De la folie, quand elle a su où ils allaient, parce que la première fois, le jeune homme l'avait distrait. C'était sans doute la seule dans l'avion à ne pas savoir. Du coup, peu de temps après, elle est partie se changer, quittant son jean slim pour une robe où éventuellement, elle aurait moins chaud. Elle parvient à voir la plage à travers les hublots de l'avion, de loin cela dit, car elle n'aime pas ce côté là, elle l'a échangé avec le jeune homme. Ils finissent par arriver à destination sans problèmes. Elle met ses lunettes de soleil en sortant de l'avion. Ils sont parmi les premiers à descendre. Elle qui se souciait de ses bagages, est surprise de reconnaître le chauffeur du jeune homme, levant la main à leurs attention. Elle tourne la tête vers Jiao puis le chauffeur, mais c'était un peu évident qu'il vienne enfaite... Non ? Elle ne sait pas trop enfaite. Elle détache sa main de la sienne habituée à porter ses propres valises, mais le chauffeur met déjà tout sur un cadis et pousse sans se soucier d'Amy qui passe la main dans ses cheveux et qui fini par croiser ses bras, se tournant vers le jeune homme quelques instants avant de finalement reprendre sa main et suivre le chauffeur.
C'est la première fois qu'elle met les pieds en Amérique du Sud. Elle serait sans doute allé au Brésil un jour, mais elle n'y avait pas pensé, elle était plus concentrée sur d'autres choses que des vacances pendant qu'elle bossait dans le Maid Café. Elle perd un moment le chauffeur de vue avant de le voir mettre les valises dans un taxi.
Amy - Fukushima... Elle murmure en secouant doucement la tête, passant sa main libre sur son visage Tu, vraiment...
Elle monte dans le taxi, passant son bras sous le sien, et appuyant sa tête sur son épaule. Le chauffeur ouvre un peu les fenêtres, c'est sans doute la première fois qu'elle l'entend parler ; il explique qu'il y a pas mal de pickpocket et que les fenêtres ne doivent pas être trop ouverte au cas ou. Le chauffeur installe un GPS et puis met la radio. Du Bossa Nova. La jeune femme a eu le temps de dormir dans l'avion, mais elle ferme les yeux et fini par s'endormir sans doute à cause de la musique. Elle ferme doucement les yeux pour les ouvrir quand elle entend le bruit du coffre puis se refermer. Elle se redresse doucement tout en cherchant le jeune homme du regard car ce n'est plus sur son épaule qu'elle est appuyée. Elle sort de la voiture, regarde autour d'elle puis s'apprête à demander au chauffeur où est-ce que Jiao est passé. Récemment, le voir disparaître comme ça n'est pas une si bonne chose pour Amy. Non, ce n'est pas une bonne chose du tout. Elle sursaute doucement quand elle sent une main se poser sur son épaule cela dit.
Love is that condition in which the happiness of another person is essential to your own. Δ Robert A. Heinlein
Jiao a beaucoup trop dormi dans l’avion pour être capable de dormir à nouveau dans la voiture, il ne s’étonne même pas de la sentir s’assoupir contre lui, c’était juste beaucoup trop prévisible. Il est encore un peu perdu, le décalage horaire, l’air chaud du Brésil. Les favelas au loin qui se peignaient de couleurs vives dans un paysage déjà très coloré. Des enfants, des vieillards, des gens normaux qui cognaient à leur fenêtre quand ils étaient arrêtés au feu rouge, pour un peu d’argent, quelque chose. Evidemment, Amy n’avait rien pu voir de tout ça, Jiao était donc seul avec ses pensées à se dire que ce n’était pas si différent du Japon et des rues qu’il avait pu fréquenter.
Ils arrivent, le chauffeur sort pour les valises, Jiao sort pour juste admirer la vue, voir s’ils ne se sont pas trompés dans le choix de la villa, même si ce n’était que pour peu de temps, il voulait s’assurer que c’était parfait. Et ça l’était ! La bâtisse s’imposait dans la jungle amazonienne, la rue était emplie de maisons similaires, mais la leur était. Wahou. Il en était presque à sauter de joie, la vue sur la mer et sur le Christ Rédempteur, le Corcovado, et sur la ville et partout où on pouvait poser les yeux, tout était magnifique, cela lui faisait presque oublier qu’il avait laissé Amy seule dans la voiture. Le jeune homme avait fait le tour de la villa, il arrivait donc derrière la brune, mais était beaucoup trop préoccupé par l’immensité du décor pour comprendre qu’elle s’inquiétait de ne pas le voir. Il la retourne vers lui, la prend dans ses bras, calant sa tête contre son épaule et parle, manquant d’air tellement il veut dire de choses en même temps, « t’es enfin réveillée, regarde, c’est magnifique, je suis si content d’être là, et t’es là, et, et je t’aime tellement et » il relève la tête pour la regarder dans les yeux, on dirait un gamin à qui l’on offre une glace en été, il mord sa lèvre inférieure, histoire de contenir légèrement son excitation mais il n’y arrive pas, « je t’aime tellement et tellement et tellement », capture ses lèvres rapidement avant de se séparer, il n'était pourtant pas du genre à le dire et à le répéter, ou c'est ce qu'il croyait, mais tout ce qu'il croyait s'avérait faux depuis qu'il était avec elle. Puis il avait hâte de lui montrer la maison, tire sa main en marchant au pas de course vers l’entrée avant de rebrousser chemin et de partir vers la piscine, la vue était encore plus belle de ce côté, la piscine étant à débordement. On pourrait croire comme ça, qu’il n’a jamais voyagé… A part les voyages d’affaire, où il pouvait se balader pendant deux heures en ville, non, il n’avait pas vraiment voyagé en fait. Ca l’énervait parfois, de faire tout pleins de choses qu’Amy avait déjà fait, de découvrir la vie à son âge. Et parfois ça le rendait aussi euphorique, il se laissait simplement porter par les découvertes, comme maintenant.
Il hésite à la pousser dans l’eau mais se rappelle qu’elle ne sait pas nager. Il en serait presque à râler, s’il n’y avait pas le cadre idyllique autour d’eux. « Regarde comme c’est beau... J’ai de bonnes idées parfois. Genre tout le temps »
Lorsqu'elle se retrouve dans ses bras, elle passe doucement les siens autour de sa taille et l'écoute. Il a un ton légèrement, non, il a un ton enthousiaste qu'il n'a pas à Tokyo, ce qui la fait doucement sourire alors qu'elle regarde autour d'elle. Combien est-ce qu'il a payé pour- de la folie, sérieusement. Elle lève les yeux vers lui et c'est une question d'habitude, elle n'a pas l'habitude d'entendre ce genre de paroles aussi souvent de sa bouche, alors forcement, elle ne sait pas quoi faire. Forcément un peu mal à l'aise, elle commence à regarder autour d'elle plutôt que lui et ouvre la bouche pour dire quelque chose, essayer de changer de sujet ou juste dire quelque chose. Mais il vient soudainement l'embrasser et elle sent son coeur trembler à l'intérieur. Elle n'a pas l'habitude de le voir comme ça, mais ce n'est pas que c'est désagréable, non c'est juste l'habitude. Elle sent sa main attraper la sienne et marcher un peu trop vite ;
Amy - Jiao... Elle commence à dire, tentant de suivre son rythme
Il décide de changer de direction et se diriger vers la piscine. Elle le suit, regardant où elle met les pieds pour ne pas trébucher sans que le jeune homme en face de lui ne s'en rende compte. Mais cela dit son enthousiasme la fait doucement sourire. Mais cela dit, son sourire laisse place à tout autre chose, ce n'est pourtant pas si différent. Elle secoue doucement la tête avec un sourire amusé ; mi-désespéré, mi... Elle ne sait pas, elle ne saurait pas dire. Elle fini par hocher doucement la tête de désespoir surtout, autant lui laisser croire ce qu'il veut. Elle se détache de sa main pour attacher ses cheveux pour lui demander d'un ton distrait ;
Amy - Dis, tu te souviens de l'histoire de Narcisse qui s'est penché trop près de l'eau pour embrasser son propre reflet ? Je me demande s'il est revenu à la raison en tombant
Elle lève doucement la tête avant de doucement le pousser, puis finalement le pousser tout court histoire de le déséquilibrer. Elle enlève ses chaussures pour les garder dans sa main gauche, puis agite doucement la main à l'attention du jeune homme non sans doucement rire tout en commençant à s'éloigner tout en pressant le pas. Elle se cache derrière le chauffeur qui n'a, le pauvre, rien demandé et se décale d'un côté dès que Jiao tente de l'attraper. Hors de question qu'elle finisse dans la piscine, elle commence de dire d'un ton désolé, parce qu'elle commence à se sentir désolée et en même temps inquiète
Amy - Ah, désolé, je ne voulais vraiment pas le faire mais elle réprime un rire, et ajoute ne fais pas ça s'il te plait. Tu sais très bien que je ne sais pas nager...
Et ils tournent autour du chauffeur, pendant une minute avant qu'elle ne risque sa vie pour rentrer à l'intérieur. Mais elle sent les bras du jeune homme l'entourer et ses pieds quitter le sol
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Il avait eu envie de la faire tomber dans la piscine, il s’était retenu. Je vous avais dit qu’il devenait de plus en plus faible, qu’elle était en train de le changer sans trop le changer, que c’était pas si mauvais mais… Non. Là, si elle croit qu’il va se retenir, elle peut arrêter de croire au Père Noel sérieusement.
La première fois qu’elle le pousse doucement, il rigole gentiment, « Amy, ne fais pas ça, tu vas le regre-» même pas le temps de finir sa phrase, il essaye de se rattraper à la jeune fille et la manque d’un cheveux, ses pieds s’emmêlent, et l’eau l’accueille brusquement. Elle était bonne, on pouvait pas dire le contraire, mais elle venait de le trahir, de le pousser, lui, dans l’eau. Il devait se venger avant de profiter de la piscine, c’était un fait évident, c’était la logique même, c’était comme ça et pas autrement.
Alors il se lève pour sortir de l’eau, secoue ses cheveux histoire d’y voir plus clair tout en essayant de deviner l’endroit où elle se trouve, « Tch, trop tard.. T’es pas désolée tapin, mais tu vas le devenir. » Il s’approche en souriant, ce qui était bien là, c’était qu’il en avait absolument plus rien à faire de devoir garder une image, chose qu’il faisait en permanence, même dans les endroits plus intimes, les gens débarquant toujours au bon moment au bon endroit. Non, aucun risque qu’il y ait des paparazzis ou quoi que ce soit, il allait pouvoir vraiment se défouler pendant ces quelques jours. Le chauffeur ne l’aide pas mais il ne lui en veut pas pour ça, ce n’est pas son intérêt premier là, là ce qu’il veut c’est mettre Amy à l’eau.
Vous voyez ces vine où un mec arrive et fait ‘hoe don’t do it.. omg’ ; on pouvait le mettre sur la face du chauffeur à cet instant précis, ça récolterait des millions de vues, il serait riche. Jiao la suspend hors de l’eau, elle a beau s’agripper tant qu’elle peut, il s’amuse à la balancer et faire semblant de la jeter. « Alors comme ça tu voulais pas le faire ? » Avant.. Arrière.. On dirait presque qu’il la berce comme ça, mais non, « Qu’est-ce qu’on dit dans ses cas ? Je t’aide, ‘pitié grand Jiao, être supérieur, notre dieu à tous, je ne recommencerais plus, je suis ton esclave éternellement’ » et il n’attend pas qu’elle dise ne serait-ce que ‘pitié’, ou qu'elle ne rigole vu que ce serait plus le cas, « Trop. Tard. »
Plouf. Sauf que si lui a loupé de se raccrocher à elle, elle a réussi –en même temps il la tenait et c’était plus facile pour elle hein, lui il a eu la surprise, c’pas sa faute. Il la jette à un mètre cinquante de profondeur et elle réussit à paniquer, il la saisit en l’attrapant par les hanches tandis qu’elle barbotte en ayant beaucoup plus peur qu’il ne faudrait, se lève pour lui montrer qu’ils ont parfaitement pied. « T’as pied abrutie, tu sais ce qu’on dit, il faut soigner le mal par le mal. » Depuis quand Jiao avait pitié ? Ok, des fois il avait pitié d’elle. Mais là, non, que dalle, elle l’avait cherché. Puis, oh, s’arrêter là ? que nenni. Il enlève son haut qui lui colle beaucoup trop et le jette sur le rebord de la piscine, s’approche vers elle dangereusement, souriant innocemment cependant, « tu m’en veut pas trop ? » dit-il d’une petite voix avant de continuer bien plus… « parce que là tu vas m’en vouloir. » il la soulève en la prenant par les hanches et la jette dans l’eau, un peu plus profondément. Non mais, elle avait pied quand même… N’est-ce pas ? Elle va pas se noyer ?
Est-ce qu'il l'a déjà écouté quand elle lui a demandé de ne pas faire quelque chose de toutes façon ? Elle s'accroche à lui histoire que si jamais elle tombe, il tombe avec elle. Il va la balancer dans l'eau de toutes façon pas vrai ? Il fait mine de lui donner une chance mais elle n'a même pas le temps de rire, du moins pas assez. Elle le déteste officiellement... Mais s'accroche cela dit à lui comme si elle allait mourir. Et quand finalement il se redresse complètement pour lui montrer qu'ils ont pied, la panique s'efface et elle se détache de lui, non sans doucement le pousser quand il parle de résoudre le mal par le mal. Oui c'est ça, elle allait plus se noyer qu'autre chose s'il décidait de faire ça. Elle passe la main dans ses cheveux pour écarter les mèches rebelles puis suit du regard le haut du jeune homme finir sur le bord de la piscine. Elle aurait du apprendre le portugais. Et accessoirement, elle aurait du rester éveiller et demander au chauffeur où elle pouvait trouver un commissariat de police. Dans des coins comme ceux là, sérieusement, elle a l'impression qu'elle va être une autre victime de Criminal Minds. Et Jiao s'approche. Généralement, elle se fiche des gens trop proches d'elle, torse nu et tout ce qui va avec -sans inclure les nudiste, ça c'est autre chose. Mais la proximité du jeune homme est quelque chose de différent encore. Un faible rire s'échappe des lèvres de la jeune femme ;
Amy - Dégage, espèce de psychopathe de Wang...
Encore une fois, car je ne le dirai jamais assez ; "Est-ce qu'il l'a déjà écouté quand elle lui a demandé de ne pas faire quelque chose de toutes façon ?" Non, la réponse est non. Il ne lui inspire jamais confiance quand il se met à parler comme ça de toutes façon. Elle sent à nouveau ses pieds se décoller du sol. Pour une personne qui passe ton temps à lui dire qu'elle prend du poids, il ne semble pas être très encombré. Mais cela dit elle n'a pas le temps de trop y penser en se retrouvant à nouveau sous l'eau. Elle tente de se redresser et remonter à la surface mais elle glisse avant de remonter. Les bras posés contre le bord de la piscine, elle toussote un peu avant de retrouver sa voix ;
Amy - Yah ! Elle dit en l'éclaboussant
Elle a perdu son élastique entre temps, mais ne tarde pas à le retrouver sur le bord de la piscine. Une moue se dessine sur son visage tandis qu'elle s'attache les cheveux. Elle appuie ses mains sur le bord de la piscine pour se sortir de là puis reprend ses chaussures dans sa main gauche avant de marcher vers l'intérieur de la villa. Assez mal à l'aise, elle demande au chauffeur s'il peut prendre deux serviettes, histoire d'éviter de laisser des traces de la piscine dans la maison. Il ne tarde pas à revenir avec puis disparaît après qu'elle l'ai remercié. Elle revient vers la piscine et pose la serviette de Jiao sur un des transat. En attendant de sécher, elle regarde la vue assise depuis le transat. Elle savait qu'il était fou à la base, mais pas à ce point. Elle passe vingt minutes comme ça, silencieuse avant de finalement dire ;
Amy - Bon, on devrait peut être aller à l'intérieur ?
Quoi, ça ressemblait à une proposition ? D'un pas assez lent, elle marche vers la porte d'entrée, laissant le temps au jeune homme de la rejoindre. Sa main cherche la sienne quelques secondes avant de la trouver. L'intérieur est aussi beau que l'extérieur, il y a une ambiance assez familière alors qu'elle n'a jamais mit les pieds ici de sa vie. Un soupir silencieux quitte ses lèvres alors qu'elle regarde autour d'elle. De la folie... Lorsque finalement elle trouve la salle de bain, elle s'enferme quelques dix minutes, juste le temps de prendre une douche rapide et se changer. Elle opte pour une robe d'été couleur corail. Elle a eu peur de ce que Jiao mettrait dans sa valise mais il n'y a pas de pierres comme il s'est amusé à le dire tout le long du trajet. Elle descend et évite son étreinte non sans légèrement rire. Les vêtements du jeune homme sont encore légèrement humides, elle attendra. Et en attendant, elle visite les pièces qu'ils ont déjà visité quelques minutes plus tôt. Elle se retrouve dans la cuisine parce que vous connaissez ses liens avec la bouffe. Elle tombe sur un tableau noir pas trop loin du frigo et s'amuse à écrire en coréen "Idiot de Wang" et son prénom avant de commencer à dessiner un coeur
Amy - Qu'est-ce que tu fais... Elle murmure pour elle même en effaçant le coeur du bout de l'index.
Elle met finalement une couronne au dessus du son prénom puis repose le tableau à sa place. Elle tourne un peu en rond, puis s'appuie contre le plan de travail quand le jeune homme arrive, lançant d'un ton plutôt calme ;
Amy - On devrait sortir, hm Encore une fois, ce n'est pas une proposition. Alors que le jeune homme est de dos, elle passe ses bras autour de sa taille et insiste doucement Hm ? Elle marque une pause avant d'ajouter d'un ton évident Je dois commencer à repérer les commissariats de police et apprendre à dire des mots importants comme "psychopathe" en portugais. Une autre pause avant qu'elle ne dise dans un murmure presque Pas de souci, j'emmène ma combinaison de protection avec moi, je ne vais pas me casser en deux...
C'était dit sur un ton ironique mais avec une pointe de sérieux tout de même. Depuis son séjour à l'hôpital ça allait mieux et ses visites une fois par mois chez son docteur disaient qu'elle récupérait vite. Elle n'allait pas se casser en deux, ni en mille morceaux. Doucement, elle vient s'asseoir sur le plan de travail et pose ses mains sur ses épaules tout en attirant vers lui pour doucement l'embrasser et puis appuyer son front contre le sien et dire dans un murmure, d'un ton sérieux ;
Amy - Il faut vraiment que je m'achète un dictionnaire... Un faible rire s'échappe de ses lèvres. Non, elle n'est pas fatiguée de l'embêter.
Love is that condition in which the happiness of another person is essential to your own. Δ Robert A. Heinlein
Il rigole et se prend de l’eau alors qu’il a la bouche ouverte et il crachote à son tour comme il peut le peu de chlore parvenu à travers sa gorge. Le karma Jiao, on t’en a jamais parlé ? Il la regarde partir en souriant, se disant qu’elle était vraiment pas drôle, vraiment pas. Enfin, il pourrait râler, il en a envie, mais il finit par profiter du fait que lui sait nager, et profite donc de faire quelques longueurs en attendant qu’elle revienne. Ca l’étonne surtout qu’elle n’essaye pas de le tuer, et qu’au contraire elle rapporte des serviettes, et il se dit qu’il a de la chance d’être tombé sur quelqu’un d’aussi fou que lui. Complétement, entièrement folle. Maso aussi, au choix. Tout en même temps peut-être.
Il continue cependant de nager un peu, dix minutes, avant de se décider à sortir de l’eau et secouer ses cheveux tel un chien mouillé. C’est énervant l’eau, ça rentre partout, les gouttes filent sur son corps pendant qu’il sèche et ça sèche trop lentement, même s’il essaye de sécher désespérément chaque atome d’H2O. Le jeune homme ne réagit pas directement à sa proposition de rentrer à l’intérieur, il pense à son tee-shirt beaucoup trop trempé et au peu d’affaires qu’il a emmené, mais en la voyant partir il tressaille, s’arrache de son siège machinalement, puis sa main vient trouver la sienne. Ses faibles soupirs, si elle croit qu’il ne les entends pas… Il va finir par lui acheter un billet de retour si ça continue.
Alors, tandis qu’elle part se doucher et se changer, il part faire le tour du reste de la maison encore une fois. Magnifique, il n’était pas peu fier de son coup, puis il se rappelle son tee-shirt toujours affalé par terre pas loin de la piscine. Il devrait se changer mais il y a d’autres priorités alors il part le remettre en soupirant –au moins son chauffeur a eu la décence de le plier pour qu’il sèche complétement au soleil. Complétement étant un grand mot, ce qui n’échappe pas à Amy, ce qui lui fait lever les yeux au ciel. Tant pis, si elle ne veut pas de l’étreinte du grand Jiao, il trouvera d’autres volontaires. Oui, son Twitter le rassure, des milliers de volontaires sont là sous ses yeux, tant pis Am, tu sais pas ce que tu rates. Il s’arrête de marcher en arrivant à l’encadrement de la porte de la cuisine, arrête aussi de faire défiler son fil d’actualité pour jeter un regard à ce que faisait la brune, il sourit. Diplôme de folle décerné à Baek Amy. Il avance finalement, les yeux rivés sur son portable, est surpris par ses bras autour de sa taille, il lui répond quand même distraitement « C’était prévu » et se retiens de la traiter de patate. Une patate. Il était amoureux d’une patate.
Le jeune homme se retient aussi fortement de lui foutre un coup de coude bien placé, il se retient très difficilement ceci dit. « On dit Amy, c’est comme ça qu’on dit psychopathe, coïncidence de fou non ? » puis un sourire légèrement triste apparaît sur son visage, mais elle ne peut pas le voir, il est de dos. Il n’appréciait pas fortement qu’elle parle de ça, non, pas du tout même, bien qu’il s’amusait à lui répéter qu’elle n’était pas une princesse et loin de là, c’était différent... Et il a toujours voulu laisser le passé où il était. Mais bon, on ne peut pas tout ignorer.. Il rit cependant quand elle parle de dictionnaire, « Achète en même temps un cerveau. Pas pour moi je précise »
Ce qu’elle ne savait pas, c’était que pendant le voyage, il avait eu le temps d’apprendre quelques phrases passe-partout. Ça aide de savoir où on se rend aussi. Il l’embrasse doucement, enfin, ça lui plairait de rester toute la journée comme ça, mais ils sont à Rio, « Vôcé eu louco~ » murmure-t-il en se séparant, c’était bien, il allait pouvoir avoir sa revanche sur toutes les fois où elle s’amusait à parler en coréen, « Vamos à praia ! » continue-t-il en rigolant, il la force à descendre du comptoir en tirant sur ses mains, ils partent vers la voiture à nouveau où le chauffeur attendait comme prévu, mais Jiao n’indique pas la destination, encore une fois, oui il n’a que ça à faire de sa vie, s’en est presque triste. Il s’amuse à siffloter l’air bien connu du symbole de la plage mythique de Rio, donne-t-il peut-être trop d’indice ? « Eh, je parie que tu vas dormir pendant le » elle dormait déjà contre son épaule, cela faisait deux minutes qu’ils étaient en voiture.
Finalement la voiture s’arrête devant la splendeur d’Ipanema. Le jeune homme secoue doucement son bras pour la réveiller avant de se dire –fuck it, « debout grosse larve, on est arrivés », et de sortir un peu brutalement de la voiture. La mission était donc de se promener le long de la plage, « cette aprèm, on fait le Pão de Açúcar, faut qu’on fasse aussi Santa Teresa, le Jardim Botânico, demain le Cristo Redentor, après j’irais te perdre à la forêt de Tijuca, mais d’abord, Pina Colada sans alcool. »
Amy - Comment tu pourrais savoir elle lance alors qu'un faible rire s'échappe de ses lèvres. Si "Amy" veut dire psychopathe, je suis vraiment curieuse de savoir ce que le tien veut dire
Ses mains attrapent alors distraitement les sienne alors qu'elle lève les yeux vers lui quelques instants avant de ne finalement rien répondre à la remarque à propos des dictionnaires. Non, elle donne juste un faible coup de pied au niveau de sa cuisse, d'un air faussement offensé. Et puis il fini par l'embrasser, avant de murmurer quelque chose qu'elle ne comprend pas mais qu'elle voit comme une insulte à coup sûr.
Amy - Yah, elle dit d'un ton calme en tapotant doucement son épaule avec un faible sourire On aura qu'à dire que ce que tu viens de dire était un compliment envers ma magnifique personne hm.. Elle marque une pause et lève les yeux vers lui avant d'ajouter Oh non, elle se couvre la bouche d'un air grave Ta maladie est contagieuse...
Elle le repousse alors doucement avec ce même air grave puis se laisse faire quand il tire sur ses mains pour la faire descendre. Elle a tout juste le temps de prendre son sac qu'elle a rangé quelques minutes après sa douche rapide et ils sont déjà parti. Et elle s'endort avec une facilité déconcertante. Miracle qu'elle ne le harcèle pas de questions... Et bon, il y a de meilleures façons de se réveiller mais... C'est Jiao après tout, elle ne s'attendait à rien de particulier. Doucement, elle se redresse avant de mettre ses lunettes de soleil et sortir à son tour. Elle n'a aucune idée de quoi il peut parler et se contente de glisser sa main dans la sienne et regarder autour d'elle. C'est magnifique... C'est en même temps de la folie. Elle qui a tendance à être insouciante est consciente de tout ce que ça a du demander et elle a envie de le frapper, puis l'étreindre... Puis le fra- ah, elle ne sait même plus.
Ils se retrouvent finalement dans un restaurant pas très loin de la plage. Mine de rien, elle a plus faim que soif à l'heure actuelle. C'est Am après tout non ? Alors après avoir commandé au bar cette pina colada, elle voit un plat circuler et ça a l'air tellement bon qu'elle arrête le serveur, non sans être légèrement mal à l'aise.
Amy - Excuse me, what is it ? Elle tente de répéter ce qu'il lui dit Co-coxin...Coxinha ? How much is it ? Can we have some por favor ?
Elle passe nerveusement sa main dans ses cheveux avant de le laisser partir puis se tourne vers Jiao en haussant les épaules avant de siroter son cocktail. Quand finalement la commande arrive, elle s'apprête à payer mais se rend compte qu'elle n'a que de la monnaie japonaise.
Amy - Eottokhae... elle murmure pour elle avant de lever la tête vers le jeune homme quelques secondes à peine.
Mais comme Amy est Amy, et qu'elle n'aime absolument pas demander de l'argent, elle fini par sortir sa carte et payer. Elle relève à nouveau la tête vers Jiao après avoir rangé sa carte puis lui donne un léger coup de coup ;
Amy - Ce n'était même pas cher... Elle dit pour commencer à se justifier avant de murmurer un à peine audible Tu sais comment je suis... Et change complètement de sujet en commençant à manger. Et comme elle s'y attendait Woh, tu devrais essayer !
Etait-ce une suggestion ou un ordre ? Elle coupe en deux celui qu'elle a déjà entamé puis le lui tend avant de dire ;
Amy - Tu vois, d'un air convaincu
Elle pose ses lunettes sur sa tête puis regarde les gens passer. L'ambiance ici est tellement calme mais à la fois familière. Un faible sourire se dessine sur ses lèvres sans qu'elle ne s'en aperçoive puis alors, elle sort son polaroid de son sac et prend une photo de la plage vu de son siège. Elle agite doucement le papier, puis le pose sur le comptoir avant de prendre une photo de Jiao. Elle fini par rapprocher son siège du sien puis prendre une photo d'eux. En attendant que les photos apparaissent, elle les pose sur le comptoir et fini son verre de pina colada. Elle commence une conversation avec le serveur de tout à l'heure, rit nerveusement quand il lui dit qu'elle est jolie puis prend le bout de papier qu'il lui tend tout en l'écoutant ;
Serveur - how this to the... For free icecream here dit-il en pointant la petite maisonnette juste à côté à travers la fenêtre
Amy - Oh, thank you... How do you say thank you in portuguese ? O... Obrigado ? Obrigado
Un faible sourire se dessine sur ses lèvres tandis qu'elle range les photos dans son carnet puis agite doucement la main à l'attention du serveur avant de partir. Le long du court chemin, elle fredonne d'un air joyeux ;
Amy - Free icecreams, free icecreams ~
Tentant sans doute d'essayer de faire abstraction de la jalousie du Wang, qui, si elle ne s'est pas encore manifestée... Sait on jamais.
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Evidemment, la pina colada était un prétexte, il savait que le ventre sur patte à ses côtés allait demander de la nourriture et voulait lui laisser l’honneur de le faire. La voir se débrouiller sans le portugais de base quoi. « Ventre sur patte » dit-il lorsqu’elle finit de passer commande, et ça sortait du fond de son cœur. Et évidemment, il avait prévu le coup, comptait payer, compte chercher ne serait-ce que deux secondes dans ses poches son porte-monnaie plein de monnaie locale qu’il avait préparé bien avant de prendre l’avion puis il la voit sortir sa carte et payer. Est-ce qu’elle se rend compte qu’il ne payerait de nourriture à personne d’autre ? Que c’est un putain de privilège qu’il lui offre ? Qu’elle devrait le remercier à terre et lui implorer pardon ? Il sait comment elle est, oui, mais ça ne l’empêche pas de lever les yeux au ciel et de soupirer.
Il faut pas croire, s’il accepte de manger une coxinhas, c’est purement parce qu’il s’est renseigné auparavant sur la cuisine brésilienne de long en large, sinon c’était no way que cette chose atterrisse dans son estomac. Il sourit en prenant un bout et ses paroles dépassent sa pensée, « Ca ressemble à » non. Jiao. Non. « Ahhh, c’est bon, on dirait moi personnifié en nourriture » Qu’est-ce qu’il pouvait être lourd parfois, le pire, c’était qu’il le pensait.
Il lui en pique un autre avant d’indiquer au serveur d’apporter des congénères au maigres coxhinas qui se battaient en duel dans l’assiette, puis se tend pendant un millième de seconde en entendant le bruit de l’appareil photo d’Amy, puis regarde la brune faire sa petite vie, amusé, à prendre des photos, parler avec le serveur. Qui lui dit qu’elle est jolie. Qui flirte ostensiblement devant lui. Oh, faites comme s’il n’est pas là, il ira rembourser les billets et rentrera illico presto, tant pis. C’est avec un sourire pire que crispé qu’il se lève, et elle lui fait au revoir, non mais, le pompon, on aura tout vu. C’est qu’il ne dit rien, elle ne le regarde pas, elle est trop occupée à chantonner de son flirt brésilien, de son amour de vacance, mais qu’elle aille faire sa vie avec ! Non, il ne dit rien, il prend simplement sa main dans la sienne tandis qu’ils se dirigent vers la cabanette vendant des glaces, il avait vu le regard du serveur, il savait qu’Amy n’était probablement pas la première à qu’il faisait son numéro, mais soit. Si elle voulait tomber dans son piège, qu’elle y aille.
On pourrait presque voir un nuage noir se déplacer au-dessus de la tête de Jiao, mais il ne dit rien, il sourit, et garde sa main dans la sienne. Amy prends sa glace gratuite, lui n’en prends pas, il n’a pas eu le droit au numéro de charme.. Tant mieux, ça aurait peut-être était pire comme ambiance. Et elle se penche pour en prendre une bouchée, et c’est triste ce qu’il va faire, il devrait pas faire ça, vraiment pas, mais sa main force la rencontre entre la glace et le visage d’Amy, « Oh, désolééé, ta maladresse est contagieuse je crois . » Puis il rigole avant de s’écarter assez, pas débile à ce point. Heureusement qu’il court bien, c’est pas un athlète, il ne va pas faire les jeux olympiques, mais il court assez bien pour qu’elle puisse le perdre de vue dans la foule, qu’il puisse se glisser adroitement derrière elle tandis qu’elle le cherche, et il ne réfléchit pas à tout ça, ne pense pas une seconde qu’elle pourrait avoir peur toute seule en terre inconnue, le jeune homme passe ses mains autour d’elle et murmure à son oreille « Je dois faire quoi pour que tu comprennes que t’es à moi ? »
Jiao est une jalousie sans nom, mais vous connaissez Amy n'est-ce pas ? Au moment où elle s'en apercevra il sera sans doute trop tard. Non, il lui aura sans doute dit bien avant qu'elle ne le remarque. Mais en attendant, elle n'a pas l'intention de le remarquer et profiter de la glace gratuite. Parce que à côté, elle n'aime pas l'idée qu'il paye la totalité de ses dépenses. Il en a déjà payé trop à son goût pour tout vous dire. Amy n'aime absolument pas l'image de la fille qui dépend financièrement de son petit-ami. Elle ne veut pas devenir comme ça, et elle ne peut tout simplement pas de toutes façons. Elle pourrait demander à sa mère de l'aider financièrement, mais c'est une débrouillarde, c'est une économe quand elle peut, quand il faut, et c'est quelque chose qu'elle ne veut pas perdre, peu importe à quel point elle aime Jiao au final.
La jeune femme s'apprête à mordre dans sa glace quand il vient l'embêter et détruire ce qu'il restait de calme. Un sourire se dessine sur ses lèvres bien qu'elle ne soit pas amusée et elle demande une serviette au jeune homme qui comprend automatiquement le langage de la main, et vu l'état de la glace qui a débordé au delas du bord de ses lèvres... Le message ne pouvait pas être plus clair. Elle attrapera Jiao dans quelques secondes, mais pas le visage avec de la crème glacée. Mais cela dit quand elle cherche le concerné, il n'est déjà plus là. Elle regarde autour d'elle, à gauche, à droite. Il est parti trop vite et elle n'a pas regardé dans quelle direction il allait. Elle se mord doucement la lèvre inférieure, cherchant, balayant l'endroit du regard. Mais pas de trace du Wang.
Puis d'un coup, sans prévenir, il l'entoure de ses bras, ce qui la fait doucement sursauter. Elle s'apprête à lui dire quelque chose, mais il est plus rapide qu'elle et ses paroles la font légèrement frissonner, mais lui arrachent cela dit un faible rire avant qu'elle ne lui dise ;
Amy - Quel genre de choses insensées tu raconte ! Je suis à moi même. Elle dit en s'écartant doucement pour ajouter en prenant doucement sa main Je ne suis pas à toi si tu n'es pas à moi ça avait le mérite d'être simple.
Elle mange alors silencieusement sa glace tout en regardant autour d'elle un instant, puis se décide à sortir son appareil photo et prendre une photo de Jiao sans prévenir, tout en pensant tout haut ;
Amy - C'est ça fais la tête, c'est pas vraiment quelque chose que tu peux changer
Elle se sent tellement bien avec lui, qu'elle met rarement de filtre. Elle peut lui dire ce qui lui passe par la tête et vice versa, sans pour autant avoir peur qu'il se fâche. Et puis après tout c'était la vérité non ? Elle secoue doucement le papier qui sort du polaroid et puis regarde alors l'expression du visage du jeune homme sur celle-ci. Un faible sourire se dessine sur ses lèvres tandis qu'elle commence à marcher à reculons, puis elle se met alors à rire; c'était prévisible non ? Elle pose sa main au niveau de sa bouche mais ça ne change pas tellement grand chose et puis elle finit par dire, entre quelques rires ;
Amy - Je crois que... Je crois que je vais garder celle-ci toute ma vie...
Elle lui montre rapidement avant de la cacher derrière son dos, secouant doucement la tête histoire qu'il comprenne le message. Finalement, après avoir rangé ce chef d'oeuvre, elle attrape de nouveau sa main. Il n'y a pas grand monde de ce côté de la plage. Plus ils marchent, plus ils s'éloignent et moins il y a de monde. Pourtant, ce n'est pas comme si c'était un endroit désagréable. Elle finit par sortir une serviette assez large avec des motifs de feuilles puis prend place en tirant doucement sur la main du jeune homme. Elle ne sait pas à quel moment elle fini par s'allonger, mais c'est juste pour quelques secondes hein, promis. Elle retire ses lunettes de soleil pour tourner la tête vers Jiao en lui demandant d'un ton calme ;
Love is that condition in which the happiness of another person is essential to your own. Δ Robert A. Heinlein
Jiao, c’est simple, il pourrait être jaloux du vent dans les cheveux d’Amy, de la chaise sur laquelle elle s’assoit, de la glace dans sa main, bref, de choses quasi-normales dont tout le monde pourrait être jaloux ou presque. Vous voyez, à cet instant précis, il pourrait la tuer, simplement. Si ce n’était pas elle, il le ferait, il aurait déjà dit des choses pas jolies-jolies en même temps. Mais si ce n’était pas elle, il ne serait pas non plus au Brésil à planter de la glace sur son visage et à courir et à faire tout et n’importe quoi. C’est pourquoi rester crispé pendant quelques secondes est la meilleure des solutions envisageables, jusqu’à ce qu’il soit réveillé par son appareil. Qu’il va à un moment donné jeter dans la mer, ça tombe bien, ils sont à la plage.
« Eh, t’a beau faire non de la tête, toi et ton appareil et tes photos vous allez tous finir au même endroit. Dans l’eau. »
Soupire, il prend quand même sa main, c’était mal de lui annoncer ses plans avant leur exécution. « Crevette qui sait pas nager.. » Voilà, on a même un niveau très élevé d’insulte, on pourrait ressentir toute la haine qui traverse son corps. Après tout, c’était lui qui avait commencé non ? Dans l’ascenseur, c’était lui qui avait commencé à prendre une photo d’elle sans la prévenir, c’était normal qu’elle se venge non ? Ses mains fouillent dans ses poches, tâtonnent à la recherche de son portable, les pires des scénarios défilaient dans sa tête. Quelqu’un avait dû lui voler, c’était ça, c’était obligatoirement ça, puis il se rappelle l’avoir laissé en plein milieu de la table basse et pas très loin du canapé du salon. Ça ne lui ressemblait pas d’oublier ses affaire comme ça, de se priver volontairement d’une vengeance de vengeance de vengeance. Une vendetta. Soupirer en vacance, c’est mal, surtout quand on a approximativement quatre jours par an. Mais ne pas soupirer ne serait pas Jiao, puis regardez ce qu’il se coltine un peu. Il rechigne à s’allonger, pense à son manager qui va forcément râler de voir sa peau blanchâtre souillée par un hâle rose –le bronzage crevette, n’a jamais eu cette culture d’éviter le soleil à tout prix non plus grâce à son père, alors est finalement un peu content de s’allonger, mais juste un peu.
Répondre, c’est difficile. Répondre par des mots. Répondre par des gestes, c’est plus explicite, ça parle directement, c’est d’une logique incontestable. Sa main serre des grains de sable, pas qu’un peu, une poignée, qu’il s’amuse à mettre sur le dos d’Amy. Prendre la mouche aussi facilement, non, il voulait juste s’amuser, être énervé était un prétexte même s’il n’en avait pas besoin pour agir ainsi. C’était même mieux d’agir sans prétexte.
« Ça te dérange si je t’enterre dans le sable ? J’ai changé d’avis, ah, et je ne comprends pas que tu aies besoin d’une photo alors que tu m’as en vrai, mais bon, garde la si ça te chante. » Le sable commençait à faire un tas sympathique sur le dos de la jeune femme qui ne semblait pas être dérangée plus que cela, « C’est vrai quoi, tu as le grand Jiao en personne et tu préfères une photo. »
Le Jiao s’assoit pour contempler la vue. Prendre du sable à deux mains au lieu d’une seule pour le mettre non plus sur son dos mais sur ses pieds, là où il pouvait commencer à l’enterrer vu que la serviette s’y arrêtait. Son plan machiavélique entrait donc en jeu, un petit pas pour Jiao, un grand pour la débilité.
Elle le tape quand il ravive ce souvenir dont elle lui a indirectement fait part à l'aéroport. Juste le temps de quelques secondes, une moue s'affiche sur le visage de la jeune femme qui lui dit simplement ;
Amy - Arrête...
Ce n'est pas le top de mourir à cause d'une crevette. Cela dit, elle sent qu'il va lui ressortir ça jusqu'à la fin de ses jours. Mais elle n'a pas envie d'y penser tout de suite. Et ils finissent par s'allonger sur cette serviette assez large. Elle finit par s'allonger sur le ventre, mauvaise idée. Et lorsqu'il lui demande l'autorisation pour l'enterrer, un faible rire s'échappe de ses lèvres
Amy - Juste si tu es suicidaire, elle murmure
Elle sent du sable au niveau de ses pieds et se redresse alors, ruinant le plan du jeune homme avant de lui tourner le dos et tenter d'enlever sa robe. Elle a mit son maillot en dessous. Deux pièces noir, au bas taille haute. Elle a plus de difficulté qu'elle ne le pensait à enlever sa robe et ajoute ;
Amy - Je... Mes cheveux sont restés coincés, tu peux m'aider ? Elle enlève finalement la robe toute seule et la lance sur le visage du jeune homme avant de dire Maintenant je sais qu'en cas de situation similaire je peux compter sur toi
Elle sort sa crème solaire, en applique assez rapidement sur ses bras et ses jambes avant de s'approcher et en appliquer légèrement sur le visage du jeune homme. Elle sourit faiblement mais réprime ce sourire en se mordant légèrement la lèvre inférieure et juste lui tendre le tube de crème solaire, lui laissant finir le reste du travail.
Amy - Toi être grand bonhomme, toi finir travail seul Elle dit avec une expression et un ton sérieux avant de déposer un bref baiser sur ses lèvres s'allonger sur le dos et s'appuyer sur ses coudes après avoir mit ses lunettes de soleil.
Elle le regarde de temps en temps et puis la musique se déplace jusqu'ici. Soudainement, elle sent une main inconnue se poser sur son épaule et sursaute un peu avant d'écouter ce qu'elle lui dit. La jeune femme finit par comprendre qu'Amy ne comprend pas le portugais et lui tire simplement la main jusqu'au terrain de volleyball à quelques mètres. Amy arrive à attraper un t-shirt qu'elle avait laissé dans le sac et l'enfile finalement, faisant signe au jeune homme de venir. Mais il ne répond pas à son appel. Elle soupire avant d'entrer dans le jeu. L'équipe gagne, pas besoin de langage spécifique pour se comprendre sur ce point là. Ses mains tapent contre les siennes. Quand la première partie se termine, elle tente d'expliquer à la femme qu'elle voudrait que Jiao joue aussi. Alors, la femme se met à parler en portugais aux garçons de l'équipe opposée pour le faire bouger de cette serviette. La vue du spectacle fait légèrement rire la jeune femme qui lui envoie un baiser de loin. La femme à côté d'Amy fini par tenter de dire en anglais
Femme - The loser, elle pointe les grands seau d'eau et ajoute water
Elle regarde Jiao à l'opposé et lance alors d'un ton amusé ;
Amy - Tu es fini meu amor !
Ce qui fait rire les filles qui semblent avoir comprit avec les gestes de la main assez clair d'Amy. Et la partie commence quelques minutes après.
I want you in my arms and attached to my lips Δ anonymous
Son travail réduit à néant, il se rallonge et lui tourne le dos, ignorant sa demande, et puis quoi encore ? Elle gâche son magnifique travail et elle croit qu’il va l’aider comme ça ? Ouais, même pour une occasion pareille, il préfère mille fois la chaleur du soleil de Rio commençant doucement à se répandre que de l’aider. Avec une flemme légendaire, sa robe se retrouve sur la serviette, Jiao a quand même réussi à l’enlever de son visage c’est bien, elle aurait pu rester là tout l’après-midi sinon. Dans un sourire narquois, tandis qu’elle étale légèrement de la crème sur son visage, il commence à râler « tss, merci pour ton aide crevette, vraiment mer- » et est coupé dans son élan parce qu’elle l’embrasse rapidement.
La crème étant étalée, le mieux à faire est de s’allonger et de dormir. C’est quelque chose de logique, s’endormir sur une plage de Rio, le décalage horaire tapant sur le système et le soleil et les vagues au loin.
C’est moins cool de se faire réveiller par des inconnus qui veulent que tu te lèves et que t’ailles jouer avec eux avec plein d’entrain et de joie pour gagner un match. Alors que tu faisais ta sieste tranquillement et que l’autre te nargue au loin et qu’ils te tirent mais c’est dur de décoller Jiao après une sieste. Pendant ses vacances. Vacances un peu très beaucoup rares. Non, il ne s’en plaint pas, mais c’était rare quand même, faut le comprendre. Par contre, oui, elle va l’entendre râler des seaux d’eau qu’il s’est pris en pleine figure, un rire tout sauf bienveillant accueille le geste distingué des gars l’ayant aspergé.
La partie commence avec une seule idée en tête : vengeance et je-vais-marquer-chaque-point-de-cette-équipe-de-bras-cassés-pour-gagner-s’il-le-faut. Ce qui se déroule assez bien avec son arrivée, l’esprit de compétition de Jiao est quelque chose d’assez déprimant à vrai dire, bien qu’il ne marque pas tous les points exactement. Et qu’il s’est pris un ballon en pleine tête à un moment par Amy. Et qu’il est au sol à faire semblant d’être mort.
Bon, ok, son équipe perdait d’un point et il a exagéré pour quitter la partie, c’est triste tout ça. « Ah.. la lumière blanche.. je me meurs » c’est un peu désespérant, Amy l’aide à se relever et ils quittent le terrain pour aller vers la serviette prendre leurs affaires et Jiao s’amuse à boiter et à raconter n’importe quoi « tu sais la vie est courte, il faudra que tu trouves quelqu’un pour me remplacer » ou alors « et qui va s’occuper de mes chiens imaginaires ? ah » ils reviennent sur la rue, elle avait peut-être pour projet de l’amener à la maison mais au moment même où son pied touche le sol pavé et carrelé, sa raison revient à lui comme par magie. « On va faire de la samba maintenant ? Meu amor ? » ça tombe bien, dans les rues étroites et colorées adjacentes, il y a déjà des gens qui dansent et de la musique endiablée, à côté de bars où l’alcool n’est pas inconnu.
Le temps passe si vite sans qu'elle ne s'en rende compte. Doucement, ils s'éloignent du terrain de volley. Elle passe sa main sur le visage de Jiao en s'excusant bien que le rire s'échappe de ses lèvres. Elle pose la serviette au niveau de la tête du jeune homme tout en prenant celle sur le sable.
Amy - N'importe quoi... Elle murmure bien qu'amusée
Des chiens imaginaire. Impossible de savoir pouvoir elle pense à Erin qui a peur des chiens. Amy n'est pas fan des chiens non plus mais elle peut le supporter. Elle attache ses cheveux avant d'enfiler sa robe. Elle attrape doucement la main du jeune homme après avoir mit son sac puis se met à marcher vers la route. Cependant ses intentions ne sont pas les même que celles de Jiao apparemment. Un faible sourire se dessine sur ses lèvres avant qu'elle hoche doucement la tête.
Amy - Ca m'a l'air d'être une bonne idée.
Malgré le décalage horaire, la fatigue n'est toujours pas là. Et puis elle n'a fait que dormir de toutes façon. Tout le long du voyage. Elle pose doucement sa tête au niveau de son épaule alors qu'ils marchent d'un pas relativement lent. Elle realise à quel point pendant cinq jours, ils n'auront pas à courir de partout, à cause d'un éventuel retard.
Amy - Comment un chien et un chat vont pouvoir vivre dans un même appartement... Elle demande d'un ton légèrement amusé et désespéré aussi Ils vont passer leurs temps à se battre..
Et ils pouvaient d'avance dire au revoir au calme. Un soupir silencieux quitte ses lèvres alors qu'elle regarde autour d'elle après avoir mit ses lunettes. La musique commence à se faire entendre. Tout ça change de Tokyo, une ambiance différente, qu'elle apprécie. Cinq jours.Cinq jours dont elle a l'intention de profiter avant de devoir revenir à la réalité.
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