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 Don't be mad at me | Ying

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Anonymous
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Ce message a été posté Mar 31 Mar - 21:09

Don't be mad at me
Ying & Su Hwan

Trop de monde. Le souffle qui se bloquait dans ma poitrine, l'étau qui enserrait ma gorge… Mes pas précipités et mon corps, ballotté entre les silhouettes de plus en plus indistinctes… Mes pensées se brouillaient jusqu'à devenir une brume compacte, j'étouffais, je transpirais… La panique avait envahie chaque parcelle de mon corps et l'angoisse me faisait trébucher. Ces escaliers n'en finissaient plus de monter. Combien d'étages avaient défilés ? Assez, j'en étais persuadé. Aussi, je me frayai un chemin, amoindri, affaibli, à travers la foule de gens tous immenses, démesurés. J'atteignis enfin la porte, la poussai, courrai jusqu'à ma chambre. Au passage, je bousculai encore une personne mais ne m'arrêtai pas pour présenter mes excuses. Il me fallait du calme, de la solitude. Le battant claqua derrière moi mais je ne cessai pas ma course. Je me réfugiai entre le bureau et le lit, dans cet espace ridicule, compressant mon corps entre le bois vernis. Enfin, je me permis de souffler. Les jambes ramenées contre mon torse et le visage enfoui entre mes genoux, je fis en sorte de me calmer. J'appliquai les méthodes que des personnes plus sages que moi m'avaient enseignées, je contrôlai ma respiration et fis le vide en moi. Peu à peu, mon esprit s'éclaircit. J'étais en sécurité, dans ma chambre, au milieu de mes livres, de mes carnets, près de ma meilleure amie qui devait d'ailleurs m'attendre dans son espace pour me raconter sa journée. J'avais juste été pris de court après le repas, j'avais perdu Lihei après avoir trop tardé à sortir de table et m'étais retrouvé au milieu de la foule compacte des étudiants qui rejoignaient eux aussi leurs dortoirs. Mais à présent tout allait bien puisque j'étais dans ma chambre.

Apaisé, je relevai la tête, prêt à sortir de ma cachette sécurisante. Mon souffle se coupa de nouveau. Les murs qui m'entouraient étaient similaires à ceux de ma chambre mais décorés dans un tout autre goût. A côté de moi, les draps qui habillaient le lit n'étaient pas les miens. Sur le bureau, aucun de mes carnets. J'aurais pu me lever et aller vérifier mais je savais déjà que les vêtements dans le placard ne seraient pas les miens. Où étais-je ? Ce n'était pas ma chambre. Pas du tout ! J'avais du me tromper de dortoir… Un sursaut me saisit quand la porte s'ouvrit puis se referma. Craintif, je me recroquevillai contre le mur, toujours coincé dans cette cachette qui n'en était pas une ; mes épaules et ma tête étaient parfaitement visibles. Mes grands yeux apeurés s'étaient posés sur le nouvel arrivant, de toute évidence le propriétaire de la chambre dans laquelle je me trouvais. J'étais tétanisé, incapable de parler. Je devinais sans mal que s'il haussait la voix ou s'approchait un peu trop près, je fondrais en larmes. Pourtant, je ne pouvais rien articuler. Je ne faisais que dévisager le garçon au visage doux qui venait d'entrer.





Anonymous
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Ce message a été posté Mer 1 Avr - 1:08

We don't have to be ordinary make your best mistakes ‘cause we don't have the time to be sorry. So baby be the life of the party. I'm telling you, take your shot it might be scary. Hearts are gonna break ‘cause we don't have the time to be sorry so baby be the life of the party we are  Su Hwan & Ying

Don't be mad at me

Il était l'heure de manger et comme tout bon repas, on s'empiffre autant qu'on peut. C'est ce qu'avait fait Ying qui, ayant travailler toute la journée, avait grandement besoin de reprendre des forces. C'est donc un plateau remplie de victuailles qu'il dévora sans laisser la moindre miette. De temps à autres, il riait et plaisantait avec ses potes, sortant toujours des âneries plus grosse que lui. Vint le moment où il repartie en direction de sa chambre. Le fait est qu'il y avait pas mal de monde ce soir à errer dans les couloirs. Personne ne semblait être décidé à rentrer et la plupart continuait à faire les andouilles dans les couloirs. Quant à lui, il aurait été ravie de faire l'idiot plus longtemps mais hélas, demain il se levait tôt et il avait besoin de dormir. En vérité, c'était pour ne surtout pas croiser Ellen, la fille qu'il haïssait le plus et avec qui il partageait son dortoir.

Il poussa la porte de sa chambre et il la referma, poussant un profond soupir. Il jeta son sac de cours sur le côté et tourna machinalement la tête vers son bureau. Un petit cris d'exclamation lui échappa et il se recula dans un sursaut. « Omo... T'es qui toi ? » La main sur la poitrine, son cœur battant la chamade, Ying garda son regard rivé sur l'inconnu sans bouger. Un tueur en série ? Un stalker ? Un violeur ? Toutes tonnes d'idées lui passa au travers de la tête. Non, décidément, il ne parvenait pas à savoir qui il était et, surtout, ce qu'il voulait. Il était pourtant bien sûr que ça soit sa chambre puisqu'il voyait ses effets personnels un peu partout. Attendait-il quelqu'un ? Pourquoi attendre quelqu'un dans SON dortoir ? Il plissa les yeux et inclina très légèrement la tête. « T'as fais une bêtise et tu viens te cacher ici ? Je te préviens, j'ai pas vraiment envie de te couvrir si ta bêtise est énorme... » Il grimaça et s'approcha de lui. Tant pis, si c'était un sérial killer, il mourrait et ça le débarasserait d'une tonne d'ennuis. En revanche, Ying ne lui trouvait pas une allure de meurtrier, il avait l'air même... paniqué ? Il tendit la main comme on tend la main vers une bête sauvage pour essayer de la caresser. « ça ne va... pas ? » Suspicieux. Inquiet. Ying se demandait même si le jeune garçon n'allait pas faire une syncope, là, au milieu de sa chambre.
(c) crackle bones


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Ce message a été posté Mer 1 Avr - 1:49

Don't be mad at me
Ying & Su Hwan

Je sursautai en entendant le bruit sourd que fit le sac en atteignant le sol, puis me figeai totalement en voyant le visiteur aussi surpris. Si j'étais tétanisé, incapable d'articuler le moindre mot pour répondre à sa question, c'était une toute autre histoire pour lui. On eût dit que plusieurs émotions, comme le reflet de ses pensées, passèrent sur son visage. Evidemment, si on se mettait une seconde à sa place, il n'était pas dur d'imaginer ce qu'on pouvait penser en trouvant un parfait inconnu en rentrant dans sa chambre. Il devait essayer de se figurer quelles étaient mes intentions, certainement bien loin d'imaginer que le hasard – et la panique – m'avait conduit ici. Il me demanda même si j'avais fait une bêtise. Franchement ? Ce n'était pas mon genre. Enfin… Je pouvais être maladroit et c'était vrai que j'aurais pu avoir l'idée de me cacher pour échapper aux quelques personnes qui prenaient un malin plaisir à me malmener. Mais là, c'était totalement différent. J'avais trouvé refuge ici en pensant que j'étais dans ma propre chambre, bien à l'abri d'un quelconque perturbateur.

Mon expression changea légèrement quand je vis le jeune homme s'approcher. Je n'avais pas encore décidé s'il représentait ou non une menace pour moi. Bien sûr, son visage angélique m'incitait à lui faire confiance ; mais l'expérience m'avait prouvé qu'il était bien peu prudent de se fier aux apparences. J'étais déjà collé au mur, je cherchais à m'y fondre à présent. J'aurais voulu disparaître quand sa main se tendit vers moi. J'avais fixé mon regard sur ses doigts, pétrifié à l'idée qu'il pût me toucher. On ne savait jamais vraiment ce que voulaient faire les gens. Peut-être qu'il allait m'attraper par le col et me jeter hors de sa chambre, dans ce couloir plein de monde. A sa question, je relevai la tête. En fait, il avait l'air inquiet. Pas seulement, mais je voyais bien de l'inquiétude dans ses prunelles noisettes. Alors je balbutiai, d'une voix un peu trop aiguë à mon goût : « Je… Je me suis… trompé de chambre… de dortoir… Je... » Il fallait que je me calme. Les exercices que j'avais fait n'avaient servis à rien. Du coup, je plaquai soudain mes mains sur mon visage et me retrouvai dans le noir, à essayer de respirer normalement. Je devais sûrement avoir l'air bien étrange mais c'était le cadet de mes soucis. « Désolé, je ne voulais pas déranger... » Ma voix était déjà un peu plus posée, mais je n'osais plus retirer mes mains. J'avais peur que le garçon me jugeât durement ou… Je ne savais pas. Je ne savais pas de quoi j'avais peur. C'était toujours la même histoire, je supportais très mal les contacts humains. Il fallait du temps pour que je m'habituasse et, ensuite seulement, que je commençasse à apprécier les gens.





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Ce message a été posté Mer 1 Avr - 2:04

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Don't be mad at me

Alors là, c'était une soirée bien étrange. Il trouvait un garçon dans sa chambre et en plus, ce dernier ne répondait à aucune de ses questions. Etait-il muet ? Avait-il d'autres intentions ? On aurait dit un chaton sur la défensive. Ying s'approcha un peu plus jusqu'à n'être qu'à quelques centimètres de lui. A ce moment, le jeune homme parut enfin décidé à lui faire entendre le son de sa voix. C'est ça qui intrigua et étonna Ying. On aurait dit que ce jeune homme avait... peur ? Il laissa retomber sa main, évitant de le toucher et tandis que l'inconnu se cachait derrière ses mains, Ying eut un léger sourire amusé et attendrit. Il avait peut-être pas trouvé de chaton à adopter mais l'un d'eux était venu de lui-même dans sa chambre. Il s'accroupit en un geste doux et laissa un temps au jeune homme pour reprendre ses esprits. Quand il fut capable de l'entendre respirer normalement, il approcha ses mains et attrapa délicatement les siennes, les dégageant de son visage. Un large sourire dessinait les lèvres du chinois face au chaton apeuré. « Tu ne me déranges pas. Ne t'inquiète pas, ici, il ne t'arrivera rien. » Il avait bien remarqué qu'il avait eut peur de quelque chose. De quoi, il ne savait pas du tout mais son attitude traduisait une panique et c'était engendré forcément par une peur bleue de quelque chose. Ying tourna la tête à droite puis à gauche et tiqua légèrement. « C'est pas vraiment confortable là, non ? » Il lui parlait de la place. Il glissa alors ses doigts dans sa main et se releva, le faisant se relever également, tout du moins, l'aidant à se relever. Il l'emmena jusqu'à son lit où il l'y fit asseoir avant de se pencher à sa table de nuit dont il ouvrit le tiroir pour en tirer des friandises et une petite brique de jus de fruit. Il posa le tout à côté du jeune homme et lui tendit la boisson. « Tiens, c'est tout ce que j'ai, mais ça peut te faire du bien. »

Il se recula et prit place sur une chaise dont il déblaya ses vêtements avant d'y prendre place. C'était étrange comme situation. Il trouvait un parfait inconnu dans sa chambre et au lieu de lui demander de déguerpir, il lui offrait ses bonbons et sa boisson favorite. Comme quoi, le visage du jeune homme lui apportait assez de sympathie pour faire de lui un être sociable bien qu'il le soit déjà en temps normal. Son regard le détaillait, il cherchait à savoir pourquoi et de quoi il aurait pu avoir peur. Est-ce que quelqu'un s'amusait à le terrifier ? A moins que ça soit encore plus innocent que ça, genre un insecte ou je ne sais quoi. Ying eut à nouveau ce sourire amusé tout en détaillant le visage de l'élève face à lui. « Tu es le premier à venir ici. C'est drôle, je n'ai même jamais invité mes amis. » Il balaya sa propre chambre du regard et fit une petite moue, constatant qu'en fait la plupart du temps, il ne dormait pas ici mais chez Junmin. Il se râcla la gorge et reporta son attention sur le nouveau venu. « Je m'appelle Ying, et toi ? » Bah oui, il serait tout de même judicieux de faire les présentations, non ? En tout cas, s'il était là c'est que forcément il était aussi élève ici. Mais alors pourquoi ne l'avait-il jamais croisé jusqu'ici ?
(c) crackle bones


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Ce message a été posté Ven 3 Avr - 12:56

Don't be mad at me
Ying & Su Hwan

Dans un geste doux, le propriétaire de la chambre écarta mes mains. Un instant, je gardai les yeux fermés, trop craintif pour pouvoir les ouvrir. Mais quand j'entendis ses mots, je tentai un petit coup d'oeil. Son sourire était tellement… Son visage était radieux en fait. Plus j'y pensais, moins je pouvais penser que les intentions du jeune homme étaient mauvaises. En fait, quand on posait les yeux sur ces traits si délicats, on ne pouvait que se sentir apaisé. A présent que j'étais plus rassuré, c'était l'effet qu'il avait sur moi. Inconsciemment, je savais que je pouvais avoir confiance en lui. Comme il me faisait remarquer que ma petite cachette n'était pas des plus confortables, j'haussai légèrement les épaules. Aurait-il compris si je lui avais dit qu'être ainsi enserré par un bureau et un cadre de lit était vraiment réconfortant pour moi ? J'étais un peu comme les autistes qui, à défaut de réussir à trouver de l'affection dans les bras d'autrui, avaient besoin de retrouver la sensation de câlin. Mais je me laissai docilement faire lorsqu'il m'aida à me relever et le suivis jusqu'à son lit où il m'installa. Sur le chemin, j'avais regardé sa main qui tenait délicatement la mienne. Elle était chaude et, sans oser le vérifier par une caresse furtive, je la devinais extrêmement douce. Assis là, je gardais mes grands yeux posés sur lui. Entre mes mains, je tenais une petite brique de jus de fruit qu'il avait mis là. Je n'osais pas vraiment boire le contenu. En fait, je n'arrivais pas à détacher mon regard de l'étudiant. C'était étrange. C'était comme si j'attendais qu'il me dictât tout ce que je devais faire. Bien sûr, je n'étais pas idiot, j'aurais pu me laisser guider par mon libre arbitre. Seulement j'avais peur de faire quelque chose qui lui déplût. Je trouvais néanmoins l'idée bonne. Un peu de sucre ne me ferait pas de mal.

Machinalement, mon échine restait légèrement courbée, comme si je voulais me faire tout petit, disparaître. J'étais assez embarrassé par cette situation. Je devais le déranger. Il était évident qu'il n'avait pas prévu de s'occuper d'un type dans mon genre ce soir. Il aurait certainement préféré être tranquille, travailler ou se reposer, se changer les idées. Je ne faisais pas partie de ses plans, je me sentais donc de trop. Il s'était assis face à moi et il me détaillait. Pour ma part, je restais fixé sur ses yeux noisette. Et puis… Après une petite hésitation, je découvris ce que j'avais entre les mains. C'était quelque chose que j'aimais bien, alors, par quelques gestes maladroits, je plantai la paille fournie avec la briquette et la portai à mes lèvres, prenant une petite gorgée. De nouveau, mes prunelles étaient plongées dans celles de l'inconnu. Il m'apprit que j'étais le premier à venir ici et… étrangement, je me sentis soudain quelque chose de particulier. Dans le bon sens du terme. Oui, j'avais le sentiment d'être soudain spécial aux yeux du jeune homme. C'était très certainement faux. Il ne me connaissait pas et ne pouvait donc pas juger de ma valeur. Mais… Dans mon monde de bisounours, il venait d'être associé à un être pour qui je comptais. Alors quand il se présenta, je n'hésitai pas à répondre, un peu plus à l'aise. « Su Hwan. Merci pour… ça. » Je levai légèrement la brique de jus de fruit pour qu'il comprît à quoi le "ça" faisait référence. Et puis, sans le lui dire, je le remerciai aussi de ne pas m'avoir mis à la porte, dans ce couloir où les voix laissaient entendre qu'il était agité. Bien sûr, j'allais finir par devoir y retourner. Mais, secrètement, j'espérais qu'il me gardât ici, bien en sécurité auprès de lui. Comme je ne savais pas trop comment montrer ma reconnaissance, j'esquissai un sourire timide. Ce dernier ne disparut pas quand je remis la paille entre mes lèvres. Je devinais néanmoins que le dénommé Ying était curieux de savoir ce qui m'avait amené jusqu'ici. Du coup, mon sourire s'estompa et je baissai les yeux, honteux. Je me faisais l'effet d'un gamin pris en faute. « Je suis désolé… D'habitude j'évite d'être au milieu des gens, mais là… Fin j'ai paniqué et je me suis trompé de dortoir. J'ai la même porte que toi je crois… Dans mon dortoir. » Les lèvres légèrement pincées, je n'osais plus vraiment le regarder. Beaucoup m'auraient trouvé ridicule et je ne voulais pas qu'il me jugeât mal. En fait, je ne savais même pas où j'étais. Il m'avait semblé que les escaliers n'en finissaient plus, mais je n'avais pas du grimper assez haut pour être dans mon petit cocon.





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Ce message a été posté Ven 3 Avr - 15:28

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Don't be mad at me

Si on lui avait dit qu'un homme l'attendrait dans sa chambre, il aurait trouvé ça vraiment pervers et improbable comme situation. Pourtant, c'est ce qui s'était avéré, mais pas comme beaucoup aurait pu le penser, il n'y avait rien de pervers. Au contraire, tout était parfaitement innocent. Le visage de SuHwan respirait la gentillesse et la douceur. Si Ying s'était écouté, il l'aurait prit entre ses bras, aurait embrassé son visage, aurait tout fait pour le calmer. A l'instant précis où leur regard s'était croisé, Ying espérait avoir un sourire, une mimique qui lui fasse comprendre que le jeune homme allait bien. Face à son regard, Ying fut d'abord décontenancé. Être regardé, observé de cette façon était un peu curieux. C'était un peu déstabilisant voir gênant.
Ying constata qu'il hésitait de boire. La date n'était pas perimé et en plus c'était une boisson vraiment bonne. N'aimait-il pas ça ? Il n'avait absolument rien à proposer mais il pourrait peut-être essayer d'aller chercher autre chose. Ying n'a pas mauvais fond. En fait, il est même plutôt serviable si seulement on est sympathique avec lui. Ce n'est pas un garçon qui se laisse marcher dessus et il sait faire preuve d'un bon caractère quand il le faut. Là, la douceur primait avant tout. Il ne savait pas pourquoi mais il se disait qu'il fallait qu'il soit extrêmement doux avec lui. Comme si hausser le ton aurait pu le briser instantanément. Voilà à quoi il comparait Suhwan, à une vraie porcelaine de chine. Précieuse et fragile.

« Oh, c'est rien. J'en bois tout le temps. C'est bon non ? »

Autant s'assurer que ça lui plaise et qu'il ne boit pas ça juste pour lui faire plaisir. En effet, jamais Ying n'avait pensé inviter qui que ce soit dans son dortoir. En fait, ça ne lui viendrait pas spécialement à l'idée. Il était persuadé que sa chambre n'appartenait qu'à lui. Que personne ne devait y entrer, c'était sa pudeur, son jardin secret. Même la peluche caché sous son oreiller était secrète. D'ailleurs, il n'y pensa pas un seul instant. Le silence était retombée, mais contrairement à d'autre silence, celui-ci n'était pas lourd, pesant ou remplie de tension. Celle-ci était calme, sereine, presque reposante, si on omettait le bruit que faisait les élèves dans le couloir. Mais le visage de Suhwan changea rapidement. Trop rapidement. Avait-il dit ou fait quelque chose de mal ? Ying paniqua un instant intérieurement. Pourquoi ce renfermait-il soudainement ? Pourquoi son visage traduisait la... honte ? Ying balaya l'air de ses mains.

« Ne t'inquiète pas pour ça ! C'est vraiment pas grave. »

Il sourit, de manière un peu crispé. Il n'était pas vraiment doué pour réconforter ou pour apaiser quelqu'un, c'est du moins ce qu'il pensait. Il se leva et fouilla dans son placard. « Ici, c'est le dortoir 2 et toutes les portes se ressemblent. Et je sais ce qu'on va faire. » Il tira un pyjama et observa ce dernier en détaillant également Suhwan. « ça devrait t'aller. Le couvre-feu va tomber et si tu crains de sortir, tu n'as qu'à rester ici cette nuit. » Il sourit et posa le pyjama au côté de Suhwan. C'était pas un peu curieux ? Et d'une de le garder ici mais en plus de lui proposer d'y passer la nuit ? Pour Ying, il n'y avait aucun sous-entendu, c'était une proposition pour lui éviter le malaise. Après tout, le jeune homme lui avait clairement annoncé qu'il avait peur de la foule, non ? Il sourit et se passa une main dans les cheveux. « Désolé, je ne sais pas vraiment comment ça se passe quand on invite quelqu'un à dormir. Je n'ai jamais fais ça pour tout te dire. Inviter des gens à dormir et tout. Mais si ça peut te rassurer, je ne ronfle pas la nuit ! » Il eut un petit rire. Tout ce qu'il essayait de faire, c'était d'arracher un sourire à Suhwan. De le voir sourire lui aussi et peut-être même rire ? Il inclina la tête et grimaça légèrement. « J'ai un secret moi aussi, puisque tu m'as un peu dit le tiens, je vais te dire le mien. Je compte sur toi pour n'en parler à personne. » Il fallait qu'il lui annonce, il finirait par le découvrir de toute façon. Il contourna le lit et attrapa, sous son oreiller, son vieux lapin en peluche. Il revint s'asseoir face à Suhwan, sur sa chaise, et lui montra la peluche qui avait du vécut. « Tu es le seul à savoir qu'il existe. Enfin toi et ma mère. » Il rit, quelque peu gêné et, un peu stressé, il tripota un peu trop l'oeil du lapin en peluche qui s'arracha et roula jusqu'au pied de Suhwan. Ying se figea. « Ho non... » Il grimaça, ses doigts se serrant sur la longue oreille du lapin. Désastreux comme secret d'ailleurs... Les lèvres de Ying se pincèrent. Ça pourrait signifier quoi comme dicton ça ? Qu'il devrait trouver un autre doudou pour les nuits ? Qu'il devra s'en acheter un autre ? Hors de question qu'on le sépare de son lapin !
(c) crackle bones


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Ce message a été posté Ven 3 Avr - 21:09

Don't be mad at me
Ying & Su Hwan

Comme il me demandait si c'était bon, j'acquiesçai, laissant mon sourire s'élargir un peu. Je ne me sentais pas encore assez en confiance pour lui offrir les sourires radieux auxquels avait droit Ayden.
Pourtant, oui, mon visage changea. J'étais persuadé de déranger. Et puis je n'avouais pas souvent mes angoisses aux autres. Elles étaient de toute façon bien visibles, alors à quoi bon ? Ying m'apprit que nous nous trouvions dans le dortoir numéro deux ; effectivement, je n'avais vraiment pas monté assez de marches. Cet établissement était vraiment immense quand on y pensait… Et comme je n'étais pas du genre à partir l'explorer, il était fort probable que je terminasse ma scolarité en n'en connaissant que vingt pourcent. Intrigué par le suspens que laissait Ying, je relevai la tête et le suivis du regard. Quand je vis le pyjama, je ne compris pas tout de suite. Mais comme le jeune homme m'expliquait bien clairement ses intentions, je restai totalement perplexe. J'allais dormir ici ? Déstabilisé au possible, je jetai un coup d'oeil circulaire à la pièce tandis qu'il continuait de parler. Si je ne m'abusais pas, il n'y avait qu'un lit ici. Alors soit j'allais dormir par terre, soit… Je n'avais jamais dormi avec quelqu'un. D'ailleurs, j'avais un rituel bien régulier que je me demandais si je pouvais perturber. Oui, car d'abord je me préparais, puis j'allais me coucher, mais avant de dormir, je fermais les yeux, seul dans mon lit, je prenais un coussin entre mes bras et j'imaginais, pour chasser mes peurs, qu'Ayden, doux, protecteur, me serrait délicatement dans ses bras. Je ne pouvais pas faire ça avec quelqu'un. Ou si ? Je ne savais pas, je ne m'en rendais pas compte.

Comme mon compagnon plaisanta, je remis un sourire sur mon visage. Un grand et large sourire idiot. Il était ma meilleure défense contre l'incompréhension. Et contre un tas d'autres choses. Mais comme je ne savais absolument pas quoi dire, je préférai sourire ainsi. J'aurais pu demander au jeune homme où est-ce que j'allais dormir puisqu'il était évident que je n'allais pas refuser cette invitation, mais cela était au-dessus de mes forces. J'étais ainsi. Ce qui semblait commun, anodin à la plupart des gens devenait pour moi un obstacle insurmontable. Je me disais simplement que je verrais bien, au moment du coucher, où est-ce qu'il souhaiterait m'installer.

Ying eut soudain l'air embarrassé, alors mon sourire s'estompa. J'étais attentif, avide de ses confidences. C'était assez étrange. Oh bien sûr j'étais assez curieux de nature. Mais je m'aventurais rarement à me mêler de ce qui ne me regardait pas. J'acquiesçai de nouveau, intrigué, mes grands yeux braqués sur lui. J'étais la personne rêvée pour garder des secrets. J'avais beaucoup d'estime pour la confiance qu'on plaçait en moi et je prenais très au sérieux les demandes comme celles que venait de formuler Ying. Non, je n'en parlerai à personne. De toute façon, j'estimais qu'un secret avait bien trop de valeur pour être divulgué.
Il me présenta alors un lapin en peluche qui, visiblement, l'accompagnait depuis des années. Si mon sourire était idiot tout à l'heure – et forcé – là il venait de s'étirer avec douceur. J'avais de l'émerveillement dans les yeux et un irrésistible désir de le toucher. Seulement je me gardais bien de le faire. Je détestais qu'on touchât à mes carnets, alors je pensais que c'était pareil pour ce joli lapin. Ce n'était pas tant la peluche que je trouvais adorable, mais plutôt l'attachement qu'avait le jeune homme pour elle. « Il a un nom ? » Soudain, un œil se détacha et roula à mes pieds. Je ne pus cacher l'horreur que cela m'inspira. Non, ce n'était pas si terrible que ça, pourtant je pensais naturellement à la peine que pouvait ressentir Ying en voyant son doudou se décomposer. Je posai la brique de jus de fruit et ramassai la petite bille dans un geste empressé. Après un petit instant d'hésitation, je me levai et pris la peluche des mains de l'étudiant. « On va le… le réparer, ne t'inquiète pas. » Je m'approchai de son bureau et me permis de fouiller un peu avant de trouver… du skotch. Oui, c'était ce que j'avais de mieux sous la main. La colle à papier n'aurait pas suffis à fixer l'oeil, alors, avec application et délicatesse, penché sur le bureau qui était devenu ma table d'opération, j'appliquai un petit bout de papier sur l'oeil, que je rattachai ensuite à la tête de la peluche par un petit bout de ruban adhésif. Puis je revins près de mon hôte et lui tendis son compagnon avec un sourire que j'espérais réconfortant. « Je lui ai mis un pansement. Mais si tu es d'accord, je connais quelqu'un qui pourra vraiment le soigner demain... » Je me mordillai la lèvre, espérant qu'il acceptât. Bizarrement, j'avais l'impression que c'était de ma faute si ce lapin partait en miettes. Il était encore intact avant qu'il ne me le présentât. Un peu penaud, je pris la brique de jus de fruit et, comme il l'avait fait pour moi, je la lui donnai. « Ça peut te faire du bien. »





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Ce message a été posté Ven 3 Avr - 21:43

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Don't be mad at me

Où est-ce qu'il allait dormir ? Bonne question. En fait, il n'avait pas mesurer la chose quand il lui avait proposé de dormir ici, et sûrement se rendrait-il compte au moment du couché du hic qui se présenterait. Peu importe, Ying n'était pas un pervers, il ne dort pas tout nu et, de plus, il ne fait pas d'avance comme ça à des gens qu'il ne connaissait pas. Il n'y a qu'à Junmin à qui il fait des avances. Mais ça, c'est parce qu'il ne désirait que lui. Au final, Ying se trouva à lui donner un pyjama et à lui présenter son compagnon d'infortune, à savoir, son lapin en peluche. Il ne se souvenait que d'une chose c'est que c'était son père qui lui avait offert et de ce défunt, il n'en gardait plus que cette peluche. La vie lui avait arraché trop tôt son père et il ne lui restait plus que des souvenirs. Des souvenirs et cette peluche qu'il gardera quoi qu'il arriverait. Alors quand l'oeil se détâcha, c'est un pincement au cœur qui le prit. Si ça lui était arrivé seul, il aurait sûrement fondu en larme mais là, c'était différent. Il y avait Suhwan, il ne pouvait pas pleurer devant lui. Pour qui l'aurait-il pris ? Pour un pauvre enfant ? La peluche lui échappa des mains. Ying, surpris, releva vivement la tête vers Suhwan sans vraiment comprendre. Le réparer ? Après la déception vient l'interrogation. Il le laissa filer jusqu'à son bureau, fouiller et tout faire jusqu'à ce qu'il revienne avec sa peluche. Un pansement. Il se souvenait que sa mère avait fait la même chose avec le bras de ce même lapin après l'accident. Il se mordit la lèvre à ce souvenir, tout lui paraissait flou, même la voix de Suhwan lui paraissait lointaine. Il ne releva la tête qu'une fois la briquette de jus de fruit devant les yeux. Son regard, humide, se stoppa sur celui de Suhwan tandis qu'il serrait précieusement la peluche contre lui.

« Tu es un ange, c'est ça ? »

Suhwan ne pouvait pas être arrivé là par hasard, réparer son doudou par hasard. Rien n'avait été fait par hasard. Pas comme ça. Il se leva et agrippa le jeune homme pour le serrer contre lui. Les émotions l'avaient pris sans qu'il ne puisse les contrôler. Inconsciemment, c'est son père qu'il avait serré dans ses bras. Se rendant compte de son geste trop tard, il se recula précipitamment. « Désolé, je voulais juste...Aish... Merci pour le pansement. » Allons, Ying, même si tu es heureux, tu ne peux pas sauter sur les gens comme ça. Un sourire gêné passa sur ses lèvres et il s'empressa de détailler le dit pansement. « Je suis d'accord pour le soigner. Je te le confierais, prend en bien soin et ramène-le moi vite. Et attention, c'est notre secret, hein ? » Il sourit au jeune homme et déposa la peluche sur le bureau, prenant soin de faire en sorte qu'il soit allongé et non assit. Sait-on jamais, qu'il tombe dans la nuit et qu'il perde l'autre œil.

Ses doigts prirent la brique de jus de fruit et il en but les dernières gorgées. Il avait raison, ça faisait vraiment du bien. Il attrapa deux friandises sur le lit, en mangea une et tandis l'autre à Suhwan, même s'il venait de manger, Ying adorait toujours grignoter. Son regard passa du visage de Suhwan au pyjama et vise verça. Puis il comprit. Il ne pouvait pas rester là si Suhwan désirait se changer quand même, ça ne se fait pas. « Ho, je vais sortir le temps que tu te changes. Tu n'auras qu'à m'ouvrir quand tu auras fini ? » Il sourit et se dirigea vers la porte qu'il ouvrit avant de la refermer derrière lui. Il s'appuya contre le mur, observant les derniers élèves quitter le couloir. Il attendait patiemment, laissant tout le temps à son compagnon de nuit de se mettre en tenue de nuit. C'était étrange quand même comme tout ça se présentait. Étrange, oui.
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Ce message a été posté Ven 3 Avr - 22:25

Don't be mad at me
Ying & Su Hwan

J'avais déjà compris que cette peluche représentait beaucoup pour Ying, maintenant j'en avais la confirmation dans les larmes qui perlaient aux coins de ses yeux. Je me sentais tellement impuissant face à la détresse des autres… Pourtant je savais, inconsciemment, toujours quoi faire. J'avais compris que, même si nous étions tous différents, nous avions les mêmes mécanismes. Moi certainement plus qu'un autre, je devais faire face presque tous les jours aux sentiments qui chamboulaient le jeune homme, bien que les causes en eussent été différentes. Si j'étais surpris par ses mots, je le fus encore plus par son geste. Machinalement, je me raidis, trop étonné pour lui rendre son étreinte. C'était tellement rare que quelqu'un me prît dans ses bras… Pourtant j'adorais ça. Je ne réclamais juste jamais et surtout je ne voulais pas de la tendresse de n'importe qui. Ying avait réussi l'exploit de gagner ma confiance en quelques minutes, ce n'était pas rien. Mes bras se levèrent légèrement mais retombèrent aussitôt. J'avais trop tardé à réagir et au moment où j'avais voulu enlacer le jeune homme, il s'était reculé. Je ne savais pas trop quoi dire. J'étais gêné. J'attendais juste qu'il parlât, ce qu'il fit presque aussitôt. Un sourire étira mes lèvres. J'étais content de la tournure que prenaient les événements, mais je n'osais pas le montrer ouvertement. « Je ne le dirai à personne, promis. » Il y avait presque de la détermination dans ma voix. J'étais encore légèrement frissonnant de ce contact tout récent.

Je suivis Ying du regard tandis qu'il installait la précieuse peluche sur le bureau. J'étais sûrement bien naïf, mais je venais déjà de donner une place au jeune homme dans mon petit monde imaginaire. Et c'était lui l'ange, pas moi. Il en avait les traits, la douceur, la sensibilité, ainsi que la bienveillance. J'étais resté debout pour manger la friandise qu'il m'avait donnée, le sourire aux lèvres. On ne parlait pas mais ça m'allait très bien comme ça. J'étais tout bonnement content de partager un moment comme celui-ci. Il était rare que je me sentisse aussi bien alors… Ying déclara soudain qu'il allait me laisser me changer. Pour le remercier, j'inclinai poliment la tête, brièvement, tout en jetant les papiers de nos sucreries à la poubelle. « D'accord, merci. » Je pris le pyjama entre mes mains et laissai le jeune homme sortir de sa propre chambre, restant un court instant sans bouger.

Ying sentait bon. Et son corps était chaud. C'était tout ce que j'avais retenu de cette étreinte qui, même si je l'avais habilement caché, m'avait troublé. Quand je réalisais qu'il attendait derrière la porte, je me hâtais de me changer. Mes gestes étaient un peu maladroits. Je ne me sentais pas totalement à l'aise dans cette chambre qui n'était pas la mienne quand le propriétaire n'était pas là. Je pliai mes affaires dans un coin et m'apprêtai à aller ouvrir quand… J'eus besoin de noter quelques mots pour plus tard. Je sortis de la poche de ma veste d'uniforme un petit carnet et l'ouvris à une page vierge. Je me permis d'emprunter un stylo à Ying pour noter : Rencontre hasardeuse chambre ; gentil ; sent bon ; frisson ; ange. Cela pourrait faire l'objet d'une nouvelle, une nouvelle que je garderais évidemment secrète. Je rangeai tout à sa place et puis je me dépêchai d'aller ouvrir la porte au jeune homme. « J'ai fini. Je... » Prudemment, je jetai un petit coup d'oeil dehors. Mis à part quelques personnes qui faisaient les allers-retours entre les douches et leur chambre, il n'y avait plus grand-monde. Du coup, je sortis dans le couloir et pris tout naturellement la place de Ying contre le mur. « Je t'attends ici. » Je lui adressai un sourire, juste pour qu'il fût sûr que tout était bon de mon côté. Son pyjama m'allait presque parfaitement, sauf peut-être aux épaules où il était un peu grand. J'étais déjà en train de réfléchir au cadeau que je lui ferai pour le remercier de sa gentillesse et de son hospitalité.

J'étais perdu dans mes pensées lorsqu'il revint me chercher. Il s'était changé et je pus donc rentrer dans la chambre. Alors je tournai des yeux hésitants vers Ying. Le moment était venu de savoir où est-ce que j'allais dormir. Il était de toute façon hors de question qu'il passât la nuit ailleurs que dans son lit, alors pour moi il était normal de dormir quelque part dans un coin. Seulement je n'osais pas lui demander s'il avait une couverture supplémentaire, peut-être un coussin que je pourrais serrer dans mes bras... J'attendais qu'il m'indiquât la marche à suivre.





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Ce message a été posté Ven 3 Avr - 23:16

We don't have to be ordinary make your best mistakes ‘cause we don't have the time to be sorry. So baby be the life of the party. I'm telling you, take your shot it might be scary. Hearts are gonna break ‘cause we don't have the time to be sorry so baby be the life of the party we are Su Hwan & Ying

Don't be mad at me

La détermination dans la voix de Suhwan pouvait laisser entendre la sincérité de sa promesse. Aussi étonnant que ça puisse paraître, Ying lui faisait déjà une confiance aveugle. Etait-il naïf à ce point ? Ou peut-être que ce garçon était vraiment sincère ? A première vu, il l'était mais est-ce que c'était vrai ? Parfois, les apparences pouvaient être trompeuses et il valait mieux se méfier. Mais après tout, advienne que pourra, Ying pourrait très bien se venger. C'était comme ça avec le chinois, il était bien sympathique mais si on le poignardait dans le dos, il se transformait en véritable lionceau. Si Suhwan trahissait sa confiance, il serait pire que tout ceux qu'il aurait déjà pu croiser. Il en mettait du temps, non ? Mais Ying attendrait qu'il vienne le chercher, parce que s'il osait aller le chercher et qu'il le dérangeait dans son intimité, ça serait sûrement la fin de sa confiance et ce n'est pas ce que voulait le chinois. Il réfléchissait à tout un tas de chose, notamment à Junmin. C'était toujours le même qui faisait son apparition dans son esprit. Il avait beau réfléchir, il en voyait pas non plus où pouvait se trouver Ellen aujourd'hui. Le pire c'est que la saint-valentin était passé et que ce n'était pas avec Ying que Junmin l'avait fêté. Il se mordit la lèvre. Il était tellement idiot à attendre quelqu'un qui ne l'aimait pas. Il se donnerait corps et âme pour Junmin mais est-ce que l'inverse pourrait être possible ? Est-ce que Junmin ferait la même chose pour lui ? Et si Ying lui donnait à choisir, choisirait-il la jeune femme ? Pourquoi devait-il rester seul pour penser à ce genre de chose ? Pourquoi ses pensées ne le laissaient tranquille juste quelques instants ? Il sentit le poids dans sa poitrine s'alourdir encore plus. Il avait mal au cœur à tel point que...

La porte s'ouvrit et la voix de Suhwan le sortit de ses rêveries. Il le regarda, toutes pensées s'envolant d'elles-même. « Ho... D'accord. » Ying rentra à nouveau dans la chambre et se dépêcha de se mettre en tenue de nuit. Il avait plusieurs pyjama et le sien sera avec des dinosaures verts. Il retourna à la porte pour ouvrir à Suhwan afin de ne pas le faire attendre trop longtemps dehors, puisqu'il avait peur. Ils rentrèrent et Ying lui sourit avant de s'approcher du lit. C'est à ce moment-là qu'il se figea. Ils allaient se coucher oui mais... il n'y avait que le lit. Oui, justement LE lit et il n'y avait rien d'autre. Par terre, il n'envisageait même pas, c'était les chiens qui dormait par terre... Il se mordilla la lèvre et se tourna vers Suhwan. « Est-ce que ça te gêne si nous sommes dans le même lit ? » Une petite moue embarassé le prit et il inclina légèrement la tête en tirant la couverture. Il ne faudrait pas que ça le gêne ou bien que ça lui soit insupportable. Le chinois chassa les bonbons du lit et passa l'unique oreiller à Suhwan. « Je dormirais de ce côté là. Toi ici, ça te conviens ? » Tout en lui désignant les endroits respectifs, il se glissa sur le matelas, tapotant le coussin pour qu'il soit parfaitement confortable pour le jeune homme. Il était soucieux envers les gens, à tel point qu'il faisait tout pour prendre soin d'eux, être attentionné, attentif à leur moindre envie. Il reporta son regard sur le jeune homme et lui adressa un sourire rassurant. Si ça pouvait le rassurer, Ying n'était pas un pervers et ça se voyait, non ? En espérant que ça ne soit pas étrange pour lui...
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Ce message a été posté Ven 3 Avr - 23:37

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Ying & Su Hwan

J'attendais qu'il parlât et cela ne tarda pas. Ma bouche s'entrouvrit. J'étais assez déstabilisé. Alors nous allions vraiment dormir ensemble ? Ce lit me paraissait soudain bien étroit… Néanmoins, je secouai la tête de gauche à droite afin de lui faire signe que dormir avec lui ne me dérangeait pas. Ce n'était qu'à moitié vrai. Il n'y avait qu'un oreiller et il me le laissait, ce qui me mettait mal à l'aise. Ying était déjà très gentil de me laisser dormir ici, je tenais à ce qu'il conservât son confort. Aussi, le dilemme n'allait que grandissant en moi. Il était encore temps de remonter dans mon dortoir sûrement, non ? Si cela pouvait offrir une nuit paisible à Ying… Il me tira de mes pensées en choisissant son côté. Bien sûr que cela me convenait. Je m'approchais, assez hésitant tout de même. L'image du jeune homme sous les draps ne m'apparaissait pas effrayante. Avec quelqu'un d'autre, j'aurais certainement paniqué. Ying, bien qu'inconnu, me semblait familier. C'était assez paradoxal. « Je n'ai pas besoin d'oreiller, prend-le toi. » Je le poussai vers lui en esquissant un sourire, afin de lui assurer que je me porterais très bien sans rien sous ma tête. Mais avant de le rejoindre dans le lit, je retournai près de mes vêtements et ramassai mon t-shirt. Je revins près du lit en mettant le tissu en boule et puis je fis une petite moue contrariée. Alors je refis l'aller-retour et revins avec mon t-shirt, ma chemise et ma veste. Ça m'avait l'air assez rebondi. Du coup, je me glissai sous les draps moi aussi, faisant bien attention à ne pas toucher Ying. Non pas qu'il me dégoûtait ou quoi, mais je ne me serais pas permis d'envahir plus que je l'avais déjà fait son espace. Je me mis sur le flanc, face au jeune homme, et serrai doucement la boule de vêtements contre moi. J'étais assez embarrassé. Est-ce qu'il me trouvait bizarre ? Certainement… Je ne voulais pas qu'il me jugeât mal. En quelques minutes passées à ses côtés, son regard avait pris de l'importance pour moi. Je me rappelai de ses mots et relevai la tête vers lui. « Je crois que je ne ronfle pas. Je ne sais pas trop en fait... » Etait-ce important pour lui ? Je m'en serais voulu de perturber sa nuit.
Je m'étais positionné au bord du lit, désireux de lui laisser toute la place dont il avait besoin. J'étais calme, même pas un brin paniqué par cette situation pourtant totalement inhabituelle pour moi. J'avais entre les bras ce simulacre de coussin et je n'arrivais pas à détacher mon regard de celui de Ying. J'avais du mal à comprendre. Il ne me connaissait pas, pourtant il avait fait beaucoup plus que la plupart des gens pour moi. Je me le figurais comme un ensemble harmonieux de gentillesse, de prévenance et de générosité. Il ne pouvait pas être méchant, alors il était juste parfait à mes yeux. Un peu comme Ayden.





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Ce message a été posté Sam 4 Avr - 0:20

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Suhwan le rejoins dans le lit, ça ne le gênait donc pas de dormir avec lui. Rassuré, Ying lui adressa un large sourire et se coucha également, tirant la couverture sur eux. Pourtant, Suhwan se releva deux fois, faisant une sorte de rituel avec tous ses vêtements. Curieux, Ying l'observa et trouva amusant le fait qu'il les sert tous contre lui. Il le regarda, chuchotant, comme si être dans le lit signifiait ne plus faire de bruit. « Ne t'en fais pas, même si tu ronfles tu ne pourras pas me réveiller. Je dors vraiment trop profondément qu'un tremblement de terre ne peut pas me sortir du sommeil. » Il rit légèrement puis laissa le silence s'installer. Ça ne devait pas être confortable pour Suhwan, surtout de serrer contre lui tout un tas de linge. Il se mordit la lèvre et finit par se redresser. « Si tu restes ici, il faut passer une bonne nuit. » Il lui glissa, sous la tête, l'oreiller moelleux. Quand à ses habits, il les lui prit pour les reposer correctement sur le bureau après qu'il se soit levé. De là, il attrapa son lapin en peluche et retourna au lit. Il observa longuement Suhwan et poussa délicatement son lapin jusque contre le torse du jeune homme. « Il est doué pour savoir rassurer... Alors laisse-le faire et tu verras, tout ira bien mieux. » Il sourit et se recoucha, se fichant bien de ne pas avoir d'oreiller ou quoi que ce soit. Il lui adressa un sourire et posa juste sa main sur l'oreille de sa peluche, non pas pour se rassurer mais juste par reflex, avoir une main sur sa peluche quand elle est à proximité. « Dors tranquille, d'accord ? » Couché sur le ventre, il nicha son visage dans son autre bras et ferma les yeux. Pour la première fois, il avait une présence à ses côté, autre que Junmin. Et c'est ça le plus étrange. Il s'endormit.

Il était dans la voiture avec son père. C'était un soir et il était tard. Il chantait une chanson comme un hymne de quelque chose, sans vraiment savoir laquelle. Il était heureux. Il se sentait si bien, là. Son père le regardait, avec un sourire si grand. Il le regardait lui et non pas la route. Quand Ying tourna la tête, il aperçut la voiture d'en face.

Dans le lit, il s'agita, geignant faiblement.

La voiture s'approchait trop près. Il cria à son père de faire attention et son père bifurqua. Ils dépassèrent le talus, s'engouffrèrent dans le fossé, firent deux ou trois tonneaux avant que la voiture ne s'arrêtent, encastré dans un arbre. Ses jambes. Ying ne pouvait plus bouger et cette douleur. Et quand il tourna la tête, il vit son père. Recouvert de sang et... sans vie.

« NON ! NON PAPA ! »

Il se réveilla en sursaut après avoir hurlé. Ses mains s'accrochèrent à ses cuisses, ses doigts crispés sur sa peau. Ses joues étaient complètement trempées de larmes et il sanglotait encore. Encore ce cauchemar. Ce terrible cauchemar. Cet accident qui avait causé la vie de son paternel et qui lui avait fait perdre tous les souvenirs de son enfance. Le souffle court, rapide, il ne parvenait plus à se contrôler. La peur l'empêchait de respirer.
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Ce message a été posté Sam 4 Avr - 0:44

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Ying & Su Hwan

De mon côté, j'étais prêt à fermer les yeux et à plonger dans mon petit monde. Mais Ying en avait décidé autrement. Aussi, je me retrouvais avec l'oreiller sous la tête, bien moelleux, et puis je regardai le jeune homme se relever. Il avait pris mes vêtements et moi je ne comprenais pas. Je n'avais pas le droit de les garder avec moi ? Peut-être que ça le dérangeait. En fait, il revint avec la peluche, ce petit lapin qui avait un pansement de fortune sur l'oeil. J'étais un peu gêné. J'avais peur de l'abîmer. Ying devait avoir drôlement confiance en moi pour me confier son secret pendant toute une nuit. Quand on gardait un secret, c'était qu'il nous faisait honte ou qu'on y tenait beaucoup ; ou les deux. Comme il me disait de dormir tranquille, je finis par sourire, sans trop pouvoir cacher que j'étais touché par sa gentillesse. « Bonne nuit Ying. » L'étudiant m'intimidait. Je le connaissais à peine et j'avais déjà peur de le décevoir. Aussi, je ne serrais pas trop fort le lapin contre moi et je me rapprochais même un peu pour qu'il fût plus près de son propriétaire. Ce dernier s'endormit vite. Ce fut un peu plus compliqué pour moi. D'abord, il fallut me faire à l'idée que j'étais en sécurité ici, bien que je ne fusse habitué à aucun aspect de cette situation. Puis, je dus me plonger en douceur, les yeux fermés, dans cet univers que je m'étais construit de toutes pièces. J'y retrouvais Ayden qui, délicatement, m'entourait de ses bras. J'y étais bien, il n'y avait pas meilleur endroit au monde. Sauf que je n'arrivais pas à rester totalement dans mon imaginaire. Il y avait l'odeur de Ying, endormi à mes côtés, qui me rappelait à la réalité. Du coup, je décidais de le placer juste au-dessus d'Ayden et moi, flottant sur un petit nuage. Il veillait sur moi, tout comme mon meilleur ami. Bercé par tant de douceur, je finis par trouver un sommeil paisible.

Des gémissements me tirèrent du sommeil que j'avais toujours eu léger. A côté de moi, dans l'obscurité, je sentais la panique gagner Ying. Lui qui était si calme au moment de s'endormir était maintenant en larmes et je ne pouvais absolument rien faire. Je ne pouvais pas le réveiller. J'étais persuadé que les rêves, mais aussi les cauchemars, étaient nécessaires. Ils servaient à nous purger de traumatismes, de sentiments qui nous dépassaient. Quand il s'éveilla, j'étais sur le qui-vive. Je lui laissai d'abord le temps de sortir totalement de son état inconscient. Il devait reprendre pied avec la réalité. Et puis, quand je vis qu'il avait du mal à trouver de l'air, je passai une main dans son dos et l'aidai à se redresser. Assis, soutenu par mon bras qui l'entourait sans pour autant l'approcher de moi, il devrait avoir plus de facilité à respirer. « Tout va bien Ying. C'est fini. C'était un cauchemar. » Je passai une main douce sur son bras et le sentis très crispé. Alors j'allai chercher sa main et la désolidarisai de sa jambe qui devait être douloureuse à force qu'il la serrât ainsi. Je n'hésitais pas à poser doucement mon front sur sa tempe. Il avait besoin de reprendre contact avec la réalité, de se calmer surtout. Alors je continuais de lui parler. « C'est Su Hwan. Tu te rappelles ? Tu m'as invité à dormir avec toi. Tu n'es pas tout seul. » Il était inutile de lui demander de se calmer, je le savais bien. Mille fois j'avais vécu des situations similaires à la sienne. Et mille fois j'avais regretté qu'il n'y eût personne pour me rassurer. A la place de ma main, je mis dans la sienne, tout délicatement, le lapin en peluche. « Viens là. » Je posai une main douce sur sa tête et enfouis son visage dans mon cou. Je me redressai pour l'attirer contre moi, le berçant tout doucement. J'étais inquiet, bien sûr. Ce cauchemar avait duré longtemps et le réveil avait été affreusement brutal pour le jeune homme. « Concentre-toi sur ton souffle, d'accord ? Tu sens l'air passer dans tes poumons ? Il descend jusque dans ton ventre… et puis il ressort lentement par ta bouche. Tout va bien Ying, c'est fini. » Je n'avais pas peur de le serrer contre moi, de prendre un peu de sa peine sur mon épaule. Pour une fois que j'étais calme, je voulais bien mettre de côté mes appréhensions pour aider celui que je trouvais si parfait.





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Ce message a été posté Sam 4 Avr - 1:12

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Les cauchemars sont cruels. Les cauchemars ne font que tourner le couteau dans la plaie, sans cesse. On ne peut pas oublier ses peurs si celles-ci font surface toujours. Il tente de retrouver de l'air et une force l'aide à se redresser, le bras de Suhwan. Il ne voit rien, il fait noir, son père est-il toujours à côté ? Il n'ose pas regarder. Il ne veut pas revoir ce visage en sang. Ce sang. Trop de sang. Une main saisie sa nuque, la douceur est-elle que ses yeux s'ouvrent. La brume s'éloigne. Il aperçoit le pied de son lit. Il aperçoit son bureau un peu plus loin, dans la pénombre de la chambre, éclairé seulement par la lumière de la lune filtrant à travers la fenêtre dont il ne fermait jamais le volet. Il était dans sa chambre, dans son dortoir. Il grimace, ses cuisses lui font mal. Une main l'aide à relâcher ses cuisses, doucement, il tourne la tête et son front glisse sur celui de Suhwan. Leur visage son tellement proche que leur souffle se confondent. Ying reprend doucement son air, il parvins à respirer, bien que de manière toujours sifflante, un peu plus stable. Le contact de la peluche enclancha le mécanisme et il le serra contre lui. Il ne pleurait plus. Il avait reprit pied avec la réalité.

« P... Pardon Suhwan... »

Il ferma les yeux pendant que son front retombait sur l'épaule du jeune homme. Il abandonna la barrière qui les séparait et se colla contre lui, passant ses bras autour de son corps pour l'enlacer, le tenant contre lui comme s'il avait peur qu'il ne s'enfuit. Il avait besoin de réconfort pour apaiser sa peur qui, doucement, semblait le relâcher, l'abandonnant aux bras de Suhwan. Il fit absolument tout ce qu'il lui dit de faire et peu à peu, son souffle retrouva un rythme régulier, serein, calme. Ses doigts relâchèrent un peu le haut de Suhwan qu'il avait agrippé sans s'en apercevoir. Pourtant, il ne se décolla pas de lui et glissa sa main dans son dos.

« Merci... »

Il prit une profonde inspiration, son souffle chaud s'échouant contre la peau du cou de Suhwan et relâcha son lapin en peluche pour ne prendre plus que le jeune homme contre lui.

« Est-ce qu'on peut, rester comme ça... un peu ? »

Il avait gardé sa tête contre son cou, ne voulant en aucun cas s'échapper de ce moment si doux. Le corps de Suhwan était si chaud, et il avait été si doux avec lui qu'il ne voulait pas perdre ça tout de suite. Et puis Suhwan avait une odeur si apaisante.
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Ce message a été posté Sam 4 Avr - 1:33

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Ying & Su Hwan

Ying se calmait peu à peu. Ses sanglots étaient maintenant un souvenir mais ses joues étaient encore humides. Je le sentais dans mon cou, mais cela ne me dérangeait pas. Je voulais sécher ses larmes, je le ferai plus tard, quand je serai sûr que tout allait bien. D'ailleurs, Ying n'était pas encore très cohérent. Je ne comprenais pas pourquoi il s'excusait. Ou plutôt si, je le comprenais pour l'avoir vécu mille fois. Il devait penser que cela m'embêtait de le voir dans cet état, mais pas du tout. Je le serrais doucement contre moi, je lui laissais le temps qu'il lui fallait pour se remettre du choc qui l'avait réveillé. « Tout va bien, tu n'as rien à te faire pardonner. Ce n'est pas de ta faute. » J'étais loin de me douter que, dans le contexte de son rêve, ces mots pouvaient prendre un tout autre sens. Si je l'avais su, je les lui aurais répétés dix fois, cent fois encore, jusqu'à ce qu'une possible culpabilité le quittât à tout jamais. Mais je ne le savais pas. Je me contentais des informations que j'avais, soit un cauchemar assez horrible pour donner de pareilles terreurs au jeune homme. Peu à peu, il se détendait, il me rendait cette étreinte que j'espérais douce. Je ne voulais pas l'étouffer, encore moins lui faire mal. J'étais attentif à chacun de mes gestes.

Il me demanda alors si l'on pouvait rester comme ça un peu. Un petit sourire prit place sur mes lèvres. « Bien sûr, autant que tu le veux. » On pouvait bien rester ainsi jusqu'au lever du jour, je n'allais pas m'en plaindre. Ying en avait besoin et, d'une certaine façon, moi aussi. Cela faisait une éternité que personne ne m'avait pris dans ses bras. Depuis qu'Ayden était avec son amant, je n'avais plus droit à autant d'affection qu'avant. J'en avais tout de même besoin. Tout allait bien maintenant, parce qu'il y avait Ying. Je savais déjà que, s'il le fallait, je reviendrais trouver refuge entre ces murs, entre ses bras. J'espérais ne pas avoir à réclamer, mais ces espoirs étaient maigres. Il m'aurait sûrement oublié dès demain. Il retournerait à sa petite vie, avec ses amis, sûrement son amoureuse, et puis il faudrait que je me manifestasse pour me rappeler à son souvenir. J'avais l'habitude.

Je ne parlais plus à présent. Le silence nous enveloppait, seulement brisé par nos souffles de plus en plus calmes. Délicatement, désireux de ne surtout pas le brusquer, je l'entraînai avec moi, sans le lâcher, afin que nous nous allongeassions. Une fois que nous eûmes retrouvé la chaleur du matelas, je glissai l'oreiller sous nos deux têtes et rabattis la couette sur nous. Je n'attendis pas plus pour repasser mon bras autour du buste de Ying. Une main toujours sur sa tête, je caressais tendrement ses cheveux. Est-ce que je méritais vraiment un tel moment ? J'avais depuis longtemps cessé de croire que Dieu me soutenait. Pourtant, cette nuit, j'avais l'impression qu'il m'avait fait cadeau de ce jeune homme. Je murmurai doucement, comme lui tout à l'heure : « Tu peux te rendormir. Je reste là. »





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Ce message a été posté Sam 4 Avr - 1:52

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Don't be mad at me

Ce n'était pas de sa faute ? Pourtant, c'est lui qui avait attiré toute l'attention de son père. S'il n'avait pas été dans la voiture, son père n'aurait jamais été déconcentré et jamais il n'aurait perdu le contrôle. Ying ferma les yeux, les fermant si fort qu'il pouvait en voir des millions de petits points blanc, comme un feu d'artifice sous ses paupières closes. Il ne cessait de culpabiliser depuis ce jour-là et même s'il savait que sa mère n'en disait rien, elle n'en pensait sûrement pas moins. Il soupire, une énième fois, favorisant les bras de Suhwan plutôt que ses pensées négatives qui faisaient surface, comme à chaque fois après un cauchemar. Il accepta de le laisser dans ses bras. Tant mieux, il ne savait pas ce qu'il aurait pu faire autrement. Il était bien mieux contre lui plutôt que seul. C'était égoïste comme réaction, non ? Ses mains se posèrent dans le creux de son dos et s'y immobilisèrent, sa position était confortable, et il sentait ses paupières devenir à nouveau lourde. Il était épuisé de tout ses cauchemars à répétition.

Ying suivit son geste et se laissa emporter, n'émettant aucune résistance quand Suhwan décida de se rallonger avec lui. L'un contre l'autre, Ying ne bougea pas. Il était bien et il ne comptait pas se déloger de ce bien être. Encore une fois, il était bien égoïste, peut-être que Suhwan n'en voulait pas autant ? S'il devait rester-là, autant s'assurer qu'il ne disparaisse pas. Il resserra l'étreinte et son souffle se fit un peu plus long, à la limite de s'endormir à nouveau.

« Ne pars jamais... »

Parce qu'il savait que s'il faisait à nouveau un cauchemar, ses bras le ramènerait à la réalité et le consolerait encore. C'était à nouveau égoïste mais étant dans un tel état d'esprit, il ne pouvait pas agir autrement que par égoïsme. C'est son inconscient qui le rendait aussi possessif et aussi craintif. Il finit, au bout de longues minutes, par s'endormir à nouveau, calé entre les bras de Suhwan qu'il tenait également précieusement. Et au moindre geste, au moindre mouvement du jeune homme, Ying resserrait son étreinte. Son subconscient vérifiant qu'il ne s'enfuyait pas. Vérifiant qu'il resterait à ses côtés jusqu'au petit matin. La peluche glissa du lit et tomba au sol sans que personne ne s'en rende compte. Ying avait trouvé encore plus de réconfort dans des bras étrangers. Chez une personne totalement inconnue mais qui était tombé du ciel sans même qu'il ne puisse le prévoir. Un ange était là.

Et son rêve fut celui-là. La vision de Suhwan, avec de belles et longues ailes blanches. Un ange venu là pour le sauver de tout. Pour empêcher chacune de ses peurs de ressurgir. Son sourire si grand, son regard si expressif. Il glissa sa main dans celle du Suhwan de son rêve et ce dernier le rassura des même mots que le vrai Suhwan lui avait dit. Il était là. Cette nuit-là, Ying ne refit plus de mauvais rêves.
(c) crackle bones


Anonymous
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Ce message a été posté Sam 4 Avr - 2:15

Don't be mad at me
Ying & Su Hwan

Ying avait suivi le mouvement. Il n'avait pas bronché. Je me reconnaissais dans son abandon. Toute ma vie mes gestes avaient été guidés par ceux des autres. Aujourd'hui, exceptionnellement, je guidais ceux du jeune homme qui faisait confiance à mes bras. Je n'avais même pas l'impression de le protéger ou de le rassurer. Je ne me sentais pas capable de telles choses. Je veillais sur son sommeil et sa tranquillité, tout au plus. Je sentais son souffle se faire plus régulier, ce qui me donna l'autorisation de me détendre. Il allait se rendormir.

Mon sourire disparut. Avais-je bien entendu ? Une drôle de sensation me remuait le ventre. C'était chaud, doux, agréable et dérangeant à la fois. Dans ma poitrine aussi il se passait des choses étranges. Etais-je en train de céder à une crise de panique ? Je ne reconnaissais pourtant aucun autre symptôme que mon coeur qui semblait battre plus fort. Un frisson courut un instant le long de mon échine. Ying m'avait cloué sur place. Lui s'était endormi quand j'étais préoccupé par des sensations qui m'étaient presque toutes inconnues. J'avais envie de le serrer plus fort contre moi mais je n'en fis rien. Si je serrais encore, il ne pourrait plus respirer. Je n'avais de toute façon aucune envie de partir. Mais c'était bien la première fois que quelqu'un me demandait une telle chose. Que ce fût lui, ce jeune homme qui me semblait envoyé, c'était encore plus significatif pour moi. Peut-être avait-il dit cela sans trop en avoir conscience, mais mon esprit donnait à ses mots un sens bien plus fort que ce qu'il aurait fallu.

J'étais arrivé à la conclusion simple que tout cela me dépassait. Alors j'avais fermé les yeux et je n'avais rien imaginé du tout. Je n'avais besoin de rien quand j'avais déjà le corps chaud, paisible de Ying qui enlaçait le mien. Je m'étais endormi calmement et avait laissé ses mots troublants au silence de la nuit. J'avais maintenant deux secrets à porter. Jamais je ne pourrais répéter ce qu'il m'avait demandé ; c'était déjà bien trop précieux à mes yeux.
Mon sommeil fut sans rêve. Peut-être mon esprit, avait-il décidé, pour une fois, de me laisser tranquille. Moi qui passais mon temps à réfléchir, à fantasmer, à penser, j'étais juste totalement serein pour quelques heures. Je ne savais pas ce que me réservait l'avenir, mais je savais déjà que je ne partirai jamais. Qui aurait voulu quitter ces bras chaleureux ?





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