tenue. ∆ « Si cela ne te dérange pas que je ne le fasse pas, c’est que cela ne te tenais pas vraiment à cœur » Je la fixais, le sourcil arquait avant de sourire un peu. On était bel et bien différent elle et moi. Ou alors était-ce moi qui agissait de façon bizarre ? Je ne saurais le dire. Ce n’est pas que je ne tenais pas à ce petit massage, mais je ne voulais pas pour autant la contrarier et la forcer. Je n’étais pas ce genre de personne. J’étais plutôt bonne patte qui prenait soin des autres, avant de prendre réellement soin de moi. Rien ne me dérangeait. J’étais le genre de gars facile à vivre. Peut-être trop au point d’en énerver certains. Parce que je ne m’énervais que rarement, je prenais tout de façon cool. La patience était une vertu que j’avais surement acquise. « Tu ne devrais pas le prendre mal, tu sais, Noa. » Ma tête se penchait légèrement, alors que mon regard se voulait doux et gentil. « Bien sûr que j’y tiens. Mais je ne suis pas quelqu’un qui va te forcer à faire quoi que ce soit. Ça ne me dérange pas d’annuler cette demande. Parce qu’il y a bien pire dans la vie qu’un massage fait ou non fait. Tu ne trouves pas ? » Un petit sourire étira alors mes lèvres. « Et il y a bien pire que de se vexer pour ça. » Je tendis la main pour pincer légèrement sa joue avant de rire. Après, si elle tenait vraiment à me faire le massage, qu’elle fasse donc, tant que ça ne la dérangeait pas. C’est tout ce qui m’importait dans le fond. « Délicieux même. Enfin, j’ai la langue encore trop dégourdi pour savourer pleinement. » Pinçant mes lèvres, je ne pus m’empêcher de lâcher un bref rire. C’était son pari à elle. La pauvre. Me levant, sans un mot, j’attrapais un verre avant d’aller faire couler l’eau froide dans la salle de bains et remplir le verre. Le posant à côté d’elle, je me laissais tomber au sol en soupirant. « Trempe ta langue un moment dans l’eau froide, ça ira mieux. Elle a besoin de se refroidir un peu pour apaiser la douleur. » Pour ma part, la douleur ne me dérangeait pas trop. Comme si j’avais connu pire. Du moins c’est ce que je ressentais, c’est ce que mon corps ressentait.