TENUE De retour à Tokyo j'ai forcément eu pour première pensée de voir mon fils et Sakura, elle va surement me balancer une tonne de reproche pour avoir disparu ses trois derniers mois, bien qu’on ne soit pas marié et que d’ailleurs nous n’ayons aucune relation autre que celle de meilleurs amis elle serait en droit de râler, je m’amusais pendant qu’elle s’occupe de Neji, mais pour être franc, il y a autre chose qui me trotte dans la tête à cet instant. En rangeant mes affaires j’ai retrouvé le nom du médicament que Reon avait acheté à Bali, je l’avais encore en tête bien sûr, mais par précaution je l’avais noté pour ne pas avoir de trou de mémoire inutile, le papier en main je soupire en le froissant dans mon poing, enfilant rapidement un haut, je sors de l’appartement pour aller à la pharmacie la plus proche. J’aurais pu faire une recherche par internet, mais c’est plus simple d’avoir des informations d’une personne s’y connaissant personnellement. Les portes coulissantes s’ouvrent et je vois quelqu’un prêt à m’accueillir, je fais signe de me décaler un peu, je ne souhaite pas acheter de cachets, juste obtenir des infos. En voyant le nom, la personne semble étonnée de me voir posé la question, bien que ce ne soit pas pour moi je ne l’ai pas précisé. Elle m’explique alors que c’est pour ceux porteurs du VIH, en entendant ça autant dire que je suis resté scotché pendant plusieurs secondes sans réaction. Elle avait beau me parler j’étais en train d’essayer de relier la maladie à Reon, me disant que c’était impossible qu’il soit contaminé, il m’en aurait parlé et puis, comment ? Enfin j’imagine que Reon a des relations, pourtant il ne m’en a jamais fait part... Je commence soudainement à imagine ses secrets et je me sens agacé, quittant la pharmacie sans rien dire, je me dirige vers l’appartement de mon meilleur ami pour mettre les choses au clair avant que cela ne me ronge davantage, quand quelque chose m’énerve je préfère m’en débarrasser tout de suite. Frappant à sa porte non sans y aller mollo, j’ai besoin d’explications concernant ce médicament soi-disant vitaminé.

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TENUE De retour à Tokyo, j'ai pu confirmer mon année et être officiellement embauché comme professeur de sport. Mon comportement n'a pas changé ces derniers mois, je ne suis pas devenu plus solide ou débrouillard avec les autres enseignants ou les élèves, mais ils m'ont quand même accordé le poste, sûrement parce que je suis doué en foot et que j'ai de quoi apprendre à ces jeunes. Ils sont peut-être insupportable et con, mais s'ils veulent devenir des professionnels plus tard, faut qu'ils m'écoutent. Ma journée a été courte, j'ai profité de ne pas avoir encore cours pour sortir me promener en ville, seul. Oui, seul, parce que j'ai laissé Sake à ses occupations avec sa copine et son fils. J'en ai aussi profité pour acheter un cadeau aux deux, bien que je ne sache pas quand je pourrais leur donner ou les voir. Je devrais demander à mon meilleur ami, mais faut-il encore que je le vois pour cela. Un sms serait rapide, mais ça voudrait aussi dire que je m'incruste dans sa vie privée. Faisant la moue, j'ai déposé le sachet de vêtement sur la table de ma cuisine et me suis fait un thé à la menthe avec du miel. ça prendra le temps que ça prendra, je peux être très patient pour certaines choses. évidement, je ne me suis jamais imaginé que Sake puisse débarquer chez comme une furie alors que je ne m'attendais pas à le voir aujourd'hui, ni ce soir. Pourtant quelqu'un tape durement contre ma porte et à cet instant, je ne peux penser qu'à lui. Quittant ma chaise, j'abandonne ma tasse sur la table pour aller ouvrir, tombant nez à nez avec lui. « Sake ? Qu'est-ce que tu fais là ... ? » Je n'aime pas la tête qu'il tire, ni son regard. La dernière fois qu'il m'a fait ça, je n'avais pas répondu à ses appels, ni à ses messages, tout ça parce qu'un gars m'avait passé à tabac sur mon lieu de travail. « Entre. Tu veux boire un thé ? » Demandais-je avec toute l'innocence du monde, loin de me douter qu'il est au courant pour les médicaments et bientôt pour mon secret. J'agis tel le gars qui ne sait rien, justement. J'agis normalement, comme je le fais tous les jours. Pour combien de temps, ça reste à voir.

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TENUE J’aurais pu oublier cette histoire et éviter de me prendre la tête avec ce genre de chose qui me dépasse, mais j’ai finalement agi d’une façon assez surprenante en allant jusqu’à demander conseil au pharmacien, j’ignore ce qui m’a réellement poussé à le faire étant donné que je fais confiance à Reon et pourtant ce que j’ai appris me prouve que ce n’est pas forcément réciproque. Je n’ai pas de secrets pour lui et j’avoue que l’idée même qu’il puisse me cacher quelque chose d’important me rend nerveux et me frustre. Sans attendre j’ai déboulé en direction de chez Reon, à peine quitté que je le rejoignais, mais beaucoup moins joyeux et patient, sonnant, frappant à sa porte j’attendis qu’il m’ouvre, a ses questions je ne réponds rien, le fixant simplement, longuement, comme si je pouvais obtenir mes réponses rien qu’en le regardant. Malheureusement ce n’était pas le cas et je soupire en sortant le morceau de papier avec le nom du médicament qu’il a acheté à Bali. « Tu m’expliques ? » Je n’ai pas l’intention de tourner autour du pot pendant trois heures, je ne suis pas venu boire un thé ou que sais-je encore comme boisson, j’ai juste envie qu’il me dise la vérité et de comprendre ce petit jeu auquel il joue et depuis quand ? Je n’arrive pas à imaginer que cela puisse être vrai, j’aimerais juste qu’il me dise que c’est une erreur, que je ne sais pas... Le pharmacien n’y connaît rien, mais je doute que ce soit si simple. « Des vitamines ? Je voulais en prendre mais faut croire que je ne suis pas qualifié pour celle-ci, dommage. » J’ironise un peu la chose, mais honnêtement c’est un sujet trop sérieux pour qu’il m’ait mis de côté, j’ai le droit d’être en colère non ? Mon regard ne le quitte pas, attendant qu’il se décide à parler.

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TENUE La visite de mon meilleur ami ne me dérange pas du tout, j'aime le recevoir chez moi, même en pleins milieu de la nuit. C'est le genre de rencontre qui me donne l'impression d'être important pour quelqu'un, mais je ne m'attendais pas à le voir débarquer comme ça. Quoi que, dans le fond je m'en fiche, je suis content de le voir. Même s'il ne me réponds pas et qu'il semble ignorer la moindre de mes paroles, ce que je ne comprends pas de suite, avant de voir le papier avec un mot inscrit dessus. Je reconnais le nom de mon médicament, écarquillant doucement les yeux. Il n'a pas fait ça ? Il n'est pas allé fouiller pour savoir ? C'est idiot que je reste figé sur place, fixant le morceau de papier un instant avant de lui arracher brusquement d'entre les doigts. Des vitamines, c'est bien ce que j'avais dit pour le rassurer et le dissuader de fouiner, mais on dirait qu'il n'a rien écouté. « Ne me dis pas que tu as fait ça ? Tu n'as pas cherché pour savoir ? » Demandais-je, froissant la feuille déchirée dans mon poing. De nous deux, il est sûrement celui le plus en colère, mais je suis moi-même irrité par son comportement. « Pourquoi tu l'as fait ? Tu n'as pas confiance ? » Bon, techniquement il a raison, puisque j'ai menti jusqu'à présent. Qu'est-ce que je suis censé lui raconter là-dessus ? Que je suis malade ? Pourquoi je n'ai rien dis ? Pourquoi je ne comptais pas le faire de toute évidence ? Ma maladie ne me condamne pas à mourir jeune, je peux vivre jusqu'à soixante dix ans si ce n'est plus... Pourquoi s'embêter avec un tel sujet ? Je secoue doucement la tête, faisant quelques pas en arrière pour creuser la distance entre nous. « Qu'est-ce que tu sais ? » Qu'a-t-il appris durant ses recherches.

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TENUE Je suis habitué à venir à n’importe quelle heure chez Reon, jour et nuit je m’impose quand j’en ai envie, même de retour de soirée je m’arrête ici, mais aujourd’hui je ne suis pas venu pour boire un café en se remémorant nos bons moments passés. On vient à peine de se quitter, il y a quelques heures que nous sommes rentrés, mais je n’ai pas pu m’empêcher de me renseigner sur ce cachet qu’il m’a dit être des vitamines à Bali, j’ai compris que c’était loin d’être le cas et aux dires du pharmacien je suis tombé sur le cul, honnêtement je pourrais garder cette découverte pour moi, mais s’il y a bien une chose que je ne comprends pas c’est pour quelles raisons il me l’a caché ? Pourquoi à moi après tout ce qu’on a vécu et partagé toutes ces années, si c’est vrai, c’est normal que je sois énervé, agacé, frustré, blessé, me sentant encore trahis d’une certaine manière. Il a beau m’arracher le papier je connais le nom et aussi pour quoi il est prescrit, ça ne changera rien. « À ton avis ? » La réponse n’est-elle pas devant ses yeux ? Si je n’avais pas cherché à savoir je ne serais pas là avec ce regard noir et en colère. « Faut croire que je ne peux pas te faire confiance à toi aussi, quoi, je ne suis pas assez fiable pour que tu me parle de tes problèmes ? Je suis juste bon à te servir de bouclier ou te suivre pour t’empêcher de te faire martyriser ? C’est quoi la confiance au final. » Je m’énerve et j’ai raison, je me sens inutile et je me rends compte que la personne à qui je dis tout, mon propre meilleur ami me cache des choses, qui sait si c’est la seule. « Pourquoi ne pas me le dire toi ? Tu vas juste attendre que je te balance ce que j’ai découvert pour affirmer ou me contredire ? Je ne compte pas te faciliter la tâche, soit tu me dis tout, soit c’est terminé. » Je n’aurais plus confiance en lui s’il continue à me cacher des choses aussi importante, il doit en prendre conscience.

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TENUE Jusqu'à aujourd'hui, j'ai toujours tout dit à Sasuke. Le moindre de mes problèmes, il était au courant... Mais pas pour celui-ci. Ce n'est pas un simple rhume ou un truc que l'on peut facilement le guérir, puis j'estimai qu'il serait beaucoup mieux dans l'ignorance que de savoir la vérité sur mon état de santé. Je suis toujours le même, ça n'a pas empiré et si je me soigne bien, je peux repousser les symptômes suffisamment loin. Alors, j'aurai voulu qu'il ne sache jamais pour une telle bêtise, parce que si je suis malade, c'est entièrement de ma faute. Si j'étais comme tout le monde, si je n'avais pas voulu sortir seul dans ce club. Sake ne serait pas à me fixer de son regard noir et énervé. ça me ferait presque peur si je ne connaissais pas la personne en face de moi, mais ma colère est rapidement évincé par l'angoisse qui me gagne à chacun de ses mots. « Ce n'est pas ça... » Comment lui expliquer ? Comment le lui dire sans empirer les choses ? Je perds mes moyens à vu d'oeil, sentant mon coeur à se serrer fortement à m'en faire grimacer d'inconfort. Que sait-il, je veux savoir ce qu'il a compris en cherchant de son côté. Terminé ? Comment ça ? « Qu'es-ce que tu veux dire par.. Terminé ? » Peut-être que je ne réalise pas encore la gravité de la situation. « S-s-sake ... » C'est clairement un appel à l'aide, il ne doit pas me laisser tomber... « J-j-j-je... C-c-c'est... » La panique s'intensifie, au point de me tordre cet organe qui se dérègle. Je croyais que les vacances pourraient m'aider à me reposer et éloigner ce stresse permanent dû au boulot et aux gens, mais il faut croire que non. La main tenant mon t-shirt, je retiens difficilement mes larmes qui parviennent à s'échapper de mes paupières, tandis qu'avec ma main libre, j'essuie mon visage et tente de le cacher un maximum. Faut que je reprenne mon calme pour parler, ce n'est pas gagné.

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TENUE J’étais en colère, je ne comprenais pas et j’avais cette rancœur qui apparaissait soudainement, c’est mon meilleur ami et quoiqu’il ait demandé je l’ai toujours fait, même l’accompagner sur une croisière de trois mois où je n’avais pas envie d’aller... Je fais n’importe quoi pour protéger Reon et le soutenir, alors apprendre qu’il me ment, me cache des choses importées ça me détruit et me déçoit tellement que j’ignore si cette frustration et déception peuvent être calmées. Il me trouve des excuses, qu’il n'ose pas me reprocher d’avoir cherché à savoir ou qu’il me parle pas de confiance parce que là... La confiance il est en train de la perdre avec ses mensonges et ses cachoteries, une relation peut se briser pour moins que ça et même si j’en fini blessé je ne veux pas être à ses côtés si c’est pour ne plus croire un mot de ce qu’il dit. Je suis comme ça, franc, direct et trash aussi, ne laisse pas vraiment la possibilité de me contredire ou de me faire changer d’avis, souvent mes idées bien ancrées dans la tête. J’emploie des mots durs, mais la situation n’est pas simple, elle est même grave à mes yeux. « Je veux dire que je ne serais plus là pour toi. » Autant être franc, j’espère qu’il réalisera avec ça à quel point ses secrets peuvent me faire mal aussi, j’ai l’impression de faire face à la trahison de mon frère de cœur et c’est horrible. Il commence à paniquer et même si mon cœur me fait mal de le voir dans cet état je ne vais pas lâcher l’affaire et le laisser s’en sortir comme ça. Voyant ses larmes, je soupire, haussant la voix. « Arrête de pleurer bordel et parle moi ! » Frappant fortement contre le mur, j’en ai marre de cette lâcheté, de le voir faiblir, je n’ai aucune envie de le voir perdre ses moyens, aucune envie de le voir triste, mais pour une fois, il va devoir éteindre le feu qui s’est allumé en moi par lui-même, parce que les flammes me consume douloureusement par sa faute et si elles demeurent, je pourrais faire des choses que je regretterai.

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TENUE Ce n'est pas vraiment un mensonge, plutôt une vérité non dévoilée. C'est une chose que je n'ai jamais osé dire à mon meilleur ami, de peur de voir sa réaction, mais celle-ci a l'air bien pire que si je l'avais directement avoué. Il ne devait pas le savoir, j'ai été négligeant durant la croisière et maintenant, il sait. Peut-être est-ce le moment d'être franc avec lui et de m'enlever ce poids qui pèse lourd sur mes épaules ? Sasuke au courant, je n'aurai plus à m'en faire. Pourtant je panique à l'idée qu'il puisse m'abandonner et me laisser seul. Il a toujours été là pour moi, depuis le début. ça n'a pas été une bonne idée de garder pour moi cette maladie qui me ronge de jour en jour. Les larmes coulent d'elles-mêmes, tandis que les mots s'emmêlent et peine à sortir correctement. Je ne sais pas quoi faire. Il est clair que perdre mon meilleur ami n'est pas dans mes projet, ni dans mes envies. Alors quoi ? Je dois lâcher l'affaire et tout lui dire ? Ce n'est pas comme si je pouvais l'emporter dans ma tombe, du moins plus maintenant. Quand il hausse la voix en tapant contre le mur, je sursaute et sens mon coeur se serrer fortement. Comment veut-il que je me calme comme ça ? Reniflant bruyamment, je ferme mes paupières pour reprendre une respiration stable et apaiser mes sanglots qui m'empêchent de parler, même si quelques larmes s'échappent toujours. « J'ai le sida ! » Dis-je sans contrôler ma voix, parlant aussi fort que lui. « Ce n'était pas qu'une simple rencontre ! Je ... Je me souviens pas. Entre le moment où j'ai bu et cela où je me suis réveillé, je me souviens de rien ! » J'ignore pourquoi, si c'est à cause de l'alcool que j'ai bu ou s'il y a autre chose. La tête relevée, je le regarde désormais en face à face. C'est une confrontation qui est impossible à éviter, je dois le faire. « J'en ai parlé seulement avec mes parents. Ce sont eux qui m'ont conseillés de faire un test.... Je n'aurai jamais cru qu'il était... Que j'allais ... » C'est difficile de se l'avouer, de se dire qu'on est malade et que cela ne guérira sûrement jamais. Un soupir passe la barrière de mes lèvres et je sens toute mon énergie partir. ça m'épuise de m'expliquer. « C'est bon, ça te va ? »

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TENUE Que ce soit un mensonge ou une vérité gardée pour moi c’était la même chose. Découvrir que son best est malade de cette façon est loin d’être agréable, je ne sais pas si je pouvais réellement pardonner à Reon de m’avoir mis de côté, je me sentais évincés et trahis, comme si une chose pareil devait être gardée sécrète... S’il était à ma place, comment se sentirait-il ? On a passé tout notre temps ensemble depuis qu’on est gosse, pour la moindre chose il fait appel à moi, mais lorsqu’il rencontre un problème « grave » il se tait et garde la bouche fermée. Je ne supporte pas ça, j’en avais marre d’être juste bon à faire ce qu’ils voulaient tous autant qu’ils soient, quand j’ai eu mes soucis je lui en ai parlé parce que j’avais besoin de lui, de sa confiance et lui ? Il n’a apparemment pas ce sentiment-là à mon égard et ça me déçoit autant que ça me blesse. Ce n’est pas parce que je suis une personne avec du caractère et imposant que je ne peux pas être blessé, ego, fierté, comme si notre amitié n’était pas si forte que je le pensais. M’énervant, haussant le ton je frapper contre le mur, l’incitant à arrêter de pleurer pour me dire clairement les mots que j’aurais dû entendre depuis longtemps maintenant. Quand ils sortent enfin je le fixe sans un mot, soupirant intérieurement, la confirmation est autant douloureuse que le silence. Je lui avais dit de ne pas sortir sans moi, puis la boisson ... Reon est un abruti. « Tu comptais m’en parler un jour ou le cacher jusqu’au bout ? » Il devait savoir que je n’allais pas le juger, certes je lui ferais bien la morale, mais je n’en avais pas le cœur tout de suite. « C’est le genre de truc qui n’est pas sensé arrivé au mec, t’es vraiment... » Je soupire blasé, encore une fille qui se fait piéger, c’était dingue de voir à quel point il pouvait être vraiment... « J’ai juste envie de lui casser la gueule. » Même si Reon était fautif aussi pour être aussi faible, si ce gars a profité de mon meilleur ami et que je le croise je ne vais en aucun cas rester passif. J’avais les nerfs et ça ne me calmer pas, je ne comprenais pas comme la situation avait pu empirer à ce point en une journée.

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TENUE à sa place, je me serais aussi énervé de ne pas être mis au courant d'une telle chose, mais je ne me suis justement pas mis à sa place et à présent j'en paie le prix. Sasuke doit m'en vouloir d'avoir gardé le silence, mais je savais qu'il serait en colère qu'importe à quel moment je l'aurai dit. En colère contre ce type, mais désormais contre moi. Qu'est-ce que j'aurai dû faire ? Je ne sais plus qu'elle est la bonne solution, si j'ai bien fait ou pas du tout. Je ne voulais pas non plus l'inquiéter ou lui donner du soucis à ce faire à l'avenir. Il n'avait pas besoin de savoir une telle chose, c'est tellement lourd à porter. Ce n'est pas une question de confiance ou d'amitié, simplement que je ne désirais pas l'encombrer de mon fardeau. Pourra-t-il le comprendre un jour et me pardonner ? Sa vie n'a pas besoin d'être parasité par la mienne. Mon meilleur ami hausse la voix, frappe le mur et c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase, tandis que je vide mon sac et lui avoue la vérité. Voilà, il est courant, je n'ai plus rien à lui cacher. « ... J'en sais rien ... » Répondis-je en baissant les yeux, ne sachant pas moi-même ce que j'aurai fait sur le long terme. Je ne sais pas comment prendre ses paroles... Que pense-t-il de moi ? « Je suis vraiment quoi ? Qu'est-ce qui n'est pas sensé arriver à un mec ? Ce genre de relation ? » Je ne comprends pas. Dit-il qu'avoir une relation entre mec n'est pas censé arriver ? Tout le monde peut choper le sida, même d'un homme à un homme, faut croire. Je le savais. Je savais qu'il réagirait comme ça par rapport à l'autre. « Mais tu ne pourras pas le faire. » Rétorquais-je, parce que j'ignore qui il est. Soufflant, je m'éloignais de lui pour aller m'asseoir sur une chaise de ma cuisine, à côté de la porte d'entrée. Je suis fatigué de me disputer avec lui pour un sujet qu'on ne pourra jamais régler. « C'est aussi pour ça que je ne voulais rien dire ... C'est suffisamment lourd à porter pour t'impliquer dans l'histoire et t'attirer des ennuies. » Ce n'est pas ce que je veux, il a déjà assez souffert avec cette histoire de dopage. « Je suis désolé de ne rien t'avoir dit ... » Lâchais-je doucement, glissant mes mains sur mon visage jusqu'à mes cheveux.

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TENUE Il devait comprendre que ce n’était pas une situation facile autant pour lui que pour moi. Il avait surement ses raisons de le garder secret, mais ce sentiment que je ressens à cet instant est vraiment désagréable, frustrant et blessant. J’aurais juste voulu qu’il vienne me trouver directement, qu’il pleure devant cette nouvelle devant moi pour que je puisse le rassurer et le soutenir, pas qu’il fasse comme si de rien n’étaient en me cachant qu’il était malade, qu’il devait prendre des cachets ou que sais-je encore ses restrictions et obligations... Je me sentais mal et inutile, il pouvait faire à moi pour partir trois mois, pour l’aider et le protéger quand il se fait emmerdé, mais quand c’est grave il s’éloigne et se rabat dans une vérité dissimulée, je ne peux pas pardonner aussi facilement ce qu’il a fait, cette colère ne s’estompe pas. Je soupire fortement, il ne me donne même pas de réponses rassurantes. « Ok. » J’ai du mal à réaliser qu’il puisse avoir chopé cette merde et en plus avec un mec... Reon ne m’a jamais dit qu’il était attiré par les gars, encore une chose que je semble ignorer sur lui, c’est la totale. Je préfère hausser les épaules et faire plusieurs pas dans son appart plutôt que répondre à ses interrogations tout de suite. Ébouriffant mes cheveux, je m’énerve tout seul et encore plus au fil des secondes et minutes qui passent. « M’impliquer ? » Il est sérieux . Alors quoi il veut jouer les forts maintenant et porter ce fardeau tout seul ? J’arrive pas à comprendre Reon, c’est surement la première fois, mais là je suis vidé. « Tu es vraiment un petit con. » Sérieusement. « Tu te rends même pas compte que c’est encore plus blessant quand tu gardes le silence, est-ce que tu peux imaginer comment je me sens là ? » Comme une merde voilà... Incapable de voir les problèmes de mon meilleur ami, obligé de chercher des réponses par moi-même parce qu’il ne se confie pas à moi. « Quand j’ai tout perdu, c’était lourd aussi et pourtant j’ai compté sur toi pour m’aider. Alors ne me parle pas d’implication Reon. » Ça me... Arg. Continuant de faire les cent pas, je finis par venir m’asseoir face à lui en le regardant simplement. « Puis tu ne m’as jamais dit que tu aimais les hommes. » Oui j’y vais sans tact, mais là je n'ai pas la patience.

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TENUE Sasuke me pousse dans une situation déplaisante, entre avouer ma maladie mais aussi le fait que j'ai couché avec un gars, un inconnu qui m'a manipulé sans aucune difficulté. Ce n'est pas le genre de chose que je voudrais dire à mon meilleur ami, c'est déjà bien honteux comme ça pour oser y repenser à nouveau. évidement, il est en colère à cause de mon silence et je me déçois moi-même de ne pas avoir fait plus confiance à mon meilleur ami, celui pour qui j'étais là quand ça allait mal pour lui. J'ai commis une erreur, une grosse erreur, j'en suis conscients, mais je ne peux pas revenir en arrière et modifier le passé. Il va devoir l'accepter, comme je vais devoir me faire pardonner. Je ne veux pas qu'il me juge parce qu'il est possible que j'aime les hommes ou parce que j'ai choppé une maladie de la façon la plus débile au monde. Quand il me traite de petit con, je baisse la tête en mordillant ma lèvre. Pas besoin de me le dire pour savoir que je l'ai blessé avec mon silence. Si je pouvais changer cela, je le ferais. Fermant mes paupières, je garde ma tête baissée pour éviter le regard sûrement colérique et sévère de Sasuke, calmant aussi ce poids qui oppresse ma poitrine et serre mon coeur. Si j'avais tout dit dès le début, nous en serions pas là. J'ai juste envie de m'enfuir, de me cacher dans un trou de souris, de disparaître de cette pièce... C'est si frustrant d'en arriver là et de ne pouvoir rien contrôler. J'en perds la parole, devenant muet en fonction des paroles de mon meilleur ami, jusqu'à sa dernière phrase qui me fait relever le menton, les joues rouges de honte. « Je ne ... ! » Oui ou non ? Est-ce que j'aime les hommes ? Je me suis laissé tenté une fois et je n'ai pas été dégoûté ... Enfin, pour ce que je me souviens de cette fois-là. Je ne peux pas vraiment dire que ça été bien ou non... « ça suffit, arrête d'enfoncer le couteau dans la plaie ... D'accord, j'ai été un petit con de ne rien avoir dit, tu peux m'en vouloir autant que tu veux, mais ce ne n'est pas pour autant que tu dois appuyer là où ça fait mal ! » Criais-je à la fin, cette couleur cramoisie s'étendant sur l'entièreté de mon visage. « C'est le comble ... D'aimer les hommes... Petit, timide, incapable de se défendre, toujours à se cacher dans le dos de son meilleur ami, peureux, pleurnichard, faible et maintenant homo... » Je me pince fortement les lèvres pour ne pas éclater et fondre en larme, même si mes yeux sont déjà brûlant et irrités.

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TENUE Que ce soit déplaisant ou non je suis du genre à y aller franco sans tourner autour du pot. Reon pourrait juste me dire que cela ne me regarde pas, que je n’ai pas à me mêler de toute cette histoire, mais s’il le faisait je pense que je mettrais fin à notre amitié sur un coup de tête et le regretterai ensuite. Je ne veux pas perdre mon meilleur ami, mais ses cachoteries ont du mal à passer, il a surement ses raisons, mais j’en viens à me dire que je devrais garder des secrets aussi plutôt que tout lui dire. Enfin j’ai parlé de Neji, bien entendu je ne lui ai pas dit que ce n’était pas mon vrai fils, mais j’aurais tout aussi bien pu garder le silence. Je ne veux pas lui en vouloir, mais je veux comprendre et surtout qu’il comprenne que me mettre de côté c’est la pire chose à faire pour me blesser. Je lui fais confiance, depuis qu’on est petit il est mon jumeau de cœur, qu’il soit petit, faible ou autres je m’en fiche complètement. Que je doive le protéger ça ne m’a jamais dérangé, mais il a tendance à me laisser de côté et je l’accepte mal, comme la fois où on l’a pris pour cible avec ses cheveux et qu’il s’est enfermé chez lui sans répondre à mes appels, j’aimerais qu’il se mette à ma place lorsqu’il me ferme la porte et m’isole. Là c’est bien plus grave cependant. Finalement je lui dis aussi qu’il ne m’a jamais parlé de son orientation sexuelle, je pensais qu’il était encore puceau, je tombe de haut... Je le fixe quand il crie et me demande d’arrêter. « Est-ce que j’ai l’air dégouté ? » Lançais-je froidement. « Je n’enfonce rien du tout, j’essaie de comprendre, je m’en fiche que tu aimes Pierre Paul Jacques ou la voisine. Tu es mon meilleur ami et je pensais que tu étais encore puceau ça craint. » Ne pas savoir ce genre de chose sur son Best s’est frustrant. « Je voulais te présenter des filles, tu allais faire quoi si j’étais allé au bout ? Quand je t’en ai parlé tu aurais pu me dire que tu n’étais pas intéressé, merde Reon si tu ne peux pas me parler franchement je pense qu'il y a un problème. » Ça m’énerve. « Si tu continues comme ça autant que je sorte complètement de ta vie. » C’est cruel, mais là je veux que ça lui rentre pour de bon dans le crâne. « Après je me fiche avec qui tu couches, tant que tu ne fantasmes pas sur moi. » Un peu d’humour, malgré que je paraisse sérieux. Soupirant. « Tu as autre chose à m’apprendre ou je sais tout maintenant ? » Sait-on jamais.

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TENUE S'il croit que je fais exprès, il se trompe. Je n'ai jamais demandé à être maltraité, humilié ou à choper cette merde. Certes, j'ai tendance à me renfermer sur moi-même et à cacher mes soucis, mais c'est uniquement pour inquiéter personne. Je ne veux pas que Sasuke s'énerve et décide de régler mes problèmes par la force et la violence. Ce sont mes problèmes, justement. J'aurai dû le mettre au courant, la fois où cet étudiant m'a coupé les cheveux avec un couteau, brûlé la peau avec une cigarette ou roué de coup par plaisir, quand on m'a déguisé en fille, quand je me suis fait avoir par un inconnu. Ce sont des chose que j'aurais dû lui dire, mais je n'ai jamais osé le faire. Ce n'est pas que je ne voyais pas l'utilité ou que je ne voulais de son soutient, au contraire ... J'aurai préféré en parler avec lui, savoir quoi faire pour m'en sortir plutôt que refermer les portes et l'empêcher d'entrer. Mon orientation n'a aucune importance, mais je m'offusque pour rien. La dispute s'envenime doucement et j'ai l'impression de voir le mal un peu partout. A-t-il l'air dégoûté ? Comment pourrais-je le savoir ? Je ne suis pas dans sa tête ... « Je ne l'ai fait qu'une fois ... » Lâchais-je telle une excuse, pour ma défense. Je n'ai jamais dit ne pas aimer les filles, mais avec ma timidité maladive et ma crainte des gens, j'ignore si j'aime vraiment les filles ou si j'ai uniquement un faible pour les hommes ou bien si les deux m'effrayent. C'est brouillon pour moi, je me suis lâché grâce à l'alcool. ça aurait pu être la même avec une fille, je suppose. Sa phrase me fait mal, cruellement mal. Sortir de ma vie ? « Tu ne penses pas ce que tu dis ? » Je suis désarçonné, Sake vient de me mettre au pied du mur en moins de quelques secondes. Sa blague me paraît si peu amusante que je ne trouve même pas la force de sourire un chouïa. « Et si ça arrivait ? » Que ferait-il si je fantasmais sur lui ? Est-ce qu'il sortirait vraiment de ma vie ? Je me renfrogne rien qu'à l'imaginer. Un haussement d'épaule et je lui fais comprendre que non, y a rien de plus à savoir sur mon cas. « Tu es père de toute façon, qu'est-ce que tu veux que je fantasme sur un mec hétéro, avec un fils et une copine. » Copine, meilleure amie, quelle importance. Il semble être bien avec elle.

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TENUE Je ne compte pas contrôler la vie sexuelle de mon meilleur ami, ce qu’il fait c’est son problème, mais après je ne veux pas non plus en être exclu. Tout ce que je viens d’apprendre m’a affecté et mis en colère parce que je ne veux pas qu’il recommence à me cacher quoi que ce soit, si des secrets pareil se mettent entre nous je ne pourrais plus avoir confiance en lui et après . Est-ce qu’on pourra dire que nous sommes des bests ? Je ne sais pas, j’ai tellement les nerfs que je pourrais dire n’importe quoi pour le faire réagir et comprendre ses torts. Qu’il aime les hommes où les femmes ce n’est pas moi qui vais dire quoi que ce soit, je suis un homme à femmes, j’aime les formes et je ne me suis jamais intéressé à tester quelque chose avec un gars, ça ne m’a même jamais traversé l’esprit donc je ne pensais pas que Reon était de ce genre-là, s’il ne dit rien comment je suis censé deviner. Je peux paraître dur avec mes paroles et même injuste, mais j’ai toujours été quelqu’un de direct et de franc, quand j’ai un truc à dire je le dis, à chaque fois que Reon a eu des problèmes j’étais là. Je l’engueule puis le réconforte, mais je ne peux pas tout contrôler et pire encore je ne peux pas l’aider s’il ferme les portes. « Tu crois ? » Est-ce que je pense ce que je dis ou non ? Je le regarde essayant de lire ce qu’il pense à cet instant. « Tu en souffrirait. » S’il venait à fantasmer sur moi je ne pourrais jamais y répondre et plus encore je n’imagine pas à imaginer que cela puisse être possible. « Si je n’étais pas père ce serait une excuse pour le faire ? » Je ne le comprends pas, est-ce un reproche ou je ne sais quoi d’autre. « Alors même que mon fils venait au monde je me suis cassé trois mois pour être avec toi parce que tu avais besoin de moi, j’ai faits des choix, des sacrifices pour toi et je continuerais d’en faire parce que tu es comme mon frère. » Soupirant je reprends. « Je ne veux pas sortir de ta vie et je ne veux pas que tu sortes de la mienne, mais une chose peut suffire à tout briser, j’ai perdu le sport en une journée. » Ce n’est pas la même chose, mais au final c’est le même sentiment. « La confiance je te l’ai donné il y a longtemps, à toi de voir si de ton côté tout est en ordre. » C’est donnant-donnant, maintenant c’est à lui de jouer, s’il veut que notre relation perdure et reste inchangée, je n’accepterai plus d’être mis de côté, jamais.

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TENUE Je ne peux pas imaginer une vie sans lui, sans mon meilleur ami. Depuis tout petit, Sasuke a toujours été là pour moi, pour m'aider, me soutenir, me défendre, pour s'amuser, partager une même passion qui lui a fait défaut, pour tant de chose que je ne voudrais perdre ou oublier. Qu'il me dise que tout pourrait se terminer me fait peur, parce que je ne peux pas vivre sans lui. C'est mon pilier, ce qui m'aide à m'accrocher malgré toute les épreuves que je dois affronter, c'est mon adrénaline, mon modèle. C'est étrange, mais une tonne de pensée défile dans ma tête, des choses claires, d'autres un peu moins. Pourrais-je fantasmer sur lui ? C'est mon ami d'enfance, mon meilleur ami. Je n'ai pas besoin d'une autre réponse pour me dire que non, c'est impossible qu'il fasse parti de mes fantasmes... Alors pourquoi réfléchir plus que prévu ? J'ai bien craqué pour un mec, un inconnu à la belle gueule, pourquoi pas pour Sake ? Je me prends trop la tête pour rien. Souffrir ? Ce n'est pas comme si je ne souffrais pas déjà d'être ce que je suis. « Non ... » Répondis-je par réflexe, ce serait mauvais de supposer le contraire. Je m'embrouille. C'est la première fois que je pense vraiment à ce genre de chose, avec mon meilleur ami. Son frère. Relevant mes yeux sur lui, je l'observe un long moment sans rien dire. Dois-je comprendre qu'une seule chose peut briser notre amitié ? J'ai failli la perdre à cause d'un fichu secret... « Je ne cache rien d'autre. » Pas à ma connaissance, pas qui me concerne directement. J'ai tout dit, sur ma maladie, mon orientation, ma vie sexuelle. Je n'ai rien de plus à révéler sur moi. « Et toi ... Est-ce que tu me dis tout ? » C'est donnant-donnant, comme il dit. Je peux lui donner toute ma confiance, mais le fait-il aussi à cent pour cent ? Est-ce que j'ignore un truc qui pourrait paraître évident ? Si je dois tout lui dire, le fait-il aussi ? Je me pose souvent ce genre de question ... Parce que si j'ai pu avoir un aussi lourd secret, ça pourrait être son cas aussi. « Je ne te séparerai plus de ta famille à l'avenir, ça a été une erreur de ma part de partir si loin pendant trois mois. » à partir de maintenant, j'éviterai de trop en demander, faut que j'apprenne à me débrouiller seul.

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TENUE Je ne veux pas avoir à me demander ce que peut cacher mon meilleur ami, je ne veux pas briser notre amitié sur des cachoteries et des mensonges, surtout quand ceux-là peuvent être évités. Je ne l’aurais pas jugé, même si je l’aurais surement fait pour d’autre sans pitié, pour lui je ne le ferai jamais, il est mon frère mon protégé, si je me dispute avec, le réprimande comme un gosse parfois ou le met au pied du mur c’est simplement car je n’accorde ma confiance qu’à deux personnes réellement et il est le premier en qui je veux croire et que je veux épauler, s’il est malade je veux le savoir, s’il est en colère, triste, amoureux je veux le savoir, je veux tout savoir même les choses les plus insignifiantes, c’est ainsi que notre relation doit être. Il m’avoue ne rien cacher d’autre et je relâche les épaules, on aura au moins réussi à mettre les cartes sur table. À sa question je le fixe un instant et souris. « Est-ce que j’ai l’air de te cacher quelque chose ? » Le seul « mensonge » est que mon fils n’est pas mon fils biologique, mais ça reste mon « gosse » vu que je l’ai décidé ainsi, il porte même mon nom de famille et je suis inscrit comme son père sur un point de vue administratif et la seule chose qui m’empêche de l’avouer à Reon c’est Sakura. Ce n’est pas mon que ça concerne, mais elle. Je ne peux pas divulguer « son » secret à Reon malgré toute l’envie que j’ai de le mettre dans la confidence. « Tu regrettes ? » D’être parti durant trois mois. Je soupire en faisant comme chez moi, allant prendre à boire dans son frigo buvant à la bouteille, revissant le bouchon, je repris. « Tu fais aussi partie de ma famille, ne t’exclut pas sous prétexte que j’ai un gosse, puis je ne suis pas en couple avec Sakura. » Malgré Neji, on n'a jamais couché ensemble et je ne compte pas m’arrêter de flirter et emballer des meufs sous prétexte que je suis « casé » ce n’est pas le cas. « D’ailleurs je ne devrais pas tarder. » Regardant l’heure. « Elle va me faire un bordel je sens, c’est la meuf qui risque de m’accueillir avec un bazooka plutôt qu’un gros câlin. » Je soupire, quelle violence, enfin je plaisante, bien que j’ignore à cet instant que je n’étais pas loin de la vérité. « Passe voir Neji demain. »

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TENUE Il y a certaines choses que je ne me sens pas dire à Sasuke, du moins ça dépend pour quoi. Quand je suis triste, quand je déprime, quand je suis en colère, ce sont des choses que je voudrais étouffer en secret sans que personne ne le sache, même pas mon meilleur ami. Il pourrait m'aider, me faire oublier ces sentiments-là, mais en même temps, je me dis que c'est abusé d'avoir systématiquement besoin de lui pour quoi que ce soit. Plus je prends de l'âge, moins je tiens à importuner Sake avec mes soucis. Il a les siens, sa famille, son boulot, et ce ne serait pas agréable d'ajouter les miens par dessus. à mon âge, il serait temps que je me débrouille seul sans l' aide de mon meilleur ami, parce qu'à force je deviens trop dépendant de lui et je n'avancerai jamais par moi-même. J'ai beau le savoir, me le répéter, ça ne change rien. Regretter ? Intérieurement, non. Je ne regrette pas ces vacances, ni la croisière, même si je l'ai éloigné de Sakura et de Neji durant ce temps-là. Si on remontait le temps et qu'on me donnait à nouveau le choix de partir, je ne sais pas si je le ferais en pensant à ces deux éléments. Sasuke se sert dans le frigo et je viens m'appuyer contre ma table, tout en l'écoutant. « Ce n'est pas la même famille. » Il y a sa famille par amour, celle par amitié. Peut-on seulement dire que ce soit de l'amour alors qu'il n'est pas en couple avec elle. Je me pose pas mal de question sur eux, mais autant les garder pour moi, pour l'instant. Regardant aussi l'heure, j'hoche doucement ma tête et approuve. « Bon courage. » Je ne voudrais sincèrement pas être à sa place, Sakura a l'air d'une furie quand il en parle. « Je viendrais. » à quelle heure, je l'ignore, mais je passerais à coup sûr chez lui pour voir le bébé. « Fais attention en rentrant, et envoie moi un message quand tu arrives chez toi. » Comme d'habitude, que je ne m'inquiète pas de son silence.

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