Tenue - Ses tenues et ses bijoux jonchaient le sol. Ils étaient le 7 janvier et, il avait un programme précis en tête mais, sa tenue sérieusement… Il commençait à se dire qu’il devrait aller se bouger le c*l pour en acheter d’autres et faire le plein. Ce n’était qu’une sortie entre potes enfin, il essayait de s’en convaincre pour convaincre l’anglais même si, en tête il avait d’autres plans…. Cette journée allait être longue… Très longue… Plus qu’il ne le pensait et qu’il l’aurait souhaité à cause de facteurs imprévus et non désirés. Bien qu’il n’était pas encore à ce stade où il allait en avoir marre. Déjà, il fallait qu’il trouve l’anglais, ce qui n’était pas bien difficile avec la compétition amicale qui allait bientôt se dérouler il ne pouvait que se trouvait à « cet » endroit. Wolfram avait préparé ses affaires. Evidemment, lorsqu’il s’est effondré sur le lit de l’anglais, il lui avait dit qu’il ne comptait pas lui offrir de cadeaux en même temps, il n’était pas très romantique ou si mais, il s’était forcé les nombreuses fois précédentes. Le jeune homme s’étira, se regarda une dernière fois dans la glace et, quand il fut certain qu’il était « prêt », sortit de sa chambre. Min Hien semblait avoir encore déserté le dortoir. Est-ce que lui, arrivait au moins à avouer ses sentiments à Su Hwan ? Il espérait que lui mais, ils étaient similaires sur plusieurs points. Leurs personnalités de dragueurs ou du moins, cette image qu’ils sortaient avec toutes les filles était avec le temps un poids. Lui non plus n’échapperait pas à ce poids. Parce qu’une certaine personne le lui rappellerait bien assez tôt et si, il en rigolait pour le moment, il rigolerait moins dans quelques temps.

Aujourd’hui encore, il était partit vers les 3h du matin pour s’entrainer sur cette colline et ce parc de jeu abandonné. C’était si calme et au moins, il n’y avait personne pour le voir. Il était rentré avant que les cours ne commencent même s’il n’était pas dans le meilleur état qui soit. Ne rien dire sur cela aussi, allait lui être fatal. Des dois, Wolfram devrait peut-être réfléchir un peu plus mais, là, aujourd’hui ou du moins, depuis hier, il avait préféré songer à cette journée d’anniversaire. Il s’était montré plus tactile avec London mais, évidemment, quand ils étaient que tous les deux… Il lui avait volé un bisou par-ci par-là sans chercher à approfondir ou prolonger. Le jeune homme essayait de relativiser les choses, si aujourd’hui il se prenait un râteau ce ne serait pas si grave. Ces derniers jours avant d’atteindre cette date où est né Big Beng, le plus jeune avait voulu éviter de trop assaillir son colocataire. Que ce dernier ressente un manque quand il n’est pas autour comme lui, le ressent. Si ses sentiments étaient forts pour son « sempai » ? Il n’était pas encore sûr de la réponse mais, il tenait à lui. Peut-être qu’il allait trop vite ? Toutefois n’était-ce pas là, la bonne occasion et le moyen de renforcer leurs sentiments l’un pour l’autre ?

Il risquerait de s’en mordre les doigts parce qu’il tiendra énormément à ce dernier qu’il allait devoir s’en prendre des vertes et des pas mûres. En attendant, il avait tout le temps encore de penser à ce qui est censé arriver. Sa première préoccupation était de récupérer l’autre imbécile là qui se faisait attendre. Quand il se rendit dans le salon qu’ils partageaient tous ensemble, il était en train de se demander si cela n’allait pas devenir plus compliqué. Il se foutait bien que leur autre colocataire soit au courant pour eux-deux ou du moins, qu’il soit au courant de ses sentiments tout courts mais, peut-être que ce n’était pas la même vision que partageait ce candid Boy qu’il allait devoir rejoindre. Son sac sur l’épaule, le voilà qui sortit du dortoir pour se rendre à la piscine. Il n’y avait pas remis les pieds depuis qu’« il » lui avait demandé son aide pour le choix des nageurs. Ils n’en avaient même pas reparlés….. En tout cas, cette-fois, il n’entre pas, préférant rester à l’entrée et, attendre que Monsieur sorte.

Le dos calé contre le mur il attendait que le jeune homme qu’il allait « kidnapper » aujourd’hui décide de faire son apparition. Il salua le groupe de filles qui passa à côté de lui en minaudant ou souriant timidement mais, aujourd’hui, elles n’étaient pas sa priorité même si, il y avait une fille très mignonne dans le lot. Regardant sa montre, il était là à se demander s’il devait lui envoyer un texto ou non…. Et c’est à cette occasion qu’il se rendit compte que le numéro de London était en dernière position dans sa liste de contacts… En même temps, ce n’était pas comme s’il cherchait à lui téléphoner tous les jours. Ils se voyaient en classe, dans le dortoir… Alors, pourquoi cela le tirailler autant hein ? Fronçant les sourcils, quand il entendit des pas et, un battement de portes, il se retourna et « le » vit. Une main soulevée en guise de salutation et un sourire bordé sur les lèvres :

« Hey ! J’ai failli attendre tu sais !? Bon j’espère que tu n’as rien de prévu aujourd’hui ou sinon, faudra juste que tu reportes ! Je te « capture » aujourd’hui ! »

Un clin d’œil avant de rire de bon cœur et de ranger son portable. Il se décolla du mur, vint à sa hauteur et lui passa un bras autour des épaules tout en le dirigeant vers la sortie de l’établissement.

Tenue -  Il semblait un peu sombre quand il le vit s’approcher de lui sans le voir… Est-ce que personne ne lui avait souhaité son anniversaire ? Ou bien, il avait juste le mal être de la famille ? Peut-être les deux, il se rappelait parfaitement de ce que ce qu’il lui avait dit lors de cette fête extérieur en période de noël. Chacun à sa part d’ombre hein ? Wolfram était un gamin de 17 ans… Devenir adulte était effrayant et, il ne se languissait pas de l’être. Au courant qu’il ne pourrait pas rester indéfiniment un « môme » toute sa vie, il voulait en profiter le plus possible. C’est la raison pour laquelle, il comptait faire de cette journée, un souvenir amusant pour les deux d’entre-eux même si, au final il n’était pas rassuré. Il s’était approché de l’anglais en lui soumettant son idée de le « kidnapper » pour la journée. A sa question et à la vision de son sourire, son cœur gonfla de joie. Il était vraiment heureux. Heureux de savoir qu’il approuvait son idée mais, surtout qu’il semblait réjouit de sa présence aujourd’hui.  Où est-ce qu’il l’emmenait hein ? Un sourire mystérieux apparut sur ses lèvres et il finit par dire en se retournant près de lui :

« Qui sait …. Tant qu’on est à l’extérieur de Rps n’est-ce pas le plus intéressant ? »

Détourner un peu le chemin de conversation. Au début, il avait réfléchit à tout un programme mais, au final, ce n’était pas comme un rendez-vous amoureux si ? Il avait décidé de l’emmener au temple pour faire des vœux de débuts d’années. Une pratique courante en Asie. Ce n’était peut-être pas si mal ! Au moins ils pourront les accrocher ensemble. Il avait entendu parler de quelques stands qui pouvaient être amusants. Il y avait apparemment une petite fête… Peut-être que ce n’était rien d’important, qu’ils ne s’amuseraient pas autant qu’il le désirait mais, cela ne coutait rien d’aller faire un tour si ?

Wolfram était un tatillon tendu car, il ne savait toujours pas comment agencer la conversation sur sa « demande » particulière… Il soupirait intérieurement… Personnellement, il était toujours très maladroit sur ses sentiments. Il sortit de ses pensées par la question espiègle de son aîné.  Et voilà qu’il lui montra ce bout de langue qu’il aimerait mordiller !! D’un côté, il aimerait atteindre rapidement la majorité pour tenter le permis et partir là où il en avait envie. Sur la même intonation et avec un clin d’œil pour accompagner le tout, il finit par dire :

« Qu’est-ce que tu dis ? Je suis toujours beau non ? N’est-ce pas toi qui me l’a dit il y a quelques jours ? »

Passant une nouvelle fois sa main dans sa chevelure blonde.. Il souffla un « baka » avant d’accélérer un peu le pas. Wolfram avait envie de découvrir un peu les traditions et valeurs du Japon en compagnie de son camarade londonien. Tous les deux possédaient de nombreux points communs visibles ou non. Ils prirent le bus et, l’allemand resta près de mister Waka assis sur un siège. Il se retint de mettre ses écouteurs à ses oreilles, surveillant leur arrêt. En effet, il voulait surprendre son colocataire pour aujourd’hui. Il est vrai que personnellement, il aurait préféré l’emmener dans un jeu d’arcades pour le battre à pleine couture mais, des fois, c’était aussi amusant d’aller contre ce qu’on aimait en ouvrant un peu plus son esprit. Il n’oubliait cependant pas de lui faire essayer ce qu’il connaissait. Dans son sac, il possédait quelques bombes de peintures… Au moins qu’ils s’amusent tous les deux ! Quand ils arrivèrent à un arrêt, le jeune homme, le prit par le bras pour l’entrainer à sa sortie. De là ils attendirent le prochain bus, les emmenant au temple. Quand ce fut fait, sans lâcher la main de London, il l’entraina à sa suite où ils arrivèrent devant un grand escalier. D’humeur joueuse, il lui lâcha la main pour lui dire :

« On fait la course ? Le premier qui arrive au temple donnera un gage à l’autre qu’en dis-tu ? Allez je compte.. Un… Deux..»

Avant même de finir son comptage, le jeune homme s’était mis à courir en riant comme un idiot laissant ainsi derrière lui London mais, il sentit que ce dernier le suivit. Le fait de courir dans ses escaliers était vraiment amusant ! Evidemment il finit par arriver premier même s’il avait triché. Malgré sa respiration un peu saccadée mais, moins qu’avant comme quoi, cet entrainement, portait ses fruits, il reprit avec le signe du V de la victoire :

« Kekeke j’ai gagné !! Bon, et si nous faisions nos vœux de la nouvelle année ensemble ? Apparemment on doit prendre un porte bonheur et écrire notre vœu sur un papier qu’il faut accrocher à un arbre ! Cette tradition s’appelle l’arbre à souhaits !»

Non pas que Wolfram avait envie de rester dans ce lieu où la spiritualité règne en maitre, mais, au moins commencer cet anniversaire en douceur et dans la plus pure tradition de leurs origines non ? Et étant donné qu’il n’avait pas encore fait ses souhaits, mieux vaut tard que jamais et qui sait… Peut-être qu’un de ses souhaits se réalisera… Ou pas… Il verrait bien le moment venu. Donnant un petit coup d’épaule à son sempai, il finit par ouvrir la marche jusqu’à l’entrée d’un temple où il devait faire sonner la cloche et accueillit par un moine ! Il s’inclina un peu avec respect et maladroitement et se retourna vers London :

« On fait sonner la cloche en même temps ?»

Tenue - « Oui je l’ai entendu, je ne suis pas encore sénile enfin je crois ! »

Oublier cette soirée ? Impossible. Il était heureux d’essayer de nouvelles choses en sa compagnie enfin, il espérait que le début de son programme passerait crème à ses yeux. Parce que des jeunes de leur tranche d’âge étaient plus à même d’êtres aperçus dans les rues de Tokyo à s’amuser dans les galeries des centres commerciaux, manger, s’exprimer en dansant, chantant, pratiquant un sport… Epier comme des pervers les filles dans les bains publics. Pas étonnant que leurs aînés, disent qu’ils ne font que renfoncer la décadence du pays. Comment pouvait-il aller contre leurs pensées déjà tranchées ? Est-ce qu’il essayait ? D’un côté, c’était bien qu’un pays garde ses traditions et sa culture ancrées, contrairement à leurs pays natals. Dans, le bus il offrit un coup de coude à son invité d’aujourd’hui. Il aurait presque oublié cet épisode où il s’était endormi oh, il se rappelait parfaitement de la frustration qu’il avait ressenti dans cette chambre, au combien casse-pied celui qui était à ses côtés, était ! Cependant, c’était le fait qu’il s’était endormi ah vraiment… Celui-là mais, aujourd’hui il allait le surprendre, lui faire comprendre qu’il n’était pas facile à « perdre ». Qu’il ne se prénommait pas Wakabayashi London et qu’il perdait aisément sa concentration.

« Ne me compare pas à toi ! Fais-moi confiance et tout ira bien ! Ne me dis pas que tu en doutes quand même ? Si c’est le cas, je vais te le prouver ~»

Leurs visages étaient proches mais, il ne tenta rien car, il y avait du monde et, que tant qu’il ne lui aurait pas dit ce qu’il avait à lui dire alors, ce n’était pas la peine qu’il s’efforce d’esquisser le moindre mouvement vers « lui ». Ils finirent par s’arrêter pour prendre un deuxième bus qui les déposa directement devant un temple. Les temples au Japon, ce n’était pas ce qui manquait mais, il avait voulu se rendre au plus proche de leur université et pas très loin des lieux d’activités de leurs âges. A peine arrivés, et voilà qu’il lui lançait un défi comme un véritable môme et osa même tricher pour s’assurer de la victoire. La meilleure façon de se rendre compte que les effets de son entrainement matinal commençaient à se faire ressentir. Il était moins épuisé après avoir monté ses nombreuses marches en pierre et, un sourire Colgate apparut à l’appellation utilisée de Big Ben !! Vous pensez vraiment qu’il allait montrer du remord au vu de son acte ? Le père Noël ne viendra pas les enfants.

« Une victoire est une victoire ! Ne râle pas, je ne serais pas méchant et puis, tu pourrais en profiter ~ »

S’avançant vers l’entrée du temple, il fut questionné par l’autre adolescent qui lui fit part que sa connaissance sur ce rite provenait des mangas… Lui aussi, l’avait vu un nombre incalculable de fois dans ces « bouquins » même si, il s’était quand même renseigné au préalable sur des sources certifiées. L’entendre parler sans aucunes ombres au tableau était un contentement en soi. Il n’y avait plus aucunes traces de cette peine ressentie quand il a accueilli à la sortie de la piscine :

« Pourquoi pas ? Qui t’empêcherait de faire plusieurs vœux ? Tu n’as qu’à en faire autant que tu le voudras, je ne vois pas en quoi tu pourrais être repris sur ça !! Quant à moi c’est un secret ! Tu ne voudrais quand même pas ruiner mon vœux avant même de tenter à ce qu’il devienne valide hein ?»

A ses yeux, il n’y croyait qu’à moitié mais, partager cela, sonner tenir la cordelette avec lui, sentir ses mains sur les siennes et la secouer au point que cette dernière fut secouée dans tous les sens leur offrant un joli son fut amusant et, il prit exemple sur son aîné en ramenant ses deux mains entre-elles pour qu’elles se joignent et qu’il puisse prier !! Un simple haussement d’épaules répondit à la question du plus âgé ! En tout cas, après avoir écrit son vœu sur cette bandelette qu’il plia pour que l’anglais ne l’aperçoive pas, ils se postèrent devant cet arbre à souhait pendant qu’une idée germa dans son esprit.

« Oui accrochons-les maintenant.. Tu me fais monter sur tes épaules ? Tu es plus grand que moi et, il parait que plus c’est haut, mieux le dieu des souhaits les prendra rapidement ! Et puis, n’oublie pas que tu me dois un gage ! »

Un magnifique tirage de langue se présenta devant London. Wolfram était un sale garnement ! Il le savait et puis, se poster sur ses épaules devait être amusant. En tout cas, il attendait simplement que ce dernier se plie à genoux pour qu’il puisse se positionner dessus ! Il n’y a pas à dire ce dernier, possédait des idées farfelues et d’un côté, il était plus petit que ce dernier et, il se voyait mal le porter. Non pas que ce dernier soit lourd mais, ce ne serait pas surprenant que son acolyte de la journée pèse quelques kilos de plus que lui. Il décida de répondre à sa dernière question :

« C’est ta journée aujourd’hui non ? Donc, si tu veux acheter un porte-bonheur ou plusieurs je te les offre ! Mais, limite hein ? Car, la journée débute ! »

Tenue - « Hahahaha !! Comme si tes vœux pouvaient faire plier un vieil arbre ! Tu dis vraiment des choses bizarres tu le sais ça ? »

Enjoué de la situation, le jeune allemand était toujours étonné par le débit de « bêtises » qui pouvait sortir de ces lèvres qui étaient loin de le révulser. Il s’estimait heureux que le jeune anglais ait accepté de lui donner un échantillon de la douceur qu’elles émettaient mais, cette journée, il souhaitait qu’elle soit mémorable pour le plus âgé. Le londonien semblait pensif, et suivant son regard, il comprit rapidement la raison de ceci. Sa famille n’a toujours pas daigné lui envoyer un magnifique sms ? Juste « Joyeux anniversaire » suffirait et, d’un côté, son frère quand il était encore de ce monde, était aussi le seul à lui souhaiter mais, c’était parce qu’ils étaient nés le même jour et que c’était fun. Cette année comme la précédente, il n’entendrait plus sa voix, n’aurait plus de sms de sa part. L’idée de continuer en sachant que les habitudes apprises et maintenues étaient dissoutes était difficile. La famille un véritable casse-tête, une plaie qui ne se recoudrait point. D’où le fait, qu’il ne perdit pas de temps pour l’inviter à le rejoindre à la prière. Du mal à avaler que leurs souhaits seront réalisés dans l’année, dans la fin de journée ou dans les minutes à venir toutefois, c’était une tradition de prier et demander ce qui nous ferait rêver. Ce qu’on aimerait obtenir.

Wolfram dans de telles circonstances, ne savait pas quel vœu à choir. En d’autres occasions, il ne se serait jamais montré ici, surtout tout seul mais, expérimenter de nouvelles choses qui, permettaient de maintenir la bonne humeur sur le visage de son colocataire semble être une bonne résolution pour la nouvelle année qui s’annonçait ! S’il perdait le sourire, ce ne serait sans doute plus le Wakabayashi qu’il aimait embêter. Qu’il aimer asticoter pour le gêner mais ça, c’était aussi parce qu’il ne connaissait pas d’autres moyens de communication pour lui demander ce qui a donné plus d’une fois un mal de crâne au Germano. Etait-ce un concours de grimaces qu’ils étaient en train d’établir entre-eux ? Avec tous ces tirages de langues ? Ou alors le concours de celui qui détenait la plus grosse langue ? Ils mettaient le doute ces deux idiots.

Ils firent seulement sonner la cloche mais, leurs éclats de rire se réunirent à l’unisson. Les voilà avec un petit papier où était inscrit une demande mais, ce n’était pas un désir. Il préférait ne pas trop compter sur ces vieilles traditions dont il ne connaissait pas le fonctionnement. Comme jeter une pièce dans la fontaine de Lourde espérant que l’eau va soigner tous vos maux. Le jeune homme ricana suite à sa requête de grimper sur ses épaules et, la réaction de son compagnon ne l’aidait pas à se retenir. S’il était sérieux ? Il allait le lui prouver en ne perdant pas de temps pour siéger sur ses deux épaules, le sourire jusqu’aux oreilles. Il l’écouta parler se mit à se pencher un peu sur chaque côtés, en avant et en arrière avant d’arrêter de jouer au zouave et prendre le risque de tomber ou de les blesser avec ses bêtises.

« Whoooo Whaaaa !! Tu as des épaules confortables tu sais !! Ah c’est petit mais, c’est vrai que maintenant que tu le dis … J’ai une autre vision ! Je vois les choses en beaucoup plus petites ! Dis, je pourrais rester sur tes épaules le long de la ballade ?»

Plaisanterie finie, il ne mentait pas foncièrement. Assis là, en hauteur sur les épaules de son aîné, le jeune homme appréciait cette position. Il observa un moment les cheveux du plus âgé où il n’hésita pas à plonger ses doigts dans ces derniers. Profiteur ? Ce n’était pas nouveau pendant que ses jambes s’étaient resserrées autour de son cou. Son rire plana à nouveau et, il redevint sérieux en accrochant son papier et descendant des épaules de ce pauvre malheureux ! Il était content d’avoir joué le malin et repensa à ce qu’il avait écrit. Son nez levé, il regarda son ami qui se plaignit que leurs papiers ne soient pas accrochés côtes à côtes.

« Ils sont proches n’est-ce pas le plus important ? Mais, si tu insistes, je veux bien remonter sur tes épaules et décrocher ton papier pour qu’ils soient côtes à côtes !»

Comment renouveler une petite « attaque » réussie plus tôt ? Il manifesta une petite moue quand London décida d’abandonner et de se concentrer sur l’achat d’omamoris qui semblait être important pour le plus vieux. Tiré au stand par son camarade, il fut surpris qu’il en prenne seulement un seul alors, qu’il lui en avait accordé plus d’un ! La victoire hein ? Il comprit rapidement la raison de tout cela.

« Je me disais bien aussi ! Tu n’as pas confiance en tes compétences ?»

Il le cherche mais, devint muet quand son invité de la journée l’invita à en acheter un…. Ah…. Qu’est-ce qu’il pourrait prendre ? Athé il ne voulait pas se reposer sur un porte-bonheur pourtant, il ne rechigne pas et choisit de prendre celui portant le kanji de la santé. C’était le plus important et puis, il avait une idée précise en tête. Il attendit et se rendit à un deuxième stand ne souhaitant pas laisser son « collègue » esseulé et, un sourire en coin apparut quand il vit London brandir un masque traditionnel devant son visage. Disons, qu’il s’était mis à sourire à cause de l’idée qu’il lui avait donnée insouciamment ! Il tendit sa main pour prendre le masque mais, il prit le col de la veste de Big Ben, positionna le masque devant leurs visages quand ses lèvres collèrent celles du plus âgé brièvement dans le but de cacher l’échange. Un sourire amusé, il posa le masque sur son visage pour le regarder et s’approcher du plus ancien.

« Alors comment tu me trouves ? Est-ce que je peux avoir le droit à un bisou ? »

Qui ne tente rien n’a rien comme on dit ! Au moins, on ne pourra pas lui reprocher de ne rien tenter aujourd’hui avant la demande. Reposant le masque, il entraina le capitaine de natation vers un stand où il fallait lancer des petits anneaux afin qu’ils tombent dans des pics pour une peluche :

« Cela à l’air intéressant tu veux quelle peluche ? Quoi que perso, je ne sais pas si je suis doué à ce genre de jeu donc, tu risques de te retrouver avec cette grenouille en peluche !! »

Lui faire savoir qu’il ne pourrait pas lui offrir la peluche de son choix…. Très belle stratégie certes, ainsi il était prévenu mais bon, le but du jeu était quand même de donner son maximum pour obtenir le jouet voulu non ? En attendant, il y avait un groupe de filles plus âgées que lui qui se rapprochaient de leur petit duo. Des filles qui ne lui étaient pas si inconnues.

Tenue - « Vu sous cet angle là c’est logique mais, si tu perds, ça casse un peu le délire non ?»

Badmaker le Wolfie ? Pessimiste ? Pas qu’il le soit mais, il aimait bien parfois casser les délires de ses proies favorites. Il a confiance aux capacités du jeune capitaine pour motiver sa troupe de nageurs même si, il était certain qu’il se révélait être un diablotin envers ces derniers. Il est clair qu’on ne pouvait pas lui reprocher d’être réaliste sur ce point-là. Il prit celui de la santé pas qu’il était fragile de ce côté-là mais, cet idiot il était sûr qu’il serait capable d’obtenir de la fièvre à cause d’un énorme rhume qu’il devra à sa négligence personnelle. S’il ne nageait pas aux meilleures de ses capacités, la défaite pointerait le bout de son nez. Peut-être que s’il lui donnait, il omettrait de se vêtir chaudement. Penser ainsi, le forçait à se retenir de le lui confier. Mettant l’ommamori dans la poche de sa veste, il eut l’idée de génie d’appliquer la demande de son camarade. Avec le masque traditionnel, London était loin d’être attirant, c’était sans doute le meilleur charme contre les loups affamés qui nourrissent le dessein malsain de le manger tout cru à chaque dîner ou petit déjeuner. Idées qu’il ne partagea pas car, son camarade serait prêt à le garder et, personnellement l’embrasser pardessus un visage en argile ou plastique, était peu agréable. Lui qui pouvait l’embrasser tant de fois qu’il s’effrayait lui-même. Un baisé rapide, le masque maquillant cette action malvenue de sa part.

La majorité de la population ne comprendrait sûrement pas ses sentiments, il ne voulait pas mettre son aîné dans une position difficile. Si, il entendait des paroles embarrassantes ou dédaigneuses sur leur compte, lui qui était puceau lui alignerait un « non ». Rapidement, il colla le masque sur son visage réexpédiant la même question. Déçu de se prendre un coup à l’arrière du crâne et d’être pointé comme un idiot ? Il l’est mais, il s’était préparé à recevoir un refus mais, la suite, son visage dégagea une expression d’ahuris tandis que ses sentiments à lui grossissaient. Ses prunelles dans les siennes… Qu’est-ce qu’il vient de se passer ? Il dû redessiner ses lèvres pour comprendre ce que l’anglais venait de faire… Lui rendre la monnaie de sa pièce ? Si c’était de tels retournements alors, ce serait avec plaisir qu’il voudrait goûter à nouveau à ses lèvres. Les mordiller même. Heureux comme un pinçon, il entraina ce dernier jusqu’à un stand où pour avoir une peluche il fallait lancer des cerceaux enfin des petits anneaux en plastique. Il lui demanda la peluche voulue malgré tout, il n’oublia pas de rajouter un « mais » derrière ! A la réponse de son ami, il se retourna un peu sceptique vers lui :

« Pikachu ? Sérieux ? Ah mon pauvre tu as mauvais goût ! Le meilleur c’est Salamèche ! Il est mimi tout plein en plus il se transforme en Dracofeu ! Il est classe ! Pikachu à côté n’est rien !»

Wolfram version gamin le retour ! Déclarer une nouvelle « gueguerre » mais, leurs échanges quels qu’ils soient, étaient drolatiques. Il riait toujours intérieurement ou ouvertement et pour aller plus loin dans sa bêtise, il ne se gêna pas pour lui affirmer ce que Wakabayashi kun devait déjà savoir :

« Tu as vraiment des gouts chelous ! Enfin au moins tu n’es pas difficile à rendre heureux, tu devais être Simplet dans une autre vie… C’est pour cela que tu parles autant en fait, parce qu’avant tu étais muet ! Tout s’explique !»

Il se tordit de rire à cause de ses propres conneries qui sont tellement énormes que des fois, c’était à se demander comment on pouvait le supporter. Se calmant un peu, un sourire en coin, il demanda au forain de lui donner des anneaux pour qu’il les lance après avoir payé la somme que cette activité coûtait. Malheureusement voilà que des filles qu’il aurait préféré éviter aujourd’hui, firent leur apparition. La vie ne voulait-elle pas le laisser un chouia tranquille ? Pourquoi remuer sa vie affriolante hein ? Un sourire se dessina quand elles lui adressèrent la parole particulièrement Erika :

« Erika sempai comme cela fait longtemps qu’on ne s’est pas vus ! Il y a un début à tout non ? Toujours aussi resplendissante !»

Il lança un regard dans la direction de London et son air affiché le rendait d’autant plus craquant. Il finit par repousser doucement cette main sur son épaule. Disons que, cela amenuisait ses chances de ce soir et, dire qu’il avait souhaité que tout roule sur des roulettes, il aurait dû prier plus fortement tout à l’heure ou écrire plusieurs fois le même « rêve ».

« Toujours aussi beau parleur ! »

Voilà que l’autre se mit à glousser par contre, il apprécia beaucoup moins la remarque d’un autre de ses coups d’un soir. Il ne supportait pas le regard qu’elle jeta à celui qui lui faisait ressentir plus qu’il ne devrait, en même temps, il la connaissait assez pour savoir, que London entrait dans ses critères. Il était hors de question qu’elle s’approche de lui. Se foutant bien de leurs réactions :

« Désolé Sakura sempai, mais ce dernier est déjà pris. Je suis certain que de toute façon vous avez déjà d’autres kouhais en tête non ?»

« Ouuh… Wolfram Kun tu ne changes pas d’un pouce.. Mais, c’est vrai que j’en ai d’autres en vues d’ailleurs, tu es pris ces derniers temps ? »

Un sourire ironique et fier sur le visage, il lui répondit :

« Navré une seconde fois sempai mais, je ne couche pas deux fois avec la même personne et, je n’ai pas changé ma règle de plus, j’ai décidé de me caser !»

Un cri de surprise et des expressions atterrées s’affichèrent sur le visage de toutes ses aînées pendant que lui, se marrait de cette tournure. Il voulait se débarrasser d’elles au plus vite d’où le fait, qu’il leur souhaita de bien s’amuser. Quand elles partirent de leurs côtés il tira la langue et s’excusa auprès du forban de l’avoir fait attendre !

« Sérieusement, quelles plaies ces filles !! Allez je vais te l’attraper ton Pikachu !!»

Plus aisé à dire qu’à faire. Même en y mettant toute la volonté du monde. Il paya trois fois le tour pour obtenir ce foutu pokémon pelucheux ! Il râlait tout seul et se mordait le pouce bouillonnant de ne pas réussir son coup. Il était prêt à payer un 4 tour pour essayer de faire entrer tous ces cerceaux mais, à croire que son entêtement à courir après ce « prix » le rendit sympathique auprès de l’homme qui lui tendit le pikachu. Au début, il fut sonné de le gagner mais, remercia son aîné avant de s’écarter un peu du stand et de le tendre d’une main auprès du plus âgé :

« Tiens… Mais, je te jure que j’y serais arrivé à l’obtenir par mes propres moyens ! Arg laisse je dis que des sottises !»

Tenue - « Outch !! Espèce de Sacripant ! Salamèche est le meilleur cherche pas !»

On assiste maintenant au Wolfram Grincheux après le Gamin. Malaxant sa joue qui fut une cible facile pour l’anglais au lieu de se taire, le voilà en train de fanfaronner ou tout du moins essaya de tourner en ridicule le saxon ! Il se crispa et joua celui qui était en train d’étouffer à cause du bras autour de son cou.

« Au meurtre !!! Un Simplet va me tuer !!»

L’enfant qui criait au loup, avait sûrement été écrit pour lui, c’était une imitation parfaite si on regarde les circonstances de la scène et de l’époque. Wolfram toussota quand il fut à nouveau libre de ses mouvements et lança un regard à son compagnon qui disait : « Parle toujours tu m’intéresses ». Lui préférait s’intéressait à ressortir vainqueur de ce petit jeu encore une fois. D’encourir à cette peluche qui lui coûterait presque un bras, il l’aurait acquérie à un prix plus bas s’il était entré dans un magasin. Qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour Pikachu… Il n’abandonnait jamais, entêté comme il était, un but ancré dans sa tête et on ne l’arrêtait plus jusqu’à ce qu’il n’ait plus de forces, ce qu’il démontra quand il se débarrassa de ces « connaissances » d’un soir ! Wolfram se fichait d’elles avec un franc parler qui pouvait déplaire à beaucoup de monde, sûrement qu’elles ont été vexé de son comportement surtout que la dernière fois qu’il jouait le Roméo de ces dames, il avait toujours décliné leur invitation.

Payer pour manger des douceurs des plus sucrées et s’abrutissant de choses plus mignonnes les unes que les autres. Déjà lui, n’écoutait que du rock et son passetemps après le sexe c’était la farniente. Il ne retenait plus les fois qu’il avait retourné leurs propositions. Nonobstant, ce qui l’a fait enrager c’était leur intérêt pour le « mouton ». Big Ben était à lui jusqu’à ce qu’il tente de lui dire ce qu’il avait sur le cœur, ce qui ne prendrait pas tout son temps car, lui-même ne saurait dire explicitement ce qu’il ressentait en toute véracité ! Sérieusement, c’était d’un chiant tous ces sentiments mêlés et encombrants ! Il aimerait être libre car, aimer c’est s’attacher avec des menottes à l’autre. Prendre le risque de trainer un « boulet » si on s’est gouré sur la personne c’était : Bonjour les emmerdes ! Remarquez, elles semblaient bien l’aimer pour le piéger à un jeu qu’il redoutait. Lui qui adorait plaire, n’était-ce pas d’ailleurs cette idée d’être « brave » aux yeux de celui qu’il a invité qui, l’encourageait à continuer de lancer ces anneaux alors qu’il n’arriverait jamais à planter les cinq ? Il grognonnait dans sa barbe afin qu’il évite d’attirer encore plus l’attention et les moqueries. C’était très viril de rater ces cibles continuellement pour décrocher ce Pikachu qu’il commençait à maudire de tout son être.

De toutes les peluches, il devait dégoter le pokemon qu’il ne supportait pas… Ce n’était qu’à moitié surprenant quand on se rend compte qu’il était celui qui a dit qu’il ne voudrait jamais sortir avec un type aussi gamin que l’Anglais. Il ignorait encore ce qui pourrait les rapprocher excepté la natation qui n’était, pas encore le sujet qu’il aimait aborder. Déjà là, ils étaient différents. London ne vivait que pour ça lui…. Il s’était arrêté à un moment de sa vie en tant que nageur qu’affirmer qu’il était saisi d’un engouement tel que celui de nager, rester dans l’eau serait erroné. Finalement, au détriment de la patience du « marchand » parce que des enfants et d’autres couples plus idiots les uns que les autres s’étaient rapprochés, il reçut le Pikachu. En même temps, vu ce qu’il avait laissé pour cette peluche, il méritait de l’avoir mais, il ne supportait pas gagner ainsi. Cela ne lui ressemblait tout bonnement pas. Ce qu’il s’empressa de rectifier auprès du nouveau propriétaire de la peluche. A son commentaire il regarda ailleurs, embarrassé par le fait qu’il l’ait vu échoué autant de fois à un jeu enfantin et qui plus est, pour lui.

« Tout à fait !! Rien ne peut m’arrêter ! La prochaine fois, tu verras je n’échouerais pas !»

Il prenait cela comme une énorme défaite ! Il allait s’entrainer dans l’objectif de prendre sa revanche afin de ne plus pas passer pour un « looser » à ses yeux. Pourquoi est-ce qu’il le prenait avec autant d’importance ? Il ne saurait le dire lui-même en réalité et c’était ce qu’il le fit hésiter sur beaucoup de plans. Ses pas s’arrêtèrent nets quand les questions de l’Anglais viennent les entourer tous les deux. Il se rendit compte qu’en voulant qu’elles s’éloignent d’eux, qu’elle les laisse tranquilles, il a vendu un peu la mèche surs sa planification de la fin de l’après-midi. Il offrit une petite moue de réflexion intense :

« Je n’ai pas menti…»

Wolfram continua de marcher les mains dans les poches de sa veste bien qu’il se pressa malgré tout de rajouter :

« Mais je n’ai pas dit la vérité non plus.»

En effet, il n’était pas casé et ne le serait pas si, il se prenait un vent glacial du grand Nord. La journée était loin d’être terminée alors autant qu’ils continuent ! Il avait envie de revenir en ville pour qu’ils aillent dans un nouveau café qui, apparemment faisait les meilleures pâtisseries. Il détestait le sucré mais, se rendre dans un lieu qui « puait » le sucre, il pouvait le supporter pour « lui ». Par contre, ne rêvez pas, il ne risquerait pas sa santé pour quelqu’un d’autre.

« Je commence à avoir soif. Allons dans un petit café en ville qu’en dis-tu ? D’après les commentaires des internautes, c’est excellent. Comme je ne t’ai pas acheté de gâteaux autant que tu manges ceux que tu veux ! Tu m’as l’air d’être un vrai gourmand alors, au moins je pourrais connaitre ce que tu aimes !»

Il lui offrit un sourire avant de redescendre et d’attendre le bus qui les ramènera en ville. Les stands, ils en avaient terminés pour aujourd’hui même s’il en restait pleins. Ils reprirent deux bus bien que cette-fois, il les fit s’arrêter dans le centre-ville et :

« Tu veux faire quelque chose d’autre avant de te rendre au café ?»

Ne sait-on jamais hein ? Tout en marchant ils rencontrèrent deux garçons qui, cette fois, n’était pas des connaissances à lui mais, à son partenaire de la journée.

Tenue - « Ah bon ? Bah peut-être bien mais bon, si j’étais si simple je ne serais pas qui je suis aujourd’hui ! »

Il souriait et son sourire s’agrandit d’autant plus quand il entendit que son idée d’aller manger des gâteaux était suivie. Au moins, il sait comment le rendre heureux. Quant à l’épisode avec ces filles, il serait rapidement oublié. Il se sentait plus détendu bien que ses questions le rassuraient un peu. S’il voulait obtenir la véracité sur ses dires c’est qu’il était intéressé par son cas non ? En même temps, peut-être qu’il allait trop vite en besogne. Après tout, l’anglais n’était pas à sa première supplique qu’il arrête de coucher à droite à gauche. C’est dit crûment mais, Rayane qui ne se souvenait pas de lui, ne semblait pas apprécier son mode de vie de débauche. Ce que c’était… Heureusement qu’il se protégeait dans chaque rapport afin de ne pas être atteint du Sida, de Mst et d’autres maladies sexuellement transmissibles. Plus que lui-même, c’était la santé des autres qu’il ne voulait aggraver, ce serait comme commettre un crime plus grand que sa lâcheté envers la natation. L’envie de London prenait le dessus peu à peu sur sa propre volonté. Est-ce qu’il arriverait à redorer son titre de champion du dos ? Disons que voir le plus vieux des deux revenir toujours le sourire aux lèvres après avoir passé des heures à l’entrainement, remettait de plus en plus en doute sa décision… Ce n’est pas qu’il détestait fondamentalement nager… Il était tétanisé par le chronomètre et de devoir retourner en Allemagne. Son père avait forcément envoyé son aîné le chercher toutefois, il n’avait sûrement pas prévu que son fils adoré ait un accident et soit forcé de rester au Japon. S’il restait éloigné du bassin c’était aussi pour éviter l’affrontement avec son aîné.

Il fut ramené dans le monde réel par la voix un peu trop pointue de son partenaire de la journée. Il se nota à lui-même qu’il devrait arrêter dire aussi franchement les choses surtout quand cela le concernait. Il ne comptait pas lui donner raison sinon ce serait trop simple et, n’était-il pas compliqué comme mec ? Il l’était d’autant plus quand il était question du sujet de ses pensées. Comment est-ce qu’il pourrait esquiver toutes les questions, les remarques de ce dernier sans le mettre sur la voie ? D’un côté au moins, il voyait si cela pourrait marcher ou non, sait-on jamais s’il se ridiculisait devant lui… Un autre schéma qui ne le tente guère.

« Hé, c’est surtout que comme ça que je… Héhéhéhé je le garde pour moi tu n’as pas le savoir ! Tu sais, on ne va pas te le voler Pikachu ! »

Il faillit vendre tout seul la mèche et donner l’occasion au blondinet de faire pression sur lui comme il le voulait. Wolfram fut sur le point de lui dire, « comme ça, je saurais comment t’acheter » pour le calmer comme les enfants ce qui n’était pas si idiot que ça. Au moins, s’il voulait un sourire de ce dernier, qu’il arrête de parler de natation, il n’avait qu’à lui donner ce qu’il aimait et, généralement les enfants on les achetait par la nourriture. C’était du remake de Peter Pan dont on parlait là, il n’y avait qu’à voir comment il collait cet animal pelucheux contre son torse. A moins que Pikachu devienne subitement un objet animé et du coup, ils auraient des soucis à se faire, il ne voyait pas d’entraves qui pourrait penser qu’il allait le perdre.

Déposés en ville par le second bus, l’allemand demanda à son colocataire s’il désirait aller voir une autre place avant de se rendre au café où il s’apprêtait à l’emmener. La réponse donnée qu’il trouva mignon, il décida d’être le guide, ce n’était pas comme s’il n’avait pas dépensé la nuit à retenir un plan d’une ville pour dégoter cet endroit avec facilité. Prenant les devants puisqu’il était le seul à connaitre l’emplacement de l’établissement, il paraitrait qu’avant d’atteindre le lieu paradisiaque du palais de son aîné, il doit affronter des frustrés de la vie. Deux mecs… Il les écouta parler bien qu’il se sentait courroucé par eux… Comment osaient-ils le toucher ? D’un côté, il pouvait comprendre qu’ils aient mal pris le coup de ce môme mais, cela n’allait-il pas trop loin ? Il n’était pas prêt à envenimer la situation mais, quand il entendit le son douleur de Big Ben, il comprit que cet imbécile qui l’agaçait à jouer avec le feu se mette dans des situations impossibles. D’où le fait qu’il n’hésita pas à balancer son sac sur la tête de celui qui tenait le bras du « mouton » pour qu’il le lâche.

« Oh les Ducon & Ducon vous n’avez pas honte de vous en prendre à mon copain ? Si vous devez-vous en prendre à quelqu’un prenez-vous en à moi, on a juste fait un pari.. Cela ne vous ai jamais arrivé de faire un paris pour savoir si vous pouvez emballer l’un ou l’autre ? Je m’excuse vraiment, je ne pensais pas qu’il irait si loin ! Mais, je dois avouer que cela m’a excité de vous voir vous draguer…»

Le tout dit avec calme et qu’il se colla contre London et serpente un bras autour de sa taille pour le coller contre lui et il ne se fit pas prier pour lui mordre doucement l’oreille afin que le jeu s’y prête. Il marquait ainsi son territoire et, il ne plaisantait pas. Son regard ne quitta pas ceux des deux connaissances de son cher londonien. Ces derniers se mirent à râler en les menaçant que la prochaine fois, ils ne seront pas aussi cléments et les quittèrent en les bousculant tous les deux. Une fois partit, il libéra le plus âgé dès qu’il était sûr qu’ils étaient assez loins. Il soupira doucement pour essayer de calmer ses craintes… Sur le moment, il avait eu peur que London soit blessé et d’ailleurs… A cause de ce sentiment … Wolfram s’écarta de son sempai pour lui donner un coup sur la tête pendant qu’il fulminait :

« Non mais alors toi…. Sérieusement, qu’est-ce qui te prends par la tête d’allumer des gars si tu n’arrives pas à conclure ? Tu as de la chance qu’aujourd’hui j’étais avec toi, mais, je n’y aurais pas été, tu aurais pu dire adieu à la compétition de Natation ! Et là, ta chance tu aurais pu lui dire Bye bye et….»

Qu’est qu’il lui prend de s’énerver ainsi ? Il se donna un coup sur le front le pire est que cette morsure sur ce cartilage… Il n’aurait pas dû mais, s’il ne montrait pas qu’il était vraiment proche de ce dernier, son mensonge n’aurait pas tenu. Ils auraient pu fuir et après ? L’un comme l’autre aurait pu retomber sur eux et l’histoire, n’aurait jamais eu de point final. Regardant le côté, faisant retomber la pression il demanda :

« Ton bras ça va ? »

Tenue - A sa réponse il finit par lui tirer doucement l’oreille pour qu’il voit à quel point, sa réponse était idiote. D’accord, il admettait qu’il s’agissait de grosses buses pourtant, il ne pouvait pas les blâmer, ce moment était agaçant pire que tout, sa personnalité de chaud lapin il la connaissait assez pour savoir, que c’était froissant de se faire chauffer, de se sentir serré et de rien recevoir au final qu’une fuite. Il espérait que ce dernier ait retenu la leçon aujourd’hui. Il était un nageur professionnel et, ce monde de sexe n’était pas fait pour lui. Il suffisait de peu pour que les humains décident de se venger sur tel ou tel. Démonter la tête à quelqu’un c’était tellement courant et qu’est-ce qu’ils gagnaient au final ? La prison ? Une nuit en cellule pendant que l’autre imbécile se morfondait dans un lit d’hôpital à cause de blessures qui finiront malgré tout par guérir au mieux des cas. Par contre, il existait des blessures dont on ne se remettait jamais. Des blessures entravâtes, paralysant ainsi tous les rêves voir, les détruire complètement. Wolfram était réfléchi sur certains sujets mais, cela aurait pu vite dégénérer s’il n’avait pas su contenir sa colère, sa tête froide. Au moins il le remerciait ce n’était déjà pas si mal mais, cela ne lui suffisait pas.

« Tu l’es tout autant ! Pourquoi continuer ce jeu alors que tu n’es pas à l’aise ? Tu as de la chance qu’ils soient des ballots mais, d’autres rigolent pour moins que ça. Parce que tu touches à leurs fiertés et, en étant un homme, tu devrais savoir que la fierté et l’orgueil représentent tout pour nous ! Ne joue plus ce jeu à l’avenir ! »

Il n’éviterait pas de remettre le sujet d’aujourd’hui sur la table. Il lui faisait la morale mais, parfois il avait réellement l’impression d’avoir affaire à un môme et non un jeune adolescent. Plus de frayeurs que de mal comme dit le dicton ! Que cette situation était agaçante, chanceux qu’il était pour aujourd’hui, son « sempai » lui en était plus reconnaissant qu’autre chose et ne se rebiffait pas contre ses paroles. Malgré tout, quand il lâcha son oreille qui fut recouverte par ses doigts et sa question, cela le mit rapidement de nouveau de bonne humeur. Le comparer à cet ours du Livre de la Jungle serait assez juste.

« Héhéhé je sais être convainquant et puis ce petit son était excitant !»

Un rire à gorge déployée se fit entendre débridant ainsi cette atmosphère bancale qui s’était installée. Il a joué le jeu car, il en avait eu envie. Il ne s’était pas attendu à ce qu’il soit si sensible mais, cela lui avait fait plaisir. Il garde le silence à son remerciement car, rembarrer ces types lui convenaient tout aussi bien. Wolfram avait détesté leur regard sur London. Son cœur fut entouré de rage pendant un bref moment du moins, le temps qu’ils s’étaient éloignés d’eux. Par contre, il ne savait pas comment l’avouer. La fierté et l’orgueil d’un homme hein ? Est-ce un argument de taille pour tenir dans sa bouche son inquiétude ?

Le jeune homme se laissa prendre le bras et, son sourire était sauvegardé en voyant le « sien » à nouveau illuminé son visage. Il opine et voilà qu’ils avaient repris leur marche le cœur plus léger. Wolfram était content que son Big Ben oui, enfin ce n’était pas encore fait et, il se trouvait stupide de penser ainsi. Pourquoi est-ce qu’il imaginait qu’après leur sortie, avant de rentrer au dortoir ils seraient officiellement en couple ? Ou alors, il allait rentrer comme un parfait idiot qui se ferait sans aucun doute jaser. L’allemand était déjà en train de chercher une solution qui passerait crème en lui disant qu’il mentait… Que c’était une blague oui… D’un côté, le fait que London dise que ses deux victimes étaient des crétins, alors lui ? Il y a des risques qu’il soit tombé amoureux de lui alors, qu’est-ce qu’il pourrait narrer sur son compte ?

« Hmm… Je m’en serais bien passé quoi que, c’était impayable leurs expressions quand je les ai rembarré !! Je crois que je m’en souviendrais ! Enfin bon, les filles c’est chiant, une fois que tu as couché avec, elles croient que tu leur mets la bague au doigt !»

Ce qu’était d’une chiantise… Elles étaient complètement tarées. D’où le fait qu’il s’impose la règle de ne jamais coucher plus d’une fois avec la même personne. Les histoires de couple, il se sentait en dehors de tout cela jusqu’ici. Puis, sortir avec une personne sans sentiments qu’est-ce que cela a bien de différent qu’une sortie entre pote ? Ah si… Le fun sans aucuns doutes. Ils finirent par arriver devant l’immeuble où se trouvait le bar café. Ils allaient devoir monter des étages pour atteindre l’étage numéro 4 ! Il escorta le londonien jusqu’à un ascenseur et quand ils entrèrent dedans, il appuya sur le numéro du niveau mais voilà la lumière vacilla un moment et..

BOUM

La cage en fer s’arrêta brusquement dans une secousse que Wolfram perdit sous le coup de la surprise l’équilibre pour s’écraser sur l’anglais se retrouvant ainsi, dans une situation plus que cocasse et gênante, leurs bassins se touchant qui lui fit lâcher un petit son au creux de l’oreille de son « ami ».

A croire que le destin avait décidé de jouer encore sur les nerfs de notre ami avec cette nouvelle imprévue ~

Tenue - « Hahahaha ! La majorité ont des copains ou des maris donc je suis sauvé de ce côté-là ! Quand bien même, je n’ai rien à leur offrir et puis, vu que je me protège, il y a peu de chances que cela arrive ! »

Il était nonchalant alors, qu’il était au courant que le risque zéro cela n’existait pas. Même protégé, il se pouvait qu’il engrosse un de ces coups d’un soir. Lui qui détestait les gosses, même si c’était le sien, il n’en voudrait pas surtout si il lui ressemblait. Un deuxième Wolfram ? Bonjour les dégâts, il le tuerait certainement ou alors, irait s’enfiler une corde autour du cou pour se pendre au moins, il n’y avait pas de risques qu’il aille en prison hein ? Surtout qu’il n’était pas certain avec son physique qu’il survivrait dans une cellule. C’est bien connu que ceux qui prennent le plus sont les pédophiles, les violeurs et les tueurs d’enfants alors bon…. Majeur ou non, il morflerait mais, autant s’enlever de suite ces images morbides d’un avenir qui n’existera pas. Il frissonna d’effroi à la seule pensée d’avoir un couche culotte dans les bras. Il n’y a pas à dire maintenant, il allait faire des cauchemars pendant longtemps et pour cela, il pourrait remercier son compagnon de la journée. Ne jamais lui filtrer de telles pensées à un « gosse » car, cela le traumatise après.

Pensons à des choses plus belles ou tout simplement sautons une vingtaine de pages. C’est ce qu’il fit en l’emmenant devant ce « building » pour que London puisse s’emplir la panse. Quant à lui, il allait mourir de faim puisqu’il déteste le sucré mais, ce n’était pas grave, il faisait bien des biscuits de thé non ? Il l’espérait car sinon, il regarderait son aîné avachi sur sa chaise tant il mangera. Cependant, avant d’arriver au nouveau café, ils devaient monter des étages et, flemmard comme était notre petit « loup », il préféra emprunter l’ascenseur ce qui, se révéla rapidement être une très mauvaise idée. En effet, cette boite de conserve géante s’était arrêtée soudainement qu’ils en perdirent tous les deux l’équilibre se retrouvant ainsi l’un sur l’autre comme un sandwich. Son corps svelte fut entourée par les bras du jeune anglais alors, que son cœur lui, tambourinait comme un fou dans cette poitrine qu’est la sienne. Il n’était pas gêné par le bruit qu’il avait libéré et, ne projetait pas de se relever. Il se sentait bien contre ce corps même s’il avait entendu le cri de douleur mais, au vu de la répartie de son « matelas » improvisé, il semblait aller bien et, cela le rassura.

Il se releva un peu pour apercevoir ce visage et, sans aucune hésitation apparente, il lui offrit une petite pichenette sur le nez pour se « venger » de le traiter clairement de « lourd » lui, qui était épais comme une brindille.

« Insinues-tu que je suis gros ? »

Non mais, c’était quoi cette remarque hein ? Il était léger comme une plume ouais… Il ne faudrait pas trop exagérer non plus. Les hommes et leurs pensées pouvaient être simplistes comme être de vraies casses têtes telles que les femmes. Ah oui… Parlons-en des femmes, pour être sorti avec plusieurs, elles étaient tellement compliquées, leurs cœurs difficiles à comprendre qu’il avait lâché plusieurs fois l’affaire et ne semblait pas désireux retenter l’expérience de les comprendre un jour. Un sourire détaché, d’humeur insouciante, l’allemand ne perdit pas de temps à revenir à la réalité et répondre à la prochaine phrase de son cadet.

« Ah cela t’a excité ? Tu veux que je le reproduise ? Hmm au creux de ton oreille peut-être ?»

Vile voilà ce qu’il était mais, en même temps, on ne le changerait pas. Le jeune homme était sans aucune gêne surtout quand cela concernait ce sujet en particulier. London lui faisait de l’effet et s’il lui posait la question, il ne nierait pas. Il bougea un peu sur ce corps confortable rendant ainsi la situation un peu plus ambigüe et probablement inconfortable pour le jeune anglais qui n’a jamais rien demandé. Lui, il soupira doucement de bien-être et se recoucha rapidement sur l’épaule du plus vieux avec un sourire bêcheur pour relâcher rapidement à son attention quand sa tête vint se positionner sous son cou, une oreille appuyée contre cette poitrine ferme :

« Ah je savais que tu étais confortable ! J’ai envie de dormir soudainement.»

Il prétexta soudainement un bâillement pour renforcer ses dires mais, c’était la vérité, il le trouvait réellement douillet comme un oreiller et puis, ce n’était pas une nouveauté, que ce gars s’endormait n’importe où enfin… Pas vraiment mais, il aimait dormir c’était certain. Ce n’est pas ainsi qu’il arrivera à se faire « aimer » de son ami de classe. Autant profiter de contact des plus proches jusqu’à la dernière seconde. En effet, parce qu’après ce qu’il comptait lui dire, Wolfram n’était pas assuré que l’anglophone veuille bien lui prêter son corps en guise de coussin après. Bien que ce serait l’occasion pour essayer de gagner son cœur mais, vu l’image qu’il avait de lui… Ceci risquait d’être compliqué de lui prouver sa bonne foi dans ses paroles. Enfin il verrait bien là… Mais, soudainement ses bras se resserrèrent autour de cette taille et ses mains vinrent à s’attaquer à ses flancs en bougeant ses doigts à travers son t-shirt ! Oui, London était en train de subir une attaque de chatouilles des plus traditionnelles.

Tenue - « Non ! »

Un tirage de langue en bonne et due forme ! Wolfram comptait bien le faire mourir de rire ! La situation s’imposait d’elle-même à le « martyriser ». Il n’avait pas oublié que ce dernier n’était pas très à l’aise quand on essayait d’être trop collé à lui corporellement parlant. Evidemment dans cette piscine où ils avaient échangés plus d’un baisé, il n’avait pas ressenti cette « peur ». Il espérait qu’il pourrait goûter à nouveau à cela sans le sentir tendu mais, au fond…. Il était horrifié à la simple idée d’essuyer un refus catégorique pour tout. Gamberger ainsi lui fut fatal car, soudainement les rôles furent inversés et, c’est lui qui se retrouva en dessous, les mains piégées par cet homme qui l’a ensorcelé comme le chant d’une sirène dans la Mythologie Grecque. Est-ce qu’il arriverait à se sortir de ce « pétrin » un jour sans en être blessé ? Les conséquences de tout cela…. Il les…. Il se mit à rire malgré la menace hilarante à son goût de son aîné mais, particulièrement à cause de son expression qui était à mourir. Big Ben ne pourrait pas mettre fin à sa vie si ? Finalement, la chance fut de son côté car, les portes de l’ascenseur daignèrent s’ouvrir en grand et… Hébété par la vision soudaine de ces quelques personnes, il jeta un regard discret au londonien et se rendit compte de la position dans laquelle il se trouvait, ce qui le pousse à continuer à rire malgré cette saveur de léger malaise ou de « sa » timidité quand, il s’est relevé rapidement se frayant ainsi un chemin jusqu’au restaurant ? Il resta un moment bloqué pendant qu’un grand sourire amusé et tendre orna son visage. Il se releva et se dépoussiéra rapidement, s’excusant vite fait auprès de toutes ces personnes pour l’attente et leur conseillant de prendre les escaliers ! C’était plus sûr et très bon pour la digestion. Wolfram retrouva assez facilement son comparse qui l’avait laissé tout seul et, n’hésita pas à sauter sur l’occasion pour trouver de quoi l’embêter.

« Ce n’est pas très gentil de m’avoir laissé en plan devant toutes ces personnes. Comment peux-tu m’avoir laissé seul après m’avoir allumé ? »

Une mention spéciale à la position idéale pour les lectrices et auteurs de yaoi. Le jeune homme était fier de lui mais, son sourire se rétrécit un peu quand il vit la commande de London… Ok, il lui avait dit qu’il pouvait prendre ce qu’il souhaitait mais… C’était un ogre ce petit ou quoi ? Est-ce qu’il aurait même assez pour ne pas être obligé de partir comme un voleur ? Il vérifia en même temps que son aîné commanda laissant de côté cette question sur sa propre commande. Il était nul en mathématiques mais, quand il s’agissait de faire les comptes pour les courses là, il était au taquet ! Il finit rapidement le compte. Normalement, il lui en restait assez et c’est là qu’il remerciait mère Nature de ne pas lui avoir donné goût au sucré. Il commanda simplement une bouteille d’eau avec un petit sourire auprès de la vendeuse qui, apparemment semblait surprise par cette pauvre commande. C’était si surprenant pour un adolescent de détester le sucré ? Quoi qu’en fait, il s’en foutait un peu. Même les gâteaux de thé ne lui disaient rien. Il aida son aîné à s’installer à une table avec les commandes et..

« Où tu mets tout ça hein ? Enfin vu que c’est ton anniversaire je suis content que tu ne te prives pas !»

Oui, même si Mr portefeuille lui, devait pleurer. Il était heureux de voir que London était joyeux rien qu’en mangeant ! Toutefois, il fallait qu’il sorte encore quelque chose :

« Cela me donnera de grosses joues que je pourrais encore mieux tirer ! »

Affirme t’il les yeux pleins d’étoiles. Il accompagna même le geste à la parole en pinçant doucement l’une de ses joues. Il ne tirait pas trop fortement sur cette joue car, son but n’était pas de lui faire mal. Le taquiner oui, lui faire ressentir une douleur aussi petite qu’elle ne l’est, ne serait d’aucunes utilités pour ses affaires. Le jeune allemand, se demandait toujours comment il pourra en venir à lui demander de sortir avec lui. Il finit par lâcher cette joue bien moelleuse pour enlever le capuchon de sa bouteille et la vider d’un quart. Il avait faim mais, il s’achèterait dans une petite supérette deux paquets de chips légèrement pimentés. Ou bien se goinfrerait d’un énorme sandwich s’il trouvait. Ce n’était sûrement pas l’heure pour lui de nourrir son estomac de cette nourriture malsaine sur son corps mais, aujourd’hui ce n’était pas comme s’il n’avait pas fait son sport journalier. Regardant doucement l’endroit dans lequel il se trouvait, curieux de connaitre les goûts de son jeune interlocuteur, il finit par lui demander :

« Alors comment c’est ? C’est bon ? J’espère que tu te régales. Sinon on pourra aller dans un autre endroit pour te remplir la panse et, ne t’en fais pas, je m’achèterais de quoi manger salé donc ne te soucies pas de moi.»

Wolfram, préférait mettre les choses au clair de suite. Il ne voulait pas que son aîné se retienne à cause de lui-même s’il se demandait à quoi il pensait. Cependant, il voulait éviter que cette idée lui effleure l’esprit ! Il n’allait pas mourir de faim et puis, tout ce qui se trouvait sur son plateau, ne lui creuser pas l’appétit. Il est vrai que de ce point de vue-là, il n’était pas normal, il devrait faire l’effort de manger au lieu de le laisser seul à le faire mais, il ne contrôlait pas ses goûts et, il espérait que le saxon ne lui en tienne pas trop rigueur. Un sourire flânant sur son visage, les jambes croisées, il décida de jouer la carte de l’idiot :

« Et puis, ne l’as-tu pas dis dans l’ascenseur ? Tu as déjà oublié que je pèse lourd et que je dois perdre des kilos ~ ?»

Un sourire fier apparut il lui fit un clin d’œil ne se lassant pas de le regarder sérieusement. Il vit un peu de crème sur le coin de ses lèvres et il n’hésita pas à se pencher pour tendre le bras et, relever cette dernière à l’aide du côté de son index tendrement. De ce fait, il en profita pour caresser son menton de son pouce pendant quelques secondes avant de ramener sa main à ses lèvres pour lécher cette chantilly avec quelques miettes du gâteau.

« Un peu trop sucré à mon goût. »

Tenue - Il pouffe de rire quand il le vit courir de nouveau vers l’ascenseur pour récupérer cette souris jaune électrique. Il avait sûrement mangé du lion pendant le trajet. En tout cas, c’était doux de le voir s’agiter pour cette récompense pour laquelle il aurait encore combattu afin de la gagner devant le stand si le forain n’avait pas eu de pitié pour lui. La pitié, c’était sûrement le sentiment qui avait pris cet homme qui, n’avait sans doute vu que rarement un cas de figure comme il l’avait créé. Le revenant revenir avec l’animal pelucheux, son visage esquissa un sourire un peu moqueur et d’un côté, il était rassuré que son aîné y tienne à ce point. Quand il y pensait, cette journée était bizarre est-ce que le prochain anniversaire, ils le fêteront ensemble ? C’était une question stupide tout comme c’était insensé de se projeter autant dans l’avenir avec lui alors que rien n’était commencé. Peut-être que l’année prochaine il sera avec quelqu’un. Trouvera une chaussure à son pied. Quant à lui… Où est-ce qu’il serait ? Encore au Japon ? Ou bien dans un autre pays ? Est-ce que son frère se souviendrait de son existence ? D’un côté, il espérait que « non ». Le jeune homme sortit de ses pensées quand, London lui posa une question qui était assez indécente au vu de la situation quoi que, peut-être pas dans le sens de l’anglais à qui il offrit une claque derrière la tête sans répondre à la question. Comme si cette vendeuse lui plaisait… Quelle belle blague…

Wolfram détestait la science mais, connaissait l’endroit exact où les aliments s’installent. Il se trouva con de lui avoir posé une telle question en réalité, au vu des paroles que tient son aîné. Il lui pardonne à cause de ce petit rire qui s’échappe. Difficile de résister à ce rire, son cœur semblait jouait du tamtam à cette vision adorable et emplie de douceur comme ce sucre qu’il s’ingurgitait tel San Goku De dragon Ball Z. Peut-être qu’il s’était inspiré d’eux puisque, il semblait connaitre un grand nombre de mangas peut-être devrait-il l’emmener lors d’un évènement de ce genre-là ? Il faudrait jusqu’il se renseigne mais, aujourd’hui n’était pas le cas. Vidant peu à peu sa bouteille, voilà qu’il ne tint pas langue pour l’embêter sur la rondeur des joues que sont les siennes. Ca ne manqua pas de faire réagir son jeune interlocuteur, le jeune homme ignora la menace et les pinça et au « ou pas », il répondit :

« Kekekeke, avoues que tu ne peux rien contre moi !! Je suis irrésistible hein ? Mais, elles sont vraiment agréables sans déconner !! »

Et voilà qu’il continua de le chercher mais bien vite, il perdit un peu de son sourire ! Alors comme ça il le traitait vraiment de gros ? Il n’était pas gros !!! Il allait l’écraser pour de bon !! Il retrousse doucement sa lèvre inférieure et le fusille du regard. Toutefois, son sourire devint de nouveau plus rayonnant en le voyant manger et plus encore quand des restes d’une part de gâteau s’accrocha au coin de sa lèvre. Il ricana doucement et, vint récupérer ce reste tendrement mais, c’était fait exprès. Dans le but de lui montrer que les autres n’avaient pas d’importance. Seul « lui » comptait. Ce n’était pas encore très explicite parce que dans toutes relations, la seule chose qui marchait vraiment était la communication.

Il était assez bien placé pour le savoir. Il ne se rappelait pas de sa mère mais, il se rappelait les échanges entre elle et son géniteur. Elle ne comprenait pas son boulot mais, cela ne l’a pas empêché de prendre ses clics et ses claques. De ne pas venir à l’enterrement de l’un de ses fils. Etait-elle-même au courant de ça ? Les décès sont souvent écrits dans les journaux à moins, que cela ne soit trop difficile pour elle aussi de le lire ? Il ne voulait pas reproduire ce cas de figure avec la personne qui serait prête à l’aimer pour ce qu’il est. Lui dire ses sentiments, s’il l’aimait à en mourir ? Il était trop jeune et, qu’est-ce qu’ils connaissaient de l’un et de l’autre ? Certes, ils avaient partagés de magnifiques moments ensembles qui a commencé lors de cette course poursuite quand, il l’avait suivi lors de cette nuit de novembre mais…. Après ? Il ne pourrait pas jurer qu’il tient à Big Ben d’un amour aussi puissant. Il était sensible à son charme, à sa personnalité, il pourrait même avouer qu’il ressentait comme un manque quand il ne se tenait pas à ses côtés mais, après ?

Il grimace un peu à cause de cette bouchée miniaturisée récupérée du coin des lèvres du plus vieux. Il lui fit même part de ce fait. Et le regarda de but en blanc à la question surprenante à laquelle son interlocuteur voulait qu’il donne une réponse ? Il le voyait ainsi et, tout aussi simplement sans se cacher, il lui donna un petit coup dans le tibia pour lui rétorquer blasé :

« Tu en as d’autres des questions dans ce genre ?»

Cela ne répond pas à la question mais, il pourrait le comprendre non ? Non ? Bon tant pis, il s’en formaliserait plus tard. Et il faut croire qu’aujourd’hui London avait le don de le surprendre. Il s’inquiétait pour lui ? Il n’y avait pas besoin mais, avant même qu’il ne puisse répondre, lui dire que ce n’était rien. Qu’il s’achèterait plus tard de quoi manger, voilà que son colocataire était partit à l’accueil après quelques phrases lâchées et, le vit revenir estomaqué avec un plateau où se trouvait une tarte aux poireaux ? Enfin, c’était bizarre, une part de quiche et une de pizza. Un sourire chaleureux s’étendit sur son visage et..

« Thank you !!! T’inquiètes pas je vais tout manger ! Je ne suis pas difficile ! Mais, tu n’avais vraiment pas à le faire ! Je me serais serré l’estomac !»

Il prit un morceau de tarte, ce qu’il aimait le moins et qui lui donnait le moins envie pour se l’enfourner dans sa bouche mais, London avait dépensé de l’argent pour lui alors, même si, il n’aimait pas, il n’en laisserait aucunes miettes. Quant à son autre question la bouche pleine :

« Ce n’est pas mon anniversaire aujourd’hui ! Du coup, je te laisse choisir notre prochaine destination ! Je t’ai entrainé un peu partout mais, on peut se rendre au parc. Cela fait longtemps que je n’ai pas fait de la balançoire ~»

Enfin, ne vient-il pas de lui forcer un peu la main en lui parlant de balançoire ? Il ne voulait pas que ce dernier se gêne et puis, les sorties étaient simples. Ça lui ressemblait, n’étant pas un gamin très compliqué.

« Je te dis de choisir et au final je choisis ah là là vraiment ! En tout cas, faudra revenir c’est vraiment bon ! Je me félicite d’avoir trouvé un tel endroit ! »

Tenue - « 0h Susceptible en plus de ça ?»

Il venait de lui renvoyer sa propre critique d’un peu plus tôt avant d’éclater de rire. Wolfram riait bien intérieurement. C’était difficile de ne pas l’être quand on avait cette bouille sous les yeux ! London était comme un petit agneau ou un petit mouton bien que parfois, il lui faisait penser à un singe, un petit ouistiti c’était tellement mignon. Heureusement que le concerné n’était pas au courant qu’il le comparait à un peu tous les animaux. En même temps, il lui faisait penser à ces derniers ce n’était pas méchant mais, ce n’était sans doute pas très plaisant. Qui aimerait s’entendre dire qu’on ressemble à un animal hein ? A cette question à lui-même, il se mit à rire avant de cogner doucement son pied contre le tibia de son vis-à-vis. En effet, ce dernier venait de lui sortir la question la plus godiche qu’il aurait pu espérer de lui. Comme s’il se « sacrifiait » de venir dans un tel endroit, de cueillir quelques miettes de ce qu’il considère comme un « poison » pour son organisme à la commissure des lèvres de ses conquêtes. Parfois, il se demandait bien quel reflet était rejeté sur son aîné mais, il n’était pas certifié que la connaitre lui plairait d’où le fait qu’il ne la lui posera sans doute jamais enfin…. Mieux ne vaut jamais dire jamais.

Toutefois, il fut sidéré de revoir son invité de la journée lui payer un plateau de salé. Ses yeux s’étaient même grossis pour être certain qu’il ne rêvait pas et, une joie immense l’envahit. Il lui avait acheté de quoi se remplir le ventre et, pour cela oui pour ça, il pourrait lui sauter au cou. Il s’était empresser de le remercier et s’attaqua à la tarte où il poursuivit par le morceau de quiche même s’il regretterait parce que, bien qu’il aimait la pizza, la quiche était le morceau le plus appétissant. Le sujet de ses pensées posa une question… Il s’était appliqué à vouloir l’emmener à des endroits qui ne collaient pas à leur image à part ce restaurant pour changer, pour démontrer à son sempai qu’il pouvait être appliqué et, qu’il essaierait de le combler comme il le pouvait. D’entretenir ce sourire innocent qui était le sien. Son sourire à lui, n’était pas sans arrières pensées la majorité du temps. Ils étaient aussi très opposés sur cela… Sauf que voilà, son désir de se rendre dans un endroit un peu reculé afin de se confesser lui donnait envie. Le parc s’était imposé de lui-même et l’a jeté sans réfléchir sur la table alors, il s’était sentit un peu gêné bien qu’il sauvait les apparences en voulant jouer un peu sur l’autodérision pour sauver la face. Il fut surpris que sa proposition plaise au concerné et sérieusement il :

« Il n’y a pas de soucis. Il faudra juste bien t’accrocher ! Je ne suis pas responsable si tu tombes.»

Il refit une belle grimace avant de ricaner doucement. Chacun d’eux finit par vider leurs plateaux et, ils dirent au revoir au personnel enfin, il laissa surtout son aîné le faire lui, se languissait d’être dehors même si, il se sentait nerveux. C’était la première fois qu’il se confessait et, la première fois qu’il était paniqué à l’idée du rejet. C’était stupide après tout, bien que ses sentiments s’étaient développés beaucoup plus forts qu’il ne le pensait et surtout tellement rapidement qu’il se questionnait souvent si c’était une bonne ou une mauvaise chose… Car, s’il tombait trop amoureux de lui, son instinct animal, saura t’il le contenir ? Sera-t-il assez patient ? Compréhensif ? Il n’était pas égoïste mais, cela allait être une première… Non mais, voilà qu’il se promettait des résolutions alors que, rien n’est fait, que son « ami » était sûrement à des années lumières de ce qui était en train de se jouer dans son esprit. A son « souhait » il le regarda un moment et finit par poser sa main sur sa tête :

« Je pense que tout le monde aimerait que cela en soit ainsi au moins une fois dans sa vie. Allez, ne fais pas cette tête ! Ou alors tu t’ennuies déjà de moi ?»

Il disait ceci à cause de cet air un peu maussade qui s’était affiché sur ce visage douillet. Sa famille n’a pas encore entrepris de lui envoyer un sms ? Ils étaient aussi pourris que ses parents et son frère aîné ? Il préféra le prendre par les épaules pour le forcer à se rendre au parc. Son bras retomba le long de son corps quand, Big Ben s’élança vers un cheval à bascule puis un toboggan où il lui demanda à sa méthode bien à lui de venir le rejoindre. Il se rapprocha de cette balançoire et, il trouvait qu’il posait beaucoup de questions. Un sourcil arqué, il finit par s’assoir sur la deuxième nacelle après avoir balancé son sac au coin de la balançoire pour commencer à se reculer afin de prendre l’élan et comme un gosse, de battre des jambes en les pliant, les dépliant pour arriver à sa hauteur et avec un sourire il finit par reprendre :

« Tu as décidé de te jouer philosophe aujourd’hui ? Et si on essayait ? Du genre on essaie de se balancer le plus haut possible et après on se jette ? »

Un défi comme ça leur ressemblait. Wolfram prit de plus en plus de la vitesse se sentait de plus en plus libre et puis… Tout d’un coup, il fit un décompte en riant :

« Héhéhé je vole plus haut que toi allez à trois on se jette : 1.2. et 3»

Il lâcha les deux « cordes » pour se jeter en l’air et atterrir sur ses pied en évitant de justesse de perdre l’équilibre mais, pendant ce « saut » il s’était sentit libre. Son regard perdu dans ce ciel bleu… Il se demandait si son frère s’amusait lui aussi. Se retournant vers son colocataire il lui lança :

« Alors, tu t’es rapproché du ciel aujourd’hui ? Moi, il m’a semblé le toucher pendant une seconde fufufu ! Allez viens, j’ai prévu autre-chose au programme !»

Il reprit son sac et prit la main de London pour l’emmener dans un coin un peu paumé du parc pour s’arrêter devant un mur en brique et de là, il ouvrit son sac pour lancer une bombe de peinture à London et lui dire :

« J’ai d’autres couleurs, tu peux fouiller ! Tu peux prendre l’espace que tu veux ! Laisse parler ton imagination ! On peut même faire un concours si tu veux ~»

Tenue - « Ah ? Alors je devrais peut-être partir ~»

Wolfram feint de se dérober avant d’entourer les épaules de son cadet à l’aide de son bras. Il ne comprenait pas comment on pouvait attendre impatiemment qu’on vous souhaite un bon anniversaire. En même temps, il détestait le sien à cause du jour mais plus que ça.. Ce ne serait plus pareil que les autres années. Il le guida jusqu’au parc afin qu’il se détende et s’amuse. En même temps, qui ne le ferait pas ? On possédait tous une âme d’enfant qu’on soit jeune ou vieux. D’accord, l’anglais était beaucoup plus enfantin que la normale mais, il ne le changerait pas. Il grandirait de lui-même sûrement. En attendant, il profitait du spectacle qu’il lui donnait avant qu’il ne finisse par bouger son popotin jusqu’à la balançoire et l’écoute poser une nouvelle question. Son regard riva sur cette étendue bleue là-haut mais, n’y répondit pas non… Il posa nonchalamment l’esprit philosophe de son colocataire sur la table. Il porta une expression sceptique sur le visage à la question de son vis-à-vis.. Philosophe lui ? A d’autres ! Il ne lui ferait pas avaler ce mensonge mais, il l’accompagna aussi dans son rire et finit par lui répondre avant de prendre possession de l’autre balançoire :

« C’est ça ouais… Je te vois plus comme un estomac sur patte qu’autre chose !»

Il éclata à nouveau avant de commencer à se balancer et, la brise du vent venait caresser son visage l’apportait aux portes du bonheur. Lui, il était sûrement Balloo dans une autre vie ou bien Timon pour chanter à tue-tête : Hakuna Matata ! Il allait quand même se retenir de chanter mais, question repousser les défis débile ça par contre, ce n’était pas d’actualité. Qui est celui qui saute le plus rapidement de la balançoire ? A la vanne du poids, Wolfram en lui tirant la langue lui balança pendant qu’il se propulsait grâce à ses gigues :

« La bave du crapaud n’atteint pas la blanche colombe que je suis !»

Et voilà qu’il gonflait sa poitrine tel un paon avant de s’esclaffer de rire, rejetant un peu la tête en arrière et de faire le décompte pour qu’ils sautent en même temps ! London fit un meilleur atterrissage que lui sur ses pieds mais, il ne releva rien juste, que pendant le temps que son corps s’était balancé et qu’il avait sauté il s’était sentit libre et, apparemment son ami à ses côtés aussi. Le jeune homme sourit amusé par sa réaction mais, comment ne pas l’être face à ce spécimen qu’il avait en face de lui hein ? Il s’étira fortement se félicitant lui-même d’avoir eu cette excellente idée où le plus vieux semblait être de nouveau de bonne humeur. Le sourire toujours suspendu à ses lèvres il annonça à London qu’il avait prévu une suite et, le tira dans un coin un peu plus reculé où normalement, il n’y aurait pas de policiers qui leur courserait après. Un autre éclat se déploya de sa gorge à ce souvenir de leur escapade de nuit de Rps ! Alors il se rappelait le dessin hein !? Le compliment de Big Ben aurait pu le faire rougir s’il n’était pas aussi nonchalant. Secouant sa bombe et lui jetant un petit regard en biais quand il vint coller son épaule à la sienne et souriant diaboliquement :

« C’est vrai ! Mais, tu es toujours aussi collant qu’avant hahaha ! Tu nous en as fait voir de toutes les couleurs ce soir-là Mister Catastrophe !»

Il le taquinait et se délectait de ses expressions mais, ce fut pire quand il l’entendit se plaindre et qu’il le vit avec une tâche ronde de couleur rouge ! Il essaya de se contenir mais, c’était trop fort qu’il en fut plié en deux, des billes d’eau au coin des yeux ! Il devrait être en train de l’aider mais, il était trop hilare pour faire quoi que ce soit ! Quelle bonne idée il venait d’avoir de lui prêter une bombe. Le pire fut quand il commençait à élargir la tâche de peinture ! Il était en train de s’ôter des points à se « moquer » car, reprenant son souffle suite à son enjouement démonstratif, il se rapprocha de son aîné avant de lui reprendre la bombe des mains et, puisqu’il ne voyait rien il… Les battements de son cœurs ralentissant, il vint déposer sur la pointe des pieds ses lèvres sur celles de London doucement. Il se retira et, regarda le mur. En silence il s’éloigna du londonien avec une idée en tête. Elle était stupide mais, il l’était dans un sens et puis, il avait tellement peur que ce dernier se moque de lui à l’oral alors, il commença à écrire en anglais :

« Veux tu bien me confier ta vie pour 90 % ? Si tu acceptes je te confierais la mienne de 70 % !

Quelles sottises vient-il encore de sortir ? C’était peut-être trop subtil ? Il n’en sait rien… Mais, sa demande change de l’ordinaire non ? Se grattant l’arrière de la tête, il se rapprocha de « l’aveugle » qu’il força à s’assoir dans l’herbe un peu plus loin avec son sac qu’il ouvrit pour sortir du coton et du démaquillant ainsi qu’une crème hydratante pour les mains. Cela devrait permettre de tout en enlever.

« Ferme bien les yeux je vais t’enlever toute cette peinture ah vraiment… On dirait que j’ai un enfant à mes côtés !!»

Il sortit son portable et pris une photo en guise de souvenirs ! Quand ce fut fait, il sortit des lingettes et frotta pour enlever cette peinture. Son visage était redevenu plus ou moins à la normale. Il allait ouvrir les yeux et voir ce qu’il avait écrit. Ses mains étaient devenues moites et, effrayé à l’idée que cela soit la dernière fois, il embrasser langoureusement London le cœur battant pendant qu’une de ses mains s’était calée derrière sa tête. Sa respiration était devenue compliquée. Mais, il baissa d’intensité afin de ne pas effrayer London avant de quitter doucement ces lèvres et de lui sourire doucement. Il décida de se relever et lui dis :

« Pars devant je te rejoins je vais jeter tous ces cotons peinturés et ranger mon sac ! »

En effet, il ne voulait pas être là quand London verrait ces phrases écrites contre le mur. Il fallait que de son côté, il se prépare à se prendre un Mistral ! Il fuya pour le coup ce regard et, les pulsions de son cœur s’accéléraient au fur et à mesure… De secondes en secondes…