sad day, sad truth

Ce message a été posté Mar 4 Sep - 21:22

sad day, sad truth

zéro & astéria

TENUE ••• Cette journée avait commencé comme tant d'autre. Levée avant les enfants, j'ai préparé le petit déjeuner pour les jumeaux. Des crêpes et jus d'orange frais. Quand ils se sont réveillés, nous avons mangé ensemble avant de leur donner la douche pour les déposer à la garderie où ils passeront la matinée. Zéro est au travail, il part assez tôt et revient parfois tard, mais je sais que c'est ce qu'il aime faire. De temps en temps, il a droit à des jours de repos, et nous les passons ensemble. à la maison ou dehors. C'est agréable, j'ai la sensation d'avoir la vie que je mérite et que je n'aurai jamais cru espérer quelques années plus tôt. Et ce troisième bébé qui se développe calmement dans mon ventre, prenant peu à peu des forces à chaque nouveau repas, chaque nouvelle sieste, chaque nouvelle journée qui s'écoule sur cette terre. Plus le temps passe et plus je l'aime. Garçon ou fille, cela n'a aucune importance. Je l'aime comme un enfant, comme un être humain. Je n'avais pas pu profiter de la grossesse de Iris et Sora à cause de ma peur et de mes doutes, mais je ne referais pas la même erreur avec celui-ci.

Les jumeaux déposés à la garderie, je les embrasse encore deux ou trois fois un peu partout sur le visage avant de les laisser partir avec les autres enfants. Mes bébés d'amour sont si adorable ! Me redressant après un énième signe de la main, je remercie l'une des employées et m'apprête à partir, quand une affreuse douleur me prend dans le ventre et le bas du dos. je suis obligé de m'arrêter, m'appuyant contre le mur en grimaçant. La personne que j'ai salué tout à l'heure s'approche de moi en vitesse, totalement en panique. « Madame ! Vous allez bien ?! » Demande-t-elle, et j'aimerai répondre que oui, mais ce n'est pas le cas. Quelque chose d'étrange se passe en moi, quelque chose que je ne saurais dire. Une main sur le ventre et l'autre me retenant à la jeune fille, je lui demande de prendre mon portable et d'appeler Zéro. Elle s'exécute rapidement, et parle dans l'appareil. J'ignore si c'est un message vocal ou lui directement, mais elle l'informe d'où je suis et ce qu'il m'arrive. Comme quoi, je souffre et qu'elle ne sait quoi faire.

made by black arrow

Ce message a été posté Dim 9 Sep - 23:33

sad day, sad truth

zéro & astéria

TENUE ••• À la caserne tout le monde savait que j’allais être de nouveau papa, ils me charriaient un peu, jouant sur la « jeunesse » mais au fond ils étaient tous heureux pour moi et ma copine, certains d’entre eux attendaient que je les invite pour qu’ils puissent enfin rencontrer ma femme et mes enfants, mais avec la grossesse d'Astéria je préférais attendre que de ramené toute la joyeuse bande de pompier à la maison, même si ce serait vraiment cool et agréable. En tout cas j’étais heureux et ce sentiment grandissait de jour en jour, je me sentais vraiment fier de cette vie que je mène, ma famille, mon job, j’avais réalisé tous mes rêves d’enfant et j’étais comblé. Je n’imagine pas qu’un drame était à ce moment même entrain de se dérouler de l’autre côté de la ville. Mon téléphone sonne, mais je suis en service, regardant tout de même qui sait. Astéria ? Je réponds naturellement, alors qu’une voix affolée et paniquée commence à me dire qu’elle ne va pas bien. Mon sang fait un tour, mais je suis trop loin de la garderie. « J’appelle des collègues, dite-lui que je la rejoins à l’hôpital. » Raccrochant, paniqué à mon tour, je compose le numéro de mes collègues ambulancier en leur donnant l’adresse, ils sont plus proches que moi. Ils s’y rendent immédiatement. Mon ainé au volant m’interroge et je lui explique la situation, on a encore de la rouge jusqu’à notre lieu d’intervention, du coup il arrête le camion et me dit de descendre. D’aller voir ma femme. Je le remercie, quittant mon uniforme, je file en courant vers un arrêt de taxi, lui demandant de me déposer à l’hôpital. Astéria devrait déjà y être quand j’arriverais, mais je ne peux pas calmer cette angoisse, le bébé ? Je suis inquiet, pour les deux, ne comprenant pas ce qui se passe. Arrivé sur place après de longues minutes de routes, je retrouve mes collègues qui ont pris la mère de mes enfants en charge. « Qu’est-ce qu’elle a ? » Ma question reste sans réponse, comme s'ils avaient peur de me répondre. Une des ambulancières a du sang sur les mains, celui d'Astéria ? Je fonce aux urgences, cherchant la jeune fille dans les blocs, finissant par la trouver. « Astéria ?! Qu’est-ce qui s’est passé ? »

made by black arrow

Ce message a été posté Sam 15 Sep - 21:47

sad day, sad truth

zéro & astéria

TENUE ••• La scène s'est déroulée si vite que je n'ai pu bien la suivre. J'emmenais les enfants à la garderie comme tous les jours avant d'aller travailler à l'animalerie. Depuis le début de cette nouvelle grossesse, en dehors des nausées et vomissements, je n'ai rien noté de vraiment anormal ... Jusqu'à maintenant. Jusqu'à ressentir cette douleur au bas ventre, à m'en tordre et gémir. La dame de la garderie a de suite réagit en prenant mon téléphone et en appelant Zéro, le père des enfants et mon fiancé. Je ne sais ce qu'ils se sont dit, j'étais comme dans un brouillard, comme dans une foule lors d'un concert. C'était confus et bruyant à la fois, les larmes me montant aux yeux et coulant rapidement sur mes joues. Quand elle a raccroché avec Zéro, la jeune femme s'est ensuite occupé de moi, et cela jusqu'à l'arrivée des ambulances. Le reste, je ne saurais dire. J'ai été emmené à l'hôpital, j'en ai conscience. Le véhicule n'a pas arrêté de tanguer, de vibrer, à m'en arracher des plaintes. Ces crampes me tuaient littéralement de l'intérieur. Quelque part, je savais qu'il y avait un problème. Avoir autant mal à cet endroit n'est rien de bon ... Ce n'est jamais rien de bon. à l'hôpital, j'ai de suite été prise en charge. Ils ont tout fait pour me mettre à l'aise, pour apaiser la douleur des contractions, puis ce fut le trou noir. à mon réveil, j'étais dans un lit, vêtue d'une blouse. L'infirmière qui s'occupait de moi m'a changé et nettoyé, elle s'est excusée aussi sans me donner plus de détail, mais je n'ai besoin de personne pour comprendre... Parce que je me sens vide de l'intérieur. Je réalise par moi-même où est le soucis et mon univers semble se replier sur lui-même. La voix de Zéro me tire de mon état second, relevant mes yeux rouges et fatigués dans sa direction. Que s'est-il passé ? « Il n'est plus là. » Articulais-je, la bouche pâteuse et les larmes montant à nouveau me titiller les yeux. Je dois être forte, mais je n'ai pas envie de l'être. Je me sens si faible, si vulnérable. Il était encore là ce matin, bien au chaud à l'intérieur et maintenant ... Mes sanglots éclatent brusquement et je me plie en deux, surtout pour me cacher et me refermer sur moi-même dans ma peine et ma douleur. Une souffrance mentale, plus que physique.

made by black arrow

Ce message a été posté Mar 18 Sep - 21:43

sad day, sad truth

zéro & astéria

TENUE ••• En partant au boulot ce matin j’ignorais totalement ce qui arriverait, en même temps qui aurait pu le prédire ? Ce coup de téléphone soudain m’a mis en alerte, j’étais paniqué, inquiet, je devais absolument arriver le plus vite possible à l’hôpital, c’était mon but. Une fois sur place j’ai beau interroger mes collègues je n’aurais pas de réponse autre qu’auprès de ma fiancée, cherchant sa chambre, je l’interroge à peine mon regard posé sur elle. Je ne sais pas ce qui se passe dans ma tête à cet instant. Les paroles d'Astéria font écho dans mon esprit, je ne réalise pas tout de suite, j’ai conscience de l’ampleur de cette annonce, je peux entendre mon cœur se briser lentement, se fissurer. Il n’est plus là. Cela avait beau n’n’être qu’un embryon c’était notre enfant, notre bébé, j’étais encore si heureux ce matin, pourquoi subitement ce cauchemar vient obscurcir ma vision ? Les sanglots d’Astéria me semblent lointains et si forts en même temps, je reste immobile, silencieux, choqué par la nouvelle, j’ignore comment réagir était à deux doigts de laisser ma peine prendre le dessus sur mon habituelle stabilité. Tremblant, je fais un pas, puis deux et passe mes bras autour du corps de la jeune fille en larmes, laissant mes larmes coulées à l'abri des regards, je suis aussi anéanti que la jeune fille, je tente juste d’être plus fort pour elle, alors que je ne le suis pas. Pas cette fois. J’ai mal, je suis en colère. Ce bébé ne demandait qu’à naitre, on l’aimait déjà tellement, qu’est-ce qui s’est passé pour que finalement il disparaisse et nous abandonne si brutalement ? Je ne sais pas, je ne comprends pas, ce que je sais c’est que notre future fille ou fils ne viendra jamais au monde et c’est vraiment douloureux à accepter, en fait, je ne l’accepte pas.

made by black arrow

Ce message a été posté Mar 25 Sep - 21:14

sad day, sad truth

zéro & astéria

TENUE ••• En me levant ce matin, je n'aurai jamais cru non plus en arriver là, dans ce lit d'hôpital à réaliser la gravité de la situation. Ce matin encore, j'étais très bien. J'ai réveillé les jumeaux sans difficulté, je les ai fait manger et s'habiller, mais c'est seulement à la garderie que les choses se sont gâtés. La douleur a été intense, la sensation étrange. C'était comme perdre quelque chose à l'intérieur de soi, ce sang n'était rien de bon. Les ambulances ont été rapide, malheureusement ils ne pouvaient plus rien pour le bébé déjà parti. Je ne comprends pas pourquoi, même maintenant je n'arrive à saisir pourquoi. Quand Zéro débarque dans la chambre, les choses sont toujours aussi compliqué et difficile à dire. Il n'est plus là, c'est tout ce que je trouve à lui dire pour expliquer la situation. Le bébé a été perdu, je l'ai perdu. Suite à cet aveux, je réalise brusquement que c'est terminé avant même d'avoir réellement commencé, et mon masque se brise. Les larmes coulent, les sanglots résonnent dans la pièce et je me laisse aller à ce flot de sentiment contrariant. Après plusieurs secondes à pleurer seule sur ce matelas, Zéro s'approche et me prend dans ses bras, pleurant à son tour. C'est normal, nous venons de perdre notre enfant. Nous ne l'avons pas officiellement connu, nous ne savons pas si c'était un garçon ou une fille, et nous aurons jamais la chance de la savoir. « C'est de ma faute ... » C'est forcément de ma faute. Tout allait bien, alors pourquoi soudainement ? J'ai eu des soucis avec les jumeaux, quand ils sont né prématurément, et celui-ci a eu la malchance de ne jamais naître. C'est de ma faute, je ne suis pas faite pour être mère. Accroché à mon copain, je trempe son épaule de mes larmes, détruite et en miette. Comment pourrais-je me relever après ça ? Comment pourrais-je vouloir à nouveau recommencer ? Quand je parviens enfin à l'accepter, à vouloir un enfant de tout coeur sans avoir fait l'erreur de le concevoir, celui-ci s'en va... Il nous abandonne. « Zéro ... Je m'en veux tellement ... » Si seulement ce n'était pas si fatiguant, physiquement et moralement.

made by black arrow

Ce message a été posté Ven 28 Sep - 22:55

sad day, sad truth

zéro & astéria

TENUE ••• C’était clairement un cauchemar, il n’y avait pas d’autres mots. Dans ma vie j’ai toujours vu les choses positivement, je me bats tous les jours pour des choses en lesquelles je crois. Je sauve des vies parce que je me sens vivant en aidant les autres, j’aime avoir cette responsabilité, comme j’aime être responsable dans ma vie quotidienne, avec ma femme, ma famille. Mes enfants. Nous sommes jeunes, Astéria et moi, on est devenus parents tôt, mais c’était un rêve pour moi et je me suis encore battu pour garder les jumeaux, pour qu’elle croit en moi, pour qu’elle nous donne une chance. J’ai toujours pensé que j’avais de la chance, comblé dans ma vie privée et dans ma vie professionnelle, j’ai des parents, un frère jumeau, ma famille est complète, je suis heureux et épanouis ou du moins, je l’étais. Apprendre qu’Astéria a perdu le bébé ne me laisse pas indifférent, qui le serait ? C’était notre bébé, à elle autant qu’à moi et on en parlait avec tant de fierté. C’était notre bonheur, le troisième à rejoindre la famille. Fille ou garçon, cela n’avait pas d’importance, je voulais seulement qu’il soit en bonne santé, tout comme Astéria l’avait dit, c’était son souhait. Pourtant, il n’est plus là. Je me sens vide, même si je prends Astéria dans mes bras et la console dans sa souffrance, je me sens tellement mal, mes larmes ne peuvent être retenues, je pleure avec elle, ne cherchant pas à être fort, je suis sensible et il y a des blessures qui ne peuvent pas être dissimulées. À ces mots je la serre juste un peu plus dans mes bras, au fond je n’ai pas la force de parler, je ne l’accuse pas, je ne cherche pas de coupable… Pour moi la seule réalité c’est que notre enfant est parti et qu’aucun de nous ne pouvait rien y faire, il y a des choses sur lesquelles nous n’avons aucun contrôle. Je tremble à cause de mes sanglots, je m’en veux aussi, même s’il n’y a pas de signe avant une fausse couche, j’aurais dû être présent, m’occuper des jumeaux plutôt que lui laisser le boulot, est-ce qu’elle a trop forcé ? Ce n’était que le début de sa grossesse… Aucun mot ne veut sortir, j’aimerais pouvoir parler et la rassurer, mais je suis aussi brisé qu’elle devant cette perte, il faut du temps.

made by black arrow

Ce message a été posté Lun 1 Oct - 19:17

sad day, sad truth

zéro & astéria

TENUE ••• C'est une fatalité à laquelle nous ne pouvons rien faire. Ce n'était pas son heure, ce n'était pas sa vie. Je devrais me raisonner de la sorte, me dire que c'est triste, mais que c'est ainsi ... Et pourtant, j'ai du mal à l'accepter. Je voudrais me réveiller et me rendre compte que ce n'est qu'un fichu cauchemar. Sauf que la douleur est réelle, la perte est réelle, mon état est réel. Je me sens vide, sans énergie, complètement accablée. Zéro est là, lui aussi. Dans le même état d'esprit que moi, dévasté, anéanti. Il me prend dans ses bras, pleurant contre moi à l'abri des regards, même si il n'y a personne autour de nous. De toute façon, je m'en fiche des autres. Je m'en fiche si ils me voient pleurer ou tomber en morceau. Je n'ai besoin que de Zéro, de son étreinte, de sa chaleur, dans l'espoir de me remplir à nouveau d'un autre sentiment différent de ce malaise, de ce mal être. Pour moi, c'est de ma faute. Je suis la mère, je suis celle qui portait le bébé et je l'ai perdu. Quelque chose chez moi ne doit pas tourner rond. Mon copain me serre davantage contre lui, prenant sûrement un peu plus de mon chagrin. Nous partageons cette épreuve ensemble, rendant le fardeau légèrement moins lourd, mais toujours autant douloureux. Je faisais tellement attention à moi, à lui, à ce bébé à peine formé, à peine plus gros qu'une noix. Hélas, peu importe le temps et l'attention, ça ne change rien. Entendre les sanglots de Zéro me font réaliser que je ne suis pas seule, qu'il souffre aussi de cette situation et que, même si nous ne devons pas faire les forts, nous devons nous soutenir. Le gardant contre moi, je niche ma tête dans son cou et murmure pour qu'il soit le seul à l'entendre. « Faut pas arrêter ... » Nous ne sommes pas seuls, il y a Iris et Sora. Les enfants nous attendent, ils s'inquiètent eux aussi. peut-être qu'ils ne comprendront pas notre peine, notre tristesse, mais ils nous aiment tellement que ce serait cruel de partager ce malheur avec eux. Plus tard ils sauront, plus tard ils comprendront. « Les enfants ... » Soufflais-je, comme pour dire qu'ils sont là. Ils sont à la garderie, et il va falloir les chercher après. La vie ne s'arrête, celle de l'embryon s'est figée, mais les nôtres.

made by black arrow

Ce message a été posté Ven 5 Oct - 21:20

sad day, sad truth

zéro & astéria

TENUE ••• C’est bien la première fois que je me sens aussi vidé, comme si toutes les choses en quoi je croyais venaient de me tourner le dos à moi et à Astéria aussi. J’en ai vu des situations identiques, en tant que pompier j’ai affronté de nombreuses épreuves quand je venais en aideaux gens ou même aux femmes enceintes sur le point d’accoucher. Je n’aurais jamais pensé que ce genre d’horreur, de douleur viendrait nous toucher et que la perte d’un « enfant » soit aussi douloureuse. Il n’était pas encore formé, on ignorait son sexe, mais j’avais déjà sa présence avec nous, j’imagine qu’on n'aurait jamais dû être aussi impatient à parler prénom et autres, que cela n’est pas de bons augures, mais cet enfant n’avait rien demandé et il est parti aussi vite qu’il est arrivé. Ça fait mal, vraiment. Je ne peux pas cacher ma peine en laissant mes sanglots couler, je n’ai aucune raison de les cacher alors que cette peine est réelle et normale. Tenant ma copine dans mes bras je n’ai pas de mots, je peux simplement lui témoigner de ma présence et de mon soutien dans cette dure épreuve qu’est la nôtre. Il ne faut pas arrêter ? Je le sais, on doit avancer, mais ce n’est pas simple. Les enfants comptent sur nous et on ne peut pas se permettre de laisser notre chagrin les atteindre, même si je ne peux pas m’empêcher de penser qu’ils le verront, faire semblant n’est pas dans mes habitudes, je me contenterais surtout de les protéger encore plus, car Sora et Iris sont là eux. « Je sais… » Soufflais-je simplement en ravalant mes sanglots, caressant ses cheveux en me redressant pour finalement la regarder, les yeux rougis par les larmes et encore humides. « J’irais les chercher. » Quand ce sera l’heure, je ne laisserais pas les petits seuls, justes, j’ai juste besoin d’un peu de temps pour encaisser la nouvelle.

made by black arrow

Ce message a été posté

» Tell me the truth!
» tell me the truth
» tell me the truth.
» the truth untold
» in search of the truth

sad day, sad truth

sad day, sad truth

Sujets similaires

Sujets similaires