Il allait lui apprendre ce qu’elle savait faire la mauviette. Il ne fallait vraiment pas trop le chauffer au poil le bonhomme, ça le motivait à toujours vouloir prouver plus. Et ça lui avait déjà coûté préjudice par le passé. Faire deux saltos arrière au lieu d’un puis tomber dans la scène parce que stupidement, il n’avait pas calculé que ça serait trop petit. Comment se blesser par faute d’avoir été trop inattentif ou trop passionné dans les mouvements qu’il effectuait ? Mais Kazuya n’y pouvait rien s’il avait un fort caractère et qu’à peine on le provoquait, il avait de montrer ce dont il était capable. Il acceptait tous les défis même ses plus grandes peurs, il essayait toujours de les confronter. Grâce à cela, aujourd’hui il savait faire des tas de choses et on le respectait beaucoup pour ça. Il était effrayé par beaucoup de choses néanmoins il ne laissait jamais rien transparaître, toujours à cause de cette histoire d’image que le chanteur ne souhaitait pas entacher. Donc Heaven pouvait le traitait de mauviettes autant de fois qu’elle le voulait, même si c’était pour le taquiner, elle finirait bien par voir par elle-même que l’idole avait toujours plus d’un tour dans son sac. Voilà pourquoi il n’avait pas relevé, encore moins quand elle l’avait traité de pervers. Non pas que le garçon s’en cachait toutefois ce n’était pas de sa faute en ce jour. Qu’est-ce qu’il y pouvait si elle portait une robe affreusement courte, qu’elle se positionnait d’une manière qui l’obligeait presque à regarder et qu’en plus de ça, elle avait choisi de s’enfuir par la fenêtre en lui demandant de l’aider. Et c’était lui le pervers ? Elle n’avait rien fait pour empêcher cela, non mais !

Bref, ceci mis à part, ils avaient réussi le plus gros : sortir de cette maudite loge sans se blesser. C’était un bon point si on omettait le fait que ça allait être tout autant galère pour s’enfuir de là tout court sans se faire repérer. Malheureusement, la star n’avait eu le temps de réfléchir à un plan qu’il s’était senti tiré brusquement et ses jambes s’étaient mis à descendre les escaliers précipitamment, par réflex. Heaven était décidément complètement folle. Qu’est-ce qui lui passait par la tête pour agir aussi vite sans penser aux conséquences ni au fait qu’ils pourraient malencontreusement croiser quelqu’un sur la route ou au coin d’une rue ?! Dans les deux cas, ils ne pouvaient pas sortir à deux. S’ils ne se faisaient pas voir par les employés, les journalistes et les abrutis en général, il y en avait de partout dans la capitale. Pourtant au lieu de lui ordonner de s’arrêter, Kazuya continuait de courir. Cela ne servait à rien de chercher une logique là-dedans puisqu’il n’y en avait pas.

Sauf que voilà, la réalité les rattrapa bien vite et son coeur manqua un battement lorsque la jeune femme s’arrêta net dans sa course avant de l’attirer contre elle. Trop de sensations à la fois, ça allait finir par le perdre entièrement. Entre le stress, l’adrénaline et maintenant... ça. Qu’est-ce qu’il devait penser ? Heaven le traitait de pervers néanmoins sérieusement elle ne faisait qu’empirer la situation en se collant à lui de la sorte. Certes, c’était soit disant pour la bonne cause mais quand même... C’était cruel. Lui-même avait détourné son regard ailleurs cependant la situation était des plus déstabilisantes. Le chanteur ne montrait aucune trace de gêne néanmoins il l’était plus que ce qu’il laissait paraître extérieurement. Enfin ça, c’était les premières secondes, peu à peu, il s’habituait à cette proximité bien que ça n’en restait pas moins sadique. Être si proche, après l’avoir vu en sous-vêtement juste avant, cela ne lui donnait pas des pensées très saines. Pas du tout même.

Il resta le plus silencieux possible et lorsqu’il aperçut les deux employés rentraient à l’intérieur, son regard se posa sur la demoiselle toujours collée à lui, un sourire espiègle dessinant ses lèvres.

- Tu me traites de pervers, Répliqua Kazuya d’une voix basse, Mais ce n’est pas en plaquant ta poitrine contre moi que je vais avoir des pensées saines.

En somme, c’était de sa faute à elle. Complètement de sa faute. Il ne se gênait pas d’en rajouter mais il n’avait pas l’intention de se priver non plus. Elle s’amusait à le traiter de mauviettes, il s’amusait à la déstabiliser. Pas trop non plus. Si on finissait par les surprendre, il ne jurait pas longtemps de sa carrière. La raison pour laquelle le jeune homme avait finit par se décaler après avoir jeté un dernier coup d’oeil à l’extérieur.

- On ne peut pas sortir à deux, reprit-il plus sérieusement cette fois-ci, Attends un peu ici, le temps que j’aille chercher ma voiture, ça sera suffisant.

Ses vitres étaient teintés, cela ne poserait donc aucun de problèmes puisqu’on ne pourrait pas les voir de l’intérieur.

- Je te déposerais où tu veux, ça te va ?

Eux deux dans la voiture, était-ce réellement une bonne idée ? Non parce que comme c’était partie, à préférer sortir par la fenêtre plutôt que par la porte, cela ne surprendrait personne si on les retrouvait à l’autre bout du Japon parce que selon eux, ça aurait été l’un des meilleurs détours pour fuir la presse. Mais bien sûr. C’est ce qu’on disait, aucune logique.