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 Can't feel my face | Ryû

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Bae Yun Hua
Bae Yun Hua
Pseudo : Juh messages : 6538 Yen (¥) : 3629 Avatar : Im Yoona (SNSD) - made by miki ♥ DCs : Can't feel my face | Ryû UOiNLNL

son hye ni & hasegawa calliopé

Can't feel my face | Ryû Mm92Wba Age : 24 ans Date de naissance : 13/03/1995 Astrologie : poisson & cochon Métier : travaille dans une petite animalerie Année : 4ème année Résidant à : un petit appart à shinjuku avec Roxas ♥ Notes : Can't feel my face | Ryû 8fAy1I8
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arrêter de prendre les gens pour des menaces potentielles † arrêter de jouer la forte quand je suis au bout de ma vie † disparaître du champ de vision de Royal Shit † prendre soin de Roxas autant que possible † essayer de ne pas aller voir ma psy pour aller l'étrangler † idem pour mon paternel sauf que ce serait plus violent & que je devrais le sortir de sa tombe † faire mon deuil † fuir le regard anéanti & peiné de ma mère † penser à me confier à quelqu'un de confiance au sujet de mes problèmes † ne plus jamais redoubler † dessiner pour évacuer mon surplus de stress... mais pas des trucs glauques ou morbides... ou même en rapport une figure abstraite de la mort
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essayer de ne pas penser que ma vie sentimentale est certainement condamnée pour de bon † faire attention à mon alimentation pour retrouver ma silhouette d'avant la grossesse † mais en même temps je n'aime pas non plus être si fine... dilemme † m'entraîner autant que possible au taekwondo pour être plus forte & savoir faire face à un potentiel danger † arrêter de loucher sur les annonces de la Angel Entertainment †passer plus de temps avec Yuto en dehors du drama familial... enfin essayer, en ne le regardant pas comme un meurtrier
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Ce message a été posté Mar 15 Sep - 22:04


   
   Can't feel my face
   Ryû & Yun Hua
Tenue
S
incèrement, je ne saurais pas expliquer ce qui me prend ce jour-là, à sortir précipitamment de l’université sans crier gare, sans comprendre ce que je fais moi-même. Je ne sais dire si c’est à cause de l’échange avec Anastasia qui m’a répété que mentir n’était pas une bonne chose et que ça aurait des répercussions, si c’est à cause de notre dernière entrevue avec Dakota qui s’est révélée être une véritable catastrophe, ou si c’est grâce à la sérieuse discussion que j’ai eue avec monsieur Kasahara qui a provoqué un déclic, ou même si c’est en raison du récent calvaire que Madison m’a fait subir. Le fait est que nous sommes mardi, en fin d’après-midi voire début de soirée et que je me retrouve à courir comme une idiote sous la pluie battante, ayant oublié mon parapluie dans mon chambre de dortoir. Il ne m’a même pas effleuré l’esprit que ce pouvait être judicieux de repasser le chercher avant de m’élancer dans ma folle course à travers la capitale, ni même de songer un instant que ce pouvait être plus pratique de prendre le bus ou tout autre transport en commun qui me raccourcirait le trajet et m’éviterait d’être trempée de la tête aux pieds. Il faut dire qu’en fait, je ne pense plus à grand-chose, si ce n’est un objectif qui m’a prise tout à coup au moment où mes yeux se sont posés sur le jour de la semaine.

J’ignore pourquoi je fais cela maintenant, pourquoi je n’ai pas planifié cela à l’avance jusqu’à prévoir le moindre détail alors que ce serait beaucoup plus simple que de faire ça sur un coup de tête quand il pleut averse. Ce sont certainement les hormones qui ont endommagé mes capacités de réflexion, quelque chose comme cela, ou bien l’étrange sensation que je ressens de temps à autre dans mon ventre, qui me rappelle en permanence qu’il y a un petit être à l’intérieur. Ou l’accumulation d’émotions trop grandes qui fait que je ne peux plus garder autant de choses pour moi et qui me pousse à me diriger vers l’unique personne à qui il serait judicieux, et fortement recommandé, d’en parler pour n’importe quel avis extérieur. Il n’y a pas de raison évidente qui me vient à l’esprit pour expliquer pourquoi j’ai finalement décidé de me jeter à l’eau – c’est le cas de le dire – tout ce que je sais, c’est que je suis là à courir comme une dératée, parce que je suis fatiguée de faire semblant et que c’est le seul but actuel que je suis en mesure de me trouver pour le moment.

Essoufflée, je m’arrête un instant, me rappelant que je ne peux plus tout à fait courir le marathon comme je le voudrais. Je suis à peu près certaine que tous les médecins du monde me réprimanderaient déjà d’avoir couru aussi loin et aussi longtemps. Il n’y a pas à dire j’ai la sensation de découvrir chaque jour de nouveaux inconvénients à ma condition et c’est sans doute parce qu’ils commencent à peser trop lourd avec le reste que je me suis rendue à l’évidence. Comble de l’ironie, il faut que parmi cette foule de gens mon attention s’attarde un instant sur un couple avec une poussette, leurs visages rayonnants me perçant le cœur à chaque seconde que mon regard les suit. Je secoue frénétiquement la tête pour me détacher de cette vision idéaliste, ayant fait une croix dessus depuis longtemps, faisant secouer les gouttes d’eau qui perlent sur les pointes de mes cheveux. Décidément, il faut croire que le sort s’acharne pour qu’ils soient en piteux état. Finalement, je me décide à reprendre la route, en marchant cette fois pour plus de prudence. Au moins je suis certaine d’arriver une fois qu’il sera rentré de la salle de sports selon les dires de son meilleur ami. J’espère qu’il ne lui sera pas arrivé d’incident là-bas.

En chemin, je tombe sur une petite épicerie et stoppe immédiatement mon pas. Il est vrai qu’il était également mention de nourriture pour m’épargner les foudres de la personne que je m’apprête à importuner. J’hésite, je me demande si c’est bien judicieux au fond, s’il ne le prendra pas mal, si ce ne sera pas déplacé. Et surtout, si j’ai vraiment le temps pour cela. Après un soupir d’exaspération contre moi-même, je me décide finalement à entrer dans le petit commerce, ayant finalement décidé de couper la poire en deux. Mon choix s’est porté sur les fameux sablés qui m’ont été précieusement recommandés, si j’ai bonne mémoire, il me semble qu’il m’a même précisé que c’étaient ses biscuits préférés. Ce sont peut-être eux qui me sauveront du bûcher. Forcément, le seul jour où je décide d’acheter quelque chose à l’improviste, il faut qu’il y ait la queue à la caisse, ce qui ne manque pas de m’agacer, c’est presque comme si j’avais peur d’être en retard à un rendez-vous décisif, alors qu’en fait on ne m’attend même pas. Je suis simplement effrayée à l’idée de louper le bon créneau horaire sans doute. De plus, je n’ai pas non plus envie de profiter du fait que je sois enceinte pour doubler les gens, d’abord parce que je ne souhaite toujours pas le crier sur les toits, ensuite parce que même à ce stade, ce n’est pas encore criant, j’ai peu de chances qu’on me prenne au sérieux. Ce n’est donc que dix bonnes minutes plus tard que je peux de nouveau reprendre mon chemin.

J’ai l’impression d’avoir trouvé la Terre Promise une fois arrivé devant l’appartement qui m’apparaît presque familier, comme si je ne l’avais pas quitté depuis longtemps, alors qu’en vérité, je n’y suis allée qu’une fois et c’était il y a des mois, je m’en souviens bien, cinq mois pour être exacte. Je prends tout de même le temps d’essuyer les gouttes d’eau qui se promènent sur mon visage et de remettre plus ou moins mes cheveux en place, replaçant sans cesse des mèches derrière mes oreilles. Courage, je peux le faire, je me sentirai mieux une fois que j’aurai vidé mon sac de toute manière. Les choses n’iront peut-être pas mieux, mais moi certainement. C’est donc en rassemblant ce qui me reste de courage que je me décide à toquer à la porte, aussi clairement que je le peux. Il ne me reste plus qu’à attendre qu’on m’ouvre, ce qui ne prend pas trop de temps. Le tout est de ne pas se figer telle une statue et c’est à peine croyable combien je dois prendre sur moi pour ne pas trembler une fois que la silhouette de Ryû apparaît dans l’embrasure de la porte. Quelque chose me dit que je n’ai pas intérêt à traîner.

« S-Salut…, je bredouille nerveusement avant de lâcher un petit éternuement, satanée pluie, je… Faut que je te parle. C’est important sinon je serais pas venue te déranger alors que t’as certainement mieux à faire. »

Autant qu’il se prépare psychologiquement à l’énorme nouvelle que je vais lui apprendre, ou réapprendre comme on veut. J’ai l’impression que le sol se dérobe sous mes pieds, aussi ai-je besoin de d’appuyer ma main contre le mur à côté de l’entrée. Pourvu qu’il ne pense pas que cette fois c’est moi qui suis ivre.

« Tiens, je reprends en tendant le sachet de sablés, en guise de drapeau blanc, on m’a dit que t’aimais bien. Tu en auras besoin. »

Je ne suis sûre que cela l’incite vraiment à m’écouter, peut-être qu’il va prendre peur et me claquer la porte au nez, c’est une possibilité que j’ai envisagée, après tout, je sais anticiper les formes d’abandon maintenant. En fait, je nourris tout de même l’espoir qu’il me laissera au moins le temps de m’expliquer, c’est tout ce que je demande. C’est trop tard pour faire marche arrière en tout cas.
WILDBIRD
 

Anonymous
Invité
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Ce message a été posté Mer 16 Sep - 15:48


   
   Can't feel my face
   Ryû & Yun Hua

C
'est peut-être la météo, peut-être la fatigue, ou alors tout simplement parce que je réalise tout doucement que je fais n'importe quoi depuis quelques mois, mais je me sens terriblement calme ce soir.  Je suis sorti de l'hôpital depuis quelques jours, la jambe dans le plâtre, et j'ai l'impression de passer mon temps à chercher quelque chose à faire. Quelque chose d'autre que boire. Il faut que j'arrête ces conneries maintenant, avant que ça ne me flingue vraiment la santé. Si seulement j'arrivais à me sortir de ce pétrin tout seul. À force d'agir comme un imbécile, j'ai du me mettre la moitié du monde à dos, l'autre moitié devant simplement m'observer en se demandant si je parviendrai un jour à arrêter d'être le plus parfait des idiots. C'est comme si j'étais lancé sur une piste à haute vitesse sans pouvoir m'arrêter, mais il est largement temps que je me ressaisisse et que je cesse d'agir sans réfléchir.

Le mardi soir, habituellement, je me rends à la salle pour faire un peu de sport. Ça me détend, ça m'aide à évacuer et, évidemment, c'est bon pour ma santé. Je sais que je fume trop, en particulier depuis quelques temps, car j'ai recommencé au cours du camp, et je m'en rends encore mieux compte lorsque je vais là-bas et que je me remets aux exercices cardios, mais de toute façon ça n'est pas important, tout le suite : je suis immobilisé, alors j'aurais du mal à m'entraîner. Du coup, je suis allé donné cours comme je le pouvais, me débrouillant pour rejoindre l'université en transports en commun, essayant de ne pas avoir l'air trop pitoyable aux yeux des élèves qui ont certainement du me percevoir comme un pauvre animal blessé qu'il est facile de surpasser, et je suis rentré à l'appartement après être passé acheter quelque chose à manger au konbini, résistant avec courage au pack de bière qui me faisait de l'oeil dans le rayon.

Il faut que j'arrête. Il faut que j'arrête. J'ai l'impression de me répéter cette phrase à longueur de journée, presque religieusement, depuis quelques temps. L'alcool me fait du mal et m'attire des problèmes, à la différence du tabac qui, jusqu'à maintenant, n'implique que moi. Avoir mis Yun Hua enceinte et avoir si gaiement rencontré un arbre n'est-il pas suffisant? Il faut que j'arrête. Maintenant. Avant de causer des problèmes plus grands qu'un avortement et la mise à risque de ma propre vie.

Une fois à la maison, je vais porter la nourriture que j'ai achetée au réfrigérateur dans l'attente qu'il soit l'heure de dîner, m'aidant difficilement de mes béquilles pour tenir debout. Béni soit celui qui a inventé le sac à dos dans son ennui.  Celui qui a inventé les plats à réchauffer aussi, d'ailleurs. Assis sur le canapé, je me débarrasse enfin de mon manteau, totalement détrempé à cause du temps qu'il fait au dehors, et je pousse un profond soupir tandis que je m'aide du dossier du fauteuil pour me redresser avant de récupérer le vêtement et aller l'accrocher au crochet qui se trouve non loin de l'entrée. C'est fou ce que ça peut vous compliquer la vie, une jambe diminuée. Enfin, c'est toujours mieux que perdre la vie, alors j'imagine que je ne devrais pas m'en plaindre.

Comme il n'est pas encore  temps d'aller dormir, chose que je passerais mon temps à faire, ces derniers jours, bien que cela puisse êtonner, je trouve le courage de lancer un épisode de Game Of Thrones, histoire de me reposer un peu devant la télévision. Saison un, ça fait longtemps. De toute façon, je doute de tenir jusqu'au bout du premier épisode du disque, comme mes paupières semblent déjà bien trop lourdes pour que j'espère ne pas m'endormir devant l'écran. En plus, la luminosité réduite que cause la météo ne m'aide pas à lutter contre la fatigue, mais au moment où je menace de véritablement m'endormir, je suis tiré de ma torpeur par quelques coups que l'on frappe à ma porte. De la visite à cette heure? Je n'attends personne pourtant...  Néanmoins, je finis par quitter ma place et aller ouvrir, bien qu'il me faille un moment pour déloger Arisu de mon ventre où elle s'est blottie et me redresser.

Mes sourcils se froncent au moment où je reconnais Yun Hua qui se présente, trempée de la tête aux pieds, à ma porte. Qu'est-ce qui l'amène ici? De quoi a-t-elle envie de parler? Je crois que nous n'avons plus grand chose à nous dire depuis cet incident en boîte, mais les souvenirs que je garde de cette soirée sont terriblement flous; j'ai du aller loin, très loin pour être dans un tel état, et j'ai un peu de mal à imaginer les choses que j'ai pu dire à l'un ou à l'autre. Je ne peux même pas prétendre espérer que je n'ai rien dit d'horrible ni de déplacé, je me connais suffisamment pour savoir que je l'ai certainement fait. Pourtant, même si l'envie de discuter me manque, j'ai conscience que nous devons avoir une discussion, et ce depuis bien longtemps, alors je m'écarte de la porte quand elle a terminé, m'aidant de mes béquilles pour garder un semblant d'équilibre alors que je l'invite à entrer, la voix un peu éteinte à cause de la fatigue.

« Entre... Je vais chercher une serviette. »

J'ignore pourquoi elle est venue chez moi par un temps pareil. Je ne sais même pas de quoi elle a envie de me parler, mais la fatigue ne doit pas m'aider à comprendre la situation comme je le devrais. Quant à ce "mieux" à faire dont elle parle, je ne vois pas vraiment ce qu'il pourrait être dans l'immédiat. Il y a juste la télévision qui récite ses dialogues les uns après les autres pour donner un peu de vie à cet appartement, ça et les miaulements du chat qui se plaindrait presque d'avoir été délogé de sa place sur le ventre de son maître. Sans doute est-ce ce qu'il y a de mieux à faire pour l'instant.

Je me prépare à m'éloigner de la porte lorsque je la vois brandir un sachet de biscuits sous mes yeux. En guise de drapeau blanc? Hm. Je préfère éviter de repenser à tout ce qu'on a pu se dire d'horrible, en particulier à son histoire de "crever tout seul". Surtout après avoir réalisé à quel point cela aurait pu arriver.

« Qui? »

Roy. À tous les coups, ça doit être Roy. De toute façon, j'ai du mal à identifier une personne dans mon entourage, excepté mon père, qui me connaisse aussi bien que mon meilleur ami. Reste à découvrir comment il en est venu à lui dire une chose aussi inutile, mais bon... En un sourire, lui désigne la table du salon.

« C'est gentil, tu peux les poser là. »

Si elle prétend que j'en aurai besoin, je ne vais pas la contredire, d'un autre côté, j'ignore totalement pourquoi elle est venue jusqu'ici par un temps pareil et ce dont elle veut que l'on discute, mais je n'ai pas la tête à réfléchir à toutes les choses qu'on a pu se dire. J'ai dit des saloperies, elle en a fait de même, alors on n'a qu'à considérer les comptes à zéro des deux côtés. De toute façon, je suis trop fatigué pour ça actuellement.

Lentement, je me rends à la salle de bain pour trouver une serviette sèche que je lui ramène un petit moment plus tard. Je l'invite alors à retirer sa veste et à s'asseoir, prenant place à l'autre bout du canapé avant de prendre la télécommande pour couper la télévision et tourner les yeux vers l'étudiante à nouveau.

« Tu voulais parler? »

La force d'attendre qu'elle se décide à parler me manque un peu et, si c'est pour me reprocher ce qu'il s'est passé l'autre soir en boite, je préfère qu'elle s'y mette maintenant et qu'on me laisse me reposer ensuite. De toute façon, je sais que j'ai agi comme un imbécile et que provoquer ce type n'était pas malin... Enfin soit. Je me prends la tête pour un rien.
WILDBIRD
 

Bae Yun Hua
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arrêter de prendre les gens pour des menaces potentielles † arrêter de jouer la forte quand je suis au bout de ma vie † disparaître du champ de vision de Royal Shit † prendre soin de Roxas autant que possible † essayer de ne pas aller voir ma psy pour aller l'étrangler † idem pour mon paternel sauf que ce serait plus violent & que je devrais le sortir de sa tombe † faire mon deuil † fuir le regard anéanti & peiné de ma mère † penser à me confier à quelqu'un de confiance au sujet de mes problèmes † ne plus jamais redoubler † dessiner pour évacuer mon surplus de stress... mais pas des trucs glauques ou morbides... ou même en rapport une figure abstraite de la mort
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essayer de ne pas penser que ma vie sentimentale est certainement condamnée pour de bon † faire attention à mon alimentation pour retrouver ma silhouette d'avant la grossesse † mais en même temps je n'aime pas non plus être si fine... dilemme † m'entraîner autant que possible au taekwondo pour être plus forte & savoir faire face à un potentiel danger † arrêter de loucher sur les annonces de la Angel Entertainment †passer plus de temps avec Yuto en dehors du drama familial... enfin essayer, en ne le regardant pas comme un meurtrier
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Ce message a été posté Mer 16 Sep - 18:28


   
   Can't feel my face
   Ryû & Yun Hua

P
our une des rares fois dans ma vie, la première même depuis plusieurs mois, il ne me vient même pas à l'esprit de m'enfuir en courant en songeant que j'ai commis une terrible erreur en venant déranger la personne qui se trouve devant moi. Je ne regrette pas une seconde d'avoir dû braver la folle averse tout le long du trajet pour arriver jusqu'ici, probablement parce que j'ai l'intime conviction que cette fois-ci, je fais ce qu'il y a à faire. Même si je peine à avoir un minimum de contenance une fois que je me trouve devant Ryû, je n'ai pas la moindre intention de tourner les talons, pas encore, j'en ai assez à vrai dire de toujours choisir la facilité et de fuir mes problèmes au lieu de les affronter de plein fouet, quitte à ce que ce soit douloureux. Il faut qu'en l'état des choses, je ne vois pas ce qui pourrait me faire souffrir davantage, enfin si, je vois exactement en vérité, la simple pensée de me faire rejeter à nouveau me terrorise, mais je suppose que ce sera toujours mieux que de continuer à vivre dans le mensonge. Ou moins pire tout du moins. Je suis si décidée à réussir à aller au bout des choses à cet instant que ce n'est qu'après mon entrée en matière maladroite que je m'aperçois que le brun a un plâtre à la jambe, ce qui me fait froncer les sourcils. Encore ? A croire que lui aussi a eu des moments difficiles en dehors de nos échanges dernièrement. On doit être beaux à voir tiens, si quelqu'un a envie de peindre la misère sur un tableau, il n'y a qu'à nous regarder à ce moment précis. Sans compter que le ton faible qu'il emploie pour m'inviter à entrer suffit à confirmer que ce n'est pas la grande forme pour lui. J'espère simplement que je ne vais pas enfoncer un nouveau clou dans son cercueil. Hum.

Sa question réussit néanmoins à me faire esquisser un petit sourire gêné. Il est vrai que je ne suis pas supposée savoir naturellement qu'il adore ces biscuits et les personnes au courant ne doivent sans doute pas être nombreuses. Au moins, il en a au moins une pour veiller sur lui, c'est déjà ça.

« Un de tes collègues assez étrange qui se dit être ton meilleur ami, je réponds, ayant du mal à cacher ma nervosité. »

Meilleur ami sans lequel je ne serais probablement pas venue en y réfléchissant bien, ou plus tard, et certainement pas avec le joli paquet de biscuits dans les mains. C'est un bon point apparemment, puisqu'il ne manque pas de me faire remarquer que c'est « gentil » de ma part, ce qui m'encourage dans ma démarche. Au moins, il est certainement convaincu de mes bonnes intentions et je m'exécute sans plus tarder pour aller déposer lesdits sablés sur la table indiquée, non sans retirer mes chaussures trempées dans l'entrée auparavant. Je m'en voudrais de créer une inondation prématurée dans son appartement, ce serait vraiment la goutte de trop, sans mauvais jeu de mot. J'ignore si j'ai droit à un accueil respectable parce qu'il est très fatigué ou simplement parce qu'il a passé l'éponge sur nos dernières entrevues qui se sont terminées de façon déplorable à chaque fois. Je me demande même s'il n'a ne serait-ce qu'un souvenir distinct de la soirée au bar avec Dakota. C'est aussi sans doute parce que je ne souhaite pas qu'il apprenne la nouvelle de quelqu'un comme ce dernier que j'ai fini par me rendre à l'évidence. Je patiente tranquillement pendant qu'il est parti dans ce qui semble être la salle de bains, et je note alors la présence d'une petite boule de poils qui se promène et qui semble me dévisager avec interrogation.  J'ignorais qu'il avait un chat, enfin en même temps, je n'ai pas vraiment eu droit à la visite guidée la dernière fois que je suis venue ici. Par ailleurs, je fais de mon mieux pour surmonter le malaise évident que le lieu réveille en moi, comme une piqûre de rappel dérangeante. Enfin, cette fois il est sobre, sans quoi je serais repartie pour passer ultérieurement.

Alors que je me suis laissée tenter à caresser le petit animal, Ryû finit par revenir avec une serviette en mains, et je le remercie aussitôt. Il est vrai que je n'y ai pas songé mais cela ne peut m'être qu'utile, à se demander s'il ne va pas devenir mon fournisseur de serviettes officiel. Je frotte ainsi doucement mes cheveux mouillés avant de prendre place sur le canapé comme il me l'indique. Ok, le moment fatidique se rapproche et  même si le petit chat est adorable, je ne suis pas venue ici pour passer mon temps à lui faire des câlins, bien qu'avoir un moment d'affection avec un être vivant ne pourrait pas me faire de mal. Enfin bon, Ryû me sollicitant pour que je prenne la parole, il ne me reste plus qu'à entrer dans l'arène.

« Oui, exact, j'affirme en déglutissant, cherchant mes mots, déjà je tiens à m'excuser pour ce que je t'ai dit la dernière fois qu'on s'est vus. Enfin, la fois d'avant en fait, au camp. Heu... C'était pas mes affaires, j'avais pas à me mêler de tes histoires et c'était vraiment très bas ce que je t'ai dit. Je sais pas ce que t'as vécu, je reconnais que c'était franchement mesquin de t'attaquer là-dessus. Et sur tout le reste d'ailleurs. Désolé. »

Sortez le champagne, pour la première fois dans l'histoire, je viens d'agir en personne responsable et lucide. Il est vrai qu'aucun de nous n'a été attendre lors de cette conversation mais puisque c'est moi qui ai ouvert les hostilités pour une raison idiote, il me semble logique de m'excuser en premier. Bref, je ne suis pas non plus venue dérouler le tapis rouge sous ses pieds, disons simplement que les excuses sont aussi de circonstance. Je prends une grande inspiration, en essayant de me convaincre que je ne vais pas l'achever.

« Et tu avais raison d'ailleurs, je poursuis, la gorge sèche, tentant de contenir les tremblements intempestifs de mes mains, j'ai beau essayer de me convaincre qu'au fond je peux tout gérer toute seule, que je n'ai besoin de personne, au final, ça ne fait rien. A part me peser et me bouffer au quotidien, je reconnais avec un rire nerveux, en sentant mes yeux devenir humides à la simple pensée de tout ce que j'endure ces derniers temps, je... je fais bonne figure, je fais mine d'être forte mais je le suis pas tant que ça au fond... »

Vite, je dois parler avant que les larmes prennent le dessus et ne rendent le dialogue impossible, déjà que ma respiration est devenue chaotique, je ne peux pas attendre plus longtemps. Je presse les yeux un instant pour retarder encore un peu mes pleurs avant de reprendre.

« J'ai jamais avorté Ryû, je finis par lâcher, je t'ai menti. Je croyais que ce serait sûrement plus simple si je gérais ça toute seule, mais c'est pas le cas. Pardon... »

Cette fois, ça y est, je m'effondre en pleurs, pour la première fois depuis la fois où j'ai appris la nouvelle à clinique. J'ignore où ça va me mener, si lui dire la vérité va vraiment améliorer les choses mais je n'aurais pas le regret de n'avoir rien dit
WILDBIRD
 

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Ce message a été posté Mer 16 Sep - 23:16


   
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   Ryû & Yun Hua

J
usqu'à aujourd'hui, les choses ont tourné à la catastrophe à chaque fois que le chemin de Yun Hua et le mien se sont croisés. À chaque fois, ça a été un fiasco total, une engueulade sans nom et des propos lancés sans vraiment y réfléchir. J'ignore si c'est parce que nous sommes d'âges bien différents ou si c'est à cause de cette histoire de grossesse, mais j'aurais au moins espéré que les choses tournent autrement. Je sais pas, peut-être qu'on aurait pu en discuter calmement, comme je l'aurais voulu si je n'avais pas bêtement parlé de protection pour cette fois sous la cascade, si je n'avais pas joué au plus malin avec elle. Ce n'est pas en regrettant les choses qui se sont produites que celles-ci changeront, mais cela ne veut pas dire que je dois agir comme si rien ne s'était jamais produit.

Même si je ne dis rien, je sais parfaitement que j'ai agi comme un imbécile. Je sais que je n'aurais pas du lui tenir de tels propos, mais je sais aussi que ceux qu'elle a eu envers moi n'étaient pas des plus tendres. En fait, peut-être aurait-on du simplement disparaître de la vie de l'autre après ce camp. Peut-être ai-je essayé de limiter mes contacts avec elle, bien que nous soyons dans la même faculté et que les chances pour un professeur et une étudiante de se croiser sont plutôt élevées, même dans un établissement comme la RPS... Je ne sais pas. J'ai l'impression d'être totalement perdu par rapport à ce que je dois faire, à ce que je dois penser, et je ne sais pas pourquoi elle est venue ici ce soir. Nous n'avons plus rien à voir l'un avec l'autre, pas vrai? À part demander des comptes, je ne vois pas ce qu'elle vient faire chez moi.

« Kasahara Roy? » C'était plus une question rhétorique qu'autre chose, tellement cela me semblait évident. Cela m'amuse même un peu, à vrai dire. « Je devrais arrêter de lui raconter ma vie. »

Au moins, si je ne lui racontais plus rien, je n'aurais plus de risque de voir mes préférences affichées au yeux du monde par mon meilleur ami. En vérité, je sais que je serais parfaitement incapable de me taire avec lui; il sait tout, ou presque. À vrai dire, j'ai même parfois l'impression que je suis totalement nul lorsqu'il s'agit de lui cacher quelque chose. Mes peines, mes joies, mes doutes: il sait tout, absolument tout. Et c'est peut-être ce qui me fait peur à cet instant. J'espère qu'il n'a pas dit à Yun Hua tout ce dont j'ai pu lui parler au sujet du bébé... J'ai comme un doute, mais j'ose croire que je peux lui faire confiance au point de laisser ma vie entre ses mains. Il ne répéterait pas tout ce que j'ai pu lui dire au sujet de cet avortement.

Souriant un peu en voyant l'attitude d'Arisu qui semble quémander un peu plus d'affection - même si c'est habituel, avec elle - je m'installe dans le canapé après avoir donné à Yun Hua de quoi se sécher, demandant ensuite à ce qu'elle m'explique les raisons de sa venue si inattendue. Mes yeux piquent un peu, mais j'aurai le temps de me reposer un peu plus tard, quand elle repartira et qu'elle me laissera seul avec ma télévision et Game of Thrones.

Quand l'étudiante prend la parole, mes sourcils se froncent légèrement alors que je prête un peu plus attention à ses propos. Elle semble préoccupée par quelque chose. Fatigué ou non, je pense être assez malin pour réaliser ce genre de choses, ne serait-ce qu'à la manière dont elle a l'air de chercher ce qu'elle doit dire. J'entends ses excuses, mais j'ignore où me situer par rapport à tout ça. Je sais parfaitement que j'ai mal agi également, que je n'aurais pas du lui tenir des propos aussi acerbes et que lui dire qu'elle allait crever seule si elle continuait comme ça n'était pas l'idée la plus brillante que j'aie pu avoir mais... Je ne dois pas accepter facilement d'être mis de côté pour des choses qui me semblent importante. C'est un défaut, mais je n'arrive pas à aller à son encontre. Un résidu de cette relation brisée qui revient me hanter depuis quelques temps, avec le lot de problèmes qu'elle amène.

« C'est rien, j'ai dit de la merde aussi... »

Juste pour montrer que je suis encore en vie, pour prouver qu'elle dispose encore de toute mon attention, car je dois donner l'impression de pouvoir m'endormir à tout instant, avec mes yeux cernés et le timbre de ma voix qui tire vers les graves éteints... Mais non, j'écoute autant que je le peux, plus inquiet à chaque mot qu'elle prononce parce que j'ai le sentiment qu'elle s'apprête à me parler d'une chose bien plus importante que cette dispute à la noix. La manière dont elle s'exprime me préoccupe beaucoup, mais ce n'est rien à côté de ce pincement au coeur que je ressens quand elle prononce les mots auxquels je ne m'attendais pas. Elle m'a menti. Elle n'a pas avorté. Ça veut dire...?

Ça veut dire que le bébé est encore là.

Trop fatigué pour me mettre en colère, encore trop choqué pour réagir véritablement, je la fixe quelques secondes et, la voyant fondre en larmes, je m'approche d'elle pour la prendre doucement dans mes bras. Dans ma tête, le chaos règne en maître. Je pensais que ces problèmes étaient derrière moi, qu'ils avaient laissé la place à autre chose, mais j'apprends finalement que non. Ce bébé est toujours d'actualité, elle m'a menti alors que je tentais de l'aider mais... Je n'ai pas la force de m'énerver maintenant, je n'ai pas le coeur à m'énerver tout court. J'ai fait trop de conneries, dit trop de choses déplacées et, maintenant, je ne peux que constater à quel point j'ai été stupide d'agir comme cela. Pinçant les lèvres alors que j'essaie de réprimer cette violente envie de pleurer également, je resserre un peu mon étreinte, sans savoir que penser, à part une chose.

« On s'en sort jamais mieux tout seul... » Commencé-je, évitant le sujet sensible, bien que je sois obligé d'y revenir assez rapidement. « Tu aurais pas du mentir Yun Hua, je t'aurais aidée, vraiment... Je t'avais dit que je t'aiderais si tu en avais besoin. »

Maintenant, cela ne faisait qu'apporter des problèmes de plus dans cette situation déjà bien trop compliquée à mon goût. Enfin, tout était simple il y a quelques semaines, quand je suis parti avec Mi... Mi. Comment lui parler de ce qu'il s'est passé avec elle? De ce qu'on

« Je suis désolé aussi, Yun Hua... J'aurais pas du te dire des choses pareilles. J'aurais pas du te laisser toute seule... »

Que ce soit au cours du camp ou après cette soirée, je n'ai plus cherché à prendre de nouvelles de sa part, je suis parti en voyage et j'ai pris toutes les libertés du monde en croyant à ses mensonges et maintenant. J'ignore totalement comment me comporter face à elle.

« Il s'est passé quelque chose? »

À part ce bébé? À part la grossesse qu'elle doit endurer? Je sais que ce n'est déjà pas évident, mais je ne peux pas m'empêcher de craindre qu'elle ait du subir quelque chose de plus. Je peux pas faire autrement.
WILDBIRD
 

Bae Yun Hua
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Can't feel my face | Ryû Mm92Wba Age : 24 ans Date de naissance : 13/03/1995 Astrologie : poisson & cochon Métier : travaille dans une petite animalerie Année : 4ème année Résidant à : un petit appart à shinjuku avec Roxas ♥ Notes : Can't feel my face | Ryû 8fAy1I8
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arrêter de prendre les gens pour des menaces potentielles † arrêter de jouer la forte quand je suis au bout de ma vie † disparaître du champ de vision de Royal Shit † prendre soin de Roxas autant que possible † essayer de ne pas aller voir ma psy pour aller l'étrangler † idem pour mon paternel sauf que ce serait plus violent & que je devrais le sortir de sa tombe † faire mon deuil † fuir le regard anéanti & peiné de ma mère † penser à me confier à quelqu'un de confiance au sujet de mes problèmes † ne plus jamais redoubler † dessiner pour évacuer mon surplus de stress... mais pas des trucs glauques ou morbides... ou même en rapport une figure abstraite de la mort
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essayer de ne pas penser que ma vie sentimentale est certainement condamnée pour de bon † faire attention à mon alimentation pour retrouver ma silhouette d'avant la grossesse † mais en même temps je n'aime pas non plus être si fine... dilemme † m'entraîner autant que possible au taekwondo pour être plus forte & savoir faire face à un potentiel danger † arrêter de loucher sur les annonces de la Angel Entertainment †passer plus de temps avec Yuto en dehors du drama familial... enfin essayer, en ne le regardant pas comme un meurtrier
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Ce message a été posté Jeu 17 Sep - 13:37


   
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   Ryû & Yun Hua

P
endant un moment, j'avais oublié ce que c'était de réellement s'écrouler en larmes devant quelqu'un, parce qu'on n'arrive plus à faire semblant, à faire comme si tout allait bien alors qu'on est déchiré de l'intérieur. Évidemment qu'il m'est arrivé d'avoir une petite larme de temps en temps, surtout dernièrement parce que je peine à avoir une réelle emprise sur mes émotions, parce que j'ai la fâcheuse manie ne pas toujours bien réussir à prendre sur moi pour dissimuler ce que je ressens, mais à ce point, il y a bien longtemps que ce n'est pas arrivé. Je pourrais même dire que la dernière fois remonte à quelques années, au moment où je me suis confiée à Mei lors de cette fameuse soirée, peu après mon enlèvement. Je ne savais pas à l'époque qu'en vérité, les ennuis ne faisaient que commencer et que je n'étais pas au bout de mes peines. J'aurais tellement aimé connaître mon avenir à l'avance, cela m'aurait certainement permis d'éviter de faire les mauvais choix aux mauvais moments, même s'il y a des facteurs contre lesquels je n'aurais pas pu lutter de toute manière. A croire que c'est inscrit dans mes gênes que j'ai une prédisposition pour les situations épineuses et pour avoir le chic de les gérer avec le talent d'un enfant de cinq ans, chose peu pratique sachant que je vais techniquement devenir parent moi-même dans quelques mois. Les conséquences sont déjà là mais désormais, je peux au moins nourrir l'espoir que ça ne peut être que mieux maintenant que la vérité est enfin dite.

Je ne m'attends pas à ce que Ryû fasse preuve de clémence et compréhension à mon égard, en vérité, je ne m'attends pas à grand-chose de sa part. J'ai passé tellement de temps à craindre quelle pourrait être sa réaction quand il saurait que je l'ai tenu à l'écart de la situation, qu'au final j'en suis venue à me dire qu'il valait mieux ne pas y songer. Alors je ne sais pas trop quelle attitude il va adopter une fois la nouvelle annoncée et que je me mets à pleurer comme une madeleine. Et encore une fois, je n'ai pas pensé une seule seconde que le maquillage waterproof pourrait être de circonstance, puisqu'à la base, je n'étais pas censée venir chez lui aujourd'hui. Autant dire que je dois faire piètre figure et c'est peut-être la pitié qui le pousse soudainement à me prendre dans ses bras, mais en toute honnêteté, je m'en contrefiche. Je me moque de savoir s'il fait juste par principe ou parce que j'ai vraiment l'air d'une loque, il y a tellement longtemps que je n'ai profité d'un geste d'affection tel que celui-ci que je pose ma tête sur son épaule, comme un réflexe, ignorant le fait que je vais tâcher son haut de noir. Je suppose que c'est sans doute le cadet de ses soucis pour le coup. Autant dire que je suis loin de me plaindre alors qu'il me sert un peu plus contre lui quelques minutes plus tard. Fou comme on peut se sentir vulnérable tout d'un coup une fois qu'on s'est pleinement ouvert à quelqu'un, sans cachotterie, sans mensonge.

Dans une tentative désespérée, j'essaie d'essuyer mes yeux comme je peux en écoutant sa réponse, entre deux reniflements, la classe totale. Évidemment que je sais que je n'aurais pas dû lui mentir, je ne m'en rends que trop bien compte en ce moment, d'autant plus qu'il me réaffirme qu'il est prêt à m'aider. Sans doute aurais-je dû lui faire confiance dès le début, mais mine de rien, ce n'est pas dans mes habitudes et j'ai d'excellentes raisons de ne me pas chercher à me reposer sur quelqu'un, dont deux qui sont personnifiées par des êtres bien vivants, merci cher père, merci chère Madison. J'esquisse un sourire faiblard quand il me présente également ses excuses, bien qu'au fond, elles ne soient pas nécessaires à mes yeux. Il est vrai qu'il n'a pas non plus été tendre avec moi dernièrement – on n'oubliera pas le merveilleux « tepu » qu'il a sorti à Dakota pour me qualifier – mais au moins, lui il ne m'a pas menti. C'est un moindre mal dirons-nous.

« C'est pas grave, je réponds entre deux sanglots, je l'ai bien cherché après tout. Et puis tu ne pouvais pas savoir, je sais bien que c'était idiot de faire ça. Mais tu sais, parce que je pensais que tu pourrais fuir à tout moment, que tu ne voudrais sans doute rien avoir à faire avec lui, j'énonce en guise d'explications, en désignant mon ventre, je crois que c'était sans doute plus facile de ne pas t'en donner l'occasion. »

Il va de soi que le semblant de modèle paternel que j'ai eu ne m'a pas vraiment aidée à penser autrement, j'étais tellement convaincue qu'il n'y avait rien à faire, que c'était voué à l'échec depuis le départ, et au final, je me suis retrouvée empêtrée dans une situation encore pire. Je relève les yeux quand il me demande s'il s'est passé quelque chose, sous-entendu autre chose que la grossesse dans ma vie. A-t-il vraiment envie d'entendre les malheurs de ma pauvre existence ? N'a-t-il pas suffisamment de problèmes de son côté ? Enfin bon, maintenant que le dialogue est ouvert, je présume qu'il serait idiot de le clore simplement pour cela, inutile de se braquer à  nouveau en faisant tout voler en éclats par la même occasion. On a déjà donné pour cela. Bref, cette fois, j'ai l'heureuse chance d'avoir des mouchoirs dans mon sac et il peut-être temps que j'essaie de limiter les dégâts. Je me dégage donc doucement de son étreinte pour attraper le paquet salvateur, afin d'essuyer mes yeux humides et me moucher sans trop faire de bruit. Décidément, on atteint le paroxysme de l'élégance.

« Eh bien, je reprends une fois le désastre amoindri, entre mon père qui est un véritable psychopathe, une tarée qui me prend à la fois pour sa marionnette et sa poupée, sans compter le fait que je suis sous médicaments parce que je fais une anémie et que je ne peux plus manger ou boire ce que je veux sans avoir peur de vomir dans l'heure qui suit, il ne s'est rien passé de grandiose, je lâche avec un peu de sarcasme, ah, et j'ai mentionné qu'un type pas sain d'esprit m'a renversé du sirop de menthe sur les cheveux ? »

Pas besoin d'une grande logique pour comprendre que j'ai une vie sacrément pourrie ces derniers mois. Et encore, je me suis gardée d'exposer que je suis complètement perdue quant à la décision à prendre au sujet du bébé. Disons qu'on aura tout le temps d'en parler à présent, alors autant commencer par exposer tout ce qui ne va pas en dehors de cela.

« Tu n'aurais pas quelque chose de chaud à boire par hasard ?, je me permets de demander, ayant remarqué à quel point j'ai la gorge sèche, et toi au fait ? Ça n'a pas l'air d'être la grande forme non plus. »

Pour une fois, j'aimerais qu'il n'y ait pas que moi qui passe la majeure partie de la conversation à conter mes malheurs. J'ai le pressentiment qu'il n'a pas eu la jambe cassée en tombant dans les escaliers, il n'aurait pas si triste mine sinon. Pourvu qu'il n'ait pas suivi Dakota la dernière fois et que ce dernier ne lui ait pas cassé la jambe en plus du bras.
WILDBIRD
 

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Ce message a été posté Jeu 17 Sep - 21:46


   
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S
i quelqu’un avait débarqué il y a quelques heures pour m’annoncer que j’allais recevoir la visite de Yun Hua ce soir, je ne l’aurais très certainement pas cru. Je ne m’attendais à voir personne, juste à regarder la télévision en compagnie d’Arisu qui n’aurait rien compris à l’épisode que nous avions déjà du regarder une cinquantaine de fois, elle aurait passé sa soirée à miauler pour obtenir quelques croquettes de plus que celles que prescrit le vétérinaire et, après tout ça, elle aurait pris la direction de son panier pour se reposer car son maître se serait endormi devant le téléviseur.

Tout compte fait, l’arrivée de Yun Hua aura apporté un peu de couleur à cette soirée bien morne, même si je dois avouer que je ne comptais pas la voir pleurer lorsqu’elle a franchi le seuil de ma porte. C’est compliqué, c’est obscur même, et en particulier pour moi qui, je le réalise seulement maintenant, ai vécu dans le mensonge pendant quelques semaines de plus. Elle n’a jamais avorté, elle porte encore un enfant : le mien. J’ai beau me répéter le contraire depuis le début et essayer de faire comme si toute cette histoire ne m’affectait pas, j’ai été largement touché par cette histoire d’enfant. À trente-et-un ans, je suis parfaitement en âge d’avoir une famille, des enfants, une femme même, et même si j’essaie de me stabiliser depuis quelques temps, de mettre un peu d’ordre dans toutes les conneries que j’ai pu faire, je suis loin d’être le futur père parfait.

Quand elle reprend après mes excuses, je ne sais pas trop comment me comporter. Elle m’a menti, je devrais être en colère, mais je ne parviens pas à réellement être énervé à son égard… C’est comme si j’étais pris au piège par mes propres ressentis. Pourtant, je devrais savoir exactement ce que je pense, être le plus à même de trouver la réponse à mes questions, mais je crois que c’est une capacité qui me manque cruellement ces derniers temps. Entre Hikari, Mi et maintenant Yun Hua qui revient m’annoncer que le bébé que je pensais « parti » est en réalité toujours là. C’est un véritable casse-tête.

Un profond soupir m’échappe tandis que je réfléchis à ce que je pourrais dire face à tout ça, mais je suis trop occupé à rassembler toutes les pièces du puzzle, à essayer de mettre au clair tout ce qu’il se passe et, surtout à digérer l’information que je viens de recevoir et qui n’est pas des moindres. Dans quelques mois, je serai père… J’ai l’impression de passer du oui au non depuis quelques temps, à force d’apprendre des choses et de croire l’inverse quelques jours plus tard, et c’est sans doute ce qui me fatigue le plus ces derniers mois. Je ne sais pas ce que je fais.

« J’aurais jamais fui si tu m’avais laissé t’aider… »

Et je sais parfaitement que je dis vrai lorsque j’affirme ça. Je suis peut-être con, mais je suis capable de réaliser à quel point un enfant est lourd de conséquences, et en particulier la grossesse lorsqu’on a l’âge de Yun Hua. Avec tous les problèmes qu’elle a traversés, je pense qu’elle ne doit pas vraiment être soutenue par rapport à tout ça… Non, franchement, si elle l’était, pourquoi serait-elle venue frapper à ma porte, à part pour m’annoncer que le bébé était encore là ? Je crois qu’elle s’en sortirait « toute seule » si elle le pouvait. Enfin, j’ai visiblement eu raison lorsque j’ai prétendu qu’elle n’en serait pas capable et, quelque part, cela me rassure de voir qu’elle a décidé de venir ce soir.

Quand, un instant plus tard, je lui demande si quelque chose d’autre s’est produit, j’ai un peu peur de ce qu’elle pourrait me répondre. Il y a tellement de tarés à l’heure actuelle, y compris ceux qui s’en sont pris à elle comme elle me l’a raconté au cours du camp, que n’importe quoi aurait pu se produire. Son père aurait pu revenir dans la partie, aurait pu lui chercher des noises, on aurait pu lui attirer des ennuis à cause de lui. Je dois m’inquiéter beaucoup trop par rapport à cette situation, mais quelque chose me dit qu’on ne s’inquiète jamais assez de toute façon. Dire que pendant qu’elle portait mon bébé, j’étais tranquillement à Vegas avec Mi, à faire la fête, à essayer de me retrouver un peu, ce que j’ai fait, quelque part, avant de retomber sur Hikari dans ce bar à la con… Cette fille devrait tout simplement disparaître de mon existence, en fin de compte. Ou alors je devrais arrêter de lui accorder la moindre once d’attention ? Aucune idée.

Je l’écoute silencieusement alors qu’elle m’explique tout ça, bien que je sois trop inquiet pour pouvoir le cacher, et je fronce un peu plus les sourcils quand elle évoque les médicaments et la mésaventure avec Dakota. Étrangement, ce passage-là, je m’en souviens. Sans doute parce que je me suis retrouvé couvert d’alcool, de mon côté ?

« Les médicaments, c’est pas risqué pour le bébé ? » Commencé-je sérieusement. « Et c’est qui cette « tarée » ? »

Trop de questions, sans doute, mais je ne pense pas que ce soit étrange compte tenu de la nouvelle que je viens d’apprendre et de la terrible impression que j’ai de ne pas être capable de protéger les gens à cet instant. Je dois vous avouer que ça m’énerve un peu sur le coup, mais c’est pas comme si j’avais la force de me mettre vraiment en colère de toute façon. Puis j’ai fait le con aussi, un peu quand même… Ces histoires vont me rendre dingue.

« Ah, si. J’ai du thé, du café… Enfin, je sais pas, ce que tu veux. »

Trop habitué à boire ce genre de choses quand je n’ai pas envie de manger le matin, sans doute. Avec un peu de chance, il doit me rester de quoi préparer un chocolat chaud, mais je ne sais même pas si elle aime ce genre de choses. Enfin, de toute façon, je me suis déjà redressé et j’ai récupérer mes béquilles pour me diriger vers la cuisine, lentement mais sûrement, afin de voir si je peux lui préparer quelque chose.

« Tu peux venir si tu veux, je doute de réussir à t’apporter tout après… »

Je suis peut-être un héros, mais je ne suis pas encore capable de me déplacer tout à fait librement avec ces béquilles et une tasse à la main. Ces derniers temps, c’est d’ailleurs à la cuisine que je passe le plus clair de mon temps lorsque je décide de manger ; à croire que je ne suis plus capable de vivre correctement depuis que j’ai la jambe immobilisée… Enfin, j’imagine qu’il me faudra quelques bonnes semaines pour me remettre de cette histoire.


« J’ai rencontré un arbre. » Déclaré-je en riant un peu, bien que ça ne soit pas amusant. En fait je suis totalement con d’avoir agi comme ça. « J’ai eu un accident de voiture il y a une semaine, je suis sorti de la route en voulant éviter un véhicule qui arrivait en face… J’avais trop bu, alors ça n’a pas aidé mes réflexes. » Et pour le reste ? « Sinon, depuis notre retour du camp j’ai pris quelques jours de vacances à Vegas avec Mi. Elle enseigne à l’université aussi. »

Et maintenant, elle m’évite et je me retrouve à discuter avec Yun Hua comme si de rien n’était ; si j’avais su pour ce bébé, les choses auraient certainement été différentes et je n’aurais pas pris des décisions comme celles-là. Je ne sais tout simplement pas quoi penser par rapport à Yun Hua. D’un autre côté, je ne peux pas l’abandonner en sachant ce qu’il se passe.

« Ah, et j’ai revu mon ex aussi. Encore. M’enfin au moins cette fois j’ai pas gâché la vie de quelqu’un d’autre. »

Un profond soupir m’échappe à cette pensée alors que je m’approche de l’armoire où je range le thé et le café afin d’en faire passer un peu ; je crois qu’en boire me fera du bien, ne serait-ce que pour me permettre de tenir éveillé. Je lui demande alors ce qu’elle préfère, comme c’est pour lui préparer quelque chose que je suis venu à la cuisine au début.
WILDBIRD
 

Bae Yun Hua
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Ce message a été posté Ven 18 Sep - 10:19


   
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   Ryû & Yun Hua

A
u fond, parler de mes problèmes avec dérision m’aide un peu à relativiser les choses, oui, il doit sans doute y avoir pire dans la vie qu’accumuler ce lot de complications et de contrariétés, qui ne m’aident en rien à avancer avec optimisme. Finalement, je ne pensais pas que cela pouvait être si simple d’en parler librement, j’aurais songé que la tâche serait plus ardue, mais peut-être est-il temps que j’arrête de me dire que toute tâche en rapport avec une personne extérieure relève d’un effort surhumain voire insurmontable. Cela m’aiderait certainement à cesser d’agir comme si je ne pouvais me fier à personne sans risquer d’en faire les frais, bien que ce scénario n’existe pas uniquement dans ma tête en vérité. Mais comme me l’affirme Ryû, dans son cas, il ne m’aurait sûrement pas fait ce coup-là, même si je n’ai pas la moindre preuve concrète de ce qu’il avance. On peut toujours dire qu’au moins il ne m’a pas encore jetée à la porte, ce qui est un témoignage de sa bonne volonté, mais je ne sais dire si c’est parce qu’il n’en a pas la force ou parce qu’il n’en a pas envie. Après tout, comme je le lui fais remarquer, lui-même ne semble pas être dans une forme optimale

Je fronce les sourcils alors qu’il me demande si les médicaments ne risquent pas d’être dangereux pour l’enfant et je me rends alors compte que j’ai lâché l’information sans la mettre en contexte. Evidemment que ce n’est pas dangereux, c’est même dans son intérêt que je suis obligée de me gaver de ces trucs tous les jours, afin que cela n’entraîne pas de complication de son côté. Cependant, je comprends que ce n’est pas forcément évident à comprendre pour lui, moi non plus je n’étais pas une experte en termes de démarches à suivre pour le bien d’un fœtus jusqu’à le devenir dans un cas concret. En revanche, je ne suis pas certaine de réellement avoir envie de lui parler de de Madison, de toute façon je ne vois pas vraiment ce qu’il pourrait faire pour m’aider.

« Non non ce n’est pas dangereux pour lui, je réponds en balayant cette idée d’un geste de main pour accentuer mes propos, ce sont des médicaments prévus pour en fait, c’est pour éviter que ça vienne perturber son bon développement. Et quant à la l’autre folle ce n’est pas important, on n’y peut rien de toute manière, j’énonce avec abattement en haussant les épaules. »

Non, je n’ai décidément pas envie d’aborder le sujet plus en profondeur avec lui, je pense que nous avons suffisamment de quoi discuter pour le moment, on verra ensuite s’il a toujours envie de compatir à mes malheurs. Pour l’heure, je me lève dès qu’il m’y invite pour le suite dans la cuisine afin de pouvoir profiter d’une bonne boisson chaude. Je ne suis pas sûre qu’un café à cette heure-ci soit particulièrement judicieux et j’ai de larges doutes sur ma capacité à boire un thé, je n’ai pas encore faire l’essai et j’aimerais que l’appartement de Ryû ne fasse pas les frais de mes nausées. Déjà qu’il me fait un peu de peine à se déplacer tant bien que mal avec ses béquilles, je ne voudrais pas le pousser à bout. J’arque un sourcil à l’entente de sa réponse : comment ça il a rencontré un arbre ? Les arbres ne s’amusent pas encore à casser les jambes des passants à ce que je sache, mais il m’explique bien vite qu’il n’en est rien, et que monsieur a simplement eu le don inouï de percuter un arbre en voiture. Bravo. Je me pince l’intérieur de la joue, me faisant violence pour réprimer les reproches sévères qui me démangent, décidée à conserver mon calme jusqu’à entendre la fin de ses explications. Il avait bu, ben voyons, quelle surprise, il devrait peut-être songer à faire quelque chose pour cela, non ? Enfin bon, je n’ai pas le temps de débattre sur la question puisqu’il m’annonce autre chose, complètement hors sujet, évoquant une certaine « Mi ». Il sait que ça ne me dit rien du tout ce nom, n’est-ce pas ? Ou alors il a oublié qu’il parlait à quelqu’un et fait simplement l’état des choses pour lui-même. Enfin, mon cerveau ne tarde pas à trouver une potentielle connexion avec la blonde qui semblait proche de lui au camp. Et revoilà la fameuse ex qui réapparaît dans le tableau, celle qu’il a vue avant de décider de régler le compte des bouteilles de son frigo alors qu’on était supposés avoir un cours. Que des bonnes choses dis donc.

Mon regard s’illumine au moment où j’aperçois des dosettes de cappuccino et je m’en saisis spontanément, cette boisson étant devenu mon salut depuis que je suis condamnée à faire une croix sur le diabolo cerise. A bien y réfléchir, ce doit être la boisson consommable que je préfère le plus en ce moment et je ne tarde pas à expliquer à mon hôte pourquoi j’ai eu cet engouement soudain.

« Mon salut, je lui explique en lui montrant le paquet, c’est l’un des seuls trucs vraiment délicieux que je peux encore ingérer en toute sécurité. »

Autant dire que quand le champ des aliments ou boissons disponibles se restreint, on se réjouit facilement pour rien en apercevant l’un des rares ingrédients tolérés par son corps. Il doit me prendre pour une folle, ou alors il est trop fatigué pour que cela puisse le choquer. Peu importe, je ne crois pas que ce soit vraiment la priorité de ses préoccupations à l’heure actuelle avec ce qu’il vient de me raconter.

« On dirait qu’on fait un concours, je remarque avec ironie avant de me diriger vers la machine à café, tu veux quelque chose ? Je m’occupe de tout, va te rasseoir dans le canapé avant de tomber de fatigue. »

Je préfère préciser pour qu’il ne pense pas que je le crois incapable de se charger de cette tâche simplement parce qu’il a une jambe cassée, bien que cela entre vraiment en ligne de compte. Il serait surpris de la rapidité avec laquelle on peut facilement manquer de s’écrouler à cause de la fatigue, je le sais parce que j’ai eu une période où j’étais très souvent fatiguée, pour une raison évidente. Une fois sa demande énoncée, je m’affaire à préparer les deux boissons, la mine pensive. J’avoue ne pas savoir quoi penser de toute cette histoire, c’est un déjà un peu compliqué de base, alors avec nos soucis respectifs, cela ressemble à un véritable casse-tête. Ce qui ne m’empêche pas d’être efficace et d’apporter royalement les boissons une fois celles-ci prêtes sur la table basse devant le canapé, où je reprends place.

« Mi c’est la blonde que j’ai vue au camp ?, je demande plus par curiosité que par réel intérêt, et, entre nous, tu ne penses pas que tu devrais faire quelque chose pour tes problèmes d’alcool ? Je sais pas, consulter quelqu’un peut-être, ça a l’air assez récurrent comme problème, je suggère avec précaution, parce que je ne le connais pas tellement au fond, et ne t’en fais pas pour moi, je suis douée de nature pour gâcher ma vie toute seule ou on s’en charge volontiers, alors ne t’en veux pas trop, je tente de dédramatiser en levant les yeux au ciel, avant de prendre une gorgée de mon cappuccino. »

Il est vrai que je n’ai pas attendu Ryû pour commencer à accumuler les ennuis, c’est presque naturel chez moi, ce doit être inscrit dans mes gênes, quelque chose comme cela. Ou alors je dois avoir un aimant implanté quelque part qui doit attirer toute personne susceptible de me créer des problèmes. Sincèrement, j’en suis réellement venue à me demander s’il n’y a pas une explication farfelue dissimulée derrière cet amas d’erreurs.
WILDBIRD
 

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Ce message a été posté Ven 18 Sep - 21:10


   
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   Ryû & Yun Hua

C
ela fait désormais quelques années que j’ai l’amère impression de passer le plus clair de mon temps à m’attirer des ennuis. Quand je pense que ma mère pense que son fils est un homme accompli, prêt à fonder une famille et à prendre épouse, j’ai un peu de mal à lui dire la vérité à mon sujet. Non, maman, ton fils n’est pas le brillant informaticien que tu aimerais qu’il soit, ou du moins ne vit-il pas en créant, mais en expliquant à des étudiants qui se moquent pas mal de ce qu’il peut vraiment faire lorsqu’il n’est pas devant eux en train de dispenser ses leçons. Non, maman, ton fils ne va pas bientôt se marier avec la femme qu’il aime et fonder une famille dans la joie et la bonne humeur. Ton fils est un homme incapable de gérer les situations critiques, qui met enceinte une personne dont il n’est même pas amoureux, et qui croit des mensonges gros comme des maisons. Bravo. Je crois que mes parents n’auraient pas besoin de plus pour être fiers de moi, là, tout de suite. Enfin, ma mère surtout, car mon père est au courant de bien des choses, notamment de ma rupture avec Hikari et du tournant qu’a pris ma vie depuis ce moment.

Dès le départ, il a été au courant de tout ce qu’il m’arrivait. Á l’instar de Roy, je lui ai parlé de mes inquiétudes, de ce qui n’allait pas, et il a fait énormément d’efforts pour me remonter le moral, même si cela n’a pas porté ses fruits sur le moment. Je ne lui ai pas parlé de Mi, mais je pense qu’il a compris lorsque je lui ai expliqué que je partais à Vegas avec une amie. Pour ce qui est de Yun Hua ni lui ni ma mère ne sont au courant de cette histoire ; j’ai honte. Je sais que cela peut paraître stupide, mais j’ai peur de la réaction que pourraient avoir mes parents s’ils apprenaient que j’ai mis une étudiante enceinte et que celle-ci ne s’entend pas vraiment avec moi. Ce n’est pas forcément l’impression que j’ai ce soir, comme nous discutons à peu près normalement, mais je sais que nous sommes généralement en train de nous prendre la tête lorsque nos chemins se croisent, alors peut-être qu’il vaut mieux éviter que cela arrive ? Je ne sais plus quoi penser, et cette impression se renforce à mesure que s’écoulent les secondes, que se font les aveux et les explications. Je suis totalement perdu.

Quand elle me parle des médicaments qu’elle prend, je me surprends à m’intéresser sérieusement à la question. J’ignorais que des médicaments étaient prévus pour ce type de choses. En fait, je crois ne pas être bien informé au sujet des grossesses, et c’est sans doute parce que je n’ai jamais eu à aider une femme enceinte et que Yun Hua n’a pas souhaité me tenir au courant de ce qui lui arrivait, préférant mentir sur sa condition plutôt que m’avouer qu’elle était encore enceinte. J’imagine qu’il est bon pour elle de prendre ses médicaments si on lui a indiqué de le faire…

« Je savais même pas que ça existait… » Cependant, pas question d’abandonner pour la suite. « Tu es sûre ? T’as le don de tomber sur les spécimens quand même.  »

Je ne comprendrai jamais pourquoi certaines personnes semblent avoir une tendance naturelle à se fourrer dans les ennuis avec les mauvaises personnes ; à chaque fois cela tombe sur elles, sans qu’elles puissent y faire quoi que ce soit. J’aimerais bien trouver la réponse à cette interrogation, encore plus quand je pense que je fais partie de ces individus particulièrement fournis pour la poisse. Malheureusement, je vivrai dans l’ignorance jusqu’à la fin de mes jours car je doute que ce type d’explications existent réellement. Peut-être devrais-je l’inventer ? Trouver une justification stupide qui me réconforterait un minimum la prochaine fois que je ferais une mauvaise rencontre ? Noté pour plus tard. Il faudra que j’y travaille.

Une fois à la cuisine, je me suis approché de l’armoire où je range le nécessaire pour préparer les boissons chaudes tandis que je lui explique un peu ce qu’il m’est arrivé dernièrement, peu fier de lui raconter les raisons de mon accident et ma nouvelle rencontre avec mon ex, mais pas dérangé le moins du monde à l’idée de parler de Mi. Pourtant, ma conscience a tiré la sonnette d’alarme, ce qui me fait réaliser que parler d’elle maintenant n’est pas forcément une mauvaise idée. Annoncer que je suis en couple à la fille que j’ai mise enceinte n’est pas un bon plan, encore moins quand on ne sait pas du tout où se situer par rapport à cette histoire. Elle n’aurait pas dû me cacher qu’elle était encore enceinte ; non, vraiment, elle n’aurait pas dû.

« Hm, prends ça alors. » Réponds-je en haussant un peu les épaules.

Ses problèmes de femme enceinte, je ne les connais pas vraiment, mais j’imagine que ça doit être en rapport avec ça. D’ailleurs, je réalise que le bobard qu’elle m’a sorti pendant le cas quand je lui ai proposé une clope était certainement lié à ça, lui aussi… À croire qu’on ne peut pas être honnête envers moi, ne serait-ce qu’une fois ? Enfin, ce n’est pas important pour l’instant. Je crois qu’on est en train de discuter de tout autre chose qu’une cigarette sur laquelle elle a tiré durant des vacances qui sont terminées depuis bien longtemps désormais.

« Si c’est ça, j’préfèrerais perdre directement, histoire d’arrêter les frais. » Dis-je en riant un peu. « Hum… Tu peux m’en préparer un aussi si tu veux, s’il te plaît. »

J’ai l’habitude de me débrouiller maintenant puis ma jambe ne m’empêche pas de me servir de mes bras, même si je dois m’appuyer un peu sur le plan de travail pour ne pas m’écraser bêtement à cause de ma jambe invalidée, mais cela m’arrange si elle le fait à ma place. Mes lèvres s’étirent en un sourire reconnaissant alors que je retourne lentement au salon pour m’installer dans le canapé, heureux de m’y reposer au moment où le coussin s’affaisse sous mon poids. Je crois que je pourrais passer ma vie dans ce fauteuil ces derniers temps, y rester allongé et dormir tout le reste de ma semaine tant je suis fatigué. Avant d’avoir cet accident, je n’avais jamais remarqué à quel point être immobilisé pouvait être ennuyeux. Passer mes cours assis à mon bureau à expliquer scolairement les choses que mes étudiants doivent réaliser n’est franchement pas mon trip, alors j’ai un peu de mal lorsqu’il faut que je m’y mette, mais c’est ainsi que va la vie et c’est en cela que consiste mon métier, alors tant que ma jambe sera plâtrée, je ne pourrai que donner un cours ennuyeux. La vie, quoi.

Mes yeux se lèvent en direction de Yun Hua lorsque celle-ci apparaît avec les boissons fumantes, ce qui m’arrache encore un sourire. Ce n’est pas que la tâche soit compliquée, mais je suis heureux qu’elle y soit parvenue sans problème ; allez savoir pourquoi, je suis facilement touché lorsque l’on pense à m’aider ou que l’on prend du temps pour moi et, d’un autre côté, je n’ai pas envie que l’on ait un problème par ma faute. Comme quoi les paradoxes sont partout. Je la remercie quand elle pose les boissons sur la table basse et, alors que j’approche une des tasses de moi, j’écoute sa question.

« C’est elle. En fait c’est ma voisine.  » Commencé-je en souriant, estimant que détailler la situation et notre relation n’est pas franchement une bonne idée dans l’instant, sachant que Mi n’est pas au courant de cette histoire de bébé, normalement… « Je vais faire quelque chose… Enfin je vais essayer, ça fait des années que j’ai des problèmes avec l’alcool. J’avais arrêté de boire pendant un bon moment, ou du moins de boire autant, mais j’ai vraiment rechuté depuis quelques mois.  »

Est-il utile de préciser que c’est arrivé au moment où nous avons passé cette soirée à boire et que nous avons fini par coucher ensemble ? À cette pensée, un léger soupir m’échappe et je repose la tasse que je comptais porter à mes lèvres : il est temps que je lui parle quand même des raisons pour lesquelles nous en sommes là aujourd’hui, non ? C’est quand même important, je pense, surtout qu’elle m’a déjà expliqué ce qu’il en était de son côté, alors j’imagine que je peux expliquer ce qu’il m’est arrivé ?

« En fait, j’ai commencé à boire il y a cinq ans, lorsque ma fiancée a disparu du jour au lendemain, bizarrement en même temps qu’un type avec qui je devais ouvrir une boîte de webdesign et développement. Ils ont pris tout l’argent que j’avais mis dans ce projet, en ont profité pour me prend le maximum, et je n’ai plus jamais entendu parler d’eux. » Commencé-je avec un sérieux qui m’aurait presque déstabilisé moi-même, le regard planté sur la tasse fumante qui se trouve devant moi. « Jusqu’à il y a quelques mois. Pendant cinq ans, je me suis demandé ce qu’il s’était passé et ce que j’avais pu faire pour qu’elle s’en aille comme ça, si j’avais fait une connerie pour que la femme avec qui j’avais passé quatre ans et demi parte en me faisant un coup pareil.  » Je pince légèrement les lèvres à cette pensée, puis un léger soupir m’échappe. «  Je sais même pas pourquoi je te raconte tout ça, ça change rien au final... »

Cette pensée profondément ancrée dans mon esprit, je porte enfin la tasse à mes lèvres pour en prendre une longue gorgée, laissant l’appartement replonger dans un silence qui n’est rompu par rien d’autre que le bruit de la pluie sur les vitres.
WILDBIRD
 

Bae Yun Hua
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Can't feel my face | Ryû Mm92Wba Age : 24 ans Date de naissance : 13/03/1995 Astrologie : poisson & cochon Métier : travaille dans une petite animalerie Année : 4ème année Résidant à : un petit appart à shinjuku avec Roxas ♥ Notes : Can't feel my face | Ryû 8fAy1I8
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arrêter de prendre les gens pour des menaces potentielles † arrêter de jouer la forte quand je suis au bout de ma vie † disparaître du champ de vision de Royal Shit † prendre soin de Roxas autant que possible † essayer de ne pas aller voir ma psy pour aller l'étrangler † idem pour mon paternel sauf que ce serait plus violent & que je devrais le sortir de sa tombe † faire mon deuil † fuir le regard anéanti & peiné de ma mère † penser à me confier à quelqu'un de confiance au sujet de mes problèmes † ne plus jamais redoubler † dessiner pour évacuer mon surplus de stress... mais pas des trucs glauques ou morbides... ou même en rapport une figure abstraite de la mort
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essayer de ne pas penser que ma vie sentimentale est certainement condamnée pour de bon † faire attention à mon alimentation pour retrouver ma silhouette d'avant la grossesse † mais en même temps je n'aime pas non plus être si fine... dilemme † m'entraîner autant que possible au taekwondo pour être plus forte & savoir faire face à un potentiel danger † arrêter de loucher sur les annonces de la Angel Entertainment †passer plus de temps avec Yuto en dehors du drama familial... enfin essayer, en ne le regardant pas comme un meurtrier
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Ce message a été posté Sam 19 Sep - 18:31


   
   Can't feel my face
   Ryû & Yun Hua

D
e mon point de vue, je ne pense pas être quelqu’un de particulièrement généreux ou altruiste, il m’arrive d’aider spontanément les gens, mais de là à dire que je suis Mère Thérésa, j’en suis franchement bien loin. Sinon je n’aurais pas été aussi exécrable et mesquine envers Ryû lors du séjour sur cette île abandonnée, en raison d’une simple question, même si les modifications de mon métabolisme peuvent y être pour quelque chose. Si je me propose pour l’aider à préparer les boissons chaudes et à les apporter dans le salon, c’est tout simplement parce qu’il me paraît naturel compte tenu de sa condition à la fois morale et physique. Je sais bien que beaucoup demeureraient indifférents face à la situation, soit parce qu’ils s’en moquent, soit parce qu’ils auraient peur de froisser la personne en lui donnant l’impression qu’elle est amoindrie. Compte tenu des tords que j’ai causés à Ryû et aussi du fait que je dois plus ou moins me racheter pour lui avoir caché ma grossesse pendant des mois, je crois que je peux au moins faire et je suis soulagée de constater qu’il ne le prend pas mal, loin de là. J’aurais du mal à nier le fait que cela me fait même plaisir de le voir sourire de gratitude, sans doute parce que cela signifie qu’il ne m’en veut pas tellement, alors qu’il aurait toutes les raisons de le faire. Ce qui ne manque pas de me faire pester contre moi-même d’avoir été si idiote de douter de lui. Je devrais peut-être penser à consulter quelqu’un pour mes problèmes relationnels avec les gens.

C’est donc plutôt contente que j’amène les deux cappuccinos, sans pour autant avoir perdu le fil de la conversation comme je le fais bien vite comprendre au brun en reprenant la parole. Il va de soi que je m’inquiète un peu pour lui avec toutes ces histoires où l’alcool semble systématiquement lui porter préjudice, on dirait presque une malédiction, un peu comme ma faculté surnaturelle à croiser les mauvaises personnes au mauvais moment. Quelle surprise d’apprendre que non seulement la prénommée « Mi » est bel et bien la jeune femme que j’avais aperçue au camp de vacances, mais qu’en plus cette dernière est également la voisine de Ryû. De quoi leur donner l’occasion de se rapprocher je présume, mais comme je l’ai déjà reconnu, ce ne sont pas mes affaires et ce n’est pas parce que Ryû est le père du bébé qui grandit en moi qu’il doit désormais me rendre des comptes. Enfin je suppose.

Je hoche la tête pour lui signifier qu’il a toute mon attention au moment où il évoque ses fameux problèmes d’alcool. Il a rechuté ? Oh, je sens d’avance arriver la fameuse explication que j’attends depuis un moment, car, puisque la rechute date d’il y a quelques mois, je pense que c’est certainement lié au fait qu’il ait revu sa fameuse ex, celle qu’il a évoquée la dernière fois qu’on s’est vus – et qu’il était sobre – et dont au final je n’ai pas su grand-chose. Qu’à cela ne tienne, ma curiosité ne tarde pas à être comblée suite à son récit qui a toute mon attention, enfin celle que je n’accorde pas à la dégustation de mon cappuccino. C’est un beau désenchantement émotionnel qu’il me décrit là, ce doit être dur de se faire trahir de la sorte par quelqu’un auquel on était très attaché, enfin j’imagine, puisque personnellement, ça ne m’est jamais arrivé, on peut dire que c’est l’avantage quand on se méfie constamment de la personne qui se trouve en face de soi. Même si au final on n’est pas forcément plus heureux pour autant.

« Je compatis, ça doit être assez contrariant en effet, je commente avec un petit rire maladroit, tu m’en parles certainement parce que c’est toujours que de t’enfermer tout seul avec ces problèmes. C’est une amie qui m’a dit ça un jour, j’explique en songeant à ma rencontre peu glorieuse avec Mei, elle m’a dit aussi qu’ils t’étouffent sinon. Bien que je n’aie pas vraiment appliqué ces conseils à la perfection dernièrement, je conclus, en haussant les épaules. »

Depuis quelques temps, et précisément depuis quelques minutes, je ne peux m’empêcher de songer combien Mei avait raison dès le départ et que garder mes soucis existentiels pour moi n’apporte au final rien de bon. Encore moins quand l’un d’eux concerne directement une autre personne. Alors oui, je ne suis pas vraiment la personne idéale pour faire la leçon à Ryû sur ce point, si on fait un concours sur celui qui garde le plus de secrets pour lui-même, je suis certaine de gagner haut la main. Même si en l’état des choses, il vaut tout de même mieux que j’évite de crier sur les toits que je suis enceinte, ça reste préférable, pour moi comme pour lui, après tout, mine de rien, cette histoire peut lui coûter son travail. Mieux vaut éviter d’ajouter le chômage à sa liste de contrariétés actuelles.

« Je vois plus ou moins le tableau en plus maintenant, je reprends après avoir bu une gorgée de ma boisson, mais je comprends pas, pourquoi tu n’es pas allé en voir quelqu’un. Je suppose que ton meilleur ami aurait pu t’aider mieux que les bouteilles de ton frigo, non ? C’est pas comme si tu pouvais pas du tout en parler. »

C’est certainement plus facile de discuter d’une mauvaise rupture avec quelqu’un de proche plutôt que d’un père fou à lier prêt à tuer n’importe qui pour préserver ses petits secrets. Enfin, je suppose, je ne comprends simplement pourquoi Ryû a préféré se ruer sur ses bières plutôt que d’en parler à monsieur Kasahara par exemple, ç’aurait été beaucoup plus judicieux, et oui on n’en serait sûrement pas là à l’heure qu’il est, même si je reconnais pleinement qu’il n’est pas le seul à blâmer. Rester n’était peut-être pas une mauvaise idée, mais je n’aurais pas dû non plus toucher à l’une de ces maudites bières. Il ne nous reste plus qu’à voir comment on va pouvoir gérer cette situation maintenant.

« Sinon pour en revenir au sujet de départ, je reprends avec un certaine anxiété, pour le moment, je pense toujours le faire adopter. Même si en toute franchise, je suis plus très certaine de mon choix. Donc… Si tu as un avis sur la question… »

Eh oui, comme monsieur Kasahara s’est tué à me l’expliquer, Ryû a son mot à dire, alors autant aborder la question tout de suite, qu’on échange nos opinions là-dessus. On aura beau se raconter nos malheurs respectifs, cela ne fera pas disparaître l’enfant, il ne va s’évaporer subitement parce qu’il aura eu pitié des deux pauvres loques que nous sommes à ce moment précis.
WILDBIRD
 

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Ce message a été posté Dim 20 Sep - 22:21


   
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   Ryû & Yun Hua

E
n dépit de ma relation avec Hikari qui s’est terminée sur un échec lamentable, mon entreprise réduite à néant avant même sa naissance à cause d’elle et cet enfant qui se forme lentement dans le ventre de Yun Hua, je sais que ma vie n’est pas si dramatique que cela. Pourtant, aux yeux d’une personne comme moi, ce genre de petites choses peuvent compter énormément. Il s’agit d’être capable de protéger ce que l’on aime, d’être capable de faire de son mieux pour rendre une autre personne heureuse, même si c’est en l’empêchant simplement de faire des conneries qui pourraient lui nuire, et j’ai toujours fait partie de ces personnes qui ont besoin de se sentir utile pour être heureuses. On pourrait prendre ça pour un besoin maladif d’attention, mais j’ignore moi-même si c’est vraiment le cas. De toute façon, mettre un mot sur ce que je ressens par rapport à ces histoires n’est pas ce qui les fera s’effacer, ou alors je suis devenu un véritable mage et je peux directement invoquer la chute du ciel de milliards de yens qui me permettront de monter mon affaire en un instant. Je crois que je devrais me concentrer sur des choses plus sérieuses que des souhaits vains : comme la conversation que j’ai avec Yun Hua, par exemple.

Je lui ai parlé de Mi sans vraiment le réaliser, parce qu’elle est ma petite amie, même en me fuyant, et que je ne trouve pas cela particulièrement alarmant. D’un autre côté, je ne peux m’empêcher de me dire qu’évoquer notre relation n’est pas la meilleure chose à faire à cet instant, raison pour laquelle je m’abstiens de donner des détails sur ce qui pourrait très facilement mettre Yun Hua en colère. Il paraît que les hormones sont de véritables teignes par moment, ou du moins est-ce ce que j’ai déjà entendu dire. Vu mon état actuel, je préfère éviter de lui donner une occasion de me réduire en miette, déjà que je doute de terminer l’année en un seul morceau, vu la tournure que ma vie prend depuis quelques temps. Non, vraiment, il est temps que je cesse de m’attirer des ennuis, même si ça signifie que je dois me retirer du monde et éviter de croiser la route d’autres être-vivants… Enfin, ça me semble un peu compliqué quand on sait qu’Arisu est un chat et qu’elle n’arrête pas de me réclamer de l’attention. À croire que nous sommes faits du même bois, elle et moi.

Si l’on m’avait dit que je parlerais de mes problèmes d’alcool avec Yun Hua autour d’un capuccino, je n’y aurais jamais cru. Pourquoi lui parler à elle ? Roy est déjà au courant de tout ce qu’il faut savoir à ce niveau. Pourquoi lui expliquer mon histoire avec Hikari, chose que peu de gens connaissent ? Roy est au courant de tout ça, lui aussi. J’aimerais que l’on m’explique pourquoi je décide de m’ouvrir à une étudiante à qui j’ai attiré de nombreux problèmes récemment au lieu de simplement m’excuser et de lui laisser reprendre son chemin. Parce qu’elle porte mon enfant ? Et alors, bien d’autres pères ont des enfants illégitimes et toutes les mères ne sont pas au courant de leurs histoires. Parce qu’elle a été là, ce soir-là, et qu’elle est restée à mes côtés lorsque je lui ai demandé ? La réponse semble déjà plus juste. Peut-être que j’ai vraiment peur de l’abandon, au bout du compte, et que la présence d’une personne me rassure au plus haut point. Ryû Katsura, l’irrécupérable boulet en manque d’attention.

Portant le cappuccino à mes lèvres, je ferme les yeux un instant pour faire le point ; raconter ma vie comme ça n’est pas utile et, compte tenu de tout ce qu’elle a traversé, je doute qu’elle considère ça comme vraiment important. Pourtant, à mon âge, ça l’est quand même. Le manque d’une autre personne qui a disparu soudainement, c’est douloureux. Enfin, je ne suis pas là pour me poser ce genre de questions ; elle a ses problèmes, j’ai les miens, et nous en avons d’autres en commun dont il est question ce soir.

« Peut-être… » Dis-je en un profond soupir. « Après parfois en parler avec d’autres personnes, ça fait pire que mieux aussi. »

Il est en effet possible de tomber sur de mauvaises personnes, ou d’avoir simplement l’impression de rabâcher toujours les même plaintes, alors j’ai fini par ne plus supporter ce sentiment d’être constamment occupé à me lamenter sur ma vie et mes problèmes pourtant stupides. Franchement, j’ignore pourquoi j’en parle, parfois. De toute façon, c’est trop tard maintenant : j’en ai parlé à Yun Hua, au moins un peu, et je n’ai plus qu’à voir ce qu’elle pense de cette histoire. Ça ne peut pas être pire que ce que j’en pense moi-même, si vous voulez mon avis.

« J’y ai pas pensé sur le moment. Enfin,… » Un bref soupir m’échappe alors que je réfléchis. « J’crois que j’ai pas eu envie de lui parler de ça encore une fois. J’voulais pas qu’il me revoit dans un état pareil. »

Cette décision totalement stupide, cette peur que j’ai pu avoir, je la regrette plus que jamais à l’heure qu’il est, mais je ne peux rien faire qui aille à l’encontre de ce qu’il s’est passé. Si je le pouvais, les choses ne seraient pas parties en vrille à ce point. Comme pour m’empêcher de me plonger dans de nouvelles élucubrations sans but, la voix de Yun Hua résonne à mes oreilles et mes sourcils se froncent légèrement. Plus très certaine de son choix ? Est-ce que…

« Tu penses à garder le bébé ? » Hasardé-je en reposant le regard sur elle, terriblement sérieux. « Tu réalises ce que ça impliquerait ? »

Loin de moi l’idée de la faire passer comme inférieur, et c’est d’ailleurs plutôt de l’inquiétude qui doit ressortir dans mon ton à cet instant. À vrai dire, cela fait des mois que je me pose moi-même la question de ce que j’aurais pu faire si ce bébé n’était pas « parti », sans même savoir que celui-ci était encore d’actualité, alors cela me perturbe un peu. Si elle décide de garder ce bébé, elle va finir par avoir du mal à assumer les cours en plus du reste, elle risque d’avoir besoin d’aide pour certaines choses stupides, elle risque d’être fatiguée… Mais pourquoi j’me pose toutes ces questions ? Mettant fin au silence, je décide de reprendre la parole, enfin.

« Écoute Yun Hua… » Commencé-je après un instant. « Je sais pas non plus ce qu’il se passera quand le bébé arrivera mais, en attendant, t’as pas à assumer ça toute seule. » Ce n’est pas la première fois que je lui dis, mais peut-être qu’avec un peu de chance ? « Je veux vraiment t’aider. »
WILDBIRD
 

Bae Yun Hua
Bae Yun Hua
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Ce message a été posté Lun 21 Sep - 19:38


   
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J
e n’ai aucun moyen, aucune ressource fiable pour me permettre de saisir l’ampleur réelle de ce Ryû a dû traverser par la faute de son ex-fiancée. Je suppose que classique « on ne peut pas savoir ce que ça fait tant qu’on ne l’a pas vécu » est ici de circonstance, puisqu’a priori, je ne saisis pas tellement pourquoi revoir cette femme l’a mis dans un tel état, notamment pourquoi il n’a pas avant tout pensé à courir auprès de son meilleur ami pour lui en parler, je veux dire, c’est sans doute ce que la majorité des gens auraient fait non ? Mais il faut croire que je ne suis pas seule à avoir des réticences à me confier quand j’ai des problèmes, vu ce qu’il me répond et je ne peux pas vraiment le contredire sur le fait qu’en parler peut parfois aggraver les choses. J’aurais même un exemple concret à lui exposer s’il le souhaite mais je ne pense pas qu’il ait besoin d’entendre que l’être qui grandit en moi est potentiellement à la merci d’une folle enragée. Enfin, cela dit, je ne crois qu’il y ait de réel risque pour lui dans l’affaire mais il est facile de songer au pire quand il s’agit de Madison, du moins mieux vaut s’y préparer pour ne pas tomber des nues une fois face aux faits. Passons. Dans un sens, je ne peux m’empêcher de me dire que c’est un peu dommage qu’il ne soit pas allé en parler à monsieur Kasahara, je veux dire, peut-être effectivement que ça aurait légèrement ennuyé ce dernier de voir son ami atterré parce qu’il a revu sa connasse d’ancienne fiancée, d’après ce que j’ai compris, mais sur le long terme, les conséquences auraient été bien moindres. Mais bon, avec des « si » on pourrait refaire toute une histoire, par exemple, si je n’étais pas la fille de mon père, tout serait tellement plus facile. Dommage qu’on ne puisse rien y faire.

Mes mains se mettent à trembler d’elles-mêmes alors que je fais part de mes doutes à Ryû concernant la démarche à adopter une fois que le bébé serait né. Honnêtement, je ne suis plus sûre de rien à ce sujet, autant parfois je me plais à rêvasser en imaginant que ce pourrait être agréable, que je pourrais trouver peut-être la force de gérer cela mais il me faut à peine quelques minutes pour déchanter et revenir brusquement à la réalité, en me souvenant des nombreux facteurs qui font que ce serait tout simplement impossible. Seulement cette fois, il ne me faut même peine pas ces quelques minutes, la réponse même de Ryû suffit à me faire redescendre sur terre quelques secondes plus tard. Evidemment que je suis consciente que cela serait pour le moins compliqué, voire irréalisable, sinon je ne me poserais pas la question. Si mon hésitation se résumait à mes capacités de devenir subitement mère, je pense que le choix ne serait pas si complexe. Par conséquent, je regrette presque de lui en avoir parlé tellement ça paraît absurde une fois qu’il en parle avec tant de sérieux. Il est tellement évident que bien des gens s’occuperaient bien mieux de lui que je me sens idiote de pouvoir ne serait-ce que prétendre réussir à remplir ce rôle. Et ce, même si Ryû m’aide réellement comme il me le dit, encore une fois, ne serait-ce que pour les quatre mois restants.

« Oui, je sais bien que ce serait pas facile. Non que ce serait surhumain en fait, je corrige avec un soupir, pour des tas de raisons d’ailleurs qui font que je finis toujours par me dire que l’adoption serait largement plus bénéfique, pour lui comme pour… nous, j’énonce après un bref moment d’hésitation, ce mot sonnant un peu étrangement dans la conversation, bref, je sais très bien que ce serait irréfléchi. J’y pense, c’est tout. »

Qu’il se rassure, de toute façon, ce n’est pas une décision à prendre à la légère et je ne la prendrai pas du jour au lendemain, sans lui en avoir parlé au préalable. De toute manière, je crois que toute information concernant l’enfant lui sera désormais transmise, je lui dois bien ça, enfin, s’il est toujours d’accord bien entendu. C’est son droit et comme il pense que je n’ai pas à assumer cela toute seule – parce que de toute façon je n’en suis plus capable à vrai dire – ça me paraît être une sage résolution. Reste à m’y tenir fermement.

« Mais honnêtement, tu peux me dire ce que tu en penses aussi, je reprends d’un ton parfaitement sincère, je veux pas que ça te pèse ni foirer ta vie sentimentale d’ailleurs. Je comprendrais parfaitement si tu n’as pas envie de jouer les papas à mi-temps à cause de ta copine. »

C’est normal dans un sens, je ne peux pas non plus me ramener tranquillement un soir chez lui, lui lâcher que je suis toujours enceinte et au final exiger qu’il plaque tout pour pouvoir élever un enfant non désiré. Ce serait franchement limite quand même, ce n’est pas pour requérir toute son attention que je suis ici, je veux simplement qu’il soit au courant et qu’il y réfléchisse un peu avec moi pour savoir quoi faire. Rien de plus. Il n’est pas question que je profite de la situation, ce n’est pas mon genre et franchement, je peux affirmer à quel point grandir dans un environnement familial malsain n’a rien d’enviable. Sur ces bonnes pensées, je termine mon cappuccino et entreprends de sécher à nouveau mes cheveux encore un peu mouillés, avant de placer la serviette autour de mes épaules, car oui, ma robe fait de la résistance pour ce qui est du séchage. Dommage.

« Ah et si tu as des questions, vas-y je t’en prie, je poursuis en croisant les bras dans une vaine tentative de me réchauffer un peu. »

Tant qu’on y est, autant aller à l’essentiel, je ne vais pas solliciter son temps éternellement après tout. Il aura sans doute envie de se changer les idées de toute cette histoire par la suite, en continuant de regarder sa série par exemple. Je doute qu’au fond il veuille s’attarder longuement sur le sujet.
WILDBIRD
 

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Ce message a été posté Jeu 24 Sep - 19:14


   
   Can't feel my face
   Ryû & Yun Hua

À
la place de Yun Hua, je serais certainement incapable de prendre une telle décision. Garder l’enfant d’un homme auquel elle n’est pas mariée, un homme qui pourrait se comporter comme son propre père l’a fait. J’ai un peu de mal à suivre le raisonnement par lequel elle est passée pour commencer à penser qu’elle n’a peut-être pas envie de faire adopter le bébé, mais j’imagine que c’est ainsi qu’elle ressent les choses. De mon côté, je suis on ne peut plus troublé par les propos qu’elle vient de me tenir, tant par l’annonce du bébé toujours présent que par cette incertitude qu’elle connaît désormais, et je me contente d’essayer de la rassurer et de lui offrir mon aide, parce que c’est tout ce dont je suis véritablement capable, pour l’instant. Après tout, je ne peux pas lui promettre d’être présent pour elle ni de l’aider lorsque le bébé sera venu au monde, si elle décide de le garder, mais putain on parle quand même de mon gosse. Suis-je vraiment capable d’abandonner mon enfant aux mains de parfaits inconnus ? Mieux vaut ne pas y penser maintenant. De toute façon, je sais que je ne serais pas le meilleur père du monde si jamais je venais à garder le bébé moi-même alors… Non, franchement, je ne peux pas m’imposer dans cette décision, encore moins si elle a elle-même des doutes quant à sa volonté de le faire adopter par une autre famille plus aimante, plus qualifiée, plus… Plus unie, tout simplement, car il ne faut pas oublier que nous restons un professeur et une étudiante et nos précédents ébats n’y changeaient rien. Suite aux paroles de Yun Hua, je secoue légèrement la tête.

« Pas forcément irréfléchi. » Un soupir m’échappe alors que réfléchis encore. « Puis parfois, c’est en réfléchissant trop qu’on s’attire des ennuis. »

Il faut un juste milieu à tout, mais j’ai un peu de mal à le trouver moi-même. Pourtant, je suis convaincu que je ne dois pas laisser Yun Hua suivre sa raison sur ce coup. Je n’ai moi-même pas envie d’être raisonnable aux moments où je me dis pour la cinquantième fois que cet enfant porte mes gênes. Cet enfant est un Katsura et le sera toujours, même une fois adopté, qu’on le veuille ou pas. Je ne peux pas m’empêcher de me dire que, si je viens à avoir un autre enfant un jour, je ne pourrai jamais oublier qu’un autre a précédé, même si celui-ci ne connaît pas forcément son père. En plus, cet enfant, que pensera-t-il s’il apprend un jour que ses parents n’ont pas souhaité l’élever ? Réfléchir. Toujours réfléchir. Au bout d’un moment, je commence à me fatiguer moi-même plus que je ne le suis déjà et, en ajoutant les sentiments bizarres que me donne cette conversation, je crois que je ne devrais pas y penser autant maintenant.

Pourtant, depuis que je sais que ce bébé est toujours d’actualité, plus que ce sentiment de trahison, c’est la curiosité qui m’envahit. Trop de questions que je ne devrais pas me poser, à vrai dire, mais qui m’effleurent l’esprit malgré tout. Sait-elle si tout va bien ? Connaît-elle déjà le sexe du bébé ? J’ignore comment ce genre de choses est déterminé, mais j’imagine qu’elle devrait déjà en avoir une idée maintenant, non ? Trop de questions. Beaucoup trop pour que je puisse vraiment les poser maintenant. À la place, je souris un peu quand Yun Hua reprend. Je pense ne pas avoir une opinion assez claire pour être exprimée, à vrai dire, mais je me vois mal lui dire quelque chose comme ça maintenant. Entre elle, Mi, Hikari et toutes ces complications qui me tombent dessus au même moment, j’ai l’impression que tout devient de plus en plus obscur à chaque seconde qui s’écoule ; c’est comme si j’étais pris dans un piège sans avoir la moindre chance de m’en échapper.

« Je crois même pas qu’on puisse appeler ça une vie sentimentale. » Lancé-je en riant un peu.

C’est tellement le chaos. On parle du cruel dilemme auquel doit faire face l’homme contraint de choisir entre ses désirs et son devoir ? Nous y voilà. J’ai l’impression d’être totalement perdu à ce niveau et, maintenant que je sais que ce bébé est toujours là, j’ignore si je dois simplement faire un trait sur tout le reste ou non. Ce n’est pas tant le problème du bébé, d’ailleurs, mais c’est bien moi ; qu’est-ce que j’en pense ? Qu’est-ce que je peux y changer ? Rien du tout. Je peux juste aider Yun Hua, si elle l’accepte, et voir comment les choses se passeront à l’avenir.

« Et ma copine n’a rien à voir avec cette histoire. » Reprends-je calmement, plus pour moi-même qu’autre chose. « Ce n’est pas son bébé. »

Il s’agira d’une histoire à régler parmi d’autres, mais j’ai largement le temps de m’en charger, même si ça risque d’être compliqué… Ça fait combien de temps que Yun Hua est enceinte ? J’ai l’impression d’avoir totalement décroché après ce foutu camp de vacances. Il ne faut pas que je réfléchisse maintenant ; c’est bien trop compliqué pour moi.

« Tu veux des vêtements secs ? »

Oui, c’est une question. Je sais que ça peut paraître bizarre de la part de l’homme qui l’a foutue enceinte sur un canapé il y a quelques mois, mais je n’ai pas envie qu’elle attrape la mort parce qu’elle a décidé de venir jusqu’ici alors qu’il pleut des cordes. Mes sourcils se froncent un peu tandis que j’attends une réponse, quand je constate que la pluie tombe toujours à seau à l’extérieur. Mon regard revient ensuite sur Yun Hua...

« Tu rentreras demain. » Affirmé-je avec un certain sérieux. « C’est tout juste pour attraper la mort. Je dormirai dans le canapé. »

De toute façon, je dors très mal depuis que j’ai le pied dans le plâtre, ce n’est pas dormir dans ce fauteuil qui changera quelque chose, hein. Enfin, elle a le choix, mais si on peut éviter qu’elle se prenne une pneumonie, ça sera déjà bien, je pense.
WILDBIRD
 

Bae Yun Hua
Bae Yun Hua
Pseudo : Juh messages : 6538 Yen (¥) : 3629 Avatar : Im Yoona (SNSD) - made by miki ♥ DCs : Can't feel my face | Ryû UOiNLNL

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Can't feel my face | Ryû Mm92Wba Age : 24 ans Date de naissance : 13/03/1995 Astrologie : poisson & cochon Métier : travaille dans une petite animalerie Année : 4ème année Résidant à : un petit appart à shinjuku avec Roxas ♥ Notes : Can't feel my face | Ryû 8fAy1I8
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arrêter de prendre les gens pour des menaces potentielles † arrêter de jouer la forte quand je suis au bout de ma vie † disparaître du champ de vision de Royal Shit † prendre soin de Roxas autant que possible † essayer de ne pas aller voir ma psy pour aller l'étrangler † idem pour mon paternel sauf que ce serait plus violent & que je devrais le sortir de sa tombe † faire mon deuil † fuir le regard anéanti & peiné de ma mère † penser à me confier à quelqu'un de confiance au sujet de mes problèmes † ne plus jamais redoubler † dessiner pour évacuer mon surplus de stress... mais pas des trucs glauques ou morbides... ou même en rapport une figure abstraite de la mort
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essayer de ne pas penser que ma vie sentimentale est certainement condamnée pour de bon † faire attention à mon alimentation pour retrouver ma silhouette d'avant la grossesse † mais en même temps je n'aime pas non plus être si fine... dilemme † m'entraîner autant que possible au taekwondo pour être plus forte & savoir faire face à un potentiel danger † arrêter de loucher sur les annonces de la Angel Entertainment †passer plus de temps avec Yuto en dehors du drama familial... enfin essayer, en ne le regardant pas comme un meurtrier
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Ce message a été posté Sam 26 Sep - 19:58


   
   Can't feel my face
   Ryû & Yun Hua

P
lus on avance dans la conversation, moins j'ai la sensation d'y voir clair, à croire que j'avais oublié à quel point cela pouvait aisément devenir compliqué quand la décision à prendre ne nous appartient pas entièrement, et qu'il faut prendre en compte les volontés et les émotions de quelqu'un d'autre. J'ai beau y mettre toute la bonne volonté dont je suis capable, j'ai toujours l'impression d'avoir l'air idiote quand je m'adresse à Ryû pour parler sérieusement de ce qui pourrait changer nos vies à tous les deux. Je ne sais pas si c'est parce que j'ai la désagréable intuition de passer constamment pour une gamine trop impulsive dès que je me trouve face à lui ou bien si c'est tout simplement parce que les rapports humains sont devenus un peu trop complexe pour moi à force de presque les fuir en permanence. Le fait est que j'ai beau tenter d'exposer la situation de la meilleure façon qui soit, je ne crois pas moi-même en mes propos, comme si au fond ils n'avaient aucun sens et qu'en parler ne servait à rien. Un peu comme la langue de bois en somme, même si une partie de moi pense que ce pourrait être tout aussi bien de ne pas abandonner l'enfant, je n'arrive pas à l'expliquer par des arguments concrets et sensés, alors comment diable Ryû pourrait comprendre un traître mot de ce que j'essaie de lui faire comprendre ? Je suppose que par conséquent ce sera assez facile de trancher la question et que mes inquiétudes existentielles ne compteront pas vraiment dans l'affaire.

Pour preuve que ce que j'avance ne paraît pas avoir le moindre sens, il y a sa réponse quant au fait de réfléchir en général. Merci Ryû pour cette brillante théorie, mais au final, ça ne nous aidera certainement pas à avancer, et je n'ai aucun exemple digne de ce nom pour confirmer ses dires. Depuis quand réfléchir excessivement peut amener à prendre de mauvaises décisions ? Je sais que j'agis parfois, voire très souvent en fait, sur des coups de tête, il n'en demeure pas moins que je reconnais la valeur des décisions mûrement réfléchies et étudiées. Il me suffit de parler avec Anastasia pendant dix minutes pour prendre conscience du gouffre qui nous sépare elle et moi, c'est comme si elle avait la connaissance universelle entre ses mains. J'exagère peut-être mais sa capacité de jugement m'a toujours sidérée, ce qui explique sans doute pourquoi son avis m'a au final paru si important. Cela dit, j'ai du mal à réprimer un petit ricanement amusé quant à ses propos suivants, bien que je ne doive pas vraiment trouver drôle que quelqu'un paraisse avoir une vie sentimentale aussi chaotique que la mienne. Par contre, je ne comprends pas bien ce qu'il veut dire en parlant de sa copine. Je sais bien que ce n'est pas son bébé – sinon on n'aurait pas cette conversation et tout irait mieux dans le meilleur des mondes – mais il n'empêche que ça peut tout de même avoir un impact considérable sur leur relation, non ? Je veux dire, il vaudrait peut-être mieux qu'elle n'apprenne pas par le biais du bouche à oreille ce qui s'est passé, elle risquerait de mal le prendre. Mais bon, comme ce sont ses affaires, je pense qu'il vaut mieux ne pas relancer interminablement le débat.

Il faut dire que quand je lui ai proposé de répondre à ses éventuelles questions, je ne m'attendais pas vraiment à ce genre de question-là. Si je veux des vêtements secs ? Je jette un rapide coup d’œil par la fenêtre, qui me suffit pour comprendre qu'il pleut toujours et que ce n'est donc pas la peine qu'il me prête des vêtements pour que ceux-ci soient trempés à leur tour. Quitte à affronter le déluge, autant le faire en étant déjà en condition physique, haha.

« Je suis pas sûre que ce soit d'une grande utilité, je réponds avec un haussement d'épaules, de toute façon, je ne vais pas tarder, j'ajoute en saisissant mon sac. »

S'il n'a pas d'autre interrogation urgente, je ne vais pas abuser plus longtemps de son hospitalité, je crois que je lui ai suffisamment pourri sa soirée. Sauf qu'au moment de me lever, voilà que monsieur me propose de rester dormir ici. Ce qui a pour conséquence immédiate de me mettre à le dévisager de façon insistante, pour savoir s'il est sérieux. Il a l'air en tout cas, ce que je n'arrive pas à comprendre. Pour une fois que nous avons réussi à tenir une conversation sérieuse entre adultes dignes de ce nom, il veut prendre le risque que ça dégénère à nouveau ? Ce n'est pas comme si chacune de nos entrevues s'était terminée en engueulade sévère ou en galipettes. Hum. Me voilà donc plongée dans le silence à devoir peser le pour et le contre de cette offre. Non je ne suis pas suicidaire et je n'ai pas vraiment envie de repartir sous cette pluie battante. Encore moins pour rejoindre les dortoirs de l'université. Sans compter que je commence plus tard demain, ce qui me laissera largement le temps de repasser avant pour chercher mes affaires de cours. Adjugé.

« C'est d'accord, j'affirme, en tâchant de dissimuler ma joie quant à l'idée de ne pas devoir regagner le repaire de vipères qui me sert d'école dans l'immédiat, et je peux dormir dans le canapé, ça ne me pose pas de problème, ça sera toujours plus confortable que mon lit de dortoir de toute manière. C'est pas moi l'éclopé dans l'histoire. »

Sans commentaire. S'il me fournit déjà la possibilité fantastique de ne pas devoir retourner là-bas, je n'ai pas besoin d'une suite royale, surtout après avoir passé une partie de l'été à dormir dans un sac de couchage. Dont une fois au milieu des moustiques. Je me décide néanmoins à me lever, laissant mon sac – sec, le veinard – sur le canapé.

« Tu as parlé de vêtements je crois, je reprends, en cherchant du regard quelle pièce peut être sa chambre, c'est vrai que ce sera plus confortable, et ça m'évitera de transformer ton appartement en épave je crois. Enfin, si ça te dérange pas bien sûr. »

Je ne veux pas non plus m'imposer plus que nécessaire, mais comme c'est lui qui a proposé, je ne vais pas tomber malade juste par peur d'accepter. Avec précaution toutefois, parce que je me souviens très bien de la dernière fois où j'ai eu un tel raisonnement et je n'ai pas envie de voir jusqu'où ça peut aller cette fois. Encore moins en présence d'un chat qui miaule pour avoir un semblant d'affection.
WILDBIRD
 

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Ce message a été posté Sam 26 Sep - 21:12


   
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   Ryû & Yun Hua

P
eut-être que c’est moi qui me pose trop de questions, au final. Peut-être que je devrais simplement arrêter de jouer aux imbéciles et accepter tout ce qu’il se passe sans imaginer le pire à chaque fois, parce que je ne fais qu’empirer les choses lorsque je tente vainement de me dépêtrer d’une situation problématique. Je fais de gros efforts pour être intègre et ne pas chercher les ennuis auprès des autres, mais il suffit de voir cette dispute stupide que j’ai eu avec l’infirmer de l’université pour comprendre que, non, je ne suis pas le plus doué pour les relations sympathiques et la haine cordiale. Je suis plutôt de ceux qui rentrent dedans et disent ce qu’ils pensent, pour penser aux conséquences uniquement lorsque c’est trop tard. Je l’ai fait avec Kang, je l’ai fait avec Hikari, et j’imagine que j’ai également dû le faire avec Yun Hua. On ne me changera pas.

Pourtant, ce soir, mon envie de lui venir en aide est bien réelle. Je suis peu doué lorsqu’il s’agit de trouver des solutions, je fais de la merde vingt-cinq heures sur vingt-quatre, mais je ne veux pas qu’elle ait à assumer sa grossesse seule, et je l’ai toujours pensé, mise à part les quelques minutes durant lesquelles j’avais décidé que « non, je ne voulais pas avoir plus d’ennuis que je n’en avais déjà ». Je suis peut-être un connard, mais je sais parfaitement qu’un bébé ne se fait pas tout seul et qu’en l’occurrence, c’est de ma faute qu’il se trouve en Yun Hua. Si je n’avais pas bu, on aurait simplement étudié le fonctionnement d’un putain de logiciel de graphisme et on n’en serait pas là. C’est pas difficile à comprendre. Et pourtant, j’ai l’impression d’être à la recherche d’un énorme casse-tête. Soit. C’est ainsi.

Si je lui ai proposé de se changer, c’est avant tout parce que je n’ai pas envie qu’elle tombe malade parce qu’on aura discuté comme si de rien n’était alors qu’elle était trempée jusqu’aux os à cause de la pluie diluvienne qui s’abat sur Tokyo. À croire que le temps s’accorde avec mon humeur maussade de la période. Ou que j’ai porté la poisse au temps qu’il fait sur l’archipel depuis quelques jours. Et une fois de plus je réalise que j’ai tendance à dramatiser la situation ; il faudrait vraiment que j’arrête ce genre de comportement à la limite du puéril. Fondamentalement, les choses ne vont pas si mal que ça, si on oublie le fait que Yun Hua soit encore enceinte et que je ne suis plus aussi célibataire que j’ai pu l’être à la période où c’est arrivé. Encore une chose qui risque d’être bien amusante à régler, si vous voulez mon avis, car je m’imagine mal prendre Mi entre quatre yeux pour lui expliquer la situation. J’aurais jamais le cœur à faire une chose pareille, et pourtant je sais parfaitement que ça risque d’arriver.

Plus qu’une proposition, j’ai dans l’idée qu’elle reste là pour la nuit. Elle confirme son intention de partir, mais c’est tout simplement hors de question. Pas par ce temps. Pas avec mon enfant dans son ventre. Est-ce qu’elle réalise à quel point il serait idiot et dangereux de tomber malade maintenant ? Hors de question, elle peut se retirer cette idée de la tête et, pas de chance pour elle, je suis parfaitement sobre ce soir, juste un peu fatigué par tout ce qui m’est arrivé au cours des derniers jours. De plus, ce n’est pas parce que je lui ai proposé d’emprunter des vêtements secs que je n’ai aucune question à lui poser. J’ai perdu le fil de sa grossesse depuis un moment et, pour être honnête, j’ai oublié exactement quand toutes ces imbécilités avec eu lieu, alors je crois que remettre les pendules à l’heure ne serait pas vraiment une mauvaise idée. C’est toujours mieux que rester dans le silence et se regarder dans le blanc des yeux, de toute façon. Par contre, elle arrive quand même à m’arracher un soupir.

« Tu dormiras dans le lit, ou alors ça sera dans le panier du chat. » Affirmé-je en riant un peu. « Je dors très peu et c’est pire depuis que j’ai la jambe dans le plâtre, alors je crois que tu en profiteras plus que moi. » Je réfléchis un peu avant de reprendre, jetant un regard à ma jambe avant de le relever vers Yun Hua, l’observant de bas en haut. « C’est pas moi la femme enceinte dans l’histoire. »

Hin hin. C’était trop facile. Reste que j’ai raison de lui rappeler que son état n’est pas non plus à prendre à la légère, pas vrai ? En plus je préfère dormir dans mon canapé, bizarrement. Je hoche la tête quand elle me reparle des vêtements et je lève en bras en direction de la porte du fond, la plus proche de la fenêtre.

« Ma chambre est là-bas. La garde-robe est à gauche en rentrant. Tu peux te changer là ou à la salle de bain, comme tu veux. » L’explication faite, je lui adresse un sourire. « Tu peux t’en charger ? »

C’est pas que je n’ai pas envie de l’aider, mais j’ai un peu de mal avec ma jambe ; à vrai dire je pense être arrivé au bout de mes efforts de la journée et je ne serai pas capable de grand-chose de plus aujourd’hui. Vivement que je puisse retirer ce foutu plâtre. Vivement que je retrouve ma liberté de mouvement. J’ai l’impression de ne plus vivre depuis quelques temps. Alors qu’un soupir m’échappe, je reprends une gorgée de ma boisson, réalisant que je n’ai pas encore mangé depuis que je suis rentré des cours. Je ne sais pas si j’aurai assez pour deux, m’enfin.

« Tu as déjà mangé ? » Au pire, ça en fera plus pour moi, mais bon.

Sur cette question, je prends la dure décision de me lever pour me diriger vers la cuisine ; de toute façon, il faut que je mange, alors bon.
WILDBIRD
 

Bae Yun Hua
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Ce message a été posté Sam 26 Sep - 22:56


   
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   Ryû & Yun Hua

R
ester dormir chez Ryû n’est pas une idée que j’aurais eue spontanément, en temps normal, cela m’aurait paru complètement stupide, voire suicidaire vu nos antécédents. Pourtant, il ne me faut pas longtemps pour céder et accepter sa proposition, qui n’en est au fond pas vraiment une, ce n’est pas comme s’il m’avait demandé mon avis. Je ne sais dire si ce sont les arguments rationnels quant au fait que ressortir par ce temps paraît complètement fou et pas du tout conseillé, ou bien simplement ceux qui concernent mon propre ressenti de ne pas vouloir retourner à l’université qui finissent par me faire changer d’avis quant à ma décision initiale. Le fait que j’en arrive à la conclusion que rester dormir chez Ryû est sans aucun doute la chose la plus sensée que je puisse faire à ce moment précis. On ne peut pas se mentir, j’appréhende un peu le déroulement de la soirée mais il est facile d’être rassurée quand on sait qu’on a affaire à une personne sobre face à soi. Et le fait qu’il soit à moitié handicapé signifie aussi qu’il ne pourra pas vraiment tenter grand-chose, même si je présume qu’il n’a pas vraiment la tête à cela. Disons que c’est une garantie supplémentaire qui me pousse à songer que c’est la meilleure option disponible.

En revanche, je ne tarde pas à esquisser une moue boudeuse quand il s’amuse à retourner mes arguments contre moi. Je sais parfaitement que je suis enceinte, merci de me le rappeler mais honnêtement, cela ne fait pas de moi une pauvre chose fragile pour autant. Soit, l’exercice physique intensif est à proscrire sans appel, mais de là à ne pas pouvoir dormir dans un canapé, il ne faut tout de même pas exagérer. Cela dit, je ne suis pas d’humeur à vouloir débattre sur les formalités du couchage, ce serait idiot de se prendre la tête pour cela, on verra bien le moment venu, même si je persiste à penser qu’un homme avec une jambe cassée est plus légitime à profiter du lit qu’une femme enceinte et ce, même s’il ne dort pas forcément bien dernièrement. En tout cas, il n’est pas une seconde question pour moi de dormir dans le panier du chat, je crois qu’elle n’apprécierait pas tellement, déjà que je distrais suffisamment son maître pour qu’elle ressemble à une âme en peine parce qu’elle n’a pas de caresses, je vais éviter de me la mettre définitivement à dos en piquant son nid douillet.

C’est avec une docilité quasi exemplaire que je suis Ryû vers ce qui est sa chambre et que j’écoute attentivement ses dires pour savoir où trouver les fameux vêtements. D’accord, donc je suis supposée me débrouiller toute seule pour choisir les habits adéquats ? Il faut croire que oui puisque monsieur me signifie clairement que ça l’arrangerait que je puisse m’en occuper toute seule, mais je lui pardonne, j'ai eu droit à un sourire après tout. Bon, s’il ne m’a pas donné de consigne particulière, je pense qu’il se fiche pas mal de ce que je peux choisir comme affaires à me mettre sur le dos. C’est donc avec précaution que je me permets d’ouvrir ladite pièce en question et que je me dirige vers la gauche comme indiqué. Au moins, ce n’est pas bien compliqué à trouver, reste à me faire violence pour ouvrir la garde-robe sans avoir l’impression de violer clairement l’intimité de mon hôte. On n’est plus à ça près je suppose. Je penche donc pour un t-shirt noir avec une magnifique keyblade de Kingdom Hearts dessus – là au moins on est sur la même longueur d’ondes – et un short, que je devine malgré tout bien trop ample pour moi. De toute façon, je ne vois que ça, Ryû ne doit certainement pas avoir d’habits à ma taille en fait. C’est donc en possession de ces deux pièces que je finis par répondre à sa question.

« Heu non, je reconnais, fronçant les sourcils quand je le vois se diriger vers la cuisine, mais t’en fais pas pour moi, des pâtes ou du riz feront amplement l’affaire, à moins que t’aies des restes qui ne vont pas te servir, j’suis pas très difficile. »

Ironiques comme propos quand on sait que mon seuil de tolérance à certains aliments a gravement chuté. Sans commentaire. Sur ces bonnes paroles, je ferme la porte de la chambre, pas à clef, je pense qu’il est assez intelligent pour comprendre que je vais me changer et qu’au fond, il n’est pas aussi pervers que je le croyais. Enfin j’espère. Bref. Ôter ma robe est une tâche périlleuse, puisqu’il est bien connu que des vêtements trempés sont toujours plus difficiles à enlever que des vêtements secs. Heureusement que ce n’est pas moi qui ai eu un bras ou une jambe cassé, on aurait ri, enfin façon de parler, ç’aurait été beaucoup plus gênant que drôle. Après avoir bataillé pendant cinq bonnes minutes, me voilà désormais vêtue de vêtements secs, même comme prévu le short tombe un peu et ce, malgré le fait que je l’ai serré autant que possible. Mais comme le t-shirt est aussi trois fois trop grand et qu’il me tombe en dessous des fesses, ça ne se voit pas tellement. Par réflexe, je ne peux m’empêcher de soulever le haut pour observer un instant mon ventre dans le miroir de la penderie. Il est indéniable qu’on commence vraiment à voir qu’il s’est arrondi. Je ne peux donc m’empêcher de soupirer en sortant de la pièce, un peu accablée par la réalité qui s’abat sur mes épaules.

« Besoin d’aide ?, je propose, bien décidée à continuer sur ma lancée de bonne volonté, à moins que tu préfères que je mette la table ? »

J’ignore si ce qu’il prépare requiert un quelconque élément de vaisselle, mais mieux vaut proposer même si ce n’est pas nécessaire plutôt que de le laisser ramer tout seul. Question de principe. Et ce, bien que je sois soudainement obligée de m’appuyer contre un mur suite à une nouvelle manifestation du bébé dans mon ventre. Sympathique.
WILDBIRD
 

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Ce message a été posté Dim 27 Sep - 18:34


   
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J
e conçois parfaitement que rester chez moi pour la nuit ne soit pas une perspective super rassurante pour Yun Hua, alors je suis plutôt heureux de l’entendre accepter en fin de compte. Évidemment, je joue aux têtus parce que je ne tiens pas à la voir dormir dans ce canapé, mais j’imagine que c’est mon droit le plus strict, n’est-ce pas ? Je suis le propriétaire des lieux et j’estime qu’il vaut mieux qu’elle dorme dans un lit plutôt que sur un fauteuil qui risquerait de lui donner mal au dos ou de la fatiguer encore plus qu’elle ne l’est sans doute à cause de sa grossesse. Eh oui, même si je n’aurai jamais à traverser une telle période, j’ai cru comprendre que c’était quelque chose d’éreintant et, par souci de bien faire, je préfère insister. De toute façon, ça sera toujours mieux que le panier du chat ou la rue, pas vrai ? Puis je doute que les dortoirs de la faculté soient vraiment parfaits pour passer la nuit ; j’aurais tellement pas envie de rester coincé dans l’un d’eux que l’idée d’y dormir ne m’a jamais traversé l’esprit.

Enfin bref. Je me décide à aller chercher la nourriture que j’ai abandonnée dans le frigo un peu plus tôt, pendant que Yun Hua va se changer pour éviter de tremper tout l’appartement et de tomber malade. Habituellement, j’achète beaucoup à manger, mais je gaspille la moitié dans la gamelle de mon chat, ce qui le rend un peu malade. Le vétérinaire m’a reproché ce comportement à plusieurs reprises, mais je ne peux pas m’empêcher d’être généreux envers cet animal ; elle a toujours été là pour moi, après tout.

« T’inquiète, j’ai assez pour deux. » Et je pose les yeux sur Arisu qui est venue se placer dans mes pieds alors que j’ai déjà du mal à avancer avec les béquilles, ce qui me force à agiter un peu l’une d’elle pour la faire bouger. « Arisu, oust. »

Et évidemment elle en profite pour bondir sur le meuble qui se trouve à l’entrée de la cuisine et traverser la rangée jusqu’à grimper sur le réfrigérateur comme Mufasa sur le rocher des lions, ce qui m’arrache un sourire. Elle a toujours fait ça, me suivre partout, et même si elle est beaucoup plus maigre qu’avant, elle continue à arpenter l’appartement avec énergie. Dommage qu’elle s’affaiblisse depuis quelques temps. À vrai dire, j’ai un peu peur pour elle, mais je lui dis pas, elle risquerait de s’inquiéter. Ce chat, c’est un peu comme mon enfant…

« J’ai pris des pâtes.  » Affirmé-je alors que j’ouvre le frigo, assez fort pour qu’elle l’entende. «  J’espère que ça conviendra. »

Elle m’a dit qu’elle n’était pas difficile, mais bon. Je sais pas, aujourd’hui j’ai eu envie de manger autre chose que mes habituelles boulettes de riz et bentô tout préparés. J’crois que c’est l’âge, je commence à réaliser que j’aurais du faire plus de choses dans ma vie, cuisiner des choses exotiques, tout ça. Un jour, je comprendrai qu’acheter les repas à la supérette et les réchauffer n’est pas vraiment de la cuisine, mais j’ai encore le temps pour ça, non ? Je lâche mes béquilles et je prends le plat pour ensuite sautiller jusqu’au micro-onde où je vais le mettre à réchauffer, comme il est conçu pour ça, puis je m’appuie sur le meuble d’une bras en jetant un regard à la jambe qui me fait souffrir, portant par réflexe ma main libre à hauteur de mon plâtre comme pour appuyer dessus. Inutile. Évidemment…

Levant les yeux au moment où Yun Hua revient vers moi, je lui souris un peu avant de hocher la tête positivement.

« Ça m’aiderait, s’il te plaît. » D’habitude, je mange dans le plat, c’est plus simple… Oui, mauvaise habitude, je sais.  « Je sais pas si ça sera assez chaud, normalement oui, mais bon, on sait jamais.  »

Et évidemment, Arisu est au rendez-vous au moment où j’appuie sur le bouton censé ouvrir la porte de micro-onde. Toujours prête à manger des choses qu’on lui déconseille, évidemment. Stupide chatte. Normalement, elle aura pu trouver de quoi manger dans le tiroir et les armoires. De toute façon, c’est pas comme s’il y en avait trois milliards. Appuyé contre le plan de travail, je sors d’ailleurs mon téléphone pour envoyer un message à Mi et savoir comment elle va, si elle daigne y répondre enfant, puis je lève les yeux vers Yun Hua, une pensée traversant mon esprit.

« Tu as croisé Roy à la faculté ? » Demandé-je sans réaliser que Roy n’est peut-être pas le nom sous lequel elle connaît le mieux mon meilleure ami.
WILDBIRD
 

Bae Yun Hua
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Can't feel my face | Ryû Mm92Wba Age : 24 ans Date de naissance : 13/03/1995 Astrologie : poisson & cochon Métier : travaille dans une petite animalerie Année : 4ème année Résidant à : un petit appart à shinjuku avec Roxas ♥ Notes : Can't feel my face | Ryû 8fAy1I8
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arrêter de prendre les gens pour des menaces potentielles † arrêter de jouer la forte quand je suis au bout de ma vie † disparaître du champ de vision de Royal Shit † prendre soin de Roxas autant que possible † essayer de ne pas aller voir ma psy pour aller l'étrangler † idem pour mon paternel sauf que ce serait plus violent & que je devrais le sortir de sa tombe † faire mon deuil † fuir le regard anéanti & peiné de ma mère † penser à me confier à quelqu'un de confiance au sujet de mes problèmes † ne plus jamais redoubler † dessiner pour évacuer mon surplus de stress... mais pas des trucs glauques ou morbides... ou même en rapport une figure abstraite de la mort
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essayer de ne pas penser que ma vie sentimentale est certainement condamnée pour de bon † faire attention à mon alimentation pour retrouver ma silhouette d'avant la grossesse † mais en même temps je n'aime pas non plus être si fine... dilemme † m'entraîner autant que possible au taekwondo pour être plus forte & savoir faire face à un potentiel danger † arrêter de loucher sur les annonces de la Angel Entertainment †passer plus de temps avec Yuto en dehors du drama familial... enfin essayer, en ne le regardant pas comme un meurtrier
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Ce message a été posté Dim 27 Sep - 22:05


   
   Can't feel my face
   Ryû & Yun Hua

D
ire que je ne me sens pas tellement à l’aise est un euphémisme comparé à la vérité, et pas seulement parce que je vais passer la nuit chez Ryû. J’ai réellement l’impression de flotter dans ses vêtements, ce qui était prévisible et plutôt inévitable en fait, puisqu’il suffit de nous regarder tous deux pour saisir la nette différence de gabarit. Je me demande presque si c’est normal et simplement dû au fait que ce soit un homme et moi une femme – merci de m’applaudir pour cette brillante observation d’anatomie humaine – ou juste si c’est moi qui suis vraiment trop, trop fine en vérité. Nouvelle question existentielle que mon début de ventre rond ne suffit pas à chasser d’emblée. C’est presque si je ne vais pas finir par penser qu’il suffit de me donner une pichenette pour me faire valser, chose très probable en plus si on ajoute à cela ma fatigue quasi omniprésente dernièrement. J’aurais ainsi bien envie de me cacher sous ces vêtements trop grands tant je me prends à avoir honte d’être aussi menue, ce qui est quand même le comble quand on sait qu’à une époque je ne mangeais presque plus afin de devenir comme ça. A croire qu’il y a vraiment une entité suprême qui s’amuse à m’apprendre le sens concret de l’expression « ironie du sort ».

Heureusement, Ryû répond positivement à mon offre d’aide, ce qui suffit à me distraire pour détourner mon attention de ces pensées négatives. Il faut dire qu’il m’a suffi d’un seul regard pour comprendre que je pourrais me rendre utile auprès de lui, dans le sens où il semble vraiment se débattre pour réussir à cuisiner avec sa jambe dans le plâtre. J’espère simplement qu’il ne s’affaire pas devant les fourneaux – qui heureusement sont électriques et ne fonctionnent pas au gaz, sinon j’aurais filé à l’autre bout de la pièce, voire dehors – exprès pour moi alors qu’il avait prévu un truc tout simple à faire. Ok, il utilise le micro-ondes et non pas ses plaques de cuisson, mais quand même, peut-être qu’il avait autre chose en tête comme idée de repas. Bref, je m’affaire donc à chercher dans quel placard pourraient se trouver les assiettes et les couverts qui nous seraient d’une grande utilité et je dois reconnaître que ce n’est pas forcément simple de s’y retrouver quand on n’est pas chez soi. Pendant un moment, je crains même de ne pas réussir à dresser la table à temps, mais je réussis tout de même à trouver ce que je cherche. Bon, comme je décide d’installer tout ça sur la table basse devant le canapé, ça ne paie pas de mine à première vue, mais c’est bien quand même. Enfin j’espère.

Alors que je me dirige de nouveau vers la cuisine pour voir où en est Ryû avec son merveilleux plat au micro-ondes, je m’arrête net en le voyant occupé avec son téléphone. Se tenir à distance est le meilleur moyen pour ne pas avoir l’air de fouiner quant à ses occupations, et aussi pour ne pas être tentée de le faire. Je mentirais si j’affirmais que je ne ressens pas un sentiment de gêne intense, un peu comme si je m’immisçais tout à coup beaucoup trop dans vie, et également si je disais que je ne suis pas du tout curieuse de savoir à qui il paraît envoyer un message. Sans doute à sa copine. En revanche, j’ose espérer qu’il ne vient pas de lui apprendre la nouvelle par texto, c’est très moyen quand même et de mon point de vue, ça mérite une conversation en tête-à-tête, enfin pour elle et lui, comme je lui ai dit, mon but n’est pas de m’imposer de force dans son existence. Ce que je démontre très bien en restant dormir ici, bravo Yun Hua, pour la cohérence on repassera.

« Heu, si tu parles de ton fameux meilleur ami, oui c’est ça, je réponds une fois que le brun m’adresse de nouveau la parole, n’étant pas tout à fait certaine que « Roy » soit vraiment le prénom de monsieur Kasahara, on s’est croisés dans la salle des professeurs. »

Croisés ? Non ce n’est pas vraiment le terme approprié, j’ai littéralement quémandé son aide telle une serpillère décomposée en perdition. En faisant appel à une vieille stratégie minable qui a vite été démasquée de surcroît. Sans compter les explications bizarres auxquelles j’ai eu droit concernant leur relation. On peut donc difficilement résumer mon échange avec l’enseignant à une simple rencontre rapide, d’autant plus que je ne vois pas exactement comment il m’aurait lâché spontanément que Ryû adorait les sablés. Ce dernier aurait de quoi s’inquiéter sur la santé mentale de son ami, même si à vrai dire ce serait déjà un peu justifié pour ma part.

« Bon en fait c’est peut-être pas exactement ça, finis-je par révéler, appuyée contre le mur en face de Ryû, bien décidée à respecter ma résolution d’être entièrement franche avec lui maintenant, à vrai dire, je l’ai vu un matin conduire son fils à l’école – par hasard hein je passe pas mon temps à filer les gens – et je me suis dit qu’il aurait peut-être de bons conseils à me donner. Donc je suis allée le voir en salle des professeurs pour lui exposer la situation en faisant croire qu’il s’agissait d’une amie, mais il a vite compris que je parlais de moi. Et il a fini par comprendre que le père c’était toi, j’explique avec un soupir, esquissant une légère grimace quand je me rends compte que j’ai qualifié Ryû de « père », c’est assez bizarre, et voilà, c’est lui qui m’a très fortement conseillé de t’avouer que je t’ai menti et qu’il fallait que tu sois au courant. »

Enfin, fortement conseillé est une façon de parler, j’avais presque eu peur qu’il me crucifie si jamais j’avais osé manifester très clairement mon refus quant à cette idée. C’est peut-être exagéré mais j’ai vraiment vu qu’il ne plaisantait pas là-dessus, sans doute parce que le sujet est sérieux et que c’est quand même un de ses proches qui est concerné et qui a en quelque sorte été trahi. Si la situation n’était pas aussi compliquée, je crois qu’il aurait été beaucoup moins compréhensif à mon égard.

« Enfin bon, c’est pas tout mais je sais pas pour toi, mais je commence vraiment à avoir faim, je reprends, incapable de résister plus longtemps à la vue du plat qui me nargue depuis le micro-ondes. »

Sur ce, je me dirige vers l’objet de ma convoitise, saisis le plat à l’aide de torchons qui traînaient dans un coin pour ne pas me brûler, venant de moi ce serait le comble, et je me rends dans le salon pour déposer tout ça sur la table basse. Fou comme on devient beaucoup plus terre à terre concernant ses propres besoins quand une autre vie en dépend.
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Ce message a été posté Mar 29 Sep - 22:25


   
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   Ryû & Yun Hua

P
arfois, je me dis que Yun Hua aurait toutes les raisons du monde de fuir cet appartement au lieu d'accepter ma proposition. D'un autre côté, cela me fait pas mal de bien qu'elle soit là ce soir. Certes, nous ne sommes pas les plus proches du monde, et il y a fort à parier que nous allons encore réussir à nous prendre la tête pour des imbécilités, peu importe quand, mais j'ai l'impression que, une fois de plus, elle tombe à pic. Ces derniers jours, je me suis attiré pas mal de soucis; entre mon accident de voiture et cette prise de tête avec Roy, et ce voyage à Vegas assez particulier, qui fait que Mi m'évite depuis notre retour, je crois que je n'ai jamais été aussi seul. Et non, même si ce chat tient plus de mon enfant que de l'animal de compagnie, Arisu n'est pas encore douée de parole, ce qui me condamne à dialoguer avec mes murs. Qui ne me répondent pas, vous vous imaginez bien. Au final, je pense qu'avoir Yun Hua avec moi me fait bien plus de bien que je ne l'admettrai jamais, même si notre relation est conflictuelle et qu'elle porte mon enfant alors que ça n'était pas forcément prévu à la base. C'est peut-être ça qui me donne cette impression, d'ailleurs, mais je préfère ne pas m'y arrêter. Elle porte mon bébé, mais ça s'arrête là. Tout s'arrête là, sinon je ne donne pas cher de ma vie sentimentale.

Avare d'explications, ce qui est une mauvaise habitude, je ne lui indique pas exactement où se trouvent les choses dont elle aura besoin pour mettre la table, et je me contente de préparer le repas que nous allons prendre. J'admets être paresseux lorsqu'il s'agit de cuisiner équilibrer, et encore plus lorsqu'il s'agit de choisir mes plats, alors je fais souvent le choix de la sureté : je sais que j'aime les pâtes, j'ai envie de manger italien, alors je prends italien. Les expériences, les essais, c'est pas forcément pour moi, du moins lorsque je suis fatigué et dans le plâtre, alors n'est-il pas normal que je me contente d'un tel repas? Je doute que Yun Hua ait des goûts de luxe, de toute façon. Après tout, n'est-elle pas différente des autres étudiants de cette université? Parfois, je me rappelle de cette impression que j'ai eue lorsque l'on a discuté, le jour même où je lui ai proposé ce cours particulier qui a viré au désastre. Elle n'a jamais été comme des merdeux qui me cherchent des noises à toutes les heures, que du contraire; appliquée en classe, présente à tous les cours, motivée à l'idée d'apprendre. En fait, c'est pour ça que j'avais voulu l'aider, et pas parce qu'elle avait des jambes attirantes. Je sais que la suite n'a pas joué en ma faveur et que je n'ai fait que confirmer toutes les impressions qu'elle pouvait avoir de moi, toutes les choses qui se disent à mon sujet, mais à la base, je sais que je ne pensais pas à ça en l'invitant. Cette fois non plus, d'ailleurs, en lui proposant de dormir.

« Ah, oui, j'aurais du préciser. Kasahara Roy. » Sur le moment, ça ne m'a vraiment pas semblé évident. « Qu'est-ce que tu faisais à la salle des professeurs? »

Ça m'interpelle un peu, car les étudiants ne "croisent" pas les professeurs là-bas. Généralement, ils s'y rendent parce qu'ils ont quelque chose à demander ou parce qu'ils souhaitent avoir une discussion sérieuse avec l'un d'entre eux. De plus, de mémoire, il ne me semble pas que Roy soit le professeur de Yun Hua. À moins qu'elle n'assiste également à ses cours de manière non-officielle? Les questions sont vraiment trop nombreuses lorsqu'il s'agit de Yun Hua, trop pour que je me permette de m'y attarder vraiment. Pourtant, elle porte mon enfant, de ce fait je dois m'assurer qu'il ne lui arrivera rien, même si ça semblerait absurde à pas mal de monde. Pourquoi devrais-je me soucier d'une personne qui porte un enfant dont je ne veux pas, hm? Justement parce que j'ignore moi-même ce que je pense de ce bébé et de ce qu'il deviendra une fois mis au monde? J'ai l'impression que laisser partir une partie de moi avec une autre famille n'est pas concevable. Et en parler à Mi me semble un peu compliqué pour l'instant. Je ne peux clairement pas me ramener près d'elle et lui imposer d'adopter un bébé avec moi, pas vrai? Même s'il possède la moitié de mes gênes, cela serait bien trop compliqué. Me tirant de mes pensées, Yun Hua reprend son explication.

« Je vois... » Soupiré-je un peu avant d'esquisser un vague sourire. « Il ne m'en a pas parlé... »

Ce type est en or, vraiment. Même si j'aurais aimé être au courant plus tôt pour cette histoire de bébé, je pense que rien ne me rassure plus qu'apprendre que, même après toutes ces années, il reste une personne de confiance, à qui l'on peut parler de sujets sérieux sans risquer d'être trahi inutilement. Une personne rare, en vérité, même si je sais que cet idiot fait de même avec ses propres problèmes, restant hermétique lorsque l'on essaie de s'immiscer dans sa vie privée et d'en apprendre un peu plus sur lui. Et en plus il lui a conseillé de m'en parler. Sans doute la meilleure idée qu'il aurait pu avoir au monde; cela aurait été encore mieux si c'était arrivé avant mon départ à Vegas, évidemment, mais on ne peut pas tout avoir dans la vie, n'est-ce pas? D'ailleurs, je devrais peut-être lui en parler? Non. C'est inutile, de toute façon, puis ce n'est pas comme si ce qui est arrivé à Vegas la regardait, pas vrai? Elle peut parfaitement porter ce bébé et le mener à terme sans savoir tout ça. D'un autre côté, je crois que mes doutes à propos de cette situation ne sont pas évidents à gérer.

«  Tu as raison, mangeons.  » Je hoche la tête et sautille vers mes bequilles pour ensuite rejoindre le salon et la table basse, m'asseyant avant de m'étirer jusqu'à la télécommande et d'adresser un regard à l'étudiante. « Ça te dérange pas si je remets la télé pendant qu'on mange? Ça tue le silence. »

Oui, c'est paradoxal quand on sait que je déteste les gens bruyants, mais je n'aime pas me retrouver dans le silence complet. En plus, il n'y a rien de plus pesant que manger dans le silence, et je n'ai pas forcément envie de discuter alors que je prends mes repas, du coup j'attends sa réponse avant d'appuyer sur le bouton, reposant la télécommande à son emplacement (c'est à dire au hasard dans le fauteuil, hein.), avant de me retourner vers la table dressée, joignant mes mains en souriant pour prononcer ma formule de début de repas et commencer à manger. Malheureusement, lorsque j'approche doucement de la moitié de mon assiette, je sursaute à l'entente de quelques coups frappés à la porte, assez forts, et d'une manière qui m'est tout à fait familière, car je ne connais qu'une personne qui, habituellement, s'y prend de cette manière.

« Oh merde.  » Je pose mes couverts et lève les yeux vers Yun Hua, réalisant que je ne peux pas vraiment la cacher, dans l'immédiat, et je me redresse lentement après avoir mis pause à la télévision en laissant un soupir m'échapper. « Ce sont mes parents. »
WILDBIRD
 

Bae Yun Hua
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Ce message a été posté Ven 2 Oct - 14:30


   
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   Ryû & Yun Hua

C
ela me paraît presque irréel que nous soyons tous deux dans un même lieu et, aussi dans une même pièce, sans nous prendre la tête au bout de cinq minutes. Je pensais vraiment que ce serait ma fête une fois que j'aurais avoué à Ryû n'avoir jamais avorté, et pas dans le bon sens du terme. Il faut dire que nous avons déjà eu des prises de tête pour bien moins que cela et j'aurais presque songé qu'il casserait quelque chose sous l'effet de la rage. Mais pas du tout, au lieu de cela, il m'a réconfortée - je crois que ça reste le passage le plus inattendu, bien que loin d'être le plus désagréable - et il m'a même offert l'hospitalité pour la nuit. On est bien loin du schéma dramatique auquel je m'attendais, j'en viens même à me demander si ce n'est pas son séjour à Vegas qui l'a profondément transformé, ou bien son accident qui lui a fait prendre conscience qu'il y a des choses plus graves dans la vie. Ou encore si ce n'est pas cette fameuse Mi qui a une influence positive pour lui, ce qui me fait songer que ce serait alors d'autant plus triste que je vienne m'interposer avec cette grossesse non désirée. Je ne voudrais pas le remercier pour sa compréhension et sa patience en brisant son couple, ce serait moche.

Comble de la bonne volonté, Ryû ne paraît même pas un tout petit peu offusqué que j'en sois venue à parler à son meilleur ami - qui est donc bien le dénommé Roy, c'est la soirée d'apprentissage des prénoms des gens de l'entourage de Ryû on dirait - de mes doutes avant d'aller me confier à lui. Quand bien même la situation est délicate et compliquée, je ne pensais pas non plus qu'il ferait preuve d'indulgence sur ce point, à se demander s'il n'est pas souffrant en plus d'avoir la jambe cassée. Son accident lui a peut-être aussi retourné les neurones, mais bon, je ne vais pas non plus me plaindre s'il ne pique pas de crise contre moi, je m'en passe volontiers. Il n'empêche que sa bienveillance à mon égard a de quoi être me désemparer, j'en serais presque émue, presque. Non mais j'ai même le luxe de l'entendre dire que j'ai raison, comment diable suis-je censée ne pas être un minimum perturbée par cela ? Vivement que j'arrive à terme de la grossesse, histoire de retrouver un minimum de clarté dans mes idées, parce que là, ça commence à devenir un peu n'importe quoi. Aussi je me contente de hocher la tête en guise d'approbation quant au fait de remettre la télévision en route. Si ça peut couper court à mes réflexions bizarres cela ne peut être que bénéfique.

Mais il faut croire que même prendre un repas tranquillement avec un épisode de série, que je ne suis pas d'ailleurs, en guise de fond sonore c'est déjà trop demander. Sans rire, pourquoi on ne peut même pas avoir la possibilité de finir son assiette bien tranquillement, c'est-à-dire bénéficier de dix minutes de tranquillité sans qu'un nouvel ouragan ne surgisse de nulle part ? Non parce que je ne sais trop comment qualifier la situation d'une autre façon. Me voilà bien avec ma fourchette en suspens et les yeux ronds comme des billes quand la sonnette retentit. Pourquoi faut-il forcément que ce soit le soir où je réside chez lui que quelqu'un ait la brillante idée de venir lui rendre une visite de courtoisie ? En même temps, si cette personne a eu vent de son accident de voiture, c'est un peu logique qu'elle songe à venir le voir à ce moment-là. Par contre, le couvert m'échappe de la main et s'écrase misérablement sur la table basse au moment où Ryû m'apprend que ce sont ses parents. Ses parents quoi. Cela ne pouvait être quelqu'un de tout à fait inoffensif - monsieur Kasahara par exemple, ça ç'aurait été mieux - mais non, il faut que ce soient ses parents.

J'aurais pu simplement rester figée sur place en attendant que Ryû ait une idée génialissime pour limiter les dégâts du contexte. J'aurais pu courir me cacher dans l'armoire de sa chambre sans réfléchir, et c'est sans doute ce que j'aurais fait si j'en avais eu la possibilité. Ou j'aurais pu me faire passer pour la femme de ménage qui l'avait aidé à préparer son repas et j'aurais expliqué le fait que je portais ses vêtements par une malheureuse mégarde lors du nettoyage de l'appartement. Mais non, comme toujours, il faut que ce soit le pire qui arrive. Disons simplement que mon estomac n'a pas apprécié le combo digestion du plat préparé avec le choc et le stress de la visite surprise de Papa et Maman Katsura. Le top.

« Trouve n'importe quoi, mais surtout ne les laisse pas entendre ça, je déclare sans plus d'explication, avant de me lever brusquement et de courir vers la seule pièce où je ne suis pas allée, et qui ne peut être que la salle de bains. »

Sans rire, je suis tellement devenue une experte dans ce genre de situation que j'ai même le temps de m'attacher les cheveux avant de m'effondrer comme une limace sur les toilettes et d'y rejeter la moitié de mon repas. La classe, vraiment, charmant et délicat, le rêve pour tout homme invitant une femme à rester dormir chez lui. Encore heureux que je sois suffisamment douée maintenant pour ne pas me louper dans le processus, ce serait le comble. Passons. Je me relève péniblement une fois que c'est terminé, tire la chasse d'eau et je n'oublie surtout pas de me rincer la bouche, un réflexe auquel je ne manque jamais, il faut savoir retrouver un peu de contenance dans sa honte. C'est donc à peu près en bon état que je sors enfin de la pièce, cherchant Ryû des yeux.

« Alors, tu t'en sors ?, je demande en refermant la porte de la salle de bains. »

Pourvu qu'il ait réussi à retarder ou même à renvoyer ses parents, parce que là, je ne suis pas vraiment d'humeur à trouver un moyen de nous sortir de ce traquenard.
WILDBIRD
 

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Ce message a été posté Lun 5 Oct - 10:40


   
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   Ryû & Yun Hua

I
l paraît que, même lorsque l’on n’a pas la confiance de son entourage, les choses vont bien pour ceux qui sont sûrs d’eux et de leurs décisions. Parfois, je réalise que j’aimerais énormément faire partie de ces personnes qui, à chaque fois, se redressent et parviennent à garder la tête haute en cas de problème. Malheureusement, je suis juste un imbécile qui patauge dans la panade à chaque fois qu’il a le moindre souci, même lorsqu’il s’agit simplement de savoir si je désire un café ou un chocolat chaud. À croire que certains maux sont prédestinés et que je n’ai pas mon mot à avoir dans cette histoire ; triste réalité. Et c’est une fois de plus mon impression lorsque j’entends la porte et que je réalise que mes parents se trouvent de l’autre côté.

C’était couru d’avance. Avec mon accident et les événements récents qui ont eu lieu dans ma vie – à part cette grossesse dont ni l’un ni l’autre n’ont normalement entendu parler – il n’est pas étonnant qu’ils aient soudainement décidé de venir rendre visite à leur fils unique. Sauf que prévenir ne serait pas un luxe, quand on sait que ce même fils passe son temps à sortir ? Évidemment, il est difficile de sortir avec une jambe cassée, mais quand même ! J’aimerais juste qu’ils réfléchissent un peu à ça, par moment, avant de décider de passer à l’improviste comme ils le font si bien. Je fronce les sourcils en voyant Yun Hua prendre la direction de la salle de bain, sans vraiment comprendre ce qu’elle me veut dans cette situation plus que tragique, et je me dirige vers la porte pour l’ouvrir sur ma mère qui, visiblement heureuse, se tourne vers mon père.

« Ah bah voilà, je t’avais dit qu’il serait là ! » Elle me fait ensuite face et m’étreint de toute sa petite taille avant de s’avancer dans la pièce et de me laisser face à mon père qui soutient mon regard d’une manière qui ne me dit rien de bon. «On est venus te rendre visite. »

Pour le coup, bizarrement, je l’ai remarqué. J’ai envie de m’écraser la paume sur le visage, mais je vais éviter de donner à ma mère l’impression qu’elle me dérange, même si c’est tout à fait le cas pour l’instant. J’échange quelques banalités avec mon père qui, plus que me parler, a l’air d’observer l’intérieur de mon appartement comme s’il ne l’avait plus vu depuis longtemps, et la voix de ma mère, par-dessus le reste, me donne juste l’impression de mourir.

« Oh, tu étais avec quelqu’un ? » Je regarde dans sa direction et retient un soupir, affichant à la place un sourire forcé.

Les assiettes, putain. Jusqu’à preuve du contraire, Arisu ne mange pas à table avec moi, ou du moins pas avec des couverts. Je fronce les sourcils à nouveau alors que mon imbécilité me saute au visage, adressant un regard aux deux arrivants, largement embêté.

« Non, je… Je… » Voilà des arguments convaincants. « Je m’attendais pas à ce que vous passiez aussi tard. »

Ni à ce que Yun Hua ouvre la porte de la salle de bain pour demander si je m’en sors. Putain de merde, il n’existe pas un guide pour se tirer des situations à la con, comme ça ? J’ai l’impression d’être au bout de ma vie, là, tout de suite, et sans le moindre moyen de m’en tirer ! Et Arisu qui se contente de ronronner comme un moteur diesel alors qu’elle vient se frotter contre ma jambe valide. Non, vraiment, je crois que rien n’est fait pour m’aider, là, tout de suite. Et comme pour me le confirmer, je vois mon père tourner la tête en direction de Yun Hua pour prononcer les mots fatidiques, ceux que j’aurais aimé ne pas entendre.

« Vous devez être Mi ? »

Putain de merde ! Je suis censé leur expliquer que j’héberge une étudiante qui est enceinte de moi ? Je suis censé leur faire comprendre comment que ce n’est pas vraiment une bonne idée de parler de Mi maintenant ? Heureusement que j’ai passé sous silence l’épisode Vegas et toutes les bêtises qu’on a pu faire, en me contentant d’expliquer que Mi et moi sommes ensemble, car je vous avoue que j’aurais sérieusement envie de mourir, là, tout de suite. Pour sauver la situation – ou au moins essayer, j’adresse un large sourire à Yun Hua, dans une veine tentative de communiquer mentalement avec elle. Tout ça risque d’être beaucoup plus compliqué que prévu, et encore plus lorsque je vois ma mère s’approcher de mon invitée et saisir sa main en lui adressant le plus large sourire de sa vie, et dieu sait à quel point Katsura Hana sourit beaucoup.

« Je suis vraiment enchantée de faire votre connaissance ! » S’exclama-t-elle avant de regarder dans ma direction. « Ryû, tu aurais pu nous dire qu’elle vivait avec toi ! On aurait au moins fait un effort, regarde-moi ! »

Et cette petite femme de tirer sur son haut comme pour lui donner l’air moins froissé. Parce que oui, évidemment, ils pensent avoir à faire à ma petite amie… Me voilà triste à nouveau. Reprenant mes béquilles, je tente de me déplacer jusqu’au canapé en essayant également d’éviter d’écraser la queue de mon chat qui continue à chercher de l’affection. C’est pas le moment pour l’affection, j’ai pas l’time là, parce que j’en ai marre putain de bordel de merde. J’vais quitter cette ville.
WILDBIRD
 

Bae Yun Hua
Bae Yun Hua
Pseudo : Juh messages : 6538 Yen (¥) : 3629 Avatar : Im Yoona (SNSD) - made by miki ♥ DCs : Can't feel my face | Ryû UOiNLNL

son hye ni & hasegawa calliopé

Can't feel my face | Ryû Mm92Wba Age : 24 ans Date de naissance : 13/03/1995 Astrologie : poisson & cochon Métier : travaille dans une petite animalerie Année : 4ème année Résidant à : un petit appart à shinjuku avec Roxas ♥ Notes : Can't feel my face | Ryû 8fAy1I8
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arrêter de prendre les gens pour des menaces potentielles † arrêter de jouer la forte quand je suis au bout de ma vie † disparaître du champ de vision de Royal Shit † prendre soin de Roxas autant que possible † essayer de ne pas aller voir ma psy pour aller l'étrangler † idem pour mon paternel sauf que ce serait plus violent & que je devrais le sortir de sa tombe † faire mon deuil † fuir le regard anéanti & peiné de ma mère † penser à me confier à quelqu'un de confiance au sujet de mes problèmes † ne plus jamais redoubler † dessiner pour évacuer mon surplus de stress... mais pas des trucs glauques ou morbides... ou même en rapport une figure abstraite de la mort
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essayer de ne pas penser que ma vie sentimentale est certainement condamnée pour de bon † faire attention à mon alimentation pour retrouver ma silhouette d'avant la grossesse † mais en même temps je n'aime pas non plus être si fine... dilemme † m'entraîner autant que possible au taekwondo pour être plus forte & savoir faire face à un potentiel danger † arrêter de loucher sur les annonces de la Angel Entertainment †passer plus de temps avec Yuto en dehors du drama familial... enfin essayer, en ne le regardant pas comme un meurtrier
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Ce message a été posté Lun 5 Oct - 16:42


   
   Can't feel my face
   Ryû & Yun Hua

F
ranchement, j'aurais dû filer me réfugier sous ma couette après les cours ce jour-là. Certes, je me serais encore morfondue sur ma situation franchement merdique, je me serais encore posée des tas de questions existentielles qui seraient restées sans réponse et j'aurais fini par m'enfiler un pot de glace en regardant un drama bien mielleux, au point que je me trouverais pathétique. Mais au moins, ça m'aurait évité de me trouver dans ce genre de scénario complètement givré. Non contente d'avoir soudainement rendre mon repas dans les toilettes de Ryû, même si je m'en suis sortie brillamment quand même, voilà qu'il faut que je tombe face à ses parents une fois sortie de la salle de bains. Ma première pensée ? J'ai envie de disparaître sur le champ, je peste intérieurement de ne pas avoir hérité d'une cape d'invisibilité comme Harry Potter ou de ne pas avoir le don de me téléporter. N'importe quoi qui pourrait me permettre de ne pas faire face à monsieur et madame Katsura avec un air complètement abruti et incompréhensif, tel un poisson qu'on aurait sorti de son petit bocal bien paisible. Je sais bien que j'ai l'air d'une idiote finie à rester plantée là sans bouger, sous le choc de la vision des deux parents qui viennent rendre visite à leur fils, ce qui est tout à fait naturel, ils auraient juste pu le faire quand je ne me trouvais pas sur place. Comment on va pouvoir gérer ça maintenant ?

Non seulement il faut que je me trouve piégée dans ce traquenard, mais comme si cela ne suffisait pas, voilà qu'un fantastique quiproquo s'installe dans ce joli tableau. Mi ? Ai-je vraiment l'air d'être une blonde qui sourit à tout bout de champ avec des airs mignons à souhait, qui frôlent parfois l'énervement ? En même temps, si la question se pose, c'est qu'ils ne l'ont jamais vue, et ce pas même en photo, puisqu'il faudrait avoir une myopie assez sévère pour se méprendre sur la question. Je suis sur le point d'ouvrir la bouche pour clarifier la situation, sans même savoir quoi dire en fait, mais je me ravise en apercevant le grand sourire que m'adresse Ryû, chose vraiment flippante étant donné les circonstances. Évidemment, je comprends que c'est un sourire qui m'invite à ne rien dire et à jouer le jeu, sauf que moi je n'ai pas du tout, mais alors pas du tout envie de jouer les petites-amies modèles devant ses parents. Pardon, mais je viens de rendre mes tripes, ce n'est pas le moment  de me demander d'improviser un rôle pour lui sauver la mise. Oui, enfin je ne peux pas envoyer balader sa mère quand cette dernière me saisit la main et me sourit comme si j'étais la personne la plus merveilleuse qu'elle ait jamais rencontrée. Ouah, ils doivent vraiment être désespérés que leur fils finisse par trouver une copine.

J'affiche un sourire en réponse, mais honnêtement, on peut voir si on n'est pas dupe que c'est un sourire qui signifie que je suis clairement mal à l'aise et que j'ai plus envie de me tirer une balle qu'autre chose. Qu'est-ce que je suis censée lui répondre au juste ? Moi aussi je suis contente de vous voir sauf que je suis pas Mi ? Sans compter que sa réflexion sur sa tenue me laisse un peu perplexe, est-ce qu'elle a vraiment remarqué comment j'étais vêtue au juste ? Aux dernières nouvelles, les fringues trop grandes de Ryû ne sont pas non plus ce qu'il y a de plus élégant pour recevoir ses supposés futurs beaux-parents. Argh, rien que l'expression elle-même me fait froid dans le monde, je vais défaillir. Vite, je dois répondre quelque chose avant de tomber sur le canapé, abattue par le poids de la débilité de la scène.

« On ne vit pas ensemble, je m'empresse de préciser, ce qui n'est pas un mensonge, d'autant que Mi vit à côté et par conséquent, pas chez Ryû, je suis juste de passage, j'explique en jetant un vif regard meurtrier vers Ryû, mais c'est un plaisir de vous rencontrer également !, voilà premier mensonge, je n'ai rien contre eux, mais on ne peut pas dire qu'en l'occurrence, ce soit vraiment un plaisir, vous voulez quelque chose à boire peut-être ? »

Classique comme échappatoire, je sais. C'est que j'ai mon idée en tête et à vrai dire, je fais à peine attention à ce qu'ils me répondent, me dirigeant vers la table basse pour rassembler assiettes et couverts. Objectif : atteindre la cuisine pour sortir quelques minutes de ce guet-apens de fou. Je modifie donc mon expression agacée que j'avais lorsque je leur tournais le dos en un sourire radieux à leur intention, quoiqu'un peu crispé encore. C'est plus fort que moi, j'ai des envies de meurtre à cet instant, mon jeu ne peut pas être parfait.

« Tu viens m'aider à préparer ça Ryû ?, je demande d'un ton horriblement doucereux, avec un regard qui signifie néanmoins qu'il n'a pas intérêt à dire non. »

De toute façon, comme je n'ai pas suivi ce qu'ils veulent à boire, il s'en chargera. Voilà, ça lui apprendra à me faire des plans pareils. Une fois dans la cuisine, je pose mon fardeau sur un plan de travail puis pars à la rechercher d'un Tupperware, afin d'y mettre les restes de notre repas, puisque personnellement, cette visite surprise m'a coupé l'appétit. Ce qui ne m'empêche pas de vouloir mettre les choses au clair avec le brun, pendant que papa et maman Katsura ne sont pas dans les parages.

« Je peux savoir à quoi tu joues ?, je l'attaque en chuchotant, sur un ton trahissant néanmoins mon agacement, j'ai l'air d'avoir une tignasse blonde et d'avoir un sourire mignon frôlant les lois de la nature humaine ? Enfin, qu'est-ce qui t'a pris, t'es complètement malade! »

Vraiment, je fais de mon mieux pour ne pas claquer les portes des placards que j'ouvre à la recherche de ce fichu Tupperware, mais j'ai du mal. Juste quand je viens le cœur rempli de bonnes volontés pour dire la vérité, toute la vérité et rien que la vérité, voilà que monsieur veut me faire mentir effrontément devant ses parents. Je lâche un soupir, ayant enfin trouvé l'objet de mes convoitises, tandis que monsieur s'occupe des boissons.

« Je comprends que tu veuilles pas leur dire la vérité franco, vraiment, je reprends en effectuant le transfert de la nourriture des assiettes dans le Tupperware, mais franchement, là c'est un peu fort, non ? Tu as pensé à ce qui passera le jour où Mi voudra rencontrer tes parents ? Alors trouve quelque chose, n'importe quoi mais je vais pas jouer les copines modèles devant eux indéfiniment. »

En résumé, s'il ne leur dit pas, moi je vais finir par leur avouer que non je ne suis pas Mi, je ne suis pas non plus la petite-amie de leur fils, mais je ne me vois pas non plus leur expliquer que je suis la pauvre fille qu'il a mise accidentellement enceinte. C'est trop compliqué en fait. Sur ce, je place le Tupperware dans le frigo et, pestant intérieurement, je me saisis du plateau de boissons que Ryû a préparé et me dirige de nouveau dans le salon, armée de tout le courage dont je dispose, laissant le brun réfléchir à la situation. Rien que de me trouver face à ses parents me rend mal à l'aise, je me vois mal réussir à les convaincre pendant tout ce temps que je suis bien la petite-amie modèle qu'ils sont si heureux de voir. Allez Yun Hua, tu as survécu à un enlèvement, un père psychopathe, tu peux bien gérer les parents de Ryû, non ?
WILDBIRD
 

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Ce message a été posté Mer 7 Oct - 1:13


   
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   Ryû & Yun Hua

M
es parents ont toujours été absolument adorables. Attentionnés, affectueux, sans doute le contraire du père de Yun Hua, si j’en crois ses dires de l’autre soir, mais ce n’est évidemment pas la question pour l’instant. Le véritable problème est de savoir si, oui ou non, ils ont compris que quelque chose était bizarre avec la jeune femme qui se trouve comme par hasard dans mon appartement au moment où ils arrivent. Oui, parce que ça doit leur sembler étrange qu’une parfaite inconnue se trouve chez moi à cet instant, non ? Peut-être pas, si l’on réalise qu’ils n’ont jusqu’à maintenant jamais rencontré Mi et qu’ils sont simplement au courant, en partie, de l’évolution de notre relation. D’ailleurs, je réalise que Yun Hua n’est pas au courant, elle non plus. Un autre problème épineux à résoudre.

Malheureusement pour moi, la situation se complexifie lorsque mon père demande s’il s’agit justement de Mi. Oh non, Mi m’évite depuis notre retour de Vegas et ce mariage dont je n’ai pas encore osé lui reparler. Faut dire que je suis totalement débile aussi. Si j’avais su que Yun Hua était encore enceinte, ce voyage n’aurait jamais eu lieu et… et quoi, au juste ? J’aurais fait une croix sur tout ce que j’avais pour l’aider ? J’ai un peu de mal à répondre à cette question moi-même, mais j’imagine que ma décision serait allée dans ce sens, oui… Enfin, ce n’est pas comme si je pouvais revenir dans le temps comme on rembobine une cassette audio, ce serait trop facile.

Je suis soulagé quand Yun Hua répond à mes parents, moins à la vue du regard qu’elle me lance un instant plus tard. J’ignore si elle a l’intention de me tuer, là, tout de suite, mais ça n’a rien de rassurant. Je souris un peu quand elle propose à boire à mes parents, presque satisfait de cette diversion, mais le ton qu’elle utilise ensuite ne me plaît pas, mais alors pas du tout.

« Un café pour moi et un thé pour ma femme, s’il vous plaît. » répond mon père en souriant chaleureusement à Yun Hua avant d’échanger un regard avec moi. « Ryû a l’habitude. »

Oh oui, et si vous voulez mon avis j’ai un peu trop l’habitude de ces yeux là également : Katsura Dan connaît bien trop son fils et a compris qu’il y avait anguille sous roche. J’ai presque envie de m’enterrer, là, tout de suite, mais je crois que l’idée est mauvaise. En plus, j’ai la désagréable impression que Yun Hua va se faire ce plaisir une fois que nous aurons rejoint la cuisine et qu’elle m’aura abattu à coup de cuillère.

Et y retourner me prend bien moins de temps que je ne l’aurais espéré, malheureusement. Un soupir agacé m’échappe alors que je rejoins le meuble où je range habituellement le café et que j’allume la bouilloire pour le thé. C’est elle qui est malade, c’est pas possible, quoi. D’où elle m’agresse ?

« De quoi, qu’est-ce qui m’a pris ? » Je fronce les sourcils et m’énerve un peu plus en réalisant qu’elle m’accuse. « Mais… C’est quoi ton problème ? »

Oh bah oui, j’ai clairement envie de la comparer à Mi, tiens, j’ai vraiment besoin de ça maintenant ! Franchement, j’aurais envie de lui en coller une bonne, là, tout de suite, mais il paraît qu’il ne faut pas avoir ce genre de comportement envers les femmes. Mais elle la mériterait vraiment, là ! Je m’appuie un peu plus longtemps sur le plan de travail de ma cuisine, me rapprochant difficilement de mes béquilles pour les récupérer et faire le chemin inverse afin de rejoindre le salon où mes parents semblent avoir discuté tranquillement en mon absence.

« Tu aurais pu nous tenir au courant pour cet accident, Ryû, au lieu de nous laisser mariner comme ça ! » déclare-t-elle quand je m’installe sur le canapé, posant mes béquilles à côté de moi. « Nous étions morts d’inquiétude ! »

Suffisamment pour décider de venir me voir aussi tard, visiblement. Je pousse un profond soupir comme réponse, sous le regard inquisiteur de mon père qui, une fois de plus, reste silencieux, comme s’il souhaitait obtenir des réponses à ses questions sans avoir à les poser.

« Ryû, tu es sûr que tout va bien ? »

Parfaitement bien, nickel. Ma vie est un vrai foutoir, mais tout va bien. Je ferme les yeux pendant quelques secondes suite à cette question que je sentais venir depuis le début et, après un moment, je reprends la parole.

« Ce n’est pas Mi ; elle habite à côté. » De toute façon, Yun Hua leur a déjà dit qu’elle était de passage, alors bon. « C’est… C’est compliqué. »

Et je ne sais pas trop si je peux en parler, pas même à mes propres parents. Je sais, après tout, que ma mère a toujours été profondément fière de moi, qu’elle m’a toujours vu comme un homme accompli, ou sur le point de l’être, même lorsque j’étais au plus bas. Sans doute avait-elle simplement peur d’admettre la vérité, que j’étais totalement au fond du trou et que je n’arrivais pas à remonter. Tout ça pour une histoire de cœur qui a tourné au vinaigre. À croire que j’ai la poisse pour de vrai.

« Mais encore ? » Je ferme les yeux à cette question, incapable de répondre exactement. « Si cette fille n’est pas Mi, alors ? »
« Elle s’appelle Yun Hua, elle était avec moi pendant le camp de vacances. C’était mon binôme. »

Et elle est certainement furibonde, mais je préfère éviter d’en reparler avec elle dans l’immédiat, mais au moins je n’ai pas menti, cette fois-ci. Sérieusement, j’ai pas envie de parler de toute cette histoire maintenant, vraiment. Pourtant, je sais que mon père s’attend également à ce que j’explique la situation, alors je ne perds pas trop de temps.

« Mi me fuit un peu ces temps-ci, enfin c’est compliqué. Je t’expliquerai plus tard si tu veux. »

Et la raison pour laquelle je pose mon regard sur mon père à cet instant est bien claire à mes yeux : je n’ai pas envie d’en parler à ma mère et encore moins à Yun Hua. Elle n’a pas besoin de savoir que j’ai été suffisamment con pour épouser Mi sur un coup de tête. Certes, il faut faire valider l’acte pour lui donner une valeur, si j’ai bien tout compris, mais… Non, vraiment, je suis suffisamment con pour y réfléchir encore ? Le dilemme est réel, mais j’ai l’impression qu’en discuter avec Mi relève du miracle, encore plus pour l’instant.

« Je sais qu’on ne demande pas ça, normalement, mais puis-je demander votre âge ? »

J’aurais du prévoir le coup fourbe de ma mère qui, profitant du peu d’intérêt que je lui porte à l’instant, a reporté son attention sur Yun Hua. Comme quoi j’ai vraiment la poisse.
WILDBIRD
 

Bae Yun Hua
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essayer de ne pas penser que ma vie sentimentale est certainement condamnée pour de bon † faire attention à mon alimentation pour retrouver ma silhouette d'avant la grossesse † mais en même temps je n'aime pas non plus être si fine... dilemme † m'entraîner autant que possible au taekwondo pour être plus forte & savoir faire face à un potentiel danger † arrêter de loucher sur les annonces de la Angel Entertainment †passer plus de temps avec Yuto en dehors du drama familial... enfin essayer, en ne le regardant pas comme un meurtrier
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Ce message a été posté Mer 7 Oct - 13:35


   
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   Ryû & Yun Hua

B
ien évidemment que je suis consciente que Ryû n'a pas explicitement affirmé que j'étais Mi ou que c'était son idée de créer un tel malentendu. Mais le simple fait qu'il ne l'ait pas nié suffit pour me mettre hors de moi, je veux dire, pourquoi ne s'est-il pas empressé de démentir ? Ce sont ses parents, pas les miens, ce n'est pas à moi de mettre les points sur les i dans cette affaire. Le simple fait qu'il se soit contenté de me sourire comme pour m'inciter à aller dans leur sens m'a énervée, je sais bien que ma présence n'est pas vraiment opportune pour le coup mais ça ne veut pas dire que je suis prête à faire n'importe quoi pour le sauver de ce schéma de dingue, y compris jouer sa petite-amie qui habite juste à côté. En vrai, je sais au plus profond de moi, là où j'admets également que mon comportement à son égard était loin d'être irréprochable depuis le début mais chut, que ce n'est pas sa faute et que je me suis énervée à tort contre lui. A vrai dire, la seule raison qui me pousse à passer mes nerfs sur lui une fois que nous sommes seuls dans la cuisine, c'est que je suis terrorisée. Oui, il aura suffi de ramener les parents Katsura pour que avoir un sacré coup de stress et mon estomac peut volontiers se porter témoin. Alors voilà pourquoi je compte sur Ryû pour prendre les choses en moi, parce que moi à part rester immobile et faire de mon mieux pour éviter de croiser leur regard, je ne sais pas bien quoi faire.

Heureusement, monsieur se décide enfin à revenir sur scène après que j'ai apporté comme il se doit le thé et le café que ses parents avaient demandé, m'efforçant d'afficher un air aussi sympathique que possible. Cela dit, son père ne tarde pas à remarquer que quelque chose le tracasse, à croire qu'il lit dans ses pensées, je vous jure c'en est presque flippant, et voilà que Ryû se décide enfin à reconnaître que non, je ne suis pas sa blonde adorée si charmante contrairement à ce qu'ils pensaient. Et compliqué, c'est le moins qu'on puisse dire pour résumer les choses, même si je suis consciente que ce n'est sûrement pas le moment de faire preuve de sarcasme, c'est assez délicat pour lui de leur exposer qui je suis sans les faire sauter au plafond sous le choc.Même si je sais pertinemment qu'il ne va peut-être pas leur dire la stricte vérité et je ne lui en voudrais pas pour cela, je comprends tout à fait que ce ne soit pas le genre de choses qu'on avoue spontanément à ses parents. Surtout après l'avoir appris soi-même quelques minutes auparavant, ahem.

Franchement, je dois me faire violence pour que mon sourire amusé ne se transforme pas en rire. Binôme du camp de vacance ? Pas mal, je n'y aurais pas pensé à vrai dire mais je suppose que c'est ce qu'il peut dire de mieux pour que ça ne puisse pas prêter à confusion. Et ce n'est pas un mensonge à proprement parler, disons simplement qu'il a omis quelques détails et ça ne me dérange en rien. Si ça peut éviter à son père et à sa mère de me lapider sur place, ça me convient, parce que ne les connaissant pas, j'ignore la façon dont ils réagiraient s'ils apprenaient la vérité. En revanche, quelle n'est pas ma surprise d'apprendre que tout ne se passe pas au mieux dans le meilleur des mondes entre lui et Mi. Enfin je veux dire, évidemment que ça ne peut pas être tout rose depuis que je viens de débarquer pour lui annoncer que le bébé ne s'était pas évaporé, mais il semblerait qu'il se soit passé quelque chose même avant cela. Et j'ai beau arqué un sourcil pour témoigner de ma surprise et jeter à Ryû un regard insistant, il n'est pas décidé à en dire davantage. Mouais, mon petit doigt me dit qu'on encore bien rire tiens.

Par contre, je ne m'attendais vraiment pas à un tel retour de bâton. Comment ça quel âge j'ai ? Depuis quand est-on passé à la phase d'interrogatoire au juste ? Je sais bien qu'il y a une différence d'âge assez conséquente entre Ryû et moi, ce qui n'arrange pas nos affaires d'ailleurs, mais je ne pensais pas qu'il était écrit sur ma tête que j'étais une gamine à peine sortie de l'adolescence. Je fais vraiment si jeune ? Et vlan, nouveau coup à ma fierté qui n'est pas sans me rappeler qu'en effet je suis beaucoup trop jeune pour tomber enceinte et m'occuper d'un enfant. J'essaie rapidement de sonder l'avis de Ryû quant à ce que je dois répondre mais n'obtenant aucun signe clair de sa part, je me résous à répondre, en toute franchise, ou presque.

« Vingt-ans, je réponds spontanément en essayant de ne pas me démonter, j'étudie à la fac de la Royal mais je suis en arts, aucun rapport avec Ryû, je m'empresse de préciser en faisant de grands gestes négatifs des mains, on a juste sympathisé pendant le camp de vacances c'est pour ça, y'a pas de vrai lien formel entre nous. »

Et oui j'élude complètement le fait que j'ai assisté secrètement à plusieurs de ses cours juste par sa bonne volonté et non le fait qu'on ait sympathisé au camp de vacances n'est pas complètement un mensonge. Je rappelle tout de même que c'est à ce moment-là qu'on a commencé à parler de nos problèmes respectifs, donc c'est en partie la vérité. On se débrouille comme on peut, je n'ai pas vraiment envie de m'engager sur le terrain relation élève/professeur de toute façon. Après tout, officiellement il n'est pas mon professeur, on aurait du mal à faire le rapport entre un cours d'informatique et un cours de dessin, non ? Dessin. Mais oui. Comme une illumination divine, voilà que je viens de trouver un argument imparable pour expliquer l'objet de ma présence ici, parce que oui ce n'est toujours pas réglé et en soi, même si ce n'est pas mon professeur attitré, ça peut paraître bizarre.

« Ah et ne vous méprenez pas, je reprends, alors que c'est justement mon souhait, qu'ils se méprennent complètement sur la raison de ma venue ici, je suis passée lui demander conseil pour quelque chose et il m'a gentiment proposé de rester un peu pour ne pas repartir sur la pluie. En fait, on a eu un projet un peu bizarre en cours de dessin, je ne sais pas tu as dû avoir un problème avec ma prof, j'expose en m'adressant à Ryû, en fait, elle voulait qu'on prenne Ryû comme sujet pour un projet. Je venais simplement lui demander son avis sur ce que je comptais faire. »

Je crois que je ne bénirai jamais assez madame Maeda de nous avoir donné ce projet, parce que pour le coup, cela me fournissait un argument en béton. Sans compter que j'ai encore mon carnet de croquis dans mon sac et que je peux donc leur fournir une preuve concrète de ce que j'avance s'ils le désirent, on peut souffler un peu. Enfin, si le père de Ryû veut bien arrêter de me regarder comme s'il me passait aux rayons X.
WILDBIRD
 

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Ce message a été posté Mer 7 Oct - 15:02


   
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L
a perspective d’annoncer à mes parents que leur fils a réussi à mettre enceinte une étudiante parce qu’il a de graves problèmes d’alcoolisme n’est pas une chose vraiment agréable, si vous voulez mon avis. Après tout, qui aurait envie de décevoir ses géniteurs, hein ? Je crois que je fais assez de dégâts pour l’instant, niveau déception des gens ; entre Roy, Mi et maintenant mes parents, j’ai assez donné. Je n’étais pourtant pas comme ça, avant, j’étais quelque de plutôt normal, capable de gérer ses soucis et sa vie avec à peu près assez de réflexion pour ne pas laisser tout partir en couilles, pardonnez-moi l’expression, mais cette faculté semble m’avoir quitté au moment où Hikari est partie. Comme quoi elle a emmené beaucoup plus que mon argent avec elle lorsqu’elle m’a abandonné. Il suffit d’oublier, qu’ils disent, mais je doute que ça soit aussi facile, pas après quatre ans et demi de relation, pas alors que l’on a été heureux et sur le point de s’engager sérieusement avec une personne. À l’époque, je n’aurais jamais cru que ma vie prendrait un tour pareil, mais j’imagine que c’est justement pour ça qu’on dit que l’existence n’a rien d’un long fleuve tranquille. C’est plutôt un sentier semé d’embûches et sur lequel on s’arrête plus souvent qu’on n’avance, ou du moins dans mon cas.

Et d’avancer, il est clairement question aujourd’hui, ce soir même. Je ne m’attendais pas à voir mes parents arriver, mais je n’ai pas le choix de discuter avec eux maintenant qu’ils sont devant nous et semblent avoir toujours plus de questions à poser. Cela pourrait être jouable si mon père ne m’observait pas avec tant d’instance, comme s’il cherchait à savoir tout, absolument tout ce que je pense. Il me connaît tellement bien que je serais incapable de lui mentir, même si je le voulais, et c’est précisément ce qui me met mal à l’aise alors que la conversation avance et que je me retrouve à leur expliquer qui Yun Hua est pour moi et que je cherche une justification crédible à sa présence ici. Je ne peux pas leur expliquer qu’on a couché ensemble, ou plus exactement je n’en ai pas envie, et pour ce qui est de ce sentiment horrible de culpabilité qui me prend au moment où mon père repose les yeux sur moi, j’ai simplement envie de m’enterrer, encore. Mais je ne peux pas, ce n’est pas en fuyant que je parviendrai à devenir quelqu’un de respectable, pas vrai ? Dans le pire des cas, ce sont mes parents, pas des juges, et encore moins mes patrons. Il faut que je me ressaisisse. Et que mon père cesse de m’observer.

Je pose les coudes sur mes genoux, entourant mon nez de mes mains jointes alors que j’essaie de reprendre mes esprits pour ne pas dire n’importe quoi, toujours troublé par le regard que mon géniteur lance en ma direction, sans cesser d’écouter Yun Hua qui répond à la question étrangement dérangeante que ma mère vient de lui poser. Dieu ce que j’aimerais m’enfuir, partir loin d’ici, retourner à Vegas, retourner sur cette foutue île où tout allait bien, où je n’avais pas à me demander si Mi me fuyait ou si elle n’avait tout simplement pas le temps de venir me voir ; revenir cinq ans plus tôt, quand Hikari et moi filions encore le parfait amour et que je venais de la demander en fiançailles.

« Oh, je vois…  » Ma mère ne semble pas vraiment convaincue, bizarrement, mais j’imagine qu’elle doit trouver ça bizarre. «[color:4e04= hotpink] J’aimerais avoir encore vingt ans. »
« Quand tu avais vingt ans, tu ne me connaissais pas encore ! »

Le commentaire de mon père m’arrache un léger sourire. Je le reconnais bien là, à rappeler sa présence et leur union. Dans un sens, c’est assez drôle, mais je ne suis pas moins embêté par la situation, car je remarque vite, alors que je m’en amuse un peu, que le regard de mon père est toujours planté sur moi. Qu’il arrête. Vraiment, qu’il se concentre sur autre chose, comme sur le mensonge que Yun Hua vient de leur dire, par exemple.

« Je n’imaginais pas que tu aimais le camping, Ryû. »

Oh, je déteste ça. La nature, les endroits sans wi-fi, sans électricité, sans console, ce n’est clairement pas mon truc et ce fourbe le sait parfaitement. Je retiens un profond soupir à cette pensée et me redresse un peu pour essayer de reprendre contenance. Il faut que je me calme, que je me focalise sur quelque chose qui ne soit pas ce foutu mensonge, sur cette situation plus que complexe que j’ai créée en laissant Yun Hua rester ce soir alors que mes parents allaient arriver et que je n’en avais aucune idée. Putain de merde, pourquoi je me fourre toujours dans un pétrin comme ça ?  

« Nous méprendre ? » Reprend-t-il alors, visiblement amusé, distrait dans son interrogatoire visuel par les paroles que Yun Hua vient de prononcer. « Il n’y a pas de méprise, même si le fait que vous portiez les vêtements de mon fils pourrait laisser croire des choses. »
«   Papa, c’est juste qu’il pleut et que je… »

Je grimace un peu à cette réflexion, constatant que ma mère ne l’a pas manquée, et je me sens encore plus mal qu’auparavant. En plus, pour ne pas rendre les choses plus difficiles – ironie quand tu nous tiens – mon père a recommencé à m’observer. Il sait. Je suis persuadé qu’il sait que quelque chose est bizarre entre Yun Hua et moi, et le fait que je n’aie même pas eu le courage de relever les yeux vers elle quand elle s’est adressée à moi a du lui mettre la puce à l’oreille.

«  Papa, maman… » Je sais que Yun Hua va me détester. Je le sens. C’est d’ailleurs après un regard furtif dans sa direction que je décide de reprendre la parole. « Yun Hua est enceinte. »
«  Oh ! » L’expression de ma mère me laisse clairement comprendre qu’elle n’a pas saisi l’ampleur de la situation, le silence de mon père, en revanche, m’inquiète terriblement. « Vous êtes venue lui demander conseil à ce propos ? Vous savez, Kasahara Roy (il travaille dans la même école, vous devez forcément le connaître) est déjà papa, il aurait pu vous aider. »

Ma mère fait partie de ces personnes qui ont un bon souvenir de leur grossesse. Elle n’a pas vraiment eu de complications, sans doute parce qu’elle avait vingt-six ans quand elle était enceinte de moi, mais elle n’a visiblement pas compris que Yun Hua n’était pas simplement venue demander conseil à un professeur au sujet de sa grossesse… Je pousse un profond soupir, cherchant comment expliquer la chose alors que mon père, de son côté, se contente de nous observer en silence.
WILDBIRD
 

Bae Yun Hua
Bae Yun Hua
Pseudo : Juh messages : 6538 Yen (¥) : 3629 Avatar : Im Yoona (SNSD) - made by miki ♥ DCs : Can't feel my face | Ryû UOiNLNL

son hye ni & hasegawa calliopé

Can't feel my face | Ryû Mm92Wba Age : 24 ans Date de naissance : 13/03/1995 Astrologie : poisson & cochon Métier : travaille dans une petite animalerie Année : 4ème année Résidant à : un petit appart à shinjuku avec Roxas ♥ Notes : Can't feel my face | Ryû 8fAy1I8
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arrêter de prendre les gens pour des menaces potentielles † arrêter de jouer la forte quand je suis au bout de ma vie † disparaître du champ de vision de Royal Shit † prendre soin de Roxas autant que possible † essayer de ne pas aller voir ma psy pour aller l'étrangler † idem pour mon paternel sauf que ce serait plus violent & que je devrais le sortir de sa tombe † faire mon deuil † fuir le regard anéanti & peiné de ma mère † penser à me confier à quelqu'un de confiance au sujet de mes problèmes † ne plus jamais redoubler † dessiner pour évacuer mon surplus de stress... mais pas des trucs glauques ou morbides... ou même en rapport une figure abstraite de la mort
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essayer de ne pas penser que ma vie sentimentale est certainement condamnée pour de bon † faire attention à mon alimentation pour retrouver ma silhouette d'avant la grossesse † mais en même temps je n'aime pas non plus être si fine... dilemme † m'entraîner autant que possible au taekwondo pour être plus forte & savoir faire face à un potentiel danger † arrêter de loucher sur les annonces de la Angel Entertainment †passer plus de temps avec Yuto en dehors du drama familial... enfin essayer, en ne le regardant pas comme un meurtrier
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Ce message a été posté Mer 7 Oct - 18:00


   
   Can't feel my face
   Ryû & Yun Hua

H
eureusement que les parents de Ryû prennent plaisir à intervenir entre mes différentes explications, honnêtement, je dois avouer que cela détend un peu l'atmosphère et me conforte dans ma démarche de broder au maximum pour que mon histoire ait l'air crédible. Je dis bien « ait l'air » parce que honnêtement, il suffit de nous observer tous deux pour voir qu'il y a un profond malaise dans l'air, sans compter que j'aimerais coûte que coûte prendre mes jambes à mon cou. Si la pluie ne battait pas encore son plein à l'heure qu'il est, je crois que je serais immédiatement partie en laissant Ryû en tête à tête avec eux, ç'aurait été beaucoup plus commode pour moi, et aussi pour lui peut-être. Il n'en demeure pas moins que les réflexes, ô combien sensées, de son père manquent de me faire tressaillir par deux fois. D'abord, parce qu'il ne lui a pas échappé que son informaticien de fils ne raffole généralement pas de camping et ensuite, parce que malgré tout, le fait que je sois présentement vêtue des habits de Ryû peut porter à confusion, même bien davantage que la réalité elle-même. Ce qui ne présage donc rien de bon, je ne sais pas, son père a dû être agent secret dans une vie antérieure, il a une façon de dévisager les gens qui donne l'impression qu'il est capable de lire dans les pensées. Ce qui explique sans doute pourquoi Ryû finit par craquer.

C'est plus fort que moi, je claque la langue contre mon palais, agacée de voir qu'il suffit d'un regard de papa Katsura pour que Ryû confesse que je suis enceinte. Heureusement qu'on ne l'a jamais interrogé pour avoir des informations top secrètes, il avouerait tout en moins d'une heure,s'il rassemble toute sa volonté, sinon en dix minutes l'affaire est pliée. Tout ça pour ça donc ? Soit, il a tout de même oublié l'élément essentiel et déterminant dans l'affaire à savoir plus exactement que je suis enceinte de lui. Et bien entendu, il faut que sa mère ne le déduise pas immédiatement, pour ce qui est de son paternel, je ne sais dire s'il a tilté, mais quand elle me demande si je suis venue le voir pour lui demander conseil à lui, je manque de tomber des nues et de m'écrouler par terre. Sérieusement ? Il faut vraiment que je fasse la liste des raisons pour lesquelles jamais, jamais, jamais je ne me serais dirigée vers Ryû si j'étais tombée enceinte de quelqu'un d'autre ? Non, franchement, je n'ai pas le temps pour ça, ça serait trop long, mais sa naïveté m'afflige à un point que je me sens presque désolée pour elle. Entre ce qu'elle croit connaître de son fils et ce qu'il est réellement, il doit y avoir un gouffre aussi immense que l'océan Pacifique sépare l'Asie de l'Amérique.

« Tu aurais pu dire ça plus tôt avant de me laisser dans ma piètre tentative d'arrondir les angles, je sors avec une ironie prononcée – je ne peux pas me retenir, là c'est trop – à l'intention de Ryû, avant de reporter mon attention sur sa mère, en croisant les bras, et non pas vraiment, désolée si ça vous choque, mais Ryû est bien la dernière personne à qui je demanderais conseil pour ça, j'explique avec une légère grimace, j'exagère à peine, Dakota occupe la dernière place avec brio et il est à mon sens indétrônable, le truc c'est que je suis enceinte… De lui. »

Voilà, monsieur a voulu jouer la carte de la franchise, allons-y jusqu'au bout. Maintenant s'ils ne saisissent toujours pas, c'est qu'ils ont un sérieux problème de compréhension, je n'y peux rien. De toute manière, maintenant qu'on y est, je ne vois pas bien comment on aurait pu faire pour leur expliquer la chose sans qu'ils sachent que leur fils chéri est directement impliqué dans l'histoire. J'imagine que ça doit les choquer oui, ce ne doit assurément pas être la même chose que d'apprendre qu'il a une petite-amie fantastique. Tout ce que j'espère c'est qu'ils ne vont pas faire une scène comme tous les parents dans les dramas qui s'indignent d'un tel comportement, en invoquant de grands principes moraux à la noix qui n'ont jamais voulu dire grand-chose à mes yeux. Je me demande s'ils savent que Ryû a un léger souci avec l'alcool du fait du contrecoup de sa rupture avec sa fameuse ex. Bon, on ne va pas non plus semer la pagaille plus que nécessaire, même si je ne vois pas pourquoi je devrais me montrer indulgente avec lui.

« Avant que vous vous posiez la question, c'était avant qu'il soit avec Mi et c'était une erreur, on avait trop bu, me permets-je d'ajouter en haussant les épaules, et j'en suis à six mois, voilà. Maintenant si ça ne vous embête pas trop, je vais aller voir dans le frigo s'il n'y a pas quelque chose de sucré que je peux avaler sans devoir le rejeter dans la minute. »

Sur ce, un immense sourire aux lèvres, je repars en direction de la cuisine pour laisser le loisir à Ryû de se débrouiller en toute honnêteté avec ses chers parents adorés. Je n'ai plus qu'à fouiller le frigo à la recherche de n'importe quelle pâtisserie qui a l'air un minimum comestible, tout en ignorant les miaulements intempestifs du chat, qui souhaite peut-être avoir une part du reste de pâtes.
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Can't feel my face | Ryû

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