TENUE ☽ Démarrant après la peur intérieure avalée causée par cette conne de ridée, il soupira, partant de chez Rukia. C'est donc ainsi qu'il se rendit en centre-ville, se garant non loin du centre commercial japonais le plus prisé. Descendant comme si de rien n'était alors que, oui, les friqués étaient toujours bien regardé et ma foi, jugé plus ou moins avec bonne et mauvaise intention, il attendit Rukia ; mettant son téléphone et son porte feuille dans ses poches. Une fois qu'elle fut à ses côtés, il entama donc la marche de ses grandes jambes, ne marchant pas vite non plus pour qu'elle puisse le suivre d'une manière convenable : elle était petite mine de rien ! Et lui, bien trop grand. Pauvre garçon.

Pénétrant à l'intérieur, il soupirait déjà : pas que faire les boutiques l'enchanté, mais c'était une obligation. Et qui aimait les obligations ? Personne. Alors lui n'échappait pas à la règle. Enfin, point positif : il se rincerait l’œil, comme on dit. Bon. Je te laisse choisir. Prend ce que tu veux. Mais j'y poserais mon avis. Ainsi, il lui laisserait libre choix à son cœur mais ... Le siens s'y opposerait si quelque chose ne lui plaisait pas. Il était sympathique, même sous certains points négatifs.

En voilà donc, une première boutique. Bien évidemment, pas des plus données voir les plus chères : mais c'était Jae. C'était Jae et son porte feuille. Ou ses cartes bancaires au pluriels, qu'importe. La laissant flâner parmi les rayons, la suivant les mains dans les poches arrières de son pantalon ... Ah, il ne faisait pas son âge n'est-ce pas ? ( Dit le lui, et tu auras peut-être droit à un peu plus d'attention ! ) La seule chose qui lui manquait maintenant ? Une putain de cigarette. Bref, c'était une petite envie comme une autre après tout.

Elle choisissait donc et pour que se soit plus pratique, il récupérait les robes et tenues pour lesquelles elle optait. - Attention, ce soir, risque de neige sous sa gentillesse et sa bonté ; aucuns autres commentaires ne sera fait là-dessus. Le tour du premier magasin fait, le franco-coréen s'essaya finalement en face d'une cabine. Un autre point positif, elle était à la verticale vis à vis du magasin et donc, personne ne pouvait voir quoi que se soit... Sauf lui assis en face bien entendu. Laisse ouvert. T'façon y'a personne. Regardant la vendeuse, lui faisant un signe de la main, elle guida les autres clientes vers les autres cabines. - Que c'était beau et pratique, le pouvoir et la richesse.

Elle n'avait pas l'air très contente de laisser ouvert. Mais avant-elle réellement le choix ? Mh ? Non, bien entendu. Il fallait avoir un certain plie avec cet homme, et la danseuse commençait à avoir les bon réflexes. Se mettant bien dans son fauteuil, légèrement droit ; confortable au passage, passant une jambe au dessus de la seconde, il posa son bras sur le rebord, replié afin de tenir sa tête. Soupirant un peu, ayant l'impression de perdre son temps, il se posa le pour plutôt que le contre dans son esprit : c'était pour lui qu'elle faisait ça, elle lui rendait service. Autant le voir ainsi et se dire que pour une fois, c'était lui qui était en cause de tout malheur. - Pour une fois ? Ah ! Passons sur les détails.

La première robe enfilé, il n'eut pas le temps de donner son avis qu'elle le fit d'elle-même.  « Cette couleur me va pas, non. »  Levant légèrement deux de ses doigts afin de donner son approbation, du même avis, il haussa les sourcils en la voyant se désaper comme si de rien n'était. Son manque de pudeur ne le dérangeait pas, mais il préférait ; en cet instant seulement, garder sa nudité pour lui seul. Soupirant un peu, il attendit qu'elle enfile la suivante ; tout en retirant également son sous-vêtement. Il ne se rinça pas l’œil ; il l'a regardait simplement de dos. Oui, simplement. Celle-ci te va mieux. Mais la couleur est moche.  Il marqua un petit blanc. Tourne toi ? Attendant qu'elle le fasse, il tira une légère gueule. Non. Trop courte. Hé ho. Il n'était pas là pour l’exhiber non plus. Elle était à lui.

Elle est belle celle-là, mais… On dirait que ça me vieillit. J’ai l’impression d’avoir pris dix ans. Faisant un signe de la tête, afin de montrer son accord vis à vis de ses paroles, le brun regarda un peu les alentours alors qu'elle se changeait de nouveau. Cinq, six robes passa. Il avait l'impression qu'il y passerait toute sa vie. Il n'en voyait plus le bout ! Soupirant un peu, se penchant doucement, ses coudes posés sur le milieu de ses cuisses, les mains jointes, il la regardait en enfiler une noir. Simple, sobre. Mais... Très belle. Enfin ! C'était pas trop tôt. T’en pense quoi de celle-ci ? Malgré son air naturellement sévère, il afficha une mine de contentement. Celle-ci me conviens. Malgré les apparences, Jae était un homme qui, malgré tout, aimé la simplicité : chez une femme. Se levant, rangeant son téléphone dans sa poche, le brun s'étira doucement, laissant la demoiselle se rhabiller. En attendant - afin de ne pas perdre de temps, il prit les robes non aimées, les rendant à la femme sans aucune considération. C'était son boulot merde ! Est-ce qu'il se plaignait quand il devait bouger un cadavre ? NON. Revenant à Rukia, la regardant le plus simplement du monde, il attrapa la robe noir en la portant jusqu'à la caisse. Au paiement, il tendit sa carte, donnant le sachet à la danseuse : tel un vrai petit couple. MAIS STOP. Ne nous attardons pas sur ce genre d'images inutiles. Récupérant son bien, saluant d'un geste de la tête la caissière, il sortit, se tourna vers la jeune demoiselle. En espérant que les chaussures prennent moins de temps. Un petit sourire. La taquinant bien entendu, ils étaient là pour ça.

Marchant à ses côtés, il la laissait choisir où elle voulait aller pour finaliser les achats : les magasins pour femme... Ce n'était pas spécialement ce qu'il fréquentait le plus, n'est-ce pas. Pénétrant donc dans l'une des enseignes, la suivant il la laissa planer à droite, à gauche ; jusqu'à ce qu'un vendeur - comme tous les autres, collant, vienne à ce qu'il pourrait qualifier d'aide. Mais en réalité il ne faisait qu'emmerder le peuple. Il demanda alors, de son air agréable s'il elle avait besoins de quelque chose. Légèrement décalé vis à vis d'elle, il ne pouvait pas savoir forcément que Jae lui tenait compagnie, et il aborda à son goût un sourire trop charmeur. Elle était belle, forcément, ça attirait. Se plaçant à son côté, le toisant de sa hauteur, son regard peu sympathique et habituel finalement, l'une de ses mains se glissa sur la hanche de Rukia, entourant avec légèreté son dos. Ainsi, elle ne fut plus embêté par plus stupide que quiconque. Qu'ils sont emmerdants. Pas de commentaires supplémentaires. Il s'écarta un peu, mais resta avec elle !

La laissant donc se pavaner à travers les rayons afin de trouver son bonheur si possible, le brun regardait un peu autour de lui. Contrairement aux autres hommes, en présence d'une femme, à ses côtés, il ne regardait pas les autres. Sûrement là, un de ses principes si peu nombreux mais bien présents. Alors oui, beaucoup pouvait lui passer à côté, il s'en fichait. De toute manière, ils étaient là pour un but précis. La laissant, sous ses excuses essayer quelques paires, Jae avait les bras croisés sur son torses, la regardant faire ; donnant son avis parfois par quelques regards ou signes de tête. Celle-là. T’en pense quoi ? La regardant marcher, le mafieux hocha doucement la tête. Oui, elles sont bien. Dit-il, comme pour appuyer son geste précédent. Prenant la boîte en attendant qu'elle range sa robe : direction la caisse. Le même schéma que dans l'autre boutique et hop, un second sac qu'il garda cependant. Elle en tenait un, autant ne pas la prendre pour une esclave une fois dans sa misérable vie. Un peu de bonté, n'avait jamais tué personne : le bon dieu en sera témoin.

On a le temps pour boire un café et fumer une clope ? Ou pas ? Il jeta alors un coup d’œil à sa montre. Il est 17:30. Si tu veux je te le prend à emporter, j'ai des choses à faire avant d'y aller. Dit-il tout en marchant. Là, il se stoppa devant une boutique spécialisé dans ce que la jeune femme pouvait raffoler. Se ne fut pas long, sortant, il lui tendit son café, de la taille d'une grande boisson. Au moins, elle ne serait pas en manque ! Et en plus, il avait fait l'effort de prendre celui qu'elle aimait, l'ayant aperçut quelque fois. Il ne fallait pas croire qu'il était attentionné. Il était juste, observateur, à son plus grand malheur.

Retournant donc par la suite au parking, le franco-coréen pénétra dans son véhicule après avoir posé les sacs dans son coffre. Je te dépose chez moi. Tu auras une heure et demi pour te préparer. Il avait déjà démarré et le voilà en route pour ses appartements où devant, il laissa la jeune nymphe. Et traîne pas. Lui lança-t-il alors qu'elle était en dehors de la voiture. Et redescend ta jupe. Voilà, qui voulait tout dire.

Elle abaissa sa jupe, comme il lui avait demandé - ou ordonné plutôt. Une obéissance qu'il n'aurait jamais pensé qu'elle eut, mais qu'importe, cela lui allait. Repartant tranquillement jusqu'au QG de son clan, il y resta un peu plus d'une heure. Là, il avait organisé déjà tout le déroulement des prochains jours. Il avait également demandé à son premier fils de garder le clan durant son absence. Il fut rapide, du moins, il ne pouvait se permettre de perdre du temps. - Ah oui. Le temps. Tout était calculé pour lui. Ce qu'il faisait, chaque pas. Sa vie.

[...] Se garant devant ses appartements, ne prenant pas la peine de rentrer son véhicule dans le garage car de toute manière ils allaient bientôt devoir repartir, il grimpa les marches deux par deux, entrant tranquillement. Il ne devait pas traîné et fut soulagé quelque part de voir que la demoiselle était déjà prête. Montant à l'étage, il ne mit que 10 minutes en tout, redescendant d'un pas rapide. TENUE ☽ On peut y aller. Fermant le bouton de sa veste, se dirigeant à l'entrée, il enfila ses chaussures italiennes. Laissant la jeune danseuse passer devant, fermant la porte à clé, il lui tendit sans un mot. Arpentant les marches, il grimpa donc dans son véhicule, soupirant un peu.

Au loin, le grand bâtiment qui se dressait devant eux. Se garant non loin de l'entrée mais assez à l'écart, Jae tourna son visage vers la demoiselle. Je suis désolé. Interrompant sa phrase, il recula son siège au maximum, sortant de la une lourde mallette. Je ne t'ai pas amené pour une promenade de santé. Dit-il tout en ouvrant en même temps cette dernière. Attrapant les armes à feu à l'intérieur, les chargeant, il se leva un peu en se cambrant, cachant la première entre son dos et sa ceinture, sous la veste de son costard. La seconde à l'avant de la même manière, il attrapa deux recharges avant de lui tendre une petite oreillettes. Met là. Il fit de même avec la sienne. Attrapant un micro, il ne se gêna pas pour abaisser le devant de la robe de Rukia - enfin du moins ce qu'il lui fallait, pour l'accrocher à son sous vêtement, afin que cela ne se voit pas. Tu vas m'aider. - Je n'avais pas le choix que de prendre une femme avec moi. [...] Et niveau confiance tu dois peut-être être celle qui se situe au dessus. Sûrement parce qu'il savait aussi qu'elle avait peur de lui quelque part, et qu'il avait en toute forme, la supériorité. Rangeant le tout, remettant convenablement son siège, il tourna son visage vers elle. Tu vas y retrouver l'homme que tu m'as décris. Fait ce que tu veux mais d’emmerde toi pour lui coller ça. Il lui tendit une puce. Il ne sera là que pendant très peu de temps. Je ne peux pas l'approcher [...] Mais fait attention. Tout ceux qui seront à l'intérieur sont comme moi. Tous des mafieux, armés. Oui, mais Jae avait déjà ses hommes postés à l'intérieur. Prendre d'assaut les lieux ? Oui. Montrer sa supériorité ? Oui. Prendre la place des autres chefs présents ? Non. Juste tous les soumettre, ce qu'il avait déjà fait avec certains. Il ne touchera peut-être jamais au clan qui l'avait formé. Mais pour le reste.

Ouvrant sa portière, sortant comme si de rien n'était, il ferma sa voiture en lui tendant également les clés. Dés que tu as fais ce dont pour quoi je t'ai amené, rentre chez moi : là-bas personne ne peut t'atteindre. Ils connaitront ton visage.   Toutes les précautions prises, il entama le pas, lui offrant son bras. Après tout, ils étaient ensemble pour cette soirée, aux yeux de tous.

Elle fit son travail. Lui, se trouvait avec ses compères le plus mondainement possible. Calme. Serein. Il entendit sa voix au loin, il la surveillait du coin de l’œil. Bien que l'improvisation n'était pas innée chez tous, chez elle en tout cas, c'était bien le cas. Un petit sourire posé sur ses pulpes, amusé certainement, par la situation, il la laissa partir aux toilettes avant de s'écarter un peu, faisant mine de reprendre un verre. Et bien Rukia. Tu as su te débrouiller. Son ton était ironique, amusé. Evite de tomber je ne peux pas venir te chercher là où tu te trouve. Forcément, le voir débouler dans les toilettes des femmes sans aucunes raisons apparentes pour les autres, se serait un peu étrange. Passe par la porte de derrière pour sortir. L'homme qui s'y trouve est l'un des miens. [...] Lorsque tu le trouveras, donne lui ton micro et ton oreillette. - Bonne nuit.  Posant son verre, il calcula le temps qu'il fallut à la jeune danseuse pour s'éclipser. Il la suivit au loin du regard.

Soupirant un peu alors que la double porte se fermée, il releva son visage, glissant le bout de sa langue sur le bord de ses lèvres. Là, sous un geste rapide, leste et habitué, il tira un coup de feu en direction du plus grand de tous présent en cette soirée. Il l’abatis en un seul coup. - La panique était humaine, naturelle. Une réaction qui peu arrivé à surmonter, à contrôler.

Tout se passa bien trop vite. Seul les femmes et les membres du personnel avait été autorisé à quitter les lieux. Jae n'avait épargné personne. Deux choix s'offraient aux pauvres moutons : saluer sa cause, ou mourir. Beaucoup avait préférer se mettre à genoux pour que le mal soit fait : l'honneur et la loyauté. Le Lion les avait salués, ceux-là. Car pour lui, ils étaient les seuls à mériter un quelconque égard. Mais jamais. - Ô grand jamais, il n'avait eut une once d'hésitation dans son regard. Ôter la vie d'autrui contre la sienne. Il a longtemps joué à ce jeu. Un énième coup de feu, un énième corps au sol. C'était le tour d'un autre, dont les traits ne lui étaient pas inconnus. Puis, il entendit dans son oreillettes, l'un de ses hommes lui communiquant quelques détails. Jae. L'homme à qui votre protégée à mis la puce... Quoi ? Fronçant un peu les sourcils, attendant la réponse, il n'était pourtant pas du genre à perdre patience. Il appartient à votre père. Le démon abaissa son bras. Son regard se perdit dans l'immensité de la salle puis, il se reposa devant l'homme à genoux devant lui, attendant patiemment sa sentence. Le brun passa sa main sur son visage, le salissant par le sang qui coulait de son bras et de celui qui n'était pas siens. Il marcha un peu ainsi, avant de donner son arme à son coéquipier le plus proche, leur faisant signe de deux de ses doigts de finir le travail ; sortant enfin, par la porte latérale.

[...] 23:30 - Passant la porte de son appartement, il ne prit pas la peine de retirer ses chaussures. Comment était-il arrivé ici entier ? Il ne se souvenait même plus d'avoir fait le trajet. Rapidement, il ôta la veste de sa tenue. Il était blessé, à son bras droit. Sa chemise blanche était taché de son sang. Une balle sûrement. Il s'en foutait. Il se fichait de tout. S'essayant sur son canapé, le regard vide ; ses mains tenant son visage alors que ses coudes étaient posés sur ses cuisses, il eut une pulsion. De la colère, de la haine, de la tristesse. Une crispation certaine ; il donna un coup de pied dans la table basse ; et attrapant la première chose qui lui vint à la main - soit un verre posé sur la pauvre qui venait d'être déplacée, il le jeta contre le mur. Les morceaux s'éparpillèrent, lui, glissant ses doigts à travers ses cheveux. Il était fatigué. Fatigué de tout cela ; de sa vie et de ce combat qu'il avait si durement mené jusqu'à présent. Il était fatigué, il voulait que tout cela prenne fin. Mais comme tout homme, il fallait croire qu'il n'était pas prêt à affronter ceux pour quoi il avait aspirer tout au long de sa vie.

Dire qu'il avait peur serait mentir. Dire qu'il n'appréhendait pas serait le faire également. Pour la première fois de son existence il était perdu. Pour la première fois, de sa misérable vie, il craquait. Alors, il se laissa retomber sur son canapé, sa tête balancée en arrière sur ce dernier. - Ah. Il aurait tout donner pour avoir un semblant de paix.

La sentant, elle - poser la trousse sur le canapé, le brun sursauta un peu. Il ne l'avait pas entendu et pour dire, dans l'état dans lequel il se trouvait, ses sens habituellement présents et chiants ne sont absolument pas en garde. Il était épuisé, autant psychologiquement que physiquement. Il la laissait faire, n'ayant de toute façon pas l'envie de dire quoi que se soit. Bizarrement, et contre toute attente, lui montrer en outre sa faiblesse ne l'avait guère dérangé. Laisse-moi au moins te soigner. Je te laisserai tranquille après. Cela lui changeait de sa grande gueule habituelle. - Elle pouvait être jolie. Mignonne oui. - Ah Jae. C'est pas le moment de flancher. Tu es fatigué. Oui. Fatigué. Fait.

Il ne dit alors plus rien. La regardant simplement faire. La douleur ? Il la ressentait, par-ci, par-là. Il ne savait pas. Trop habitué certainement. Une autre part de lui, se demandait pourquoi est-ce qu'elle l'aidait ? Il l'a violé. Il l'a violenté. Il l'a traité comme une moins que rien et se servait d'elle pour tout et rien. C'était une esclave, sans la couleur appropriée, au fond. Mais alors pourquoi, l'aider de la sorte ? Être au petite soin pour lui ? La peur ne rendait pas stupide. Elle rendait méfiant mais ne donnait pas naissance à ce genre de comportement. - Fermant les yeux, les fronçant légèrement, il voulait ne plus penser.

Il te faut des points. Je ne veux pas me risquer de te les faire…je te bande simplement pour ce soir. Il se les ferait plus tard, ce n'était pas un problème. Ses paupières étaient lourdes mais il les ouvris tout de même, afin de la regarder se relever. Elle était douce. C'était étrange. La voir différemment, était étrange. Un sentiment réciproque au fond, n'est-ce pas ? Elle se mit à nettoyer. - Il referma les yeux.

[...] Une sensation humide sur sa peau lui fit ouvrir les yeux. - Un moment d'absence. Regardant son poignet, puis, forçait à la regarder elle, Jae la fixait, quelque peu avant qu'elle ne se lève. Mais il avait eut droit à un joli sourire. Ah. Elle était vraiment trop étrange, cette femme. Soupirant un peu, se disant qu'il fallait se bouger car il n'avait pas terminé, mais il sentit alors les doigts de la demoiselle, puis ses mains au niveau de ses épaules. Surpris par ce geste qui vint à se répété, le mafieux se résolut alors à bouger. Comment le faire, alors que c'était le plus agréable du monde ?

En lui, se fut comme un apaisement. Comme si, en une petite seconde, il avait eut toutes les réponses qu'il avait désiré. Rukia.. Sa voix était calme. Un ton posé, inhabituel ou si rare. S'il m'arrive quoi que se soit ... Promet moi de prendre soin de mon fils [...] Du moins jusqu'à sa majorité.

Elle pouvait voir son visage, ayant toujours son visage légèrement penché en arrière. Et sur le coin de ses yeux, une humidité se forma. Il n'avait pas peur de mourir. Au contraire. Il l'attendait, cette salope. Mais abandonner son fils, à travers se monde : oui, cela, il en avait peur. Il ferma doucereusement ses yeux et c'est sous une grande inspiration silencieuse qu'il souffla légèrement pour lui-même. Tu ne me dois rien. Mais se sera la dernière chose que je te demanderais.

Parce qu'il n'était pas fou. Parce qu'il avait tout à fait conscience du fait qu'il avait une chance sur mille pour revenir chez lui avec une once de vie possible. Parce qu'il savait, tout bonnement que si cela ne serait pas demain, se serait le jour suivant. - L'attente n'était plus envisageable.

Non. Elle ne l'était plus. [...] Relevant légèrement son regard vers elle, il leva son bras encore valide, peu haut cependant, lui faisant signe de deux de ses doigts de venir sur le côté.

Là, il prit doucement ses doigts et la tira vers lui, récupérant ainsi le haut de sa cuisse en la faisant venir à ses côtés, ou plutôt : contre lui. Remontant sa main, la posant dans ses cheveux ; c'était ainsi, la seule façon qu'il avait de la remercier. Dans un silence dés plus total et une harmonie naissante.

A ses yeux, elle le méritait.

D’accord. Je te le promets. Le reste, il s'en fichait. Prendre soin de lui. Faire attention à sa vie. Il ferait ce qui devait être fait. Il ferait ce que son instinct lui dicterait. Et même si dans sa mémoire son enfant doit le détester pour l'avoir abandonné, qu'il en soit ainsi. Il ne voulait simplement pas, qu'il soit seul de nouveau. " [...] Il préfèrerait avoir un père " ? Lui-même parfois ne se considérait pas comme. Il n'était jamais. Il ne pouvait pas le soutenir s'il en avait besoins ou du moins, ne pouvait nier que sa présence laissait à désirer, malgré le fait que d'année en année, il avait tenter de faire des efforts. Il n'avait jamais eut de modèle paternel mais bon dieu, il donnerait tout pour que son fils vive mieux que lui sur le point relationnel et parental. Mais que pouvait-il lui offrir ?

[...] La tête de Rukia sur son épaule, il ne bougeait pas. Rares étaient ses élans de bonté, ses élans de tendresse - car en toute forme cet acte en découlait, sans réellement s'en rendre compte. Il sentit les doigts de la jeune femme sur sa peau mais ne bougea pas, restant là. Sage. Mais voilà qu'elle se releva quelque peu et son regard se fixa dans le siens. Que voulait-elle ? La laissant faire, n'émettant pourtant aucune expression apparente. Elle découvrit alors, le tatouage de son clan ; qui demeurerait à vie au sein de son corps ; sur sa peau. Elle avait l'air intriguée, ou peut-être pas. Du moins, elle avait une petite bouille qui n'échappa pas au plus âgé. Elle lui remit une mèche de ses cheveux en arrière, elle lui souriait. - Il ne comprenait pas.

La retrouvant sa tête sur son torse encore dénudé, le mafieux laissa son bras valide sur l'accoudoir du canapé, ne bougeant pas - l'autorisant ainsi à rester contre lui. Tu devrais aller dormir. Ça te ferait du bien. Elle n'avait pas tord. Mais arriverait-il à le faire ? Il attendait cet événement depuis tant d'année. Se serait narguer un enfant la veille de Noël. Il serait là à guetter le bonhomme en rouge avec un brin d'espoir au fond de ses yeux. - Lui, l'espérance n'était plus, mais sa vitalité battait le monde. Non. Je vais me préparer.

Il ne bougea pas pour autant. Restant là, une bonne dizaine de minute voir un petit quart d'heure. Avec elle. - Ils étaient seuls. Mais quelle idée Jae. Alors, il se redressa doucereusement, ne sentant plus réellement son bras blessé. Attrapant la trousse à côté, il sortit une aiguille, du fil et quitta le bandage que la danseuse lui avait fait. Sans aucune douceur avec lui-même, faisant ses points comme il avait toujours fait, cet homme aurait pu faire médecin. C'était propre, rien ne dépassé - la plaie, si possible était jolie. Coupant le reste du fil avec ses dents, il rangea le tout en se levant avec une certaine difficulté visible, allant dans la cuisine pour se laver les mains, quittant ainsi son sang.

Tu devrais aller te coucher. Dit-il en revenant au salon. Enfilant le débardeur précédemment apporté par la belle, il passa ensuite sa main sur son visage en soupirant. Merci. Oui, c'était tout. Mais venant de lui, c'était beaucoup. Montant à l'étage, il descendit avec son katana personnel entre les mains ; quittant ensuite l'arme coincée dans son pantalon, la démontant sur la table basse afin de la nettoyer : elle allait encore lui servir. [...]

Son visage posé contre le canapé, sa jambe droite tendue, son pied posé sur la table basse, son katana était posé sur le canapé, le manche sur sa cuisse. Il était pensif. Du moins, il réfléchissait sans réellement le faire. - A quoi pouvait-il réellement se donner dans de telle circonstance ? Son fils. L'avenir de ce dernier. Il devait tout faire pour ne pas le laisser seul... Regardant sa main dans le vide, il serra légèrement cette dernière avant de la fermer complètement.   Je t’avais dit de dormir… Tournant légèrement son visage vers elle, il ne pipa guère mot. Il avait conscience au fond qu'il aurait du se reposer. Mais comment y arriver dans un tel état. Jamais, il n'aurait put fermer les yeux : même quelques secondes. La laissant faire sa vie, même dans sa propre maison, il hocha simplement la tête à ses mots. Je reviens.

Se levant une fois la porte close, il se rendit à son étage, refusant tout contact avec son premier fils au passage, le saluant simplement. S'enfermant dans sa salle de bain, il prit une douche - bien méritée, se réveillant en même temps.

TENUE ☽ Descendant alors qu'elle était de retour, il fut surpris par ce qu'elle venait de lui donner. C’est plein de vitamines. Ça te fera tenir. Je paris que t’es pas le genre à manger des fruits… Mais j’en ai acheté plein. Ça t’aidera à tenir. Posé sur le canapé, à côté d'elle, il but sans rien demander. Jae savait que cela l'aiderait ; du moins jusqu'à ce qu'il n'ait plus besoins d'aucune force.

Tournant son visage, il vit son fils descendre. Il eut mal au coeur. - Un mal qu'il n'avait jamais connu jusqu'à présent, jusqu'à le mettre mal à l'aise. Il se sentait coupable. Coupable de beaucoup trop de chose ; trop, pour pouvoir soulevé ses charges. Posant le verre vide sur la table, il attrapa son arme. Se dirigeant vers Ichimaru, il lui attrapa la nuque pour venir embrasser son front, le prenant sincèrement contre lui, lui murmurant à l'oreille combien il l'aimait. Lui souriant le plus naturellement du monde - avec tout l'amour d'un père, il suivit son regard sur son cousin. Un regard qui en disait déjà bien trop. Avec lui, il n'avait pas besoins de parole.

Retournant dans la pièce première, dont le salon et l'entrée, il tourna son visage vers la jeune danseuse en penchant sa tête. La remerciant ainsi. Un geste bienveillant. - Sûrement le premier.

Et c'est ainsi qu'il quitta son appartement, la détermination d'un homme ayant vécu tout ce qu'il avait eut à vivre. L'Homme, déterminé, oui. Celui qui osait affronter ce pour quoi il c'était battu.

Claquant la porte de son véhicule après s'être extirpé de ce dernier, le mafieux ouvrit la porte du grand garage qui se dressait devant lui de la force de ses bras. Son cœur battait fort. Si fort qu'il avait l'impression de pouvoir le voir bouger à travers son haut. Il se sentait déstabilisé, pour la première fois de sa vie suivant la mort de sa mère. Quelque part, il avait peur. Mais c'est en faisant défiler la grande porte métallique vers le haut qu'il se souvint de l'enseignement de son maître - psychologique et non physique. " La peur est démon que tu peux maîtriser. - Soit ce démon. Devient le et tu maîtriseras ce qui t’entourera. " : Ne pas se laisser prendre par ce sentiment naturel. Voilà que cette peur c'était tantôt transformée en anxiété. Parce que oui, il était humain. Ne rien ressentir lui était tout bonnement impossible.

L'intérieur était sombre ; ou ce n'était qu'une impression vis à vis de la clarté extérieure trop présente. Il fit quelques pas en avant, ses pupilles s'habituant peu à peu. Au fond de la pièce, sur la droite se trouvait un regroupement d'homme ; sûrement cinq, six, sept... Il ne les comptait qu'en grande partie sans faire les choses en détail. Ils étaient en rond, ou presque... Un homme, plus âgé, au centre se leva lentement, avant de congédier ses sous-fifre : il était enfin là. Se tournant, faisant face à son enfant, Jae cru que ses jambes l’abandonné mais il resta planté là. A le regarder. Cet homme pour qui il était devenu ce garde fou. Pour qui il était devenu cet être incapable d'aimer, incapable de pardonner. - Cet être qui avait apprit avec le temps, qu'une famille était ce qui te maintenait en vie. Il pensa à son fils adoptif, du moins à travers toutes ses pensées, trop vagues et abusives dont il ne pouvait décelé que la moitié, et encore. Sa main droite tremblée, instinctivement. Il était comme un lionceau, lâché à travers un vaste étendu de terre sans aucun repaire. Le genre de bête dans l'incapacité de comprendre ce qui se passait, de comprendre toute chose. Bonjour, Kang Jae.

Cette voix lui donna la nausée. Il eut l'impression de vouloir reculé par réflexe mais ne le fit pas. Tiraillé intérieurement par deux envies distinctives, il se reprit cependant, petit à petit. Ça fait quoi. Onze ans ? Et il s'en portait très bien jusque là. Jae pesta intérieurement, se demandant s'il allait lui taper la causette comme si de rien n'était. Voyant à quel point son enfant était tendu par son anxiété et sa haine, le plus âgé se mit à rire. - Le même rire que le franco-coréen. Allons, ne sois pas aussi renfrogné. Après tout, tu dois en avoir des choses à me dire. Mh. Je suis grand-père et même pas tu ne m'adresses un petit mot pour me l'annoncer ? De plus, tu lui donnes ton nom. Que dis-je. Notre nom. [...] Comment se nomme t-il déjà ? Mh... Ichimaru, il me semble ?   Toucher la corde sensible était une chose bien trop simple. Jae ne bougea pas. Il savait son fils en sécurité, Shinji était là. Toujours là... Enfin. Ce n'est pas bien grave, il viendra te voir au prêt de ta mère. La mort n'était pas un sujet qui l'effrayé. Et cela se lisait dans son regard. - Ils n'étaient plus qu'à quelques mètres, car en même temps qu'il parlait, son père se "baladais" dans la pièce. Moi aussi, j'ai des choses à te dire. Mais la plus importe : j'ai refais ma vie, tu as un frère !

Une corde, bien trop sensible. En une fraction de seconde, son élan lui permit de prendre son aîné par surpris, l'attrapant par le col en le plaquant violemment contre la table en bois, qui se trouvait non loin de là. Comment oses-tu ?! Lui donnant un coup en plein visage, il le jeta allègrement au sol en le rattrapant aussitôt. [...] Bafouer la mémoire de ma mère ?! Un autre coup partit seul. Il agissait par impulsivité. Une impulsivité qui montrait ses faiblesses, même à l'homme le pus aveugle qui sois.

Le rire de son géniteur le stoppa dans sa colère, le fixant avec toute la colère dont il faisait preuve. Allons Jae, soit un homme. A la fin de cette phrase, il se prit un coup, beaucoup trop déboussoler. En même temps, les deux dégainèrent leurs armes, les lames s'entrechoquant. La même maîtrise, l'un cherchant la faille de l'autre et inversement. Un combat à la loyal qu'ils n'étaient pas prêt de bafouer ; de part leur éducation respectives mais par leur respect mutuel - présent, en quelque sorte.

Une lutte acharnée qui dura, encore et encore avant que le plus jeune ne prenne l'avantage malgré leur nombreuses blessures mutuelles. Jae était ouvert au niveau du bras gauche, de la jambe extérieur droite et du flanc du même côté. Son géniteur quant à lui avait subit de lourds dégâts au niveau de ses jambes et de ses côtes du côté droit. Leur sang se mêlant, il était ainsi une histoire semblable à une résurrection.

Un même sang s'affrontant : Jae prit l'avantage après tant d'effort, plaquant son père au sol. Un coup fatal, qui le fut finalement pour chacun. Son katana planté au niveau du ventre de son père, il laissa son poids l'accablé, son bras au dessus de son visage afin de se maintenant. D'entre ses lèvres, sortit quelques goûtes de son sang, avant d'y laisser passer un filet plus conséquent ; le liquide pourpre tombant peu à peu sur la joue de son géniteur. La lame du vieil Oyabun venait de traverser le flancs gauche de son fils, passant au travers de son corps. Tout deux souriaient quelque peu et bizarrement, il y trônait un calme paisible et reposant. Je vois.... Que tu as... Grandis... Abordant un sourire plus carnassier, le brun se redressa, lui crachant allègrement au visage afin de lui montrer à quel point il le méprisait, même dans la mort la plus certaine. Se relevant, la lame de son adversaire quittant en même temps son corps, une plainte sortie d'entre ses lèvres une fois sur ses deux jambes. Quittant son katana de la chaire de son créateur, il le fixait quelque peu, le regardant de haut, méprisant. Il ne lui adressa aucun mot, avant de l'achever avec honneur, comme son maître lui avait toujours enseigné.

Ce dernier coup sonna comme une délivrance. Une délivrance douloureuse, physiquement. Tenant toujours son arme, s'aidant quelque peu de cette dernière pour marcher, il se rendit vers la sortit, avant de se stopper, regardant derrière lui, le corps du défunt. Serrant un peu plus le manche de son katana, il se mit alors à le jeter avec hargne puis tout ce qui se suivait autour de lui, saccageant quelque peu les lieux ; sous un hurlement.

Il avait enfin puisé dans sa vie toute la force qu'il avait put acquérir pour terminer ainsi. Il était épuisé. Tant épuisé. Il se stoppa alors, son front posé contre le mur à côté de l'entrée, laissant perler sur ses joues toutes ses larmes qu'il n'avait jamais laissées. Une souffrance qu'il avait alors jusque la oublié. Ne plus avoir pleuré, ne plus avoir souffert qu'après ses huit ans : il était enfin libéré. Malgré son état dés plus pittoresque, il se sentait bien. Il se sentait léger. Un esprit nouveau et tranquille. - Il avait atteint la plénitude.

Se décalant doucereusement, ses pleurs avaient cessés. Bien trop courts pour ce manque depuis tant d'années. Mais on ne refaisait pas un démon. De nouveau face à la lumière du jour, sur le pas de la porte, il se sentit partir. Son genoux droit se posa au sol ; sa vue était brouillée. Quitter ce monde après avoir suivit le fil de sa vie ainsi que l'avoir conclut : il ne regrettait rien. Il était heureux. - Oui, heureux. Son corps tomba au sol, son esprit le quittait petit à petit. Sa dernière pensée, si cela devait l'être alors... Maru...

Je la vis devant moi, vêtue de sa robe blanche. Elle tenait... Dans sa main droite une rose rouge. Cette silhouette. Je sentis mon cœur manquer un bond. Je vins  m'approcher lentement, un pas après l'autre ; comme si je pouvais tomber. Je ne savais même pas où je me trouvais mais ce n'était pas ma première préoccupation... Non... Elle était là... Mère... Je ne pus m'empêcher de l'appeler et elle se tourna vers moi le plus naturellement du monde tout en me souriant, chaleureusement. Je sentis en moi un bien fou ; un sentiment d’apaisement. Je n'avais plus mal... Je n'avais plus rien. Mère, je... Elle me coupa, d'un geste de ses doigts qu'elle venait de poser finalement sur mes lèvres. Je les sentais... Comme une réalité.   Tu me raconteras tout ça, lorsque tu reviendras. Mais ce n'est pas le moment, mon fils. Je ne compris pas ses mots... Mon regard était plongé dans le siens. J'étais perdu, autant soulagé de revoir son visage que j'avais pu oublié ou déformé bien que légèrement avec le temps... Sa main se posa finalement sur mon épaule : je suivis du regard son geste avant de la regarder de nouveau, elle... Et je sentis dans ses doigts une légère impulsion, me poussant doucement, ce qui me fit basculer ; subitement.

Un sursaut, le brun ouvrit les yeux, sa respiration rapide, comme s'il cherchait l'air. Mais il se rendit bien vite compte que tout cela n'était que factice, et pourtant, il avait encore ce parfum, ce sourire ; encré dans son esprit. Reprenant peu à peu ses esprits, il tourna lentement son visage sur le côté. Sa chambre ? Comment est-ce qu'il c'était retrouvé là ? ... Shinji. Il n'y avait que lui pour faire ce genre de chose. Il sentit cependant, au bout de quelques instants, une présence, un contact. Ses sens étaient engourdis, autant que son corps tout entier. Il se rendit bientôt compte que finalement, le parfum qui lui restait désormais était celui de la demoiselle prêt de lui. Tournant légèrement son visage vers elle, il fixa ensuite le plafond après avoir replacé sa tête.

Il avait l'impression de ne plus être maître de son corps. Il n'avait pas mal... Du moins pour le moment. Il ne pensait à rien, il ne ressentait rien... Jusqu'à ce qu'il puisse plier sa main droite, fermant son poing. C'est sous cet acte que tout son corps fut de nouveau ; la souffrance de la chaire l'accompagnant. Contractant légèrement son bras, sous une vive douleur au niveau de son flanc - logique et méritée, il cessa lentement son geste en laissant ses muscles au repos : lutter ne servait à rien. Rentre... Chez toi. Pour te reposer.

On ne refaisait pas le monde, même après avoir vue la mort ; même après l'avoir touchée et presque côtoyée. Mais il était comme ça. Il restait fidèle à lui-même. Du moins, il était encore bien trop dans un état second pour se rendre compte de ce qu'il avait fait, et du tournant de sa vie nouvelle.

Cette vie, qu'il reprendrait bientôt normalement. Un renouveau, prit différemment. Un renouveau aux côtés de sa famille, oui, de la sienne. Mais une renaissance au prêt d'une femme, qu'il le veuille ou non. Elle avait été là, et elle était là, encore aujourd'hui.  

Non. Et ce n’est pas dans ton putain d’état que tu vas m’empêcher de rester. Les yeux ronds, ou du moins comme il put, il fut plus choqué qu'offusquer de l'entendre lui parler ainsi. Il avait sentit ce ton, différent d'autre fois losqu'elle lui tenait tête simplement par fierté ou il ne savait quoi. Là, c'était différent. Et quoi lui répondre ? Il ne le savait pas, alors il se contenta de soupirer légèrement, pour lui-même. Je vais rester avec toi jusqu’à ce que t’aille mieux. Shinji m’a demandé de m’occuper de toi. Et puis même je l’aurai fait. Il avait simplement envie de lui demander pourquoi est-ce qu'elle s'occupait de lui alors qu'en regardant, sincèrement sans fausser quoi que se soit, il ne le méritait pas, surtout venant de sa part à elle. Il lui avait allègrement pourrit la vie, il avait fait d'elle ce que toute les femmes détesterait - il ne lui avait jamais fait de cadeau, bien trop dur et acerbe. Alors pourquoi être aussi clémente à la limite, d'être aimante ? La suivant du regard jusqu'à la fenêtre, il ferma finalement les yeux, lui coutant trop en effort de rester en appuie. Je ne sais pas ce que t’as fait, ni ce qu’il s’est passé. Mais t’es bête. Tu sais que… Elle n'avait pas terminé sa phrase. Rouvrant ses paupières, la fixant, il vint froncer les sourcils en la voyant s'essuyer les joues. Il nageait dans l'incompréhension la plus totale. J’suis en train de chialer parce que j’ai cru que t’allais mourir… alors imagine Maru. C’est pour ça que tu m’as demandé ça ? Car tu savais… Un léger sourire apparu sur le coin de ses lèvres. Il n'était pas moqueur non. S'il lui avait demandé pour son fils, c'est qu'il avait été conscient, du début jusqu'à la fin de tous les risques rencontrés et subis.

La voyant revenir, ne la jugeant pas de son regard - neutre pour changer, il l'observa venir prêt de lui. Je vais m’occuper de ton fils pendant que tu es bloqué au lit. Mais franchement… être cloué au lit et à moitié mourant ça te va pas ! Il était bien d'accord avec son point de vue. Son sourire était toujours là, et il secoua légèrement son visage. J’ai vraiment cru que t’allais mourir…

Levant son bras du côté de la demoiselle, il posa doucement sa main à l'arrière de sa tête, l'entrainant contre lui ; du moins, la tête de la danseuse se retrouva sur le haut de son torse. Merci, pour Maru. Il reprit, lentement. Ton père... Tu y tenais, et c'était la personne pour qui tu te battais et pour qui tu vivais. - J'étais à l'opposé de ton cas... C'était lui qui m'empêchais de vivre. Alors oui... J'ai fais tout ça en ayant conscience des faits ; sans prendre en considération mes chances de survies. Mais Rukia. Comprends bien une chose : accomplir ton seul but dans ta vie t'offre un repos, que nul autre ne peut comprendre. Toussant un peu, fermant les yeux, il reprit, doucement. Je savais qu'en prenant Maru avec moi, je l'exposais à tout ça. Mais comment auras-je pu le laisser, mh. Soufflant un peu, désespéré quelque part par la situation, fatigué également, il bougeait légèrement ses doigts dans la chevelure de la demoiselle. Il en faut beaucoup pour me crever. Alors arrête de pleurer pour rien. C'était peut-être la première fois qu'il essayait de la réconforter - sans prendre en compte la mort de son pauvre paternel. C'était différent. Bien que sur les deux fois, il avait été sincère.

La voyant se redresser, le mafieux suivit le mouvement de son regard : ne pouvant, de toute manière, que faire ça. Pourtant au vu de ta faiblesse là. Je pourrais aisément te tuer. Il lâcha un lourd soupire : comme si ce n'était pas déjà assez difficile pour lui de rester cloué au lit. Alors si tu as accompli ton but Kang Jae, repose toi. T’en a sérieusement besoin. On dirait un cadavre là. Bon au moins tu ne pues pas toi. Haussant franchement un sourcil, il se demandait véritablement ce que c'était, cet humour pourrit. Cette femme parlait trop, même si au fond, elle était... Ah. Il ne savait pas spécialement comment la définir, alors cela restera sans terme. C'est mieux ainsi, quelque part, non?  Par contre, c’est moi qui pue. Je ne me suis pas encore lavée avec tout ça… Rendors-toi, si tu bouges… Je t’empoisonne.  - Ouais, j'osais pas t'le dire. Connard un jour, connard toujours : il fallait bien qu'il l'embête un peu, comme il le pouvait étant donné qu'il était dans l'incapacité de bouger. Au moins, il lui restait la parole... Mais parfois, on pouvait se demander ce qui était le mieux !

Elle s'absenta donc, le temps d'une douche. Lui, n'avait pas d'autre choix que de se reposer. Il n'avait cependant pas l'espoir intérieur de s'endormir. Sûrement pour les mêmes raisons qu'avant.. Mais il fallait avancer désormais. Ses sens reprenaient peu à peu du poile de la bête et il sentit la présence de la jeune femme alors qu'elle n'était pas encore  entrée dans sa chambre. C’est bien. T’as pas bougé. - Ta gueule. Du tac au tac, c'était plus fort que lui au bout d'un moment !

La voilà de nouveau, muni de son verre et du cachet... Jae... C'était le mec anti-médical et bordel pour lui faire avaler un truc comme ça, c'était pire que de passer un chat de 10 ans sous la douche pour la première fois. Tiens. Tu dois les prendre. Il posa le verre sur la table de chevet et vint ensuite, tourner son visage : refusant catégoriquement de prendre quoi que se soit. J'en veux pas d'ta merde.