Te détendre, c’est ce dont tu avais besoin. Ta vie était riche en événements ces derniers temps. Il fallait que tu te coupes un instant de la danse. Être détendu devenait vital. Hélas, ce n’est pas ce qu’il se lisait sur ton visage. Le colosse devant toi ne cessait de te dévisager entre ton visage et cette supercherie qui te servait de carte d’identité. Hyoga n’était pas là cette fois pour plaider ta cause. Tu ne pouvais compter que sur toi. Ton souffle était arrêté. Te jeter serait la honte. Une fois qu’il en terminait, il te rendait ton torchon. L’air contenu dans tes poumons était enfin libéré. “Plus que deux ans” Tu te disais avant que tu ne cesses de jouer cette soit disant adulte. Mais en deux ans, tu auras le temps de faire un séjour au poste de police pensais-tu.
La tout ce que tu voulais, c’était un verre de ta boisson alcoolisée préféré, tu t’installais au bar, près d’un homme plutôt mignon dans son genre. Ce soir, tu refusais de payer ne serait-ce qu’un seul verre. Ton challenge. Alors tu entrais en scène telle une actrice. Sourire aguicheur, tes jambes quasi-interminables que tu croisais à la Sharon Stone, tes petits regards par-ci par-là à son adresse. Tu commandais auprès du barman ton breuvage habituel. Faisant mine de vouloir, tu voyais rapidement que ta proie prit les devants. Te voilà rassurée, ton charme était toujours au rendez-vous. De courtes paroles, des sourires échangés, des sous-entendus… Tu aimais faire tourner en bourrique des victimes. Ce soir tu ne voulais pas vraiment terminer dénudée. Tu voulais juste te distraire. Tu étais une allumeuse et tu l’assumais pleinement. Tes quelques années d’hôtesse en sont en partie responsables. Quand on détient un pouvoir, on se laisse vite prendre par ce dernier. Voyant de ton prétendant était prêt à aller plus loin, tu préférais mettre un terme au jeu avant de te laisser prendre. Ton faux nom, ton faux numéro et le tour est joué.
Tu comptais quitter calmement l’établissement quand des fracas raisonnait d’un autre côté du bar. Étant donné que de te mêler de ce qui ne te regarde pas, tu ne pouvais pas t’empêcher d’aller voir ce qu’il se passait. Une bagarre… Tu soupirais. Pourquoi les hommes se sentaient toujours obligés de régler tous leur souci en se tapant dessus. En effet, toi aussi, il t’est arrivé que ton poing termine sur le visage d’un mec un peu trop entreprenant, mais les situations étaient différentes. Personne ne semblait prêt à les séparer ces deux-là. Sans savoir pourquoi ni pour quelle raison, tu t’es rebaptisée héros pour deux ivrognes. Personne ne savais ce que tu espérais avec ta taille de guêpe. Un seul pas et tu voyais que les hommes en question se rapprochaient dangereusement de toi, faisant de toi une potentielle victime collatérale. Des secondes perdues, aucun temps de réaction pour t’empêcher de te prendre un coup de là part de l’un d’eux alors qu’il s'apprêtait à achever son adversaire. En plein visage. Génial. Tu es étais complètement sonnée par la violence du geste. Tes mains vinrent sur ton nez qui était pris d’une vive douleur.
« Putain !! Mon nez… »
Tu pouvais aisément sentir et voir ce liquide rouge se rependre sur tes mains. Voilà pourquoi tu ne pourrais jamais être une bonne samaritaine. Ceci ne t’apporte que malheur. Tu gémissais de douleur, ne cessant de geindre toutes sortes d’insultes en thai.
« Tu m’as pété le nez espèce d’idiot »
Tu fusillais du regard le coupable, qui devait être à peine plus âgé que toi. En tout cas, la seule chose qui t’importait était d’espérer de ne pas avoir le nez cassé… Tu perdrais de ta perfection
Quoi de mieux que de traîner la nuit pour connaître la vraie facette d'une ville? Masaomi a été transféré dans les dortoirs de son université et a donc décidé de sortir pour profiter de sa nouvelle liberté. Sans sa mère pour lui dire quoi faire, sans sa soeur pour se préoccuper et sans une chambre à ranger. Marchant sous la lumière des lampadaires, il se demanda ce qu'il allait faire. Il n'avait pas la foi de jouer aux délinquants pour aujourd'hui. Il avait juste envie de s'amuser sans soucis. Sans penser aux conséquences. Il vit au fond de la rue des personnes qui attendaient en fils indienne, entrant dans un bâtiment un par un. Il se rapprocha de l'endroit, c'était une discothèque. Le videur avait l'air stricte, regardant les cartes d'identité avec un visage inexpressif, pour ensuite dévisager de haut en bas la personne en question.
Il n'y avait pas beaucoup de personnes qui attendaient dehors. Ca me fera une expérience en plus à Tokyo, ce dit-il en rejoignant le petit groupe. Il remarqua que certains ne dépassaient pas les 21 ans. Heureusement pour lui, il a l'air plus vieux de ce qu'il ne l'est vraiment. On lui donne facilement les 24-25 qu'il montre. Il chercha dans sa poche son porte-feuille pour en sortir une fausse carte d'identité. Il devait en avoir au moins 3 différentes sur lui, ses amis les lui avaient offertes avant de partir pour le Japon. Il lui arrivait souvent de les sortir pour les contempler en souriant, amusé du fait que ses frères avaient mieux anticipé le coup que lui.
C'était son tour, il donna le bout de plastique à l'armoire à glace. Il la pris, perplexe: « Nuvoloni..? » L'étudiant pris son air le plus innocent, et fit ressortir ses fossettes en souriant: « Oui, en fait je suis à moitié italien. » Le videur vérifia une derrière fois sa photo et sa tenue pour ensuite le laisser passer en murmurant quelques mots incompréhensibles en dialecte. Masaomi entra sans broncher, curieux de voir à quoi ressemblaient les boîtes nippones. La première chose qui attira son attention était le bar. Il contourna la scène, remplie de personnes -dont on voyait très bien qu'ils n'avaient pas encore atteint l'âge requis, se trémousser au rythme de la musique.
Il s'installa sur une chaise haute et demanda un mojito au barman. Il avait besoin de quelque chose de frais pour le distraire de l'odeur nauséabonde qui l'entourait. Un mélange de tabac de sueur et d'alcool dont il pouvait très bien se passer. Son humeur se dégrada surtout après avoir remarqué que le barman avait oublié sa commande. Au moment où il allait l'interpeller une deuxième fois pour le rappeler à l'ordre, il sentit un poids sur son épaule. Il tourna le tête et vit un ivrogne se coller à lui, le bras entourant son coup. Masaomi tourna la tête et serra les poids, un ivrogne. Un trentenaire qui devait faire deux fois son poids s'était affaissé sur lui et essayer de lui parler. Cependant, sous l'effet de l'alcool, il peinait à aligner deux mots sans être légèrement secoué de spasme ou sans baver sur l'épaule de l'italien. Tout en montrant expressément son dégoût, il le poussa violemment sur la chaise d'à côté en jurant dans sa langue natal. Putain, dégueulasse. Je vais devoir relaver ma veste maintenant.
L'ivrogne qui était à moitié à terre, se releva et essaya de frapper tant bien que mal Masaomi. Ce dernier intercepta l'action et l'évita. De toute façon, l'adulte était complètement ivre et ne pouvait se battre proprement. Le jeune brun était hors de lui. Comment cet inconnu avait-il osé l'aborder? Et en plus de ça, il avait voulu le frapper? Il le prit par le col de sa chemise et lui fourra son poing dans les dents. Au moins tu pourras visiter le dentiste et te refaire une beauté comme ça. Le trentenaire s'écroula à terre en portant sa main à sa bouche qui pissait le sang tout en gémissant.
Un deuxième homme fit son apparition derrière Masaomi et lui plaqua la tête sur le bar: « T'es malade de faire ça à mon pote?! » La bagarre dégénéra aussi vite que l'humeur de l'étudiant, qui était à deux doigts de sortir sa paire de ciseaux pour lui refaire le portrait sous les cris terrifiés pour les uns et amusés pour d'autres. Au moment où il allait lui donner le coup de poings qui allait terminer la bagarre en visant le plexus solaire de son opposant, il entendit une injure à son encontre. Il continua cependant son action et une fois l'homme à terre, se retourna vers la voix plaintive. Il vit une jeune fille, qui devait avoir son âge, le visage en sang. Oh, la boulette. Se dit-il à moitié amusé du regard noir de la fille qui l'insultait.
Masaomi s'approcha d'elle en ignorant les cris des témoins, et inspecta son visage. « C'est bon, on se calme. Il n'est pas pété. » Il ne comprenait pas pourquoi elle faisait tout un scandale rien que pour ça. Il s'en était pris des tartes, lui, quand il avait même pas 15 ans. Il sortit un mouchoir en tissus de son pantalon sans cacher son amusement, et la lui tendit. « Essuie toi avec. » C'était une vieille habitude que lui avait inculqué son grand-père. Toujours avoir un mouchoir sur soi, on ne sait jamais. En plus, en tissu ça fait beaucoup plus classe que ceux en papier pas vrai?
Pourquoi n’écoutais-tu jamais cette petite voix dans ta tête qui te disait quand tu devais faire marche arrière, laisser ton mauvais côté être de la partie et te dominer ? Il ne fallait pas s’étonner de te retrouver en sang au final. Mais quelque part, tu trouvais ça ironique. C’est comme si le karma te disait que même si tu tentais de faire une bonne action, le résultat sera le même. Le sang ne cessait de s’écoulait de tes naseaux et avoir à tête en arrière t’avais filé un torticolis. Tu avais peur de te regarder dans un miroir à cet instant. Te trouver laide ? Jamais. Tu n’avais jamais vu autant d’hémoglobine provenir de ton corps. Alors bien sûr il était facile de dramatiser. N'est-ce pas ton droit après tout ? Voyant certaine personne s'attrouper autour de toi, tu ne cessais de toutes les repousser. Tu aimais être au centre de l'attention, mais pas comme ça. Ceci t'exaspérait. Puis finalement, ce fut au tour du coupable de se préoccuper de toi. Tu eus un mouvement de recul en le voyant s'approcher, pensant qu'il avait fait assez dégâts selon toi. Tes yeux qui continuaient a l'assassiner tandis que ta vie était plus nasale.
« Quoi, t’es médecin en plus d’être con ? »
Ton sarcasme était le résultat de ton sentiment que tu ne connaissais que trop bien au fur et à mesure des années. La colère. Tu ne le connaissais pas, mais voir sa tête d'abruti commençait déjà à t'exaspérer. Peut être parce que tu le voyais ouvertement s'amuser de la situation que tu ne trouvais pas du tout marrante. Tu comptais bien lui rendre la pareille dès l'instant que tu auras arrangé ton problème de sang. Voyant le jeune homme te tendre un morceau de tissu immaculé, tu n'hésitais pas une seule seconde à le prendre et estomper le sang. Appuyant sur ton nez, gémissant et grimaçant de douleur. La tête à nouveau en arrière, tu regardais ton "agresseur" du coin de l'oeil.
« Franchement ce n’est pas possible… j’espère vraiment pour toi qu’il n’est pas péter parce que je te jure que tu paieras les frais de l’opération »
Quand il s'agissait d'argent, tu ne plaisantait jamais. Tu étais prête à lui demander une somme faramineuse. Il faudra après payer la consolation à travers le shopping.
« Tu peux au moins me dire c'est quoi ton nom le pseudo médecin… »
Encore une fois, une soirée qui devait se passer sans problèmes a viré au drame à cause d’une bagarre suivis d’une sale gosse qui jouait les grands blessés. Apparemment elle essayait d’invoquer ses pouvoirs cachés pour le tuer du regard. Ses yeux noirs ne faisaient que rendre Masaomi encore plus hilare, bien qu’il essayait quand même de le cacher un minimum pour ne pas se faire passer pour quelqu’un d’insensible. Voilà pourquoi il évitait de traîner avec des filles à part quand il voulait coucher avec ; elles font tout un scandale pour un rien. Trop occupées à s’en faire pour leur jolie minois ou encore acheter la dernière collection d’un grand styliste. Une perte de temps et surtout d’argent, en plus vu que le temps c’est de l’argent… Les hommes et leur carte bancaire sont doublement perdants. Si elle voyait sa tête maintenant, le miroir pourrait se casser, il sourit à cette idée. Elle lui faisait penser à la méchante reine dans Blanche Neige avec son complexe d’infériorité, à toujours vouloir être la plus belle. La question rhétorique de la jeune fille lui fit lever un sourcil, ok tu veux jouer à ça ?
« Dans ton état, j’éviterai de faire la maligne. Déjà que tu n’es pas belle à voire, si en plus t’es vulgaire. » C’était juste un peu de sang, ça va. Après tout, les filles sont habituées à ça non ? Elles subissent ça tous les mois, où est le problème ? Elle lui arracha son mouchoir des mains et se tamponna le visage en gémissant. « On se plaint mais on accepte le mouchoir, hein ? » Lui dit-il histoire de s’amuser un peu plus. Bizarrement, bien qu’elle fût très énervée et qu’elle ne cachait pas sa rancune pour lui, il la trouvait drôle. Elle aurait très bien pu se jeter à terre et faire la victime en pleurnichant pour attirer la compassion des autres, mais au lieu de ça elle les tenait à l’écart et arborait une expression qui pouvait glacer le sang à n’importe qui.
« Madame est en manque d’argent à ce point et cherche une excuse pour en avoir ? » Il prenait un malin plaisir à la taquiner. Evidemment il rigolait en disant ça, jouant sur les clichés de la croqueuse de diamant. Il examina un moment sa tenue, il vit quelques gouttes de sang tacher le haut de sa robe qui devait coûter un œil de la tête. Dommage, le sang ne par pas au lavage. Combien de vêtements avait-il du reconvertir en pyjamas ou en tenues de travail pour faire les travaux difficiles quand il voulait gagner son argent par lui-même ? Sa famille était riche mais son père ne voulait pas trop le gâter, il avait donc appris déjà tout petit à se débrouiller.
La jeune fille, bien que blessée, semblait avoir toujours du venin à cracher. « Nuvoloni Masaomi, enchanté. Il sourit, ne pouvant plus se contenir, ses fossettes apparurent encore plus prononcées que d’habitude, et toi princesse ? » L’ironie toujours au goût du jour, il lui semblait que la fille était du genre gâtée et à dépenser son argent dans les boutiques de luxe. Une gosse de riche ? Peut-être. Après tout, il n’avait connu que ça jusqu’à présent. Tous les même.
« Quoi ? Mais a qui la faute aussi si je suis dans cet état ? Et je t’assure que tu redis que je suis laide, tu risques de te retrouver avec un voix aussi aiguë que la mienne »
Mais pour qui se prenait-il ? Il n’est pas a même de te dire ce genre de réflexion. Il n’y avait toi qui étais seul juge. Des insultes dans ta langue maternelle traversaient la barrière de tes lèvres, et tu étais contente que personne ne puisse comprendre ce qui aurait pu heurter la sensiblité des plus jeunes. Tu ne croyais toujours pas ce que tu entendais, même les gamins qui te harcelaient enfant n’ont jamais eu une telle audace. Tu admirais presque la folie de cet inconnu. Si tu n’étais pas si préoccupée par ton cas, ta main - ou plutôt ton poing - sur son visage avant même qu’il ne puisse finir sa phrase. Sa réflexion concernant le mouchoir te fit soupirer. N’est-ce pas le strict minimum quand vous responsable de la blessure de quelqu’un. Tu continuais a le fusiller du regard, alors que son air ignare ne lâchait plus son visage. Tu bouillonnais. Ceci commençait a t'exaspérer dangereusement.
« Tais toi, tu ne sais pas de quoi tu parles…. »
En manque d’argent… Ca fait bien longtemps que tu as échappé à la misère. Tu ne te vantes pas de ce que tu as fait pour devenir la jeune femme d’aujourd’hui parce que tu n’étais pas fière de ton parcours et aujourd’hui, dans un sens tu n’es toujours pas fière de ce que tu fais, mais ceci n’était qu’une question de temps. Alors son argent, ce n’était pas vital avec tout ce qu’on te payait… Tu redressais ta tête, vérifiant que le sang avait cessé de couler et ce fut le cas. Tu profitais de ce morceau de tissu pour essuyer ton visage ainsi que tes mains qui pourraient presque témoigner un homicide de ta part… Et même ta robe était été maculée de ton sang. Non la soirée ne pouvait pas être pire… A l’entente de son nom, j’arquais un sourcil. Nuvolini ? Donc il était métis. Original comme nom et tu devais l’avouer, en plus de ça très joli. Tu étais bien curieuse de savoir ou il pouvait venir
« C’est Antachai Katreeya mais je ne suis pas si enchantée que ça. »
Par contre, aucune trace de tes soit-disantes origine allemande dans le tien. Mais bon, bien sûr, tu étais toujours aussi virulente dans ta réponse. Ce mec a failli t’envoyer a l’hosto, tu ne voyais pas pourquoi tu serais contente de le rencontrer. Autour d’un verre peut être, cependant les circonstances ont décidé des choses autrement… Un sourire narquois étirait le coin de tes lèvres, avant de continuer dans une voix moins colérique
« Mais bon tu sais la moindre des politesses auraient pu t’excuser auprès de moi ou essayer te racheter auprès de moi… Et pas forcément avec un chèque comme tu l’imagines. »
C’était totalement véridique après tout. Tu n’avais pas entendu l’once d’une excuse de sa part alors que lui te reprochait tes paroles si délicates. Tu regardais le tissu qu’il t’avait passé plus tôt, voyant les tâches laisser par ta blessure internes
« Ah au fait, je pense que je ne te le rends pas, hein ? »
Ce n’était pas un simple mouchoir que tu peux acheter a 100 yens que tu jettes après utilisation. Peut être qu’il souhaitait le récupérer. Mais était-il capable de le faire dans l’état dans lequel il était ?
Heureusement que cette fille ne savait pas à qui elle avait à faire. Il était habitué aux insultes. Mais surtout à ce que des femmes, tombées sont son charme de ‘mauvais garçon’, le traitent de tous les noms parce qu’il avait fait quelque chose qui n’était pas conforme à ce qu’elles voulaient. A cause de son visage d’ange, il se faisait souvent idéaliser par les petites gosses de riches qui fréquentaient son ancien lycée. Ca lui faisait plaisir qu’une fille le connaisse de cette façon. Il trouvait ça amusant comme première impression. Il voulait encore rigoler un peu. « Tu sais, j’aurai très bien pu m’en foutre. Mais je suis là, que veux-tu de plus ? » Il regarda son nez, curieux. C’est vrai qu’elle saigne beaucoup quand même. Il eu presque de l’admiration doublée à de la peine pour elle. Pas tout le monde ne pouvait supporter la douleur de cette manière. Surtout quand le coup venait de lui. « C’était quoi cette menace ratée ? » Décidément, elle était vraiment intéressante à taquiner.
Il remarqua le soupire de la jeune fille. Ce qui le fit rire. « Ok, j’ai compris. Tu n’es peut-être pas en manque d’argent, t’es juste du genre à vouloir en avoir beaucoup plus c’est ça ? » Il sentait que c’était un terrain risqué. Son humeur semblait avoir changé en une fraction de seconde. C’est fou comment les mots sont des armes dangereuses. Il hésita à sortir une blague mais s’y ravisa. Il n’était quand même pas un connard à ce point. En compensation, il se rapprocha du visage de la jeune fille d’où le sang avait enfin cessé de couler. Il se pencha en avant, le dos courbé, tout sourire « Kacchan~ ». Elle était beaucoup plus petite que lui. Elle ressemblait à un chiwawa énervé. Le genre de petit chien à la grande gueule mais qui à la fin n’ose rien faire à part aboyer. « Je me disais bien que tu ne pouvais pas être japonaise avec ton caractère de cochon. » Effectivement, le peu de japonaises qu’il connaissait, sa famille et certaines connaissances confondues, étaient plutôt du genre calmes et posées. Elles avaient en elles une élégance innée qui faisait qu’elles se tenaient toujours comme des filles de bonne famille.
« D’accord. » Il réfléchit un moment à sa proposition avant de continuer « Bon, là je n’ai pas d’idée. Tu me proposes quoi ? De toute façon, je peux faire tout et n’importe quoi. » Même régler les comptes à quelqu’un que tu n’apprécies pas vraiment. Il sourit encore plus à cette idée. Heureusement que ça n’avait pas dépassé la frontière de ses lèvres, ça ferait trop réplique kitch d’un mauvais film d’action des années 70. Et puis, il n’avait pas envie de retomber dans ce genre de vie. Il était bien comme il était pour l’instant. Tranquille, peinard, sans toujours surveiller ses arrières. Il ne s’était pas excusé exprès. Peut-être qu’il le fera plus tard au moment de se dire adieu. Comme ça au moins, elle n’aura pas qu’une mauvaise impression de lui.
Il fixa un moment son mouchoir, perplexe. Le reprendre ou le lui laisser ? Il s’en fichait du sang, son pantalon était noir, il pouvait très bien le remettre dans sa poche. « Je t’en pris, garde le. Ca te fera un souvenir de notre rencontre. » De toute manière il en avait pleins des comme celui-ci. Toute une collection presque, de toutes les couleurs avec tout un tas de motifs différents dessus. Son grand-père aimait beaucoup les lui offrir.
Des cris le firent sortir de sa bulle. C’était ceux des videurs. Ils étaient deux, chacun devait faire au moins le double de son poids. Un leur demanda ce qui s’était passé tandis que l’autre essaya de disperser la foule en leur disant que le show était fini.
Il aurait eu autant d'audace à te laisser pisser le sang ainsi sans scrupule. Bon peut être que toi tu l'aurais fait, mais on ne te refaisait pas n'est-ce pas ? Tu étais égoïste. Mais ce mec commençait à te faire bouillonner à se moquer ouvertement de toi. Cette menace ratée ? C'est qu'il ne savait pas qui tu étais... Fille ou garçon, il y a pas de différence. Mais quelque part, tu admirais ce garçon. Ça fait une bonne dizaine de minutes que vous discutez et tu n'as même pas encore assigné le premier coup - vu que d'un point de vue technique c'était lui - mais ton petit corps frêle et ton caractère de diva n'étaient presqu'une mascarade. Un sourire presque amusé étirait tes lèvres lorsqu'il fait référence à ton insatisfaction total
« Mais c'est qu'il comprend vite le petit »
Tu n'étais pas de celle qui se contentait d'une simple part d'un gâteau, tu le voulais en entier. Et puis ton côté opportuniste a parlé pour toi. Mais les paroles qui suivirent ont su te choquer. Certes, le surnom qu'il osait prononcer était déjà plus flatteur que Bakat, même si tu jugeais que vous n'étiez pas assez proche pour qu'il puisse t'attribuer un quelconque surnom...
... Oui c'est le fait fasse une remarque sur ton fort caractère qui as su te titiller. Tu te devais de contenir ta rage au risque de lui donner satisfaction si tu explosais. Tu te contentais de soupirer une énième fois avant de continuer.
« Sache que je possède des origines japonaises alors ton hypothèse ne tient plus la route »
Une enfant... Pourquoi devais-tu te justifier auprès de lui ? Qu'il pense ce qu'il veut. Il fallait que tu cesses d'entrer dans son jeu. Lorsque tu supposais lui rendre son due, tu te surprenais à hésiter à réellement garder ce mouchoir. Ce n'était pas digne de toi Katreeya... Enfin bon, tu préférais rebondir sur ses paroles précédentes.
« Tout et n'importe quoi ? »
Tes yeux pleins de malice, c'est le genre de propos qui te mettait le sourire aux lèvres. Ton âme de joueuse oblige. Mais au fond, tu fus étonnée qu'il accepte ce deal avec tant de facilité. Cachait-il quelque chose ? Il continuait à se jouer de toi ? Alors que tu réfléchissais à ce que tu pouvais lui faire subir pour te venger, un vigile de la boîte vint vous interpeller, examinant la scène. Je suppose que ma robe et le tissu taché de sang n'as pas échappé à son oeil. Sans même réellement réfléchir, tu arborais ton joli sourire tout en répondant.
« Ne vous inquiétez pas c’est rien. Ce garçon m’a défendu alors qu'un de ces gars s'en était prit à moi »
Tu aurais pu faire la garce de première en le coulant. Mais bon tu n'avais pas encore joué avec lui donc ce serait dommage. Tu n'agis pas sans raison. A la suite de ça, le videur vous demandait de sortir. C'était toujours mieux que de vous faire jeter comme des mal propres. Enfin quoi qu'il en soit. L'air frais te fit le plus grand bien, tu commençais à étouffer.
« Maintenant tu me dois deux faveurs. »
Dis-tu en regardant le jeune métis, un grand sourire sur le visage. Toutes des occasions étaient bonnes. Tandis que tu commençais à ressentir les conséquences de ta tenue à travers ce froid, par réflexe tu frottais tes deux bras comme pour te réchauffer
« Alors Masaomi... Il faudrait que tu me laisses ton numéro pour que je puisse en profiter à tout moment non ? »
Tu ne savais pas encore ce que tu allais lui faire subir. Tu ne le connaissais pas encore, ni de quel moyen tu pouvais l'exploiter alors autant l'avoir à porter de main.
Sa mauvaise humeur du début de soirée s’était envolée en fois qu’il avait rencontré la jeune fille. Certes un coup de poing au nez n’était pas la meilleure première impression disponible sur le marché, mais il trouvait ça peu commun. Tout comme le culot de cette personne qui lui faisait face. Elle était très sarcastique et tant mieux. « J’admire ton manque de répartie. » fit-il tout en regardant autour de lui un instant pour vérifier si personne d’autre ne veuille tenter une quelconque attaque. « Oui oui si tu veux t’y accrocher, libre à toi. » Des origines ? Lointaines alors.
Il remarqua une étincelle troublante s’allumer dans le regard de la fille. Etait-elle à ce point enchantée de recevoir une faveur de sa part ? Après tout, c’était fairplay. Il lui a donné un coup et se devait d'y remédier. « Oui. Je peux tout faire. » Ses mots n'étaient pas de simples paroles en l'air. Il voulait observer les réactions de son interlocuteur. Il la trouvait assez prévisible, il se demanda s’il pouvait jouer avec un peu plus. Sans la briser cette fois. Ce serait dommage, déjà que son visage a été abimé dès leur première rencontre. Il vit deux hommes s’approcher d’eux en les questionnant sur la situation. Kat l’avait défendu. Pour toute réaction, Masaomi se contenta de lever un sourcil et de la dévisager. Ca ne te va pas de jouer les gentilles petites filles. Une fois avoir été accompagnés dehors par les videurs, il lui ria au nez « Je ne te dois rien sur ce coup là ! » C’est vrai ça, il ne lui avait rien demandé. Si elle avait décidé de le défendre, c’était son choix à elle, pas le sien. Il ne comprenait pas les personnes qui voulaient à tout pris avoir quelque chose en retour, même pour un rien. Il eu un léger frisson qui lui parcouru la colonne vertébrale. Comme les mafieux, pensa-t-il. Il avait horreur de ces gens là et surtout de leur mentalité. Il en connaissait un qui lui avait sorti une phrase du genre une fois 'N'oublie jamais que tu m'en dois une.' lui avait-il dit le jour où il avait cru bien faire en le défendant d'une bande de motards. Sûrement il s'était dit que ce serait bien de recevoir une faveur du jeune italien. Le pauvre s'était mal renseigné.
Il faisait frisquet. Il remarqua que sa camarade avait la chair de poule. Il enleva sa veste, la posa à terre puis retira son pullover rouge se retrouvant ainsi en t-shirt. De toute façon, il venait du nord, il n’avait pas peur du froid. Il jeta son pullover sur les épaules de Kat et repris sa veste pour l’enrouler autour de sa taille. Je ne vais quand même pas donner une veste sale de bave à une fille. Eternel gentleman malgré lui, il n’arrivait jamais à ignorer une jeune femme dans ce genre de situation. Aussi odieuse soit-elle. Il sourit à sa demande. Son numéro ? Très bien. « J’espère pour toi que t’as une bonne mémoire. Ecoute bien, je ne le répèterai pas. » fit-il avant de lui réciter ces chiffres appris par cœur dès le premier jour. Il avait toujours sa puce italienne quelque part parmi ses affaires, valait mieux le garder au cas où. Même si ses amis connaissent son nouveau numéro. « Si tu m’appelles à un moment qui ne m’arrange pas, je ne répondrai pas. » Il fallait bien le préciser, Masaomi détestait les contraintes.
L’air se faisait de plus en plus glacial au fur et à mesure que les minutes passaient. Il vérifia une dernière fois la blessée en petite tenue. Son pullover devrait lui tenir assez chaud. De toute façon, qu’elle l’accepte ou non, il ne laissera jamais une femme mourir de froid dans la rue. « Bon, sur ce. » Il lui fit un clin d’œil et parti faire le chemin en sens inverse pour retourner aux dortoirs. Elle pouvait très bien se débrouiller seule. Il n’était pas sa nounou non plus. De plus, on lui avait souvent venté les rues très sures de la capitale. Il sentait ses joues bruler, elles devaient être toute rouges. Je vais me préparer un brodo en rentrant.
Ce mec n’était pas du tout banal. Tu n'as jamais été confrontée à son cas. D’habitude, soit les hommes te couraient après pour que tu tombes dans leur lit ou alors t'offrir des verres. Ou alors ils te méprisaient - et vice versa - en traitant de pétasse ou d’allumeuse au passage. Et ce genre de situation dans laquelle tu as rencontré Masaomi te confrontait habituellement au deuxième cas. Cependant, ce soir c’était différent ; son sarcasme a su te tirer plusieurs sourires, des rires soufflés malgré toi.
Tu me demandais réellement ce qu’il faisait dans la vie s’il était capable “de tout faire”. Un simple “je vois” sortais de ta bouche en guise de réponse. Un sourire narquois aux lèvres, tu aimais entendre ce genre de chose. Ca laisserait le temps a ton imagination de parler. Ca pourrait être intéressant de voir sa limite tu pensais. Une fois que le vent glacial nocturne qui était venus chatouiller vos joues, votre discussion n’était pas terminée, loin de là. Tu grimaçais quant à sa réaction concernant ta seconde faveur. Et pourtant tu étais quelque peu sérieuse malgré lui.
« C’est ce qu’on verra alors. J’obtiens toujours ce que je veux… »
C’est exactement ça. Tu étais une petite fille capricieuse. Tu aimais que tout te vienne en un claquement de doigts. Tu y as prit goût après tout avec les années. Comme quoi, le luxe était un délicat poison dans son genre. On y prenait vite goût. Et quand on sortait de la misère comme toi, on était vite accro. Tu observais le jeune métis retirer son sweat d’un oeil interrogateur. Quand il te balançait ce dernier, tu fus véritablement surprise par son geste. Pourquoi faisait-il cela. Sans même que tu rendes compte, tes joues s'empourprèrent, mais tu préférais croire qu’il s’agissait simplement du froid. Après avoir mis négligemment son pull qui contenait encore sa chaleur, tu avais l’impression d’être une véritable gamine qui essaie les vêtements de son frère trop grand. Prêt à te dire son numéro, tu attrapais rapidement ton téléphone, prête à le noter. Ton regard se portait a nouveau sur Masaomi, un sourcil arqué.
« Ah ? Vraiment ? Tu traînes dans des histoires louches et illégales c’est ça ? »
Ca te plairait bien quelque part. Le flirt avec le danger t’a toujours plus. Même si toi-même tu as trainé dans des affaires pas très clairs. Et encore aujourd’hui tu en aies victime. Mais bizarrement, c’est comme si tu n'en avais pas assez, qu’il fallait que tu en rajoutes encore et toujours.
« Att… Attends !! Tu ne vas pas rentrer comme ça. »
Tu le suivais au pas puis agrippais fermement son bras, pour l’empêcher de faire un pas de plus le regardant avec sérieux.
« Te méprends pas, je ne m’inquiète pas pour toi… Je veux pas qu’il t’arrive quelque chose tant que tu ne m’auras pas remboursé »
Bah, il y a rien de pire que de ne pas profiter d’un valet comme tu le voulais. Et ce n’est pas aujourd’hui que ca commencera.
Masaomi commençait à se fatiguer. Regrettant d’être parti en boîte et d’être tombé sur une fille qui lui avait l’air assez capricieux. Il la trouvait drôle certes, mais son côté pourri gâté l’irritait légèrement. « Pas avec moi. » Il la regarda de haut, un léger sourire au coin des lèvres. Peut-être que Kat était habituée à toujours obtenir ce qu’elle souhaitait, malheureusement Masaomi pouvait être très buté de son côté aussi ; n’était toujours pas née la personne qui allait l’obliger à faire ce qu’elle voulait de lui. A cette fille, il ne devait qu’une seule faveur, une seule. Ni plus, ni moins. Il s’était convaincu qu’il n’allait pas fléchir. Il se dit intérieurement qu’une fois cette affaire réglée, il allait passer à autre chose et l’oublier.
Il s’étonna de la réaction innocente de son interlocuteur.Rougir rien que pour un sweat ?Lui qui pensait que les filles à discothèques n’avaient aucune pudeur ou autre qualité du genre. Il en conclut qu’elle ne devait simplement pas être habituée aux gestes attentionnés à son égard. De plus, son habit était trop grand pour elle, ce qui accentuait l’impression d’avoir une gamine en face de lui. « Ca te va bien. » fit-il en montrant du menton le gros pull rouge qu’elle avait enfilé. Il pensait vraiment que les vêtements décontractés la mettaient en valeur, elle avait l’air plus jeune et naïf. Ca lui allait mieux que sa petite robe moulante. Il n’était pas du genre à complimenter pour la forme. Il le disait parce qu’il le pensait vraiment. Sans réfléchir plus que ça, les mots sortirent tous seuls.
D’ailleurs il oublia vite fait ses pensées dû à son travail dans le milieu de la mode après lui avoir donné son numéro. « Non. J’ai juste une vie, il sourit, t’aimes les bad boys huh ? » Pour l’instant il avait réussi à rester loin de toute cette galère. Il avait laissé tous ses problèmes liés à son passé en Italie. Il ne manquerait plus qu’une inconnue sache en une soirée tout ce qu’il avait construit en plusieurs années et que sa famille mis du temps à remarquer. De plus, à chaque fois qu’une fille était mêlée à sa vie ‘professionnelle’, il arrivait encore plus de problèmes.
L’air se faisait plus froid, il s’impatienta. Ses joues brûlaient sous la température hivernale. Il salua la jeune fille en espérant mettre fin à leur rencontre vite fait et rentrer se mettre quelque chose sous la dent. Il ignora la voix plaintive de Kat, il ne pouvait rien faire de plus pour elle de toute façon. A peine fit-il quelques pas qu’il la sentit agripper son bras. Il se dégagea de son étreinte, fit un quart de tour, prenant de l’élan pour dégainer son poing et l’élancer à l’égard de la nuisance. A la dernière seconde, il arrête son action, sec. Sa main à peine à quelques millimètres du visage déjà blessé de la brune. Il la dévisagea, comme s’il l’avait vu pour la première fois de sa vie, d’un regard aussi froid et indifférent que l’hiver arborait à leur égard chaque année. C’était dans ses moments là qu’on se rendait vite fait compte de son insensibilité à faire du mal aux autres. Masaomi se doutait bien que la personne ayant agrippé son bras ne pouvait être qu’elle. Cependant, son manque de contrôle et sa phobie des contactes physiques combinés engendraient souvent une réaction imprévisible et très violente. Une sorte de système d’auto-défense mal maîtrisé. Heureusement que dans certains cas, il arrivait quand même à s’arrêter à temps.
« Oh. » était le seul son qui pouvait sortir de sa bouche à ce moment. Son cœur bâtait la chamade. Il se frotta les mains, les doigts tremblotant et les fourra dans ses poches. Il ferma les yeux, essayant tant bien que mal à se ressaisir. Dis-toi juste que c’est un petit chiot qui demande de l’affection. Les rouvrit et scanna son vis-à-vis de haut en bas, histoire de confirmer qu’il n’y ait pas d’autres chances qu’elle puisse retenter une autre approche. Il lui sourit, comme si ce qui venait de se passer n’avait jamais eu lieu. « Ne t’inquiètes pas pour moi. » Il hésita un instant à ajouter un commentaire déplacé. Il secoua la tête, ce n’était pas le moment de dire n’importe quoi surtout après ce qu’il avait failli faire.Je vais faire un effort et me dire que c’est un lapin.
”Pas avec moi” Ton regard presque déconcerté illuminait tes yeux. Un sourire malicieux étirait le coin de tes lèvres. Il te lançais littéralement un défi. Ton silence en disait long. Tu le feras plier, tu t’y engageais presque. Tu ne parlais que rarement pour rien et le jeune homme n’a pas encore réellement a faire a Ice Katreeya, tout simplement. Tu poussais un soupir. Son pull sur ton dos tu fus assez surprise qu’il te dise que ceci t'allait bien. Tu regardais un instant son sweat avant de croiser son regard. Il avait trop bu ? Ou il avait oublié ce que tu avais sur dos quand tu es arrivée. Tu roulais les yeux, sachant qu’il se foutait littéralement de toi. Il n’y avait rien de séduisant a ce moment-là. On dirait seulement que tu as piqué un vêtement trop grand de ton frère. Mais bon, si tu réagissais à nouveau, c’est lui qui gagnerait et ça, tu ne pouvais plus le tolérait. Qu’on se moque de toi tu ne le supportais pas. Une fois son numéro enregistré sur ton téléphone avec le joli du ‘con de la boite de nuit’, tu fus interrogé par ce qu’il pouvait bien faire qui mérite qu’il y ait des chances que tu parles avec son répondeur, ses propos te firent plus sourire qu’autre chose...
« Disons simplement que… Ca m’excite le danger quelque part… »
Tu n’étais pas du genre a trop traîner avec de mauvais garçon. Si ce n’était pas pour t’envoyer en l’air et ressentir le sentiment de l’adrénaline, il ne te rapportait pas grand chose. Mais bon flirter avec le danger était une chose que tu aimais atrocement et qui te faisait aussi accumuler un bon nombre de problèmes qui ne se règlent seulement avec un visage larmoyant. Le métis finissait par rebrousser chemin. Tu savais que le quartier n'était pas des plus sûr. Il était d’ailleurs rare que tu rentres seule mais bon lui s’il se faisait tuer sur le chemin, ça risquait a te faire chier. Ta fine main sur son bras, tu fus rapidement surprise par la réaction de ton interlocuteur. Son point aussi proche de ton visage, tu eus un mouvement de recul, presque paniquée. Un mouvement de recul engageait tes pas. Ton regard le foudroyait littéralement et le ton que tu employais était aussi froid que ta personnalité
« Je t'ai dit que je ne m'inquiétais pas pour toi… Et puis je n'ai pas de quoi vu que tu sembles savoir te défendre. J'ai l'impression tu comptes m'en faire baver une nouvelle fois... »
Tu aurais sûrement rendu les coups cette fois, même si ceci ne mènera à rien avec ton petit petit corps. Juste pour lui montrer que tu n'étais pas de celles qui se laissaient faire. Question de principe tout simplement. Tu rabattais tes cheveux en arrière, toujours avec autant de mépris, ta voix continuait de raisonner
« Très bien je t'appelle dans quelques jours »
Tu ne savais pas dans quoi tu allais l'embarquer. Il fallait que tu réfléchisses à ta petite vengeance. Tu finissais par tourner les talons, prête a interpeller le premier taxi que tu pourrais trouver, mais avant de faire un plus...
« Ah, au fait… »
Je me retournais vers lui m'avançant une dernière fois vers lui. Un mince sourire sur les lèvres, tu approchais un peu de lui. un coup de genoux bien placé sur sa partie la plus précieuse. Histoire que lui aussi se souvienne de toi. Tu approchais tes lèvres de son oreille, un chuchotement les traversèrent
« Sache que mes menaces ne sont jamais des paroles en l'air»
Et puis il ne s'était pas toujours excusé de t'avoir presque pété le nez. A charge de revanche.
« Rentre bien »
Tu esquissais une mince sourie, ironique ; un signe de la main, tu t'en allais comme si de rien étais, prenant le chemin de ton loft.
Apparemment la jeune fille avait pris le compliment de Masaomi pour une moquerie. A croire que de nos jours, seules les mini jupes et robes moulantes pouvaient être considérées comme sexy. « Tu sais, une femme n’a pas besoin de se montrer pour être attirante. » Juste au cas où. Il ne comprenait pas la nouvelle génération qui avait oublié les bons goûts en matière de vêtements. Les filles raffinées se faisaient de plus en plus rares. Il lui donna son numéro avec la légère sensation d’avoir ouvert une porte qui aurait dû rester fermée. Bon, de toute façon, si elle lui cassait les pieds, il ne se gênerait pas pour s’en débarrasser. Il se rendit vite fait compte qu’il faisait face à une fille aux goûts banals. Il soupira, étrangement déçu. « Le danger n’a rien d’excitant. » C’était typiquement féminin ça ; d’aimer l’impossible. Combien de fois avait-il entendu cette réplique venant de gonzesses qui ne connaissaient rien d’autre que les thrillers passés à la télé le dimanche soir ? Elles l’ont toutes regretté. Même lui, une fois tombé dedans, avait envie d'en sortir. Qui aurait cru qu’un jour il allait pouvoir changer de pays et tout recommencer de zéro ?
Il salua la jeune fille et parti en direction de l’université. Un contacte, un instant, un drame. En quelques secondes, il faillit mettre à terre Kat d’un seul coup de poing. Elle eu un mouvement de recul en même temps qu’il avait réussi à arrêter son élan. Les mains dans les poches, le cœur qui ne tenait plus en place, il remarqua le regard noir qui lui était adressé. « Ne t’approches pas alors. » répondit-il en un souffle. Ce n’était pas une menace, ni un ordre. Il ne voulait pas paraître autoritaire, il le disait juste pour le bien de Kat. Pour leur bien. C’était devenu sa phrase fétiche depuis l’accident qui a enclenché sa phobie. Il ne supportait pas qu’on le touche sans qu’il ne voie le geste arriver, cependant il pouvait toucher les autres, des fois. Il avait plus de facilités avec les filles. Tout dépendait des jours.
Il regarda du coin de l’œil Kat partir puis faire demi-tour et se diriger vers lui. Il savait déjà ce qui allait se passer. Ce sera quoi cette fois ? Un coup entre les jambes ou une belle gifle ? Etant donné le caractère arrogant de son interlocutrice, il se dit qu’elle serait plus encline à la première option. Il décida de la laisser faire, comme d’habitude. Toujours donner à la femme l’impression qu’elle détient un certain pouvoir sur lui. Le coup arriva. Il se pencha en avant en grimaçant. Un coup entre les jambes, même prévisible, restait quand même douloureux. Il sourit à l’avertissement de Kat. Il avait entendu mieux comme réplique. La douleur passa aussi vite qu’elle arriva. Il se redressa, tout sourire. Encore et toujours. « Tu n’as pas de force en fait. » remarqua-t-il.
Il la vit s’éloigner, seule au milieu de cette rue sombre. Non, laisse-la. Il ne va rien lui arriver.Il fit un pas en sa direction puis s’arrêta. Il n’y avait pas un taxi en vue, de plus il avait capté des gars dans un coin de rue qui la regardaient d’un air malsain. Il s’insulta mentalement en pensant à ce qu’il s’apprêtait à faire. Il la rattrapa et la prit par la taille, surpris par son poids, elle était étonnamment légère. Il la maintint fermement comme un sac sur son épaule, son bras entourant sa taille. « Désolé d’avoir gâché ta sortie de scène cool mais on se dira adieu comme il faut une autre fois. » Elle pouvait s’agiter et se débattre autant qu’elle le voulait, il ne bronchera pas.
Il marcha le long de la ruelle et trouva un taxi. Il ouvrit la portière et la jeta dedans en disant au chauffeur de la déposer où il le voulait, tant que c'était loin. Il la fixa un moment sur les sièges arrières du véhicule en arborant une expression très sérieuse avant d’ajouter « Mon sweatshirt, garde le. ». Il referma la portière et fit signe au chauffeur de démarrer sa voiture. Nuvoloni Masaomi, gentleman malgré lui. A sa manière.
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