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 La campagne c'est bien sauf pour nous [Feat. Camille]

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Anonymous
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Ce message a été posté Jeu 21 Avr - 21:02

" La campagne c'est bien sauf pour nous "
••• En venant ici je ne m’étais sûrement pas attendu à me retrouver dans une situation aussi gênante autant pour moi que pour Camille. En soi, je trouve ça valorisant pour mon égo de me mettre ‘’en couple’’ avec une fille, comme Camille par exemple, quelque part cela signifie que je suis un homme plaisant et qui peut plaire mais vis-à-vis de Camille je ne me sens pas à l’aise, avec une autre fille j’aurai pris cela sur le ton de la rigolade et j’aurai même fait croire qu’effectivement nous étions en couple, juste pour plaisanter mais avec Camille c’est différent.  Même si je m’amuse avec elle je ne veux pas non plus la blesser, je sais que c’est une fille fragile et puis, je fais assez souvent son faux petit ami pour que cela soit encore le cas. La suite de la journée s’est donc déroulée dans un silence pesant jusqu’à ce que l’on se décide de partir, l’heure de départ arrivant.

Installé dans la petite camionnette ne contenant que très peu de places, mais assez pour trois, quand même j’aperçois Camille ayant quelques difficultés à monter dans le camion. En même temps elle n’est pas très grande et il faut quand même avoir une sacré force pour pouvoir parvenir jusqu’au siège. Sur le moment je n’ose pas l’aider mais lorsque je me rends compte qu’elle va tomber je ne peux m’empêcher de lui attraper soudainement le bras, la retenant juste à temps. « Aish ! Faut que je sois toujours derrière toi pour te rattraper idiote va ! La prochaine fois demande de l’aide avant de tenter le diable ». Je la tire vers l’avant l’aidant à s’installer à mes côtés. Je lui donne une petite tape sur le front. Je me pousse un peu pour lui laisser de la place mais avec les sacs donnés par les personnes je dois avouer que c’est très serré et qu’au final je suis obligé de me tordre comme un vers de terre. « Bon ça va pas le faire, Camille assis toi sur moi, les sacs des portions prennent trop de place et à ce rythme je vais finir plâtrer des fesses ». Je tente d’y mettre un peu d’humour même si je doute que cela n’arrange notre situation passée surtout quand je constate que le vieux à nos côtés sourit discrètement, l’air satisfait. Je sens que même le trajet de retour va être drôle. « Bon allez » dis-je en tapant sur mes jambes pour qu'elle s'y installe.
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Ce message a été posté Ven 22 Avr - 15:59
▹▸▹▸ Son pieds glissa mais Horobin la maintenait si fermement qu’au lieu de chuter contre terre, elle se retrouva dans le camion comme par magie. Elle prit une grande inspiration et ferma les yeux lorsqu’il la traita d’idiote. A croire qu’elle était incapable de faire quoi que ce soit par elle-même aujourd’hui sans qu’Horobin ne soit derrière elle pour la rattraper. Elle l’aurait volontiers remercié de son aide mais ne se sentait pas de lui louer des éloges lorsqu’il venait de le sermonner comme un parent envers son enfant. Elle se contenta de soupirer en se massant le bras qu’il lui avait sérieusement amoché en la retenant et colla son dos contre le banquette, à sa droite le vieil homme, à sa gauche Horobin et un peu partout autour d’eux des sacs de provision en attendant la fin du monde. « Yah, c’est bon. » Elle renvoya Horobin de son côté lorsqu’il osa lui donner une petite tape sur le front et tenta de disposer les sacs de sorte à ce que tout le monde y trouve son lot de confort. Mais c’était peine perdue et Horobin suggéra qu’elle s’installa sur ses genoux. Il était sérieux ? Après la scène qu’il avait causé ce midi et le silence de mort qui s’en était suivi ? « Non, merci. » Elle décida de prendre quelques sacs sur ses genoux à elle, quitte à mourir étouffée d’ici la fin du voyage mais elle ne s’assoirait pas sur lui. Le vieillard démarra le camion et répondit : « mais oui regardez, qu’est-ce qu’on est bien tous les trois comme ça ! Et puis ça faisait si longtemps que j’avais pas eu une si jolie jeune femme à mes côtés. » Il pinça l’une des joues de Camille et lui lança un clin d’œil qui la pétrifia. Elle s’empara alors des sacs qu’elle avait empilés sur ses cuisses et les jeta de côté. « J’ai changé d’avis, le confort avant tout. » Elle fit les gros yeux à Horobin comme pour lui interdire d’objecter quoi que ce soit. Se lever dans ce camion n’était pas chose aisée et entre les sacs à manipuler et le peu de point de raccrochement dont Camille disposait, elle se demandait si elle n’allait pas finir son voyage la tête ancrée dans le tableau de bord. Et puis comment elle était censée s’installer sur Horobin ? Merde, tout ça était beaucoup trop étrange. « Hm, tu me dis si je suis trop lour... » Le vieux arrêta si brusquement le camion que Camille perdit l’équilibre et se retrouva projetée par le destin sur les genoux d’Horobin – la légèreté et la grâce en moins. « Oh ben dites donc ! Je voulais juste m’arrêter pour que ce soit plus facile pour vous de vous installer ! » Elle se redressa à la vitesse de l’éclair et retira ses mains sur torse d’Horobin qu’elle avait utilisé comme appui. « Je suis vraiment vraiment vraiment désolée... tu n’as rien ? » Pour le coup, elle était sincère. Elle ne savait pas trop ce qu’il venait de se passer, mais elle était persuadée que le petit manège du vieil homme n’avait rien d’anodin. On aurait même dit qu’il avait tout planifié au millimètre près !

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Ce message a été posté Dim 24 Avr - 13:29

" La campagne c'est bien sauf pour nous "
••• Je sens très bien que depuis le repas une sorte de tension règne entre Camille et moi. Moi-même je ne suis pas totalement à l’aise mais c’est surtout parce que je ressens sa colère, si colère il y a, mais quelque part je ne peux pas comprendre pourquoi est-ce que l’on agit soudainement de la sorte alors que tous les deux nous n’avons rien à nous reproché et puis ce midi j’ai juste essayé d’améliorer la situation mais j’ai l’impression d’avoir fait l’inverse. Je fronce légèrement des sourcils quand Camille me répond assez froidement quand je lui propose de s’asseoir sur moi. En plus de ne pas m’avoir remercié pour l’avoir aidé à grimper dans la camionnette voilà qu’elle se met à me parler froidement en refusant toute coopération. J’inspire profondément, l’air désespéré et énervé mais je tente de me contenir et de jouer sur l’humour, « oh tant pis pour toi tu ne sais pas à quel point tu rates un siège douillé et confortable » dis-je en tentant de faire un petit sourire. L’art de rester flegmatique face à toutes circonstances.

Je souris sarcastiquement quand Camille décide de changer d’avis en voyant le vieillard agir de manière assez déplacée vis-à-vis d’elle. J’ai presque envie de remercier le vieil homme pour avoir agi de la sorte, étant quelque part une petite vengeance. « Et bien il t’en faut peu pour changer d’avis ». Je me calle bien contre le dossier du siège pour laisser la place à Camille pour qu’elle puisse s’installer confortablement sans finir blessée. Il faut avouer que changer de place pendant que le Monsieur conduit n’est pas une chose simple à faire surtout quand on s’appelle Camille mais aussi surtout quand on a un chauffeur tel que le vieillard ici présent qui se met à freiner très brutalement au point de projet Camille sur moi. Mais oui bien sûr, comme par hasard il a choisi ce moment précis pour freiner alors qu’il y en avait d’autres des occasions. Je laisse Camille se redresser et fais mine d’avoir très mal à la main. « T’inquiète ce n’est pas de ta faute, mais je crois qu’en voulant te retenir je me suis foulé la main . . . Mais ne t’en fais pas ça va aller. . . J’espère. ». Je grimace comme un enfant et attends qu’elle se soit bien inquiétée pour lui tendre la main, « fais-moi un bisou magique et ça ira mieux » dis-je en rigolant lui faisant comprendre que je plaisante. Je reprends un peu de sérieux et la tire vers l’avant pour qu’elle s’installe sur mes genoux. « Installe toi vite qu’on puisse redémarrer et ne t’en fais pas si tu es aussi lourde qu’un éléphant mais je vais survivre jusqu’à la fin ». En vérité elle est aussi légère qu’une plume mais c’est juste pour continuer à l’embêter, oubliant ainsi totalement le précédent mal à l’aise. Le Monsieur me fait un clin d’œil et redémarre enfin, nous permettant ainsi de reprendre le chemin.
La route n’est pas très pratique et la camionnette ne cesse de me faire sauter ou encore de faire pencher Camille, au bout d’un moment voyant que cela n’est agréable ni pour elle, ni pour moi, je l’attrape par la taille pour la retenir et nous stabiliser. « Ne te fais pas d’illusion j’essaie juste de trouver la bonne position alors ne rouspète pas et accepte ! ».
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Ce message a été posté Dim 24 Avr - 22:40
▹▸▹▸ Comme elle le craignait, Horobin se plaignait d’une vive douleur au poignet et la culpabilité de Camile redoubla à mesure que son inquiétude grandissait. « Oh mon dieu, c’est vrai ? Est-ce que tu arrives à la bouger ? Je suis vraiment désolée, j’aurais du attendre que le camion soit arrêté ! » Il lui présenta sa main et réclama un bisou magique en guise de médecine douce. Camille comprit à son sourire qu’il la faisait marcher, elle repoussa sa main dans un soupire de soulagement et ne put s’empêcher un petit rire nerveux. « Pfff, mais tu m’as fais peur ! » La tension était redescendue d’un cran et Camille avait lâché ça d’un air beaucoup plus décontracté, comme si le subterfuge d’Horobin venait de balayer l’atmosphère pesante qui régnait depuis ce midi. Elle se laissa glisser sur les genoux d’Horobin et le vieux redémarra alors que Camille s’empressait de répondre à la remarque sur son poids : « ça tombe bien parce que je comptais y mettre tout mon poids ! Et en plus j’ai mangé du tofu ce midi, t’imagines ? » Elle sourit fièrement et se retourna face au pare-brise du camion. Mais les routes étaient sinueuses et le camion n’était pas du genre à bénéficier des nouvelles technologies pour vous rendre le voyage plus agréable. Elle se sentait pencher un peu trop à gauche, puis la seconde d’après à droite. Et c’était sans compter le moindre petit gravillon sur la route qui les faisait tous les deux sursauter et faisait perdre son équilibre à Camille qui peinait à se stabiliser d’elle-même sur les genoux d’Horobin, sans avoir à s’accrocher à lui comme un paresseux à son arbre. Au bout d’un moment à écouter les histoires du conducteur qui les distrayait, elle sentit les mains d’Horobin se faufiler autour de sa taille et se redressa brusquement à cause de la surprise. Elle n’eut rien à répliquer parce qu’il la sermonnait déjà, comme s’il savait qu’elle aurait eu quelque chose à dire, et la pria de ne rien objecter. « M-merci » répondit-elle maladroitement. Effectivement il avait réussi à les stabiliser et la position était beaucoup plus confortable. Mais elle devait maintenant négocier avec son cœur qui battait à tout rompre dans sa poitrine sans jamais donner le moindre signe d’accalmie. Et évidemment le vieux y alla de sa petite remarque dans sa barbe, œil de lynx à qui l’on ne pouvait décidément rien cacher.
Quelques minutes plus tard il stationna dans la contre-allée des chalets de l’association. Camille avait l’impression que ça faisait une éternité depuis ce matin qu’ils avaient quitté cet endroit ! Un peu malgré elle, elle se rendit compte au moment de descendre qu’elle s’était beaucoup plus rapprochée d’Horobin qu’à leur départ. A près une telle journée, le chemin du retour fermement maintenue entre les bras d’Horobin en écoutant les épopées de vieil homme l’avait presque bercée. Elle se redressa en passant une main dans ses cheveux et se tourna d’un air curieux vers Horobin en le regardant avec insistance. « Hmmmm... c’est bon ! Tout va bien ! Tu n’as pas l’air trop aplati, ouf » plaisanta-t-elle en lui tapotant une joue. Elle ouvrit la porte, se leva sans descendre et eut l’impression qu’il y avait encore plus de sac qu’avant, alors qu’en fait non. « Ohlala, mais comment on va rentrer sur Tokyo avec tout ça... tu descends le premier et je te passe tout ça, ok ? » A vrai dire elle ne voulait pas risquer une nouvelle chute, elle en avait assez fait pour aujourd’hui. Elle préférait rester dans le camion pour le débarquement, au moins elle ne risquait rien !

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Ce message a été posté Jeu 28 Avr - 15:38

" La campagne c'est bien sauf pour nous "
••• Par réflexe je ne peux m’empêcher de légèrement sourciller quand je vois le regard paniqué de Camille quant à mon subterfuge pour calmer l’atmosphère en lui faisant croire que ma main venait d’être terriblement blessée. Je n’aime pas forcément lorsque l’on s’inquiète pour moi, bien sûr cela me fait plaisir mais venant d’une femme cela me renvoie toujours l’image de ‘’la mère’’, ainsi nommée, s’inquiétant toujours à mon sujet, m’empêchant de vivre ma vie, celle d’un enfant désireux de jouer avec les autres, étant emprisonné dans une cage dorée au risque de se blesser et de se voir partir en fumée une deuxième fois, alors que ce n’était pas moi qui étais mort la première fois même si j’avais toujours eu ce sentiment d’avoir perdu une part de ma personnalité. Je lui fais quand même comprendre que c’est une plaisanterie ce qui semble la rassurer et la détendre aussi. Comme quoi mon idée a bien fonctionné. Je souris quant à sa remarque par la suite et je fais mine de pousser un soupir de surprise, « oh mais c’est que tu es horriblement lourde » dis-je juste pour me moquer d’elle et pour affirmer les dires de la jeune femme. J’espère qu’elle n’a pas de problème concernant son poids car il n’y a pas de raison pour elle de complexer là-dessus.

Au fil du trajet je me rapproche de Camille non pas pour en profiter, ce que d’ordinaire j’aurai fait, mais uniquement pour ne pas la faire tomber et que le chemin soit plus agréable pour moi comme pour elle. Elle ne semble pas rechigner, la route peut donc se faire sans encombre, malgré les regards coquins du chauffeur qui ne cesse de me faire de grands sourires. Quel pervers celui-là ! Heureusement qu’il ne fait aucune allusion ni sous-entendus et se contente de nous raconter sa vie si palpitante, ironie quand tu me tiens, j’ai l’impression d’être bercé par ses paroles et je dois à plusieurs reprises me mordre la joue pour ne pas m’endormir sur son discours. Après quelques minutes interminables le camion s’arrête enfin, me faisant lâcher un soupir de soulagement malgré moi. Je fais une grimace à Camille quand elle me tapote la joue, « Oh enfin je suis libéré de ce poids énorme, je pense que je vais avoir du mal à me lever ». Je me lève doucement en faisant quelques bruitages, tel un vieil homme ayant quelques difficultés. Je descends prudemment de la camionnette et tends les mains pour recevoir la marchandise. « Ne t’en fais pas on va trouver le moyen de tout ramener et puis on va déjà en utiliser un peu pour ce soir et demain matin. Balance le tout maintenant ». J’attrape au fur et à mesure les marchandises pour les déposer à mes pieds et quand enfin le dernier paquet arrive je pointe du menton la dernière de chez dernière marchandise : Camille. « Allez à ton tour maintenant, je te rattrape, fais-moi confiance ». Pendant quelques secondes une idée machiavélique traverse mon esprit mais je me retiens d’agir de la sorte car la connaissant elle risque de se faire mal. Malgré le peu de confiance qu’elle m’accorde elle se laisse quand même faire et je l’attrape avec prudence en lui donnant à la fin une petite tape sur la tête. J’attrape quelques sacs, m’avance vers le vieux pour lui dire au revoir, le remercier et m’en vais rapidement dans notre chambre. « Wouahahah enfin dans la chambre », je me précipite pour déposer les sacs et m’allonge sur le sol. Je ferme les yeux quelques secondes ayant le profond désir de m’endormir mais je me réveille quelques secondes après et me redresse, « mais j’y pense, on fait comment pour ce soir ? », oui parce qu’avec un lit ça risque d’être compliqué.
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Ce message a été posté Ven 29 Avr - 16:35
▹▸▹▸ Elle s’esclaffe de rire quand il mime un vieillard ayant des difficultés à se déplacer parce que l’époux s’apprête lui aussi à descendre de son camion mais lui, il ne grince pas des os pour de faux et rouspète silencieusement après Horobin. Elle lui fait parvenir les sacs un à un et quand vient son tour, l’idée qu’il la rattrape comme si elle allait se jeter du camion la faisait moyennement rêvé. Malgré toute sa maladresse elle avait réussi à revenir à l’auberge en un seul morceau, ce n’était pas pour finir briser en milles pièces si près du but. Choisissant une façon plus délicate de faire sa sortie, elle laissa volontiers Horobin la sécuriser et fronça le nez lorsqu’il lui tapota la tête. « Merci pour tout monsieur, et soyez prudent en rentrant ! » Elle s’inclina respectueusement, ah ! Camille et son ultime politesse. Elle attrapa les sacs et emboîta le pas à Horobin, suivant le chemin jusqu’à l’auberge et grimpant les escaliers qui menaient à leur chambre avec la démarche d’un canard surchargé. Elle posa les sacs et se frotta les mains dans une petite mimique de douleurs. Horobin s’était déjà affalé sur le lit. C’est vrai que ça faisait du bien à un peu de calme et de chaleur. « Eh ben, on va demander à ce qu’il te mette un petit matelas d’appoint de l’autre côté la chambre et moi je dors dans le lit, pourquoi ? » répondit-elle le plus simplement du monde à sa question avec un sourire frisant l’évidence. Elle ponctua sa phrase en tirant rapidement sur les extrémités de la couverture, voir Horobin glisser dessus et se retrouver les fesses au sol. Elle se tourna vers les sacs de provisions et souffla. « Faudrait qu’on demande s’ils ont des cuisines pour mettre ça au frais. » Elle jeta un coup d’œil au contenu et découvrira de la viande fraîche reconstituée en brochettes et disposées sur un plateau filmé de plastique. Elle eut une idée soudaine en s’emparant du plateau. « Et si on allumait un feu de camp, tu saurais faire ça non ? Ca manquera de marshmallows mais je suis sûre qu’on pourrait trouver un petit coin sympa derrière l’auberge. » Elle reposa le plat et lui fit le coup des petits yeux et de la moue suppliante. « En plus c’est la Saint Valentin ! Je veux pas manger des carottes crues et de la salade verte, moi... » Dit-elle en désignant un sac contenant des légumes du jardin et en redoublant sa petite mine triste.

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Ce message a été posté Sam 30 Avr - 22:30

" La campagne c'est bien sauf pour nous "
••• Je suis tellement fatigué, épuisé, par cette journée que je ne peux m’empêcher de m’affaler directement sur le lit, n’ayant pas le désir de bouger d’un seul pouce. C’est qu’une journée à la ferme ça épuise vraiment, c’est comme si je venais de faire le sport pour l’année. Je me demande vraiment comment ces personnes font pour autant tenir l’équilibre, surtout à leur âge. Je me frotte les yeux quand Camille s’exprime pour la situation de ce soir. « Et pourquoi est-ce que je ne dormirai pas sur le lit et toi sur le matelas d’appoint ? Je suis un homme et j’ai fait plus d’effort que toi donc je mérite de meilleures conditions pour ce soir », l’argument qui n’a ni queue ni tête mais qu’importe. De toute manière je suis certain qu’ils n’en ont pas. J’aimerai que cela soit possible mais vu que nous sommes situés en pleine campagne je doute qu’ils aient des suppléments au niveau des matelas. Camille me pousse alors en tirant le drap se trouvant sous mon corps, « Yah ! J’ai déjà assez souffert comme ça. Je vais me retrouver avec le coccyx brisé d’ici quelques heures si tu continues » dis-je en lui tirant la langue. Je me lève pour reprendre un peu d’équilibre et pars jeter un coup d’œil aux provisions. Je suis toujours autant stupéfait de la voir la quantité qu’ils nous ont mis. Je doute que l’on va pouvoir tout conserver jusqu’au voyage, ça risque de ne pas tenir le choc du transport. Je réfléchis un moment sur l’idée de Camille. Je dois avouer qu’elle a là une merveilleuse idée. J’ai bien envie d’avoir un feu de camp aussi mais avec des marshmallows grillés et un chocolat chaud je pense que ça serait encore mieux mais on ne peut pas tout avoir surtout pas dans un village aussi lointain. Je lui fais une grimace quand je vois son visage essayant de m’amadouer à faire ce feu de camp. « Ce n’est pas ton visage mignon qui me fait dire oui mais c’est parce que j’en ai aussi envie, par contre j’espère qu’ils ont du bois sinon ça risque d’être compliqué ». Je sors quelques minutes pour leur demander s’il y a une possibilité de faire cela et reviens, sourire aux lèvres. « C’est bon, on peut le faire, viens, on va aller l’allumer, ça sera sympathique, finalement cette journée peut se finir sur une bonne note ». Je prends les sacs de provision avec moi, lui demande d’aller prendre le bois et m’en vais vers le lieu pour faire le feu de camp. Quand elle arrive enfin chargée des morceaux de bois, la pauvre je ne lui rends pas la vie facile, je m’empresse d’aller vers elle pour lui prendre le bois, « c’est que tu as été bien lente ». Je n’en rate pas une. Je place les morceaux de façon à ce qu’ils puissent bien prendre et allume avec le briquet se trouvant dans l’une de mes poches. J’en ai toujours un, en cas de besoin. J’allume le feu et place quelques brochettes au-dessus du feu. « Pour une fois, tu as eu une merveilleuse idée Camille ! », je lui fais un grand sourire, satisfait de la situation. « Sinon tu en as pensé quoi au final de cette superbe journée de St Valentin en ma charmante compagnie ? ».
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Ce message a été posté Lun 2 Mai - 19:27
▹▸▹▸ C’est fou ce qu’il débite de conneries à la minute, mais Camille se contente de lever les yeux au ciel dans un petit rire abusé. « Oh, l’Homme a parlé ! Amen ! » Elle leva les bras au ciel comme si la parole divine venait de lui tomber dessus, qu’elle avait trouvé un nouveau sens à sa vie. En fait elle se foutait ni plus ni moins de lui et il l’avait bien compris.
Elle était toute excitée à l’idée d’un feu de camp, un peu moins lorsqu’elle se retrouva à jouer les équilibristes avec de gros morceaux de bois sur les bras. Elle lâcha le butin d’un coup d’un seul, le souffle court et l’air mauvais. « Visiblement on a pas la même vision de l’effort. » Il se contenta d’allumer le feu avec un briquet, même pas foutu de jouer les aventuriers après que Camille se soit farci l’acheminement de l’équivalent de la forêt amazonienne sur les caprices de monsieur. Elle put finalement apprécier de s’installer à même l’herbe sèche que la tombée de la nuit avait rafraichit. Elle s’empara d’une première brochette qu’elle maintint au dessus du feu en espérant qu’elle grille rapidement. Son estomac criait famine car en y repensant bien, elle n’avait quasiment rien mangé ce midi vu la tournure des choses. « Quoi, attends, tu peux répéter ça ? » Elle fit mine de fouiller dans ses poches à la recherche d’un dictaphone pour graver à jamais ces paroles dans le marbre. Elle éclata de rire devant sa tête dépitée. « Oh, c’est bon. J’en faisais souvent des feux de camp en Californie, ça me manquait. » Elle regarda les flammes danser autour de sa brochette avec le souvenir énigmatique des bons souvenirs. Elle répondit à sa question avec un rire moqueur : « que j’aurais pu faire aussi bien seule ! » Elle pointa sa brochette vers lui et imita la détonation d’un revolver avant de la remettre au dessus du feu. « C’était sympa » avoua-t-elle en toute sincérité. « Un peu d’air frais ne peut pas faire de mal et puis... je resignerais mille fois sans hésitation rien que pour te revoir courir dans la bouse avec tes bottes en caoutchouc pour échapper à une vache ! » rappela-t-elle en essayant de ne pas sourire... mais c’était beaucoup trop lui en demander, elle avait l’expression paniquée d’Horobin gravée dans sa mémoire.

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Ce message a été posté Jeu 5 Mai - 23:59

" La campagne c'est bien sauf pour nous "
••• Je sens bien que Camile se moque de moi et je fais mine de lever les mains aux ciels comme pour montrer ma soi-disante toute puissance. C’est connu que l’homme est l’homme le plus puissant au monde et que les femmes ne sont que les esclaves de l’homme. Je plaisante bien sûr car je ne le pense pas du tout. Pour me venger je la laisse donc prendre tous les morceaux de bois, avec ses petites mains, mais elle finit par revenir indemne malgré le poids du bois. Je souris discrètement quand, oui, j’avoue qu’elle a eu une merveilleuse idée. C’est vrai que je n’ai pas encore dit de telles choses vis-à-vis d’elle mais il fallait bien que ça arrive un jour ou l’autre. « Ne t’emballe pas trop, sous le coup de l’émotion j’ai dit ça » dis-je en essayant de me rattraper. Je pousse un long soupir en me disant que je n’ai jamais réellement fait de feu de camp. A vrai dire je fais comme si je l’ai déjà fait mais en vérité à part faire cramer quelques marshmallow par le biais d’un briquet je n’ai jamais assisté à un véritable feu de camp et pourtant j’ai été quelques années en Amérique mais il faut dire qu’au Japon ça ne se fait pas tellement ou très rarement.

Je lui tire la langue quand elle me dit qu’elle aurait pu faire tout le travail toute seule. Sincèrement j’en doute puisque même à deux nous avions eu du mal. Je fais semblant d’être touché à la poitrine quand elle use de sa brochette comme arme contre moi, « oh nom d’une brochette, je suis touché au cœur », non je ne suis pas du tout idiot et enfantin, absolument pas. Je me redresse et prends un petit morceau de viande pour voir si cela est déjà prêt mais pas vraiment. Je lui pince le bras quand elle ose me rappeler cette horrible péripétie avec la vache. « YAH ! Je te signale que c’est de ta faute et que tu ne m’étais pas d’une grande aide à ce moment. Et puis c’est à cause de qui que l’on a fini tremper jusqu’aux os hein ? Et c’est qui qui a glissé, qui a failli se faire tuer ? Sans moi tu aurais sûrement fini dans un cercueil alors au lieu de te moquer, remercie moi non mais cette fille alors ! ». Je ne peux pas m’empêcher de sourire quand même. Je lui donne un petit coup d’épaule, « n’empêche qu’on forme un bon duo et que je dois avouer que la journée était bien drôle malgré toutes ces péripéties. J’espère que tu ne regrettes pas d’être venue avec moi, même si c’était totalement imprévu et que je n’en doute pas de toute façon parce que je suis le meilleur ». Mais oui bien sûr, on y croit à 100%, ceci dit ce que je dis est vrai, je doute que je me serai autant amusé si cela avait été une autre personne, enfin en dehors de ma meilleure amie mais ça ne compte pas c’est ma meilleure amie. « Par contre à la prochaine St Valentin choisis un meilleur endroit parce que la campagne ça va une fois mais pas deux fois ». Ah parce qu’il y aurait une seconde fois ? Je ne sais pas mais peut-être, qui sait, au final la St Valentin ça ne représente pas grand-chose, pas pour ceux qui ne sont pas en couple en tout cas.
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Ce message a été posté Sam 7 Mai - 23:53
▹▸▹▸ Camille rit de bon cœur lorsqu’il feignit d’avoir été touché au cœur par la puissance de son revolver rudimentaire, composé tout au plus d’un pic de bois et de quelques gros morceaux de poulet. « C’est ce qu’il vous en coûtera de faire le malin et de laisser cette charmante demoiselle faire le travail d’un homme ! » plaida-t-elle sa cause en fronçant les sourcils avec un air de policier... mais alors vraiment tout mignon le policier parce qu’on doutait que Camille puisse faire du mal à une mouche. Elle rejeta en arrière une mèche de cheveux et décida de le laisser tranquille avec cette histoire. De toute façon elle était tellement fatiguée de sa tête commandait et son corps suivait sans même prendre le temps de procéder l’information. « Je vois pas en quoi ce serait de ma faute si ta tête lui revenait pas à cette pauvre vache. » Elle haussa les épaules en mordant dans sa lèvre pour ne pas sourire davantage. Puis il évoqua quelques unes des péripéties qu’ils avaient eu à traverser dans la journée et à quel point Camille avait su briller dans l’art de se mettre en danger. « C’était pour tester tes réflexes » mentit-elle en utilisant le même ton qu’Horobin lorsqu’il était de mauvaise foi. Elle jeta un regard en coin pour guetter sa réaction et poursuivit : « pas trop mauvais, tes réflexes. » Elle retira sa brochette du feu et examina à la lueur des flammes si la cuisson était suffisante. Elle la laissa refroidir un peu.
Son visage s’illumina lorsqu’il suggéra qu’ils formaient un bon duo. « N’est-ce pas ! On a fait du bon boulot je pense. » Elle leva le bras et alla taper dans la main d’Horobin comme une équipe olympique qui viendrait de performer son meilleur score. « Je me suis vraiment amusée, c’était cool » reprit-elle plus sérieusement en mangeant son premier morceau de poulet. « Mais s’il te plait, arrête de dire que tu es le meilleur. J’ai peur que tu finisses par y croire vraiment. » Elle lui tira la langue, tout ça pour le taquiner. Si elle avait passé une si bonne journée, c’était en partie parce qu’il avait été à ses côtés depuis tôt le matin jusqu’à maintenant.
Elle le fixa longuement lorsqu’il évoqua la prochaine Saint Valentin. Sa phrase était ambiguë, est-ce que c’était une façon de parler ou est-ce qu’il était sérieux ? Parce qu’il avait l’air d’être certain de ce qu’il disait. Camille laissa échapper un petit rire dépassé et écrasa mollement son poing contre son épaule pour le rappeler à l’ordre. « Yah... si on passe la prochaine Saint Valentin ensemble ça voudra dire que tu as échoué dans ton rôle de coach ! Et ça me plait pas du tout. » Elle  fit la moue. « Mais... deal ! On pourra toujours s’inscrire à une émission de survivants dans la jungle ? » lança-t-elle pour plaisanter.

Anonymous
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Ce message a été posté Lun 9 Mai - 11:02

" La campagne c'est bien sauf pour nous "
••• « Hein ? Elle est où la charmante demoiselle ? Je n’en vois pas une seule, j’espère la découvrir, ça serait dommage de passer à côté » dis-je en regardant autour de nous, l’air totalement perdu et cherchant des yeux cette demoiselle, rigolant juste après de ma stupidité. Bien sûr Camille n’hésite pas une seule seconde à me renvoyer l’ascenseur en évoquant le fait que la vache n’aimait sûrement pas mon visage. Je prends un air offusqué, gonfle les joues, et mets mes mains autour de mon visage essayant de prendre un air terriblement mignon, « quoi tu penses vraiment qu’elle n’aimait pas ce type de tête ». Peut-être que cette vache aurait souhaité un air plus masculin aussi, air que je peux très bien prendre aussi mais autant éviter de faire toutes les têtes possibles et inimaginables. Je la fixe quelques instants lorsqu’elle ose dire que si elle m’a entraîné dans autant péripéties c’était uniquement pour tester mes réflexes, mais oui je la crois tellement que ça se lit sur mon visage quelque peu perplexe. « Mais oui, tu vas me faire croire que c’était juste pour ça . . . ou c’était pas plutôt pour être recueilli par mes magnifiques bras et succomber à mes charmes envoûtants »  dis-je en lui tirant la langue. En même temps je ne peux que la comprendre, si j’avais été une femme je pense que j’aurai succombé à mes charmes aussi. Tout n’est pas que physique, il y a le paraître aussi.

Je lui fais un clin d’œil quand sa main vient taper dans la mienne pour affirmer que tous les deux on est un bon duo. C’est vrai que c’était vraiment une bonne journée et au final malgré le fait que je ne sois pas en soirée pour la St Valentin c’était quand même une bonne St Valentin, plutôt intéressant et instruisant. « Mais j’y crois et même si tu dis le contraire, je suis certain d’être le meilleur, j’ai même un prix pour ça ». Non en vrai je n’avais aucun prix du tout mais c’était juste pour faire comme si c’était le cas. Et puis de toute manière je ne me considère pas non plus comme le meilleur, je ne suis pas non plus tout-puissant mais j’ai juste besoin qu’on me le dise et de le dire, même si ce n’est pas vrai j’ai besoin d’être souvent valorisé puisqu’au fond mon narcissisme est au plus bas. Je finis par évoquer l’année prochaine sans même me rendre compte de la tournure de ma phrase. C’est vrai qu’en y réfléchissant bien il y a une forte probabilité qu’elle soit avec quelqu’un à la prochaine St Valentin ou que moi-même je sois occupé avec une autre femme, dans un lit par exemple ou peut-être autre part, je ne sais pas. « Ah oui c’est vrai . . . », je réfléchis quelques instants, « au pire si tu n’as personne et que moi non plus à ce moment-là alors chiche, on s’inscrit dans une émission pour survivre dans la jungle ou alors on fait quelque chose de totalement dingue, je ne sais pas quoi mais d’ici là on va trouver, et puis si tu as personne, parce qu’en tant que coach, je me dois de te présenter à quelqu’un ». Je mets la main sur ma poitrine d’un air solennel. Je me mets alors à dévorer ma brochette, malgré le fait que cela soit encore chaud. A  cause de ma rapidité je suis dans l’obligation de recracher un morceau, « yé mé suié brûléé la langue » dis-je en le tirant pour la refroidir agitant mes mains autour. Après avoir repris les capacités de ma langue je finis par dire,  « C’est bon, tu as eu une bonne idée ». Je lève les yeux aux ciels et écarquille tel un gamin découvrant le monde autour de lui, « woah, regarde en haut Camille, je crois que je n’ai jamais vu autant d’étoiles ».
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Ce message a été posté Mar 10 Mai - 21:22
▹▸▹▸ Elle ne releva même pas ses tentatives désespérées pour trouver la jolie demoiselle et se contenta de grimacer alors qu’il était si fier de lui. S’il ne voyait même pas ce qui se trouvait sous le bout de nez, elle n’y pouvait rien. Elle captura le bas de son visage dans le creux de sa main et pressa doucement sur ses joues pour les faire dégonfler. « Faut pas que tu sois vexé, ces vaches ne savent pas ce qu’elles perdent. » Elle lui sourit, amusée, et imita sa tête en accentuant le mouvement de ses lèvres. « Ha... c’est mieux quand tu t’arrêtes de parler » le taquina-t-elle pour ne pas avoir à répondre à l’allusion de ses charmes envoutants – car elle n’aurait pu su mentir et prétendre le contraire. Heureusement la nuit noire et le flamboiement du feu de camp jouaient en sa faveur, ses pommettes roses se fondaient parfaitement dans l’obscurité. Elle évita de relever l’histoire du « prix du meilleur » qu’elle savait parfaitement bidon. Mais laisser Horobin dans ses rêves de grandeur lui semblait une bonne idée. Il extrapolait ce caractère de sa personnalité mais Camille se demandait bien ce qui était à l’origine de tout ça. Et en y songeant d’un peu plus près, elle en vint même à se remémorer la scène du poulet de ce midi et fronça les sourcils sans même s’en rendre compte. Elle était curieuse, d’une curiosité qui lui tiraillait le cœur rien qu’à relire la peur dans son regard. Peut-être ne saurait-elle jamais ce qu’il s’est passé, ce midi là.

Elle relâcha la pression autour de sa mâchoire et picora joliment dans sa brochette tiède, alors qu’Horobin sortit la sienne du feu et « Fais attention c’est ch– ...aud. Aish. » Elle détourna le regard en éclatant de rire lorsqu’il recracha le morceau, le ventila dans tous les sens pour le refroidir et s’étonna de s’être brûlé la langue. Elle réfléchit à ce qu’il venait de dire. On avait l’impression qu’il avait oublié que la Saint Valentin, au-delà de la soi-disant fête commerciale que tout le monde exécrait, était aussi la fête des amoureux. Il n’avait pas pensé une seule seconde quand l’an prochain, l’une et l’autre seraient sûrement en couple, chacun de leur côté – ou pas dans le cas de Camille, mais elle s’y était faite les vingt-deux dernières années. Mais l’idée qu’il proposa lui semblait très séduisante. « Tu nous imagines dans la jungle, déjà qu’on peine avec les vaches et les moutons ? » s’esclaffa-t-elle en les imaginant bouffés par les moustiques, terrorisés par les serpents, du sable plein le maillot et pleurant face à la mer qu’un bateau au large les entende pour les ramener chez eux. « Ca me plait. Et faire un saut à l’élastique sur les falaises derrière la forêt ? Ca, ce serait vraiment dingue. Suffisamment dingue pour nous faire oublier qu’une année de plus, on sera seuls un quatorze février ! » Mais étaient-ils vraiment seuls, lorsqu’ils étaient tous les deux ? Camille leva les yeux au ciel et laissa échapper un soupire d’émerveillement. « Oh ! C’est tellement joli ! » Elle contempla le ciel en silence, le menton relevé et la tête plongée dans les étoiles. « Whoa... » Elle leva les bras et joignit ses index et ses pouces de sorte à former un appareil photo imaginaire. « Je voudrais faire une photo pour jamais oublier ce moment ! »

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Ce message a été posté Sam 14 Mai - 0:36

" La campagne c'est bien sauf pour nous "
••• Je fais une petite moue quand Camille vient me tirer sur les joues à la suite de ma tentative d'être un minimum mignon et charmant, à croire que cela a eu peu d'effet ou justement peut-être est-ce que cela en a trop eu. Ceci dit je suis heureux de voir qu'elle confirme quand même, indirectement, mes propos, « on est d'accord, elles ne savent pas ce qu'est que la vraie beauté, je devrai leur enseigner ».  Après tout je suis un coach pour les dames alors pourquoi pas pour les vaches, ça peut se faire. J'écarquille les yeux et croise les bras, légèrement contrarié, quand elle ose me dire que cela fait du bien lorsque je ne parle pas. Comment ça ? Je suis certain que si j'étais muet elle s'en plaindrait beaucoup plus et puis au moins cela anime les journées, les heures, les minutes, les secondes, bref au moins je sais amuser la galerie, même s'il n'y a qu'elle pour le moment. « Ts. Toujours à se plaindre de toute manière, vous les femmes alors ». Elle ne peut pas le nier c'est une chose qui est très courant chez la gente féminine.


Après avoir goûté à la viande et après m'être malencontreusement brûlé la langue, et après avoir amusé, semble t-il, Camille, le sujet finit par dériver sur l'année prochaine, résonnant comme un lendemain prometteur. Il est vrai que sur le moment en parlant de l'an prochain je n'avais pas pensé que peut-être que tous les deux, nous allions être occupés ailleurs, voguant à ses propres soucis, la journée s'était tellement déroulée de manière inattendue me faisant passer de bons moments que je me projetais déjà dans l'avenir ce qui n'était, généralement, pas ma tasse de thé. Je rigole juste à l'idée de nous imaginer dans la jungle, à vrai dire que je doute que cela soit une bonne idée. « C'est vrai que finalement je ne nous vois pas sortir vivant de la jungle, ça risque d'être une vraie catastrophe, après du moment qu'il n'y a pas de bêtes sauvages on pourra peut-être s'en sortir . . . un peu ». Je suis particulièrement optimiste quand même. J'inspire profondément lorsqu'elle parle de saut à l'élastique parce qu'à vrai dire c'est l'idée qui m'était venue en tête.Je n'ai encore jamais fait ce genre de chose et pourtant j'en ai fait des attractions à sensation forte, des activités intenses mais ça, c'était un tout autre niveau. « Ok moi je vote pour le saut à l'élastique l'année prochaine si on finit seul ». Au moins on ne risquait pas de se faire tuer non ? Quoique . . . C'est en levant les yeux juste après que je m'aperçois de la beauté de la nature et que j'en fais part à ma voisine qui semble tout aussi émerveiller que moi. Ce n'est pas un ciel qu'il est possible de voir souvent. « Tu n'as pas ton téléphone avec toi ? », même si je sais pertinemment que la photo risque de ne pas donner la même image que celle qui se présente à nous. « ça te dit d'aller marcher un peu autour de l'auberge quand on aura fini de manger » dis-je soudainement, ayant envie de me dégourdir les jambes après avoir mangé.
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Ce message a été posté Lun 16 Mai - 23:31
▹▸▹▸ « Ha non ! Je veux pas qu’à côté de mon coaching tu ailles enseigner quoi que ce soit à des vaches ! Ce serait trop humiliant. » Sa petite pince affective sur les joues d’Horobin se transforma en une petite tape contre son épaule, accompagnée d’une moue boudeuse. Et il n’arrangeait rien à son cas avec sa remarque sexiste qui fit exagérément lever les yeux au ciel à Camille. « Pour un étudiant en psychologie, je trouve ta réflexion vachement superficielle. » Elle haussa les sourcils et lui lança un regard fier en arrachant du bout des lèvres un morceau de poulet.

Elle trouvait mignon qu’il envisage de passer la prochaine Saint Valentin en sa compagnie, abstraction faite des cœurs, des baisers et du romantisme ambiant caractéristiques de cette fête. Même si elle se doutait bien qu’il n’avait pas réfléchi très longtemps avant de se lancer, sa proposition lui faisait chaud au cœur car elle montrait qu’il s’était réellement amusé en sa compagnie et qu’en dépit de leurs prises de tête pour savoir si oui ou non ils devaient accepter de venir ici, dans une campagne perdue, il ne regrettait pas totalement son choix. « On pourrait s’en sortir... pas du tout ! » rectifia-t-elle, pas aussi optimiste que lui. Elle se fichait pas mal des bêtes sauvages, être dévorée par un ours ou piquée par un serpent relevait du dernier de ses soucis lorsqu’il y avait une foultitude d’araignées, de bestioles à pattes et qui sait peut-être même de scorpions dans le coin. Ca, c’était vraiment l’horreur. Le saut à l’élastique en revanche, était une activité beaucoup plus séduisante. « Cool ! » Elle leva son pouce vers Horobin d’un air particulièrement enthousiaste.

Mais en attendant elle fixait les étoiles d’un air rêveur. La remarque d’Horobin lui fit se rendre compte qu’elle n’avait même pas son téléphone sur elle. De toute façon elle doutait que le rendu soit le même. « Tu penses que c’est prudent de s’aventurer autour de l’auberge la nuit ? » demanda-t-elle avec un fond d’appréhension dans la voix. Elle venait de terminer sa troisième brochette et aussi étonnant que cela puisse paraître, elle n’avait plus vraiment faim après le rush de la journée. Quant au feu, il se consumait lentement. Et l’idée d’une petite marche au clair de lune lui apparu finalement alors être l’activité idéale pour clore en beauté leur périple. Elle remonta la fermeture de son pull et se leva. Ils éteignirent le feu et laissèrent les provisions en sécurité à l’auberge. Lorsqu'ils sortirent à nouveau, la nuit semblait encore plus noire mais la lune était si brillante qu’elle illuminait à elle seul les plaines de campagne sur lesquelles Horobin et Camille s’aventurèrent. Elle s’amusa à grimper sur un long rondin de bois, marchant dessus comme sur une poutre et tanguant de gauche à droite  sans jamais perdre l’équilibre. Quand soudainement elle tendit l’oreille et se figea sur place. « Tu... tu as entendu ce bruit ? »

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Ce message a été posté Jeu 19 Mai - 22:34

" La campagne c'est bien sauf pour nous "
••• « Oh mais tu n'en sauras rien, ne t'en fais pas, comme ça tu n'auras pas honte de moi » dis-je en lui lançant un regard mauvais, l'air de dire qu'elle n'a aucune raison pourtant d'être ainsi avec moi. De toute manière je ne vais pas m'occuper des vaches, je ne suis pas assez patient pour ça. Je pointe mon doigt vers elle, fronçant des sourcils, « Yah ! Ce n'est pas parce que je suis étudiant en psychologie que je n'ai pas le droit de penser comme un homme ». Je lui tire légèrement la langue pour accompagner ma phrase. Certes je ne suis peut-être pas très clément envers les femmes mais en même temps la seule copine que j'ai eu, ça ne s'est pas bien terminé, donc autant dire que je n'ai pas une haute opinion de la femme même si ce n'est pas elle qui me donne de telles pensées mais plutôt la société en elle-même.
Le fait de penser à l'année prochaine est une chose assez perturbante en vérité pour moi même si je ne m'en rends pas immédiatement compte. Je vis le jour au jour et je ne me projette jamais dans l'avenir mais c'est aussi quelque part pour s'amuser, pour s'imaginer dans un an alors que les choses risquent fortement d'être différentes. Je rigole face à l'image que j'ai en tête, nous avec des feuilles de bananier en guise de vêtement, des bâtons pointus dans chaque main, prêts à se défendre contre des bêtes féroces, cachées quelque part dans la jungle. « Bon je te préviens de suite, la première qui devra se sacrifier si besoin, ça sera toi, moi je suis trop précieux pour le monde ». Mais oui bien sûr, comme si j'ai quelque à apporter au monde. Je lui fais un clin d'oeil face au deal qui vient tout juste de se faire. « C'est parfait, prépare toi pour le grand saut, tu as un an pour te préparer mentalement à faire le grand saut », j'écarquille les yeux aussi grands que possible, essayant de prendre un visage terrifiant. Cela risque d'être particulièrement épique comme aventure si on le fait vraiment.

« Mais ne t'en fais pas, je suis sûr qu'il n'y a rien à craindre, c'est plus que calme ici » dis-je en essayant de la rassurer. Je doute que l'on puisse se faire agresser par quelqu'un ou même quelque chose, c'est tellement éloigné de tout que c'est sûrement plus sécurisé que les rues du centre ville de Tokyo, quoique, ce sont dans les endroits les plus reculés que se trouvent les plus fous aussi. Mais bon, je suis serein on ne craint rien. Après avoir donc mangé les derniers morceaux de viande et après s'être assurés d'avoir tout éteint et tout rangé, nous nous en allons vers les ruelles sombres et silencieuses, histoire de prendre l'air. Je garde un œil sur Camille qui ne cesse de faire le pitre depuis tout à l'heure, « fais attention Camille, en te connaissant, tu vas tomber ». Ce n'est pas que je sois inquiet c'est juste que je la connais, c'est tout. J'arrête de marcher lorsqu'elle me demande si j'ai entendu ce bruit ? Sourcillant je hausse des épaules, « mais quel bruit ? Tout est dans ta tête Camille, moi je n'ai rien entendu, avance au lieu de dire des bêtises ». Je la laisse avancer un peu plus devant même si je vois dans son regard une certaine inquiétude. Une idée malsaine me vient alors en tête et j'attends qu'elle soit bien devant pour soudainement me mettre à crier, « OH PUTAIN COURS CAMILLE COURS ». Je fais mine de me mettre à crier aussi et après quelques secondes, je m'arrête et éclate de rire, n'en pouvant plus.
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Ce message a été posté Ven 20 Mai - 20:37
▹▸▹▸ « Baka ! Et c’est pas parce que t’es un homme que t’as le droit de penser comme à la vieille époque. » La défiance dans son regard l’incitait à ne pas surenchérir parce qu’en terme de débit de conneries à la limite du sexiste, Horobin rivalisait à peu de choses près avec son frère... et Camille avait de l’entraînement en la matière.

Le savoir capable de la jeter de sang froid comme appât à une meute de loups sanguinaires la laissa pantoise et lui fit soudainement revoir ses projets pour l’année prochaine. « Hein ??! Très bien alors j’ai pas d’autre choix que de me trouver un date pour la prochaine Saint Valentin... comme ça t’iras dans la jungle tout seul et on verra si tu manques autant que ça sur cette Terre ! » Elle éclate de rire devant son visage emprunt d’une fausse terreur mais très vite reprend son sérieux comme si le jour J était arrivé et qu’il était temps de sauter dans le vide. « Un an ce sera largement assez pour se préparer mentalement ! Je t’enverrais juste en éclaireur pour le premier saut, histoire d’être bien certaine que c’est sécure » avoua-t-elle à demi-mot, parce qu’au final si l’idée la séduisait plus que tout autre chose, elle savait que les yeux dans le vide, elle risquait de ne pas avoir aussi confiance en elle qu’aujourd’hui.

Les petits bois aux alentours de l’auberge étaient étonnamment dégagés et Camille n’avait que faire des avertissements d’Horobin qui devait encore avoir en mémoire les multiples chutes qu’elle avait faites au cours de la journée. « Rabat-joie » répondit-elle en lui tirant la langue et en continuant à sautiller de rondins en rondins.
Quant aux bruits qu’elle entendait, elle avait beau se rassurer en buvant les paroles d’Horobin, elle n’était pas convaincue à 100% de la sûreté de cette campagne. Si bien que lorsqu’elle entendit Horobin crier au loup, son cœur enchaîna une série de battements secs, ses jambes se lancèrent dans une course folle et ses pensées s’emmêlèrent dans un élan de panique généralisée. « C’EST QUOI, C’EST QUOI ? OH MON DIEU ! » Elle courait pour sa vie, un cri de panique étouffé dans la gorge qui ressemblait au couinement d’un canard en plastique. Mais elle n’entendait plus rien autour d’elle et se retourna brusquement pour chercher Horobin du regard. « ... » Ses jambes ralentirent la cadence lorsqu’elle le reconnu au loin, l’écho de son rire lui parvenant avec un peu de retard mais résonnant dans ses oreilles comme un raille de moquerie. TRAHISON ! Il n’y avait rien. Rien d’affreux, de dangereux, d’horrible, derrière elle. Son souffle était si fort qu’elle dut se pencher en avant en prenant appui sur ses genoux pour respirer convenablement. « YAAAAAAHHHH ! » Elle ne mit pas longtemps avant de foncer sur lui comme une flèche, à bout de souffle pour le brusquer alors qu’il riait sans plus pouvoir s’arrêter. Ses petits poings fermés s’abattaient sur lui comme une pluie de coups. « Mais t’es vraiment un gros nul !! Tu sais quoi amuse-toi bien, moi je rentre ! » Mais en fait elle était tellement flippée qu’elle continuait de le frapper sans relâche. Puis aussi parce qu’il était hors de question qu’elle fasse le chemin du retour seule – mais ça elle ne le dirait pas.

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Ce message a été posté Lun 23 Mai - 0:01

" La campagne c'est bien sauf pour nous "
••• Comment ça je pense comme la vieille époque ? Depuis quand est-ce que je suis quelqu'un de dépassé ? Camille ou l'art de toujours me contrarier, même si je sais que ce n'est qu'une plaisanterie parce qu'il n'y a pas autant homme de son temps que moi. Je laisse donc passer ne préférant pas rebondir sur ses dires. Vient ensuite la prochaine St Valentin qui fait, semble t-il, débat. Je lui fais une tête dépitée l'air de dire que de toute manière elle ne peut pas échapper à son sort. Je ne dois quand même pas lui rappeler qu'elle m'a légèrement forcé à venir avec elle en campagne pour la St Valentin et que de ce fait, elle me doit une journée de St Valentin et que si je décide qu'elle m'accompagne l'année prochaine dans la jungle alors elle devra le faire. « Tsts, mais je ne te demande pas ton choix, tu devras m'accompagner, un point c'est tout. Je n'ai pas besoin de te rappeler que tu m'as forcé à venir ici et qu'âme charitable que je suis, je t'ai accompagné alors que j'avais d'autres projets donc autre projet ou pas, l'année prochaine si on est seul, tu devras venir avec moi. Et puis, tu peux le croire ou non mais je risque de manquer à beaucoup de personnes » dis-je avec un petit clin d’œil. Je me mets à rire aussi face à sa remarque concernant le saut à l'élastique. C'est vrai qu'un éclaireur juste avant c'est pratique. Je dois avouer que pour le moment je n'ai absolument pas peur et je suis même excité à l'idée de faire du saut à l'élastique, je me dis même que si il n'y a pas de possibilité de le faire le 14 Février il y aura quand même moyen de le faire un autre jour, mais je me dis aussi que le jour J je risque d'être quelque peu angoissé. On a beau aimé l'aventure, l'excitation, l'adrénaline, il est quand même possible de ressentir de la peur et puis de toute manière c'est justement ce sentiment qui pousse à toujours rechercher l'adrénaline. « Oui sait-on jamais, mais c'est de plus en plus sécurisé ». Enfin, un malheur peut toujours survenir, là où on s'y attend le moins.

Se baladant paisiblement dans les ruelles de la petite ville, je ne peux m'empêcher de trouver Camille mignonne à avoir peur. C'est bien les filles, d'avoir peur du moindre petit bruit lorsqu'il fait nuit noir et qu'il n'y a aucun bruit. Elles ont tendance même à se faire plus peur que la normale. Bien sûr, idiote comme je suis je me mets alors à lui faire une très mauvais mais très drôle blague. Après avoir crié pour essayer de la pousser à courir, je l'entends crier comme une idiote, dans un cri strident et faisant sûrement réveiller le voisinage, courant à vif allure comme si elle a le feu aux fesses et comme si sa vie en dépend. Après quelques pas je ne peux plus continuer et me tord de rire, au point d'en avoir des crampes. Je crois que ce moment est le meilleur moment de la journée, un moment magique et inoubliable. Camille se rend toutefois compte de mon subterfuge après avoir entendu mon rire et sûrement en voyant qu'elle était la seule à courir et se rue sur moi pour me frapper, et se venger. J'essaie d'éviter ses coups mais je suis tellement hilare que je ne parviens même pas à repousser ses poings. J'en pleure tellement que je ris. Je tente tout de même de me calmer pour parvenir à contrôler la jeune femme qui ne cesse de me frapper, commençant tout de même à me donner des douleurs. « Yah ! » dis-je en prenant l'un de ses poignets, « tu sais comment je suis, j'ai pas pu m'en empêcher et puis avoue que c'était quand même bien drôle de courir et de crier, au moins tu as extériorisé tout ça ». Je tente de me contenir mais explose encore de rire et l'attrape par les épaules, la mettant à mes côtés pour qu'elle ne puisse pas me frapper de nouveau. « Bon allez on rentre si tu veux ». Je garde mon bras autour de ses épaules et fais demi-tour pour rentrer jusqu'à l'auberge. Au moins on a pris un peu l'air et puis j'ai eu l’occasion de bien m'amuser aussi. Arrivés enfin à l'auberge, je me tourne vers elle, « tu as les clés ? ».
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Ce message a été posté Mar 24 Mai - 23:11
▹▸▹▸ Elle savait comment il était, mais ce n’était pas à ses yeux une excuse valable pour le lui pardonner aussi facilement. Elle sentait son cœur battre à tout rompre et ses jambes cotonneuses menaçaient de céder sous la pression et la frayeur. Crétin, pensa-t-elle si fort qu’elle n’était pas certaine de l’avoir seulement soufflé très fort dans sa tête. « Toi tu trouves ça drôle, pas moi ! » Il referma solidement ses mains autour de ses poignets pour l’empêcher de le frapper davantage mais Camille n’était pas prête à lâcher l’affaire. Du coup elle piétina sur ses chaussures avec un air de petite peste se fichant royalement de défier toute forme d’autorité. Lorsqu’il la rabattit  à ses côtés pour l’empêcher de faire plus de mal, elle émit un petit grognement de non-satisfaction. Et elle croisa les bras en le laissant alternativement la tirer puis la pousser pour rentrer à l’auberge. « Je t’ai déjà tué de sept façons différentes dans ma tête » déclara-t-elle sans transition en lui lançant un regard noir et lui tirant la langue alors qu’il franchissait le pas de la grande propriété. Le temps avait passé, elle exagérait quand même un peu parce qu’elle ne lui en voulait plus tant que ça. Disons que cela faisait partie de ces mauvais souvenirs qui deviendront plus tard de bons souvenirs. Mais Camille avait appris à développer son égo en présence d’Horobin. Et même si elle ne lui en voulait plus vraiment une fois la pression redescendue... elle s’appliquait à lui faire penser le contraire. Même si elle était sans nul doute une très, très, mauvaise comédienne.

Ils pénétrèrent les lieux et un silence assourdissant et intimidant les enveloppa. Ils montèrent les escaliers jusqu’à leur chambre en se faisant le plus petit possible et Horobin se tourna vers elle pour lui demander les clefs, ce à quoi Camille lui répondit du tac au tac : « non, c’est toi qui les a gardé. » Elle haussa les épaules et leva les yeux pour croiser le regard du japonais. Son corps se glaça et les traits de son visage se raidirent à la vue de son expression. « ...tu as bien les clefs ? Rassure-moi. » Elle fronça les sourcils en lui offrant une petite moue suppliante. Elle enfonça ses mains dans les poches de son manteau et en sortit la doublure pour prouver qu’elle n’avait rien sur elle. « C’est forcément toi qui l’a, t’as quitté la chambre en dernier ! » Une clef, ça se volatise pas dans la nature hein ? Elle ne pouvait pas être très loin !

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Ce message a été posté Ven 27 Mai - 15:44

" La campagne c'est bien sauf pour nous "
••• Je sais que ce n'est pas très malin de ma part de faire peur à une pauvre jeune femme en détresse surtout lorsque celle-ci porte le prénom de Camille mais je n'y peux rien si je suis un homme, tout homme aurait sûrement profité de cette occasion pour agir de la sorte. Certes certains en auraient profité, faisant mine de protéger la jeune femme, pour paraître bien devant celle-ci, pour qu'elle succombe encore plus à ses charmes, tandis que d'autres se seraient juste amusés, comme moi. Je sais pertinemment qu'elle ne trouve pas ça drôle mais moi je trouve que ça l'est. Je souris quand après avoir réussi à la calmer elle me dit qu'elle m'a déjà tué plusieurs fois dans sa tête, du moment que ce n'est pas réel, qu'importe, elle a le droit de me tuer autant de fois qu'elle le souhaite. « Mais oui, c'est ça, je suis sûr que sans moi sur cette Terre les choses seraient bien différentes et bien ennuyantes pour toi ». J'anime très certainement sa vie, en même temps avec un homme tel que moi il est difficile de s'ennuyer, autant positivement que négativement. Et puis, elle pourra dire ce qu'elle veut je ne crois que ce que je veux donc je crois qu'elle m'apprécie et qu'elle n'a pas réellement le désir de me tuer.
On finit donc par rentrer jusqu'à l'auberge et c'est avec un très grand étonnement que je constate qu'elle n'a sûrement pas les clés, comme moi je ne les ai pas non plus. Je fronce quand même des sourcils, pensant au début qu'elle rigole pour se venger, « Camille c'est très sérieux là, je sais que tu souhaites te venger de moi tout à l'heure mais là c'est pour dormir et je ne vais pas être du genre à paniquer » dis-je d'une voix calme. Toutefois, la demoiselle n'a pas du tout l'air de prendre cela sur le ton de la rigolade et je ne peux m'empêcher de pousser un long soupir de désespoir, décidément cette journée ne prendra jamais fin. « Je t'assure que je n'ai rien pris du tout, sinon j'aurai le souvenir de les avoir pris dans ma main ». Je réfléchis tout de même quelques minutes remettant en doute quand même ma mémoire mais rien ne me vient à l'esprit. « Tu es sûre que tu n'as rien pris du tout ? Avant qu'on aille se promener dans les rues ou même quand tu es allée prendre du bois, il n'y a aucun souvenir qui te revient ? Là tout de suite ? Maintenant ? ». Non parce que certes il ne fait pas trop froid mais je ne me vois absolument pas dormir dehors.
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Ce message a été posté Ven 27 Mai - 18:41
▹▸▹▸ Camille ne savait pas non plus s’il s’agissait d’une nouvelle blague d’Horobin, elle comprit très vite que non lorsque les traits de son visage se raidirent dans un soupir exaspéré. Et pour le coup elle lui donnait entièrement raison, elle sentait le sommeil la gagner et la température qui avait chuté depuis l’après-midi n’était pas très agréable dans les couloirs de l’auberge. Après un long moment de réflexion, elle hocha la tête par la négative : elle n’avait pas la moindre idée de l’endroit mystique où s’étaient volatilisées les clefs. Elle n’arrivait même pas à se souvenir la dernière fois qu’elle les avait eu en mains. « Oh mon dieu est-ce que ça veut dire qu’on va devoir dormir sur le paillasson de la chambre ? » s’interrogea-t-elle en relâchant sa tête vers l’arrière pour venir la poser contre le mur en bois dans un gémissement peu enthousiaste. « Il faut qu’on les trouve, toi tu refais le chemin jusqu’au feu de camp et moi je cherche dans l’auberge. » Ils se séparèrent d’un air déterminé et Camille s’attacha à reproduire pas à pas ses derniers allers retours, depuis la chambre jusqu’à l’accueil, en passant par l’entrepôt où était stocké le bois, les recoins de la maisonnée et même les dessous de tapis au cas où.

Elle retrouva le japonais un quart d’heure plus tard mais ni l’un ni l’autre n’avait eu plus de succès dans ses recherches. Au plus profond de leur désarroi, une lumière s’alluma au fond de la pièce et une petite dame, assez vieille, en robe de chambre leur demanda ce qu’ils cherchaient. « C’est que... nous ne savons pas où sont les clefs de notre chambre. Nous les avons cherchées absolument partout mais... » Elle se dirigea derrière le stand d’accueil et attrapa la dernière clef accrochée sur le tableau. « Un membre de l’association l’a trouvé par terre, dans les escaliers. Vous avez simplement du la laisser tomber, rien de bien grave. » Camille ouvrit de grands yeux et tendit sa main, se sentant toute bête. Et pour être honnête, elle avait tellement envie de se poser qu’elle se foutait pas mal de savoir lequel des deux avait fait tomber la clef : l’important étant qu’ils ne dormiraient pas sur le paillasson ce soir !

Ils remontèrent à leur chambre et Camille ouvrit la porte, prenant bien soin de refermer à clef derrière eux et de laisser la clef en toute évidence sur l’une des tables de chevet. Elle ôta seulement ses chaussures avant de se laisser tomber de tout son long sur le lit deux places au centre de la pièce. « Oh mon dieu. » C’était si doux, si léger, si moelleux, elle ne trouvait rien d’autre à redire après une si dure journée ! Elle s’étala alors dans « son » lit et mima un ange de neige dans les couvertures, face contre les oreillers.

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Ce message a été posté Sam 28 Mai - 10:36

" La campagne c'est bien sauf pour nous "
••• L'heure n'est certainement plus à la rigolade mais au sérieux. Je ne peux envisager le fait que l'on est, probablement, perdu les clés, ce n'est pas envisageable, je réfute cette idée monstrueuse qui nous obligerait, elle et moi, à dormir au bas de la porte, entendant les cris de bête, grelottant à cause du froid. Je ne vous vois déjà, tous les deux, être refroidis par le froid. En plus l'hiver est encore présent donc autant dire que cette idée me déplaît, si ça avait été en été, ça aurait été préférable mais là, ce n'est pas le cas. « Mais non, ne t'en fais pas, une telle chose ne peut pas arriver et puis, on tentera de frapper aux portes du voisinage s'il le faut, on ne peut pas dormir dehors, c'est impossible » dis-je en essayant de la rassurer tout en étant peu rassuré moi-même. J'accepte volontiers que l'on se sépare tous les deux, cherchant chacun de son côté les clés. Il faut que nous les retrouvions car sinon on risquait de passer une très mauvaise nuit. Je me mets donc à chercher les clés de mon côté, soulevant les morceaux de bois, essayant de trouver l'ombre de la clé, pourchassant ma recherche jusqu'à en être épuisé. Mais rien, il n'y avait malheureusement rien, aucune trace de la clé disparue. Je retrouve plus tard Camille qui est tout aussi désemparée que moi. Fort heureusement la dame de l'auberge finit par venir à nous en nous tendant, d'un air triomphal, les clés qui avaient disparu. Je pousse un long soupir de soulagement, « merci beaucoup ». Je ne sais pas qui a fait tomber les clés et je ne doute pas une seule seconde que c'est l'ouvre de Camille la tête en l'air mais je ne préfère rien dire et me dirige vers la chambre, sentant un énorme poids disparaître de mes épaules. « Yah, ne prends pas toute la place et laisse moi m'installer aussi » dis-je en m'allongeant confortablement dans le lit, aux côtés de Camille, ne remarquant même pas l'extrême proximité. « Quelle journée ! On aura franchement tout eu n'est-ce pas ? », je me retourne et me retrouve nez à nez avec le visage de Camille, un seul pouce nous séparant. Je lui fais un grand sourire et tapote mon doigt sur son nez, « et bien c'est que de très près tu as du charme quand tu veux ». Je rigole et me remets sur le dos en repensant à cette journée particulièrement folklorique. « Bon je vais mettre mon pyjama, surtout ne me regarde pas, même si je sais que tu vas mourir t'envie de me regarder ». Je pars me changer, rapidement.
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Ce message a été posté Sam 28 Mai - 19:13
▹▸▹▸ Le matelas était aussi moelleux que du petit coton et Camille n’aurait pas été contre se laisser absorber par la douceur des draps. Avec du recul, cette chambre lui paraissait finalement chaleureuse. A croire que depuis le début de la journée, elle avait revu ses exigences et ses opinions. Elle sentit le lit s’affaisser et releva la tête des coussins. « Tu... » Elle ravala sa question avant même de la poser. Bien sûr qu’il allait dormir ici. Et elle non plus n’irait pas ailleurs, parce qu’il n’y avait aucun lit d’appoint, pas même un petit sofa où se reposer. Elle poussa un petit grognement et rapatria ses bras et ses jambes sur une partie du lit seulement. Il s’affala à son tour sur les couvertures et Camille sentit une bouffée de chaleur à l’extrême proximité de la situation. Elle déglutit discrètement, incapable de décoller de son regard du sien. Nouveau coup de chaud à sa petite remarque et elle se redressa si vite sur le lit qu’elle en eut le vertige. « Arrête de te moquer de moi ! » Elle tourna le visage vers la fenêtre pour échapper à ses plaisanteries. Elle acquiesça cependant en repensant à ce qu’il avait dit un peu plus tôt : qu’est-ce qu’on ne leur aura pas fait faire aujourd’hui !

Elle s’assit en tailleur sur le lit et le regarda se lever en prenant ses affaires. « Pfff... je t’ai assez vu de la journée, prend ton temps surtout ! » Elle n’osait y penser, chassant les images dans sa tête à coup d’oreiller alors qu’il était déjà parti. Elle en profita à son tour pour se glisser dans son joli pyjama (les yeux rivés sur la porte de la salle de bain en priant pour qu’il n’en sorte pas au mauvais moment.) « C’est bon, t’as terminé ?! » demanda-t-elle de l’autre côté de la porte sans obtenir de réponse. Elle remarqua que le verrou n’était pas fermé et se permit alors d’ouvrir la porte sans trop réfléchir. Elle le trouva torse nu en train de chercher le sens de son tee-shirt et laissa échapper un râle de surprise en refermant la porte à toute vitesse. « Je suis désolée ! Je suis désolée ! » Elle ferma les yeux, honteuse et essayant de ventiler dans son esprit les lignes de son torse qu’elle semblait avoir parfaitement imprimé. « Je voulais juste me brosser les dents, je pensais que t’avais terminé ! » Elle semblait toute paniquée et surtout, elle savait qu’il s’en servirait contre elle pour se flatter lui-même. Par tous les dieux, pourquoi là, pourquoi maintenant, pourquoi lui...

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Ce message a été posté Dim 29 Mai - 14:21

" La campagne c'est bien sauf pour nous "
••• Je rigole en voyant la réaction de la jeune femme. Le pire est que pour une fois je ne me moque pas d'elle, pas en tout cas de la manière qu'elle semble croire. Je suis très sérieux, elle a un certain charme en y voyant de plus près mais je pense que c'est parce que je suis fatigué et que je suis plus aimable après une telle journée, si épuisante. Mais elle a bien raison de penser que je me moque d'elle parce que c'est mon genre de sortir de telles sottises juste pour me moquer, je lui tire donc la langue en guise de réponse. Je lui précise rapidement que je vais me changer et qu'elle n'a donc pas intérêt à en profiter. « Mais oui c'est ça, avoue que tu aimerais bien me voir torse nu quand même, coquine » dis-je en m'en allant m'habiller. La pièce est tellement petite que j'ai quelques difficultés à trouver ma place et surtout à y poser mes affaires pour pouvoir entrer dans mon pyjama de manière confortable. Après quelques secondes d'hésitation je finis par enlever le bas et à le mettre et lorsque j'attaque le haut, ne trouvant pas le bon sens du tee-shirt, la porte s'ouvre subitement et je ne peux m'empêcher de sursauter ne m'y attendant pas. Je fais mine de cacher le reste de mon corps mais éclate de rire. « Yah ! Avoue que tu as fait exprès et surtout ne cherche pas t'excuse, tu caches bien ton jeu, Camille la coquine ». Je risque de l'embêter pendant longtemps, très longtemps avec ça. Pauvre petite chose, elle va profondément le regretter. Je mets rapidement mon tee-shirt et sors de la salle de bain en tapotant sur sa tête, « ce n'est pas grave, au moins tu pourras faire de beaux rêves après avoir vu un tel corps, et attention tu as de la bave qui coule » dis-je en regagnant le lit et en lui laissant le champ libre. Je m'installe dans le lit, confortablement, prêt à m'endormir et attends qu'elle revienne pour mieux prendre ma place. Lorsqu'elle s'installe à son tour à mes côtés je dépose la couverture sur nous deux, la partageant de manière équitable. Je me mets à bailler fortement, montrant à quel point je suis fatigué. « Bon allez au lit ma très chère Camille, j'espère que tu as bien profité de la vue de tout à l'heure et que ça ne va pas t'empêcher de dormir » dis-je une dernière fois, juste pour l’embêter encore dessus. Je dois avouer que ça me fait très, très bizarre de dormir dans le même lit d'une femme sans pour autant qu'il ne se passe quoique ce soit, bien sûr, c'est déjà arrivé avec ma colocataire mais c'était différent, les circonstances font que je ne peux rien tenter avec elle et que j'en ai même pris l'habitude, mais là c'est vraiment une première et autant dire qu'inconsciemment, ça me perturbe. « Allez bonne nuit Camille, demain on pourra enfin rentrer », même si c'était une bonne journée je pense que cela va me faire un bien fou de rentrer chez moi et surtout de retrouver mon lit douillet. Je me mets dos à Camille et ferme les yeux, essayant de vider mon esprit.
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Ce message a été posté Mer 1 Juin - 16:15
▹▸▹▸ Camille avait enfoui sa tête dans les manches de son pull lorsqu’il sortit de la salle de bain. Elle laissa échapper un petit gémissement emprunt de honte, parce qu’elle savait que partant de « Camille la coquine » il n’allait plus la lâcher avec ça. Elle relève doucement la tête et son sourire triomphant ne lui plait pas. Rapidement ses doigts viennent effleurer le coin de ses lèvres puis elle comprend s’il se fiche ouvertement d’elle. « Yah ! C’est pas du tout ça, je voulais vraiment pas ! » Elle ne voulait pas qu’il se fasse de mauvaises idées sur elle mais préféra aller s’enfermer à son tour dans la salle d’eau en attendant que ça lui passe, en attendant surtout que le feu de ses joues se calme.
Elle ressortit quelques minutes plus tard et rejoignit lentement, ô tellement lentement, le brun dans le lit unique qu’offrait la pièce. Elle n’avait jamais dormi avec un autre homme que son frère, toute une nuit s’entend. Elle garda donc ses distances avec Horobin, quitte à finir la tête dans la table de chevet, c’était limite si elle préférait. Elle se rapprocha toutefois de lui pour lui frapper violemment l’épaule lorsqu’il osa la taquiner à nouveau. « Chut-euhhh... mais arrête de dire n’importe quoi ! » Elle enfonça sa tête dans son oreiller pour se cacher de son regard amusé. Lorsqu’il lui souhaita bonne nuit, elle acquiesça et le lui souhaita elle aussi, un petit « bonne nuit » étouffé dans sa taie d’oreiller. Lorsque le silence régna enfin, Camille releva la tête pour le voir endormi à l’autre bout du lit, dos à elle. Elle relâcha alors tous les muscles de son corps et remonta la couverture contre ses épaules. Elle s’endormit très rapidement et glissa vers le milieu du lit dans la nuit. Comme il le disait si bien, demain tout serait terminé et ils rentreraient à Tokyo, sortant de leur bulle éphémère créée à l’occasion de la Saint Valentin.
Et elle ne put s'empêcher de se dire que malgré tout ça, elle se faisait peut-être plus de mal que de bien.

terminé

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La campagne c'est bien sauf pour nous [Feat. Camille]

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