Tenue. ∆ Claquant la porte, je soupirais doucement en enlevant mes chaussures. « Ah. Je revis putain. » Dis-je en posant mes talons aiguilles sur l’étagère. Soupirant, je m’arrêtais deux minutes pour caresser mes bébés avant de me déshabiller, jetant mes fringues sur le panier de linge sale et filer à la douche. Deux minutes, top chrono, je sortis de la douche avant de trembler de froid. M’enroulant dans une serviette, je séchais rapidement mes cheveux avant d’enfiler un simple short ample et un débardeur. Interdiction de sortir avant demain. Je ne bossais pas ce soir, amen, et je n’avais pas envie de sortir dehors ni même d’aller à l’hôpital. Si j’y allais, j’allais à nouveau déprimer. Me laissant tomber sur mon matelas, je croisais les jambes me penchant pour ouvrir les cages de tout le monde et les laisser faire leur vie. M’allongeant je pris mon téléphone me mettant simplement à textoter avec Kô. Souriant au fil du temps, on se mit à faire une convo à trois avec Il Nam avant que je ne baille de fatigue. M’étirant, je m’allongeais sur le ventre, laissant les petits me monter dessus pour s’amuser alors que certains, se posaient sur L’endroit le plus sensible de mon corps, me faisant alors rire un peu. Bougeant pour qu’ils sortent, je me grillais une clope tranquillement avant de faire un tour sur le net et poster quelques images. Parfois je rêvais d’avoir une télévision pour regarder des séries, mais ce luxe-là, je ne l’avais pas. Entendant frapper à la porte je fronçais les sourcils. Qui ça pouvait être ? Kô et Il Nam ? Non. On papotait là. Alors qui ? Posant le téléphone, je me levais, en m’étirant, ouvrant la porte doucement en bloquant la sortie de mon pied pour pas que mes bestioles s’en aillent. « Ru... Rukia ? » C’était qui celui-là ? On dirait un constipé notoire. Pète un coup mon gars. Penchant ma tête sur le côté, je le détaillais de haut en bas. Nouveau voisin ? Non, comment connaitrait-il mon nom ? « C'est Loki. » Loki ? Fronçant les sourcils, je mis dix secondes avant de comprendre. « Loki ? » Dis-je surprise. Wow. Mais ça faisait combien de temps que je ne l’avais pas vu ? Passant la porte en la fermant pour pas que les choupinous s’en aillent, je lui sautais dessus enroulant mes jambes autour de sa taille avant de lui fourrager les cheveux et le secouer comme un prunier. « C’est bien toi Loki ? Wow ! Mais comment que t’es grand ! Je ne t’ai pas reconnu avec ton look faux beau gosse là ! » Dis-je en me redressant sans pour autant défaire mes jambes de mon emprise. Tirant ses joues puis son nez et ses oreilles, je riais bêtement. « Bon dieu. Loki. T’étais passé où ! » Dis-je en lui donnant une calotte derrière la tête, comme si c’était normal. J’avais l’impression de retourner plus de dix ans en arrière. L’époque où j’étais une sale garce chieuse. Comment il ne m’a pas tué ? J’en sais foutre rien.   

Tenue. ∆ « Oui, ça fait longtemps. - Et toi tu n'as pas trop poussé à ce que je vois.  » Genre. Je faisais quand même un mètre soixante-huit, c’était pas mal, pour une asiatique. Mieux qu’un mètre cinquante en tout cas. Sans répondre, je lui donnais un petit coup dans le ventre avant de grimacer. « J'espère que tu aimes toujours autant la cerise. Sinon je pleure. » Prenant le paquet qu’il me tendit, je regardais à l’intérieur avant de le regarder à nouveau. « Nop. Mon corps à fait une réaction, si j’en mange je meurs dans la minute. » Dis-je le plus sérieusement du monde. Le regardant longuement je souris avant de poser le gâteau sur l’évier. « Je déconne. Respire. Ne pleure pas. » Dis-je en cherchant des couverts pour le couper et des assiettes. Quoi ? Fallait pas le manger maintenant ? Tant pis, cerise, moi j’avais forcément faim. « T'es sérieuse ? Quoi qu'au moins t'as des réserves pour l'hiver, si t'as faim. » Cuillère en main, je la lui jetais dessus en poussant un yah bien fort. « Laisse mes enfants tranquilles toi. C’est tout ce que j’ai. Ils sont plus précieux que les humains. Plus doux, plus fidèles et j’en passe. » Dis-je en venant ramasser la cuillère. Le laissant s’assoir devant la petite table, je posais gâteau, assiette et couvert dessus, avant de sortir deux verres et de quoi boire. « J'étais passé où ? Et bah... Quand on a été séparé, tu le sais, je suis rentré chez mon père. Je suis resté là-bas jusqu'à mes vingt et un ans, vingt-deux ans, je ne sais plus. Mais...  J'ai fait des conneries quand j'étais plus ici. J'en ai fait, encore et encore. J'ai sombré, dans tous les sens du terme. Et en rentrant au Japon ça ne s’est pas amélioré. Alors j'me suis fait chopper et j'ai fait trois ans de taule. C'est pour ça que je ne suis pas venu avant pour te voir.  » Le regardant longuement, je laissais mon cul se poser sur le sol, avant de défaire le gâteau de la boite et l’observer. Il était beau, j’avais envie de le manger comme un gros porc avec les doigts. J’allais me contenir, Loki était là. « Mais aujourd'hui chui clean ! » Relevant le regard vers lui, je l’observais en soupirant. Dire que j‘étais choquée qu’il ait pu faire de la taule… Oui, bien sûr que je l’étais. J’étais blasée. J’avais l’impression d’être entouré de délinquant. Ma vie était vraiment merdique. « Et toi alors, raconte-moi. C'est quoi tout ça ?  » « Ma vie, semble bien moins merdique que la tienne faut croire. » Dis-je en coupant la gâteau. Seulement deux parts pour l’instant. « Du coup, tu viens tout juste de sortir de taule, si j’ai bien compris ? T’as fait comment pour me retrouver ? »Demandai-je en le regardant sérieusement. Non parce que bon. Au dernière nouvelle que suis censée vivre sur Chiba. Il m’avait retrouvé plutôt facilement, non ? Posant une part dans chaque assiette je la lui tendis en mettant du jus d’orange dans les verres. « Papa a une leucémie. Ça fait trois ans que j’essaie de joindre les bouts en cumulant des jobs de merde tout ça. Bref, comme tu le vois ce n’est pas trop ça. » Plantant ma cuillère dans le gâteau, je mangeais en soupirant. Cerise ! Trop bon. « D’après les docteurs, on doit s’attendre à ce qu’il meure d’ici un mois. » Je continuais de manger sans trop le regarder. Pas que je m’en foute, mais je savais qu’avec lui, je pouvais pleurer et je n’avais pas envie de pleurer. « Pourquoi t’es rentré au Japon ? C’est nul l’Amérique ? Parait que là-bas, les meufs sont supra chaudes. C’est vrai ? » 

Tenue. ∆ « J'ai demandé à mon père et il m'a dit que tu étais dans les environs, alors j'ai cherché. » Haussant un sourcil, je le regardais longuement comme pour savoir s’il disait vrai ou pas. C’est que j’étais censé le connaitre ce type-là. Même si ça faisait cent cinquante ans qu’on ce n’était pas vu… « Mouais. » Dis-je peu convaincu. J’étais surement atroce de ne pas l’être totalement mais bon. Je trouvais ça bizarre. « Si j’apprends que t’as menti, t’es un homme mort. » Le pointant du doigt, je le foudroyais du regard avant de lui expliquer la situation. Pourquoi j’étais là. Et puis d’ailleurs. Il ne savait pas ma situation, mais son père pouvait savoir ou je vivais ? C’était pas du tout logique ça. Il aurait dû apprendre pour mon père dans ce cas non ? « Si tu me le permet Rukia, j'aimerais aller le voir dans ce cas. » Relevant le regard vers lui, je soupirais doucement en hochant la tête. « D’accord. Ça lui fera plaisir. » Si tentait qu’il soit réveillé et ait un peu toute sa tête. Parce qu’avec toutes ces chimios et j’en passe… On pouvait clairement dire qu’il avait parfois du mal… Préférant parler d’autre chose, je lui demandais ce qu’il était venu faire ici. Après tout l’Amérique n’est-ce pas mieux que le Japon ? C’était déjà bien plus grand. « Je suis revenu parce que ma vie me manquait. Et malgré les putes qui s'y trouve ce n'est pas ma maison. - Et puis je voulais te retrouver. » « N’en fait pas trop non plus. On dirait un prince amoureux venant conquérir sa dulcinée. » Je fis une grimace en tirant la langue pour mimer un vomi. Non vraiment. Ça me touchait mais. Je ne pouvais pas m’empêcher de le faire chier. Ça revenait comme une fusée cette manie en moi, de le faire chier. C’était tout un art. Le regardant venir près de moi, je fronçais les sourcils en grimaçant sous son baiser. Mon dieu. « Je suis désolé Rukia d'être partit aussi longtemps. Je te promets de ne plus jamais te laisser. [...] Je ne partirais plus jamais. Je souhaite t'offrir tout ce que je n'ai pas pu pendant mon absence ; rattraper le temps perdu. Laisse-moi t'aider, et faire de ta vie quelque chose d'un peu plus agréable. » Comment ça ? Qu’est-ce qu’il allait me sortir encore ? Avec Loki je me méfiais. «  Viens vivre avec moi ; j'ai assez place pour ton cul de princesse et t'es souris dégueulasses. - Je veux reprendre mon rôle.  » Surprise de sa demande, je n’oubliais pas de lui en coller une à l’arrière du crâne pour avoir traité mes souris de dégueulasse. « Mes souris s’appellent, coca, orangina, sprite, ice-tea, oasis, limonade, café, pepsi, perrier et fanta. Il va te falloir retenir tout ça. » Dis-je en lui pinçant une oreille pour tirer par la suite. « Et non merci. Mon cul de princesse va rester dans ce trou jusqu’à ce que je me sorte de cette merde. Je ne veux pas d’aide. » Dis-je en baissant la tête. J’allais me démerder toute seule. Non mais.

Tenue. ∆ Plus je l’écoutais parler et plus je le maudissais. Mais pourquoi il déblatérait autant lui aussi là ? Ne le regardant pas, je préférais simplement l’écouter. Il m’énervait tout comme il me donnait envie de pleurer, ou bien même … Que sais-je…Ah, il me gonflait. « Tu as peut-être grandis, mais tu es toujours la même. Alors on va reprendre les mêmes termes que lorsque j'étais encore là ? Je ne te laisse pas le choix. Je t'embarque avec moi. Et je prendrais aussi coca, orangina, sprite, ice-tea, oasis, limonade, café, pepsi, perrier et fanta. » Plissant les lèvres, je le regardais en lâchant le plus gros soupire du monde. « Tu m’emmerdes putain de pseudo frère. » Dis-je en lui claquant une sorte de gifle du plat de la main. Il voulait qu’on redevienne comme avant ? Il était sûr de lui là ? Parce que si monsieur voulait reprendre les rennes, moi aussi j’allais les reprendre, et pas besoin qu’il le dise pour que je redevienne la Rukia de Loki. La Rukia casse couille au pas possible. Celle qu’on a envie de jeter au fond d’un puit rempli de crocodile pour qu’elle se fasse bouffer tant elle était chiante. Passant mon bras autour de son cou je tentais une sorte de prise de catch, le plaquant au sol avant de monter sur lui, tel une grosse patate de deux cent kilos, sautant alors sur son corps pour lui faire mal. « J’aurai ma propre chambre ? Un grand lit ? Genre deux places ? » Je commençais déjà à faire ma chieuse. Adieux Loki. « On aura combien de salles de bains ? Une baignoire ? Je veux une baignoire, j’aime les bains, tu le sais ! » Je m’y voyais déjà. Voilà, putain de sale gosse ! Me redressant en le lâchant, j’attrapais ses joues pour les lui tirer tel un élastique avant de le redresser tout en me baissant pour m’approcher de son visage. Nez contre nez, yeux dans les yeux, je le regardais longuement en souriant en coin. « Pour le meilleur et pour le pire hum. Tu sais à quel point je peux être une sale garce. » Dis-je en lui mordant le nez. « Mais je t’aime vieux con. » Dis-je en le prenant finalement dans mes bras enfouissant ma tête dans son cou, en le serrant fort contre moi.

Tenue. ∆ « Ah. Saute pas trop fort j'vais te vomir dessus putain. » S’il vomissait, je le lui faisais bouffer à ce gros porc. « Mais oui. Y a tout ça. Y a même une pièce rien que pour t'es bestioles dégueulasses si tu veux. » Fronçant les sourcils, je lui sautais un peu plus dessus pour bien lui faire comprendre ce que ce n’était pas des bestioles dégueulasses ! On n’insultait pas mes bêtes ! Manquerait plus que ça. Il voulait les traumatiser ?! Ca comprenait tout ! Je ne voulais pas que mes bébés se sentent mal aimé… Elles ne méritaient pas ça du tout… « Traites les encore de la sorte et je te castre. » Grognais-je en lui faisant une grimace qui voulait tout dire. Mes bébés on ne les insultait pas. C’était comme ça et pas autrement. Il ne fallait pas non plus déconner ! Mais soit, je l’aimais comme ça Loki, je l’avais toujours aimé de la sorte et ça ne changerait pas, pour la peine je pris le temps de le lui dire. Le sentant serrer ses bras autour de mon dos, je pinçais mes lèvres, en le regardant du coin de l’œil. [color:0eb4= #cbbf7f]« Moi aussi je t'aime petite garce. » Lui mordant la joue je souris en coin. « Ça c’est pour le petit garce. » j’haussais les épaules en lui tirant la langue. S’il croyait que j’allais être sage et toute mignonne il se foutait le doigt dans l’œil, et pas qu’un peu. « Je t'embarque dès maintenant. Alors je suppose que tu n'as pas besoins de déplacer énormément, énormément de chose ? J'ai assez de place dans ma voiture pour t'es cages. - Enfin. Tu devras sûrement en avoir une sur toi. » Hein quoi ? Maintenant ? Il était sérieux là ?! Il arrivait comme un pape là, et il comptait m’embarquer sur le champ ? Rapide ! Ça s’appelait un kidnapping ça ! « Ou si ça rentre pas on fait un allez-retour. Je ne bosse pas aujourd'hui. [...] Et tu n'as, toujours pas le choix. » Me redressant, je le regardais longuement avant de lever les yeux au ciel. « Putain de casse couille. Je voulais glander et dormir. Tu ruines ma journée de tranquillité là. » Dis-je en me levant sans pour autant faire dans la dentelle. Je l’écrasais ? Et alors ? Un homme ce n’est pas censé être costaud ? une fois levée, je m’étirais longuement avant de me faire tomber sur le matelas au sol comme une grosse merde. « A part mes animaux, mes fringues, chaussures et tout j’ai rien ouais. Ne touche pas mes bêtes. Je m’en occuperai. Mais tu peux ranger le reste si tu veux oui. » Qui a dit que je devrais tout faire ? Il arrivait à l’improviste, qu’il se démerde haha.