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 La campagne c'est bien sauf pour nous [Feat. Camille]

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Anonymous
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Ce message a été posté Mar 8 Mar - 20:02
▹▸▹▸ Camille s’en remettait volontairement à sa bonne parole parce qu’elle était rassurante. Elle avait toute bonne foi en cette association qui prenait soin des personnes âgées isolées dans les campagnes, leur apporter un peu d’aide et de réconfort en la période de la Saint Valentin. Puis Horobin vira thriller dans un scénario de vieux mangeurs de jeunes citadins. Camille le fixait du coin de l’œil d’un air désespéré en attendant qu’il ait terminé de se donner en spectacle. « Hm. Ouais, très impressionnant. » Elle leva ouvertement les yeux au ciel mais sa démonstration de force lorsqu’il contractait ses biceps ne la laissait pas de marbre. C’était ces mêmes bras-là qui l’avaient retenues fermement quelques secondes plus tôt ? Heureusement son imitation du personnage de film d’horreur en détresse lui remit les idées en place et lui donna une tape sur l’épaule en guise de réprobation. C’est qu’il allait finir par lui foutre les pétoches pour de bons cet idiot. « Arrête tes conneries, tu saurais même pas retrouver ton chemin jusqu’à leur maison. Et s’ils t’entendent, hein ? » A peine eut-elle cliché des yeux qu’il remontait déjà la pente en direction de l’étable. Camille s’élança à sa suite mais repéra la brouette qui était restée en plan en contrebas. « Attends, faut remonter la brouette ! Horobin ? Horobin !! » Tu parles il ne l’entendait même pas. Ou plutôt elle suspectait qu’il ne l’écoutait délibérément pas. Résultat, elle se tapa la brouette à remonter seule. Bon, c’était toujours moins lourd et périlleux qu’à la descente mais quand même. Lorsqu’elle refit surface, Horobin la regardait tout sourire à côté des bottes de foin. Les vaches étaient déjà rentrées et certaines avaient même déjà bien réinvestis les lieux... eurk, si peu de considération pour un travail si rudement mené. Mais peu importe, Camille chargea directement sur Horobin et lui pinça le bras si fort qu’il s’en souviendrait sur son lit de mort. « Ca, c’est pour la brouette ! » Elle attrapa la fourche qu’il avait entre les mains et imita les paroles qu’il venait de lui sortir plus tôt : « t’inquiète pas, je saurais nous protéger. Ha ! rappelle-moi de ne jamais te prendre comme garde du corps. »

Anonymous
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Ce message a été posté Jeu 10 Mar - 21:41

" La campagne c'est bien sauf pour nous "
••• C’est qu’elle a un côté assez mignon Camille quand elle se met à avoir un peu peur, on aurait presque envie de la protéger, mais j’ai bien dit presque, je ne suis pas le genre d’homme qui fléchit face à une femme en détresse, voyons, il en faut beaucoup plus . . . ou pas. Je lui tire la langue quand elle me fait la réflexion sur mon soi-disant manque d’orientation. « Tsts. Tous les chemins mènent à Rome tu le sais ? ». Après Rome est un peu loin mais cela veut dire que de toute manière on va toujours trouver le chemin, ou un chemin, ou bref, en tout cas, on ne va pas être mangé par des bêtes féroces parce que l’on s’est perdu et puis ce n’est pas comme si là où on se trouve était très perdu non ? Si. Faisant mine de ne rien entendre quant à son appel pour prendre la brouette, je finis par marcher seul jusqu’à la grange pendant que Camille fait tout le travail. « Bravo ! Tu vois que tu peux te débrouiller sans moi », mais à peine ai-je fini de parler qu’elle me fonce dessus et me pince le bras, laissant une trace sur ma peau. C’est qu’elle a plus de force qu’elle ne semble le montrer, « Aïe !! Et calme toi la violence ne résolut pas les problèmes » dis-je les mains levées alors qu’elle me menace avec une fourche. « Oh mais regarde, cette vache va s’en aller, vite faut qu’on la rattrape », je me mets à courir vers la vache en question, faisant semblant de la pousser à l’intérieur alors qu’elle était déjà, ce à quoi elle répond par un grand « meuh », me faisant comprendre qu’elle ne m’apprécie pas. « Bon ben on va les nourrir, ça va les calmer » dis-je en prenant les seaux au sol, en tentant un à Camille et en commençant à les remplir de paille. Je crois que ça se fait comme ça. Maintenant, faut juste être prudent et ne pas les énerver. « Fais attention quand même, faudrait pas qu’une nous attaque », mais à peine dis-je ça qu’une vache commence à me fixer de travers, préparant une attaque surprise et fonçant sur moi, telle une vache en fureur. « AAHHAHAHA », je commence donc à courir, essayant de trouver le moyen de m’en sortir indemne.
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Ce message a été posté Sam 12 Mar - 0:41
▹▸▹▸ Camille se fichait pas mal que la violence ne résolve pas tous les problèmes, elle avait été suffisante pour apaiser les envies de meurtre qu’elle avait eu sur tout le chemin du retour, la brouette lui filant entre les mains alors qu’Horobin la savait en position critique – c’était suffisant. « Je vais t’y expédier à Rome, tu m’en diras des nouvelles » marmonna-t-elle, visiblement pas convaincue par son argument.
Puis subitement elle le vit courir vers une vache pour la réorienter vers l’étable. Camille le regarda d’un air interloqué : d’où est-ce qu’il la voyait s’échapper ? D’entre toutes les vaches, c’était la plus immobile de toutes et surtout, elle était déjà rentrée avec le reste du troupeau. « Whaou. Tu as un sixième sens avec les vaches » le taquina-t-elle sans lésiner sur le second degré. Elle fit même une révérence pour montrer à quel point elle était impressionnée. L’homme qui murmurait à l’oreille des vaches... vachement moins glamour. Hum. Camille s’exécuta et récupéra un sceau de paille pour aller la diffuser aux quatre coins de l’étable. Mais c’est que les vaches étaient particulièrement tactiles dans cette campagne. « Tu crois vraiment que ça peut nous attaquer, une vache ?? » Elle n’y croyait pas l’ombre d’une seconde. Puis vent de panique, le beuglement d’une vache pas tout à fait contente, qui tape du pied et qui charge Horobin. Camille ne comprenait pas tout, mais elle regardait la scène d’un œil interloqué. « Qu’est-ce que tu lui as fais ? » Cela avait suffit a créer un effet de masse et toutes les vaches se mirent à beugler ici et là. « Attends, je vais tenter quelque chose ! » Camille attrapa du foin dans son sceau et le jeta à la vache. Evidemment, le succès n’était pas au rendez-vous pour arrêter ce mastodonte furieux. « Ah... dans mon esprit ça rendait mieux. Essaye de t’excuser !! » Ben quoi, à situation désespérée, mesures désespérées, vous pensez que Camille avait les moyens d’arrêter une vache ?
La course poursuite dura dix bonnes minutes pendant lesquelles la vache courait, puis elle s’arrêtait et feintait Horobin sur le côté, puis s’arrêtait de nouveau... et le rechargeait lorsqu’il avait le dos tourné. Camille était franchement pliée de rire. « Hé, coach, je crois que tu lui as tapé dans l’œil... ATTENTION ELLE REVIENT ! » Non, elle ne revenait pas du tout mais c’était beaucoup trop drôle.

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Ce message a été posté Dim 13 Mar - 11:04

" La campagne c'est bien sauf pour nous "
••• Je lui tire la langue quand elle dit vouloir m’expédier loin, « je te manquerai trop pour que tu le fasses » dis-je sans l’ombre d’une hésitation. Bien sûr je doute que cela soit réellement le cas mais il faut avouer que de jour en jour, nous passons tous les deux de plus en plus de temps ensemble, ce qui n’est pas négligeable, en même temps avec les séances de coaching, il n’y a pas d’autres possibilités. Nous rejoignons donc les vaches pour les nourrir et pour nous occuper réellement du problème car depuis le début, ce n’était que l’échauffement. Parce que certes les vaches sont en général douces, calmes, on a tous une vision un peu positif d’elle, mais on ne sait jamais de quoi elles sont capables, je me demande même si elles sont comme les chevaux, il suffit de passer derrière elles pour recevoir un coup de patte. Moi je préfère m’en méfier et j’ai bien raison de le faire puisqu’avant même que je ne puisse répondre à la question de Camille, une vache se met à me faire la course-poursuite. Je ne sais pas ce que je lui ai fait, ni même pourquoi elle est autant en colère mais je sais juste que je dois fuir pour sauver ma peau. Je me mets donc à courir dans tous les sens, essayant d’échapper à la bête féroce et je dois avouer que Camille ne m’aide en rien. Entre lancer de la paille sur la vache ou me demander de m’excuser auprès d’elle, je ne vois pas du tout en quoi elle m’aide. « Non mais sérieusement, arrête de dire des sottises et AIDE MOI plutôt à m’en sortir, je vais finir en brochette si ça continue ainsi » dis-je en fuyant encore et encore, sans m’arrêter une seule fois. Et surtout qu’on ne vienne pas me dire que le métier de campagnard c’est paisible, c’est plus un marathon qu’autre chose. Je lance un regard presque noir à Camille, ne trouvant pas cela tellement drôle et me mets à sursauter comme un idiot quand elle me prévient d’un faux danger. « Ah ! Ah ! Ah ! Je suis mort de rire. Et si je plais aussi aux vaches je ne suis pas sorti de l’auberge, je suis trop un Dom Juan ! Pourquoi m’a-t-on fait si beau ! ». Je secoue mes cheveux, faisant le beau gosse, mais reviens rapidement à la réalité et garde un œil sur la vache qui semble s’être calmée. « Bon allez finissons rapidement le travail avant qu’une autre ne nous charge ».
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Ce message a été posté Dim 13 Mar - 16:39
▹▸▹▸ Il s’était affirmé avec tellement d’assurance que Camille en perdait presque son japonais. Est-ce qu’elle aurait pu l’expédier à Rome ? Sûrement pas. Ou alors elle s’y serait expédiée avec lui, parce que la ville était belle et qu’on y faisait les meilleures pizzas au monde. Bon, et accessoirement parce qu’elle s’y trouverait avec Horobin – mais hors de question de se l’avouer. Au lieu de ça ils passaient leur Saint Valentin au beau milieu d’une campagne tokyoïte à faire ami-ami avec des vaches. On était loin du charme d’un petit cottage italien.
Et comme s’ils n’avaient pas assez de problèmes, voilà qu’il trouvait le moyen de se caser dans le viseur d’une vache qui n’avait qu’une seule idée en tête : charger Horobin coûte que coûte. Il lui demandait de l’aide mais c’était lui qui était drôle ! Qu’est-ce qu’il pensait que Camille pouvait faire ? Elle n’allait pas faire barrage de son corps entre lui et la vache, c’était peine perdue. « Ben désolée de te décevoir, mais je ne parle pas encore le vache. » Dans les cris désespérés d’Horobin, Camille tenta de faire déguerpir la vache en la chargeant à son tour, comme pour l’impression... mais penses-tu que ça marche, la vache lui faisait de l’œil l’air de dire pousse-toi sinon c’est toi que je charge. Et dans son extrême humilité, Camille avait fait demi-tour à toute vitesse, tête baissée et lèvres pincées. Du coup elle gardait un œil sur le petit manège de la vache et s’amusait de la pression posée sur les épaules d’Horobin. Elle distribuait son foin un peu partout et s’autorisa même une petite blague qui le fit bondir – mais la fit bien rire. Il en profita pour se jeter des fleurs et faire ses éloges sur sa beauté. « Whaaa... donc ça existe les psychologues narcissiques. » Il poursuivit en demandant au ciel pourquoi l’avait-on fait si beau et Camille faillit s’étouffer. Elle attrapa le reste du foin dans son seau et la lança droit sur Horobin. « Yaahh ! Mais tais-toi, tais-toi ! » Elle rammassa de la paille au sol et renfloua la salopette d’Horobin avec pour l’embêter. Elle tenta même de lui faire manger du foin pour le faire taire. « Voilà, j’ai terminé ! » Elle renversa son seau pour montrer qu’il n’y avait plus rien dedans. Pas étonnant, elle venait de tout balancer à Horobin. « C’était beaucoup plus rapide que prévu... je t’attends devant l’étable. » Elle se reculait jusqu’à la sortie en se protégeant d’une éventuelle attaque avec son seau – mais pas d’une attaque de vache, non, d’une attaque d’Horobin. Nettement plus dangereux comme espèce...

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Ce message a été posté Mer 16 Mar - 22:41

" La campagne c'est bien sauf pour nous "
••• « Oh ben merde alors moi qui pensais que tu étais de la même famille que la vache, pardon, j’ai dû confondre avec autre chose » dis-je du tac au tac. Il est vrai que mes propos ne sont pas très sympathiques mais je me doute bien que Camille sait que je dis cela pour plaisanter et surtout qu’au vue de la situation j’ai quelques difficultés à garder un certain sérieux. Puisque Madame ne souhaite pas m’aider à me débarrasser de la vache et bien Madame est servie sur un plateau en or de mes si belles paroles. Ceci dit, cela ne règle en rien mon problème de vache et c’est fort heureusement une certaine fatigue de sa part, très certainement, qui me permet de fuir à jamais. Je suis sauvé ! Dieu existe ! Hum . . . reprenons un peu de sérieux. M’enfin du sérieux, je doute en avoir aujourd’hui d’où les éloges que je fais sur moi, ce qui pousse Camille à agir spontanément en me lançant du foin en pleine figure. J’ai à peine le temps de riposter que là voilà près de moi, faisant de moi un épouvantail, rempli de paille. « YAH ! Mais qu’est-ce que . . .shroumpf ». Je m’étouffe presque avec la paille qu’elle ose me mettre dans la bouche. Non mais celle-là, elle ne perd rien pour attendre. J’accours vers elle pour lui sauter dessus, tout en criant « Vengeance !!! »,  lui tire presque les cheveux pour qu’elle vienne en arrière et lui mets de la paille dans la bouche. « Ça a bon goût ? J’espère juste qu’il n’y avait pas de crottin de vache dans ce foin là, ça serait regrettable » dis-je avec un petit rire diabolique. Enfin j’ai pas trop de quoi rire puisque moi aussi, je suis passé par la même chose. « Bon allez cessons les enfantillages et allons voir ce qu’ils ont d’autres à nous proposer les p’tits vieux ». Je me dirige rapidement vers la maison pour éviter toute forme de vengeance de sa part.
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Ce message a été posté Jeu 17 Mar - 19:22
▹▸▹▸ Camille s’y attendait, les représailles d’Horobin était à la hauteur de ce qu’elle venait de lui faire subir. En plus de l’avoir implicitement traitée de vache, il lui appliquait le même régime alimentaire en lui faisant manger de la paille de force. Résultat, ils tiraient tous les deux une tronche de travers avec l’arrière goût rêche et pas franchement délicieux de la paille dans le bouche. « Eurk... c’est pas parce qu’on est à la campagne qu’il faut se comporter comme un rustre ! Ils sont où les gentlemen, ô désespoir ! » Camille s’essuya le coin des lèvres du revers de la main et regarda d’un mauvais œil Horobin s’enfuir à toute vitesse vers l’habitation principale. « Eh ! Au fait, tu penses qu’ils vont nous nourrir ? J’ai faim. » Mais il était déjà loin. Heureusement elle put se consoler en voyant le foin glisser de sa salopette tout le long du chemin, parce que mine de rien elle lui en avait foutu partout. Elle éclata de rire et suivit à la trace les tiges de paille comme le Petit Poucet tout en resserrant la queue de cheval qu’il lui avait tout bonnement prise d’assaut pendant la guerre.
Il avait déjà rejoint l’épouse et Camille se posa à ses côtés en s’appuyant sur lui pour retirer cette horrible salopette – évidemment elle s’appuyait avec toute la force et la lourdeur donc elle était capable, juste pour l’embêter et parce qu’il ne pouvait rien dire face à l’hôte ! Celle-ci leur annonça d’ailleurs qu’elle était entrain de préparer le repas et que pour se reposer un peu de leur dur labeur, ils allaient l’aider à la cuisine. « Du poulet frit ? Je vote pour ! Qu’est-ce qu’on peut faire ? » Camille était toute excitée. Du poulet frit, ici ? Elle serrait les poings dans un rictus de victoire et souriait bêtement en rejoignant la cuisine, suivie par Horobin. Enfin, la cuisine... elle était plus proche du campement de fortune d’un aventurier dans la jungle que d’un catalogue de cuisine flambant neuf. Il y avait des marmites remplies d’eau et des petits feux d’appoint qui fonctionnait au gaz. C’était rudimentaire. Camille se recula légèrement pour revenir à la hauteur d’Horobin et se hissa sur la pointe des pieds pour lui chuchoter discrètement à l’oreille : « heureusement qu’elle nous a pas appelée pour refaire sa cuisine, t’imagines le truc ? » Bon alors ce serait quoi : éplucher et couper les légumes ? laver le riz ? préparer la panure des morceaux de poulet ? Camille était prête à tout, surtout qu’elle adorait la cuisine !

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Ce message a été posté Sam 19 Mar - 13:14

" La campagne c'est bien sauf pour nous "
••• Je secoue négativement de la tête en entendant les paroles de mon interlocutrice. Non mais celle-là, elle se croit encore en ville, elle n’a pas encore constaté que le décor avait changé depuis ce matin ? Les hommes aimables et délicats, ça n’existe pas ici, il n’y a que des hommes impolis qui font des concours de nourriture ou de cracha. De toute manière, il n’y a pas de porte à tenir pour les femmes ici, ni même un endroit où il y a possibilité d’inviter une femme donc les gentlemen, ça n’existe pas en campagne. Je n’écoute pas vraiment ce qu’elle me dit par la suite et avance droit vers la maison. Ce n’est pas que j’ai envie de perdre une seconde mais c’est juste que j’ai envie de m’éloigner le plus rapidement possible de ce lieu étrange et déplaisant. Je grommelle intérieurement quand Camille en profite, après que l’on se soit retrouvé devant les maitres de la ferme, pour s’appuyer sur moi, m’empêchant d’agir de manière déplacée. Cette sorcière, elle choisit toujours les bons moments pour m’empêcher d’agir. Elle ne sait pas ce qui l’attend par la suite. Je reste donc poli et garde un sourire hypocrite, hochant vigoureusement de la tête à chaque parole de la femme. Ceci dit mon visage s’illumine réellement en entendant les paroles magiques, ‘’poulet’’ et ‘’frit’’. Quoi ? Pardon ? Elle a dit quoi ? Elle peut répéter, je ne suis pas certain d’avoir entendu. Camille semble avoir bien entendu elle et semble tout aussi enthousiasmée que je ne le suis intérieurement. Du poulet frit . . . après l’effort le réconfort et pour un réconfort c’en est un. Je ne pouvais rêver mieux que de manger une telle chose, un vice, tout comme la pizza. « On est capable de tout faire, surtout pour du poulet frit » dis-je soudainement en sortant de mes rêveries, en levant la main comme un enfant excité par l’annonce d’une sucrerie. Je souris quand Camille me chuchote à l’oreille quelque chose concernant l’état de la cuisine. Il est vrai que la cuisine n’est pas très pauvre, voire pas du tout et que nous sommes bien chanceux de ne pas nous en occuper. Je pense que le boulot aurait été encore plus titanesque que dans l’étable. Je me mets alors à douter de la qualité de la nourriture, non parce que personnellement faire la cuisine dans une telle cuisine ce n’est pas imaginable. Enfin qu’importe, je dois me focaliser sur du poulet frit. La femme nous tend alors deux haches, enfin deux énormes couteaux et je demande ce que l’on va pouvoir faire avec parce qu’ils sont quand même gros ces couteaux. Avant que je ne puisse en demander plus elle nous précise que l’on va devoir tuer le poulet. J’écarquille soudainement les yeux. « Pa . . . pardon ? Vous . . . vous avez dit quoi ? On va devoir tuer le poulet ? Celui qu’on va manger ? Le tuer . . .  le tuer ? Avec ces couteaux ? ». Ma gorge devient brusquement sèche et mon teint devient légèrement plus livide. Je suis prêt à tout, mais vraiment à tout, quitte à laver cette cuisine mais pas ça. Inconsciemment je prends le poignet de Camille dans ma main et le serre. « Vous . . . vous voulez vraiment qu’on fasse ça ? Qu’on . . .tu . . . tue ? ».
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Ce message a été posté Sam 19 Mar - 22:04
▹▸▹▸ Camille trouvait ça plutôt drôle, c’est vrai qu’avec un couteau aussi large, aussi aiguisé et aussi tranchant que ça, il leur aurait été tout à fait possible de trancher le cou de tout un poulailler sans la moindre difficulté ! Sauf que ce qu’elle n’avait pas encore compris, c’est que ce n’était pas une blague, la vieille femme était très sérieuse et retourna aussitôt s’occuper de ses marmites en leur laissant tout le loisir d’égorger un poulet. Celui-ci avait d’ailleurs été écarté de ses camarades et gambadait dans un petit espace clôt dans le patio de la cuisine. « C’est une blague, pas vrai ? » marmonna-t-elle à l’intention d’Horobin en regardant le poulet avec un mélange de compassion et d’effroi. « J’arrive même pas à écraser une mouche, comment est-ce que tu veux attraper un poulet ? » De toute façon, même en l’attrapant il était parfaitement exclu qu’elle le tue. Elle déglutit fébrilement et un frisson atroce lui parcouru l’échine lorsque son regard se posa alternativement sur la lame puis sur l’animal. Ils s’étaient pas mal plains dans l’étable, mais au moins ils avaient ri. Par contre, cette histoire de poulet frit n’amusait plus personne. « Non. Non, je suis désolée je... je peux pas ! Tu sais quoi, je te laisse t’en occuper parce que moi... » La main d’Horobin se resserra si fort autour de son poignet que Camille ne put ajouter quoi que ce soit. Elle leva le visage vers lui et le découvrit si pâle et si perdu que son cœur s’arrêta de battre une demi-seconde. Il marmonnait tout seul dans un regard absent. « Est-ce que tu vas bien ?! » Elle posa délicatement sa main sur la sienne pour essayer de le faire lâcher prise mais remarqua que les jointures de ses doigts devenaient blanches à force de tenir sa grippe. Et elle sentait les battements de son cœur tambouriner sous ses doigts lorsqu’elle effleura à nouveau son poignet. « Horobin... tu me fais mal et tu me fais peur ! Arrête les blagues s’il te plait, c’est vraiment pas drôle. » Mais elle n’était pas sûre qu’il plaisante réellement, qu’est-ce qu’il lui prenait tout d’un coup ?

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Ce message a été posté Lun 21 Mar - 18:21

" La campagne c'est bien sauf pour nous "
••• J’ai tellement de difficultés à assimiler ce que cette bonne femme nous a dit que je n’entends même pas les paroles de Camille qui semble tout aussi réticente que moi a tué un pauvre poulet. En soit ce n’est pas le sang qui me dérange, je n’ai pas peur de voir du sang, mais c’est le fait de tuer qui ravive des plaies ancrées en moi que je ne parviens pas à restituer réellement dans mon conscient. Je sais juste que je ne me sens pas prêt à agir de cette manière, à tuer une chose, un poulet, de mes propres mains. Pourtant les mouches, les insectes, les araignées ou toutes ces petites choses qui rampent et qui passent au sol, ça ne me dérange pas, en tout cas je suis capable de les tuer sans aucune once de pitié mais là, il s’agit d’un véritable être vivant, une chose qui mange, qui vit en communauté, qui nait, qui court, bref quelque chose de plus vivant qu’une mouche qui vole. En tout cas je ne me sens pas très bien et Camille le réalise bien quand ma main vient serrer son poignet de manière très énergique. Je reviens rapidement sur terre quand elle se plaint que je lui fais mal et je réalise enfin que j’ai dû lui faire un mal. Je desserre un peu la pression tout en gardant ma main sur son poignet, ne pouvant m’y détacher comme pour me contenir. Je ne parviens même pas à parler ni à mettre des mots sur ce que je ressens. Je me sens juste faible. Raclant plusieurs fois ma gorge et plongeant mon regard dans celui de Camille, je parviens juste à murmure, « Ca . . . Camille . . .je . . . je ne peux pas le faire . . . pas le faire . . . ». Mon regard s’éloigne, loin, très loin. Il est vrai que pourtant j’ai failli tuer une personne, réelle, encore plus vivante que ce stupide poulet mais à cette époque, ma tête n’était pas là, n’était plus là en tout cas, alors que là, elle est bien présente, et en plus de souvenirs enfouis, le souvenir d’avoir failli tuer quelqu’un surgit de nouveau à la surface. Je perds totalement pied, panique et tremble légèrement. Je lui lance presque un appel à l’aide. « Je ne peux vraiment pas Camille . . . je ne sais pas . . . je ne peux pas ». Pour une fois, les barrières se lèvent, montrant un Horobin bien faible.
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Ce message a été posté Mar 22 Mar - 20:43
▹▸▹▸ Elle était à court de mots pour qualifier la situation. Horobin ne semblait effectivement pas plaisanter, d’ailleurs il semblait à peine comprendre ce qu’il se passait autour de lui. Il était focaliser sur la tâche qui leur avait été confiée et ne savait rien dire d’autre que je ne peux pas, je ne sais pas. Il la regardait d’un air tellement désemparer que Camille sentait presque son cœur se briser. Lorsqu’il desserra la prise autour de son poigner, elle en profita pour se défaire totalement de son emprise. Il ne semblait pas vouloir la laisser partir mais il était tellement perdu que la victoire de Camille fut presque trop facile. « J’ai compris... tu ne feras rien, d’accord ? » Elle ne connaissait pas les mots juste à adopter mais se laissa guider en repensant fermement à ce qu’il lui avait dit, la fois où elle avait elle-même perdu pied pendant l’orage. D’abord, elle retira le couteau de ses mains et le posa sur la première surface plane que son œil pouvait repérer, alors même qu’elle ne quittait pas Horobin des yeux. Elle posa chacune de ses mains sur ses avant-bras et remonta à ses épaules qu’elle parvint à maintenir fermement même si elle se sentait trembler de peur de mal faire. « Reste avec moi Horobin, tu m’entends ? Tu ne vas rien faire, personne ne va rien faire, c’est promis. » Elle aurait voulu le prendre dans ses bras mais avait conscience que ç’aurait été déplacé. A la place, elle remonta l’une de ses mains jusqu’à ses cheveux et essuya au passage quelques gouttes qui perlaient sur son front. Sa voix était douce et elle essayait de paraître le moins paniqué possible pour ne pas lui communiquer ce sentiment. « Ferme les yeux et respire. Imagine un champ où les vaches... ah non pas les vaches... oh la misère, euh... » L’épouse qui les regardaient en coin depuis un petit moment jeta un regard plein d’interrogation et d’inquiétude à Camille qui lui répondit par un petit sourire timide. Elle prit automatiquement les devants. « A vrai dire madame, je n’osais pas vous le dire, je n’aime pas beaucoup le poulet frit, je suis vraiment désolée... mais je connais une excellente recette de tofu frit et j’ai cru voir que vous faisiez votre propre tofu ? » proposa-t-elle en s’inclinant très respectueusement vers l’hôte. Et celle-ci semblait encore plus contente de leur faire goûter son tofu maison que de découper son poulet. Le temps qu’elle aille chercher le tofu, Camille se retourna vers Horobin. « Au fait, je t’ai pas concerté... tu n’as rien contre le tofu j’espère ? » Elle lui offrit un sourire à la fois espiègle et réconfortant, pas certaine qu’il faille remuer le couteau dans la plaie en lui demandant des explications ou en dramatisant la situation puisqu’il semblait s’être calmé.

Anonymous
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Ce message a été posté Jeu 24 Mar - 20:02

" La campagne c'est bien sauf pour nous "
••• J’ai le sentiment que je redeviens un enfant, pris sur le fait, qui se voit dévoiler des choses de lui qu’il n’apprécie pas, dont il ne souhaite pas en parler, mais étant emprisonné par cette crainte indéfinissable. Je laisse Camille me faire sans même me rendre compte qu’elle parvient à m’apaiser petit à petit et sans me rendre compte que je lui montre certainement une faille de ma personnalité qu’il aurait été préférable de ne jamais voir. Mon souffle reprend petit à petit et je me répète en boucle que ce n’est rien, que je ne vais rien faire, que je ne vais pas devoir tuer, que tout va aller pour le mieux dans le meilleur des mondes. Ma température redescend progressivement et je reprends le contrôle de mon corps, me calmant pas à pas. La voix douce de Camille me ramène à la réalité, me sortant de cet abysse. J’esquisse même un petit sourire quand elle me demande d’imaginer des vaches, comme si on n’en avait pas déjà vu comme ça. Mes yeux se reposent sur elle, la voyant plus nettement et n’étant plus enfermé dans ma bulle. Je ne sais pas comment elle a fait mais en tout cas il semble que je sois plus calmé maintenant et je me sens même très apaisé comme si en une seconde quelqu’un m’avait shooté au doliprane. Je reviens à moi, presque dans la totalité et grimace légèrement quand je me rends compte que Camille a eu le malheur de me voir dans un tel état. Fort heureusement ce n’est pas allé bien loin car cela aurait pu aller jusqu’à la décompensation ou jusqu’à une angoisse devenant dangereuse pour moi, mais le flux d’angoisse a su être calmé à temps. Je fais mine d’avoir oublié la scène précédente et me remets à être celui que je suis toujours, c’est-à-dire cet être taquin et joueur. L’art de changer d’émotion en quelques secondes, suffit juste d’être légèrement psychotique et le tour est joué. « Yah ! Tu crois que du tofu frit ça va suffire à me nourrir ! Tu m’as pris pour un végétarien ou quelque chose dans le genre ? Tsts ». La femme revient au même moment avec son tofu que je prends rapidement pour ne pas que Camille ait le temps de me questionner sur la raison de mon angoisse. Non pas que je n’ai pas envie d’en parler mais c’est un sujet trop délicat et qu’il est préférable de terrer à vie au risque de faire fuir les autres. Après avoir déposé le tofu sur la table de travail je me tourne vers Camille, l’air d’attendre, « bon ben alors on s’y met, ce n’est pas demain que ça va se faire ». La dame s’en va donc nous laissant le dur travail de nous occuper du repas. Quand Camille parvient jusqu’à mon niveau, je la prends soudainement dans mes bras, le temps d’une seconde et la relâche subitement sans un mot, sans même un remerciement, juste ce geste, et me mets au travail, comme si de rien n’était. C’est ma manière de la remercier, si l’on veut.
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Anonymous
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Ce message a été posté Ven 25 Mar - 0:14
▹▸▹▸ A peine la vieille femme eut-elle tourné le dos qu’Horobin critiqua son choix de plat, comme quoi le tofu frit ça ne nourrirait pas un homme comme lui. Les lèvres de Camille s’entrouvrirent. Elle pensait à tout un tas de choses. Déjà, qu’un vrai homme aurait découpé le poulet. De deux, le menacer en allant chercher le vieil homme qui lui apprendrait à manier le couteau et tirer en plein dans le poulet. De trois... terminer la journée en compagnie du poulet et faire frire Horobin dans la marmite d’huile que l’hôte avait commencé à faire chauffer. Mais elle ne dit rien. Peut-être parce qu’elle était soulagée qu’Horobin se sente mieux et qu’il se soit calmé. Elle n’avait pas envie de remuer le couteau dans la plaie. « Je te gaverais de riz pour compenser. Tellement qu’à la fin du repas tu rouleras comme un onigiri dans la prairie ! » Elle lui tira la langue et le rejoignit autour de la planche en bois qui faisait office de plan de travail avec un petit sourire espiègle. Elle ne s’attendait pas du tout à ce qu’Horobin l’attire à lui pour la prendre dans ses bras. Elle était prise de court, incapable de comprendre ce qui était entrain de se passer et procéda chaque chose dans l’ordre après qu’Horobin ait relâché son étreinte. Pourquoi est-ce que son cœur battait aussi vite ? Elle sentait encore les bras d’Horobin autour d’elle et se sentait incapable de bouger ne serait-ce qu’un petit doigt. Elle ne respirait probablement même plus. « Yah... arrête ça. » Ce n’était absolument pas convainquant mais elle s’en fichait. Elle s’empara d’un couteau et se positionna à côté d’Horobin pour commencer à découper un morceau de tofu en tranche de 1 à 2cm d’épaisseur. Elle sentait ses lèvres s’étirer dans un petit sourire distrait et toute chose mais essayait de le dissimuler derrière la concentration qu’elle mettait à la découpe. Tous ses morceaux de tofu étaient beaux, lisses et en un seul morceau. Elle dévia du côté d’Horobin et ses yeux s’écarquillèrent lorsqu’elle saisit le carnage qu’il était entrain de faire. « Tu prépares à manger pour les chiens ? » Elle se hissa sur la pointe des pieds et jeta un coup d’œil par dessus son épaule pour quantifier l’ampleur des dégâts. Elle pivota la tête à gauche, puis à droite. C’était pas beau... vraiment pas beau. « Il y a une règle chez moi, quand on cuisine le tofu. Celui qui brise le tofu, que ce soit à la découpe ou à la cuisson, a un gage. » Elle leva les yeux vers lui et désigna avec la pointe de son couteau les lambeaux de tofu qu’il avait déjà coupé. « Y'a prescription pour ça, en revanche si les prochaines tranches sont ratées... » elle repéra un pot de pâte de piment là où la femme se trouvait avant de s’éclipser le désigna avec un petit sourire malin aux lèvres « ...tu devras en manger une cuillère entière. » Elle haussa les sourcils avec défiance. Envie de tester le goût et l’intensité d’une pâte de piment faite maison ?

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Ce message a été posté Sam 26 Mar - 17:18

" La campagne c'est bien sauf pour nous "
••• Je ne suis pas une personne qui reprend facilement du poids de la bête mais il semble que dans le cas présent c’est ce qui m’est arrivé, ce qui ne peut être qu’une bonne chose, surtout que montrer une faiblesse face à une femme, ce n’est pas bien, pas pour un homme. Une femme qui va montrer ses faiblesses à un homme va être considérée comme mignonne, mais un homme qui montre une faiblesse à une femme va généralement être considéré comme tout sauf un véritable homme. Il est donc préférable que je ne flanche pas de nouveau. « Ts ! Déjà un onigiri ça roule pas dans une prairie, faut arrêter de prendre des substances illicites la journée Camille. Et puis qu’importe tu peux me nourrir de riz je ne vais pas être contre ». Même si j’ai une faiblesse plus pour tout ce qui est pizza et poulet frit mais ça ne me dérange pas non plus de manger du riz, je ne suis pas japonais pour rien.

Après l’avoir pris dans mes bras, rapidement comme si de rien n’était, je me replonge dans le dur labeur, un léger sourire aux lèvres face à sa réplique. Je tente de me concentrer sur la tâchée donnée mais je dois avouer que n’ayant pas souvent mangé de tofu j’ai quelques difficultés à m’en sortir et le résultat en ressort négatif. Camille remarque rapidement que je ne sais en aucun cas couper du tofu et m’en fais le reproche car elle, elle a réussi. « Non mais attends ce n’est pas de ma faute si le tofu que j’ai eu est super délicat, je suis sûr que tu aurais eu autant de difficultés que-moi si tu avais eu ma partie », mais bien sûr, on tente de noyer le poisson autant qu’on peut n’est-ce pas. Je fronce des sourcils lorsqu’elle me précise que normalement la tradition veut que si le tofu est mal coupé la personne l’ayant mal coupé ait un gage, c’est quoi cette tradition ? Jamais entendu parler d’une telle chose. « Oh ben désolé je ne connais pas cette tradition, et je pense que seule ta famille fait une telle chose, donc je ne suis pas d’accord. Je ne vois pas pourquoi je suivrai quelque chose que je n’ai jamais fait et puis je suis certain que tu l’as inventé de toute pièce à l’instant ». Je lui lance quand même un regard de défi et m’attaque à la découpe du tofu. Les premières tranchées sont parfaites, elles tiennent bien et je m’applique, cependant je trouve rapidement cela ennuyant et finis par les trancher n’importe comment en faisant du véritable pâté pour chien. « Bon allez je vais la manger ta cuillère de piment maison » dis-je déterminé à le faire. Regardant attentivement le bocal je prends mon courage à deux mains et plonge une cuillère dans le bocal, la faisant parvenir rapidement dans ma bouche. Au début j’aime bien le goût et j’ai presque envie de manger une autre cuillère mais rapidement l’épice me monte à la tête, faisant rougir mes joues. « Oh . . . oh . . . oh », je gonfle mes joues et agite mes mains vers mon visage, prends rapidement une bouteille d’eau et la finis d’une traite. « Ton . . . ton gage il était . . . nul » dis-je la bouche en feu et la langue dehors. Je prends rapidement le bocal et tente de lui en faire manger un peu.
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Ce message a été posté Sam 26 Mar - 22:50
▹▸▹▸ Elle leva les yeux au ciel tant sa réponse était terre à terre. Peu importe qu’un onigiri puisse ou non rouler dans la prairie, elle s’arrangerait pour qu’Horobin rejoigne ses amis les vaches dans les pâturages. Et puis de quel droit il osait dire qu’elle se shootait en pleine journée ? Ou même le soir d’ailleurs. Elle lui donna une petite tape sur l’épaule l’air de dire d’arrêter de sortir des idioties pareil – mais penses-tu que ça marche. « Mais quel mauvaise foi, bouuuh ! C’est pas grave si grave si tes bouts de tofu sont moches... regarde... » Avec le bout de son couteau elle rameuta tous les morceaux de tofu maltraités pour leur donner la forme d’un smiley triste ☹ et releva le visage toute fière de se payer sa tête. « Quoi !? Je l’ai pas inventé, retire ce que tu viens de dire tout de suite ! » Elle prit un air faussement offensé, une main sur la poitrine et un air très dramatique. Finalement elle se posta à côté d’Horobin pour lui foutre un coup de pression pendant qu’il coupait ses tranches de tofu. Les premières étaient bien coupées, le fourbe, c’est que quand il se concentrait il y arrivait ! Mais voilà que la débandade ne tarda pas et les tranches suivantes subirent le même sort que celles du début. Camille ricana mais ne dit rien. Horobin s’empara lui-même du pot de pâte de piment pour en manger une cuillère. Elle attendait sa réaction mais elle tardait à venir. C’était quand même pas de la sauce tomate, si ? « Tu pleures ? » Et non, voilà que son visage devenait tout rouge et que ses yeux brillaient. Il descendit une bouteille d’eau d’une traite et Camille posa ses deux mains contre ses lèvres en se rendant vraiment compte que ce piment, c’était pas de la rigolade. « Ben ça t’apprendra à critiquer mes traditions, nah ! » Mais lorsqu’elle le vit s’approcher avec une cuillère pleine, son instant lui dicta de s’enfuir. « Non, j’ai pas trop faim là... je te laisse ma cuillère ! » Elle gigotait dans tous les sens, hors de question qu’elle avale ça, elle n’avait pas envie de mourir comme Horobin qui semblait au top de l’agonie. « Ohlalala t’es tout rouge, c’est vraiment mignon. » Elle disait ça sur le ton de la rigolade mais elle n’en pensait pas moins. Il était vraiment mignon avec ses joues rougies et ses yeux qui brillaient à cause du piment. Et puis pour une fois que c’était lui qui avait les joues rouges et pas elle !
Pour lui échapper elle du carrément sortir de la petite kitchenette et attrapa le premier truc qui lui passait sous la main pour se défendre... un tuyau d’arrosage. Elle le pointa directement sur lui avec un air très sérieux, prête à le déclencher au moindre mouvement. « Pose cette cuillère. »

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Ce message a été posté Dim 27 Mar - 17:59

" La campagne c'est bien sauf pour nous "
••• Camille semble être assez douée en cuisine puisque d’un coup de baguette magique elle parvient à faire revivre les pauvres morceaux de tofu décapités. Je suis quelque peu impressionné par l’agilité de la jeune femme, elle a sûrement fait ça toute sa vie et elle doit sûrement manger assez souvent du tofu pur savoir manier cette texture si particulière, enfin qu’importe, je dois me montrer plus habile à présent pour ne pas subir le gage qu’elle a osé me lancer. Je lui tire la langue comme réponse et m’acharne sur le tofu. Même si les débuts sont prometteurs, je finis par me lasser et par accepter la dure réalité du gage qui m’attend. Je maudis intérieurement Camille quand les effets du piment prennent petit à petit effet en moi, brûlant toute mon âme et ma soif de vengeance ne fait qu’accroitre au fil des secondes. « Reviens là Camille si tu ne veux pas subir la foudre » dis-je en courant derrière elle, mes joues encore en feu, mignons soient-ils. Malheureusement la jeune femme parvient à m’échapper en prenant comme arme secrète un tuyau d’arrosage. Non mais sérieusement, pourquoi a-t-il fallu que cela se trouve à cet endroit précis à ce moment précis ? J’avance prudemment, ma main en avant, « ok calme toi, on va y aller doucement. Tu n’oserais quand même pas . . . », mais à peine ai-je fini de dire le ‘’pas’’ que je reçois immédiatement de l’eau en pleine figure. « YAAAHHHH », je saute sur elle, essayant d’attraper le tuyau mais la guerre est-elle que l’on finit tous les deux par être totalement mouillés. Je finis par maîtriser un peu la situation et la plaque contre le mur, lui tenant fermement les poignets en haut de sa tête. « Non mais tiens-toi tranquille ! Regarde à cause de toi on est trempé et . . . ». Je finis par me taire réalisant l’extrême proximité entre elle et moi, sachant que nous sommes tous les deux mouillés, et qu’elle l’est donc aussi en tant qu’homme je la trouve brusquement très  . . . sexy ? Mon regard descend inconsciemment vers son cou, puis mon regard plonge dans le sien et . . . « Oh pardon je vous dérange ». Sursautant, je m’éloigne rapidement de Camille et remarque que la grand-mère nous regarde avec un petit sourire coquin. « Non mais continuez, continuez, je reviendrai ! », « Ah non ! Ne vous méprenez pas, ce n’est pas ce que vous pensez, attendez !! Madame, Maaddaaammmeee . . . », je la suis dans la cuisine, essayant de lui faire comprendre que ce n’est pas ce qu’elle pense.
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Ce message a été posté Lun 28 Mar - 0:23
▹▸▹▸ Elle préférait subir la foudre que le feu, et quoi de mieux pour éteindre un feu qu’une bonne douche froide ? Il n’écoutait pas ses mises en garde mais Camille n’était pas disposée à négocier. Si elle le laissait approcher un pas de plus, il la bloquerait. « J’ai dis... » Enclencher le tuyau d’arrosage restait donc sa seule option, et c’est ce qu’elle fit. Mais il contre-attaque aussitôt en lui fonçant dessus, réussissant à maîtriser la direction de l’eau à tirer avantage de la situation. Camille criait et se débattait dans tous les sens mais elle riait aussi beaucoup. Jusqu’à ce que Horobin la plaque contre l’un des murs extérieur de la maison. Il avait une grippe impeccable sur ses poignets qu’il maintenait fermement au-dessus de sa tête. Le sourire de Camille s’évapora. Elle s’accrochait à ses derniers mots et ses yeux glissèrent de ses lèvres à ses larges épaules qui la dominaient. Ils se posèrent finalement sur son t-shirt trempé sous lequel elle parvenait à deviner les courbes fines de sa musculature, qui se soulevaient au rythme de sa respiration. Lorsqu’elle leva le regard, elle rencontra celui d’Horobin et se força à déglutir, trouvant inconsciemment cette situation d’inconfort extrêmement plaisante. Mais quelque chose dans son regard la perturbait, il n’était pas comme d’habitude. Et elle, était incapable de lui opposer la moindre résistance.
Sortie de nul part, la vieille dame fit sursauter Horobin. Il retrouva ses esprits suffisamment rapidement pour s’élancer à sa poursuite et tenter de justifier ce qu’elle venait de surprendre. Camille aurait voulu faire pareil mais elle restait immobile, seuls ses bras avaient retrouvés leur posture naturelle. Elle posa l’une de ses mains contre son cœur d’un air ahuri. For God’s sake ! comme disait sa mère depuis l’autre côté du Pacifique. Elle chancela jusqu’à la cuisine et détourna le regard lorsque l’épouse s’approcha d’elle. « Excusez-nous, madame. » Elle posa sa main sur son épaule et l’arrêta net « Je connais ce regard ! Et je peux te dire, ma douce, que si mon mari me regardait encore comme ça... » Elle ponctua sa phrase par un clin d’œil qui scotcha Camille. « Ha...ha... non, ce n’est pas ça, du tout ! » Elle était déjà repartie en leur laissant le tofu mariné et les poêles d’huile chaude. Camille pivota vers Horobin. Elle sentait ses cheveux qui dégoulinaient et elle les ébouriffa doucement pour tenter de leur redonner un peu de volume. Elle se racla le fond de la gorge et passa devant lui les yeux rivés au sol pour se placer devant le gaz. « Je... pense que je vais m’occuper du tofu... pour plus de sécurité. Tu devrais aller te sécher en attendant, tu risques d'attraper froid. » D’abord parce qu’elle ne voulait pas courir le risque d’un second défi de la trempe du premier. Ensuite parce qu’il lui faudrait un certain temps avant qu’elle ne revienne à elle même.

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Ce message a été posté Mer 30 Mar - 22:31

" La campagne c'est bien sauf pour nous "
••• La situation est clairement inconfortable, en même temps ce n’est pas de ma faute si tous les deux nous avions fini dans une posture un peu bizarre nous faisant surprendre par la dame de la ferme. Ce n’est pas moi qui ai couru pour prendre le tuyau d’arrosage et qui avait osé me tremper avec de l’eau, la mouillant aussi. Pour la première fois depuis que je l’ai rencontré je ne me sens vraiment pas à mon aise et ai quelques difficultés à enlever cette image d’elle trempée. Je tente vainement de chasser cette image en me concentrant sur la dame pour essayer de lui faire comprendre les choses mais rien à faire, elle s’imagine des scénarios certainement extravagants. Doit-on obligatoirement manger ici ? Je suis certain que le repas risque d’être folklorique. Je n’ose regarder Camille lorsqu’elle entre dans la cuisine à son tour mais croise malencontreusement sa silhouette alors qu’elle s’ébouriffe les cheveux, encore toute mouillée. Je détourne rapidement le regard et secoue nerveusement de la tête, « yah horobin reprends tes esprits, qu’est-ce qu’il t’arrive ? En général tu es du genre à faire des blagues ou à draguer dans ce genre de situation, le piment est monté jusqu’à ta cervelle ». Je sors dans mes pensées quand elle s’adresse à moi proposant d’aller me sécher. Parce qu’elle pense que si moi je vais attraper froid, elle ça ne sera pas le cas ? « D’accord j’y vais » dis-je sans même lui proposer d’y aller à ma place alors que l’envie de le faire me tiraille. Je tente de m’essuyer rapidement et demande à la dame si elle n’aurait pas de vieux vêtements qui m’iraient à moi et à Camille. Je me retrouve donc avec un pantalon légèrement trop grand que je suis obligé d’attacher avec une corde et un tee-shirt très large pour moi. J’ai l’air totalement ridicule, tant pis, il faut faire avec. Je retourne dans la cuisine où je balance une serviette et des vêtements à Camille. « Tiens, je prends le relais dans la cuisine ! Et surtout ne te plains pas des vêtements il n’y a pas mieux et ne rigole pas non plus de  ceux que je porte, c’est la faute à qui si on a fini tremper hein ? ». Je la pousse hors de la cuisine, « allez hop hop. Laisse donc faire le professionnel de la cuisine et pars te changer tu risques d’attraper la grève et je n’ai pas envie d’être contaminé par toi ». Mais oui bien sûr, on y croit dur comme fer.
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Ce message a été posté Jeu 31 Mar - 22:40
▹▸▹▸ L’envoyer se sécher était le meilleur moyen que Camille avait trouvé pour mettre fin au malaise et heureusement, Horobin ne rechigna pas. Et même dans deux pièces séparées, Camille n’arrivait pas à s’ôter son image de la tête. Dès qu’elle fermait les yeux, elle revoyait les quelques mèches de ses cheveux dégoulinant contre son front, ses lèvres si proches des siennes, son corps tout entier qui la maintenait plaquée contre le mur. Et son regard. « Aïe !... » Elle reçut un peu d’huile chaude sur la main et franchement, ce n’était pas du luxe pour la réveiller ! Lorsqu’elle concentrait tous ses efforts sur la cuisson du tofu, elle arrivait à ne plus y penser. Du coup elle gardait ses yeux rivés sur le tofu, comme un geek n’aurait d’yeux que pour la dernière console.
Elle pressentit le retour d’Horobin lorsqu’une serviette s’échoua sur sa tête et qu’il la poussa des fourneaux pour prendre sa place. « Han ! » Ses deux mains se posèrent contre ses lèvres mais trop tard, la surprise en voyant la tenue d’Horobin était sortie avant même qu’il ne la prévienne qu’elle n’avait pas intérêt à rire. « Hum, non, c’est tout à fait ton style, ça te va bien. » Elle essayait de donner du corps à sa prestation mais franchement, ça faisait bizarre de le voir là-dedans. « Un chapeau de paille et une brindille entre les dents et tu ressemblerais à un vrai petit paysan. » Elle n’eut pas le temps de finir qu’il la poussa en dehors de la cuisine.
Quand elle découvrit ses vêtements, elle fit une drôle de tête. Il y avait un pantacourt en jean clairement usé, délavé et ripé au niveau des genoux à force d’avoir fait trop d’effort. Elle flottait un peu dedans mais la taille fine de la vieille dame permettait de réduire l’écart. En revanche le t-shirt lui posa plus de problème. Voyez, le coton imbiba presque automatiquement l’eau de ses sous-vêtements et créa deux ronds, tout sauf discret au niveau de sa poitrine. Camille du réclamer assez honteusement un second t-shirt et se résoudre à y aller sans soutien-gorge sous le chemisier que la femme lui tendit. « Oh mon dieu... » Et l’autre qui lui disait de ne pas avoir honte, ah bah tiens !! Elle repéra les affaires d’Horobin dans un coin et alla les étendre derrière la maison avec les siennes et lorsqu’elle revint dans la cuisine, se perdit un long moment dans la contemplation d’Horobin, aux fourneaux, qui faisait frire le tofu. Il n’y a pas de secrets, un homme qui sait cuisiner aura toujours ce petit plus, qu’il porte un jean serré ou un parachute. Il se retourna brusquement, peut-être avait-il le sentiment d’être observé ? Et dès que Camille croisa son regard, elle dévia sur le vaisselier et déclara : « je vais poser la table. » Elle s’activa à remplir quatre bols de riz, attrapa quatre paires de baguettes et autant de cuillères et déposa tout ça sur la petite table, parfaite pour un dîner à deux, mais qui risquait d’être juste pour un déjeuner à quatre.

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Ce message a été posté Jeu 7 Avr - 12:13

" La campagne c'est bien sauf pour nous "
••• Je fronce des sourcils et tire la langue à Camille quand elle m’explique que ce que je porte me convient totalement et qu’il ne manque plus que quelques éléments pour me confondre avec un véritable homme de campagne. « Tu verras quand viendra ton tour, je pense que tu vas moins te moquer de moi » et je n’en doute pas une seconde. Je suis certain que l’on pourra postuler par la suite à un cirque ou alors faire une vidéo gag qui fonctionnerait à coup sûr. Je la laisse donc aller se changer tandis que je m’occupe de continuer à préparer le plat. C’est un peu délicat à cause de l’huile qui saute de partout mais je parviens quand même à m’en sortir et surtout cela me permet d’oublier la situation gênante de tout à l’heure, trop concentré sur le plat pour penser à autre chose. Après quelques minutes et finissant la cuisson, je sens un regard assez insistant dans mon dos et c’est en me retournant que j’aperçois Camille. Je souris, « tu es subjugué par le fait de voir un homme qui fait la cuisine c’est ça ? » dis-je juste pour rire. En même temps dans la société actuelle il est rare de voir un homme faire la cuisine. Je ramène donc le plat, malgré le peu de place se trouvant sur la petite table, « on risque de se serrer les coudes, ça va être pratique pour manger ça ! ». Je me tourne alors vers Camille, une grimace au visage, et remarque soudainement qu’elle ne semble pas avoir de soutien-gorge. Une image me traverse l’esprit et je tente de la chasser rapidement, « ma parole, c’est que tu vas tourner un film porno sans soutien-gorge, fais attention à ce que le vieux n’ait pas le désir de te prendre à part ». Je hausse des sourcils, l’air coquin, histoire de l’embêter pour reprendre le dessus. Je risque cependant de lui faire très peu, ce qui n’est pas réellement mon but, ou peut-être juste un peu. « Mais ne t’en fais pas, tu as ton preux chevalier à tes côtés », je bombe le torse, faisant mine de me prendre pour ce fameux chevalier qui la sauvera si un potentiel danger survient.
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Ce message a été posté Sam 9 Avr - 17:48
▹▸▹▸ Camille ne se sentait pas du tout à l’aise et rester à l’écart en regardant Horobin cuisiner lui semblait une bonne idée. En à peine une demi-journée, ils avaient accompli les tâches de ce couple d’agriculteur et à présent ils portaient même leurs vêtements. Ironie du sort, s’ils foiraient tous les deux dans leurs études respectives, ils auraient au moins un plan B – mais Camille préférait ne pas y penser. Après aujourd’hui, elle ne voulait plus voir de vache, pas même de boue pour le restant de ses jours. « Non, j’admirais juste ton parachute. » Elle mima un bibendum censé représenter Horobin dans ses vêtements beaucoup trop grands. « Tu sais que le pantalon aussi remonté c’est interdit de nos jours, hein ? »
Camille se moquait mais elle en prit pour son grade lorsqu’il suggéra qu’elle allait tourner un porno sans son soutien-gorge. Au même moment il apportait le plat à table et Camille qui posait la table attendit qu’il dépose le plat chaud pour le frapper sans aucun ménagement à l’épaule avec une cuillère. « MAIS JE T’AI DEMANDÉ QUELQUE CHOSE ? » Où est-ce qu’il regardait celui-là, il pouvait pas s’occuper ses pompes ? Au même moment le couple fit son entrée et Camille chuchota à Horobin : « je veux pas d’un preux chevalier habillé comme un plouc, merci. » Le vieux venait de faire irruption depuis derrière elle pour s’installer à ses côtés et Camille eut sans même le vouloir un mouvement de recul doublé d’un air de méfiance. Mais tu fais chier, Horobin. Elle l’avait pensé si fort qu’avec le regard pas du tout rassuré qu’elle lui avait lancé, il avait sûrement compris le message de lui-même. Tout le monde s’installa sur les genoux, comme la tradition le voulait, sauf Camille qui avait choisi de s’asseoir sur les fesses et ramenant ses genoux contre sa poitrine en guise de bouclier. Ca se verrait sûrement moins. Puis de toute façon avec cet atroce chemisier fleuri qu’elle portait... ça serait pas du luxe de le cacher, lui aussi ! L’épouse suggéra que chacun se serve en tofu depuis le plat posé au milieu. Camille acquiesça et poursuivit : « merci beaucoup pour votre accueil. » Elle se serait bien inclinée mais ses genoux l’en empêchaient. Ca allait être facile de manger tiens. En plus elle sentait déjà le repas hyper lourd et silencieux... au secours.

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Ce message a été posté Dim 10 Avr - 18:08

" La campagne c'est bien sauf pour nous "
••• Je lance à Camille un regard mauvais lorsqu’elle ose me critiquer sur mes vêtements. Ce n’est quand même pas de ma faute si je suis un homme plutôt bien sculpté, ayant une silhouette quasi parfaite et que de ce fait les vêtements d’un campagnard ça ne peut pas m’aller. Certes je ressemble à un campagnard manquant totalement de goût et n’ayant aucun style mais elle n’est franchement pas mieux habillée comme elle est. « Je suis sûr qu’un jour le pantalon remonté ça va refaire fureur, tu vas voir, je vais relancer la mode » dis-je pour essayer de me défendre, tout en déposant violemment les plats sur la table. Mais elle en profite pour me frapper sur l’épaule avec une cuillère, je suis un homme décidément maltraité par sa soi-disante petite amie. Ce n’est quand même de ma faute si c’est visible, je pense que tout homme normalement constitué l’aurait remarqué dès le premier coup d’œil vers elle et puis faut l’avouer les hommes ils regardent ça, pas que ça, heureusement, mais ça joue. C’est comme les femmes, je suis certain qu’elles regardent aussi parfois la silhouette des hommes en passant par leurs fessiers. Je chuchote dans son oreille alors que les gérants arrivent, « Tu ne sais pas ce que tu manques », puis me redresse et me mets à table en lui tirant rapidement la langue. Je la nargue presque en voyant son regard gêné et peu rassuré face au Monsieur. Ce n’est pas comme si je ne l’avais pas prévenu, elle n’a plus qu’à se débrouiller puisque Madame veut faire la vaillante.

« Oui et merci pour ce repas » dis-je en me permettant de servir les gérants, en faisant exprès d’oublier Camille et en me servant en dernier. Je commence donc à manger appréciant pleinement le repas. Qu’est-ce que ça fait du bien de manger après tant de dur labeur. « C’est très bon, je n’avais jamais mangé de tofu auparavant mais je dois avouer que ça a du goût ». Je tente d’entamer la conversation puisque personne ne semble vouloir le faire. C’est alors que la dame de l’auberge se tourne vers moi et me fais un grand sourire en me donnant un coup d’épaule, « alors les tourtereaux, depuis quand êtes-vous en couple ? J’ai l’impression de me revoir mon mari et moi lorsque nous étions jeunes, quelle belle époque, l’amour fleurissant progressivement, ahahah ». Je m’étouffe presque avec le riz et m’empresse de boire un verre d’eau, « Non, non » dis-je en secouant mes mains devant moi pour accompagner cette négation, « ce n’est pas du tout, mais pas du tout, ce que vous pensez, c’est un malentendu, Camille et moi nous sommes juste amis », « Ne soyez pas timides on est très ouvert d'esprit vous savez » dis le Monsieur avec un clin d'oeil en haussant des sourcils après. Le repas risque d’être marrant . . .
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Ce message a été posté Lun 11 Avr - 23:19
▹▸▹▸ Horobin ne devait pas être au jus des dernières tendances pour espérer voir son look campagnard adoptés par tous les nippons de la capitale. Elle ne pouvait pas lui en vouloir de se défendre dans sa tente Ushuaïa mais il aurait beau dire, Camille trouvait toujours ça aussi drôle. Un peu moins lorsqu’il lui chuchota à l’oreille qu’elle ne savait pas ce qu’elle perdait, mais sa réaction se noya avec l’arrivée du couple qu’elle salua poliment, jetant un regard méfiant au vieil homme qui s’installait en face du bol à sa gauche. Elle aurait pu supplier Horobin de changer de place qu’il ne l’aurait pas fait pour un sou. C’était le retour de bâton, et en plus le repas promettait. Il souhaita un bon appétit à la tablée et Camille ne put s’empêcher de rétorquer à son attention toute particulière : « ouais enfin, on repassera pour l’efficacité du service. » Il avait servi tout le monde sauf elle, mais elle s’en remettrait. Elle tendit les bras pour attraper quelques morceaux de tofu avec ses baguettes mais depuis sa position, ses bras étaient trop courts pour arriver au plat. Elle pesta en silence, résolue à ne pas décroiser les jambes. C’était beaucoup trop embarrassant ! Du coup, elle décida de se contenter de son bol de riz qui était pile poil sous sa main. Une chance, elle ne mourrait ni de faim, ni de honte.
Horobin embraya la conversation sur un sujet tout ce qu’il y a de plus commun mais la vieille femme semblait beaucoup plus pipelette qu’elle n’y paraissait et leur demanda depuis combien de temps ils étaient ensemble. Camille fit de gros yeux. Décidément ! Cette histoire prenait des proportions gigantesques, ils n’étaient même pas ensemble et voilà que tout le monde les imaginait en couple ! Elle avait la bouche pleine et se contenta d’acquiescer vivement à tout ce qu’Horobin disait. « Oui, oui, des amis tout ce qu’il y a de plus amis ! » Mais avec son esprit si ouvert, l’époux leur emboîta la parole : « et puis alors quoi, si vous n’êtes pas en couple, qu’est-ce que ça peut bien faire ? Avec ma femme, nous partagions le même lit bieeenn avant le mariage. » Camille se crispa. Tous deux riaient de bon cœur, la femme un peu plus timide lui disant de ne pas tout dévoiler. Oui, non, pitié, ne dévoilez pas tout... « Ah..ha... hum, nous n’avons pas non ce... genre de... de relation non plus, vraiment, c’est assez gênant. » Elle ne regardait plus que son bol de riz et essayait de penser à autre chose en empilant des grains gluants les uns sur les autres. « Allons, il ne faut pas vous sentir gênés ! Je ne voulais vraiment pas vous déranger tout à l’heure, derrière la maison sur le parvis... » renchérit la femme, mais son mari trouva mieux pour surenchérir : « quoi, sur le parvis aussi ? mais il faut nous le dire si vous avez besoin d’un moment d’intimité, plutôt que de chercher à faire ça devant l’étable ou derrière la maison ! » Camille lâcha ses baguettes. Il devait sans doute faire allusion à ce qu’il avait vu ce matin après qu’ils aient débarrassé la brouette. « Non, non !! Ca aussi c’était un malentendu ! Jamais on ne se permettrait de faire quoi que ce soit chez vous ! » Est-ce qu’ils pensaient vraiment qu’ils étaient venus dans l’idée de s’envoyer en l’air sur chaque parcelle de leur terrain ? D’ailleurs Camille remarqua que sa phrase était assez ambiguë à cause du stress. « Je veux dire, pas seulement chez vous, ailleurs aussi, mais comme on est chez vous, et que vous pensez que... alors que non ! » Permission de paniquer ?

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Ce message a été posté Lun 18 Avr - 21:32

" La campagne c'est bien sauf pour nous "
••• Je fais mine de ne pas avoir entendu les paroles de la jeune femme quant au service peu satisfaisant venant de ma part, en même temps elle n’avait pas qu’à m’embêter tout à l’heure en ne disant que des sottises c’est le revers de la médaille. Je me contente donc d’entamer mon bol de riz prenant quelques morceaux de tofu, satisfait tout de même du repas. Finalement malgré l’aspect un peu étrange et le goût peu commun je trouve que cela a bon goût. Je me retiens de rire quand j’aperçois Camille ayant quelques difficultés à prendre le tofu et je trouve cela presque mignon. Du coup sans même en avoir conscience et de manière très naturelle, je dépose quelques morceaux de tofu dans son bol de riz pour l’aider à en avoir quand même un peu. Je suis sadique mais il y a des limites elle a quand même cuisiné avec moi ce plat donc elle a très bien le droit d’en avoir elle aussi. Je pense que c’est sûrement mon geste qui a mis la puce à l’oreille de nos hôtes pour entamer un sujet de conversation particulièrement gênant et n’ayant ni queue ni tête, de mon point de vue. Comment peuvent-ils m’assimiler avec elle ? Non pas que je sois contre mais Camille et moi c’est plus de l’ordre de la taquinerie, j’aime bien l’embêter et elle aussi et puis je suis son coach personnel pour qu’elle apprenne à être une vraie femme et surtout pour être avec un homme. S’il y avait la moindre ambiguïté entre nous jamais nous ne pourrions agir de cette manière n’est-ce pas ? Même si je me suis déjà fait passer pour son petit ami pour les entrainements ça ne veut rien dire.

La conversation se mit alors à empirer soudainement jetant une certaine gêne. Je ne sais pas quoi dire face aux paroles de ces personnes, je me rends compte que l’on aura beau leur dire que nous ne sommes pas en couple, ils ne vont pas nous croire en même temps ils ne nous ont jamais aperçu au même moment. Je m’étouffe presque avec mon riz quand ils commencent à parler de choses intimes et l’image de Camille toute trempée surgit de nouveau dans mon esprit. Ah . . .  que c’est dur d’être un homme parfois surtout le jour de la St Valentin autant dire que ma libido a quelques difficultés à faire face à une telle frustration, mais jamais entre Camille et moi . . . . pas ce genre de choses en tout cas et pas de choses tout court en fait. Je lance un regard à Camille pour lui dire de se taire et qu’elle ne fait qu’empirer la situation en sous-entendant indirectement des choses. En disant ‘’chez vous’’ ils vont sûrement croire qu’autre part c’est possible. Je prends un morceau de tofu et le mets rapidement dans la bouche de Camille pour qu’elle arrête de parler. « Yah !! Cesse donc de parler tu vas empirer la situation ». Je prends une grande inspiration et me tourne vers les deux personnes, « écoutez entre Camille et moi il n’y a rien et il n’y aura jamais rien. Je conçois que l’amitié entre un homme et une femme est difficile à concevoir mais nous ne sommes que des amis, juste des amis, rien de plus. Et puis de toute manière elle ne m’intéresse pas, ce n’est pas mon genre, donc arrêtez s’il vous plaît parce que c’est particulièrement gênant comme conversation » dis-je en prenant une bouchée de riz et en l’enfonçant presque dans la gorge. « Ok ok . . . mais vous n’avez vraiment pas à être aussi timides, mais comme vous voulez on arrête » finit par dire le grand-père. Je me sens légèrement soulagé, bien sûr j’ai conscience que mes mots ont été durs mais en même temps c’était le seul moyen de les faire taire. Le repas prend fin dans un silence particulièrement pesant chacun n’osant regarder aucune personne. A la fin du repas, le monsieur propose de nous ramener, quant à la femme elle nous amène des sacs remplis de nourriture, « tenez c’est pour vous, vous avez besoin de reprendre des forces et puis on a tellement de nourriture que ça nous fait plaisir de vous en donner un peu, vous pourrez le partager ensemble » dit-elle avec un grand sourire. Encore . . . décidément ça rentre dans une oreille et ça ressort, « merci bien Madame, et merci encore d’avoir partagé ce repas avec nous, ça a été un plaisir de vous rencontrer et de travailler pour vous », mais oui bien sûr, je doute revenir de sitôt ici. Je me dirige vers la camionnette du Monsieur sans même adresser un mot à Camille depuis le repas.
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Anonymous
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Ce message a été posté Mer 20 Avr - 16:26
▹▸▹▸ Horobin avait raison, elle ferait mieux de manger son tofu plutôt que d’empirer la situation. Mais elle n’avait pas apprécié la manière dont il avait levé le ton et encore moins la manière dont il l’avait rabaissé devant le couple. Il ne l’avait sûrement pas voulu de cette manière, mais Camille se sentait malgré elle blessée par ses paroles et encore plus mal à l’aise vis à vis du couple. Il avait au moins raison sur un point : cette conversation était particulièrement gênante. Et le reste du repas se passa dans un silence de plomb ponctué par quelques bribes de conversations n’allant jamais très loin et, par dessus tout, le bruit des baguettes qui raclaient les fonds de plats.

Durant l’après-midi, Camille avait jugé bon de se désolidariser d’Horobin en se proposant pour aider la vieille femme dans son potager. Les femmes avec les femmes, les hommes avec les hommes. Mais elle ne se sentait pas d’attaque à lui faire face, tout était beaucoup trop confus. Elle avait remis ses vêtements et bêchait maintenant la terre avec ardeur en espérant passer ses nerfs sur ces pauvres carottes. L’épouse s’aventura près d’elle avec un ton prudent mais convaincu. « Il te plait, n’est-ce pas ? » Elle resta muette un long moment avant de baisser sa garde et d’acquiescer honteusement. « Mais on s’en fiche. Vous l’avez entendu, je ne suis pas son genre. Faut dire, il a pas complètement tord, je ne vois pas pourquoi je l’intéresserais. ...c’est bien d’être une amie. Ca ne pose pas de problème, une amie. » Elle avait un sourire triste sur les lèvres et la gorge nouée d’un trop plein d’espoir. Mais elle s’y attendait depuis un bon moment, simplement que la réalité était parfois dure à admettre. Et elle bâcha la terre pendant des heures encore, sous le soleil de plomb digne d’un après-midi d’été en plein mois de février. Lorsque ce fut l’heure de plier bagage, elle se sentait toute bizarre. Peut-être aurait-elle du écouter madame et mettre un chapeau pour ne pas attraper une insolation ? Mais encore une fois, elle s’en fichait.

Elle rejoignit le camion du vieil homme les bras chargés de provisions consciencieusement préparés par l’épouse. « Merci pour tout. Prenez bien soin de vous et ne vous surmenez pas, s’il vous plait. » Elle s’inclina une dernière fois et vit Horobin lui passer devant sans lui prêter la moindre attention. Lorsqu’elle arriva devant le camion, lui et le vieux s’étaient déjà installé sur l’unique banquette avant suffisamment large pour contenir trois personnes. Mais avant d’y accéder, il fallait grimper les énormes marches de ces camions volumineux. Sérieux, ce truc c’était limite une moissonneuse batteuse, que quelqu’un lui amène un escalator. « Allez ma petite Camille, il faut manger plus de soupe, grimpez, grimpez ! » Il était hors de question qu’elle demande de l’aide à Horobin. Elle posa les sacs à ses pieds et s’agrippa à un peu partout où il était possible de s’accrocher pour grimper. Le vieil homme poursuivit : « évite juste de caler ton pieds sur la petite cale grise, elle est cassée. » Il n’eut pas à en dire plus pour que Camille sente effectivement la fameuse cale céder sous ses pieds dans un regard complètement paniqué.

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La campagne c'est bien sauf pour nous [Feat. Camille]

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