Bref, le blond alluma sa nicotine, le peintre contre lui. Son dos était appuyé contre le mur, la tête du plus jeune était sur sa cuisse. Pourquoi autant de gentillesse ? Parce qu’au final il l’aimait bien son petit Tâm. – Oui, Son. Parce qu’il ne fallait pas rêver, le partager ? Et puis quoi encore. Avec tout le mal qu’il c’était donné pour l’avoir ! Ah, l’égoïsme n’était pas un trait de caractère du Yakuza mais pour le coup, si ! Fumant tranquillement, parce qu’il fallait franchement le dire, après l’acte, une clope c’était genre la cerise sur le gâteau, la petite touche qui faisait qu’en fin de compte, tout avait été parfait. Son regard baissé sur sa petite perle (mais quelle poésie !), sur le côté du lit encore intacte, le blond avait sa main libre dans la chevelure presque sèche de sa proie, sa clope coincée entre ses lèvres il le recouvra doucereusement, du moins jusqu’aux hanches. Lui caressant lentement, pensif finalement, sa tête posée contre une certaine froideur, il termina sa clope. Merde. Il était vrai que Tâm ne fumait pas donc pas de cendrier. Soupirant légèrement, il mit le cadavre de sa petite nymphe dans le paquet, il le jetterait demain. En baissant le visage, il aperçut Tâm déjà endormit. Et bien, il était rapide ! Peut-être que ses caresses avaient aidé mais ce n’était pas non plus une grande excuse. Ne bougeant cependant pas, sachant de toute manière qu’il ne dormirait pas énormément, Jae resta là, le regard posé sur ce petit être au visage d’ange. Ah oui, ce démon avait prit possession de son corps autant que son âme – désormais bafouées autant par ses mains que par ses mots. Cette chaire dont il avait eut le plaisir de goûter venait d’être souillée par sa seule et propre personne : qu’il en était fière. Péché était son quotidien, tellement que cela en devenait banale à ses yeux. Mais voilà, entraîner avec lui dans cette chute lente et agréable une brebis tel que ce peintre était-ce judicieux ? Trop tard pour reculer de toute manière, il avait été dénié de tout sens saint contre son gré dés l’instant où le blond avait posé les yeux sur lui – peut-être autrement qu’un ami. Y pouvait-il pour quelque chose, ce pauvre Tâm ? Non, absolument pas. Mais le jugement n’est jamais simple lorsqu’une seule personne est à blâmer, deux est un choix juste et judicieux. Finalement, après avoir observé cet être à la peau blême, Jae ferma les yeux, lentement ; se laissant partir parce que de toute manière il n’aurait pas pu résister bien longtemps avec la fatigue qui le frappait encore un peu plus chaque jour.

Sa tête bascula sur le côté ; réflexe, il ouvrit les yeux. Il n’avait cependant pas bougé le reste de son corps. Les paupières encore lourdes, il glissa ses yeux sur l’heure affichée non loin. Dix heures. … … … Temps de réflexion. – Oui, dix heures du matin. Bordel Jae t’as jamais dormis aussi tard de toute ta vie de con ! En vingt-sept ans bordel faut que tu te fasses un mec qui te fait baver depuis longtemps pour que tu dormes bien après ? Sérieux, aucune logique en toi, tu devrais te pendre. En parlant d’ailleurs du loup, le blond baissa son visage. Tâm était toujours contre lui. Ah, mais il fallait qu’il aille pisser bordel. Laissant sa tête penchée vers le bas, soupirant un peu, il ne bougea pas au début puis regarda par la fenêtre. Ok, la maman devait sûrement être rentrée. Il allait lui dire quoi … Mh, voyons. «  bonjour madame, j’me suis bien occupé de votre fils – il a un cul génial ! » … Ah franchement Jae, le tact et toi ça fait soixante dix. Soupirant un peu, prenant lentement le visage de Tâm, le décalant, regardant s’il avait bougé … Non, bon, il se lève et regarde Tâm une seconde fois. Bah, il ne bouge toujours pas. Tant mieux, parce qu’il n’allait pas se faire crever les yeux maintenant. Il sortit de la chambre… Ah putain, enfin les toilette ! Non parce que sérieusement, à force de boire comme un trou sa vessie allait finir par lui faire la nique et gros doigts par-dessus. Bref ! Ce n’était pas d’actualité, il était jeune encore (ouais enfin, presque mais n’entamons pas les sujets fâcheux) et allait très bien ! Son affaire faite, se sentant mieux forcément ; lavage de main, hop, il revint dans la chambre mais… Son téléphone sonna. Merde ! Juste au dessus de la gueule de Tâm ! Mais quelle connerie ! L’attrapant, il vit le prénom de son fils adoptif. Quoi ? C’était les vacances merde ! Bon, sauf s’il était au bord de la route en train de mourir il bougerait, mais autrement il lui avait tout laissé ! Décrochant en fermant la porte, étant rapidement sortit, il resta bien bon cinq minutes. C’était bon. Il n’était pas mort ni trop abîmé. Soupirant, revenant dans la chambre, sachant pertinemment que le petit homme était réveillé après ça (surtout qu’en décrochant Ichimaru avait crié un «  PAAAAAA’ ! » habituel) , Jae s’essaya à côté de lui. bien dormi ? Autant la jouer en toute discrétion pour ne pas s’en manger une directe. Enfin, se serait pas mal ? Et puis de toute façon Tâm l'avait collé toute la nuit... Sans rancune ?

Il ne sentait plus son corps. L'alcool ? Le plaisir éprouvé ? La douleur ? L'esprit était complètement embrumé par l’excès de sensations. Étrangement, il se sentait super bien, complètement shooté par tout ce qui venait de se passer et aussi apaisé. Il ne pensait plus. L'étudiant laissa le plus agé se mouvoir sur le lit. Une main lent et blanche attrapa le drap en coin, pour le foutre sur ses hanches, pour juste cacher le bassin. Il était collant, forcément, et pas que de sueur. Tant pis, on verrait ça demain, parce que très franchement, même si ça peut paraître crade, il est carrément trop crevé pour aller se laver là de suite. Son cœur a encore du mal à se calmer, il bat à mille à l'heure. C'est peut-être aussi pour ça qu'il a la tête embué de léger vertige en plus du reste d'alcool qu'il a épongé avec l'effort physique. Sa respiration se calme peu à peu. Il a le visage serein, le teint pâle mais les traits détendus... Quand il sent Jae revenu pas loin, avec cette ideur de clope, il a un léger sourire, se tournant sur le coté, suivant le mouvement pour s'installer -ou se laisser installer- un peu des deux en fait, contre Jae. Sa cuisse ? Putain... Sa cuisse... Il aurait été dans une autre situation, il aurait rougi à mort, mais là en fait... non pas du tout. Sa main baguée passe sur cette cuisse. Sacré … muscle... Donc deux cuisses et... Bah oui, t'as pris cher à cause d'elle Tâm. C'est la faute aux cuisses, pas à Jae, c'est ça ? Bah oui ! C'est toujours la faute aux cuisses ! N'importe quoi, tu devrais dormir, tes pensées sont débiles. Jae n'est pas qu'une paire de cuisses allons. Non c'est vrai, y'a son ventre aussi. Oh oui, son ventre, c'est plus haut ça, et avant y'a... ok STOP ! Non, tu dors ! Jae tu nous l'a tout pété !

Tâm ne percute plus rien de tout façon. Il aurait pu pensé qu'il avait la joue contre sa cuisse, près de son bassin et que par conséquent, son oreille n'était pas loin de ce qui venait de lui ruiner la croupe , même si y'avait un boxer, mais non, ça non plus il n'y pensait pas. Là tout de suite, Jae était un oreiller.  Tâm se laissa partir, ses yeux se fermèrent lentement... Les questions seraient pour demain... Sa main tomba doucement de l'autre coté des cuisses du blond. Assoupi, et foutrement bien, cela n'avait pas été le cas depuis des années déjà. Ça devait même remonter à avant son cancer. Un frisson le parcourut quand le drap lui remonta jusqu'aux hanches, la sueur se changeant doucement en fraîcheur sur une peau qui avait à présent quitter sa pureté... Quoi qu'en réalité on en doutait. Bien que le yakuza se la soit approprier, elle gardait cette pâleur presque candide qui mettait indéniablement le doute. Douce et sans cicatrice, excepté quelques unes , par ci par là, très fines et discrètes, reste d'un passé entre punitions ou gamelles en rollers, mais outre ça... rien. Un dos parfait, discret en courbe. Une nuque fine, des mèches qui ondulaient sous l'humidité, et séchant ainsi. Les caresses... l'idéal pour faire partir l'artiste dans un autre monde qui n'avait jamais vraiment eu de câlins au final, sauf dans un passé enfantin.

Il y avait un mois de ça, ou il ne sait plus combien de semaines -oui non parce que ça avait été le gros bordel, faut l'avouer- ces mêmes mains que le caressaient, l'avaient attaché, et maniaient le katana sur lui, et … comment avaient-ils réussi à en arriver là. La magie du Tâm. Une pinceau, plein de couleurs, une toile vierge, on balance d'abord du noir et du rouge, on pense que c'est un putain de tableau pourri, mais quand l'étudiant prend le pinceau et que les couleurs s'agencent sans que tu en comprennes la logique -lui même comprend même pas, on va être honnête- les choses prennent une autre tournure... Jae n'avait probablement pas vu les choses venir, mais Tâm encore moins... En réalité, il ne percevait pas l'ampleur de ce qui venait d'arriver. Il était loin là... Il ne bougea pas de la nuit, affalé sur le coté, une jambe repliée.

Quand le soleil vint à remonter le long de la fenêtre de sa piaule, et lui chauffer le dos... C'est visage dans l'oreiller, qu'il sentit la caresse chaude. Le drap sur les hanches, de ce grand lit blanc, sa mère aimant la sobriété des couleurs, le tableau était trop pur pour ce qu'il s'était passé la veille. Le brun ouvrit lentement les yeux, avalant sa salive, et ses doigts commencèrent à bouger. Il était seul... Jae était parti. Il le savait... Son ventre se serra, les souvenirs de la nuit lui revenant. Il n'osait d'ailleurs pas bouger. Merde, t'es pas une fiotte Tâm allez... Il se mordit la lèvre et enfouit son visage dans son coussin, les bras enfouis dessous, pour le serrer sur son visage. Mais qu'est-ce qu'il a fait... qu'est-ce qu'il a fait bordel ! Tu croyais quoi ! Qu'il allait être là au réveil ? Il a déjà été sympa de pas se barrer la veille comme si t'étais une pute, et là tu t'attendais à le voir ici, en mode gros romantique et smile du prince ? C'que tu peux être con Tâm. C'est un Yakuza... un meneur, le mec qui fait pas de chichi. Il t'a baisé, il a eu ce qu'il voulait, tu lui as donné, tu peux pas lui en vouloir, c'est toi qui lui a dit oui. Il t'a pas forcé, et puis soyons honnête, t'en crevais d'envie aussi, à force de vous chercher et de vous toucher. Alors assumes. Ouais mais ça fait mal d'assumer... Il expire et referme les yeux. Ok, ça va passer le malaise qu'il a dans le ventre, c'est rien... juste une douleur de plus. Fin, elle est bizarre celle là quand même, mais il ne cherche pas plus loin, encore un peu dans les vapes.

Un bruit infernal au dessus de sa tête, son téléphone ? Ouais bah il verrait plus tard rien à foutre... Il n'avait pas reconnu la sonnerie en fait, il commençait à re somnoler et préféra ne pas ouvrir les yeux quand il entendit quelqu'un, pensant que c'était sa mère qui entrait pour lui éteindre le portable pour qu'il se repose en paix, quand il allait mal. Sa mère ? Oui, ça doit être ça, qui d'autres de toute façon... il lui dira qu'il est juste malade et qu'il veut rester au lit. Oui. Il lui dira rien et priait pour qu'elle ne comprenne pas que son fils s'était fait dépuceler par un autre mec... Il avait peur de son jugement, mais il ne baisserait pas les yeux. Il avait toujours assumer ce qu'il était, en étant un peu perché oui, mais toujours assumé. De nouveau des bruits de pas, et cette fois ci, il se dit qu'il doit arrêter de faire son pleutre. Il ouvre alors doucement les yeux, le nez enfoui dans son bras et l'oreiller. Et là, il reste con. Il cligne des yeux. Hein ? Jae ? Mais qu'est-ce.. qu'il fait là ? Par réflexe, il se frotte le visage doucement d'une main encore endormie... Il a mal à la gorge, ça le tire... A la question, un long sourire , doux et sincère se dessine sur ses lèvres et il renfouit le visage dans le coussin. Putain , Jae... tu fais chier. Son ventre se détend, et son sourire prend de l'ampleur, tous les dents avec... Il se redresse sur les coudes, les reins cambrés du coup et à l'air libre, sous la caresse de ce soleil. Un putain de réveil il en voulait des milliers comme celui-là. Heureux ? Bah un petit peu ? Il est resté cet enfoiré...Du sourire, il se mord la lèvre par instinct et on voit bien, qu'il ne regrette pas cette nuit , jusqu'à ce que...

Aow ! Son visage change, sa bouche s'ouvre comme manquant d'air. Un court jus dans ses reins. Douleur ! Il ferme les yeux, gonfle les joues, et finit par souffler. Ok Tâm. T'as l'habitude de prendre cher. L'habitude que les calmants n'agissent pas. C'est pas comment si t'avais pas bouffé deux ans d'hosto... Il rouvre les yeux, respirant calmement. Se concentrant, le regard fixant, le visage sérieux, crispé par moment, il posa une de ses mains fines sur ses propres reins et retomba la gueule dans le coussin. Il l'avait pas loupé. Il avait assurément bien dormi, et heureusement quelque part, parce que là, il allait couiner. Il roule sur le dos, fixant le plafond, exposant son ventre au soleil. Tâm, démonté la gueule à Jae ? Même s'il avait été assez fort pour le faire, et bien qu'il aurait pu aussi le gifler, non , il en était purement incapable. Pas à cause de son état mais bel et bien parce qu'il était Tâm, l'éternel gentil. Et puis ça aurait été bien hypocrite de lui faire manger sa main, alors qu'ils étaient deux dans l'histoire. Soupirant par la bouche, il entreprit de s'asseoir, sur le coté, plissant un œil et serrant les dents, le drap toujours sur le bassin. Oh putain... il l'avait ruiné, y'avait d'autre mot. Respirer, ouais voilà. A croire que fallait pas que le faire pendant l'acte, mais aussi après. Restant comme ça un long moment, il jeta un œil à Jae, et éclata de rire tout seul en se recourbant sur lui-même, le front sur le matelas entre ses coudes. Purée ce qu'il avait mal. Ça lui électrocuter tout le dos. Et il pouvait plus sortir un seul son de sa gorge. Il avait mal au crâne aussi à cause de l'alcool, même s'il avait peu bu et l'estomac tout niqué. Tâm en version légo, nouveauté du mois. Il se frotte le front sur poignet et sourit fatigué pour se laisser regliser sur le ventre comme une otarie sur le lit. Non, il peut pas se lever, il va mourir sinon. Il enfouit son visage dans une de ses mains, souriant toujours. Ok... non il peut pas jouer la larve. Il souffle. Deuxième tentative. Et ça le fait rire lui, mais quelle nouille. Il rampe jusqu'à Jae et se redresse sur les bras, à moitié assis, mais vraiment à moitié, et leve le visage vers lui, les yeux perdus dans ses mèches pour lui voler un baiser lent et doux, puis se laisse retomber sur les cuisses du blond. En fait, il veut atteindre la table de chevet jusqu'à par dessus lui. Il ouvre, prend une boite. Non, c'est pas des capotes tu te calmes ! Des antidouleurs à base de codéine, il a trop mal, faut qu'il calme ça ou il va se rendre fou tout seul. Il s'avale deux cachets  sans flotte, il a l'habitude et se passe la langue sur ses lèvres séches. Dans un ultime effort, il se redresse, en prenant appui sur les cuisses du yakuza et respire profondément. Il a l'impression qu'on lui est passé dessus avec un bulldozer. C'est un peu ce qui s'est passé Tâm ? Il a du mal à s'asseoir et peut même pas poser son cul comme il faut... Et son ventre colle encore de trucs non identifiés... oh maman, la douche, il veut se laver là, c'est... Son regard perdu fixe le lit en bordel... ça va, ça aurait pu être pire. Il jette un regard à Jae et hausse un sourcil, du style : t'as vu le bordel que t'as foutu, t'es fier ? Tout ça avec en se pinçant les lèvres pour pas rire encore une fois à cause du fait qu'il douille franchement sa maman. Et Tâm et ton éternelle bonne humeur hein.

Assis donc au bord du lit, regardant Tâm le plus simplement du monde se foutre la tête dans le coussin suite à ce beau sourire. Ok, c’est quoi son problème à part son fessier ? Ah oui. Sa gorge. Jae eut un petit sourire, naturel avant de regarder le peintre se redresser et mettre à nue cette putain de cambrure. Ah non ! Il faut se tenir un peu même si cette vue est assez alléchante, n’est-ce pas ! Tâm semblait heureux. Le blondinet haussa les épaules. Tant mieux, il n’allait pas se faire frapper. Première tentative pour se lever… Un échec, ce qui amusa bien entendu le plus âgé. Non, ne pas rire, ne pas se moquer – trop tard, l’Oyabun se mit à rire. Tâm le fit également bien qu’en silence. Désespéré par le plus jeune, le blondinet allait pour se lever mais il fut rapidement accaparé par les lèvres du taïwanais qui tenta sa seconde tentative, répondant même à cet échange agréable en sois. Il le laissa donc ensuite s’avachir sur ses cuisses, levant les mains, coupable de rien – ou presque, le regardant prendre ses cachets. Secouant légèrement le visage, Jae se leva et s’étira, faisant craquer certains de ses os. C’était crade pour certains mais qu’est-ce que ça faisait du bien ! Sans plus attendre, le mafieux posa ses deux mains sur les hanches de Tâm, lui tenant en le faisait glisser le lit du lit jusqu’à ce que le bout de ses jambes dépassent. Là, il le redressa (sans pour autant le faire s’asseoir parce que voilà !) et par la force de ses bras tout en se baissant au même moment pour se donner une impulsion avec ses jambes le souleva … et le porta tel un sac à patate sur son épaule droite. Pour le tenir – ou ce n’était qu’une excuse, il avait sa main du même côté sur la fesse du pauvre petit homme, l’autre sur le haut de sa cuisse, de l’autre côté. Ah oui, que c’était romantique n’est-ce pas ! Mais Jae ne faisait jamais dans la dentelle : c’était inutile et ennuyeux. Ainsi, il ouvrit la porte… Ouais enfin, il avait eut de la chance que la maman soit pas là parce qu’il faut voir la scène. Le mec qui porte son fils, nue en plus de ça, sur son épaule comme si de rien n’était, une main baladeuse et lui-même pas très habillé… Ah ! Le désastre. Mais bon, il ne fallait pas penser au pire. Entrant dans la salle de bain du petit homme, il le posa dans la douche. De rien. Un petit sourire sur les lèvres, l’avoir nue devant lui ne le dérangeait absolument pas. Enfin, qu’est-ce qui le gênait au fond ? Le laissant donc là, il sortit tranquillement, comme si de rien n’était. Retournant dans la chambre, il posa ses mains sur ses hanches en soupirant. Ouais, le bordel. Oh, ce n’est pas comme s’il n’avait pas passé une bonne nuit non plus hein ! Alors, récupérant son haut, son pantalon ; les enfilant, il descendit tranquillement. – La génitrice de son amant ? Bah, il improviserait.

Bonjour Madame. Voilà, ni plus ni moins – il venait de la croiser et lui avait adressé un sourire respectueux autant que sympathique. Il attrapa un cachet pour le mal de tête – non, pas pour lui, un verre d’eau et remonta comme si de rien n’était. Pourquoi se cacher alors qu’en pure et simple déduction, les mères étaient toujours au courant de tout sans que personne n’ose dire quoi que se soit. Les marches, il les prenait une par une avec ses longues perches, pépère. Il n’était pas pressé. Retournant dans la salle de bain – niquant l’intimité, et puis, après ce qu’il venait de faire à Tâm, fallait pas trop en demander. Posant le verre et le cachet, il regarda le jeune homme. Je vais devoir y aller dans pas longtemps. Je ne resterai pas pour le repas. J’ai une affaire qui m’attend et malheureusement je ne peux pas la zapper. Un petit soupire sortit d’entre ses lèvres, un sourire au peintre et puis… Ah, et puis merde. Il retira son débardeur, son pantalon mais cette fois-ci son boxer également et hop, dans la douche avec sa proie. Empoignant avec fermeté sous une certaine douceur dissimulée les hanches de Tâm, il le rapprochant donc contre lui, prenant ses lèvres sans aucune retenue. Ses cheveux désormais mouillés, il retira l’une de ses mains de cette peau pâle pour ramener sa tignasse blonde en arrière tout en ayant stoppé cet échange. Mais bien vite, il s’accapara une nouvelle fois des pulpes de cet ange, sa main se glissant finalement sur l’une de ses fesses. Grand pervers qu’il profitait des choses, en l’occurrence il faisait cela car ça lui plaisait. Combien avait eut droit de prendre une douche avec lui ? Aucun. Juste une ou deux. – A bon ? Oh, ceci restera sans commentaire.

Tâm n'en revenait pas. Il... Non, il était sérieux là ? Il le portait, à poil ! Putain, Jae déconne pas, si y'a sa mère, ça va être horrible ! En plus, vu son état , c'est juste de la torture de lui imposer ça. Il sent son ventre se compressait contre son épaule. Il avait tout fait pour s'asseoir à peu près potablement et voilà que cette brute le charge comme un sac de viande, direction … direction où d'ailleurs. Tâm est un peu sonné, pas encore bien réveillé. Manque de réactivité, absence de force ou bien elle excède pas celle d'un mome, vision un peu brumeuse et en plus, il était en train de bailler, et voilà qu'il décolle du sol. Par instinct, il attrape le drap blanc qui s'arrache avec le duo qui part et le drap trainé au sol. Depuis quand on viole les princesses !? Non je veux pas y retourner, même si y'a d'autres chambres !!! Je peux pas marcher arrête ! Tâm n'a qu'une peur c'est Jae lui remette la dose de la veille alors qu'il a encore mal aux reins. Apparemment, il n'a pas eu trop dé dégâts, Jae a été assez doux dans la brume psychique du plus jeune pendant l'acte. Mais quand même ! Il tire le drap à lui et le met sur le coté. Bah oui, il le tend, genre, c'est un fantôme qui passe ! Comme ça si la mère elle arrive au fond du couloir, Tâm a protéger la vision irréaliste de son fils à poil, sur l'épaule d'un mec en boxer, et … et …. Tâm désespère dans une partie de son cerveau. Jae resterait éternellement Jae. Bravo, belle conclusion. Non mais il voulait dire, ce type incurable aux idées bizarres, qui fait un truc sans annoncer la couleur et qui après te regarde, genre, il a pas compris où est le problème dans ce qu'il vient de faire. Tiens... ça me rappelle quelqu'un. Tâm percute qu'en fait il fait pareil lui. Bon c'est un autre genre mais... Le raisonnement est le même. Woh grand moment de réalisation. Il a un point commun avec Jae. Il se surprend toujours, à moitié tordu sur lui. Et en plus il peut même pas chuchoter, il est muet muet là !
Pas le temps de se réjouir sur sa découverte qu'il doit lacher le linge en entrant dans la salle de bain. Ses pieds touchent le sol, dans... la douche ? Tâm cligne plusieurs fois des yeux, se tenant aux parois de la douche. Attends attends. Il reste jusqu'au matin et en plus, il l'amène dans la douche pour se laver ? Y'a anguille sous roche ? Il va mourir dans deux minutes pour pas que le monde sache que Jae peut être gentil et prévenant à sa manière ? Tâm faut que t'arrêtes de penser comme ça... c'est fini ça non ? Il l'a dit. Il a été gentil avec toi hier, alors qu'il aurait pu te casser les pattes, et se tirer juste après. Il aurait pu faire ça, sans prendre la peine de te regarder, te baiser sans même se dessaper, et repartir, voir même t'en coller si tu t'étais pas laisser faire et pourtant tu marches ce matin. Bon ok, tes jambes, elles commencent à trembler, alors faut s'appuyer derrière mais … t'es pas mort.

Tâm baisse les yeux au sol, le dos sur le carrelage froid, et pousse la porte transparente d'une main nonchalante... Et là, il se choque. Il sent quelque chose coller le long de sa cuisse et ferme les yeux... Oh non... Il avale sa salive. Il était pas debout depuis longtemps mais ses souvenirs étaient là, et il savait très bien ce que c'était.... même puceau, ça n'empêche pas d'avoir un minimum de connaissances théoriques et de logique... Fuck... vraiment fuck là. Il avala sa salive et ouvrit l'eau au dessus de sa tête. C'est pas un rêve, petit peintre. Il a fait sa marque. Tu es à lui. Dans ta tête tout du moins. Il pose une main sur le mur en face, et se laisse inonder la nuque , la tete, le dos, par cette eau brûlante... La buée se crée mais pas suffisamment pour ne pas voir.  Il prend le gel douche et se savonne copieusement mais lentement. Partout... l'odeur le détend, il a eu une poussée de stress avec cette sensation tellement réaliste qui lui fout un coup dans la gueule. D'une main, il incurve l'eau sur le coté et peut se redresser contre la paroi, une main dessus , pour se rincer, restant ainsi , l'autre main qui nettoie calmement sa main qui sent la noix de coco à plein nez maintenant... Il l'a fait... Son regard fixe... vide, la paroi en face de lui... Il se mord la lèvre  et respire. Le contre coup.

Pendant ce temps, la mère de Tam, en bas, range un peu la cuisine, elle sait qu'ils sont là haut. Au début, elle était surpris, mais elle a bien compris, et vu qu'elle connait Jae un minimum et son fils encore plus, elle sait parfaitement lequel des deux aura le dessus, et non, elle n'est pas pudique sur la chose, ni niaise... Une mère sent ces choses là non ? Elle ne lui en veut pas, son fils est assez grand pour savoir ce qu'il fait, même en étant malade, il n'en est pas pour autant sot. En revanche, si Jae venait à lui faire du mal, elle userait son couteau de cuisine autrement que pour couper le poulet, quoi que Jae en faisait un sacré de coq quand on y réfléchit bien. C'était donc avec un sourire agréable « Bonjour Jae. Laisse dormir Tâm s'il en a besoin... ça ne me dérange pas. » Elle lui avait sorti comme une évidence, mais en montant un tas de linge à l'étage, vers sa propre chambre, elle vit Jae rentrait dans la salle de bain de son fils. Et l'eau coulait, elle en conclut qu'il n'y avait plus personne dans la chambre ? Poussant doucement la porte de la piaule de la main, elle vit une chambre bien bordélique ma foi. Bon et bien... Son instinct de maman et aussi son goût pour l'ordre eurent raison d'elle. Elle entra donc dans la chambre en mode bulldozer du ménage, et attrapa tout ce qui traînait par terre, ota les draps du pieu pour les remplaçant, tout ça en un temps record. On est une maman ou on l'est pas hein. Elle avait fort à faire aujourd'hui mais pas à cinq minutes près, elle ressortit comme si de rien n'était , les bras chargés de la parure ôtée, le lit étant devenu rouge et violet pâle du coup.

C’était bien dommage de s’arrêter là mais ces obligations étaient plus importantes malheureusement. Jae savait que Tâm comprenait parfaitement cela et que jamais – Ô grand jamais il n’irait à l’encontre de l’importance que le mafieux apportait à sa famille. Lui embrassant rapidement les lèvres, hop, se lavant de la même manière, il sortit en attrapant une serviette. Séchage rapide également, il sortirait avec les cheveux mouillés : ce n’était pas bien grave de toute manière le temps était encore sympathique. Habillé, affaire récupérée – tout cela en l’espace de dix minutes avec un petit débordement de deux minutes en revenant dans la salle de bain où il trouva Tâm hors de l’eau. Accroché à la poignée, penché, il embrassa la copie humaine du suricate pour ensuite refermer derrière lui ; en coup de vent. Il était pressé et ne comptait pas s’éterniser encore parce qu’il devait de toute manière retourner chez lui avant toute chose : ce changer, c’était un rendez-vous d’affaire, arriver en jean et débardeur comme un jeunot : ce n’était pas le truc à faire, oui. Saluant la mère de Tâm, il passa la porte déjà ouverte ; il faisait beau alors rien n’était clôturer. Passant devant le chien du cadet de la famille, ce dernier leva la tête au passage du grand blond sans pour autant bouger, la reposant ensuite, le regardant partir. Fermant le portail, il sauta dans son véhicule, partant en direction de sa demeure.

La fatigue était bien présente mais après la nuit qu’il venait de passer, pourquoi se plaindre ? Avoir Tâm avait été d’une satisfaction hors du commun et pourtant il ne comptait pas s’arrêter ainsi. Du moins, tant qu’il reviendrait en vie car avec les horaires qu’il avait et avec qui, il les avait, rien n’était sûr. Chaque jour, chaque heures, chaque minutes, chaque secondes : il risquait sa vie sans même s’en rendre compte parfois. Alors oui, peut-être que cet élan sous la douche avec Tâm serait son dernier : c’était de cette façon qu’il fallait le voir et le comprendre. Ne pas s’en inquiéter ? Oui, également. Jae ne supportait pas que l’on s’inquiète pour lui.

Ils étaient bien partis, et Tâm adorait ce coté glissant plein d'odeurs agréables. Dans sa tête, bien qu'il ait mal aux reins, le Tâm perché était toujours là, et il sourit en l'embrassant, lui massant lentement la nuque et enfilant ses doigts dans ses cheveux blonds. En fait, c'est ça que ça fait la drogue. Plus on en prend, et plus on est en manque? Merde... Et ses grandes mains sur lui, ça le faisait frissonner de partout. Et là le téléphone sonne. Hein? Quoi! Tâm avant immobiliser ses mains en entendant le téléphone et les avait ôté par respect , quand Jae avait pris le téléphone.  Il baissa les yeux pour se savonner lui-même, se lavant pendant que Jae faisait ses histoires via son boulot. S'imposer Tâm? Ouais il aurait pu lui taper une pipe pendant qu'il était au téléphone tant qu'on y est? Après tout , Jae ne serait pas géné pour continuer son affaire si Tam avait du répondre à un sms important de sa mère. Bah oui, vu qu'il peut pas parler au téléphone, il fait ça par sms... Il plissa les yeux en pensant à tout ça et ouvrit de grands yeux en regardant ailleurs se savonnant aussi la tête au passage. Non mais il pense à quoi là , n'importe quoi... Il avale sa salive et baisse les yeux... de mieux en mieux Tâm... Quand le coup de téléphone s'arrête, Tâm renvoie les cheveux qu'il s'est rincé en arrière et regarde Jae en coin, lui laissant un peu la place et lui rinçant le dos au passage, mais il le laisse faire ce qu'il a à faire. Il est déjà super content intérieurement que Jae ne se soit pas barré comme un connard après l'avoir dépuceler... alors ..
Oh mon dieu que ce mot est laid au cerveau de Tâm. Baiser comme une douce bête , c'était mieux peut-être. oui on rajoute douce, parce que Tâm est persuadé qu'il peut largement être plus violent.
Calmement mais surement , le grand brun sort de la douche en plissant un oeil. Il tente de pas se peter la gueule sur le tapis de bain déjà trempé, et s'accroche au rebord de la douce. Ouais, bah il a mal à son pauvre postérieur okay! C'est pitoyable, pourquoi ça fait si mal ce truc. Il a fait le fier devant Jae, mais franchement il va finir par se planter une seringue de morphine dans la fesse, ça craint là. Il s'enroule une serviette autour de la taille, s'en pose une seconde sur la tête et baille un peu , un oeil toujours fermé quand il voit Jae revenir en trombe aussi vite. Il relève la tête, avec son air innocent si typique du Tâm, curieux, et interrogateur, se fait voler un bisou et voilà le grand blond repartit aussi vite dans l'autre sens. Euh salut , à bientot du coup? Il penche la tete pour le voir dévaler les marches dans l'ouverture de la porte et voit sa mère passer juste après. Oh putain. Euh. Elle ouvre doucement la porte regardant son fils de haut en bas, et sourit en ramassant une serviette au sol. "Alors c'était comment? "

Tâm a manqué de se casser la figure à la question. Hein, de quoi??! Faites qu'il ait pas compris ce qu'elle a demandé. Il fronce les sourcils et regarde sa mère du style -comment ça, de quoi tu parles?" La belle brune sourit en coin et secoue la tête. "Ah .... Tam.. et si je te dis que je préfère les femmes, tu me comprendrais?"
Le peintre se redresse. Aow, ouais en fait ça aussi ça fait mal. Comment ça elle préfère les femmes? Il cligne des yeux et gonfle les joues... Oh putain , mais ils veulent l'achever ou quoi. Sa mère aime les femmes maintenant? Elle essuie le sol et s'appuie au lavabo. "Les hommes comme ton père et celui a qui il m'a donné ne m'ont jamais rendu heureuse, tu le sais... alors... j'ai fini par trouver le réconfort auprès de celles qui étaient dans ma situation. Tu trouves ça cruel? Ou mal?" Tâm devient serieux et s'adosse au mur. Il fait non de la tête, et sourit un peu. En fait, c'est même presque logique. "Quand je m'absente, je vais la voir des fois. Je n'ai pas à te la cacher ce serait idiot." Il se décroche du mur et s'approche d'elle pour la serrer dans ses bras. Purée ce qu'elle lui a manqué. Et il est rassuré qu'elle le prenne comme ça. Enfin, il n'aurait pas rejeté Jae pour autant si elle avait dit non, ou si elle avait été choqué, mais c'était quand même mieux quand le parent est d'accord... Il soupira quand même et elle lui prit lentement le visage de ses mains manucurés. "Je ne m'en fais pas pour toi, tu as ce qu'il faut pour qu'il revienne te voir. Tu es gentil et patient et c'est la seule chose qui lui manque. " Il sourit un peu plus largement. Comment elles font pour tout savoir putain. "Un petit déjeuner tardif ça te dit? J't'ai fait des beignets aux pommes et y'a du jus d'orange. Faute d'avoir le cul en bon état, oui c'est poétique, c'est son estomac qui demandait à être satisfait , lui il marchait très bien. Il passa à la chambre pour s'habiller et rejoignit sa mère ensuite.

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