De la tête au coeur ★ Mackenzie & Frane
TENUE ★ Chacun sa façon de voir les choses, je pense que je n’ai pas besoin de juger quoi que ce soit le concernant, que cela soi son orientation sexuelle ou encore sa manière de traiter ses partenaires sans désirer le moindre sérieux sans ses conquêtes. Je ne peux pas me faire d’idée sur le sujet, je n’ai jamais eu de relation avec qui que ce soit, je me suis faits dragué oui, mais jamais impliqué dans la moindre histoire. Je sais seulement que je ne veux pas faire ça avec un inconnu ou que cela ne soit que l’aventure d’un soir… Si je dois avoir une relation je voudrais qu’elle soit sincère et durable, pas forcément jusqu’à la fin de ma vie, je ne suis surement pas aussi naïf pour croire que l’amour peut durer aussi longtemps, même si je l’espère peut-être plus que je ne le voudrais, mais en tout cas c’est quelque chose qui mérite réflexion et qui ne se fait pas sur un coup de tête. « Non merci. » lâchais-je naturellement, je sais qu’il plaisante, mais je n’ai aucune envie qu’il me fasse découvrir quoi que ce soit. « Je suis juste assez ouvert d’esprit. » Pour ne pas fuir devant l’homosexualité ou encore la franchise de Murakami. « C’est vrai, mais je parlais surtout de notre génération. » Bien que cela soit encore un sujet tabou, de plus en plus de gars et fille assument leurs attirances envers les personnes du même sexe, je trouve ça cool et courageux, faut pas avoir peur d’être ce qu’on est et je soutiens volontiers ces gens qui eux, ne font rien de mal après tout. Demandant que mon verre soit rempli après ma descente, je souris en le regardant, haussant les épaules. « J’ai dit que je ne fréquentais pas les bars souvent, pas que je ne tenais pas l’alcool. » Bah quoi ? C’est vrai. « L’hôpital est à côté, c’est plus pratique. » Je pourrais dormir sur place, je suis habitué à force donc ça ne change pas vraiment des autres jours. « En tout cas je suis content, cette opération nous aura au moins permis de faire connaissance un peu plus. » Ce n’est pas si mal quand on y pense.

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De la tête au coeur ★ Mackenzie & Frane
tenue ★ Chacun à sa manière de vivre, oui. Nous pouvons voir le verre à moitié vide comme à moitié plein, être satisfait d'un chose ou ne pas l'être et toujours vouloir plus. Nous sommes humains, tous différents. Si certains aiment leur vie de façon simple, d'autres la préfèrent avec du remous et de l'adrénaline. Dans mon cas, je me suis situe entre les deux. Vivre trop simplement ne m'intéresse pas, mais je ne suis pas fan des sensations fortes pour autant. Ma vie est comme elle est, comme elle me vient. Si j'ai envie de me trouver un amant d'un soir, je le fais et basta. Trop de gens idéalisent la vie, avoir une famille et des enfants, un bon métier et un compte en banque fleurissant. Tout ce qui m'importe à moi, c'est surtout d'être bien dans mes chaussures, de me lever avec l'envie de faire quelque chose et d'être à l'aise dans mon boulot. Le reste est secondaire, amour, gosse, maison. ça viendra avec le temps, ce n'est que du surplus. Okazaki a sa façon de voir les choses et moi la mienne, comme nous le disions depuis le début, nous sommes vraiment des opposés sur beaucoup de point. Non merci ? Il ne pourra pas dire que je n'ai pas été sympa avec lui. Au moins il est ouvert d'esprit, c'est déjà un bon début. Il n'a rien contre les homosexuels dans mon genre, mais il ne sait pas lui-même où se caser. Si c'est pour une histoire longue et belle, autant qu'il se dirige vers une femme sincère. « Tu es du genre idéaliste ? à vouloir une vie calme et posée, sans trop de prise de tête. » Ce n'est que mon point de vue ou plutôt l'image qu'il me donne. Je n'ai rien contre les gars qui désirent une vie de rêve, une vie douce et tranquille. Que ce soit notre génération ou celle d'avant, il y a toujours des parties d'ombres, des gens qui ne l'acceptent et détestent les gars dans mon genre. Je m'en fiche, suffit de ne pas prêter attention à ces personnes-là. Ce n'est pas comme si nous propageons des maladies ou quoi, nous aussi nous sommes heureux à notre façon. « Ah, autant pour moi beau gosse. » Raillais-je, buvant une nouvelle gorgée de ma boisson. « Très bien. » Il a raison, l'hôpital est à côté, je n'aurai qu'à l'abandonner là-bas avant de rentrer chez moi. « Il a fallut attendre une intervention en commun pour s'adresser la parole, comme quoi. Je suppose qu'il faudra attendre la prochaine pour se parler à nouveau ? » Je le taquine, nous avons sûrement des tonnes d'occasion de se revoir, surtout à l'hôpital.

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TENUE ★ Je ne suis pas une personne naïve et idéaliste. Il est vrai que j’ai une vision différente de Murakami car il veut des relations d’un soir quand j’espère avoir un peu plus que ça dans ma vie. De ce point de vue j’imagine que oui, je peux passer pour un mec avec des idéaux, rêvant d’une vie de couple sincère. Sauf que je n’ai pas le temps pour ça, j’ai beaucoup à gérer, bien plus qu’on ne le pense et forcément ça joue sur ma vie sociale. Je ne veux impliquer personne dans mes dettes et mes affaires avec ces gens dangereux. Mon boulot est tout ce que j’ai et je travaille vraiment beaucoup. « Je dirais seulement que je veux une relation sincère, le reste m’importe peu. » Si c’est pour sortir avec quelqu’un qui ne me voit que comme un jouet sexuel ou un passe-temps, je n’en veux pas. Je voudrais une complicité réelle, rentrer le soir en sachant qu’une personne sera présente pour m’écouter et me faire oublier les mauvaises journées, c’est peut-être idiot. Mais c’est ce genre de relation que je veux. Beau gosse ? Je souris en secouant la tête. « Aucun problème. » Il a jugé vite en pensant que je ne tenais pas l’alcool, mais ce n’est pas vrai, je pense être dans la moyenne et avoir un bon métabolisme de ce côté-là. Il n’a pas besoin de m’abandonner à l’hôpital, je pourrais y aller seul, ce n’est pas comme s’il était écrit que je finirais KO et lui sur ses deux jambes après tout. « Nous n’avions pas vraiment de raison de nous parler avant. » J’imagine. Nous ne sommes pas dans les mêmes services donc. Désormais je pense que je prêterais un peu attention à lui, à la cafeteria ou en le croisant, nous avons fait du bon boulot ensemble, mais on est également collègue et j’espère ne pas être ignoré comme si cette journée était une parenthèse et que demain tout est effacé.  « C’était excitant comme intervention, mais si on pouvait éviter d’en avoir tous les jours. » De cette ampleur je veux dire, même si j’aime opérer et sauver des vies, c’était un cas complexe et si nous avons réussi celui-ci, rien n’assure le même succès la prochaine fois. Je suis confiant, mais chaque patient est différent.

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De la tête au coeur ★ Mackenzie & Frane
tenue ★ Une relation sincère, qu'entend-t-il par là ? De l'attention et des petits mots doux ? Des fleurs et du chocolat ? Des rendez-vous au restaurant et des longues nuit à s'aimer dans les bras l'un de l'autre ? Est-ce sa vision d'une relation sincère ? Je n'ai jamais cherché la relation parfaite, ni la personne adéquate. L'amour n'a pas beaucoup de sens pour moi, c'est un attrape nigaud dans lequel se piègent les gens pour mieux le regretter ensuite. Mes parents s'entendent bien, mais ce n'est qu'un couple sur des centaines à se séparer. Je serais le genre de gars à ne pas me satisfaire de mon partenaire et à vouloir voir ailleurs sans ressentir ce sentiment de culpabilité. Nous ne sommes pas tous conditionné pour l'amour et les émotions sincères. Dans mon cas, c'est plutôt le physique parfait qui prime, le reste m'importe peu. Chacun sa vision des choses, nous voyons pas tous midi à sa porte de la même façon. Okazaki dit qu'il tient bien l'alcool ou du moins c'est ce qu'il me fait comprendre avec sa phrase. Je  m'excuse faussement de l'avoir mal jugé, mais si jamais je propose toujours de le lâcher à l'hôpital en route. à tous les coups, c'est plutôt lui qui va devoir me ramener, si j'abuse un peu trop de la boisson. Je ne suis pas du genre raisonnable, je ne sais pas faire la part des choses avec moi-même. « C'est bien vrai. En a-t-on aujourd'hui ? » Des raisons de discuter, d'être un peu plus proche ou un peu moins distant. Tout dépend de comment nous voyons notre relation ou la situation. J'entends souvent parler de Okazaki, mais je le vois rarement. C'est comme une légende, ça fait du bruit mais y a pas de preuve. Enfin, Okazaki n'est ni une légende, ni un mythe. Je commence à m'égarer dans le fil de mes pensées. « Pourquoi ? C'est amusant. » Il n'y a que moi pour penser ainsi, à croire qu'avoir la vie des gens entre ses mains est comme un jeu. J'aime le danger, j'aime jouer avec la mort et l'empêcher de me voler mes patients... Si j'étais un poil plus hautain, je croirais presque être dieu en personne. « à quelle occasion pourrons-nous boire à nouveau un verre, toi et moi ? » Demandais-je, avec un léger haussement de sourcil aguicheur, un brin provoquant.  

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De la tête au coeur ★ Mackenzie & Frane
TENUE ★ Est-ce que nous avons des raisons de nous parler désormais ? Il est vrai que nous avons opéré ensemble, mais est-ce suffisant pour qu’on puisse dire qu’un lien se soit formé entre nous ? Peut-être que j’espère que ce soit le cas, je ne suis pas vraiment le genre de personne qui croule sous les amis, pas que je ne sois pas sociable évidement, mais le métier me prenait tout mon temps et puis j’avais mes priorités ce qui ne m’aider pas toujours à lever le pied. « J’espère. » Je lui souris en me disant que finalement, cette sortie nous permettait aussi de parler et on le faisait plutôt bien si on réalise que j’ai appris des trucs sur son compte et lui sur le mien. J’ai vraiment aimé opérer avec lui, surtout que cela s’est bien passé, mais pour les patients j’espère vraiment que ce ne sera pas tous les jours ainsi. « Amusant pour nous, pas forcément pour la personne qui met sa vie entre nos mains. » Il faut voir les deux côtés, puis personnellement même si j’aime sauver des vies et faire des opérations je ne trouve pas que ce soit « amusant » quand le pronostic vital est engagé, car malgré la confiance il y a toujours ce pourcentage d’échec, cette pression qui nous pousse à réussir. Finissant mon verre je le regarde en biais devant sa question. J’aurais presque l’impression qu’il me drague avec son air aguicheur et cette demande soudaine. « La prochaine fois qu’on sauve une vie ? » Je plaisante, riant simplement avant de reprendre. « Je doute que tu aies besoin de moi pour boire un verre, mais si ça te tente tu peux toujours me proposer quand tu le souhaites. » Je garde mon esquisse, demandant à être servi, me penchant légèrement vers lui pour ajouter. « Mais ne m’en veux pas si je refuse~ » sait-on jamais, je pourrais le vexer.

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De la tête au coeur ★ Mackenzie & Frane
tenue ★ Des raisons d'être amis ou de se revoir, il y en a sûrement des dizaines ou des centaines. ça ne tient qu'à nous de décider si nous voulons nous revoir ou se reparler à l'avenir. Je ne l'empêche pas de s'approcher de moi, ni de m'adresser la parole. Autant que je ne m'interdirais pas d'être ce que je suis avec lui. Si nous attendons la prochaine opération pour se voir, autant ne pas trop espérer l'un après l'autre. Qu'il n'espère pas trop, parfois faut provoquer le destin plutôt qu'attendre un miracle. S'il tient à me parler, qu'il le fasse. Je n'ai aucune raison de rejeter Okazaki, comparé à d'autres que je ne supporte pas beaucoup ou pas du tout. Mon métier me plait, avoir opéré avec lui était une excellente opération et je pourrais remettre ça si ce n'était pas injuste pour nos patients qui ne demandent rien. « Si c'est entre nos mains, elles ne craignent rien. » Toujours un peu hautain, trop sûr de moi et inébranlable. évidement, je ne risquerais la vie d'aucun de mes patients pour mon propre plaisir ou pour quoique ce soit d'autre. Je ne suis pas comme Okazaki à craindre la mort ou à envisager ce petit pourcentage d'échec. Je n'envisage que la réussite, que la guérison du malade et si ça échoue, alors c'est que ce n'était pas sa chance de vivre plus longtemps. Comparé à lui, je dois paraître insensible ou inhumain, mais c'est ma manière à moi d'agir. Nous ne sommes pas vraiment là pour discuter patient et intervention, si ? Je ne me sens pas comme dans un bloc ici, autant changer de conversation. Ou pas. « Tu places la barre haute. » Ce n'est pas sûr que l'on opère à nouveau ensemble après un certains temps. « Ai-je besoin d'une raison pour boire ? » Seul ou accompagné, rien ne m'empêche de finir au comptoir et de me saouler la gueule. Cet idiot me cherche, je souris en retour sans le lâcher des yeux. « Je paris que tu seras incapable de refuser. » Fis-je avec une esquisse joueuse et une lueur provocatrice dans le regard. Je suis trop convainquant, puis n'est-ce pas lui qui se demandait à quelle occasion nous pourrions nous revoir ou nous reparler ? Faudrait savoir ce qu'il souhaite.

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De la tête au coeur ★ Mackenzie & Frane
TENUE ★ J’avais déjà bien cerné le côté hautain de Murakami, dans le genre confiance en lui il n’avait pas de doute et même si je croyais en moi, j’avais cette petite réserve qui me pousse à ne pas vouloir jouer malgré tout avec le cœur des gens. Car c’était bien ce que je faisais au fond, ma spécialité c’était ça, soigner les cœurs, sauver des vies c’est ce que je fais au quotidien et pour ça il faut croire en soi. Je suis confiant de mes capacités, mais je ne veux pas perdre de patient et pour ça je reste conscient que ça peut arriver et reste humble sous cette assurance. Cela ne veut pas dire que je ne pense pas comme lui, bien au contraire je l’approuve et mon sourire le confirme malgré mon silence. Pour ce qui est de la prochaine fois qu’on boira ensemble, je plaisante en disant que ce sera lorsqu’on sauvera une nouvelle vie lui et moi, je ne pense pas qu’on ait besoin d’attendre jusque-là pour ça, bien que j’espère que se voir ne se résume pas à boire. « Toujours. » Ironisais-je, placer la barre haute c’est normal non ? « Moi il m’en faut bien une. » Je lui souris d’un petit air taquin, je ne suis pas comme lui, l’alcool ne fait pas partie de mon quotidien, je bois lors des fêtes ou pour célébrer une réussite comme ce soir, au quotidien j’ai autre chose à faire que me tuer les neurones avec une telle boisson. « Tu as surement raison, mais on ne sait jamais. » Faut toujours être préparé à chaque éventualité. « J’espère qu’on ne se verra pas seulement dans ce genre d’endroit. » Parler, apprendre à faire connaissance, on peut le faire partout après tout. « Heureusement que tu sembles tenir l’alcool, sinon ce ne serait pas drôle. » Bourrée après deux verres, la soirée se serait vite terminée.

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De la tête au coeur ★ Mackenzie & Frane
tenue ★ Si Okazaki ne veut pas jouer avec les coeurs, moi je n'ai aucun soucis à faire tourner les têtes. Je suis manipulateur et singulier à la fois, il m'en faut peu pour craquer et beaucoup pour m'avoir, ce n'est jamais tout blanc ou tout noir avec moi. Le coeur n'est pas le plus important chez moi, je veux juste me sentir bien dans ma vie, bien dans ma tête et ne pas me la prendre avec des futilités incertaines comme une relation durable. J'aime le goût de l'éphémère, celui du jeu quand son partenaire est prêt à tout pour une durée limitée. Je suis comme ça, hautain, vaniteux, incroyablement agaçant. L'inverse de mon collègue qui, même s'il ne cherche pas forcément l'amour, préfère celui-ci à de la poudre aux yeux. Le coeur avant la tête, quand je favorise le maintient de mon cerveau et non celui de mon palpitant. C'est pareil pour mon métier, il me fait vibrer et j'aime ce parfum de danger, de risque. La vie est importante, c'est bien pour cela que je me lance corps et âme dans mon métier, parfois sans prendre en compte les avertissements. La prochaine fois que nous nous reverrons, ce n'est pas sûr que ce soit après une nouvelle intervention ou pour boire un verre, mais qu'importe. Je n'ai pas de raison pour boire, mais ce n'est pas le cas d'Okazaki. C'est le genre à attendre le jour de l'an pour s'enfiler une coupe de champagne, grand bien lui fasse. Nous ne venons sûrement pas du même monde, lui et moi. « Peut-être pas, qui sait. » Ce n'est qu'un endroit comme un autre, ça pourrait être un café ou un mcdo. Le plus important à souligner est que l'on veut apprendre à se connaître, voilà tout. « J'ai de l'expérience, t'en fais pas. » Un sous-entendu véridique, une vérité dissimulée. J'ai de l'expérience parce que je bois souvent, voilà ce que ça veut dire. « Mais je crois que l'on a suffisamment appris l'un sur l'autre pour ce soir. » Façon de dire qu'il serait mieux d'en garder un peu pour la suite, même si en vérité j'en sais toujours si peu sur son compte.

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