Tenue – Bam !

Le son des boules de billiard qui se cognent les unes sur les autres. Jusqu’à maintenant, il n’avait râté aucunes boules.. Il s’amusait comme un petit fou alors qu’il avait, un micro et parler en même temps avec un investisseur pour son vignoble. Qui a décrété que les hommes étaient incapables de faire deux choses à la fois hein ? Balivernes à moins que, Gabriel ne soit l’exception qui confirme la règle. En attendant, il parlait d’affaires concernant sa passion. Rien qui intéresserait Rikiya qui lui, était sûrement en train de nager dans la piscine pour garder la forme. Quand, il frappa la boule noire pour la mettre dans le trou, la conversation prit fin. Enlevant son micro et, éteignant son ordinateur il décida de mettre les informations tout en recherchant quelques données supplémentaires. Alfred était revenu de France il y a quelques jours et depuis, il s’amusait à glisser quelques commentaires comme le fait qu’il avait fait un grand pas en invitant son coéquipier à venir habiter chez lui. Ou alors, il ne cessait de l’embêter en rappelant qu’il n’avait jamais eu la chance de goûter ses plats à lui alors que, le nippon, l’y avait goûté plus d’une fois bien que maintenant, c’était Alfred qui était aux fourneaux. Est-ce que Rikiya était déjà « spéciale » pour qu’il lui attribue certains « privilèges » ? Ce n’était pas ça… Le jeune américano-frenchie s’évertuait à croire qu’il avait simplement cuisiné car, Rikiya n’y connaissait rien dans ce domaine et pire que tout, s’il ne s’était pas mis à la cuisine, aucuns des deux n’auraient mangé convenablement. Excuse ou réalité ? Cela personne ne le sait !

Tapant sur son clavier, il s’arrêta quand il entendit parler d’un accident qui avait eu lieu semble t’il, il y a une demi-heure. C’était un vieil homme qui promenait son chien qui avait alerté les autorités. D’ailleurs, on pouvait le voir entouré de deux officiers des forces de l’ordre ! Probablement pour donner sa déposition. Son intérêt fut piqué car, d’après ce que disait le journaliste, la voiture serait rouge et ne serait pas une petite voiture..  Mais une Lamborghini de couleur rouge. Ils n’en dirent pas plus mais, quand il y avait un riche dans une histoire d’accident de passant, cela n’annonçait généralement rien de bon… Peut-être que ce n’était rien… Mais, cet étudiant qui venait de décédé méritait quand même qu’on s’intéresse à son cas. Peut-être que ce n’était qu’un accident et, le conducteur ne s’est pas arrêté mais, même dans ce cas, c’était un délit de fuite soit, un crime punissable par la loi. De plus, il détestait vraiment les enfants de bourges. Jeter un coup d’œil, ne ferait pas de mal. Si l’affaire s’annonçait ennuyante, ils abandonneraient tout simplement. Dans le cas contraire, ce serait intéressant…

« Alfred ! »
« Oui monsieur ? »
« Pouvez-vous s’il vous plait, aller chercher Rikiya ! Dîtes lui de se préparer, nous avons une nouvelle enquête ! »

Alfred s’inclina avant de tourner les talons pour aller chercher le jeune Kirihara qui est arrivé à l’exploit d’égayer un peu cette demeure et surtout, de voir le visage de son jeune maître éclairé par quelques sourires.  Quant à Gabriel, il décida de voir ce qui se disait sur la toile. Gabriel se préparait à partir tandis que Alfred, s’était rendu dans la chambre de son colocataire. Il en sortit avec des affaires propres dans les bras et une grande serviette pour qu’il se sèche. Cela l’amusa de voir que son majordome semblait bien aimer le deuxième membre de l’agence. Lui-même ressentait  que sa vie était un peu moins sombre. La présence de Rikiya l’apaisait. Il ne lui avait jamais posé de questions concernant la « dernière fois ». Peut-être que c’était fuir mais, il ne désirait pas que son partenaire sache son histoire. Il n’était pas prêt pour cela encore, et cela ne faisait pas assez longtemps pour qu’il puisse se confier à lui. S’étirant un peu il écouta attentivement les informations mais, plus ils perdaient du temps, plus il était certain que l’étau se resserrait. Trouver le coupable ne serait pas chose aisée… Enfin, ce n’était pas dit qu’ils enquêtent sur cette affaire. Le jeune patron d’Avici en décidera qu’une fois sur le terrain. Aujourd’hui, il comptait bien bouger et accompagner Rikiya bien qu’il pourrait, probablement rester la majorité du temps dans la voiture. Toutefois, ils n’étaient que deux et…

Bien qu’il ait confiance en Rikiya, tant qu’ils n’avaient pas embauchés d’autres personnes, il voulait aider du mieux possible son aîné. Ils pourraient faire comme lors de leur première enquête mais.. Tant qu’à faire, prendre de l’air frais lui ferait certainement le plus grand bien. Il ne restait plus qu’à attendre son coéquipier. Son coéquipier avec qui, la cohabitation ne se passait pas si mal que ça. Il respectait son espace comme lui, le faisait envers lui. Ils avaient participé à quelques enquêtes, dont une concernant l’adultère, une autre c’était une histoire de vol. Rien de bien palpitant mais, Rikiya ne s’en plaignait pas vraiment. Il était assez facile à vivre ou du moins, plus facile qu’il ne l’avait pensé au premier abord. Plus les jours défilaient, plus son choix se révélait être le bon. Il était vraiment content que le frère jumeau du prince héritier soit à ses côtés. Sur cette pensée, il continua de faire quelques petites recherches.

Pendant ce temps.

Alfred était descendu les bras chargés pour retrouver le jeune homme qui, comme il l’avait déjà aperçu depuis son retour de France. Il aimait bien ce jeune homme dissipé. C’est ainsi qu’il déposa les vêtements sur la table se trouvant au bar et, descendit avec une serviette pliée en deux, posées sur l’avant-bras pour :

« Kirihara san, Winchester san requière votre présence auprès de lui.  Il semblerait que ce soir vous ayez une mission. Je vous ai apporté vos affaires, il faudra certainement que vous preniez votre équipement avant de montrer ou de partir. En tout cas, je vous demanderais de ne pas trop le laisser attendre. »

Tenue –
«Désolé de vous décevoir mais, pour moi vous êtes au même titre que le Winchester san mais, si vous voulez je veux bien vous appeler Rikiya san satisfait ? Je vais bien merci et vous ? »

Alfred était droit et, il était incapable de tutoyer quiconque même si, les personnes n’étaient pas Gabriel, son jeune employeur. Dans tous les cas, il s’inclina quand le jeune invité de son « maitre » lui fit part qu’il allait se dépêcher. La ponctualité était un point sur lequel le jeune Winchester ne rigolait pas. En attendant, il décida qu’il serait peut-être préférable de préparer de quoi ils auraient besoin pour manger. D’où le fait que lorsqu’il rejoint son jeune maitre en pleine recherche, il entendit les dires du jeune Rikiya tout comme le destinataire du message. Ce dernier, se retrouvait assis, le dos adossé contre le dossier de la chaise. Il se renseignait en utilisant des techniques qui n’étaient pas très « droites ». Dans le sens, qu’essayait de voir ce qui s’était passé en visionnant des caméras fixées au coin des murs des banques, de quelques magasins dans le périmètre où avait eu lieu l’accident. S’il avait été dans les forces de l’ordre, il aurait fallu qu’il ait besoin d’un mandat. Etre détective lui permettait ce petit détournement. Gabriel, ne comptait rien laissé passer. Quand il sentit une présence à ses côtés, et que cette voix qu’il avait appris à connaître avec le temps qu’il la reconnaitrait comme là, sans le regarder, une voiture comme dans la description du témoin attira son attention qu’il stoppa littéralement !

Il allait falloir qu’il agrandisse mais, ce serait un jeu d’enfant pour lui. Tout ce qui touchait à l’informatique n’était qu’un jeu. C’était son terrain. La Cia ne le savait que trop bien puisque, elle le lui a demandé de s’occuper de la protection des défenses. L’inconvénient et que si, ils subissaient une cyber-attaque, il serait le premier dans le viseur. Normal, pour verrouiller les données confidentielles comme, aller sur les réseaux informatiques des établissements pour visionner les caméras demandait une très bonne connaissance de ce domaine. Etre un véritable pirate. Ce qu’il était ! Les questions de Rikiya n’étaient pas tombées dans l’oreille d’un sourd. Au contraire, il les avait bien entendu.

«Comme tu peux l’entendre à la télévision, il y a eu un accident dans une des rues de Shibuya. Un étudiant à la faculté de Todaï. D’après ce que disent les journalistes, il ne travaillait pas loin et, c’est vrai ! J’ai fait une recherche sur ses comptes en banques, ses impôts, il travaillait comme serveur pour se payer ses études tous les soirs excepté le dimanche et le samedi où c’était toute la journée. Il semble que son seul parent connu soit juste sa grand-mère maternelle. Il l’avait au téléphone quand il s’est fait renversé. Je ne sais pas si c’est un accident ou non.. Mais, il le conducteur s’est enfuit. C’est déjà considéré comme un délit de ne pas apporter assistance. Je ne m’avancerais pas non plus sur l’action. Mieux vaut y être sur place je présume.»

Et cela voulait aussi dire, se déplacer. Ce n’était pas dans ses habitudes. Il préférait œuvrait dans l’ombre. Il avait essayé de se détendre et ne pas réagir quand il avait senti la main de son voisin sur son épaule bien, qu’encore une fois, il s’était légèrement crispé. Il essayait d’y faire abstraction et de s’y habituer. Il ne pourrait pas de toute façon, à chaque fois rejetait ses « élans » ou « gestes » d’affections. Même s’il le faisait, il était certain que son aîné continuerait malgré tout de le toucher. Le problème, jetant un dernier regard sur les différentes vidéos d’enregistrement qu’il avait piraté. On pouvait voir sur deux vidéos la voiture soupçonnées, deux vidéos sur 50 vidéos. Il lui suffit de regarder l’heure pour comprendre qu’il s’agissait d’un avant et d’un après. Il se releva doucement et regarda plusieurs fois les vidéos. Celle de l’avant, on pouvait voir que la voiture avait pris le sens où on avait retrouvé le corps et, il semblerait qu’il roulait doucement. Sur la deuxième la voiture qui avait la même plaque d’immatriculation que la première, roulait de vive allure et, il posa une question à Rikiya :

«Tu vois ce que je vois ?  »

Il n’y avait plus de doutes possibles, c’était bien cette même voiture mais, pour le moment, il était préférable de s’arrêter là. Il se releva après la réponse de Rikiya et prit petite valise où il y avait une souris, une batterie de rechange, un chargeur et évidemment son ordinateur portable qu’il rangea. De là, il reprit la parole :

«Pour cette fois, je t’accompagne sur le terrain ! Je ne sais pas, si on prend toujours l’enquête mais on verre bien. Peut-être que l’inspecteur Kenmochi en saura plus. Donc.. Tu vas aussi devoir me servir de chauffeur ! J’essaierais de ne pas te ralentir. Je vais emmener aussi des oreillettes sait-on jamais, si on doit se séparer.»

Qu’on garde le contact !

Disons qu’avec le temps, Gabriel s’était habitué à la présence de l’aîné et bien qu’il soit apte à prendre soin de lui, il ne pouvait s’empêcher d’être effrayé pour sa personne. Peut-être, non sûrement qu’il avait connu pire. Que cette affaire serait peut-être du gâteau mais, son instinct lui murmurait le contraire. Surtout que, pour retrouver cette personne,  s’il était riche.. Alors, cela allait être plus difficile que prévu. Et dans ce cas, chaque minute leur était comptait. Il continuerait ses recherches dans la voiture principalement ou dehors, pendant que Rikiya interrogerait de nouveau le témoin. Qui sait, le naturel de Rikiya pourrait peut-être leur apportait un plus. En attendant.. C’est à ce moment-là que choisit Alfred pour leur donner deux grosses boites de bentôt :

«Rikiya san tenez ! Vous en aurez certainement besoin, je présume que vous allez travailler cette nuit. Sachez que si besoin en est, je suis là. Je garde en attendant votre maison. Prenez soin de vous et faites bien attention surtout ! Rikiya san.. Prenez soin de Winchester san !»

Quand il avait dit ces mots, ces derniers mots, le concerné avait pris de l’avance en étant dans l’ascenseur. Il n’attendait plus que son acolyte de la soirée. Heureusement pour lui, qu’il n’avait rien entendu. En attendant, il décida de le réveiller pour..

«Rikiya, c’est pour aujourd’hui ou demain ? Merci Alfred, je t’appellerais dès que j’ai du nouveau !»

Il se courba un peu avant d’appuyer sur le « 0 » pour qu’ils puissent se rendre au rez-de chaussée et sortir de sa demeure. Quand le vent frappa son visage, il ne manqua pas de trembler à cause du vent d’automne mais, il préféra rester ou du moins essayer de ne pas inquiéter pour des brouitilles sont acolyte et arrangea mieux son col avant de dire..

«Tu crois que la pleine lune est un signe ? Un signe de folie et des meurtres ?»

Une simple question, avant  de le suivre jusqu’à la voiture et d’y entrer à l’intérieur.

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Tenue –
«C’est ça, à moins qu’on ait une demande du seul parent restant pour trouver la personne qui a roulé sur son petit-fils. Après tout, quand on nous demande quelque chose, nous devons exécuter la demande du client !»

Quand bien même, il ne s’agissait que d’un petit délit. Etrangement, Gabriel sentait que cette affaire allait probablement jouer sur ses nerfs. La richesse, le pouvoir… Il y avait sûrement un père de famille qui protégera son rejeton même si, c’est plus pour son image, ses affaires que pour son enfant. Ils verraient bien, l’identité de la personne derrière cette immatriculation de toute façon, donc, il s'en rendrait compte le moment venu. Immatriculation qu'il pouvait trouver en déverrouillant la base de données de toutes immatriculations que la police détenait. Ce qu’il comptait faire de la voiture ? Qu’importe, il détestait, les enfants, les personnes de pouvoir et de richesse. Influencé probablement par son passé, il n’est pas idiot il sait, que ce qu’il ressentait ici présentement, était à cause de son histoire.

Gabriel était heureux que Rikiya voit ce qu’il avait vu. Il était sûr qu’il pourrait se débrouiller tout seul, sans lui, il était un grand garçon après tout et, ses compétences sur le terrain n’étaient plus à prouver. C’était réellement rassurant de savoir qu’il se trouve à ses côtés.  C’est ainsi qu’après avoir échangés rapidement, ils s’étaient mis d’accord pour partir mais, ils furent retenus quelques minutes par Alfred qui, gratifia un grand sourire à Rikiya. Même si, le jeune Winchester se tenait loin d’eux, n’entendant pas ce qu’ils se disaient malgré, la petite idée, le sourire de leur aîné ne lui passa pas inaperçu alors, quand l’ancien soldat le rejoignit dans la cage en feraille, il posa cette question :

«De quoi vous parliez avec Alfred ?»

Il avait parfois, l’impression qu’il était mis de côté par les deux hommes avec qui il cohabitait. C’était étrange et ce, depuis que son majordome avait emmené son coéquipier actuel devant lui. Il expira doucement pour mieux marcher la tête haute à l’extérieur quand, les portes s’ouvrirent sur eux. Gabriel en regardant la lune, n’était pas plus apaisé même en la contemplant. Depuis la nuit des temps, beaucoup disaient que son influence pouvait se révélait bénéfique comme malsaine. Ce soir, quelle influence avait-elle donnée à leur fuyard ? Il quitta des yeux le ciel pour accrocher son coéquipier et son sourire.. Sourire auquel il répondit en le lui en offrant un à son tour. Il haussa les épaules tout en lui disant :

«Tu as peut-être raison. Ce n’est pas une si mauvaise image et peut-être qu’avec cette enquête, mieux vaut garder cette pensée.. J’ai un mauvais pressentiment.. Mon instinct me dicte que nous avons déjà un train de retard.»

Ce n’était pas des paroles en l’air. Il se faufila sur le siège passager avec sa mallette et, sortit tout le nécessaire avec son ordinateur qu’il avait mis en veille pour rester sur les données et, les informations du jour. Il pouvait sentir que son coéquipier n’était pas « tranquille ». Il était nerveux.  Si, tout allait bien il aurait mis la musique comme, il le faisait toujours. Gabriel ne supportait pas sa musique mais, il ne disait rien respectant parfaitement ses goûts mais, ce soir, alors qu’il n’était pas certain qu’ils allaient enquêter, pas encore…. Pour la première fois, Kirihara était « calme ». Peut-être que c’était rapidement dit.. Mais, le fait qu’il ne mette pas la musique, qu’il change ainsi son habitude… Lui qui détestait le silence. A force de l’observer, ce fait ne lui avait pas échappé d’où le fait, que cela rendait ce « silence » suspect. Recherchant, sur la base de donnée du commissariat pour les plaques d’immatriculations et voir si son Android de reconnaissance des plaques, trouve rapidement celle qu’ils recherchaient, il finit par répondre à la question et se tourner vers son conducteur.

«J’aimerais qu’on aille au restaurant.. Après tout, la voiture venait bien d’un endroit avant l’accident.. Si, je calcule bien.. Elle aurait pu très bien partir du lieu de travail de la victime puisque, c’est sur le chemin. Après tout, notre victime, travaillait dans un restaurant assez chic, un restaurant où vu les menus, ce n’est qu’une seule clientèle qui est visée. Je te laisse deviner laquelle.»

En effet, ce n’était pas difficile de comprendre d’après ses propos que la clientèle visée, n’était autre qu’une clientèle de haute gamme. Le Nerfetiti, nom du restaurant gastronomique. Le jeune patron de Avici, n’était de toute façon pas certain, qu’ils découvriraient plus de choses sur le lieu de l’affaire que ce qui a déjà été soulevé par les journalistes. Ils n’auraient qu’à se rendre au commissariat à la rencontre, de l’inspecteur Kenmochi pour avoir ses notes. Il entra l’adresse du restaurant dans le gps de son coéquipier. Il aurait pu lui dire à haute voix mais, ce dernier semblait pensif et, étrangement, il s’inquiétait un peu pour ce dernier. Il n’était pas réellement habitué à le voir dans cet état alors.. Oralement, il préféra essayer de le détendre en..

«Je vois que je commence à avoir une influence sur toi ! Tu n’as pas mis la radio. Tu as compris que la musique ne permettait pas de réfléchir ! Je suis fier de toi.»

C’était un peu ironique mais, il désirait le faire réagir en réalité. Qu’il soit comme, il l’était habituellement. Peut-être que cette enquête, allait leur permettre de se rapprocher parce qu’il pourrait y avoir des répercussions sur eux. Autant, qu’ils se serrent les coudes et que Rikiya ne découvre pas seul, combien l’homme peut-être « mauvais ». Même s’il devait le savoir, mais d’un côté, à l’armée même si, les horreurs sont là, on ne se pose pas de questions. On obéit, on ne parle pas avec l’ennemi n’est-ce pas ? Surtout quand on est un sniper. La vie citadine c’était différent car là, ils devaient interagir et essayait de comprendre les comportements des criminels alors que parfois, il n’y avait rien à comprendre. Rikiya lui faisait penser à un enfant et, d’un côté, il voulait qu’il préserve vraiment cette part de personnalité. Pour ne pas le faire traverser ça.. Si, cette enquête était vraiment plus compliquée ou bien simple mais, devient compliquée, il voulait être là.. Directement..

«Tu as quelque chose à l’esprit n’est-ce pas ? Nous ne prenons pas l’enquête et tu sembles énervé. Tu veux qu’on en discute avant d’arriver ? Non loin de là de vouloir jouer le psy mais… On est partenaires non ? Qui plus est, je suis ton patron donc, raison de plus pour que je sache ce qui t’agace !»

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Tenue –
«Je présume que oui. Mais, ne prend pas trop à cœur sa demande !»

Gabriel, n’a pas besoin de chaperon, il n’en a jamais eu alors, ne lui demandez pas de se laisser protéger sans rien dire. Au fond, la nécessité d’avoir quelqu’un à ses côtés, qu’il le dise de vive voix, était trop gênant. Il considérait cela comme une faiblesse mais, c’est surtout qu’il se connaissait. Il aurait du mal à se détacher de Rikiya… A ne pas être égoïste en voulant le garder auprès-de-lui. Après quelques échanges, Gabriel n’était pas non plus très calme au fond. Il sait se montrer professionnel et, n’était pas du genre à sauter à la gorge des gens ainsi. Il en fallait beaucoup qu’il sorte de ses gonds et veuille tuer la personne en face. Toujours calme en surface et poli. Pendant qu’il recherchait le propriétaire de la Lamborghini, suspecte dans l’accident, il observa Rikiya tout en répondant à sa première question et lui en poser une par la même occasion. A réponse, il posa son regard sur la route puisque, désormais, c’était son Android qui cherchait. La classe Sociale aisée… Le Japon, rejetait le plus possible les sans-abris… Seuls les riches pouvaient habiter dans le centre alors que, les pauvres, eux, déjà qu’ils n’avaient aucuns abris, ils étaient chassés de leur propre ville. Etre un homme vivant dans la rue, était pénible de nos jours. Malgré tout, il ne pouvait s’empêcher de se faire un peu de soucis pour son aîné. Non pas, qu’il avait des doutes sur sa capacité à contrôler ses nerfs mais, contrairement à lui, il ne mâcher pas ses mots. Aller toujours directement droit au but. Raison qui le poussa à essayer de « blaguer » dans le seul but, de le détendre. Gabriel, ne répondit rien à sa réponse, du moins pas de suite.

«En même temps, la majorité des paroles sont niaises. Dans la musique d’aujourd’hui, il n’y a vraiment plus d’originalité. Et, on en revient au même point : Argent, pouvoir, amour, trahison.. Vulgaire ou non..»

Il venait d’admettre ouvertement pour la première fois, qu’il n’aimait pas les goûts de Rikiya en matière de musique après, il les respectait car, il ne disait jamais rien du moins, jusqu’à maintenant. Mais, d’un côté, il préféra quand même rectifier certains points.

«Cela dit, je respecte tes goûts et, je sais que tu en as besoin et certaines ne sont pas si mal.. Musicalement parlant ainsi que les paroles et les voix.»

L’affaire était toujours dans sa tête mais, il préférait essayer de le détendre avant qu’ils ne parlent des choses sérieuses. C’est même le plus vieux, qui finit par lui dire ce qu’il ressentait. Au moins, les doutes étaient partagés. La cadet comprenait où voulait en venir son partenaire mais, car il y avait toujours un « mais », malheureusement, dans ce genre de situations, ils ne pouvaient rien contrôler. Ils n’étaient pas dans la tête de ces hommes de pouvoir. Gabriel peut-être s’en rapprocher mais, il n’était pas dupe… S’il se montrait trop, cet « homme » se rendrait vite compte qu’il était le garçon qui, détenait une partie de son argent et d’autres preuves de ses « vices ». En attendant son coéquipier parlait, il se rendait compte combien il était humain.. Peut-être parce qu’au fond, il souffrait de l’abandon de sa mère ? Peut-être qu’un jour, il lui demandera mais, pour le moment, c’était l’affaire qui comptait.

«Tu es vraiment humain… Mais, sache que pour l’argent, les hommes sont capables du pire. Enfin, qu’importe ce qui se passera.. Si tu as besoin d’évacuer, tout au long de cette affaire.. Jette ta frustration sur moi. C’est le mieux que je puisse t’offrir ! Et sache, que nous sommes tous les deux sur le même bateau. En tant que capitaine, je ne compte pas le quitter. Mais, comme tu dis.. On se monte peut-être trop la tête alors qu’il s’agit juste d’un accident.»

Car servir de punching Ball, il n’était pas assez physique pour supporter des coups, et encore moins ceux de Rikiya. En attendant, cela lui procurait un sentiment étrange. Il essayait d’apaiser le plus vieux et lui avait même offert un petit sourire sincère pour répondre au sien. De le rassurer alors, qu’il était le premier à être nul mais, il voulait que le jeune Kirihara sache, qu’il ne s’était pas trompé de navire. Si le bateau coulait, Gabriel ne comptait pas se sauver. En tant que patron d’Avici, il avait des responsabilités.. Celle d’essayer de sauver la vie de ses hommes. De les protéger. Physiquement, il en était incapable mais, il existe tellement d’autres façons de protéger une personne. Il n’avait pas coupé le contact visuel avec son colocataire quand il avait dit ses mots. C’est dans ces moments-là, que Gabriel doit se montrer sociable et garder son sang-froid. Le feu passa au vert à son grand détriment et, c’est à ce moment-là, que la reconnaissance des plaques d’immatriculations le biipa pour le forcer à ramener son visage sur l’écran. Lui faire comprendre qu’il avait enfin découvert qui était le propriétaire.. Et la photo qu’il vit sur l’écran le stoppa net.. Il ne connaissait pas forcément cet homme mais… De nom, il était connu.. Cet homme âgé de 47 ans.. Il…

« La voiture appartient à Sakuraï Genichiro soit avocat très célèbre. Cela s’annonce mal.. Rikiya accèlère le temps nous est compté !»

Pour plusieurs raisons qu’il préféra garder pour lui pour le moment. Il voulait vraiment arriver dans ce restaurant pour être certain de quelque chose ! Bien qu’en fait, il se doute que c’était déjà trop tard. Il ne pouvait pas malgré tout dire ses doutes à Rikiya ! Ils arrivèrent sur le parking du restaurant et, Gabriel finit par dire à Rikiya :

«Je te laisse poser des questions au directeur. Demande lui si notre victime n’avait pas d’ennemis et s’il n’a pas de client avec la voiture de notre suspect.. Si tu le vois hésité.. Appuie bien dessus.. Comme tu le fais d’habitude en lui disant, qu’il faut qu’il nous parle. Pendant ce temps, je téléphone à Kenmochi pour qu’il demande un mandat à un juge et avoir, les informations recueillies du témoin. Et me pose pas de questions. Fais-moi confiance même si, pour ça je vais devoir mentir mais, je te fais confiance pour avoir les aveux du patron, et qu’il puisse dire que le suspect ou un proche du suspect est bien un client ou est venu ce soir-là. Je ne veux pas de mensonges cela dit.. Qu’il mente si aucunes de mes théories n’étaient présentes alors, on arrête là.»

Après tout, Gabriel ne voulait que la vérité même s’il allait devoir mentir à Kenmochi pour gagner du temps. En même temps, il n’était pas l’homme le plus sincère qui soit. Pour arriver à des « fins », il faut parfois savoir avancer certaines choses. Ce n’était évidemment que des hypothèses mais.. Des hypothèses présentes. Il fallait creuser. Rikiya savait mettre en confiance, s’il n’avait rien du directeur, il était conscient qu’il pouvait en avoir des membres du personnel. Particulièrement de la gente féminine. Raison de plus, qui le poussa à lui rappeler que bien qu’il fallait cuisiner le directeur en y allant avec précaution et même, en prenant des pincettes. Le pousser à jouer sur les sentiments qu’il ressentait envers son ancien employé pour le « forcer » à parler lui, ou bien les autres. Et aussi, qu’il allait devoir être rassurant… Car, les gens d’influence peuvent en effrayer plus d’un surtout, quand ce client est un avocat. La vérité… ? Gabriel se disait que celui qui était au volant n’était que le fils de Sakuraï Genichiro : Sakuraï Ryota ! Encore une fois, il ne dit rien pour que Rikiya soit le plus naturel possible et que dans son comportement et ses questions, il n’influence pas les personnes travaillant au Nefertitit. Au pire, il lui proposa même de commander à boire pour mieux poser des questions sans que cela ne paraisse suspect. En clair, il lui annonçait qu’il fallait ruser pour obtenir des informations. Seulement, peut-être qu’ils apprendraient si, c’était un accident ou pas… C’était un risque qu’il prenait en prenant les devants en voulant joindre l’inspecteur Kenmochi mais au moins… Il y avait peut-être une infime chance… Que l’enquête puisse prendre fin tôt.. Bien que, comme il l’a dit avant…. Rien… Il n’y avait rien… Qui pouvait le rassurer malgré qu’il ait été calme en parlant à son interlocuteur.

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Tenue –
«Je présume que c’est aussi bien qu’on soit différents sur ce point !»

En effet, chacun d’eux pouvant ainsi apporter quelque chose à l’autre. Gabriel trouvait que la musique de Rikiya était trop bruyante à oreilles mais, cela ne signifiait pas qu’il détestait. De plus, si cela cassait ainsi le silence comme son aîné le désirait, c’était bien aussi ! Probablement, qu’une question de temps pour qu’il s’y adapte. Echanger ainsi, était rare. Malgré qu’ils vivent désormais, sous le même toit, ils ne parlaient jamais de leurs goûts comme ils le faisaient à cet instant. Dommage, que ce soit dans ces moments- là quoi que peut-être, ce n’était pas si mal pour qu’ils puissent essayer de penser à autre chose ou se détendre. Le fait que Rikiya lui délivre ses doutes, la raison de cet agacement ne vient que confirmer qu’ils se rapprochaient parfois petit à petit et commençaient véritablement à travailler en tant que véritables coéquipiers. Ils n’en étaient qu’au début, ils avaient sûrement beaucoup à apprendre encore… Leurs forces différaient sur bien des points mais, c’est ce qui faisait qu’ils se complétaient aussi sur le terrain bien qu’ils leur manquaient d’autres compétences…. Tout seul, Gabriel n’aurait certainement pas pu gérer ce genre d’affaires.. Il fut surpris quand, il entendit le plus âgé énoncé son prénom en entier pour le rassurer de cette histoire de bateau. Un sourire amusé, léger mais, il était bel et bien présent se dessina sur son visage. Finalement, ils étaient vraiment deux idiots dans leurs catégories probablement mais, même si cela sonnait complètement idiot, niais d’un côté, c’était un peu..

«Je te fais confiance ! Partenaire jusqu’à la vie et à la mort hein ? Cela sonne comme si on était marié…»

C’était un peu ironique, non cela l’était en référence au mariage mais, pour le reste, il espérait vraiment que Rikiya pense la même chose. Peut-être allait-il trop rapidement en besogne mais, ne venait-il pas de lui demander de lui faire confiance ? Il allait le faire et, c’est cette raison qui l’a poussé à lui dire ça ! Ils étaient coéquipiers et, tant qu’un des deux ne disparaitrait pas Avici restera debout. Etrangement, même s’ils avaient de nouveaux partenaires… Rikiya serait probablement son pilier à lui.. Celui sur lequel tout a été possible. Peut-être parce qu’il est le « premier » à l’avoir rejoint… Qu’au final, ils auront partagés plus de choses, qu’ils vivent ensemble… Cela rapproche.. Quand bien même, il en soit effrayé, la vérité est là. Malgré tout, la réalité de la « mission » rattrape. Surtout quand, son Android de reconnaissance déniche l’identité du propriétaire de la voiture du suspect. L’identité révélée sous ses yeux… Gabriel commence à se dire que c’est mauvais.. Un avocat hein ? Cela a des contacts mais, surtout, il connait les lois… Lui aussi mais, le fait qu’ils aient affaire à un homme « haut » dès leur début met un coup de pression. Le cadet est heureux, que Rikiya s’exécute quand il lui demande d’accéléré car, s’ils perdent du temps… Cela risque de s’annoncer bien plus compliqué au niveau de la quête des preuves pour identifier sa culpabilité. Evidemment, effacer des preuves rendrait cet homme complice mais… Quand on est un avocat réputé, les contacts sont là et notre monde, n’est pas si menacé que cela.

Une fois arrivés devant le restaurant le Nefertiti, Gabriel coacha son partenaire sur ce qu’il devait faire tandis que lui, même s’il n’avait encore rien décida de prendre les devants de manière un peu scrupuleuse. D’un côté, ils avaient déjà bien assez perdu du temps. Raison, qui le poussa à téléphoner à son contact de la police : L’inspecteur Kenmochi pendant que son partenaire venait de rentrer dans l’établissement. Il entendit plusieurs fois le bruit d’appel avant que l’appel soit décrochée et qu’il entende la voix un peu « bourrue » de cet inspecteur.

«Inspecteur Kenmochi c’est moi, Winchester Gabriel je vous appelle pour cet accident avec Soejima Ryu, alors laissez-moi parler.. Nous n’avons pas de temps à perdre. Vous devriez aller chercher un mandat le plus rapidement possible. Nous avons des témoins et, des preuves qui nous indique, que la voiture qui a causé le décès et celle de Sakuraï Genichiro san !»
«Attend petit… Tu veux dire… Le Sakuraï de l’un des plus grands cabinets d’avocat.. Sakuraï Affairs ?»

L’inspecteur semblait avoir s’étrangler quand Gabriel le lui confirma qu’il s’agissait bien de cet homme qui, était à la tête de ce cabinet et aussi avocat lui-même. D’un côté, ce serait un véritable coup de génie de faire tomber un tel homme mais, d’un autre… C’était dangereux…. Raison qui le fit continuer sur sa lignée :

«Ecoutez-moi, je vous envoie toutes les preuves que j’ai trouvé pour qu’un juge puisse vous donner un mandat afin de fouiller ses propriétés et trouver la voiture. De plus, est-ce que votre témoin a vu le conducteur ?»

C’était capital car, si il les reconnaissait alors, le mandat serait d’autant plus facile à obtenir. Il pouvait entendre l’inspecteur ordonnait à l’un de ses officiers si on pouvait lui emmener le témoin. Pendant ce temps, en même temps que Gabriel continuait la conversation, il envoya à l’inspecteur les vidéos où la voiture était visibles avec un gros plan sur la plaque ainsi que le fichier concernant qu’il appartenait bien à leur avocat. Evidemment, c’était maigre mais, Gabriel mentit en disant qu’ils avaient aussi des témoins du restaurant qui confirmerait que le fils était bien au volant et connaissait la victime..

Mensonge..

Il ne connaissait pas l’histoire… Seul Rikiya la connaissait enfin, il espérait qu’il en avait trouvé non.. Il était certain que oui… Il lui faisait confiance… C’est ainsi qu’il donna aussi une photo récente de Ryota Sakuraï pour voir, si le témoin de l’accident pourrait le reconnaitre. Il pouvait entendre au travers de l’interphone le bruit de l’imprimante surement pour agrandir la photographie afin que, le témoin : Tezuka san ait plus de facilité à voir le visage du potentiel suspect. Il attendait maintenant… Rikiya ou bien la confirmation qu’il ne s’était pas monté la tête pour rien. Finalement, l’inspecteur Kenmochi revint vers lui pour..

«Petit tu es un génie ! Tezuka san vient de nous confirmer que c’est bien Ryota Sakurai qui était au volant mais, apparemment.. Il y avait aussi une fille à ses côtés.. Il est même prêt à témoigner ! C’est tous qu’il nous fallait, je vais aller demander un mandat et, quand je l’ai-je te rappel ! Ah et… Merci… Tezuka san m’a dit que les derniers mots de ce Ryu étaient pour sa grand-mère.. De ne rien lui dire.. Elle va venir nous voir.. Enfin bref je m’égare, ne faîtes pas trop les Kamikaze avec Rambo hein ? On se voit dès que j’ai le mandat ? »

Gabriel ne dit rien mais, il pouvait deviner par d’autres bruits, que l’inspecteur venait de remettre sa veste et partait pour trouver un Juge qui était encore présent à cette-heure-ci. Sinon, il allait falloir attendre demain… Et là…. D’un côté, c’était bien, il y avait le témoin qui voulait témoigner. Malgré tout, il n’était pas rassuré et il n’arrêtait pas de ressasser les paroles de Kenmochi. Il n’avait pas dit qu’il acceptait la mission avec Rikiya et pourtant… Il ferma un moment les yeux, espérant que tout se passerait bien. Il s’enfonça un peu plus sur le siège passager de la voiture et ferma les yeux un moment. Du moins, jusqu’à ce qu’il entende des pas et se mette sur ses gardes mais, il fut rassurer de voir que la personne qui se rapprochait n’était autre que son coéquipier. Doucement et tranquillement il osa lui poser cette question :

«La pêche a-t-elle était bonne ?»

Il laissa le silence se posait et il le regarda dans les yeux avant de finalement dire..

«Je crois qu’il nous reste plus qu’à attendre.. Nous avons le temps d’échanger nos informations au vu de la situation… Nous ne pouvons rien faire de plus.. Et puis.. Nous devons réfléchir à ce que nous allons faire à partir de maintenant. Je pense que l’agence est l’endroit idéal pour parler et réfléchir.»

Il était sérieux, son visage aussi s’était un peu fermé. Cette nuit allait être longue ou du moins quelques heures… Après tout, même s’ils faisaient le guet maintenant, il faudrait qu’ils se séparent pour essayer de surveiller les moindres faits et gestes de cette famille et encore, cela si la voiture était toujours en leur possession mais, vu le temps qui était passé depuis l’accident, il doutait qu’un homme comme Sakuraï ait attendu très longtemps pour détruire la plus grosse preuve de l’accident. De plus…. Il voulait aussi l’avis de Rikiya.. Savoir s’ils devaient continués ou non.. S’il voulait quand même continuer.. Ils étaient deux… Le fait qu’il soit le Patron ne change rien. Gabriel ne désirait pas forcer son seul équipier à continuer cette affaire qui entre-nous, s’annonçait être un puits sans fond. Ils ne pourraient pas faire marche arrière et, il était sûr que son aîné en avait conscience autant que lui.

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Tenue –
«N’im… Porte quoi !! Roule au lieu de dire des bêtises !»

Gabriel venait d’être piqué à vif !! Il n’était réellement pas à l’aise quand on allait dans cette direction. Se marier avec Rikiya ? Même si, ce dernier disait cela pour rire et continuer sa ligne conductrice de détente, il pensait sérieusement qu’entre-eux, c’était tout bonnement impossible. Gabriel ne désirait pas jouer son jeu alors, il préféra se taire. Bien qu’il écouta son aîné, répondre à la véritable valeur de ce que c’était d’être « partenaire ». D’un côté oui, s’ils allaient dans ce sens, c’était comme s’ils étaient mariés. Gabriel ne se voyait pas vivre une vie sans danger, une vie « normale »… Peut-être quand il serait vieux et tout ridés qui sait ? Bien qu’il fallait encore qu’il vive jusque-là ! Le jeune patron d’Avici ne préférait pas y penser.. Pas, quand sa tête était encore mise à prix pour ce qui se trouvait dans son compte en Suisse.. Pour cette clé, qu’il portait constamment autour du cou. Tout ce qu’il trouva à rétorquer fut :

«Probablement.. A moins que tu en es une autre définition ?»

C’était la première fois, qu’il expérimentait cette expérience mais, tout au fond de lui il savait.. Il savait que c’était ça sinon, il n’aurait jamais glissé cette idée. Cette enquête bien, qu’elle n’ait pas été prise… Risquait probablement de tout bouleverser et de lui faire prendre conscience où se trouvait sa place… Ce que c’était de se reposer réellement sur quelqu’un mais, aussi d’être un appuie, d’être une force pour son partenaire. Raison, qui l’a poussé à l’accompagner à être là pour Rikiya. A ce qu’ils travaillent réellement main dans la main. Il lui faisait confiance au point de lui confier sa propre vie… Ou de sacrifier la sienne en échange de celle de son aîné. Pourtant, il fallait qu’il se remette sur cette affaire qui lui tiraillait l’estomac… La haine… Coulait dans ses veines… Il avait déjà une idée bien établie de ce qui s’était passée mais, ce n’étaient que suppositions et, il ne pouvait pas se contenter seulement de ces dernières.. Il était important d’avoir dans sa manche, des preuves plus solides… Car, c’était un gros poisson qu’ils venaient de flairer.

Ce ressentiment, ne fut que plus grand quand il se retrouva seul pour téléphoner à l’inspecteur Kenmochi et échanger avec lui des informations. Il devrait être réjouit que le témoin ait reconnu celui, qui sembler d’après ses soins être le criminel… Toutefois, il avait déjà vécu cette expérience et savait… Pour l’avoir vécu de nombreuses fois, que le temps n’était pas à la réjouissance, au soulagement… Rien n’était joué par avance.. C’était un jeu d’échec, un jeu de go où les noirs, avaient déjà attaqués ! C’était maintenant son coup de blanc, qui allait lui révéler si son coup était fort ou faible et s’il avait une quelconque influence sur son adversaire. A peine, la communication fut terminée que, Rikiya fit son apparition. Un coup d’œil, lui suffit pour dire que le plus âgé en avait gros sur le cœur et sur l’esprit. La manière qu’il venait de lui répondre ne fit que l’en convaincre davantage.

Gabriel garda le silence après lui avoir suggéré, de se rendre à l’agence. Il se demandait bien quelles informations il avait détenu…. Lui-même, était sur les nerfs mais, il savait mieux gérer car, après tout, ce n’était pas la première enquête dans ce genre à laquelle il s’aventurait. Bien que, c’était bien souvent derrière un ordinateur excepté cette épreuve qu’il a vécu personnellement. Le cadet était révolté… S’il le pouvait, il les tuerait tous !!! La douleur que pouvait ressentir la grand-mère du défunt devait être horrible… Lui-même… Ne se sentait pas bien… Car la noirceur de son cœur, refaisait surface…. Parfois, non, par le passé, il se disait qu’il aurait été préférable qu’il meurt que de vivre avec cette jambe mais… Cet homme… Lui avait donné la force de survivre… De se battre. Pourquoi avait-il fait ça ? Il n’en savait rien mais, intérieurement, il le remerciait.

Le poids de ce silence lourd était palpable. Chacun vacant à ses pensées. Gabriel n’aimait pas cette affaire et, bien que son cœur lui disait de prendre cette affaire… Sa tête lui disait.. Que les souvenirs que cela raviverait… Seraient douloureuses… Epuisantes car, il allait devoir séparer professionnel et vie privée comme d’habitude afin de ne perdre pied et c’est ça, qui allait être éreintant pour les nerfs. Le silence fut brisé par Rikiya une fois, qu’ils étaient à l’intérieur de l’agence de Avici… Que lui-même, ferma la porte derrière eux… Gabriel n’avait pas cessé d’observer Rikiya… La crispation qu’il ressentait chez lui, ainsi que cette colère sourde… Le touchaient de plein fouet.. Il avait presque cette envie, de poser cette main sur son épaule. Toutefois, il ne fit rien et au lieu de se rendre vers cet espace emménagé, le sac de nourriture d’Alfred de sa main droite, il se rendit vers Rikiya lentement pour déposer celui-ci devant les yeux de son partenaire sur le petit canapé et prit place en face de lui. Le fait qu’il lui ait dit : « Je veux prendre l’affaire » ne l’étonnait pas. Il le regarda dans les yeux après avoir enlevé son manteau :

«Je me demandais quand est-ce que tu allais laisser cette demande !»

Il prit la deuxième canette après avoir posé la canne à ses côtés, l’ouvrit et en but en une gorgée. Le jeune patron prêta une oreille attentive aux dires de son vis-à-vis et sa question concernant le fils de cet avocat. Oui, il était déjà au courant.. C’était un peu l’idée qu’il s’était fait avant d’avoir la confirmation du témoin et, du témoignage que la petite amie de Ryu.. En tout cas, il était surpris que cette affaire puisse le toucher autant et d’un côté, il se sentait rassuré car, il travaillait avec une personne digne d’intérêt et humain.


«Bien…. Il est allé trouver un juge pour demander un mandat afin de trouver la voiture. J’ai dû « mentir » ou du moins m’avancer sur la théorie la plus probable. Bien que maintenant, nous avons la confirmation grâce à toi que ma théorie n’était pas fourvoyée. Je n’ai jamais pensé que cela puisse être Sakuraï san qui fut le coupable. Il n’aurait pas agit de cette manière si cela avait été le cas, c’est un avocat… Contrairement au fils qui n’est qu’un étudiant alors… J’ai juste demandé à l’inspecteur de savoir si le témoin de l’accident, pouvait l’identifier en lui montrant une photo… Ce qu’il a fait en rajoutant qu’il y avait aussi une fille à l’intérieur de la voiture et qu’il était même prêt à témoigner du coup, nous aurons le mandat ! »

Cela devrait réjouir Gabriel… Mais, il était resté sérieux et grave. Car, ils ont perdu trop de temps. Cette affaire était lourde… Ils ne s’attaquaient pas à un petit poisson. Il se remémora ce qu’avait dit plus tôt Rikiya et le regarda sérieusement. Il essaya de le jauger. De savoir ce à quoi il pensait et, il préféra garder ses pensées pour lui.. Il ne désirait pas être pessimiste mais, pour le coup, leur adversaire avait deux coups d’avance. Plus que l’affaire, c’est Rikiya qui l’intéressait et le préoccupait. Accepter de prendre cette affaire.. N’était pas à prendre à la légère.. Pourtant, il aurait aimé qu’on en fasse de même pour lui gamin… Autant qu’il rende justice et qu’il empêche un de ces hommes de puissance de s’en sortir encore. Prenant une gorgée il finit par le lui tendre :

«Tiens tu en auras plus besoin que moi et c’est une récompense ! Mange, ce que tu veux, même les gâteaux ! Tu veux qu’on prenne cette affaire ? Alors, nous allons la prendre !»

Un petit sourire pour essayer d’apaiser l’esprit de Rikiya. Et apaiser aussi le sien ! Gabriel n’était pas doué pour essayer de rassurer ou d’apaiser avec les mots alors, il faisait comprendre ses pensées à sa façon. En même temps, lui aussi comptait bien la prendre et puis… S’ils refusaient selon la règle que personne ne le leur avait demandé… Le cadet, n’était pas certain qu’ils puissent tous les deux, autant qu’ils étaient, être encore capables de se regarder dans une glace !

«Cela va être compliqué… Ce genre d’hommes ne reculent devant rien pour défendre son pouvoir, sa réputation ! Mais, j’aime relever ce genre de défis surtout contres des hommes de ce type… Pour être franc, nous avons plusieurs coups en retard et, je vais devoir essayer de rattraper ça… En essayant de voir son prochain coup… Et Rikiya.. Si jamais… Je dis bien si jamais… On s’en prend à moi t’arrête pas à fouiller ou aller jusqu’au bout, car je ne m’arrêterais pas non plus. Avec ce genre d’hommes, il faut mettre la pression. Je tiens à ce que le fils paie pour son acte ainsi que le père pour complicité et pour accepter un tel comportement. Donc quoi qu’il se passe, ne perd pas cette ligne de pensée ! »


Gabriel, esquisse un sourire qui se voulait assuré. D’un côté, il connaissait très bien les risques. Il savait qu’il jouait sa vie mais, c’était ce qui le rendait vivant. Relever des défis, il aimait ça. Il pouvait sentir son adrénaline montait. Maintenant, c’était d’essayer de penser aux prochains coups. Il allait falloir être prudent… Jauger l’homme dans un face à face.

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Tenue – Un son brusque, un regard froid, des traits sérieux qui pourraient en faire vaciller plus d’un ! Excepté lui et quelques autres personnes dans ce monde. Gabriel ne cilla pas, ne bouge point. Il n’était pas devenu une statue mais, le silence était d’or et, il écoutait Rikiya. Il aurait pu se rebeller, lui « sauter » à la gorge pour le ramener à la raison. De quoi commencer un débat qui ne se terminerait jamais, et le temps leur était compté. S’ils jouaient ou se reposaient trop sur la chance d’avoir un témoignage devant la cour, ils allaient se retrouver à nourrir les poissons au fin fond de l’océan. Hors, son but n’était pas là, il avait encore quelque chose à faire… Détruire cet « homme » en pièce. Le voir souffrir.. La mort n’était que trop doucereuse pour un type de son espèce. Leurs arguments que les deux pouvaient mettre sur le tapis, se valaient mais, Gabriel préféra rester silencieux. Cela ne signifiait pas qu’il était d’accord. Toutefois, il ressentait le besoin de son aîné de s’enflammer ici et maintenant. Car, comme il le disait, il pourrait le tuer hors… Ils n’étaient pas des meurtriers, ils n’étaient pas à l’armée et s’il ne se maîtrisait pas et le tuer alors, Avici n’aurait plus lieu d’être. Il était rassuré que le jeune Kirihira en soit conscient… Cela serait mieux, s’il oubliait qu’il était un soldat car, il ne l’était plus mais, c’était comme si, on lui demandait personnellement d’oublier, son passé… Le passé ne peut être effacé mais, il peut être utilisé pour nous propulser plus loin. Rikiya restera probablement tout sa vie un « soldat ». Il comprenait… Son ressentiment car, lui-même avait souffert d’injustice… Même la police avait été corrompue ou du moins certains flics, trop effrayés de se lever contre un homme qui semblait respectable encore et qu’au fond…. Il n’était qu’un fruit pourri.

Calme d’apparence comme l’eau… Il comprenait ce qu’il voulait dire.. Cependant… Rikiya oubliait quelque chose d’important. Il était touché par le fait que le plus vieux voulait le protéger au péril de sa vie, c’était la première fois que quelqu'un lui disait cela dans les yeux ! Il pouvait sentir qu’il était sérieux… Que cette affaire le touchait vraiment… L’injustice de ce monde était grande… Et, cette enquête n’en était que les prémices. D’autres affaires à l’avenir, risquaient d’être encore plus difficiles à supporter. Ce n’était qu’une étape. Gabriel ne savait pas s’il devait être reconnaissant envers Rikiya ou non pour lui porter tant d’intérêt ou, s’entêter à se prendre une balle pour lui mais… Cela lui rappelait des paroles de cette seule rencontre… Cette rencontre qui devait signer la fin de sa vie… Du coup, c’est après un silence, après que Rikiya a jeté son « sac », qu’il reprit la parole :

«Dis moi… Sais tu quelle est la pièce la plus forte sur un échiquier ?»

Une question qui semblait hors contexte hors, elle ne l’était pas. Ce n’était pas une question pour essayer de l’apaiser ou de le calmer en même temps, il l’avait lui-même invité à se vider son sac et se débarrasser de cette frustration sur lui. Gabriel était le patron d’Avici mais, aujourd’hui il était son égal, celui qui serait là si Rikiya flanchait. Il ne comptait pas le laisser tomber, il n’aurait pas cru que cette histoire affecterait autant son partenaire. S’ils échouaient, cela les rendrait assurément fragiles mais, d’un côté, c’était mieux que de rester passifs. Le plus jeune s’était relevé à l’aide de sa canne, il possédait plusieurs jeux de stratégies, le shogi, les échecs et le go. Tous servaient il y a des siècles, voir des millénaires pour régler les conflits, prévenir des guerres afin d’éviter une boucherie. Il revient avec un jeu d’échec qu’il posa à côté des gâteaux et, alla rechercher son sac de pièces. Une fois que tout était installé il déposa toutes les pièces, l’une après l’autre en silence tout en reprenant sans lui jeter un réel regard :

«C’est la reine comme dans la shogi qui est à l’origine de ce jeu ! Tu sais pourquoi ? Car, elle peut se déplacer de partout. On va dire que je suis ton roi et toi, la Reine.. Qui sont les autres pièces ? Notre ennemi aussi est un roi ou plutôt la reine car, le roi est son fils ! Mais, au vu de son bras long, je pense qu’il a déjà une Tour assez puissante ! Il est vrai que, comme le roi, ce n’est pas maintenant que je devrais sortir mais, la Reine non plus ! Car, la reine est la dernière barrière du roi ! Toutefois, nous sommes deux ! Juste nous deux, la police ne nous aidera point, je peux les manipuler mais, dès que tu te montreras… Ils chercheront à savoir qui est-au dessus de toi ! Et, essaieront de m’atteindre ! Si tu me laisses à l’arrière, je n’aurais aucunes défenses !»

Ce genre d’hommes, essaierait sûrement d’avoir accès au dossier de l’armée de Rikiya. Bien entendu, Gabriel comptait veiller avant que Rikiya n’apparaisse devant la « Reine » de l’ennemi, à verrouiller toutes données concernant son dossier voir le supprimer complètement. Bien entendu, il en imprimera un exemplaire avant de tout supprimer afin que personne, n’utilise son dossier contre lui. Ils étaient bloqués sur bien des points mais, Gabriel était aussi très réfléchi. Il ne comptait pas perdre la partie. Certes, tous les deux étaient forts mais, Rikiya en le laissant à l’arrière exposait Gabriel quoi qu’on en dise. Normalement, une partie doit durer ou du moins, chaque coups ne doit pas être joués précipitamment ou plutôt, ne doivent pas être agressifs dès le début.

«Cela me va droit au cœur que tu te soucies de moi mais,  je ne suis pas fait en porcelaine. Tu es aussi une pièce maîtresse !»

Le jeune Winchester, ne désirait pas que Rikiya devienne un « meurtrier », ils devaient régler cela à l’  « amiable ». Les emmener devant la Justice car, sinon, ils ne vaudraient pas mieux que ces enfoirés de première. La seule personne qu’il comptait « tuer » se trouvait être un homme, qui le recherchait activement et avait tué cette « femme ». Gabriel avait décidé de planter son regard dans le sien. Calme et décidé. Lui aussi, plus que le plus âgé, voulait enfermer cet homme, voulait que ce Ryôta paie pour ses crimes. Le plus grand préjudice qu’on peut porter à un homme, c’est de le tuer à petit feux. Il déplaça plusieurs pièces avec un sourire pendant que son expression devint plus sérieuse. Une main placée sur son genoux, ses doigts le serrant violemment parce que, cette affaire le bouleversait, remuait certains souvenirs qu’il aimerait oublier. Lui aussi, veut rendre justice à ce jeune homme qui était guère plus âgé qu’eux deux. Qui se débattait pour vivre dans ce monde dangereux.

«Crois – moi, cette affaire j’y tiens autant que toi et, c’est pour cette raison, que nous sommes obligés de bouger tous les deux pour les faire trembler. Excepté si tu as le pouvoir de duplication ! Si on veut couvrir plus de terrain afin de rattraper notre ennemi, nous devons jouer de manière agressive. C’est dangereux, j'en suis conscient ! Chaque coup que nous devrons porter vont devoir être réfléchis mais, malheureusement, c’est de cette manière que nous forcerons la Reine, le roi et la Tour à bouger ! Si, nous faisons comme d’habitude, nous allons perdre ! Comme tu dis… Nous tombons tous les deux c’est Game Over. Cependant, si nous sommes trop calmes, nous perdrons aussi ! Le temps est en notre défaveur !»

Et, c’était le moins que l’on puisse dire… La voiture avait déjà disparu du coup, l’arme du crime, ils ne la posséderaient jamais. Il fallait qu’ils découvrent qui est la Tour. Celle qui avait le rôle de garder la Reine qui, finalement pourrait presque jouer le roi. Le roi de l’ennemi, était faible mais, c’était lui, qu’il fallait atteindre. Agir, comme d’habitude.. Laisser Rikiya seul comme jusqu’à maintenant, il y a certaines choses qu’il ne pourrait pas faire. Il allait falloir qu’il utilise la police d’une main de maître. Déjà, télécharger le dossier de son coéquipier et, le protéger de plusieurs pare-feux difficile à atteindre. Il allait le « voler » mais, pour défendre leurs intérêts, la vie à tous les deux mais, aussi aux proches du concerné, il valait mieux que ce dossier disparaisse. Qu’il n’y ait rien pour remonter jusqu’à eux. Quant à lui, il s’en était chargé lui-même depuis longtemps. Même la CIA, des hauts gradés, le protéger. Personne ne pouvait y avoir accès à moins d’y déposer une requête et encore. Ils allaient devoir être prudents… Mais, surtout..

«Ce que je veux dire… C’est que tu es très important pour Avici, tu tombes seul ou non, Avici n’existe plus. Du coup, ne fais rien qui pourrait causer ta perte. Mange et bois.. Revitalise toi, les prochaines heures vont être difficiles et, je vais réfléchir à une stratégie… Nos prochaines actions mais avant.. »

Oui, juste avant qu’il ne parte dans son bureau prendre, un autre ordinateur, il se pencha en avant, son regard ancré dans les iris brune de son vis-à-vis, le nez si proche, leurs lèvres étaient assez espacées et en même temps, proches. Mais, tout ce qu’il fit c’est ..

*Bam*

Donner un petit coup de tête à son aîné et de se relever avec un petit sourire en coin et lui balancer en anglais :

«What did you expect ?»

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Tenue –«Je préfère cet état d’esprit !»

Accompagné d’un petit coup de canne sur le tibia ! Il préférait l’entendre lui dire, qu’ils finiraient la mission ensemble, que l’entendre lui intimer de rester à l’arrière. Gabriel voyait bien que cette enquête, avant même qu’elle ne commence, s’annonçait déjà lourde sur leurs esprits. Gabriel, n’était pas plus calme que Rikiya disons juste, qu’il n’était pas inconnu à ce genre de situation. Il savait ce que c’est de se retrouver devant une injustice et plus encore, il avait déjà aidé à résoudre des enquêtes de ce gabarit à l’époque où, il travaillait pour la Cia même si encore, c’était bien différent ! Cela dit, cela ne  différait pas de ce que fait un soldat pour son pays.  Le petit sourire de Rikiya à la suite de ses paroles lui suffisait à comprendre, que son aîné avait compris à ce qu’il voulait insinuer mais, il resta un peu hébété voir con par les paroles de son « bras droit » même si, il l’est déjà en réalité… La place lui revenait si naturellement qu’il n’avait jamais remis en question son éligibilité en tant que tel. Il comptait pour son vis-à-vis. Son visage n’exprimait rien, restait neutre mais, au fond, ces paroles lui faisaient plaisir tout en le rendant mal à l’aise avec de telles paroles… Paroles qu’on ne lui avait jamais dîtes. Quand, c’était affectueux ou que cela aille dans ce sens-là, il était vraiment très mal à l’aise. Gabriel, ouvrit la bouche avant de la refermer et de lui donner un autre coup de canne sur le mollet tout en murmurant un :

«Arrête… C’est vraiment trop mielleux.. C’est embarrassant !»

Il avait tourné légèrement la tête sur le côté afin de dissimuler ce petit sourire sous son air un peu renfrogné. Il n’aimait pas ça.. Des fois, il n’arrivait pas à suivre son aîné ! Toutefois, il finit quand même par répondre tout doucement à ses paroles qui, bien qu’elles le rendent mal à l’aise, le touchaient. Car, il se rendait compte qu’il était là à ses côtés. Qu’il ne continuerait pas à se « battre » en solitaire contre l’injustice même si, parfois, il était obligé de l’outrepasser.

«Et ne t’inquiètes pas. Je serais prudent ! Je suis peut-être infirme mais, j’ai des ressources… »

Il aurait vraiment aimé lui répondre autre chose, le remercier mais, il n’y arrivait pas. Tout ce qu’il trouva ce fut de se rapprocher lentement de lui pour qu’à la fin, la chute fut un petit coup de boule qu’il offrit à son interlocuteur. Son front tapant doucement le sien avant de se relever pour aller sortir son autre ordinateur portable mais… Avant ça, il sortit une question juste pour le taquiner ! La réponse de Rikiya le laissa une nouvelle fois interdit avant de dire avec une légère teinte rose :

«Que…. Pervers !»

Il lui tira à son tour la langue après avoir pris un petit coussin se trouvant sur le canapé et lui balançant au visage pour, rapidement tourner les talons et se rendre à son bureau. Ce petit moment détente qu’il s’était permis, vient de l’apaiser même si, il était resté malgré tout, concentré sur l’affaire en route. Le temps était contre eux… Il allait falloir prendre les devants. Ils allaient devoir se séparer dès maintenant pour qu’ils puissent gagner du terrain. C’était risqué mais, ils n’avaient pas d’autres alternatives que cela leur plaise ou non… Maintenant, c’était de savoir qui allait où et quand ! Il revint avec son ordinateur pour voler le dossier de Rikiya et le supprimer des données informatiques de l’armée. Après tout, même à l’armée, on peut trouver des pourris… Des traitres mais, c’était une idée qu’il gardait pour lui afin de ne pas mettre un peu plus sur les nerfs son « ami ». Pouvait-il le considérer comme tel ? Difficile à dire. Pourtant, c’était son partenaire et, il n’aimerait pas qu’il lui arrive quelque chose. Ils allaient devoir se faire confiance ! Tous les deux ! Malgré tout, il sait que plus le temps passe, plus Rikiya arrive à traverser ses défenses émotionnelles…. Une par une….

Revenant et reposant doucement l’ordinateur sur ses genoux pour qu’il puisse faire ce qu’il avait à faire, il reprit la parole pendant qu’il brisait les défenses du système informatique de l’armée.

«Si, tu veux aller te défouler sur le sac d’en haut tu peux ! Mais, si tu pouvais aller nous chercher du café, de l’expresso à la noisette pour moi s’il te plait ! Il y a un starbuck par loin au coin de la rue ! Je pense que j’en aurais besoin pour tenir !! Enfin, si tu veux bien évidemment !»

En effet, le fait d’obliger son partenaire à prendre un petit bol d’air avant de retourner dehors, était probablement ce qu’il y avait de mieux pour son moral même si, il avait réellement besoin d’un café pour tenir. Il allait devoir prendre un taxi pour se rendre à un lieu mais là, pour le coup, Gabriel attendait vraiment que Kenmochi ait ce mandat pour que tout commence à bouger et espérer que la police trouve des preuves mais, c’était perdu d’avance… Gabriel se mit déjà à récupérer et protéger le dossier militaire de son partenaire.. Pendant qu’il essaya d’aller fouiner dans les virements de cet avocat… Qui sait, il avait probablement déjà fait un virement sur le compte de l’une de ses connaissances pour se débarrasser de la voiture.  Sakurai Genichiro était un avocat réputé pour sa tenacité… Beaucoup faisaient appel à lui, et rares étaient les procès qu’il avait perdu… Un homme de son envergure ferait sûrement n’importe quoi pour sauver sa carrière… Gabriel trouva rapidement ce qu’il cherchait dans les trois comptes de cet homme. Un versement assez conséquent avait été fait sur un compte… Un compte qui revenait sans cesse… Il pianota rapidement sur les touches de son clavier... Et quand, il trouva le propriétaire du compte, il lança une nouvelle recherche sur la base de donné de la sécurité nationale du pays. Ses méthodes étaient discutables puisque, il détournait un peu la loi… Cela dit, son boulot était de trouver des données.. Il ne tuait personne !

Il imprima la photo de cet homme qui venait de recevoir récemment un acompte de  7 033 165 yens soit en euros, un montant de 50 000 ! Ce, n’était probablement que le début et ses recherches sur cet homme… Lui firent un peu froid dans le dos… Il.. Serait-il le premier grand adversaire de l’Agence ? Il semblerait que oui… Il allait falloir être d’autant plus prudent… Sa gorge se noua.. Il se déplaça pour aller cher l’image de cet homme et le mettre sur la table. S’il avait fait appel à lui, non, c’était certain..  Puisque, le virement datait d’il y a trois heures..  Il n’y avait pas une minute à perdre, il pirata les caméras de surveillance du cabinet de Sakurai San ! Parking comme intérieur.. Qui sait, peut-être qu’il attraperait aussi la voiture et cet homme… Et… Bingo !! Il dût faire des captures d’écrans mais, c’était bien lui, il lança malgré tout l’application de reconnaissance faciales… Il vit aussi la voiture rouge.. Garée à un emplacement précis avec son heure d’arrivée.. Vu l’heure, c’était peu après l’accident… Mais, la dernière fois qu’il vit la voiture, c’était il y a une heure avec cet homme… … Comme il le pensait… Ils avaient plus d’un train en retard mais.. Il connaissait leur adversaire, ils allaient devoir réagir et frapper fort !

Il laissa les copies sur la table et se releva pour regarder par la fenêtre l’air sévère et pensif. Il se mordit même le pouce tout en claquant des doigts afin d’essayer, de réfléchir aux prochains coups de leurs adversaires. Il avait même laissé son ordinateur ouvert sur le dossier de Rikiya.. Dossier fermé… Gabriel ne comptait pas le lire.. Il ne comptait pas non plus poser des questions… Son aîné lui parlerait bien tout seul… Quand il le voudrait.. De toute façon, ce qui l’importait, n’était pas réellement ce que son partenaire avait fait mais, ce qu’il était aujourd’hui…  Enfin, son esprit était plus occupé à chercher des solutions sur leurs problèmes à tous les deux ….

Tic Tac…. Tic… Tac..

Le compte à rebours avait débuté..

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Tenue –«Argh tais toi.. !»

Il détestait entendre des choses aussi mielleuses et son partenaire semblait prendre un malin plaisir à le rendre mal à l’aise… D’un côté, cela ne montrait-il pas qu’il allait mieux ? Finalement, il était soulagé et préférait vraiment le voir dans cet état d’esprit même s’il sait, que cela ne serait qu’éphémère. Il n’était pas idiot, ils n’avaient encore véritablement rien commencé les concernant.. En attendant, il préféra préserver le plus longtemps possible cette atmosphère bien qu’il regretta un moment son geste pour le ramener à son auto-lui, en cognant doucement son front contre le sien et cette question. Il en revenait pas que Rikiya puisse répondre aussi aisément au tac au tac. C’est qu’il en était..

«Et fier en plus… Je devrais peut-être te cogner un peu plus fort !»

Qu’est-ce qu’il n’a pas fait en lui tirant la langue hein ? Il fut une nouvelle fois déstabilisé et, lança le deuxième coussin sur la tête de cet idiot ! Sérieusement, ce type n’était pas normal ! Il devait lui manquer une case ! D’un autre côté, s’il n’était pas ainsi, est-ce qu’ils deviendraient si complices ? Rikiya lui permettait de sortir parfois ce côté enfantin qu’il ne pensait pas détenir. Il savait qu’intérieurement il était fragile mais, il ne comptait pas faiblir ni, poser un genou à terre. S’il venait à l’y être obligé, il garderait la tête haute quoi qu’il puisse se passer. En attendant, Gabriel était revenu sur le canapé avec un autre ordinateur de dernière pointe et, demanda à Rikiya de leur acheter une boisson pendant que lui faisait des recherches. Il le gratifia d’un léger sourire avant, de reprendre un coussin qui s’échoua sur la porte après que ce dernier ait disparu… Il finit malgré tout par lâcher :

«Comme si tu allais me manquer !»

Fier il l’était. Pas qu’il craignait de demander à son aîné de rester avec lui car, il haïssait d’être seul, disons juste, qu’il ne désirait pas être un poids bien que, l’aîné l’avait aussi rassuré sur quelques points. Reprenant place sur le canapé, il s'était mis à la recherche d’informations en plus de se charger de télécharger le dossier militaire de son coéquipier. Dossier qui pouvait se révélait être une épée de Damoclès si, cela tombait entre de mauvaises mains. Il fallait souligner que Rikiya possédait un visage bien connu tout comme lui. Ils allaient devoir être prudents sur ce côté-là aussi ! Gabriel s’était mis en mode « machine de guerre » sur ses recherches car, d’un côté, c’était à la guerre qu’ils partaient tous les deux ! Un combat dans lequel, ils jouaient gros tous les deux au nom de la « Justice ». La leur, pas celle de la société ou si… Gabriel connaissait que trop bien comment les hommes pouvaient être cruels… Au combien, ils n’hésitaient pas à ôter la vie à des innocents qui n’avaient rien demandés… Et, c’est pour toutes ces raisons, qu’il se mit à réfléchir et visualiser les cartes qu’ils connaissaient et, lesquelles ils ignoraient…. S’il était comme Sakuraï san, la première chose qu’il ferait après avoir fait disparaitre la voiture du crime ce serait…

L’intimidation des témoins !!

A cette pensée, il s’était arrêté de claquer des doigts et, ce fut à ce moment que Rikiya refit son apparition. Il l’observa à travers le reflet de la fenêtre. Le plus jeune, finit par se retourner et répondre à sa première question simplement par un « Hmm ». Traduction : Oui ! Par contre, à la deuxième question, il prit son temps pour répondre. Ou du moins, attendit d’être assis en face de son partenaire pour lui donner une réponse. Quand ce fut fait, il fouilla dans le sac pour prendre une boisson et brisa ce silence sans se dégonfler.

«Comme tu as pu le voir, c’est un dossier te concernant.. Je suis allé le voler pour le remplacer par un vide avec un virus dans la base de données de l’armée militaire japonaise !»

Pourquoi mentir ? Alors que son intention de départ n’a jamais été de lui cacher quoi que ce soit ! C’était un dossier qu’il préférait protéger pour que les ennemis qu’ils rencontreraient puissent avoir accès à ses informations, puissent essayer de lui faire du chantage à lui, ou sa famille. Et plus encore, qu’ils essaient de s’en prendre à son jumeau. Pour éviter de telles situations, Gabriel avait pris la décision de protéger sur son ordinateur le dossier de Rikiya ! Il le regarda dans les yeux pendant qu’il aspirait à l’aide de la paille son café chaud.

«Merci en tout cas pour le café ! »

Il offrit un petit sourire mais, son instinct lui dictait qu’il devrait plus développer la raison qui fait, que son dossier personnel se retrouve entre ses mains. Il n’avait pas honte de le faire mais, si lui pouvait le faire… D’autres en seraient capables… Même si, ils n’étaient pas nombreux à pouvoir passer outre devant de tels dispositifs de défense.

«Je ne l’ai pas lu si cela peut te rassurer ! Cela ne m’intéresse pas et je ne suis pas un tricheur ! Ce que je sais sur toi, me suffit et puis, tu n’as jamais cherché à savoir pour moi. Donc, je te dois bien ça ! Si, je l’ai téléchargé c’est juste pour protéger tes arrières et, les miens ! Car, des hommes comme Sakuraï San, nous allons en rencontrer sur notre chemin… Et ce genre d’hommes, connaissent probablement des personnes hautement placées de l’armée ou bien, peuvent faire appel à des pirates de haut niveau et par conséquent avoir accès à ton dossier !»

Il était calme et doux ! Il ne demandait pas à ce que Rikiya comprenne sa décision ou bien qu’il sache qu’il ne l’avait pas sous la main pour y lire sa vie. Pendant, tout son explication pas une seule fois, il avait détourné son regard du visage du plus vieux. Ni même sourciller une seule fois pour prouver qu’il était honnête ! Il préférait apprendre qui était son partenaire sur le terrain que sur des dossiers qui datent. Reprenant une petite gorgée il finit par reprendre :

«Mais, si tu veux je peux l’imprimer et te le donner et le supprimer ainsi, il ne restera plus que ton dossier à l’état physique qui existera ! »

Ce serait peut-être mieux ainsi ! Ce n’était pas les 15 minutes où Rikiya était partit qu’il aurait pu lire son dosser. Ou si mais, s’il n’avait pas eu autre chose à faire et encore, il n’aurait pas eu le temps de le lire en entier. Gabriel prit la photo de la Tour ennemie qui se révélait être Aiba Genji. Un homme âgé de 34 ans aux cheveux mi-longs et bouclés sur les pointes, assez mince avec une petite barbe.

«Sinon, pour en revenir à nos moutons… Cet homme Nakamura Genji a reçu un virement de Sakurai san de 50 000 euros. Comme tu peux le voir sur ces photos.. Il s’agit de la voiture responsable de l’accident et là, il est présent à son emplacement habituel. C’est pour cela que, le mandat arrive bien trop tard… Il ne doit plus rester grand-chose du véhicule. Quant à Aiba Genji, son surnom est l’effaceur ! Beaucoup de personnalités font appel à lui pour diverses demandes… Effacer des preuves, meurtres, chantages etc.. C’est un professionnel et pas connu pour être un enfant de cœur ! »

Il se sentait désolé pour le plonger dans cette ambiance de début mais, ils allaient devoir bosser et se préparer. Heureusement, qu’il y avait encore quelques gâteaux afin que cela puisse apaiser un peu Rikiya. Par contre, de son côté, il préférait de loin, ne rien manger ! Manger lui faisait perdre du temps précieux à la réflexion ! De plus, pour le moment, il ne ressentait pas le besoin de manger, il préférait que cela revienne à Rikiya qui en avait et en aurait plus besoin que lui !

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Tenue –«Je te jure… Si tu connaissais mon esprit, c’est plus qu’un coup de canne que tu recevras !»

S’il y avait bien un sujet sur lequel il perdait tous ses moyens, c’était celui des relations dans son ensemble surtout quand cela concernait le niveau « Et plus si affinités ». Il était ainsi. Un léger fard le prit parce qu’il ne savait pas s’il était sadique ou non. Parfois, il se demandait s’il n’existait pas un ouvrage nommé : « La sociabilité pour les nuls ». Il en aurait bien grand besoin pour décoder parfois le plus âgé dont, il n’arrivait pas vraiment à suivre. Il se sentait parfois à côté de la plaque comme le serait un enfant dans une conversation d’adultes. Tout à une « fin » et, Gabriel envoie Rikiya prendre l’air de façon déguisée en lui demandant d’aller acheter de quoi boire et les tenir éveillé. Ce n’est qu’une fois, la porte refermée sur son coéquipier, que la solitude, le poids de cette enquête se firent ressentir… Gabriel n’était pas aussi fort qu’il s’efforçait de le montrait ! Psychologiquement oui mais, physiquement, il ne connaissait pas ses limites et parfois, comme maintenant, il avait l’impression que ses épaules s’affaissaient à cause de l’énorme poids qui pesait. Le jeune patron préféra ne pas y penser mais, il est vrai que lorsqu’il était à ses côtés, il ne le ressentait pas car, il savait qu’il pouvait s’appuyer sur lui. Gabriel était réellement terrifié de s’attacher, terrifié de laisser son coéquipier le connaitre car, s’il venait à lui tourner le dos ? Il serait probablement brisé.. La seule personne à qui il n’a jamais tenu, était morte pour quoi ? Pour l’avidité d’un seul homme ! Un homme puissant certes mais, un homme qui désirait le voir mort. Son frère, c’était autre chose.. Il ne pourrait pas dire qu’il tenait à lui comme la prunelle de ses yeux mais, sans le connaitre, à force de l’observer de loin, il avait appris à s’attacher à lui et plus encore, via leurs sms…. Peut-être qu’il devrait essayer de lui en renvoyer un pour lui demander comment s’était passé ses vacances en Italie ? Une autre fois, sûrement… Pour l’instant, la seule chose qui le préoccupait, était de protéger les arrières de Rikiya et aussi d’essayer de penser comme leur ennemi après avoir fait les recherches qu’il avait besoin. La voiture n’y était plus, c’était une évidence même et, la seule conclusion à laquelle il vint après quelques minutes de réflexion sur les prochains actes ce n’était autre que…..  Les témoins !!!

Sa réflexion fut coupée par le retour de Rikiya qui ne perdit pas de temps de lui poser des questions au sujet de son dossier. Dossier qu’il avait intentionnellement laissé à portée de vue puisque, il ne comptait rien cacher à son équipier ! Il n’était pas obligé de se « défendre » sur les raisons qui font, qu’il avait dû le « voler » mais, il avait ressenti ce besoin de se justifier parce qu’au fond, il ne savait pas comment les autres réagissaient… D’un certain côté, on pouvait affirmer qu’il avait peur des hommes… Quand, il finit de parler sur ses raisons qui l’ont poussé à agir de la sorte il le regardait dans le blanc des yeux attendant une quelconque réaction de son vis-à-vis. Il fut surpris par son sourire et le fait qu’il s’approche lui donnant un coup d’épaule avant de lui répondre. Il écarquilla plusieurs fois les yeux hébété devant ce flots de paroles qui, le rassuraient et étrangement, le rendaient heureux, mais, il prit un petit air offusqué pour lui redonner un petit coup d’épaule :

«Hé je ne suis pas idiot !»

Toutefois, il se mobilisa soudainement quand le visage de Rikiya éclairé par son sourire était penché vers le sien mais, plus que le fait de pouvoir voir son visage de si près, c’était son bras autour de ses épaules qui le déstabilisa. Evidemment, les paroles n’arrangèrent en rien sa gêne, sa timidité.. Il s’était même encore une fois crispé face à ce geste.. Il savait qu’il devait s’habituer à ces gestes qui se voulaient certainement affectueux surtout venant de « sa » part. Pourtant, ce bras autour de son cou n’était pas déplaisant, c’était même doux mais, il ne pouvait pas se laisser aller de la sorte ni même montrer à son aîné, qu’il se sentait réellement à l’aise à ses côtés. Peut-être qu’un jour il pourrait s’ouvrir plus à lui… En attendant, il se reprit en main et lui donna un petit coup de poing sur son épaule avec un petit air bougon :

«Ne t’approches pas trop près de moi ! Je ne veux pas attraper ta connerie ! »

Avant de soupirer doucement et de rouler des yeux face à ce tirage de langue pourtant, si il avait pu alors, il aurait réellement aimé continuer à pouvoir être aussi complice avec ce dernier ! Ou discuter de choses inutiles pour apprendre à le connaitre peu à peu même si, dans leur cas, c’était à se demander s’ils arriveraient à avoir du temps rien que pour eux. Sans enquêtes, ni rien ! Gabriel ne s’imaginait pas de toute façon sortir au parc d’attraction ou quoi que ce soit. Malgré tout, pendant que Rikiya reprenait sa place en face de lui avant, de revenir à l’enquête, il..

«Merci. Merci de me faire confiance et… Qui sait, un jour peut-être.. Je te demanderais de le lire avec moi..»

Il préféra se racler la gorgé et avait fuit le regard de Rikiya après son premier « merci ». Ce ne sont pas des paroles qu’il a l’habitude de prononcer. Chez lui, cela ne vient pas automatiquement, il doit faire des efforts pour qu’il puisse créait et garder cette relation de confiance qui s’était imposée à eux. Mais, Kirihara avait raison. Ce n’était pas le moment de parler de ça. Il y avait plus important, aujourd’hui plus que jamais, ils allaient réellement devoir se donner à fond qu’importe s’ils y restaient. Gabriel avait oublié d’avoir peur de la mort, il l’avait frôlé de trop nombreuses fois et ce, dès son plus jeune âge mais, surtout… Il ne serait pas seul comme il l’a tant redouté toutes ces dernières années. Le cadet était reconnaissant envers le plus vieux pour cette confiance aveugle, de son amitié… Il l’avait l’impression de recevoir de Rikiya plus qu’il ne lui donnait et ça aussi, cela créait un certain malaise mais, il préféra garder verrouiller à l’intérieur de lui ! Alors, il finit par reprendre son sérieux non pas, qu’il l’avait perdu pendant ce bref moment de « pause » mais, maintenant, jusqu’à la fin de cette enquête, il n’aurait en tête que d’obtenir celles de Sakuraï Ryota mais, aussi de son père et de cet homme… Nakamura Genji !

Il écouta ce que son partenaire avait à dire après lui avoir fait le briefing de ce qu’il avait pu trouver ainsi que, la photo de la voiture sur son emplacement habituel. L’expression de son interlocuteur s’était assombrie mais, il était plus rassuré maintenant. Car, Rikiya semblait un peu plus « posé » qu’au début de la soirée. C’était amusant d’écouter ses réflexions car, il en était venu en voyant la photo de cet effaceur à la même réponse !

«Personnellement, je pense que la voiture n’est déjà plus depuis quelques heures. Le mandat va juste servir à faire un peu de pression inutile, certes sur cet homme mais, bon c’est toujours bon à savoir ! Car, cela va le pousser à agir… Et personnellement, on sait que lorsque l’on a pas l’arme du crime, ce qui permet encore la condamnation sont le témoignage des témoins ! Le problème est de savoir qui il va attaquer en premier…. Notre premier témoin ? Celui a qui a permis la vérification ou bien… J’ai peur de te le dire.. Mais, je crois que nous avons mis en danger cette fille, la petite amie du défunt et peut-être même le patron ! Le plus important, c’est notre témoin principal mais… J’ai bien peur qu’ils fassent pression sur les autres… Et, c’est à mon avis là qu’on devrait se rendre !  »

Et le choix était difficile… S’ils allaient frapper à la mauvaise porte, ils perdaient les deux autres. Normalement, ils devraient se diriger vers le témoin principal de « l’accident » mais… Qui sait, les personnes que cet homme pourrait attaquer en premier pourraient être les secondaires pour justement, faire pression sur le principal concerné ! Tactique horrible, abjecte même mais, c’était ainsi et, ils étaient incapables d’y faire quelque chose. Le chantage, les menaces sont monnaies courantes dans ce monde ! Le regardant droit dans les yeux, il finit par dire à Rikiya :

«Soit on y va ensemble soit on se divise et chacun de nous choisit le témoin ! Personnellement, je pense que nous pouvons enlever notre principal témoin ! En effet, la meilleure manœuvre de faire abdiquer un homme, sont les menaces avec des exemples… Je peux me tromper alors… Je te laisse choisir… Le témoin que tu veux vérifier en premier !»

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Tenue «Quelle connerie ? Celle-ci présentement !»

Gabriel accompagna ses paroles par son index dont le bout se frotta au front de son aîné, de cet imbécile. Les quelques derniers instants de détente qu’ils pourraient se permettre tous les deux. Gabriel ne pensait pas réellement au futur mais, en tant que patron il avait la responsabilité de la sauvegarde de ses hommes, de son homme en l’occurrence ici puisqu’il n’avait que Rikiya. Il espérait juste que ce dernier allait bien mieux même si, cette enquête les mettait face à un côté de l’être humain dont beaucoup se passeraient ! Le cadet les mettait dans le lot mais, ne disait rien et préféra essayer de repousser cette petite échéance de « calme » avant la tempête. Tempête contre laquelle ils allaient devoir combattre en essayant de ne pas se faire emporter par cette dernière. S’ils étaient attrapés, ils ne s’en sortiraient pas avec de simples ecchymoses mais, avec une balle entre les deux yeux ou pire encore. Est-ce que cela l’effrayait ? Non… Et, il sentait que c’en était de même pour son interlocuteur. De toute façon, c’était soit tout ou rien ! Pas à moitié et ils resteront debout tous les deux ! C’est sur cette pensée que, Gabriel se mit à siroter son café puis reprit :

«Hmm tu disais ? »

Feindre qu’il n’avait pas écouté sa dernière réflexion concernant sa contagion ! Il s’amusait un peu avec Rikiya mais, c’était marrant ! Au moins, il lui rendait ce que son bras droit lui donnait ! C’était un bon échange de procédés non ? En attendant, il s’était justifié sur la raison qui fait, qu’il a dû dérober ce dossier afin de protéger son propriétaire et par la même occasion ses arrières. Il fut surpris que le concerné lui-même au contraire ne lui en veuille pas, le croit et plus encore, lui ait proposé de le lire avec lui !  Idée qui, jusque là, ne lui était jamais venue à l’esprit. Il fut stupéfait par le pouce en l’air et ne savait pas s’il devait le prendre comme un encouragement, une marque de confiance supplémentaire. Lui-même, aurait aimé lui porter autant confiance mais, tant de personnes étaient venues vers lui pour son argent, pour son nom. Il n’était pas certain qu’ils avaient écoutés sa « mère » ou essayer de l’aider sans un  intéressement des plus importants. Pourtant, plus il en apprenait sur Riki, plus il se rendait à quel point ce dernier le voyait « lui » pour ce qu’il était. Qu’il ne restait pas auprès de sa personne pour la renommée, la gloire ou l’argent. Il ne mangeait pas le même pain que ces hommes qu’ils allaient affronter ! En attendant, Gabriel était « paralysé » dans le sens qu’il n’avait jamais été confronté à établir ce genre de pacte, de promesse en voyant le poing du jeune Kirihara mais, cela provoquait chez lui un sentiment agréable. C’est doucement et, assuré sur la fin du mouvement que son poing fermé, rencontra celui de son interlocuteur accompagné d’un sourire en coin !

Ils venaient de sceller une promesse entre-eux ! L’échec était impensable et qu’importe s’il montrait le bout de son nez, ils en arriveraient à bout car, ils étaient tous les deux ! Reprenant, cette affaire, Gabriel finit par reparler de l’affaire sur un ton « sombre » et sérieux ! Il allait devoir réfléchir et se mettre dans la tête d’un homme assoiffé de sang. Evidemment, cela était épuisant mais, qu’importe, ils avaient déjà gaspillé du temps bien que, il ne considérait pas ces petits instants comme un gaspillage non… Au contraire, Rikiya en avait eu besoin pour être « prêt » à affronter l’un des visages « noirs » de l’homme. Il était reconnaissant envers ce dernier de lui laisser le temps d’exposer ses hypothèses, hypothèses qui étaient la base de tout ! Des fois, il était décontenancé à cause de la force de la confiance qu’il lui portait ! Il était le premier à lui donner cela et, c’est la raison pour laquelle, il ne pouvait se permettre de le décevoir, il devait être bon, astucieux comme toujours ! Il le regarda en silence se lever, faire quelques pas et l’écouta quand, il reprit la parole ! Le choix se porta sur la petite amie du défunt. Cela ne l’étonna pas. Il se releva à son tour, aidé par sa canne pour se déplacer en silence jusqu’à son bureau afin de prendre les accessoires dont chacun auront besoin. Il prit les micros car, même à proximité, un des deux pouvaient être en danger et, cela serait plus pratique pour l’autre de rappliquer afin de lui venir en aide. Il ouvrit un tiroir pour y prendre une arme qu’il mit dans la poche de sa veste. De là, il revint vers son partenaire avec les fameux micros pour qu’il en prenne un :

«Voilà ! Allons-y maintenant sans perdre de temps !»

C’était dit avec un soupçon d’autorité ! Ils ne pouvaient plus rester ici maintenant que leur plan d’action était désormais défini, c’était la vie d’une personne qui était en jeu ! Gabriel ne mit que son micro que lorsqu’il fut assis sur le siège passager de son coéquipier. La pression dans son cœur, sur ses frêles épaules, l’oppressa plus qu’il ne voulait le montrer mais, il ne s’autorisera jamais de faiblir devant un de ses hommes. A-t-on déjà vu un colonel manifestait des signes de faiblesses à ses officiers ? Rarement ou alors, il n’était pas digne d’être considéré comme tel ! Gabriel avait reprit son portable et guida Rikiya pour se diriger jusqu’à leur « témoin ». Ce n’était pas la plus importante mais, elle était une pièce maitresse pour mettre en échec leur adversaire. Quand ils arrivèrent devant l’immeuble où logeait la demoiselle. Gabriel défit sa ceinture de sécurité et lança un regard sérieux à Rikiya :

«Nous y voilà ! J’espère que nous n’arrivons pas trop tard !»

En effet, c’était question qui n’avait cessé de tourner dans son esprit mais, il était resté calme. Gabriel ne perdit pas de temps pour sortir de la voiture et se diriger vers l’immeuble. Il était reconnaissant, que la demoiselle vivait dans un immeuble avec ascenseur ! Entrant dans la cage en ferraille, il appuya sur le bouton et atteignit l’étage en compagnie du plus vieux où devait vivre Mizuno Nao ! Gabriel, ne perdit pas de temps pour frapper sur la porte le cœur battant et ne pensant qu’à une chose : « Faites, que nous ne sommes pas arrivés trop tard » ! Ils le sauront bien assez tôt mais, c’est la raison pour laquelle, il ne perdit pas de temps à appuyer sur la sonnette et même à donner des coups de plus en plus forts sur le bois de la porte ! Gabriel n’en pouvant plus d’attendre il s’écarta un peu et..

«Défonce la porte !»

En effet, ce qu’il ne savait pas c’est qu’ils allaient se retrouver en face d’une jeune fille ahurie et appeurée en peignoir les cheveux complètement trempés….

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Tenue – Il avait juste fallu l’échange d’un regard pour, que les deux se comprennent même si, ils avaient encore énormément à apprendre l’un de l’autre. En attendant, même s’il ne l’avouait pas, un sentiment de gêne et de soulagement s’empara de lui. De soulagement car, ils semblaient être arrivés les premiers et de gêne parce que voir ce corps féminin recouvert simplement d’une serviette était trop pour lui. Il préféra regarder ailleurs pour ne pas se sentir bête et, choisit de laisser Rikiya parler en lui prêtant une oreille attentive. Au moins, il savait mieux s’y prendre avec les filles que lui. De plus, il savait se montrait convainquant en plus d’être capable de s’attirer la sympathie des gens. La jeune fille partit se changer, son regard sur posa sur la silhouette se tenant sous ses yeux quand, cette voix qu’il apprenait à connaître s’éleva dans la pièce.  Le plan que lui soumis son aîné, était le plan qu’il lui aurait proposé mais, il ne savait pas combien d’hommes ils seraient et c’est la raison qui l’avait empêché de le lui soumettre. Cela dit, ce n’était pas le temps d’avoir des doutes, ils devaient se faire confiance mutuellement ! Pour se rassurer, le jeune patron d’Avici, se disait, qu’ ils étaient toujours en contact de toute façon et, c’est pour cette raison, qu’il décida d’accepter en silence. Après tout, c’était leur mission de protéger les « victimes » et pas juste d’en sauver « une ». S’ils pouvaient en protéger plusieurs alors, cela ne serait que du bon en plus, de pouvoir rendre hommage au défunt, que justice lui soit faite ! Malgré ses pensées, il n’était pas tranquille pourtant, il n’avait pas d’autres choix que de lui faire confiance. Rikiya  était fort et puis, il avait probablement déjà vécu pire que ça cela dit… Il avait eu des compagnons plus qualifiés au combat que lui, pour assurer ses arrières hors là… Ils n’étaient que deux….  Ses inquiétudes il les passa sous silence en même temps, le travail d’une équipe c’était aussi de ne pas inquiéter l’autre.

«Je te fais confiance et te laisses te charger de ça ! Ne t’occupes pas de la sécurité de Mizuno san, je m’en occupe !  »

Pas besoin d’en dire davantage. Il n’était pas fort avec les mots alors autant ne parler que de la mission et de la sécurité de la fille qui était revenue toute hésitante que, le cadet soupçonnait qu’elle ait eu l’envie de s’enfuir. Encore une fois, Rikiya avait les mots justes pour la convaincre de leur faire confiance. Gabriel tendit une main à cette demoiselle afin qu’ils partent en avance.

«MIzuno san allons-y ! Riki nous partons donc devant ! »

Un autre regard… Un contact visuel qui se fit « long » avant qu’il ne finisse par prendre la décision de refermer du mieux qu'il pouvait la porte afin de conduire leur protégée hors de son appartement, hors de l’immeuble et d’appeler les forces de l’ordre. Il se retourna une dernière fois vers « lui » avant de refermer la porte brisant ainsi tous contacts. Le plus jeune aurait voulu lui souffler un :  « Fais attention » mais, ce n’était pas sortit, il s’en était trouvé incapable. En même temps, il était connu pour porter la poisse à celui qui était visé. Il essaya de se dépêcher du mieux qu’il pouvait mais, décida, qu’il était préférable de passer par les escaliers tant pis pour sa jambe mais, son instinct lui dictait que leur ennemi allait prendre le moyen le plus rapide alors, c’est avec une certaine appréhension car, s’il se retrouvait devant Nakamura Genji. Il se ferait tuer avant même d’avoir osé bouger le petit doigt.

«MIzuno san prenons les escaliers ce sera plus sûr !»

Il voyait bien qu’elle hésitait et qu’elle voulait dire quelque chose mais, il ne lui en laissa pas le temps en la tirant par la main pour qu’ils descendent mais, elle osa demander  « Et lui ? Il va s’en sortir hein ? ». Cette question résonna plusieurs fois dans son esprit et un autre poids s’ajouta sur ses épaules mais, ce n’était pas le moment d’en douter. Etre coéquipier s’est avoir foi en l’autre ! Continuant de descendre difficilement en s’aidant de sa canne et de la rampe il finit par reprendre la parole voyant que la demoiselle avait arrêté tous mouvements. Il avait même oublié que Rikiya pouvait l’entendre à cause du micro qu’il portait au niveau de l’oreille :

«Ne vous inquiétez pas ! Il est peut-être stupide, enfantin.. Et j’en passe… Il est de loin l’homme le plus capable que je connaisse. Il ne perdra pas ! Parce que c’est « lui », je peux vous mettre à l’abri et le laisser derrière ! J’ai confiance et puis, s’il venait à perdre je ne lui pardonnerais pas.»

Ces derniers mots, étaient adressés au concerné car, le cadet venait de se rappeler qu’il était sur écoute mais, le plus important était que cela suffit à convaincre leur « protégée ». Gabriel soupira et continua d’avancer dans la spirale d’escaliers afin qu’ils puissent sortir de cet immeuble.. C’est à cet instant précis, que choisirent les portes de l’ascenseur pour s’ouvrir accompagnées d’une petite sonnerie. Un homme vêtu tout de noir, avec un silencieux dans une main qu’il dissimulait jusqu’à la chambre de cette fille qui pouvait se révéler être dangereuse pour son patron. Ouvrant doucement la porte qu’il poussa avec son pied, il y pénétra. C’était bien trop silencieux pour un appartement où logeait une jeune femme dans la vingtaine.

Cette homme aux cheveux raides tombant jusqu’à ses épaules, resserra son emprise sur la crosse de l’arme pendant qu’il se tenait aux aguets car, il sentait qu’on l’observait… Il y avait quelqu’un… Se serait-il fait doublé ? Un sourire apparut surtout quand entra dans son champ de vision, Kirihara Rikiya.

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Tenue – Ce chuchotement dans son oreille… Eut le don de le rassurer et en même temps, lui donna des frissons, il avait cette impression que Rikiya se tenait juste derrière lui et qu’il s’était penché pour lui souffler cette « promesse » au creux de son oreille. Alors qu’au fond, ils étaient désormais séparés de quelques étages. Malgré la douleur de sa jambe à cause de l’effort qu’il faisait dans l’escalier, il voulait mettre au plus vite en sécurité Mizuno san. C’était sa priorité mais, il était hors de question qu’il laisse Rikiya seul. Dès le début, il n’avait jamais eu l’idée de le laisser derrière. C’était ensemble qu’ils devaient finir la mission s’ils ne la finissaient pas, alors il était préférable qu’ils meurent tous les deux. C’était ainsi qu’il réfléchissait. Si, c’était pour finir tout seul et être séparé de son partenaire dès le début… Non… Quand ils finirent par arrivés au hall d’entrée Gabriel s’accrocha au poignet de la jeune fille pour la soutenir et garda une expression neutre pour ne pas l’inquiéter.. Car, la voix sérieuse de Rikiya et une autre voix, probablement celle de celui qu’on surnommait « l’effaceur » résonnèrent… Il ne disait rien pour que son coéquipier reste concentré pour sa survie. Il lui faisait confiance mais, il préférait assurait ses arrières. Quand ils arrivèrent enfin dehors, il héla un taxi et quitta son micro afin que son aîné ne soit pas déconcentré par ses paroles mais, le coup de feu… Ce coup de feu qui avait résonné avait fini par l’inquiéter… Regardant droit dans les yeux la jeune femme quand le taxi s’arrêta à leur hauteur, il fouilla dans ses poches pour prendre un bout de papier et un stylo afin d’écrire le numéro de l’inspecteur Kenmochi pendant qu’il ordonna au chauffeur d’emmener cette dernière, au poste de police afin qu’elle soit en sécurité.

«Ne vous en faites pas, dîtes à l’inspecteur Kenmochi au téléphone ce qui s’est passé et que vous venez de la part d’Avici !! Vous avez besoin vous et vos proches, d’avoir une garde rapprochée ! Je m’excuse de ne pas faire mieux et ne vous inquiétez pas.. Tout ira bien ! Je suis désolé de vous embarquez là-dedans. »
«Ne vous excusez-pas.. Merci… Merci vraiment pour tout.. Pour « lui » aussi.. Merci.. »

Gabriel ne dit rien mais, le regard triste où une peine sans fond pouvait s’y lire le renvoya à des années en arrière. Il posa une main sur son épaule pour lui souffler « Go  dépêchez-vous » ! Il voulait qu’elle s’éloigne, qu’elle rejoigne le poste de police et qu’elle leur dise ce qui s’est passé. Evidemment, il avait bien appuyé sur le fait qu’elle ne compte que sur ce vieil inspecteur. Il n’était pas si vieux mais, par rapport à lui, il faisait son double. Disons que c’était un flic intègre et qu’il savait, qu’il ne la vendrait pas. Pas à leur ennemi qui était Sakuraï. Il offrit un sourire qui se voulait être réconfortant alors que son esprit était ailleurs.. Ses pensées, son appréhension étaient dirigées vers son partenaire. Il attendit un moment que la voiture parte après avoir donné quelques billets au chauffeur en lui intimant de garder la monnaie afin, qu’il puisse emmener la demoiselle en lieu sûr le plus rapidement possible.

Il pu voir cette dernière mimer les mots « merci » avant qu’elle ne disparaisse au loin… Gabriel fut touché par cette dernière avant de se retourner laissant les traits de son visage se durcir. Renforçant sa poigne sur sa canne, il s’avança d’un pas décidé en essayant d’accélérer du mieux possible sa marche et reprit cette-fois-ci, l’ascenseur tout en murmurant un :

«Désolé Rikiya mais, il est hors de question que je te laisse seul !»

Il remit son oreillette pour se rassurer même si, le bruit de vases cassés était effrayant, il était rassuré car, cela signifiait qu’il était « sauf ». Qu’il était en vie et c’était vraiment tout ce qui l’intéressait. Au fond de lui, il priait pour que Rikiya endure encore… Très bientôt il ne serait plus seul. Gabriel ne disait rien en essayant de garder son calme… Un seul mot, un seul soupir et il savait que cela pouvait coûter cher à son « ami ». Peut-être avait-il perdu son micro pendant le combat qu’il menait mais, le cadet ne désirait prendre aucuns risques. Il s’agissait de la sécurité du plus vieux. C’était aussi son devoir d’assurer ses  arrières.  Quand les portes s’ouvrirent dans un tintement, il marcha difficilement mais rapidement jusqu’à cette porte défoncée un peu plus tôt.. Plus il se rapprochait, plus son cœur battait à tout rompre. Doucement il ouvrit la porte et ce qu’il vit, lui glaça le sang mais, il resta actif et concentré et ne se laissa pas démonté. Après, il pourra s’autoriser de relâcher la pression mais, pour maintenant… Tout ça, lui était interdit pour « le » protéger d’une mort certaine. Sortant son arme et pointant son canon sur celui qui s’apprêtait à tirer sur un Rikiya qui s’était mis à rire nerveusement, il n’attendit pas que ce dernier finisse d’enfoncer la gâchette oh non… Une expression glaciale, un regard meurtrier et calme il..

Boom

Un seul coup de feu, un seul qui suffit à faire bouger leur rival et dont la balle lui frôla le bras. S’il n’avait pas bougé au dernier moment, la balle se serait enfoncée dans sa chaire. Cet homme.. Celui qu’on surnomme l’effaceur le regarda.. Au début surpris.. Un sourire se dessina.. Mais, avant qu’il ne puisse dire quelque chose, Gabriel se remit à tirer sur sa personne pendant qu’il se rapprochait de Rikiya forçant l’ennemi à battre en retraite vers les fenêtres et l’escalier de secours pendant que son arme était toujours pointée sur lui.

«Ceci est un avertissement ! Je ne vous manquerais pas la prochaine fois ! La police ne va pas tarder à arriver et vu le raffut je peux sentir que les voisins vont bouger ! Donc.. Soit vous vous retirez, soit la prochaine balle sera entre vos deux yeux ou bien une jambe ? Alors qu’en pensez-vous ? »

Gabriel savait qu’il était incapable de viser la tête, ce n’était pas un tireur d’élite comme Kirihara Kun, toutefois, il serait capable de viser la jambe qu’importe si l’autre pouvait toujours récupérer l’arme qu’il a laissé tomber sur le sol à cause de la surprise occasionnée par son premier tir. Il serait assez rapide pour le blesser, laissant ainsi une trace de lui sur son passage assez, pour attirer les flics s’il venait à mourir ! Sa voix ne laissait place à aucune hésitation, Gabriel se montrait confiant et son arme était appuyée sur la détente ! Finalement, l’autre type prit la parole.

« Intéressant… Très bien je me retire à une prochaine fois.. Tu as de la chance gamin.. »

Paroles adressées à son aîné. Il ouvrit une fenêtre avant de partir pour s’enfuir par l’escalier de secours à côté. Gabriel avait été sur ses gardes tout au long des mouvements de l’adversaire… Ses yeux étaient devenus perçants, concentré sur la « Tour » de l’ennemi ! Quand il disparut, il se traina jusqu’à la fenêtre pour voir que ce type était rapide pour les descendre.. De là, son attention, sa main toujours sur la crosse de l’arme, c’est vers Rikiya qu’il la tourna ! Il s’empressa de se rapprocher et s’agenouilla vers ce dernier en posant une main sur son épaule sauve et calmement, étant maitre de ses émotions il articula :

«Riki ! Est-ce que tu peux te lever ? On sort de là, dépêche-toi ! Je vais te ramener chez nous ! Passe un bras autour de mes épaules !»

Gabriel avait eu peur, vraiment peur mais, ce n’était pas encore le moment qu’il se permettre de lâcher prise. Il devait s’occuper de Rikiya et de ses blessures. Il remit l’arme dans sa poche pour sortir son mobile afin d’appeler Alfred :

«Alfred, appelle Michael ! Rikiya a été blessé, on rentre à la maison.. Je veux qu’il soit là quand on arrive !»

Aucuns tremblements dans sa voix… Rien, la seule chose qui pourrait le tromper, ce n’est que son regard même si là, il était encore maitre de ses émotions ! Il se releva difficilement, en mettant l’un des bras de son équipier autour de ses épaules, pendant qu’un de ses bras, soutenait le blessé par la hanche et l’autre, était toujours appuyée sur sa canne.

«Allez imbécile, on rentre, tu as intérêt de tenir le coup jusque-là, sinon, je te rassure… Qu’en rentrant tu en auras pour ton matricule !»

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