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 Of course, i'm a good coach, don't worry [Feat. Camille]

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Anonymous
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Ce message a été posté Ven 22 Avr - 15:27
▹▸▹▸ Parce qu’il affirmait avec tellement de conviction que, d’un point de vue de psychologue, la femme était plus intelligente que l’homme, Camille avait choisi de ne pas causer une scène dans le café pour préserver son intégrité. En revanche sur la place centrale de Shibuya, elle n’avait que faire de l’égo d’Horobin puis se tordait de douleur quand elle tirait sur son oreille sans ménagement. « Ingrate ? Yah, où sont les manières de celui-là ? Si j’ai dis que je payais, c’était pas pour que tu me laisses en plan devant le serveur, les yeux de tous le café rivés sur moi quand je viens de me faire planter par mon fake boyfriend au moment de l’addition ! » Elle relâcha sa grippe et le laissa se frotter l’oreille en espérant l’avoir suffisant amoché pour qu’il s’en souvienne un petit bout de temps. La prochaine fois qu’il prendrait un café, un verre ou un repas avec une fille il devrait s’en souvenir.

Les passants avaient été très intrigués par cette petite scène de ménage peu commune en société. Certains s’étaient arrêtés et s’esclaffait en s’imaginant sûrement un million de choses qu’Horobin aurait pu faire pour mériter un tel châtiment. Mais Camille ne doutait pas qu’elle passait pour la méchante dans l’histoire, du genre de copine capricieuse qui fait se plier son copain en deux pour avoir tout ce qu’elle veut. Mais si Horobin pensait qu’il avait eu ce qu’il méritait, Camille n’était pas du même avis. Elle repoussa ses cheveux de son épaule d’un air dégagé et glissa discrètement à l’oreille d’Horobin : « je ne cherche pas la vengeance par équivalant, et puis je te signale que les regards sont autant sur toi que sur moi donc contente-toi de sourire pour sauver le peu de dignité que tu n’as pas perdu devant ce café. » Elle lui sourit en un éclair et revint à son expression usuelle. Elle fronça les sourcils lorsqu’il avoua connaître sa véritable nature démoniaque, ce qu’elle trouva à la fois troublant et amusant. Elle qui incarnait d’habitude l’innocence, la naïveté, la douceur et l’incapacité la plus totale à hausser le ton même à son désavantage, était toute étonnée qu’il lui trouve des mimiques portant à croire qu’elle savait s’imposer ! A part son frère et quelques uns de ses plus proches amis, personne ne se doutait que la Camille n’était pas lisse comme une feuille à dessin.

Mais ce n’était pas le moment de se livrer à un test de personnalité et face à Horobin, Camille savait qu’elle ne devait jamais perdre trop de temps à réfléchir, parce qu’alors il trouverait le moyen de prendre le dessus et renverserait la situation à son avantage. Plutôt que de relever qu’il venait quand même de la traiter de démon, le fourbe, Camille préféra orienter la situation sur la seule chose de positif qu’il y avait dans sa phrase – parce que oui, il y en avait une. Elle forma un petit entonnoir sous son visage, encerclant ses joues et son menton dans la paume de ses mains et redoubla d’aegyos pour demander : « c’est vrai, mon visage est si mignon que ça ? » C’est là qu’elle se rendit compte qu’il déteignait beaucoup trop sur elle ! Mais ça la faisait rire, et ça permettait de mettre derrière eux la jolie scène publique qu’il venait de livrer à tout le quartier.
Mais comme elle l’avait prévu Horobin ne perdit pas de temps pour remettre le coaching à l’ordre du jour. Camille trouvait qu’il s’était un peu trop rapproché d’elle et son air sérieux fit palpiter son petit cœur à toute allure. Son regard glissa jusqu’à ses lèvres et c’est alors qu’elle se recula d’un pas, les yeux grands ouverts comme si elle avait vu un fantôme. Elle plaqua l’une de ses deux mains contre ses lèvres, puis y ajouta la seconde pour plus de sécurité. « Hm-hm. » Elle hocha fiévreusement la tête à la négative, l’air d’un petit chiot apeuré. Il était hors de question qu’elle l’embrasse pour simuler une scène de couple ou quoi que ce soit, et puis quoi encore ? Un tas de filles traînant dans les bars à la nuit tombée s’en fichaient pas mal, mais pas elle. Jouer les couples ne la dérangeait pas. Les petits surnoms passent encore. Et payer l’addition c’était le bonus ! Mais il ne l’embrasserait pas et elle se fichait pas mal que ça mette un coup d’arrêt à la séance : il n’allait quand même pas lui faire croire qu’il pouvait la désensibiliser d’un premier baiser ? Tsktsk, les hommes. C'était sûrement le moment parfait pour prendre ses jambes à son cou et ne plus jamais le revoir !

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Ce message a été posté Dim 24 Avr - 13:31

" of course, i'm a good coach, don't worry "
••• Je souris malgré moi face à la remarque de la jeune femme. « Oh alors ce n’est pas le fait de payer pour ma part qui te dérange mais d’avoir été vue par tout le café c’est ça ? Parce que ton image vient d’être menée à mal par ma faute ? ». Comme quoi elle a aussi un ego même si je pense qu’elle devrait m’en vouloir pour ne pas avoir payé aussi car imaginons si je l’avais fait de manière très délicate, mimant une tête terriblement désolé, me sentant à la limite du coupable, là elle l’aurait bien pris, là elle aurait accepté de payer à ma place ? Décidément elle n’a pas encore assimilé, totalement, la leçon du jour. « Mais je t’ai pourtant dit que si un homme agit de la sorte alors il faut de suite abandonner, bon ok tu peux lui laisser le doute, une chance de se rattraper mais si cela devient trop fréquent, s’il te demande de souvent payer à sa place ou qu’il te demande de faire ci ou faire ça tu devrais plus t’inquiéter de ça que du fait qu’il te fasse une scène devant tout le monde ! ». Certes les deux ne sont pas agréables mais au moins la scène devant tout le monde lui permet de voir la vérité en face, de comprendre la situation et de détester l’homme en question pendant quelques secondes au moins. Je lui lance un regard peu content quand elle me propose de sourire face aux passants qui nous fixent avec leurs grands yeux pour essayer de rattraper le coup. Non mais en plus elle ose jeter la faute sur moi alors que c’est elle, depuis le début, qui s’affiche devant tout le monde, déjà quand elle est arrivée, ensuite dans le café et pour finir en sortant du café, la prochaine étape c’est quoi ? Décidément avec elle je suis dans l’impossibilité de passer incognito, c’est mission impossible même avec Tom Cruise. Je suis quand même surpris de voir le visage de Camille prendre une tout autre expression et sourire niaisement comme si rien ne s’était passé. J’en rigole presque en la voyant agir ainsi. Au moins elle s’est rattrapée, un peu, les pots cassés. « Ts. La faute à qui si on se retrouve toujours sous les feux des projecteurs hein ? » Dis-je doucement mais assez fort pour qu’elle puisse l’entendre. Je la suis donc dans son action et fais mine de faire comme si tout est bien qui finit bien.

Je plisse un peu mes yeux face au côté très mignon de Camille. Je vois qu’à force d’être avec moi elle a fini par trouver les clés de la ‘’mignonne-attitude’’. Je lui fais un clin d’œil avec un ok de la main. Sincèrement si je n’étais pas celui que je suis et si ce n’était pas Camille, j’aurai sûrement déjà tenté une approche plus poussée et pas simplement amicale. Je lui donne une petite tape sur la tête, « mais oui tu es vraiment mignonne si ça peut te rassurer, m’enfin faudrait juste que tu fasses quelques réarrangements physiques et ça sera parfait ». Je ne peux pas m’empêcher de rire à un moment surtout lorsque je lui fais un compliment. Reprenant du sérieux, je suis surpris de la voir reculer soudainement, plaçant une main sur sa bouche, après que je lui ai posé la question ultime. Sur le moment je ne comprends pas pourquoi elle met une distance si importante mais rapidement la réponse vient à moi me faisant grandement sourire. « Non tu es sérieuse ? » dis-je en me penchant brusquement vers elle en regardant ses lèvres, un petit sourire sournois. « Tu es intimidée par ce genre de choses ? ». Je place un doigt sur mes lèvres et me relève pour ne pas l’effrayer plus. « Ne t’en fais pas, je ne vais rien faire, on est encore qu’au début, je ne vais quand même pas précipiter les choses et faire ça avec toi. Et puis mes lèvres sont trop précieuses pour venir jusqu’aux tiennes ». Je prends un air prétentieux et bombe le torse. « Mais ne t’en fais pas tu auras un jour le privilège de les toucher ». Je rigole sans même penser une seule seconde que cela peut porter à confusion. A peine ai-je dit cela qu’un groupe de personnes, enfin deux personnes exactement, s’approchent de nous, tentant vers nous des prospectus pour . .  . la St Valentin ? Pardon ?
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Ce message a été posté Dim 24 Avr - 18:52
▹▸▹▸ Elle lui faisait la morale pour l’avoir lâchement laissé en plan au yeux de tous mais il trouva le moyen de retourner la situation pour lui expliquer qu’après deux heures de leçon, non, elle n’avait rien compris. « Oh... attends, quoi ? » Elle s’apprêtait à s’excuser mais elle n’y comprenait plus rien. Elle lui parlait de quelque chose, lui parlait d’une autre. Elle le suspectait grandement d’essayer de noyer le poisson pour s’en sortir, mais en même temps elle devait avouer qu’elle n’avait pas fait la meilleure des applications de ce qu’il s’évertuait à lui apprendre. Tous ces codes étaient décidément beaucoup trop compliqués pour son naturel d’esprit. « Je devrais abandonner quoi ? De toute façon tu m’avais déjà plantée devant le comptoir, à part causer encore plus de dégâts en te ramenant par les fonds de poche pour payer, je vois pas ce que je serais censée faire ! » Elle colla les paumes de ses mains sur chacune de ses deux joues comme si elle essayait de comprendre quelque chose d’incompréhensible. « Tu sais quoi, au prochain premier rendez-vous je menotterai le gars à mon poignet comme ça il ne s’enfuira pas comme un voleur. Mais si tu penses te justifier avec cet argument, sache que tu es en tord ! Un homme vraiment intéressé paiera l’addition même si la fille insiste pour payer elle-même. » Elle ponctua son affirmation en lui tirant la langue d’un air convaincu.

Une petite tape sur la tête et il l’approuva en certifiant que oui, elle était mignonne. Mais Camille n’eut pas le temps de savourer ce compliment qu’elle se retourna sur Horobin avec un regard très mauvais. « Comment ça, des réarrangements physiques ? » Elle le dévisagea d’un air parfaitement estomaqué. Si elle s’attendait à ça, quel genre de message il essayait de lui faire passer ? « Yah, tu sais parler aux femmes Sanada Horobin ! Je me demande pourquoi tu me sers de coach quand même l’épicier d’en bas aurait plus de tact » siffla-t-elle entre ses dents. Mais encore une fois son assurance s’évapora lorsqu’il comprit qu’un baiser la mettait plus que tout autre chose mal à l’aise. Et encore une fois elle ne fut pas surprise de le voir s’amuser de la situation. Il se pencha sur elle et elle ferma les yeux si fort qu’elle en oublia presque l’endroit où ils se trouvaient. Mais il ne tenta rien et Camille put enfin respirer et baisser sa garde en laissant retomber sa main. « Au... début ? Yah, oublie ça d’accord ?! Si tes lèvres sont si précieuses très bien, tu peux les garder, pour toujours même, ça me convient ! » Elle ne comprenait pas comment il pouvait montrer tant d’assurance en affirmant que s’il ne l’embrasserait pas aujourd’hui, ça ne l’empêcherait pas de le faire plus tard... est-ce qu’il avait toute sa tête ? Camille aurait voulu remercier ces deux personnes qui venaient de les arrêter dans la rue. Elle ne comprenait pas pourquoi ils leur tendait des papiers sur la Saint Valentin alors qu’on était à peine au début du mois de février, mais ils avaient au moins eu le mérite de la sortir d’une situation inconvenante. Au beau milieu de leurs explications, Camille ne saisissait pas tout mais faisait mine de s’y intéresser en se penchant sur les prospectus. « Comment ça, signer... où ça ? Tous les deux ? » Elle avait écouté mais n’avait strictement rien compris. Elle jeta un regard perdu à Horobin mais il ne semblait pas davantage qu’elle comprendre de quoi ces deux-là parlaient. « Oui, oui c’est... très important de penser à tout le monde le jour de la Saint-Valentin. Ces personnes âgées doivent avoir besoin de compagnie... » Elle haussa les épaules. Qu’est-ce qu’ils leur voulaient exactement, en quoi leur projet d’aide aux personnes âgées le jour de la Saint Valentin pouvait bien concerner Horobin et Camille ? « Nous ? Non, non, on n’a... encore rien de prévu pour la Saint Valentin ! N’est-ce pas ? » s’aventura-t-elle à répondre à la question de l’un d’eux en donnant un petit coup de coude à Horobin. Visiblement eux aussi les prenaient pour un couple, mais Camille ne comprenait pas du tout ce que la team rocket était entrain de leur baratiner !

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Ce message a été posté Jeu 28 Avr - 15:38

" of course, i'm a good coach, don't worry "
••• C’est vrai que réflexion faite je ne lui ai pas laissé le temps de se défendre ou même le temps de me rattraper, j’étais déjà parti loin quand elle se levait à peine. En même temps la situation est différente même si je ne doute pas une seule seconde qu’un homme puisse agir de la sorte. Autant avant il n’y avait pas cette crainte d’être laissé par l’autre, les femmes savaient que les hommes allaient toujours payer pour elle, par exemple dans la Chine du nord si un homme sort avec des filles il doit tout payer, mais malheureusement de plus en plus de jeunes n’ont plus cette mentalité. Enfin qu’importe là il s’agit de moi donc j’ai bien le droit de me défiler pour payer l’addition. « Bon d’accord, sur ce point tu as raison, j’avoue ne pas t’avoir laissé de temps mais sache quand même que si un homme le fait trop souvent alors c’est qu’il y a un cafard caché sous le placard ». Phrase du jour, bonjour. J’écarquille des yeux en imaginant Camille mettre des menottes à un homme et une vision particulièrement érotique me traverse l’esprit. « Aaaaaah ma pauvre Camille sache que quand une femme met des menottes à un homme ce n’est sûrement pas pour ça si tu vois ce que je veux dire », je lui fais un petit clin d’œil en poussant un petit rire coquin. Que l’on me pardonne d’être un homme, je n’y peux rien. « C’est vrai que l’homme intéressé payera sûrement, surtout la première fois mais c’est pour noyer le poisson, c’est pour prouver à la femme qu’elle peut lui faire confiance et que c’est un bon homme. Enfin après il peut continuer à le faire, c’est un cas sur 3000 mais autant que tu ais connaissance des pires hommes. Et puis . . . je n’avais pas à payer puisque nous ne sommes pas dans une situation d’intérêt mutuel donc c’est réglé » dis-je en répondant à son tirage de langue.

Je me mets à rire quand Camille prend un air offusqué face à ma déclaration, « aucune femme n’est parfaite tu sais, alors quelques petits changements par ci par là et bam ! Tu deviendras la femme la plus convoitée au monde ». Je pense que j’ai trop regardé le film 200 pounds beauty. « Mais non je suis le meilleur coach au monde mais il faut bien que je m’amuse et puis je n’ai pas besoin de bien te parler, tu es Camille donc ça va, je n’ai pas besoin de me cacher sous un masque de séducteur professionnel ». Je dois avouer que dit de cette manière cela semble négatif mais au contraire, cela veut quelque part dire que je suis loyal avec elle, enfin que je ne mens pas, pas pour l’avoir dans mon lit en tout cas. Certes quelque part cela peut signifier que je ne suis pas intéressé par elle mais au moins elle a le privilège de ne pas finir comme la plupart des autres femmes. Je finis par la suite par découvrir le point faible de Camille : les lèvres. Au moins je sais que si je dois la menacer un jour ça sera de la menacer de l’embrasser elle risque de prendre peur et de m’écouter, enfin c’est ce que je pense. J’imite un poisson en mettant mes lèvres en avant et en faisant semblant d’embrasser en fermant les yeux, « mais regarde donc comment mes lèvres sont belles, tu ne peux pas y résister longtemps. Un jour tu me sauteras dessus tellement elles vont te donner envie ». Décidément je pense que personne ne pourra un jour changer ma personnalité, je suis déjà fini.

Marchant dans la rue je suis surpris de voir des personnes venir nous parler ne sachant même pas qui ils sont ni d’où ils viennent. Je ne comprends pas trop ce qu’ils disent et j’entends juste quelques bouts de phrases comme ‘’st Valentin’’, ‘’ferme’’, ‘’personnes âgées’’, ‘’couple’’ mais je ne parviens pas à rattacher chaque mot au contexte dans lequel nous sommes, je suppose juste que ces personnes nous prennent pour un couple. « Euh non . . . enfin oui c’est-à-dire que . . . ». Je suis totalement embrouillé par la conversation mais je sais que de toute manière je ne vais pas la comprendre. Je lance un regard à Camille pour lui dire que je suppose que nous n’avons qu’un seul choix, c’est de signer. Je ne sais pas de quoi ça parle mais je suppose que ça n’engage à rien du tout et que c’est juste une petite pétition de rien du tout. Si seulement j’avais su . . . Je me mets donc à signer avec Camille sans même savoir de quoi ça parle et avant de partir les femmes nous laissent un papier expliquant tout, en précisant que nous formons un très jolie couple.  Je ne fais pas très attention aux derniers parles et tends le papier à Camille, « tiens je pense que c’est encore de la publicité, ça va te faire de la lecture ». Non pas que je n’ai pas envie de lire mais . . . je n’ai pas envie de le lire. Je reprends la marche et me tourne brusquement vers Camille et lui donne plusieurs petites tapes sur l’épaule, « Et tu as vu ils ont dit que nous étions un très joli couple, tu as vu à quel point je t’embellis. Pas besoin de me remercier je sais déjà ce que tu penses ». Je mets ma main sur mon front d’un air presque théâtrale. « Bon ça parle de quoi sinon ce truc ? ».  
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Ce message a été posté Ven 29 Avr - 16:03
▹▸▹▸ Après s’être défilé, voilà maintenant qu’Horobin rendait ses comptes à Camille, désireux de se justifier pour l’acte traître qu’il venait de faire. Mais qu’il ne s’inquiète pas, elle lui rendrait la pareille en bonne et due et forme et le prierait ensuite de ne pas s’étonner. « J’en vois un moi, de gros cafard, et il aurait mieux faire de rester sous son placard. » Elle plisse les yeux et le mitraille du regard – deux fois plus lorsqu’il détourne le sens de sa phrase, visiblement très au fait des pratiques érotiques incluant des menottes. « Yah, t’es un gamin c’est ça ? Tu me fatigues Horobin... » Elle le laisse ricaner comme un adolescent pré pubère mais inconsciemment, elle s’imagine menottes en mains face à Horobin et ne peut s’empêcher de secouer la tête violemment en s’arrêtant au beau milieu de la rue. Ressaisi-toi Camille, tu passes beaucoup trop de temps en sa compagnie ces derniers temps ! Elle essaye de le suivre lorsqu’il débat avec lui-même sur la vraie nature de l’homme mais ne parvient pas à cacher son incompréhension la plus complète. « A t’entendre, on dirait presque que les relations hommes-femmes sont la pire chose qui soit » lâche-t-elle tout naturellement. Et s’il aime les hommes, cette réflexion fait deux fois plus de sens, mais Camille se gardera bien d’évoquer ce détail. Parce que soyons honnête elle avait beau chercher des indices, sans le message qu’elle avait malgré elle surpris la dernière fois, elle n’aurait jamais parié que cet homme-là puisse être homosexuel – pas une seule seconde. « Laisse tomber les explications vaseuses, la prochaine fois que tu me proposes un verre je t’enverrais paître gentiment et t’auras plus que tes yeux pour me pleurer. » Elle ne savait pas quel genre de leçon c’était, mais elle savait maintenant qu’un gars avec une lâcheté au moins équivalente à celle dont son faut petit ami venait de faire preuve aujourd’hui, elle n’en voulait pas.

Elle se trouva particulièrement désemparée lorsqu’il suggéra qu’elle ait recourt à de petits réarrangements physiques pour parachever une transformation physique parfaite. « Euh... » Elle l’écouta s’expliquer d’un air triomphant mais elle n’était pas convaincue. Elle glissa nerveusement une main dans ses cheveux, s’arrêta un moment pour regarder ses vêtements et passa rapidement sa main sur son nez pour déterminer quelle forme exacte il avait – ou bien peut-être qu’elle était un peu trop ronde ? Elle ferma les yeux et chassa ces quelques idées de sa tête. « Non. Je m’aime bien comme je suis et je veux quelqu’un qui m’aimera comme moi je m’aime. De toute façon je ne cherche pas à être convoitée par le monde entier... » En revanche elle pensait sérieusement appeler Soo Jung pour une séance shopping, une séance de coiffure et un rapide passage à la boutique de maquillage pour renouveler ses liners et ses tubes de rouge à lèvres. Et si ça ne suffisait pas pour ces messieurs... non, en fait elle ne préférait même pas se l’imaginer.

Devant le duo d’une association qui lui était parfaitement inconnue, Horobin et elle étaient complètement perdus. Les informations fusaient de partout, ce n’était pas clair et ils parlaient si vite et avec tellement d’excitation qu’ils ne purent qu’acquiescer à leur demande et lorsqu’Horobin suggéra qu’ils signent ce qui leur semblait être une pétition, Camille opina de la tête. Ils durent en prime donner leurs coordonnées, soi disant parce que cela leur permettrait de leur envoyer toute le documentation adéquate. Ils s’éloignèrent le cœur léger en laissant à Horobin un prospectus d’explication qu’il colla entre les mains de Camille. Elle en parcourut rapidement les premières lignes et fit une tête bizarre. Elle était si captivée par la lecture qu’elle ne prit même pas la peine de répondre à Horobin, qui était à deux doigts de réclamer un Oscar pour son interprétation. Au lieu de ça, Camille attrapa son avant-bras sans décoller ses yeux du prospectus. « Un petit village en campagne... loin de la civilisation tokyoïte... vous serez logés dans une auberge et aiderez de bon cœur un couple de personnes âgées dans leurs tâches du quotidien... LA MISSION DURERA UN WEEKEND ET LES BILLETS VOUS SERONT ENVOYÉS DANS LES PLUS BREFS DÉLAIS ? » Elle resserra sa grippe autour du bras d’Horobin et le regarda d’un air ahuri. « Faut les rattraper » décréta-t-elle en regardant partout autour d’elle, aux aguets mais surtout en vain.

Anonymous
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Ce message a été posté Sam 30 Avr - 22:34

" of course, i'm a good coach, don't worry "
••• Je fais mine de ne pas comprendre en regardant derrière moi, puis devant, en prenant l’air totalement innocent, « tu as une très bonne vue parce que moi je n’en vois pas de cafard autour de nous, je ne sais pas où tu l’as vu mais il doit être très malicieux ». Je sais pertinemment qu’elle parle de moi mais je fais comme si ce n’est pas le cas. Je lui tire la langue pour confirmer ses dires, comme quoi je serai un véritable gamin. Ce n’est pas que j’en suis un mais c’est juste qui ne parvient sûrement pas à imaginer de mauvaises choses, c’est tout, je suis totalement innocent, enfin non au contraire je manque d’innocence tandis qu’elle, elle l’est. Je continue donc à avancer en parlant des relations et je m’arrête subitement quand elle touche une corde inconsciemment sensible. Ce n’est pas que je trouve que les relations entre un homme et une femme sont les pires au monde mais je trouve cela bien trop complexe, il y a des éléments que je ne parviens pas encore à saisir, je ne comprends pas tout dans une relation concrète et durable entre un homme et une femme. Je me suis toujours demandé comment une femme pouvait rester avec le même homme et comment un homme pouvait en faire de même. Comment est-ce qu’un homme pouvait tomber amoureux d’une femme. Ce sont des questions stupides mais existentielles. « Ce n’est pas la pire qui soit c’est juste que je ne comprends pas toujours, certaines choses m’échappent. Par exemple je ne comprends pas comment un homme peut ressentir de l’amour pour une femme ». Je me tais quelques secondes préférant éviter pour aujourd’hui le sujet. Je pousse un long soupir et lui donne un petit coup sur le front. « Mais oui bien sûr. Tu vas accepter la prochaine fois que je t’inviterai prendre un verre parce que je suis une bonne compagnie et que tu aimes passer du temps avec moi. Et puis de toute manière pour ton entrainement je pense qu’il sera nécessaire de passer par la casse ‘’bar’’ ». Dans un bar il est possible d’expérimenter beaucoup de choses et en quelques secondes seulement.
Je regarde d’un œil discret la jeune femme qui semble quelque peu hésitante quant à son physique. En même temps je ne l’aide pas à l’aimer elle, comme elle, alors que je suis censé être son coach personnel et je suis donc censé la revaloriser. Mais quelque part c’est dur de le faire surtout quand la personne s’appelle Camille. Bien sûr je compte reprendre tout ça et puis c’est une manière de la tester pour voir si elle s’aime comme elle ou si elle va aller dans le même sens que moi. Je suis tout de même rassuré de l’entendre répliquer qu’elle s’aime comme elle est et elle a bien raison, nous ne sommes pas en Corée où la beauté prime sur tout, où la chirurgie est devenue une chose totalement banale. « Oh alors si tu t’aimes comme tu es, je ne peux plus rien dire là-dessus, mais il faudra quand même que l’on revoit ta confiance en toi car ça semble très, très bancal et si tu ne crois pas en toi alors comment est-ce que je peux te changer ? » dis-je d’un ton presque solennel. Elle va y arriver, j’en suis certain et puis depuis le début elle fait, ou semble faire, quelques progrès, mais c’est aussi une question de contexte et de personne.

Après avoir signé ce que l’association nous avait présenté, je continue à marcher sans même y prêter plus d’attention jusqu’à ce que la main de Camille attrape mon avant-bras, me dictant ce qui était finalement marqué sur le prospectus. « Hein ? Comment ça ? Un weekend end ? Dans une ferme ? Répète ? Tu es sûre que l’on a signé pour ça ? Ce n’est pas possible. Je suis certain qu’il y a une erreur ». J’arrache presque le papier de ses mains lisant rapidement et écarquille les yeux quand je comprends dans quoi nous sommes tombés tous les deux. Regardant autour de moi je prends Camille par le bras et me mets à arpenter les alentours pour essayer de retrouver cette association et annuler cet engagement. Après quelques minutes à courir un peu partout, je reprends mon souffle, « tu es sûre que l’on est obligé d’y aller ? On peut prétendre être malade ou ne pas se souvenir, rien de nous engage à y aller et surtout pas pour le weekend de la St Valentin ». Dans ma tête je me dis que tous mes projets du soir tombent à l’eau si je dois vraiment me rendre dans un tel lieu. « Il ne faut surtout pas que l’on s’inquiète, je suis sûr que ce n’est rien. Et puis même si nous avons signé et même s’ils ont nos coordonnées, on peut simplement fuir, leur poser un lap n’est-ce pas ? Dis-moi que oui ? ».
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Ce message a été posté Lun 2 Mai - 18:26
▹▸▹▸ Il fait l’innocent mais Camille n’est pas dupe, les cafards ça s’écrase avec de vieilles pantoufles et Horobin devrait s’estimer heureux que Camille n’ait pas de vieilles pantoufles sous la main. Elle le regarde d’un mauvais œil et le suit sans broncher. Mais lorsqu’il avoue ne pas comprendre ce qu’un homme est censé ressentir lorsqu’il tombe amoureux d’une femme, Camille s’arrête et lui fait de gros yeux. « Le coach personnel a dit quoi ? » Horobin devait probablement avoir grillé sa couverture car avec son flaire journalistique, Camille avait bien senti qu’il y avait anguille sous roche ! C’était pas trop tôt. Pas de doute, il était gay. Et il n’y connaissait strictement rien aux relations hommes-femmes, c’était encore plus clair ! Mais le voyant perdu dans de lointaines pensées, Camille n’osa pas gratter dans la terre de peur de s’introduire dans une sphère de sa vie qu’il préférait garder pour lui. « Laisse tomber. Heureusement que je te paye pas » plaisanta-t-elle en levant les yeux au ciel.  Qu’elle prenne les conseils d’Horobin avec des pincettes ou pas, elle aimait sa compagnie et s’amusait bien à chaque fois qu’elle le voyait. De plus, il n’avait peut être pas l’expérience mais certaines de ses remarques étaient plutôt justes vis à vis de Camille et sa naïveté légendaire. Tout comme il n’y avait aucun doute qu’elle devait avoir confiance en elle... et Horobin tombait à pic dans ce domaine ! Elle se contenterait de ça, alors, et c’était déjà bien suffisant pour elle. « Dans un bar ? » Elle leva un sourcil. « Hm, ok. Mais fais attention, je risque d’oublier mon porte monnaie ce jour-là ! » Elle lui sourit à pleine dent mais se demanda si c’était vraiment une bonne idée. Elle espérait profondément qu’il ne comptait pas lui faire enchaîner les verres car c’était hors de question ! Déjà qu’elle ne tenait pas très bien l’alcool... que dirait son frère s’il savait qu’elle venait d’accepter de boire avec un homme ! « Bien sûr que j’ai confiance en moi ! » gronda-t-elle en s’arrêtant face à Horobin. Et sous son regard, sa confiance s’évapora à petit feu. « Un peu. » Elle fit la moue. « Pas vraiment. » C’est comme si le regard insistant d’Horobin venait de la pousser à la triste vérité. « Franchement, t’es dur. » Elle croisa les bras et bouda dans son coin.

Mais le prospectus de l’association la fit bondir sur place. Horobin n’en revenait pas non plus et mit beaucoup de cœur à retrouver les personnes qui les avait fait signé. Camille le suivait, à la traîne et se laissant traîner à sa suite alors qu’elle peinait à trouver le rythme. Il faisait pas partie de l’équipe d’athlétisme pour rien. Camille essayait de reprendre son souffle tout en lisant la fin du flyer que monsieur avait complètement chiffonné sous l’émotion. « Ils parlent d’annulation nul part... oh regarde ! » Elle lui montra une petite photo d’un vieux couple de campagne, souriant et remerciant dans de petites bulles dessinées sur la photo les volontaires pour ce projet. C’était trop touchant, tellement mignon... le genre de truc qui te fait te sentir atrocement mal de décommander à la dernière minute. « Je peux pas les appeler pour dire que je refuse de signer ! J’ai l’impression d’être une personne horrible... » Elle avait ce sentiment de culpabilité : bien sûr que non, elle ne voulait pas passer son weekend chez des inconnus, à travailler dans un ferme pendant tout le weekend ! Mais cette petite mamie, ça aurait pu être sa grand-mère... Elle compte sur Camille pour venir l’aider ! (Oui, Camille est en communication avec les images.) Elle fait de petits yeux à Horobin, tiraillée entre deux sentiments : le bien et le mal. « Je... si tu avais des plans pour la Saint Valentin, c’est pas grave. Je pourrais y aller seule et je leur dirais et que tu as un affreux rhume » essaya-t-elle de le consoler pour l’apaiser un peu. Elle songea : « ...ça doit pas être si dur que ça de s’occuper d’une ferme, de repeindre des murs ou de retaper une toiture. » Et en plus elle a l’air sérieuse ! Elle se prend pour Popeye la Camille ou ça se passe comment ?

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Ce message a été posté Ven 6 Mai - 0:00

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••• Je me racle plusieurs fois la gorge pour ne pas revenir sur mes propos dits juste à l’instant. Être un expert en femme ne veut sûrement pas dire être un expert dans les relations, et surtout les relations qui durent. J’avoue sans aucune honte que je ne suis franchement pas doué dans ce genre de domaine, autant les femmes je connais, autant les relatons amoureuses et durables je ne connais pas, j’évite même. « Rien, je n’ai rien dit » dis-je avec un grand sourire clamant ma fausse innocence. Je hausse des épaules en me disant qu’elle est bien chanceuse de ne pas avoir à me donner de l’argent quoique, quelque part elle le fait en payant par exemple le café, c’est une sorte de remerciement et de donnant-donnant. « Je devrai peut-être changer les normes de mes contrats et faire payer les personnes, je suis sûr que je deviendrai plus riche qu’un vendeur de téléphone », je n’avais pas d’autres idées de métier sur le moment. De toute manière je ne fais pas ça pour avoir de l’argent ou pour avoir quelque chose en retour, je fais cela pour aider les personnes, enfin en apprendre aussi un peu plus et puis observer les comportements des individus. C’est une sortie d’expérience personnelle car c’est toujours intéressant de voir la réaction des individus, surtout dans ce type de contexte, face à la personne qui détient soi-disant la toute-puissance, le savoir que l’autre n’a pas. Lorsque j’évoque le bar, Camille ne semble pas très enthousiasmée à cette idée, en même temps je la comprends, ce n’est pas un milieu très opportun pour faire de belles rencontres, durables en tout cas, et puis c’est un autre univers, plus exotique et vicieux. « Ts, je suis certain que tu vas le ramener ton portefeuille et puis je te signale que je te donne de mon temps quand même donc ça mérite compensation. Tu sais que je n’ai pas que ça à faire, d’aider une pauvre brebis comme toi à gagner en maturité, à devenir une vraie femme, à avoir des petits amis et réagir comme il le faut, bref te former. Donc tout travail mérite salaire. C’est une sorte de compromis ». Je m’étouffe presque lorsqu’elle affirme avoir confiance en elle. Pardon ? Je n’ai pas très bien entendu ce qu’elle vient de me dire ? Je cligne plusieurs fois des yeux pour être certaine d’avoir bien entendu ses propos et la fixe du regard attendant qu’elle revienne sur ce qu’elle vient de dire. « Je ne suis pas dur mais ça ne sert à rien de te voiler la face. Tu as le droit de dire que tu n’as pas confiance en toi, ça n’a jamais tué un homme tu sais ».

Franchement je ne suis pas du tout enthousiasmé à l’idée de passer un jour de St Valentin à la campagne, il est hors de question que ma soirée soit gâchée par des stupides signatures. Même s’il n’y a pas de système d’annulation ce n’est pas grave, je ne vais pas y aller, point final. Je ne suis pas fait pour la campagne. Je fais une terrible grimace à Camille quand elle commence à trouver cela mignon et par être amadouée par les belles images que l’affiche montre. Elle ne va quand même pas tomber aussi facilement dans le panneau, elle n’est quand même pas si faible ? « Camille, regarde-moi » dis-je en prenant son visage entre mes mains quelques secondes. « On ne peut pas faire ça, pas à la campagne et ce n’est qu’une photo, c’est juste de la propagande, pour te pousser à le faire, mais tu es forte n’est-ce pas ? Tu ne tombes pas aussi facilement dans le panneau ? C’est de la manipulation. Déjà, je suis certain qu’ils ont fait exprès de parler vite et de fuir rapidement pour que de un on ne puisse pas comprendre, que de deux on signe sans savoir et que de trois on ne puisse pas les rattraper ». Je doute que mes paroles aient un quelconque impact sur Camille puisqu’elle semble décider à s’y rendre. « Non mais sérieusement . . . tu vas vraiment y aller ? Un soir de St Valentin ? Alors que c’est le moment idéal pour rencontrer des hommes voir même faire du coaching ? Toi tu préfères aller là-bas ? Avec des vieux ? Dans la brousse ? Loin de toute civilisation ? ». Moi je n’irai pas, même si elle me fait les beaux yeux, qu’importe, je suis décidé, je ne peux pas m’y rendre. Mais est-ce que je vais vraiment le faire ? Vais-je vraiment la laisser y aller toute seule ? Je me connais je risque de dire que jamais je ne viendrai mais au final, je vais peut-être céder, faible homme que je suis. « Enfin fais comme tu veux, si tu souhaites faire ce type de divertissement pour la St Valentin, c’est toi qui vois ». Mais je sais qu’elle y ira et sûrement moi avec.
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Ce message a été posté Sam 7 Mai - 20:46
▹▸▹▸ Elle le regarda attentivement lorsqu’il évoqua la possibilité de faire payer ses prestations à l’avenir. Camille croisa les bras d’un air dépassé. « Bien. Alors je résilierais mon contrat ! » Dans le fond elle avait déjà partagé une pizza la dernière fois et payé les milkshakes cette fois-ci. Il comptait vraiment lui faire me même coup à chaque fois qu’ils auraient à se voir à l’avenir ? Camille qui passait du bon temps avec lui, commençait sincèrement à le voir comme un ami au delà de ses beaux yeux et de son charisme indéniable, se demandait s’il la voyait d’un même œil. Probablement pas, elle ne devait être qu’un contrat de plus, comme il le disait si bien et avec tellement d’entrain. Ce n’est pas comme si les conseils qu’il lui prodiguait retournaient le sens du monde ! Mais soit. Dans le fond il devait sûrement l’apprécier, elle en était persuadée. C’est qu’elle commençait à le connaître le petit Horobin, il voulait toujours avoir le dessus et garder la maîtrise de toute situation. Cela impliquait sûrement de ne pas en dévoiler trop sur ses sentiments, mais Camille trouvait cela dommage, vis à vis d’autres personnes cela pouvait mettre des barrières. « D’accord, tu peux le voir comme ça ! » acquiesça-t-elle avec un petit sourire amusé. « Mais ça me fait plaisir de passer du temps avec toi. » Elle avait dit cela dans la plus pure innocence qui soit, sans même se douter de tout ce que cette simple phrase pouvait bien vouloir signifier, ou même impliquer. Elle tourna les talons et accéléra le pas d’un air léger. C’est à croire que moins elle faisait d’effort, plus elle prenait confiance en elle... mais elle n’en avait même pas conscience !

Le prospectus sous les yeux, Camille se laissait doucement sombrer dans l’appel d’une bonne action à l’heure où les amoureux roucoulaient autour d’un dîner aux chandelles. Elle n’avait aucune idée de l’impact des mots d’Horobin sur elle parce qu’elle ne l’écoutait pas parler. La mâchoire coincée dans sa paume et ses lèvres imitant le poisson, elle se laissait hypnotiser par la douce mélodie de chacun de ses mots... et se perdre dans ses yeux qui la dévoraient... sa conscience lui donna une gifle et Camille retomba sur Terre. « Oui, tu as raison. Ha, ils pensent nous avoir avec de la propagande ! Ils ne savent pas à qui ils ont aff... » Ses yeux retombèrent sur le sourire plein d’espoir de cette petite mamie. Elle releva quelque chose et pencha doucement sa tête sur le côté en regardant Horobin. « Tu veux faire du coaching le soir de la Saint Valentin ? » C’est bien ce qu’il venait de dire, elle n’avait pas rêvé. Alors il devait être célibataire. Elle plissa les yeux comme si son flaire de journaliste avait été activé par mégarde. « Donc tu n’as rien à faire le soir de la Saint Valentin ? » Elle réfléchit et son regard alterna entre Horobin et le flyer. « Mais non, j’ai pas envie d’y aller enfin... puisque t’as rien à faire, ça coûte rien d’essayer, non ? » Elle tentait, elle tentait... puis les traits de son visage se durcirent catégoriquement. « Et même si je n’y vais pas, il est hors de question que j’aille faire un genre de... speed-dating pour rencontrer des hommes ! Je recherche pas des pauvres types et je préfère encore aller traire des vaches si c’est comme ça. » Elle s’exprimait avec beaucoup de clarté et d’un signe de la tête, s’auto-approuva puisque personne d’autre ne le ferait pour elle. Depuis quand Horobin comptait-il la jeter dans la fosse aux lions avec de parfaits inconnus ? Elle n’avait jamais dis que c’était ce qu’elle cherchait. « Et tu vas venir avec moi. » Lui assura-t-elle sans lui laisser trop le choix. De toute façon il l’avait sous-entendu lui-même, il n’aurait rien à faire. C’était peut-être fini avec son copain ? C’était peut-être aussi pour ça qu’il ne semblait pas porter dans son cœur les relations amoureuses. Un petit cœur brisé, cet Horobin ! L’air de la campagne lui ferait le plus grand bien.

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Ce message a été posté Lun 9 Mai - 11:03

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••• J’ouvre la bouche pour dire quelque chose mais finalement je me retiens et lui fais juste une petite grimace. En même temps elle a bien le droit d’arrêter le coaching dès qu’elle le souhaite puisque tous les deux nous n’avons pas passé de contrat officiel exigeant de faire tant d’heure, elle est donc libre de partir dès qu’elle le souhaite. Ceci dit, je doute qu’elle ait l’envie actuellement de le faire, non mais que j’ai confiance en moi et mes capacités mais pour le moment on se débrouille plutôt bien et je sens que cela lui est d’une grande aide. « Comme tu veux, de toute manière tu es libre de tes choix mais sache que pour le moment mes aides personnalisés ont porté leur fruit et je ne parle pas forcément de toi mais d’autres femmes, tu pourras les questionner si un jour tu parviens à les croiser » dis-je avec une certaine fierté. Je ne dis pas avoir aidé des centaines de millier de femmes non plus mais je pense apporter une aide précieuse à certaine même si au fond c’est elles qui parviennent à tracer leur propre chemin mais le simple fait d’y croire permet d’y arriver. Je n’ai pas le temps de dire la moindre petite chose quand elle tourne les talons me disant que cela lui fait plaisir d’être avec moi. Je reste quelque surpris par cette soudaine annonce et ne sais pas vraiment quoi dire. Cela me fait plaisir qu’elle pense ainsi et puis cela prouve que je suis d’une bonne compagnie. Je ne relève pas forcément quelque chose d’ambigu et pense juste qu’elle m’apprécie en tant que coach et sûrement ami. Il faut dire que la jeune femme semble très à l’aise en ma compagnie tout comme je n’ai aucune difficulté à être en sa compagnie.

Je ne sais pas dans quelle embrouille je me trouve avec Camille mais je n’aime pas du tout ça, enfin si je sais dans quoi nous sommes mais ça me déplaît totalement justement. Je n’ai sûrement pas envie de passer ma St Valentin en compagnie de personnes âgées, dans une campagne avec aucune femme, enfin si mais une femme intéressante que je pourrai dévorer pour assouvir mes besoins primitifs. Non pas que je trouve Camille peu intéressante physiquement parlant mais c’est Camille, c’est tout. Ce n’est pas une proie que je peux me permettre de dévorer. Je me sens quelque peu rassurée lorsque Camille semble reprendre ses esprits quant au prospectus mais cela ne semble durer qu’un court instant puisqu’elle reprend de plus bel. Je fronce des sourcils et me pince l’arête du nez pour essayer de me contrôler face à mon désespoir. Non et non, je ne peux pas accepter de lui laisser le choix de nous amener là-bas, dans ce coin perdu, au beau milieu des vaches, le jour de la St Valentin. « Yah » dis-je en pointant le doigt vers elle lui donnant une petite tape sur le front au passage, « est-ce que tu t’entends parler ? Est-ce que tu penses vraiment que voir des vaches c’est mieux que voir de vrais hommes ? Est-ce que tu penses que c’est mieux d’aller travailler dans une ferme, remplie de bêtes sauvages, devant nettoyer la . . . grotte de vache que de voir des hommes et passer un moment en leur charmante compagnie ? Sincèrement je préfère ça qu’aller là-bas ». Je ne me rends absolument pas compte que mes paroles peuvent insinuer quelque chose puisque pour moi il n’y a aucun sous-entendu ou même interprétation à faire dans mes paroles. Certes peut-être que je n’ai pas grand-chose à faire ce soir en dehors d’aller pêcher mon poisson mais c’est mieux qu’aller en campagne sauf que je ne peux pas lui dire ce que je prévois de faire pendant la St Valentin, elle va me prendre pour un homme qui n’aime que ça. « Je . . .  Quoi ? Comment ça je viens avec toi ? Attends je n’ai pas sign . . . ». Je me tais quelques secondes en me disant que si justement j’ai signé pour ça, sans même savoir. « Bon écoute je n’ai pas envie de me prendre la tête avec de telles stupides, on verra bien » dis-je pour tenter de clore le sujet même si je sais qu’au fond cela va revenir sur le tapis d’ici quelques jours. Je suis maudit, c’est tout ce que j’ai à dire.
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Ce message a été posté Mar 10 Mai - 19:45
▹▸▹▸ Sa confiance en lui était sans borne que ç’en était parfois effrayant. Camille leva les yeux au ciel en le laissant vanter les talents de son coaching qui apparemment avait fait des miracles sur de nombreuses femmes dont il suggérait qu’elle prenne de leurs nouvelles, si elle les retrouvait un jour. Les mots dans sa bouche sonnaient comme une escroquerie de mille ans, le genre de liste qu’elle ne pourrait jamais retrouver car elle n’existait pas et qu’Horobin, comme d’habitude, enjolivait un peu les choses. C’était effrayant comme elle pouvait l’avoir cerné aussi rapidement, et c’est à se demander ce qu’elle foutait encore là à suivre ses conseils après toutes les révélations qu’il venait de lui faire. Mais Camille est toute gentille, un vrai petit agneau. Elle n’oserait dire à mal de personne, du moins pas volontairement. Et elle aimait bien Horobin. Du coup elle était prête à lui passer ses extrapolations et ses hautes estimes de lui-même. « Non, merci » répondit-elle en fronçant les sourcils et en croisant les bras sur sa poitrine en s’éloignant.

Elle ne savait pas ce qu’il était entrain de lui faire mais si c’était une tentative pour la convaincre de rester à Tokyo pour la Saint Valentin, il aurait mieux fait de se taire. C’était ça, son plan ? La jeter dans la cage aux lions, l’envoyer flairer les hommes dans des bars et lui souhaiter une bonne Saint Valentin vautrée dans le déshonneur et la pauvre estime de soi ? Camille louchait en fixant le doigt qu’Horobin pointait vers elle. Son regard dévia brusquement vers la cime des arbres lorsqu’il suggéra ouvertement qu’il préférerait mille fois passer un bon moment en la compagnie d’hommes plutôt que de se faire exploiter dans une ferme. Qu’est-ce que vous vouliez qu’elle réponde à ça la pauvre, c’était pas le genre de conversation qu’elle s’imaginait avoir avec lui ! Peut-être était-ce sa manière à lui de faire son coming-out à Camille. Mais elle en doutait, c’était sorti tellement spontanément qu’il devait plutôt avoir fait une erreur dont il ne s’était même pas rendu compte. C’aurait été vraiment malpoli de relever la chose et la retourner contre lui, donc Camille fit mine de ne rien avoir entendu. Mais son cœur se serra, et bientôt sa gorge fit de même. Horobin lui demandait si elle préférait passer son 14 février dans une ferme plutôt qu’en compagnie d’hommes charmants ? Elle planta son regard dans le sien et acquiesça sans sourciller. « C’est ça. » Elle n’avait pas à se justifier et elle ne comptait pas le faire de toute façon. Rencontrer des inconnus dans un bar, se faire offrir des verres, et succomber aux blagues de ces charmants jeunes hommes n’était pas pour elle. Elle avait déjà essayé quelque chose de similaire et l’expérience lui avait passé l’envie de recommencer. Alors les charmants jeunes hommes, elle les rangeait au placard. « T’as l’air de faire ça souvent. La Saint Valentin c’est la fête des amoureux. Alors sortir dans un bar en charmante compagnie, juste pour un soir, tout au plus pour une semaine, tu peux faire ça tous les autres jours de l’année. » Elle haussa les épaules. Elle sentait son regard se durcir contre elle et elle n’était pas sûre de pouvoir tenir son regard plus longtemps, elle arrivait à cours de carburant et sa jauge de confiance en elle clignotait dans le rouge. « Oh allez, me laisse pas seule ! Tu viens de le dire, t’as signé ! Comment j’expliquerais aux organisateurs que mon prétendu petit copain ne veut plus venir avec moi et préfère passer sa Saint Valentin seul, à faire je ne sais trop quoi, plutôt que d’être avec moi ? Horobin... je vais passer pour qui moi, hein ? » Elle poussa sa lèvre inférieure en avant et posa ses petits yeux brillants sur lui, attrapant son avant-bras de ses deux mains et tirant dessus comme un enfant. Ce n’était même pas qu’elle jouait la comédie, elle était très sérieuse ! Mais il balaya le problème en disant qu’il règlerait ces stupidités plus tard et Camille n’eut d’autre choix que de s’imposer. « Yah ! Comment tu veux que j’ai confiance en moi si tu me laisses même pas une petite chance lorsque j’essaye ? » Elle fit une mine déçue et l’observa furtivement du coin de l’œil. « Si tu dis que tu verras ça plus tard, ça veut dire que tu vas me laisser. » Elle fronça les sourcils l’air déçu. Elle irait traire les vaches seule, ce serait sa punition pour ne pas avoir correctement lu ce à quoi elle s’engageait : LA BASE MON DIEU. « Je savais que tu serais pas un bon coach. » Un petit sourire en coin ourla ses lèvres.

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Ce message a été posté Sam 14 Mai - 0:37

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••• Je hausse des épaules ne prenant absolument pas en compte son refus obtempérer et donc de suivre mes conseils. De toute manière elle n'a pas vraiment le choix et je sais qu'elle va continuer ses séances de coaching sinon elle aurait déjà tourné les talons depuis bien longtemps et aurait refusé la continuité des cours donc je considère ce ''non'' comme plutôt un ''oui'' intimidé, c'est tout. Elle sait qu'elle a tout à gagner en ma présence. Enfin tout dépend du moment puisque Madame est plutôt décidée à se rendre dans une ferme pour aider des personnes âgées au lieu de mettre en action ce qu'elle aura appris pour la St Valentin. Est-ce possible qu'une personne sur terre ait le désir de se rendre dans un lieu éloigné de tout au lieu de s'amuser ? Est-ce qu'elle était l'un de ces rats de bibliothèque qui préférait clairement passer leur nuit dans un livre au lieu de s'amuser à l'extérieur ou même se poser quelques secondes devant un film ou série ? Non bien sûr, Camille n'est pas ce genre de fille ennuyeuse, n'est-ce pas ? En vérité j'espère lui faire changer d'avis même si elle semble têtue jusqu'au bout. Je me pince donc le nez pour essayer de me contenir et de ne pas m'énerver contre elle. En même temps ce n'est pas de sa faute si tous les deux nous nous sommes fait avoir, je ne peux pas lui en vouloir puisque je suis aussi en partie responsable de cette terrible erreur. Néanmoins je reste persuader qu'une soirée dans un bar est toujours mieux qu'une soirée en campagne même si Camille a raison sur une chose, les bars, les filles, les coups d'un soir, c'est possible de le faire aussi un autre soir, après avoir eu une certaine frustration d'être allé loin de toute vie humaine. « Certes, tu as raison sur ce point. Il y a toujours possibilité de s'amuser un autre jour que la St Valentin mais . . . à la St Valentin tu es certaine de trouver des célibataires, des âmes en peine, des proies faciles ». Je tente de ne pas révéler ma réelle pensée puisque celle-ci risque de surprendre Camille. Toutefois malgré mes nombreuses tentatives Camille insiste lourdement et face à ses jérémiades, sa petite mine attristée, je sens que je vais céder. Ce n'est pas que je sois une âme faible mais quelque part elle a raison, je ne peux pas la laisser y aller seule, je risque de passer pour un homme qui abandonne lâchement sa soi-disante copine et puis elle risque d'être mal vue aussi,  et donc cela risque de retomber sur moi, elle risque de m'en vouloir, de ne plus faire les cours de coach. Après, c'est à elle d'en décider, si elle veut m'en vouloir ainsi soit-il mais je me sens tout de même légèrement coupable. J'inspire profondément, sa dernière phrase m'achevant totalement. « Yah, attends avant de t'emballer autant, déjà je suis un très bon coach, il n'y a que toi pour remettre en cause mes capacités, et ensuite je n'ai pas dit non mais je n'ai pas dit oui alors cesse donc te plaindre. Ce n'est pas un non », dois-je lui dire clairement que cela tend plus vers un oui mais que je ne peux pas le lui dire par simple fierté et parce que je suis tel que je suis. « On verra ça quand le temps viendra, d'ici là tu as le temps de bien méditer et moi aussi », même si en vérité ce n'est l'histoire que de quelques jours, tout au plus.

Je lui pince doucement le bras. « Bon on a d'autres chats à fouetter que tergiverser des heures dessus ». Je regarde rapidement l'heure et me rends compte qu'il est déjà bien tard, enfin en tout cas dans mon emploi du temps, surchargé, bien sûr. « Ah ben voilà à force de parler on a plus le temps maintenant pour le coaching. Bon on va dire que cette journée était surtout un test et une manière pour moi de voir comment tu t'en sortais. Qu'est-ce que tu en as pensé ? Est-ce que tu veux continuer avec Coaching-Horobin ? » dis-je en faisant de grands yeux presque menaçants. En même temps aujourd'hui, ce n'était qu'un aperçu, une mise en éclairage des projets possibles entre elle et moi.
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Ce message a été posté Lun 16 Mai - 21:18
▹▸▹▸ Elle le fixait d’un air sceptique. Elle se doutait bien que derrières toutes ses grandes théories de la Saint Valentin se cachait un « non » lui pendant sur le bout de la langue, clair, net et non-négociable. Pour autant elle ne s’avouait pas vaincue et sans même savoir si ses petits yeux implorants avaient sur lui un quelconque impact, elle ne fut pas étonnée une seule seconde que sa dernière phrase le fasse réagir au quart de tour – celle qui remettait en cause ses aptitudes à être un bon coach. « Je ne me plains pas ! » protesta-t-elle dans un souffle. Et quand bien même elle se plaignait, son droit était parfaitement légitime puisqu’elle venait en toute vraisemblance de se faire magistralement planter par son faux petit-ami pour le jour de la fête des amoureux. « Je te demande simplement de prendre une décision parce que plus tu y réfléchiras, plus tu te trouveras des excuses. » Horobin ne voulait peut-être pas se l’avouer, mais une part de lui devait admettre que Camille n’avait pas tort. Ils étaient ancrés dans leurs petites habitudes, chacun ayant un certain standing de vie et suivant le chemin pré-tracé de l’élite des étudiants. Le vrai challenge il était là et il consistait à s’affirmer en dehors des sentiers battus. Camille était curieuse de savoir où tout cela les mènerait, quelles tâches leur étaient réservées et savoir si elle arriverait à tenir le coup. Elle s’imaginait dans un jeu télévisé et durant ses temps libres, elle avait souvent eu l’occasion de voir des célébrités faire la même chose en se demandant quelles pourraient bien être ses limites et sa tolérance.
Qui plus est, sa conscience était telle qu’elle savait qu’elle ne pourrait pas être en paix avec elle-même si elle s’autorisait à revenir sur une parole qu’elle avait donnée.

Mais l’heure avait tourné, marquant la fin d’une première journée de coaching haute en couleurs. Elle finit par lâcher l’affaire. Horobin restait maître de son choix et rien de ce qu’elle pourrait dire ou faire ne le ferait changer d’avis. Et pour être honnête, elle n’avait pas envie de le mettre devant le fait accompli pour qu’il finisse par lui en vouloir d’avoir accepté quelque chose qu’il ne voulait pas faire. « Promis je ne remettrai plus en cause les conseils de Coach Horobin. » Elle effectua un salut quasi-militaire en postant sa main toujours entourée du bandage en papier de docteur Horobin sur le coin de sa tête, l’air grave mais un petit sourire amusé au coin de ses lèvres. « Je voudrais pas être la première à échouer et être le seul échec de ton tableau... » Elle baissa sa garde d’un air tout timide. C’était une mission très délicate pour Horobin, mais aussi un poids sur les épaules de Camille qui se devait de préserver un peu l’honneur professionnel d’Horobin. Elle l’attrapa par le bras et rebroussa chemin pour rejoindre la place sur laquelle ils s’étaient retrouvés en début de journée. Puis elle s’arrêta brusquement et se posta devant lui en fronçant les sourcils avec une moue d’enfant menaçant. « Mais je te fais confiance, hein ! Donc tu prendras soin de moi, n’est-ce pas ? » Elle acquiesça presque à sa place et continua à marcher d’un air léger. « Sinon je te donnerais à manger aux vaches ! »

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Ce message a été posté Jeu 19 Mai - 22:35

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••• Je me mords nerveusement les lèvres, me retrouvant face au dilemme de ma vie. Concrètement je n'ai réellement pas envie de me rendre dans cette campagne, le jour de la St Valentin, au lieu de m'amuser, entouré de belles filles, mais en même temps je n'aimerai pas laisser Camille seul et j'ai beau préféré une soirée posée dans un bar je ne suis quand même pas une personne déloyale, même si mentir ne rentre pas dans ce caractère là. En plus elle a raison sur le fait que plus je vais me donner du temps, plus je vais réfléchir et moins je vais me décider même si en vérité je sais déjà qu'elle va être ma réponse finale. « Mais j'ai déjà tout réfléchi » dis-je sans lui laisser le temps de rebondir sur cet aveu qui signifie presque que je risque effectivement de la suivre malgré mon désir qui n'est absolument pas présent.

L'heure passant à grande vitesse, la fin de notre première séance est proche. Je n'ai pas le sentiment de l'avoir appris énormément de choses mais au moins elle sait certains petits détails sûrement essentiels pour son avenir, enfin je l'espère et puis ce n'est que la première séance donc c'est difficile de se baser sur une seule séance, elle n'a sûrement pas appris grand chose. Je lui fais un grand sourire, heureux de savoir qu'elle ne remet pas tout en cause, quand même. « Merci, j'ai besoin d'avoir une élève qui croit en mes capacités sinon l'apprentissage risque d'être difficile si tu penses que je ne suis pas d'une grande utilité et que je n'y connais rien, mais après ce n'était qu'une première séance, une sorte d'échauffement », car le meilleur viendra plus tard. Elle a l'air en tout cas enthousiasmée et motivée, malgré quelques réticences de sa part à certains moments. Il est vrai que je n'ai jamais faibli, jusqu'à maintenant, face à ce type de tâche et ce n'est sûrement pas aujourd'hui que je vais le faire. Je promets de faire de grandes choses avec cette fille car je sens en elle du potentiel, même si je suis loin d'imaginer jusqu'à quel point elle a des capacités autant physiquement que caractériellement. Je la laisse m'entraîner avec elle et lui fais une petite grimace face à sa remarque si mignonne. J’ébouriffe ses cheveux, d'un air naturel. « Mais oui ma petite Camille, je promets de prendre soin de toi et si je faiblis à ma tâche, je promets de me laisser faire et de te laisser me donner en tant que pâté pour vache », même si je doute que les vaches vont aimer me manger mais qu'importe. « Sache que quand Horobin a un objectif, il le tient, jusqu'au bout, quoiqu'il advienne », dis-je en la suivant. Et ça c'est l'un de mes mérites, ne jamais faiblir quoiqu'il arrive surtout quand une tâche m'a été attribuée. « Bon je te raccompagne chez toi ? », moi et l'art d'être un gentil homme jusqu'au bout, vraiment je mériterai une médaille.
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Ce message a été posté Ven 20 Mai - 23:15
▹▸▹▸ Une lueur d’espoir zébra son regard lorsqu’il annonça sur un ton solennel que sa réponse était déjà toute réfléchie. Camille lui agrippa le bras avec de grands yeux ronds et brillants. Elle voulait se le faire entendre dire de ses lèvres et sans équivoque. Car une fois qu’il l’aurait fait, il aurait donné sa parole et elle serait effectivement en mesure de pleinement lui en vouloir s’il ne respectait pas sa part du contrat en la laissant seule dans ce périple pour lequel ils avaient tous les deux, malencontreusement et bien à contre cœur, signé. « Ca veut dire que c’est un oui ? Ca veut dire que tu vas venir, pas vrai ! » Elle lui offrit un grand sourire et se remit en marche d’un pas léger.

Lui faire confiance jusqu’au bout du monde, Camille n’en serait pas capable. Et ne pas remettre en question ses méthodes ne serait pas évident tant elle s’était découvert une passion toute particulière lorsqu’il s’agissait de contredire l’égo quelque peu disproportionné d’Horobin. Pour autant elle voulait bien lui donner une chance, mais elle voulait aussi se donner une chance à elle même de se prouver qu’elle valait quelque chose sur le terrain de la séduction – qu’elle n’avait encore jamais réellement exploré.
Elle se dégagea rapidement de son emprise lorsqu’il tenta de lui ébouriffer les cheveux. « Yah ! Comment je vais devenir une femme fatale si déjà tu me décoiffes ? » Elle fit la moue et passa une main dans sa chevelure brune pour lisser les épis disgracieux qu’il y avait formé. Néanmoins elle retenait qu’il acceptait de se donner en pâture aux vaches s’il échouait à prendre soin d’elle pendant sa mission. C’est que Camille jouait le jeu, mais elle ne comptait pas s’y donner sans prendre ses précautions. Et si elle ne comptait pas le servir concrètement en plateau-repas  pour les bovins nippons, il venait toutefois de lui accorder un droit de revanche s’il manquait à sa mission. Enfin – à se demander toutefois si Camille était le genre de fille revancharde... à voir son adorable petit minois, on devinait la réponse sans la moindre hésitation.
Mais elle décida de prendre sa parole au pied de la lettre. Horobin parvenait toujours à ses objectifs, alors elle attendrait et verrait le résultat.

Ils revinrent rapidement sur la place principale de Shibuya et Camille repéra son vélo accroché non loin d’un kiosque à journaux. La proposition du japonais eut pour seul effet de la désorienter. Elle se contenta de répondre, visiblement embarrassée : « oh... euh– c’est que je suis venue en vélo ! Ce n’est pas si loin que ça et... je voudrais pas te déranger. » Elle chercha la clef de son antivol dans sa pochette et récupéra sa bicyclette un peu maladroitement. Elle ne comptait pas vraiment à ce qu’il la ramène chez elle. Cela pouvait sembler étrange mais elle n’était pas à l’aise à l’idée de se dire qu’elle pouvait ramener Horobin chez elle – même si cela n’impliquait en aucun cas qu’il franchisse le pas de sa porte. En plus, si Raph était dans le coin et surprenait le manège, elle ne donnait pas cher de la peau du brun. Et elle ne tenait vraiment pas à ce qu’il bazzarde le semblant de relation qu’elle avait avec lui ! « On se voit lundi, sur le campus peut-être ? » Elle fit rouler son vélo jusqu’à la chaussée et se pencha vers lui pour le saluer avec un petit sourire timide.

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Ce message a été posté Dim 22 Mai - 23:59

" of course, i'm a good coach, don't worry "
••• Il est difficile de résister à un regard insistant surtout quand celui-ci provient d'une personne que l'on apprécie et même si je suis têtu jusqu'à la moelle, que je déteste être soumis à la parole de l'autre, de suivre l'autre dans ce qu'il désire et non pas dans ce que moi je désire, il m'arrive de faiblir, comme présentement. Je repousse doucement la main de Camille pour ne pas qu'elle s'agrippe autant à moi et surtout pour ne pas lui donner raison, « Tu verras bien. Si tu arrêtes de faire autant les yeux doux peut-être que oui », je ne vais sûrement pas céder, en tout cas pas à voix haute et qu'elle ne compte pas sur moi pour lui dire oui, en parole en tout cas. La réponse sera conservée dans mes pensées jusqu'au  moment venu. Mais je me doute bien qu'elle doit, inconsciemment, savoir ce qu'il en est de ma réponse. Après avoir passé cette discussion, je lui fais un clin d’œil quand elle tente de me repousser alors que je lui ébouriffe les cheveux, la décoiffant totalement. « Oh pardon, parce que tu étais coiffée là ? Désolé, je pensais que c'était pas le cas et que tu avais pas eu le temps » dis-je d'un tac au tac. De toute manière ce n'est pas qu'une simple coiffure qui va faire d'elle une femme fatale, il en faut plus pour le devenir même si tout est une question de physique. Une femme fatale a besoin d'être toujours maquillée, d'avoir toujours des vêtements modernes, être à la pointe de la mode, mais surtout il faut une aura, l'aura de la femme fatale. Une femme peut ne pas avoir un visage très beau, ni même une silhouette très alléchante, si elle a une personnalité qui fait fondre alors elle aura tout gagné. Je la rassure toutefois sur mes intentions qui ne sont pas mauvaises. Vraiment pour une fois je ne vais pas finir ce coaching avec quelque chose sous la dent, tel n'est pas mon but, je veux vraiment faire d'elle une femme de confiance et une femme qui peut et sait séduire. Bon je n'ai pas toujours abusé de mes coachings mais cela est arrivé, certaines fois. En même temps, en tant qu'homme il est difficile de résister à la tentation de profiter de celle qu'on a fait naître, surtout si fatale elle devient.

Je fis une petite grimace quand le souvenir de son vélo me revint en tête. C'est vrai qu'elle est venue en vélo et que de ce fait je ne peux pas l'accompagner puisque je ne suis moi-même pas muni de ce type de moyen. « Oh mince c'est vrai, j'avais oublié ta petite mésaventure de toute à l'heure » dis-je avec un petit rire. Elle sait au moins faire des entrées en beauté et se faire remarquer, c'est l'essentiel, je n'ai pas besoin de lui enseigner ça même si elle doit juste modifier la manière de le faire. « Bon dans ce cas là je te laisse rentrer seule, mais sois prudente sur le chemin, vu comment tu es douée, je sens que tu vas de nouveau tomber ». Je ne dis pas ça par inquiète mais juste parce que c'est normal de le faire en tant qu'homme japonais, c'est inscrit ans la culture, même si j'avoue ne pas comprendre grand chose à la culture parfois. Je lui fais un signe de la main pour la saluer, « Non je vais essayer de d'éviter, j'ai pas envie de voir encore ton visage », je lui fais un grand sourire taquin, « je plaisante, à la prochaine Camille et n'oublie pas tout ce que tu as appris aujourd'hui ». Je tourne les talons et m'en vais prendre mon moyen de transport à moi. Finalement cette journée n'a pas été trop terrible au contraire, je pense que ce coaching s'annonce positif.
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Of course, i'm a good coach, don't worry [Feat. Camille]

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