★ i hate this family ☆

fuck off. je n'aime pas quand on me contre-dit, les gens de ma famille me ralentissent. je veux juste vivre comme je le désire.

TENUE ••• Il n'y a pas pire que terminer sa journée et de voir une voiture aux vitres teintées vous attendre devant le bahut, dans le parking réservé aux étudiants qui ont le permis et la voiture. Tout ce que je n'ai pas, ceci dit en passant. J'aurai bien voulu passer devant ce véhicule et faire comme si de rien n'était, mais c'est sans compter sur cette armoire à glace qui m'intercepte et me bloque le passage. Un garde du corps de ma famille, un chien de garde plutôt. Je me serais bien passé de lui, mais il ne me laisse pas le choix et me fait monter dans la voiture. Direction la casa del la familia. Je ne suis pas dupe, je sais que mes grands parents et leur toutou de fils veulent me parler et étrangement, je me doute aussi sur quel sujet. Ça ne pouvait pas passer inaperçu ? À croire qu'ils savent tout, même avant moi d'ailleurs. La voiture s'arrête devant une maison de rêve, immense avec un jardin bien vert. Le truc que tout le monde désire mais ne possède. Je déteste cet endroit, j'espère ne pas en hériter plus tard. L'intérieur est tout autant grandiose que la façade, ça pue la richesse et les moyens. Je préfère vivre à la rue qu'ici. Un major d'homme m'attend dans le hall, me saluant respectueusement. Il me guide vers le bureau des vieux où, comme prévu, m'attendent mes grands parents et mon père. Je vois déjà la veine sur son front et son regard assassin quand celui-ci se pose sur moi. J'ai clairement fait quelque chose qui ne plait pas et je vais le savoir dans deux petites secondes. « aoba, aurais-tu quelque chose à nous dire ? »commence ma grand mère. Bingo ! J'avais raison. « Non. Au revoir. » mais je ne peux pas sortir, la porte est fermée à clé... par le major d'homme qui ma guidé jusque là. Fais chier. Ma grand mère commence un sermon sur l'importance de mon avenir, blablabla. J'ai arrêté d'écouter dés le premier mot qui a quitté sa bouche. Son monologue a duré une bonne demi heure, avant de remarquer que je m'en foutais royalement. « ao ! Quand vas tu écouter ! » « jamais. » peine perdu. Elle rage, se plaint mais je suis déjà à dix milles lieux d'ici.

Après une heure de débat, ils m'ont lâchés. À quoi bon insister ? Je ne compte pas changer. Quittant la résidence, je fais un doigt au garde du corps qui me propose de me ramener à l'école et décide de prendre le bus jusqu'au campus. Le trajet se fait avec ma mauvaise humeur, toujours à râler contre tout et tout le monde, même quand je loupe la marche de sortie et saute sur le trottoir pour ne pas me gameler. Prenant le chemin vers mon dortoir, je ne vais pas dans ma chambre et vers celle de mon meilleur ami. J'entre sans frapper, tapant du pied dés que je fais un pas. « ils m'ont kidnappés ! Tu t'en rend compte ! Retenu contre mon gré ! Ces fils de chien ! » hurlais-je, me fichant d'être entendu par nos colocataires de dortoir. Ils ont sûrement l'habitude avec mes crises de colère aléatoire et ma façon de me plaindre h24. À chaque fois, c'est nobu qui subit ma haine et mes envies de meurtre, le pauvre.

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TENUE ••• Quand je prends des décisions ou fait des choses qui sont complètement folles en suivant mes désirs je ne demande jamais la permission, je n’en parle à personne, j’agis simplement comme j’ai envie en me fichant un peu des conséquences. Franchement c’est peut-être la première fois que je fais une chose sérieuse, comme passer une audition et m’engager sur la voie qui sera la mienne, dans la chanson. Mes parents sont convaincus que je fais mes études de politique sérieusement, sauf ma petite sœur qui adore m’écouter chanter, elle, je lui confis tout naturellement, disons que c’est mon complice dans la famille. Si mon père ou ma mère venaient à apprendre que je suis engagé dans le monde du divertissement plutôt que dans la même voie que la leur j’imagine que ça va jaser, mais au fond je m’en fiche. Parce que je n’ai jamais dit que j’étais un enfant-modèle, loin de là. Je leur épargne simplement la déception en gardant le silence, mais bientôt, un jour, quand je monterais sur scène et passerai à la télé ils n’auront pas d’autre choix que de me voir, m’entendre et accepter cette passion qu’est la mienne. Moins sérieux, moins sur que le chemin qu’ils ont arpenté, mais c’est la route que j’ai choisie.

Installé dans ma chambre, je chantonne quelques paroles que j’ai écrites pour m’amuser, le casque sur les oreilles, je n’ai pas tout de suite entendu mon best entrer dans ma chambre, ce n’est qu’en voyant du mouvement que je libère mes oreilles en le regardant, il semble agacé encore une fois, ça ne m’étonne pas. « Qu’est-ce qu’il s'est passé ? C’est à cause de l’audition ? » J’imagine que si sa famille est au courant ça n’a pas dû être joyeux comme moment partagé avec eux. Je me lève pour m’asseoir sur le lit. « Ils t’ont demandé d’abandonner je suppose ? » Je ris, même si ce n’est pas drôle, au fond je me doute qu'Aoba se fiche un peu de ce qu’ils souhaitent, nous sommes en âge d’agir selon nos propres désirs après tout.

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TENUE ••• Ma famille est chiante, c'est la pire qui existe dans ce monde. Ce sont mes grand-parents qui dominent l'affaire, qui manipule mon père et considère sa femme comme une chose, un meuble ou un bibelot. Ils n'ont aucun intérêt dans les pièces rapportées, par contre avec moi, c'est l'anarchie. Ils me courent souvent après pour me remettre dans le droit chemin et comme à chaque fois, je leur échappe telle une anguille. Ils ne parviennent à me garder près d'eux, rageant sûrement d'avoir un petit-fils si nonchalant et versatile. Aujourd'hui encore, ils m'ont choppé pour me faire la leçon et me forcer à revenir à la maison, accomplir mon destin dans la politique. Et encore une fois, je me suis barré en colère. Ils me saoulent ! Tous à me faire chier ! Je serais prêt à hurler, si je n'avais pas décidé de la jouer fine devant les gardes du corps. Un doigt vaut mieux qu'une insulte. De retour aux dortoirs, ma jauge de colère a grimpé en flèche à force de ruminer durant le trajet ou même en montant les marches jusqu'à mon dortoir. J'ai besoin de me plaindre et y a personne susceptible de m'écouter en dehors de mon meilleur ami. Nobu. Ce même meilleur ami avec qui j'ai eu une aventure, qui semble au placard ces derniers temps. Ce n'est pas plus mal, au moins je ne l'assomme pas avec mes besoins de reconnaissance et d'attention, comme une meuf. Nobu ne fait pas attention à moi alors que je me plaint, avec des grands gestes digne d'un dirigeant au pouvoir. « Si ce n'était que l'audition ! » Ce n'est pas seulement ça, malheureusement. C'est tout avec eux. Y a rien qui va, surtout quand ça ne suit pas leurs plans à la con. « ça, et de rentrer à la maison. »Je souffle et m'affale sur son lit, désespéré. Je ne compte pas rentrer. « Ne peuvent-ils pas me renier tout simplement ? Je m'en fiche de leur héritage, merde. Perdre mon nom n'est pas un problème, je m'en ferais un dans la musique. » à l'entendre, on pourrait croire que c'est simple à faire. Déjà rien que d'être déshérité pourrait scandaliser du monde, mais je m'en fiche si on me pointe du doigt et me traite comme un bon à rien de rêveur et d'idéologue. Je les emmerde, profondément.

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TENUE ••• Aoba et moi sommes nés tous les deux dans la mauvaise famille. Autant être honnête, j’aime mes parents, je respecte ce qu’ils font, mais je suis réellement un vilain petit canard à côté d’eux. Le fait d’être trop stricte avec les enfants, d’imposer leurs règles, de vouloir les voir devenir comme eux, ils ont fait deux échecs. Ma sœur et son enfant, moi et ma musique. Je n’agite pas ma passion sous leurs yeux en leurs disant fuck, mais s'ils venaient à s’en rendre compte je ne reviendrais pas dessus, pour moi, c’est la musique et c’est tout. La politique je m’en fiche, je n'en ai rien à faire de toutes ces études, de ses cours barbant auxquels d’ailleurs je ne participe pas. Mon meilleur ami a également un souci avec sa famille, c’est plus chiant de son côté, mais il sait les envoyer balader, j’espère juste qu’ils finiront par lâcher l’affaire un jour et nous laisser tranquille. Pour la famille d'Ao je suis clairement un élément perturbateur pour le garçon, on pourrait croire que je l’ai dévergondé et poussé dans ce milieu, mais je doute fortement qu’il ait besoin de moi pour quoi que ce soit. Il arrive en trombe et se plaint, j’ai vu et vécu cette scène un nombre incalculable de fois pour diverses raisons avec lui. « tu es trop précieux pour eux. » Plaisantais-je non sans le penser vraiment, si ce n’était pas le cas je doute qu’ils aient supporté toutes les fiasques d'Ao. Je me tourne vers le lit pour le regarder et sourire simplement en me levant de ma chaise pour m’asseoir sur le bord à côté de lui. « Tu prends les choses à l’envers. Fais-toi un nom dans la musique et affronte les en leur montrant de quoi t’es capable, je pense que c’est le mieux, pour l’instant tu n’es qu’un musicien des rues pour eux. »

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TENUE ••• Ma famille est insupportable, je ne peux pas dire que je l'aime avec ce qu'ils me font vivre. Je n'ai aucun lien avec eux, ils ne sont que mes géniteurs. Si je pouvais m'en défaire, ce serait merveilleux. Quoi qu'ils disent ou quoi qu'ils fassent, je ne reviendrais pas vers eux. Ils savent pour ma passion de la musique, maintenant ils sont au courant pour mon audition. Je les emmerde clairement, et je ne compte pas m'excuser auprès d'eux pour mon comportement de sale gosse pourri gâté. C'est mon avenir, ma vie, j'ai droit de faire ce que je souhaite. Mes grands-parents mettent sûrement tout sur le dos de mon meilleur ami, comme une mauvaise influence, une sorte de boulet à ma chemise qui m'empêche d'avancer, un bandeau sur mes yeux qui me rend aveugle. Mes parents pourraient l'accuser de me détourner d'eux, surtout mon père pour donner raison à ses propres vieux. Nobu n'est pour rien, avec ou sans lui, je me serais plongé dans cet univers de décibels. Cette conversation m'a mit en rogne, au point de débarquer dans la chambre de Nobu en nerf. Il me connait quand je suis énervé, je n'arrête pas de geindre et d'insulter à tout va. « Précieux mon cul ! Ils ont juste honte d'avoir un gamin comme moi. » Râlais-je. Ils s'en fichent de moi, eux ils ne s'intéressent qu'à leur argent et leur nom. Avoir un enfant aussi dissiper, ça peut ternir leur réputation. Ils pourraient me déshériter, mais ça reviendrait au même que de me supporter. à l'envers ? « Alors d'après toi, je devrais d'abord me faire un nom dans la musique avant d'abandonner celui de ma famille ? Bonne idée ! Je vais les éblouir et quand ils seront aveugle, je disparaîtrais de leur vie. » Je m'en convainc moi-même, subitement fier. ça peut sembler idiot comme idée, mais au point où j'en suis, je ne pense pas avoir plus à perdre que ça. Tant que j'ai la musique et ma guitare, mon meilleur ami et ma place dans cette agence, rien ne pourra me déstabiliser.

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TENUE ••• Les parents disent qu’ils veulent le bien des enfants, ils espèrent qu’on fasse de belles carrière histoire de ne manquer de rien plus tard et d’avoir un job stable, sauf que je ne suis pas du genre à suivre les bons souhaits de ma famille, être dans le milieu de la politique ce n’est pas fait pour moi et ni pour mon meilleur ami. Nous avons une passion commune lui et moi, la musique, c’est ça qui nous rend vivants et nous donne envie de se lever le matin. Être enfermé dans un bureau ce n’est pas notre genre ! On veut du son, des cris, de l’agitation, la musique il n'y a rien de mieux. Aoba vient énervé dans ma chambre, cette fois ce n’est pas contre moi, mais contre sa famille, il faut dire qu’il en tien une bonne lui aussi. « Même s’ils ont honte cela ne change rien, tu dois vivre ta vie comme tu l’entends et ils ne peuvent pas te forcer à changer. » Tout comme pour moi, si mes parents voulaient me remettre dans le droit chemin ce serait peine perdu, parce que notre place c’est sur scène, face à un public et où je chanterais durant des heures alors qu’il jouerait derrière moi avec son instrument, c’est ça notre futur. Celui qu’on désire lui et moi. « Ouais, c’est ce que je pense le mieux, quand tu auras une réputation tu pourras leur montrer que tu as pris la bonne décision. » Après il doit faire les choses pour lui et non pour cette famille qu’est la sienne, mais s’ils doutent d'Aoba, il a juste à les éblouir comme il dit et s’élever là où ils ne pourront pas l’atteindre. Je ris en levant ma main pour faire un high five avec lui, voilà qui est décidé. « C’est à nous de jouer ! On doit tout déchirer mec. » Je garde mon esquisse. « ça va mieux ? »

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TENUE ••• Les parents veulent ce qu'ils veulent pour eux, mais ils n'interrogent pas leurs enfants avant. Est-ce qu'ils s'inquiètent vraiment pour eux, quittent à leur couper les ailes ? Je ne souhaite pas être dans la politique, ça c'est qu'ils désirent eux, pas moi. Je veux faire de la musique, être heureux, vivre de ma passion et ce pour quoi je suis bon ... Pas pour un domaine qui ne m'intéresse pas, peu importe ce que ça m'apporte plus tard. Ils ne comprennent pas et voilà où ça me mène, à piquer une crise de nerf à mon meilleur ami. Il doit savoir ce que je vis, puisqu'il a aussi une famille difficile. Il n'y a que l'argent et la renommée qui comptent pour eux, ils s'en fichent de ce que j'aime ou non. « Tu ferais un bon psychologue. Je dois payer la séance ? » Plaisantais-je, après son conseil intelligent. Je sais que je dois faire ce que je souhaite et non ce qu'ils souhaitent eux. Ils doivent s'y faire, je ne serais jamais le fils parfait qu'ils rêvent d'avoir depuis ma naissance. Je veux accompagner mon meilleur ami sur scène, jouer avec lui, recevoir des applaudissements et des cris de fan en délire. C'est comme ça que je veux vivre, sans penser à demain, vivre l'instant présent et respirer à plein poumon. « Je vais suivre ton conseil, il est judicieux. » Je le complimente, même si un sourire amusé persiste au coin de mes lèvres. Quand il parle ainsi, il m'impression toujours un peu. Nobu serait un bon leader pour un groupe de musicien, je serais prêt à le suivre et à l'écouter, sans hésiter. Tapant dans sa main, je me sens plus léger et plus calme, même si ça ne règle pas mon problème de famille. Ils continueront à m'harceler et je ne cesserai de les repousser. « Tu l'as dit ! D'ailleurs faudrait qu'on s'entraîne un peu. » Enfin, plus jouer que s'entraîner. J'ai trop confiance en moi pour dire que je m'entraîne ou que j'ai besoin de m'améliorer, quelle vanité. « Hm, grâce à toi. Et toi, tu faisais quoi ? » Après tout, je viens de le déranger. Peut-être qu'il faisait quelque chose d'intéressant ou d'important, et que je viens de tout foirer de ma belle présence.

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TENUE ••• Je ne cherche pas à être un psychologue ou à chercher les bons mots, je dis seulement ce que je pense logique. Je suis quelqu’un de simple, je vis comme je l’entends et j’assume, si demain je déçois ou surprends par mes choix, alors tant pis. Je ne veux pas vivre comme d'autres ont dicté ma vie, mais comme moi, je l’ai écrit. Tout comme je compose ou mets sur la feuille des chansons que j’ai envie de chanter, des sentiments parfois vrais ou inventés, mais le cœur y est et ma seule façon de respirer librement, c’est de laisser sortir ma voix sur une scène où je retrouverais mon meilleur ami à mes côtés. « Ça dépend, tu paies comment ? » Je le taquine, un sourire sur les lèvres. Désormais il a compris le principe et semble un peut moins sur les nerfs, c’est ce que je voulais, qu’il puisse penser positivement et non s’inquiéter d’une famille qui chercher à le diriger sur une route où il n’a pas sa place. « Bien, je suis fier de toi. » Riais-je avant de nous encourager, nous devons faire de notre mieux et tout déchirer, on en a les moyens, on a le talent, c’est à nous de le montrer et de ne pas faire d’erreur qui nous ôteraient cette opportunité. « Ouais, mais on est en parfait accord tous les deux, faudrait voir les prochains membres et qu’ils puissent s’adapter à nous. » À moi, après tout je suis le chanteur du groupe n’est-ce pas ? « J’écrivais quelques trucs, je ne suis pas mauvais comme parolier. » Je ris avant de me lever de ma place. « Et toi, qu’est-ce que tu comptes faire maintenant ? » Il s’est calmé, alors peut-être qu’il a envie de faire quelque chose en particulier ou de simplement rester ici, je ne fais que demander.

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TENUE ••• même si il m'arrive de me prendre la tête avec ma famille, je n'écoute jamais ce qu'ils me disent et fait comme je le souhaite. Sur ce point-là, je suis similaire à mon meilleur ami, sauf que je ne suis pas aussi simple que lui. Ce n'est pas évident quand un gros bras vient me chercher devant l'école sous prétexte que mes parents veulent discuter avec moi. à chaque fois que je tente de l'éviter ou de le semer, ils parviennent à me retrouver. Être fils d'une famille riche n'est pas un cadeau, surtout quand l'enfant veut vivre normalement, dans un domaine qui ne plait pas forcément à ses ancêtres. Je les emmerde, que ce soit clair. Je ne m'en suis jamais voulu d'aimer la musique ou de vouloir être une célébrité. « En nature ? » Qui taquine qui, hein ? C'est plus de la plaisanterie, certes un peu déplacé, mais ça ne regarde que nous deux. Je me suis calmé, pour le moment. Je m'énerve toujours quand ils cherchent à s'immiscer dans ma vie, mais suffit que j'aille vers Nobu pour redevenir celui que je suis habituellement. Mon meilleur ami a un effet important et vital sur moi, sans lui ça fait une éternité que je serais en prison ou dans un hôpital psychiatrique. Soit ma famille m'aurait rendu cinglé, soit je les aurais buté. Il me félicite mais je ne suis ni un enfant, ni un chien. « Tu penses qu'ils auront du mal avec nous ? Je ne suis pas si associable que ça. » Juste hautain et désagréable, mais faut s'y faire. Si ils ne veulent pas être jugé et embêté, faut qu'ils sachent aller dans le bon sens, c'est tout. Nobu est beaucoup plus simple d'approche que moi, c'est sûr et certain. Du coup, je m'intéresse à ce qu'il faisait avant mon arrivée. « Je pourrais lire ? » Demandais-je, penchant ma tête sur le côté pour essayer de voir ce qu'il écrivait. « J'en sais rien. Squatter ici ? » Je ne suis pas venu pour faire quelque chose à la base, juste pour râler et m'énerver. Maintenant que j'ai vidé mon sac, je ne sais que faire. « Je t'aurais bien proposé de t'aider à écrire, mais je ne suis pas doué pour les paroles, et je n'ai pas pris mon instrument avec moi. » Je peux aller le chercher dans ma chambre, c'est à côté de la sienne.

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TENUE ••• Une fois que le groupe sera lancé on va surement emménager dans un dortoir spécial, Ao n’aura qu’à garder l’endroit secret de sa famille et il sera au moins tranquille quelque part. En tout cas je peux comprendre que cela lui mette les nerfs à vif, pourtant on est sur le point de toucher notre but, de briller par notre passion et notre amour commun pour la musique. Je ne veux pas gâcher ça parce que nous avons lui comme moi des familles réticentes et décidées à faire de nous des hommes respectables dignes de leur propre carrière. En nature ? Je souris avant de hausser les épaules. « Je connais déjà la marchandise. » Plaisantais-je à mon tour, mais c’est bien de pouvoir en rire, j’ai cru pendant un moment que cela n’allait pas être facile de se sortir de cette situation dans laquelle nous étions et des sentiments d'Ao qui nous mettait sans cesse en conflit. « Je ne pense pas, du moment que je peux chanter je m’adapte à n’importe qui. » Je ris, prenant les choses simplement, en même temps c’est pas la peine de jouer les difficiles, cela ne nous apportera rien ni à nous ni à eux. Lire ? Je le laisse se pencher sur mes notes, il n’y a rien à cacher. « Je vais finir par croire que t’aime ma chambre à venir y squatter à chaque fois. » Je lui pince le bout du nez, puis me redresse pour aller prendre l’air à la fenêtre. « On a tout le temps pour ça, je tuais surtout le temps. » sifflotant un air, une chanson, je suis obligé de chauffer ma voix tous les jours, si je ne chante pas, je ne vis pas. « J’ai quand même hâte de commencer officiellement, pas toi ? » Demandais-je en le regardant, c’est difficile de patienter après avoir signé le contrat, mais cela ne devrait pas tarder.

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TENUE ••• à l'école ou aux dortoirs, c'est facile de me retrouver. Même si c'est une école privée, ça n'empêche pas ma famille de me kidnapper à leur bon vouloir. Avec la formation du groupe, je vais intégrer un nouveau dortoir, mais même si je ne dis rien à mes parents, ils sauront où je suis. Parce qu'ils vont me faire suivre, et cela risque de déranger tout le monde. J'espère être suffisamment discret pour ne causer aucun soucis, sinon je ne sais pas ce qu'il pourrait arriver. De toute façon, je n'ai aucune envie de suivre les rêves de mes parents ou grands-parents, faut qu'ils se mettent ça en tête une bonne fois pour toute. Qu'ils me forcent ou non, ça n'amènera à rien si je ne veux pas, si je ne fais rien. « Va te faire. » Râlais-je, faussement mécontent. J'ai toujours des sentiments pour lui, mais ils ne font pas bon marché entre nous. Alors je les conserve au chaud, jusqu'à ce qu'ils s'effacent et disparaissent comme par magie. « C'est ta seule condition ? Je devrais suivre ton exemple. » Parce que si je m'écoute, je vais trop en faire ou trop en dire.  Quand on ne me connait pas, je suis vite exécrable et grande gueule, hautain et agaçant. C'est dans mon caractère, et je suis pire encore quand la personne ne me plait pas ou ne m'intéresse pas. Nobu me réprimande presque, en me pinçant le nez. Je lâche une plainte avant de répondre. « j'aime ta chambre. ça te pose un problème si je squatte ? » Même si il me répond oui, je viendrais quand même ici. Rien ne m'empêche de squatter et de l'emmerder. Quand il s'éloigne, je pique sa place pour lire sa feuille et sourire. Il s'entraîne pour le jour J ? C'est mignon ! « Tu te donnes à fond. » Pour tuer le temps. Nobu est déjà entrain d'échauffer ses cordes vocales, et je me tourne vers lui. « Hm ! Moi aussi. » ça ne sera sûrement pas simple au début, mais faut prendre des risques. J'aurai toujours les mêmes craintes quant à l'acharnement de ma famille et nos partenaires de groupe. à savoir si nous allons bien nous entendre ou si mes vieux ne vont causer aucun soucis, que ce soit à l'agence ou au groupe. Ne rien dire dans l'immédiat, ça reste la clé. Et pourtant, ils savent toujours tout.