pratique de s'en servir de temps en temps. Blague à part, il trouve facilement la réponse à ma devinette et je l'applaudis. « Garagiste, c'est ça. » Un gloussement m'échappe, malicieux. Oh, ça n'a rien d'un simple garage. « Je retape des voitures, de la carrosserie au moteur, jusqu'aux entrailles. » Je peux réparer les voitures des gens, aussi. Récemment, je fais à domicile. Pour ceux qui connaissent mon numéro et mes talents de mécanicien, pour cela que je ne suis pas encore trop dans le truc.

Le chocolat chaud. Lâchant un sifflement, je me dirige vers le mini-frigo et tire une bouteille de lait. Je n'ai pas de chocolat en poudre, mais du chocolat en tablette. Le temps de faire chauffer le lait sur un réchaud, dans une casserole, je coupe la tablette en morceau et les plonge dans le liquide. ça sera un peu épais, mais c'est le meilleur. « Je ne vais pas te surnommer le taggeur ou la racaille toute la soirée, alors dis-moi comment tu te nommes ? Un nom de plume ? » Sait-on jamais s'il veut garder son identité secrète. C'est déjà bien que je puisse voir son visage, et je le trouve plutôt jeune pour son activité. « Si ça peut te rassurer, je vais décliner mon identité en premier. Je m'appelle Haruto. » Ainsi il peut se mettre en confiance avec moi, même si j'ai déjà prouvé ma franchise en éloignant la police.

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TENUE ♯ A la comparaison avec une femme, Kamui ne peut s’empêcher de laisser échapper un petit ricanement s’extirper de ses lippes. Oui, il voit le genre. Au moins, il n’était pas tombé sur un fanatique aux goûts des plus douteux. Le jeune intrus reprend malgré tout.

« Il n’empêche que je crois que je préfère les voitures aux femmes ! »

Avec sa mère et même la gente féminine en général il avait beaucoup de mal. Il avait une déformation de l’amour ou même des relations en général et ne parlons même pas du mariage. Pour ça, il pouvait remercier ses parents qui sont loin d’être le couple idyllique de l’année. Il ne leur offrirait même pas une récompense. Ils étaient ensemble, parfois sortaient ensemble pour être bien vus, mais après ça ? Sa mère, se défoule sur « lui » depuis tant d’années tout simplement parce qu’il est la cause du fait que l’homme qu’elle aime ou plutôt l’homme pour lequel elle est obsédée, ne la regarde pas et ne la touche pas. Une lueur intéressée et curieuse s’illumine dans les prunelle de l’invité. Alors son hôte était capable de tout cela ? Il était impressionné surtout qu’ils devaient avoir quoi ? Sensiblement le même âge ? Il ne saurait le dire.. Plus important, il rappelle la promesse que ce fou des bolides lui avait promis. Le laissant faire tout en l’observant, déformation professionnelle du fait que les détails des visages le marquent rapidement. Sûrement, parce qu’il aime aussi faire des portraits.. Parfois, cela lui permet de se faire un peu d’argent de poche. Il arque un sourcil à sa demande, mais décide de garder le silence, humant l’odeur de l’essence qu’il pouvait sentir mais, aussi du chocolat… Au moins, il avait la décence de décliner son identité le premier. Au début, il était partit pour se faire surnommer simplement « Clélie », mais puisque il connaissait le prénom de son hôte qui avait bien voulu l’aider il..

« Kamui ! Et mon nom de plume Clélie. »

De toute façon, il ne voyait pas de raison de ne pas le mettre dans la confidence puisqu’il venait de le tirer d’un mauvais pas. Reprenant le calepin où il y avait le dessin, il reprend le crayon qu’il fait tournoyer entre ses doigts et finit par lui demander tout en se mordant la lèvre inférieure :

« Cela te dérange qu’en attendant je dessine ? Je te prends juste une feuille ! »

En effet, il avait besoin de s’occuper et puis, sans même attendre réellement la réponse de son aîné, il commença à dessiner tout en formant d’abord un rond « ovale » en guise de visage. Il avait vu qu’il y avait une gomme pas loin. Il était vraiment concentré sur le dessin… Disons, qu’avec un modèle et des idées farfelues, cela allait vite pour lui. De plus, ce n’est pas comme s’il le dessinait de la tête aux pieds. Il prit l’équerre qui se trouva sur le bureau se posa pour faire deux triangles. De là, il continua le dessin, c’était sa façon à lui de le remercier. Parfois, il donna quelques oeillades à son « sauveur » de la soirée. Un piercing à l’oreille hein ? Il se relève, se penche un peu vers son aîné et :

« Je vois pour les détails, surtout de ta boucle d’oreille. »

De là, il retourne à son dessin, concentré et pour cela, il fouilla son sac pour sortir son portable et mettre une chanson en haut parleur : Il s’agissait d’une chanson du groupe Kansas : Carry on my Wayward son, le temps de finir son dessin.

« Ah, désolé.. Mais, quand je dessine j’ai besoin de musique. Sinon, tu es étudiant où tu fais ce métier à temps plein ? »

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TENUE ♯ « C'est vrai ça ? » Soulevais-je comme un détail important à savoir. Je ne connais pas ce garçon, il pourrait aimer autant les femmes que les voitures ou l'inverse. Ce n'est pas tellement dérangeant. J'aime les femmes, mais disons que j'ai un rapport compliqué avec elles -grâce à ma chère mère-, mais en tout cas celle-ci me dégoûte de son sexe. Après tout, je ne compare pas ma mère aux filles que je rencontre, donc je peux avoir un oeil différent. Que ce garçon s'intéresse à ce que je fais, pourrait possible me faire plaisir. Peut-être qu'il ne connait rien à la mécanique, ni aux voitures, mais tant qu'il pose des questions, il aura toute mon attention. Une promesse est une promesse, je n'oublie pas ce que je dis. De ce fait, je commence à préparer du chocolat chaud dans les règles de l'art. Ce n'est sûrement pas grand chose, mais pour quelqu'un qui vient d'affronter la pluie, c'est beaucoup plus qu'il ne paraît. En même temps, pendant le chocolat fond dans le lait, je l'interroge pour savoir comment le nommer. J'ai des tas de surnom amicaux, mais je préfère encore apprendre son prénom ou le pseudo qu'il doit utiliser pour ses oeuvres d'arts illégales. Kamui, c'est sympa. Clélie, c'est la première fois que j'entends ce genre de mot, de nom de plume. Tant mieux, cela veut dire qu'il est unique. « Enchanté, Kacchan. »

Le chocolat prêt, j'en verse dans deux tasses, dont l'une que je dépose sur la table proche du calepin à dessin. Ce Kamui semble obnubilé par ce tas de feuille, ou alors il est admiratif su mon dessin. « Pas du tout, fais-toi plaisir. » Il peut même en prendre deux, si cela lui chante. Pendant qu'il gribouille sur sa feuille vierge, je bois une gorgée de chocolat en observant mon garage. Il règne subitement un silence agréable, ponctué par le bruit de la pluie tombant sur le toit et aux alentours. Entre deux gouttes d'eau, je peux entendre les mouvements de Kamui, quand il saisit un objet ou le remet à sa place, quand il tire un trait ou quand il gomme un autre. Je reste silence durant ce temps-là, ne voulant pas le déranger dans sa profonde concentration. De temps en temps, je jette un coup d'oeil à son croquis, remarquant qu'il prend doucement forme. Donc, il dessine un visage. à le voir m'examiner, je suppose que c'est mon portrait qu'il tire. ça me fait doucement sourire, reprenant une gorgée de chocolat. « Elle t'intéresse ? » Ma boucle d'oreille. Avec un regard malicieux, je penche ma tête pour qu'il puisse voir mon autre oreille. « J'en ai deux de l'autre côté. » C'est un détail supplémentaire, si jamais il s'attaque à l'autre façade.

D'un coup, une musique s'élève et je reporte mes pupilles sur lui. « Fais comme si je n'étais pas là ~ » Je le taquine, ça ne me dérange pas qu'il mette un peu de musique, ça couvre le bruit de la pluie à l'extérieur. « Je suis arrivé au trois quart de l'année, mais j'étudies le dessin à Royal. Juste pour avoir un diplôme dans un domaine. Ce n'est qu'un passe-temps pour l'instant. » Le garage, je veux dire. Ce n'est pas déclaré, donc je dois faire très attention avec ça. « Et toi ? Tu es lycéen ? » à voir sa bouille, je lui donne la quinzaine. « Bois ton chocolat, il va refroidir. » Fis-je en indiquant la tasse dans un coin de la table, la mienne est déjà vide à moitié. Portant la main à la poche arrière de mon jeans, je tire un paquet de cigarette un peu écrasé. « ça ne te dérange pas si je fume ? » Il peut être asthmatique ou ne pas aimer la fumée, autant demander que lui imposer. Même si c'est mon garage, ma propriété, ma mère m'a apprit les bonnes manières et le respect des autres.

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TENUE ♯ « Kaachan ? Ok, donc cela te dérange pas que je te surnomme Ruru kun  ? »

Haruto, était un prénom intéressant, surtout si on prenait la base de Haru et d’autant quand on le combine avec les lettres de la fin. Ses parents avaient bien choisi son prénom. Les siens aussi enfin.. Il devrait plutôt remercier ses grands-parents puisque c’est eux qui ont donné ce prénom à son oncle défunt. Ce prénom qu’il avait, c’était en hommage à ce dernier. Sauf, qu’il avait l’impression de ne pas mériter de porter ce prénom, même si sa personnalité collait plus ou moins avec ce dernier enfin, on dit que les prénoms ont un certain pouvoir sur la personnalité, peut-être que c’était vrai. Après avoir demandé l’autorisation de dessiner en guise de remerciement, il souffle un « merci » quand il voit la tasse fumante de chocolat chaud. Un sourire en coin, pendant qu’il commence à tracer des traits et à gommer dans un premier temps. Il ne fait que ça d’ailleurs avant que le tout ne commence à devenir quelque chose. Il papillonne plusieurs fois des cils, quand il est surpris en flagrant délit d’une longue observation de la boucle d’oreille qu’il porte. Pris la main dans le sac comme dont.. Il claque sa langue contre son palais, signe qu’il est énervé contre lui pour s’être fait prendre et pourtant, il observe et se rapproche un peu plus de son visage observant ainsi les moindres traits de son visage et profitant aussi de ses traits que cela soit au niveau de sa mâchoire, de ses yeux, mais aussi des arrêtes de son nez. Il était vraiment beau garçon, sauf qu’il se méfie désormais des fanatiques de quelque chose, car sa mère en est une, et pas de n’importe qui ou de n’importe quoi, mais de son mari avec qui, elle ne fait plus rien depuis des années. Quand il met la musique même s’il demande après, ses lippes s’étirent en coin et malicieusement :

« C’est que je m’y sentirais presque chez moi ici ≈ »

Il déconnait en bonne et due forme, mais il est vrai que l’endroit est simple et en même temps, il se sentait plus à l’aise ici, que dans sa propre maison bien trop grande pour deux personnes. Tout en restant concentré sur sa feuille, il entame une conversation. Il lève un moment le crayon à la verticale en le mettant au milieu de son visage pour essayer de représenter au mieux chaque détails, tout en l’écoutant parler. Qui a dit que les hommes ne pouvaient pas faire deux choses à la fois ? D’accord, c’était son maximum et généralement il n’y arrivait pas non plus. Il était surpris et forma un « O » de ses lèvres.

« Donc, j’aurais la chance de te voir dans quelque temps. Je rentre dans ma première année à Royal en arts aussi, mais comme pour toi, c’est juste avoir un diplôme en poche et une tranquillité d’esprit. »

Il sera toujours mieux en cours même s’il n’est pas dans les meilleurs que chez lui, il en reste persuadé. Reprenant maintenant son dessin, il se rappelle qu’en effet, il y a un chocolat chaud qui l’attend. Il dépose le carnet de croquis et le crayon pour prendre des deux mains la tasse chaude qui réchauffe ses mains. Rien que cela, lui fait du bien. Il porte la tasse à sa bouche et dès la première gorgée, la chaleur qui se répand dans sa gorge lui fait du bien :

« J’avais presque oublié à quel point cela fait du bien de boire du chocolat chaud. »

Pourtant, il se reprend quand il se rend compte qu’il a l’air d’un enfant. Observant un peu plus les lieux et reportant son regard sur son hôte, pendant que la musique résonne toujours accompagnant ainsi, les larmes du ciel, il finit par dire à sa question concernant la nicotine  :

« Du tout, tu peux fumer, mais ce n’est pas interdit de fumer dans un garage ? »

Il le taquine, mais comme fumer près d’une pompe à essence. Il y a des produits ou matériaux inflammables. Et avec ses bombes, il rajoute une couche, mais cela ne l’effraie pas, la Mort. Puis, il était persuadé qu’il savait ce qu’il faisait. Du coup, ce garage était qu’un travail à mi-temps alors..

« Toutefois, tu veux travailler dans cela par la suite ou tu as un rêve plus grand ? »

TENUE ♯ Ruru Kun ? D'où lui venait cette idée étrange ? Mon prénom n'a jamais été un fardeau ou une honte à mes yeux, même si j'ai vécu une majeur partie de ma vie en Italie ou à voyager par-ci par-là, où vent nous emmenait avec ma mère. Je n'ai rien contre un surnom non plus, aussi mignon ou ridicule soit-il. « Si tu veux. » Ma foi, s'il trouve l'occasion de m'interpeller de la sorte. Les tasses sont prêtes, je dépose la sienne à portée de main et garde la mienne entre mes doigts, pour la siroter tranquillement tandis qu'il trace minutieusement des traits sur la feuille qu'il m'a emprunté. ça se voit à sa gestuelle qu'il a l'habitude de dessiner, qu'il a très certainement un talent dans ce domaine et que malgré tout, il est incompris pour son passe-temps illégal dans ce pays. Il devrait partie en Amérique ou dans des pays où c'est autorisé, juste pour se faire plaisir. Ce n'est pas difficile de remarquer ses œillades, surtout quand je n'ai rien de mieux à faire que l'observer en train de réaliser son croquis. Je lui fais remarquer la présence de mon autre oreille, plus par plaisanterie que sérieux. Ma langue est percée aussi, mais tant que ce n'est pas visible, je ne le fais pas remarquer. C'est bien la première fois, en dehors de ma mère, que quelqu'un cherche à me voir de si père. Et encore, ma mère dirait que je suis parfait, de loin comme de près. Et occasionnellement que c'est normal, puisque je suis son fils. Comment ai-je fait pour ne pas prendre la grosse tête et croire que je suis un dieu grecque venu sur terre pour draguer la moindre petite humaine. Blague mise à part, ce petit Kamui a bon goût niveau musical.

« Ravi que le coin te plaise. » ça change de son ton condescendant qu'il a abordé en me voyant le menacer d'une clé à molette, quelques minutes plus tôt. Ce n'est qu'une sorte d'entrepôt, avec le vaste espace en moins. Je peux caler une voiture dedans, en plus du matériel, machines, etc. Mais ce coin détente est vraiment parfait, c'est un peu ma planque à moi dans cette ville inconnue. Son crayon me fait loucher deux secondes, avant de croiser son regard et de notre cette expression sérieuse quelque part dans un recoin secret de ma mémoire. C'est étrange de parler en ayant un crayon pointé au milieu du front, mais je fais abstraction de ce détail. « Je vois qu'on a beaucoup de point en commun, Kacchan. » Le dessin, la même école, la même ambition d'avoir juste un diplôme utile. Je ne pense pas que l'on vise les beaux arts, tous les deux. Malgré nos talents respectifs pour le dessin, la peinture, l'art en général. Je ne me vois pas passer toute ma vie a tracer et colorier des voitures.

Le chocolat semble lui faire plaisir d'une manière ou d'une autre, pour le goût ou la sensation de chaleur après ce froid dû à l'orage. Je ne saurais dire si c'est un froid hivernal ou un caprice du printemps, pour moi ça ne fait pas de grande différence. « Pourquoi ? Tu n'en bois jamais chez toi ? » Il n'y a rien de plus simple à faire comme boisson, du lait et du chocolat, et le tour est joué. Je profite de ce calme pour tirer mon paquet de cigarette et demander la permission à mon invité surprise. « Au pire je fous le feu. » Déconnais-je en bloquant un bâton de nicotine entre mes lèvres, l'allumant d'une main habile avec le briquet coincé dans le paquet. Cela fait, je remets ce dernier à sa place dans ma poche arrière. « Si je m'arrêtais de vivre à toute leurs préventions, je serais déjà mort et enterré. » J'aime le goût du risque, comme toute ces fois où je bricole une voiture dans le dos de cette société prônant l'honnêteté.

« J'en sais trop rien, je veux juste rester dans les voitures. Une écurie serait tentant, il y a vraiment des bonnes en Italie. » Mécanicien pour des voitures de formule 1, ce serait le pied. « Les vieux modèles me plaisent beaucoup plus que la nouvelle technologie, je pourrais continuer à retaper des épaves pour des riches et me faire des millions. » Mais je vivrais comme un hors-à-loi et ma mère ne serait pas d'accord pour un tel rêve d'avenir. « Et toi alors ? Pourquoi le dessin si ce n'est que pour avoir un diplôme ? Y a rien d'autre qui t'intéresse ? » Faut pas croire, je n'aime pas seulement les voitures. Y a le foot ou la boxe, à dose moins élevée. Le temps qu'il me réponde, je tire sur ma cigarette et laisse la fumée envahir l'atmosphère. C'est seulement en voyant l'effet opaque au dessus de ma tête que je vais ouvrir la fenêtre du local, laissant l'air frais s'infiltrer à l'intérieur mais chasser ce nuage de nicotine.

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TENUE ♯ Ses lippes s’étirent en coin face au surnom. Il lui en trouverait bien un autre, malgré qu’il apprécie pas mal l’idée de le surnommer : Dingo pour être aussi fan des voitures, mais aussi pour permettre un inconnu de trouver refuge. Il aurait pu lui mentir en lui disant qu’il était un hors la loi parce qu’il peignait sur des murs. Les Etats-Unis lui manquaient cruellement pour cela. Peut-être même partir au Canada serait une bonne idée, mais il n’était pas majeur et à moins de s’émanciper, il ne pourrait jamais partir aussi loin pour survivre ses « rêves ». Enfin ses morceaux de rêves, parce qu’au fond, il ne sait même pas ce qu’il veut faire de sa vie. Pour le moment, il dessine une sphère pour le visage après avoir tracé deux triangles. Après avoir tracés plusieurs segments pour l’emplacement des oreilles, du nez, des yeux, cette sphère qui ressemble à une boule de pétanque, commence à prendre forme après qu’il ait tracé les bords de la mâchoire qui partent de l’ellipse des tempes jusqu’aux bordures du menton. Ce n’est qu’après avoir terminé de tracer la ligne des yeux, juste en dessous de la ligne des sourcils. L’espace entre la ligne des yeux et la ligne des sourcils représentant la hauteur d’un œil. Il trace des petits ronds pour les yeux et, c’est qu’il commence à gommer tous les traits, pour empêcher qu’on puisse s’imaginer qu’il est partit d’un rond. Il est à l’aise avec son dessin et c’est ce qu’il veut faire. Pourtant, il ne peut s’empêcher d’admirer les traits de son model improvisé. Avec le peu de luminosité ce n’était pas simple, mais cela rendait la situation plus intime.

« Parfois, les choses les plus simples sont les meilleures, je pense qu’on peut le dire aussi pour les lieux. »

Un peu comme la cuisiner, parfois un plat simple valait mieux qu’un plat gastronomique surtout pour ce gosse qui a toujours faim. Il a probablement hérité cela de son père, mais il ne saurait le dire avec exactitude. Tout en se retenant de lui demander de ne pas bouger, tout en plaçant son crayon au milieu de son champ de vision, il reprend le dessin, amusé aussi par le fait qu’ils semblent partagés des points communs. C’est rare de rencontrer des personnes qui partagent un point commun, alors plusieurs, cela tient du miracle selon lui.

« Il semblerait, qui l’aurait cru ? »

C’était plus taquiner qu’autre chose. Quand les traits sont effacés, que cela prend plus de « g*eule », il arrête pour boire le chocolat chaud offert par son hôte. Il ne peut s’empêcher de se rendre compte que cela lui avait manqué. Après tout, il passait la majorité de son temps dans sa chambre ou dehors. Parfois, il passait des journées sans manger ou bien mal. Il pourrait rentrer chez lui, mais il ne se sentait pas chez lui, sa maison était froide, le mot était faible. Rien que le fait que toute cette ambiance était « fausse », cela le repoussait. Prenant une gorgée à nouveau il fit :

« Disons, que je suis plus dans la rue que chez moi. »

Si son père s’était son studio, sa mère sûrement dans son salon de bien-être où, il ne s’était pas rendu ou bien chez ses amants, lui, c’était la rue qu’il aimait. Un temps comme cette nuit, c’était parfait pour prendre des photos. Peut-être même que, dans quelques heures, il devrait sortir à nouveau avec son appareil photo juste pour prendre la beauté d’un paysage. La photographie ce n’était pas simple. Il devait prendre en compte la météo, chercher de magnifiques coins. Sauf, que le fait de ne pas avoir de permis parce qu’il était trop jeune dans ce pays, le pénalise aussi. Quoi qu’il s’absenterait deux jours, on ne le remarquerait certainement pas. Surtout si sa mère est en « voyage ». Son père reste à Ota alors bon. Il ricane devant le commentaire « mordant » du propriétaire du garage par rapport au fait qu’il fume dans son garage. Il avait bien raison, si on s’arrêtait à toutes les interdictions, alors cela servait à quoi de vivre honnêtement ? Au fond, s’il prenait autant de risques, peut-être que c’était pour se sentir « vivant » ? Il n’en sait rien. Kamui, préfère vivre le jour au jour. Quelque part, à force d’apprendre un peu à connaître ce ruru, il regrettait de moins en moins d’être venu se réfugier ici.

« Je vais te surnommer Flash par rapport à Flash McQueen de Cars ! »

Flash, cela lui allait bien comme surnom. Blague mis à part, il l’enviait un peu d’avoir un si grand rêve.

« C’est une grande aspiration, mais c’est vraiment intéressant. Une écurie de formule 1 ? Quoi qu’aux Etats-Unis aussi, les garages font fortune en retapant les vieilles voitures, tu pourras essayer là-bas plus tard non ? Quant aux vieux modèles, je peux te comprendre, je rêverais de faire une collection d’appareils photos argentiques. Certes, le numérique c’est bien, mais, je préfère développer mes photos moi-même. »

Seulement, il passait plus à développer ses photos en passant par son ordinateur et imprimante. Car, c’était plus simple ainsi pour développer des photos.. Bien qu’au final, il les effaçait toutes. Parce qu’il les trouvait râtées. Enfin, ça c’est depuis, que sa mère a jeté ses photos dans la poubelle en lui disant, qu’il n’avait pas un brin de talent pour ça non plus. Que la nature morte, cela n’intéressait personne, ni même de prendre de vieux bâtiments ou maisons..

« Si la photographie, d’où aussi cette option.. Ceci dit, j’ai aucun brin de talent alors que cela me plait.. Je devrais sûrement abandonné ça aussi. Je sais pas dans quoi je veux me lancer.. Et tes parents ils sont d’accord avec ton rêve ? En tout cas, ils ont bien choisi pour ton prénom Haruto. C’est un prénom rare.. Haru veut dire soleil ou bien la lumière du soleil et combiné avec to, qui fait référence à la constellation de la grande Ourse. »

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TENUE ♯ Les points en commun, ce n'est pas le plus difficile à trouver. On a tous quelque chose que l'on aime à partager et qui convient à une tierce personne. J'ai tendance à croire qu'il y a un point de ralliement pour tout le monde, la nourriture. C'est ce qui nous fait vivre, c'est ce que j'aime faire. Ma mère est toujours heureuse quand je cuisine pour elle, les gens sont toujours heureux quand on cuisine pour eux. C'est ce que j'aime faire, pourtant je ne veux pas devenir cuisinier. La cuisine, c'est un passe-temps. Quelque chose que je voudrais faire en rentrant à la maison après une journée de boulot. De toute façon, ma vie n'est pas déjà toute écrite et je ne voudrais pas savoir ce qu'il adviendra de moi d'ici dix ou vingt ans. J'aimerai juste profiter, vivre comme je le sens et plus tard me dire que je n'ai aucun regret quant à mes choix et mes décisions, qu'elles soient mûrement réfléchi ou prise sur un coup de tête. Le dessin semble nous convenir à tous les deux, rien qu'à le voir faire son portrait de ma petite personne, en essayant d'oublier aucun détail sur mon visage. Il a vu mon croquis de ma delorean et je pourrais lui montrer des carnets pleins de dessin dans ce genre, ou mes projets pour l'école. Ce n'est pas ce qui manque, même si la plus part de mes affaires sont chez moi, dans ma chambre. Ici, je n'ai que ce cahier à dessin où il m'a prit une feuille. Au fur et à mesure, je vide mes tiroirs pour ne pas m'encombrer, préférant remplir mon cocon familial de mes oeuvres d'art. « Sûrement pas nous. »

Prenant une pause dans son dessin, mon invité se risque à boire mon breuvage, parlant davantage de lui. Vivre dehors ? « Tu comptais dormir dehors ce soir ? » Il est tard, les gens normaux sont déjà tous chez eux au chaud ou dans des hotels. J'en sais trop rien comment fonctionne les Japonais. Je devrais être chez moi aussi, mais je me suis perdu dans mon dessin, dans mon travail. Bref, je ne suis pas du genre à avoir les yeux rivés sur une horloge ou une montre. Mais si ce Kamui aimait la rue, moi j'aimais mon garage. Au moins il m'abrite et je peux faire tout ce que j'aime ici, sans pression. à m'entendre, on pourrait croire que je m'en fiche de mon garage. Pourtant non, c'est ma deuxième maison après celle où je vis avec ma mère. Je fume, mais je n'approche pas ma cigarette de matière dangereuse. Ce serait idiot de mettre volontairement le feu à mon garage, même si ce n'est qu'un simple local réaménagé.

« Flash ? Ce n'est pas le nom du paresseux dans Zootopia ? » Je plaisante, lâchant un petit rire. Flash, ça me convient aussi. « Tant que tu ne me surnommes pas Speedy Gonzales. » Ouais, la petite souris mexicaine. Je mange pas des tacos moi ! ça me fait penser que je n'ai pas de surnom pour mes oeuvres, puisque je ne signe jamais. Je m'en fiche dans le fond, je sais reconnaître mon travail. C'est comme pour la mécanique, je sais ce que je fais et personne ne peut me piquer ou imiter mon dur labeur. « L’Amérique, c'est cool aussi. J'ai déjà vu des gars conduire des voitures de course dans la rue comme si c'était tout à fait normal. Peut-être que je ferais les deux, entre Italie et Amérique. » Fis-je, songeur. Je peux tout faire, suffit d'y croire. Un temps dans un pays, un temps dans l'autre. Bref, j'ai trop de projet en tête pour m'arrêter en cours de route. « Des appareils Argentiques ? ça vient d'argentine ? » ça serait marrant comme référence, mais je doute que ça ait un rapport. Je dois en avoir un chez moi, un vieux modèle que j'ai ramené de je ne sais où comme souvenir. Pas sûr qu'il fonctionne encore, soit dit en passant.

Aucun brin de talent ? Je hausse un sourcil, curieux quant à ce commentaire peu valorisant. ça aussi ? Ce gamin semble avoir beaucoup de chaîne qui l'entrave, je le sens à sa façon de parler. « Comment peux-tu savoir que tu n'as aucun talent dans la photographie ? Montre-moi une de tes photos. » ça me paraît étrange qu'il se juge si durement quand il aime autant un truc. J'aime les voitures et le dessin, mais jamais je me suis dit que j'étais nul. Ou alors, j'ai trop confiance en moi. « Je n'ai que ma mère et je suis sûr qu'elle n'a rien contre ma passion des voitures, puisque ça vient d'elle à la base. Bon, j'ai peut-être pas encore mentionné mon passe-temps au black, mais quelle importance. » Je suis sympa comme fiston. Sa description sur mon prénom me fait sincèrement rire, un rire qui vient du coeur. « Je croirais entendre ma mère ! Tu es sûr de ne pas la connaître ? Y a que elle pour faire des louanges sur mon prénom, alors que je préfère quand on me surnomme Ruto. » Mais ça serait une idée de tatouage, le soleil + une constellation.

« j'ai vraiment l'impression de beaucoup parler de moi. Je te connais à peine que tu sais déjà pas mal d'information à mon sujet. » Ce n'est qu'une constatation, rien de plus. Aussi étonnant que cela puisse paraître, j'aime bien discuter avec cet inconnu sortit de nul part. « J'aimerai bien en savoir autant sur toi que tu en sais sur moi. Comme... Pourquoi préfères-tu la rue ? Tu ne t'entends pas avec tes parents ? Tu peux rester là pour le moment, si tu veux. » Je dois être dérangé pour confier mon local à un gars que je viens à peine de rencontrer, dans des circonstances plutôt surprenantes.

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TENUE ♯ « JC’est clair, surtout si on se rappelle quand j’ai pénétré cet endroit ! »

Franchement, il avait cru qu’il était tombé chez un « taré ». D’un côté, au moins il était prudent, lui avait ses bombes pour se défendre et ses poings, mais c’est vrai qu’il préférait peindre les sols, les murs, toutes surfaces pouvant supporter ses créations que ces hommes qui ont mal tournés même si, quelques part, leur monde le fascinait. Ce monde était déjà fou quand on voit toutes les guerres qui se passent de par le monde. Quelque part, il souhaitait faire passer des messages.. Développer ses connaissances, mais aussi diversifier ses techniques. Il maitrise à la perfection les lignes droites. Toutefois, il s’était mis à faire du collage et utiliser aussi du pochoir sur ses « grafitis ». Finalement, il s’arrête pour profiter de la chaleur de la boisson, avant que celle-ci ne disparaisse totalement. Combien de temps n’a t’il pas bû quelque chose d’aussi chaleureux hein ? Cela semble surprendre son hôte de la soirée.

« Oui, même s’il pleut bergère ~ »

Il pouffe à ce commentaire bien inutile et pourtant réel. Si les serviteurs de la Justice ne s’étaient pas pointés, il aurait continué son œuvre sous la pluie, malgré qu’il soit frigorifié et que ses doigts deviennent violets s’il le fallait. Il ne serait rentré qu’avant que sa mère ne se réveille et remarque son absence. Si, elle découvre qu’il joue les baroudeurs nocturnes, elle pourrait piquer une colère noire. Il a déjà eu affaire à ses colères.. Elle pourrait l’inscrire à l’armée sûrement pour se débarrasser de lui une bonne fois pour toute. Il devait être prudent, il le savait. Seulement, l’air dans cette maison était insupportable, étouffante même et vraiment trop grande pour deux personnes. La folie des grandeurs.. Va de paire avec la solitude. Il s’étouffe presque avec le liquide, quand il entend les deux commentaires de Haruto. Il toussote un peu avant de rire doucement et de reprendre avec le même entrain :

« Oooh vraiment ? Fais, gaffe, maintenant que tu me l’as dis, je pourrais être tenté ~ »

Il possédait ce côté un peu espiègle et taquin. Ce n’était qu’un gosse qui, malgré la richesse et la renommée n’était pas « heureux ». Le chemin que prend la conversation est intéressante. Disons, qu’au moins cela lui permet de se changer les idées et en même temps, parler avec quelqu’un comme ça.. Le Flash, était sûrement la première personne depuis longtemps avec qui, il se sentait assez à l’aise, c’était étrange, mais bon, il était aussi très bien avec la solitude. Il siffle d’admiration devant ses « projets » pas réellement établis, mais qui se dessinent.

« Et ben tu vises haut, m’enfin avec tes compétences tu pourras sans doute réussir. D’ailleurs, avec un diplôme de Rps, les portes te seront sûrement ouvertes ! »

Du moins, la majorité de ceux qui étaient sortis de cette école, avaient tous fait plus ou moins une grande carrière. Par contre, pendant qu’il reprenait doucement le portrait qu’il faisait de son « sauveur », il lui devait d’ailleurs une fière chandelle, il espérait pouvoir lui rendre la faveur plus tard, il s’arrête soudainement face à la question un peu.. Il s’esclaffe à nouveau devant l’allusion et :

« Hahahaha !! Il n’y a pas à dire, tu y connais vraiment rien ! Non, c’est le nom d’une technique pour le tirage des photos. »

En effet, les photos des numériques, se développent sur ordinateur après quelques retouches via photoshop ou d’autres logiciels de retouche d’images.La photographie lui plaisait énormément. Cependant, il ne se voyait pas l’être, pour la simple et bonne raison, que ses photos furent balayées avec des mots blessants. Tout ce qu’il souhaitait c’est qu’elle le remarque, mais elle n’en avait et toujours que pour son père, bien qu’elle ne devait pas l’aimer. Elle restait par fierté, renommée et autres alors, qu’elle était délaissée par son mari, tout comme lui, l’a été par son père. Enfin, rire lui fait un bien fou, il reprend le dessin, tout en continuant de jeter des oeillades à son modèle. Il est surpris par la demande de l’inconnu tout en lui demandant qu’est-ce qui le pousse à croire qu’il était nul..

« Rien, je ne suis pas fait pour cela. Mais, tiens je te montre une récente photo.. Elles sont rares celles qui ne se font pas supprimer au passage. »

Il sort son portable pour fouiller les quelques rares photos qui sont dans son mobile. Il lui montre la plus récente. Il se rappelle qu’elle date d’il y a trois jours, il s’était assis sur les marches en hauteur pour prendre cette photo.. En effet, il avait plusieurs projets. Enfin, pendant que son bienfaiteur du soir regarde la photo, il reprend son portrait d’un mouvement rapide. Il peut dire que c’est nul, puisque c’est vrai. Alors, il a seulement été élevé par sa mère ? Est-ce que cela veut dire que son père était décédé dans ce cas..

« Désolé, pour ton père. »

Ben, il ne pouvait pas savoir surtout que lui ce qu’il voit, c’est qu’une femme ne peut pas élever seule son enfant, surtout en Asie. S’il savait. Au moins, si son père était disparu, il avait une mère qui supporte ses « rêves », même s’il semblerait qu’il lui cache certaines petites choses. Il préfère se taire, car lui n’est pas mieux. Quant au fait de la connaître, qui sait peut-être que oui, elle semble tellement différente de la « sienne ».

« Bah, au moins ça prouve qu’elle est fière de toi non ? Elle a l’air cool ta mère, je n'aurais pas cru qu’une femme aime autant les voitures, sans vouloir être misogyne ou quoi que ce soit. »

Surtout quand il voyait la sienne, et ses « amies », les voitures ? Vous rigolez, ce n’était pas leur sujet de conversation préféré  :

« Sérieux ? Tu me laisserais crécher ici ? Tu es un as Mec ! Je t’adore déjà ! »

Il s’était un petit peu trop emporté non ? Raison pour laquelle, il se reprend tout en finissant son dessin pour repenser à cela :

« Pour ne pas m’entendre avec mon père, il faudrait que je le vois, quant à ma mère, je n’existe pas pour elle si ce n’est que pour parfaire l’image de la famille parfaite. »

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TENUE ♯ Il comptait donc bien dormir dehors ou du moins, rester dehors jusqu'au petit matin. C'est dangereux. Non pas parce que Tokyo est une ville qui recèle vraiment du danger, mais parce qu'il pleut et qu'il aurait pu se chopper un truc pas sympa. Ou pire encore, la police aurait pu l'attraper et l'enfermer, ce qui serait pire que croiser un groupe de mafieux mal léché. Je n'ai aucune leçon de moral à faire à ce gamin, s'il veut traîner dans les rues jusqu'au levé du soleil, c'est lui que ça regarde. Sauf qu'il est à l'abri ici, qu'il ne craint rien ni contre la justice, ni contre l'injustice et encore moins contre la maladie et la pluie. Ce kamui semble reprendre des couleurs et de l'humour, jouant sur les mots ou les miens. Il me fait sourire, comme si j'étais son grand-frère qui ne l'avait pas vu s'amuser depuis des mois ou des années, alors que je viens de le rencontrer. Il a ce petit quelque chose dans ses mimiques qui m'attendrit, un peu comme ma mère quand je joue et rigole avec mes chiens. ça donne juste envie de protéger la personne, de le préserver du mal qui grouille derrière nos portes. « On dirait que tu reprends du poil de la bête. » Fis-je remarqué, après ses petites plaisanteries.

Parler de mes projets d'avenir n'est pas dérangeant, je pourrais le crier sur les toits tellement je suis confiant et ambitieux. Si ma mère a réussi à être pilote, créatrice de mode, manager ou que sais-je encore, son fils peut devenir autant, voire plus. Si je le voulais, je pourrais même devenir médecin ou astronaute, mais je n'ai jamais eu d'intérêt pour l'horreur et les étoiles. « Mieux vaut viser haut et se rabattre sur plus petit si ça ne fonctionne pas, non ? Y a rien de trop grand, ni trop compliqué, quand on se donne les moyens. Et même sans ce diplôme qui doit valoir de l'or, je réussirai. » Avec une main devant et une main derrière, je pourrais gravir toute les montagnes du monde, si j'y crois suffisamment. Je ne veux pas être le fils de ou compter sur la renommé d'une école parce que j'ai obtenu un diplôme avec une belle mention. Non, je veux que ceux qui m'embauchent, qui comptent sur moi, me choisissent parce que j'aurai tout pour leur plaire, du mental aux compétences.

Les appareils photos, ce n'est pas mon truc. La photo non plus d'ailleurs. Je prends des clichés avec mon portable, comme tout le monde. Pour mettre sur instagram, comme tout le monde. Mais ça s'arrête là. « D'accord, je crois voir le genre. » Ou pas. Une technique de photo, c'est vaste comme réponse. Si c'est comme dans les films ou les séries, ça doit être un truc de passionné ou  de connaisseur. Je connais les Polaroid qui crache la photo aussitôt prise, j'ai déjà dû voir des bandes provenant de rouleau... C'est vraiment plutôt vaste. Comme son commentaire sur le fait qu'il est nul. Je n'arrive jamais à comprendre ces personnes qui se dénigrent et pensent mal d'eux-mêmes. Je pourrais défoncer un mur à coup d'épaule si je me sens capable de le faire, juste parce que je possède trop de confiance en moi et peu de critique. Je me lève pas le matin en me disant, merde je vais échoué ou ramassé. Non, je pense plutôt au résultat final de mes oeuvres, de mon boulot et ça me motive encore plus à le faire.

Kamui me passe son téléphone avec une photo affiché sur l'écran, un plan de nuit et en hauteur, sûrement d'une rue d'un quartier dont j'ignore où ça se situe réellement. Je l'observe d'un oeil attentif, zoomant sur quelques détails à l'aide de mon index et de mon pouce, puis soupir. « Je comprendrais jamais les gens qui se démotivent comme ça. La photo est cool, vraiment. » Fis-je en relevant la tête pour lancer un coup d'oeil à l'autre garçon qui est retourné dans son dessin. « Je n'ai pas autant de talent pour la photographie que toi. Enfin, je ne sais pas saisir les choses avec un regard ou un truc du genre. » Je dépose le portable sur la table, à côté de la feuille. La photo est bien, c'est la personne derrière l'objectif qui doute trop.

Quant à ma famille, j'hausse les épaules à son « désolé ». « Quelle importance, je ne l'ai pas connu. » Il pourrait être tout et n'importe quoi, que je n'en saurai rien. Ma mère parle pas souvent de lui, voire jamais. Je n'ose pas l'interroger de peur que ça ne soit que des mauvais souvenirs pour elle, et pourtant je m'interroge. D'où me vient mon don pour la cuisine ? Mon intérêt pour le foot et la boxe ? Mes envies de grandeur sans limite ? Quoi que ça, c'est sûrement d'elle. « Ma mère ? Elle est plus que cool ! C'est une déesse ! » Exagérais-je avec de grand geste, comme si je présentais une oeuvre d'art, un monument important. « Elle a fait tellement de chose dans sa vie et on dirait qu'elle ne s'arrêtera jamais jusqu'à la mort. » C'est mon modèle, ma mona lisa maternelle.

« Pourquoi pas ? Tu es au sec ici. Et y a une douche dans les vestiaires. » Ce n'est pas du grand luxe, mais c'est mieux que rien. « Y a pas de quoi. » Riais-je à ses remerciements sous ses compliments. Il parle enfin de ses parents et étrangement, ça ne me surprend pas. à le voir comme ça, il passe pour un gamin rebelle qui en veut à la société entière. Il tag les murs d'une cité aux règles strictes, fait la course poursuite avec la police, entre par effraction dans un garage et je pourrais en citer d'autres si je les connaissais. « Y a des parents qui ne sont pas cool. » Commentais-je en venant ébouriffer et décoiffer ses cheveux clairs. « Ton père, il n'est pas au Japon ? Ou tu es comme moi, sans père au bataillon ? » Moi non plus, je ne peux pas bien ou mal m'entendre avec lui, puisque j'ignore son identité. Ou si il est vivant ou mort.

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TENUE ♯ A sa remarque, sur le fait qu’il avait repris du poil de la bête, il ouvrit puis, referma ses lippes et, il fit ceci au moins quatre fois, pour reprendra la parole, avant de faire de « mauvaise foi » et grognon surtout :

« Je n’étais pas déprimé. »

Marmonne t’il dans dans sa barbe, un peu gêné d’avoir été si facilement lu. Du moins, cela le gêne quand on voit qu’il allait mal, sûrement parce qu’il était épuisé, enfin lessivé serait plus juste. Dernièrement, sa mère n’arrêtait pas d’inviter ses amies si distinguées qui n’arrêtaient pas de cracher leur venin sur l’une ou autre.. C’était vraiment un univers laid et, il était heureux de ne pas être leur sujet de conversation. Et quand cela l’était, sa mère enjolive toujours ce qu’il faisait, juste pour garder la face. Après tout, il n’a jamais été qu’une conception complètement ratée, il n’a jamais entendu ses deux parents lui dirent qu’ils étaient fier de lui. Quant à sa matriarche, tout n’a jamais été que la honte qui est sortit de sa bouche. Concernant le rêve de cet inconnu, il avait raison de ne pas s’attacher à un diplôme, il y avait beaucoup de personnes qui provenaient de grandes écoles et qui pourtant, étaient bien moins douées que celles qui venaient d’études moins prestigieuses ou qui n’avaient que l’expérience en autodidacte. Il fut un temps, quand il était haut comme trois pommes, il avait cette innocence, cette naïveté de croire qu’il pourrait décrocher les étoiles, mais finalement, il n’a rien fait que tomber de nombreuses fois plus bas que terre. Et même quand il essayait de se relever, sa mère, n’hésitait pas à le rouer de coups au sens figuré.

« Dois-je te demander un autographe maintenant, pour dire que lorsque tu seras connu, que je t’ai rencontré ? Quelque chose me dit que tu réussiras alors, je me dis qu’ainsi je pourrais revendre cher plus tard ton autographe. »

Il blaguait et à la fois, il était sérieux. Il ne ressentait aucune peur de l’échec de la part de son vis-à-vis. En fait, tout ce qu’il pouvait ressentir, était une confiance aveugle en ses capacités et une part de lui, enviait ce côté-là. Il était beaucoup plus fort que lui psychologiquement c’était sûr. Il ne sait même pas ce qu’il va faire de sa vie. Il aime la photographie, cela lui permet d’être dans sa bulle, de pouvoir exprimer ce qu’il ressentait et en même temps, de faire briller, de montrer la beauté dans les paysages, les objets ou bien les personnes. C’est ce qui lui plaisait, mais jusqu’à maintenant, elles n’ont jamais finit que dans la corbeille réelle ou dans le monde informatique. D’ailleurs, quand ce dernier lui affirma qu’il voyait de quoi il parlait pour la technique, cela l’amuse. Finalement, comme il l’avait bien relevé, il avait reprit du poil de la bête et quelque part, il ne pouvait s’empêcher de le taquiner :

« Menteur ~ Quand, j’aurais mon propre local, je te montrerais ~ Mais, disons que c’est technique de la chambre noire pour tirer les photos des négatifs. Alors, qu’avec le numérique, on passe par l’ordinateur, des logiciels de retouches et on imprime. D’où, le surnom argentique pour pour les vieux appareils et bien séparer du nom numérique. »

Il ne sait pas si cela aidait son aîné à y voir plus clair, mais il adorait parler de photographie. Ses lippes s’étaient légèrement retroussées en coin quand il l’a surnommé « menteur ». Rien n’était méchant, ni agressif, peut-être légèrement moqueur, mais dans le sens chambrant. Kamui était sûrement aussi fan des appareils photos, que Haruto l’était des voitures, au moins tous les deux possédaient un autre trait de personnalité en commun. Est-ce pour cela qu’il se sentait bien à ses côtés ? Alors que normalement, d’ordinaire, il était beaucoup plus méfiant que ça. Par contre, quand il reprit le dessin après avoir finit son chocolat chaud, et qu’ils parlèrent de nouveau de leurs sections respectives, Kamui était très critique concernant ses capacités dans le dessin, mais aussi dans la photographie. Il pouvait comprendre que l’étudiant puisse critiquer son travail, il s’y attendait même quand il lui passa son mobile où il y avait une des rares photos qui avaient survécu. Il clignote des yeux face à son commentaire et s’arrête brusquement pour lui demander :

« Tu trouves ? »

C’était le premier commentaire agréable qu’il entendait. Peut-être que sa mère et ses amies n’étaient pas un bon public, mais on dit que si une mère est très critique envers son enfant, c’est que c’est vraiment nul non ? Généralement, les mères ne caressent pas dans le sens du poil son enfant ? Quoi qu’au point où, il en est au niveau du centre d’intérêt de sa mère.. Il s’excuse, pensant que son père est décédé ou autre. Il l’écoute et fais des yeux ronds quand il le voit parler et gesticuler dans tous les sens quand il monte un portrait de sa mère puis finit, par laisser échappé un petit rire :

« Tu ne souffrirais pas du syndrome d’Oedipe ? En tout cas, cela me rend curieux, elle a l’air vraiment chouette. Tu en as de la chance. »

La sienne ? Il était incapable d’en faire des éloges comme « lui ». Il n’en avait ni l’envie, ni le désir et pas du tout de bons souvenirs. Oh, elle savait gérer des affaires, mais niveau artistique, sûr que ce n’est pas d’elle qu’il en a hérité son goût. Elle lui a refilé ses tâches de rousseurs, mais après ce qu’il avait d’elle ? C’était une bonne question… Une légère esquisse sincère glisse sur son visage :

« Merci. Si tu as besoin d’un peintre, n’hésites pas pour tes voitures ou même pour décorer ce mur du fond. »

Autant essayer de donner un coup ludique à ce garage, mais il ne le forçait à rien. Il cherchait plus à expérimenter plusieurs façon de peinture. Sans avoir un professeur qui lui dit comment faire.. Il voulait être son propre maître. Quand au sujet de ses parents, il en parle vite fait et est surpris par ce geste affectif.

« Hé ! Je suis pas un gamin. »

Marmonne t’il à nouveau dans sa barbe et finissant presque le dessin, il continua de dessiner. Des parents pas cools hein ? Il ne saurait le dire, ils étaient comme ils sont..

« Non. Pour son travail, il a pris un studio à ôta, mais même quand il ne travaille pas, il préfère y rester ou bien, à aller s’amuser avec ses assistants de travails, amis etc.. Cela a été ça depuis notre arrivée au Japon quand j’avais 10 ans. Et ma mère ne vit que pour lui.. Une fanatique en puissance que même moi, cela m’effraie parfois. »

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TENUE ♯ « C'est vrai que tu pétais la forme en t'infiltrant chez moi. » Soulevais-je de manière ironique, un sourire en coin. à le voir imiter un poisson dans son bocal, j'en déduis que j'avais vu juste sur son moral. Au pire, je m'en fiche. Il n'a rien à se reprocher, ni à cacher. J'ignore complètement ce qu'il vit au quotidien, dans quoi il doit survivre chaque jour et que colorer les murs de Tokyo est sa seule façon de relâcher son esprit torturé et sa frustration. Je ne vois qu'un gamin qui aime l'art et l'exprime à sa façon, même si ça ne plait pas à tout le monde. J'aime l'art, j'aime beaucoup ce qu'il fait avec un crayon et une feuille, mais je n'ai encore jamais vu un tag de sa plume. Les rêves, suffit d'y croire et de se donner les moyens. Un jour, il pourra quitter le nid et vivre par lui-même, sans un adulte sur le dos. Parce qu'il sera l'adulte, ce sera à lui de gérer sa vie comme il le souhaite, mais surtout comme il le doit. Je n'ai rien à reprocher à ma mère, elle est parfaite et ne m'empêche en aucun cas de faire ce que je désire de mon avenir. Si je veux devenir pilote, elle m'encouragera. Si je veux continuer dans les voitures et la mécanique, elle sera là pour me pousser. Je me demande comment ça serait dans le cas inverse. Si ma mère faisait tout pour m'enfoncer, en me piétinant dessus comme un vulgaire déchet. Je ne parviens même pas à l'imaginer, c'est fou. Mais je crois que je serais trop rebelle et insouciant pour m'arrêter à une seule barrière. « Tu veux seulement mon autographe pour te faire de l'argent plus tard ? C'est petit comme motivation. » Je plaisante. « Mais qui sait, si tu réussis toi aussi dans la vie, mon autographe sera qu'un souvenir. » Dis-je avec un clin d'oeil.

Si la photographie le passionne, je ne vois pas pourquoi il n'en ferait pas son métier. Parce que quelqu'un, quelque part, à un quelconque moment de sa vie, lui a dit qu'il était nul ? C'est absurde. Un avis ne vaut pas tout une passion. Si j'écoutais les mauvaises langues autour de moi, je ne ferais rien du tout. Même mon professeur d'art, qui me complimente beaucoup, trouve des trucs à me redire, mais je prends cela pour des conseils. Trop coloré, trop terne, trop détaillé, trop flou. Y aura toujours un truc qui ne plait pas à tout le monde. ça vaut aussi pour ses photos. Certains comme moi diront que son cliché est sublime, d'autres pourraient dire qu'il est banal. Il me parle de sa technique, mais je pige rien à rien. « Menteur, c'est un peu fort non ? » Je fais la moue, juste de quoi donner l'impression que je boude ce surnom. « La chambre noire, peut-être que ça me dit quelque chose. Tu me montreras un jour, mais je serais curieux de voir comment ça fonctionne. » Tout me rend curieux, sans la curiosité, le monde serait fade et sans saveur.

Kamui me montre sa photo qui vaut tant de critique et je ne vois rien de mauvais sur l'image. C'est un paysage urbain, de notre chère et belle ville, prise d'un point en hauteur pour donner cette magie au cliché. Non, je ne vois rien de négatif là-dedans. Kamui semble croire que son regard n'est pas bon, que ses photos sont nulles. « Tu apprendras avec moi que je ne dis jamais rien pour faire plaisir. » Et c'est vrai. Je pense toujours ce que je dis, comme les premières secondes de notre rencontre où je l'ai « traité » comme un délinquant. Je l'ai cru sur le coup, je ne m'en suis pas caché. « Tu penses toujours comme ça ? Mec, faut que tu arrêtes de te rabaisser. » C'est un conseil qui pourrait lui être utile dans la vie. Faut qu'il trouve ses qualités et sache s'en servir. Ma mère me fait toujours des compliments, des éloges, pour elle je suis le fils modèle, le fils parfait. Je suis sûr que, même si je lui ramène une note désastreuse, elle trouvera une excuse pour moi. Ma mère m'aime comme l'aboutissement de toute sa vie, mais ce n'est pas le cas pour toutes. Je commence à croire que celle de Kamui est l'inverse de la mienne.

Quand je parle de ma mère, on dirait que je fais la description de la femme de ma vie. C'est le cas en quelque sorte, la première femme dans ma vie est ma mère. Je l'aime d'un amour familial, comme un fils quoi. Oedipe, c'est un peu gros. « Et toi tu ne souffrirais pas un complexe d'infériorité ? » Fis-je sans me rendre compte que ça pourrait être blessant, même si je l'ai prononcé sur un ton plaisantin, léger. Rien d'agressif. « évidement. » Que j'ai de la chance. Je sens que ce n'est pas la même chose pour lui, je devrais arrêter de parler autant de ma mère.  Un peintre ? Je lance un coup d'oeil à la carcasse exposé dans le garage, l'air de réfléchir. « Hey, ce n'est pas si bête. » Je dis ça, mais n'apporte pas plus d'information. Je pourrais l'engager comme peintre carrossier, mais il devra changer de matériel pour les voitures.

« Tu as quoi ... 15 ans ? » Me moquais-je, un petit sourire de fouine sur les lèvres. Il a une tête de bébé, avec ses joues rondes et ses tâches de rousseur. « Ce ne sont pas les roux qui ont des tâches de rousseur ? » Pensais-je trop fort. Son père ne semble pas être un père modèle. Je ne pourrais pas vivre avec un père qui s'en fiche de moi, mais comparé à Kamui, mon caractère est différent. Je peux être intransigeant avec les gens, parfois chiant et envahissant. « Wow quelle vie ! Mais si j'étais toi, j'irai voir mon père pour lui dire ma façon de penser. Enfin, si j'étais toi, j'aurai déjà péter une durite. » C'est sûr et certain. Je me serais barré de chez moi sans rien dire, laissant ma vie derrière. Mais encore une fois, je ne suis pas lui.

« Bon, Kacchan. J'ai faim, pas toi ? » à force de blablater et raconter sa vie, ça m'a creusé l'appétit. Je pourrais commander, y a quelques flyers et prospectus dans une boîte à chaussure, sur l'une des étagères. Je la récupère et la pose sur la table, de manière à ce qu'il puisse jeter un coup d'oeil dedans si ça lui tente.

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TENUE ♯ « Parfois, il vaut mieux commencer par avoir des ambitions petites pour que de plus grosses se révèlent mister à la folie des grandeurs ~~ »

Un sourire en coin, il le taquine aussi à son tour. Qui aime bien châtie. C’était étrange que le courant soit rapidement passé entre-eux. Kamui n’aurait jamais cru qu’en débarquant ici, à l’improviste, au culot aussi, il rencontrerait quelqu’un de jeune, mais plus âgé en même temps et avec qui, ben cela collerait. Leur vision de la vie, des compétences divergent totalement. Kamui n’a jamais été que rabaissé depuis sa plus tendre enfance et à l’école, cela ne s’est passé comme sur des roulettes. Toutefois, il préférait ne pas y penser et réfléchir au fait que cet autographe sera un souvenir. Ce n’est pas comme s’il comptait le vendre, il avait dit cela pour rire. Un « souvenir » hein ? Cette pensée lui plaisait. C’était peut-être stupide, il allait sûrement trop vite en besogne aussi, mais quelque part, il avait l’impression que cette rencontre de ce soir, resterait un souvenir important. Il ne se rappèlera pas de tous les détails, car la mémoire humaine, modifie les souvenirs avec le temps.. Il oubliera certainement l’intonation de la voix de Haruto, ou alors, comme il est habillé ce soir, ainsi que certaines paroles, mais dans le fond, il y aura ce dessin, ce portrait qu’il est en train de tracer à main levé pour leur rappeler à tous deux cette rencontre.

« N’empêche qu’en parlant de souvenirs.. On dirait que tu es un romantique dans l’âme. »

Ce n’était qu’une affirmation sans fondement, mais il aimait bien l’embêtait. A croire qu’ils étaient en train de jouer à une compétition et de compter les points pour celui qui arrivera à embarrasser l’autre le plus possible. Enfantillages, mais jusqu’à preuve du contraire, il n’aurait que 18 ans dans quelques mois donc oui, il était un gamin. Il pouffe devant l’expression boudeuse de son hôte de la soirée, mais il était enchanté d’avoir la chance de lui montrer un « jour ». Pour cela, il allait devoir travailler encore plus pour avoir de quoi se payer un petit local. Hors de question de demander de l’argent à ses parents. Déjà, il se recevrait un refus catégorique de sa mère et quant à son père.. C’est Casper, alors autant vous dire qu’il n’a pas envie de compter sur son aide. Si vraiment, il était intéressé par « lui », alors il lui aurait demandé depuis des années ce qu’il aime, ou lui poserait des questions banales, mais il ne se souvient pas que savoir comment son fils passait ses journées à l’école ou non, l’ait une fois intéressé.

« Alors, je te montrerai. Je ne sais pas quand, j’en serais capable, mais, quand j’aurais mon local tu pourras assister à mon développement. Tu dois juste être patient Flash. »

Une promesse qu’il compte bien tenir. Il avait commencé son boulot, il y a quelques mois, mais acheter déjà son matériel de peinture et autres, cela lui prenait pas tout son salaire, mais il dépensait quand même de l’argent. Parfois, il prenait pour s’acheter de quoi manger afin de tenir ou alors, il sautait des repas comme aujourd’hui. Ceci dit, il avait donné sa parole à ce garçon, alors il ne reviendra pas sur sa parole. Continuant sur son dessin pendant qu’il lui montre sa photo. Il est surpris par son commentaire. Au début, il pense sincèrement qu’il dit cela pour lui faire plaisir, mais à sa réponse et en pensant à l’attitude qu’il affichait sous ses yeux depuis le début.. Ouais, ce n’était pas le genre à dire quelque chose pour vous faire plaisir s’il ne le pensait pas. A son commentaire, il fronça du nez. Cela semblait vraiment être simple pour lui :

« Que je suis pas à la hauteur ? A ton avis ≈ ? »

C’était une réponse subtile. Il ne comptait pas lui dire franchement, mais il n’était jamais satisfait non plus de ce qu’il faisait, pas seulement parce qu’il manquait cruellement de confiance en lui, mais c’est qu’à force, il cherchait l’excellence qu’il ne trouvait dans aucuns de ses sujets tout simplement. Se satisfaire de « bien » ? Ce n’était pas son style et au final, rien ne lui convenait. Il était réellement très intransigeant avec lui-même. Parfois, l’intransigeance c’était bien, mais pour lui, c’était un réel problème. Il a mal au renvoie de la balle concernant le complexe. Il grogne simplement, mais laisse passer, car au fond, c’est vrai. Il se sent inférieure à son père, mais ça c’est parce que sa mère n’a jamais fait que le mettre en concurrence avec son père et, ce fut pas le seul. Parce que son père était un multi-instrumentaliste, un vrai chanteur de rock ou de hard rock.. Ils s’attendaient tous à ce qu’il excelle dans ce domaine.. Malheureusement, non et les « Tu es sûr que tu es le fils de ton père » ? ou alors « Il ne ressemble en rien à Hijikata » et on en passe les meilleures. Heureusement, que le sujet change, bien qu’il était curieux de rencontrer la mère de ce garçon. Il lui est vraiment reconnaissant de le laisser parfois crécher ici, mais il veut lui rendre ce qu’il lui donne, alors il propose de peindre.. Cependant, il claque des dents et se retient à sa taquinerie :

« Hé ! Je vais en avoir 18 au mois de septembre ≈ Quant à mes tâches de rousseurs, elles t’emm*rdent !! »

Et voilà que c’est lui qui fit une moue boudeuse. Son ton n’a pas été hostile, il n’était pas en colère contre lui ou quoi que ce soit. Au contraire, c’était amical malgré les termes utilisés. Il soupire et ricane au commentaire de son aîné sur sa vie :

« Ouais, j’ai pensé à retirer à la mairie des papiers d’émancipation pour être honnête ~~ »

Seulement au Japon, à Tokyo, les loyers sont chers, vu son âge, il ne peut pas faire des métiers qui paient bien et puis, il va vivre où ? Sous les ponts ? Autant être honnête, ce n’est pas avec ce qu’il a économisé qu’il pourra tenir bien longtemps. Avec de la volonté on peut tout faire, même marcher sur la Lune, mais est-ce bien vrai ? Sans aide extérieure, il avait du mal à y croire. Quant il parla de faim, son ventre approuva en gargouillant. Cela lui monter légèrement le sang aux joues..

« Je crois que tu as ta réponse. J’ai un peu d’argent, je ne veux pas te laisser payer tout ! Tu veux manger quoi ? Ah cela me dit bien de manger un bon hamberger pas toi ? D’ailleurs, si tu cherches vraiment un peintre pour tes chéries, cela me va. Je pourrais te faire un dessin sur une selle de moto, un casque ou autre pour que tu juges de mon talent.. Même si, je devrais changer ma technique et mes peintures habituelles, je suis avide d’essayer de nouvelles choses.. »

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TENUE ♯ Oui, je connais bien ça. Ce genre d'avertissement quant à ma motivation et mes rêves. Je vise haut, mais je devrais apprendre à être plus modeste. Est-ce qu'ils demandent aux riches de donner aux pauvres ? à moins d'avoir le coeur sur la main, ça n'arrive jamais. Je suis ambitieux, je ne peux que vouloir le maximum, quitte à avoir la folie des grandeurs comme dit Kamui. Mon autographe pourrait valoir de l'or plus tard, quand je serais célèbre et prisé par le monde entier, mais attendant ce n'est qu'un souvenir. à mes yeux, ce serait qu'une signature pour se rappeler notre rencontre. Rien de plus. Peut-être même que je ne serais jamais populaire dans mon domaine ou dans aucun autre que je convoite tant. C'est comme ce portrait qu'il a fait de moi, il deviendra une sorte de souvenir par la suite parce que, quand je le regarderai, je penserais forcément à ce jour où il l'a dessiné. La mémoire peut être très courte, très brève, mais quand elle est stimulée, rien ne l'empêche de revivre des périodes lointaines ou proches. Romantique dans l'âme ? Je pouffe de rire. « J'ne crois pas au grand amour, si c'est ce que tu insinues. Sinon, j'aurai déjà le coeur brisé depuis des années. » Par la faute de ma mère qui n'aime pas mes prétendantes. J'ai signé pour être un éternel célibataire depuis ma naissance, et à moins d'un miracle, je doute que l'une d'entre elles plaise à ma gardienne.

Quand une personne a quelque chose à vous montrer, cela veut dire que leurs chemins vont se croiser à nouveau. Quand Kamui me dit qu'il me montrera un jour, cela veut dire que nos chemins vont se croiser à nouveau. Il ne sait pas quand, moi non plus. Pourquoi prévoir ? J'aime le hasard et les surprises. Un jour il pourrait à nouveau débarquer dans cet endroit et me dire de le suivre, tout bêtement. Tout devient plus excitant quand rien n'est prévu à l'avance, ni pas du tout. « La patience n'est pas ma meilleure qualité. » Plaisantais-je, mais je lui accorde tout le temps qu'il lui faudra pour avoir son local. ça coûte une petite somme ce genre de truc, moi je suis parvenu à mes fins par mes propres moyens, en vendant mes services. Kamui reprend son dessin tandis que j'observe sa photo sur son portable. Un simple cliché de nuit que je trouve intéressant et beau. à quel moment a-t-il pensé que c'était moche ? Je ne comprends pas. « à la hauteur de qui ? De quoi ? » Franchement, il s'impose des obstacles infranchissables. Du moment où tu veux l'excellence sans être satisfait de ton travail, c'est raté d'avance. Ce sera toujours une marche sous ton pied qui te fera trébucher.

Quand je dis que je ne dis rien pour faire plaisir, ce n'était pas un mensonge. Il a parlé de syndrome, je parle de complexe. Chacun son pique. ça se voit dans ses yeux qu'il se rabaisse facilement et ne croit pas en lui. Je n'ai pas besoin de l'interroger beaucoup, ni de le connaître depuis des années, pour découvrir ce soucis. Je ne sais pas pourquoi il se sent inférieur, ni face à qui... Mais c'est véritablement un problème à travailler. Surtout pour lui. Qu'est-ce que j'y gagnerais, moi ? Rien. Bon, ce Kamui est un sans-abri rebelle qui a une dent contre ses parents. Je ne peux pas le laisser dormir dehors et apprendre sa mort un jour. Il ne mérite pas ça, tout ce qu'il vit, tout ce qu'il affronte seul. Je ne suis peut-être pas son ami, ou alors juste une connaissance, mais si je m'arrête à ça, je ne serais pas tranquille. « Oh, toi aussi ? » Fis-je, passant outre ses jolis mots. « 'Fin, je n'ai pas dix-huit ans. » Mais je suis né en Septembre aussi. Le monde est vraiment petit.

émancipation ? « Tu es sûr que tu n'es pas trop jeune pour ça ? » Faut pas un tuteur ou un truc dans le genre ? Il n'est pas majeur ici, il pourrait l'être ailleurs, mais pas au Japon. Puis, si il galère déjà à avoir son local, qu'est-ce que ce serait pour un logement ? Mon âme de grand-frère fait doucement surface avec ce gosse. Oui, avec de la volonté nous sommes capable de tout, mais y a des conditions. Comme la petite phrase illisible au bas d'un contrat qui n'annonce rien de bon. De toute façon, ce n'est pas comme si il allait agir demain. Par contre, je peux commander à manger maintenant. Son ventre répond à sa place et je souris, ayant déjà ramené les numéros des différents traiteurs, restaurants, etc. « Laisse, j'ai trouvé un bon poisson aujourd'hui. » Pour régler la note. Je lui montre la carcasse de voiture, pour désigner le poisson. « Burger, ça me va. » Tout me va, même si c'est de la mal bouffe.

Quant à la peinture. « Je pourrais te proposer une offre, si tu veux. Payante, évidement. » Je reste évasif sur le coup, farfouillant dans la boite à chaussure pour trouver un bon fast food qui livre. « Je ne peux pas tout faire à la fois, réparer, retaper, réviser. Bref, tu vois le truc ? Et je suis sûr que je peux avoir de la demande sur des carrosseries personnalisées. Si ça te tente, tu peux t'amuser à faire tes dessins sur mes voitures ? » Mes, comme si c'était les miennes à moi. Je lui laisse le choix et le temps de réfléchir. Prenant mon portable, je tape un numéro et appel. Il y a le menu sur le flyer, mais je sais déjà ce que je veux. Kamui n'aura qu'à me dire ce qui lui plait et voilà.

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TENUE ♯  « A la hauteur de la raison de ma naissance ≈ Laisse, je divague. »

Divaguer, pourtant le sujet était réellement sensible pour lui. Sa naissance était une blague. Au moins, ce Flash possédait une mère qui semblait l’aimer plus que de raisons sinon, il n’aurait sûrement pas développé un syndrome d’Oedipe. D’un côté, il était curieux de rencontrer qui était cette femme qui avait élever à bout de bras un mec comme « lui ». Il n’y avait rien de péjoratif ou de rabaissement, mais au vu de sa personnalité, il était sûr que cette femme devait avoir un caractère très haut en couleur. D’ailleurs, rien que le fait d’aimer les voitures, prouve qu’elle était loin de l’image des mères japonaises traditionnelles. Ouais, pour sûr qu’elle devait être très différente de sa mère.. En même temps, ce n’est pas lui qui flattera cette dernière. Qu’est-ce qu’il pourrait dire sur elle ? Rien de très reluisant, à l’image de ce qu’elle, pensait tout bas devant son père, mais très haut quand ils étaient que tous les deux. Il ne se rappelle pas ne serait-ce qu’un moment où il a vraiment était fusionnel avec cette dernière. Evidemment, quand il s’est brisé l’épaule, elle fut là pour lui, parce qu’on l’avait appelé et qu’on avait pas eu son père. Elle fut furieuse, mais ravie en même temps, avec son « Je t’avais dit que tu n’avais aucun talent pour ce sport, je n’ai jamais compris ton acharnement pour ce dernier.. M’enfin, au moins je sais que tu ne poursuivras plus ce rêve stupide ». A cette pensée, il se toucha à nouveau l’épaule droite.. Tout cela parce qu’il n’avait pas regardé les dégâts, qu’il voulait gagner pour son équipe, avec ses partenaires avec qui, il s’entendait bien… Sauf qu’à la fin, voilà ce que cela lui avait coûté. Des piques et une fin de carrière prometteuse et un rêve brisé. C’était difficile de se remettre à poursuivre quelque chose qu’on aime.. Vraiment.. Il relève un sourcil.. Ne comprenant pas ce qu’il voulait dire et …

« Sérieux ? Quand ? »

Il ne manquerait plus qu’ils soient nés le même jour tiens. Au moins, ils possédaient le même signe astrologique banal.. Parce que chinois, c’était assurément différent. Est-ce que cette rencontre entre eux-deux, n’était pas un coup du destin ? Allez savoir.. Quant au sujet de l’émancipation, blasé tout tout en soupirant terminant son portrait, bien qu’il ne faisait que colorier le triangle noir.

« Tu crois que c’est pourquoi que je ne le suis toujours pas ? Je ne suis pas idiot, j’arriverais à rien dans ce pays sans l’aide de mes parents.. Vivement que j’atteigne la majorité. »

Au moins, il pourrait partir sans se retourner, mais tant qu’il était sous le toit de sa mère, il devait suivre ses « règles » même s’il faisait le mur. Elle l’apprenait, c’était terminé pour « lui ». Elle serait capable de fixer des barreaux à sa fenêtre et de fermer la porte d’entrée pour qu’il ne s’échappe pas aussi facilement. S’il possédait quelque chose en commun avec son père, c’était pour le fait d’avoir faim quasiment tout le temps. Ou du moins, quand on parlait de nourriture. Son ventre se mit à gargouiller et cela le fit rougir, toutefois, il ne voulait pas qu’il paie tout.. Il avait l’impression que ce type le gâtait vraiment trop. Enfin bon, il n’allait pas faire le difficile si il lui proposait de payer. Il accepte donc avec plaisir et puis au moins tous les deux allaient pouvoir se prendre un bon gros menu de malbouffe. Il avait tellement faim qu’il serait capable de manger un éléphant sans rire, il commandant le 280 Original, le double beef BBQ, un grand coca avec une grande frite et un sunday en guise de dessert. De là il offrit un grand sourire à son aîné :

« Merci pour le repas Sempai ~ J’ai rien mangé de la journée.. Tu me sauves la vie !! »

Il perdit un peu son sourire enfantin, pour un sourire en coin après avoir écouté ses explications. En même temps, travailler seul dans un garage, c’était assez difficile pour terminer plusieurs commandes à la fois. Puis, en plus, si c’était aussi un travail payant il..

« J’accepte, je suis toujours à la recherche de nouveaux défis et diversités. Tu sais, je pensais.. Les voitures, c’est si différent des motos ? Tu ne devrais pas te contenter seulement de retaper des voitures bien que, si je suis à la peinture on peut aussi repeindre les motos ou les customiser. Au moins, je sais quoi faire en rentrant, m’informer sur les peintures et les méthodes à faire en attendant la rentrée. »

Pas besoin de réfléchir, il était hors de question qu’il laisse filer cette offre entre ses doigts. De plus, il était curieux de voir ce qu’ils pourraient faire sur cette vieille carcasse.

« Files moi ton numéro, je pense que ce sera plus facile de se contacter de cette façon, ainsi on pourra voir quand tu auras besoin de moi et quand je dois commencer ah.. Tu pourras m’apprendre quelques trucs en mécanique ? Au moins, si je peux t’assister à autre chose que la peinture ce sera plus efficace même si, c’est juste changer les pneus.. Un bon coup de nettoyage à l’intérieur. »

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TENUE ♯ Il divague, c'est certain. Je le regarde en haussant un sourcil, sans rien ajouter. Faut-il une raison pour naître ? Une raison pour vivre ? Je ne pense pas que ma mère est autant d'attente pour moi, tant que je suis heureux, quelle importance des raisons. Puis, je vis pour moi, pas pour les autres. J'aime énormément ma mère, peut-être même au point d'avoir un quelconque syndrome à la noix, mais si je dois faire quelque chose, c'est avant tout pour moi. Ma mère m'a élevé ainsi, à ne pas être jaloux des autres, à me satisfaire de ce que je possède et surtout, à obtenir les choses par moi-même sans compter sur personne d'autre. C'est ce qui fait de moi ce que je suis aujourd'hui. Confiant, ambitieux, grande gueule, intransigeant mais léger à la fois. Je ne me prends pas la tête, peu importe le problème. Kamui devrait apprendre à faire de même, à voir le bon côté des choses et à en profiter pleinement. « Le quatorze. » Un vierge, doublé d'un cochon. Si ce n'est pas ironique comme signes astrologiques. Le plus marrant, c'est que je suis loin d'être vierge, et très loin d'être un porc. Quant à l'émancipation, je ne veux pas briser ses rêves, mais ... Ce n'est pas aussi facile qu'acheter un sandwich au subway du coin. « Quoi ? Tu es furax ? J'y peux rien si tu n'es pas majeur. » Fis-je, lui donnant une pichenette sur l'oreille. Il a encore deux ou trois ans à supporter ses vieux avant de pouvoir battre de ses propres ailes.

L'argent n'est pas un problème, je peux bien l'inviter à manger. Puis c'est moi l'aîné, je dois prendre soin des plus jeunes dans son genre. Ce Kamui pourrait être l'avenir de notre pays, un jour il me revaudra ce repas. Blague à part, je m'occupe de téléphoner pour passer nos commandes. Kacchan a faim ! Le gars à l'autre bout du fil doit halluciner, je n'ai demandé que pour lui pour l'instant. Quant à moi, je commande un grand chicago classic, une boîte de chicken, une grande frite, un ice tea et un muffin au chocolat. Je dois avoir suffisamment d'argent sur moi pour régler la note. « Y a pas de quoi, j'aime bien nourrir les petits chiots détrempés. » Je plaisante, même si il m'a fait pensé à un chiot quand il s'est montré trempé jusqu'à l'os.

Le temps que notre repas arrive jusqu'ici, à l'adresse donnée au gars, je parle du petit boulot que je pourrais confier à Kamui. Rien de dangereux, ou d'assez dangereux pour lui. Il sait déjà se servir de ses bombes, il n'aura aucun mal à peindre sur de la carrosserie. Sa question me fit sourire, comme si je le prenais pour un idiot qui venait de me demander si un poisson pouvait se noyer. « Une voiture et une moto sont totalement différent. Tu n'es jamais monté sur un moto ou entré dans une voiture ? » Il est mignon avec sa nouvelle volonté et son envie de réussir. « Je n'ai rien contre les motos, mais ce n'est pas ce qui me passionne le plus. » Il devrait facilement remarquer qu'il n'y a pas de croquis de moto dans mon carnet à dessin où il a piqué la feuille. Que des voitures. Des moteurs. Des pièces.

« Hey, doucement. Je n'ai pas dit que j'allais te former comme un apprentis mécanicien. » Il s'emporte vite le petit. Prenant un bout de papier, je note mon numéro dessus et lui laisse sur la table à côté de son dessin. « C'est gentil de proposer, je verrais bien au moment venu si tu peux m'aider autrement. » Je ne peux pas lui promettre une tâche « simple » si il y en a pas. Par contre, il pourra toujours dessiner. « Et si tu connais des gens qui ont besoin de retaper une voiture, n'hésite pas à filer mon numéro. » Fis-je avec un clin d'oeil. « Ou une moto, je pourrais me débrouiller. » Tant que ça rapporte un peu, je ne vais pas cracher dessus. J'en oubliais presque ma cigarette qui continue de se consumer sur un coin de mon cendrier, là où je l'ai déposé avant de passer l'appel. à moitié brûlé, je la récupère et la termine, écrasant le mégot dans le bol en fer.

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TENUE ♯ « Sérieux ? A un jour près on est né le même jour.. Le 15. »

Kamui n’en revenait pas lui-même, que cet énergumène haut en couleur partage le même mois et à quelques heures près, la même date de naissance. Heureusement que, ce n’était pas la même année parce que là, il se croirait vraiment à une blague de très mauvais goût quoi que, les points communs ne se limitaient pas qu’à quelques traits en commun faut croire. Il offre une moue boudeuse et fronce les sourcils suite à sa pichenette sur l’oreille qu’il masse. Tout ce qu’il trouve à dire, pour se défendre ce fut :

« Mouais.. Enfin, au moins, mon signe chinois est Dragon. »

Ils avaient cela de différent et c’était amusant. Il le nargue un peu et cela se reflète dans son sourire et la lueur pétillante dans ses prunelles. En toute honnêteté, il était malgré tout, très heureux d’être tombé sur un garçon comme lui. Cela aurait pu être pire pour ses fesses, sa tête et on ne parle même pas du reste. La preuve, son aîné était quand même sympa, un bon gars même, puisqu’il lui payait un macdo, oui sauf que sa réflexion, lui fit grincer des dents et si ils étaient dans un manga, plusieurs veines seraient visibles partout sur le visage ainsi que dans ses poings. Bien qu’au fond, il sait dans sa façon de parler, que le jeune homme se fout de lui mais, non pas par méchanceté. C’était nouveau pour lui d’être chambré de cette façon. C’était une première pour lui. Il avait l’impression d’être en face d’un grand-frère qui adore taquiner son cadet pour X raison. C’est pour cela qu’il souffle un :

« Ouais ouais.. Si tu veux !! Attention que le petit chiot ne te morde pas ~~ »

Il s’était repris avec cette « assurance » qui n’était qu’un voile, aussi fragile qu’un pétale d’une fleur. La confiance en lui ? Il n’en avait plus depuis des années, et aussi difficiles que cela puisse paraître, comme l’a dit son hôte de la soirée, il souffrait bien de ce complexe d’infériorité. Enfin, pour ce soir, il n’allait pas mordre la main de la personne qui allait le nourrir et, c’est qu’il se piquait une sacrée fringale pour tout vous avouer et il ne s’en cachait pas vu sa demande, mais Flash aussi semblait quand même avoir faim. Il était curieux de ce monde de l’automobile dont il n’y connaissait strictement rien.

« Jamais sur une moto, ceci dit, les deux ont un moteur, de la carrosserie et des roues.. Ils marchent aussi avec du carburant.. Que cela soit pareil ou non, une harley cela envoie quand même du lourd. »

C’était sûrement à cause de son esprit « américain ». Ce n’était pas rare de voir sur les routes des défilés de motos et de motards. Au Japon, il n’en avait pas trouvé. Kamui était plus intéressé par la moto que la voiture dans le sens, qu’il avait l’impression que ce véhicule à deux roues, parfois trois, représentait parfaitement la liberté. Cependant, avant de passer son permis de voiture, il allait aussi devoir attendre à son plus grand dam. Il hausse les épaules et finit par lui concéder ce point. Se charger de la peinture serait déjà pas si mal. Au moins, cela lui permettrait de développer ses techniques en autodidacte sans l’aide d’un professeur ennuyeux. Il s’étire doucement et fais quelques mouvements avec son épaule droite. L’humidité était son pire ennemi. 17 ans et il souffrait d’un début d’arthrose si ce n’était pas triste. Tout cela, à cause d’un « pari » avec elle… Un pari débile et à quel point, il s’est révélé être naïf et ce, jusqu’au bout. Il pouffe légèrement à sa remarque et..

« Ouais, si j’ai, je leur filerai ton numéro. Tu n’as pas essayé au près des étudiants de Royal ? Certains doivent bien avoir des véhicules qui ont besoin d’une beauté ? En tout cas, merci pour ce second job. »

En effet, il devrait pouvoir s’en sortir, ce n’est pas comme si le premier était vraiment épuisant. Même si, il était persuadé qu’il avait simplement été pris, car il était le fils d’un mangaka des plus célèbres… Quand leur commande fut emmenée, il prend son grand gobelet en plastique pour le lever et :

« Trinquons à cette collaboration ! »

Un sourire en coin étire ses lippes et, il ne lui faut pas plus pour cogner doucement leurs deux verres pour cette rencontre aussi.. Le pire, c’est qu’ils étaient encore plus liés qu’ils ne le pensaient, mais ça, ils le découvriront un peu plus tard.

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