TENUE † Il faisait chaud. C’était le pic de la journée, le soleil était au plus haut point et moi, je souffrais dans mon coin. Habillée en conséquence, simplement ornée de ma blouse blanche, trop épaisse à mon goût, je filais au bureau du proviseur pour lui remettre des papiers importants. Parlant avec lui quelques minutes, je le saluais en quittant son bureau. De simples sandalettes aux pieds, je marchais plus en trainant les pieds qu’autre chose. J’avais Eden en tête. Le fait que je ne l’avais pas trop vu dernièrement avec ses examens et tout. Mais ça devrait rentrer dans l’ordre à présent… Soupirant, je finis par me rapprocher de mon bureau avant de voir au loin une tête dos à moi. Cette carrure… Entrouvrant la bouche, je me mis à sourire. C’était lui ! Il devait sûrement venir me voir dans mon bureau. Sans trop faire de bruit, je me mis à courir dans le couloir pour le rattraper. L’avantage c’est que ce couloir là, n’était pas souvent rempli, contrairement à ceux où les salles de classes se trouvaient. Sautant dans son dos, je l’enlaçais rapidement. « Mon petit homme ! » J’étais content. Très, et trop même. Soupirant, je finis par le lâcher pour le prendre dans mes bras de face. « Je sais, tu n’aimes pas ça Mais tu m’as manquée… » Dis-je en soupirant. Son odeur, avait changée non ? Ou je me trompe ? Il avait changé de parfum ?

TENUE † Il faisait chaud, les cours étaient terminés pour laisser place au club et depuis que j’avais décidé d’en rejoindre un je passais plus de temps dans l’école, jamais je n’aurais cru cela possible il a y a plusieurs mois. Tout comme réussir à m’entendre avec mon frère jumeau, c’était inespéré quand on s’est rencontrés et pourtant désormais le lien se tisse doucement, mais surement sur cette relation que nous avions, être jumeau n’était pas rien. C’était un lien complémentaire entre nous. Dans le club j’étais comme d’habitude au piano, mais cette fille qui me colle sans arrêt avait décidé de recommencer en me sautant dessus pendant que je jouais sans douceur, le couverte de l’instrument stimulé par le choc s’est refermé sur mes mains, cognant fortement mes poignets, surtout le droit où j’ai senti que ça m’a fait plus mal. Je ne suis pas en carton, mais faut pas prendre à la légère le poids de ces choses-là, râlant en rejetant la meuf collante, je secoue ma main, mais la douleur est vive. Le leader du club a suivi la scène et m’ordonne d’aller à l’infirmerie voir si je n’avais rien de cassé, j’ai d’abord refusé, mais il a insisté et je n’ai pas eu le choix que d’y aller. Marchant dans le couloir en m'évitant les gestes brusques, je suis à nouveau surpris par une personne me sautant dessus, m’enlaçant dans le dos. C’est quoi cette putain de manie ! Fixant la femme avec sa blouse blanche, l’infirmière ? Je soupire quand elle me prend dans ses bras. « Yah. Tu vas pas me lâcher ? » Franchement ça me gonflé, je me doutais qu’elle m’avait pris pour Éden, mais là c’était trop. « Si tu sais qu’il n'aime pas ça, tu devrais éviter de le faire. » Conseil de frère bien entendu. Je ne comprendrais jamais les filles et leurs manies d’en faire qu’à leur tête. « T’es l’infirmière non ? Je ne savais pas que mon frère avait ce genre de tendance. » Sortir avec une adulte hein, bizarrement ça ne m’étonne pas tant que ça.

TENUE † J’étais contente, oui, parce que j’avais vu mon petit homme. De joie, je n’avais pas pu m’empêcher de lui sauter dessus. Mais si j’avais été contente si rapidement, l’euphorie tomba en moins d’une seconde dès qu’il ouvrit la bouche. « Yah. Tu vas pas me lâcher ? » Pas besoin de réfléchir pendant cent cinquante ans. J’étais au courant, il me l’avait confié, comme un secret, qu’il avait un jumeau caché… Fin c’était une histoire compliquée, mais j’avais su être là, à ce moment-là. C’est tout ce qui compte. « Si tu sais qu’il n'aime pas ça, tu devrais éviter de le faire. » Je levais les yeux au ciel avant de me mettre face à lui, pour l’observer. C’était troublant, comme il ressemblait, deux gouttes d’eaux à Eden… Mais alors l’intérieur… Ce n’était pas la même chose, non ça je le confirmais. Un était tendre et avait du tact. L’autre…. Ben l’autre il est bizarre. Ce n’est pas mon Eden. « T’es l’infirmière non ? Je ne savais pas que mon frère avait ce genre de tendance. » Mains dans les poches de ma blouse, je me mis doucement à rire. « Alors, un, on n’a pas élevé les cochons ensemble, donc tu vas me vouvoyer. Deux, je me sens fautive d’avoir confondu Eden, avec son jumeau et trois… T’as bien un caractère assez fort. » Dis-je en soupirant. Le regardant de haut en bas je me pinçais l’intérieur de la joue avant de sourire. « Tu es légèrement plus petit que lui, en fait. Ça doit se jouer à un centimètre, ou c’est la coupe de cheveux qui fait ça ? » Je relevais les yeux vers les siens en soupirant. « Et on ne sort pas ensemble, avec ton frère, hein. Ne t’imagine pas des choses. » Même si intérieurement, moi, j’aimerais sortir avec Eden…

TENUE † J’avais un caractère beaucoup moins abordable que mon jumeau c’était certain et cela ne changerait pas. Faut bien avouer que je détestais encore plus lorsqu’ont me sauter dessus sans prévenir et qu’ont me confondent bêtement avec mon frère... Disant ce que j’ai à dire sans détours, elle semble avoir rapidement deviné qu’elle avait fait fausse route, donc c’est parfait, je n'aurais pas besoin de me prendre la tête avec des explications sorties de je ne sais où. Un sourire ironique prit place sur mes lèvres. « Dit celle qui me saute dessus et me tutoie la première. » Je ne vais pas me laisser remettre en place par une personne qui agit de cette manière. « Tu sais qu’il a un jumeau, la prochaine fois assures-toi que c’est le bon, ce sera mieux pour tout le monde. » pour ses remarques concernant ma taille ou les détails qu’elle peut soulever en me regardant ça m’importent peu à dire vrai. Je ne suis pas porter sur ce genre de chose, les gens nous confondent dans tous les cas, on est physiquement identique c’est bien de cette manière qu’on a compris notre lien de sang. « Je ne m’imagine rien, ce que vos faites ne m’intéresse pas. » Eden sort avec qui il veut, je ne le jugerais pas sur ses gouts ou elle sur le fait qu’elle soit attirée par plus jeune, tout ça me laisse indifférent. « J’allais venir a l'infirmerie, si tu pouvais faire ton travail et me soigner ça m’arrangerait. » Autant aller droit au but, montrant mon poignet. « S’il te plaît. » Le petit mot de politesse quand même.

TENUE † « Dit celle qui me saute dessus et me tutoie la première. » Il n’avait pas tort, mais je l’avais confondu, alors on pouvait me pardonner. Et puis depuis tout ce temps, je ne l’ai jamais croisé ! Alors pourquoi ça arrive maintenant ?! Il n’avait qu’à pas venir par ici… C’était de sa faute. Moi ? Mauvaise foi ? Pas du tout. « Tu sais qu’il a un jumeau, la prochaine fois assures-toi que c’est le bon, ce sera mieux pour tout le monde. » Je soupirais fortement, montrant mon agacement. « Et tu es aussi borné que ton frère ma parole. C’est de famille. » Dis-je en ruminant. Enfin soit, tout ce que je ne voulais pas c’est qu’il s’imagine un truc entre son frère et moi. Alors ok, moi ça me plairait, mais je sais que Eden, ça ne lui plairait pas… Alors je ne voulais pas éveiller de soupçon… Puis il était mineur et moi, majeur. Trop majeur même. Je regrette presque mes années d’université… « Je ne m’imagine rien, ce que vous faites ne m’intéresse pas. » « Au contraire, tu devrais, ton frère aimerait beaucoup que vous vous rapprochiez. » Je me mêle allégrement de ce qui ne me regarde pas, mais je n’en ai rien à faire. « J’allais venir à l'infirmerie, si tu pouvais faire ton travail et me soigner ça m’arrangerait. S’il te plaît. » J’arquais un sourcil avant de voir son poignet. Sans un mot, je lui fis signe de me suivre. J’ouvrais la porte de mon bureau le laissant passer avant de refermer la porte. « Tu es tombé ? Ou tu t’es fait mal autrement ? » Demandai-je en montrant la table d’auscultation pour qu’il puisse s’y asseoir.

TENUE † Je ne sais pas comment Eden se comporte avec elle ou même avec les autres, je le connais pour ce qu’il est quand nous sommes ensemble tout simplement. Ses conquêtes, ses amours, toutes ces choses-là je n’en ai aucune idée. On ne parle pas de ce genre de chose vu qu’on commence seulement à apprendre à se connaitre tous les deux. Une chose est sûre, il semble avoir une drôle de relation avec l’infirmière, sauf que je ne suis pas Eden et je ne mâche pas mes mots, soyons clair, ça n’a aucun sens de ne pas dire les choses telles qu’elles sont. « Je n'en sais rien, je ne connais pas ma famille. » Je n’ai pas vu Eden de cette façon et j’ignore comment son mes parents biologiques, mais si c’est ce qu’elle pense alors surement que c’était le cas. Pour leurs relations je ne comptais pas m’en mêler, cela ne m’intéresse pas de toute façon. La vie privée de mon frère, ses conquêtes ou autres, il avait le champ libre et faisait ce qu’il souhaitait, je n’avais pas mon mot à dire là-dessus, tant qu’ont me laisser tranquille aussi. « On peut se rapprocher sans que je ne sois intéressé par ses conquêtes. » Je la mettais dans le lot, mais après, ce qui se passe entre eux c’est leur problème. Je suis venue ici pour une blessure, donc ce serait bien qu’on s’en occupe. La suivant à l’intérieur de l’infirmerie je m’installe sur la table et attend. « Le couvercle du piano m’est tombé dessus. » ça pèse une tonne ce truc. Et tout ça parce qu’une fille m’est sauté dessus, comme quoi, ça doit être la journée.

TENUE † « Je n'en sais rien, je ne connais pas ma famille. » C’est vrai, enfin, on en avait pas reparlé avec Eden, mais la dernière fois qu’on l’avait fait, il ne connaissait pas encore sa famille, juste lui, son frère. M’enfin, si les deux étaient bornés, y avait une raison. Et elle ne venait pas de chez le voisin. Du moins, je l’espère pour le père. M’enfin, soit, ce gosse avait l’air tout aussi têtu que Eden, chacun à leur manière. Eden était quand même plus tendre et doux dans sa façon de répondre. Lui était plus agressif, plus sec. Mais il ne m’intimidait pas. C’est pas un gosse de son âge qui va me faire taire après tout. « On peut se rapprocher sans que je ne sois intéressé par ses conquêtes. » « Je parlais en général. Mais tu sais parler nana ça peut quand même aider. Vous êtes jeunes dans la fleur de l’âge. Ce genre de discussion ça ne peut que rapprocher. » Même si franchement, je doute qu’Eden ait quoi que ce soit à dire sur des filles. Etait-il au moins déjà sorti avec quelqu’un ? Il faudrait que je lui demande, tiens. Finissant par aller dans mon bureau, j’attendais qu’il s’installe sur la table pour regarder son poignet. « Le couvercle du piano m’est tombé dessus. » Attrapant son poignet, avec délicatesse, je le regardais avant de soupirer. « Avec tous les accidents qu’il y a… Ils pourraient inventer une sécurité quand même. » Dis-je en allant chercher une crème. Ce n’était pas cassé, mais il allait avoir un méchant bleu. Poussant mon tabouret à côté de lui, je m’installais avant d’appliquer la pommade et masser son poignet. « Je vais te straper le poignet par précaution, évite de trop forcer durant une semaine. » Dis-je en pressant mes doigts sur sa peau, pour bien faire pénétrer la crème. « Hormis le côté têtu comme une mule et le piano, vous avez quoi d’autre comme point commun ? »

TENUE † Je ne cherchais pas la compassion ou la pitié, je ne faisais que dire ce qu’il en était. Parler famille est délicat dans le sens où je ne connais pas mes parents biologiques, le seul lien que j’ai de ce côté-là, c’est Éden. Dans tous les cas on avait quelques points communs en dehors de notre physique identique, mais ça ne voulait pas dire qu’ont parlé de tout et partager notre quotidien dans les moindres détails. Je n’avais aucune idée du genre de meuf qu’il aimait ou même s’il avait une relation en ce moment, c’était son problème. « Pas avec moi. » Parler Nana ne ferait que me foutre en rogne, depuis mon ex petite amie j’évite les filles et leurs caractères à la con, toutes les mêmes avec des comportements qui me répugnent. Je ne suis pas intéressé et je ne suis pas prêt de faire confiance à une fille de nouveau. Installé sur la table dans l’infirmerie, je réponds avec des phrases assez minimes, je ne donne pas de détails et en viens à l’essentiel, la laissant me soigner le poignet. « Tu diras ça à la fille qui a déclenché l’accident... Porte-poisse. » Si elle ne m’avait pas sauté dessus, le couvercle ne serait pas tombé sur moi. Leurs manies de se croire tout permis avec leurs gestes... Cette infirmière avait fait la même chose plus tôt. Je ne comprends pas ce besoin d’enlacer les autres comme ça, c’est chiant. Soupirant, je fais un signe de la tête a sa phrase, acceptant par la même occasion cette pause forcée d’une semaine, tant pis. Levant les yeux pour la regarder quand elle me questionne. « T’es un peu trop curieuse non ? » Je hausse les épaules. « Notre allergie, après je n'en sais rien, je ne fais pas attention. » C’est un peu à cause d’elle en plus de notre ressemblance qu’on a compris que nous étions frères.

TENUE † « Pas avec moi. » Je me mis doucement à rire. « Car t’es trop grognon. » Il était aussi têtu que son frère, certes, mais alors, niveau caractère de merde, il bat son jumeau à plate couture, y a pas à dire… On dirait même tout un art chez lui, pour être toujours là, à répondre négativement aux autres… Bref, rapidement, on fila au bureau, pour que je puisse examiner sa main, ou plutôt son poignet. En effet, ce genre d’accident pouvait arriver, et parfois, pour des pianistes de haut niveau, ça ruinait leur carrière. D’où le fait de devoir prévoir quelque chose pour que ça n’arrive plus… « Tu diras ça à la fille qui a déclenché l’accident... Porte-poisse. » « Tu veux que je te donne du laxatif ? Tu lui offriras une bouteille de soda avec ça dedans. » Comment ça, c’était vache ? Mais c’était aussi un bon moyen de se venger puis ce n’était pas si dangereux que ça, rester planter sur les toilettes, il y avait pire, non ? J’essayais d’être curieuse sur lui, après tout, faut bien que j’apprenne à connaître le frère d’Eden non ? « T’es un peu trop curieuse non ? Notre allergie, après je n'en sais rien, je ne fais pas attention. » « Tu t’habitueras à ma curiosité. Alors toi aussi, tu es allergique aux œufs ? J’espère que ça vous passera, en général c’est une allergie qui peut s’en aller. » Surtout que les œufs il y en a presque partout. Je finissais de masser son poignet avant d’aller me laver les mains. Récupérant de quoi le bander, je revins m’assoir à ses côtés. « Tu as une petite copine ? »

TENUE † Je ne sais pas d’où sors cette fille mais elle parlait un peu trop à mon gout, je n’étais pas son pote et je n’étais pas venu pour faire connaissance avec elle, certes je suis grognon, têtu et tout ce qui s’en approché, mais ça ne regarde que moi comment je suis. Eden est Eden, moi je suis moi, c’est simple. J’avais seulement hâte qu’elle s’occupe de mon poignet pour pouvoir quitter cet endroit et retourner à mes occupations. « Ça ira. » Même si j’étais ainsi à cause de cette fille qui semble être tombée sous mon charme à me coller partout, je pouvais me débrouiller seul, je n’avais pas besoin de l’aide d’une infirmière apparemment prête à « punir » des élèves sans raison, après tout cette fille ne lui a rien fait à elle, pourquoi vouloir m’aider à me « venger » ? Juste parce que je suis le frère de son crush ? Je passe. Sans entrer dans les détails je balance que je n’ai que l’allergie en commun avec Eden, si ce n’est notre physique forcément. Une allergie qui peut s’en aller ? Haha, après toutes ces années à vivre avec j’avais des doutes pour le coup. « Je n’ai pas envie de le vérifier. » Manger des œufs n’est pas dans mes projets, j’ai eu ma dose une fois, c’est terminé. Il ne reste apparemment plus qu’à bander le poignet et se sera terminé. Un soupire filtre mes lèvres à sa nouvelle question. « Tu demandes ça à tous tes patients ou juste à moi ? » Non parce que bon, ce n'était pas très professionnel de sa part. De toute manière je n’avais pas envie de répondre. Ça ne la regarde pas vraiment. « Si un jour tu deviens ma vieille belle-sœur je te le dirais. » Le « vieille » était intentionnel bien entendu, c’était juste pour l’embêter, mais on devait avoir une bonne dizaine d’années d’écart aussi. « Tu as fini ? »

TENUE † « Je n’ai pas envie de le vérifier. » Je fronçais les sourcils en le regardant. Est-ce qu’il était en train d’imaginer à manger des œufs ? il n’avait pas de cervelle ? Tout était allé dans celle de son frère ? Je me mis à pouffer à cette pensée. « Tu sais, juste une petite piqûre et on est fixé. On ne te fera pas manger des œufs pour vérifier. » Je préférais le lui dire, au cas où, quand même. Il allait peut-être me prendre de haut, pour ne pas changer, mais bon. « Tu demandes ça à tous tes patients ou juste à moi ? » Je défis la bande en relevant le regard vers lui. « Non, je le fais car tu es le frère d’Eden. Si tu pouvais arrêter d’être si ronchon. Franchement faire la gueule demande plus d’énergie que d’être de bonne humeur. » Dis-je à son égard. Parce que là, il pourrait quand même faire un effort. Je comptais bien m’entendre avec lui… Et non au contraire, éloigner Eden de son frère, c’était vraiment pas mon but… Je n’étais pas si mesquine. « Si un jour tu deviens ma vieille belle-sœur je te le dirais. » Serrant le bandage avec force d’un coup sec, je le lâchais avant de lui foutre une pichenette sur le front. « Je ne suis pas vieille, tu vas te calmer. » Dis-je en plongeant mon regard dans le sien. Fallait pas déconner non plus. « Tu as fini ? » « Ouais. Tu vas pouvoir fuir, et ne plus te faire enquiquiner par la vieille que je suis, espèce d’ingrat. »

TENUE † Je soupire à nouveau, heureusement que je lis pas dans les pensées pour savoir ce qu’elle était en train de s’imaginer derrière son rire, mais au final... De quoi je me mêle ? Je trouve cette fille un peu trop collante et sans gêne aussi, même si je ne suis pas différent, au moins je ne lui pose pas de question et je me contenterais très bien qu’elle fasse son boulot en silence et partir en la remerciant pour ça, parce que malgré mon sale caractère ou mon tempérament, je ne suis pas non plus dispensé de bonnes manières. Au final je n’ai rien ajouté trouvant pas utile de répondre et de rebondir sur sa remarque, surtout quand elle semble curieuse sur un autre sujet où, là non plus je ne donnerais pas de réponse claire. « On se connaît depuis moins de dix minutes, si tu pouvais arrêter de penser me connaitre. » Avec ses remarques elle me saoule légèrement... Que je sois de bonne humeur ou non ça me regarde, si elle n’aime pas ma façon d’être elle n’a qu’à m’ignorer ou ne pas me parler plus que nécessaire. Ce n'est pas parce qu’elle est proche de mon frère qu’elle doit l’être de moi aussi, après tout même avec Éden on n'a pas élevé les poules ensemble et on est encore au stade de se découvrir et jamais je n’aurais peur qu’on m’enlève mon frère... Encore une fois, j’ai vécu toute ma vie sans lui et je ne suis pas quelqu’un de possessif, pas d’inquiétude là-dessus. Les femmes sont justes ultras chiantes à mon gout. « Pour moi tu l’es un peu. » Quand même. Fallait pas se voiler la face. Maintenant qu’elle a terminé je peux quitter cet endroit en effet, même si je n’aime vraiment pas la façon de parler de cette fille. Je ne « fuis » pas, mais si ça lui fait plaisir de croire ça alors que je ne trouve simplement pas de raison de rester avec elle plus longtemps. « Merci. » L’ingrat a quand même remercier l’infirmière pour ses soins, mais ça s’arrête là. Je vais rentrer aux dortoirs maintenant, je ne peux pas faire de piano dans cet état de toute façon.