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 I only want you to be happy and so how surprised am I to see you here tonight • |

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Anonymous
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Ce message a été posté Mar 23 Fév - 23:00




S’il persistait à sourire à ses élèves, à sa famille et à ses collègues, Roy n’était pas aussi enchanté que cela. Parce que plus les jours s’évanouissaient, plus il angoissait. Maintenant qu’ils étaient revenus de New York, l’opération approchait de plus en plus. N’importe qui de censé stresserait s’il était à sa place et lui avait déjà cette affreuse impression d’être en train de mourir. Il n’était même pas encore au bloc opératoire que le jeune homme se faisait des tas de films dans son esprit. Les « Et si... » étaient devenus un peu sa spécialité ces derniers temps bien qu’il était habituellement le premier à déclarer qu’on n’avançait pas avec des « et si » dans la vie. Lui-même se rendait compte à quel point cette phrase était stupide parce qu’il ne vivait que de ça en ce moment. « Et si je ne m’en sors pas ? », « et si je suis laissé pour mort sur la table d’opération », « et si je me réveille mais que ça n’a pas marché », « et si je perdais la mémoire ? » - ceci en sachant bien évidemment que ce n’était pas sa tête qui serait touché donc normalement, il ne devrait pas avoir  à se tracasser d’un tel propos. Malheureusement dans ce genre de moment, on devait très vite paranoïaque. Presque et Roy songerait aussi qu’on pourrait lui amputer le bras ou la jambe. Il ne s’était jamais fait opérer à proprement parler donc il ignorait ce qui était probable ou non. Juste que lui ce qu’il désirait était de ne pas mourir et que tant qu’à faire, il aimerait que cela ne soit pas pire qu’avant, qu’il aille mieux. Sauf qu’il n’était pas assez objectif pour penser ainsi et du coup, il angoissait. Dernièrement, il avait enchaîné quelques bourdes à l’université, il était plus maladroit que d’habitude, ce qui lui valait des réprimandes de ses collègues qui ne saisissaient pas ce qu’il lui arrivait.

Quittant la salle des professeurs en fin d’après-midi, prêt à rentrer chez lui, le jeune homme n’avait pu que sourire à la vue de son meilleur ami qui marchait dans le sens inverse. Ils n’avaient pas pu se voir dernièrement et Ryû était assurément le seul à savoir ô combien Roy était tracassé en ce moment. D’où cette esquisse qui avait tracé ses lèvres parce que ça lui faisait réellement du bien de le voir. Il avait eu une dure journée, il en était épuisé et ça se lisait sur sa figure mais il n’avait que faire d’un tel détail. Sans éteindre l’éclat de son visage, il s’était avancé vers son meilleur ami pour converser quelques minutes avec lui. En vérité, il avait espéré pouvoir rentrer avec ce dernier mais apparemment Ryû n’avait pas encore terminé. Les sourcils de Roy s’était baissé, créant une moue quelque peu enfantine sur sa figure alors qu’il aurait juste souhaité passer un peu plus de temps avec son camarade. Il se sentait mieux quand il était là puis s’il ne lui restait plus que quelques jours à vivre, lui voulait profiter un maximum.

D’où la raison, certainement, pour laquelle le professeur n’avait pas hésité une seule seconde que lui arborant un sourire en coin, il entremêla ses doigts dans la chaîne de son vis-à-vis afin de le tirer discrètement dans un couloir plus discret que celui principal. Il y avait toujours un risque de se faire surprendre cependant à cette heure-ci, il y avait rarement du passage puis ce n’était pas comme si, ils comptaient faire quoi que ce soit. Juste un peu, il avait juste voulu le sentir un peu plus proche de lui parce que mine de rien, même tout ça, ça lui manquait. Echangeant quelques mots avec son partenaire, le professeur se plaqua contre le mur avant de le mener plus proche de lui et de l’embrasser. Ses doigts quittèrent son collier pour se nicher dans ses cheveux alors que la cadence de leur échange s’accentuait peu à peu. Ce n’était sûrement pas une bonne idée de faire ça ici, ça lui donnait chaud...

Se décalant, il lui sourit tendrement avant de lui proposer dans un murmure de venir à son appartement ce soir. Du moins s’il le pouvait puisqu’à présent, Ryû avait également son fils à s’occuper mais égoïstement, Roy aimerait qu’il trouve un moyen afin qu’il puisse passer un peu de temps ensemble. Pas spécialement pour assouvir certains désirs mais plus parce qu’il lui manquait et que bientôt, ils ne pourraient plus se voir autant de fois qu’ils le voudraient. Peut-être même plus du tout. Ses phalanges s’entremêlèrent aux siennes afin de sortir de là où il se trouvait pour l’accompagner à la salle des professeurs qui se trouvait à seulement quelques pas. Il ne put s’empêcher de rire quelques instants avec le jeune homme, plaisantant comme ils le faisaient si souvent puis pensant sérieusement qu’ils étaient seuls, il appuya sa paume contre sa joue de manière à partager un nouveau baiser empli de douceur. Il le salua ainsi puis alors que Ryû venait de s’aventurer dans la pièce, le laissant seul dans ce couloir, il se tourna prêt à s’en aller mais ses pieds s’arrêtèrent nets dans leur mouvement. Ses paupières papillonnèrent sous la surprise tandis que la première question qui lui traversait l’esprit à la vue de la personne qui se trouvait à quelques mètres de lui était : Depuis quand Yeo Jin était-elle ici ? Ou plutôt... Est-ce qu’elle les avait vu ? Si c’était le cas, pour le coup, il était également le premier qui aurait aimé se cacher quelque part. Pourtant, il assumait pleinement mais c’était trop bizarre pour vouloir en discuter avec elle.



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Ce message a été posté Jeu 25 Fév - 17:27

"I only want you to be happy and so how surprised am I to see you here tonight "
••• M’étirant tel un chat venant de se réveiller, j’ouvre difficilement les yeux, aveuglée par la lumière de la salle. Regardant autour de moi je constate alors que je suis sûrement la dernière présente à la bibliothèque, pour ne pas changer à ces quelques derniers jours particulièrement intense en travail universitaire. Parfois je me dis que j’ai bien hâte d’en finir avec ces études et d’arriver au stade de travail réel en tant que styliste, mais je sais pertinemment que de toute manière cela risque de s’envenimer et que je risque d’être beaucoup plus fatiguée par le travail, soumise à la hiérarchie de l’entreprise, devant écouter chaque ordre venant d’un potentiel supérieur. Secouant la tête pour essayer de reprendre un peu de positiviste, je pars déposer mes livres, ne voulant pas les ramener chez moi et prends mes quelques affaires qui traînent tout le long de la table comme si un tsunami venait de passer par là, éparpillant par ci par là mes affaires. Je suis pourtant quelqu’un de très rangée, qui n’aime pas forcément le désordre mais quand je travaille dans de telles conditions, certains de mes comportements peuvent changer. Je pousse un énorme bâillement qui me vaut les reproches visuels de la dame qui attend devant son bureau, je lui souris et me baisse, essayant de m’excuser pour mon manque de retenue. Je suis sûre que pourtant elle aussi elle baille, c’est quelque chose de naturel, pourquoi n’aurais-je pas le droit de bailler, tsts. Je m’avance rapidement vers la sortie, ayant hâte de rentrer chez moi pour m’allonger sur mon lit et m’endormir pendant des heures et des heures. Je longe donc les couloirs déserts. Je n’aime pas du tout cette atmosphère si lugubre de l’école quand il n’y a personne, je la trouve particulièrement effrayante, surtout quand je suis seule à marcher et que j’entends presque mes pas résonnés dans les couloirs, mais je pense que c’est surtout la peur qui me fait entendre les choses de manière plus intense. Je marche donc assez vite, voulant arriver le plus rapidement possible à la sortie. Toutefois, c’est au détour d’un couloir que j’aperçois deux ombres humaines. Sur le moment je sursaute ne m’attendant pas à voir deux individus à cet instant précis. Pourtant ce n’est pas comme s’il est déjà très tard et que je n’ai pas la possibilité de voir des individus, nous ne sommes qu’en fin d’après-midi, mais quand même, je ne m’y attendais pas, d’où ma surprise et d’où le fait que j’ai fait quelques pas en arrière, surprise. Sur le moment j’ai envie de faire demi-tour, évitant de passer devant ces deux personnages même si je ne devrai rien craindre mais quand même c’est assez bizarre comme situation, mais c’est en clignant plusieurs fois des yeux que je constate que ce ne sont pas n’importe qui, ces deux personnes, c’est Roy et son ami qui était venu me voir l’autre fois. J’ai un hoquet de surprise, m’attendant encore moins à les voir, enfin surtout Roy. Depuis la dernière fois je ne l’avais pas recroisé, pas une seule fois et je n’avais pas non plus eu de nouvelle, et sincèrement je n’avais pas du tout envie de le voir.

Je m’apprête donc à faire encore plus demi-tour quand j’aperçois une scène qui me fait perdre ma langue et toute ma face. Mon visage se décompense et mes yeux s’écarquillent, mon cerveau s’arrête de fonctionner et je sens une forme de dégout profond qui me monte à la gorge. Serrant mes affaires contre moi, je déglutis difficilement, fermant spontanément les yeux face à cette scène qui me répugne. Pourtant en général je ne suis pas la fille qui va fermer les yeux face à une telle scène, je ne suis pas non plus homophobe, ni même dégouter par ces hommes qui aiment les hommes, j’ai des amis qui sont de ce versant là et je trouve cela plutôt mignon mais là il s’agit d’un homme avec qui j’ai couché, que j’ai embrassé, pour qui j’ai ressenti des choses et là je le vois avec un homme . . .  UN HOMME ? Bordel de merde ! Désolée du langage mais je ne peux pas penser autrement. Je suis en plein cauchemar n’est-ce pas ? Je vais me réveiller ? Tout est faux, je commence à m’inventer des choses plutôt bizarres, je dois me calmer, pas de panique, inspire et expire, inspire et expire. Lorsque j’ouvre mes yeux pour voir si je ne cauchemarde pas j’aperçois en même temps le regard de Roy qui se pose sur moi. Et mince, il m’a repéré, mais peut-être qu’il ne m’a pas reconnu et si je fais demi-tour est-ce qu’il va réaliser qui je suis ? J’ai peut-être encore une chance de fuir parce que là je ne veux vraiment pas, mais alors là vraiment pas, le voir, ce n’est pas possible, ce n’est pas concevable. Autant s’il venait d’embrasser une femme ça m’aurait certes choqué mais pas autant, ça ne m’aurait pas rendu aussi malade mais dans le mauvais sens du terme. C’est bizarre de se dire que cet homme était avec moi, dans un lit, et que maintenant il se fait sûrement . . . je me sens soudainement nauséeuse chassant cette image brusque de ma tête.  Je reste donc planter là, ne sachant pas quoi dire ni quoi faire. Je suis prise au piège et je sais pertinemment qu’il m’a reconnu et que je ne peux pas passer tout droit ? Et si je le fais il ne va sûrement rien dire ou faire ? Sauf que je n’arrive même pas à bouger de ma place, je n’arrive pas à faire un seul pas en avant ou même en arrière. « Sa . . . Salut Roy ». Et merde je ne voulais pas parler mais fuir, pourquoi est-ce que j’ai dit ça, il va forcément venir vers moi, entamer la conversation mais peut-être qu’il ne sait pas que je l’ai vu, mais est-ce que je peux faire comme si je n’avais rien vu ? Qu’on vienne me sauver, et le plus vite possible. « ça . . . .ça . . . . . va » dis-je difficilement, ne le regardant jamais dans les yeux.
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Ce message a été posté Jeu 25 Fév - 20:33




Voilà pourquoi faire n’importe quoi dans les couloirs de l’université ne devrait pas être autorisé. Voilà pourquoi Roy a toujours été un adulte raisonnable jusqu’ici. C’était justement pour éviter ce genre d’incident. Non pas que cela le dérangeait tant que ça qu’un élève ou un autre professeur ne les voit mais quitte à choisir, il aurait préféré que cela soit quelqu’un d’autre que Yeo Jin. Parce que c’était certain qu’elle avait vu sinon pourquoi restait-elle là sans daigner bouger ? Ils avaient discuté l’autrefois et bien qu’il reconnaissait l’avoir probablement fait souffrir avec ses paroles, il ne pensait pas arriver au point où ils s’ignoreraient s’ils se croisaient. Du moins, de son côté, il n’aurait jamais cherché à la fuir et bien qu’il ne la connaissait pas, il avait de l’estime pour elle, se plaisant à croire qu’elle ne l’aurait pas fait non plus. Ils avaient été proches - plus que proches - donc il ne pouvait pas faire comme si de rien était. Mais il comprenait que la situation pouvait choquée. Peut-être l’aurait-il lui-même été si les rôles avaient été inversé bien qu’il aurait tout autant bien pu trouver la chose excitante. Ah... Ces hommes. Tous les mêmes. Seulement un homme et une femme, c’était loin d’être pareil. La façon de faire ne l’était pas non plus et il n’osait même pas imaginé quel genre d’images, l’étudiante avait dans la tête en cet instant précis. En soit, il aurait pu lui expliquer, lui dire qu’au bout du compte ce n’était pas si choquant que ça et que c’était d’ailleurs plutôt agréable néanmoins il doutait sincèrement que la jeune fille ait envie d’en entendre les détails. A sa place lui non plus ne le souhaiterait pas.

En vérité, il n’avait pas besoin de se justifier ni de culpabiliser. Tout s’était fait comme ça sans que ni lui ni Ryû ne le voient venir. C’était partie d’une bêtise et à l’heure actuelle, bien qu’il pensait encore parfois que tout ceci était devenu bizarre, il ne voudrait pas le changer. Il s’y faisait à cette relation, il l’aimait telle qu’elle était et s’il ne lui restait plus que quelques jours à vivre, il souhaiterait l’avoir jusqu’à la fin. Ryû était tellement plus qu’un ami, plus qu’un frère... Il lui avait parlé d’âme soeur, Roy en avait ri doucement cependant quand il y réfléchissait sérieusement, il se le demandait parfois. Ce sentiment était tellement particulier qu’il avait peur d’y mettre de véritables mots dessus. De plus en plus.

Mal à l’aise malgré tout, ses phalanges étaient venus secouer nerveusement ses cheveux, un sourire gêné se formant sur ses lèvres. Ne pouvait-il simplement pas tracer sa route ? S’il n’était pas sur que la jeune fille les ait vu, dés qu’elle se mit à parler, il en fut certain. Ils n’allaient quand même pas parler de la pluie et du beau temps après ça... Mais, il se voyait mal lui dire aussi « Comme tu as pu le constater, et bien oui, je me tape mon meilleur ami ! », ça le faisait moyen même si ça ne l’aurait pas dérangé tant que ça. Il ne souhaitait juste pas la blesser plus qu’il ne l’avait dérangé.

- Hey... La salua alors l’enseignant à son tour, l’embarras se ressentant clairement dans son intention, Je vais bien et toi ?

Il s’agissait certainement de la conversation la plus profonde qu’ils avaient pu avoir tous les deux. Machinalement, il s’avança un peu plus en sa direction afin de ne pas être trop loin mais de rester à une distance raisonnable malgré tout.

- Je suis revenu à Tokyo définitivement.

C’est bien, elle est cool ta vie toutefois ça, Yeo Jin l’avait sûrement plus que bien remarquer. Qu’on ne se moque pas, Roy avait voulu ajouter un « comme tu as pu le voir » mais s’était aussitôt rendu compte qu’au vue des évènements, émettre une telle réflexion était déplacé donc il n'en avait rien dit.

- Bref, je pense que je vais y aller maintenant.

Et c’était sûrement la discussion la plus tendue qu’il avait du avoir dans son existence aussi. Hors, ce n’était pas facile et il avait conscience que c’était lâche de sa part seulement que devrait-il faire d’autre ? Lui expliquer que ce n’était pas ce qu’elle croyait, que Ryû et lui entretenait une relation spéciale et qu’il n’y avait strictement rien entre eux ? Il ne le pouvait pas. Ce serait mentir et il se le refusait.  



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Ce message a été posté Sam 27 Fév - 20:39

"I only want you to be happy and so how surprised am I to see you here tonight "
••• J’ai vraiment du mal à réaliser ce que je viens de voir. Je ne sais pas si c’est un mirage, un aveuglement de ma part, une erreur de ma part, si mes yeux ne m’ont pas finalement fait un mauvais coup, mais en tout cas tout mon être a du mal à réaliser ce qui vient de s’afficher sous mes yeux. Je suis totalement perturbée, choquée, ébranlée, bref tous les adjectifs possibles et inimaginables pour qualifier mon état actuel. Je ne sais même pas ce que je ressens actuellement tellement le choc a pris une place plus que conséquente. Je ne réalise même pas que sa présence signifie qu’il est donc de retour, certainement, à Tokyo, et qu’il ne m’a donc pas prévenu, espérant sûrement ne plus croiser mon chemin, malheureusement le destin ne choisit pas toujours pour nous et cette fois-ci j’aurai franchement préféré choisir, quitte à la revoir mais d’une toute autre façon. C’est sûrement les pires retrouvailles au monde que j’ai eu à subir, vraiment. Enfin si on peut parler de retrouvaille car au fond ça n’en est pas puisque l’on ne se retrouve pas, enfin bref, j’en perds le fil de mes pensées. J’avale difficilement, plusieurs fois, ma salive, essayant de sourire brièvement quand il me répond que ça va. J’ai presque envie de répondre que ça, je l’ai bien vu, qu’il va bien, il est même très en forme pour un homme qui va sûrement prochainement mourir, m’enfin ceci dit, peut-être qu’au final il ne va plus mourir, qu’il est finalement guéri. Ou alors pire encore, il va m’annoncer que tout ça n’était qu’une mascarade. Non, je dois arrêter de me faire des films et d’être aussi méfiante, mais en même temps j’ai fini par apprendre que les hommes mentent facilement, mais hommes avec un grand H. « Oui » dis-je simplement, tel un automatisme, ne pouvant ajouter autre chose. Oui quoi ? Moi-même je ne sais pas pourquoi j’ai dit cela, pour répondre à s question peut-être, mais quelle question encore ? Mon cerveau me fait des mauvais plans, je crois qu’il est tellement englué par la surprise qu’il a du mal à réfléchir et à fonctionner correctement, comme si tout venait de dérailler. Décidément, chaque fois que je voyais Roy ces derniers temps mon cerveau avait tendance à perdre la notion de tout. Instinctivement quand Roy s’approche légèrement de moi je fais un pas en arrière, comme si je veux le fuir alors que ce n’est qu’instinctif et que je ne me rends même pas compte de mon acte.

Quand il annonce qu’il est revenu j’ai presque envie de lui dire que je l’ai bien remarqué qu’il est revenu à Tokyo. Je ne sais même pas comment je dois prendre la nouvelle, si je dois être heureuse pour lui car ça veut dire qu’il a finalement fait un pas en avant ou si je dois m’énerver contre lui parce qu’il ne m’a rien dit et qu’encore une fois je le découvre par hasard. Certes je sais que notre dernière entrevue était plus un adieu qu’un au revoir et qu’au final il était préférable que je ne sois pas au courant de son retour ici, mais quand même, j’aurai préféré savoir et le croiser, que ne pas le savoir et le croiser. M’enfin cette information n’a pas son importance, enfin pas pour le moment, il y a autre chose qui est d’une plus grande importance. « Hum . . . c’est bien pour toi » dis-je d’une petite voix l’air totalement détaché, le regard ailleurs. Non pas que je me contrefiche de sa venue ici mais il faut comprendre que j’ai du mal à réaliser ce que je viens de voir. Ça fait quand même une sacré information pour moi. Je sens que lui-même est mal à l’aise et je suppose qu’il sait pertinemment que je l’ai malheureusement vu. Franchement si seulement j’avais su qu’une telle chose arriverait je pense que tout aurait été différent. Tout quoi ? Je ne sais pas mais le fait d’avoir été attirée par un homme qui en aime un autre c’est presque . . . non c’est horrible pour moi. Alors qu’il s’apprête à partir je le retiens soudainement par le bras et plante mon regard dans le sien. « Depuis quand ? ». Ma voix semble lointaine, comme un souffle, mais c’est sorti tout seul, je pense que j’ai besoin de savoir. Depuis quand ? Est-ce que c’est lui la personne avec qui il est et dont il m’avait parlé la dernière fois que l’on s’était vu ? Pourquoi un homme ? Comment a-t-il changé de bord ? Bien sûr je ne veux pas toutes les savoir mais je veux au moins savoir les bases, depuis quand. Non parce que s’il couchait avec moi en même temps qu’il fantasmait sur des hommes autant dire que ce n’est pas très agréable à savoir. « Tu . . . . tu es gay ? ». Je demande ça comme si je ne le savais pas, avec ce que j’ai vu, je doute que cela soit autrement, on n’embrasse pas une personne du même sexe comme ça, surtout entre deux hommes. C’est plus une question rhétorique qu’autre chose. Mais faut qu’il m’explique là. J’ai manqué un coche.  
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Ce message a été posté Sam 27 Fév - 22:05




Bien pour lui ? Roy avait du se retenir de ne pas hausser les épaules à cette remarque parce qu’en vérité, cela n’y changeait pas grand chose. Qu’il soit à Okinawa ou à Tokyo, sa vie était toujours en danger, ses jours restaient comptés et son coeur pouvait lâcher à n’importe quel moment. Il était revenu parce qu’il devrait se faire opérer mais aussi parce que s’il ne se réveillait pas, qu’il disparaissait de toute existence, il préférait que cela se fasse dans sa ville natale auprès de tous ses proches. Mais, il n’avait pas eu envie de reparler de ce sujet avec elle et s’il ne l’avait pas contacté, c’était parce que comme il lui avait dit l’autre fois, le professeur préféré qu’elle reste loin de sa vie, qu’elle ne s’y attache pas plus, qu’elle trace sa route de son côté, sans lui. Le minimum aurait sûrement été de la prévenir, de lui dire qu’il était de retour et qu’il revenait à la Royal Private School mais bêtement Roy s’était dit que de toute manière, elle s’en apercevrait d’elle-même. Ca avait été idiot de sa part néanmoins il ne pensait pas non plus avoir de compte à lui rendre de toute manière. Il avait été plutôt clair l’autre jour, il n’avait pas à culpabiliser de quoi que ce soit non plus ni d’être embarrassé. Probablement que ce qui le dérangeait le plus était que lui-même n’était pas capable de mettre des mots sur cette relation qu’il entretenait avec son meilleur ami. Il se souvenait que quelqu’un avait dit une fois qu’il ne fallait pas se prendre la tête avec trop de mots parce que c’était à cet instant là que tout devenait compliqué. Il aimait bien le déni, il aimait bien ne pas trop s’interroger et se dire qu’ils étaient toujours ces meilleurs amis de l’époque, qu’ils étaient toujours aussi abruti mais qu’ils avaient volontairement choisi de s’offrir des bénéfices en plus. Cette définition lui plaisait bien même s’il avait conscience que c’était plus que ça. Seulement il ne s’aventurerait jamais aussi loin parce qu’il n’avait pas envie que ça se complique avec Ryû, il n’avait pas envie de le perdre non plus ni de se dire que si ça tournait mal un jour, tout serait différent entre eux. Ca l’était déjà certes toutefois, il ne voulait pas y penser.

Il n’avait rien ajouté d’autre, préparé à partir d’ici, à fuir le plus possible, se cacher dans un trou et appeler son camarade pour lui raconter l’histoire. Certainement que ce dernier en rirait ou peut-être pas. Parce qu’ils auraient du être plus discret, que rien ne présageait que leur réputation ne pouvait être entaché si ça se savait. Les relations entre deux personnes du même sexe étaient loin d’être bien vu au Japon donc forcément que si quelqu’un le découvrait, cela risquait d’être sérieusement compliqué. Roy avait confiance en Yeo Jin, il ne pensait pas qu’elle chercherait à le nuire et s’il s’en fichait pour lui, il n’avait pas envie que son camarade en pâtisse par sa faute. Un soupir traversa ses lèvres avant que son corps ne se tende tout entier quand la demoiselle le rattrapa par le bras. Cela lui avait fait l’effet d’un électrochoc, ne s’attendant pas à ce qu’elle le retienne et durant les premières secondes, il n’avait pas osé lui faire face.

« Depuis quand » ? Un certain temps. Toutefois, il se doutait que la jeune fille souhaitait une réponse plus complète.

« Quelques semaines après que je sois parti à Okinawa » Avait répondu l’enseignant en se tournant vers elle.

Sa voix était assez basse, le malaise se reflétant malgré lui dans son intonation alors que gêné, ses phalanges agitèrent vivement ses cheveux. Qu’était-il censé lui dire de plus ? C’était vrai après tout... C’était là que tout avait réellement débuté entre eux et certainement que le fait qu’il soit si vulnérable avait aussi joué sur son attitude. Peut-être que cela ne serait jamais arrivé autrement ou peut-être que finalement, c’était quelque chose qui aurait du se passer à un moment ou un autre. Ca avait toujours été bizarre entre eux de toute façon et le fait qu’ils appréciaient un peu trop tous ces moments qu’ils partageaient le montrait encore plus.

La raison pour laquelle, il n’aurait pas du être tant que ça étonné d’une telle question. Et pourtant... Ca l’avait presque choqué. Ses prunelles s’étaient écarquillées sous la stupéfaction alors qu’il avait toussé, manquant de s’étouffer.

- Pa... Pardon ?!

Cela ne devrait pas le surprendre. N’importe qui voyant deux hommes ensemble se poseraient la question cependant cela ne paraissait pas être son cas. Est-ce qu’il était gay ? Roy se souvenait parfaitement de s’être déjà interrogé sur le sujet il y a quelques temps et il n’avait pas l’impression de l’être. Enfin, ce n’était pas parce qu’il désirait Ryû qu’il était attiré par tous les hommes de la Terre. Il savait que si ça avait pris une telle tournure, c’était parce qu’il s’agissait de son meilleur ami, qu’il a toujours été quelqu’un de spécial à ses yeux et qu’il n’aurait jamais ressenti ça pour une autre personne.

- Non, je ne le suis pas, Se reprit-il alors dans un léger soupir.

Et puis, il avait un fils. S’il était gay, il aurait eu du mal à l’avoir avec un autre garçon. Il aimait les femmes. Ryû n’était qu’une exception. Devait-il lui expliquer ça aussi ?

- Enfin, c’est juste compliqué...

La réplique que tout le monde sort quand il n’a pas envie de se justifier, d’entrer plus particulièrement dans les détails.

- Ca s’est fait comme ça. Peut-être parce que j’étais trop faible ou je ne sais pas. Mais, j’avais besoin de lui. Il a toujours été mon plus grand soutien. Je ne saurais même pas t’expliquer comment, pourquoi, je ne le sais pas moi-même.

C’était ainsi, c’est tout. Il n’y avait que Ryû capable de le rassurer correctement, de lui apporter cet apaisement, ce sentiment de sécurité, l’impression que du moment qu’il était à ses côtés, tout irait bien. Et c’était tout ce dont Roy avait besoin.



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Ce message a été posté Lun 29 Fév - 11:52

"I only want you to be happy and so how surprised am I to see you here tonight "
••• C’est vraiment très bizarre de savoir qu’un homme a changé si brusquement de bord, je ne m’y attendais vraiment pas. Voir Roy avec un autre homme, le voir l’embrasser de manière si sensuelle c’est véritablement un choc pour moi. Autant le voir avec une autre femme m’aurait sûrement moins dérangé, je n’aurai sûrement pas pris en compte cette nouvelle, la connaissant déjà, enfin me l’imaginant déjà en tout cas. Lorsqu’il m’avait parlé d’une personne qui était à ses côtés j’avais imaginé une autre femme donc dans mon esprit cela avait été clair et net, je ne m’étais jamais questionnée sur la potentielle présence d’un homme à ses côtés, d’où le fait que cela me surprend encore plus. Au fond, j’espère qu’il me dise que tout ça est faux, qu’il s’est juste emporté sur le moment, qu’il n’est pas avec un homme, qu’il n’a jamais eu d’intérêt pour les hommes, même s’il s’est posé parfois la question mais en tout cas que je n’ai pas à m’inquiéter, que tout est faux. Au fond, cela ne me concerne pas, je devrai n’en avoir rien à faire, il a le droit de faire sa vie, de changer d’orientation, de se diriger plus vers la gente masculine, mais c’est le fait qu’auparavant, j’ai été attirée par lui, que nous avons eu quelques moments intimes qui me posent soucis. C’est dur de se dire qu’après nous, un homme est allé vers un autre homme. C’est comme si j’en étais la cause, comme si je n’avais pas satisfait ses besoins d’homme, comme si je l’avais dégouté de la femme ou quelque chose dans le genre. Narcissiquement, cela fait quelques étincelles. Il faut donc que je sache, que je comprenne, qu’il m’explique, bref que je puisse digérer la nouvelle qui a clairement du mal à passer. Je tente rapidement de faire le calcul dans ma tête, me demandant si lorsque ce fameux autre professeur est venu me voir il était à ce moment-là avec lui, non parce que dans ce cas-là, j’aurai vraiment le sentiment d’avoir été prise pour une conne quelque part et cela expliquerait aussi la raison de sa venue jusqu’à moi. Le problème étant que jamais je ne saurai et que de toute façon je n’ai pas envie d’entendre, de savoir la vérité, au risque d’en devenir folle. Pourtant c’est quelque chose du passé, je ne devrai pas autant me prendre la tête avec ça mais c’est plus que difficile. Mon cerveau tente de faire des connexions par ci par là, tente de lier les informations entre elles, interprète à sa façon, ressent des émotions paradoxales, s’énerve, ressent de la déception, bref, de quoi avoir des maux de tête, pour ne pas changer. Si je réfléchis bien à la date de quand est-ce que sa relation a commencé avec Ryû, cela date quand même, en tout cas pour moi, donc cela veut dire que c’est quelque chose de sérieux. Non parce que j’aurai pu me dire qu’il essaye d’explorer, qu’il souhaite découvrir, par curiosité, juste une expérience, mais cela n’a pas l’air d’être une simple expérience.

Je reste silencieuse et fronce des sourcils quand il me dit qu’il n’est pas homosexuel. Ah bon ? Parce que pour lui embrasser un homme ce n’est pas l’être ? J’imagine en plus qu’ils ont dû aller plus loin, juste à cette pensée j’ai des hauts le cœur. Il est préférable que je ne m’imagine rien du tout, au risque de fuir et de digérer mon repas de ce midi sur lui. C’est vraiment étrange de réagir de la sorte car en soit, ça ne me pose pas de souci, il a le droit de faire ce qu’il veut mais quand même, c’est difficile, très difficile, plus que ce que je l’aurai imaginé. Et puis même s’il est bisexuel, il a quand même de l’intérêt pour les hommes, et dire que moi j’ai eu de l’intérêt pour lui. Bon ce n’est malheureusement pas quelque chose que l’on peut contrôler et je ne comprends moi-même pas pourquoi je suis si dérangée par cette nouvelle. Je ne suis pas homophobe, et pourtant j’ai l’impression de l’être à cet instant précis au vu de mes réactions physiques et de mes pensées. Je fronce encore plus mes sourcils, les faisant presque toucher, quand il réplique que c’est compliqué. C’est-à-dire ? Compliqué dans quel sens ? C’est facile de dire que c’est compliqué lorsque l’on ne sait pas répondre ou alors pour clarifier les choses ou pour éviter d’aller dans les détails. Souvent les personnes disent que c’est compliqué parce qu’ils ne savent pas quoi dire, par facilité la chose, comme échappatoire sauf que dans ce type de circonstance c’est censé être clair et net, et non pas compliqué. C’est comme si une femme disait que c’est compliqué en parlant de sa relation avec un homme, en quoi c’est compliqué ? C’est soit tu es avec la personne soit pas, il n’y a pas d’entre deux. Je peux comprendre qu’il soit lui-même perdu vis-à-vis de son orientation et cela semble être le cas puisqu’il ne sait lui-même pas, enfin selon ses dires, sauf qu’il y a forcément une explication. Et puis n’a-t-il pas peur que cela engendre des conséquences par la suite quant à sa relation avec son ‘’meilleur ami’’, de ce que celui-ci m’avait dit. Comment peut-on avoir une relation avec son meilleur ami ? C’est presque incestueux. Entre un homme et une femme c’est souvent le cas et finalement cela ne choque pas, puisque tout le monde sait à quel point la relation entre un homme et une femme est complexe mais là c’est autre chose. On peut aussi avoir besoin d’une personne sans forcément agir de la sorte, sans tomber sous son charme, sans sortir avec celle-ci. Certes cela pousse aux rapprochements, je peux le concevoir mais quand même, il y a des limites. J’aimerai beaucoup le comprendre mais je n’y arrive pas, enfin j’ai trop du mal à concevoir qu’il est désormais intéressé par les hommes, enfin désormais, peut-être que cela date. « Hum . . . je vois » dis-je sans en dire plus, ne voyant pas du tout. « C’est . . . tellement . . . perturbant de te voir avec un homme alors que juste avant . . . et puis ton meilleur ami en plus de ça . . . Woah Woah Woah . . . tu es gay . . . tu es gay », je le répète à moi-même, pour essayer d’assimiler la chose. « Rassure moi, c’est quand même pas moi qui t’ais frustré ce qui expliquerait ton changement d’orientation ? Te voir avec une femme ok, mais là avec un homme . . . le choc, je vais pas m’en remettre ». J’écarquille les yeux, essayant de répéter encore et encore la chose dans ma petite tête, inspirant profondément. « Je pense que c’est la chose la plus surprenante de toute ma vie . . . Je ne suis pas homophobe, ce n’est pas là le souci mais toi . . . lui . . . maintenant . . . Woah ! ». Je crois que je n’arrive pas à mettre des mots sur ça.  
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Ce message a été posté Lun 29 Fév - 16:00




Non, Roy ignorait comment s’expliquer. Il ne savait pas quoi lui dire pour lui faire comprendre qu’il n’était pas gay et que sa relation avec Ryû était plus que spéciale. En soit, elle n’avait rien de plus spécial qu’un homme et une femme qui se désiraient l’un l’autre cependant ce qu’il souhaitait dire par là était que son ami était juste l’exception à la règle. S’il croisait un autre garçon dans la rue ou même en boîte par exemple, il n’allait pas être intéressait par lui, encore moins attiré et s’imaginer faire des choses avec ce dernier. Sa relation avec son camarade a toujours été particulière parce que même leur amitié était inexplicable. Elle était tellement forte qu’il n’avait jamais été en mesure de la définir correctement. Sa vie sans lui, le professeur n’avait jamais pu le concevoir, ça lui provoquait des frissons dans le dos rien que d’y songer. Parce qu’il était plus précieux que quiconque à ses yeux, il avait été celui à qui il arrivait plus facilement à se confier, celui qui devinait ses tourments sans même qu’il n’ait besoin d’en parler et celui qui l’avait toujours soutenu. Roy n’avait pas à se cacher devant lui, ce n’était pas grave s’il agissait bizarrement, s’il était un triple idiot puisque son collègue ne le jugeait pas. Peut-être que lorsque ce dernier lui avait parlé d’âme soeur il y a quelques semaines, au final, il n’était pas loin du compte. Parce qu’ils se ressemblaient sur de nombreux points et se complétaient sur tant d’autres. Jamais, il n’avait croisé une telle personne dans son existence et les sentiments qu’il éprouvait à son égard étaient si flous... C’était terriblement puissant, terriblement destructeur également et c’était bien plus qu’une simple amitié normal. Il avait besoin de Ryû, de sa présence mais pas que, il avait besoin de ses bras, de lui tout court et ce de plus en plus que les jours s’écoulaient. En fait, plus la « sentence » approchait, plus il angoissait et la personne qu’il voulait auprès de lui dans ces moments là, ce n’était personne d’autre que jeune homme. Ni Yeo Jin, ni sa famille ou ses autres amis proches ne parvenaient à lui apporter cette sérénité qu’il avait lorsqu’il était à ses côtés. Mais... Est-ce que ça le rendait gay pour autant ? L’enseignant n’était tellement pas d’accord sur ce point. C’était juste réellement difficile à expliquer.

Penaud, le professeur la fixait sans jamais l’interrompre dans ses paroles, remarquant bien que la demoiselle était toujours autant troublée par cette révélation. Ce qu’il pouvait tout à fait comprendre néanmoins à présent que lui-même le vivait, il peinait à saisir pourquoi c’était si mal vu d’imaginer deux personnes du même sexes ensemble. A New York, jamais on ne les avait dévisagé, jamais on ne les avait jugé et ils étaient libres de chacun de leurs actes. Certes, Yeo Jin et lui avaient partagé plusieurs moments ensemble cependant qu’est-ce que cela changeait qu’il soit avec un homme ou une femme ? Peut-être était-ce lui qui était stupide toutefois Roy n’était plus en mesure d’y voir un problème et si cela gênait quelqu’un, ce n’était pas lui qui passerait son chemin.

- Je te l’ai dit, ne me le fait pas répéter s'il te plaît, Souffla-t-il calmement, Je ne suis pas gay. Pas même bi non plus. Ce n’est pas parce que tu es attiré par une seule personne que c’est forcément le cas pour les autres. Si ça n’avait pas été Ryû, cela ne serait jamais arrivé. Je ne sais pas comment t’expliquer ça mais je serais gay si je m’intéressais aux autres garçons, que je les regardais différemment, que j’aurais envie d’eux ou je ne sais quoi d’autre, ce qui est autant dire... Loin d’être le cas.

Bien... Déjà qu’elle a du mal à s’en remettre si en plus tu insistes en sous-entendant ainsi que du coup si tu n’as pas envie de faire quoi que ce soit avec un homme, avec Ryû cela ne te dérange pas... Ce n’est pas comme ça que ta vis-à-vis, va s’habituer à la nouvelle.

A nouveau ses phalanges secouèrent nerveusement sa chevelure châtaigne avant qu’un soupir ne traverse ses lèvres et qu’il détourne le regarde pendant l’espace de quelques secondes.

- Et non, ce n’est pas à cause de toi. Je te l’ai dit, ça s’est fait comme ça. Puis, ce n’est pas forcément quelque chose que tu choisis. Tu te prends juste trop la tête. Je veux dire, ce n’est pas de ta faute.



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Ce message a été posté Jeu 10 Mar - 20:22

"I only want you to be happy and so how surprised am I to see you here tonight "
••• Je ne sais pas vraiment si j’ai envie de comprendre la situation ou si pour le moment je peux la comprendre, je pense que j’ai juste besoin d’une heure en plus pour assimiler ce que je viens de voir, pour assimiler tout cela. Au fond pourtant, cela n’a pas l’air d’être une situation compliquée, elle a même l’air plutôt banale, sans conséquence pour moi, je n’ai pas à autant me prendre la tête, j’ai juste à passer, lui sourire, dire que c’est bon que je comprends et puis c’est tout mais ce n’est pas si simple que ça. Pourtant j’ai imaginé de nombreuses fois le fait qu’un ami m’annonce qu’il est homosexuel ou même qu’un de mes enfants en vienne à me le dire mais finalement imaginer et le vivre en direct ce n’est pas pareil surtout quand on s’y attend le moins. Je pense que c’est surtout là le problème c’est que je ne m’y attendais pas du tout mais alors là vraiment pas, donc autant dire que le choc se fait beaucoup plus ressentir alors qu’au final je sais pertinemment que ce n’est rien mais je n’ai juste pas été préparée. De plus, ses paroles ne m’aident en rien du tout et m’embrouille encore plus. Il dit ne pas être gay, ni bisexuel, mais il est en couple avec un homme, il embrasse un homme, couche sûrement avec lui et il veut me faire croire qu’il est totalement hétérosexuel ? Allô Huston je crois que nous avons un problème, suis-je bien sur la planète terre ? Non parce que sérieusement, je peux comprendre que l’attirance soit quelque chose que l’on ne peut contrôler, je l’ai moi-même vécu avec lui, je n’ai pas su contrôler mes pulsions vis-à-vis de l’interdit, de lui, donc je peux concevoir ce fait, que l’on ne choisit pas les personnes pour qui on peut ressentir de l’attirance, mais là il s’agit de deux hommes, du même sexe, donc même s’il est uniquement attiré par Ryû, certes, mais cela veut bien dire qu’il peut être attiré par un autre homme, il ne le sait pas, donc qu’il est bisexuel. Qu’il ne me dise pas le contraire parce que je ne vais de un pas le croire, et de deux je vais être encore plus perdue que je ne le suis déjà. En plus son meilleur ami il le connait depuis longtemps alors pourquoi maintenant ? Pourquoi si soudainement ? Il y a bien une raison, il fait juste son coming out, je ne sais pas mais c’est troublant en tout cas, particulièrement bouleversant. Si la personne en question avait été un autre homme, je me serai sûrement posé moins de questions, j’aurai moins douté, j’aurai plus compris ses dires mais là je ne vois pas, je ne comprends pas, enfin un peu mais je suis choquée, c’est tout.

Fronçant des sourcils je suis quand même rassurée de savoir que ce n’est pas de ma faute et je ne peux m’empêcher de pousser un soupir de soulagement comme si ma plus grande crainte venait de partir alors qu’au final, c’est loin d’être le cas. Bon c’est déjà ça en moins. Je me rends bien compte que Roy est lui-même dépassé par un tel changement, par une telle situation, que cela le dépasse, tout autant que ça me dépasse mais qu’il ne me dise pas qu’il est hétérosexuel surtout, parce que je risque de ne pas le croire du tout. Peut-être qu’il a honte de le dire, que ce n’est pas quelque chose qu’il parvient lui-même à accepter, ce que je peux comprendre, c’est quand même délicat comme contexte, passer d’une femme à un homme ce n’est pas rien, et puis je ne veux même pas parler des passages à l’acte, c’est autre chose. Je me demande s’il est du genre actif ou soumis ? Secouant de la tête je me dis que la pensée qui vient de traverser mon esprit est particulièrement dégoutante et que je ne veux même pas savoir la réponse. « Oui . . . Non . . .  d’accord. Je veux dire . . . », je passe une main nerveuse dans mes cheveux, gonflant les joues et ne sachant pas quoi dire d’autre, « tu sais je peux comprendre . . . . Que tu sois intéressé par les hommes . . . pardon un homme et qu’en plus ça soit ton . . . meilleur ami ». Je ne peux m’empêcher de grimacer. C’est quand même son meilleur ami ! Mais bon après il est assez grand pour savoir ce qu’il fait. « C’est très perturbant de te voir comme ça, avec un homme . . . voir ce que j’ai pu voir . . . Mais si tu es heureux ainsi . . . ». J’aimerai le féliciter mais c’est un peu en dehors de mes capacités pour le moment. « Désolée si je semble . . . dégoûtée ? C’est juste que ça me fait un terrible choc de te voir faire ton coming . . . », je me racle la gorge retenant mes paroles car je sais très bien ce qu’il va me dire, qu’il n’est pas bisexuel, ou quelque chose dans le genre, sauf que pour le moment mes yeux ont prouvé le contraire. « ça se passe bien ? Enfin c’était, ou c’est ton meilleur ami alors ça doit être bizarre et puis ton fils et tout ça . . . woah, c’est du changement » dis-je en me mettant soudainement à rire, sous le coup des nerfs.
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Ce message a été posté Lun 21 Mar - 17:17




Ne pouvait-il simplement pas partir ? Non pas que cela le mettait mal à l’aise, peut-être un peu certes néanmoins il en avait surtout assez de devoir se justifier. Personne ne pourrait le comprendre de toute manière, excepté Ryû bien sûr ou ceux qui avaient vécu une situation similaire à la sienne. Leur relation a toujours été particulière, si ça n’avait pas été lui, Roy n’aurait jamais été attiré par un autre homme. Ca s’était fait comme cela, sans que ni l’un ni l’autre ne voit la chose venir. Ils n’avaient rien calculé et plus qu’une attirance, il sentait tout simplement bien en sa présence. Bien comme il ne l’avait pas été depuis longtemps. Son meilleur ami était la personne dont le garçon avait le plus besoin en ce moment. Sans même parlé, il lui apportait un soutien, un réconfort et pourtant il se doutait que dans l’esprit de Ryû, cela devait être énormément tourmenté également. En premier lieu, il était père, un évènement qui chamboulait tout son avenir, sa façon dont il devait concevoir les choses mais en plus de cela, voilà que l’un de ses proches étaient malades et devaient se faire opérer incessamment sous peu. A sa place, Roy serait mort de trouille, il serait dans sa chambre en train de se ronger les ongles à prier tous les dieux de la terre pour qu’on ne lui retire pas son meilleur ami. Il n’était pas certain d’être capable de lui faire face la tête haute si une telle situation arrivait donc rien que pour cela, il respectait plus que tout le jeune homme qui en sa présence faisait de son mieux afin de ne rien montrer à ce propos. Silencieusement, le professeur essayait de garder un espoir, de prier à ce que quoi qu’il se passe Ryû ne baisse pas les bras et tienne sa promesse surtout.

Le garçon secoua la tête, souriant doucement comme pour lui faire comprendre que ce n’était rien de grave, qu’il comprenait bien qu’il n’avait pas fait de « coming out » ce que l’étudiante avait tenté d’insinuer. Cependant, il comprenait où elle souhaitait venir et également, s’il avait été à sa place, Roy aurait sûrement été sous le choc. Elle n’avait pas à s’en faire pour ça. Le contraire l’aurait étonné après tout. Si Yeo Jin était venu le voir, la joie de vivre se reflétant sur son visage alors qu’elle s’exclamait d’un « Waouh tu sors avec ton meilleur ami, mais c’est trop cool ! » il aurait cherché la caméra caché dans le couloir parce que cela lui aurait paru n’avoir aucun sens. Tout ça pour dire que la jeune fille n’avait aucune raison de se tracasser sur le sujet. Il comprenait et il ne lui demandait pas non plus de réagir normalement face à lui. Si elle en était dégoûtait, ce n’était pas grave, il n’était pas à ça prêt et au fond, il n’attendait pas grand chose d’elle. Bien qu’à choisir, il aimerait quand même que le dernier souvenir qu’elle ait de lui ne soit pas celui-là, qu’il s’agisse de quelque chose de plus heureux et que s’il venait à quitter ce monde, elle n’aurait aucune honte à expliquer qu’elle appréciait cet homme qu’il était.

- C’est normal que tu sois choquée, je le comprends donc ne t’en fait pas, Rétorqua l’enseignant d’une voix étrangement calme, Mais ça se passe bien, oui. De toute façon, c’est comme si j’avais une épée de Damoclès au-dessus la tête alors tu sais je ne cherche plus à me poser dix mille question sur ce qui est bien ou non.

C’était clairement du temps perdu et autant dire que durant son existence, il en avait perdu du temps à réfléchir pour au bout du compte pas grand chose.

- Je suis juste désolé que tu l’ais découvert comme ça.

Ce n’était pas en soit une relation qu’il cherchait à cacher mais selon c’était tout de même mieux s’ils restaient discrets. Au Japon, les histoires entre deux hommes sont loin d’être acceptés finalement, cela pourrait très certainement être un prétexte pour les renvoyer puis au fond, rester dans le secret, ça rendait la relation encore plus spéciale. Puis, au moins, on les embêtait pas à leur poser des centaines de question auxquelles aucun d’eux n’aurait envie de répondre. C’était très bien ainsi.



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Ce message a été posté Jeu 24 Mar - 20:09

"I only want you to be happy and so how surprised am I to see you here tonight "
••• Je tente mentalement d’assimiler la situation même si elle me semble toujours autant surréaliste. Je ne sais pas si c’est la destinée ou les circonstances qui font que, mais je trouve que cela fait quand même deux fois que je le croise par hasard et que j’en apprends davantage sur lui, me choquant de plus en plus. Parfois on rencontre des personnes, on pense les comprendre, les connaître et finalement on réalise que l’on est bien loin de la vérité et que la vérité est souvent difficilement envisageable. Maintenant je sais ce que l’expression « tomber des nues » veut dire puisque je la vis actuellement. Heureusement que j’ai fini par le considérer comme étant du passé parce que je pense que la nouvelle aurait pu difficilement passer, surtout que j’étais précédemment couchée avec lui. Enfin après je ne suis pas certaine, il se peut qu’il ait rencontré d’autres femmes ou mêmes hommes avant celui-ci et que donc je ne suis pas la dernière et même si cela me dérangerait je pense que je préfère savoir qu’il ait eu d’autres aventures avant moi, pour ne pas passer avant sa relation masculine. Dans tous les cas c’est une nouvelle qui risque de me perturber toute la nuit voir même pendant plusieurs jours, je risque de ressasser encore et encore jusqu’à en perdre la tête. De plus il n’est pas en couple avec n’importe quelle personne, il s’agit de son meilleur ami donc autant dire que l’information est d’autant plus choquante, surtout que celui-ci m’avait rencontré pour me rassurer sur le devenir de Roy. Si ce n’est pas marrant tout ça. Je fronce des sourcils lorsqu’il me reparle de sa fameuse maladie dont je n’ai toujours pas connaissance. Je me dis que c’est sûrement pour cette raison qu’il a été tenté par une nouvelle voie, découvrant ce que c’est que d’être avec un homme, peut-être est-ce parce qu’il va bientôt mourir ou quelque chose dans le genre. Il est vrai que je n’avais pas pensé à une telle hypothèse sur le moment mais c’est quelque chose de probable. Même si dans son cas je vois bien que cela n’est sûrement pas dû qu’à l’annonce d’une mort prochaine mais cela peut expliquer beaucoup de choses dont celle-ci. Ceci dit je n’aime pas le fait qu’il évoque cela, même si je n’ai plus de lien, de contact avec lui, cela n’empêche pas que je suis indirectement toujours attachée à lui. Après tout, ce que l’on a vécu n’est pas anodin, pas pour moi en tout cas. « Hum . . . je vois. Je ne sais pas quelle est ta situation actuelle au niveau de ta . . . maladie » dis-je en baissant le ton de ma voix, « mais je peux comprendre que tu n’aies plus envie de te poser de questions concernant certains sujets . . . ». Je ne préfère pas lui dire que c’est sûrement pour cette raison qu’il a changé de bord si brutalement, pour en découvrir plus, en expérimenter plus et ne pas avoir de regrets ou alors il aime vraiment les hommes, je n’en sais rien mais je préfère me dire que c’est sûrement dû à ça.

Je souris presque ironiquement car dans ma tête je me dis que de toute manière j’ai découvert beaucoup de choses à propos de lui de manière assez surprenante. Entre le fait qu’il soit professeur, le fait qu’il ait un fils, le fait qu’il ait une maladie et maintenant le fait qu’il ait un homme dans sa vie, toutes ces choses je l’ai découvert par hasard, à croire que les circonstances m’ont toujours poussé à en découvrir plus sur lui sans qu’il n’en ait le désir ou même que j’en ai le désir. Au final je réalise que cet homme ne m’a jamais rien dit. Je réalise à quel point j’ai été bernée même si ce n’était pas volontaire de sa part, mais quand même, ça en fait beaucoup pour des circonstances. Comme je le pensais juste avant on ne connait jamais les personnes, elle nous montre un visage bien loin de la vérité. « Ça en fait beaucoup quand même » dis-je sans en évoquer plus, inspirant profondément et tentant de croiser son regard. Je ne sais pas quoi dire d’autres, les informations s’accumulant encore et encore. « Et bien . . . j’espère que ça va continuer à aller pour toi puisque cela semble le cas. Même si ça m’a fait très . . . bizarre de voir la scène que j’ai eu sous mes yeux je suppose que je n’ai rien à redire là-dessus », puisque maintenant lui et moi nous n’avons plus de contact, je suis comme un pion du passé. « J’espère que ta santé va bien en tout cas » dis-je en essayant de passer à autre chose.
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Ce message a été posté Ven 8 Avr - 15:26




Sa maladie, en toute honnêteté, Roy n’avait aucune envie de la mentionner et encore moins avec cette demoiselle. A choisir, il préférait ne pas avoir à l’alerter donc dans le pire des cas, il dirait qu’il allait bien. Même si en réalité il était plus angoissé que jamais à l’idée de passer cette opération, qu’il savait qu’il y avait une chance sur deux à ce qu’il reste sur le billard et ça le tétanisait. Il n’était pas facilement effrayé mais il admettait que ça, ça le terrifiait réellement. De toute façon, il s’y était préparé, il savait qu’il y avait peu d’espoir néanmoins malgré tout, il ne voulait pas mourir. Qui souhaiterait ça à son âge sérieusement ? Peut-être qu’il avait eu de nombreuses péripéties dans son existence, que ça n’avait pas toujours été facile toutefois le professeur n’était pas ce genre d’individu à se laisser abattre si aisément, à broyer du noir au moindre problème. Il positivait, tout le temps, il tentait de voir le bon côté des choses, de s’en servir de leçon parce qu’il estimait que la vie était précieuse, qu’elle valait la peine d’être vécu cependant c’était son coeur qu’on avait touché. C’était son coeur qu’on avait choisi de rendre malade et il pouvait faire tous les efforts du monde, il ne pouvait rien faire pour surmonter ça si ce n’était d’attendre, de prier puis de croire au miracle. Sauf qu’à ce niveau là, Roy n’avait jamais cru au miracle, pas même au destin. Il s’était toujours dit que si on souhaitait quelque chose dans la vie, il fallait se démener de manière à l’obtenir, que ce n’était pas en restant les bras croisés qu’on parviendrait à être heureux. Il ne croyait pas en la « chance » non plus. La personne chanceuse était celle qui se donnait la peine et qui ne stagnait pas sur ses pas. La chance ne tombait toute seule. Certes, si on trouve un billet par terre, c’est le hasard, c’est une coïncidence cependant dire qu’on a eu une belle vie parce qu’on a été chanceux, à ses yeux, ceci n’avait aucun sens.

- Avec le temps, peut-être que tu t’y feras, Déclara enfin le jeune homme posément, Et si ce n’est pas le cas, ce n’est pas grave.

Il ne lui en tiendrait pas rigueur, il ne lui en voudrait pas non plus puisqu’il comprenait tout à fait que ce n’était pas quelque chose de facile à encaisser. Si lui s’y était fait plus facilement qu’il ne l’aurait imaginé, c’était sûrement parce qu’il n’avait pas de temps à perdre à se prendre la tête, qu’il voulait profiter et que s’il appréciait la situation telle qu’elle était, il ne devait pas se soucier du reste. Un sourire étira ses lèvres avant qu’il n’ébouriffe doucement ses cheveux, s’excusant de plus bel sur tout ça.

- Sinon, je vais bien, ne t’inquiète pas. Je te l’ai dit, je ne suis pas le genre qui se laisse abattre !

Et d’une certaine façon, c’était la vérité.

- Je vais te laisser maintenant, puis tu as certainement des choses à faire.

Peu importait, lui souhaitait juste s’en aller, quitter cet endroit le plus rapidement possible et penser à autre chose. Il se tracassait déjà assez comme cela pour en rajouter mais au fond, sûrement qu’il n’avait pas d’autres choix que de passer par là aussi.



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Ce message a été posté Dim 10 Avr - 18:02

"I only want you to be happy and so how surprised am I to see you here tonight "
••• Je souris timidement en hochant de la tête. Il a bien raison je vais bien m’y faire au bout d’un moment, je me suis bien adaptée au fait qu’il soit professeur, puis père, puis qu’il parte donc pourquoi pas ça maintenant ? Finalement je suis bien plus flexible que je ne l’aurai imaginé, même si cela prend du temps je finis toujours par m’y faire, de toute manière ai-je le choix ? Je ne crois pas. C’est ainsi, un point c’est tout, qu’il soit hétérosexuel ou même homosexuel ou même bisexuel, de toute manière ça ne va rien changer. Il est vrai que la découverte de certaines informations peut marquer l’esprit pendant quelques temps mais on finit par s’y faire, par vivre avec et puis de toute façon je n’ai plus à m’inquiéter pour lui n’est-ce pas ? Malgré que je tente de me le répéter de nombreuses fois j’ai encore quelques difficultés à ne pas m’inquiéter pour lui-même si mes sentiments pour lui s’envolent de plus en plus loin je me sens encore attacher un peu à lui d’une certaine manière. Il me faut du temps pour oublier les personnes il suffit de voir ma relation avec mon ex, je le déteste encore aujourd’hui et pense encore à tout le mal qu’il a pu me faire. Certaines choses restent ancrer en nous malgré notre désir de les oublier. « Ne t’en fais pas je vais forcément m’y faire, il me faut juste quelques jours supplémentaires, et puis de toute manière je dois m’y faire, ce n’est pas comme si c’était la fin du monde » dis-je en lui faisant un grand sourire.

Je grimace un peu quand il ébouriffe mes cheveux et remets un peu en ordre mes cheveux décoiffés. Je ne peux m’empêcher de sourire face à ce geste que je trouve presque mignon et rassurant. Je suis quand même heureuse de voir qu’au final je n’ai pas tant de rancœur vis-à-vis de lui et que j’ai même fini par avoir de la compassion. Je suis certaine que si nous ne nous étions par rencontrés dans de telles conditions nous aurions sûrement été de bons amis mais la vie en a décidé autrement malheureusement. Je garde tout de même espoir qu’un jour nous puissions avoir une relation plus normale et amicale. Bien sûr je ne sais pas combien de temps il lui reste puisque Monsieur semble dire que tout va bien même si j’ai des doutes là-dessus mais j’espère quand même un jour le rencontrer en tant qu’ami et rien de plus. Je trouve Roy très courageux mais je me demande si ce n’est pas qu’une façade pour cacher la vérité. Souvent on dit que l’on va bien pour ne pas inquiéter l’autre, on s’éloigne même pour ne pas inquiéter l’autre alors qu’au fond on se détruit à petit feu. M’enfin je ne préfère pas insister il n’a sûrement pas envie d’en parler. « Bon alors je suis rassurée si ça va bien, en tout cas je ne peux que te  dire fighting pour la suite et reste fort surtout » dis-je en mettant mes bras devant moi pour l’encourager. Je lui fais un signe de la main pour lui souhaiter un au revoir. « Au revoir Roy et j’espère quand même te recroiser un jour mais de façon plus amicale, qui sait. Et puis . . . si tu as besoin d’aide n’hésite pas, je sais que je ne suis pas la personne idéale mais en tout cas sache que je serai là pour t’écouter si besoin est . . . ». Je lui fais un dernier grand sourire encouragent et tourne les talons prenant une grande inspiration.
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I only want you to be happy and so how surprised am I to see you here tonight • |

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