Je me suis pris une claque, ma conscience m’a étalé mes défauts sur une table sans que je n’y sois préparé. Ce n’est pas comme si je ne savais pas que Wolfram prenait sur lui depuis des mois, il n’est au courant de rien, n’ayant jamais réussi à lui parler de ma phobie repoussant ainsi ce moment fatidique où je risquerai de le perdre. Je ne peux pas lui donner ce qu’il attend, rien que de penser à ses images dans ma tête me tue a petit feu, je tremble et j’ai peur, je suis incapable de répondre à ses attentes, peu importe combien je l’aime, peux importe combien il m’est précieux, lui qui a connu plus de relations charnelles que la moitié des hommes en une vie ne pourrait pas comprendre... Personne ne m’a touché comme je l’ai laissez-le faire, m’embrasser à me couper le souffle, même ses mains s’aventurant sur ma peau malgré mon appréhension en prenant sur moi et en serrant les dents, Wolf est le seul à qui j’ai ouvert ses barrières, mais d'autres restes bien closent et je n’ai pas la force de le laisser y accéder... Mon cœur me fait mal, je ne suis qu’un gamin effrayé et apeuré, l’idée de le perdre s’ancre davantage dans mon esprit, dois-je lui en parler ou attendre qu’il perde patience pour le laisser m’échapper ? Malgré mon amour et nos sentiments, le se... se-xe est important dans un couple, je ne suis pas idiot. Mais comment vaincre une phobie ? Comment cesser de trembler ? Comment le regarder en face alors que je suis mort de trouille ? Je n’ai aucune réponse.

Ses gens, ses amis venus devant le lycée le questionnant sur mon talent au lit, sur mes prouesses en disant qu’il était avec moi parce que j’étais un Dieu lui faisant prendre son pied, mais ils sont tous loin de la vérité. Wolfram prend sur lui, encore et encore pour ne pas me forcer la main, il est patient et me montre ainsi la force de ses sentiments, mais jusqu’à quand le supportera-t-il ? Ses besoins deviendront de plus en plus présents et il finira par aller voir ailleurs... Malgré la confiance que je peux mettre en lui, c’est surement la seule chose que je mériterai pour lui imposer cette souffrance et cette frustration.

Installé sur mon lit, un coussin sur la tête, l’écrasant contre fortement, mes pensées ne veulent pas s’envoler, je suis stressé, totalement perdue et inquiet. Que dois-je faire ? Des frissons me parcourent tandis que je pince mes lèvres en frappant contre le matelas de mon lit, m’agitant fortement pour calmer mon esprit. Un soupire, je me relève en entendant la porte du dortoir s’ouvrir, par curiosité j’entrouvre ma chambre lentement.

« Ray ! » Prenant un air désespéré et une mine dépité, je lui attrape le bras pour le tirer dans mon antre, refermant la porte derrière lui adossé contre cette dernière, je finis par le questionner.

« Tu l’as suivi ? Il était seul ? » Parce que oui, mon meilleur ami se la joue détective privé a mon compte... C’est mal... Mais je sais que Wolfram fait figure basse pour ne pas me heurter et me blesser, j’aimerais qu’il me parle et me questionne, mais je ne sais pas comment répondre, comment lui dire la vérité, comment il réagira, est-ce qu’il me fuira ? Chaque fois que j'y pense j’ai l’impression d’arrivée toujours à la même conclusion. La souffrance.

« Je ne sais pas quoi faire. » Frottant ma tête avec mes mains je me laisse glisser le long de la porte en tapant l’arrière dessus. « Il faut que tu m’aides Raylai. »

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Plusieurs jours s'étaient écoulés depuis la rencontre avec Kô, j'en garde d'ailleurs une belle marque sur la hanche. Qu'importe les idées mauvaises et sombres de mon cerveau, j'ai voulu l'aider, lui sauver la vie, quand ce gars s'est jeté sur lui pour le planter. Résultat, il m'a coupé un bout de peau. ça ne fait pas mal, faut que ce n'est pas plus grand que mon petit doigt et pas plus gros d'un fil... Je pleurniche vraiment pour rien. Ce n'est pas tant la blessure qui m'agace, mais l'autre débile qui m'a protégé de cette bande. Je m'attire souvent des ennuies à cause de mon langage ou du fait que je sois petit et fétiche. à l'école, mes camarades s'amusent bien de ma situation, ils se moquent, me rabaissent et n'hésitent pas à me faire vivre un enfer. Ils savent d'où je viens, ce que j'ai vécu. C'est agaçant de n'avoir aucune protection, aucun moyen de mentir ou de s'échapper. Ils sont plus forts à ce petit jeu et je perds souvent la face pour m'écraser tête la première contre le sol. Il n'est pas étonnant de me voir revenir un bleu par-ci ou une blessure par-là. Je me bat pour moi, pour faire mes preuves, pour éloigner leur sarcasme et leur hypocrisie. Cette vie me rend dingue. à croire que mon passé me rattrape au galop et qu'il est prêt pour m'achever une bonne fois pour toute. Un soupir m'échappe, tandis que j'arpente les couloirs du lycée, la tête rempli de pensée mais le regard vide. Je ne sais où je vais, si ce n'est loin de ce bâtiment, loin des ennuies.

Mes jambes me ramènent lentement vers le dortoir où j'y passe la semaine, pour m'éviter le trajet jusqu'à chez moi. Chez moi. Ce n'est pas vraiment le cas, puisque ce ne sont ni mes parents, ni ma maison. à force de me le repérer, j'ai fini par croire que je pourrais être bien avec eux. Jusqu'à quand vais-je espérer ? Je l'ignore, mais je suis tout aussi bien dans ce dortoir avec des gens à qui parler. Il n'y a personne dans les couloirs menant à mon dortoir, à croire qu'ils sont tous occupés à quelque chose. N'y a-t-il que moi qui passe ma vie à ne rien faire ? ça me désespère d'être si « vide », sans intérêt, sans passion, sans rien. Toujours aussi préoccupé depuis ma visite chez Xun, je regagne mon dortoir en traînant des pieds, tel un zombie à la recherche de chair humaine.

à peine la porte ouverte et un pied dans la salle commune qu'une ombre se jette sur moi pour m'attraper le bras. London, je devrais m'en douter. Il a l'air peiné, à la limite de déprimé. Je me sens moins seul dans mon malheur, d'un coup. Sans pouvoir protester, je le suis dans sa chambre et pose mes yeux sur lui, attendant qu'il se manifeste. Ce qu'il fait rapidement, à ma grande surprise. C'est plutôt sa question qui me surprend. Qui ça ? Wolfram ? Aie. Je n'ai pas pensé à le suivre aujourd'hui, ni faire un rapport complet sur sa journée. Je me sens un peu bête de l'avouer à mon meilleur ami, trouvant un réconfort dans mon mensonge. « Euh ouais, aussi seul que toi. » J'en sais fichtrement rien, en fait.

London a tendance à me prendre pour un psychologue, alors que moi-même j'en vois un de temps en temps. Perplexe, je l'observe une longue minute avant de souffler doucement. Je n'ai pas oublié son problème, ni pourquoi je me suis laisser embarquer par ce gars l'autre jour. Le sexe, les pornos, tout ça. London doit toujours peiné avec sa relation. « Qu'est-ce qu'il t'arrive ? Wolf t'a martyrisé ? » Pour être dans un tel état, je me demande bien ce qu'il a pu faire. égalisant la distance entre nous, je viens m'asseoir en face de lui, par terre. Autant parler en étant au même niveau, sinon ce ne serait pas aussi solennel que prévu.

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Il y a des situations que nous sommes incapable de gérer seul, toute ma vie je me suis jeté corps et âme dans ma passion, la natation a pris tout mon temps, nager le plus vite, gagner des compétitions, devenir champion. Mon enfance et mon adolescence ont été bercé par cet état d’esprit, Wolfram fut le premier véritable rival que j’ai eu, bien que nous sommes dans des catégories différentes, on se retrouvait toujours pour la nage libre. Gagner, perdre, la victoire se jouait toujours entre nous. Puis plus rien. Quand il a disparu je me suis donné la mission de le retrouver et de le ramener dans l’eau ! Mais jamais je n’aurais pensé qu’à travers ses intentions j’en tomberai amoureux au point de remettre en question ce que je suis. L’aimais me sembler totalement dénué de sens, je savais que j’allais devenir sa faiblesse, qu’avec cette phobie étrange je ne devais pas me laisser emporter par mes sentiments et risquer de le blesser pour quelques instants de bonheur, pourtant je n’ai pas réussi à lui résister... Je n’ai pas réussi à le fuir et à le détester.

Au final j’ai accepté de sortir avec lui et les jours, les semaines, les mois ont passé et maintenant je suis totalement désemparé, mon « secret » bien gardé depuis toutes ses années et en train de me ronger, je me suis fait une raison en découvrant cette peur, je n’ai jamais été « malheureux » devant ce handicap, mais depuis mon arrivée ici je me surprends à penser chaque jour que j’aurais simplement voulu être comme tous le monde et être capable de surmonter ce frein enclenché fortement pour m’empêcher d’avancer. Pourquoi devrais-je avoir peur alors que je l’aime ? Pourquoi dois-je penser à la rupture alors que je l’aime ? Je suis dans un dilemme totalement impossible à surmonter seul, me rongeant les méninges en tournant en rond. Par chance mon meilleur ami se pointe et je ne perds pas une seconde pour le tirer dans ma chambre, seul, protégé par quatre murs, même si mon petit copain venait à rentrer je serais « isolé » et je pourrais éviter de lui montrer cette expression affligé installé sur mon visage.

Je compte beaucoup sur Raylai, lui demandant bien souvent de me tenir informé sur les rencontres que fait Wolfram, mais aussi, c’est celui à qui je demande conseil, même si nous sommes parfois aussi désespéré l’un que l’autre, je sais qu’il n’ira pas crier mon secret sur les toits de l’école ni en parler au principal concerné à qui j’ai du mal à l’avouer. Un soupire soulagé filtre mes lèvres quand il m’apprend que l’autre nageur est seul, encore une fois inconsciemment je continue à douter, le passé de Wolf et mon incapacité à le combler ne me permette pas d’assurer sa fidélité, je suis effrayé à l’idée de le perdre et en même temps ai-je un moyen de le retenir indéfiniment ? Regardant mon ami se mettre à ma hauteur, je pince ma lèvre inférieure en secouant quelques mèches de cheveux entre mes doigts, tout est si compliqué...

« Je n’arrive pas à savoir quoi faire. Ses amis sont venus l'autre jour et ils ont parlé, Wolf n’a pas hésité à leur dire qu’il sortait avec un homme tu sais... J’étais heureux qu’il l’assume, mais pour eux tout est une question de se... « ça ». Insinuant qu’il restait avec moi parce que je lui faisais prendre son pied... Mais, tous ses mots qui se sont enchainés m’ont lancé un froid glacial Ray. Ce mec... Wolf ne passait pas une journées sans « le » faire... maintenant je l’emprisonne dans une sorte d’abstinence sans fin, je suis terrifié. Je ne sais pas comment guérir cette peur, je ne sais pas jusqu’à quand il va le supporter, les jours passent et mes doutes grandissent. »  Je deviens trop sensible quand ça concerne ce sujet, parce que je suis moi-même prisonnier de mon propre corps, de mon propre esprit, comment lutter face à lui ?

« Je dois essayer de faire face à cette phobie, mais je suis incapable d’y arriver seul. Tout ce qui concerne « cette » chose m’effraie, les sons, les images... Si j’arrive à surmonter ça, peut-être que ... »

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London me parle souvent d'un sujet que je ne comprends pas; l'amour. J'ai dû lui expliquer au départ que je ne suis jamais tombé amoureux de quelqu'un, pire encore, que je n'ai jamais pensé à une telle chose depuis que je suis en âge de comprendre les sentiments et les bisous. Une erreur humaine, pourrait-on penser. Je n'ai encore jamais éprouvé ce genre de sentiment envers une autre personne. Est-ce comme l'amitié que je ressens pour London ? Il est mon premier véritable ami. Comment pourrais-je savoir la différence entre autant de sentiment identique ? Je ne l'embrasse pas, ce doit être ça la différence. Dans les films, ils s'embrassent quand ils s'aiment. Avec London, on n'est plus du genre à se faire des tcheks ou à se taper gentiment dessus, pas à se faire des câlins ou des embrassades. C'est étrange de vouloir l'aider dans son problème de couple alors que moi-même je n'en sais rien, que je n'ai pas encore connu cela et que je suis comme un bébé qui découvre le monde qui l'entour. London me dépasse sur bien des points. Il a une passion, un objectif à atteindre et même un petit copain. Je devrais peut-être refourguer cette mission à quelqu'un de plus compétent et dans le domaine, plutôt qu'un gosse sans expérience qui confond tout et nourrit une haine envers un groupe d'adolescent stupide et futile. La haine, ça je peux l'expliquer en détail. L'amour, pas du tout.

En contre partie, je peux jouer les espions pour lui. ça, ce n'est pas bien difficile. Je l'ai déjà fait par le passé pour cette bande d'abrutis. Je les ai guidé dans la maison de ces retraités, jusqu'à les informer du moindre objet de valeur dans les pièces. Ils s'en sont bien servis, en tout cas. L'espion prit au piège, mais avec London, c'est plus une question d'amitié, de loyauté. Je n'ai rien à lui rendre et il n'a rien à me donner. Ni braquage, ni récompense, ni trahison. Je fais ça parce qu'il en a besoin et qu'il me l'a demandé gentiment. Puis merde, c'est mon pote! Je peux bien me dévouer pour lui quand il le veut. Sauf que là, je n'ai pas pensé à suivre Wolfram. Il m'a échappé dans tout les sens du terme, autant dans ma tête que par la vue. Faut dire, j'ai été entraîné dans une bagarre, je me suis à moitié prit la tête avec l'autre imbécile de Kô et... Bref, pas de loup. Même si je n'aime pas mentir à mon meilleur ami, ça me ferait chier de lui dire que « non, je n'ai pas suivi Wolf' » et que donc « Il pourrait être n'importe où et faire ce qu'il veut. » C'est mieux de mentir, trouver une excuse et il lui faire croire n'importe quoi. J'espère juste que ce toutou des mers ne va pas en faire qu'à sa tête et courir les jupons. à ce moment-là, je m'occupe personnellement de lui casser la gueule.

En face à face, je peux mieux l'écouter et le regarder. Niveau conseil, je suis un peu à court d'idée, par contre. Bon, Wolfram assume d'être en couple avec un garçon, c'est déjà ça. Pour le reste, c'est plus fâcheux et sensible. Je ne peux pas le pousser dans des choix que moi-même je n'ai prit. L'amour, je n'y connais rien et cela, qu'importe sa forme. Sexuellement ou sentimentalement. Pourtant je prends sur moi et repense aux mots de Xun, quand je me suis défilé à ses caresses. « Faut attendre le moment opportun pour s'abandonner à la personne. » Récitais-je, sans savoir si c'était les bons mots. Du moins, ça ressemblait à cela. « Je me suis renseigné pour toi, Lon'. » Je ne sais pas dans quoi je m'embarque à lui parler de cela, mais faut bien que je l'aide. « Tu sais, je me renseigne beaucoup sur « ça » mais j'ai été surpris à le faire et... Ce n'est apparemment pas la meilleure idée. D'après ce garçon, les films pornos sont surjoués, impossible à réaliser et souvent faux. Lon', faut pas se fier à tout ça. L'amour ça vient avec les sentiments, l'acte aussi. » C'est ridicule puisque je n'y connais rien à tout ça.

« Je ne suis pas à ta place... Je ne connais pas tout ça et je doute y comprendre quelque chose un jour. Mais on m'a fait comprendre que si la personne t'aime, elle t'aidera. Je veux dire! Si Wolf t'aime comme il le prétend, il pourrait t'aider à résoudre ton problème. » Après tout, ce n'est pas moi qui vais coucher avec lui. Je repris après une bouffée d'air, les joues légèrement rougies. « Tu devrais lui en parler. » ça doit lui faire l'effet d'une bombe atomique, mais à part ça, je ne vois aucune solution radicale à sa phobie. Il doit en parler avec la personne concernée, à mon avis.

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Je n’y connaissais rien non plus avant de rencontrer Wolfram, pour moi tous ses sentiments, ses émotions et ses questions s’incrustant dans mon esprit c’est tout nouveau, je n’y comprends pas grand-chose, même si je sais ce que je ressens avec certitude, pourquoi mon amour pour lui n’a-t-il pas fait sauter ma phobie et créer des envies ? Je suis juste une erreur de la nature, qui ne peut être d’aucune utilisé à son copain, c’est à ce point que je me laisse tomber dans un puits sans fond, emporté par un ouragan d’incertitude. Raylai à mon âge et est aussi inexpérimenté que moi ce qui en soit me rassure sur le fait que je ne suis pas le seul, sauf que si l’occasion se présente, s’il se retrouve un jour à ma place et qu’il se met à ressentir des sentiments pour quelqu’un, il n’aura pas cette peur de franchir le pas, il ne sera pas bloqué par son corps qui lui interdit d’avancer, il pourra combler la personne qu’il aimera et se créer un avenir certain. Je n’ai aucun doute sur ça, cette personne, il la trouvera... Et à ce moment-là, où serais-je ? Seul ou à ses côtés ? Tel est la question.

Je ne suis généralement pas quelqu’un qui me prends facilement la tête, loin de là, mais il faut croire qu’être amoureux arrive à vous retourner l’esprit au point d’en oublier qui on est, j’ai besoin de réponse, de comprendre et d’arrêter de me torturer, sauf que je ne sais pas quoi faire, je demande du soutien à mon meilleur ami en sachant qu’il n’est pas plus avancé que moi, mais le fait de lui en parler, peut-être que je tente de me convaincre que ça va aller ? D’essayer de trouver une porte de sortie dans ce qui pourrait être dit, je ne sais pas...  Faire suivre mon petit ami est une chose surement affreuse, montrant un manque de confiance énorme, mais tout en étant incapable de lui donner satisfaction je ne veux pas le voir retourner auprès de ses conquêtes passées, toutes ses femmes mûres courant après un lycéen expérimenté... Je soupire à cette pensée avant de balancer ce qui me chiffonne à Raylai, je ne sais pas s’il peut m’aider, mais il est le seul au courant de mon problème, actuellement c’est la personne en qui j’ai le plus confiance, même si beaucoup de choses nous opposent, il reste mon principal allié et son avis compte. Je l’écoute donc avec attention, « mangeant » ses mots en me demande si c’est vraiment la solution.

« Ça fait des mois qu’on sort ensemble. Mais je ne serai jamais prêt Ray' il est là le problème. » C’est surement le plus dur à accepter, mais c’est la vérité, personne ne guérit de ses phobies, quand on a peur, c’est l’angoisse, les tremblements, les cris et la panique, je... au fond de moi si je n’avais pas ce blocage je pense qu’il y a longtemps que j’aurais franchi le pas, mais c’est impossible... Cachant mon visage avec mes mains je suis pathétique.

« Tu penses vraiment que je devrais lui dire que j’ai peur de ... « ça » ? Je n’ai pas seulement peur, est-ce qu’il le comprendra ? Je suppose que tout le monde appréhende leurs premières fois, mais dès que des pensées traversent mon esprit ou qu’il s’aventure trop loin, mon corps le rejette, tremblant comme une feuille. » Faisant glisser mes mains pour laisser réapparaitre mon visage légèrement embarrassé par tout ça. Le regardant dans les yeux, je finis par lui dire sans aucun doute.

« Je suis certain que tu va vite me dépasser rapidement dans « ce » domaine ! » Souriant de manière enthousiaste. « J’ai simplement l’impression de tourner en rond. Peut-être que j’arriverai à lui en parler, peut-être pas, mais pour l’instant j’ai pas l’impression d’arriver à grand-chose... » Poussant un soupir désolant. « Et toi, tu n’as rien d’intéressant à raconter ? »

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Par moment, je voudrais être à la place de London pour le comprendre davantage. C'est difficile de supposer d'après ses dires ou ses explications. Il me parle de difficulté, de blocage, mais je ne sais même pas ce que ça peut faire d'avoir peur à ce point, d'avoir peur jusqu'à fuir la personne que l'on aime. Est-ce que je serais ainsi à mon tour quand l'amour me tombera dessus ? J'ai surtout l'impression que ce sentiment ne se risquera jamais vers moi, trop dangereux, trop risqué. Mon coeur n'a jamais palpité à tout rompre quand une personne est proche de moi... qu'est-ce que je dois en déduire ? Que je suis une faille dans le système humain ? En y réfléchissant bien, je suis jeune et j'ai encore le temps de m'intéresser à cela. Faut dire que je n'ai pas trop eu l'occasion d'y penser ou même d'y réfléchir à tête reposée. À ce moment là, comment je peux aider mon meilleur ami si moi-même je suis paumé ? D'une certaine façon, on se soutient dans notre malheur et notre manque d'expérimentation. Sauf que comparé à lui, je n'ai aucune phobie sur l'acte sexuelle avec une autre personne. Les pornos ne me stressent pas, ils ne me font pas faire des cauchemars, ni ne me perturbe.

Trouver des solutions n'est pas vraiment mon fort mais je me fais violence pour aider mon meilleur ami à comprendre et à gérer sa situation. On a commencé par regarder des films, sans même savoir si cela était vraiment utile. Puis je me suis mit à feuilleter des magazines, à chercher des solutions sur le net sans parvenir à le convaincre. À mon humble avis, le mieux serait qu'il en parle avec son copain, mais j'ai peur qu'il le prenne mal si je lui dis cela. Je bifurque un peu en parlant des conseils de xun, avant qu'il ne m'expose ses doutes et que je m'en décourage un peu. Comment pourrais le sauver si je ne dispose d'aucun accessoire valable pour le sortir de là ? Ne jamais dire jamais, n'est ce pas la moral des dessins animes ? Je le regarde sans répondre, parce que je ne sais quoi lui dire pour cela. S'il n'est pas prêt, je ne peux pas le forcer non plus.

Une chose en emmène une autre, et je parviens à lui dire franchement que wolf serait sa plus grande solution. Sur le coup, j'ai bien cru qu'il allait se mettre à chialer en tapant des pieds, mais non. London le prenait plutôt bien et cela me rassure dans le fond. « Je ne suis pas non plus à la place de ton copain... Mais il devrait comprendre s'il tient à toi. Il ne te donne pas cette impression ? De tenir à toi ? » Quand même, il ne peut pas dire le contraire.. Si ? Les yeux dans les yeux, je fis mine d'être surpris par ses mots, rougissant à mon tour d'embarras. « Je suis sûr que tu as faux! » M'empressais-je de répondre en gonflant mes jours par la suite. Nous sommes deux idiots. Je soupire aussi, comme lui. « C'est à toi de voir si tu veux lui en parler ou être terrorisé toute ta vie. »

Moi ? Je ris doucement en passant une main dans ma tignasse éclatante. Qu'est-ce que je peux bien lui raconter ? La drague de Xun ? Ma rencontre avec Kô ? Je n'ai pas tellement de chose à raconter, je pense. « Sûrement moins intéressante que toi. » Fis-je en haussant les épaules, mystérieux. Mais je brise rapidement ce voile pour reprendre. « Je suis tombé par hasard sur un fantôme... Et j't'assure que ce n'est pas une phobie. »

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Avoir le sentiment d’être tout le temps entrain de me poser des questions, de douter et d’être effrayé par ce qui pourrait arriver, c’est fatigant. J’étais un gamin insouciant qui ne m’occuper de rien d’autre que de savoir comment augmenter ma vitesse à la nage il y a encore plusieurs mois et maintenant en plus de la natation, Wolf prend toutes mes pensées, je suis désespéré, agacé à l’idée que je pourrais le perdre si je ne me décide pas sur la manière de lui avouer mon problème. Il l’a peut être même compris depuis le temps, les tremblements de mon corps et ma façon de le rejeter quand il s’aventure trop loin ne sont pas des gestes habituels dans ce genre de situation. Il a surement eu des premières fois dans ses conquêtes et peut donc imaginer que je suis bien trop effrayé pour que ce soit simplement ça le problème... Je cherche des réponses auprès de Ray', mais au final peut-être que je les ai déjà, mon meilleur ami ne fait que confirmer ce que je redoutais. Je dois lui en parler. Est-ce qu’il pourrait noter les efforts que j’ai fais cependant pour pouvoir l’autoriser à avancer ? Regarder des films porno, crier, hurler, me recroqueviller devant les sons, les images, c’est une torture que j’ai essayé d’affronter pour « lui ». Raylai en est témoin, je n’attends pas la fin de notre relation sans tenter des solutions, je suis juste trop stupide pour le lui dire. Je n'ai pas envie de voir la déception dans son regard ou l’incompréhension, ce sera l’occasion pour lui d’aller voir ailleurs, aaah ! Stop London, arrête de douter de ton mec bordel ! Je lui fais confiance, je lui fais confiance ! Combien de fois dois-je le répéter à mon esprit ? Mais cette infime partie mélangeant doute et appréhension prend parfois le dessus malgré moi.

«Il tient à moi, je le sais. Après tout comment quelqu’un qui faisait « ça » tous les jours pourrait se retenir pendant des mois pour attendre que je sois prêt... Je ne doute pas de ses sentiments, ni des miens, mais... La vérité m’effraie, je ne sais simplement pas comment lui en parler. » Je ris doucement devant sa réaction, mais je sais que Ray n’a pas cette « peur » une fois qu’il trouvera la personne qui lui conviendra, ce ne sera pas comme moi... Je maudis cette phobie de toutes mes forces, elle met simplement en danger mon couple et risque juste de briser mon cœur à jamais si je devais le perdre à cause de ça. Je dois arrêter de déprimer et d’y penser, mais c’est plus fort que moi. Je veux le voir, qu’il me prenne dans ses bras et entendre sa voix, mais... encore combien de temps aurais-je le droit d’espéré ça ? Les mots de Ray tapent ou ça fait mal et je le regarde répétant ses mots dans ma tête... Je ne veux pas être terrorisé toute ma vie, je ne le veux pas ! Mais arriverais-je à la surmonter ? Cette peur... est tenace. Mais malgré tout, peut-être que Wolfram une fois au courant pourrait savoir comme la briser, comment détruire cette barrière solide et invisible qui se met en travers de notre route, je... soupire fortement.

Mais je veux aussi savoir ce qui se passe dans la vie de mon meilleur ami dernièrement. Écarquillant un peu les yeux, curieux par ce qu’il vient de dire, je me rapproche un peu. «Un fantôme ? Qui ça ? Où ça ? Vas-y raconter moi !  » Ça a l’air intéressant~

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Ses problèmes deviennent souvent les miens, surtout quand j'en cherche une solution. À sa place, qu'est ce que je ferais ? Je me le demande assez souvent, pour lui venir en aide et être LA personne idéale. Sauf que, je n'ai jamais vécu cela et que j'ignore absolument toi de l'amour, ou même du sexe. À part lire des livres ou regarder des films, je ne sais pas quelle sensation on ressent à tel ou tel moment. Peut être que c'est bon, peut être que ça fait super mal. J'en sais rien. C'est un gros point d'interrogation au dessus de ma tête, une question perpétuelle qui revient par moment, quand j'y pense un peu trop. London m'amène souvent à penser à ça et je me retrouve encore et toujours à me reposer la même interrogation. La meilleure solution, celle que je lui expose finalement et contre toute attente, c'est de parler avec le principal concerné, wolf. Seul lui pourrait répondre franchement à mon meilleur ami et l'aider à surmonter sa peur, cas contraire, j'abandonne l'idée de vouloir lui remonter le moral ou juste trouver une solution simple à ses malheurs. J'ai l'air sur la bonne route pour l'instant, non ? Même si London se prend toujours un peu la tête avec lui-même. Un autre soucis s'impose à nous, la communication. London sait que leur relation est vraie, qu'ils s'aiment l'un et l'autre, mais il ne sait comment aborder ce sujet avec son copain. Ça devient problématique, réellement.

« tu ne penses pas qu'ils se posent des questions après autant de temps à attendre ? Des mois ? Au bout d'un mois, je chercherais déjà à savoir ce qui cloche. Wolf doit sûrement attendre que tu lui en parles. Il ne peut pas deviner seul ou supposer quoi que ce soit, à mon avis. » je reprend mon souffle, réfléchissant à mes mots. « vous vous aimez, alors où est le soucis pour que tu lui en parle ? » faut qu'il m'explique en détail, sinon je vais rester dans le flou. C'est sûr que comparé à London, j'arriverai sûrement à quelque chose dans ce domaine, et pourtant je grimace en imaginant le contraire. Qui dit que je ne fuirai pas comme avec xun ? À cet instant là, je n'étais pas prêt à vouloir le faire, surtout avec quelqu'un que je ne connais pas ou à peine. Ça m'a permis de comprendre une chose, je pourrais le faire qu'avec « la » personne. En tout cas, s'il ne veut pas rester prisonnier de sa phobie, faut qu'il s'en libère grâce à sa moitié. Mes mots paraissent le bousculer et c'est une très bonne chose.

Un fantôme. Pourquoi est-ce que je parle de ça moi ? J'ai horreur d'entamer des sujets qui me contrarie ou me prenne la tête et kô est l'exemple parfait du sujet sensible. « un gars de cette bande ... Uehara Kô. » je me pince les lèvres en regardant ailleurs, détaillant la porte avec intérêt. Autant lui en parler que laisser passer ça. « je me suis perdu l'autre soir et un groupe de gars m'a ... enfin ils n'étaient pas cool quoi. Kô n'a rien trouvé de mieux que m'aider... » je souffle bruyamment en reposant mon attention sur lui, affichant une mine désespérée. « je le déteste, il le sait, mais il insiste pour être mon ami ou je ne sais pas quoi. » franchement quel con ce gars, mais comment le repousser une bonne fois pour toute. « il a voulu me défendre, quitte à se faire vraiment mal ... je ne savais plus quoi faire, lon'. » peut-il simplement comprendre ce trouble quand il a voulu que je fuis et que je suis revenu en appelant la police. Pas bonne idée, puisque j'ai un casier judiciaire assez rempli. Il m'a aussi évité une grosse galère avec la justice... pas comme cette fois là.

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Je sais bien que Wolf doit attendre après moi, après mon feu vert, quand je voudrais le lui parler de tout ça, de ce qui me bloque, de cette peur panique qui s’affiche dans mon regard dès qu’il tente de s’aventurer dans des endroits trop « poussé ». Je suis un idiot, un imbécile, un enfant perdu dans son insécurité. Prisonnier d’un corps que je ne peux dominer comme je le voudrais. Au final mes pensées ne me mènent nulle part, seulement a de nombreux doutes qui ne cesse d’augmenter, mettant tout seul mon couple en danger. En parler avec Raylai me permet de le comprendre davantage, de me dire que je suis le seul capable de briser mes barrières, mais pour cela, je dois trouver le courage de pouvoir en parler avec Wolfram. La manière de lui expliquer sera la clef, je dois lui faire comprendre dans quoi il s’est embarqué en tombant amoureux de moi et je risque surement de lui faire du mal pour ne pas avoir réussi à le lui dire plus tôt, mais... j’ai ma fierté.

Finalement Ray a réussi à me donner ce petit élan de courage qu’il me manquait, grâce à ses mots je me dis que si j’ai l’aide de mon petit ami, alors tout devrait s’arranger, Wolf est un... professionnel, c’est bizarre, mais c’est la vérité et d’une certaine façon, il pourrait avoir la solution pour chasser ma peur, détruire ma phobie et me permettre de l’aimer sans compter, sans douter, sans être effrayé devant ses mains que je devrais apprécier, je veux le rendre heureux et cette boule dans ma gorge qui grimpe sans cesse m’empêchant parfois de respirer, me donnant le sentiment d’étouffer, j’aimerais la voir disparaitre à jamais.

«Je suis un gamin, j’ai ma fierté... Déjà t’en parlé fut difficile, tu sais je ne suis pas fier d’avoir cette phobie, je suis un mec et j’ai peur des contacts se-xuel. C’est la honte. » Je soupire en me frottant le visage. «Mais je dois jeter ma fierté et lui en parler. Je le ferai, il le faut, je ne veux pas le perdre et je suis le seul capable d’empêcher ça. » Je lève le regard sur lui, pour reprendre. «Merci, même si j’appréhende encore ce moment et sa réaction, je pense que grâce à toi j’ai la solution. » Le reste je dois y penser par moi-même, c’est moi qui devrai agir, pas Raylai. Finalement je choisis de dévier le sujet sur lui, après tout je ne suis pas désintéressé de la vie de mon meilleur ami, lui aussi a surement des choses à raconter. Un fantôme ? Je suis curieux de connaitre la suite. Kô ? Ah, l’un de ses types à cause de qui il a fini dans cet endroit ? Le laissant parler, je l’écoute simplement.

«Tu as le chic pour te mettre dans des situations pas possibles ma parole ! » Bah en même temps c’est vrai, Raylai se fait tout le temps attaqué ou autres trucs du genre que ça en devient presque « normal » sauf que je déteste ça.

«Tu veux pas rejoindre mon club et y rester toute la journée, je pourrais garder un œil sur toi ! ahah » Je le taquine un peu, mais j’avoue que je suis parfois « inquiet » pour mon best, il me soutient et j’aimerai en faire de même en retour. Souriant, je finis par souffler, avant de reprendre.

«Il s’en veut peut-être et essaye donc de se racheter ? Mais tu ne peux pas lui pardonner pas vrai ? »

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Je comprends que mon meilleur ami puisse avoir une telle crainte de coucher avec son copain. Sauf qu'avec lui, ça en devient carrément maladif. à force, il risque de faire n'importe quoi et je n'ai pas envie qu'il devienne triste à cause de sa phobie. Déjà que je le vois suffisamment inquiet comme cela, autant ne pas dégrader la situation en le regardant perdre son petit ami et ainsi de suite. Le mieux, c'est d'en parler à Wolfram. Il sera bien au courant si cela le repousse ou pas, même si j'en doute fortement. London le dit lui-même, ils s'aiment beaucoup trop pour s'arrêter à une peur, même si mon meilleur ami se laisse un peu distancer par celle-ci. J'en déduis donc que ma proposition tient la route, qu'elle est même très bien, et qu'il pourrait vraiment l'adopter si Wolf passe par-là. Un point pour moi, mon coeur est plus léger et moins lourd de remord. Si je peux aider mon best, alors je suis bien content! J'hausse doucement des épaules à ses paroles, regardant par moment le plafond avec intérêt. « Si tu n'en parle pas, c'est ta fierté que tu vas perdre... Et je ne tiens pas à te récupérer à la petite cuillère. Tu peux tout me dire à moi, je serais muet comme une tombe! » De toute façon, à qui pourrais-je bien le dire ?

« Ce n'est plus une question de fierté quand ça touche ton couple, à mon avis. » Ce sentiment a tendance à détruire bien des gens. On fait n'importe quoi par fierté, même brisé des gens que l'on aime. Ce serait dommage que London se braque contre Wolfram par fierté, et parce qu'il ne veut pas avouer la pire chose qui lui fasse autant honte. Grâce à moi ? Je n'ai rien fait de plus que dire la vérité et surtout la meilleure chose à faire. Un sourire étire mes lèvres et j'hoche doucement de la tête. « Je n'aime pas te voir ainsi, alors si je peux t'aider à éloigner tes soucis. » En tout cas, il a choisis la bonne solution, qu'importe si je le pousse un peu dans ce retranchement-là. à partir de là, seul lui et Wolf sont concernés, je n'entre pas dans les détails et il ne sert sûrement à rien de s'attarder dessus, à part pour voir son courage mettre les voiles. Quant à moi... Longue histoire.

Kô, je n'ai que de lui à parler. En même temps, il m'a bien fait ch*er la dernière fois à vouloir jouer les héros. Qu'est-ce que je risquai avec la bande, hein ? Ils voulaient juste que je m'amuse avec eux. Bon, je ne mesure pas tellement le danger, autant que je ne possède aucun sens de l'orientation. Kô m'a même sauvé la vie, mais je suis trop borné pour l'admettre. Fierté mal placée, tel London avec sa phobie. « à qui le dis-tu! J'attire les ennuies... » Et je ne crois pas si bien dire. Entre les garçons de ma classe qui me prennent pour leur tête de turc et les chelous dans la rue qui « m'attaque » pour x ou y raison, je ne suis pas gâté. Il est sympa mon best, mais  je ne tiens pas tellement à passer une journée à la piscine. « Je n'ai pas envie d'être fripé comme toi, nemo. »  Je sais nager, mais je n'aime pas particulièrement ça. Au foyer, on nous apprends un peu tout pour être bien dans la vie, même si nager dans une piscine gonflable n'est pas trop pratique.

Revenons-en à Kô. « C'est même sûr et certains. Je ne veux pas, plutôt. » Je pourrais mais  je ne veux pas. à bien réfléchir, je ne peux pas dire que nous étions réellement proche à l'époque, et que cela me touche beaucoup, mais... Mais ce n'est pas pardonnable d'abandonner un gamin de treize ans à la police. « Il ne mérite pas mon pardon, et je n'ai pas confiance en lui. Qui dit qu'il ne recommencera pas à la moindre occasion ? Il pourrait très bien se servir encore de moi pour monter un plan! Non, je ne veux pas être son ami. » Paranoïa, bonjour. Plus têtu que moi, on ne pourrait trouver. J'avance par-là que Kô n'est pas mieux qu'un traître et qu'il ne mérite pas mon amitié. En même temps, pour qui je me prends à refuser ses approches ? Si Kô a le droit d'insister, j'ai le droit de refuser.

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Si je pouvais comprendre d’où et née cette phobie, je sais que cela ne se commande pas et que je ne peux pas forcément la guérir juste en me répétant sans cesse « je n’ai pas peur », « je n’ai pas peur », car au fond je suis terrifié. L’angoisse est présente, mon corps devient comme une statue glacé dès que j’y pense, se brisant en mile morceaux et toute ma bonne volonté pour y échapper, pour ne pas me laisser emporter dans cette torture qui me détruit à petit feu ne change pas le fait que je suis terrorisé à l’idée de franchir le pas. Mais j’écoute Raylai, ses conseils et ses mots me convainquent doucement d’en parler à Wolfram même si j’ai une fierté et que c’est ce qui m’a empêché en grande partie de le lui avouer. Mais comme le dit mon meilleur ami, cette fierté va finir par me détruire, m’enlevant simplement la personne à qui je tiens le plus pas par manque de sentiments, mais parce que je n’aurais pas osé être honnête jusqu’au bout.

«Tu as raison... » Dis-je simplement un léger sourire, il marque des points et je me rapproche doucement de cette évidence que j’ai tentée de négligé. Il y a des choses qu’il faut entendre pour être capable de les comprendre et de réaliser qu’on est en train de faire fausse route, je suis complètement dans le faux depuis le début, mais il faut savoir se mettre à ma place, il n’est pas facile d’être un homme et d’avoir une frayeur sur « ce » domaine, c’est la honte, j’ai pu en parler à Raylai parce qu’il est devenue mon meilleur ami, mon « complice » et je ne voulais pas lui cacher, mais Wolf est mon petit copain, il a surement des attentes envers moi et je ne veux pas le blessé en brisant ces idées, lui faire du mal, le repousser, c’est encore plus effrayant que le reste. J’étais prêt à avancer notre relation jusqu’à ce qu’il se lasse et me quitte, jusqu’à ce point de non retour, mais aujourd’hui je n’en suis plus capable. Je l’aime trop pour accepté qu’il s’éloigne, l’imaginer reprendre une vie de débauche loin de moi et plus torturant que de l’imaginer m’achever et me tuer entre ses mains quitte à ce que je pleure, hurle ou crie a l’agonie. Un léger soupire, changeant mon expression en une mine plus apaisée.

«Merci Ray.  » Que puis-je dire d’autre quand il a évincé mes doutes, je dois simplement faire face à tout ça et ne plus être bloqué dans des sentiments de peur et une fierté mal placée. Mon couple doit passer au-dessus de tout ça. Mais notre discussion dévie maintenant sur lui, sur ce fantôme qu’il a croisait, curieux je le questionne et je comprends pourquoi, il est vraiment un aimant à problème, sérieusement.

«Tu n’as pas de chance haha, il te faudrait un garde du corps tu sais.  » Je pense vraiment que Raylai a besoin d’être « protégé » à force de toujours se foutre dans des situations pareil il va finir par se faire tuer et c’est effrayant, pour moi il ne mérite pas d’être toujours une victime et forcément j’aimerai me rendre plus utile que je ne le suis...

« Dommage pour toi, tu ne sais pas ce que tu perds ! » J’ai conscience que j’aime beaucoup trop l’eau et nager, mais j’ai baigné dedans depuis ma naissance, c’est normal, quitte à être fripé, je suis fait pour ça. Je pourrai nager n’importe où, n’importe quand, pour des duré illimité, quitte à épuiser mon corps, je suis un flipper des mers ! Concernant Ko, je me doute qu’il ne veut rien à voir à faire à lui. Après tout il a du passer des années enfermées par « leur » faute. Je comprends mon meilleur ami et son point de vue est totalement justifié.

« Alors ne lui pardonne pas.  S’il revient vers toi, ignore le, si tu pense que c’est un risque que de le fréquenter et si en plus tu n’en a pas envie, à quoi bon te poser des questions, ne te prends pas la tête Raylai, laisse ce « fantôme » du passé où il est. » Je souris et me relève en m’étirant, ah ça fait du bien de parler librement ! M’approchant de lui je lui ébouriffe les cheveux. « Puis tu es mignon, il pourrait avoir des idées déplacé, genre, te vendre ou autre truc glauque ! Vu les ennuis que tu t’attires haha. »

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J'ai toujours raison, avais-je envie de dire à mon meilleur ami. Sauf que j'oublie un peu d'où je viens après tout ce chemin... D'une maison de redressement, justement parce que je n'ai pas eu raison à ce moment-là. Du coup, je préfère me taire et encourager London à parler avec son copain, à se délivrer d'un tel fardeau que peut être sa phobie. Que faire de plus, de toute façon ? Je ne peux pas me pointer devant Wolfram et lui dire « attention, ton keum a peur du sexe » et repartie comme une fleur. Non, non. C'est à London de gérer ce soucis avec son double, sa moitié. Je ne suis que spectateur dans cette pièce de théâtre haute en couleur. Un jour il reviendra m'annoncer qu'il a été très courageux et qu'il l'a dit à son loup préféré, et je serais fier de mon meilleur ami. Il mériterait même une sucette à ce moment-là, ou un auto-collant comme quand un enfant a une bonne note. En attendant, il ne peut que se raisonner, chercher la force de lui avouer et attendre qu'il soit là, surtout.

Il me remercie, cela me fait chaud au coeur. Depuis combien de temps quelqu'un ne m'a-t-il pas dit merci pour si peu ? Je n'ai fait que parler, trouver une solution et apporter une bonne réponse. Pourtant London me remercie et j'en suis content, souriant aussitôt avec humeur. Il m'en faut peu pour être heureux, comme dirait l'ours de la jungle. ça ne dure pourtant pas bien longtemps, avant que je ramène un sujet fâcheux sur le tapis. Kô. Sans jeu de mot, il me met k.o. London n'a pas idée ô combien ce gars m'insupporte et me donne envie de m'arracher les cheveux jusqu'à devenir chauve. Un aimant à problème, il ne croit pas si bien dire. J'en attire des bonnes depuis ma naissance, je crois. D'abord la perte de mes parents, le foyer et les familles d'accueils à répétition, le braquage, l'emprisonnement et maintenant ça! Je n'ai pas assez galéré dans la vie pour que le passé revienne au galop. Ce kô est relié à une époque que je déteste, que je veux oublier... Alors il m'est impossible de lui pardonner et de passer à autre chose si facilement.

Un garde du corps... « Tu te dévoue ? » London mesure presque deux mètres, il ferait peur à n'importe qui! Comparé à moi qui stagne un peu trop proche du sol, haha. Je n'ai pas peur du danger, si cela le tracasse vraiment. Après tout, j'ai bien vécu trois ans dans une « prison » pour gosse. Là-bas, on ne jouait pas à la pâte à modeler, je vous assure. Il ne devrait pas s'en faire, je suis plus solide que mon corps veut bien le montrer. Un tas de muscle à l'intérieur! Même si j'ai l'air d'une brindille à l'extérieur. Faut dire que je ne pense à m'endurcir, ni à être très costaud... Ce n'est pas pour autant que je serais un boulet accroché à la cheville de mon meilleur ami. Peut-être qu'il sait nager, mais avec un poids pareil au pied, il va vite couler et se noyer. En parlant d'eau, il pense que je serais mieux avec lui dans son club de natation, plutôt que tout seul face au monde. London, London.

« Sûrement l'odeur de chlore ? » Hasardais-je en haussant un sourcil, plus pour plaisanter qu'être sérieux. La piscine sent toujours une odeur bizarre, celle que je retrouve parfois chez mon meilleur ami. Il ne peut pas sentir la plage et la crème solaire, plutôt ? C'est beaucoup plus agréable! London en tient une couche avec sa passion de l'eau et de la nage, je ne comprends même pas comment on peut aimer un truc aussi passionnément. Ou est-ce moi qui ait un problème avec ça et qui ne trouve rien à apprécier fortement ? Aucune idée. En attendant, je ne veux pas pardonner à Kô et devenir son ami, seulement par esprit de rancune. Il ne m'a pas aidé comme il aurait pu aider les siens, alors que j'ai cru être un minimum des siens pour avoir la sûreté et la protection. Peut-être qu'il m'aurait laissé mourir si la situation aurait autant dégénéré, qui sait.

« Ce n'est pas si facile de l'ignorer quand il insiste... » Même si je voudrais réellement m'en débarrasser et ne plus m'en faire avec lui. C'est difficile quand la personne faire l'inverse de nous et persiste dans le chemin contraire. Kô veut se faire pardonner, mais moi je ne veux pas. C'est sûr que je devrais gagner, puisque le négatif l'emporte souvent sur le positif -d'après moi-, mais j'en sais rien... Il va finir par causer des dégâts à trop s'accrocher. Toujours assis au sol, je le regard se lever et me dominer de son deux mètre de haut, avant qu'il ne m'ébouriffe les cheveux. « Yah! Ne dis pas ça! Puis... Non, rien. » Il dit que je suis mignon et qu'il pourrait avoir des idées déplacées... Mais je ne suis pas sûr que ce Kô s'intéresse aux hommes, et moi non plus. Je ne suis pas comme London qui sait son orientation. De mon côté, je me sens à la dérive, dans le flou, sans savoir où j'en suis réellement dans mes envies. « Tu crois qu'il pourrait m'arriver pire que kô ? » Si seulement il pouvait être devin, aah.

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Parler de garde du corps est amusant, mais en même temps quand on voit mon meilleur ami, j’ai tendance à vraiment penser qu’il serait plus en sécurité avec quelqu’un pour le protégé ou même l’accompagner. Quand il me demande si je me dévoue, automatiquement je me pointe du doigt l'air de dire « Moi? » puis rigole.

« Quand tu veux !  » Je ne sais pas si je lui ai parlé de mon passé, j’ai connu aussi beaucoup de brimade de la part des jeunes à Londres, le fait que je m’appelle London en faisait toujours rire certains qui ne cesser pas de me chercher, m’embêter, me provoquer, par chance j’ai toujours eu cette « rébellion » en moi qui me poussé à devenir blessant, j’utilise les mots pour me défendre, jamais les coups, en tant que sportif, les bagarres sont interdites, je n’ai pas envie de mettre fin à mon rêve pour des idiots pareils. Mais s'il est question de suivre et de faire acte de présence auprès de mon meilleur ami, qu’est-ce que je perds quand je suis libre ? Certes je ris encore en nous imaginant ensemble et moi en mode: Zoom activé! « personne n’approche Raylai ! ». Mais c’est comique, j’aime bien. Je suis doué dans tous les sports, je me débrouille pas mal et je reste malgré mon côté mignon assez imposant par ma taille, donc peut-être que ça empêcherait toujours les abrutis de lui mener la vie dur inutilement. Je soupire en y pensant.

« Pourquoi tu fais pas un sport de combat ?  » Je fixe Ray et une seconde, deux... . trois... puis rigole encore. « Non, ça t’irait pas !  » Je suis gentil je sais, mais soyons honnête il n'est trop pas fait pour ça. Quoique ça pourrait surprendre ! N’empêche que la natation ça reste un bon moyen de passer le temps, il manque une chose dans sa vie ! Et non pas le chlore, je rouspète en gonflant les joues. « Pff, paroles typique d’un ignorant~  » Je lui lance un regard taquin avant de l’écouter me parler de son histoire, ce Ko semble lui donner du fil à retordre et l’agacer, mais il y pense pas mal et je n’ai pas besoin d’être devin pour le remarquer.

« On peut ignorer qui on veut si on le veut vraiment Raylai. Il peut te harceler tu n’es pas obligé de lui répondre ni de le calculer pas vrai ?  » Moi en tout cas si on me suit, me traque ou autres alors que je n’en ai rien à faire, je ne vais pas lui porter de l’attention juste pour qu’il soit content ou pour lui donner matière à se rapprocher de moi. Je me lève pour le complimenter tout en le mettant en garde, sait-on jamais avec le « petit Raylai »

« Quoi ?  » Il n’a pas fini sa phrase, je n’aime pas ça, je suis curieux après tout. À sa question je m’accroupis, mes mains posées sous mon menton soutenant ma tête dans une intense réflexion, je le regarde souriant tout en lâchant.

« On ne sait pas ce qui peut arriver dans la vie~ mais je pense que oui.  » Je suis honnête, il n’y a pas de limite au « pire » malheureusement. Me jetant sur mon lit je m’étale, regardant le plafond.

« Ça serait plus simple si on avait toutes les réponses, mais au fond ce serait ennuyeux tu ne pense pas ? »

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Lui, oui. Qui pourrait mieux remplir ce rôle que celui qui le propose ? C'est logique, non ? London a la taille pour faire peur à n'importe qui! S'il vous plait, on dirait un basketteur avec son un mètre quatre vingt et des poussières. Puis, ça ne semble pas lui déplaire non plus, même si je me vois très mal avec un London chien de garde avec moi, grognant sur le premier qui franchit la barre des un mètre de distance. Je saurais me défendre, au mieux. Avant j'étais normal, tandis que London ne l'était pas. à présent, je suis une bonne cible, alors que lui s'en sort mieux. à croire qu'on inverse nos rôles dans la vie des autres! Pourtant nous disposons d'un point commun; nous ne nous battons pas. S'il utile les mots pour faire mal, moi je pratique l'esquive pour sauver ma peau. Chacun son truc. Il a une grande gueule, j'ai des grandes jambes. Enfin non, je suis pas très grand, mais je cours vite. Je ne voudrais simplement pas que London s’abîme par ma faute et que cela l'empêche de faire du sport. L'eau de piscine doit piquer, non ? Je ne me suis jamais jeté dans un bassin après une bagarre, en tout cas. J'aime penser que les autres seront intimidés par mon meilleur ami et qu'ils n'oseront s'approcher de moi, ni l'ouvrir.

Un sport de combat. Il touche la corde sensible, celui-là. Je n'ai pas le temps d'ouvrir ma bouche pour sortir un son qu'il rigole comme un débile et se contre-dit. Bah voilà pourquoi. ça ne m'irait pas, comme il dit. Je me rembrunis à cette idée, jouant le gars vexé et agacé. « T'es bien fin comme une brindille et pourtant t'arrive à nager. » ça ne veut rien dire, mais j'aurai préféré qu'il soit un peu plus gros pour le narguer sur le fait qu'il ne coule pas à pique. En parlant piscine, j'essaye de faire le gars qui s'y connait en parlant chlore, même si j'en sais rien. « Comment ça, ignorant ? » De quoi j'ignore quoi, hein ? Je ne vends pas des piscines non plus, tss. Kô s'ajoute à la conversation et j'avoue que je me sens perdu par sa faute. Il me fait tourner en bourrique, alors que j'aurai préféré ne jamais le revoir. Tokyo est trop petit, comme le reste du monde.

« Tu es sûr d'être humain ? J'arriverai jamais à ignorer quelqu'un qui me colle et me parle, c'est impossible. Il va juste finir par m'énerver et à part le taper, je ne saurais que faire... » Je sais frapper, même si je suis une quiche en combat. En tout cas, je ne peux pas me vider la tête et faire comme si j'étais seul si quelqu'un m'adresse la parole et insiste durant des heures. Kô est le parfait exemple du mec qui s'accroche et ne lâche pas l'affaire. Jusqu'à où pourrait-il aller pour que je lui pardonne franchement ? Sa remarque ne passe pas par-dessus la tête, lançant mon cerveau dans une grande réflexion. Je suis bête quand même, Kô est le cas typique de l'homme hétéro jusqu'à la moelle, qu'est-ce que je m'imagine ? « Quoi ? Quoi ? » Fis-je bêtement, sans vouloir l'embrouiller. Bah quoi ? Je voulais surtout dire par-là que j'ignore mon orientation. London revient vers moi, s'accroupissant pour être à ma hauteur. Qu'est-ce qui pourrait m'arriver de pire, franchement.

« Merci du soutiens, je me sens vachement tranquille et en sécurité. » D'après lui, je pourrais rencontrer pire. Je le laisse partir et me redresse pour venir squatter un coin de son matelas, observant sa chambre en silence. Drôle de question. « C'est déjà ennuyeux de base, qu'est-ce que ça changerait de tout savoir ? » Sa vie doit être passionnante, la mienne est chiante. « J'aurai préféré être un sportif comme toi, avoir un niveau dans un domaine et vivre autour de ça jusqu'à ma mort... Sauf que moi, je suis juste bon à jeter. » Jeter dans la gueule du loup, jeter à la merde, jeter en prison, jeter quoi. Ils ne font que ça les gens, me jeter à qui voudra de moi. Dans un râle, je m'étale sur le dos et à moitié sur lui, ma tête sur sa cuisse. « Je fais grève de la vie et ne quitte plus ton lit. » On y croit, Raylai.

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J’aime dire les choses comme elles sont et embêter mon meilleur ami, il est vrai cependant que si un sport de combat ne lui convient pas, il en est de même pour moi ! Je sais me défendre, mais ça ne me correspond pas et je peux lire que ça l’embête que je m’exprime de cette façon en riant simplement faisant grimper le niveau du ridicule, comme si c’était vraiment impossible... Je suis con parfois. Quand il parle de natation je ne peux m’empêcher de « défendre » mon sport, c’est toujours comme ça n’est-ce pas ? Genre quand on aime, on veut que l’autre le perçoive d’une façon qui nous plaît, mais je lui tire la langue devant son ignorance, il n’y a pas que du chlore dans une piscine ! Il y a tellement plus, puis pas seulement dans ce gymnase, mais dans l’eau en général, l’eau de mer, l’eau douce, tous les endroits où je pourrais nager son fantastique, j’aime naturellement laisser mon corps se détendre et se sentir recouvert par cet océan parfois glacial, parfois brulant, m’adaptant simplement à la température de la nature.

Mais la conversation tourne sur une rencontre qu’il a faite et qui semble l’enchanter, ironie bonjour. Je ne comprends pas pourquoi il va se faire chié à répondre à une personne qu’il ne désire pas voir ni remarquer. Je n’aime pas l’idée d’être suivi, stalker, emmerdé par des regards ou des nuisances, mais leur porter de l’attention n’est-ce pas ce qui va alimenter leur désir de se rapprocher ? De continuer à nous harceler ? Tout est compliqué. Et à ses mots je souris un peu « coquin ».

«Alors frappe-le. » Bah ouai, s'il doit le frapper, qu’il le fasse une bonne fois pour toutes et mette les points sur les « i » je ne vois pas de meilleure solution. Quoi, quoi, quoi ? On pourrait aller loin comme ça ! Mais je soupire et ne cherche pas plus loin dans l’esprit légèrement tordu de mon meilleur ami. Et je suis franc, je réponds à sa demande sans passer par quatre chemins, s’il pourrait connaitre pire ? J’en suis certain, je ne suis pas devin, mais c’est la vie qui choisit. «De rien, ravi de t’avoir rassuré ! » Je le taquine. M’installant sur mon lit, je le regarde s’assoir proche de moi, un petit sourire je hoche la tête. «Ce serait encore plus ennuyeux. » n’est-ce pas ? À sa tirade, je souffle bruyamment en lâchant un «idiot » bien fort, on a tous une utilité, à nous simplement de la trouver. Moi-même quand ma « sœur » a voulu me tuer ou que je pense ne pas être la bienvenue chez moi, je me demande souvent à quoi bon faire tout ça. Mais la natation me sort de toutes ses questions que je me pose, quand je nage il n’y a personne dans mon esprit, je suis focalisé simplement sur mes mouvements, ma passion et mon envie d’aller plus vite, toujours plus vite ! Tout le monde à sa place. J’ai trouvé la mienne et je suis sur qu’il trouvera la sienne.

Ricanant doucement, je le laisse tomber sur moi en jetant un «fais donc  » bien calé sur mon lit, je n’ai plus envie de bouger, en tout cas ça fait du bien de simplement parler, on trouve les solutions et je retrouve mon calme.

Mais la prochaine étape est bientôt sur le point de commencer. À savoir comment elle va se dérouler...

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