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 Of course, i'm a good coach, don't worry [Feat. Camille]

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Anonymous
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Ce message a été posté Jeu 10 Mar - 20:50

" of course, i'm a good coach, don't worry "
••• Les yeux rivés sur le magasin en face, installé paisiblement sur un banc de la ville, au soleil, profitant de cette journée ensoleillée, j’attends patiemment que ma très chère camarade, nommé Camille, arrive. Je crois que c’est bien la première fois que je suis à l’avance pour un rendez-vous, même quelconque. A vrai dire, je suis quelqu’un qui arrive toujours à l’heure, soit parce que je fais en sorte d’arriver à l’heure pile en me promenant juste avant ou en allant par ci par là le temps que l’heure arrive ou alors c’est juste parce que j’ai bien calculé le temps. Bon il est vrai que je suis très souvent en retard mais c’est souvent dû aux transports en commun, et même si j’ai une voiture je ne l’utilise que peu souvent, surtout en ville, parce qu’il est plus facile et rapide de se déplacer dans les transports en commun. Dans tous les cas je suis surpris moi-même de ma présence sur le lieu du rendez-vous. Au lieu de gambader juste avant je suis déjà assis à l’emplacement même du rendez-vous, ce qui tient du miracle, comme quoi il est possible parfois de changer ses habitudes. Ceci dit, je doute que cela soit une chose régulière et ça sera sûrement la seule et unique fois, il n’y aura pas d’autres fois, elle en a de la chance Camille, n’est-ce pas ?! Aujourd’hui si je la vois c’est dans le but de débuter nos fameuses journées de coaching personnalisé. En effet, je lui ai fait la promesse de l’aider dans ses relations avec l’homme, de lui donner plus confiance en elle, d’être plus avenante, qu’elle montre ses capacités physiques et intellectuels, bref qu’elle fasse succomber la gente masculine. Et n’étant pas un homme qui change d’avis comme de chemise, enfin tout dépend de pour quoi et pour qui, je me suis décidé à me lancer dans cette aventure, réellement et pas que fantasmatiquement. Camille a beaucoup de ressources qu’elle n’imagine pas et en tant qu’homme dragueur et bestial, je me dois de l’aider dans cette démarche de découverte d’elle-même. Je dois avouer que je ne m’y connais pas tellement, voire pas du tout, en tout cas concernant les véritables relations hommes-femmes. Je peux aider une personne à draguer un homme, à développer ses charmes, mais si c’est pour une relation de longue durée autant changer de voie. Je ne suis pas quelqu’un qui s’attache aux femmes ou même qui en tombe facilement amoureux, je doute même avoir été amoureux au moins une fois dans ma vie. Certes j’ai eu et j’ai toujours, de nombreuses attirances, mais ce n’est que physique, un changement corporel, l’organisme qui me pousse à la reproduction, rien de plus. Peut-être qu’un jour ma vision changera qui sait . . . Je suis bien étudiant en psychologie alors pourquoi pas.

Tout en patientant je réfléchis à la manière dont je souhaite que la journée se déroule. J’avoue ne pas avoir d’idées fixes sur ce que je vais faire car je ne sais pas encore comment elle est, ce qu’elle attend aussi réellement de moi, bref des choses que je me dois de découvrir aujourd’hui. Je vais certainement commencer tout doucement, avoir un début pas trop compliqué, par exemple je ne vais pas lui demander de suite d’aborder 4 hommes et leur demander leur numéro de téléphone, c’est trop brutal comme début. Je vais bien voir de toute façon, et puis je sais pertinemment que même en préparant la journée avec une certaine minutie, je risque de ne pas faire ce que j’avais prévu de base. Cela m’arrive souvent avec les autres filles. Dit ainsi ça fait penser à un homme à femme, ce qui n’est pas faux, mais c’est juste que j’en aide certaines, mais elles, c’est parce qu’elles pensent que je suis homosexuel et que donc, il est plus facile de me faire confiance. Je ne sais pas ce qu’il en est de Camille mais je doute qu’elle soit dans le lot des femmes me pensant homosexuel, en tout cas je ne l’espère pas . . . Enfin qu’importe, ça ne changera rien du tout, qu’elle le croit ou pas. Bon c’est quand qu’elle arrive celle-là ?!
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Anonymous
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Ce message a été posté Sam 12 Mar - 0:08
▹▸▹▸ Camille sortait d’une longue séance de ce qu’elle avait appelé le training avant coaching. Une séance tout ce qu’il y a de plus anormale pendant laquelle elle se persuadait devant le miroir de sa salle de bain que tout allait bien se passer. « (...) et puis de toute façon, qu’est-ce qu’il peut bien t’arriver ? Oh mais attends j’y pense... qu’est-ce qu’il va me faire faire ? ...non attends, n’y pense pas. Quoi que si, mais si, penses-y ma vieille (...) » Le dernier acte de la pièce s’acheva sur une scène relativement pathétique, le front de Camille collé à la vasque de son lavabo et répétait chroniquement : « pourquoi, pourquoi, pourquoi j’ai fais ça. » C’est vrai ça, il était où son cerveau, elle était où sa raison le jour où elle avait accepté ce deal ? Ils devaient être en vacances. Un aller simple pour la Guadeloupe, rejoindre son honneur et sa dignité qui se la coulaient douce autour d’une piscine depuis un petit moment déjà.
En plus avec toutes ces conneries elle allait être en retard. Ce n’était pas le moment de flancher, elle avait déjà fait le deuil de sa pseudo attirance pour Horobin en noyant son désespoir lors d’une soirée avec sa meilleure amie. Il était gay. Il était en couple. Et de toute façon il était sûrement beaucoup trop bon pour elle. Elle émit un dernier petit gémissement de désespoir et fila sortir son vélo avant que l’heure de rendez-vous ne soit définitivement passée.

L’air frais faisait virevolter ses cheveux, en outre il avait le pouvoir bénéfique de lui ôter le stress qui l’avait paralysé jusqu’ici, ce qui n’était pas une mince affaire. Elle ne savait pas spécifiquement où elle était censée retrouver Horobin, Shibuya était tellement grand et il y avait des bancs un peu partout. Elle ne cessait de pédaler en sortant son téléphone de la poche de son manteau. Où est-ce qu’il avait dit que c’était déjà... parfait, elle y était ! Elle releva la tête et aperçut Horobin, mais presque aussitôt un piéton débarqua sur sa route, l’obligea à donner un grand coup de guidon et venir heurter le trottoir dans un fracas qui fit se retourner les gens aux alentours. C’était un jeune homme d’une vingtaine d’années et il gravitait autour de Camille comme un satellite pour s’assurer qu’elle allait bien. Mais à vrai dire Camille ne lui prêtait pas beaucoup d’attention. Elle s’excusa une fois, deux fois, trois fois même. Elle lui assura qu’elle allait bien et déclina son offre de l’emmener à l’hôpital – pourquoi est-ce qu’elle irait à l’hôpital ? Tout au plus elle s’était un peu rappé la paume de la main mais elle s’en sortirait. Elle ne remarquait même pas qu’il ne faisait pas ça par pur charité mais peut-être parce qu’elle lui plaisait un peu ? Non, Camille était trop préoccupée pour y prêter attention. Elle passa un antivol autour de la roue de son vélo et reprit ses sens pour retrouver Horobin qu’elle avait perdu de vue. Est-ce qu’il l’avait vu s’affaler sur le trottoir comme une crêpe ? Et dire que ce n’était même pas de sa faute ! Trop nul. « Je suis là ! » Elle sauta devant lui avec un sourire un peu désolé de l’attente qu’il semblait avoir enduré. Elle s’inclina à 45° pour le saluer correctement et essaya de montrer son entrain dissimulé derrière sa peur bleue. Qu’est-ce qu’il allait lui faire endurer, bon dieeuuuu. « Tu vas être gentil avec moi aujourd’hui, coach, n’est-ce pas ? » Entre Horobin et senpai, Camille avait finalement opté pour “coach” – simple, efficace et histoire d’y mettre les formes. Mais qu’il ne s’y habitue pas trop, elle ne se tiendrait pas à ce surnom tout au long de la journée, ce serait beaucoup trop épuisant et ça ne la mettrait pas franchement à l’aise. Elle grimaça en sentant le revers de sa manche frotter contre la paume de sa main à vif depuis sa chute. Dans le fond ce n’était pas plus mal, la douleur physique l’empêchait de se torturer l’esprit sur ce que cette journée lui réservait. Good job, Camille !

Anonymous
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Ce message a été posté Dim 13 Mar - 11:05

" of course, i'm a good coach, don't worry "
••• Plongé dans ma réflexion je pris quelques secondes avant de constater que les yeux des personnes se trouvant à proximité étaient tournés vers une scène bien précise et ce n’est qu’un lapse de temps après que je compris que la scène en question était jouée par un protagoniste bien connu : Camille. Après avoir intégré toutes les informations nécessaires, je ne peux m’empêcher de pousser un long soupir face à autant de maladresse, dès le début elle attire déjà l’attention, il lui en faut peu ! Ceci dit, c’est aussi un très bon échauffement pour le reste de la journée, surtout qu’en examinant attentivement la situation je me rends rapidement compte que l’homme qu’elle semble avoir renversé est totalement happé par la jeune femme, et semble lui tourner autour depuis quelques secondes, sans même qu’elle ne se rende compte. Elle ne doit sûrement pas avoir conscience à quel point ses charmes naturelles peuvent en faire retourner plus d’un et qu’il n’y a pas nécessité de porter beaucoup de maquillage pour en faire tomber un, et c’est le cas de le dire. C’est bien pour ça que je suis là, pour lui faire ouvrir les yeux sur la vérité et lui redonner ou simplement donner confiance. Au final c’est la conscience de ses atouts qui fait ressortir les charmes d’une femme. Enfin dans une limite, elle ne doit pas non plus succomber à n’importe quel homme, comme cet homme qui tente une approche très mal placée . . . Quoique je n’ai pas à juger de s’il est bon pour elle ou pas et puis de toute manière ça se voit bien qu’elle n’est pas intéressée par lui. Je m’approche donc vers elle et la salue aussi quand elle le fait, un sourire aux lèvres, essayant de cacher que je l’ai vu. Je la prends soudainement par l’épaule, me tournant dans son sens, « Ne t’en fais pas, je promets d’être un coach gentil, la première séance sera juste une séance de simulation ». Je n’agis pas du tout ainsi à cause de l’homme qui regarde toujours dans sa direction, l’air d’hésité, mais qui finit par faire demi-tour en le voyant agir de la sorte avec elle. Je protège juste ma cliente, rien de plus. Je me détache rapidement d’elle quand il est parti et lui fais un clin d’œil. « Aujourd’hui on va juste simuler une sorte de premier rendez-vous, ou première rencontre avec un homme, juste pour voir ta réaction, comment tu te sens face à certaines situations, est-ce que ça ta va ? Je sais que ce n’est pas un exercice facile mais j’ai besoin de savoir jusqu’à quel point tu crois en toi et comment est-ce que tu réagis face à un homme, en imaginant que c’est un premier rendez-vous ». J’avoue que de base je ne voulais pas forcément faire une première séance comme celle-là mais au final ça m’est soudainement venue à l’esprit quand je l’ai vu arriver. Je savais que prévoir quelque chose, dès le début,  n’allait servir à rien et que j’allais forcément changer d’avis.

Je tends ma main vers elle pour qu’elle puisse taper dans celle-ci afin de conclure le marché de cette journée, c’est alors que je constate, assez rapidement, qu’elle s’est blessée à la main, certainement pendant sa chute. Fronçant des sourcils, je prends fermement sa main, « YAH ! Tu crois qu’arriver en mauvais état fait partie de notre contrat ? Sois plus prudente la prochaine fois. Faut qu’on soigne tout ça avant de débuter la séance ». Je la prends rapidement par la main et l’emmène sur le banc où j’étais assis précédemment. Malheureusement je n’ai pas de trousse de toilette avec moi, étant un homme je n’ai jamais ce type d’éléments avec moi mais au moins j’ai de l’eau pour enlever les impuretés et un mouchoir, je pense que ça va déjà faire l’affaire, le temps que l’on trouve autre chose. Regardant la plaie je me dis que fort heureusement elle n’est pas très profonde, « je suis désolé de te le dire mais il va falloir amputer » dis-je en la regardant le plus sérieusement possible, puis me mettant à rire à la seconde d’après, « je plaisante, un coup d’eau et ça sera déjà ça, faudra juste mettre du produit dessus soit on en achètera dès qu’on trouvera une pharmacie, soit en rentrant chez toi faudra en mettre ». Je sors rapidement la bouteille d’eau que j’ai, et dépose quelques flaques d’eau dans sa main, en utilisant un mouchoir pour frotter et essayer d’enlever les impuretés au maximum même si je doute que ça soit très utile. Je finis par prendre un autre mouchoir sec et fait un petit bandage avec celui-ci. Quel gentleman !
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Ce message a été posté Dim 13 Mar - 22:14
▹▸▹▸ Elle était rassurée que malgré la scène qu’elle avait pu causé, Horobin n’est pas été le témoin d’un si gros fiasco. Et comme si la chute n’était pas assez, comme si le piéton qu’elle avait failli écharper sous les roues de son vélo n’étaient pas assez, voilà qu’elle s’était blessé à la main. Mais elle n’avait pas le temps d’y réfléchir plus longtemps. Horobin l’attendait et elle ne voulait pas être en retard dès leur première séance officielle. « De... simulation ? » Elle pencha la tête sur le côté d’un air circonspect. Et effectivement lorsqu’il lui expliqua plus en détail le fond de sa pensée, Camille eut le réflexe de regarder furtivement autour d’elle pour chercher un endroit où elle aurait pu se cacher. Le kiosque de l’autre côté de la rue n’était pas mal ! Accroupie derrière la rambarde des escaliers, elle n’aurait aucun mal à échapper au programme diabolique d’Horobin. Elle n’aimait pas du tout cette idée qui la terrorisait déjà plus qu’autre chose. « Ca me va. » Sa bouche parlait décidément plus vite que son cerveau ne réfléchissait, c’était du Camille tout craché. Dans le fond elle aurait pu couper court à tout ça et lui dire cash de deux choses l’une : confiance en soi, zéro – comportement vis à vis de l’homme... néant. Est-ce qu’il ne s’en était pas déjà rendu compte par lui-même ? Peu importe, elle cogitait sûrement trop.

Encore une fois sans réfléchir elle leva instinctivement sa main gauche pour frapper dans celle d’Horobin en guise d’acquiescement mais leurs paumes ne s’étaient même pas encore touchées qu’il avait immobilisé sa main et fixait la plaie, fruit de sa voltige à bicyclette. Oh, oui. Camille ne s’était pas rendue compte que c’était aussi flagrant. Elle voulu reprendre sa main mais Horobin était trop occupé à lui passer un savon en la tirant de force jusqu’à un banc. « Hé ! Où est-ce que tu vas ? » Elle s’installa sans trop de choix sur le banc et fixa alternativement sa main, Horobin, sa main, Horobin. Il parla d’amputation et Camille retira instantanément sa main de son emprise. « Tu es fou ? J'aimerais bien savoir depuis quand tu es médecin. En plus, j'ai même pas mal. » Menteuse. Mais il est têtu et s’empare à nouveau de sa main, sortant une petite bouteille d’eau de nul part et parlant de désinfectant et de pharmacie. Camille était étonnée de toute l’importance qu’il portait à sa blessure. Elle le regardait en silence, incapable d’objecter à quoi que ce soit tellement il la subjuguait. « Aïe ! » Elle eut un petit mouvement de recul lorsque l’eau glissa sur la plaie et qu’il l’essuyait avec un mouchoir. A cet instant, elle était prête à simuler tous les troubles mentaux du monde pour qu’il passe du statut de coach à celui de psychologue personnel. Elle cligna trois fois des yeux pour revenir sur la terre ferme. Elle arborait un joli bandage en mouchoir autour de la main et ne put s’empêcher de sourire en voyant les finitions maladroites qu’il avait utilisé pour faire tenir le tout. « Merci pour le bandage. Promis juré, je ferais plus attention la prochaine fois ! » Attendez, faire plus attention à quoi ? Elle ouvrit de grands yeux et dévisagea Horobin d’un air horrifié. « Mais... ça veut dire que tu as vu le vélo ?? La chute ? Quand j’ai... hnnnn. » Elle ferma les yeux et fronça le nez d’un air dégoûté.

C’était le moment opportun pour changer de sujet ! « Dis m’en un peu plus sur cette fameuse simulation ! Tu ne comptes quand même pas m’envoyer vers un inconnu et épier mon faux premier rendez-vous, hein ? » Pitié, non pitié, faites qu’il ne l’oblige pas à aborder le premier venu comme cobaye pour son expérience. Camille se sentait déjà toute fébrile à l’idée de devoir arrêter un passant dans la rue pour lui proposer un café ou un verre. Elle n’imaginait vraiment pas comment la suite des évènements pourrait se passer, mais qu’est-ce qu’elle allait bien pouvoir dire à l’étranger le plus complet ?

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Ce message a été posté Mer 16 Mar - 22:43

" of course, i'm a good coach, don't worry "
••• Je suis content de savoir qu’elle est d’accord avec le programme de la journée, en tout cas elle ne semble pas réticente au fait de faire cette fameuse simulation, ce qui me rassure, puisqu’il n’est pas possible de commencer une quelconque séance de coaching si l’autre en face n’est pas partant pour un début d’aventure. Il est vrai que je dois quand même mettre en doute son enthousiasme puisque cela peut être soit pour se conformer à l’attente et non pas parce qu’elle est réellement en accord avec cette proposition ou alors tout est bien qui commence bien. Je ne la connais, certes, pas assez bien mais je me doute bien que sa motivation n’est pas à son apogée et qu’elle doit sûrement avoir quelques réticences, ne sachant pas dans quoi elle s’embarque. Tant pis je vais faire mine de ne rien savoir et de la voir comme une personne entièrement motivée. « C’est parfait alors, on peut commencer aujourd’hui », mais avant même que l’on ne puisse conclure un pacte diabolique, sa main m’interpelle et je me dois de soigner cette main blessée. Je le fais uniquement parce que je suis quelqu’un de très sympathique mais aussi parce que c’est un peu de ma faute si elle est tombée. Elle devait être particulièrement stressée à l’idée de passer cette première épreuve. Je finis donc par m’occuper maladroitement d’elle. « Sache que je n’ai pas besoin d’être étudiant en psychologie pour avoir certaines bases médicales et de toute manière, tu peux me croire ou non, mais on apprend un peu certains termes médicaux ». dis-je tout en mettant de l’eau sur sa main pour ne pas qu’elle réalise mes gestes et pour ne pas qu’elle refuse avant même d’y déposer une goutte. Après avoir fini de prodiguer les premiers soins je pousse un long soupir, satisfait de mon œuvre d’art, « aaaaaah, qu’est-ce que tu ne ferais pas sans moi quand même ». Je me devais d’ajouter une telle phrase, après tout je suis celui que je suis surtout avec Camille, « et de rien, c’est normal je n’allais sûrement pas te laisser comme ça, en espérant qu’il n’y ait plus rien de la sorte au cours de la journée ». Je me mets à rigole un peu quand elle réalise enfin que je l’ai malheureusement vu tomber. En même temps je ne pouvais pas faire autrement, tous les visages étaient tournés vers la scène et comme un petit mouton j’avais juste suivi du regard ce qu’il se passait en m’apercevant de sa présence et qu’elle était l’actrice principale de la scène en question. « Tu as quand même pas cru que j’allais rater une telle scène ! Quand même ! C’était tellement épique ! En tout cas tu as animé la journée avec cette petite entrée en matière ». En vrai je n’ai aperçu que la fin et pas la scène en entière, mais ça, elle n’est pas censée le savoir.

Je secoue négativement de la tête quand elle me pose la question sur cette fameuse simulation. Je dois avouer que c’était une idée de base mais je me suis rapidement rendu compte que c’était une approche trop brutale et pour un début ça ne concordait pas du tout, du coup je me suis dit que débuter avec une chose plus simple était préférable. En plus de ça, je vois bien que Camille est mal à l’aise face au fait de devoir aborder un inconnu en pleine rue, c’est trop tôt pour le faire. « Je ne suis pas sadique à ce point et puis ce n’est que la première séance, je ne peux pas te faire faire une chose si complexe, rassure toi ! ». Je ne sais pas si elle doit être totalement rassurée ou pas puisque la personne sur laquelle elle va devoir faire cette expérience c’est moi, mais c’est déjà mieux que rien. « Du coup, tu es très chanceuse, la personne sur qui va se porter cette première séance, c’est . . . roulement de tambours . . . MOI ! », je me mets à applaudir comme pour féliciter cette grande nouvelle. « J’espère que ça te convient ! Je me suis dit que pour commencer c’était mieux de faire l’expérience sur une personne que tu connais donc moi, parce que sinon à trois ça risquait d’être particulièrement embêtant ».
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Ce message a été posté Jeu 17 Mar - 20:14
▹▸▹▸ Ce qui lui semblait être une toute petite blessure de rien du tout prenait de grandes proportions avec Horobin. Il avait une mine concernée, un regard qui frôlait l’inquiétude et il pressait sa bouteille d’eau pour nettoyer la plaie avec tellement de vigueur que Camille en venait même à se demander s’il n’était pas sérieux quand il parlait d’amputation... enfin il lui un bandage de fortune avec quelques mouchoirs. Camille trouvait ça vraiment adorable, elle aurait été à deux doigts de lui réclamer une dédicace à même les mouchoirs si une petite voix intérieure un peu trop concernée ne lui avait pas supplié d’oublier cette idée. Juste un petit mot, un smiley, un point ! Chut, on a dit non. Il la trouverait juste ridicule. « T’es vraiment pas croyable... bon pour cette fois je te l’accorde. » Il avait tenté de la rassurer une première fois face à l’orage et aujourd’hui voilà qu’il s’improvisait docteur pour soigner une petite blessure, elle n’allait pas en plus lui cacher son plaisir de se faire mousser un peu. Faut dire qu’avec Camille, il y a de quoi devenir professionnel de la trousse de secours en moins de temps qu’un étudiant à l’université ne prendrait pour devenir médecin. « M’enfin j’aurais quand même préféré un médecin... lui au moins, il aurait eu des pansements. » Elle fit la moue et leva les yeux au ciel, l’air de rien mais un petit sourire la trahissant au coin des lèvres. A lui jeter trop de fleur, il finirait avec une tête énorme et un égo écrasant, c’était pour son bien que Camille faisait ça ! Et aussi parce que ça l’amusait. Après tout, il se moquait bien de sa chute à vélo. « Mais moi aussi je sais faire de bonnes entrées !  » Elle repoussa ses cheveux derrière son épaule en imitant le ton satisfait d’Horobin.

Vint alors le temps de la première leçon et Camille se sentit soulagée d’un sacré poids lorsqu’il admit qu’elle n’aurait pas à se jeter entre les griffes du premier venu pour simuler un faux rendez-vous. Vous l’imaginez à la table d’un parfait inconnu ? A part siroter d’une traite son jus et régler l’addition aussi sec, elle n’aurait été bonne à rien. Il laissa un petit moment de suspens avant d’annoncer l’heureux élu avec qui elle aurait le loisir de passer un petit moment. Camille s’attendait à tout : est-ce qu’elle devrait faire semblant de parler à un prétendant imaginaire ? peut-être même qu’Horobin avait prévu un mannequin gonflable ou une peluche ridicule avec laquelle elle aurait été contrainte de s’entretenir en se figurant l’image d’un bel Apollon. Moi ! Quoi ???! « Hein ? » Elle priait tous les dieux d’avoir mal entendu mais elle doutait que ses prières puissent être exaucées. Elle s’était presque étranglée à l’annonce de la nouvelle et pour être honnête, à présent elle se sentait beaucoup plus d’aborder un étranger que d’accomplir cette tâche en face d’Horobin. Son système nerveux ne répondait plus et les connexions avec son cerveau étaient rompues. Elle se contentait d’ouvrir de grands yeux avec un air à la fois surpris et innocent – un peu à la manière d’une demeurée, oui, c’était ça. « Oh, oui, ça c’est une bonne idée. » BAH TIENS. L’apogée de la chose c’est lorsqu’il suggéra qu’à trois ça risquait d’être particulièrement embêtant. Je ne pense pas avoir besoin de vous faire à dessin quant à ce qui est passé par la tête de Camille à cet instant précis – que du plus pour faire monter d’un cran son embarras. « Mais attends, t’es sûr que ça peut marcher ? Enfin je veux dire, justement si je te connais, peut-être que ça va fausser les données, tu penses pas ? » Mission sauve ta peau. Sauf qu’automatiquement, Camille vit apparaître le regard de prof-pas-content-qu’on-critique-ses-méthodes d’Horobin et se ravisa dans la seconde : « ...maaaais, c’est toi le coach qui sait exactement comment faire et c’est pour ça que je ne discuterais jamais tes décisions. » Oh mon dieu, voilà qu’elle allait simuler un premier faux rendez-vous avec Horobin ! Elle se voyait déjà rougir à tout bout de champ, incapable de le regarder dans les yeux et à bout de mots dans chacune des perches qu’il lui tendrait. On courrait à la catastrophe, et en plus elle avait l’impression d’avoir couru un 100m olympique tellement son cœur battait vite et fort. Ses pieds se balançaient dans le vide et assise sur le banc, elle jeta un petit regard en coin à Horobin. « Tu me dis quand ça commence hein. » Ouais, non, clairement elle était au moins aussi à l’aise qu’un chat prenant un bain.

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Ce message a été posté Sam 19 Mar - 13:16

" of course, i'm a good coach, don't worry "
••• Il est vrai que je suis quelqu’un est n’est ‘’pas croyable’’, je ne suis jamais en manque de ressource et je suis capable du meilleur comme du pire et s’occuper d’une femme en détresse fait partie de mes qualités, bien sûr. Je me doute bien qu’elle ait dit ça non pas pour me complimenter mais pour m’embêter sauf que moi je le prends comme je le veux et je décide donc de le prendre de la meilleure façon qu’il soit. Je suis quand même un homme impressionnant, il n’est pas possible de nier une telle évidence. Je lui tire quand même la langue quand elle précise qu’elle aurait préféré avoir un vrai médecin et non pas un étudiant en psychologie. Ne suis-je pas quelque part une personne qui soigne aussi ? Même si moi mon rôle ne sera pas de soigner ce qui est physique mais d’abord de passer par le mental, enfin qu’importe, j’ai quand même quelques armes en main pour soigner les plaies des femmes, n’est-ce pas ? « Mais les médecins ne sont pas aussi beaux que moi ». Encore si ça avait été un pompier ça aurait été différent mais un médecin, c’est autre chose. Je rigole face à l’entrée en matière de Camille. « J’avoue que tu te débrouilles pas mal aussi » dis-je avec un petit clin d’œil.

Le sujet principal finit par venir au-devant de la conversation et je lui explique vaguement que je vais lui servir de cobaye, si je ne suis pas sympathique. Elle ne semble pas réticente à l’idée et accepte même assez rapidement, peut-être même trop vite. Je ne sais pas si je dois interpréter cela comme quelque chose de positif ou de négatif. Est-ce que cela veut dire qu’à ses yeux je ne suis qu’un banal homme avec qui il sera très facile de jouer un jeu sans pour autant être dérangée, ou alors est-ce qu’elle répond aussi rapidement sous le coup de l’émotion ? J’ai quelques difficultés à interpréter cette réponse assez rapide, trop rapide à mes yeux. Fronçant des sourcils je me dis simplement qu’elle me fait tellement confiance qu’elle est prête à dire oui à tous mes mots. Je suis certain que si je lui demandais de prendre quelqu’un dans la rue et de le prendre en tant que cobaye, elle le ferait. En même temps c’est bien car cela va me permettre de travailler avec elle dans les meilleures conditions possibles puisqu’elle semble apte, pour le moment, à travailler avec moi et à y mettre toute sa volonté. Je suis quand même rassuré de voir qu’elle émet quand même quelques doutes vis-à-vis de ma méthode. Il est vrai que le fait de m’utiliser peut être un biais, mais c’est uniquement pour commencer doucement et pour que j’ai une première vision de là où elle en est. Je ne peux pas lui faire faire des choses dont elle ne serait pas en capacité de, donc il est préférable de débuter en douceur, avec une personne qu’elle connait déjà et justement cela va sûrement être plus facile pour elle, ou pas. Ceci dit je peux comprendre qu’elle ne soit pas à 100% rassurée quant à mes méthodes et elle a bien raison de douter un peu. Je lui lance quand même un regard mécontent, semblant être vexé. « Remettrais-tu en doute mes méthodes éducatives ? ». Camille retire assez rapidement ce qu’elle vient de dire et je souris intérieurement en me disant qu’elle est une bonne élève et qu’au final je suis capable de tout lui faire sans qu’elle ne décide de manifester contre moi. C’est intéressant. « Tu es une bonne élève tu comprends rapidement qu’il n’est pas possible de remettre en question les méthodes du coach. Mais après pour le moment ce n’est qu’un échauffement et je me suis dit que le faire avec moi allait être plus facile parce que justement tu me connais. C’est peut-être un biais mais ce n’est qu’un échauffement, dis-toi ça. Il faut bien que je sache un peu comment tu te comportes. Même si je sais pertinemment que ça ne doit pas être facile pour toi de m’imaginer comme un potentiel futur petit ami ». Non pas que je doute de mes capacités à la charmer mais elle semble me voir uniquement comme un coach, comme un ami, enfin pour le moment. « Et ça commence dès maintenant, mais pour le moment on va juste aller boire un café, se poser, discuter, mais n’oublie pas d’imaginer cela comme une sorte de premier rendez-vous ». Avant qu’elle ne puisse protester je la prends par les épaules, un sourire aux lèvres et l’amène vers le café le plus proche. L’échauffement peut commencer.
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Ce message a été posté Sam 19 Mar - 23:06
▹▸▹▸ Si ça c’était un échauffement, Camille se disait qu’il serait peut être mieux d’abandonner dès maintenant. C’était une entrée en matière plutôt musclée, il ne s’en rendait pas compte mais dans le monde en couleurs et en paillettes de Camille, Horobin représentait le big boss du dernier niveau. Et avec si peu d’expérience et une connaissance quasi inexistante du jeu, Camille frisait de très près le game over. « Haha... oui... eh bien, on fait avec les moyens du bord » lâcha-t-elle dans un petit rire timide et mal à l’aise. De deux choses l’une. Soit il n’avait vraiment pas le compas dans l’œil pour ne pas tiquer au premier regard que Camille lui aurait enfilé cent fois et sans rechigner le costume du petit ami potentiel. Soit il l’avait remarqué mais essayait de noyer le poisson et l’orienter vers d’autres cibles, ce qui était totalement plausible s’il fallait ramener sur le tapis le fait qu’il soit gay et en couple. Camille fit la tronche rien qu’en y repensant, c’est qu’elle aimait bien piétiner sur sa dignité ces temps-ci.
Avec tout ce remue-ménage dans sa tête et les hésitations qui commençaient à se bousculer, elle n’était plus très sûre de vouloir tenter cette expérience avec Horobin. Il fallait voir dans quel état elle se mettait lorsqu’il la fixait en souriant, lorsqu’il lui décochait des clins d’œil ou qu’il la faisait émotionnellement flancher avec ses phrases à double tranchant ! Alors de l’imaginer en potential boyfriend, c’était le breakdown assuré. « Mais sinon je pourrais peut-être te parler de moi, ou alors tu me poserais des questions de mise en situation et je te répondrais ce que j’aurais fais dans l’abstrait... en compagnie d’un potentiel premier rendez-vous non-identifié et qui n’a pas ta t... » Tête. Et qui n’a pas ta tête, voilà ce qu’elle aurait répondu s’il n’avait pas été aussi directif en l’accompagnant sans échappatoire dans un joli petit café situé sur la place. « Le café, quelle bonne idée. » Ok, elle y allait un peu à reculons. Heureusement qu’Horobin la tenait fermement par les épaules sinon elle ne serait plus là. En passant la porte d’entrée, elle repéra une petite table pour deux derrière la grande vitre et se figura qu’elle leur serait destinée pour le bout de chemin qu’ils avaient à faire ensemble. Elle ferma les yeux si fort qu’elle espérait se réveiller dans son lit. Mais qu’est-ce qu’elle allait bien pouvoir lui dire ? Toute cette mascarade rendait les choses tellement tendues, elle ne connaissait même plus son propre prénom ! « Je vais prendre un Milkshake à la fraise, s’il vous plait. Et pour lui ce sera... » Accoudée au comptoir, elle se tourna vers Horobin en attendant qu’il réponde lui-même avec sa commande. Ils s’installèrent à la petite table en attendant qu’on leur apporte leurs boissons.
Très bien, c’était à elle de lancer les dés maintenant. Pourtant une dernière question lui trottait dans la tête, quelque part à mi-chemin entre le faux rendez-vous et une leçon de coaching. « Si je te pose des questions, est-ce que tu y répondras en tant que toi, Horobin, ou bien tu inventeras une personnalité se faisant passer pour toi ? » La question était peut-être maladroite mais Camille était curieuse. Est-ce que lors de ce premier faux rendez-vous, elle aurait face à elle le vrai Horobin ou le personnage inventé d’un scénario bien rôdé ? La question l’intéressait malgré elle et elle ne se sentait pas de commencer avant d’en connaître la réponse.

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Ce message a été posté Lun 21 Mar - 18:20

" of course, i'm a good coach, don't worry "
••• Sur le moment je pensais que Camille était plutôt à l’aise avec cette idée et qu’elle semblait même particulièrement motivée à écouter mes consignes, ce qui de fait, m’avais surpris. Je m’étais fait une première idée assez mitigée de cette première séance de coaching, pensant qu’elle allait faire demi-tour ou alors qu’elle allait modifier mes consignes en fonction de ce qu’elle se sentait capable de faire, qu’elle n’allait en tout cas pas accepter tout de suite, juste par principe d’opposition aussi, mais finalement cela semblait être plus facile. Enfin c’était ce que j’avais pensé pendant les quelques premières minutes à échanger. Je fais un petit sourire au coin quand finalement Madame semble ne plus être aussi partante qu’elle avait semblé le montrer en proposant, au pire, de discuter, d’échanger, de répondre à des questions qui lui permettrait de visualiser la situation dans sa tête, sauf que moi ce n’est pas ce que je cherche. Certes, il va y avoir quelques questions, juste pour débuter, pour la mettre plus à l’aise, pour ne pas qu’elle s’enfuie à la moindre petite chose, à la moindre petite action, mais je ne compte pas faire que ça surtout qu’en général les réponses ne reflètent pas la réalité. Par exemple une personne peut dire être capable d’embrasser une personne lors du premier rendez-vous et finalement montrer qu’elle n’en est pas si capable que ça. Je ne dis rien et l’entraîne simplement avec moi vers un café proche.

Arrivé au café, je sens bien que Camille n’est plus aussi à l’aise que ça, pourtant ce n’est que moi ou alors c’est justement parce que c’est moi qu’elle agit de la sorte ? De toute manière il n’est pas possible de faire demi-tour et puis face à quelqu’un qui lui plaît elle risque d’être une véritable catastrophe si déjà elle est comme ça. « La même chose que ma copine s’il vous plaît » dis-je en faisant un grand sourire à la personne au comptoir, faisant comprendre subtilement que la fille à mes côtés est ma petite amie, même si en vérité ce n’est pas le cas. Nous allons ensuite nous asseoir et Camille me pose une question qui me piège un peu dans le sens où je n’avais pas pensé à une telle éventualité. Est-ce que je dois répondre en tant que moi ou en tant qu’un autre ? Cela permettrait à la jeune femme d’en savoir un peu plus sur moi, ce qui peut être particulièrement mauvais surtout dans de telles circonstances, mais en même si je lui dis que je ne répondrai pas en tant que moi mais en tant qu’un autre, elle saura que tout est faux et cela risque de jouer de manière négative sur cet apprentissage. « Je ne sais pas, tout dépendra des questions, peut-être bien que oui, peut-être bien que non, mais ce n’est pas important de toute manière puisqu’aujourd’hui est juste un entraînement, un échauffement donc que cela soit réellement moi en tant que vraie personne ou moi en tant que personnage, ça ne change rien à ton apprentissage ».  Bien sûr je ne me doute pas une seule seconde que si, pour elle ça peut tout changer. Très rapidement nos milkshakes arrivent. « Bon on va débuter par quelque chose de simple et juste des questions si tu préfères, pour te mettre dans le bain. Déjà comment est-ce que tu imagines un premier rendez-vous avec un homme qui te plaît ? Et puis surtout, est-ce que tu serais capable de demander ce premier rendez-vous ou tu es plus du genre à attendre que l’homme vienne vers toi ? ».
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Ce message a été posté Mer 23 Mar - 20:00
▹▸▹▸ Elle sentait le piège se resserrer autour d’elle et ça ne l’aidait pas à se sentir plus à l’aise. Horobin ne semblait pas gêné pour un sou et la traînait derrière lui jusqu’au comptoir du café. Il s’autorisa même à la présenter au serveur comme sa copine. « Hein ?! » Elle avait reçu un peu trop tard le regard mielleux et prétendument amoureux d’Horobin, celui qui lui indiquait qu’il était entré dans la peau de son personnage et qu’elle ferait mieux d’en faire de même si elle voulait faire avancer l’histoire. « Je veux dire... tu n’es pas obligé de prendre toujours la même chose que moi... euh... chéri ? » Prise de court, elle s’était rattrapée comme elle le pouvait. Elle se tourna vers le serveur avec un sourire forcé – plus forcé que ça tu meurs. « Allons nous asseoir. » Dans le contexte, c’était plutôt un synonyme de « fuyons » et elle prit les devants pour ne pas laisser à Horobin le loisir de contempler ses joues devenues aussi rouges qu’un champ de coquelicots. « Yah, t’aurais pu me prévenir ! » chuchota-t-elle en gagnant l’une des seules tables libres.

Comme elle s’y attendait, il répondit à sa question sans trop vraiment y répondre. Il serait lui, même peut-être qu’il ne le serait pas. Camille suspectait qu’il adapterait son discours à ce qu’elle pourrait bien lui dire, c’était assez classique. « C’est ce que tout le monde fait à un premier rendez-vous, non ? » releva-t-elle assez justement. « Si j’étais à un premier rendez-vous... enfin je veux dire... je te ferais croire que je suis une fille parfaite sous tous les angles et je m’arrangerais pour que tous mes défauts sonnent comme des qualités ! » Elle leva la tête d’un air assez fier alors qu’on leur apportait leurs boissons à table.
Son sourire se perdit sur ses dernières questions. A vrai dire elle ne s’était jamais posée la question d’un premier rendez-vous idéal, de ce qu’elle aimerait faire et la manière dont elle aimerait que les choses se déroulent. Elle en parlait souvent avec ses amies, mais ce n’était pas sérieux, c’était même assez fantasque et irréalisable. Elle resta silencieuse de longues secondes, hésitant même à se confier. Décidément, son sens de la simplicité n’était pas au même niveau que celui de Camille ! « Je dirais... je n’ai jamais demandé de premier rendez-vous. En fait... » Elle garda sa phrase en suspend puis se décida à coopérer. Il était intéressé par les hommes, à par l’aider, il n’en ferait sûrement rien d’autre ! « ...je n’ai jamais eu de premier rendez-vous. » Ca c’est fait, merci bro’ ! « Mais pour un premier rendez-vous, j’imagine quelque chose d’amusant, de mignon, dont je garderais un bon souvenir. Une fête foraine par exemple ! » Il font souvent ça dans les dramas et Camille s’est toujours dis que c’était quelque qu’elle aimerait définitivement faire. Elle parlait d’un air rêveur, le menton posé au creux de sa paume de main. Elle en aurait presque oublié son vrai faux rendez-vous avec Horobin ! « Je te préviens que si tu te moques, je m’en vais ! » Le mit-elle en garde avant même que les premiers ricanements ne sortent de sa bouche. Elle but une petite gorgée de son milkshake avec sa paille et poursuivit. « Enfin connaissant mon frère, tout ça n'est pas près d'arriver. » Elle haussa les épaules d’un air presque habitué et chantant, tout en continuant à boire.

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Ce message a été posté Jeu 24 Mar - 20:00

" of course, i'm a good coach, don't worry "
••• Je trouve la réaction de Camille particulièrement mignonne quand je l’annonce au serveur comme mon actuelle petite amie. Elle semble totalement désorientée et cela peut facilement se lire sur son visage ce qui me fait particulièrement rire, intérieurement. Je me rends bien compte à quel point elle ne doit pas avoir l’habitude de se retrouver dans une telle situation et il est vrai que je ne sais même pas combien d’hommes elle a pu rencontrer dans sa famille. Je ne sais pas si cela se compte sur les doigts d’une main ou si cela ne se compte pas du tout. Pourtant, c’est une information cruciale pour son enseignement que je ne manquerai pas d’y penser. « Ce n’est pas quelque chose qui se prévoit d’avance, te présenter comme ma petite amie est quelque chose qui doit venir instantanément, surtout si l’on joue une véritable situation de premier rendez-vous, c’est une manière à l’homme de déjà poser sa marque sur toi, s’il ne fait aucune allusion alors c’est qu’il est soit trop timide soit pas intéressé ». Bien sûr l’allusion peut se faire maintenant ou après, à la fin, mais il faut qu’il y ait un moment clé, sinon cela veut dire que ça ne sert à rien de continuer sauf si exception à la règle c’est un homme qui prend son temps. Installés par la suite à la table, je fronce légèrement des sourcils ne comprenant pas forcément sa question, « tu veux dire que tout le monde joue un jeu lors du premier rendez-vous ? Se montrant sous un autre angle et ne répondant pas réellement aux questions ? ». Ce n’est pas faux. Comme elle l’a si bien dit lors du premier rendez-vous les personnes ont tendance à se montrer sous le meilleur jour et même après, ce n’est qu’après quelques semaines de relation que l’on finit par montrer son véritable visage, choquant parfois plus d’une personne. « Hum tu marques déjà un bon point. Si tu ne veux pas faire fuir la personne dès le premier rendez-vous tu as tout intérêt à bien te présenter, autant physiquement qu’au niveau de ta personnalité.  Si tu viens sans maquillage l’homme va croire que tu ne souhaites pas lui plaire et si tu montres des aspects négatifs de toi, dès le début, il risque de se dire la même », même si en vérité, cela dépend de la personne et des circonstances.

Je m’étouffe presque en avalant ma salive lorsqu’elle avoue ne jamais avoir eu de rendez-vous, enfin de premier en tout cas. Alors cela veut-il dire qu’elle n’a jamais eu de petit ami ? Qu’elle a toujours été célibataire ? Je comprends mieux la raison de son manque de confiance en elle. Je me retiens de rire quand elle me dit que le meilleur premier rendez-vous pour elle serait dans une fête foraine. La pauvre elle est loin de s’imaginer à quel point c’est le mauvais plan. Tout d’abord parce qu’il faut que la personne aime ce genre de lieu, ensuite il faut que les deux suivent le même mouvement, aillent aux mêmes endroits ce qui peut engendrer déjà des discordes. Certes il y a quelque chose de romantique là-dedans mais pas pour le premier rendez-vous.  « Je ne me moque pas mais sache que ce n’est sûrement pas le meilleur lieu. Déjà parce qu’en mangeant du pop corns tu risques d’avoir du caramel collé sur tes dents, ensuite si tu n’aimes pas les manèges à sensation ou que lui ne l’aime pas, cela risque d’être le début d’une opposition, ensuite l’homme voudra te faire cadeau d’une peluche sauf que s’il n’y arrive pas, cela risque d’engendrer de la frustration et cela risque de toucher son ego, en clair, ce n’est pas la bonne idée. Mais tu as déjà eu un petit ami ou pas du tout ? ». Autant que je pose directement la question pour en être certain. Elle a pu avoir un petit ami sans avoir de premier rendez-vous, qui sait. Je me demande vraiment comment est son frère pour qu’il soit autant impressionnant, mais forcément si elle se met déjà ce type de barrières en pensant à l’échec d’une relation causé par son frère, elle ne risque jamais de passer le pas. « Mais si tu penses déjà aux actes de ton frère tu ne risques pas de trouver quelqu’un parce que déjà ça va mettre une barrière, tu vas toujours penser à ton frère et forcément tu ne pourras entamer aucune relation » dis-je sérieusement, « il faut donc déjà que tu parviennes à mettre de côté ses idées dès le premier rendez-vous ou dès que tu rencontres un homme en tout cas car tu vas déjà mettre des distances avant qu’il n’y ait une proximité ». Je pense que c’est surtout son frère qui coince au final.
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Ce message a été posté Jeu 24 Mar - 23:13
▹▸▹▸ Et voilà qu’il en remet une couche en l’assimilant cette fois à sa petite amie. C’est que Camille n’était pas habituée à ce qu’on l’appelle comme ça ! Horobin semblait si détendu et n’avait aucun mal à jouer le jeu. Mais de son côté, elle faisait vraiment pot de fleur à essayer de le suivre en cueillant les conseils qu’il lui donnait. « Donc... si je comprends bien... tu posais ta marque sur moi ? Ta fausse marque, je veux dire. » Elle essayait de le suivre dans son raisonnement. Est-ce qu’il fallait obligatoirement que le serveur sache que les clients qu’il avait face à lui étaient en couple ? C’est vrai qu’un jeune couple veut souvent se faire remarquer, que ce soit en assortissant leurs vêtements, en faisant tout pleins de choses ensemble, en se présentant respectivement à leurs amis et en montrant bien que l’autre personne est chasse gardée. Camille voyait très bien ce à quoi il faisait allusion, dans le fond. Le problème c’est qu’elle ne comprenait pas ce sentiment parce qu’elle ne l’avait ressenti. « Et comment tu distingues un homme timide d’un homme pas intéressé ? » Ah c’est qu’elle savait poser des questions celle-là, et pas des moindres. Mais voilà, sentimentalement parlant Camille était un peu, comment dire, bornée. Elle ne voyait que ce qu’on lui montrait ouvertement et encore, pas toujours.
Elle sourit de plus belle lorsqu’il admit qu’elle marquait un point avec sa remarque. Mais sa fierté ne dura pas bien longtemps car Horobin enchaîna sur ces filles qui se pointent au premier rendez-vous sans se mettre particulièrement en valeur et en valorisant des aspects de leur personnalité qu’il aurait justement mieux valu cacher encore un peu. « Ha ? » Elle repensa à sa première rencontre avec Horobin, lorsqu’elle dormait sur les tables dans le parc de l’université et qu’elle s’était réveillée avec les traces de la table imprimée sur la joue. Ou encore à la fois où elle avait fini recroquevillée, paniquée et en larmes sous ses yeux à cause de l’orage. Ou bien la fois où elle avait gracieusement mangé une pizza avec lui en se débattant avec les fils de son fromage de chèvre. Alors certes rien de tout ça n’était un premier rendez-vous, mais les premières rencontres ne sanctionnent-elles pas le premier rendez-vous ? Avec ses exploits, Camille pouvait ajouter une croix de plus à la longue liste de celles qu’elle avait déjà accumulé en fréquentant Horobin. « C’est ça voilà, c’est exactement ça... » Elle se redressa d’un air tout innocent et croisa les jambes comme si ce petit rituel féminin allait la sauver alors qu’elle devait déjà s’être grillée jusqu’au cou avec Horobin.

Elle le sentait moqueur à l’idée de son premier rendez-vous idéal. D’ailleurs il ne se priva pas pour lui lister tous les problèmes qu’elle risquait de rencontrer à la fête foraine. Plus il parlait et plus son visage se décomposait. Elle leva finalement les yeux au ciel en médisant sur lui. « Yah ! Très bien alors je lui demanderais de m’acheter une barbe à papa. S’il n’aime pas les sensations, il n’y a pas que des manèges à sensation dans une fête foraine, il y a pleins d’autres choses à faire ! Par contre... oui, par contre s’il n’arrive pas à me gagner une peluche je serais probablement très triste. Et notre histoire devrait sans aucun doute s’arrêter là... » Elle haussa les épaules d’un air dégagé et faussement résigné rien qu’en y pensant. Bien sûr sa dernière phrase était purement ironique, mais il devait l’avoir bien saisi vu le ton un poil capricieux qu’elle avait emprunté. « J’aimerais bien entendre ta définition du premier rendez-vous, môsieur ! »
L’annonce de son quota de premier rendez-vous était passée, mais non sans difficulté. Ca devait être impensable pour lui ! Il devait être sorti avec tellement de fem... d’hommes. Argh. Puis comme si ce n’était pas assez, il rajouta une couche en lui demanda si elle avait déjà eu un petit ami. Hahaha ! Ha. « Mmmm...mmmoui....nan. » Son premier baiser au lycée, ça comptait pas. C’était son meilleur ami. Sa première fois ? Dakota s’était bien payé sa tête. Ca ne comptait pas non plus. En y repensant elle baissa les yeux d’un air éhonté sur son milkshake. Il n’avait pas besoin de savoir ça, personne n’avait besoin de le savoir d’ailleurs. « C’est si grave que ça ? » Elle se sentait scrutée et dévisagée par tout le café, un genre de paranoïa où tout le monde vous entend alors que personne n’en à rien à faire de vous, en réalité.
Horobin marquait un point à son tour, lorsqu’il pointa du doigt le problème de son frère. Camille n’était pas dupe, elle savait bien que c’était un énorme problème ! Mais voyez, son jumeau avait tendance à se mettre légèrement en colère lorsqu’il la voyait un peu trop proche d’un garçon. En clair, ou il sortait les poings ou il s’interposait et s’imposait sans aucune gêne. Mais Horobin n’avait probablement pas besoin de savoir ça, non plus. Même si dans le fond, elle doutait que cela suffise à le faire déguerpir – au contraire, ça avait l’air de lui passer complètement au-dessus de la tête. « Ok, moi je veux bien ! Mais c’est pas moi qui m’en prend une en retour, ce serait un peu égoïste de ma part de ne pas y penser, non ? »

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Ce message a été posté Sam 26 Mar - 17:16

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••• D’un point de vue extérieur il est vrai que jouer le faux petit ami d’une personne c’est plutôt quelque chose d’assez étrange, qui ne se fait pas ou très rarement. Il peut arriver qu’une fille demande à un ami de jouer le faux petit ami pour rendre jaloux le véritable homme convoité ou encore que celui-ci fasse mine d’être très intéressé par elle mais il est rare de se retrouver dans une situation telle que la mienne. Cependant cela ne me dérange pas, j’ai même l’habitude de le faire, donc que cela soit avec Camille ou avec une autre, il est donc facile pour moi de paraître naturel dans mes gestes ou même paroles. Je lui lance un clin d’œil quand elle me demande naïvement si de ce fait j’ai posé ma fausse marque sur elle, « bien sûr que oui,  qu’est-ce que ça t’a fait quand j’ai précisé que tu étais ma petite amie ? Ne t’es-tu pas sentie valoriser ou bien en tout cas ? ». Que l’on soit une femme ou un homme il était toujours flatteur de savoir que l’autre nous porte un intérêt très particulier même si parfois cela peut être assez ennuyant lorsqu’une personne nous porte un intérêt trop particulier mais tout dépend de la personne. Tout est question de contexte aussi, par exemple si un homme présente une fille qu’il connait tout juste comme sa petite amie devant ses amis, prenant un air de fier, cela risque de déplaire à la fille alors si cela se fait lors d’une sortie face à un serveur c’est plus plaisant. Enfin bref, concernant le fait de savoir si un homme est timide ou pas là je ne peux pas réellement répondre, je pense que de tout manière cela se ressent rapidement. « ça, c’est toi qui le verras, il est facile de savoir si une personne est timide ou pas, juste à sa posture, à sa manière de te regarder ou encore le ton de sa voix, tout ça doit t’orienter ». Un homme qui va baisser constamment les yeux est un homme très timide, un homme qui va avoir une posture totalement relaxée est en général un homme qui sait prendre les choses en main, mais tout dépend de comment on pressent la personne, il faut parfois se fier à sa première impression. Il n’y a jamais de fumée sans feu. Je m’étouffe presque de rire lorsque je vois Camille qui change soudainement de position lorsque je lui dis qu’il est préférable de se montrer sous son meilleur jour lors du premier rendez-vous, « mais ne t’en fais pas, parfois il est trop tard pour se montrer sous son meilleur jour et puis quelque part, se montrer sous son plus mauvais jour, puis soudainement son meilleur jour, ça ne peut que faire changer l’homme d’avis sur toi aussi ». Tout ça est confus, je le sais bien.

Je fronce des sourcils lorsqu’elle me dit qu’il y a autre chose à faire à une fête foraine, c’est vrai que c’est le cas mais quoi, ils vont faire le tour de la fête et ils vont repartir chez eux ? Ils vont juste se contenter de manger et repartir chez eux ? Il faut aller à une fête foraine au troisième rendez-vous éventuellement sauf si ce sont deux personnes qui aiment les manèges alors là, il y a de quoi faire, surtout dans la maison hantée. De toute manière tout est une question de personne. « Hum tu sais que les contes de fée ça n’existe pas ? Alors la définition du premier rendez-vous n’existe pas non plus, il faut cerner d’abord la personnalité de la personne avant de s’engager dans un quelconque premier rendez-vous. Ceci dit, on prend en général moins de risque en prenant d’abord un café, déjà parce que l’homme va inviter la femme, montrant ainsi que c’est un véritable homme qui ne profite pas de la fille, ce qui peut arriver. Dis toi que si un homme arrive en caisse et qu’il fait mine de ne pas avoir son portefeuille ou d’argent alors il est préférable d’oublier cet homme, sauf s’il semble très paniqué au point de le chercher partout même sous la table où vous étiez, mais en général ce sont des hommes qui vont profiter de l’argent des femmes donc  . . . suivant ! ». Je le sais parce que j’avoue l’avoir déjà fait, mais cela n’arrive pas souvent, je reste quand même un gentleman. Je suis choqué lorsqu’elle dit ne pas avoir du de rendez-vous donc pas de petit ami. Bien sûr ça peut arriver mais c’est rare, très rare, elle est un spécimen assez rare. Donc si elle n’a jamais eu de petit ami alors cela veut dire qu’elle est encore . . . ? Je secoue ma tête pour chasser l’image qui vient de me traverser l’esprit. Une femme vierge peut autant attirer comme tétaniser. « Non . . . disons que cela peut être un plus comme un moins, tout dépend de si l’homme en face se sent capable de gérer le fait qu’il soit ton premier petit ami mais disons que tu peux être vu comme la brebis à conquérir puisque personne d’autre ne l’a déjà fait ». Je ne vais pas ajouter que le risque est qu’elle soit prise pour un challenge aussi. Je me demande quand même comment est son frère car vu comment elle en parle il a presque l’air terrifiant. « Oui c’est vrai mais tu verras bien comment cela va se passer avec ton frère par la suite, tu ne dois pas t’inquiéter avant même de commencer quelque chose avec un homme, ça ne va t’amener à rien du tout ». Ce qui est vrai, elle va plus repousser le garçon qu’autre chose.
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Ce message a été posté Sam 26 Mar - 20:56
▹▸▹▸ Comment elle s’était sentie ? Electro-choquée. Elle se doutait bien que ce n’était pas la réponse qu’attendait Horobin mais sorti de son contexte, elle qui avait oublié en l’espace de deux minutes qu’ils étaient censés jouer les cobayes faux couple, elle avait eu l’impression d’être propulsée dans une énième galaxie où Horobin la présentait comme sa petite amie. C’était agréable, dans le fond. Elle ne le remarquait que maintenant qu’il lui faisait la remarque, mais c’était plutôt plaisant de représenter pour quelqu’un quelque chose d’autre qu’une simple amie, comme on peut en compter des dizaines dans sa vie. « Hein ?! Mais non ! » Elle ne pouvait pas avoue qu’elle se sentait valorisée qu’il l’ait présenté comme sa copine, il était fou ! Dans le fond, Camille se disait qu’avec toute cette histoire, elle se faisait vraiment du mal inutilement. « C’est que, je me suis peut-être juste sentie... un peu spéciale. Mais, pas parce que c’était toi, on est d’accord ? Je me suis sentie... faussement spéciale » conclut-elle avec un petit sourire maladroit. Tout dans la manière dont elle agissait la décrivait comme l’une de ces personnes timides au premier rendez-vous qu’Horobin était en train de décrire. A croire qu’il lui faisait un listing de toutes les tares dont il fallait se débarrasser pour un premier rendez-vous... et que Camille aurait pu cocher toutes les cases une à une. Donc il faut surveiller sa posture, sa manière de parler ET la façon dont on regarde la personne. Au milieu de tout ça, Camille était perdue. Et la dernière phrase d’Horobin la laissa pantoise. En gros il venait de dire que si elle comptait le séduire c’était mort... mais qu’en ayant fait le pire, elle ne pouvait plus s’attendre qu’au meilleur ? Merde, est-ce qu’elle avait une chance ? Il était peut-être bi. Oui mais non, c’était pas une option qui attirait beaucoup Camille... « C’est comme si j’avais perdu une vie dès la première partie, mais que le compteur des vies se remettait automatiquement à plein » marmonna-t-elle en essayant de faire des analogies qui lui permettrait de comprendre. Mais bordel, que quelqu’un lui amène un décodeur !

Sa définition du premier rendez-vous avait le mérite d’être concise : elle n’existait pas. Bon alors c’était ça, il lui posait des questions et lorsqu’elle les lui retournait, il envoyait balader la question. Qu’est-ce les étudiants en psychologie peuvent être frustrants parfois. Camille tira la tronche et l’écouta débattre sur ces hommes qui cherchaient à se tout se faire payer. Elle avait été un peu vexée par la descente radicale qu’Horobin avait fait de son premier rendez-vous et elle ne put s’empêcher de répondre du tac au tac : « t’as l’air de t’y connaître, à moi aussi tu comptes me laisser l’addition ? » Elle lui tira la langue en guise de rébellion. Mais si jusqu’ici elle s’était amusée, la suite de la conversation dérapa sur une piste qui ne lui plaisait pas du tout. Est-ce qu’il n’y avait qu’elle, sur cette planète, qui était assez stupide pour croire qu’un mec pouvait s’intéresser à elle ? Horobin ne s’en rendait pas compte mais il mettait le doigt sur un point très sensible et l’exactitude de ces propos la brisait. « Je... veux pas devenir un challenge. » Elle remuait inlassablement sa paille dans son milkshake sans la moindre expression. De toute façon il n’y avait plus de challenge, elle espérait au moins que Dakota jouissait suffisamment de sa victoire. Elle attendait le jour où son frère lui collerait son poing dans le nez – mais même ça, elle n’était pas capable de le souhaiter vraiment. « Donc c’est vrai, tous les hommes sont comme ça ? » Elle semblait résignée et désolée. C’est à ce moment qu’elle plongea son regard dans celui d’Horobin. Autant dire qu’avant ça, jamais elle n’avait du se montrer aussi déterminée face à lui. « Je veux pas être une brebis, je veux pas être timide, je veux pas que les hommes me voient comme un porte-monnaie, qu’ils ne pensent qu’à... ça en me voyant et je ne veux pas qu’ils partent après s’être satisfaits sur mon dos. » Horobin ne devait pas tout saisir mais elle s’en fichait, de toute façon elle ne comptait pas lui raconter ces brillants exploits, il ne devait déjà pas avoir une super image d’elle alors... ça attendrait. Elle sortit de sa léthargie et arrêta le serveur qui passait à côté d’eux à la volée en posant sa main sur son avant bras. « Excusez-moi, j’aimerais partager l’un de vos muffins matcha et chocolat blanc avec mon petit ami, est-ce que vous pourriez nous en ramener un ? » Elle battait élégamment des cils et pensez-bien que le serveur ne put résister et ne leur demanda même pas d’aller passer commande au comptoir ! « Et ne cherche pas ton porte monnaie sous la table, je le prendrais très mal. » Elle avait dit cette dernière phrase en s’adoucissant et en riant un peu. Si elle voulait que ça change, il fallait qu’elle y mette du sien... Horobin ou pas Horobin.

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Ce message a été posté Dim 27 Mar - 18:01

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••• Le côté maladroit de Camille me donne presque, je dis bien presque, envie de lui ébouriffer les cheveux mais un peu de retenu ce n’est là qu’un entrainement et puis cela me montre quelque part les points possibles sur lesquels il faut travailler. Elle a un côté très mignon qui peut faire succomber plus d’un homme et c’est ce qui risque de jouer en sa faveur. Bien sûr la maladresse peut éventuellement déranger, entrainant un sentiment de perte de contrôle mais cela peut engendrer aussi une bonne atmosphère. Je rigole discrètement quand elle essaie de se justifier en précisant que ce n’est pas parce que c’est moi mais juste certainement à cause de la situation en elle-même. En même temps, je ne veux pas me jeter des fleurs, mais il y a de quoi succomber à mes charmes même si elle semble affirmer le contraire je pense qu’elle doit tout de même me voir comme un homme charmant. Je ne dis pas non plus qu’elle en est amoureuse, mais juste qu’elle peut me trouver beau, ce qui n’est pas désagréable et ce qui peut permettre de mieux travailler encore puisqu’elle risque de réagir comme lorsqu’elle est face à un homme plus ou moins plaisant. « Tu as le droit de te sentir spéciale pour moi ! Faut avouer que j’ai quand même du charme et puis tu as très bien le droit de trouver un homme beau sans l’aimer comme je trouve des filles belles sans que cela n’aille plus loin ». Ceci dit je suis un homme qui n’a jamais aimé de femmes donc je ne sais pas réellement ce que cela peut faire de trouver une femme belle et de l’aimer à la fois, enfin elle n’est pas censée le savoir. Je fronce des sourcils lorsqu’elle parle de vie perdue mais remise à zéro par la suite, je ne comprends pas totalement ce qu’elle souhaite dire par là et je me dis qu’elle doit sûrement comparer la situation avec le jeu Pokémon, en tout cas, ça en a l’air.

« Oh à toi je pense que je peux tout faire, même laisser l’addition et puis de toute manière ce n’est qu’une simulation n’est-ce pas ? » dis-je avec un grand sourire coquin. Même si je lui laisse l’addition ce n’est pas bien grave puisque tout ça n’est pas réel, mais en bon ami que je suis, je risque de lui payer l’addition mais uniquement si elle joue bien le jeu jusqu’au bout.  Camille semble quelque peu déboussolée par la suite de mes paroles, ne semblant pas heureuse d’entendre de telles choses. Il semble que mes paroles lui ont fait un électrochoc ou en tout cas cela a fait effet sur elle. Je n’ose pas lui demander pourquoi est-ce qu’elle semble si en colère après avoir dit de telles paroles et s’il se cache un traumatisme ou une expérience mal vécue derrière tout ça mais je me dis que si elle en veut en parler, elle en parlera d’elle-même, le moment n’est sûrement pas bien choisi pour en savoir plus sur elle et dans le domaine relationnel. Enfin si en fait c’est le moment idéal mais tout dépend de la question. Je secoue rapidement de la tête, de manière très négative, en agitant les bras devant moi et devant elle. « Mais non il ne faut pas catégoriser tous les hommes, bien sûr ils sont tous un peu comme ça mais différents aussi en fonction de la femme avec qui ils sont. Un homme peut être un véritable enfoiré, désolé du terme, avec une femme mais être un véritable agneau avec une autre. Tout dépend de la relation que chacun entretient avec l’autre.  Ils ne vont pas tous partir après avoir été satisfaits, mais dis-toi juste que ce sont les risques de la vie. Le monde n’est pas fait que de bisounours roses tu sais. Il faut passer par la difficulté pour apprécier les moments joyeux et pour trouver aussi la bonne personne. Tu tomberas forcément sur des hommes mauvais mais il faudra bien passer par cette étape ». La seule fille avec qui je suis sorti assez longtemps m’a trompé avec un autre et est morte en voulant le rejoindre donc autant dire que je n’ai pas que de bonnes expériences dans le relationnel, même si cela n’a fait que refroidir un peu plus mon cœur. « Mais ne t’inquiète pas plus je doute que ça puisse t’arriver à toi » dis-je en essayant de la rassurer tout en pensant en plus que c’est parce que je serai là pour elle si elle le souhaite pour déterminer quel homme est bien et quel homme ne l’est pas.

Cela semble être un sujet sensible pour elle puisqu’elle commande un muffin matcha chocolat blanc comme par automatisme pour compenser son angoisse ou frustration je ne sais pas vraiment. « Désolé j’ai pas de sous, rien du tout, et puis je ne vois pas pourquoi est-ce que je paierai pour quelque chose que j’ai pas demandé déjà » dis-je en lui tirant la langue. Le muffin arrive très vite et rapidement je prends l’assiette pour moi, m’apprenant à y mettre la première cuillère, mais je reprends rapidement mes esprits et pousse l’assiette vers elle, prenant un morceau du muffin et amenant la cuillère jusqu’à sa bouche. « Fais aaaaaaaaaaaaaah ». C’est difficile de jouer le jeu jusqu’au bout surtout quand il s’agit de partager un gâteau et de résister à la tentation de prendre la première bouchée.
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Ce message a été posté Dim 27 Mar - 23:03
▹▸▹▸ La tournure que la conversation prenait la mettait assez mal à l’aise. On aurait dit qu’il avait clairement compris que si Camille rougissait sans cesse à ses côtés, c’était parce qu’il lui plaisait. Mais elle avait beau tenté de mettre les points sur les i, il semblait très sûr de ses charmes. Et puis comme une cerise sur le haut du gâteau, il lui rappela élégamment qu’il pouvait lui aussi trouver des femmes très belles sans que ça aille plus loin. Si elle n’avait pas été au courant de son homosexualité, elle aurait compris ce qu’il voulait dire, mais là elle voyait la phrase sous un autre aspect : évidemment que ça n’irait pas plus loin, il aimait les hommes. « Oui, bon, ça va, j’ai compris. » Elle esquiva délicatement toute option de réponse, incapable de valider ce qu’il venait de dire ni même de rebondir dessus. Un rendez-vous en compagnie d’une femme, ha ! Ca devait être de l’inédit pour lui, ça aussi. D’ailleurs Camille y songeait... et son copain dans tout ça ? « Au fait, ça ne risque pas de te mettre dans une position délicate ? Je veux dire, si des gens nous voient, ça peut paraître bizarre, non ? » Elle ne lui avait pas tourné la question frontalement, elle n’avait pas envie d’aborder ce sujet, il avait ses raisons de ne pas lui dévoiler de quel bord il était... ce n’était pas comme s’il fallait que ça soit inscrit sur sa carte d’identité. Mais elle se posait la question. Si quelqu’un les voyait ? Et si quelqu’un racontait tout ça à son vrai petit ami ? Camille pouvait gérer son frère, il resterait son frère. Mais pour Horobin, ça pouvait être plus dangereux. Enfin, peut-être que les gays ne se sentent pas menacés par les femmes ? Merde, elle en savait rien.

Elle fit la tête quand il laissa entendre qu’à faux rendez-vous, il n’avait pas besoin de payer l’addition. « Je croyais qu’il fallait jouer le jeu ? Tu n’auras qu’à simuler un paiement et le serveur simulera de te rendre la monnaie. » Elle était fière de son raisonnement, et de sa réponse par dessus le marché. Même si elle ne comptait pas le laisser payer sa part, ce qui l’aurait mis beaucoup trop mal à l’aise, elle se demandait jusqu’où il était prêt à pousser l’illusion.
Il essaya de la rassurer sur le comportement des hommes envers différentes femmes. Et il appelait ça les risques de la vie ? Camille n’était pas d’accord, ce n’était pas juste de se jouer des autres et d’appeler ça... les risques de la vie. Quant à l’adage il y a des hauts et des bas elle le connaissait bien, mais elle n’aimait pas ressentir à quel point les bas pouvaient être douloureux et humiliants. « Tu m’étonnes, une fois suffit amplement » marmonna Camille derrière sa paille lorsqu’il suggéra que de toute façon, il doutait qu’une telle situation puisse lui arriver. Sur quoi il se basait pour dire ça, pourquoi est-ce que tout le monde devrait passer par là, mais pas elle ? Elle n’était pas immunisée contre les connards, si un parapluie contre ce fléau existait elle en aurait déjà acheté un de chaque couleur à assortir avec sa tenue du jour ! Mais non, de toute façon ça n’existait pas et elle avait déjà été prise dans ce petit piège. C’est juste très triste qu’à 22 ans, elle n’ait pas été capable de comprendre ça elle-même.

Tout ce remue-ménage dans sa tête aura au moins eu le mérite de lui créer le déclic tant attendu. Horobin voulait du faux premier rendez-vous ? Eh bien Camille allait lui en donner ! Alors ok, elle ne savait même pas comment s’y prendre. Mais ça reste du relationnel... deux personnes qui parlent et qui prennent du bon temps. En tout cas, elle avait décidé de le prendre comme ça. Mais lorsqu’il lui tendit la première cuillère de muffin, bien décidé à la faire manger, Camille n’était plus trop sûr. Elle écarquilla les yeux et fixa alternativement Horobin – la cuillère – Horobin – la cuillère. Elle se cacha discrètement derrière sa main, le coude posé sur la table et la désagréable impression d’être fixée par toute la salle. « Ca va pas, c’est hyper dérangeant... » Elle regarda aux alentours, espérant qu’Horobin allait arrêter son cirque mais tu penses, il n’arrêtait pas de faire virevolter la cuillère sous ses yeux et ç’aurait été assez violent que Camille se refuse à prendre part au jeu. Elle grimaça, soupira et entrouvrit les lèvres pour avaler la première bouchée du muffin. Elle se sentait comme un bébé à qui on donnait le petit pot. Puis Horobin avoua qu’il ne comptait pas payer pour quelque chose qu’il n’avait pas commandé. Camille s’empara alors de la cuillère et attira l’assiette de son côté. « C’est pas faux... » Elle planta le cuillère au cœur du muffin et... oh miracle, un cœur fondant au chocolat blanc se répandit au creux de l’assiette. Camille mordilla dans sa lèvre inférieure et tourna l’assiette de façon à ce qu’Horobin puisse admirer le spectacle. « Waaah... je regrette pas d’avoir pris le dernier muffin. C'est vraiment dommage que tu n'en veuilles pas. » Oui, elle le narguait clairement.

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Ce message a été posté Mer 30 Mar - 22:29

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••• Sur le moment je ne comprends pas totalement l’avancée de sa question quand Camille me demande si cela ne risque pas de me mettre dans une posture délicate si les autres nous voient ensemble. Je pense que elle comme moi cela risque de nous mettre dans une position inhabituelle et les personnes risquent de se poser des questions sur nous et d’encore une fois avancer des rumeurs sans aucun fondement comme le fait que je sois soi-disant homosexuel même si c’est au final moi qui ais alimenté cette rumeur malgré moi. « Oh bien sûr que c’est bizarre, mais ne t’en fais pas, je ferai taire leur langue si elle se délie trop et puis je doute que les personnes ici présentes savent qui nous sommes ». Je lance quand même un regard rapide à la salle, au cas où, surtout si on croise des personnes qui me pensent homosexuel ça risque d’être compliqué. Pas d’inquiétude à avoir pour le moment. « Hum oui mais je n’ai pas envie de jouer le jeu à 100% » dis-je en reprenant le fil de la conversation et en lui lançant un grand sourire, « mais si ce n’est que de la simulation alors pourquoi pas, au pire on peut même simuler lui donner de l’argent mais en fait on part sans payer ». Je suis un homme capable de faire cela, après tout, les lois j’aime bien les transgresser même si je sais que ce n’est pas une chose à faire avec une femme lors d’un premier rendez-vous. Mon image risque d’être ternie. Je fronce des sourcils quand derrière sa paille je l’entends murmure qu’une seule fois suffit. Aurait-elle connu une situation désagréable, lui amenant sur un plateau maudit un homme sans cœur ? N a-t-elle pas dit qu’elle n’avait jamais eu de petit ami ? Ou alors elle parle d’une expérience non personnelle,  ou peut-être est-ce trop compliqué. Je meurs d’envie de lui questionner là-dessus mais je doute que cela soit le lieu et le moment. Je reviendrai là-dessus plus tard, « prends le du côté positif, au moins ça endurcit une personne ». Ou alors au contraire il y a symptôme de répétition mais je ne préfère pas lui en parler, elle risque de ne pas comprendre mes paroles et puis je n’ai pas envie de lui faire peur non plus, même si je me doute bien qu’elle est assez grande pour savoir que l’on peut forcément tomber facilement dans un cercle vicieux.

Je fais un grand sourire trouvant la situation amusante quand elle semble totalement gênée de mon geste. Cela se voit qu’elle n’est pas habituée à avoir de telles réactions de la part d’un homme, pourtant il est censé agir de la sorte, certes peut-être pas de suite mais il faut savoir se montrer galant et attentionné, sinon la fille risque de prendre ses jambes à son cou. « Mais c’est ce que les couples font en général, et puis tu as dit qu’il fallait en simuler un donc voilà, ne fais pas ta timide et prends la cuillère ». Elle finit par céder mal à l’aise face à cette situation. Au moins je vais l’habituer à ce type de situation, elle ne se sentira plus gênée ou moins qu’aujourd’hui. « Ce sont des choses qui vont arriver dis-toi ça, et puis au moins là je t’apprends les choses banales d’un rendez-vous, tu sauras  mieux maitriser la chose par la suite ».  Je gonfle mon torse montrant à quel point je suis fier de pouvoir lui montrer de tels actes. Je fais une grimace déconcertée quand elle prend l’assiette avec le muffin, rien que pour elle, me montrant bien qu’elle compte manger le muffin en entier et ne pas partager. Dire que je me suis retenu de prendre la première cuillère juste pour elle voilà qu’elle se la joue fourbe, j’aurai mieux fait de manger avant qu’il ne soit trop tard. Je regarde avec un regard apitoyé le muffin coulant chocolat blanc qui me tente horriblement. En plus elle fait tout pour me saliver, la sorcière. « Ts, saleté, j’espère que tu vas t’étouffer avec » dis-je en croisant les bras, l’air mécontent. Je m’avance alors vers elle et ouvre la bouche, « aaaaaaaaaaaaaah ». Je lui fais des petits yeux doux, il faut bien qu’elle apprenne à le faire elle aussi, et c’est l’occasion ou jamais. « Suki-na, donne moi un morceau ! ».
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Ce message a été posté Jeu 31 Mar - 23:41
▹▸▹▸ C’était peut-être une forme de syndrome mégalomaniaque, mais pourquoi est-ce que Camille sentait tous les regards portés sur eux alors que chacun s’occupait de son propre café ? C’était la preuve suffisante qu’elle n’était pas à l’aise, malgré tous les efforts qu’elle y mettait. Mais il faut dire qu’un faux rendez-vous avec un homme qu’elle appréciait pour de vrai, ce n’était pas la situation idéale pour la mettre en confiance. Elle avait peur de trop en faire et de se faire prendre sur le fait, en même temps elle ne savait pas comment agir et avait peur de passer pour une incapable. « Tu veux dire... un café-basket ? » Camille s’était sentie obligée de chuchoter pour ne pas être prise sur le fait. Elle se demandait si Horobin était sérieux, s’il avait vraiment pensé faire ça ou si ce n’était qu’une idée balancée sans arrière pensée. « Yah, ça va pas ? Je vais te le payer ton milkshake, tsk tsk. » Elle se redressa et leva les yeux au ciel. Elle n’était pas du genre à fréquenter un établissement et abuser des services des travailleurs pour ensuite s’échapper en douce sans payer. Peut-être qu’elle passait pour une rabat-joie, mais elle jugeait le serveur suffisamment souriant et agréable pour le rémunérer et ne pas le mettre dans une position délicate vis à vis de son employeur.
Au surplus, elle faillit lui envoyer sa main dans la face lorsqu’il assura qu’au pire, se retrouver un jour ou l’autre la proie d’un homme, ça endurcissait. Mais elle ne bougea même pas le petit doigt parce qu’elle se doutait bien qu’il était à mille lieues de savoir de quoi elle parlait. Faut croire que les mecs gays sont tous d’un modèle de vertu épatant et qu’il n’avait jamais subi quelque chose pareil, s’il le prenait aussi bien ! Quelle chance.

Ces petites choses mignonnes que font les couples, Camille n’y était pas vraiment formée. Elle les avait vu faire dans les dramas et les animés mais la fiction était loin d’égaler la réalité et lorsqu’Horobin se mit en tête de lui faire manger la première cuillère du muffin, Camille ne savait plus où se mettre. Mais si en plus celui-là se permettait de lui laisser l’addition, il n’était pas prêt de voir la couleur du muffin sur son nez ! Et la traiter de sorcière n’arrangeait pas les choses, Camille se délectait d’une seconde cuillère sous ses yeux, hochant la tête de bonheur et toute souriante de le voir baver devant la pâtisserie. « C’est un petit nuage, on ne peut pas s’étouffer avec un petit nuage. » Elle lui avait répondu d’un air enfantin et rempli de paix, probablement pour le faire encore plus bouillir – et apparemment ça marchait.
Mais elle ne s’attendait pas à ce qu’il lui sorte l’arme fatale : les yeux brillants, implorant presque ne serait-ce qu’une petite cuillère avec la bouche grande ouverte. Camille ouvrit de grands yeux et se sentit fondre de l’intérieur. Ohlala, non, pas cette tête là ! « ... » Son silence en disait beaucoup trop et Horobin devait sentir qu’il était entrain de gagner parce qu’il avait retrouvé son assurance habituelle. Et il l’acheva avec sa dernière phrase qui fit définitivement chavirer le cœur de Camille. « T’es vraiment pas croyable... » Elle jouait les blasées mais son kokoro était aussi doux qu’une pomme d’amour. Elle baissa les yeux dans un petit sourire timide et approcha la cuillère vers Horobin. Il croqua dedans mais un peu de chocolat blanc restait à la commissure de ses lèvres et Camille focalisait un peu trop dessus en le regardant savourer sa victoire. « Tu... du chocolat... là. » Elle attrapa une serviette en papier et se pencha au dessus de la table pour le faire à sa place. « ...non, juste ici. » Elle se pinça les lèvres et lorsqu’elle croisa le regard d’Horobin, elle se rassit aussitôt et fit mine de se sentir trahie. « C’est pas du jeu, c’est moi qui devrait t’attendrir avec des petites têtes comme ça pour que tu cèdes à tous mes caprices. » Elle fronça les sourcils et se colla contre le dossier de sa chaise en sirotant son milkshake.
Outch, première crise de faux couple...

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Ce message a été posté Jeu 7 Avr - 12:15

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••• Je hoche positivement de la tête lorsqu’elle parle de ‘’café-basket’’, ça ne peut qu’être intéressant, sentir l’adrénaline en soi parce qu’on a transgressé les lois. Je trouve cela bien plus palpitant que de simplement boire son café, installé confortablement dans un siège en cuir, à discuter de choses intellectuelles. En même temps je suis une personne qui aime l’aventure, le danger, qui aime surpasser les limites, aller au-delà de, donc un café basket rentre totalement dans mes critères. Toutefois Camille ne semble pas du tout emballer par cette idée et cela se voit sur son visage, un véritable petit ange qui n’ose sûrement jamais aller au-delà des règles. Il faut de tout pour faire un monde et puis mon cas est aussi particulier, étant un psychotique calmé je ne peux qu’être ainsi. « Oh on ne peut plus rire ! Ne t’en fais pas je n’oserai pas le faire en ta compagnie, tu risques de ne plus pouvoir me côtoyer ». Je sais respecter les autres quand même.

Mangeant avec délice le muffin je fais une grimace enfantine face à cette situation déplaisante, pour moi en tout cas. En plus elle ose me faire un commentaire qui me donne totalement envie de croquer dans ce muffin, la vilaine fille, mais au moins c’est bien elle peut se défendre un peu mais jusqu’à quand telle est la question ? Et la réponse ne se fait pas longtemps attendre puisqu’avec mes yeux mielleux et mon regard coquin je finis par lui faire céder. C’est tellement facile d’avoir une fille dans sa poche, en même temps ce n’est pas très compliqué il suffit juste de savoir quel genre de fille elle est et qu’est-ce qu’elle peut apprécier le plus chez un homme. Par exemple chez certaines filles le côté mignon ne fonctionne pas et c’est plus le côté viril qui parvient à gagner le pas, toutefois avec Camille ce n’est ni l’un ni l’autre, c’est les deux. Je ne suis pas encore 100% certain de ce que j’avance puisque mon côté masculin n’est pas encore intervenu mais déjà le côté mignon fonctionne à merveille. Je fais un sourire tout content et apprécie la douceur du muffin parvenant jusqu’à ma bouche. « Hum merci ! C’est vraiment bon » dis-je en exagérant un peu. Je lui offre un grand sourire, content qu’elle ait pu le faire. Je pensais qu’elle allait avoir du mal mais finalement elle a plutôt bien réussi malgré une certaine timidité de sa part, ce qui est normal. Je fronce des sourcils quand elle me parle de chocolat blanc. Hein ? Comment ça ? Je n’ai pas compris. Mais avant que je ne puisse lui demander ce qu’elle veut dire par là, je la vois déjà pencher vers moi, une serviette en main. Un vrai petit couple d’un point de vue extérieur. Ce n’est que lorsque je croise son regard qu’elle change d’avis, se remettant sur son siège. Je souris intérieurement trouvant la situation drôle. Finalement elle s’en sort plutôt bien malgré le fait qu’elle ne soit pas habituée. Je lèche rapidement mes lèvres pour enlever le morceau qu’elle n’a finalement pas enlevé et lui fais un clin d’œil, « je dois aussi voir tes capacités d’adaptation et puis dis-toi que l’homme est très fort pour faire succomber la fille, même si la fille est tout aussi forte pour le faire, mais il faut quand même se méfier de l’homme, un véritable prédateur ». Même si je me doute bien que la femme est plus intelligente dans ce type de situation. « Et comment ça je dois céder à tous tes caprices ? Tu ne vas quand même pas jouer à la diva et la petite amie capricieuse, je te préviens, si ça continue comme ça toi et moi c’est terminé. Je ne veux pas d’une petite amie comme ça ». Un air de dispute ? Peut-être bien. Il faut bien jouer son rôle jusqu’au bout des doigts quand même. « Tu préfères que j’aille voir ailleurs ou tu vas arrêter ta scène ? », je suis certain que je ferai un très bon acteur.
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Ce message a été posté Sam 9 Avr - 17:18
▹▸▹▸ Elle n’aimait pas l’idée du café-basket. Camille avait beaucoup trop de respect pour le travail des serveurs et pour les enseignes pour suivre ce genre de mouvement. Et parce qu’il fallait bien l’avouer aussi, une part d’elle avait une grosse trouille de se faire prendre comme une voleuse. Est-ce que cela faisait d’elle une petite fille trop sage et docile ? C’est ce que beaucoup auraient pu en déduire, Horobin le premier. Il devait se dire qu’elle n’était pas une fille très fun. C’est peut-être pour ça qu’elle n’avait pas de petit copain ? En même temps elle se voyait mal s’enfuir en courant de tous les restaurants où elle irait avec son petit ami. Non, elle préférait payer les additions elle-même et pour deux s’il le fallait, plutôt que de faire ce genre de choses. Au fond, elle-même se disait qu’avec une telle réflexion, elle devait passer pour une bonne poire ? C’est que Camille a tendance à être un peu trop gentille, mais au moins on ne peut pas lui reprocher de ne pas avoir un point de vue arrêté et de s’y tenir sans osciller au gré de ce que ses amis diront ou feront. « je me souviendrais de ce faux premier rendez-vous toute ma vie. Après m’avoir rabâché qu’il ne faut jamais croire un homme qui ‘oublierait son portefeuille’ il a osé me sortir l’excuse du café-basket ! » Elle disait cela à Horobin comme une fille parlerait à sa meilleure amie de son dernier rendez-vous. « Non mais tu te rends compte. » Elle le fixait avec un petit air malicieux, ayant bien l’intention de le coincer à son propre jeu.

A trop jouer la femme-au-muffin inaccessible, Camille ne pu se résoudre et fut contrainte d’abdiquer devant l’adorable moue d’Horobin. On lui aurait donné le bon dieu sans confession à celui-ci. Et il le savait. Il en jouait. Et ça l’énervait de se voir céder aussi facilement. Mais en même temps, quel genre de petite amie serait-elle si elle ne partageait pas un croc de son muffin avec son cher et tendre ? Un genre de tyran. Quelque chose qui ne lui correspondait pas du tout à vrai dire ! « C’est bon hein ? Et à partir de maintenant, je t’offre le loisir de me regarder manger le reste de ce muffin... parce que tu n’en auras pas une miette de plus. » Elle se donnait un air faussement autoritaire en fronçant les sourcils. Beh quoi, fallait bien qu’elle se donne un style ! Heureusement elle n’était pas de cette classe là. Elle poussa finalement l’assiette au milieu de la table et tendit la seconde cuillère à Horobin en souriant. « Je crois que j’ai saisis l’aspect prédateur de l’homme. » Elle disait cela en mimant un appareil photo avec les index et les pouces de ses deux mains, observant au travers d’un petit rectangle Horobin qui plongeait sur le muffin. Ca la fit bien rire d’ailleurs.
Mais ce qui la fit moins rire, c’est c’était qu’il l’assimile à une petite amie capricieuse, à une diva. Elle ouvrit la bouche en « o » et appuya sa paume de main contre son cœur lorsqu’il évoqua l’idée de la quitter si elle continuait. Elle allait répliquer en mettant de l’eau dans son vin pour s’excuser mais il menaça d’aller voir ailleurs et Camille signa le traité de guerre qu’il venait ouvertement de lui tendre.  « Yah... je ne te savais pas aussi bas, Horobin. Alors c’est ça, tu m’invites à boire un milkshake et pendant que tu me parles, tu ne penses qu’à me tromper ? » D’un air choqué, elle passa à un regard déçu et triste. Elle savait que ça marcherait sûrement mieux que de se mettre en scène devant tout le café. « Je voulais juste être la plus mignonne de nous deux, et pour que tu ne vois que moi... » Elle tournait sa paille dans son milkshake, les yeux brillants mais n’osant affronter le regard d’Horobin et la lèvre inférieure tombant pour marquer son désarroi. Elle qui était d’habitude une actrice abominable, incapable de mentir, voilà que dès qu’il s’agissait de s’excuser, de faire les yeux doux et d’être gentille, elle révélait un talent inné. Si avec ça Horobin n’était pas au moins un tout petit peu, ne serait-ce qu’un minimum touché ! Et bien elle n’aurait plus qu’à se faire nonne et partir pour le Vatican.

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Ce message a été posté Dim 10 Avr - 18:05

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••• J’ai comme le sentiment que je me fais piéger dans ce faux rendez-vous à cause de mes paroles parce qu’au final je ne parviens pas à prendre assez de distance pour lui enseigner correctement les choses. Parce qu’en vérité un homme, dès le premier rendez-vous, voir même quelques suivants, va être d’un amour presque incroyable, très gentleman, prenant les choses en main et payant presque tout pour la fille désirée, c’est juste au moment où les choses deviennent assez sérieuses, où la fille est assez accrochée que là il peut éventuellement se montrer sous son vrai jour. Après fort heureusement ils ne sont pas tous comme ça, tout dépend de la fille, des rendez-vous, et de l’homme aussi. « Aish, tu m’as bien eu, mais sache que tout est une question d’homme et de contexte, même si je te dis là des choses, ce n’est qu’une généralité, tu peux très bien trouver des hommes différents, serviables, toujours sympathiques et qui le seront toujours, mais c’est à toi d’être prudente. Tu dois juste savoir que le monde n’est pas un monde de bisounours et qu’il y a toujours des ratés dans les rendez-vous et dans les rencontres ». Mais je pense qu’elle doit déjà le savoir au vu de ses quelques commentaires. Je me rends bien compte que Camille est plus forte qu’elle n’en a l’air, je ne sais pas si c’est parce que l’on se connait et que tous les deux nous sommes à l’aise mais en tout cas elle se débrouille, pour le moment, plutôt bien. Je lui fais une tête peu satisfaite quand elle me dit que je n’aurai pas une bouchée de plus de ce délicieux muffin. Voilà qu’elle se met à faire la petite amie autoritaire qui décide pour l’homme, je ne suis pas d’accord, je ne souhaite pas être soumis et puis de toute façon c’est l’homme qui doit se montrer le plus fort. « Yah, ce n’est pas à moi de porter la culotte, tu n’es pas censée faire la femme autoritaire, est-ce que lors d’un premier rendez-vous tu vas agir de la sorte ? Je te préviens tout de suite que l’homme risque de fuir parce qu’il a un ego surdimensionné » dis-je en lui faisant une sale tête, frustré. Fort heureusement le muffin finit quand même par réapparaître devant moi me permettant d’en prendre un autre morceau. « Tu connais la véritable nature d’un homme ! » enfin surtout ma véritable nature, mais de toute manière il est connu que pour avoir un homme il faut d’abord avoir son ventre.

Je finis par simuler une dispute en la traitant de femme capricieuse, ce qui est quand même le cas, enfin dans la situation. Camille se prend facilement au jeu et me traite même, indirectement, de coureur de jupons. Je fais mine d’être vexé mais je n’ai pas le temps de répliquer qu’elle enchaine me mettant alors dans une position d’homme faible. C’est vrai qu’en vérité son but n’était pas méchant, elle voulait juste faire la fille mignonne en face de moi, et forcément, elle se doit d’être plus mignonne que moi, homme que je suis donc quelque part elle a raison et je suis en tort. Je tente de résister en croisant les bras, l’air totalement désintéressé mais je finis par légèrement céder face à sa petite moue toute désorientée. « Non mais tu crois vraiment que je vais te tromper ? Tu as si peu confiance en moi ? Tu sais que ce ne sont que des paroles en l’air et que jamais je ne te tromperai », ne jamais dire jamais, surtout un homme car c’est une chose qui peut arriver à tout moment. Même l’homme le plus fidèle peut finalement succomber à la déloyauté. Un homme reste un homme avec ses vertus et ses vices. « Bon ne nous prenons plus la tête pour des sottises, ça ne sert à rien de se disputer. On oublie ? », je lui dis cela avec une petite voix et des grands yeux. Plus débile que ça il n’y a pas. « Finis donc ton milkshake qu’on avance dans ton entrainement » dis-je en reprenant un air de coach et en finissant de mon côté mon milkshake.
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Ce message a été posté Lun 11 Avr - 20:24
▹▸▹▸ Elle n’était pas peu fière de l’avoir pris à son propre jeu, mais c’était davantage pour gagner ce round face à lui plutôt que pour remettre en cause ses méthodes d’entraînement. Au fond, si Camille avait été réticente au début, elle se révélait plutôt à l’aise dans l’exercice. Mais plus elle y pensait, plus elle se disait que ce tout n’était pas pour autant réglé. A boire son milkshake avec Horobin, jouer les faux couples et inventer des questions/réponses, elle se sentait plus dans une relation de confiance que dans une phase d’appréhension de l’autre. Elle connaissait Horobin et elle savait qu’il était là pour l’aider. Elle savait aussi qu’il n’était pas intéressé par elle, mieux encore qu’il était attiré par les hommes et que l’idée d’un vrai rendez-vous ne lui avait jamais traversé l’esprit. Elle savait aussi qu’elle s’était beaucoup trop mise à découvert depuis le départ pour penser qu’il la jugerait maintenant plus qu’avant. Mais elle s’interdisait de penser à Horobin autrement que comme un ami – et un coach. Est-ce qu’elle lui faisait perdre son temps ? En tout cas elle se complaisait à passer toujours un peu plus de temps en sa compagnie. « Eh bien il n’a qu’à fuir ! Je sais pas si tu connais beaucoup de femme qui se laissent mener mais moi je n’en connais pas beaucoup qui veulent d’un copain à l’égo surdimensionné ! » Elle haussa les épaules. Ou bien peut-être que c’était elle, qui n’était pas comme les autres filles ? Mais franchement il ne fallait pas être né la veille pour se dire que non, aucune femme censée n’accepterait de son plein gré de s’effacer pour laisser briller l’homme de ses rêves. Par pitié, c’est ça l’amour ? Mais en même temps, ce qu’il venait de dire l’avait faite réfléchir. Trouver la bonne personne, c’est trouver celle qui te mettra en valeur là où n’importe qui d’autre aurait volé le feu des projecteurs.

Leur première fausse scène de couple ne dura pas longtemps et Camille cru presque avoir fait flanché Horobin avec sa petite moue toute triste. Au final elle se disait qu’il ne devait pas avoir envie de se donner en spectacle, mais c’était compréhensible. La manière qu’il avait de la rassurer en lui disant qu’il ne la tromperait jamais la subjuguait. Il dégageait tellement de charisme lorsqu’il disait ça, Camille était épatée ! Elle aurait bu ses paroles sans protester si le destin ne lui avait pas déjà joué un mauvais tour. Mais il était fort. Très fort même, et elle ne se priva pas pour lui faire partager ses impressions. « Waaah... tu sais que t’avais l’air vraiment sincère ? Si les hommes sont si forts que ça pour arriver à leurs fins, je ferais mieux de me mettre au poker-menteur. » Pour sûr Horobin savait de quoi il parlait ! Est-ce qu’il était du genre à raconter ce genre d’énormités aux femmes hommes qu’il côtoyait ? Réfléchissez, il venait de débiter avec tant de sincérité ces quelques mots à Camille qui n’était même pas sa petite amie. C’était un talent inné. Ou un coureur avéré.

Il proposa une trêve et Camille l’accepta de bon cœur. Ce faux petit couple était vraiment mignon, le genre d’amourette de lycée où la fille se sent si peu en sécurité qu’elle est obligée de constamment être sur le dos de son copain qui, excédé mais résolument amoureux, s’énerve sans jamais trop vouloir lui faire de mal. « Oui, coach ! Si les entrainements sont aussi amusant et délicieux que ça, j’ai hâte de voir la suite ! » Elle acquiesça d’un signe déterminé de la tête et but d’une traite la fin de son milkshake à la paille. Rapidement le froid lui monta à la tête et son expression se givra. « Aahhhaaahhh... c’est froid. » Elle ferma les yeux très fort et posa deux doigts contre chacune de ses tempes. Elle rouvrit progressivement les yeux avec un petit sourire à la fois timide et fier : « mission accomplie, coach ! » Elle avait dit cela sur un ton militaire, un geste de la main l’accompagnant pour donner plus de réalité à la scène. Puis elle se rendit compte qu’elle était entrain de ruiner leur couverture de couple. Oups... Elle se ravisa et plia son air si enthousiaste pour le ranger au placard. « Je veux dire... oui, mon... mon papillon ! » C’était sorti au hasard et franchement, ça la faisait plutôt rire. Presqu’autant que le serveur qui passait à côté de leur table et avait entendu ce surnom ridiculement mignon.

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Ce message a été posté Lun 18 Avr - 21:35

" of course, i'm a good coach, don't worry "
••• Il est certain que Camille a raison sur certains points, en même temps c’est une experte en femme tandis que moi je ne suis qu’un expert en homme même si quelque part je peux me vanter d’être aussi un peu un expert en femme. Je ne sais pas sur le bout des doigts ce qu’elles aiment ou n’aiment pas mais en tout cas je pense en savoir assez pour m’en sortir avec les femmes. Il suffit de connaître comment elles agissent, les observer pour comprendre leurs comportements et le tour est joué. En même temps en tant qu’étudiant de psychologie je suppose qu’il est plus facile pour moi d’observer les gestes et comportements des individus. « Oh bien sûr que non, les femmes ne se laissent pas mener en bateau, elles font semblant de se laisser faire car elles savent très bien que l’homme a un ego surdimensionné alors elles jouent les idiotes pour qu’il tombe dans le panneau et se sente valoriser. Les femmes sont sûrement plus intelligentes que les hommes, crois en mes paroles. Par exemple une femme ne va pas se sentir rabaisser si elle gagne moins que son compagnon tandis que l’homme oui, une femme ne va pas se sentir rabaisser si lors du premier rendez-vous elle ne paie pas l’addition alors que l’homme oui, tu vois bien que nous les hommes nous avons un ego plus gros que le vôtre ». Il faut donc manier avec prudence cet ego surdimensionné que l’homme a.

Je fais un large sourire quand Camille me donne ses propres impressions quant à ma manière de calmer la fausse dispute. Je suis tellement fier que je ne peux m’empêcher de lâcher un petit rire presque prétentieux. Je suis un excellent acteur, je n’y peux rien contre ce fait et puis je sais aussi comment reconquérir une femme. Bien sûr je ne suis jamais passé par une telle scène puisque je n’ai eu qu’une seule petite amie avec qui je n’étais pas si proche que cela, mais c’est en observant les femmes et en essayant de les rassurer lorsqu’elles me faisaient des crises d’hystérie parce que j’avais abusé d’elles que je parviens à l’heure actuelle à dire de belles paroles rassurantes. Il faut apprendre à s’en sortir dans la vie et la seule manière de le faire est de savoir dire les choses. Un homme qui ne sait pas parler risque de se retrouver rapidement seul tandis qu’un homme qui manie l’art du langage parviendra à s’en sortir dans n’importe quelle situation. « C’est tout un art qu’on acquit au fil du temps. Si tu veux t’en sortir dans la vie dis-toi que l’arme la plus destructrice et celle qui va te sauver c’est la langue, si tu sais parler, si tu sais comment te défendre, amener des arguments, bref si tu sais utiliser la langue japonaise alors tu vas y arriver ». Il suffit de voir les personnes qui font de la propagande s’ils réussissent tant c’est parce qu’ils savent parler, manipuler les mots. La dispute prend donc fin pour aller vers autre chose, pour avancer dans l’entrainement. « Tsts, c’est parce qu’il ne faut pas que tu vois ces entraînements comme des exercices réels il faut que tu puisses aussi t’amuser c’est comme ça que tu vas mieux apprendre » dis-je d’un ton clair et enjoué. Je rigole un peu en la voyant avoir du mal à finir son milkshake et écarquille des yeux quand elle me surnomme ‘’papillon’’ pour rattraper le fait qu’elle m’ait appelé coach juste avant, au même moment où le serveur passe en plus de cela. « Oh que je suis touché par ce petit surnom, c’est beau un papillon en plus. Je ne me doutais pas que j’étais si merveilleux à tes yeux, je suis touché » dis-je en faisant un clin d’œil. « Bon allez allons-y suki-na ». Je me dirige donc vers le comptoir où il faut payer. Je fais mine de regarder mon portefeuille et regarde avec des petits yeux Camille, « oh mince, j’ai oublié mon argent sweety, est-ce que ça te dérangerait de me dépanner, je te promets de te payer autre chose la prochaine fois », je prends un air totalement dépité pour faire plus crédible face au serveur. En vérité j’aurai payé mais je veux juste l’embêter un peu, promis je paierai autre chose la prochaine fois, de toute manière la connaissant elle voudra se venger donc j’ai tout intérêt à me préparer. Je me dirige vers la sortie la laissant payer pour ne pas lui laisser la chance de me forcer à payer. Lorsqu’elle revient je lui fais un grand sourire et lui tire une joue, « tu ne m’en veux pas j’espère ? C’était trop tentant de le faire. Je promets de me rattraper la prochaine fois. Viens on va marcher un peu ».
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Ce message a été posté Mar 19 Avr - 18:23
▹▸▹▸ Il semblait si sûr de lui et de ses méthodes d’entraînement que Camille n’osa rien lui répondre. Après tout peut-être qu’il avait raison, qu’en voyant les choses sous un angle un peu formel elle allait se découvrir... un talent pour les rendez-vous ? mieux, une passion rendez-vous. Mais à vrai dire elle s’en fichait pas mal, elle ne voyait même plus cette journée comme du coaching. Elle s’amusait et c’était tout ce qui lui importait. « Donc les femmes sont plus intelligents que les hommes ? Ou alors tu dis ça pour me flatter... oh, je ne comprends plus rien ! C’est trop de non-dits et faux semblants. Moi qui croyais que l’amour ça te tombait sur la tête comme dans les films ! » Elle soupira d’un air faussement désespéré comme si le centre de gravité de la Terre venait de se déplacer.

Camille était perdue quelque part entre suki-na et le clin d’œil délibéré qu’il lui avait lancé avant de s’élancer vers le comptoir. Elle le suivait en virevoltant entre les tables, le sentiment d’un faux rendez-vous s’achevant sur une bonne note. Et cette note là serait d’ailleurs pour elle puisque sortant son portefeuille prétendument vide, Horobin s’éclipsa en lui laissant l’addition. « Quoi, comment ça ? Attends, je... » Elle ne pouvait même pas lui courir après, parce qu’il lui avait également laissé les gobelets vides de leurs milkshake à jeter, et l’assiette et les cuillères pour le muffin à rapporter au comptoir. « Je le déteste » pesta-t-elle en se retournant vers le serveur qui la fixait d’un air gêné en lui prenant les quelques déchets des bras. « C’est culturel, il est américain » mentit-elle d’un ton sec en sortant assez maladroitement sa carte bancaire pour régler les consommations. « Je lui ferais payer le triple de l’addition, paraît que les femmes sont comme ça. » Elle rangea sa carte en haussant les épaules et sa réaction fit rire le serveur qui acquiesça et l’encouragea même à ne pas le laisser filer aussi facilement. Non mais quel culot, celui-là ! Camille lui avait dit qu’elle paierait pour aujourd’hui. Son muffin, sa boisson et celle d’Horobin. Même s’il avait insisté pour payer, elle ne lui aurait à tout le moins pas laissé payer sa part. Et lui il lui sortait le coup du portefeuille à peine une heure après lui avoir expliqué en quoi ça consistait et ce que ça signifiait, qui plus est devant le vendeur et sous les yeux d’un couple qui payait au même moment. Sauf que dans ce couple, c’est le gars qui avait réglé l’addition. Elle retrouva Horobin tout sourire sur le parvis devant le café et le laissa exprimer l’étendu de sa joie en l’incitant à marcher un peu. Camille acquiesça, pinça entre son pouce et son index le cartilage de l’une de ses oreilles et tira dessus sans ménagement pour l’amener où bon lui semblait. « Bien sûr que non je ne t’en veux pas et puis, j’avais dis que je paierais, n’est-ce pas ? » Elle assurait ne pas lui en vouloir et pourtant elle continuait à marcher en tirant sur son oreille avec un petit sourire sadique accroché aux lèvres. « Le coup du portefeuille... j’y crois pas, tu sais que je devrais te plaquer rien que pour ça ? » Elle s’arrêta d’un seul coup et relâcha sa grippe. Beh quoi, c’est que ça lui faisait un peu mal aux doigts à force. Et puis les gens commençaient à les regarder et sortir leurs téléphones pour filmer la scène. « T’inquiète pas pour ça, je compte bien te donner toutes les chances que tu voudras pour te rattraper ! Mais je risque d’être très exigente. » Elle sortit l’arme de l’aegyo mignon avec une pointe machiavélique dans le regard. Just you wait Horobin, just you wait.

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Ce message a été posté Jeu 21 Avr - 21:01

" of course, i'm a good coach, don't worry "
••• Je ne peux m’empêcher de ricaner quand Camille me dit qu’elle espérait que l’amour soit comme dans les films, que ça arrivait comme ça, par un coup de baguette de magique. Déjà faut-il se poser la question de savoir si l’amour existe vraiment ou pas ou si ce ne sont que les hormones, le désir de reproduction qui pousse l’homme à aller vers la femme, les besoins primitifs qui surgissent de nouveau. Je ne doute pas que l’amour puisse exister mais je dois avouer que je me pose certaines questions mais ce n’est que personnel puisque je n’ai jamais connu un tel sentiment alors forcément pour le moment je ne crois pas en l’existence de l’amour, même l’amour maternel n’est qu’une illusion pour moi mais ça, c’est vraiment très personnel et dû à mon histoire. « Je ne dis pas ça pour te flatter, je t’assure que les femmes sont les plus intelligentes mais c’est entant qu’étudiant de psychologie que je me permets de te dire une telle chose. Sinon en tant qu’homme je te dirai qu’à l’heure actuelle l’homme et la femme sont tous les deux des êtres intelligents et égaux. Et en tant qu’homme imbu de sa personne je dirai que l’homme surpasse la femme ».

Je sais pertinemment qu’en ayant agi de la sorte, comme un voleur, Camille risque de m’en vouloir cruellement mais personnellement je me souviens juste du fait qu’elle avait dit vouloir payer, moi, j’ai juste répondu à son souhait le plus cher elle ne peut pas me reprocher une telle chose. Certes j’abuse en agissant de la sorte mais c’est tellement marrant de l’embêter comme ça que je ne peux m’empêcher d’agir ainsi. Je l’attends donc dehors, un sourire sarcastique aux lèvres quand soudainement je sens une douleur vive au niveau de mon oreille « Aïe ! Aïe ! ». Je me doutais bien qu’elle allait me frapper quelque part mais je ne m’attendais pas à ce qu’elle prenne mes oreilles comme proie pour sa vengeance. Penchant ma tête pour essayer d’avoir moins mal, je grimace et tente de rouspéter un peu. « Mais justement tu as dit que tu allais payer alors je ne vois pas pourquoi tu te venges de la sorte, tu vas finir par arracher mes oreilles à ce rythme-là. C’est toi qui as voulu ça. Quelle ingrate tu fais ! ». J’avoue que je ne m’aide pas dans cette situation et que j’envenime sûrement la situation. Je redresse rapidement la tête et m’éloigne un peu d’elle quand elle lâche prise, me rendant enfin compte que les regards sont tournés vers nous. Il est vrai qu’un ‘’couple’’ se disputant dans la rue c’est rare et surtout quand l’homme se fait dominer. Je glisse doucement à l’oreille de Camille, « tu viens de me ridiculiser devant une foule de personnes, je pense que tu tiens ta vengeance ». Je tente de cacher mon visage, l’air d’avoir des photographes partout autour de moi. En vérité je déteste le regard des personnes autour de moi, me prenant en photo, comme si je suis fou . . . Je déteste ce regard persécuteur. Je me racle la gorge et lui dire la langue quand elle tente de m’amadouer avec ses gestes très mignons. Je crains le pire, « Je sais très bien que derrière ce visage si mignon se cache un vrai démon, je connais ta véritable personnalité Mlle Maeda Camille. Trêve de plaisanterie, les choses sérieuses reprennent ». Je prends un air sérieux et avance rapidement. « Quelle est la chose qui t’intimiderait face à un potentiel petit ami ? ». Il faut que je sache ce qui peut l’intimider pour travailler sur ces points-là. Je ne sais pas si elle le sait mais actuellement je ne suis pas en capacité de le dire pour elle non plus.
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Of course, i'm a good coach, don't worry [Feat. Camille]

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