Je la vis devant moi, vêtue de sa robe blanche. Elle tenait... Dans sa main droite une rose rouge. Cette silhouette. Je sentis mon cœur manquer un bond. Je vins  m'approcher lentement, un pas après l'autre ; comme si je pouvais tomber. Je ne savais même pas où je me trouvais mais ce n'était pas ma première préoccupation... Non... Elle était là... Mère... Je ne pus m'empêcher de l'appeler et elle se tourna vers moi le plus naturellement du monde tout en me souriant, chaleureusement. Je sentis en moi un bien fou ; un sentiment d’apaisement. Je n'avais plus mal... Je n'avais plus rien. Mère, je... Elle me coupa, d'un geste de ses doigts qu'elle venait de poser finalement sur mes lèvres. Je les sentais... Comme une réalité.   Tu me raconteras tout ça, lorsque tu reviendras. Mais ce n'est pas le moment, mon fils. Je ne compris pas ses mots... Mon regard était plongé dans le siens. J'étais perdu, autant soulagé de revoir son visage que j'avais pu oublié ou déformé bien que légèrement avec le temps... Sa main se posa finalement sur mon épaule : je suivis du regard son geste avant de la regarder de nouveau, elle... Et je sentis dans ses doigts une légère impulsion, me poussant doucement, ce qui me fit basculer ; subitement.

Un sursaut, le brun ouvrit les yeux, sa respiration rapide, comme s'il cherchait l'air. Mais il se rendit bien vite compte que tout cela n'était que factice, et pourtant, il avait encore ce parfum, ce sourire ; encré dans son esprit. Reprenant peu à peu ses esprits, il tourna lentement son visage sur le côté. Sa chambre ? Comment est-ce qu'il c'était retrouvé là ? ... Shinji. Il n'y avait que lui pour faire ce genre de chose. Il sentit cependant, au bout de quelques instants, une présence, un contact. Ses sens étaient engourdis, autant que son corps tout entier. Il se rendit bientôt compte que finalement, le parfum qui lui restait désormais était celui de la demoiselle prêt de lui. Tournant légèrement son visage vers elle, il fixa ensuite le plafond après avoir replacé sa tête.

Il avait l'impression de ne plus être maître de son corps. Il n'avait pas mal... Du moins pour le moment. Il ne pensait à rien, il ne ressentait rien... Jusqu'à ce qu'il puisse plier sa main droite, fermant son poing. C'est sous cet acte que tout son corps fut de nouveau ; la souffrance de la chaire l'accompagnant. Contractant légèrement son bras, sous une vive douleur au niveau de son flanc - logique et méritée, il cessa lentement son geste en laissant ses muscles au repos : lutter ne servait à rien. Rentre... Chez toi. Pour te reposer.

On ne refaisait pas le monde, même après avoir vue la mort ; même après l'avoir touchée et presque côtoyée. Mais il était comme ça. Il restait fidèle à lui-même. Du moins, il était encore bien trop dans un état second pour se rendre compte de ce qu'il avait fait, et du tournant de sa vie nouvelle.

Cette vie, qu'il reprendrait bientôt normalement. Un renouveau, prit différemment. Un renouveau aux côtés de sa famille, oui, de la sienne. Mais une renaissance au prêt d'une femme, qu'il le veuille ou non. Elle avait été là, et elle était là, encore aujourd'hui.  

Non. Et ce n’est pas dans ton putain d’état que tu vas m’empêcher de rester. Les yeux ronds, ou du moins comme il put, il fut plus choqué qu'offusquer de l'entendre lui parler ainsi. Il avait sentit ce ton, différent d'autre fois losqu'elle lui tenait tête simplement par fierté ou il ne savait quoi. Là, c'était différent. Et quoi lui répondre ? Il ne le savait pas, alors il se contenta de soupirer légèrement, pour lui-même. Je vais rester avec toi jusqu’à ce que t’aille mieux. Shinji m’a demandé de m’occuper de toi. Et puis même je l’aurai fait. Il avait simplement envie de lui demander pourquoi est-ce qu'elle s'occupait de lui alors qu'en regardant, sincèrement sans fausser quoi que se soit, il ne le méritait pas, surtout venant de sa part à elle. Il lui avait allègrement pourrit la vie, il avait fait d'elle ce que toute les femmes détesterait - il ne lui avait jamais fait de cadeau, bien trop dur et acerbe. Alors pourquoi être aussi clémente à la limite, d'être aimante ? La suivant du regard jusqu'à la fenêtre, il ferma finalement les yeux, lui coutant trop en effort de rester en appuie. Je ne sais pas ce que t’as fait, ni ce qu’il s’est passé. Mais t’es bête. Tu sais que… Elle n'avait pas terminé sa phrase. Rouvrant ses paupières, la fixant, il vint froncer les sourcils en la voyant s'essuyer les joues. Il nageait dans l'incompréhension la plus totale. J’suis en train de chialer parce que j’ai cru que t’allais mourir… alors imagine Maru. C’est pour ça que tu m’as demandé ça ? Car tu savais… Un léger sourire apparu sur le coin de ses lèvres. Il n'était pas moqueur non. S'il lui avait demandé pour son fils, c'est qu'il avait été conscient, du début jusqu'à la fin de tous les risques rencontrés et subis.

La voyant revenir, ne la jugeant pas de son regard - neutre pour changer, il l'observa venir prêt de lui. Je vais m’occuper de ton fils pendant que tu es bloqué au lit. Mais franchement… être cloué au lit et à moitié mourant ça te va pas ! Il était bien d'accord avec son point de vue. Son sourire était toujours là, et il secoua légèrement son visage. J’ai vraiment cru que t’allais mourir…

Levant son bras du côté de la demoiselle, il posa doucement sa main à l'arrière de sa tête, l'entrainant contre lui ; du moins, la tête de la danseuse se retrouva sur le haut de son torse. Merci, pour Maru. Il reprit, lentement. Ton père... Tu y tenais, et c'était la personne pour qui tu te battais et pour qui tu vivais. - J'étais à l'opposé de ton cas... C'était lui qui m'empêchais de vivre. Alors oui... J'ai fais tout ça en ayant conscience des faits ; sans prendre en considération mes chances de survies. Mais Rukia. Comprends bien une chose : accomplir ton seul but dans ta vie t'offre un repos, que nul autre ne peut comprendre. Toussant un peu, fermant les yeux, il reprit, doucement. Je savais qu'en prenant Maru avec moi, je l'exposais à tout ça. Mais comment auras-je pu le laisser, mh. Soufflant un peu, désespéré quelque part par la situation, fatigué également, il bougeait légèrement ses doigts dans la chevelure de la demoiselle. Il en faut beaucoup pour me crever. Alors arrête de pleurer pour rien. C'était peut-être la première fois qu'il essayait de la réconforter - sans prendre en compte la mort de son pauvre paternel. C'était différent. Bien que sur les deux fois, il avait été sincère.

La voyant se redresser, le mafieux suivit le mouvement de son regard : ne pouvant, de toute manière, que faire ça. Pourtant au vu de ta faiblesse là. Je pourrais aisément te tuer. Il lâcha un lourd soupire : comme si ce n'était pas déjà assez difficile pour lui de rester cloué au lit. Alors si tu as accompli ton but Kang Jae, repose toi. T’en a sérieusement besoin. On dirait un cadavre là. Bon au moins tu ne pues pas toi. Haussant franchement un sourcil, il se demandait véritablement ce que c'était, cet humour pourrit. Cette femme parlait trop, même si au fond, elle était... Ah. Il ne savait pas spécialement comment la définir, alors cela restera sans terme. C'est mieux ainsi, quelque part, non?  Par contre, c’est moi qui pue. Je ne me suis pas encore lavée avec tout ça… Rendors-toi, si tu bouges… Je t’empoisonne.  - Ouais, j'osais pas t'le dire. Connard un jour, connard toujours : il fallait bien qu'il l'embête un peu, comme il le pouvait étant donné qu'il était dans l'incapacité de bouger. Au moins, il lui restait la parole... Mais parfois, on pouvait se demander ce qui était le mieux !

Elle s'absenta donc, le temps d'une douche. Lui, n'avait pas d'autre choix que de se reposer. Il n'avait cependant pas l'espoir intérieur de s'endormir. Sûrement pour les mêmes raisons qu'avant.. Mais il fallait avancer désormais. Ses sens reprenaient peu à peu du poile de la bête et il sentit la présence de la jeune femme alors qu'elle n'était pas encore  entrée dans sa chambre. C’est bien. T’as pas bougé. - Ta gueule. Du tac au tac, c'était plus fort que lui au bout d'un moment !

La voilà de nouveau, muni de son verre et du cachet... Jae... C'était le mec anti-médical et bordel pour lui faire avaler un truc comme ça, c'était pire que de passer un chat de 10 ans sous la douche pour la première fois. Tiens. Tu dois les prendre. Il posa le verre sur la table de chevet et vint ensuite, tourner son visage : refusant catégoriquement de prendre quoi que se soit. J'en veux pas d'ta merde.

Mais je bougerai pas de là, tant que tu ne les auras pas pris. Lâchant un gros soupire, le mafieux resta cependant bien pensif. Oui, Il tentait de trouver un moyen pour ne pas les prendre. Jamais il ne c'était soigné ou du moins de son plein gré et il était en forme, en bonne santé d'après les médecins... Pourquoi l'emmerder maintenant ? La fixant, il tourna son visage de l'autre côté avant de se redresser sur son coude de son côté validé, soit de son côté à elle. Il attrapa de son autre main le cachet qu'elle venait de poser et il lui lança un regard l'air de lui dire " ok, t'as gagné. " Coinçant doucement le cachet entre ses lèvres, il prit une mine véritablement étonnée en pointant du doigt en face d'eux - soit le couloir. Alors qu'elle tournait son visage, il souffla ce qui envoya le cachet ... Quelque part dans la chambre. Oui, un gamin jusqu'au bout, car à l'instant qui suivait, il c'était déjà faufilé sous sa couette. Un mec chiant, restait, un mec chiant, même malade et après frôlé la mort.

Aimant également l'emmerder - oui ça jouait beaucoup, le brun s'étira légèrement, afin de ne pas détacher sa peau, se redressant par la force de son seul bras valide, son dos contre son mur, car il n'avait pas non plus la force de rester assis. J'en ai marre d'être couché. Et bah oui, fallait pas trop lui en demander non plus. Monsieur n'aimait pas son lit. Aide-moi à me lever. Il fallait qu'il bouge... C'était plus fort que lui. J'ai besoins de sortir. Sortir, équivalait simplement à prendre l'air : sur le balcon, ça suffisait amplement... Mais Jae, rester enferme : deux termes qui n'étaient pas compatibles.

Finalement, c'était lui qui avait gagné. Sur ses deux jambes, aidé de la jeune femme, il ouvrit donc la porte fenêtre. Avec toutes les bonnes actions que j’ai fait pour toi aujourd’hui, j‘aurai surement le statut de maitresse de Dieu là quand je serais morte. Il se mit à pouffer de rire, ironiquement, se foutant allègrement de sa gueule. Ouais, on y croit tous. Marchant bien pour quelqu'un d'handicapé dans son genre, il se posa dans un transat et il fut soulagé : enfin dehors. L'enfermé... C'était pire qu'une torture ! Tu veux fumer ? Il tourna son regard sur elle. Non. Raisonnable, oui, il l'était ! Fermant doucement les yeux, il fut ainsi, beaucoup plus reposé qu'à l'intérieur. Il avait de la chance, il ne faisait pas si froid... Car il ne fallait pas l'oublier : monsieur était en caleçon.

Soupirant doucement, il ouvrit doucement les paupières avant de la regarder. Et au faite, maîtresse de Dieu, oublie pas que tu vas ramasser quand j'serais rétablis. T'as intérêt à courir vite. [...] Pas comme la première fois. Ou comment la chercher et l'emmerder au plus haut point. Il faisait bien entendu référence à leur première rencontre ; peu fortuite, il fallait l'avouer. La regardant, naturellement cette fois-ci, il afficha un sourire, naturel, avant de fermer de nouveau les yeux. Et je pense que pour t'avoir donné à moi, ton Dieu doit pas vraiment vouloir de toi. Ironique, il était véridique dans ses faits : côtoyer un démon, même avec la plus grande des miséricorde, n'était pas rattrapable. Enfin. Qui voudrais d'une femme aussi chiante t'façon. Ah oui. Provocation... Jusqu'au bout !

Hey Satan, tu sais ce que faisait les femmes pendant la guerre ? Elles s’inséraient une lame de rasoir dans le vagin, comme ça, les hommes qui voulaient les baiser sans consentement. CLAC ! La queue était coupée. Il ne put s'empêcher de rire. - Oui, rire. Mais il se retint un peu, sa main sur son bandage : il avait mal, quelle merde ! Ah putain. Me fait pas rire espèce de conne. Avec tout son amour, si si. J’crois que tu fais erreur sur toute la route là. Dieu a tellement eu pitié de toi, et je suis tellement serviable qu’il m’a envoyé à toi, car je suis la seule folle pour te supporter. Nuance. Ne confond pas les rôles monsieur. [...] C’est pour ça qu’au final, je finirais par devenir sa femme. Parce que je fais trop de bonnes actions à ton égard oh my god. Un petit sourire sur le coin de ses lèvres, il la regardait. Elle prenait trop ses aises. Et ce genre de femme... Il fallait toujours montrer que même dans les situations les plus délicates, on restait supérieurs. Secouant légèrement son visage, il passa doucement sa main sur son visage avant de se redresser lentement puis, de se lever le plus normalement du monde. La douleur, la souffrance n'était pas un problème. Il faisait simplement attention à ses blessures : nuance. Marchant jusqu'à elle, ayant besoins seulement de quelques pas, il l'a fit reculer avant de la bloquer contre le mur du balcon. Là, il posa ses deux mains de part et d'autre du rebord de cette dernière, se tenant en même temps. Dieu ne pardonne pas ceux qui côtoient le damné, tu le sais ? Un petit sourire moqueur, il se redressa lentement. Fait attention à toi Rukia. La taquinant bien entendu, histoire de lui faire peur et de lui montrer que malgré son état il était encore capable de tout, il rentra finalement en se laissant tomber sur le dos, sur son matelas... Parce que oui, il venait de niquer toute ses forces ! Aller. Arrête de faire ta combattante, que tu n'es pas, et viens te reposer. Autrement demain tu gèreras pas.

Sa respiration se faisait calme, là, alors qu'il était avachit comme un connard sur son lit. Il avait fait attention à ne pas violenter sa peau d'une quelconque manière, sauvant ainsi sa blessure et ses points. La sentant revenir et se poser sur son lit, il ne bougea cependant pas. C’est toi qui devrait te reposer. Ne lui répondant pas car quelque part, il allait dans son sens, il ne sentit presque pas la couverture venir contre sa peau. La fatigue accablante, voilà le résultat de tous ses débordements. Il avait finit par s'endormir, paisiblement.

Au fond, il était rare de le voir ainsi. Taquin, tel un homme qui pourrait être qualifié de "normal". Décontracté et sans gêne sans pour autant se prendre la tête pour quoi que se soit. Mais cela faisait partit de son renouveau, peut-être. Partir sur un bon pied, partir avec le sourire. Chose qu'il n'avait pas faite ailleurs qu'avec son enfant. Il savait que malgré leurs différents en tous points et leur lien déjà bien étrange, il était soulagé de l'avoir : ne serait-ce que de pouvoir compter sur quelqu'un. Elle n'avait pas refuser de prendre soin de Maru s'il n'avait plus été là. Et même, désormais en étant convalescent, elle tenait sa parole. Quelque chose qui l'avait touché : l'honneur en son sens résidait dans ce genre d'acte et son estime pour elle était devenu plus grand. Chose rare et non aisé à obtenir. - Ah. En voilà une autre d'avancée.