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 La campagne c'est bien sauf pour nous [Feat. Camille]

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Anonymous
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Ce message a été posté Dim 14 Fév - 14:24

" La campagne c'est bien sauf pour nous "
••• Comment suis-je arrivé à m’en aller vers la campagne un jour de St Valentin alors que de base mon but avait été de me rendre en fin de soirée avec des amis dans un bar pour boire des litres et des litres sans jamais finir ivre, tout en cherchant des yeux de potentiels compagnes de soirée ? Comment est-ce que mon plan avait fini par prendre une toute autre tournure ? Moi-même je ne le sais pas vraiment, enfin je n’ai que de vagues souvenirs de comment j’en suis arrivé là, regrettant amèrement de ne pas avoir été plus prudent avant de signer le moindre petit papier. Si je suis en cet instant précis dans le bus en direction d’une destination inconnue et perdue c’est uniquement à cause de ma négligence et de mon manque d’attention. Pour le dire brièvement, ce jour-là, j’étais en compagnie de Camille pour l’aider à devenir femme quand soudainement des personnes sont apparues devant nous et nous on fait signer un papier dont le contenu était particulièrement flou et caché. Ce n’est que quelques jours après et donc il n’y a pas si longtemps que ça, que nous avons découvert le pot aux roses, ne pouvant malheureusement pas faire demi-tour. Infâme vie ! Je me retrouve donc dans le bus, aux côtés de Camille, coincé par ce contrat, à me rendre pour la bonne cause auprès de personnes âgées. Bien sûr, cela ne peut être que positif quant à mon expérience et cela ne peut que m’apporter de bonnes choses, néanmoins, en ce jour si particulier, j’aurai préféré me retrouver en compagnie de mes amis, cherchant une femme avec qui passait le temps, sans pour autant m’y attacher, mais malheureusement ce n’est guère le cas. Bref. Endormi pendant le trajet, je me réveille en sursaut quand le chauffeur annonce le terminus. « Yah Camille réveille-toi ! » dis-je en lui tirant les oreilles, pour un réveil tout en douceur. Me levant rapidement du siège, je descends du bus, impatient de savoir où nous avons atterri, mais mon engouement  tombe en quelques secondes quand je me rends compte que l’on est perdu au fin fond de la campagne et qu’il n’y a rien en face de nous, rien qui puisse nous permettre de nous amuser, juste quelques fermes. « Dis-moi que je rêve ?! », je me pince la joue pour être certain que je ne cauchemarde pas.
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Anonymous
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Ce message a été posté Dim 14 Fév - 17:44
▹▸▹▸ Pour quitter l’appartement, Camille avait du faire énormément de zèle auprès de son frère, qu’il ne se doute de rien et qu’il la laisse partir en paix pour le weekend. Oh, ça pour lui expliquer qu’elle allait porter son assistance à des personnes âgées, pas le moindre problème à l’horizon ! Il s’était même bien payé sa tronche et lui avait fait la morale à deux balles la prochaine fois tu regarderas c’que tu signes. Tsk tsk. En revanche elle s’était bien gardée d’ébruiter le nom de son compagnon de voyage : même si Horobin était gay, elle doutait fortement que cet argument trouve grâce aux yeux de son jumeau. Il lui avait souhaité bon vent, l’avait même aidée à descendre son sac de voyage, tu penses il était bien trop occupé à rire en l’imaginant préparer de la soupe miso pour une petite mamie. Mais ce qu’il ne savait pas, c’est que même si Camille regrettait sa soirée de Saint Valentin avec ses copines... le fait qu’elle se soit embarquée dans cette aventure avec Horobin adoucissait le choc de l’annonce.
Le chemin en bus était affreux. Les sièges n’étaient pas du tout confortable et le moindre gravillon sous les roues du véhicule le faisait sursauter tellement fort, qu’à chaque fois la tête de Camille heurtait la vitre contre laquelle elle s’était –sans surprise– endormie. Elle n’entendit même pas le chauffeur annoncer le terminus et fut réveiller par un douloureux pincement d’oreilles qui l’obligea à se lever alors même qu’elle n’avait pas ouvert les yeux. « Mmphf ? Oui, oui, ben ça va, je suis là. » Elle chassa rapidement la main d’Horobin comme on chasserait un vulgaire moustique et descendit les marches du bus toute éblouie par la clarté du jour. « Oh boy » laissa-t-elle échapper lorsque le paysage inonda son champ de vision. Elle comptait une multitude de bottes de foin, trop peu de maisons et puis rien autour. Rien. Ils restèrent silencieux un petit moment avant que Camille ne se décide à briser la glace : « tiens, l’auberge est là. On est attendus pour 10h00, on devrait se dépêcher de déposer nos affaires. » Elle tira Horobin par la manche et l’obligea à suivre ses pas. L’air de rien, elle trouvait cette petite auberge assez séduisante ! On leur remis une clef et lorsqu’ils entrèrent dans leur hébergement pour le weekend, Camille tiqua automatiquement : « il n’y a qu’une seule chambre ? » Rectification : il n’y a qu’un seul lit ?

Anonymous
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Ce message a été posté Dim 14 Fév - 20:38

" La campagne c'est bien sauf pour nous "
••• Je ne sais pas pour quelle raison mais je pressens que ce séjour risque d’être quelque peu folklorique et encore le mot est faible. Juste à voir le paysage qui s’étend face à moi, à voir cette verdure imposante qui s’élargit sur des milliers de kilomètres, je me dis que cela risque d’être particulièrement agréable et je suis heureux de savoir que je ne suis pas seul face à ce champ désertique et que Camille est là pour m’accompagner. « Hum oui tu as raison » dis-je en prenant mes affaires et en la suivant jusqu’à l’auberge qui doit normalement nous accueillir. L’auberge est une assez vieille bâtisse qui me fait immédiatement penser aux dramas.  Pour le peu que j’ai vu, ça ressemble étrangement aux dramas où les protagonistes finissent par se perdre dans un petit village, devant ainsi cohabiter ensemble et cela finit toujours assez . . . Je chasse l’idée dans ma tête tentant de penser à autre chose. Toutefois en arrivant dans la chambre, l’idée resurgit dans mon esprit faisant écarquiller mes yeux et me mettant brusquement à rire.  « Je te dis tout de suite je prends le lit », bien sûr c’est totalement ironique puisque au fond il n’y a qu’un seul lit et que cela veut bien dire que l’on va devoir dormir ensemble tous les deux. Enfin, est-ce que l’on peut appeler ça un lit, je ne sais pas mais en tout cas c’est un duvet où l’on peut dormir, à deux ou seul. Cette nuit risque d’être particulièrement marrante. « Ecoute, on verra comment on va faire pour ce soir, déposons vite nos affaires et rejoignons nos hôtes pour savoir ce qu’on doit faire ! Je sens qu’on risque de bien se marrer ici ». Je lui fais un clin d’œil et dépose rapidement mes affaires pour prendre par la suite Camille avec moi et me rendre dans un semblant de salon où des personnes nous attendent pour discuter de ce qui nous attend, de ce qu’on doit faire et tous ces détails qui risquent de marquer notre séjour. Une femme assez jeune nous serre la main en nous voyant arriver. « Enchantée ! Camille et Horobin c’est ça ? Merci encore d’avoir accepté de participer à notre événement. Comme vous avez sûrement dû le lire, vous allez aider des personnes âgées, participer à leurs récoltes, vous occupez de leur ferme, vous occupez d’eux, faire le ménage et toutes ces petites choses qu’ils ont de plus en plus de mal à faire, je vous laisse les rencontrer et voir par quoi vous allez commencer. . . Bonne journée et bonne chance à vous ». Est-ce que dire bonne chance est bon signe ? J’en doute.
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Ce message a été posté Dim 14 Fév - 21:54
▹▸▹▸ Horobin n’hésita pas une seule seconde à se réserver la place sur l’unique lit de la chambre mais Camille sortit immédiatement les griffes. « Yah, on t’a pas appris les bonnes manières ? » Elle ponctua sa phrase d’un petit coup de coude dans les côtes et posa son sac à côté du sien. Un dernier coup d’œil à la chambre et ils quittèrent les lieux pour rejoindre une jeune femme toute excitée à l’idée de les rencontrer et de leur expliquer le déroulement du weekend. Camille la salua poliment mais son sourire s’atténuait à mesure qu’on leur déballait le programme. Franchement, on faisait plus vendeur comme discours de bienvenue et surtout pour motiver les troupes. Elle leur remit une grande enveloppe dans laquelle était glissé un plan de l’adresse où ils devaient se rendre. C’était à 5km d’ici, une aubaine qu’on ne les ait pas envoyés plus loin ! « Excusez-moi ! Quel bus est-ce qu’il faut prendre pour s’y rendre ? » Et la jeune femme leur livra exactement la réponse que Camille craignait : aucun bus ne desservait le village intramuros, qu’il ferait mieux de prendre leur véhicule s’ils voulaient arriver à l’heure. Elle tourna les talons et Camille leva lentement la tête vers Horobin. « Oh les bleus. Mais quelle équipe de losers... » Elle plaqua ses mains contre son visage, hésitant entre pleurer et éclater de rire. Parce que non, ils n’étaient pas venus en voiture, voyez !

Ils marchaient le long de la route depuis au moins quinze bonnes minutes. Ils avaient beau héler toutes les voitures qui passaient pour les prendre en stop, tous leur disaient qu’ils n’étaient pas du coin et qu’ils passaient par ce village uniquement pour se rendre d’un point à un autre. Alors ils pressaient le pas, la tête dans la carte pas très claire que l’association leur avait donnée. Camille s’amusait même à arracher des épis de blé pour les glisser dans les cheveux d’Horobin. « On dirait un petit sauvageon. » Pouffa-t-elle en se plantant devant lui et admirant son œuvre d’art. A ce moment elle vit apparaître une vieille fourgonnette au loin. Un genre de truc qui devait transporter du foin, du bétail ou peu importe. « Là, là, là ! Vite il faut arrêter ce camion je suis sûre qu’il connaît les lieux et qu’il pourra nous prendre ! » Elle se mit à faire de grands signes en se postant en plein milieu de la route sans même réfléchir.

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Ce message a été posté Lun 15 Fév - 10:13

" La campagne c'est bien sauf pour nous "
••• « Outch » m’exclamais-je alors que je reçois le coup de Camille quand je lui dis que je prendrai le lit. Au moins je sais qu’elle ne risque pas d’être d’accord avec cette proposition. « La galanterie je connais mais seulement quand cela m’arrange », ce qui n’est pas faux. Il faut dire que souvent l’éducation doit passer après mais je sais pertinemment que s’il le faut, je lui laisserai le lit, je ne suis pas un malotru non plus. Après avoir déposé nos affaires donc, nous nous retrouvons à écouter les belles paroles de la jeune femme qui nous accueille, essayant de retenir ses paroles, au cas où une information cruciale verrait le jour et pour ne pas se faire avoir de nouveau. Je m’étrangle presque quand la femme répond à Camille qu’il n’y a pas de bus et qu’il faut donc avoir une voiture. Non mais sérieusement ? C’est une blague ou c’est une blague ? Est-ce que l’on tourne pour une émission ? Il y a une caméra cachée c’est ça ? C’est la vengeance des géniteurs pour ne pas leur rendre souvent visite ? ça sent la galère à plein nez.

Nous marchons donc vers la destination prévue, n’ayant pas d’autre choix que de faire du sport. Heureusement que je suis un homme qui fait régulièrement du sport, j’aurai rapidement abandonné si cela n’avait pas été le cas. Je grommelle un peu quand Camille me met quelques épis de blé dans les cheveux, semblant vouloir faire passer le temps. Je prends un air sérieux, montrant un visage mécontent et me mets soudainement à faire une tête toute mignonne en joignant mes doigts devant mon visage. « Je suis sexy en sauvageon c’est ça ? ». Toujours à me vanter, que puis-je faire si c’est la dure réalité. Je n’ai pas le temps d’avoir ma réponse qu’elle se pose soudainement devant la route, l’air totalement innocente et sans avoir conscience du danger. Je ne sais pour quelle raison mais j’ai brusquement un haut le cœur et sans même que je ne me rende compte, ma main attrape son poignet et je la tire vers moi, empêchant la camionnette de l’écraser, juste à temps. La collant à moi, je pousse un soupir de soulagement. Je me rends soudainement compte de la proximité et pose mon doigt sur son front pour la pousser loin de moi. « Yah ! Ce n’est pas parce qu’on est en campagne qu’il ne faut pas être prudent, justement, ils ne sont pas habitués à voir des citoyens comme nous, alors fais plus attention, faudrait pas que l’on en perd un sur la route, on est pas encore arrivé à destination alors essaie de rester en vie ». Heureusement que je suis là quand même. Je réalise alors que la fameuse camionnette s’est arrêtée, certainement sous le choc de voir une demoiselle se mettre en plein milieu de la route. Il demande à Camille si elle va bien et nous propose, par gentillesse et pour se faire pardonner, de nous déposer au lieu prévu, c’est donc sans broncher qu’on finit par prendre la route dans une camionnette, c’est mieux que marcher. « Finalement ta tentative de suicide a servi à quelque chose » dis-je en le lui murmurant discrètement à l’oreille.
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Ce message a été posté Lun 15 Fév - 14:49
▹▸▹▸ Camille n’avait pas pensé l’espace d’une seule seconde que le conducteur ne puisse pas la voir, elle était pourtant bien visible avec son ciré jaune ? Quoi qu’en y réfléchissant bien, entre le champ de blé d’un côté de la route et l’étendu de tournesols de l’autre... peut être pas tant que ça. La fourgonnette lui aurait probablement tapé dedans si Horobin n’était pas intervenu mais Camille ne s’en rendit compte qu’une fois dans les bras du garçon, lorsqu’elle vit le véhicule s’arrêter exactement à l’endroit où elle se tenait quelques secondes plus tôt. Elle leva ses petits yeux brillants d’innocence et se laissa sermonner sans argumenter. Elle ne savait pas si c’était le rush de la situation ou le bras d’Horobin qui la gardait fermement contre lui, mais son cœur résonnait dans ses oreilles comme les cloches de Notre-Dame.
Elle fronça les sourcils lorsqu’il l’écarta d’un doigt posé sur son front et se pencha en avant pour gratifier l’agriculteur de son offre généreuse. Elle lui indiqua l’endroit où ils étaient attendus et fit volte-face vers Horobin : « Yah, yah ! Yaaaah ! » L’imita-t-elle grossièrement en posant à son tour son index sur son front, un poil vexée et pour l’obliger à se reculer jusqu’à la remorque du camion que l’homme leur avait indiqué. « Avance Tarzan, sinon on va vraiment être en retard. » Ils arrivèrent au niveau de la remorque et découvrirent avec stupeur qu’ils cohabiteraient sur le chemin avec pas moins de six cochons au groin baladeur et couverts de boue. Camille jeta un regard amusé au jeune homme : « avoue tu regrettes de pas l’avoir laissé m’écraser, pas vrai ? » Ha ouais, elle avait dégoté un moyen de transport en or. Elle monta la première et bien à contre cœur, ne sachant où s’installer et n’osant rien toucher. Elle se hissa finalement sur une petite botte de foin surplombant le peuple des cochons et indiqua la place à côté d’elle à Horobin. Le camion démarra. « On n’est pas bien, là ? » Plaisanta-t-elle pour apaiser le mauvais karma qu’Horobin était entrain de déployer contre elle. Ca sentait vraiment, vraiment mauvais par ici...

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Ce message a été posté Mar 16 Fév - 16:46

" La campagne c'est bien sauf pour nous "
••• Hochant de la tête je me demande si de toute manière il existe des horloges dans cette campagne si reculée donc si la notion du temps existe ici. Non pas que je sens que le temps risque de passer à la vitesse escargot mais je pressens comme un certain ennui, mais bon je verrai bien. Je la suis donc vers la camionnette qui nous attend et m’arrête brusquement lorsque je vois que nous avons des compagnons de voyage et pas n’importe lesquels : des cochons ! « Nom de . . . » je ne finis pas ma phrase tellement le choc me prend. Il est hors de question que je monte dedans, merci les odeurs et les risques de contamination. « Je regrette surtout d’être venu avec toi, j’aurai dû te laisser toute seule » dis-je en grimaçant juste en regardant les cochons. Je sais que j’ai fait de nombreuses bêtises au cours de ma vie, mais je ne mérite pas un tel sort, quand même. J’inspire profondément quand je la vois monter auprès des cochons, m’indiquant une place à côté d’elle. J’hésite quelques secondes me pinçant le nez pour avoir le moins possible cette odeur infecte dans mes narines. Je suis un homme de ville pas un homme de campagne même si je me suis déjà retrouvé dans une poubelle, ce ne sont pas les mêmes odeurs. Je lui lance un regard mauvais pour lui faire comprendre que je ne suis pour le moment pas d’humeur à plaisanter. A peine installé que le camion se met en route et pas de n’importe quelle manière, il est tellement brusque dans sa conduite qu’à plusieurs reprises je tombe nez à nez avec les fesses d’un cochon, charmant comme vision. Je m’accroche fermement à Camille pour ne pas tomber, « Je te jure que je te hais Made Camille ». Et encore je suis loin d’arriver au bout de mes surprises. Après quelques minutes de route à sauter de mon siège au point de me faire mal aux fesses, nous arrivons à destination, une vieille ferme traditionnelle avec une grande étendue de terre, avec à l’entrée deux personnes âgées semblant attendre dans leurs sièges. « Welcome to the paradise » dis-je en sautant de la camionnette et en me prenant une bouse de vache sur l’une de mes chaussures. « En plein dedans ! », tellement ironique . . . quand je disais que l’on était au paradis, je confirme.
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Ce message a été posté Mar 16 Fév - 19:15
▹▸▹▸ Camille s’efforçait de tenir les cochons à distance mais ils paraissaient tous excités d’avoir un peu de compagnie. « Je crois qu’il t’aime bien » se moqua-t-elle en pointant du doigt un cochon qui revenait toujours à la charge du côté d’Horobin. Il répliqua sèchement en jurant qu’il la haïssait mais il s’était cramponné à elle comme un paresseux pour ne pas tomber. « C’est pas le genre de choses que les filles aiment entendre le jour de la Saint Valentin. Aish... qui m’a foutu un homme pareil. » Elle gesticulait dans tous les sens pour se détacher de la grippe qu’il avait sur lui. « Si tu tombes, tombe tout seul ! » Elle tourna sa tête de l’autre côté et fit semblant de se concentrer sur l’horizon. Elle affichait un sourire béat à son insu, toute heureuse qu’il ait eu la prestance de l’attirer à lui alors que la fourgonnette ne se serait pas gênée pour l’écraser. Bien sûr que non, il ne regrettait pas d’être venu avec elle. Sinon, ses bagages ne seraient pas restés à l’auberge et il ne serait pas là à côtoyer le cul des cochons.

La camionnette s’arrêta si brusquement que le dos de Camille heurta l’arrière du camion et coupa court à ses pensées un peu trop baladeuses. « Pourquoi on s’est s’arrêté ? » Elle fronça les sourcils. Elle ne voyait rien à l’horizon. Elle tourna la tête du côté d’Horobin et aperçut par dessus son épaule une ferme en mauvais état et un couple de personnes âgées leur faisant de grands signes depuis leurs sièges en bois. « Ha... » Horobin sauta le premier de la camionnette. « Attenti...on.  » Trop tard, il avait déjà le pied bien ancré dans une bouse. Camille plaqua ses deux mains contre sa bouche pour s’empêcher de rire trop fort mais vraiment, c’était trop tentant. Elle prit appui sur les épaules du garçon pour descendre élégamment à côté de la bouse. « Ca y est, elles t’ont adoptées. Tu es des leurs ! » Elle leva son poing dans les airs en signe de victoire mais s’éloigna vite d’Horobin avant qu’il ne l’attrape et qu’elle paye le prix de son insolence. « Merci beaucoup monsieur ! Rentrez-bien ! Prenez soin de vous ! » Cria-t-elle au conducteur qui s’en allait en se payant, lui aussi, la tête d’Horobin. « Paraît que du pied droit ça porte chance. Tu viens ? » Elle lui fit signe d’approcher sans pouvoir s’arrêter de rire et s’inclina respectueusement devant le couple âgé pour les salués. « Merci de nous accueillir chez vous, c’est très joli » s’empressa-t-elle d’ajouter par pure politesse. La ferme tombait en ruine alors pensez bien que... Camille jeta un coup d’œil anxieux à Horobin. Un regard lourd de sens qu’il du comprendre automatiquement : à tous les coups, ils n’en avaient pas finis avec les animaux de la ferme ! Et bingo...

Anonymous
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Ce message a été posté Mer 17 Fév - 19:33

" La campagne c'est bien sauf pour nous "
••• « Ahahah » dis-je en signe de réplique par rapport au fait que les cochons devaient sûrement beaucoup m’aimer, je n’en doute pas une seule seconde. Je dois avouer qu’en plus avec tout ça j’en ai presque oublié qu’aujourd’hui est un jour spécial : la fameuse St Valentin. Je doute qu’en de tels lieux la St Valentin puisse se fêter et surtout dans de telles circonstances. « Il y a franchement mieux comme St Valentin alors contente-toi déjà de m’avoir à tes côtés ». C’est déjà un grand privilège car il y a belle lurette que j’aurai dû me faire la malle et retourner en ville, là où il y a plus d’animation intéressante. Enfin Camille semble, elle, s’amuser, puisqu’en arrivant devant la ferme, elle se met à rire en me voyant mettre les pieds dans la bouse de vache. « Vas-y ris ! Quand arrivera ton tour, je te jure que je ne te raterai pas ». Je prends un air menaçant et tente d’en essuyer au maximum. Décidément je n’ai pas de chance pour le moment et je sais pertinemment que ce n’est que le début d’une longue liste de péripéties. Je fais un bref signe de la main au conducteur en guise d’au revoir et fais une moue mécontente à Camille qui a du mal à arrêter de rire de ma situation. « J’espère que ça me portera chance alors ». Je profite alors d’un moment d’inattention de sa part pour lui faire un croche-pied, lui rendant ainsi la pareille et me mettant à rire. « Ahah ! Oh ben tu as raison ça m’a porté chance » dis-je en lui faisant un clin d’œil tout en lui tirant la langue et en me dirigeant vers les habitants.

Par respect pour les habitants de la ferme, je me penche vers eux pour les saluer et hoche simplement de la tête quand Camille précise que la ferme est jolie. Quelle plaisanterie ! Franchement j’ai certainement connu mieux comme ferme mais bon, je ne veux pas énerver ces personnes et puis elles n’ont rien fait de mal, elles sont juste trop âgées pour pouvoir s’occuper d’une si grande ferme. Ils nous offrent des petits gâteaux, histoire de nous mettre dans le bain, et précisent que nous devons nous occuper de l’étable des vaches mais qu’il faut être prudent car elles ne sont pas de bonnes humeurs aujourd’hui. Oh ben il ne manquait plus que ça, des vaches énervées ! Je lance un regard désespéré à Camille, lui faisant comprendre qu’on est dans la merde jusqu’au cou, pour parler vulgairement. « Bon ben . . . allons-y ! ». J’essaie d’être enjoué mais j’ai du mal.
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Anonymous
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Ce message a été posté Mer 17 Fév - 22:26
▹▸▹▸ Voilà qu’avec son croche-pied, Camille fit l’entrée en matière la plus aérienne qui soit devant le couple de retraités. Elle se rattrapa en un atroce saut pas du tout élégant destiné à lui faire garder l’équilibre. Ce serait sûrement mieux que de foncer tête baissée sur les vieux, comme une boule de bowling lancée à pleine vitesse pour striker. Elle se tourna à vive allure vers Horobin qui était tout content de son coup. Il ne niait même pas les faits ! Camille le regarda passer la bouche ouverte en « o » et avec un sourire de consternation et de stupeur sur les lèvres. « Fais gaffe, la chance ça tourne vite tu sais. » Lui chuchota-t-elle à l’oreille alors qu’ils arrivaient devant le couple et qu’ils sortirent leurs plus beaux sourires pour l’occasion.

Ils leur offrirent gentiment une tasse de thé et des petits gâteaux, mais c’était probablement un moyen pour pouvoir les endormir et les amadouer parce que lorsqu’ils leur expliquèrent qu’ils passeraient leur matinée à nettoyer l’étable en compagnie de vaches levées du mauvais pied, le message eut beaucoup de mal à passer. Quoi, ils ne devaient pas... les aider à faire les courses ? Leur préparer à manger ? Trier les affaires qu’ils entreposaient dans leur grenier ou les aider à déplacer des objets lourds ? Camille acquiesça poliment mais elle et Horobin n’en pensaient pas moins... Elle se leva à la suite de son compagnon lorsqu’il suggéra qu’ils se mettent au travail. Ils allaient partir lorsque l’épouse revint avec de grands... sacs ? nappes ? bâches pour couvrir les voitures ? Nn, c’était des salopettes d’un vert atroce et des bottes en caoutchouc qui montaient jusque mi-cuisse. « Vous pensez décidément à tout ! » Les taquina Camille en récupérant leurs costumes habits de travail. Elle plaisantait là, ces trucs étaient tout boueux, ça n’avait pas été lavé depuis Nagasaki et Hiroshima ! Le couple rejoignit sa petite baraque et Camille tendit son bleu de travail à Horobin. « Ya vraiment des couples qui se portent volontaires le jour de la Saint Valentin pour faire ça ? » Elle tenait la salopette devant elle. On aurait pu les mettre tous les deux dans la même salopette qu’il resterait encore un petit espace vital suffisant pour adopter un animal de compagnie. « Bon alors attends... » Elel cherchait comment enfiler la salopette d’abord, mais ça avait plus l’allure d’un parachute et Camille n’avait jamais enfilé de parachute. Au tour des bottes maintenant... Elle retira ses chaussures mais lorsqu’elle enfila la première botte, elle perdit l’équilibre et s’écrasa sur Horobin qui se débattait aussi de son côté. Elle avait oublié d’attacher sa salopette alors forcément, elle s’était prit les pieds dedans... Elle leva un regard parfaitement innocence vers Horobin et sortit l’expression la plus mignonne qu’elle avait en stock : « hé... tu peux m’aider à fermer ma salopette s’il te plait ? » Elle flottait là-dedans, c’était pas Camille qui venait de s’échouer sur Horobin, c’tait poulpe géant !

Anonymous
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Ce message a été posté Lun 22 Fév - 14:06

" La campagne c'est bien sauf pour nous "
••• Il parait que la vengeance est un plat qui se mange froid, ou chaud tout dépend du contexte, et il semble que cela soit le cas de mon côté. A force de rire de ma maladresse ma très chère Camille a fini par elle aussi payer les frais de sa maladresse, que j’ai certes provoqué mais quand même. Je rigole donc ouvertement, fier de ma petite blague. Je prends un air totalement innocent, ne voyant pas de quoi elle parle. « Il faut toujours faire attention  là où l’on marche, on ne t’a jamais appris ça » dis-je en m’approchant des deux personnes, essayant d’être le plus naturel possible. Après avoir pris un thé et du gâteau, l’heure est au travail et malheureusement pas n’importe lequel. Moi qui pensais débuter tout doucement, prenant notre temps, découvrant les joies de vivre dans une ferme et bien je m’étais lourdement trompé. Les vaches nous attendent, mais avant que l’on puisse faire un pas de plus, la femme mit entre nos mains de magnifiques costumes de Carnaval . . . ah non, ce sont nos vêtements de travail, ok pourquoi pas. Heureusement que personne ne prend de photos et surtout heureusement que le ridicule ne tue pas. Que de folies en ce jour si particulier ! « Ben il faut croire que oui puisque nous sommes là . . . ». Certes, nous ne sommes pas un couple mais c’est ce que certaines personnes ont cru voir en nous voyant donc on peut dire que pour aujourd’hui on est une sorte de couple forcé à faire un travail aussi laborieux. Chacun sa vision de la St Valentin après tout.

Regardant avec une attention particulière la salopette que je tiens entre les mains je me demande quelle est la meilleure façon de porter une telle chose mais j’ai quelques difficultés à trouver la solution adéquate et avant même que je ne puisse finir de trouver le chemin vers la sortie de secours, Camille s’écrase sur moi, me faisant perdre l’équilibre. « Je suis déjà assez malchanceux comme ça mais en plus j’ai une partenaire maladroite ! Je sens qu’on va bien se marrer ». Quoique quelque part oui ça peut être marrant mais tout dépendra pour qui et pour quoi. Je fronce des sourcils lorsque Camille me fait une petite tête toute mignonne pour que je ferme sa salopette. « Débrouille toi toute seule, fallait pas rire toute à l’heure et fallait pas me tomber dessus » dis-je en m’approchant malgré moi d’elle et en la tirant par la poche pour fermer sa salopette. Je lui donne un petit coup au front tout en fermant sa fermeture. « Voilà Madame est servie ! Mais  . . .   au fait c’est que tu aimes être proche de moi avoue le ». Comment changeait d’expression en quelques secondes top chrono.
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Ce message a été posté Lun 22 Fév - 15:42
▹▸▹▸ Et dire que c’est lui qui lui faisait la morale alors qu’il avait sauté à pieds joints du tracteur directement dans une bouse ! Lot de consolation pour Camille, les gâteaux confectionnés par l’épouse étaient absolument délicieux. Elle avait vanté le mérite des œufs de son poulailler, du lait frais de ses vaches et du beurre de chez le crémier. Est-ce que le couple avait aussi des plantations de cannes à sucre, une rizière et un lac pour y ferrer le poisson ? Tout cela aurait été très excitant s’ils étaient venus se dorer la pilule au soleil pour un weekend détente. Mais s’ils étaient là c’était pour s’occuper de toutes les possessions du couple et en plus il ne faisait même pas chaud, ni même beau.

On reconnaissait bien en Camille et Horobin une jolie paire de citadins. Même un fermier de mauvaise foi aurait pu se demander s’ils savaient seulement à quoi ressemblait une vache. Mais le clou du spectacle, c’était quand même la chute de Camille qui ne trouva qu’à tomber dans les bras d’Horobin. Ce n’était pourtant pas les hectares de terrain libre qui manquaient autour d’eux ! « Mais ! » Camille fit la tête et s’apprêta à rétorquer quelque chose lorsqu’Horobin s’arrangea pour l’attirer à elle en exerçant une pression maîtrisée sur les poches de sa salopette. Camille sursauta dans un souffle et ses yeux se fermèrent comme si quelque chose risquait de lui tomber dessus. Lorsqu’elle ouvrit progressivement les yeux, elle arrivait très exactement au niveau des clavicules d’Horobin. Ses yeux remontèrent le long de son cou, de sa mâchoire et s’attardèrent sur ses yeux. Oh. Elle avait oublié de respirer. Il attacha fermement sa salopette et ne manqua pas de ponctuer le service rendu par une remarque bourrée de sous-entendus. « Hein ?! » s’insurgea-t-elle en cherchant une excuse à cette mauvaise interprétation qu’il lui prêtait. Puis elle croisa son regard scintillant et amusé et comprit qu’il se fichait d’elle. Elle fronça le nez et le frappa d’une petite tape sur le torse en se s’écartant d’un grand pas de lui. « Yaaah, arrête de dire n’importe quoi ! » Sa remarque ne valait même plus qu’elle le remercie si bien qu'elle lui tourna le dos en fonçant comme une fusée vers les étables. Elle chancelait parce qu’elle n’avait pas encore bien enfilé ses bottes mais lorsque ce fut fait, et que ses joues eurent prit suffisamment d’air pour faire disparaître ses rougissements, elle fit volte-face vers Horobin. « Hm... mais dépêche-toi ! Il a dit que les vaches rentraient du pré dans une heure et demi, ce qui nous laisse autant de temps pour nous occuper de l’étable ! » Il la mettait vraiment dans tous ses états, pas étonnant qu'il s'amusait déjà de la journée qui les attendait.

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Ce message a été posté Lun 22 Fév - 19:08

" La campagne c'est bien sauf pour nous "
••• J’aime bien embêter les femmes et voir à quel point elles démarrent au quart de tour alors que c’est juste amusant pour nous les hommes. Je pense que quelque part on les trouve aussi particulièrement mignonne quand elles réagissent face à une boutade ou à des sottises dîtes par l’homme, c’est quelque part rassurant pour l’homme d’agir de la sorte. Pourquoi exactement ? Je ne sais pas, mais cela permet sûrement de reprendre le dessus dans certaines situations ou de se sentir quelque peu valoriser en fonction de la réaction de la femme. En tout cas pour ma part et dans l’actuel contexte c’est parce que j’aime bien l’embêter et c’est aussi et surtout, avouons-le, pour essayer de lui faire oublier que je l’ai aidé, moi homme ayant pourtant refusé au départ de l’aider. C’est une peu une possibilité de noyer le poisson dans l’eau et cela fonctionne particulièrement bien puisqu’elle me repousse et s’en va, sans même me remercier comme si je n’avais rien fait et comme si ma remarque avait annulé mon aide. Tout un art ! « Oui, oui j’arrive » dis-je un sourire aux lèvres en accourant vers elle pour commencer le véritable dur labeur. J’avance donc avec elle vers les fameuses étables et je reste quelque peu choqué face à l’étendu de l’étable mais aussi face au travail qui nous attend. Est-ce une blague ou est-ce la réalité ? On doit vraiment faire tout ça ? En si peu de temps ? Et on doit faire quoi encore ? Qu’est-ce qu’on fait en général pour s’occuper des étables ? Moi je n’en sais strictement rien. « Dis moi . . . est-ce que tu sais au moins ce qu’on doit faire ? Parce que à part mettre de la nourriture dans les box pour les animaux, moi je ne sais pas du tout ce qu’il faut faire, on doit nettoyer aussi ? ». Je regarde les boxes, l’air presque lassé.
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Ce message a été posté Mar 23 Fév - 18:07
▹▸▹▸ La course de Camille vers les étables pour échapper aux remarques d’Horobin prit rapidement fin lorsqu’elle constata l’ampleur tragique de la situation. Sans rire, l’odeur des cochons à côté de ça, c’était rien. Tout était sale, depuis la paille dispersée au sol jusqu’aux écuelles et abreuvoirs qui en plus de ça était vide. Pas de doute, les salopettes étaient l’équipement adéquat lorsqu’il fallait s’occuper d’un travail comme celui-ci. Instinctivement, Camille avait battu en retraite et s’était retrouvée derrière Horobin à force de reculer. Peut-être qu’en reculant encore un peu elle finirait par rejoindre la civilisation tokyoïte ? Rien que d’entendre le jeune homme prononcer le mot nettoyer, Camille frissonnait. « Tu penses qu’un coup d’aspirateur suffirait ? » Elle essayait de plaisanter mais ce qui les attendait était colossal ! Elle repéra de la paille propre à l’extérieur des étables, derrière une grande brouette dans laquelle avaient été jetés un râteau et une pelle si grands que ce ne devait pas être le genre à faire des châteaux de sable. Elle donna un petit coup de coude à Horobin et lui indiqua d’un signe de la tête ce qui était sûrement fait pour les mettre sur la piste. « Je crois que c’est pour nous, ça. » Elle s’approcha de la brouette et s’empara d’un premier râteau. En le mettant à la verticale à côté d’elle, ce truc faisait presque sa taille ! « Tiens ramène la brouette à l’intérieur, je vais ouvrir la porte ! » Elle reposa le râteau à sa place dans un fracas tout sauf discret qui fit jaser les poules du poulailler d’à côté. Elle enjamba les grandes barres de fer qui composaient les structures de l’étable pour arriver au loquet mais lorsqu’elle tira dessus, celui-ci ne bougea pas d’un fil. Il fallut qu’elle y mette toutes ses forces et plus encore pour que la barrière cède et ne leur ouvre la voie vers... l’El Dorado de la bouse. « Oh mon... dieu... c’est Excalibur cette serrure, c’est pas possible ! » Horobin est là à attendre avec sa brouette. Faut l’avouer, du haut de sa barrière, Camille se moquait un peu de lui et son air blasé n’arrangeait rien. Elle fit signe de lui dérouler le tapis rouge et poursuivit : « je pensais que ça t’enchanterait un peu plus que ça, t’as sauté à pieds joints dedans tout à l’heure, tu devrais maîtriser l’élément maintenant... » Et elle lui tira la langue.

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Ce message a été posté Jeu 25 Fév - 13:03

" La campagne c'est bien sauf pour nous "
••• Je pousse un léger rire ironique quand Camille parle de passer l’aspirateur. Si seulement c’était le cas, mais de toute manière je doute fortement qu’il y ait une capacité électrique très importante et puis de toute manière il n’y a pas vraiment de prise dans cette étable, ou alors parfaitement bien cachée. « Je pense que ça irait plus vite mais malheureusement ce n’est pas la ville ici, c’est un tout autre monde ! » dis-je en poussant un long soupir presque théâtral. Je ne sais pas pourquoi mais je suis certain que ces personnes utilisent encore le balai même pour faire le ménage chez eux. Regardant dans la direction indiquée par Camille je fronce des sourcilles en voyant la taille des fourches qui sont censées nous aider à travailler sur ce champ de bataille. Je pense que j’avais une toute autre image des fourches. Je les imaginais moins imposantes, plus maniables, moins terrifiantes surtout. Je suis tellement surpris et sous le choc que j’écoute sans rien dire Camille en amenant la brouette jusqu’à elle. Je me demande bien comment est-ce que l’on va pouvoir se sortir de ce chaos dans lequel on s’est mis. Paix à nos âmes de pauvres citoyens de ville ! Jetant un rapide coup d’œil au-dessus de l’épaule de Camille, je me retourne vivement du paysage si somptueux qui s’offre à nous, me retenant de vomir sur place. La gorge nouée par un terrible haut le cœur je lui fais un geste négatif de la main. « Non et non ! Je ne peux pas, je te jure que si je rentre dedans je vais tout dégueuler et sur toi en plus pour oser dire que je suis habitué avec un tel élément ». Je m’approche délicatement, de nouveau, d’elle, lançant un regard ultime à ce champ de bataille. « Tu crois que l’on doit tout nettoyer ? Non mais sérieusement comment ils font ? Tu sens cette odeur atroce qui risque d’imprégner nos narines, nos vêtements, nos cheveux jusqu’à demain voir plus ! Heureusement que ce soir on ne sort pas pour draguer, je te dis pas l’odeur alléchante qu’on va dégager en fin de journée, pire que l’ail et l’oignon ». J’imagine qu’on n’a pas vraiment le choix et qu’on doit se lancer dedans n’est-ce pas ?
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Ce message a été posté Jeu 25 Fév - 22:05
▹▸▹▸ A peine rentré, voilà qu’Horobin fait demi-tour en laissant la brouette en plein milieu du passage. Camille s’en sert d’appui pour descendre de la barrière et à peine eut-elle posé le premier pied au sol qu’elle sentit ses pieds patauger dans une sorte de gadoue immonde qui lui collait aux bottes. Elle aurait voulu être en mesure de raisonner son camarade mais elle devait bien l’avouer : c’était immonde et elle ne comptait pas le contredire là-dessus ! « Non c’est bon, je pense que cet endroit est suffisamment sale comme ça pour que tu t’abstiennes d’y rajouter ta petite touche personnelle. » Et s’il se mettait à vomir, Camille ne donnait pas cher non plus de son petit-déjeuner quelques heures plus tôt. Camille ponctua sa phrase en fouettant l’air autour d’elle avec de grands gestes pour faire fuir les mouches qui les assaillaient de partout. Et plus Horobin dépeignait la situation, plus Camille avait envie de faire machine arrière quitte à rentrer à Tokyo en courant. Ou à dos de vache. Sentant le peu de sa bonne volonté s’évanouir avec les paroles encourageantes d’Horobin, Camille n’eut d’autre choix que de se tourner brusquement vers lui et attraper le bas de son visage dans la paume de sa main et pressa doucement ses joues. Ca lui faisait une tête de poisson mais surtout, ça l’empêchait d’aller plus loin. « Yah ! Comment tu peux penser à draguer dans une situation pareille ? » D’autant plus qu’il avait un copain, ce qui en plus d’être hors contexte, était aussi déplacé. Puis mine de rien, l'entendre dire ça ne lui plaisait pas beaucoup... mais elle se garda bien d’aller plus loin et poursuivit : « tu t’occupes des box à gauche et moi à droite. Plus vite on s’y mettra, plus vite on aura fini... » Elle lâcha sa prise et lui colla la fourche entre les mains. Puis elle prit une seconde fourche et se positionna à côté de lui, l’étable en piteux état pendant sous leurs yeux comme si la porte des enfers s’ouvrait sous leurs pieds. « Celui qui termine sa partie en dernier paie le dîner. » Il fallait bien rendre les choses intéressantes. D’ailleurs, Camille se demandait déjà ce qu’Horobin allait bien pouvoir lui payer à manger dans ce petit patelin isolé de toute civilisation héhé. « Cool ? » Elle leva la main bien à plat vers lui en attendant plus que son consentement pour fixer le deal.

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Ce message a été posté Ven 26 Fév - 14:55

" La campagne c'est bien sauf pour nous "
••• Je suis totalement d’accord avec elle sur ce point : il est préférable que j’évite d’ajouter quelque chose en plus à ce désastre sans mot. Je ne sais même pas par quoi commencer ni comment faire tellement l’étendu du travail est immense. Je doute que l’on puisse faire tout ça en une journée ou alors c’est parce que nous sommes des personnes de la ville, mais quand même, je me demande bien comment ces personnes font, je ne peux pas le concevoir. Je détourne mon regard quelques secondes de ce chantier quand soudainement Camille vient prendre mes joues avec sa main, mes lèvres se compressant. J’imite le bruit du poisson quand elle me demande comment je peux penser à draguer à cet instant précis. Oh si elle savait à quel point j’y pense jour et nuit, enfin j’exagère, mais sachant que c’est la St Valentin j’ai bien le droit d’y penser quand même non ? C’est un jour exceptionnel pour tous les célibataires du coin. « J’ai bien le droit d’essayer de penser à autre chose en ces temps difficiles, tu crois que je comptais passer mon St Valentin comment ? Tout seul ? Sûrement pas. Et de base pas dans un tel endroit » dis-je en secouant négativement le visage, l’air presque dépité. Je prends la fourche qu’elle me donne me disant qu’il faut bien y aller et commencer de toute façon. Je réfléchis un moment à sa proposition, c’est vrai que ça peut nous donner de la motivation. « Ok, marché conclu, tu fais cette partie et moi cette partie » dis-je en pointant du doigt deux endroits différents et ne perdant pas de temps. Très rapidement je me mets à travailler, comme pousser par une certaine adrénaline, celle d’un bon repas qui m’attend très certainement. Lançant quelques regards à ma coéquipière qui avance plus rapidement que moi, presque, discrètement je lui donne une charge de travail plus intense, en déplaçant la charge de travail vers sa partie, faisant comme si de rien n’était. Ni vu, ni connu. « Je ne veux pas dire mais j’avance quand même plus vite que toi », je regarde ma partie et sa partie, l’air très innocent, « je sens que tu vas devoir me payer le repas, tant pis pour toi, fallait pas proposer ça ». Moi tricheur ? Pas du tout.
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Ce message a été posté Ven 26 Fév - 18:19
▹▸▹▸ Et dire que même avec la bouche en forme de poisson il réussissait à se plaindre. Ca avait au moins le mérite de faire rire Camille car son imitation du poisson n’avait pas de prix. « Tu veux mon avis ? Si t’avais vraiment eu des plans qui en valaient la peine, tu serais pas là en salopette plastique et fourche à la main. » Elle n’y avait pas réellement réfléchi mais avec un peu de recul, cette idée ne lui semblait pas absurde... s’il avait eu quelque chose de prévu, il n’aurait certainement pas décommandé ses plans pour venir se perdre dans la campagne en sa compagnie ! Est-ce qu’il fallait interpréter ça d’une quelconque manière ? Camille buggait. Heureusement Horobin acquiesça à son deal et se mit au travail. Ce n’était pas le moment de partir dans des fantaisies extravagantes, et la paille noircie au sol le rappela rapidement à Camille.
D’un pas décidé elle rejoignit sa partie assignée et s’imagina en Mozart des étables, ratissant la paille avec sa fourche et la déposant avec une mine déconfite au fond de la brouette qui se remplissait petit à petit. Eurk... Pour faire passer la pilule, elle se mit à chantonner dans son coin, le bout de sa fourche lui servant discrètement de micro à pied. Elle avançait plutôt vite mine de rien, il ne lui restait plus que... attendez, pourquoi tout ce qu’elle venait de débarrasser était subitement revenu ? « Heeeey ! » Elle croisa le regard brillant et le demi-sourire de son camarade qui se vantait d’en avoir fait plus qu’elle. « Il est hors de question que je nourrisse un tricheur ! » Elle repoussa tout le bordel d’Horobin de son côté d’un air décidé et le fixa avec beaucoup, beaucoup de suspicion. Elle allait poursuivre son labeur lorsqu’elle remarqua que la brouette était prête à déborder. « Pour la peine tu t’occuperas de vider la brouette. » Punition ultime mais ça arrangeait bien Camille, jamais elle ne se serait vu lever un tel instrument, encore moins lorsqu’il était chargé... et d’une cargaison pas tout à fait désirable. Elle posa sa fourche en appui contre une barrière et indiqua à Horobin de se placer derrière la brouette avec un air pleinement satisfait. « Avec un peu de chance tu pourras draguer une vieille voisine épatée par ta force herculéenne ? » Se moqua-t-elle en sortant la première des box pour regarder où est-ce qu’ils pourraient bien jeter toutes les immondices qu’ils venaient d’accumuler... elle repéra une petite fosse à purin 100m plus bas. « Omo omo... » C’est que le chemin était vachement sinueux, sans mauvais jeu de mots. Elle se retourna d’un air las vers Horobin. « Ils ont franchement pas le sens pratique ces deux-là » en parlant du couple de personnes âgées. « Bon... eh ben tu m'appelles quand t'as finis, moi je retourne ratisser à l'intérieur ! » Elle passa d'un air tout innocent à côté de lui, presque comme si elle était invisible et qu'il allait la laisser filer sans rien dire et échapper à cette corvée. Espoir... espoir...

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Ce message a été posté Sam 27 Fév - 20:48

" La campagne c'est bien sauf pour nous "
••• « Oh si tu savais ma chère Camille . . . si tu savais » dis-je l’air ailleurs. Sincèrement je ne sais moi-même pas pourquoi je suis quand même venu ici, au fin fond de cette campagne alors que ma soirée avait été déjà toute tracée. Je pense que c’est principalement à cause de ce fichu papier signé, à cause de ce contrat qui me nouait les mains et les pieds. A cause de cet engagement, je n’avais pu laisser Camille partir seule, et puis je pense qu’au fond de mon âme il y a une autre raison mais laquelle je ne le sais pas. En même temps se rendre en campagne, vers l’inconnu, pour une femme telle que Camille, ce n’est sûrement pas de tout repos et j’en ai clairement la preuve. J’ai bien fait de venir, même si ma soirée aurait été meilleure en ville. Commençant donc le dur travail je tente de discrètement mettre ma saleté de son côté mais c’est sans compter sur son œil de lynx qui repère immédiatement ma stratégie. « Oh je te signale qu’on a jamais mis en place de véritables règles, on a jamais dit qu’on avait pas le droit de tricher, la consigne était juste que le premier terminant le travail devait payer le repas », ou l’art de tourner la chose en ma faveur. En même temps je ne suis pas en tort, rien n’a été réellement préétabli, alors j’ai très bien le droit de tricher, donc je ne suis pas obligé d’aller seul, vider cette fichue brouette, remplie de saleté, pour ne pas dire autre chose. Je fais une grimace ironique à Camille, « ah, ah, ah ! Je n’ai pas besoin de montrer ma force herculéenne, mon visage si parfait va toutes les faire succomber et pendant que toi tu travailleras, moi je prendrai le thé ». Je suis certain que cela fait assez longtemps que ces personnes âgées femelles n’ont pas vu de véritable homme comme moi, de quoi en faire tomber quelques cœurs sur le chemin. Il ne faut pas croire mais les femmes âgées sont toujours aussi sensibles aux jeunes hommes comme moi. J’attrape la jeune femme par le col avant qu’elle ne prenne la fuite, me laissant me débrouiller seul avec la brouette, « Non mais tu crois aller où là, tu reviens immédiatement et tu m’aides ! Je ne vais sûrement pas réussir à porter tout ça jusqu’à là-bas, tu as vu comment le chemin est, je risque de tomber à moins de 2mètres donc tu viens avec moi » dis-je en prenant Camille et la brouette, tout en chantonnant, « Hé Ho, Hé Ho ! On rentre du boulot . . . . lalalalalalalalalala ».
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Ce message a été posté Sam 27 Fév - 22:05
▹▸▹▸ Non, Camille ne savait pas. Elle ne connaissait pas ses plans originels et pour être tout à fait honnête, elle ne voulait pas en entendre parler parce qu’elle se doutait bien qu’elle ne pourrait pas rebondir habilement là-dessus. Elle préférait se dire que rien ne l’avait obligé à venir, pas même sa petite signature sur un papier qui n’était pas un contrat mais un simple avis à participation. Qu’il veuille faire bonne figure devant l’association ou tout autre chose, mieux valait ne pas creuser trop loin. « T’as une drôle de manière de terminer le travail mais si tu veux jouer à ça, alors ok ! » Camille jouait toujours fairplay mais s’il repoussait les limites, alors elle jouerait sur son terrain. Et en la matière, elle était rôdée. Quand on grandit avec un frère, on apprend très vite à développer un sixième sens pour ce genre de conneries... mais avant ça, elle le consigna à l’affreuse tâche de la brouette. Ce truc était franchement répugnant et la fosse qu’elle avait repérée plus bas ne devait pas être mieux. « Aaahhh... qu’il est mesquin » siffla Camille en le regardant passer sous ses yeux avec sa brouette. « T’iras boire ton thé nul part si je suis pas avec toi ! Tsk tsk. Et puis tu sais bien que je serais toujours plus mignonne que toi ! Elles préfèreront envoyer un homme au travail, plutôt qu’une fille... douce et fragile comme moi. » Elle battit des cils sur la fin de sa phrase et coupa court à ses rêves de fuite. Mais à cet instant, c’était plutôt Camille qui prenait la fuite pour retourner s’occuper de ses box. Mais elle fut vite stoppée par Horobin qui la retint fermement par le col et la tira de concert avec la brouette. « Hééé, mais qu’est-ce que tu... » Camille ne se sentit même pas partir et fut entraînée dans le tourbillon mélodieux de brun. Elle réussit à se défaire de son emprise et lui fit mine de se pousser. Elle attrapa l’anse gauche de la brouette et laissa à Horobin le côté droit. « Je me disais que ce serait mieux qu’il y en ait un qui survive d’entre nous deux mais puisque tu veux tous les deux nous condamner ! » Elle tira la langue à Horobin et souleva sa partie de la brouette en y mettant toutes ses forces. A peine avaient-ils amorcés la descente qu’elle sentit ses pieds glisser sur le sol terreux et buter contre des cailloux, comme si la brouette était un tire-fesse. Oh la la, mais quelle galère...

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Ce message a été posté Dim 28 Fév - 21:17

" La campagne c'est bien sauf pour nous "
••• Je souris, trouvant la situation drôle. Il est vrai que j’ai une manière particulière, à moi, de finir le travail demandé mais du moment où il est terminé je ne vois pas où est le problème. Personne n’a jamais précisé que le fait de tricher ne faisait pas parti du travail. Tout un art pour essayer de sortir de cette situation. En tout cas je ne vais pas en démordre, Camille me doit un repas point final. Elle va finir par s’habituer à moi et mes mesquineries, mes mauvais tours et tout ce qui s’en suit. Ceci dit elle n’a pas tort sur le fait qu’elle risque d’avoir plus de propositions de gâteaux, de thé que moi car en effet, à la campagne c’est en général l’homme qui travaille et la femme, elle, elle fait le ménage, s’occupe des enfants et ce n’est pas qu’en campagne. En général les femmes mariées sont soumises à cette dictature, elles sont présentes pour s’occuper de la maison tandis que les hommes ramènent l’argent. Je me mets à bouffer ceci dit face à son côté soi-disant innocent. La blague du siècle, depuis quand Madame est innocente, pure, fragile et tous les qualificatifs qui ne la concernent absolument pas. « Oui certes sauf que voilà le souci est que tu es loin d’être tout ça donc ça ne fonctionnera pas du tout » dis-je en lui tirant un peu la joue droite, et puis de toute façon je doute qu’il y ait beaucoup d’habitations dans le coin et que l’on puisse croiser d’autres personnes. C’est beau de rêver.

Ne voulant pas la laisser seule et ne voulant aussi pas porter la brouette avec moi, je l’entraine donc avec moi et elle finit par accepter cela en prenant le côté gauche de la brouette, me laissant ainsi le côté droit. Je me souviens bien qu’un jour elle m’avait dit que l’on n’avait pas toujours le choix de faire ce que l’on voulait et bien là, c’est la même chose, elle n’a pas vraiment le choix. « Autant que l’on partage cette aventure à deux jusqu’à la fin voyons, ça serait triste qu’un reste sur les bancs à observer et puis il me semble qu’un jour tu m’as dit que l’on n’avait pas toujours de choix et bien voilà ». Il faut toujours tourner sa langue plusieurs fois dans sa bouche au risque que cela ne se retourne contre nous. A peine je soulève la brouette que déjà Camille semble avoir des difficultés et je dois l’attraper par le bras pour ne pas qu’elle glisse sur le sol, « fais attention » dis-je spontanément. « Non mais laisse tomber je vais le faire tout seul s’il le faut, faudrait pas qu’un de nous se retrouve à l’hôpital avant l’heure, accompagne moi juste dans ce cas-là ».
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Ce message a été posté Lun 29 Fév - 17:02
▹▸▹▸ C’était une bien triste nouvelle pour Camille que d’apprendre qu’à défaut des hommes, Horobin préférait les vieilles campagnardes du comté. Décidément, son cas de s’arrangeait pas et la Saint Valentin ne jouait même pas en sa faveur ! En plus il lui déniait son innocence, Camille n’en revenait pas. « Ca tu n’en sais rien du tout ! Parce que si je ne suis pas aussi innocente que je le prétends, alors je saurais comment tourner la situation en ma faveur. » Elle balaya d’un revers cette main intempestive qui lui salissait la joue et poursuivit en haussant les sourcils : « et tu ne ferais pas exception à la règle. » Mais à peine eut-elle le temps de rejoindre les étables qu’il l’avait déjà rattrapé par l’encolure de son tee-shirt sous sa salopette. Camille retroussa les lèvres en levant les yeux au ciel et s’empara de la poignée gauche de la brouette. Elle aurait pu faire une super sortie... tsk tsk. Et comme si ça n’était pas assez, il usait contre elle les armes qu’elle avait pu utiliser quelques semaines auparavant. « Mais non mais si je l’ai dis, c’est parce que c’était valable pour toi... » se justifia-t-elle avec un sourire en coin tout en amorçant assez maladroitement sa descente. Ils n’avaient pas fait dix mètres qu’elle sentait déjà la catastrophe. Il la rattrapa dans un sursaut et Camille s’immobilisa. « Non, non. » Elle refusa de lui laisser tout le boulot, désormais consciente de la difficulté de la manœuvre. « Il faut juste que je fasse... attention. » Elle s’attarda sur le poignet d’Horobin qui la retenait fermement d'un chute certaine et lui fit signe de lâcher prise en inclinant timidement la tête pour le remercier.

Ils mirent bien une dizaine de minutes à faire leurs cent mètres mais le chemin n’était vraiment pas évident. « A gauche, gauche ! » Pendant ce temps là Horobin criait à droite. « Pause ! Pause ! » Mais Horobin préférait continuer d’une traite pour ne pas briser le rythme. Ils étaient aussi synchronisés qu’une chorale de gamins jouant de la flûte à bec. Et cela faisait beaucoup rire Camille. Tellement qu’en arrivant, elle ne ressentait même plus la douleur qui lui tiraillaient les bras. Elle lâcha la brouette juste devant la fosse et lâcha un long soupir de soulagement. « Victoire... » Elle s’essuya le front avec la manche de son avant-bras et se laissa reposer en prenant appui sur le flanc de l’épaule d’Horobin. Au même moment, elle entendit la voix du vieillard qui les regardait depuis leur point de départ. « Beh alors ? Vous vous compliquez bien la vie, y a une fosse juste derrière l’étable ! » Camille écarquilla les yeux et leva la tête vers Horobin.
Oups. Elle bondit de son épaule réconfortante et s’éloigna pour sauver sa peau.

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Ce message a été posté Jeu 3 Mar - 20:48

" La campagne c'est bien sauf pour nous "
••• Je suis quand même bien curieux de savoir comment elle va s’y prendre pour tourner la situation en sa faveur mais j’hausse simplement des épaules, rendant les armes et sachant à l’avance que de toute manière c’est voué à l’échec, je ne pourrai jamais avoir la chance de voir ses capacités si persuasives. Nous sommes bien trop loin d’une quelconque civilisation, ou peut-être qu’il y a une voisine mais faut-il qu’elle soit présente et je doute qu’ici ils se contentent de prendre un petit café. Bref, trêve de bavardage le dur labeur nous attend et la brouette surtout. « Mais oui c’est ça, fait ce que je te dis mais ne fais pas ce que je fais, c’est ça ? » dis-je ironiquement mais prenant tout cela sur le ton, encore une fois, de l’humour. Au moins malgré le fait que l’on soit loin de tout, je ne peux pas m’ennuyer en présence de Camille, même si la campagne ne semble pas lui réussir et que pour la troisième fois consécutive de la journée je dois l’aider. Je fronce des sourcils quand elle me dit qu’elle peut se débrouiller. « Tu es certaine ? Parce que sincèrement je peux essayer de le faire, je suis un homme avec de la force », mais Camille semble têtue et décide de prendre avec moi le manche de la brouette. Comme elle voudra. Nous voilà donc comme deux idiots, galérant avec la brouette et son contenu, dévalant la pente avec une prudence excessive, une situation dans laquelle je ne peux m’empêcher de rire et c’est en lâchant la brouette que je me mets à rire au point d’être désireux des toilettes. Une péripétie qui est à marquer dans les annales et dont je risque de longtemps m’en souvenir. « Plus jamais ça, promets-moi qu’il n’y aura plus jamais une telle chose » dis-je entre deux rires, poussant un long soupir de soulagement, ressentant soudainement une petite douleur dans les bras et laissant Camille s’appuyer sur mon épaule, essoufflée elle aussi. « Au moins on fait du sport ici ! ». C’est alors que le Monsieur de l’étable fit son apparition nous donnant une information des plus cruciales. « Pa . . . PARDON ? ». Je lance un regard à Camille, tel un lion prêt à bondir sur sa proie, « CA . . . CAAAMILLLLE VIENS LA QUE JE T’ATTRAPE !! JE TE JURE QUE TU VAS PASSER UN SALE QUART D’HEURE !! ». Je me mets alors à courir derrière elle, essayant de l’attraper et c’est dans une dernière tentative que je lui prends une manche de salopette. C’est au même moment que mon pied décide de glisser, la tirant en avant, me retrouvant au sol, elle sur moi, son visage près du mien, mes bras la tenant fermement. Grimaçant, je lui tire la langue, « tu es un vrai porte-malheur tu le sais ça ?! » dis-je en conservant la position actuelle, sans même me rendre compte de l’extrême proximité.
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Ce message a été posté Dim 6 Mar - 16:19
▹▸▹▸ La descente en brouette était vraiment quelque chose. Elle les avait terrassé au point de les rendre incapable de faire le moindre mouvement. Camille ne s’était pas posé beaucoup de question en posant sa tête sur l’épaule d’Horobin. Et d’ailleurs celui-ci n’avait même eu la force d’objecter à ce rapprochement. Ils auraient joindre leur regard pour fixer l’horizon, un peu de romantisme entre deux épreuves, mais en réalité ils regardaient tous les deux le fosse à purin d’un air vide et en se jurant que plus jamais ils ne feraient ça. « Rappelle-moi de ne plus rien signer sans la présence de mon avocat. » Le moment de grâce ne dura pas longtemps et les bons réflexes de Camille lui permirent d’échapper aux premières attaques d’Horobin. « JE SAVAIS PAS ! » Elle bondit sur le côté et courut pour sa vie. « JE SUIS DÉSOLÉE ! » Elle feintait de tous les côtés pour échapper de justesse aux griffes du garçon mais sa dernière esquive lui fut fatale et Horobin l’attrapa au moment où elle faisait demi-tour pour ne pas se manger un truc d’arbre. Elle sentit une pression sur sa salopette qui l’attira vers l’avant et la fit basculer. Sa voix transperça le silence de la campagne et lorsqu’elle rouvrit les yeux, elle s’étonna de n’avoir pas la moindre petite égratignure. Mais elle était bien trop perdue pour s’en rendre compte, le souffle haletant à quelques centimètres tout au plus du visage d’Horobin qui la tenait fermement contre lui. « Un... un porte-malheur ? » Elle parvint difficilement à se détacher de son regard et ses yeux glissèrent le long du torse d’Horobin. Qu’est-ce que... elle mit bien quinze secondes pleines et entières avant de comprendre et ses joues s’enflammèrent en un rien de temps. « Eh mais... c’est toi qui as trébuché sur une racine ! Et c’est toi qui m’a emporté dans ta chute ! » Elle était toute retournée et parlait très vite comme s’il fallait trouver un coupable en vitesse. Elle chercha à se redresser mais les bras d’Horobin l’en empêchèrent. « Il... il aurait pu t’arriver bien pire... » Son regard la perturbait et sa voix n’était plus qu’un petit murmure. Elle secoua brièvement la tête et s’empara du moment où il baissa sa garde pour s’échapper précipitamment de son étreinte. « Si ça se trouve, je suis ton porte-bonheur. » Elle lui tira à son tour la langue et se retourna pour constater que le vieillard était toujours là. « Yah, yah, yah ! On n’est pas à la plage, lève-toi ! Il nous regarde. » Elle répondit brièvement à son signe de main et le regarda s’éloigner en direction de la maison. « Il me fait un peu flipper... »

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Ce message a été posté Lun 7 Mar - 21:01

" La campagne c'est bien sauf pour nous "
••• Aux yeux d’un étranger il est vrai que la situation peut porter à confusion, moi courant après Camille pour essayer de l’attraper, elle tentant de me fuir, puis nous deux tombant au sol, mes bras entourant sa taille, elle sur moi, nos deux visages proches. . . Oui c’est vrai que vu sous cet angle cela peut être particulièrement perturbant, d’où le regard interrogateur et malicieux que le Monsieur de la ferme nous lance, son regard pétillant, des idées fleurissants dans son esprit, moi ne remarquant rien, et Camille non plus, très certainement. Mais ça, c’est pour plus tard. Concernant l’instant présent, je me moque un peu d’elle, en la traitant de porte-malheur plutôt que de porte bonheur, ce qui est pour le moment le cas. Elle est loin d’apporter de bonnes ondes. Sur le moment j’ai du mal à décoder ses mots et j’écarquille les yeux face à la rapidité de sa phrase, prenant quelques secondes supplémentaires avant de comprendre le sens de tout ça. Certes, c’est moi qui ais trébuché sur cette racine, mais c’est elle qui nous a amené jusqu’ici, alors qu’il y avait une voie plus facile. Je n’aurai jamais trébuché si elle n’avait pas eu la brillante idée de déverser la brouette ici. Ne la laissant pas de suite partir, je finis par lâcher prise, la laissant se relever. Je suis tout essoufflé alors que je n’ai pas tant couru que ça, bizarre . . . Enfin passons, ça n’a pas d’importance. Je lui tire la langue en guise de réponse et me redresse à mon tour face au regard insistant du vieillard. « Oh mais non, ne t’en fais pas, je suis certain qu’il n’est pas méchant ! L’association ne nous aurait jamais amené ici sinon ! Quoique . . . ça se peut qu’il va faire de nous son dîner pour ce soir avec sa femme et qu’ils vont s’en lécher la babines parce que l’on était particulièrement succulents » dis-je en prenant un air terrifiant et un ton digne des films d’horreur. « Oh mon dieu, Camille au secours, sauve moi, fuyons avant qu’il ne soit trop tard ». Je rigole et lui donne une petite tape sur la tête, « ne t’en fais pas, je saurai nous protéger ». Je fais mine de montrer mes muscles. « Bon remettons nous au travail, les vaches sont certainement rentrées et on doit les nourrir ! C’est parti ! ». Je repars en direction de la grange, là où les bêtes sont sûrement arrivées.
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La campagne c'est bien sauf pour nous [Feat. Camille]

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