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 Parce que c'est toi le seul à qui je peux dire, qu'avec toi je n'ai plus peur de vieillir • |

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Anonymous
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Ce message a été posté Sam 6 Fév - 10:12





Cela fait désormais un moment que Roy et moi avons cette relation particulière. Au début, cela me dérangeait un peu, mais ce n’était en vérité que la première fois où c’est arrivé. Après, j’ai commencé à n’en avoir plus rien à faire. Je veux dire, est-ce que ça importe à quelqu’un de savoir que je couche avec mon meilleur ami ? Je pense que l’on n’a aucun compte à rendre sur le sujet, et je dirais même que ça nous a rapproché plus que de raison. Oui, car je réalise clairement que nous sommes plus proches que jamais depuis quelques temps, et que sa présence me rassure bien plus qu’elle ne le faisait auparavant.

Pourtant, même si nous sommes très proches depuis quelques temps, je ne m’attarder pas sur des questions que j’estime stupides, sur des interrogations au sujet de nos sentiments, de cette relation si intime que nous avons lui et moi, et je me contente de profiter de chaque seconde que je peux passer en sa présence. Si ces secondes doivent être extrêmement réduites en nombre, je ne veux pas en gâcher une seule. Alors je mets ma conscience à l’arrêt et continue à agir comme mon cœur me le dicte, guidé par un instinct sur lequel je n’ai pas envie de mettre des mots.

Je souris un peu à Roy, m’éloignant de lui avant d’aller mettre de l’eau dans la baignoire, et je hoche la tête quand il reprend la parole. C’est mieux si l’on fait comme ça, à vrai dire. Je crois que j’ai simplement besoin qu’il soit là, près de moi, et que c’est tout ce qui compte à mes yeux à cet instant. Je sais qu’il ne va pas bien, je veux simplement être près de lui, qu’il soit près de moi, qu’on soit ensemble et qu’on parle s’il en a besoin, qu’on se taise le reste du temps. Je me trouve tellement… bizarre ? Cela m’arrache néanmoins un sourire alors que j’enlève mes vêtements et que je m’approche de la baignoire pour y entrer à mon tour.

Lorsque Roy m’attrape le poignet, je m’installe comme il l’entend, sans prononcer un mot. On ne devrait pas être aussi proches, pas vrai ? Cette pensée me traverse l’esprit tellement de fois en un jour que cela suffirait à faire un discours. Toutefois, cela ne m’empêche pas de profiter de sa présence contre moi et de poser les mains sur les siennes quand il entoure ma taille. Ses lèvres dans mon cou me font frissonner, mais je ne m’y attarde pas. Je ferme un peu les yeux quand il caresse mon dos. On va rien dire. De toute façon, c’est pas comme si c’était désagréable, au contraire.

Sa question me fait ouvrir les yeux et tourner un peu la tête sur le côté pour le voir un peu. Bizarre ? Évidemment que c’est bizarre, on est l’un contre l’autre dans une baignoire. Étrangement, ça ne me dérange pas plus qu’avant. Pas plus que les fois où on a pu coucher ensemble. Pas plus que les baisers qu’on échange. Oui, c’est définitivement bizarre.

« Peut-être un peu, avoué-je en un rire quelque peu amusé, mais c’est pas grave, si ? »

Il me l’a dit plusieurs fois : on ne fait rien de mal. Pourquoi devrait-on commencer à se poser des questions aussi stupides ? Au fond de moi, je ne parviens pas à trouver de vraie réponse à la question qui suit. Je reporte mon attention sur ses caresses et le baiser qu’il dépose sur moi, une fois encore. Je n’en ai aucune idée.

« Roy et Ryû, réponds-je finalement, en un sourire. J’ai jamais aimé les « noms ». »

Pourtant, je sais parfaitement comment on pourrait nous nommer. Notre relation n’est pas aussi pure qu’elle devrait l’être si nous étions simplement amis, mais je n’ai pas envie de nous donner un autre nom.

« Arrête de faire ça. »

Doucement, je glisse mes mains dans mon dos pour saisir celles de Roy et les ramener sur mon ventre, mes doigts légèrement mêlés aux siens, alors que je m’appuie un peu contre lui pour poser ma tête contre son épaule. Pour tout vous avouer, je pourrais presque m’endormir là.


Anonymous
Invité
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Ce message a été posté Sam 6 Fév - 12:00





Non, ce n’était pas grave. Sinon, ils ne seraient pas là tous les deux à se « câliner » dans une baignoire. Roy n’en avait que faire du reste, même si on apprenait pour leur relation étrange, qu’on les jugeait, il s’en fichait parce que lui avait au moins l’honneur de savoir ce qui lui faisait du bien et ce qui ne lui en faisait pas. Toutefois, il aimerait tout de même mettre des mots sur tout ça bien qu’au fond de son âme, il savait lui aussi ce qu’il en était. Pourquoi ne pas le dire alors ? Il l’ignorait. Peut-être qu’il avait peur de la réaction de son meilleur ami puisque pour lui, cela ne changeait pas grand chose. Ce n’était qu’un nom. Hors, il voulait juste savoir ce que Ryû pensait de cela, comment ils devaient classifier leur relation et le fait qu’ils étaient certainement plus proches qu’un véritable couple ne le serait.

« Non, non » Avait alors répondu le garçon en secouant légèrement sa tête.

Un geste que son camarade ne pouvait pas voir cependant ça avait été un réflex alors que ses mains continuaient leur route sur son dos. Il aimait le toucher de la sorte, sentir sa peau si près de ses mains, le sentir lui tout court et un faible sourire avait tracé ses lèvres tandis qu’il le caressait, concentré. Il se fichait bien des préjugés, du ô combien tout ceci était bizarre, en vérité, Roy ne souhaitait qu’être près de lui. Et c’était probablement tout aussi étrange de penser ainsi puisqu’il n’y avait qu’avec ce garçon qu’il songeait de la sorte. Néanmoins lorsqu’il y réfléchissait, Ryû a toujours été quelqu’un de spécial à ses yeux, une personne qui lui a beaucoup apporté et qui l’a longtemps soutenu. Tous deux étaient très proches à l’origine, ils l’étaient encore plus aujourd’hui et lui osait admettre que justement, c’était parce que c’était lui - personne d’autre - que ça ne le dérangeait pas.

Il ne put s’empêcher de rire doucement à la déclaration de son collègue bien qu’une part de lui était frustrée. Il n’avait pas posé cette question pour au bout du compte ne pas avoir de réponse et à ce que Ryû tourne autour du pot. Closant ses paupières, il avait souri quand ce dernier l’avait obligé à cesser pour entourer ses bras autour de sa taille. Est-ce que ses caresses le gênaient ? Et lui, tel un idiot, ça l’amusait. En silence tout d’abord, Roy ne lui répondit pas immédiatement, se décalant de quelques centimètres pour retourner embrasser son épaule d’un doux et long baiser.

- Idiot, Souffla-t-il enfin, Tu sais très bien qu’on n’est pas que Roy et Ryu. On est plus que ça, non ? Tu n’aimes pas mettre de noms, pourquoi ? Est-ce que ça te fait peur ?

Et toi tu es toujours aussi curieux et borné ! Cependant, c’était toujours dur de le faire clore un sujet quand il avait une idée en tête. Il voulait vraiment des réponses à ses questions. Il n’avait pas envie de continuer à vivre dans le flou non plus. Ou plutôt, il souhaitait juste savoir ce que son meilleur ami pensait de tout ça, ce qu’il pensait au plus profond de lui mais qu’il terrait pour des raisons inconnues.

N’ajoutant rien d’autre, le jeune homme avait renforcé un peu plus l’étreinte entre eux, ses phalanges s’amusant à choyer suavement son torse tandis que lui, il n’avait pas résister à caler son visage dans le creux de son cou. Il pourrait rester ici pendant des heures que cela ne le dérangerait pas. Il ne devrait pas être aussi bien et pourtant... Il n’avait pas le souvenir de l’avoir été autant ces derniers mois.



Anonymous
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Ce message a été posté Sam 6 Fév - 13:25





Ces questions sont celles que j’évite depuis des semaines désormais. Je me suis souvent demandé pourquoi Roy et moi étions allés jusque-là, pourquoi nous avions franchi cette barrière située entre l’amitié et quelque chose de plus intime encore. Cela n’arrive pas à n’importe qui, et je sais que, si j’ai réagi violemment la première fois, j’ai rapidement changé d’avis. C’est un peu étrange, pour ne pas dire carrément louche. Je ne suis toutefois pas capable de mettre des mots sur notre relation, ou tout du moins je n’en ai pas envie. C’est tellement plus facile de vivre sans se poser de questions, sans prendre de responsabilités… Car donner un nom à ce qu’il y a entre nous, ça serait le rendre un peu plus réel, moins facile à nier. Le déni est ma notion préférée.

Mes doigts jouent un peu avec ceux de mon meilleur ami alors que je garde la tête posée contre son épaule, jusqu’au moment où il se décale pour embrasser mon épaule. Mes yeux se ferment alors, je garde le silence, bercé uniquement par le bruit de l’eau, et j’essaie de me distraire en modulant un peu la température. Une excuse comme une autre pour détourner mon attention de ce qu’il me dit, mais surtout de ce que je pense et qui, je dois l’admettre, semble plus confus que jamais.

« Peur ? demandé-je en laissant mes doigts glisser sous le filet d’eau en riant un peu. De quoi j’aurais peur ? »

Il y a tellement de choses qui me font peur, à vrai dire. C’est un peu comme si on me demandait de changer une façon de voir que j’ai toujours eue. Soudainement, comme ça. J’arrête finalement de jouer avec l’eau pour me réinstaller contre Roy, profitant de ses caresses sur mon torse et de son souffle que je sens contre ma peau. Le fil de mes pensées s’égare encore, je ne sais même pas ce que je devrais penser de nous. C’est compliqué.

« Ça me fait peur, oui. »

J’ai toujours pris un malin plaisir à me moquer des gens aux tendances incertaines lorsque je voyais leur nom sur le compte de Royal Shit ou ailleurs… Mettre des mots sur ma relation avec Roy serait un peu comme confirmer que je mérite le même traitement. C’est ridicule, je sais, parce que je sais également que cette relation ne change rien à mon amour des femmes, et qu’il est certainement le seul homme avec qui j’aurai une relation comme celle-ci, mais je ne peux pas m’en empêcher.

« On est plus que des amis, admets-je finalement, la gêne clairement perceptible dans ma voix. Y a vraiment besoin d’un mot pour ça ? »

Quant au nom que l’on pourrait porter, je n’ai pas vraiment envie de le savoir. Alors, je me replace contre Roy, glisse une main dans sa nuque pour l’éloigner un peu de ma peau, et je viens chercher ses lèvres avec une tendresse qui m’est presque étrangère, laissant mes doigts s’emmêler dans ses cheveux alors que j’appuie un peu le baiser. Ce ne sont que des mots, au final, ça ne changera rien à notre relation… Pourtant, ça me semble trop compliqué à définir et je n’en ai pas la volonté.


Anonymous
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Ce message a été posté Sam 6 Fév - 13:54





Au fond, lui-même en avait un peu peur. Parce que mettre des mots sur quelque chose qu’on n’est pas certain de vouloir définir, c’est rendre l’instant bien plus réel qu’il ne l’a jamais été. Et le rendre réel pouvait tout autant le faire changer. Dés qu’on commence à définir une telle relation, tout prend plus facilement un sens et l’attitude de l’un ou de l’autre peut s’avérer tout à coup différent. Néanmoins, est-ce que cela l’empêcher d’avoir envie de savoir ? Pas vraiment. Ce n’était qu’une simple discussion et il voulait juste connaître le point de vue de Ryû. Celui-ci n’était même pas obligé de lui décrire tout clairement mais juste de lui exprimer sa manière de penser. Savoir si quelque part, il voyait comme lui, qu’il comprenait que pour des amis, ce n’était tout de même pas normal de se comporter comme ils le faisaient ensemble. Même le terme « sexfriend » ne leur correspondait pas parce qu’il y avait tant de sentiments qui se mélangeaient et pas uniquement qu’une sensation de désir. Puis, franchement, on ne devient pas sexfriend avec un homme quand on est censé être hétérosexuel. Il n’y a pas de logique. Hors, il n’y avait jamais eu réellement de logique entre eux.

L’esquisse sur ses lèvres ne s’était pas éteinte alors que ses bras le serraient un peu plus avant que la réponse ne tombe enfin. Lui aussi, ça l’effrayait. Probablement pour la même raison que lui et d’une certaine manière, bien qu’il n’en avait rien dit, ça le rassurait. C’était un sentiment normal après tout, non ? Sans se décaler, il l’embrassa au niveau de son cou, ne cessant pas ses caresses non plus. Il était devenu tellement plus tactile dernièrement. Enfin, principalement avec son meilleur ami en réalité toutefois, ce n’était pas vraiment une surprise après tous ces moments qu’ils avaient partagé.

« On est plus que des amis » Avait finalement admis Ryû. Cela signifiait bien que lui non plus ne niait pas totalement la réalité, qu’il en avait conscience mais qu’il préférait ne pas mettre plus de mots que ça sur leur relation. Ce que Roy pouvait comprendre, lui-même n’était pas certain de vouloir le nommer autrement bien qu’il savait qu’au bout du compte, son collègue était plus que son meilleur ami. Mais le nier était peut-être mieux, oui. Sa main se posa machinalement sur sa joue lorsque ses lèvres accueillir leurs jumelles, échangeant un baiser des plus tendres, une valse qui se créait entre leurs langues qui se retrouvaient. Tout ceci n’avait pas réellement de sens... Ou plutôt, au contraire, certainement que ça en avait trop cependant le garçon avait choisi de ne pas s’en formaliser. Peu importait ce qu’ils éprouvaient pour l’autre, au vue du peu de temps qu’il leur restait, profiter était la meilleure chose qu’ils pouvaient faire. Souriant, il se recula de plus bel de quelques centimètres, appréciant ce souffle chaud qui effleurait sa bouche alors que ses doigts prenaient plaisir à câliner doucereusement sa joue.

- Il y a besoin d’un mot, Rétorqua le garçon avec les sourcils légèrement froncés, Parce que je veux des chocolats pour la Saint-Valentin.

Abruti. Malheureusement, il ne put garder son sérieux trop longtemps que la minute qui suivit, son doux rire résonna dans la salle de bain.

- Pardon, je plaisante. Je voulais juste la sortir.

On ne changeait pas un idiot avec autant d’aisance. Se calmant enfin, le jeune homme l’embrassa tendrement pour ensuite se pencher en avant et attraper le gel douche situé devant lui. Il en versa quelques gouttes dans sa main, posant le produit près de lui puis d’un geste tout à fait naturel, il commença à l’étaler sur les épaules de son camarade, descendant lentement sur son dos jusqu’au creux de ses reins. Il s’arrêta ainsi et lui mordillant suavement la peau de son cou, il sourit.

- Tu devrais te lever, Lui chuchota-t-il avant d’aller l’embrasser au coin des lèvres.

Attends... A quoi tu penses-là ? Ne pense même pas à le laver en entier. Pervers.


Anonymous
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Ce message a été posté Sam 6 Fév - 15:17





Roy est tellement con que je me demande parfois comment il a réussi à devenir professeur. Remarquez, c'est le même pour moi et, heureusement, il s'agit d'une plaisanterie. C'est juste qu'il parvient toujours à trouver une bêtise à dire pour me faire rire, pour détendre l'atmosphère lorsque les choses se compliquent. Après avoir eu la merveilleuse idée de se lancer sur une conversation aussi particulière, il faut avouer que j'avais bien besoin d'une blague, et je ne peux m'empêcher de rire un peu en l'entendant. La saint-valentin, c'est quand même symbolique. Je ne sais pas s'il l'a fait exprès, mais.... Oui, le connaissant, il l'a fait exprès. Alors cela m'arrache un sourire.

« T'auras rien avant White Day, mon grand. »

Ça aussi, c'était symbolique, et qu'il ne compte pas sur moi pour lui offrir du chocolat à saint-valentin, parce que c'est pas vraiment mon truc. Je ne devrais même pas avoir ce genre de pensées à son égard, ça rend tout encore plus bizarre. M'enfin, c'est pas comme si je pouvais encore m'empêcher de songer à tout ça, de me dire que notre relation est devenue vraiment particulière. Un peu trop, même, mais on n'ajoutera rien à ce sujet.

Je retrouve le silence après un court rire, et je ferme les yeux pour profiter du contact de ses mains sur ma peau, frissonnant un peu à la fraîcheur du produit, puis aux caresses que représentent les gestes de Roy. Dans mon dos, juste au creux de mon dos. C'est tellement cruel que je lui demanderais bien d'arrêter, et je me mords un peu la lèvre inférieure quand il mordille ma peau. Il m'énerve tellement quand il se comporte comme ça.

Je tourne un peu la tête quand il me conseille de me lever, fronçant un peu les sourcils. On est pas bien comme ça? On ne va pas se leurrer, ça ne me dérange pas de me lever, mais je dois avouer que ça m'amuse un peu. Alors, je ferme les yeux et lui dérobe un baiser, m'appuyant un peu contre lui, avant de me redresser comme il l'a demandé. Un frisson parcourt alors mon échine, en raison de la différence de température entre l'eau et au dehors, bien qu'elle ne soit pas incroyable.

« N'en profite pas trop, hein. »

La plus grande preuve que ma relation avec Roy est particulière est sûrement celle-ci : si je n'ai jamais été particulièrement pudique, je n'ai absolument aucun problème à l'idée de me retrouver totalement nu face à mon meilleur ami. Si il n'y avait vraiment, mais vraiment rien... J'imagine que j'aurais une réaction totalement différente, qu'être en tenue d'Adam devant un autre homme me dérangeait, ne serait-ce qu'un peu? Même si cela m'embête un peu, ou plutôt si cela me trouble, je pense que je n'ai pas d'autre choix que de l'accepter. De toute façon, ce n'est pas comme si le nier avait encore un intérêt, maintenant. Je crois que plus beaucoup de choses n'en ont un à mes yeux depuis quelques temps.


Anonymous
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Ce message a été posté Sam 6 Fév - 16:57





Ryû ne voulait pas lui offrir de chocolat ? Mais... Il était méchant ! Comme si ça l’atteignait vraiment cependant Roy aimait bien faire semblant et se faire passer pour une victime parfois. Puisqu’il n’en restait pas moins un idiot. Il y tenait à ses chocolats, son meilleur ami aurait pu faire un effort. Probablement qu’il en aurait par d’autres personnes, qui savait, un professeur aussi beau que lui, ça attirait obligatoirement les regards. La preuve, il avait même charmé un homme. Ca va les chevilles, abruti ?! Et bien à choisir, il préférait en rire plutôt qu’en pleurer. Si son camarade ne voulait pas lui donner des chocolats, qu’ils ne se voilent pas la face, lui, lui en offrirait. Parce qu’il était « con » et qu’il trouvait ça drôle. C’était plus facile pour lui, pour ne pas penser au malheur qui s’acharnait sur son existence et pour lequel, son coeur s’était compressé légèrement pendant l’espace de quelques secondes. Il ne savait pas s’il serait là pour le White Day. Il avait envie de croire que oui, de se dire qu’avec de la volonté, il parviendrait peut-être à éloigner la maladie quelques temps cependant il était plus pessimisme que ce qu’il n’aimait faire croire. De ce fait, le garçon avait préféré ne pas relever, se contentant de rire doucement alors qu’il refusait de gâcher ce moment qu’ils partageaient.

Evidemment que c’était bizarre. Parler de chocolats l’était tout autant néanmoins à quoi bon se tracasser ? Peut-être que tous les deux s’étaient perdus dans une étrange relation, une relation qu’il n’osait avouer ouvertement par peur d’affronter la réalité. Hors, peu importait ô combien il le nierait, Roy ne pouvait pas nier l’évidence ni à quel point, il n’échangerait cette place pour rien au monde. Si on lui avait dit il y a quelques années qu’il serait aussi proche de son meilleur ami, il n’y aurait jamais cru. Il n’avait jamais été attiré par un quelconque garçon et avec Ryû, plus qu’une attirance, c’était autre chose. Peut-être qu’il y avait une attirance, qui savait, ils n’auraient pas envie de l’autre si ce n’était pas le cas cependant, entre eux, c’était juste beaucoup plus fort.

Ses phalanges le choyaient encore, étalant avec douceur le savon sur le dos du jeune homme qui se motiva enfin à se lever. Ses yeux l’avaient suivi en train de se mouvoir, le détaillant de haut en bas, d’une manière quasi indécente. Il ne l’avait jamais contemplé ainsi, du moins, pas de dos et par réflex, sa lèvre supérieur mordilla celle inférieur avant qu’il ne daigne effectuer les mêmes mouvements, se redressant à son tour. Un frisson le parcourut à cause de la différence de température mais il se rattrapa bien rapidement encerclant ses bras autour de la taille de son vis-à-vis afin de se blottir contre lui. Ses paumes se baladèrent suavement son torse, le cajolant de savon alors que sa bouche attaquait le creux de sa nuque de milliers petits baisers.

- Je ne sais pas, Lui répondit enfin Roy, Après tout, je n’aurais pas de chocolats pour la Saint Valentin.

Tu n’es pas sérieux ? T’es encore là-dessus ? En soit, ce n’était assurément qu’un prétexte pour pouvoir en profiter. Un doux rire s’enfuit de ses lèvres avant qu’il ne vienne lui mordre l’oreille et se décaler. Se mouillant les mains, il se remit du gel douche à l’intérieur de manière à reprendre là où il s’était arrêté. Tout d’abord, il se fraya un nouveau chemin le long de son dos, marquant quelques instants pour plier ses genoux et descendre encore plus bas, n’ayant aucune gêne à caresser ses fesses. De ses doigts en appuie sur ses hanches, le jeune homme cessa chacun de ses gestes, préférant venir déposer ses lèvres au creux de ses reins. Lui, sage ? Probablement qu’il faudrait revoir la définition dans le dictionnaire lorsqu’on voyait chacune de ses actions. Après quelques instants, ses phalanges reprirent leur route, massant ses jambes d’une certaine délicatesse, passant à l’avant de ses cuisses tout en faisant attention de ne pas frôler cette partie la plus sensible. Puisqu’il était joueur, sadique un peu aussi - Ryû aurait du dire oui aux chocolats - il faisait volontairement exprès de le chercher. Abruti jusqu’au bout mais ce serait mentir de dire qu’il n’aimait pas ça.


Anonymous
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Ce message a été posté Dim 7 Fév - 21:54





Ma relation avec Roy ne m’a jamais semblé bizarre, mais je commence à me demander s’il n’y avait pas des raisons. Cela ne m’a jamais dérangé de lui raconter tout ce que je vivais, alors que je cache ma vie privée à la plupart des autres personnes, et je passe généralement beaucoup de temps à parler avec lui, encore plus depuis quelques temps. Avec tout ce que nous avons traversé au cours des dernières semaines, les choses se sont encore compliquées, et nous sommes devenus bien plus tactiles l’un envers l’autre. Je ne me leurre pas : si une femme et un homme avaient notre comportement, ils ne seraient plus considérés comme des amis depuis longtemps. Mais peut-on vraiment en dire autant de nous ?

Même si j’ai accepté d’évoquer le sujet avec Roy, je ne peux admettre de donner un autre nom qu’amitié à notre relation. Parce que cela irait au-delà de mes convictions, du sentiment que j’ai toujours eu, celui de n’être attiré que par les femmes, que cette attirance était immuable. Mais j’en viens à me demander s’il n’est pas possible d’être attiré par une personne de son sexe, une seule. Dans mon cas, je peux affirmer sans hésiter que cette personne serait Roy et… Et je ne sais même pas s’il s’agit simplement d’attirance. Autant arrêter ce genre de débat là où il n’est pas encore trop difficile d’en parler. Je n’ai pas envie que l’on porte un « nom », une étiquette qui ne servira de toute façon à rien. Peut-être juste pour nous, mais… non. Ce n’est pas la peine.

De toute façon, d’ici quelques temps, Roy ne sera plus là. Cette pensée seule suffit à me serrer le cœur, à me faire me demander pour quelles raisons je continue à y croire. J’ai parlé de White Day, on a parlé de ce voyage à New York… Mais peut-être qu’il ne sera même plus là pour ça ? Au fond de moi, je sais que parler de dates aussi éloignée est un moyen de me rassurer, de me projeter dans l’avenir et de me dire que oui : à ce moment-là, il sera encore à mes côtés, d’une façon ou d’une autre. Cela me rappelle ce jour où j’ai dit à Hikari que j’allais l’épouser lorsque la boîte serait lancée. Là aussi, j’avais envie d’y croire. J’y croyais clairement.

Et maintenant, je me retrouve à prendre un bain en compagnie de mon meilleur ami, comme si c’était normal. Normal ? Je ne pense pas, en vérité. Je sais parfaitement que notre relation n’a plus rien de celle de deux meilleurs amis, si ce n’est cette tendance que j’ai à lui parler de tout, et je pourrais affirmer que nous sommes plus proches que certains couples, si je n’en avais pas peur. Et j’en ai terriblement peur.

Quand Roy me prend contre lui, je ferme un peu les yeux, mais ne fais aucun commentaire ; je le laisse simplement caresser ma peau, profitant de chacun de ses gestes alors qu’un très léger soupir m’échappe sous ses baisers. Cet idiot. Je ris un peu à son commentaire. Vraiment, un idiot. Je ferme de nouveau les yeux quand il vient s’occuper de mon dos, pinçant un peu les lèvres alors qu’un frisson me parcourt l’échine. Je ne sais pas ce qui m’énerve le plus entre le fait qu’il sache parfaitement ce qu’il fait et celui qu’il s’en amuse allègrement. J’arrête de mordre ma lèvre et glisse les mains vers les siennes pour les saisir et le contraindre à arrêter et à se redresser.



Anonymous
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Ce message a été posté Dim 7 Fév - 22:58




Un brin sadique, Roy l’était. Mais c’était aussi parce qu’il était joueur, qu’il aimait s’amuser, le taquiner puisque ainsi, la tentation était de plus en plus difficile à résister n’est-ce pas ? A défaut de ne pas avoir de chocolats, Ryû pouvait au moins lui laisser ce plaisir là. Comment ça, cela n’avait aucun rapport ? Peu importait. Il appréciait l’instant, il appréciait le sentir si près de lui, sans se poser plus de questions que cela. Juste avoir cette impression que demain ne mourrait jamais était suffisant à ses yeux à lui et malheureusement - ou heureusement - il n’y avait qu’avec ce jeune homme qu’il éprouvait de telles émotions. Et songer ainsi n’était-ce pas bizarre ? Selon lui, ça ne l’était pas parce qu’il n’était pas idiot, il comprenait de plus en plus quel genre de relation les reliait pour de vrai. La différence était que l’admettre à voix haute était bien plus compliqué. Cela signifierait de changer toute une existence, tout un passé et pour le peu qu’il lui restait, à choisir, Roy aimerait que rien ne soit chamboulé entre eux. Ils étaient bien ainsi et de toute manière, mettre un nom sur tout cela risquait plus de les embarrasser, de se conduire différemment l’un envers l’autre juste parce qu’ils avaient constaté qu’ils étaient beaucoup plus que des amis. Se dire qu’ils l’étaient et se comporter comme deux amants était assurément la solution la plus raisonnable à prendre. A l’avenir, si jamais pour quelques raisons que ce soit, ils ne l’assumaient plus, ils pourraient juste dire qu’ils avaient été cons. S’ils commençaient à trop s’intéresser aux détails, ça les perdrait et revenir en arrière, modifier leurs choix seraient impossibles.

Le sourire aux lèvres, sur cette réflexion, le jeune homme persistait à faire jouer ses doigts sur le corps de son collègue, choyant charnellement ses jambes, ses cuisses pour remonter jusqu’à ses hanches sans lui donner ce que Ryû probablement attendait.

« Tu n’avais pas l’intention de m’en donner de toute façon, non ? » Lui avait-il répondu d’un sourire en coin tout en se redressant pour apprécier ses lèvres qui embrassaient les siennes.

Un soupir d’aise s’en échappa alors que naturellement, sans rompre le baiser, il tourna sur lui-même afin de se retrouver plaquer contre le carrelage derrière lui. Ses phalanges se perdirent automatiquement dans ses cheveux, les câlinant d’une immense avidité tandis qu’il restait scotché à ses jumelles qui étaient plus que tentatrices à ses yeux. Il les adorait peut-être un peu trop. Lorsque son partenaire choisit volontairement de se décaler, Roy le laissa faire, penchant légèrement sa tête en arrière à chacune des initiatives du garçon. Il ne cherchait même pas à se cacher que sa respiration se faisait haletante et que pour ne pas succomber à tout ce désir, ses phalanges s’agrippèrent avec plus de force sur sa chevelure brune.




Anonymous
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Ce message a été posté Lun 8 Fév - 0:21





Roy est vraiment le dernier des cons. À force de l’insulter on va finir par croire que je ne l’apprécie pas vraiment, mais je crois qu’il ne mérite rien de plus, en fait. Parce qu’il prend un malin plaisir à chercher les autres, tout le temps, et qu’il a l’air de s’amuser à le faire avec moi également. Le traître, le lâche, le honteux. Il devrait s’en vouloir un peu au lieu de continuer ses conneries comme il le fait. Mais non, on continue, on glisse toujours sur cette même pente, on fait toujours n’importe quoi. Parfois, je me demande s’il ne faudrait pas tout simplement nous enfermer pour toutes les conneries qu’on fait.

« Hm, non. »




Anonymous
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Ce message a été posté Lun 8 Fév - 7:55




C’était vraiment fou d’en arriver à ce point là. A chaque fois qu’ils le faisaient, Roy avait toujours cette impression... Comme si c’était la première fois qu’ils partageaient un tel instant. Une première fois qui s’avérait être plus intense. Tout le temps. Et dire qu’il pouvait s’en passer serait le plus beau des mensonges qu’il ferait en cet instant précis. Certes, ils étaient deux beaux idiots qui ne savaient pas s’arrêter quand ils commençaient une « connerie » néanmoins, cette fois-ci, en était-ce vraiment une au bout du compte ? Tout avait démarré soit disant à cause d’un rêve mais et si c’était plus que ça ? Après tout, ne déclaraient-ils pas souvent que si l’autre était une femme, ils se marieraient ? Et ils le pensaient. Rien qu’une telle phrase, si on l’analysait avec sérieux, on remarquait ô combien elle était construite de sous-entendu. Nombreux étaient ceux à déclarer que le sexe ne devait pas faire la différence sur les sentiments et lui avait été le premier à dire que c’était n’importe quoi. On s’intéressait toujours au physique d’une personne, un minimum. Il l’avait tout le temps pensé cependant avec Ryû, ce n’était pas son apparence qui l’attirait. Et rien qu’y songer lui faisait tellement étrange, jamais il n’aurait pu concevoir une telle chose par le passé mais d’une certaine manière, Roy était capable de comprendre ce que racontait ces gens à présent. Bien que le reconnaître était autre chose. D’ailleurs, est-ce que tout ça faisait d’eux des hommes gays ? Maintenant qu’il y réfléchissait, c’était peut-être une question existentielle qu’ils devraient se poser. Une fois pouvait être considéré comme une erreur, la deuxième comme une faiblesse cependant dés que cela dépassait le nombre de trois, cela n’était plus une faute ou quoi que ce soit d’autre. Il s’agissait d’une volonté. Seulement, pour lui, il l’acceptait simplement parce que c’était Ryû. Il ne l’aurait jamais fait avec un autre homme. Alors, est-ce qu’on devait se considérer comme gay si on est attiré uniquement par une seule personne ?




Anonymous
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Ce message a été posté Lun 8 Fév - 23:39





J’ai arrêté de me poser des questions sur ma relation avec Roy depuis longtemps désormais. Enfin, par longtemps, j’entends déjà quelques semaines, et je pense qu’il est mieux que l’on arrête d’épiloguer à ce sujet, parce que cela commence sérieusement à réveiller le débat. Ce que je fais avec Roy, au final, ne regarde que nous, et je ne pense pas qu’il y ait besoin de mettre un mot sur tout ça. Je n’ai pas besoin de me compliqué la vie plus qu’elle ne l’est déjà, et surtout pas pour une raison de sentiments sur lesquels on n’a pas envie de coller une étiquette. C’est ainsi, un point c’est tout.




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Ce message a été posté Mar 9 Fév - 10:44






Un sourire niais s’était formé sur son visage alors qu’après lui avoir embrassé le cou, il n’avait pas résisté à vaciller pour se rassoir dans le fond de la baignoire. Non pas sans prendre la main de l’autre garçon et l’inciter à faire de même. Ses bras s’encerclèrent autour de sa taille, l’enlaçant avec toute la force qui lui restait, comme un indéniable besoin pour venir caler son visage au creux de sa nuque. C’était léger cependant... Il tremblait.

- Bon... Au moins, on pourra dire qu’on a bien testé la douche, Plaisanta-t-il cependant, lui-même amusé de cette constatation.

Et sûrement que quelque part au fond de lui, Roy en était même fier.


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Ce message a été posté Mar 9 Fév - 22:16

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Ce message a été posté Mer 10 Fév - 20:00




Bêtement, les paupières papillonnant alors qu’il était assis dans sa baignoire, Roy n’avait pas su quoi répondre ni comment réagir face aux paroles de son meilleur ami. Si le but de ce dernier avait été de le surprendre, il avait merveilleusement réussi. Le jeune homme ne s’était tellement pas attendu à ce genre de mots. Et plutôt que de se tracasser, que de se poser des questions sur la signification de ceux-ci, il en avait été incroyablement touché. Bien qu’il savait ô combien son camarade pouvait être sensible, il n’était pas non plus le genre d’individu qui montrait facilement ses émotions, qui disait franchement ce qu’il pensait à propos de l’autre ni à quel point sa présence lui était nécessaire. Pourtant, il lui avait avoué ces paroles qui étaient chers à son coeur. Roy lui-même n’était pas en mesure de les lui déclarer avec autant de clarté... Quelque temps plus tôt, il avait été celui à les émettre en sous entendu, rétorquant on ne disait pas souvent à nos proches qu’on les aimait et bien que cela visait son collègue, il ne le lui avait pas dit directement. Alors forcément qu’avoir ce « je t’aime » l’émouvait de plein fouet si bien qu’il avait un peu plus compressé l’emprise de ses bras autour de la taille du garçon, ses tremblements s’accentuant légèrement. Si cela le touchait sincèrement, d’une certaine façon, ça l’affligeait terriblement. Parce que ce n’était pas comme s’il pouvait réellement faire quelque chose contre la mort, ce n’était pas comme s’il était capable de vaincre tout ça et si les mots étaient des sauveteurs, sa maladie se serait certainement éteinte depuis longtemps. Cette déclaration lui rappelait ce profond désir qu’il avait de vivre, être un peu plus à ses côtés sans avoir cette boule de ventre de savoir quand est-ce que son coeur arrêterait de battre pour de bon.

Il n’avait pas répondu. Pas de suite. Renforçant l’étreinte, il était venu poser son front sur l’épaule de son meilleur ami alors qu’il luttait comme il le pouvait pour ne pas craquer. Ce ne serait pas juste que cela arrive juste maintenant néanmoins bien qu’il ne l’admettrait pas à voix haute, Ryû ne devait pas avoir idée à quel point en vérité ses mots lui faisaient du bien. Roy n’en donnait pas l’impression mais c’était justement parce qu’il tenait autant à lui, parce que ça le touchait énormément qu’il était encore plus effrayé de ce qu’il risquait de laisser derrière lui. L’avenir lui faisait si peur... Mais d’une certaine façon, il pourrait partir le coeur serein parce qu’au final, il n’attendait que ses mots de la part de son camarade. Des mots qui lui prouvaient que quoi qu’il arrive, il tenait sincèrement à lui. Les gestes ne suffisaient pas toujours et Roy n’avait pas autant de confiance en lui que ce qu’il affichait parfois alors, entendre ceci aujourd’hui... C’était presque comme une certaine délivrance.

- « Âme soeur » carrément ? Répliqua le garçon dans un faible rire après ce silence, Hum... Amant, ça pourrait être pas mal non plus !

Idiot. Il était juste doué pour se perdre dans des bêtises afin de fuir le véritable sujet mais aussi parce qu’il n’était également pas quelqu’un qui osait dire les choses si aisément. Même s’il aimerait, il n’était pas capable de lui rendre ses mots. Ca le mettait trop mal à l’aise rien qu’à la simple idée d’y songer.

- Mais tu sais... Ce n’est pas comme si on pouvait y faire quelque chose...

Sa voix était plus basse, plus brisé tandis que ses doigts se crispaient sur le torse du jeune homme. Lui non plus n’avait pas envie de « crever », lui aussi « l’aimait trop » pour l’abandonner cependant ni Ryû ni lui ne pouvaient réellement aller à l’encontre du destin.

- Est-ce qu’on pourra quand même aller à New York ?

Sur ses dires, il pencha son visage en avant afin de pouvoir voir le sien et lui sourire d’une extrême tendresse avant de l’embrasser suavement.

- Puis, si tu m’aimes vraiment, je veux aussi mes chocolats.

On l’avait dit qu’il ne lâcherait pas l’affaire. Cet abruti. Il n’avait pas résisté qu’un doux rire s’enfuit de ses lèvres avant qu’il ne le pousse gentiment pour se lever et se laver sérieusement cette fois-ci. Sortir un tas d’idioties était tellement plus faciles puis en réalité, Roy ne souhaitait pas se tourmenter l’esprit à propos de la vie, de la mort. Il voulait juste profiter un peu plus de lui, de sa présence et de s’amuser pendant qu’il en avait encore le temps.




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Ce message a été posté Jeu 11 Fév - 19:18





Dans le silence de la pièce, je n’ai rien à ajouter. En fait, je suis un peu fatigué, moi aussi, et je crois que l’inquiétude et ce qu’il vient de se passer n’y sont pas étranger. Il faudrait que j’arrive à me calmer, à mettre mon esprit sur pause pour ne pas penser à tout ce qui me trouble, mais la seule chose dont je suis capable, c’est d’avoir envie de sortir une bouteille de bière et de la vider. Je sais parfaitement comment ça se passerait si je le faisais : elle ne serait pas seule et je finirais ivre. Mauvais plan. Pour l’heure, je préfère rester un peu appuyé contre Roy, écoutant ses mots avant qu’un rire ne me vienne.

« Mais bien sûr, dis qu’on est un couple, ça ira plus vite. »

Même si notre relation a évolué au cours des dernières semaines, d’une façon plutôt particulière, pour ne pas dire que nous sommes devenus bien plus proches que deux amis ne doivent l’être, je refuse encore d’utiliser ce genre de terme pour nous désigner. Nous ne sommes pas un couple. Des amants, tout au plus, comme il l’a mentionné un peu plus tôt. La vérité, c’est aussi que je ne m’imagine pas terminer ma vie avec un homme. Je ne peux pourtant pas donner un nom précis à mon meilleur ami et aux sentiments que je ressens à son égard… Des âmes sœurs, ça résume assez bien la particularité de notre relation actuelle, je pense.

« Je sais, reprends-je ensuite d’un ton las. Mais j’aimerais y croire. »

On essaie toujours de se convaincre de choses qui ne sont pas forcément vraies. Quand on croit au Père Noël, aux légendes, on considère qu’ils existent, même si c’est faux, même si l’on sait parfaitement que ce ne sont pas des choses « réelles ». J’aimerais croire que Roy ne va pas s’en aller, qu’il est plus fort que cette maladie. J’y crois, même s’il me dit qu’on ne peut rien à faire, et je serai à ses côtés pour le rattraper le jour où il s’effondrera. Mes yeux se ferment de nouveau et je m’appuie un peu plus contre mon meilleur ami, pinçant les lèvres alors que j’essaie de penser à autre chose.

« Bien sûr, quand tu voudras, réponds-je en un rire. Il faudra juste que je m’arrange avec Yun Hua, pour Roxas. »

L’air de rien, ce petit aura apporté avec lui tout un tas de responsabilités, et je ne peux plus m’en aller quand j’en ai envie. Un changement comme ça, ça ne s’improvise pas, il n’y a rien à faire.

« T’es con. »

Un rire m’échappe alors que m’éloigne de lui et l’embrasse un peu, me laissant un peu aller dans l’eau pour ôter la mousse que j’ai sur le corps, puis je me redresse pour voler un baiser à Roy et quitter la baignoire, récupérant une serviette afin de me sécher, la nouant simplement autour de ma taille avant de traverser l’appartement pour récupérer un soda dans son réfrigérateur. J’ai toujours envie d’une bière, mais ça serait mal. J’ai envie d’une clope, aussi. On va éviter pour l’instant.


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Ce message a été posté Jeu 11 Fév - 20:59





A quoi bon perdre son temps à y croire ? La déception n’en serait que plus grande. C’était vrai, il y avait toujours un espoir cependant si ce dernier n’était qu’infime, datant du miracle, à quoi cela servait-il de s’acharner ? Accepter la réalité était plus simple, cela permettait d’éviter une profonde souffrance à l’avenir lorsque tout ceci parviendrait. Lui n’avait qu’à en pâtir durement avant mais une fois six pieds sous terre, il ne serait pas celui qui pleurerait... Il ne pourrait rien voir de tout cela et à choisir, il aimerait qu’on ne pleure pas pour lui. Puisqu’il préférait tellement plus ses proches avec un sourire qu’avec des larmes autour des yeux néanmoins demander cela était comme demander l’impossible, Roy en avait conscience. Peut-être que finalement, il était le plus pessimiste des deux... Et c’était la raison pour laquelle, il n’y avait pas répondu, se plongeant dans d’autres réflexions comme justement ce voyage qu’il aimerait faire. S’il devait mourir demain - façon de parler bien sûr, on n’était plus à ça prêt désormais - le jeune homme souhaiterait pouvoir réaliser ne serait-ce qu’un de ses rêves et le faire avec son meilleur ami était ce qu’il voulait le plus. Oui « meilleur ami » parce que peu importait comment ils s’étaient nommés quelques instants plus tôt, il peinait à appeler Ryû d’une autre manière que celle-ci. Même s’il admettait qu’amant leur allait tout aussi bien et que d’une certaine façon, ils étaient probablement plus que des âmes sœurs tant ils étaient fusionnels.

« Le plus rapidement possible » Avait-il déclaré dans un léger sourire.

Il n’avait pas relevé toutefois cela lui faisait drôlement bizarre de parler du fils de son vis-à-vis. Roy avait encore du mal à réaliser que oui, en effet, son camarade avait à présent lui aussi un enfant. Il ne savait même pas se situer par rapport à ça s’il devait être heureux pour lui ou non. La seule chose qu’il pouvait faire était simplement de le soutenir, l’épauler dans chacun de ses choix et d’essayer de le guider comme il avait toujours tenté de le faire.

En silence, sans répondre à son insulte, il avait accueilli ses lèvres contre les siennes avant de se rincer et de quitter la baignoire à son tour, enroulant une serviette autour de sa taille. Toutefois, il ne l’avait pas suivi dans l’appartement afin de vider la douche et de se changer tranquillement. Un soupir franchit ses lèvres tandis qu’il enfilait son jogging, perdu dans ses réflexions. Dés qu’il se retrouvait seul, son esprit était taraudé par tout un tas d’interrogation et il dut se frotter les bras afin de calmer ses tremblements. En vain. Lui non plus n’aurait pas été contre une bonne bière ou une cigarette néanmoins il n’en dirait. Il était celui qui faisait la morale donc quelque part, il n’avait pas d’autres choix que de montrer l’exemple.

Ce n’était que plusieurs minutes plus tard que Roy le rejoignit enfin dans la cuisine, s’asseyant sur une chaise, non pas sans avoir pris un verre d’eau ainsi que ses médicaments. La fatigue commençait sérieusement à se faire ressentir et le bâillement qui le pris l’instant d’après en fut la plus grande preuve. Un doux sourire au bord des lèvres, il s’affala sur la table en attendant que son camarade ait finit sa boisson. Ils n’auraient qu’à se regarder un film comme ils l’avaient prévu ou juste traîner dans le lit. C’était bien ça aussi, non ?

- On va s’allonger ?
Finit-il par l’interroger en se frottant ses yeux, signe clair de sa fatigue.

Mais plutôt que de se lever en accompagnement à ses paroles, tel un enfant, il avait tendu ses bras en avant tout en lui faisant les yeux doux. Dire un « Tu me portes » semblait trop difficile pour lui cependant ses gestes à eux seuls suffisaient pour comprendre les désirs du jeune homme. Il n’en ratait pas une. Jamais. Sa personnalité était tellement changeante que parfois on pouvait se demander s’il n’était pas un peu bipolaire celui-là.

- S’il te plaît.

Sur ses mots, Roy agitait ses bras et accentuait l’expression innocente de sa figure afin de l'inciter à le porter. Même le Chat Potté de Shrek n’aurait pas pu faire mieux. L’idiot.



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Ce message a été posté Sam 13 Fév - 0:04





Qu'il soit malade ou non, je n'ai jamais compté abandonner mon meilleur ami et ce n'est pas près d'arriver. Nous avons déjà connu des périodes de froid, où nous parlions peu, voir pas, comme les quelques jours qui ont suivi la première fois où nous avons couchés ensemble, mais cela n'a jamais été suffisant à nous séparer pour de bon. Il y a toujours quelque chose pour nous ramener l'un vers l'autre, un sujet, un événement, et je ne pense pas qu'il me sera un jour possible de le sortir totalement de ma vie, pas pour tout l'or du monde. Alors, plutôt que me prendre la tête avec le jour où nous risquons de nous voir séparés de force, je préfère me dire que nous ferons le maximum pour que la vie de Roy, ou du moins ce qu'il en reste, lui soit le plus agréable possible. S'il veut faire un voyage en Amérique, on le fera, ce voyage. Je me fous de ce que ça prendra, je sais qu'il faudra que je m'arrange avec Yun Hua, car cela signifiera quand même qu'elle devra rester un moment avec le petit, mais je n'abandonnerai pas nos projets à cause de la merde qu'il a.

Ma canette aux lèvres, je pose le regard sur mon meilleur ami lorsqu'il arrive à la cuisine, et fronce un peu les sourcils en le voyant s'affaler de la sorte sur la table. Sa maladie doit l'épuiser. Certes, il n'y a pas que ça et, comme je l'ai déjà dit, ce qu'on vient de faire doit jouer dans sa fatigue également, mais je ne peux m'empêcher de m'inquiéter car, au final, je ne suis pas au courant de grand-chose par rapport à cette maladie. Je sais qu'il est malade, que c'est grave, suffisamment pour qu'il risque de mourir, de disparaître du jour au lendemain. C'est tout. Et ça me fait peur. Je fais toutefois de mon mieux pour ne pas le lui montrer, car ce n'est pas d'un ami faible qu'il a besoin. Je veux qu'il aille bien.

C'est pour cela que, même si un rire m'échappe au moment où il lève les bras vers moi, comme un enfant qui souhaiterait qu'on le porte, je ne peux m'empêcher de m'inquiéter encore plus, affichant néanmoins un sourire que je veux rassurant et tendre alors que je m'approche un peu de lui.

« C'est Haru qui t'a appris ce coup-là ? m'enquis-je en riant. »

Sans ajouter un mot, je l'entoure de mes bras de sorte à pouvoir le porter sans me faire mal, car même s'il a maigri depuis quelques temps, il pèse son poids, et je le mène à la chambre pour le poser sur le lit, un soupir m'échappant alors que je m'assieds au bord de ce dernier, les yeux posés sur lui.

« J'mets un truc à la télé? »

Qu'on regarde ou pas n'a aucune espèce d'importance à mes yeux, mais bon. Quelque part, ça sera peut-être rassurant, car je n'ai pas l'impression d'avoir vraiment envie de discuter de ce qu'il se passe, de ma vie, de la sienne. Je veux juste être là, un point c'est tout, et tant pis pour le reste. J'attends sa réponse avant de rejoindre mon meilleur ami dans le lit, m'allongeant non loin de lui pour le prendre dans mes bras.

« Ça va, comme ça ? »


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Ce message a été posté Sam 13 Fév - 0:37





Il n’y avait pas que les enfants qui savaient faire les yeux doux et Roy avait eu sa mère tellement de fois avec ce coup là. Certes moins en tant qu’adulte cependant c’était quelque chose qui s’était longtemps servi pour avoir ce qu’il voulait comme la batte de baseball dernière cri. Ce n’était pas bien différent mais à présent qu’il avait un fils, le garçon n’avait pas eu d’autres choix que d’admettre à quel point c’était cruel de mimer une telle expression. On ne résistait tellement pas à une bouille si mignonne bien qu’il doutait être particulièrement mignon en cet instant précis. Non pas qu’il ne pouvait pas marcher, il avait encore assez de force pour se traîner jusqu’au lit seulement tel un enfant, il avait ses petits caprices et se faire porter en était un. La dernière fois où on l’avait porté de la sorte pour le mener jusqu’à sa chambre datait d’il y a si longtemps qu’il n’était pas contre à remonter quelques années en arrière durant l’espace de plusieurs minutes. Puis, les bras de son meilleur ami, il les aimait bien. Il le rassurait toujours et plus que toute autre chose, il avait bien besoin d’un câlin maintenant.

Voilà pourquoi l’esquisse sur ses lèvres s’était élargi lorsque Ryû le souleva sans broncher et qu’il entoura ses bras autour de son cou, non pas sans rire légèrement.

« Tu ne peux pas savoir à quel point j’ai fait souffrir mes parents avec cette tête là » Avait chuchoté le jeune homme en rigolant.

Si Haru pensait le duper, celui-ci se trompait. Roy avait déjà fait le coup avant lui mais il n’était pas capable de mentir, il était également le premier à se faire avoir à chaque fois. Ses doigts s’entremêlèrent entre eux autour de sa nuque alors que se taisant, il n’avait pas résisté à clore ses paupières et poser doucement sa tête contre son épaule. Il devrait s’inquiéter pour son camarade, penser que peut-être il était trop lourd pour lui cependant il ne sembla pas se formaliser que si Ryû ne l’avait pas déposé sur le matelas, il se serait déjà endormi sans se soucier de rien.

« Hum, non. »

Pas de télévision. Il n’était pas motivé au bout du compte. En complément à ses paroles, le garçon avait agité ses mains devant lui comme pour l’inciter à le rejoindre et à peine son meilleur ami fut-il à ses côtés qu’il se laissa tirer dans ses bras. Ses phalanges s’amusèrent à le caresser suavement quelques instants au niveau du torse mais cessèrent la minute d’après.

- Tu sais... Souffla Roy en calant sa main sur son ventre, Y a peut-être un moyen de me guérir... Mais j’ai refusé.

Il fallait bien qu’il en parle un jour ou l’autre non ? Surtout qu’au fond, il avait aussi besoin d’un avis, besoin de savoir ce Ryû lui pensait de tout ça.

- Seulement c’est quitte ou double et il y a peu de chance que ça réussisse... Si je dis oui à me faire opérer et que ça se passe mal, j’aurais perdu des jours pour rien...

Et malheureusement, comme la vie n’était pas simple, il y avait une limite de temps jusqu’à ce que l’opération soit possible... Plus, il laissait les jours passer, moins il avait de chance que cela fonctionne, que cela soit réalisable tout court. Pourtant, à présent, il n’était plus sur de rien... Plus sur de ce qu’il souhaitait, plus sur de ce qui était le mieux et il avait peur. Réellement.



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Ce message a été posté Sam 13 Fév - 17:53





Les choses changent beaucoup lorsque l'on devient parent, il paraît, on ne voit plus la vie de la même manière et l'on tient compte de notre enfant. Ouais, je discute avec des gens sur internet, ils me racontent leur vie, alors j'ai eu droit à des discours chelou sur le fait de devenir parent... Au final, je réalise que c'est vrai. Depuis la naissance de Roxas, je pense bien plus souvent à tout ça et, alors que je ne voyais aucun problème à abandonner Yun Hua seule à l'appartement lorsqu'elle était enceinte, je commence à avoir quelques soucis de conscience lorsque je ne rentre pas à la maison. C'est un peu... bizarre. J'ai peut-être changé plus que je ne le pensais au début. Et évoquer Haru me donne encore une fois le sentiment que ma fibre paternelle n'est pas aussi endormie que je le pense.

Dans le silence, mes yeux scrutent le visage de Roy alors que j'essaie de discerner ce qu'il pense dans ses traits. Je réalise qu'il ne sera peut-être plus là d'ici quelques mois, qu'il ne me restera plus grand chose, si l'on oublie ma famille et Roxas - et si le prénom de Yun Hua me traverse vaguement l'esprit, je l'en chasse rapidement: elle finira par partir, elle aussi, et ce ne serait pas étonnant. Mes yeux se ferment, abandonnant du même coup la recherche vaine qu'ils menaient jusqu'alors, et je laisse un douloureux soupir échapper à mes lèvres alors que je prends Roy un peu plus contre moi, tendant l'oreille aux propos qui lui échappent par la suite.

Un moyen de le sauver? Mais pourquoi ne pas avoir sauté sur l'occasion, alors? Je fronce les sourcils légèrement tandis qu'il poursuit son explication, essayant de comprendre pourquoi il ne tente pas le coup. Certes, les chances de réussites sont faibles... Mais il était prof à la royal private school jusqu'à il y a peu, pas vrai? Il devrait pouvoir aller dans un hôpital spécialisé pour ce genre d'opérations ... Non?

« Et si ça se passe bien, tu auras gagné une vie, réponds-je pensivement, mes pupilles fixant un point invisible sur la peau de mon meilleur ami. Pas vrai? »

Sur ces mots, je m'éloigne un peu de lui, essayant de capter son regard. Je ferme rapidement les yeux, toujours plongé dans mes pensées.

Quelles étaient les chances de croiser un type comme lui le soir où je pensais que tout était terminé? Les chances qu'un parfait inconnu décide de me ramener chez lui, ivre comme je l'étais, et s'assure que je ne fasse pas de conneries? Après cette soirée, j'ai envisagé les choses d'une autre façon, j'ai voulu faire de mon mieux... Certes, on ne peut pas se battre contre une maladie par la simple force de sa volonté, mais je ne veux pas qu'il abandonne, surtout pas si la médecine lui offre une chance, même minime, de s'en sortir.

« Si tu ne le fais pas pour toi, fais le pour Haru? »

Il doit avoir envie de le voir grandir, non? De le voir évoluer, devenir un homme, comme lui auparavant? Je pince un peu les lèvres, cherchant des arguments.

« Ou pour moi. Tu le ferais pour moi? demande-je un peu plus bas, en le reprenant contre moi. Je sais que ça fait peur... Mais tu sais, même si les chances sont minces, ça reste des chances, il faut juste les mettre de ton côté. Je veux dire… C’est comme un pari : si tu ne joues pas, tu n’as aucune chance de gagner. »

On pourrait me reprocher de toujours prendre des risques, mais j'ai l'intime conviction que cette fois, j'ai raison. Et égoïstement, j'ai trop peur de le perdre, qu'il se laisse aller et abandonne.


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Ce message a été posté Sam 13 Fév - 20:09





Les « mais » il y en avait beaucoup dans cette histoire. S’il acceptait de faire l’opération il y avait toujours un « mais » cependant s’il refusait, il y en avait un également. Tout était compliqué et Roy était plus perdu qu’il n’y paraissait. Lui, ça l’effrayait et probablement qu’il choisissait la solution de facilité parce qu’il avait bien trop peur de ne jamais se réveiller du bloc. Hors, c’était vrai également que si cela fonctionnait, il aurait récupéré toute sa vie, il pourrait finir ce qu’il avait commencé, voir grandir son fils, être auprès de Ryû, ses amis, ses proches... Mais, il s’agissait d’une chance sur combien à ce que cela marche ? Le médecin avait été clair là-dessus, il lui avait dit que l’espoir était minime et que s’il sortait vivant de cette chirurgie, rien ne présageait à ce qu’il aille complètement mieux après. Il avait toujours eu une certaine hantise envers les hôpitaux tout comme il avait maudit la médecine pendant de nombreuses années. Ce n’était pas parce qu’il était passé au-dessus de son histoire, qu’il avait réussi à aller de l’avant malgré les souffrances que lui avaient infligé Saori que le jeune homme n’en gardait pas des séquelles. Pourtant, tous ces gens n’y étaient pour rien, ils ne lui voulaient aucun mal au contraire cependant c’était psychologique, Roy avait gardé une mauvaise vision des cliniques, principalement quand il pensait à ce que lui racontait son ex-fiancé parfois. Il avait eu la chance de ne jamais passer au « billard » bien que les blessures de guerre, il en avait eu plus que ce qu’il ne pourrait compter. Quelques points de sutures aussi d’ailleurs néanmoins ce n’était rien comparé à l’opération qu’il devrait subir. Son coeur serait à l’arrêt et rien ne présageait à ce que ce dernier accepte de battre à nouveau ensuite. Cette simple pensée le fit crisper légèrement ses doigts sur le torse de son meilleur ami alors qu’en silence, il écoutait ses mots.

« Je n’ai jamais vraiment aimé les paris tu sais ? » Souffla-t-il avant de renforcer l’étreinte comme pour se rassurer.

Il n’avait pas osé répondre avant, se plongeant dans des tas de réflexions alors que stupidement il s’était même permis de songer que s’il avait refusé, c’était également pour son fils, pour Ryû aussi. Parce qu’il voulait profiter au maximum de chacun d’entre eux et qu’il n’était pas assez optimiste pour croire qu’il sortirait gagnant de la maladie.

- Je pourrais le faire pour toi ou même pour Haru... Je ne veux tellement pas tout ça...

Sa voix tremblait d’émotion, comme si, s’il ne se retenait pas, ses larmes de peur et de tristesse se mettrait à couler.

- Mais... Et si je ne me réveille pas hein ?

Roy n’était pas le genre d’individu à être effrayé facilement. Il n’avait pas le vertige, cela ne le gênait pas de vivre dans le noir, les araignées il serait sûrement le premier à essayer de les porter dans ses mains et les abeilles, ça faisait du miel, c’était bon, il n’y avait pas de quoi en être terrifié. Plusieurs fois, on lui avait demandé quelle était sa plus grande peur et telle l’homme honorable qu’il était, il répondait souvent « que ses proches soient malheureux ». Il n’y avait rien de pire pour lui que de voir autant de douleur et d’angoisse dans les yeux de ceux qui lui étaient chers. Néanmoins, cela ne pouvait pas être réellement considérer comme une « peur » et il savait que s’il déclarait ceci, c’était parce que lui-même n’était pas terrorisé par grand chose. Il arrivait toujours à trouver du positif quelque part. Sauf qu’à présent c’était différent, Roy savait enfin ce qui le terrifiait le plus, ce qui le faisait paniquer au point d’en trembler de tout son être. Non, ce n’était pas l’abandon. C’était la mort.




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Ce message a été posté Dim 14 Fév - 0:59





Qu'on aime les paris ou non, il y a toujours bien un moment où il faut se rendre à l'évidence : on n'a pas d'autre choix. Je sais que j'ai toujours eu pas mal de problèmes, que j'ai failli crever plusieurs fois à cause de mes conneries, mais à part le soir de notre rencontre, je me suis toujours battu. Parce qu'on ne vit qu'une fois, que je sais que la vie est une chienne et que je ne compte pas la laisser s'enfuir comme ça. Bordel de merde, qu'il ouvre les yeux et arrête d'être con. S'il reste là à rien faire, il va crever sans avoir essayé, et je ne peux pas supporter une telle chose de la part de mon meilleur ami. Pas maintenant. Dans quelques dizaines d'années, peut-être, quand on n'aura plus rien à vivre et qu'on sera suffisamment vieux pour rire de tout ce qu'il nous est arrivé, qu'on se dira qu'on a fait les plus grosses conneries de notre vie. Quand nos enfants auront notre âge actuel, peut-être plus vieux encore, et qu'on les regardera suivre notre chemin... J'suis déjà en train de parler comme un croulant. Mais je déteste le voir penser comme ça.

« Je sais, souffle-je simplement. »

Je ne suis pas maître de la décision que Roy prendra par rapport à cette maladie, mais je suis sûr qu'il doit y réfléchir et arrêter de se dire que ça va peut-être mal tourner. C'est bien connu: quand on est convaincu qu'une chose ne va pas aller, elle va partir en couilles. Et oui, c'est moi qui dis ça, moi qui suis habituellement pessimiste au possible et qui pense que la vie s'acharne sur lui. À force, je commence à comprendre que non, c'est pas le cas. Roy est tombé malade, pas moi. Roy s'est fait agresser pas moi. Tout ce que j'ai pu faire pendant des années, c'est me plaindre du départ de ma fiancée, comme si cela avait signé mon arrêt de mort. Au final, si ce n'était pas arrivé, je n'aurais pas la vie que je mène désormais. Tout aurait été différent, certes, mais imaginer ma vie sans mon meilleur ami semble... Oui, ça me semble impossible.

« Tu te réveilleras. »

Plus qu'un espoir, c'est une affirmation, une quasi-certitude, ou du moins est-ce ce dont je veux me convaincre.

« Si tu te réveilles pas, je te jure que je te tue une deuxième fois. »

Une fois de plus mes yeux se ferment et je resserre l'étreinte que j'ai sur le corps de mon meilleur ami. Il est hors de question qu'il disparaisse à cause de cette merde.

« Tu veux qu'on fasse un deal? »

Mes yeux se reposent sur Roy alors que je réfléchis à ce que je vais dire. Un deal? J'me prends pour un grand joueur ou je sais pas quoi maintenant? Un ricanement m'échappe malgré moi alors que je tourne un peu la tête pour y tirer un oreiller et la caler dessus, ce qui me permet de penser un peu plus longtemps.

« Toi, tu fais cette opération, et moi, je sors de l'alcool, reprends-je avec sérieux. Pour de bon. Qu'est-ce que t'en dis? »

Et bien que je sache que cette proposition n'est pas forcément équitable, un sourire prend place sur mon visage, un sourire rassurant, en espérant qu'il accepte.


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Ce message a été posté Dim 14 Fév - 18:28





Cela devait être rare pour n’importe qui, qui le connaissait de le voir si pessimiste néanmoins jusqu’alors, Roy n’avait rien eu de si grave. Il y avait toujours eu des solutions à tout alors que quand on commence à faire face à la mort, tout devient si facilement différent. Tous les scénarios qu’il concevait était toujours les plus dramatiques, il ne parvenait pas à être optimiste et à se dire que l’opération se passerait bien. Tout s’était enchaîné si vite ces derniers temps, la roue ayant tournée en sa défaveur, il ne comprenait pas pourquoi on voudrait lui accorder une nouvelle chance dans cette vie de chienne. Il la détestait tellement et en vérité, lui-même se haïssait d’être si faible, si vulnérable cependant ce n’était pas comme s’il était en mesure de se contrôler. Il l’avait fait pendant des années, malheureusement, il était loin d’être invincible. Ces agissements aujourd’hui en étaient la preuve et encore en cet instant précis, le jeune homme peinait à atténuer les tremblements qui le parcouraient alors qu’il réfléchissait à tout ça. Aussi loin qu’il tentait de chercher, il ne parvenait pas à trouver du positif quant à accepter de subir cette intervention. Lui était certain qu’il ne se réveillerait pas, qu’il mourrait sur ce brancard entre les mains des médecins qui se seraient battus corps et âme afin de le sauver. Si Ryû pouvait lire dans ses pensées, il le tuerait certainement de songer ainsi, d’avoir perdu toute volonté de se battre. Mais pouvait-on vraiment lui reprocher d’avoir déjà abandonné ? Nombreux à sa place réagirait de la même manière... Ce n’était pas comme si on lui avait annoncé qu’il pourrait vivre encore un an, voir deux. Non, on lui avait parlé d’un mois. D’un tout petit mois... Comment l’opération était telle censée marché à un stade aussi avancé de la maladie ?

Un soupir franchit ses lèvres, ses phalanges s’accrochant à son meilleur ami alors qu’il lui certifiait qu’il se réveillerait. Même si sorti de sa bouche, cela lui semblait presque réel, Roy ne réussissait pas à le croire. Il avait peur. Réellement peur. Et il avait l’impression que s’il ne se maîtrisait pas, la crise de panique dominerait sur tout le reste. Il n’avait pas cherché à lui répondre non plus puisque de toute manière, ils ne seraient jamais d’accord sur le sujet. Hors, les paroles de Ryû le touchaient sincèrement... Cela aurait été bien s’il pouvait aller le récupérer d’entre les morts comme dans les films. Sauf que les films n’étaient pas toujours synonymes de la réalité et ce genre de chose n’était que de simples fantasmes pour un grand nombre d’individus.

« Un deal ? » Avait-il répété en se redressant légèrement, intrigué tout à coup par ce que comptait lui proposer son camarade.

Il aurait pu penser à des tas de choses cependant jamais il n’aurait imaginé ça et il se doutait que Ryû était sérieux dans ce qu’il demandait. Il était loin d’être idiot puisque, évidemment, il était de celui qui le connaissait le mieux, il savait ce qui le tourmentait et ô combien Roy se tourmentait à son sujet. Mais... De là à accepter autant, il ignorait s’il en était capable.

- Vraiment ? Tu ferais vraiment ça ? Même si ça se passe mal, tu n’as pas le droit d’abandonner ce que tu viens de dire, okay ?

Ah, parce qu’en réalité, là, maintenant, c’est juste ça qui t’inquiète ? Espèce d’imbécile... Sa paume le caressait suavement tandis qu’il reprenait sa place initiale, se calant contre lui dans une extrême tendresse. Les secondes qui suivirent furent certainement les plus longues pour ce garçon qui n’avait pas reprit la parole, se plongeant dans de multitudes réflexions. Il n’avait jamais été aussi terrifié qu’à ce moment parce que bien sûr qu’au fond de lui, il connaissait déjà la réponse.

- D’accord... Mais je veux qu’on aille à New York avant.

Il y tenait à ce voyage apparemment. Et à ses chocolats.


Anonymous
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Ce message a été posté Lun 15 Fév - 8:03





Mon envie de rassurer Roy est passée au-delà des craintes que je ressens moi-même. Pourtant, je ressens au fond de mes tripes l’angoisse de ne plus jamais le revoir, me tordant l’estomac en un nœud douloureux alors que je suis allongé contre mon meilleur ami et que mes pensées ne tournent qu’autour de lui. Il faut qu’il vive. Qu’est-ce qu’un mois, après tout ? Un neuvième de grossesse ? Un douzième d’année ? Je préfère le voir comme une trentaine de jour, 720 heures. On a toujours plus peur d’une fraction que d’un ensemble, pas vrai ? Je veux croire qu’il survivra, de toute façon. Que ces 720 heures se multiplieront encore et encore.

« Ouep, un deal. »

Et quelques secondes plus tard, celui-ci arrive effectivement. Je ne sais pas ce qu’il va en penser, et encore moins s’il va l’accepter, mais j’espère qu’il réalise à quel point je suis sérieux. En vérité, je ne sais pas s’il m’est déjà arrivé d’être aussi convaincu de ce que je fais que maintenant. Habituellement, mes décisions sont prises à la légère, sans vraiment penser aux conséquences, « pour voir ce que ça donnerait », mais pas cette fois. Plus qu’à lui, je me suis promis de faire tout ce qui était en mon pouvoir pour aller mieux, et j’ai également décidé de le convaincre de se soigner, peu importe les risques… N’est-ce pas un bon compromis ? Je hoche un peu la tête à ses propos.

«J’ai dit que ça allait bien se passer. Mais admettons, j’abandonnerais pas. »

Parce que je suis le maître de la situation et qu’on n’a pas le droit de dire le contraire de ce que je décide ? Merveilleuse explication, je dirais. Quand il reprend la parole, quelques instants plus tard, je ferme les yeux par soulagement.

«On le fera. Je te promets qu’on le fera. »

Mais au moment où j’ouvre les yeux pour chercher le regard de mon meilleur ami, je constate que celui-ci s’est déjà endormi. C’est peut-être mieux, au final. Je pense qu’il doit être terriblement fatigué par les choses qui lui arrivent, et je n’aimerais pas qu’il s’épuise inutilement. De toute façon, je ne le laisserai pas abandonner, qu’il soit en forme ou fatigué. On ira à New York. Il se fera opérer. Il vivra. Il n’y a pas d’alternative, juste une seule et unique possibilité. Il doit se battre.

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Parce que c'est toi le seul à qui je peux dire, qu'avec toi je n'ai plus peur de vieillir • |

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